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n o 1 2 Juin 20 0 3

Réserves de biosphère: bulletin du réseau mondial, no. …unesdoc.unesco.org/images/0013/001363/136371f.pdf · Atelier régional de formation sur le dialogue et la concertation

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no 12 Juin 2003

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International . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .◗ Réunion du Bureau du MAB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1◗ Nouvelles réserves de biosphère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2◗ Lauréats des Bourses du MAB pour jeunes scientifiques 2003 . . . . . . . . .9◗ Atelier sur les zones de conservation transfrontières4 . . . . . . . . . . . . . .10◗ Conférence internationale de La Palma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10◗ Séminaire international au Brésil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11◗ Sommet mondial de la montagne de Bichkek . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12◗ Visite de terrain post-sommet à Issyk-Kul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13◗ Atelier sur l’importance des sites naturels sacrés . . . . . . . . . . . . . . . . .13◗ Projet de sauvetage des grands singes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14◗ Hommage à Raymond F. Dasmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15◗ Atelier sur la surveillance sociale pour le BRIM . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16◗ Réunion d’experts OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

Nouvelles régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ◗ Atelier régional de formation sur le dialogue et la concertation . . . . . . . .17◗ EuroMAB 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18◗ Atelier sur le rôle des zones humides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20◗ Coopération autour du projet sur le tourisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20◗ Réunion REDBIOS en Mauritanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21◗ Préparations pour une réserve de biosphère transfrontière

en Argentine et en Bolivie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22◗ Réunion ASPACO au Japon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22◗ Projet ASPACO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23◗ Création d’un nouveau Réseau MAB en Asie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Nouvelles nationales . . . . . . . . . . . . . . . . . .◗ Déclaration de Cisarua . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24◗ Cérémonie d’inauguration de la Réserve de biosphère

de Mornington Peninsula and Western Port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24◗ Un partenariat Education nationale – UNESCO

au Pays de Fontainebleau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25◗ Le projet PROTER à Mata Atlântica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26◗ Réunion nationale argentine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27◗ Prix Rolex décerné à la Directrice

de la Réserve de biosphère de Sierra Gorda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28◗ Atelier dans la Réserve de biosphère

de Braunton Burrows . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28◗ Symposium de Wienerwald . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29◗ La Réserve de biosphère de Grosses Walsertal . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30

Publications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

Calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38

Illustrer une réserve de biosphère ... 31.

Équipe éditoriale : Mireille Jardin, Katarina Vestin, Josette Gainche

Maquette et mise en pages : Ivette Fabbri

Publié en 2004 par le Programme MAB, UNESCO 1, rue Miollis75732 Paris Cedex 15, FranceTél. : (33) (1) 45684067Fax : (33) (1) 45685804E-mail : [email protected]/mab

Imprimé à l’UNESCO© UNESCO, 2004Printed in FranceISBN 92-95028-05-8

(SC-2004/WS/32)

Nouvelles réserves de biosphèreLe Bureau a approuvé 18 nouvelles réserves de biosphè-

re (dont l’une dans un nouveau pays, la République domini-caine), une réserve de biosphère transfrontière (la premièreréserve de biosphère transfrontière en Afrique) et quatreextensions de réserves de biosphère existantes. Une brèvedescription de ces sites figure en pages 2 à 8.

Examen périodiqueLe Bureau a examiné les recommandations du Comité

consultatif relatives aux 18 réserves de biosphère désignéesdepuis plus de dix ans. Ces recommandations avaient été for-mulées par le Comité consultatif au cours de sa réunion àParis du 23 au 25 septembre 20022. Le Bureau a approuvé cesrecommandations, lesquelles seront transmises aux Etatsmembres intéressés dans le cadre du suivi de l’examen pério-dique.

Le Bureau a estimé que le suivi des recommandationsétait très important, que non seulement une date limite devraitêtre donnée aux Etats membres mais aussi que les sites dési-gnés depuis plus de 10 ans comme réserves de biosphère, quine disposent ni de zonage ni de plan de gestion, ne devraientpas rester dans le Réseau mondial indéfiniment. Le Bureau aaussi considéré qu’il devrait être plus directement impliquédans ce processus et qu’il devrait notamment avoir une dis-cussion détaillée sur le suivi des recommandations de l’exa-men périodique afin d’en évaluer l’efficacité3.

Enfin, le Bureau a noté que les autorités australiennesavaient décidé de retirer la Réserve de biosphère de South-west du Réseau mondial.

1. Projet régional sur la « Conservation et utilisation durable de la biodiversitédans les réserves de biosphère de zones arides en Afrique de l’Ouest ».Voir aussi l’article dans le Bulletin des réserves de biosphère, No. 11, p. 17.

2. Voir aussi l’article dans le Bulletin des réserves de biosphère, No. 11, p. 8,sur la Réunion du Comité consultatif sur les réserves de biosphère.

3. Un rapport sur le suivi de l’examen périodique des réserves de biosphèredésignées depuis plus de 10 ans, préparé par le Secrétariat du MAB, seraprésenté lors de la prochaine réunion du Bureau du MAB en juillet 2003.

3Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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Réunion du Bureau du MAB

La réunion du Bureau du MAB s’est tenue au Siège del’UNESCO à Paris du 6 au 8 novembre 2002. Les membresdu Bureau (M. Driss Fassi (Maroc), M. Olabiyi Yaï (Bénin),M. Franklin Reynoso (République dominicaine), M. AlfredoReca (Argentine), M. Kunio Iwatsuki (Japon), M. Robert Bar-bault (France) and M. Jan Kvet (République tchèque) y ontparticipé ainsi que 18 représentants de délégations perma-nentes auprès de l’UNESCO et deux représentants de Comi-tés nationaux du MAB.

Débat généralLe Président du Conseil international de coordination,

M. Fassi, a rendu compte de la réunion des Présidents descinq programmes environnementaux intergouvernementauxde l’UNESCO qui s’est tenue les 3 et 4 octobre 2002. A cetteoccasion, le thème de l’eau et des écosystèmes a été examinépar les Présidents dans le contexte des résultats du SMDD etréaffirmé comme thème prioritaire principal pour 2004-2005.Cette réunion a été l’occasion d’exprimer la ferme volonté derenforcer le rôle des cinq Présidents. La région de la Volga,dont le delta de la Volga et la mer Caspienne, a été choisiecomme zone où tester l’approche interdisciplinaire résultantde la coopération entre les cinq programmes.

Les membres du Bureau ont ensuite fait rapport desactivités qui se sont déroulées dans leur région respective etil a été pris note qu’il existait un nombre croissant d’exem-ples de coordination d’activités afférentes aux cinq program-mes au niveau national. La résolution des conflits a été recon-nue comme une question émergente mais prioritaire quidevait être davantage prise en compte dans les prochainesannées et le projet UNESCO-MAB-PNUE-FEM en Afrique1

devrait être un excellent exemple pour les autres régions dumonde.

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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Chrea (Algérie)La Réserve de biosphère de Chrea est située à 50 km

au sud-est de la capitale, Alger, le long des chaînes Nord etSud de la partie de l’Atlas située autour de Blida. Ce site joueun rôle crucial dans la région, et notamment celui de réser-voir d’eau pour de grandes villes comme Alger, Blida etMédéa. Il est également important du point de vue de laconservation, puisqu’il comprend des écosystèmes rares oumenacés qui sont spécifiques aux montagnes de l’Atlas tel-lien. On y trouve des espèces typiques comme le cèdre del’Atlas et le singe Maccaca sylvanus. La Réserve de biosphè-re de Chrea représente un mélange de cultures arabe, anda-louse et berbère. Environ 1 000 personnes vivent dans cetteréserve de biosphère, dont la plupart sont agriculteurs.Cependant, avec environ 10 000 visiteurs par an, le tourismejoue également un rôle important dans la région. Un éco-musée a été fondé pour sensibiliser le public. Une station derecherche située dans le parc national organise des stages àcourt et à long terme pour les étudiants ainsi que des sémi-naires pour les diplômés. Dans le contexte de la récente dési-gnation comme réserve de biosphère, il est envisager d’ac-croître le niveau de participation de la population locale àla gestion de la région.

Las Yungas (Argentine)La Réserve de biosphère de Las Yungas, dans les hau-

tes Andes du nord de l’Argentine, offre une grande diversi-té de paysages, de l’abondante forêt de montagne subtro-picale aux pâturages de montagne balayés de nuages. 39espèces d’oiseaux et 89 espèces de mammifères sont repré-sentées dans la réserve de biosphère. La région compte plusde 33 700 habitants, pour la plupart des agriculteurs, des-cendants des « Mestizos ». Certains, comme les communau-tés de « San Andres » et de « Finca Santiago », se livrent àdes activités d’agriculture de subsistance traditionnelle, dansl’artisanat, la chasse, et l’abattage du bois d’œuvre. Le pay-sage a été marqué par la richesse des pratiques sociales etculturelles locales. Le Plan stratégique actuellement en cours

d’élaboration servira à promouvoir la participation des com-munautés locales au processus de prise de décisions dans ledomaine de la conservation et du développement durable.Cette réserve de biosphère a été planifiée et spécifiquementagencée pour réponde à l’Approche par écosystème de laConvention sur la diversité biologique.

Mornington Peninsula and Western Port (Australie)Cette réserve de biosphère inclut le Comté de Mor-

nington Peninsula, certaines parties de la ville de Frankston,les zones côtières des municipalités de Casey, Cardinia et BassCoast, ainsi que les îles de Phillip et French. A Western Port,qui est un Site Ramsar, la côte forme une baie et comprendde vastes marécages relativement intacts avec une végéta-tion de marais salants. C’est une région que l’on considèreaussi d’importance internationale pour le ravitaillement deséchassiers, dont beaucoup sont recensés dans les Accordsbilatéraux sur les oiseaux migrateurs (avec le Japon et laChine). Ce site accueille périodiquement plus de 10 000 échas-siers et 10 000 canards et cygnes ainsi qu’une riche faune d’in-vertébrés de quelque 1 380 espèces. La Réserve de biosphè-re de Mornington Penisula and Western Port est la premièreen Australie à comprendre une importante populationhumaine. Plus de 180 000 habitants y vivent en permanen-ce. Avec ses paysages terrestres et marins naturels, la régionbénéficie aussi de ressources économiques non négligeablesy compris d’industries : industrie vinicole florissante, horti-culture, pêche, aquaculture en pleine expansion. La réservede biosphère est soutenue au niveau fédéral, mais aussi parl’Etat et le gouvernement local, dans le cadre d’une appro-che holistique de la conservation. En outre, elle bénéficie dela Sustainable Peninsula Initiative du Comté de MorningtonPeninsula, qui propose diverses activités pour atteindre desrésultats durables. L’objectif de la réserve de biosphère estde parvenir à une utilisation et à un développement écolo-giquement durables des ressources naturelles et culturellesde la région tout en faisant participer une frange plus largede la communauté à ce processus.

5Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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Région du « W » (Bénin/Burkina Faso/Niger)La partie du complexe du « W » située au Niger a été

désignée réserve de biosphère dès 1996. La Réserve debiosphère de la Région du « W » couvre désormais plus d’unmillion d’hectares au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Cestrois pays ont fait preuve d’une grande volonté politique encréant la première réserve de biosphère transfrontière enAfrique après un long processus d’étude et de consultation.La Réserve de biosphère de la Région du « W » doit son nomà la double méandre du fleuve Niger. La région abrite l’unedes plus nombreuses populations d’ongulés d’Afrique del’Ouest et comprend également des zones humides d’im-portance internationale, reconnues par la Convention deRamsar. Ce site servira de modèle pour expérimenter diver-ses stratégies de développement durable en mettant l’accentsur la participation des communautés locales. Il bénéficierade l’important travail déjà effectué dans le cadre d’un pro-jet ECOPAS et il représentera aussi la première action concrè-te de l’Initiative pour l’environnement du Nouveau Partena-riat pour le développement de l’Afrique.

Photos : © ECOPAS,François Busson

Première réserve de biosphère transfrontière en

«W»

AFRIQUE

Le Réseau mondial compte désormais 425 sites répartis dans 95 pays

la région. On attend de la réserve de biosphère qu’elle mettel’accent sur le lien entre la conservation de la nature et ledéveloppement économique, en étroite coopération avec lespopulations locales.

Lac Dalai (Chine)La Réserve de biosphère du Lac Dalai, située à l’extrê-

me Nord-est de la Chine, recouvre des écosystèmes de prai-ries et des zones humides considérées d’importance interna-tionale pour les oiseaux migrateurs d’après la Convention deRamsar. La réserve de biosphère compte de nombreuses espè-ces rares, comme par exemple la gazelle de Mongolie et l’oi-seau Otis tarda. L’écosystème typique de la steppe est domi-né par des espèces telles que Stipa grandis et Aneurolepidiumchinense. Cette région est cependant relativement fragile enraison de la finesse de la couche de terre et du faible niveaudes précipitations atmosphériques (moins de 350 mm paran). Les problèmes principaux proviennent de la surexploi-tation des pâturages, de l’eutrophisation croissante des lacs,et de la pratique excessive de la pêche. Les lacs de la réser-ve de biosphère fournissent de l’eau à quelque 300 000 per-sonnes et à 2,5 millions d’animaux et cet écosystème de step-pe en fait un lieu de prédilection pour les troupeaux. Lapopulation dans la réserve de biosphère s’élève à 11 400 per-sonnes environ. Cette région est considérée comme l’un desberceaux de la culture mongole traditionnelle. On y dénom-bre dix groupes ethniques différents (mongole, man, dawuer,ewenke…). Le tourisme joue un rôle croissant dans l’écono-mie locale. La Réserve de biosphère du Lac Dalai offre dessites parfaitement appropriés aux travaux de recherche surles écosystèmes des zones humides et la migration desoiseaux, qui sont menés en coopération entre la Mongolieet la Russie.

Île de Cheju (République de Corée)L’île de Cheju est située au large de la partie sud de la

péninsule coréenne. Elle consiste en un plateau de lave avecun volcan-bouclier qui s’élève à environ 1 000 mètres au-des-sus du niveau de la mer. La réserve de biosphère englobe lesparties centrales de l’île ainsi que de petites zones marines,et comprend en particulier le Parc National du Mont Halla,deux corridors de courants marins et trois îlots dans son airecentrale. Divers écosystèmes y sont représentés, parmi les-quels des forêts de conifères de montagne, des forêts defeuillus de climat tempéré à feuilles caduques, des forêts defeuillus de climat chaud à tempéré à feuilles persistantes etdes pâturages tempérés. Les trois îlots, inhabités, sont d’unegrande importance du point de vue de la biodiversité ; ilsabritent également des colonies coralliennes. Dans la zonetampon autour des îlots, sont organisés des sorties en merpour la pêche et des tours en bateau pour observer les fondsmarins. La zone tampon et la zone de transition compren-

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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Mata Atlântica (Brésil)(Extension)La Réserve de biosphère de Mata Atlântica (Brésil) a

été étendue et couvre désormais tout ce qui reste de la Forêtatlantique brésilienne. Cette vaste réserve de biosphère s’é-tend sur 14 Etats et va des régions sèches du nord-est du Bré-sil aux forêts tempérées du sud du pays, en passant par lesforêts pluvieuses tropicales de la partie centrale. Cette nou-velle extension – la cinquième d’une réserve de biosphèreexistante – inclut de nouvelles zones au sud pour intégrerles espaces restants et en faire une aire continue. Comptetenu de la dimension de cette réserve de biosphère, celle-cidoit faire face aux problèmes de conservation et de gestiondes écosystèmes dans une optique de grande échelle. Rele-vant ce défi, de multiples instances de gestion, organisationsscientifiques et communautés se sont regroupées pour met-tre en place le système de la Réserve de biosphère de MataAtlântica. Presque tous les Etats participants disposent d’uncomité d’Etat, dont l’objectif principal est la conservation etla restauration des corridors écologiques ainsi que la pro-tection d’une grande partie de la biodiversité de la forêtatlantique – l’une des plus riches au monde. Près de 100millions de personnes vivent dans les zones urbaines et indus-trielles de cette réserve de biosphère.

Thousand Islands – Frontenac Arch(Canada)Cette réserve de biosphère, la douzième au Canada,

doit son nom à une formation géologique en forme d’arc età des îles qui se trouvent là où le Lac Ontario se déverse àtravers collines et vallées érodées pour se jeter dans le Saint-Laurent. Elle est située dans le sud-est de l’Ontario à l’inter-section d’écosystèmes terrestres et fluviaux. Les îles et lesîlots du Saint-Laurent représentent des escales importantespour la migration des plantes et des animaux. Comme toutpaysage submergé, celui-ci offre une grande diversité detypes d’habitats naturels : chenaux profonds, bancs rocheuxet barres, falaises submergées, larges roselières et zoneshumides peu profondes. La réserve de biosphère est une« zone de tension » écologique du fait des effets combinésdu brassage et de la diversité des espèces et des environne-ments. Les forêts, qui représentent la moitié de la région,sont à l’interface des forêts des régions appalachienne etatlantique, de la forêt boréale du Nord, des forêts à feuillescaduques du Sud et des forêts des Grands Lacs et de la plai-ne du Saint-Laurent. La réserve de biosphère couvre une sur-face d’environ 150 000 hectares et compte approximative-ment 50 000 habitants. L’écotourisme, le tourisme lié aupatrimoine et l’agrotourisme jouent un rôle croissant dans

Dehesas de Sierra Morena (Espagne)La Réserve de biosphère de Las Dehesas de Sierra

Morena couvre 424 400 hectares dans le sud-ouest de l’Espa-gne, dont trois parcs nationaux comprenant des forêts sclé-rophylles méditerranéennes. Elle comprend de vastes éten-dues de chênes verts et de chênes-lièges, entourées depâturages, de prairies et de broussailles. Elle intègre 43 muni-cipalités regroupées en trois provinces, avec une populationtotale de plus de 90 000 habitants. La région est connue pourle côté exemplaire des anciens systèmes agro-pastoraux desdehesas du sud de l’Espagne, qui ont fait leurs preuvescomme moyen d’utilisation durable des ressources naturelles.Cette utilisation traditionnelle se caractérise par l’élevagemixte à faible densité de bétail, le recours aux races régio-nales et le système complexe du maintien et de l’exploita-tion des chênes verts. La réserve de biosphère illustre à la foisl’importance des dehesas pour la conservation de la biodi-versité et le développement socio-économique basé sur unsystème d’utilisation multiple.

