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Réseau Réseau Natura 2000 Natura 2000 « « Site Vallée du Gijou » Site Vallée du Gijou » La charte Natura 2000 : un engagement en faveur de la biodiversité Qu’est ce que Natura 2000 ? L’érosion actuelle de la biodiversité est marquée par la vitesse de disparition d’espèces végétales et animales sans précédent dans l’histoire de l’évolution. Afin d’enrayer ce déclin, l’Europe a créé en vertu des Directives “ Oiseaux ” de 1979 et “ Habitats ” de 1992, un réseau écologique communautaire dénommé réseau Natura 2000. Sur ces sites, chaque état européen s’engage à assurer le maintien, voire la restauration des milieux et des espèces les plus fragiles, en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles d’un territoire. Afin de mettre en œuvre ce réseau écologique, la France a choisi une approche concertée prenant en compte les préoccupations locales. Ainsi, chaque site fait l’objet d’une gestion contractuelle volontaire. Le site en bref Le site s’étend sur 3091 ha, le long de la rivière du Gijou (soit 44 km de longueur de rivière, de Lacaune à Vabre). 6 communes sont concernées pour une partie de leur territoire : Lacaune, Gijounet, Viane, Lacaze, St Pierre de Trivisy et Vabre. La Vallée du Gijou est reconnue pour la richesse de ses milieux naturels. C’est une des dernières rivières sans barrage et ayant un potentiel pour le retour du saumon. Citons parmi les habitats naturels qui ont justifié la désignation du site dans le réseau Natura 2000 les prairies humides, les boisements en bordure de cours d’eau, les landes sèches, les falaises siliceuses, les pâturages mésophiles et bocage, les forêts de hêtres et pour les espèces : la Loutre, la Lamproie de planer, l’Ecrevisse à pattes blanches, deux insectes et trois espèces de chauve- souris. Le Document d’Objectifs (DOCOB) est le document de gestion du site. Il est consultable en mairie. Il définit les enjeux écologiques, les objectifs de gestion. Son contenu a été discuté et validé par le comité de pilotage du site. Milieux forestiers Hêtraies acidiphiles à houx Il s’agit d’une forêt caractérisée par une futaie de hêtres, avec du houx en sous-bois pouvant former des fourrés denses. C’est un habitat pour deux espèces d’intérêt communautaire : - la Barbastelle qui y chasse et qui peut gîter dans certaines cavités d’arbres, - le Lucane cerf-volant (coléoptère) qui se développe dans les bois morts et plus particulièrement dans les vieilles souches. La Barbastelle est un des prédateurs de papillons nocturnes, dont celui de la chenille processionnaire. D’autres espèces de chauves-souris (les murins) et des insectes saproxyliques peuvent aussi être présentes dans ce type de milieu. On veillera à ne pas transformer le milieu avec des essences autres que celles du cortège de l’habitat, tout en préservant des gîtes (vieux arbres ou à cavités) pour les espèces présentes. Plaquette réalisée par l’ATASEA - Novembre 2009 Plaquette mise à jour - 2010 Crédits photos : Frédéric NERI, Espaces Naturels Midi-Pyrénées E. Campagne, Chambre d’agriculture Où en est on dans la mise en œuvre du DOCOB ? Avril 2004 : validation du Document d’Objectifs Septembre 2004 : début de la mise en œuvre, l’ATASEA** est désignée comme structure animatrice Juillet 2008 : validation de la Charte Natura 2000 par le comité de pilotage ** devenue Chambre d’agriculture du Tarn depuis 2010 Périmètre Quels sont les milieux concernés par la charte (suite) ? Milieux rocheux Falaises siliceuses et landes sèches Ce sont des habitats d’intérêt communautaire de plus en plus menacés. On y retrouve différentes espèces végétales à caractère patrimonial et des espèces animales variées : des reptiles (couleuvre verte et jaune, lézard vert, lézard des murailles), des oiseaux (circaête jean le blanc, busard cendré, busard st martin, bondrée apivore, faucon pèlerin, hibou grand duc). La meilleure façon de conserver ces habitats est de ne rien faire, c’est-à-dire éviter tout aménagement susceptible d’entraîner des dérangements d’espèces sensibles ou des modifications de milieu. Grottes naturelles Les chauves-souris (petit et grand Rhinolophe, Barbastelle) utilisent cet habitat comme gîte d’hibernation et occasionnellement comme reposoir nocturne ou gîte estival pour les mâles. La conservation de cet habitat d’espèces nécessite le maintien de l’accessibilité des grottes, la limitation de leur fréquentation à certaines périodes. Pour plus d’info… L’intégralité de la Charte, des engagements et des points de contrôle est disponible dans les mairies des communes concernées par le site, ou sur simple demande auprès de la Chambre d’agriculture du Tarn. Qui contacter pour signer la charte ? Chambre d’agriculture du Tarn Sylvie CHENU 96 rue Agriculteurs BP 89 - 81003 ALBI Cedex [email protected] 05.63.48.83.83

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RéseauRéseau Natura 2000Natura 2000 «« Site Vallée du Gijou »Site Vallée du Gijou »

La charte Natura 2000 : un engagement en faveur de la biodiversité

Qu’est ce que Natura 2000 ? L’érosion actuelle de la biodiversité est marquée par la vitesse de disparition d’espèces végétales et animales sans précédent dans l’histoire de l’évolution. Afin d’enrayer ce déclin, l’Europe a créé en vertu des Directives “ Oiseaux ” de 1979 et “ Habitats ” de 1992, un réseau écologique communautaire dénommé réseau Natura 2000.

