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S290 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Résultats.— L’échec mécanique de l’implant glénoïdien (descelle- ment ou usure) était associé à une rupture de la coiffe des rotateurs dans 2 cas, une rupture ou une incompétence du sous-scapulaire dans 17 cas et une instabilité prothétique dans 8 cas (19 %). Au recul moyen de 6 ans, 7 patients (17 %) ont dû être réopérés pour un nouveau descellement glénoïdien : 3 ont été convertis en HA, 3 en PTEI et un en RA. Le taux global de descellement glénoï- dien (patients re-repris + patients présentant un score de Molé 12) était de 67 %. Parmi les 10 greffes osseuses glénoïdiennes réalisées, 6 étaient entièrement lysées et 4 partiellement. Pour les patients ayant leur prothèse an place lors de la revue, le score de Constant moyen était de 57 points (+16 points), l’élévation antérieure active moyenne était de 125 (+19 ). Conclusion.— La révision d’un PTEA par réimplantation d’une nou- velle glène PE cimentée ne résout pas le problème du descellement glénoïdien : au recul moyen de 6 ans, 17 % des patients ont dû être réopérés à nouveau pour descellement glénoïdien et 50 % présen- taient des signes radiographiques de descellement glénoïdien. La sous-estimation par le chirurgien en préopératoire du déséquilibre tissulaire et de l’instabilité prothétique expliquent en partie ces résultats cliniques et radiologiques décevants. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.125 122 Modifications du nerf axillaire après implantation d’une prothèse inversée : étude cadavérique à partir de 16 épaules Blandine Marion , Frédéric Paganini, Philippe Valenti 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Les lésions du nerf axillaire par étirement sont rares après arthroplastie d’épaule ; cependant, elles sont plus fréquentes après implantation d’une prothèse inversée qu’une prothèse anato- mique. L’hypothèse était que l’abaissement de l’humérus pouvait créer un étirement transitoire du nerf axillaire. L’objectif de cette étude cadavérique était de quantifier les déplacements de l’humérus créant une modification du nerf axillaire. Matériel et méthodes.— Huit cadavres frais, soit 16 épaules, ont été disséqués. Par voie deltopectorale, après section du tendon conjoint et du subscapularis, la tête humérale était réséquée au niveau du col anatomique selon un angle de 155 . La coiffe des rotateurs était excisée. Deux repères étaient positionnés sur le nerf axillaire avant son entrée dans le trou carré de Velpeau ; repère A situé à la verti- cale de la pointe de l’apophyse coracoïde (C) et repère B situé 2 cm en aval. Les distances CA et CB étaient évaluées selon 4 positionnements de l’humérus dans le plan sagittal (sommet du trochiter au contact de l’acromion, au bord supérieur, au milieu et au bord inférieur de la glène) et 3 positionnements de l’humérus dans le plan horizon- tal (au contact de la glène, avec 1 cm et 2 cm de latéralisation). Ces mesures étaient effectuées le bras coude au corps en rotation neutre. Résultats.— Lors de l’abaissement de l’humérus, la distance moyenne CA augmente de 3,7 à 5,1 cm et CB de 4,5 à 5,4 cm. Cet accroissement s’effectue de fac ¸on significative lorsque l’on abaisse le sommet du trochiter au-dessous du milieu de la glène. Macrosco- piquement, le nerf s’horizontalise puis se verticalise. L’étirement est palpable par la sensation d’une corde tendue. En revanche, la latéralisation de l’humérus n’entraîne aucune variation significative des mesures CA et CB. Discussion.— Ces mesures traduisent une variation du trajet du nerf axillaire après implantation d’une prothèse inversée et donc indi- rectement un étirement nerveux du nerf axillaire cependant non quantifiable mais palpable macroscopiquement. Seule une analyse intraneurale pourrait visualiser cet étirement. Conclusion.— L’abaissement de l’humérus au-dessous du milieu de la glène créé une modification du trajet du nerf axillaire et poten- tiellement un étirement nocif pour l’innervation du deltoïde. La latéralisation entraîne plutôt une horizontalisation du nerf mais sans modification des mesures. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.126 123 Survie des prothèses inversées avec un recul minimum de 10 ans : les résultats se maintiennent-ils dans le temps ? Luc Favard , Ghassan Alami , Allan Young , Daniel Molé , Franc ¸ois Sirveaux , Pascal Boileau , Gilles Walch Orthopédie 1, CHU Trousseau, 37044 Tours cedex, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude a été l’analyse de la survie et des résultats fonctionnels des prothèses inversées avec un recul minimum de 10 ans. Notre hypothèse est que l’étiologie initiale influence ces paramètres. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective et mul- ticentrique de 145 prothèses inversées Delta (Depuy) implantées consécutivement chez 138 patients, entre 1992 et 1999. Les étio- logies initiales ont été regroupées de la fac ¸on suivante : Groupe A (92 cas) — arthropathies avec ruptures massives de coiffe ; Groupe B (39 cas) — reprise en échec d’hémiarthroplasties ou de prothèses totales d’épaule ou de séquelles de fracture ; Groupe C (14 cas) — polyarthrite rhumatoïde, fractures, tumeurs et instabilités. Les courbes de survie ont été établies selon la méthode de Kaplan- Meïer avec deux points de sortie : — la révision de l’implant, définie par le remplacement du compo- sant huméral ou glénoïdien ou la conversion en hémarthroplastie ; — un mauvais score fonctionnel défini par un score de Constant inférieur à 30. Résultats.— Au moment de la revision, 47 patients étaient morts avec leurs prothèses en place, 30 étaient perdus de vue. Il y a eu 12 reprises, 6 pour infection, 3 pour descellement glénoïdien, 1 pour instabilité, 1 pour un dévissage glénoïdien et 1 pour un descellement huméral. Le taux global de survie des patients ayant toujours leur prothèse en place, était de 92 % à 10 ans avec 97 % pour le groupe A et 88 % pour le groupe B. Cette différence n’était pas significative. Il n’y a pas eu de patients groupe C avec un recul minimum de 10 ans parce qu’ils étaient morts, perdus de vue ou repris avant cette date. Le taux global de survie des patients avec un score de Constant supérieur à 30 était de 90 % à 10 ans avec 92 % pour le groupe A et 86 % pour le groupe B. Cette différence était significative. Discussion.— Nos résultats montrent que le taux de survie avec un recul minimum de 10 ans est plutôt bon surtout en cas d’arthropathie avec rupture massive de coiffe. Toutefois, après 9 ans, surtout en cas de reprises chirurgicales d’hémiarthroplasties ou de prothèses totales, les résultats fonctionnels se détériorent. Il faut donc rester prudent dans l’indication, de cette prothèse, chez les patients de moins de 70 ans. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.127 124 Résultats d’une prothèse inversée d’épaule sans tige : à propos de 71 cas à 3 ans de recul Richard Ballas , Laurent Béguin 25, rue Bourgchanin, 42330 Saint-Galmier, France Auteur correspondant. Introduction.— L’implantation d’une tige centromédullaire lors d’une arthroplastie d’épaule n’est pas anodine. Un implant avec coupe osseuse cervicale, à fixation métaphysaire press-fit, permet