La Palma (Espagne)En 1983, en Espagne, une petite partie de l’île de La

Palma, dans les Canaries, fut désignée comme réserve debiosphère, en accord avec les critères d’alors. Après une pre-mière extension en 1998, le concept de réserve de biosphèrea été appliqué à l’ensemble de l’île et à des zones marinesadjacentes, sous le nouveau nom de Réserve de biosphèrede La Palma (l’ancienne Réserve de biosphère de Los Tilos enconstitue maintenant l’aire centrale). L’île comprend deshabitats d’une grande diversité, de la côte aux sommets desmontagnes. Elle abrite l’un des meilleurs exemples de laurosylva (Laurus azorica), mais aussi des forêts de pins, des forêtssèches et de la végétation côtière subtropicale. L’île compteplus de 80 000 habitants, travaillant pour la plupart dansl’agriculture traditionnelle, le commerce, ainsi qu’à la gestiondes ressources marines permettant de soutenir des stratégiesde développement durable. La réserve de biosphère com-prend d’innombrables sites archéologiques, notammentquelques-uns des meilleurs exemples d’art rupestre que l’ontrouve dans les îles Canaries.

Terras do Miño (Espagne)La Réserve de biosphère de Terras do Miño est située

au nord-ouest de l’Espagne, près de l’Atlantique, dans laprovince de Galice. Il s’agit d’un paysage cultural tradition-nel abritant de nombreux habitats naturels de premièreimportance. Il comprend des forêts de chênes verts scléro-phylles, des lagunes et du matorral, des forêts alluviales, des

7Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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nent aussi des aires de reboisement, des champs cultivés, despâturages et des zones résidentielles. La réserve de biosphè-re compte environ 7 500 habitants, travaillant pour la plu-part dans le tourisme, l’élevage et l’agriculture. Le dévelop-pement du tourisme durable est l’un des principaux défis quise posent à la réserve de biosphère.

Jaragua-Bahoruco-Enriquillo(République dominicaine)La Réserve de biosphère de Jaragua-Bahoruco-Enri-

quillo est la première réserve de biosphère de la Républiquedominicaine. Elle couvre presque 500 000 hectares dans lesud-ouest du pays. Elle est constituée d’une mosaïque com-plexe d’écosystèmes allant de zones marines et côtières àdivers types de forêts et à des sommets s’élevant jusqu’à2 300 mètres d’altitude, avec un haut niveau d’endémismerégional. Le relief est très varié, avec des forêts tropicaleshumides, des grottes, des zones côtières humides avec de vas-tes étendues de mangroves, des bancs de vase et des lagu-nes. Le Parc national de Lago Enriquillo contient un lac salésitué au-dessous du niveau de la mer qui constitue l’une descaractéristiques naturelles les plus frappantes. La réserve debiosphère compte plus de 76 000 habitants, travaillant pourla plupart dans l’agriculture, la pêche et les activités miniè-res. Ses principaux objectifs sont de créer des sources de reve-nus alternatifs à partir de ressources naturelles renouvelables,par le biais de l’agriculture et de l’écotourisme, ainsi que d’a-méliorer les équipements de recherche et les services de base.

Sumaco (Equateur)(extension)Située dans la forêt tropicale humide de la partie nord-

ouest de la Cordillère des Andes, la Réserve de biosphère deSumaco a été étendue à la suite d’une demande de la popu-lation locale. Le type de végétation prédominant dans larégion est une forêt humide à larges feuilles où les palmiersabondent. Le volcan de Sumaco (3 900 mètres au-dessus duniveau de la mer) est un pic relativement isolé à l’est de laprincipale chaîne andine. La faune, très diversifiée, inclut desours à lunettes (Tremarctos ornatus), des jaguars (Pantheraonca) et plusieurs espèces de chauves-souris. La richesse socio-culturelle de la région est considérée comme favorisant la vieéconomique des habitants (environ 100 000). Les principalesactivités économiques sont les plantations de café, l’agricul-ture, les pêcheries, la production de « naranjilla » (fruit dela famille de la tomate cultivé pour son jus), l’utilisation desressources forestières naturelles, l’agroforesterie et le tou-risme.

Le Réseau mondial compte désormais 425 sites répartis dans 95 pays

tourbières de couverture, des tourbières bombées et destourbières eutrophes ainsi que des zones humides, des ter-res agricoles et des montagnes. La réserve de biosphère joueun rôle essentiel dans la régulation de l’approvisionnementen eau de toute la région environnante. Plus de 160 000 per-sonnes habitent dans cette réserve de biosphère, au sein de25 municipalités rurales et d’un centre urbain. Elles viventprincipalement de l’élevage du bétail, du commerce et de l’a-griculture pratiquée suivant des systèmes traditionnels. Laréserve de biosphère inclut également un site du Patrimoi-ne mondial : la muraille romaine de Lugo, construite à la findu IIe siècle pour défendre la ville romaine de Lucus. Elle amis au point un plan de développement durable régional,dans lequel le développement socioculturel joue un rôleimportant.

Badiar (Guinée)La Réserve de biosphère de Badiar, dans le nord de la

Guinée, est adjacente à celle de Niokolo-Koba au Sénégal.Située dans la partie de la Guinée la plus chaude, la plussèche et la plus aride, Badiar s’étend sur environ 1,5 millionsd’hectares de savane, de zones boisées ouvertes et de gale-ries forestières. La faune, d’une grande richesse, comptenombre d’espèces menacées, comme des hyènes, des élé-phants, des lions et des chimpanzés. Environ 82 400 person-nes habitent la réserve de biosphère. La région est caracté-risée par une grande diversité ethnique, qui va de pair avecune culture très diversifiée. La population est majoritaire-ment rurale et vit de l’agriculture, de l’élevage du bétail, dela chasse, de l’apiculture, de la pêche et du travail du bam-bou. La population locale participe à la gestion de la réser-ve de biosphère. A des fins éducatives, et pour servir d’exem-ple, un programme visant à soutenir les petits projets dedéveloppement (culture maraîchère, élevage de pintades,d’abeilles, etc. ) a été lancé dans l’aire de transition. La créa-tion d’une réserve de biosphère transfrontière (RBT) avecNiokolo-Koba au Sénégal est envisagée à un stade ultérieur.

Haut Niger (Guinée)Située dans le bassin du Niger, cette réserve de

biosphère joue un rôle important dans la protection de l’é-cosystème soudano-guinéen de forêts sèches ouvertes, dontelle représente sans doute les derniers vestiges en Guinée,et probablement dans l’ensemble de l’Afrique occidentale.Outre ces forêts sèches ouvertes, elle comprend des galeriesforestières le long du fleuve Niger et de ses affluents, deszones boisées et des savanes herbacées, ainsi que des éco-systèmes agroforestiers. La réserve de biosphère compte plusde 4 000 habitants qui vivent, pour la plupart, de l’agricul-ture, de l’élevage, de la chasse, de la cueillette et de la pêche.La région présente un fort potentiel pour le développementde l’écotourisme. Un plan de développement (1999-2003) a

été établi afin d’améliorer la participation de la commu-nauté à la gestion de la réserve de biosphère. Des projets dedéveloppement social, touristique et forestier seront menésen étroite collaboration avec les communautés locales. Parmiles projets scientifiques entrepris dans la réserve de biosphè-re figurent des inventaires d’espèces, un projet de réhabili-tation pour les chimpanzés, et la surveillance continue dulamantin d’Afrique occidentale (Trichechus senegalensis) etdu poisson-chat de mer géant menacé (Arius gigas).

Valle del Ticino (Italie)La Réserve de biosphère de Valle del Ticino consiste en

un paysage fluvial qui s’étend le long du Tessin, dans le nordde l’Italie. La réserve, située à la jonction des régions de Lom-bardie et du Piémont, constitue un corridor écologiqueimportant dans la plaine urbanisée et industrialisée du Pô.Le site englobe une mosaïque d’écosystèmes avec de vasteshabitats de rivière, des zones humides, des forêts ripicoles etdes parcelles de forêt de plaine primaire qui recouvrait l’en-semble de la vallée à l’époque de la colonisation romaine.Somme toute, la région est un paysage rural et culturel tra-ditionnel comprenant des écosystèmes semi-naturels consti-tués de rizières, de champs de maïs, de pâturages perma-nents et des prairies humides. Environ 432 700 personnesvivent dans la réserve de biosphère dont l’objectif est degérer la région, en coopération avec les communautés loca-les, de manière à assurer la conservation de ce paysage cul-turel et de son riche passé. Dans les Parcs naturels de TicinoLombardo et Ticino Piemontese qui forment ce site, des cen-tres de visiteurs et des parcours de découverte de la naturesont gérés en coopération avec des groupes de spécialistes,des écoles et des organisations non gouvernementales. LeBureau du MAB a recommandé l’extension de ce site de« paysage fluvial » pour inclure les parties en amont du Tes-sin en Suisse conformément aux accords existants.

Hustai Nuruu (Mongolie)La Réserve de biosphère de Hustai Nuruu est située à

environ 100 km au sud-ouest d’Oulan-Bator. Elle est essen-tiellement constituée d’écosystèmes de steppes, mais aussi deforêts de taïga et de végétation alpine. Hustai Nuruu a pourobjectif de préserver les écosystèmes menacés de steppe etde steppe forestière qui, partout ailleurs, ont été détruits parla surexploitation. Ce site est en outre célèbre depuis que l’ony a réintroduit avec succès le cheval endémique de Prze-walski (Equus prawalskii poliakov). Ce cheval, qui avait cesséd’exister à l’état sauvage au cours des années 1960, contri-bue désormais à restaurer l’écosystème de la steppe. Commeespèce-phare, il joue un rôle dans la sensibilisation à l’envi-ronnement dans l’ensemble de la Mongolie. La réserve debiosphère compte plus de 10 800 habitants qui, pour la gran-de majorité, continuent à avoir un mode de vie traditionnel

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nomade avec quelque 175 000 animaux (moutons, chèvres,chevaux et bovins). En été, la plupart des familles vivent lelong de la rivière Tuul ou dans d’autres endroits bien appro-visionnés en eau. Après les premières chutes de neige, ellespartent pour les régions montagneuses qui offrent demeilleurs abris. Aujourd’hui, le bétail augmente rapidementen nombre, et le problème principal qui se pose désormaisà la région est la surexploitation des pâturages. Des étudessur la capacité de l’écosystème à soutenir cette charge, ainsiqu’une meilleure commercialisation des produits de l’éleva-ge et une responsabilisation des partenaires, visent à amé-liorer la situation. Le tourisme, qui est en expansion à Hus-tai Nuruu, a créé des sources de revenus supplémentaires. Uncentre d’information et un musée de la nature présententdes expositions et proposent des séminaires ainsi que des visi-tes de terrain pour les touristes comme pour les habitantslocaux.

Darvinskiy (Fédération de Russie)La Réserve de biosphère de Darvinskiy est située sur

une péninsule au nord-ouest du réservoir de Rybinsky sur laVolga. Elle comprend des tourbières, des marécages et desforêts de pins inondées ; la faune et la flore sont caractéris-tiques de la taïga du sud. Parmi les oiseaux rares qui nichentdans la région, on compte l’aigle royal et le balbuzard. Desélans, des ours bruns et des sangliers sauvages y trouventégalement refuge. En raison de l’exploitation des centraleshydroélectriques voisines, le niveau d’eau change, affectantde ce fait les habitats riverains. Quelque 1 600 personnesvivent dans la réserve de biosphère, travaillant essentielle-ment dans l’agriculture traditionnelle, la sylviculture, la pêcheet la cueillette de baies sauvages. Ce sont les forestiers locauxdans leur ensemble, les entreprises agricoles et les autoritésdu secteur de la pêche qui ont soutenu l’idée de l’établisse-ment d’une réserve de biosphère, en acceptant égalementde mettre en place une commission consultative conjointepour protéger la nature et contrôler les activités dans la zonede transition. Dès 1945, le Zapovednik Darvinskiy, nomméd’après Charles Darwin, avait été fondé pour étudier com-ment ce réservoir (l’un des plus grands au monde) affecte-rait les écosystèmes naturels des régions Vologda et Yaros-lavl, dans le nord-ouest de la Russie. Il existe ainsi dans larégion une longue tradition de surveillance des écosystèmesclimatiques et hydrologiques et des dynamiques de la végé-tation.

Iles du Commandeur (Fédération de Russie)Cette réserve de biosphère est située dans la mer de

Béring, à l’est de la péninsule du Kamtchatka, et comprendde la toundra de montagne, divers types de prairies, deszones humides et des zones côtières et marines. La faune et

la flore des Iles du Commandeur sont remarquables à causede la combinaison inhabituelle d’espèces d’origines asiatiqueet américaine. Les Iles du Commandeur ont été découverteslors de l’expédition du célèbre navigateur Vitus Bering dansdes circonstances tragiques, puisque son navire s’y était brisésur des récifs. Le principal objectif de cette réserve debiosphère est d’améliorer les conditions socio-économiquesde la population locale tout en conservant et en développantdes formes d’utilisation des ressources naturelles à la foistraditionnelles et écologiques, comme le commerce côtier àpetite échelle, la pêche, l’agriculture, l’artisanat et les loisirs.Dans le cadre du projet à long terme PNUD/FEM « Conser-vation et utilisation durable de la biodiversité côtière dansles Iles du Commandeur (Komandorsky) de Russie », un plande gestion pour la réserve de biosphère sera élaboré et misen place. Les 800 habitants de la réserve de biosphère parti-ciperont étroitement au développement du plan et à la ges-tion de la région.

Nijegorodskoe Zavolje(Fédération de Russie)Cette réserve de biosphère est située sur la partie cen-

trale de la Volga, à environ 55 km au sud-ouest de la villede Nizhni Novgorod. Une partie de la réserve de biosphère,le marécage de Kama-Bakaldino, a été désignée zone humi-de Ramsar ; elle représente le plus grand complexe de tour-bières au sud de la zone de taïga septentrionale en Europe.La réserve de biosphère comprend de vastes étendues deforêts de pins qui se remettent des activités d’abattage debois et des incendies des années 1970. Après la fermeture desentreprises du bois, la population a considérablement décru.Aujourd’hui, environ 600 personnes vivent dans la réserve debiosphère, pour la plupart employées par la Réserve natu-relle de Kerzhenski, l’administration et les services publics. Lejardinage domestique et la vente de canneberges consti-tuent une source importante de revenus supplémentaires.Pendant le processus de désignation de la réserve de biosphè-re, des consultations ont été organisées auprès des habitantsdu village de Rustai. Comme suite à leurs recommandations,le zonage des aires centrales et des zones tampons a été révi-sé et les limites de la zone de transition extérieure ont étédéterminées. Au cours de la préparation du plan de gestion,des ateliers ont été organisés avec les habitants intéressés.

Région des lacs de Smolensk(Fédération de Russie)La Réserve de biosphère de Smolensk Lakeland (région

des lacs de Smolensk) est située au nord-ouest de la Régionde Smolensk dans la partie européenne de la Russie et offreun intérêt particulier du fait de la grande diversité de pay-sages glaciaires qu’elle concentre sur un territoire relative-ment petit. Outre des moraines frontales, des eskers et des

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plaines glaciaires, on y dénombre aussi 35 magnifiques lacsd’origine glaciaire. Parmi les autres habitats, on trouve destourbières, des marécages et des forêts vierges de conifèreset d’arbres à larges feuilles. Environ 5 700 personnes viventdans les limites de la réserve de biosphère. Leurs activités éco-nomiques principales sont la culture des pommes de terre etdes céréales, l’élevage du bétail (vaches, moutons, cochonset volailles) et le jardinage. Le tourisme est également uneactivité économique de première importance dans la zonede transition, avec au moins 15 000 visiteurs par an. La chas-se et la pêche occupent une place prépondérante dans lesmanières traditionnelles d’utiliser les ressources naturelles. LaRéserve de biosphère de Smolensk Lakeland ambitionne dedevenir une zone modèle dans la région en ce qui concernela conciliation de la conservation de la nature et du déve-loppement socioéconomique, et ce, sur des bases scienti-fiques solides. A l’avenir, le niveau de vie de la populationlocale devrait s’élever grâce à une meilleure exploitation desterres prenant en compte les modes traditionnels d’utilisa-tion des ressources, ainsi qu’à un développement accru del’écotourisme et au retour de l’artisanat traditionnel.

Ugra (Fédération de Russie)La Réserve de biosphère d’Ugra est située au milieu de

la Plaine d’Europe orientale, au sud-ouest de Moscou. Larégion joue un rôle-clé dans la conservation des paysagesnaturels et culturels des régions des bassins versants des riviè-res Ugra, Zhizdra et Oka. La réserve de biosphère contientdes « Zones pour la conservation des oiseaux » d’importan-ce internationale ainsi que l’une des rares forêts anciennesà larges feuilles qui existent encore en Russie occidentale. Larégion présente également un intérêt culturel et historique,puisqu’elle abrite de nombreux sites archéologiques, desdomaines seigneuriaux, des monastères, des églises et desvilles anciennes. La réserve de biosphère compte environ2 500 résidents permanents, dont la majorité vivent del’agriculture. En saison, jusqu’à 12 500 personnes habitentdans les datchas. On attend de la désignation comme réser-ve de biosphère que celle-ci encourage l’agriculture biolo-gique et traditionnelle, qu’elle développe l’écotourisme etqu’elle crée de nouveaux emplois dans de petits « commer-ces biologiques », l’apiculture ou la cueillette de plantespharmaceutiques. Dans le cadre de la réserve de biosphère,les communautés locales se familiarisent avec l’utilisationrationnelle des ressources naturelles et les techniques dedéveloppement durable, et apprennent à mener à bien desprojets de conservation. Actuellement, deux projets financéspar le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) y sont misen œuvre : un projet d’amélioration du Service de protec-tion du Parc national, ainsi qu’un projet d’école modèlevisant à transmettre un enseignement écologique aux com-munautés locales.

