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S348 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique L’alternative thérapeutique conservatrice est la greffe de cel- lules souches mésenchymateuses efficace pour les stades 1 et 2. Elle peut être améliorée par la thérapie cellulaire (amplification et prédétermination cellulaire). Pour permettre de réaliser des essais de thérapie cellulaire, un modèle animal d’ostéonécrose localisée, reproduisant celle rencontrée chez l’homme, doit être développé. Le modèle actuel se fait par dévascularisation des têtes mais engendre une nécrose massive et complète. En revanche, une nécrose osseuse localisée induite par le froid a pu être observée chez l’Emu (animal inexistant en Europe). Il faut donc, dans un pre- mier temps, analyser nos capacités à refroidir et suivre la diffusion du froid dans le tissu osseux de la tête fémorale. Matériel.— Six têtes fémorales sont utilisées. Un tunnel central de 5 mm de diamètre et 4 centimètres de long est foré. Deux tunnels parallèles de 2 millimètres de diamètre et même longueur sont creu- sés à 2 et 5 millimètres de distance. Une sonde cryogénique est introduite dans le tunnel central et des sondes d’enregistrement thermiques sont placées dans les tunnels périphériques. La tempé- rature corporelle est mimée en plac ¸ant les têtes dans un bain à 37degrés. Un refroidissement de dix minutes est institué. Toutes les minutes les températures sont relevées. Par ailleurs, un modèle mathématique unidimensionnel d’évolution spatial et temporal de la température est constitué. Résultats.— Les courbes de refroidissement mathématiques et expérimentales sont confrontées. Elles montrent une adéquation raisonnable variant en fonction de l’intensité du froid délivré et la distance séparant la sonde émettrice et d’enregistrement. Discussion.— La correspondance entre ces deux modèles mathéma- tiques et expérimentales prouve que la diffusion du froid dans la tête fémorale obéie à une loi mathématique. Ce modèle peut être encore amélioré par une modélisation en élément fini (qui existe sur l’os diaphysaire cortical), mais il est déjà possible de prévoir la taille d’une nécrose induite par le froid car une mort cellulaire défi- nitive est obtenue après exposition à des températures inférieures à 40 degrés pendant cinq minutes. Ainsi, il doit être possible de créer une ostéonécrose de taille prévisible chez l’animal à confirmer par une analyse anatomopathologique. Conclusion.— Le froid diffuse dans l’os selon une loi mathématique. Cela doit permettre de créer le premier modèle animal européen d’ostéonécrose localisée de la tête fémorale et ainsi évaluer la thérapie cellulaire in vivo. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.268 316 Étude randomisée comparant deux protocoles d’acide tranéxamique (Exacyl) pour réduire les pertes sanguines dans l’arthroplastie du genou Hervé Hourlier , Bernard Liné , Emmanuel Fricault , Peter Fennema Polyclinique de la thiérache, 59212 Wignehies, France Auteur correspondant. Introduction.— L’acide tranéxamique (TXA) est un antifibrinolytique qui permet de réduire le saignement après PTH et PTG. Le rap- port bénéfice/risque de ce médicament de prix modique plaide en faveur de son utilisation plus systématique. Paradoxalement, ses modalités d’administration ne sont pas encore complètement déter- minées. Le but de cette étude était de comparer deux protocoles d’administration de TXA pour les PTG. Nous avons souhaité savoir si une perfusion prolongée de TXA était plus efficace pour réduire la perte sanguine et les besoins transfusionnels qu’une perfusion unique. Patients.— Cent-quatre patients opérés de PTG unilatérale cimen- tée ont accepté de rentrer dans un protocole d’essai préliminaire randomisé. Une moitié de patients (groupe A) a rec ¸u une perfusion unique de TXA (30mg/kg) avant le lâcher du garrot. L’autre moi- tié (groupe B) a rec ¸u 10 mg/kg de TXA avant le lâcher du garrot et deux heures plus tard une perfusion continue de 2 mg/kg/h pendant 20 heures. Toutes les interventions ont été conduites sous anesthésie géné- rale, sans drainage postopératoire profond, ni autotransfusion. La prévention thromboembolique associait des bas de contention et une injection quotidienne de Fondaparinux. Méthodes.— Les pertes sanguines compensées ont été estimées à partir des culots transfusés. Les pertes sanguines non compensées ont été mesurées selon la formule de Gross en utilisant les critères de Gilcher pour le calcul du volume sanguin des patients. Résultats.— Les caractéristiques cliniques et chirurgicales des deux groupes sont comparables. La perte sanguine totale calculée au septième jour a été de 1148 mL ± 615 dans le groupe A vs. 1196 mL ± 585 dans le groupe B. Aucun patient des deux groupes n’a été transfusé. L’hémoglobinémie moyenne au septième jour est de 11,6g/dL dans le groupe A et de 11,2 gr/dL dans le groupe B. Aucune complication n’a été relevée à l’utilisation de TXA. Discussion et conclusions.— La posologie et le timing d’administration de TXA pour réduire le saignement au cours des PTG découle de données largement empiriques. Cette étude ne montre pas de différence entre une administration prolongée et une perfusion unique, effectuée cependant avec une dose de charge triple. Des études restent nécessaires pour déterminer l’administration optimale de TXA. Dans l’attente, nous continuons d’utiliser la dose unique de 30mg/kg, plus simple à gérer. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.269 Séance du 10 novembre après-midi Hanche 320 Résultats à 20 ans de recul, de la prothèse totale de Müller cimentée Stéphane Boisgard , Reda Khelif , Séphane Descamps , Benjamin Bouillet , Jean-Paul Levai Service orthopédie traumatologie, hôpital G Montpied, CHU de Clermont Ferrand, BP 69 63003 Clermont Ferrand cedex 1, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but de ce travail est d’évaluer, à 20 ans de recul, la PTH de Müller cimentée à tige droite tête modulaire de 28 et cupule à bord plat. Patients et méthodes.— De janvier 1989 à juin 1990, 173 arthroplasties ont été mises en place chez 167 patients pour coxarthrose. L’âge moyen était de 65 ans (48—67), l’IMC : 26,9 (18,36—34,47). Le recul est de 20 ans minimum. La technique opératoire a été univoque : voie transglutéale et scel- lement au Palacos Gentamycine ® des deux implants. Dans tous les cas une tige droite, type Müller, en Protasul ® 10, a été associée à une tête céramique ou Protasul ® avec cupule en polyéthylène. Les résultats ont été évalués : cliniquement selon le score de Merle, radiologiquement selon les critères de Harris et de Hodgkinson. L’usure a été mesurée. Les analyses de survie ont été menées selon la méthode actuarielle de Greenwood. Résultats.— Au dernier recul : 117 patients étaient décédés, six perdus de vue, 29 on été revus à la consultation, 11 patients ont répondus à un questionnaire et envoyés des radiographies. 40 patients (41 PTH) ont été évalués avec cinq patients repris (3 décédés) dont deux descellements cotyloïdiens. L’évaluation clinique des 38 patients non repris : 73 % avaient un TB ou B résultat, 27 % un résultat moyen.