Sur ces sites, chaque état européen s’engage à assurer le maintien, voire la restauration des milieux et des espèces les plus fragiles, en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles d’un territoire.

Afin de mettre en œuvre ce réseau écologique, la France a choisi une approche concertée prenant en compte les préoccupations locales. Ainsi, chaque site fait l’objet d’une gestion contractuelle volontaire.

Le site en bref � Le site s’étend sur 3091 ha, le long de la rivière du Gijou

(soit 44 km de longueur de rivière, de Lacaune à Vabre).

� 6 communes sont concernées pour une partie de leur territoire : Lacaune, Gijounet, Viane, Lacaze, St Pierre de Trivisy et Vabre.

� La Vallée du Gijou est reconnue pour la richesse de ses milieux naturels. C’est une des dernières rivières sans barrage et ayant un potentiel pour le retour du saumon.

� Citons parmi les habitats naturels qui ont justifié la désignation du site dans le réseau Natura 2000 les prairies humides, les boisements en bordure de cours d’eau, les landes sèches, les falaises siliceuses, les pâturages mésophiles et bocage, les forêts de hêtres et pour les espèces : la Loutre, la Lamproie de planer, l’Ecrevisse à pattes blanches, deux insectes et trois espèces de chauve-souris.

� Le Document d’Objectifs (DOCOB) est le document de gestion du site. Il est consultable en mairie. Il définit les enjeux écologiques, les objectifs de gestion. Son contenu a été discuté et validé par le comité de pilotage du site.

Milieux forestiers Hêtraies acidiphiles à houx

Il s’agit d’une forêt caractérisée par une futaie de hêtres, avec du houx en sous-bois pouvant former des fourrés denses.

C’est un habitat pour deux espèces d’intérêt communautaire :

- la Barbastelle qui y chasse et qui peut gîter dans certaines cavités d’arbres,

- le Lucane cerf-volant (coléoptère) qui se développe dans les bois morts et plus particulièrement dans les vieilles souches.

La Barbastelle est un des prédateurs de papillons nocturnes, dont celui de la chenille processionnaire. D’autres espèces de chauves-souris (les murins) et des insectes saproxyliques peuvent aussi être présentes dans ce type de milieu.

On veillera à ne pas transformer le milieu avec des essences autres que celles du cortège de l’habitat, tout en préservant des gîtes (vieux arbres ou à cavités) pour les espèces présentes.

Plaquette réalisée par l’ATASEA - Novembre 2009 Plaquette mise à jour - 2010

Crédits photos : Frédéric NERI, Espaces Naturels Midi-Pyrénées E. Campagne, Chambre d’agriculture

Où en est on dans la mise en œuvre du DOCOB ?

� Avril 2004 : validation du Document d’Objectifs

� Septembre 2004 : début de la mise en œuvre, l’ATASEA** est désignée comme structure animatrice

� Juillet 2008 : validation de la Charte Natura 2000 par le comité de pilotage

** devenue Chambre d’agriculture du Tarn depuis 2010

Périmètre

Quels sont les milieux concernés par la charte (suite) ?

Milieux rocheux Falaises siliceuses et landes sèches

Ce sont des habitats d’intérêt communautaire de plus en plus menacés. On y retrouve différentes espèces végétales à caractère patrimonial et des espèces animales variées : des reptiles (couleuvre verte et jaune, lézard vert, lézard des murailles), des oiseaux (circaête jean le blanc, busard cendré, busard st martin, bondrée apivore, faucon pèlerin, hibou grand duc).

La meilleure façon de conserver ces habitats est de ne rien faire, c’est-à-dire éviter tout aménagement susceptible d’entraîner des dérangements d’espèces sensibles ou des modifications de milieu.

Grottes naturelles

Les chauves-souris (petit et grand Rhinolophe, Barbastelle) utilisent cet habitat comme gîte d’hibernation et occasionnellement comme reposoir nocturne ou gîte estival pour les mâles. La conservation de cet habitat d’espèces nécessite le maintien de l’accessibilité des grottes, la limitation de leur fréquentation à certaines périodes.

Pour plus d’info…

L’intégralité de la Charte, des engagements et des points de contrôle est disponible dans les mairies des communes concernées par le site, ou sur simple demande auprès de la Chambre d’agriculture du Tarn.

Qui contacter pour signer la charte ?