Braunton Burrows (Royaume-Uni)(extension)Cette réserve de biosphère est située entre les estuai-

res de deux rivières, la Taw et la Torridge, dans le NorthDevon. L’aire centrale comprend un système de dune actif.Parmi les autres habitats, on compte un estran rocheux, desvasières, du sable, divers types de marais salants, des plainescultivées, des pâturages marécageux, de la lande côtière, desmarais côtiers et des zones boisées. Comme suite à l’examenpériodique, en 2002, la Réserve de biosphère de BrauntonBurrows a été entièrement revue et a bénéficié d’une exten-sion grâce à un processus de consultation au sein de la com-munauté locale et de ses autorités en matière de conserva-tion et de développement. La réserve de biosphère compteenviron 53 000 habitants, principalement actifs dans les ser-vices, l’industrie, l’agriculture et la pêche1. Braunton Burrowsest un site où les pratiques agricoles traditionnelles ont enco-re cours aujourd’hui. Depuis plus d’un siècle, les moutons etles brebis de Soay paissent sur les marais salants, ce qui lesmaintient dans une condition adéquate pour que les oiseauxsauvages puissent y hiverner (fait des marais un lieu où lesoiseaux sauvages peuvent encore hiverner). La pêche tradi-tionnelle locale s’étend au saumon de l’Atlantique, à la trui-te et au loup de mer. La pêche aux moules et la récolte desalgues sont toujours pratiquées de manière traditionnelle.Les jeunes du Braunton Community College bénéficient d’uneffort particulier qui vise à leur expliquer en les sensibilisantau concept de réserve de biosphère et à son application auniveau local.

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●Le Réseau mondial compte désormais 425 sites répartis dans 95 pays

Mme Etotépé A. SogbohossouBÉNIN

Etude des conflits entre les grands carnivores et les populations riverainesde la Réserve de biosphère de la Pendjari, Nord Bénin.

Mme Luz Margarita Figueredo CardonaCUBA

Caractérisation des phases successives du paysage naturel protégéde Gran Piedra, Réserve de biosphère de Baconao.

M. Alaa El SadekÉGYPTE

Développer et évaluer les modèles de route pour le transport des nitratesdans les rivières.

M. Daouda CisseGUINÉE

Dégradation des terres et des eaux de la Réserve de biosphère desMonts Nimba : diagnostic et mesures pour le renversement de la tendance.

M. Mounir Abi-SaidLIBAN

Conservation de l’hyène rayée (hyaena hyaena syriaca) au Liban :un charognard menacé et méprisé dans un paysage dominé par l’homme.

M. Lahcen KabiriMAROC

Impacts des changements climatiques et anthropiques sur les ressourcesen eau dans l’oasis de Ferkla, Tinjdad, Errachidia, Maroc.

M. Youssoufa IssiakaNIGER

Importance des zones humides du Parc national du « W » du Niger pourles oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie.

M. Demetrius KwekaTANZANIE

Le rôle des connaissances et des institutions locales dans la conservationde la biodiversité : une étude de cas dans la Réserve de biosphèred’Usambara, Tanga, Tanzanie.

Mme Daorung JaijingTHAÏLANDE

Etudes comparatives sur l’accroissement de la participation locale àla gestion durable des forêts de mangroves dans la zone côtière d’Andaman.

Mme Nguyen Thi Kim CucVIETNAM

Etudes phyto-sociologiques des mangroves et cartographie de la végétationdans la commune de Thuy Truong, District de Thai Thuy, Province de Thai Binh.

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Bourses du MAB pour jeunes scientifiques en 2003

Le Bureau a décidé de décerner les Bourses du MAB2003 pour jeunes scientifiques aux candidats dont la liste setrouve dans l’encadré ci-contre. En raison des ressourcesfinancières limitées dont le MAB dispose au regard de cesbourses, par rapport au grand nombre de candidatures rem-plissant les conditions requises, le bureau du MAB a suggéréque le Secrétariat du MAB prépare un document pour sa pro-chaine réunion mentionnant des options pour la gestion et lefinancement futurs de ces bourses. La note devrait égalementexaminer les conditions et les critères actuels de sélectionpour les lauréats des Bourses et dans quelle mesure ceux-citémoignent d’une grande compétence scientifique et d’unejuste répartition géographique.

Lauréats ❙des Bourses du MAB ❙pour jeunes scientifiques ❙pour l’année 2003 ❙

Atelier sur les zones de conservation transfrontièresen Thaïlande

Un atelier intitulé « Accroître l’efficacité des zones deconservation transfrontières dans les forêts tropicales » a étéorganisé conjointement par l’Organisation internationale desbois tropicaux (ITTO) et l’UICN à Ubon Ratchathani (Thaï-lande), du 17 au 21 février 2003.

L’atelier, qui, malgré son titre, ne concernait pas exclu-sivement les forêts tropicales mais plutôt les Zones de conser-vation transfrontières (TBCA)1 en général, avait pour objec-tif d’examiner tous les enjeux de la coopération transfrontièrepour la conservation et de sensibiliser le public à la nécessi-té de développer de telles coopérations, tout particulièrementen vue du prochain Congrès mondial des parcs (septembre2003) et de la Conférence des Parties à la Convention sur ladiversité biologique (CBD) qui sera consacrée aux aires pro-tégées en 2004.

Plus précisément, les objectifs de l’atelier étaient lessuivants :

◗ Améliorer l’image du concept de TCBA ;◗ Evaluer les tendances internationales ;◗ Identifier les enjeux politiques, administratifs et

techniques de la gestion transfrontière au niveau dupaysage, dans l’idée d’intégrer la TCBA à un paysageplus vaste.

L’atelier comptait près de 100 participants, issus pourla plupart de TCBA potentielles ou existantes, et dont beau-coup avaient une riche expérience de terrain. Le représentantde l’UNESCO/MAB a présenté les expériences menées par leMAB en matière d’établissement de Réserves de biosphèretransfrontières (RBT) ainsi que les recommandations sur lesRBT adoptées en 2000 ; plusieurs RBT potentielles ont étéidentifiées.

La conclusion principale de l’atelier est que la conser-vation transfrontière (qui inclut les RBT) deviendra une ques-tion de plus en plus importante au cours des prochainesannées, puisque l’on s’accorde à reconnaître qu’elle est unbon outil pour intégrer la conservation à un paysage plus largeet appliquer ainsi l’approche par écosystème.

1. Les actes de ces rencontres seront publiés par l’UICN.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Mireille Jardin au Secrétariatdu MAB, [email protected].

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Conférence internationale de La Palma :Innovation et société de l’information dans les réserves de biosphère insulaires

Cette conférence, qui a eu lieu à Santa Cruz de la Palmaen Espagne du 24 au 26 octobre 2002, a réuni des gestion-naires de réserves de biosphère insulaires ainsi que des repré-sentants d’instituts de recherche et d’organisations liées auxîles, d’ONG, du PNUE, de la Commission européenne et del’Organisation mondiale du tourisme.

Les principaux objectifs étaient les suivants :◗ Echanger des expériences entre les administrations et

gouvernements des différentes réserves de biosphèreinsulaires sur les nouveaux systèmes de gestion et surdes stratégies et programmes de développement dura-ble.

◗ Promouvoir des alliances efficaces entre les réserves debiosphère insulaires à travers des projets novateurs dansle domaine de la conservation et de l’utilisation de labiodiversité, de la gestion des ressources naturelles, dutourisme durable, des énergies renouvelables, de la télé-matique et des systèmes d’information, du transportdurable, et de la gestion des déchets.

◗ Améliorer la communication et promouvoir la coopé-ration entre les réserves de biosphère insulaires.

◗ Promouvoir de nouveaux projets de démonstration, desprogrammes de coopération et des réseaux.

◗ Consolider un forum international de communicationet de coopération visant à intégrer les réserves debiosphère insulaires à la société de l’information ;

● ● ●Conférence internationale de SantaCruz de la Palma, Espagne.Les préoccupations communesdes « insulaires » : l’eau, l’énergie, les transports, le tourisme et la labellisation.Photo : José González Aceituno

promouvoir l’innovation technologique en faveur dudéveloppement durable.

Les présentations ont illustré le fait que les priorités enmatière de conservation et de développement des îles étaienten fait relativement identiques malgré la grande diversité dessituations géographiques représentées à la réunion. En effet,les préoccupations communes des « insulaires » comprennentl’eau, l’énergie, les transports, le tourisme et la labellisation.L’échange d’informations et l’utilisation croissante des nou-velles technologies de l’information et de la communication(TIC) constituent un potentiel pour réduire l’isolement auquelfont face les îles. Les réserves de biosphère ont été explicite-ment désignées comme modèle lors de cette réunion. Plu-sieurs intervenants ont expliqué comment, pour innover, ilsutilisent les réserves de biosphère comme des laboratoiresvivants. Par exemple, la Réserve de biosphère d’El Hierro enEspagne est l’un des premiers territoires au monde à fonc-tionner à 100 % grâce aux énergies renouvelables.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Antonio San Blas Álvarez,Directeur de la réserve de biosphère, Réserve de biosphère de La Palma, Espagne. Tél : (34) (922) 423399. Fax : (34) (922) 423281. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.lapalmabiosfera.com

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De gauche à droite : M. Luis Aragon, Directeur, NAEA ; M. Manoel Torinho, Vice-président, UNAMAZ ; M. Marco Antonio Dias, UNU ; Miguel Clüsener-Godt, UNESCO ; M. Roberto Amaral, Ministre des sciences et des technologies du Brésil ; M. Alex Bolonha Fiuza de Mello, Recteur de l’UFPA ;M. Paulo Speller, Recteur, Université de Mato Grosso ; M. José Seixas Lourenço, Conseiller spécial auprès du MinistrePhoto : M. Clüsener-Godt/UNESCO

Séminaire international au Brésil :Questions liées à l’utilisation localeet mondiale de l’eau dans le bassinde l’Amazone

Ce séminaire a eu lieu dans le cadre du Programme deCoopération Sud-Sud de l’UNESCO, en coopération avecl’Université des Nations Unies (UNU) et l’Association des uni-versités amazoniennes (UNAMAZ) à Belém, au Brésil, du9 au 13 mars 2003. Plus de 240 participants internationauxet nationaux y ont assisté. Son objectif principal était d’exa-miner l’utilisation et la géopolitique de l’eau dans le bassinde l’Amazone et d’identifier les questions clés pour pouvoirdéfinir des politiques publiques.

C’était la deuxième manifestation sur ce thème, aprèsun atelier en 2002, au cours duquel des stratégies d’utilisa-tion durable des ressources en eau de l’Amazone ont été iden-tifiées, ainsi que les effets locaux et mondiaux de cette utili-sation. Cet atelier a eu pour résultat d’approuver des termesde référence afin d’élaborer des documents liés aux princi-paux problèmes identifiés. Ces documents présentent uneanalyse cohérente de la géopolitique de l’utilisation d’eaudouce dans des régions où cette ressource est très abondan-te et ils constituent une contri-bution importante au Forummondial de l’eau de Kyoto (mars2003).

La première séance a com-mencé par la présentation d’unlivre intitulé Conservation andDevelopment: The Estuary andthe Coastal Amazon Regions(Conservation et développe-ment : les régions estuarienne etcôtière amazoniennes). Lepublic a très bien accueilli celivre, qui réunit dans une vision

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Réserve de biosphère d’Issyk-KulPhoto : T. Schaaf/UNESCO

Année internationale de la montagne :Le Sommet mondial de la montagne de Bichkek

Le Sommet mondial de la montagne de Bichkek, orga-nisé par la République du Kirghizstan en collaboration avecdiverses organisations internationales, s’est déroulé à Bichkekdu 28 octobre au 1er novembre 2002. Il constituait l’événe-ment culminant de l’Année internationale de la montagne(2002). Il a rassemblé plus de 700 participants issus de 82pays ainsi que des représentants des agences des NationsUnies et d’organisations internationales. Le résultat fonda-mental de ce Sommet a été l’adoption de la Plate-forme pourla montagne de Bichkek, qui contient une « Déclaration pourun engagement à long terme en faveur du développementdurable de la montagne », et un Cadre d’action. Le Groupefocal des Nations Unies pour l’Année internationale de lamontagne a été invité à préparer un projet de résolution pourl’Assemblée générale des Nations Unies à partir de ladite Plate-forme, afin d’encourager la coopération et de soutenir lesinitiatives dans les régions de montagne à travers le monde.En outre, la Plate-forme pour la montagne de Bichkek sou-tient le « Partenariat de type 2 sur le développement durablede la montagne », lancé au Sommet mondial pour le déve-loppement durable de Johannesburg, et dont les principauxpartenaires sont la FAO, le PNUD, le PNUE, l’UNESCO, l’U-niversité des Nations Unies (UNU), des banques de dévelop-pement multilatéral ainsi que divers pays. La Plate-forme pourla montagne de Bichkek souligne également la nécessité deprendre des mesures pour créer un réseau de pays de mon-tagne en développement. Enfin, la Plate-forme accorde uneplace importante au renforcement des capacités ainsi qu’à lascience et à la technologie, ce qui constitue un intérêt toutparticulier pour l’UNESCO.

holistique toutes les informations disponibles sur la régioncôtière amazonienne1.

Le séminaire était organisé en huit tables rondes. Lesauteurs présentaient leur contribution, qui était commentéepar deux intervenants invités et le public. Les thèmes destables rondes étaient les suivants :

1. Evaluation des impacts anthropiques sur le cycle del’eau en Amazonie ;

2. Pollution des ressources naturelles d’eau en Amazonie :sources, risques et conséquences ;

3. Importance des rivières dans le système de transportsamazonien ;

4. Facteurs déterminants dans la construction de centra-les hydroélectriques sur l’Amazone : raisons pourdemander des dédommagements financiers ;

5. Inclusion de l’Amazone dans la géopolitique de l’eau ;6. Législation et systèmes institutionnels de la gestion des

ressources en eau au Brésil et leur pertinence pourl’Amazone ;

7. Gestion des ressources en eau comme élément de trans-formation de la société amazonienne ;

8. Coopération amazonienne en matière de connaissancedes ressources en eau et pour l’utilisation durable de cesressources dans la région.

M. Roberto Amaral, Ministre de la science et de la tech-nologie du Brésil, a honoré la réunion de sa présence. Il a sou-ligné l’importance de l’utilisation durable de l’eau de l’Ama-zone pour la communauté scientifique de tous les paysamazoniens. Il a également salué l’approche holistique dulivre, en particulier eu égard au protocole de Kyoto. Enfin, leMinistre a exprimé le soutien total du Brésil à l’idée de laCoopération Sud-Sud et il a remercié toutes les agences etinstitutions pour leur travail sur ce sujet essentiel.

1. Conservaçao e desenvolvimento no estuário e litoral amazônicos. Luis E. Aragón (Organizador), Belém: UFPA/NAEA, 2003, 295 pp. ISBN 85-7143-031-4.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Miguel Clüsener-Godtau Secrétariat du MAB ([email protected]

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Atelier sur l’importance des sites naturels sacrésdans la Réserve de biosphèrede Kunming et Xishuangbanna(Chine) : Derrière une plantationde bananes, une colline sacréeà Xishuangbanna.Les participants pendant la visitede terrain.Photo : T. Schaaf/UNESCO

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Visite de terrain post-sommet (Bichkek)à la Réserve de biosphère d’Issyk-Kul

La GTZ allemande et l’administration de la réserve debiosphère, en collaboration avec le MAB-UNESCO, ont orga-nisé une visite de terrain à la Réserve de biosphère d’Issyk-Kul, les 2 et 3 novembre 2002. Celle-ci comprenait la visitedu siège de la réserve de biosphère à Balykch et du site pétro-glyphe à Cholpon-Ata, une rencontre avec le Gouverneur del’Oblast d’Issyk-Kul à Karakol, une démonstration de chasseà l’aigle traditionnelle, les visites d’une coopérative de pro-duction de yourtes et de tapis ainsi que de la mine d’uraniumdésaffectée de Kadschi Sai. La mine et ses résidus représen-tent une menace latente pour les ressources en eau douce dulac d’Issyk-Kul. Ce problème mis à part, la Réserve de biosphè-re d’Issyk-Kul, dont la superficie est à peu près celle de la Suis-se, est un site modèle au sein du Réseau mondial de réservesde biosphère. Les deux stations météorologiques dont il dispo-se feraient par ailleurs de ce site un lieu privilégié pour l’étudedu changement climatique dans les zones de montagne.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Thomas Schaaf au Secrétariatdu MAB ([email protected]).

Atelier sur l’importance des sites naturels sacréspour la conservation de la biodiversitéen Chine

Cet atelier international1 était organisé par leMAB/UNESCO en collaboration avec le Bureau de l’UNESCOà Beijing, l’Académie chinoise des sciences, l’UICN et le pro-gramme WWF-Mexique. L’atelier s’est déroulé du 17 au20 février 2003 dans la Réserve de biosphère de Kunming etXishuangbanna (Chine) et a réuni 26 participants. Plusieurssites naturels sacrés ont fait l’objet d’études de cas ; parmi cessites, beaucoup sont situés dans des réserves de biosphère.

Les participants ont cerné une série de questions clés quantau rôle des sites naturels sacrés en matière de conservationde la biodiversité, comme par exemple le manque de recon-naissance de ces sites et la modification des systèmes devaleurs, deux facteurs susceptibles de compromettre leur sta-tut d’aire traditionnellement protégée. Les sites naturels sacrésfont souvent l’objet d’une protection plus durable, et ils abri-tent fréquemment une plus grande biodiversité. Les partici-pants à l’atelier ont donc estimé qu’il était très important queles pouvoirs publics reconnaissent ces sites ainsi que la néces-sité de les protéger, et qu’ils formulent des directives pourleur gestion. Un projet de directives sur les sites naturelssacrés sera mis au point pour être examiné lors du Congrèsmondial des parcs, à Durban, en septembre 2003.