Résultats d’une prothèse inversée d’épaule sans tige : à propos de 71 cas à 3ans de recul

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Page 1: Résultats d’une prothèse inversée d’épaule sans tige : à propos de 71 cas à 3ans de recul

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ésultats.— L’échec mécanique de l’implant glénoïdien (descelle-ent ou usure) était associé à une rupture de la coiffe des rotateursans 2 cas, une rupture ou une incompétence du sous-scapulaireans 17 cas et une instabilité prothétique dans 8 cas (19 %). Auecul moyen de 6 ans, 7 patients (17 %) ont dû être réopérés pourn nouveau descellement glénoïdien : 3 ont été convertis en HA,en PTEI et un en RA. Le taux global de descellement glénoï-ien (patients re-repris + patients présentant un score de Molé ≥ 12)tait de 67 %. Parmi les 10 greffes osseuses glénoïdiennes réalisées,étaient entièrement lysées et 4 partiellement. Pour les patientsyant leur prothèse an place lors de la revue, le score de Constantoyen était de 57 points (+16 points), l’élévation antérieure activeoyenne était de 125◦ (+19◦).onclusion.— La révision d’un PTEA par réimplantation d’une nou-elle glène PE cimentée ne résout pas le problème du descellementlénoïdien : au recul moyen de 6 ans, 17 % des patients ont dû êtreéopérés à nouveau pour descellement glénoïdien et 50 % présen-aient des signes radiographiques de descellement glénoïdien. Laous-estimation par le chirurgien en préopératoire du déséquilibreissulaire et de l’instabilité prothétique expliquent en partie cesésultats cliniques et radiologiques décevants.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.125