Résultats à 20ans de recul, de la prothèse totale de Müller cimentée

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écrose osseuse localisée induite par le froid a pu être observéehez l’Emu (animal inexistant en Europe). Il faut donc, dans un pre-ier temps, analyser nos capacités à refroidir et suivre la diffusionu froid dans le tissu osseux de la tête fémorale.atériel.— Six têtes fémorales sont utilisées. Un tunnel central demm de diamètre et 4 centimètres de long est foré. Deux tunnelsarallèles de 2 millimètres de diamètre et même longueur sont creu-és à 2 et 5 millimètres de distance. Une sonde cryogénique estntroduite dans le tunnel central et des sondes d’enregistrementhermiques sont placées dans les tunnels périphériques. La tempé-ature corporelle est mimée en placant les têtes dans un bain à7 degrés. Un refroidissement de dix minutes est institué. Touteses minutes les températures sont relevées. Par ailleurs, un modèleathématique unidimensionnel d’évolution spatial et temporal de

a température est constitué.ésultats.— Les courbes de refroidissement mathématiques etxpérimentales sont confrontées. Elles montrent une adéquationaisonnable variant en fonction de l’intensité du froid délivré et laistance séparant la sonde émettrice et d’enregistrement.iscussion.— La correspondance entre ces deux modèles mathéma-iques et expérimentales prouve que la diffusion du froid dans laête fémorale obéie à une loi mathématique. Ce modèle peut êtrencore amélioré par une modélisation en élément fini (qui existeur l’os diaphysaire cortical), mais il est déjà possible de prévoir laaille d’une nécrose induite par le froid car une mort cellulaire défi-itive est obtenue après exposition à des températures inférieures− 40 degrés pendant cinq minutes. Ainsi, il doit être possible de

réer une ostéonécrose de taille prévisible chez l’animal à confirmerar une analyse anatomopathologique.onclusion.— Le froid diffuse dans l’os selon une loi mathématique.ela doit permettre de créer le premier modèle animal européen’ostéonécrose localisée de la tête fémorale et ainsi évaluer lahérapie cellulaire in vivo.