L’atelier a également vu la création d’un « Réseau inter-national de sites naturels sacrés pour la conservation de labiodiversité » comprenant l’Afrique, la région Asie/Pacifiqueet l’Amérique latine et destiné à faciliter les collaborationsfutures2. L’objet principal de ce réseau sera de tester et deconfirmer les directives mentionnées ci-dessus grâce à desétudes en cours et à des programmes de conservation dansles sites naturels sacrés examinés au cours de l’atelier. Leréseau s’est donné un objectif scientifique (mieux compren-dre les mécanismes d’une conservation de l’environnementse fondant sur des pratiques culturelles) et un objectif concretde gestion (préparer des directives politiques pour la recon-naissance et la gestion des sites naturels sacrés avec la coopé-ration des communautés locales).

Les participants à l’atelier ont aussi visité la Réserve debiosphère de Xishuangbanna, qui abrite de nombreux sitesnaturels sacrés (la plupart desvillages dais de la région ontune « forêt sacrée » au-des-sus du village). La désigna-tion du site comme réservede biosphère a permis d’ac-croître la visibilité de laréserve naturelle, où le tou-risme se développe désormaisrapidement. L’une des attrac-tions phares reste l’élevage de

papillons, à la fois pour les touristes et pour les populationslocales, qui se mettent à développer des élevages de papillonsprivés avec le soutien de la réserve de biosphère, afin de créerdes sources de revenus alternatifs. Parmi les autres infras-tructures touristiques de la réserve, on trouve un téléphérique(trajet de 35 minutes au-dessus de la forêt tropicale), de vas-tes espaces pour observer oiseaux et serpents, ainsi que desspectacles de danse dai.

1. Le rapport de l’atelier est disponible surwww.unesco.org/mab/docs/WorkshopReport.pdf.

2. Le site Internet de l’atelier (biowest.ac.cn/sns/) a été complété ; il contientdésormais des informations sur le nouveau réseau, ainsi que lesprésentations « power point » de l’atelier.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Thomas Schaaf au Secrétariatdu MAB ([email protected]).

Le Projet de sauvetage des grands singes (Great Apes Survival Project - GRASP)

Le projet GRASP1 a été initié en mai 2001 par KlausTöpfer, Directeur exécutif du PNUE. Le GRASP a été offi-ciellement enregistré comme « partenariat de type 2 » à Johan-nesburg et il est mis en œuvre grâce à une coopération entrele PNUE et l’UNESCO, avec le soutien de plusieurs organi-sations de conservation (telles que la Born Free Foundation,l’African Wildlife Foundation, Conservation International, les

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Instituts Jane Goodall, la Wildlife Conservation Society, WWF,la Convention sur le commerce international des espèces defaune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), laConvention sur la diversité biologique (CBD), la Conventionsur les espèces migratoires (CMS), l’Institute for TropicalForest Conservation (ITFC), etc.). L’objectif de ce projet estla conservation des gorilles, des chimpanzés, des bonobos etdes orangs-outans. Ces grands singes voient en effet leur nom-bre diminuer rapidement dans le monde en raison de la pertede leur habitat, du commerce de la viande de brousse enAfrique, et de l’extension de l’abattage de bois en Indonésie.Le but du GRASP est de fournir un cadre commun à tous lesefforts individuels de conservation des gouvernements, desinstitutions responsables de la faune et de la flore, des uni-versitaires, des ONG, des agences de l’ONU, etc., afin d’opti-miser leur efficacité, la communication, et le ciblage desressources. Le rôle du GRASP est à la fois de faciliter les acti-vités sur le terrain et de les développer.

Le GRASP a organisé plusieurs ateliers afin de faireconnaître les activités passées et futures liées au projet, de lesmettre à jour et d’en débattre, et ce, dans le but précis de met-tre au point un Plan national de sauvetage des grands singes(NGASP). Le premier de ces ateliers, qui a eu lieu à Kinsha-sa, en République démocratique du Congo (RDC), du 26 au28 septembre 2002, a eu pour résultat une recommandationvisant à encourager la RDC, le Rwanda et l’Ouganda à établirune réserve de biosphère transfrontière qui inclurait la Réser-ve de biosphère des Volcans (Rwanda) et deux sites du Patri-

Photo : L. Spini/UNESCO

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moine mondial, le Parc national des Virunga (RDC) et laForêt de Bwindi (Ouganda). Le concept de réserve de biosphè-re transfrontière « pour la paix » est particulièrement adaptéà cette région à haute densité de population et où les conflitsethniques sont fréquents. On espère que le projet GRASPaidera à relancer l’écotourisme autour de l’observation dugorille de montagne (Gorilla beringei beringei) dans la régiondes Grands Lacs. Avant le début des conflits en RDC et auRwanda au début des années 1990, cet écotourisme était flo-rissant et créait des revenus suffisants pour assurer la pro-tection des gorilles de montagne.

D’autres thèmes ont été abordés, tels que la nécessitéde disposer de cartes numériques de la végétation et de l’uti-lisation des terres, afin d’avoir une vision d’ensemble des habi-tats des grands singes et de savoir lesquels de ces habitats sontprotégés et lesquels ne le sont pas encore. Sur ce point,l’ERAIFT2 s’est révélée d’une grande utilité dans la mesure oùelle dispose des compétences et des logiciels GIS nécessairesà la production de cartes numériques. Elle a déjà fait paraît-re une carte GIS indiquant la répartition des grands singesen RDC.

Un autre atelier GRASP s’est déroulé à Yaoundé (Came-roun) du 17 au 23 mars 2003. Intitulé « Plan d’action pourle sauvetage des grands singes au Cameroun », il a réuni 65participants. Le but était de rassembler autant de spécialisteset de responsables que possible travaillant dans ce domaine,afin de mettre au point un plan national de conservation pourles grands singes au Cameroun. Grâce à la contribution desscientifiques, en particulier sur la répartition des grands sin-ges, la structure et la dynamique de leur population et leurshabitats de prédilection, les participants ont adopté un plannational GRASP pour le Cameroun, axé autour de cinqpoints :

◗ Répartition des grands singes et de leurs habitats(approche par écosystème) ;

◗ Menaces directes et indirectes pesant sur les grandssinges ;

◗ Mesures législatives et institutionnelles ;◗ Activités visant à mettre fin au déclin des grands singes

et à mettre en valeur ces espèces rares au niveau socio-économique (écotourisme) ;

◗ Financement et identification des partenaires.

Les participants se sont accordés pour affirmer que lasauvegarde des grands singes doit être gérée dans un cadretransfrontière, et que le concept de réserve de biosphère estle mieux adapté pour concilier la conservation de la biodi-versité et le développement durable. Aussi ont-il invité dansleur communiqué final le PNUE-GRASP et l’UNESCO à sou-tenir les efforts des pays pour créer des réserves de biosphèretransfrontières, tout en identifiant déjà des sites potentielsdans la sous-région.

En plus des ateliers nationaux, d’autres réunions avecles divers partenaires du GRASP3 ont été organisés, telles quecelle de Washington DC, USA (17 mars 2003). L’objectif géné-ral de la rencontre était de clarifier le rôle des organisations

dans le partenariat GRASP. Les débats ont porté, entre autressujets, sur les structures du GRASP, les problèmes de finan-cement, l’Atlas mondial des grands singes, et la dynamiquedéveloppement durable / conservation.

1. Adresse du site Internet du PNUE-GRASP : www.unep.org/grasp2. Pour de plus amples informations sur l’école ERAIFT (Ecole régionale post-

universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales),voir le Bulletin des réserves de biosphère No. 11, p. 16 ou consulterle MABNet (www.unesco.org/mab/capacity/ERAIFT/index.htm)

3. Pour la liste des partenaires du GRASP,voir www.unep.org/grasp/partners.asp

Pour de plus amples informations sur le GRASP, s’adresser à Sami Mankoto([email protected]) ou Lucilla Spini ([email protected]) au Secrétariat du MAB ou à l’équipe PNUE-GRASP ([email protected]).

❚❚❚❚Hommage ❚❚

❚❚❚❚à Raymond F. Dasmann ❚❚

❚❚❚❚1919-2002 ❚

Le naturaliste Raymond Dasmann, dont lacontribution au mouvement mondial de conservationa été comparée à celles de Rachel Carson ou JacquesCousteau, est mort le 5 novembre 2002. L’UNESCOlui sera toujours redevable d’avoir contribué audéveloppement de ses activités de recherche enmatière de ressources naturelles. Il a aidé leSecrétariat à jeter les bases techniques pour la miseen place et le développement du Programme MAB. Ilavait rédigé en particulier le rapport « Conservationet utilisation rationnelle de l’environnement »,soumis par l’UNESCO et la FAO au Conseiléconomique et social des Nations Unies en 1968 enpréparation de la « Conférence de la biosphère » dela même année, qui donna naissance au ProgrammeMAB. En 1972, l’UNESCO publia son livre Planet inPeril: Man and the Biosphere Today (La planète endanger : l’homme et la biosphère aujourd’hui) afinde sensibiliser l’opinion publique aux questionshumaines et environnementales que le MAB avaitpour mission de traiter. En 1974, en tant que « seniorecologist » de l’UICN, il avait participé au groupe detravail qui a défini les premiers critères et directivespour l’établissement des réserves de biosphère. Natifde Californie, il avait également joué un rôledéterminant dans la création de la Réserve debiosphère du Golden Gate, établie en 1988.

Des informations supplémentaires sur l’hommage qui lui a été rendu àl’Université de Californie de Santa Cruz, le 19 janvier 2003, ainsi qu’unentretien avec Raymond Dasmann, sont disponibles sur :http://www.wildnesswithin.com/kupferx.html

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. la définition de qui est en charge du travail ;

. des études de cas et sujets de recherche de « jeunesscientifiques » du MAB ;

. les avantages de la surveillance sociale et intégrée.

Les participants ont souligné l’importance de la sur-veillance sociale dans le cadre du Réseau mondial de réser-ves de biosphère. Au cours de l’atelier, la méthode de prépa-ration du « Guide pratique » a été discutée et définie et unavant-projet d’un « ensemble crucial » d’indicateurs qui cons-tituera une partie du guide, a été mis au point dans un for-mat ad hoc3.

1. Le rapport de cette réunion est disponible à l’adresse Internet suivante :www.unesco.org/mab/brim/workshopdoc/BRIMrept.pdf. Des versions papiersont disponibles auprès du Secrétariat du MAB.

2. L’expression « surveillance sociale » renvoie à la surveillancesocioéconomique et culturelle des populations vivant, travaillant ou envisite dans les réserves de biosphère.

3. Pour de plus amples informations sur cette réunion, consulter également lesite : www.unesco.org/mab/brim/workshop.htm

Réunion d’experts OCDE sur les indicateursde paysages agricoles

Cette réunion d’experts, organisée par l’OCDE en col-laboration avec le NIJOS (Institut norvégien de l’inventairedu territoire), s’est déroulée à Oslo (Norvège) du 7 au 9 octo-bre 2002. L’objectif de la réunion était de recenser les appro-ches actuelles des indicateurs de paysages agricoles pourles pays membres de l’OCDE et les organisations internatio-nales. La réunion a permis d’enrichir le rapport détaillé surles indicateurs agricoles et écologiques du Groupe de travailmixte sur l’agriculture et l’environnement (JWP) ainsi qued’autres travaux JWP/OCDE concernant les politiques en cedomaine1.

1. Les indicateurs OCDE pour l’agrobiodiversité et les paysages agricolesseront évalués en vue d’une éventuelle application dans le cadredes activités de surveillance biotique et sociale du BRIM.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Lucilla Spini au Secrétariat du MAB ([email protected]) ou à Kevin Parris à l’OCDE([email protected]).

Atelier sur la surveillance sociale pour le BRIM

Cet atelier a été organisé par le Secrétariat du MABdans la Réserve de biosphère de la Rhön (Allemagne), du 11au 14 décembre 2002, avec le soutien du Comité national alle-mand du MAB et de l’Agence allemande pour la conservationde la nature (Bundesamt für Naturschutz, BfN). Il faisait suiteà un précédent atelier qui s’était déroulé à Rome (Italie) enseptembre 2001, et où les participants avaient présenté diver-ses méthodologies et différents indicateurs susceptibles des’appliquer aux réserves de biosphère en matière de sur-veillance sociale1. L’Atelier sur la surveillance sociale pour leBRIM s’était fixé un objectifs double : d’une part d’identifieret d’adapter des méthodologies (y compris des indicateurs)d’évaluation et de surveillance des questions socioécono-miques et socioculturelles dans les réserves de biosphère, etd’autre part d’élaborer des recommandations pour l’applica-tion de ces méthodologies2.

Les 19 participants, venant de 15 pays, comprenaientdes scientifiques dans les domaines des sciences sociales,sciences exactes et naturelles, et de l’environnement ainsi quedes représentants des principaux partenaires. Des institutionsresponsables de la mise au point et/ou de l’application desméthodologies et des indicateurs en question étaient égale-ment invitées. La Réserve de biosphère de la Rhön servait d’é-tude de cas in situ et une visite technique de terrain ouvraitl’atelier, fournissant ainsi aux participants un exemple conc-ret commun à examiner pendant les séances de groupes detravail. A la suite des présentations plénières, les séancesde travail en groupes ont examiné en détail les thèmesénumérés ci-après :

◗ Données/informations socioéconomiques et culturellesdisponibles dans les formulaires d’examen périodiqueet de proposition de désignation de réserve debiosphère.

◗ Préparation du « Guide pratique » qui inclura :. des sujets sur la surveillance sociale ;. des données/informations ;. l’évolution des données primaires aux indicateurs

en général et aux indicateurs du Réseau mondial deréserves de biosphère en particulier ;

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Atelier régional de formation sur le dialogue et la concertation dans six réserves de biosphère en Afrique de l’Ouest

Le premier atelier régional de formation sur le dialo-gue et la concertation dans les réserves de biosphère enAfrique de l’Ouest s’est tenu dans la Réserve de biosphère dela Pendjari, Bénin, du 11 au 17 mai 2003, dans le cadre duprojet régional UNESCO-MAB/PNUE-FEM sur le « Renfor-cement des capacités scientifiques et techniques pour unegestion effective et une utilisation durable de la diversitébiologique dans les réserves de biosphère des zones aridesd’Afrique de l’Ouest ». Cet atelier de formation a pu être orga-nisé grâce à une subvention du Ministère des Affaires étran-gères de la République française, en tant que cofinancementà la phase globale du projet régional.

La délégation de chacun des six pays participant auprojet (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger etSénégal) était composée d’un représentant des communautéslocales, du point focal du Comité national MAB et du ges-tionnaire de la réserve de biosphère. Deux personnes res-sources du Sénégal et du Bénin ont également été invitées àse joindre à l’atelier. Les trois formateurs venaient de l’INRA(Institut national de la recherche agronomique), de l’ENSAR(Ecole nationale supérieure agronomique de Rennes) et duCIRAD (Centre de coopération internationale en rechercheagronomique pour le développement).

L’atelier s’est très bien déroulé grâce aux efforts et ausoutien du Comité national MAB du Bénin, en particulierle Dr Bonaventure Guedegbe, et du CENAGREF, et le Direc-teur de la Pendjari, M. Djaffarou Tiomoko.

L’atelier de formationavait pour objectif princi-pal d’échanger les pratiqueset les expériences des sixréserves de biosphère enmatière de dialogue, deconcertation et de négocia-tion entre acteurs interve-nant dans la réserve debiosphère.

Les participants ontpu effectuer un travail de terrain sur les sources de conflitsdans deux villages de la Réserve de Biosphère de la Pendjari,visite qui a été organisée de manière transparente par le Direc-teur de la Pendjari.

Les points les plus importants sont résumés ci dessous :◗ L’intérêt évident et crucial pour les participants de tra-

vailler sur cette thématique de recherche concernant lespratiques de conciliation, de concertation, de négocia-tion et de médiation entre acteurs intervenant dansune réserve de biosphère ;

Photos : M. Bouam

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◗ La complexité des interventions institutionnelles ausein d’une réserve de biosphère et la nécessité de déve-lopper une concertation inter-institutionnelle ;

◗ L’importance de l’adhésion des décideurs à la Straté-gie de Séville et au concept de réserve de biosphère,la nécessité de les informer et de les sensibiliser ;

◗ La faiblesse des retombées économiques pour lapopulation, la nécessité d’améliorer la distributiondes ressources et de les appuyer dans la créationd’activités génératrices de revenus ;

◗ Le rôle des réserves de biosphère comme sitesd’expérimentation du développement durable etcomme plate-forme permanente de dialogueentre acteurs et entre institutions ;

◗ L’utilisation des compétences sous-régionalesdans le cadre des formations lors des prochainsateliers.

En ce qui concerne le secrétariat, il apparaîtque la capitalisation des pratiques et des expérien-ces au sein du Réseau mondial pourrait illustrersous quelles conditions et de quelles manières, lesréserves de biosphère constituent des outils dedialogue et de négociation permanentes, selondifférents contextes socioculturels et écono-miques.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Meriem Bouamrane auSecrétariat du MAB. E-mail : [email protected]

EuroMAB 2002

La réunion EuroMAB 2002 a eu lieu en Italie, à Rome,du 7 au 11 octobre 2002. Elle a bénéficié du parrainage deSon Excellence Carlo Azeglo Ciampi, Président de la Répu-blique italienne, et les participants ont eu le privilège d’êtrereçus par le Président dans le palais du Quirinal, en présen-ce du Ministre de l’environnement. La réunion a rassemblé98 participants issus de 32 pays de la région EuroMAB, ainsique des représentants de nombreuses organisations coopéra-trices. Dans un discours prononcé lors de la séance inaugu-rale, le Maire de Rome a exprimé son soutien à l’idée d’une« Réserve de biosphère de Rome ».

La structure et le programme de la réunion avaient étéélaborés par un comité de pilotage international, présidé parle Professeur Gian Tommaso Scarascia Mugnozza, Présidentdu Comité italien du MAB. La réunion a permis de faire lepoint des réunions thématiques organisées depuis la derniè-re réunion EuroMAB qui avait eu lieu à Cambridge (Royau-me-Uni) en 2000, mais également d’examiner de nouveauxthèmes.