22odifications du nerf axillaire après implantation’une prothèse inversée : étude cadavérique àartir de 16 épauleslandine Marion ∗, Frédéric Paganini , Philippe Valenti

6, square Jouvenet, 75016 Paris, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les lésions du nerf axillaire par étirement sont raresprès arthroplastie d’épaule ; cependant, elles sont plus fréquentesprès implantation d’une prothèse inversée qu’une prothèse anato-ique. L’hypothèse était que l’abaissement de l’humérus pouvait

réer un étirement transitoire du nerf axillaire. L’objectif deette étude cadavérique était de quantifier les déplacements de’humérus créant une modification du nerf axillaire.atériel et méthodes.— Huit cadavres frais, soit 16 épaules, ont étéisséqués. Par voie deltopectorale, après section du tendon conjointt du subscapularis, la tête humérale était réséquée au niveau duol anatomique selon un angle de 155◦. La coiffe des rotateurs étaitxcisée. Deux repères étaient positionnés sur le nerf axillaire avanton entrée dans le trou carré de Velpeau ; repère A situé à la verti-ale de la pointe de l’apophyse coracoïde (C) et repère B situé 2 cmn aval.es distances CA et CB étaient évaluées selon 4 positionnements de’humérus dans le plan sagittal (sommet du trochiter au contact de’acromion, au bord supérieur, au milieu et au bord inférieur dea glène) et 3 positionnements de l’humérus dans le plan horizon-al (au contact de la glène, avec 1 cm et 2 cm de latéralisation).es mesures étaient effectuées le bras coude au corps en rotationeutre.ésultats.— Lors de l’abaissement de l’humérus, la distanceoyenne CA augmente de 3,7 à 5,1 cm et CB de 4,5 à 5,4 cm. Cet

ccroissement s’effectue de facon significative lorsque l’on abaissee sommet du trochiter au-dessous du milieu de la glène. Macrosco-iquement, le nerf s’horizontalise puis se verticalise. L’étirementst palpable par la sensation d’une corde tendue. En revanche, laatéralisation de l’humérus n’entraîne aucune variation significativees mesures CA et CB.iscussion.— Ces mesures traduisent une variation du trajet du nerfxillaire après implantation d’une prothèse inversée et donc indi-

ectement un étirement nerveux du nerf axillaire cependant nonuantifiable mais palpable macroscopiquement. Seule une analysentraneurale pourrait visualiser cet étirement.

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

onclusion.— L’abaissement de l’humérus au-dessous du milieu dea glène créé une modification du trajet du nerf axillaire et poten-iellement un étirement nocif pour l’innervation du deltoïde. Laatéralisation entraîne plutôt une horizontalisation du nerf maisans modification des mesures.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.126

23urvie des prothèses inversées avec un reculinimum de 10 ans : les résultats seaintiennent-ils dans le temps ?

uc Favard ∗, Ghassan Alami , Allan Young , Daniel Molé , Francoisirveaux , Pascal Boileau , Gilles Walch

Orthopédie 1, CHU Trousseau, 37044 Tours cedex, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Le but de cette étude a été l’analyse de la surviet des résultats fonctionnels des prothèses inversées avec un reculinimum de 10 ans. Notre hypothèse est que l’étiologie initiale

nfluence ces paramètres.atients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective et mul-icentrique de 145 prothèses inversées Delta (Depuy) implantéesonsécutivement chez 138 patients, entre 1992 et 1999. Les étio-ogies initiales ont été regroupées de la facon suivante : Groupe A92 cas) — arthropathies avec ruptures massives de coiffe ; Groupe(39 cas) — reprise en échec d’hémiarthroplasties ou de prothèses

otales d’épaule ou de séquelles de fracture ; Groupe C (14 cas)polyarthrite rhumatoïde, fractures, tumeurs et instabilités. Les

ourbes de survie ont été établies selon la méthode de Kaplan- Meïervec deux points de sortie :la révision de l’implant, définie par le remplacement du compo-

ant huméral ou glénoïdien ou la conversion en hémarthroplastie ;un mauvais score fonctionnel défini par un score de Constant