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16tude randomisée comparant deux protocoles’acide tranéxamique (Exacyl) pour réduire lesertes sanguines dans l’arthroplastie du genouervé Hourlier ∗, Bernard Liné , Emmanuel Fricault , Peterennema

Polyclinique de la thiérache, 59212 Wignehies, France

Auteur correspondant.ntroduction.— L’acide tranéxamique (TXA) est un antifibrinolytiqueui permet de réduire le saignement après PTH et PTG. Le rap-ort bénéfice/risque de ce médicament de prix modique plaide enaveur de son utilisation plus systématique. Paradoxalement, sesodalités d’administration ne sont pas encore complètement déter-inées. Le but de cette étude était de comparer deux protocoles’administration de TXA pour les PTG. Nous avons souhaité savoiri une perfusion prolongée de TXA était plus efficace pour réduirea perte sanguine et les besoins transfusionnels qu’une perfusionnique.atients.— Cent-quatre patients opérés de PTG unilatérale cimen-

ée ont accepté de rentrer dans un protocole d’essai préliminaireandomisé. Une moitié de patients (groupe A) a recu une perfusionnique de TXA (30 mg/kg) avant le lâcher du garrot. L’autre moi-

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éance du 10 novembre après-midi

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20ésultats à 20 ans de recul, de la prothèse totalee Müller cimentéetéphane Boisgard ∗, Reda Khelif , Séphane Descamps , Benjaminouillet , Jean-Paul Levai

Service orthopédie traumatologie, hôpital G Montpied, CHU delermont Ferrand, BP 69 63003 Clermont Ferrand cedex 1, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Le but de ce travail est d’évaluer, à 20 ans de recul,a PTH de Müller cimentée à tige droite tête modulaire de 28 etupule à bord plat.atients et méthodes.— De janvier 1989 à juin 1990,73 arthroplasties ont été mises en place chez 167 patientsour coxarthrose. L’âge moyen était de 65 ans (48—67), l’IMC : 26,918,36—34,47). Le recul est de 20 ans minimum.a technique opératoire a été univoque : voie transglutéale et scel-ement au Palacos Gentamycine® des deux implants. Dans tous lesas une tige droite, type Müller, en Protasul® 10, a été associée àne tête céramique ou Protasul® avec cupule en polyéthylène.es résultats ont été évalués : cliniquement selon le score de Merle,adiologiquement selon les critères de Harris et de Hodgkinson.’usure a été mesurée. Les analyses de survie ont été menées selona méthode actuarielle de Greenwood.ésultats.— Au dernier recul : 117 patients étaient décédés, sixerdus de vue, 29 on été revus à la consultation, 11 patientsnt répondus à un questionnaire et envoyés des radiographies.

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Radiologiquement (39 dossiers non repris) au niveau du fémur, pasde descellement ni migration cinq ostéolyses. Au niveau de lacupule13 cas sans liseré ; 26 cas avec liseré : 21 non évolutifs et cinqévolutifs L’usure linéaire était de 0,078 millimètres/an et l’usurevolumétrique est de 48,02 mm3/an. La différence est significativeentre tête céramique et métallique (p < 0,05). Les échecs radiolo-giques (ostéolyse fémur et liseré évolutifs cupule) sont tous associésà un descellement de la cupule avec usure du polyéthylène supé-rieure à 2 mm.La survie était de 90 % (± 5 %) pour l’évènement reprise et de 67 %(± 5 %), pour l’évènement reprise et échec radiologique.Discussion.— Les échecs à 20 ans de recul sont acétabulaires(7 descellements dont 2 repris), avec dans tous les cas une usuresupérieure à deux millimètres. Il n’y a pas de différence signi-ficative de la fréquence des descellements, en fonction del’âge, de l’IMC, de l’inclinaison acétabulaire et de l’épaisseur dupolyéthylène.Conclusion.— Cette étude confirme que l’usure du polyéthylène estle facteur dominant des échecs des arthroplasties de cette généra-tion.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.270

321Analyse in vivo en 3D de l’usure et du fluage dupolyéthylène dans le cadre de l’arthroplastietotale de la hanche : étude préliminairePatrice Guiffault ∗, Fabien Billuart , Lukas Vancura , ChristopheGranier , Julien Beldame , Jean Matsoukis , Stéphane VanDriessche , Wafa SkalliService d’orthopédie traumatologie, hôpital Jacques Monod, 29,avenue Pierre Mendès, 76290 Montivilliers, France