Plusieurs ateliers thématiques ont été organisés :

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EuroMAB 2002.Mirilia Bonnes, modératrice de la scéance de travailsur les questions urbaines.● ● ●

Visite de terrain à la résidence d’étédu président italien.Photos : Sven-Erik Magnusson

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Traitement des données sur la biodiversité et BRIM

Il a été recommandé de tenir compte des travaux actuelsmenés par l’Agence européenne pour l’environnement sur lesprincipaux indicateurs de biodiversité, tout en passant enrevue les indicateurs actuellement utilisés dans les réservesde biosphère. Une importance particulière a également étéaccordée à la compréhension des domaines prioritaires pourla surveillance continue des interactions homme-nature dansles sites.

Sites du Patrimoine mondial et réserves de biosphère

Les liens entre les deux instruments, mais aussi leurnette distinction, ont été soulignés, et les moyens de les fairese renforcer mutuellement ont été examinés.

Ecosystèmes éco-urbains et réserves de biosphère

En faisant des zones urbaines un nouvel objectif, leMAB doit prendre en compte l’approche par écosystème etappliquer une méthodologie interdisciplinaire en réunissantla plus grande diversité possible de partenaires. L’applicationdu concept de réserve de biosphère à des zones urbainescontinuera d’être examinée.

EcotourismeEtant donné que 2002 avait été proclamée Année inter-

nationale de l’écotourisme, cette question a fait l’objet denombreux forums, avec comme point culminant de l’annéele Sommet du Québec. Peu de temps après ce sommet, le MABdu Canada avait organisé un atelier EuroMAB sur « L’éco-tourisme dans les réserves de biosphère » dont les conclusionsont servi de plate-forme pour les débats. Les participants sesont convenus que les activités dans les réserves de biosphè-re devraient être promues et étroitement liées au travail entre-pris sur les économies de qualité.

Questions légales et problèmes de gestion

Ces questions ont été examinées à la fois au niveaunational et au niveau des sites. Au niveau national, on a débat-tu de la nécessité d’une législation spécifique concernant lesréserves de biosphère. On a estimé qu’il était possible d’utili-ser les structures existantes, tandis que la création d’une nou-velle catégorie de zones protégées serait restrictive. Les réser-ves de biosphère devraient être considérées avant tout commeun outil de gestion et comme une tribune pour la préventionet la résolution des conflits. Il s’agit de mettre en place lesstructures adaptées à cet effet.

Coopération en Europe du sud-estL’objectif consiste à renforcer le MAB dans cette région,

améliorer les échanges via les réseaux et promouvoir l’éta-blissement de nouvelles réserves de biosphère, y compris desréserves de biosphère transfrontières. L’atelier a constitué unsuivi idéal à la réunion du Sinaï, tenue en Roumanie en 2001.

Réserves de biosphère marineset côtières

Les participants ont discuté du concept des réserves debiosphère marines/côtières, la manière dont on peut amélio-rer les « premières » réserves de biosphère côtières tout encouvrant toute l’interface mer-terre, et de la nécessité d’éten-dre la couverture biogéographique à la Méditerranée, la merdu Nord et la mer Noire. Les participants finlandais ont pro-posé d’accueillir une réunion, en guise de suivi, dans la Réser-ve de biosphère Archipelago Sea Area (Région marine de l’ar-chipel), devant se tenir au mois d’octobre prochain.

Economies de qualité dans les réserves de biosphère

Les principaux sujets de discussion ont porté sur lesvoies et les moyens pour développer des économies de qua-lité au niveau des différentes réserves de biosphère, ce quiimplique l’adoption d’une approche orientée vers les affaires,l’établissement de repères, la promotion d’une rechercheappropriée, des études pré-marketing et également le respectdes cultures traditionnelles. Les participants ont recomman-dé que le Groupe de travail sur les économies de qualité, éta-bli par le Secrétariat du MAB, considère la possibilité d’exa-miner les études de cas relatives aux méthodologies pourdévelopper les économies de qualité dans la région EuroMAB.

Chaque atelier était préparé par un document de réfé-rence, et les discussions étaient menées par un président deséance et bénéficiaient de l’apport de nombreux experts ita-liens. Chaque sujet a fait l’objet de recommandations pour destravaux futurs, dont un ou plusieurs pays auront, dans chaquecas, la responsabilité. Par exemple, l’Italie et le Royaume-Unisont à la tête d’un nouveau projet d’études du MAB sur lessystèmes urbains ; l’Allemagne et les Etats-Unis sont à l’ori-gine du Programme de surveillance intégrée des réserves debiosphère (BRIM), qui est en train d’être développé à l’échel-le mondiale. L’écotourisme et le tourisme durable constituentles intérêts majeurs du Canada et de l’Espagne. L’Espagne etla France sont actuellement à la tête des travaux sur les aspectsinstitutionnels et légaux de la gestion des réserves de biosphè-re dans la région EuroMAB.

Une visite de terrain a été organisée le 9 octobre au Cas-tel Porziano, la résidence d’été officielle du Président italien,et à la Réserve de biosphère de Circeo. Cette dernière fait par-

tie des réserves de biosphère de « l’ancienne génération » etfait actuellement l’objet d’un processus de révision.

* La version électronique du rapport EuroMAB 2002 est disponible surhttp://www.unesco.org/mab/regions/Euromab/Euromab.htm. MAB-Italie en apublié une version papier, avec des résumés des présentations. Une liste desprochaines manifestations d’EuroMAB est disponible surhttp://www.unesco.org/mab/regions/Euromab/meetings.htm#upcoming

Pour plus de plus amples informations, s’adresser à [email protected] Secrétariat du MAB.

Atelier sur le rôle des zones humides dans les réserves de biosphère

Cet atelier EuroMAB, qui a réuni 70 participants issusde 16 pays (Arménie, Autriche, Bélarus, Bulgarie, Canada,République tchèque, Kirghizstan, Lettonie, Moldavie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Suisse, Ukraine et Royau-me-Uni), était conjointement organisé par le Comité nationaltchèque du MAB, les Comités tchèques de Ramsar et la Réser-ve de biosphère de Palava. Il s’est déroulé à Mikulov (Répu-blique tchèque) du 13 au 18 octobre 2002.

Lors de la séance d’ouverture, des exposés transversauxont permis de présenter les différents types de zones humi-des et leurs problèmes spécifiques, classés selon les quatregrands axes repris par les groupes de travail :

1. Les zones humides comme source de biodiversité dansles réserves de biosphère.

2. Le rôle régulateur des zones humides sur la qualité del’eau dans les réserves de biosphère, et le rôle des res-sources en eau (nappes phréatiques comprises) dans laconservation des zones humides.

3. La gestion (et la restauration) des zones humides pourle fonctionnement durable des réserves de biosphère.

4. La résolution des conflits entre utilisation économiqueet qualité de l’environnement dans les réserves debiosphère : vers l’application du concept de « l’utilisa-tion rationnelle ».

Sur la base des rapports des groupes de travail, une sériede conclusions et de recommandations ont été examinéespuis adoptées par les participants. Nous reproduisons ici cer-taines de ces recommandations1.

◗ Toutes les zones humides encore existantes doivent êtreprotégées d’urgence en tant que sources majeures debiodiversité. L’inclusion des zones humides dans desréserves de biosphère existantes ou futures doit êtreconsidérée comme une priorité absolue.

◗ La surveillance continue à long terme de la biodiversitédoit être considérée comme un outil essentiel dans lagestion des réserves de biosphère et en particulier desécosystèmes dynamiques que constituent les zoneshumides.

◗ Le contrôle de l’invasion de l’écosystème par des espè-ces exogènes, voire l’élimination de ces espèces, doivent

être encouragés, tandis que les espèces indigènes doi-vent être protégées grâce au maintien de la diversité deshabitats et, le cas échéant, à la réintroduction de cer-taines d’entre elles.

◗ Les réserves de biosphère doivent être utilisées commedes modèles de systèmes sociaux, économiques et éco-logiques durables, et peuvent également jouer un rôled’exemple dans la gestion des « gros problèmes » poséspar les zones humides, tels que l’exploitation écono-mique durable, le contrôle des espèces envahissantes etles effets du changement climatique.

◗ Le public doit être davantage sensibilisé aux réservesde biosphère en étant invité à participer directement àleurs activités et à leurs programmes éducatifs sur l’en-vironnement.

1. Le texte complet des conclusions et des recommandations de l’atelierest disponible sur le site Internet commun Ramsar-MAB :www.unesco.org/mab/cooperation/Ramsar/Czmeet2002.doc

Coopération autour du projet sur le tourismeentre le Conseil de l’Europe, le MABet ETE

Comme suite au mémorandum d’accord signé entre leConseil de l’Europe et le MAB1, un projet conjoint est en coursde développement en collaboration avec le Tourisme écolo-gique en Europe (Ecological Tourism in Europe - ETE), inti-tulé « Contribution à la conservation de la biodiversité à tra-vers le développement du tourisme durable – Un projetmodèle de la gestion des aires protégées en Europe centraleet en Europe de l’Est ».

Le projet a pour but de mettre en œuvre les Lignesdirectrices internationales PNUE/CBD sur le développementdu tourisme durable2 et les Principes du Conseil de l’Europepour le tourisme durable dans les réserves de biosphère com-prenant des aires protégées qui détiennent le diplôme euro-péen3. Les sites envisagés pour le projet sont les suivants :

◗ Réserve de biosphère des Carpates orientales, y inclusle Parc national de Poloniny (Slovaquie), le Parc natio-nal de Bieszcady (Pologne) et la Réserve de biosphèredes Carpates (Ukraine) ;

◗ Réserve de biosphère de Bialowieza (Pologne) et Parcnational de Belovezhskaya Pushcha (Biélorussie) ;

◗ Réserves de biosphère du Delta du Danube (Roumanie)et de Dunaisky (Ukraine)4.

1. Voir également l’article dans le Bulletin des réserves de biosphère No 11,page 18, sur la « Coopération entre le Conseil de l’Europe et le MAB-UNESCO dans les domaines du patrimoine naturel et du paysage ».

2. Lignes directrices disponibles sur : www.biodiv.org/programmes/socio-eco/tourism/guidelines.asp

3. Pour une liste des aires protégées détentrices d’un diplôme, veuillezconsulter www.coe.int/t/e/cultural_co-operation/environment/nature_and_biological_diversity/ecological_networks/the_european_diploma/03list.asp#TopOfPage

4. Appartenant à la Réserve de biosphère transfrontière du Delta du Danube(Roumanie/Ukraine).

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Réunion REDBIOS en Mauritanie :Lutte contre la pauvreté

La cinquième réunion du Réseau REDBIOS1, intitulée« Coopération et lutte contre la pauvreté, fondements de laconservation dans les réserves de biosphère » a eu lieu àNouakchott (Mauritanie) du 9 au 13 décembre 2002. Elle étaitorganisée conjointement par le MAB/UNESCO, le Gouverne-ment de Mauritanie et le Ministère mauritanien du dévelop-pement rural et de l’environnement (MDRE), les ONGARBIOS (Asociación de Amigos de las Reservas de Biosfera) etBMEC (Bureau maghrébin d’études et de contrôle), et le Gou-vernement des îles Canaries.

M. Dieh Ould Cheikh Bouya, conseiller juridique duministre du MDRE, a ouvert la réunion. Des participants,venus des îles Canaries (Espagne), du Cap Vert, de Madère(Portugal), du Maroc, de Mauritanie et du Sénégal, ont pré-senté des études de cas sur la gestion des aires protégés, surdes réserves de biosphère existantes ou en préparation. Ontégalement été décrites les actions entreprises dans les domai-nes de l’éradication de la pauvreté et de la conservation desaires protégées en Mauritanie. La réunion a insisté sur l’im-portance d’associer la Mauritanie à des projets dans la régionmacaronésienne et environnante. Les participants se sontaccordés sur un ensemble de résultats et de recommandations,parmi lesquels :

◗ la reconnaissance des réserves de biosphère commeoutil efficace dans la lutte contre la pauvreté dans lespays de la région, à la condition que cet outil soit inté-gré dans les stratégies nationales ;

◗ la reconnaissance de l’importance de la participationactive des populations locales à la gestion des réservesde biosphère de la région ;

◗ la mise en valeur de l’importance de l’éducation envi-ronnementale à tous les niveaux comme base du déve-loppement dans les réserves de biosphère ;

◗ l’importance du renforcement du réseauREDBIOS ;

◗ l’importance de la coopération régionale etde l’élaboration de nouveaux projets entreles pays concernés.

Après la réunion, deux visites de terrain onteu lieu, l’une au Parc national de Diawling etl’autre à l’Oasis de Terjit.

1. La prochaine réunion du Réseau REDBIOS est prévue pour novembre 2003 dans les Açores (Portugal).

Pour de plus amples renseignements, s’adresser à Miguel Clüsener-Godt au Secrétariat du MAB. E-mail : [email protected]

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Les participants de la réunion du RéseauREDBIOS à Nouakchott (Mauritanie)

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Après la réunion, deux visites de terrainont eu lieu, l’une au Parc national de Diawling, l’autre à l’Oasis de Terjit.Photos : M. Clüsener-Godt/UNESCO

cadres des pays de la région Asie/Pacifique ainsi que desexperts issus d’institutions et d’organismes internationauxspécialisés.

La réunion constituait une excellente occasion de sepencher sur la mise en œuvre du projet ASPACO dans uncontexte technique. Les participants ont échangé des infor-mations sur la conservation et la gestion durable des man-groves et d’autres types d’écosystèmes côtiers ainsi que sur ledéveloppement de l’écotourisme. De nouvelles idées ont éga-lement émergé en matière de coopération, à la fois entre mem-bres du réseau MAB et avec d’autres institutions partenairesclés, pour la recherche sur les écosystèmes côtiers et la ges-tion de ces écosystèmes.

Le groupe de pilotage de l’ASPACO se réunira pourenvisager une éventuelle deuxième phase du Projet ASPACO.Il a également été décidé qu’il serait judicieux d’associer l’AS-PACO et le Plan d’action pour les mangroves (2002-2006) del’OIBT.

1. Projet sur « La coopération Asie-Pacifique pour l’utilisation durabledes ressources naturelles renouvelables dans les réserves de biosphère et les aires gérées de manière semblable ».

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Préparations pour une Réserve de biosphère transfrontièreen Argentine et en Bolivie

Depuis 2001, l’Instituto de Biología de la Altura del’Universidad nacional de Jujuy travaille au développementd’une éventuelle aire protégée transfrontière sur l’Altiplanoen Argentine et en Bolivie. Cette initiative a pour objet d’in-clure une réserve de biosphère (Laguna de Pozuelos) et uneRéserve provinciale (Altoandina de la Chinchilla) en Argen-tine et la Réserve nationale de la faune andine d’Eduaro Ava-roa située dans le sud-ouest du Département de Potosi enBolivie. Ces trois régions comprennent également des sitesRamsar : Laguna de Pozuelos, Laguna de Vilama et LagunaColorada, qui abritent plus de 30 espèces d’oiseaux aqua-tiques, y compris les trois espèces de flamands qui vivent dansles Andes.

En septembre 2002, une réunion entre les commu-nautés des deux pays a été tenue à San antonio de Esmoru-co, petite localité de montagne en Bolivie, à laquelle ont par-ticipé quelque 200 fermiers des deux côtés de la frontière.Plusieurs questions en vue d’un futur plan de gestion ont étéexaminées dans le cadre de groupes de travail, à savoir : lesaspects culturels, le tourisme, l’élevage de bétail traditionnel,la conservation de la nature, le commerce, l’éducation, lasanté, etc. La réunion a mis l’accent sur la nécessité d’infor-mer et de consulter chaque communauté concernée afin d’at-teindre un consensus suffisant sur le zonage, les activités dedéveloppement de la communauté, le contrôle et la sur-veillance continue ainsi que sur d’autres aspects d’un plan degestion futur.

1. Pour de plus amples informations, s’adresser à : M. Rodolfo Tecchi,Instituto de Biología de la Altura, Universidad Nacional de Jujuy. E-mail : [email protected].

Réunion ASPACO au Japon

La troisième réunion ASPACO1 s’est déroulée àOkinawa du 27 septembre au 9 octobre 2002 ; elle étaitconjointement organisée par l’UNESCO-MAB, l’Universitédes Nations Unies (UNU), la Société internationale pourles écosystèmes de mangrove (ISME) et l’Organisationinternationale des bois tropicaux (OIBT) (pour des infor-mations sur l’ASPACO, voir l’encadré ci-contre). Laréunion a été ouverte par M. Takashi Asai (Directeurgénéral adjoint pour les Affaires intérieures, au Minis-tère de l’éducation, de la culture, des sports, dessciences et de la technologie) et par le ProfesseurMoshin Morita (Président de l’université de Ryu-kyu, Okinawa). Elle a rassemblé des représentantsdu gouvernement japonais, des chercheurs et des

Le projet ASPACO .

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Création d’un nouveau Réseau MABsous-régional en Asie

Le Réseau MAB d’Asie du Sud et d’Asie centrale(SACAM) a été créé pendant la Réunion MAB d’experts surla conservation, la gestion et la recherche en matière d’envi-ronnement pour l’Asie du Sud et l’Asie centrale, qui a eu lieuà Hikkaduwa (Sri Lanka) du 12 au 20 octobre 2002. La ren-contre était organisée par le Comité national sri-lankais duMAB (géré sous l’égide de la Fondation nationale pour lascience du Sri Lanka) et réunissait quelque 40 participantsde huit pays asiatiques (Bangladesh, Bhutan, Inde, Répu-blique islamique d’Iran, Maldives, Népal, Pakistan et SriLanka)1. C’est à cette occasion que les statuts du réseauSACAM ont été discutés et adoptés. Le Dr Mahin Gazani(Iran) a été élue première présidente du SACAM et le DrAnusha Amarasinghe (Sri Lanka) vice-présidente. Par ailleurs,le réseau publie le bulletin du SACAM, dont le prochainnuméro présentera un résumé des contributions et des dis-cussions à Hikkaduwa2. La prochaine réunion du SACAMaura lieu en Iran au début de l’année 2004.