nférieur à 30.ésultats.— Au moment de la revision, 47 patients étaient mortsvec leurs prothèses en place, 30 étaient perdus de vue. Il y a eu2 reprises, 6 pour infection, 3 pour descellement glénoïdien, 1 pournstabilité, 1 pour un dévissage glénoïdien et 1 pour un descellementuméral. Le taux global de survie des patients ayant toujours leurrothèse en place, était de 92 % à 10 ans avec 97 % pour le groupe At 88 % pour le groupe B. Cette différence n’était pas significative.l n’y a pas eu de patients groupe C avec un recul minimum de 10 ansarce qu’ils étaient morts, perdus de vue ou repris avant cette date.e taux global de survie des patients avec un score de Constantupérieur à 30 était de 90 % à 10 ans avec 92 % pour le groupe A et6 % pour le groupe B. Cette différence était significative.iscussion.— Nos résultats montrent que le taux de survie avecn recul minimum de 10 ans est plutôt bon surtout en cas’arthropathie avec rupture massive de coiffe. Toutefois, aprèsans, surtout en cas de reprises chirurgicales d’hémiarthroplastiesu de prothèses totales, les résultats fonctionnels se détériorent. Ilaut donc rester prudent dans l’indication, de cette prothèse, chezes patients de moins de 70 ans.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.127

24ésultats d’une prothèse inversée d’épaule sansige : à propos de 71 cas à 3 ans de reculichard Ballas ∗, Laurent Béguin

25, rue Bourgchanin, 42330 Saint-Galmier, France

Auteur correspondant.

ntroduction.— L’implantation d’une tige centromédullaire lors’une arthroplastie d’épaule n’est pas anodine. Un implant avecoupe osseuse cervicale, à fixation métaphysaire press-fit, permet
Page 2: Résultats d’une prothèse inversée d’épaule sans tige : à propos de 71 cas à 3ans de recul

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Résumés des communications

une fixation sans tige. Notre hypothèse était qu’une prothèse inver-sée d’épaule sans tige s’affranchissait des complications de celle-cisans altérer la fixation primaire et l’intégration osseuse de la cupuleinversée.Le but de notre travail était d’évaluer les résultats d’un nouvelimplant de prothèse inversée d’épaule sans tige.Patients, matériel et méthodes.— Nous avons inclus, de faconprospective, les patients qui ont bénéficié d’une prothèse inver-sée avec composant huméral sans tige de 2004 à octobre 2010. Ils’agissait d’une série continue, mono-opérateur. Les données cli-niques et radiologiques pré- et postopératoires étaient consignéesainsi que les constatations opératoires. Les épaules étaient regrou-pées selon les 3 dénominations proposées par le symposium de laSociété francaise de chirurgie orthopédique en 2006. Les patientsbénéficiaient d’une évaluation par des kinésithérapeutes du scorede Constant-Murley et du score d’Oxford. Les données étaientrecueillies en préopératoires, à 45 jours, 6 mois, un an postopéra-toire et au dernier recul.Résultats.— Soixante et onze prothèses inversées sans tiges ontété implantées. Le recul moyen était de 38 mois (4—77 mois). L’âgemoyen à la date opératoire était de 74 ans (55—85 ans). Les étiolo-gies étaient pour 62 % des omarthroses excentrées, 32 % des rupturesmassives de coiffe et 6 % des omarthroses primitives. Le score deConstant a progressé de 29 points en préopératoire à 61 au dernierrecul, le score d’Oxford de 46 à 17 points, l’élévation antérieureactive de 83◦ à 139◦.Nous avons rencontré 2 complications peropératoires : un refendmétaphyso-diaphysaire huméral et une fracture parcellaire deglène.Une reprise chirurgicale était nécessaire dans quatre cas : trois foispour cause glénoïdienne et une fois suite au déplacement de lacupule inversée lors d’une luxation précoce. Elles étaient effec-tuées par un implant avec tige dans les conditions de premièreintention.Discussion et conclusion.— Il s’agit de la première étude rapportantles résultats d’une prothèse d’épaule inversée sans tige à 36 moisde recul moyen. Les résultats cliniques sont comparables aux sériesde la littérature des prothèses d’épaule inversées avec tige.L’absence de mise en place d’une tige humérale préserve la possibi-lité de reprise itérative et aisée par conservation du capital osseux.Des études à plus long terme seront nécessaires afin d’évaluerl’évolution de ces implants.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.128

125Fixation glénoïdienne et encoches du pilier del’omoplate dans l’arthroplastie inversée : résultatsradiographiques à 10 ans de recul moyen de laprothèse Delta IIIEmmanuel Baulot ∗, Arnaud Bouacida , Ludovic Labattut , PierreTrouilloudService de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpitald’Enfants, 10, boulevard de Lattre-de-Tassigny, 21034 Dijoncedex, France

∗Auteur correspondant.Introduction.— L’encoche du pilier de l’omoplate est reconnuecomme le problème postopératoire le plus fréquent survenant dansl’évolution des prothèses inversées présent dans au moins 50 % descas dans les séries publiées, et suscitant de nombreuses propositionspour la prévenir. Si son impact sur la qualité des résultats cliniquesest considéré par la plupart des auteurs comme non péjoratif, la

relation avec la survenue d’un descellement glénoïdien n’est pasclairement établie. L’objectif de cette étude à un très long recul,est de rechercher l’existence ou non d’une relation de cause à effetentre encoche et faillite glénoïdienne.