Chambre d’agriculture du Tarn

Sylvie CHENU

96 rue Agriculteurs BP 89 - 81003 ALBI Cedex

[email protected]

� 05.63.48.83.83

Quels sont les engagements que doit respecter le signataire de la Charte? La Charte comprend :

- des recommandations de portée générale (non obligatoires et non soumises à contrôle) - des engagements qui visent à pérenniser et/ou adapter les pratiques locales favorables à la conservation

des milieux naturels et des espèces. Ils sont contrôlables par l’Etat. Limités en nombre et faciles à mettre en œuvre, les engagements sont de 2 types :

- des engagements généraux quelle que soit la nature de la surface ("ne pas effectuer de dépôt de déchets sur les parcelles", par exemple)

- des engagements par grands types de milieux (milieux aquatiques, milieux forestiers, milieux agropastoraux) qui reposent sur l'absence de pratiques préjudiciables à leur "bon état" ou à leur fonctionnement ainsi que la conservation des haies, ripisylves, mares qui y sont associées.

LA CHARTE NATURA 2000

UNE INCITATION POUR ENCOURAGER LES BONNES PRATIQUES

L’objectif de cette Charte est de garantir la poursuite des pratiques qui ont permis le maintien des habitats naturels et des espèces. C’est un outil de reconnaissance et de labellisation de la gestion habituelle, un engagement en faveur de la préservation de la biodiversité.

Qui est concerné ? Par quelles mesures ? Tous les propriétaires de terrains inclus dans le site Natura 2000 peuvent signer la Charte Natura 2000 (cf. carte du site). Les parcelles concernées sont choisies par le signataire. Les engagements portent sur les milieux présents sur les parcelles cadastrales engagées. Le gestionnaire des parcelles, par exemple : le fermier doit également signer cette Charte. La durée d’engagement est de 5 ans, reconductible.

Quelles sont les contreparties pour le signataire ?

L’adhésion à la charte ouvre droit à une exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB). Pour les milieux forestiers, l’adhésion à la charte permet d’accéder aux garanties de gestion durable, s’il existe un document de gestion. Le signataire de la charte peut bénéficier de mesures fiscales incitatives, telles que l’exonération de droits de succession ou de donation à concurrence des ¾ de leur montant.

Milieux liés au pastoralisme Pâturages, prairies de fauche et bocage

Les prairies, entretenues par les éleveurs, sont des réservoirs de biodiversité, grâce à une grande diversité des plantes à fleurs mais également la présence de nombreux insectes et araignées. Les haies qui les bordent sont également des lieux de vie, d’abri, de reproduction et de déplacement de nombreuses espèces animales, notamment les chauve-souris.

L’enjeu est lié à la poursuite de leur entretien par la fauche ou le pâturage, tout en conservant leur caractère de « prairies naturelles bocagères » (sans retournement ni plantation forestière).

Landes et pelouses sèches

Ces formations, à la végétation très particulière (genêt, callune) sont implantées sur sol pauvre, avec affleurements rocheux. Les landes sont des formations végétales de transition, issues d’anciennes pâtures ou d’anciennes coupes forestières. Sans entretien, elles évoluent lentement vers la forêt naturelle. Pour maintenir cet habitat, des actions de coupe de ligneux ou débroussaillage sélectif peuvent être envisagés.

Prairies humides

La Loutre utilise cet habitat pour la recherche de nourriture, en particulier pendant la période de reproduction des amphibiens. Les prairies humides accueillent potentiellement de nombreuses espèces : des chauves-souris (petit et grand Rhinolophe), des amphibiens (crapaud accoucheur, crapaud des joncs), des insectes (Ecaille chinée, Damier de la succise, Cuivré des marais).

Pour maintenir cet habitat, il est essentiel de ne pas modifier le régime d’écoulement des eaux et de conserver les pratiques pastorales extensives, sans utiliser d’intrants qui modifient la composition floristique du milieu.

Milieux aquatiques et associés Cours d’eau et ripisylve (boisement des berges)

De nombreuses espèces (la Loutre, la Lamproie de planer, l’Ecrevisse à pattes blanches…) utilisent les eaux courantes comme lieu de vie. Pour maintenir cet habitat, une attention particulière doit être apportée à la qualité de l’eau et sa bonne circulation.

La ripisylve joue un rôle important de filtre naturel, d’épuration des eaux de ruissellement. C’est également le territoire privilégié de déplacement et de chasse de plusieurs espèces de chauves-souris (Petit et Grand rhinolophes). Le maintien de l’évolution naturelle et de la continuité de ces linéaires est donc très important.

Mares

Les mares sont des écosystèmes particuliers, réservoirs de biodiversité floristique et faunistique. Elles sont le lieu de vie ou de reproduction de nombreuses espèces d’amphibiens (ex : crapaud accoucheur, la grenouille verte, tritons) et d’insectes.

En tant que zones humides, les mares ont un rôle épurateur et régulateur des ressources en eau. Il est important de les maintenir et d’éviter toute pollution à leur proximité.

Quels sont les milieux concernés par la Charte ?