La réunion a également permis de présenter des com-munications sur la conservation de l’environnement et ledéveloppement durable, avec une attention particulière accor-dée aux réserves de biosphère dans la sous-région. Une séan-ce a été consacrée aux propositions de nouvelles réserves debiosphère et plusieurs pays ont déclaré leur intention de pro-poser des sites pour la désignation dans un futur proche. LeSri Lanka, par exemple, soumettra une proposition de nou-velle réserve de biosphère pour le complexe de forêts tropi-cales de Kanneliya-Dediyagala-Nakiyadeniya. Une visite deterrain d’une journée sur ce site a été organisée, avec au pro-gramme une visite de l’aire centrale (une forêt pluvieuse tro-picale de plaine abritant de très nombreuses espèces endé-miques) et des activités entreprises par la communauté (tellesque la culture de plantes médicinales traditionnelles, traitéeset commercialisées par une coopérative).

1. La prochaine réunion du SACAM aura lieu en Iran, en septembre 2004.2. Le bulletin du SACAM peut être consulté sur le site MAB

(www.unesco.org/mab/networks.htm).

Pour de plus amples renseignements, s’adresser à Thomas Schaafau Secrétariat du MAB. E-mail : [email protected]

Le projet UNESCO « Asia Pacific Co-operation for the Sus-tainable Use of Renewable Natural Resources in Biosphere Reser-ves and Similarly Managed Areas » (ASPACO) (Coopération Asie-Pacifique pour l’utilisation durable des ressources naturellesrenouvelables dans les réserves de biosphère et les aires géréesde manière semblable) a été mis en place à la fin de l’année 2000avec le soutien du Gouvernement japonais. Le projet ASPACO apour objectifs principaux :

◗ d’aider les Etats membres de l’UNESCO à mettre en œuvreles recommandations de la Conférence mondiale sur lascience, qui a eu lieu à Budapest en juin 1999 ;

◗ d’identifier des stratégies nationales pour la protection dela biodiversité dans les réserves de biosphère et les autresaires gérées de manière semblable, avec une attention par-ticulière sur les régions côtières, les petites îles et les man-groves ; et

◗ de développer le transfert de technologies et la formationtechnique Sud-Sud en matière de gestion des ressourcesnaturelles renouvelables, pour des études de cas spéciale-ment choisies dans des pays en développement de l’Asieet de la région pacifique.

Le projet ASPACO a été lancé à la lumière des recomman-dations de la Conférence mondiale sur la science, en particulierde celles du Chapitre 2 de l’Agenda pour la science – Cadre d’ac-tion. L’une de ces recommandations soulignait que « Les gou-vernements devraient apporter un soutien accru aux programmesrégionaux et internationaux d’enseignement supérieur et auxréseaux d’établissements d’enseignement supérieur et d’étudesdu troisième cycle, en veillant spécialement à la coopération Nord-Sud et à la coopération Sud-Sud, qui constituent d’importantsmoyens d’aider tous les pays, surtout les petits pays et les paysles moins avancés, à consolider leur potentiel scientifique ettechnologique.

Le projet est construit sur la base d’activités à long termemenées par le Programme MAB, dans le cadre du suivi du Pland’action proposé à l’Atelier international UNU-ISME-UNESCO/MAB d’Okinawa (mars 2000), intitulé « CoopérationAsie/Pacifique pour la recherche sur la conservation desmangroves ».

Pour de plus amples renseignements, consulter :www.unesco.org/mab/aspaco/index.htm

Déclaration de Cisarua : Le MAB Indonésie s’engage en faveur d’un changement radical

Le MAB Indonésie a organisé une réunion du Comiténational et un atelier sur les réserves de biosphère les 19 et20 décembre 2002 à Cisarua, Bogor (Java occidental). Laréunion rassemblait des responsables des principaux servicesgouvernementaux liés à l’environnement, des instituts derecherche, et des six réserves de biosphère indonésiennes(Tanjung Puting, Lore Lindu, Komodo, Cibodas, GunungLeuser et Siberut). Des ONG telles que Conservation Inter-national et Wetland International étaient également repré-sentées. La réunion a fait le point sur le développement duMAB au fil des années et sur l’état actuel des pratiques encours dans les réserves de biosphère, à la lumière du Sommetmondial pour le développement durable et du nouvel ordredu jour du MAB. Soulignant les grands défis à affronter, laréunion a rendu publique la « Déclaration de Cisarua », unavertissement à l’encontre du gouvernement et de la sociétédans son ensemble les incitant à agir pour garantir le bonfonctionnement des réserves de biosphère en Indonésie (voirencadré ci-dessous). La réunion a également mis au point unPlan de travail sur cinq ans pour le MAB-Indonésie, un docu-ment clé qui établira des priorités parmi les actions à mener,notamment en coopération avec l’UNESCO, les ONG et tou-tes autres organisations.

Pour de plus amples informations, s’adresser à Han Qunli au Bureau del’UNESCO à Djakarta ([email protected]).

Cérémonie d’inauguration de la Réservede biosphère de Mornington Peninsula and Western Port, Australie

La Réserve de biosphère de Mornington Peninsula andWestern Port1 a été officiellement inaugurée sur l’île de Frenchavec la participation de Peter Bridgewater, Secrétaire du Pro-gramme MAB, le 19 décembre 2002.

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avons identifié un défi majeur en matièrede gestion des six réserves de biosphère indonésiennes,c’est-à-dire Gunung Leuser, Siberut Island, Cibodas,Tanjung Puting, Lore Lindu et Komodo.

Considérant que les réserves de biosphère repré-sentent un système de gestion modèle pour les zonesde conservation, système adopté dans le monde entieret en faveur duquel le Gouvernement d’Indonésie s’estengagé auprès de la communauté internationale,

Considérant l’importance du rôle de modèle desréserves de biosphère en matière d’efforts pour atteindreles objectifs du développement durable définislors du Sommet mondial pour le développement durablede Johannesburg en 2002,

Nous déclarons ::1. qu’il faut impérativement concrétiser

la réglementation du gouvernement en vertu dela Loi No. 5, 1990, relative à la conservationdes ressources naturelles et des écosystèmes,afin de contrôler le statut et la gestion des réservesde biosphère ;

2. que nous soutenons l’engagement des partenairesdivers dans l’effort de gestion des réserves debiosphère à travers une gestion concertée ;

3. qu’il faut éviter toutes les formes d’exploitationqui affectent l’équilibre de l’écosystème dansles réserves de biosphère, comme par exemplela concession pour l’abattage du bois dansla Réserve de biosphère de Siberut ou l’extractiondes forêts dans celles de Gunung Leuser,Lore Lindu et Tanjung Puting, ainsi quela dégradation de l’environnement dansles écosystèmes marins, causée par l’extractionintensive des ressources naturelles marinesautour de la Réserve de biosphère de Komodo.

Déclaration de Cisarua❚Nous,❚le Comité national du Programme MAB❚et les participants à l’Atelier❚sur les réserves de biosphère❚des 19 et 20 décembre 2002❚à Cisarua, Bogor,❚

Les 60 résidents permanents de l’île ont fait preuve dela traditionnelle hospitalité du pays envers les 100 visiteursvenus pour participer aux festivités. Parmi ceux-ci, on trou-vait des représentants du gouvernement fédéral et des gou-vernements de l’Etat ainsi que de cinq régions locales, desnotables et des représentants du monde des affaires, et desmembres du groupe consultatif pour les réserves de biosphè-re. Le Ministre de l’environnement du Commonwealth, DavidKemp, a adressé un message de soutien de la part du PremierMinistre, et Mark Stone, Directeur de Parks Victoria, a parléau nom du gouvernement de l’Etat.

L’idée de créer une réserve de biosphère dans la régiona été formulée pour la première fois par Ian Weir, un artistedéfenseur de l’environnement, dans le cadre du plan de ges-tion du Parc national de l’île de French de 1998. Ian, qui estégalement un membre de la communauté locale et siège auconseil d’administration du Parc naturel de l’île de Phillip, ajoué un rôle-clé dans la désignation des trois premières réser-ves de biosphère du Victoria et a passionnément défendu ceprojet2.

La Réserve de biosphère de Mornington Peninsula andWestern Port est la première dans le Victoria à dépasser leslimites d’un parc national, et la première en Australie à englo-ber une population humaine non négligeable. Elle est égale-ment la première depuis plus de 20 ans à accéder à ce statuten Australie.

1. Extraits d’Australian Biosphere Reserve News. Janvier 2003. Disponible sur : www.ea.gov.au/parks/biosphere/working/news.html

2. La proposition originale peut être consultée surwww.mornpen.vic.gov.au/BIOSPHERE

Un partenariat Education nationale – UNESCOpour la Réserve de biosphère du Pays de Fontainebleau

La biodiversité du Pays de Fontainebleau résulte de lasituation originale de ce massif en tant que « carrefour bio-géographique ». Son autre caractéristique est l’intrication dubiologique avec le patrimoine culturel. Le paysage bellifon-tain est lié à l’histoire du massif, ses usages, son exploitation,ses fonctions au cours du temps.

Le Pays de Fontainebleau, du fait de ce patrimoine cul-turel, historique et biologique unique, constitue donc unremarquable support pour impulser et élaborer des projetséducatifs fondés sur la découverte du massif et sur les valeurset missions du programme MAB.

A partir de ce constat, un partenariat Education natio-nale/MAB a émergé au cours de l’année 2000. Il s’est concré-tisé par la mise en place en septembre 2000, par le Rectoratde l’Académie de Créteil d’un professeur relais, en la person-ne de Madame Liron, auprès de la Délégation à l’Action artis-tique et culturelle (DAAC) afin de promouvoir des actions àbénéfice mutuel Education nationale/MAB.

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A Fontainebleau, le professeur relais accorde quatreheures de son service hebdomadaire à cette activité. Sa mis-sion vise, dans une démarche de partenariat avec l’UNESCOpour le programme MAB, à

◗ sensibiliser au patrimoine et aux ressources pédago-giques locales en favorisant l’approche du site par lesscolaires ;

◗ impulser des actions pédagogiques en partenariat avecla Réserve du Pays de Fontainebleau ;

◗ mettre en œuvre des actions de formation pour lesenseignants et les éducateurs ;

◗ concevoir des documents pédagogiques ou d’informa-tion et organiser des conférences, expositions, etc.

Principales réalisations en 2003

1. Elaboration de formations pour enseignants, centrées sur FontainebleauLes formations sont centrées sur les ressources natu-

relles et culturelles du Pays de Fontainebleau. Un des objec-tifs est d’impulser des projets éducatifs transdisciplinairesconstruits avec les structures et partenaires du Pays de Fon-tainebleau. Les formations suivantes ont été effectuées ousont programmées en 2003 :

◗ « Fontainebleau, un espace en évolution ». Action departenariat avec le service pédagogique du Château deFontainebleau et celui des Archives départementales deSeine et Marne ;

◗ « Fontainebleau, une réserve de biosphère ». Actionassurée en partenariat avec le MAB international.

Sont également organisées des conférences et des « ren-contres académiques » aux thèmes transversaux :

◗ « L’Homme et la biosphère : enjeux, devenir. L’exemplede Fontainebleau » ;

◗ « Lecture croisée d’art et de science : les grés de Fon-tainebleau » ;

◗ « Chemins de lande, imaginaire des mares ».

2. Mise en œuvre de projets éducatifs : les « Classes Biosphère »Ce projet éducatif a été conduit cette année avec deux

classes de 6e et une classe de 5e. Il a bénéficié du soutienfinancier du Rectorat au titre des Parcours artistiques et cul-turels ainsi que du MAB/Fontainebleau. Il s’agit :

◗ de sensibiliser les élèves au patrimoine naturel et cul-turel régional en favorisant la découverte des sites ;

◗ de développer la créativité et l’autonomie des élèvesdans leur travail ;

◗ de construire ensemble la notion de citoyenneté.

Le projet se déroule tout au long de l’année scolaire etest construit autour de temps forts de découverte que sontles sorties en forêt ou dans la région de Fontainebleau. Le pro-fesseur relais en assure la coordination ainsi que des inter-

ventions pédagogiques pour les classes à la demande des équi-pes éducatives.

3. Projet pilote : structurer un « groupe pédagogie » au sein du réseau MAB-France

Objectifs :◗ Déterminer l’originalité et les finalités de l’éducation

dans les réserves de biosphère ;◗ Envisager des échanges entre classes du réseau MAB, à

travers la réalisation de projets éducatifs.

En conclusion, toutes ces actions, ces orientations ontune cohérence :

◗ Contribuer à la réflexion sur la notion de patrimoine :à une époque où le champ de l’environnement, sa lec-ture, son devenir sont indissociables de l’empreinte del’homme, de sa culture ;

◗ Fournir une lecture multiple des ressources pédago-giques qu’offre le Pays de Fontainebleau en impulsantdes projets éducatifs d’équipe et en partenariat.

« Une éducation visant à ce que l’élève soit acteur deson environnement, de son devenir. Une éducation basée surl’écoute et le respect de l’élève, l’éveil de la curiosité, de l’espritcritique, une éducation non seulement de contenus mais avanttout de savoir-être, d’action. La conscience d’appartenir auRéseau mondial de réserves de biosphère peut éveiller enchaque élève le sentiment d’appartenir à une même planète,fragile sphère de vie. C’est un lien privilégié pour développerla tolérance, l’ouverture sur d’autres cultures et les valeurs depaix. » nous dit Marie Nieres Liron, professeur relais en Paysde Fontainebleau.

Le projet PROTER dans la Réserve de biosphère de Mata Atlântica, Brésil

Le 5 novembre 2002, l’ONG brésilienne PROTER (Pro-grama da Terra) a présenté au Ministère du développementdurable à Paris les résultats du projet « Iguape – Juréia » déve-loppé entre 1999 et 2000 dans la vallée de Ribeira (Vale doRibeira, Etat de São Paulo, Brésil).

La vallée de Ribeira, qui fait partie de la Réserve debiosphère de Mata Atlântica, contient les plus grandes surfa-ces continues de forêt pluvieuse tropicale encore préservéesaujourd’hui. De nombreuses zones protégées ont été officiel-lement définies dans cette région, en accord avec les lois bré-siliennes. La plupart sont également des aires centrales essen-tielles de la réserve de biosphère. Par ailleurs, on y trouve unegrande concentration de petits paysans, pour la plupart issusdes populations traditionnelles caiçara, quilombola, ou d’aut-res populations indigènes. Les infrastructures locales sontinadéquates, et l’indice de pauvreté est considérablement élevé

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°12 Juin 2003

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parmi les communautés rurales de la vallée.Le projet « Iguape-Juréia » a été développé en collabo-

ration avec le Réseau brésilien d’agroforesterie (REBRAF) etdes partenaires locaux. Il vise à concilier la conservation dece qui reste de la forêt indigène et l’amélioration des condi-tions de vie des petits paysans et de leurs familles. Jusqu’ici,le projet a bénéficié du soutien technique et financier duFonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et duFonds national brésilien pour l’environnement (FNMA).

Le projet a fait intervenir deux niveaux d’interventionet de participation : un programme de développement dura-ble local et un programme de développement durable régio-nal. Dans le cadre du premier, le projet a effectué un rapideétat des lieux en milieu rural et une évaluation des systèmesde production agricole dans les communautés d’Iguape et deBarra do Turvo. Ces évaluations ont permis de formuler desexigences d’innovations dans les domaines social et environ-nemental, innovations qui ont vu le jour principalement à tra-vers l’expérimentation locale de nouvelles techniques d’agri-culture et de foresterie garantissant une utilisation plusdurable des ressources naturelles. On a également mis enplace des terrains d’expérimentation pour l’agroforesterie, lagestion des forêts, l’agriculture biologique et la production deplantes médicinales dans des forêts gérées dans le cadre duprojet. Ces nouveaux systèmes de production ont fait beau-coup parler d’eux dans la région, et certains d’entre eux ontété adoptés par des paysans, dans la vallée de Ribeira commedans d’autres régions de l’Etat de São Paulo.

En ce qui concerne le Programme de développementdurable régional, PROTER s’est efforcé de consolider le dia-logue entre les petits exploitants locaux, les écologistes et lesagences gouvernementales, afin de débattre des possibilités dedéveloppement durable pour la région. Le projet a permis derenforcer les occasions de dialogue, comme les forums et lesséminaires. Les débats se sont concentrés sur deux thèmesprincipaux : la présence de petits paysans dans les zones pro-tégées et l’équilibre entre l’utilisation durable de la terre et laconservation de la nature. En partenariat avec l’Institut KATA-LYSE (Allemagne), PROTER a mené une enquête participati-ve au sujet des conflits entre les petits paysans et les autori-tés étatiques. En mai 2001, le projet a formé un grouped’habitants de forêts et de responsables de zones protégées eta organisé un voyage pour leur faire visiter des institutionsen France et en Allemagne. Avec le Programme MAB et laFédération française des Parcs naturels régionaux, le groupea débattu de la conciliation entre la conservation de la natu-re et les activités humaines.

Le projet a mis au point plusieurs propositions d’amé-lioration des lois et des réglementations sur l’environnementen tenant compte du principe de l’utilisation durable des res-sources naturelles, comme par exemple pour la gestion desforêts indigènes et la foresterie agricole. En matière agricole,le projet a amorcé un processus de transition d’une agricul-ture conventionnelle vers une agriculture écologique. Ceteffort a bénéficié du soutien de la Réserve de biosphère deMata Atlântica.

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L’évaluation finale du Projet Iguape-Juréia a montré quesur la courte période écoulée (trois ans), le projet avait lancéavec succès des processus d’expérimentation, d’innovation etde débat. Mais la consolidation de ces initiatives nécessite plusde temps encore, et PROTER est à la recherche de fonds sup-plémentaires.