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S291

atients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocen-rique de 39 prothèses inversées de type Grammont implantées chez6 patients. L’âge moyen à l’intervention était de 69 ans (52—86).l s’agissait de 23 femmes et 13 hommes. Le côté était droit dans6 cas, gauche dans 13 cas et dominant dans 23 cas. Le score deonstant préopératoire était de 18. Il s’agissait de 28 omarthrosesxcentrées (72 %) et de 11 ruptures massives et irréparables deoiffe avec épaules pseudoparalytiques (28 %). L’épaule opéréetait vierge dans 84 % des cas. L’abord était deltopectoral 6 foist supéro-externe 33 fois. Le diamètre de l’hémisphère implantéetait de 36 mm dans 34 cas et de 42 mm dans 5 cas, avec un poly-thylène standart dans 33 cas et latéralisant dans 6 cas. Le reculoyen à la révision 120 mois (46—192). L’évaluation radiographiquecomporté un cliché de face stricte en rotation neutre et un profil.ésultats.— Le score de Constant à la révision est de 60. À un anostopératoire, il existait 18 encoches (46 %) avec 11 encoches detade 1, deux de stade 2, trois de stade 3 et trois de stade 4. Auecul, on trouve 24 encoches (71 %) soit un de stade 1, deux detade 2, quatre de stade 3 et 17 de stade 4. Les encoches appa-aissent préférentiellement chez les sujets les plus jeunes (p < 0,02)t sont plus fréquentes avec des sphères de petit diamètre associéesdes polyéthylènes standarts. Il n’existe pas de corrélation entre

’encoche et l’indication, la voie d’abord et l’indice de masse cor-orelle. Elles sont associées 8 fois à une chambre de mobilité autoures vis, 5 chambres de mobilité autour du plot central et 3 fracturese vis.nfin et surtout on met en évidence un descellement avec mobili-ation de l’implant glénoïdien dans l’évolution de 6 encoches stadeau recul moyen de 141 mois. Ces 6 descellements représententu total 17 % des cas opérés et l’étude met en évidence uneorrélation statistiquement significative avec une encoche stade(p < 0,05).iscussion et conclusion.— L’étude de notre série de 39 prothèses

nversées au recul moyen de 120 mois met en évidence un nombrerès important d’encoches stade 4 au niveau du pilier, encoches dont’association est statistiquement significative avec la faillite de laxation glénoïdienne. Le paramètre temps semble donc jouer unôle majeur dans la survenue ces complications. En conséquence,es constatations montrent toute l’attention que l’on doit por-er aux techniques ou aux nouveaux implants visant à diminuer laurvenue de ces deux complications, dont la prise en charge estifficile.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.129

26escellement glénoïdien des prothèses inversées’épaule. À propos d’une série multicentrique de3 cas réopérésharles Dézaly ∗, Gilles Walch , Pascal Boileau , Luc Favard ,rancois Sirveaux , Daniel Molé

Centre chirurgical Émile-Gallé, 49, rue Hermite, 54000 Nancy,rance

Auteur correspondant.ntroduction.— La prothèse inversée d’épaule est réservée auxatients les plus âgés compte tenu du risque de descellement glé-oïdien. Nous nous sommes intéressés aux résultats de la chirurgiee reprise.atients et méthode.— Nous rapportons ici les résultats d’une étudeétrospective et multicentrique (8 centres), à propos de 33 patients,20 hommes, 13 femmes), réopérés pour descellement aseptique duomposant glénoïdien d’une prothèse inversée d’épaule. Le délaioyen entre les 2 interventions est de 51 mois. Au moment de la

éintervention, l’âge moyen des patients est 67 ans. Le score deonstant moyen est de 16,8/100.e geste de reprise a consisté dans 19 cas (56 %) en la réim-lantation d’une nouvelle glène inversée (avec adjonction d’une