Professeurs proposant l’œuvre :Mme GodinM. Bervillier

Respire, Mickey 3D, 2003

Problématique abordée : Comment l’auteur s’engage-t-il dans son art ?

Type d’œuvre (support artistique) : chanson pop-rock et clip

Lien vers la vidéo (chanson et clip) : https://www.youtube.com/watch?v=IEexx5BR5eY

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I. Ce que les élèves ont ressentiPremières impressions :

- Joie de l’enfant- Contraste entre la joie de l’enfant dans le clip et la dureté des paroles de la chanson- Sentiments contradictoires provoqués- Thème abordé :

o pollution de la planète par l’Hommeo la planète, dans son passé, son présent et son avenir

- Le texte est pessimiste

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II. Ce que les élèves ont vu/entendu

(description de l’œuvre : description basique de ce qui est représenté, éléments mis en valeur, manière de les mettre en valeur…)

Clip :- Couleurs dominantes : bleu (ciel) et vert (nature) => beauté et pureté de la nature- Personnage : une petite fille que l’on voit jouer dans la nature- Style manga (à définir, voir III. et V.)

Texte de la chanson :- Trois couplets de 2 fois 12 vers, puis 8 vers- Un refrain de 2 vers repris 3 fois, et à chaque fois modifié- Rimes suivies, sauf deux vers qui ne riment pas

Musique : rock français (genre à définir, voir III. et V.)

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III. Ce que les élèves ont apprisAvec Mme Godin (français) :

- Style manga : d’où il vient, que représente-t-il, pourquoi l’avoir utilisé pour le clip ? Voir les sites proposés en V.

- Rock français : qu’est-ce que c’est ?- Vocabulaire de l’analyse de l’image : manuel Fleurs d’encre, p.306 à 311 (liste du vocabulaire

à utiliser)- Biographie du groupe

Documents distribués aux élèves :- Biographie du groupe : feuille « Mickey 3D »- Fiche-historique du rock français : feuille « Le rock français »- Liste de sites à aller voir pour définir le style manga

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IV. Ce que les élèves ont compris

PARTIE FRANÇAIS : Analyse du texte et du clip à travers une lecture analytique linéaire du texte.

A noter : tous les éléments listés dans cette partie sont une synthèse de ce que les élèves ont vu en classe. L’intégralité de l’analyse a été prise en note par les élèves.

a. Le titre

« Respire » : verbe à l’impératif, 2e personne du singulier => cela s’adresse à un destinataire précis. La phrase est injonctive : c’est un ordre, qui peut avoir différents sens :

- Injonction de survie : si on ne respire pas, on meurt ;- Dimension urgente : Respire avant de ne plus pouvoir le faire.

b. Le niveau de langue utilisé : familier, voire vulgaire

- Absence du premier élément de négation (« tu vas pas mourir de rire » dans le refrain…)- Elisions (« y avait pas de chemin » pour « il n’y avait pas de chemin » v. 4…) = suppression

d’un mot ou d’une lettre- Vocabulaire familier et vulgaire (« des coups d’pieds dans la gueule » v. 6, « bouffé la feuille »

v.15, « c’est pas joli joli » v.36…)- Expressions familières (« c’est pas demain la veille » v.11…)

c. Premier couplet : l’arrivée de l’Homme qui chamboule l’équilibre de la nature

- 1er vers : situation d’énonciation => présence de l’énonciateur (« moi ») et du destinataire (« toi »), désigné comme « petit » et « gamin ». C’est donc à un enfant que le chanteur s’adresse => il symbolise le futur et l’innocence ;

- Personnification de la nature qui « avançait » (v.4) et qui n’avait donc besoin de personne (autonome) et que l’Homme a écrasée avec « des coups d’pieds dans la gueule » (v.6) et dont les éléments ont été « maitrisés » (v.9) ;

- Personnage brutal et monstrueux de l’homme : « gros souliers », « coups d’pieds dans la gueule pour se faire respecter » ;

- Rapidité de l’invasion de l’Homme : « il s’est mis à tracer » (v.7), « se sont multipliées » (v.8), « en deux temps trois mouvements l’histoire était pliée » (v.10) ;

- Métonymie : v.8 => les «flèches dans la plaine » représentent les panneaux des routes que l’Homme a construites.

d. Deuxième couplet : Le futur proche, l’urgence

- L’énonciateur se projette dans un futur proche : « d’ici quelques années » (v.15) et « tes petits enfants » (v.16) + verbes au futur

- « bouffé la feuille » (v.15) : métonymie : => la « feuille » représente la nature tout entière.