Pour de plus amples renseignements, s’adresser à :Armin Deitenbach, Programa da Terra. Tél./fax : (13) 6821-6983. E-mail : [email protected]

Réunion nationale du réseau des réserves de biosphère argentines

Le Comité national argentin du MAB a organisé cetteréunion à Buenos Aires et dans la Réserve de biosphère deDelta del Paraná du 27 au 29 novembre 2002. Environ 20 par-ticipants y ont pris part, parmi lesquels les représentants des11 réserves de biosphère argentines, le Comité national duMAB, et un représentant du Bureau de l’UNESCO à Monte-video. Lors de la séance d’ouverture, le Secrétaire à l’envi-ronnement et au développement durable, M. Carlos Meren-son, a attiré l’attention de l’assistance sur l’importance desréserves de biosphère en Argentine et les efforts de chacuned’entre elles pour atteindre ses objectifs. Actuellement, la plu-part des réserves de biosphère fonctionnent sur un mode degestion communautaire. Cette pratique est le résultat d’uneévolution, au cours des années, d’une structure d’organismepublic à une organisation représentative qui comprend lacommunauté et le gouvernement dans leur ensemble. LeSecrétaire du Comité national argentin du MAB, M. AlfredoReca, a annoncé la création d’un forum électronique pour lesréserves de biosphère argentines (1). Ce forum est destiné àêtre élargi aux autres pays ibéroaméricains. Il a égalementmentionné la création du Grupo Argentino de Programas Cien-tíficos (Groupe argentin des programmes scientifiques) pourrenforcer la coordination entre les activités des cinq pro-grammes scientifiques de l’UNESCO et développer des pra-tiques interdisciplinaires.

Pendant la deuxième séance, qui a eu lieu dans la Réser-ve de biosphère de Delta del Paraná, les activités présentes etfutures de chaque réserve de biosphère ont été examinées.Deux thèmes principaux ont fait l’objet d’une étude plusapprofondie : la coordination et la prise de décision, et la ges-tion des réserves de biosphère. Une étude des situations pas-sée et présente de chaque réserve de biosphère dans cesdomaines a permis de montrer l’évolution des réserves debiosphère les plus anciennes par rapport aux plus récentes

dans leur manière de développer des mécanismes de mise enœuvre du concept de réserve de biosphère.

La dernière journée a été consacrée à une excursion flu-viale dans l’aire de transition de la Réserve de biosphère deDelta del Panamá, organisée par le Secrétaire à l’environne-ment de la Municipalité de San Fernando, M. Miguel Otero.Les participants ont également visité des entreprises localescréées par les habitants du Delta.

1. Forum électronique consultable à : [email protected]

Pour de plus amples informations, s’adresser à M. Alfredo Reca, Secrétairedu Comité national argentin du MAB. E-mail: areca@medioambiente,gov.ar

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La deuxième séance dela Réunion nationale duréseau des réserves debiosphère argentines a eulieu dans la Réserve debiosphère du Deltadel Paraná. Occasion deconnaître, entre les séancesde travail, le fonctionnementdu bateau-laboratoire dela réserve et les travaux desplantations sur digue.Photos : Prensa

Municipalidad de San Fernando

et A. Reca

La Directrice de la Réserve de biosphèrede Sierra Gorda (Mexique), lauréate du Prix Rolex 2002

Grâce à ses efforts d’innovation pour la protection dela biodiversité des forêts et des jungles de la Sierra Gorda etpour le développement d’une culture rurale durable fondéesur la coexistence harmonieuse des êtres humains et de leurenvironnement, Martha Ruiz Corzo, fondatrice du Grupo Eco-logico Sierra Gorda et Directrice de la Réserve de biosphèrede Sierra Gorda, a été élue « Lauréate associée » du PrixRolex à l’esprit d’entreprise1 parmi 1 400 candidats. Un juryd’éminents experts internationaux a élu Martha Ruiz Corzopour son courage et sa ténacité ainsi que sa contribution à laconnaissance et à la préservation de notre héritage biologiquepour le bien-être de l’humanité. Leur choix a été influencéavant tout par l’esprit d’initiative dont elle a fait preuve jouraprès jour pour atteindre ses objectifs. Le prix servira à cons-truire un centre de formation pour le développement dura-ble régional près de la ville de Jalpan dans la Sierra Gorda.

Parmi les activités entreprises par le Grupo Ecologico deSierra Gorda, figure une série de cours de sensibilisation à l’in-tention des communautés rurales, visant à leur donner un sen-timent de responsabilité envers leur environnement. Ces coursont été suivis d’actions concrètes : ramassage des déchets soli-des, reforestation, poêles à bois plus efficaces, recyclage dupapier et du verre, et visites individuelles dans des écolesrurales pour enseigner aux enfants des chansons instructivesinspirées par l’amour de la nature. Martha Ruiz Corzo dispo-se aussi d’une émission radiophonique hebdomadaire pourtransmettre, au-delà des frontières de la région, son messageécologiste et ses préoccupations au sujet de l’environnement.Les campagnes menées par le Grupo Ecologico de Sierra Gordaont inspiré un mouvement social local qui a convaincu le gou-vernement mexicain de la nécessité de faire de la Sierra Gordaune réserve de biosphère fédérale. L’UNESCO a désignéla Sierra Gorda comme réserve de biosphère internationaleen 2001.

1. Les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise,décernés tous les deux ans, ont été fondés en 1976 pour célébrerles 15 ans de la plus grande réussitetechnologique de la marque, le chronomètre hermétique Oyster,et pour encourager les efforts remarquablesdes hommes et des femmes. Rolex a créé ce prix pour permettre aux hommes et aux femmes visionnaires du monde entier de bénéficier du soutien financier et de la reconnaissance nécessaires à la poursuite de leurs projets novateurs.

Atelier dans la Réserve de biosphèrede Braunton Burrows : Pourquoi et comment réexaminerles « anciennes » réserves de biosphèresau Royaume-Uni ?

En 1998, le Gouvernement du Royaume-Uni a com-mandé un examen périodique global des 13 réserves debiosphère du pays. Ces sites avaient été désignés en 1976-77et étaient surtout constitués de réserves naturelles nationalesn’assurant que des fonctions d’aires centrales. A la suite deconsultations à l’échelle de tout le pays, et à l’occasion de la17e session du Conseil international de coordination du MABen mars 2002, le Comité du MAB du Royaume-Uni avaitrequis le retrait du Réseau mondial de quatre sites non fonc-tionnels situés en Ecosse. Le deuxième résultat de cetteconsultation a été le réexamen de la Réserve de biosphère deBraunton Burrows dans le North Devon en Angleterre et sonextension à un secteur plus vaste autour des estuaires desrivières Taw et Torridge. Cette extension a été approuvée parle Bureau du MAB lors de sa réunion du 6 au 8 novembre2002 (cf. www.ukmab.org/reserves/newbbreserve.htm).

A la suite de ces décisions, Braunton Burrows a accueilliun atelier du 13 au 15 novembre 2002, dans le but d’étudiercomment les autres réserves de biosphère du Royaume-Unipouvaient se développer au-delà de leurs frontières existan-tes et devenir des « sites d’excellence de la conservation et dudéveloppement durable ». L’atelier a réuni 42 personnes impli-quées dans des réserves de biosphères existantes et dans denouveaux sites potentiels. Des représentants des Réserves debiosphère des Cévennes (France) et du Rhön (Allemagne) ontdonné des exemples concrets de cas où le concept de réser-ve de biosphère aidait à créer des sources de revenus plusdurables. Des séances en groupes, brèves et très pertinentes,ont permis d’élargir les discussions à des questions comme

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Réserve de biosphère de Braunton BurrowsPhotos : Ph. Vernes

conservation) dans le contexte plus large de la planificationde l’utilisation de la terre, avec un mécanisme de coordina-tion volontaire et flexible qui ne représente aucune chargefinancière ou administrative supplémentaire. Ceci est parti-culièrement important au Royaume-Uni, où le rôle social etenvironnemental de l’agriculture et les projets de développe-ment rural sont en train d’être repensés. Il s’agit maintenant,pour les agences du Royaume-Uni responsables des autres« anciennes » réserves de biosphère, d’indiquer au Comité duMAB du Royaume-Uni comment elles comptent réagir au rap-port d’examen périodique. La question relative au dévelop-pement de la recherche et de la formation dans ces sites a éga-lement été débattue.

Pour de plus amples informations, s’adresser au Secrétariat du MAB([email protected]).

Symposium de Wienerwald : Possible réserve de biosphère en Autriche

Ce symposium a été organisé par la Division de la pla-nification écologique de l’Etat de Basse-Autriche dans le butd’informer le public et les décideurs et d’examiner les enjeuxd’une éventuelle proposition de désignation du Wienerwaldcomme réserve de biosphère1. Cette première réunion ouver-te au public, qui a eu lieu à Perchtoldsdorf, en Autriche, les26 et 27 février 2003, a attiré plus de 250 participants.Le public était essentiellement composé de représentants dugouvernement de Basse-Autriche et de la ville de Vienne, demaires des diverses communautés, de délégués de forestierset d’agriculteurs, de scientifiques, et de membres de WWF-Autriche.

Un représentant du Secrétariat du MAB a fait une pré-sentation sur le concept de réserve de biosphère, et de nom-breux autres intervenants ont également pris la parole, parmilesquels M. Engelbert Ruoss, de la Réserve de biosphèred’Entlebuch (Suisse), M. Franz F. Türtscher, Maire de la com-munauté de Sonntag dans la Réserve de biosphère de Gros-ses Walsertal2 (Autriche), le Professeur Georg Grabherr, Pré-sident du MAB-Autriche, M. Alois Lang, de la Réserve debiosphère de Neusiedler See (Autriche), Mme Liselotte Wolf,Vice-présidente du Département de l’agriculture de la Basse-Autriche, et Mme Marianne Popp, Vice-présidente de la Com-mission nationale autrichienne pour l’UNESCO.

Le Wienerwald est à la fois une vaste forêt et un immen-se parc de loisirs pour les habitants de Vienne. Il comprendquatre parcs naturels (qui pourraient devenir les aires cen-trales d’une future réserve de biosphère) et une mosaïque dezones forestières et agricoles et de prairies abritant des espècesd’orchidées rares. Une étude de faisabilité menée ces derniersmois est actuellement en cours d’examen. La majorité des par-ticipants au symposium semblaient en faveur d’une désigna-tion du site comme réserve de biosphère. La proximité de

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les avantages du statut de réserve de biosphère, l’engagementdes partenaires, la manière d’inclure des initiatives existantes(en particulier les désignations UE) sous la bannière des réser-ves de biosphère, et l’identification des zones.

L’atelier a souligné en particulier la manière dont uneréserve de biosphère peut fournir un cadre neutre pour ras-sembler les initiatives de l’Union européenne en matière deconservation (Sites Natura 2000 et Aires spéciales pour la

Quelques-uns de ses projets ❚

◗ Un concours de peinture a été organisé dans les écoles pourconcevoir un logo pour la réserve de biosphère.

◗ Une nouvelle forme de tourisme a été développée sous le slogan« A l’aventure dans la Réserve de biosphère du GrossesWalsertal », pour sensibiliser les groupes scolaires et les familles àl’environnement.

◗ La réserve de biosphère a acquis une visibilité dans le quotidiendes touristes : on trouve des menus spéciaux « Réserve debiosphère », principalement à base de produits locaux, etaccompagnés du logo de la réserve de biosphère sur les cartes desrestaurants.

◗ L’équipe responsable du projet « Amateurs de produits locaux »s’est donné pour but de renforcer la coopération entre lesproducteurs locaux et les restaurants et les hôtels de la vallée.

◗ L’utilisation des énergies renouvelables, en particulier du bois, dela biomasse et du soleil, est fortement encouragée.

◗ Un bulletin, le Blickwinkel (Perspective), est publié tous les deuxmois.

◗ La marque « Walserstolz » (fierté Walser) a été déposée pour lefromage produit localement. Ce fromage spécial, d’origine et dequalité garanties, peut désormais être vendu à meilleur prix.

◗ Le « coffret gourmand » (Die köstliche Kiste) a été créé pourcommercialiser les produits de l’agriculture locale.

◗ Le Projet artistique Walser réunit des artistes du Grosses Walsertalet leur permet de vendre leurs produits dans les offices dutourisme de la vallée : chaussons en feutre, papier fait main,céramiques, bougies à base de cire d’abeille etc. – des souvenirspas comme les autres.

de paysages de montagne, la préservation des systèmes tra-ditionnels d’utilisation des terres entraîne des dépenses éle-vées et demande de grands efforts, et l’avenir économique,social et écologique du Grosses Walsertal est incertain. Lessix communautés de la région, regroupant 3 500 habitants,ont décidé de « prendre leur avenir en main ». Les commu-nautés locales, voyant dans le concept MAB un modèle dedéveloppement futur, ont utilisé la réserve de biosphèrecomme un outil pour se donner les moyens d’affronter lesdéfis à venir.

Deux ans avant la désignation, la population locale avaitdéjà élaboré une charte définissant une vision commune pourl’avenir. Après l’inauguration, la région n’a jamais cessé sesefforts pour donner de la visibilité au concept de réserve debiosphère, en développant des projets « visibles », en mettanten place une gestion régionale professionnelle comme pointfocal, et en informant la population locale sur le concept deréserve de biosphère. Il ne s’agissait pas, en effet, de

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Vienne en fait un sujet intéressant pour les études sur lesréserves de biosphère « urbaines ou périurbaines ».

1. L’Autriche compte déjà cinq réserves de biosphère : cellesde Gossenköllesee, Gurgler Kamm, Lobau, et Neusiedler See, désignées en 1977, et celle de Grosses Walsertal, désignée en 2000.

2. Voir aussi l’article sur la Réserve de biosphère de Grosses Walsertal ci-dessous.

La Réserve de biosphère de Grosses Walsertal (Autriche) : « Prendre notre avenir en main »

La Réserve de biosphère de Grosses Walsertal, située àl’ouest de l’Autriche et constituée de six villages dans unemême vallée alpine, a été désignée réserve de biosphère en2000. La vallée est un parfait exemple de paysage culturelvivant où l’on a développé un système sur mesure d’agricul-ture de montagne, de pâturages et de foresterie extensive.Aujourd’hui, cette mosaïque de terres dégagées, de forêts etd’habitations traditionnelles est à l’origine d’une grande diver-sité animale et végétale. Pourtant, comme souvent dans le cas

La

Réserve de biosphère

de Grosses Walsertal

en Autriche,

modèle vivant

de développement régional

durable

avec la participation

de la population

locale

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Dans cette rubrique, .vous pourrez échanger .avec d’autres lecteurs ce qui vous paraît .important pour illustrer .une réserve de biosphère. .

Il peut s’agir de photos .ou de dessins, .accompagnés de légendes, .illustrant des activités, des gens, la nature, .des espèces animales ou végetales, .un logo… .

a Réserve de biosphère de La Palmaest symbolisée par un motif circulaireouvert en haut.

u centre de la compositionse détache un élément organiquede couleur verte (l’île de La Palma),traversé par un axe qui représentela Caldera de Taburiente et la chaîne dela Cumbre.

a partie centrale (l’île) repose surune surface bleue dont la signification est double :d’un côté, la mer ou l’océan, comme le montrent la couleur et les vagues à l’intérieur ; de l’autre côté, l’idée d’« universalité », avec la Terre, évoquée par le contour en formed’hémisphère terrestre.

rois taches de couleur orange (la vie) se superposent à ces éléments à la recherche d’air.T

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s’enorgueillir du label UNESCO, mais d’agir vraiment pour l’a-venir des gens qui habitent la région. Ces efforts ont étérécompensés en 2002, quand cette dernière a reçu le « Prixeuropéen de la rénovation des villages », avec la devise« dépasser les limites ».

Au cours des quatre dernières années, les six commu-nautés ont mis en place plusieurs projets (voir encadré àgauche). Elles ont eu l’idée d’utiliser l’appellation « réservede biosphère » comme label de qualité pour les produits etles services locaux, en particulier pour les restaurants etles hôtels, désignés comme « partenaires de la réserve debiosphère ». Ceux-ci doivent remplir environ 20 critères spé-ciaux, dont l’obligation d’utiliser des produits locaux et d’in-former les clients sur le concept de réserve de biosphère.

La direction régionale se penche actuellement sur unconcept de recherche pour la réserve de biosphère en colla-

boration avec plusieurs partenaires. L’une des difficultés estde collecter des fonds pour tous ces projets ; la région reçoitactuellement un financement de l’Union européenne grâce auprojet LIFE.

En résumé, la Réserve de biosphère de GrossesWalsertal n’est pas le pur produit d’une réglementation, maisun « processus vivant (lebendig) » de sensibilisation, danslequel les habitants définissent leurs propres idées pourréconcilier l’homme et la nature. Le chemin est long, et par-fois difficile, pour arriver à mettre en œuvre et vivre pleine-ment le concept de réserve de biosphère – mais les efforts envalent la peine !

Pour de plus amples informations, s’adresser à : Grosses WalsertalBiosphere Reserve, Birgit Reutz-Hornsteiner, Jagdbergstr. 272, 6721Thüringerberg, Autriche. Tél. : 0043 5550 20360. Fax : 0043 5550 2417-4. E-mail: [email protected]. Site web : biosphaerenpark.grosseswalsertal.at

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■La Réserve de biosphère de Mananara-Nord : un défi pour la conservation et le développement intégrés■La Réserve de biosphère de Mananara-Nord (RBMN) a vu ses pre-

mières activités en 1987, et fut, pendant la dernière décennie, le projetphare de la Division des sciences écologiques de l’UNESCO. La biodi-versité unique de Mananara-Nord, si riche et en même temps si mena-cée, a pu être en grande partie sauvegardée par l’action de ce projet etde ses multiples collaborateurs dont l’UNESCO a eu l’honneur d’être lecoordonnateur.

En 2 000, le projet de la RBMN figure parmi les 10 projetsd’excellence à l’échelle mondiale pour ses résultats, identifiés par la Com-munauté européenne, dans le cadre de son programme «Biodiversitédans des projets de développement».

Cet engagement a permis de lancer depuis 1999 un processusd’identification de nouveaux sites potentiels pour l’établissement deréserves de biosphère à Madagascar. En 2001, le Bureau du Conseil inter-national de coordination du Programme MAB a approuvé les îles Rada-ma-Sahamalaza comme nouvelle réserve de biosphère. Selon l’ANGAP,trois autres propositions de réserve de biosphère seraient actuellement àl’étude.