∗Auteur correspondant.L’analyse in vivo de l’usure et du fluage du polyéthylène est souventétudiée dans la littérature. La valeur qui est classiquement reportéeest une pénétration de la tête fémorale dans le polyéthylène del’ordre de O,1 mm par année. Les résultats de ces études ne sontpas toujours en adéquation avec l’analyse des explants. De plus,il s’agit d’études qui ne s’intéressent pas à la position du cotyleà l’intérieur du repère bassin. Enfin l’incertitude de mesure n’estjamais relatée. Dans ce contexte l’objectif de l’étude est d’évalueren trois dimensions la position de la tête prothétique et la positioncotyle à l’intérieur d’un repère affecté au bassin en postopératoireimmédiat et après deux ans.Sujets et méthode.—Échantillon : huit sujets ayant bénéficiés d’une arthroplastie totalede la hanche de type Charnley Kerboul (tête de 22,2 et cotyle PEà cimenter) ont réalisé deux CT-scan. Les examens ont été réalisésen postopératoire et à deux ans de l’intervention (coupes millimé-triques).Reconstruction 3D : une segmentation semi-automatique du bassinet de la tige fémorale (images postopératoires et à deux ans) estréalisée à l’aide du logiciel VSG® Avizo. Un lissage est ensuite appli-qué aux formes reconstruites à l’aide de Geomagic® Studio. Unalignement aux moindres carrés des deux bassins (postopératoireet à deux ans) est ensuite réalisé.Construction du repère et méthode d’analyse des données : à par-tir des deux bassins qui sont recalés un repère d’interprétationcommun est construit à partir de repères anatomiques invariants(EIAS, EIPS, symphyse pubienne). Pour chaque sujet et pour chaqueexamen une sphère aux moindres carrés passant par le cotyle osseuxet par la tête prothétique. Le centre des sphères est ensuite étudiépour suivre l’évolution de la position de la tête prothétique et du

cotyle osseux durant les deux années.Résultats.— Le déplacement du centre du cotyle osseux dans lerepère affecté au bassin varie entre 0,4 et 1,4 mm.

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e déplacement du centre de la tête prothétique dans le repèreffecté au bassin varie entre 0,4 et 1,8 mm.iscussion.— Le déplacement du centre de la tête prothétique est

e résultat de l’usure et du fluage du polyéthylène. Les résultats deette étude sont supérieurs à ceux de la littérature. Cette diffé-ence est explicable par la méthode originale d’interprétation 3Des données. Il est aussi retrouvé un déplacement du centre duotyle osseux traduisant un enfoncement de celui-ci dans le bassin.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.271

22pidémiologie de 450 explants de prothèse totalee hanche double mobilité : recherche de facteurse risque de reprise cliniques et matériels etomparaison entre dessin et matériaux originauxt actuelsertrand Boyer ∗, Alexandre Di Iorio , Rémi Philippot , Jeaneringer , Frédéric Farizon

Centre d’orthopédie et traumatologie, CHU de Saint-Etienne,âtiment B, Hôpital Nord, avenue Albert Raimond, 42055aint-Etienne, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Gilles Bousquet développa avec André Rambert en975 le concept de double mobilité, et choisit d’utiliser exclusive-ent ce concept chez tous ses patients bénéficiant d’une prothèse

otale de hanche. Le concept stéphanois est utilisé en 2011 dans pluse 30 % des PTH en France et pénètre actuellement le marché améri-ain. Depuis le début des années 90 tous les explants sont conservésar le service, afin de pouvoir être analysés. Plus de 450 explantsvec les caractéristiques des implants et des patients furent col-ectés. Une première sélection a permis en 2007 de définir desopulations caractéristiques de luxation intraprothetique. Les tech-iques d’analyse multidimensionnelle, maintenant validées, ont putre utilisées sur l’ensemble des explants, de facon à gagner en puis-ance et élargir la compréhension du fonctionnement du concept.atients et Méthodes.— L’ensemble des caractéristiques desatients et des implants fut récupéré de facon à déterminer des fac-eurs de risque de reprise et de définir des populations de reprise.a série continue et homogène de 450 explants a bénéficié d’uneremière analyse morphologique qui a permis de valider un fichier’explant standardisé.es étiologies de reprise, à savoir un descellement d’implant (coty-oïdien, fémoral ou bipolaire), une usure radiologique importante,ne LIP, une fracture péri-prothétique, une infection du site opé-atoire, ou une association de ces différents éléments ont autorisée classement des patients en autant de groupes. L’IMC du patient,on activité selon Devane, les caractéristiques des implants, ainsiue le score de Brooker ont été testés pour définir des facteurs deisque. Un rapprochement avec les séries cliniques concernant cesmplants a été effectué.ésultats et discussion.— Les facteurs de risque furent listés. Il exis-ait des différences notables entre les résultats des implants posésvant les années 2000 et ceux posés à partir de 2000, notammentn taux de LIP nul sur les prothèses récentes.es différences s’expliqueraient par l’utilisation de cols fins polis,t la modification du dessin et du matériau de l’insert en UHMWPE.es données concernant les patients jeunes ont montré un tauxe reprise plus important, surtout sur une problématique d’usure,onforme aux données de la littérature.onclusion.— Ces résultats permettront de démarrer une campagneonséquente d’analyse dimensionnelle des explants double mobi-

ité, avec comme objectif une modélisation des fonctionnementsossibles, et la construction d’une base de données in vivo pourermettre d’optimiser le concept double mobilité.

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