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- Présence forte du destinataire qui est mis en scène (beaucoup de références à la 2e personne du singulier) et que l’énonciateur fait parler à la 1ere personne.

- « te laver les mains » (v.22) : métaphore à expliciter- V. 23 à 26 : passage nostalgique :

o Les verbes sont à l’imparfait : on évoque le passéo Evocation de choses simples, qui sont aujourd’hui une habitude : « animaux partout

dans la forêt », « au début du printemps les oiseaux revenaient » => leur disparition est d’autant plus violente.

o Parallèle avec la musique : changement de rythme, moins d’instruments, ce qui marque comme une pause ;

o Parallèle avec le clip : l’enfant durant ces quatre vers a plongé dans l’eau, elle flotte, les mouvements ralentissent.

e. Troisième couplet : le pessimisme

- Les Hommes sont à la fois « esclaves » (v.31) et « assassins » (v.32), ce qui peut paraitre antithétique :

o L’homme est esclave dans le sens où il est impuissant, car : Ce sont les générations précédentes qui ont engendré la destruction, et

l’homme d’aujourd’hui, s’il veut survivre, n’a d’autres choix que de suivre leur exemple ;

L’Homme est dépendant de la nature de qui il puise toutes ses ressources ;o L’homme est assassin car c’est lui le responsable atavique de la mort de la nature

(idée de développement durable, etc…)- Les arbres « défroqués » (v.34) : syllepse (mot à double sens en une seule occurrence) :

o Sens étymologique du mot : on leur a enlevé leur « froque », c’est-à-dire leur vêtement. Autrement dit, ils n’ont plus de feuilles, leur écorce est abîmée.

o Sens figuré : on leur a tout volé, ils ne possèdent plus rien- « j’connais pas la fin » (v.36) : inconnu de l’avenir : quand et comment cela va-t-il s’arrêter ?

Est-il trop tard pour sauver la nature ? Quel sera l’état de la planète à ce moment ?- « T’es pas né dans un chou » (v.37) : référence à la culture commune (les garçons naissent

dans les choux et les filles dans les roses)- Vers 37-38 : reprise de la référence à la culture commune en remplaçant le « chou » par une

« fosse à purin » :o « on » : pronom impersonnel => personne, et tout le monde à la fois, ce sert de la

Terre comme d’une fosse à purino L’Homme nait parmi ses propres détrituso L’Homme nait de ses détritus : il s’en nourri, il en est composé

f. Le refrain

- On y retrouve les idées majeures observées dans les couplets :o Gravité de la situation (« tu vas pas mourir de rire »)o Pessimisme (« c’est rien de le dire »)o « Il faut que tu respires » :

« il faut que » : urgence, nécessité, obligation « tu respires » : incertitude du subjonctif : cela sera-t-il possible ?

g. Le clip

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Le clip se présente comme un petit dessin animé, qui montre une petite fille en train de jouer dans la nature, et à la fin, les projecteurs s’éteignent, et on se rend compte que cette nature n’était qu’un terrain de jeu artificiel.Tout le clip s’articule autour de la chute finale : durant tout le clip, des indices peuvent s’observer :

- 1’02 : la fleur de la petite fille vient de cueillir repousse ;- 2’14 : la biche se retire ;- 2’35 : une caméra fixée sur un arbre tourne et se pointe vers un objet hors-champ, puis

l’image, fixe et en plongée, descend sur l’enfant => on suppose que tout d’abord la caméra s’est fixée sur l’enfant, puis que les images en plongée sont celles filmées par la caméra observée juste avant ;

- 2’56 : Le soleil s’éteint. 2 secondes de noir ;- 2’59 : l’enfant se relève. Les projecteurs se rallument. L’enfant, abattue, se déplace, puis finit

par sortir de « l’air de jeu ».

Autres éléments à noter : rapport entre le texte et l’image :- Paradoxe entre la joie de l’enfant dans le clip et le pessimisme du texte.- L’enfant est une fille dans le clip alors que c’est un garçon dans le texte (« petit ») : peut-être

une manière de montrer que tout le monde est concerné. Le texte ne s’adresse pas à un enfant mais à tous les enfants, qui sont le symbole de l’avenir.