Les activités, à Mananara-Nord, ont également permis d’établir 14autres projets de conservation et développement intégrés (PCDI) à Mada-gascar. Ainsi le Projet de Mananara-Nord a permis de mettre en place unample réseau de sites qui coopèrent entre eux pour maintenir la qualitéet la quantité de la biodiversité de Madagascar tout en aidant la popula-tion à améliorer son niveau de développement, ce qui permet de mieuxcontrôler les ressources naturelles.

Les activités menées par l’UNESCO ont pris fin en février 2002après 15 ans d’existence. Le bilan est très positif et le futur est promet-teur. Un plan de gestion holistique pour la gestion de la réserve debiosphère a été récemment élaboré ainsi qu’un plan d’action pour les dixprochaines années. Durant la période du Projet, plus de 200 employésnationaux ont été formés dans les différents volets. L’ANGAP, commenouveau gestionnaire de cette réserve de biosphère, a repris en main tou-tes les activités et continue à mener les activités sur le terrain avec beau-coup d’engagement.

La Réserve de biosphère de Mananara-Nord : un défi pour la conservationet le développement intégrés. Huttel, C., Touber, L., and Clüsener-Godt, M.,188 p. En français (2002)

Pour de plus amples informations, s’adresser à Miguel Clüsener-Godtau Secrétariat du MAB. E-mail : [email protected].

■L’éducation en matièred’environnement comme pilierdu développement durable■Le numéro 127 de la revue trimestrielle concernant l’éducation

comparative, Prospects, éditée par le Bureau international de l’Educationde l’UNESCO, traite du thème de l’éducation à l’environnement commeun des piliers du développement durable. Les articles, s’inscrivant dansun contexte contemporain et historique plus large, font partie des pro-jets pilotes promus par l’UNESCO et soulignent les expériences du Cam-bodge, du Mali, de l’Espagne, de l’Egypte et du Vietnam. L’accent estmis sur la promotion de la participation des écoles dans les réserves natu-relles, la réflexion sur les processus écologiques qui sont en vigueur dansces réserves, et les leçons qu’on peut en tirer et appliquer dans d’autrescontextes. Plusieurs rapports décrivent les efforts de nombreux repré-sentants gouvernementaux qui cherchent à établir un nouvel équilibreentre l’augmentation des responsabilités pédagogiques et la demanded’opportunités parascolaires, afin que ces responsabilités aient du suc-cès. Parmi ces rapports, se trouvent des contributions du Ministre de l’E-ducation du Mali, et du Ministre de l’Environnement du Cambodge. Cenuméro de Prospects vise à démontrer que les études dans le domainede l’environnement ont fini par s’imposer et bénéficient désormais descrédits nécessaires en temps parmi les disciplines officielles dans unnombre grandissant de pays.

Pour de plus amples informations, s’adresser au Secrétarial du MAB([email protected]) et au Bureau international de l’éducation à Genèvewww.ibe.unesco.org [email protected]).

■Les « premières » parmi les nouvellesréserves de biosphère■Le numéro 5 de Planète Science, le bulletin trimestriel d’informa-

tion sur les sciences exactes et naturelles à l’UNESCO, présente un arti-cle sur les premières réserves de biosphère à avoir été créées en Slovénieet au Yémen. La Réserve de biosphère de l’Archipel de Socotra au Yémenest un archipel situé au débouché de la Mer Rouge sur/dans l’et de l’O-céan indien. Ce site est renommé à l’échelle internationale pour sa remar-quable diversité florale et sa richesse culturelle, du fait que les 40 000habitants de la région parlent la langue unique du Soqotri. La Réserve debiosphère des Alpes juliennes, en Slovénie, comprend le Parc national deTriglav qui constitue son aire centrale. Gérée à la suite d’un accord decoopération entre les trois municipalités voisines, la Réserve de biosphè-re encourage le développement d’un écotourisme de qualité, fondé surles produits locaux. Ces désignations, parmi les 15 émanant de 10 pays,à avoir été approuvées par le Bureau du CIC du Programme MAB, à sadernière réunion en juillet, portent le nombre total de sites du Réseaumondial de réserves de biosphère à 440 dans 97 pays.

Pour de plus amples informations et souscriptions, s’adresser à Susan Schneegans, Secteur des sciences exactes et naturelles, UNESCO, 1, rue Miollis, 75732 Paris Cedex 15, France.Fax : (33 1) 45685823. Vous pouvez aussi consulter le site Internet du secteur www.unesco.org/science ou celui des Editions UNESCOwww.unesco.org/publishing

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■Cinq réserves de biosphèretransfrontières en Europe■La Stratégie de Séville du Programme sur l’Homme et la Biosphè-

re (MAB) recommande d’“encourager la création de réserves de biosphè-re transfrontières, comme moyen de conservation des organismes, desécosystèmes et des ressources génétiques, qui chevauchent les frontiè-res nationales.” Il se manifeste de plus en plus d’intérêt à développer lacoopération transfrontière, particulièrement en Europe continentale, oùla disparition des frontières entre les pays socialistes et les pays d’Europeoccidentale a favorisé un horizon plus ouvert pour la coopération. Cettepublication1 a pour but d’offrir un aperçu technique sur les expériencesdes cinq premières réserves de biosphère transfrontières (RBT) – dont tou-tes se trouvent en Europe. Les objectifs sont de faire ressortir la diversi-té des mécanismes, expériences et contextes qui se trouvent dans les RBTen Europe, et de proposer des recommandations qui pourraient être appli-quées dans d’autres régions. La substance du rapport provient des résul-tats d’études de terrain menées par deux consultants du MAB en 2000et 2001. Les RBT examinées sont les suivantes : la Réserve de biosphè-re du Delta du Danube (Roumanie/Ukraine), la Réserve de biosphère desCarpates orientales (Pologne/Slovaquie/Ukraine), la Réserve de biosphè-re de Krkonose/Karkonosze (République tchèque/Pologne), la Réserve debiosphère de Tatry/Tatras (Pologne/Slovaquie) et la Réserve de biosphè-re des Vosges du Nord/ Pfälzerwald (France/Allemagne).

1. Programme MAB, UNESCO. Biosphere Reserves: Five TransboundaryBiosphere Reserves in Europe (Technical Notes) UNESCO Paris. July 2003.ISBN 92-95028-03-1 (SC-2003/WS/29). En anglais.

Pour obtenir un exemplaire, s’adresser au Secrétariat du MAB([email protected]).

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■Le projet de survie des grands singes(Great Apes Survival Project - GRASP)■Toutes les espèces de grands singes – le bonobo, le chimpanzé

et le gorille d’Afrique, ainsi que l’orang-outan du Sud-Est asiatique –voient leurs populations chuter brutalement et leur rythme de dispari-tion est en augmentation dans pratiquement toutes les régions. Les initia-tives en cours relatives à leur conservation sont insuffisantes, les ten-dances actuelles suggérant que toutes les espèces disparaîtront au coursde ce siècle, voire au cours des prochaines décennies. Ce dépliant sou-ligne les buts, la stratégie, les menaces encourues et le partenariat GRASP.GRASP est une alliance internationale, composée d’agences des NationsUnies, de gouvernements, d’ONG, de fondations et de groupes du secteurprivé, tous engagés à garantir la survie à long terme des grands singes.

Pour de plus amples informations, consulter le site Internet du PNUE www.unep.org/grasp ou celui de l’UNESCO www.unesco.org/mab/grasp.htm

■Bulletin du GRASP (Numéro 1, mai 2003)■Ce premier numéro retrace l’historique du partenariat GRASP. Il

souligne les éléments importants de “valeur ajoutée” qu’apporte cetteinitiative, ainsi que les objectifs de ses groupes de travail. La FondationBorn Free offre son point de vue sur l’évolution des alliances stratégiquespour GRASP et sur l’avenir positif du projet. Un aperçu est donné sur lacoopération entre l’UNEP et l’UNESCO pour GRASP et sur les avantagesstratégiques pour le projet. Le bulletin contient aussi une mise à jour surle Programme de Conservation de Afi Mountain Wildlife Sanctuary(AMWS) (Sanctuaire sauvage de la Montagne d’Afi), Cross River State,au Nigeria. Est également fournie une liste complète des partenaires etsponsors de GRASP, ainsi que des informations et des documents sur lesactivités de GRASP.

GRASP Newsletter, Issue 1, May 2003. En anglais.

Pour de plus amples informations, consulter le site Internetdu PNUE www.unep.org/grasp ou celui de l’UNESCO www.unesco.org/mab/grasp.htm

■Une perspective GLOBIO sur les impacts du développement des infrastructures sur les grands singes■Ce rapport évalue l’impact du développement des infrastructures

sur les populations de grands singes, en utilisant l’approche du modèlede GLOBIO. GLOBIO (Méthodologie globale pour cartographier lesimpacts humains sur la biosphère) est un modèle spatial multivariable,qui estime l’étendue de terrain avec des taux réduits d’abondance et dediversité d’organismes vivants dus au développement des infrastructu-res. Le modèle peut aussi être utilisé pour développer des scénarios d’im-pacts éventuels, basés sur les taux actuels de développement des infras-tructures. Ce travail a été entrepris dans le cadre des efforts en cours pourévaluer la situation actuelle des espèces de grands singes ainsi que lespressions dont ils sont victimes, en soutien du projet GRASP. GLOBIOa l’intention d’affiner cette évaluation au fur et à mesure que des infor-mations plus complètes sur la situation et la distribution des grands sin-ges seront disponibles et ce, afin de publier l’Atlas mondial des grandssinges.

Pour de plus amples informations, consulter le site Internet http://www.globio.info/

■Des espaces protégés pour concilier conservation de la biodiversité et développement durable■Cette revue, publiée par l’Institut français de la biodiversité (IFB)1,

en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères et le Centre decoopération internationale en recherche agronomique pour le dévelop-pement (CIRAD), présente les fondements et recommandations d’unestratégie de coopération pour la gestion des espaces protégés. La straté-gie, ancrée dans une démarche de concertation et de partenariat à l’é-chelle locale et internationale, est de moderniser et adapter les instru-ments de coopération pour que les biens communs globaux comme labiodiversité puissent être gérés en synergie avec la poursuite, l’appro-fondissement du développement économique et la lutte contre la pauv-reté. Les recommandations comprennent : concentrer les interventionset engager un partenariat durable ; intégrer les espaces protégés dans uneperspective d’aménagement du territoire et de développement durable ;renforcer la coordination entre partenaires de la coopération ; soutenirles innovations organisationnelles, institutionnelles, économiques et tech-niques ; promouvoir un effort d’évaluation et de capitalisation des pro-jets pour piloter les espaces protégés et constituer une mémoire de coopé-ration ; renforcer les capacités et les valoriser ; et adapter les procédurespour améliorer les interventions dans les espaces protégés.

1 57, rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05, France

Pour de plus amples informations, consulter le site Internet : www.gis-ifb.org

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■Découvrir, apprendre en Luberon■Depuis quatre ans, le Parc naturel régional/Réserve de biosphère

du Luberon s’organise pour structurer son territoire en véritable labora-toire pédagogique à ciel ouvert. Une plaquette1 présentant des sorties àla journée et à la demi-journée, organisées par une vingtaine de parte-naires, vient de paraître. Ces sorties éducatives utilisent le territoirecomme un lieu de découverte, d’expériences et de validation des activi-tés menées en classe. Se caractérisant par le contact et l’observation, ellessont proposées par des professionnels en vue de développer le respectde la nature, du patrimoine en général et d’autrui. Elles répondent à descritères de qualité définis dans le cadre d’une charte. Elles peuvent s’ap-puyer sur le Château de l’environnement de Buoux qui peut accueillirjusqu’a trois classes ensemble de mars à décembre. Consacrées à l’eau,la nature, la géologie, l’astronomie, les activités humaines, avec desmoyens très variés dont le conte, la littérature, le VTT, la ballade ou ledessin, le programme de ces sorties inciterait ceux qui en ont passé l’âgede retourner à l’école.

1. Découvrir, apprendre en Luberon, Parc naturel régional Luberon 2003-2004(pour tout savoir : www.parcduluberon.fr)

Pour de plus amples informations, s’adresser à : Gaëlle Le Bloa, mission pédagogique, Château de Buoux, 84480 Buoux. Tél. : 04 90 74 71 96. Fax : 04 90 74 71 95. E-mail : [email protected] ou site Internet : www.parcduluberon.fr

■L’Homme et la biosphère en Chine■Le Bulletin de MAB-Chine présente les comptes rendus des dis-

cussions entre les membres du Réseau des réserves de biosphère deChine (CBRN) et le Bureau administratif de la Réserve de biosphère deJiuzhaigou. Ces discussions se sont déroulées lors de la manifestationintitulée “La gestion nationale de l’écotourisme dans les Réserves natu-relles - Échange et Conférence dans la Réserve de biosphère de Jiuzhai-gou”, organisée par le Comité national du MAB en Chine, du 6-13 octo-bre 2002. La conférence a compté plus de 130 délégués, comprenant plusde 50 représentants du CBRN, et plus de 20 chercheurs et représentantsde gouvernement. Après avoir visité la Réserve de biosphère de Jiuzhai-gou, les délégués et les membres du Bureau administratif ont participéà une séance approfondie sous forme de questions/réponses, portant surle thème de “l’écotourisme” et les questions y afférentes. Les discussionsétaient présidées par le Secrétaire de MAB-Chine, M. Han Nianyong.

Le numéro 6 de la publication bimensuelle, rédigée par le Comi-té national du MAB en Chine, présente une série d’articles sur la biodi-versité régionale. La majorité des articles porte essentiellement sur la bio-diversité et l’intérêt écologique de la province de Hainan, alors quequelques-uns offrent des perspectives plus détaillées, par exemple sur l’é-cologie des grenouilles ou le mystère de l’émyde chinoise à quatre ocel-les (Sacalia quadriocellata)

Pour de plus amples informations, s’adresser au : Secretariat of the Chinese National Committee for MAB, 52 Sanlihe Road, 100864 Beijing, Chine. Tel. : (86 10) 68597347/68597302. Fax : (86 10) 68597486/68512458. Internet : http://www.China-MAB.orgs

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r2-4 juillet 2003

Comité consultatif sur les réserves de biosphère. Siège de l’UNESCO, Paris, France.

Contact : Jane Robertson, Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684052. E-mail : [email protected].

8-10 juillet 2003Réunion du Bureau du MAB. Siège de l’UNESCO, Paris, France.

Contact : Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684151. E-mail :[email protected]. Internet : www.unesco.org/mab/bureau.htm

30-31 août 2003Forum UNESCO-UNCCD sur les arts et la culture sur la désertification (dans le cadre de COP-6 de l’UNCCD),La Havane, Cuba.

Contact : Francisco Lacayo, Directeur, Bureau de l’UNESCO à La Havane. Tel. : (53) (7) 8327741. E-mail : [email protected]

8-17 septembre 2003Congrès mondial sur les parcs. Durban, Afrique du Sud.

Contacts : Peter Shadie, 2003 World Parks Congress, IUCN, Programme on Protected Areas. Tel. : (41) (22) 9990159. Fax : (41) (22) 9990025. E-mail : [email protected] ou Peter Novellie, South African NationalParks. Tel. : (27) (12) 4265066. Fax : (27) (12) 3432832. E-mail : [email protected]. Internet : wcpa.iucn.org/wpc/wpc.html

22-25 octobre 2003Réunion sur les réserves de biosphère marines et côtièresdans la région EuroMAB. Réserve de biosphère d’Archipelago Sea Area, Nagu, Finlande.

Contact : Martin Öhman, Southwest Finland Regional EnvironmentCentre, P.O. Box 47, 20801 Turku, Finlande. Tel. : (358) (400) 830170. Fax : (358) (2) 46525350. E-mail : [email protected]. Internet : www.ymparisto.fi/saaristomerenbiosfaarialue/

26 octobre - 1er novembre 2003Atelier Ecotone Phase II / SeaBRnet 3e Réunion. Phnom Penh et Réserve de biosphère de Tonle Sap, Cambodge.

Contacts : Han Qunli, Bureau de l’UNESCO à Djakarta. Tel. : (62) (21) 3141308 poste. 808. E-mail : [email protected] ou Neou Bonheur, Secrétaire adjoint permanent, Secrétariat de la Réserve de biosphère de Tonle Sap (TSBRS).Tel./Fax : (855) (23) 427844. E-mail : [email protected]

3-7 novembre 20032e Atelier de formation EuroMAB sur la gestiondes conflits dans les réserves de biosphère. Réserve de biosphère des Cévennes, France.

Contact : Catherine Cibien, MAB France. E-mail : [email protected]

7-12 novembre 2003 VIe Réunion interrégionale d’ASPACO et séminaire deformation pour les gestionnaires des réserves de biosphèrechiliennes. Olmüe, Réserve de biosphère de Juan Fernandez,Chili.

Contact : Miguel Clüsener-Godt, Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684146. E-mail : [email protected].

10-13 novembre 2003Atelier international sur le changement climatiquemondial dans les réserves de biosphère de montagne. Réserve de biosphère d’Entlebuch, Suisse.

Contact : Thomas Schaaf, MAB Secretariat. Tel. : (33) (1)45684065. E-mail : [email protected].

26-28 novembre 2003Réunion d’experts préparatoire pour une réunionintergouvernementale sur les grands singes et le Projet de sauvetage des grands singes (GRASP). Siège de l’UNESCO, Paris, France.

Contact : Lucilla Spini, Secrétariat du MAB. Tel.: (33) (1) 45683736. E-mail: [email protected]

29 novembre - 2 décembre 2003Atelier sur la gestion durable des terres arides marginales(SUMAMAD). République islamique d’Iran.

Contact : Thomas Schaaf, Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684065. E-mail : [email protected].

15-19 janvier 2004Réunion REDBIOS VI. Porto Delgao, Açores, Portugal.

Contact : Miguel Clüsener-Godt, Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684146. E-mail : [email protected].