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V. Pistes de recherche complémentaires à suivre

Sites d’informations sur le genre du manga :- http://www.animeka.com/articles/les-origines-historiques-du-manga.html - http://fr.wikipedia.org/wiki/Manga - http://toulousemanga.fr/le-manga/introduction-a-lhistoire-du-manga/ - Au CDI, chercher sur e-doc : http://0410008l.esidoc.fr/search.php?all_institutions=&lookfor=

%22manga+%28bande+dessin%C3%A9e%29%22+&type=subject&search=Chercher -

Informations complémentaires :- sculptures de Jason deCaires Taylor : http://mel.vadeker.net/arts/sculptures/jason-decaires-

taylor/sculptures_subaquatiques_Jason_%20deCaires_Taylor.html - Yann Arthus Bertrand : http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/article/yann-arthus-

bertrand-l-art-au-127314- Street art : http://www.newzitiv.com/33277-quand-le-street-art-croise-la-route-de-

lecologie/ - Blog écologiste d’un adolescent : http://naturendanger.blogspot.fr/- Site officiel de Mickey 3D : www.mickey3d.com

- Travail sur la biographie du groupe (document distribué) : quels sont les éléments pertinents à garder, en lien avec la chanson étudiée ?

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VI. Œuvres de comparaison proposées à l’étudea. Yann-Artus Bertrand, La Terre vue du ciel(1999)

Première de couverture=> Analyse du sous-titre, de l’image et de ce qu’elle symbolise

Photographie de la queue d’une baleine=> Référence aux espèces protégées

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Photographie du Mont Everest, Himalaya=> problématique du réchauffement climatique

Lien avec l’œuvre :Le photographe veut montrer la beauté naturelle de la planète, afin de faire prendre conscience aux Hommes de l’importance de la conserver et d’en prendre soin.

b. Scuptures subaquatiques de Jason de Caires Taylor (2006)

Jason deCaires Taylor, sculpteur anglais passionné de plongée sous-marine, a suscité un intérêt important et une reconnaissance pour son travail unique. Sa réputation internationale a été lancée en mai 2006, quand il a créé le premier parc de sculptures sous-marines à la Grenade, aux Antilles, situé dans la baie Moilinere. Les sculptures sont immergées dans un cours d'eau limpide et peu profonde donnant un accès idéal pour les plongeurs, les apnéistes et les bateaux à fond transparent. Son œuvre est soumise au changement des fonds marins, la nature faisant son œuvre. Ses sculptures sous-marines créent une impression unique, soulignant les processus écologiques naturels, l’artiste explore les relations complexes qui existent entre l'art et de l'environnement. Ses œuvres deviennent des récifs artificiels permettant d'attirer la vie marine, tout en offrant au spectateur privilégié, des rencontres temporelles et rares, sans cesse renouvelées par le changement du milieu marin.Les statues deviennent le réceptacle d'une vie sous-marine, abris pour les poissons, support pour les micro-organismes, coraux et éponges. Œuvres éphémères qui ont leur propre durée de vie, elles évoluent et périclitent au gré d'une colonisation qui l'absorbe petit-à petit. L'artiste nous invite à réfléchir sur la disparition progressive d’écosystèmes fragiles. Ces sculptures aident à reconstituer les récifs coralliens menacés de disparition par l'activité humaine, par pollution et le tourisme de masse, mais aussi pour préserver les récifs des typhons de plus en plus violents.Les statues réalisées par moulage, sont le plus souvent grandeur nature, elles créent un paysage sous-marin peuplé de gens ordinaires. Le résultat esthétique bien qu'énigmatique et poétique, ressemble à s’y méprendre aux vestiges d’une civilisation disparue, à la fois témoignage pour les générations futures et présence fantomatique de notre quotidien.

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Lien avec l’œuvre : le message transmis par J. de Caires Taylor et Mickey 3D n’est pas le même.Pour Mickey 3D, l’Homme a détruit la nature, il a donc eu le dessus sur celle-ci. Au contraire, J. de Caires Taylor montre, à travers son œuvre, que la nature finit toujours par reprendre le dessus sur les créations humaines.

c. Street art (anonyme, non-daté)

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Symbole de l’Homme-ogre, thème de l’Homme qui se nourrit de la nature en même temps qu’il la détruit.

Lien avec l’œuvre : sur cette peinture semble représenté l’Homme tel que Mickey 3D le décrit. Il est brutal, barbare, et détruit la nature au profit de ses propres créations. C’est l’Homme qui met des « coups d’pieds dans la gueule ». On retrouve aussi le thème commun de la « fosse à purin » que l’Homme rempli avec ses propres déchets : ses déjections.

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