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L’AZOTE :
Importances de l’azote dans la nutrition de la plante :
- joue un rôle important dans le développement de la tige et de la feuille
- contribue au développement de la chlorophylle nécessaire à la
photosynthèse
- favorise la multiplication cellulaire et la multiplication des
chloroplastes
- évite le jaunissement des feuilles et l’attaque par des organismes
nuisibles
- facteur limitant de la croissance de la plante
Sources de l’azote :
- Sources naturels : l’atmosphère, l’océan, les débris organiques
- Sources artificiels : les engrais organiques, les engrais minéraux
I - FIXATION DE L’AZOTE :
La fixation de l’azote est la transformation de l’azote non
assimilable en azote assimilable par la plante (transformation en
nitrate, ammonium ou nitrite).
Il existe 4 types de fixation : la fixation biologique, la fixation
symbiotique, la fixation chimique et la fixation industrielle.
� La fixation biologique : se fait par les nombreuses
bactéries et les cyanobactéries diazotrophes vivant dans la
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rhizosphère. Elle utilise généralement l’azote atmosphérique et
requiert une température assez élevée avec un maximum de 25°
C, un pH ≥ 6 et un apport d’énergie de la photosynthèse. Cette
fixation tend à produire des composés ammoniacs et son acide
conjugué.
� La fixation symbiotique : utilise généralement l’azote
atmosphérique et se fait dans des organes spécifiques appelés
nodules qui peuvent se trouver sur les racines (nodule racinaire)
ou sur les tiges (nodule caulinaire). Dans les nodules se trouvent
des bactéries appelées Rhizobiums qui vont effectuer la fixation.
En retour, les bactéries vont utiliser les assimilats ou les exsudats
de la plante hôte comme source d’énergie.
La fixation symbiotique nécessite la présence de la
léghémoglobine qui est un enzyme conjointement synthétisé par
la plante hôte et les bactéries.
La réaction de réduction de l’azote atmosphérique se fait grâce à
la nitrogénase qui est un enzyme synthétisé par les bactéries et
en présence du pouvoir réducteur de l’ATP.
Ce type de fixation est principalement rencontré chez les
légumineuses.
� La fixation chimique : s’opère par l’intermédiaire des
décharges électriques ou orages en présence de l’oxygène qui
aboutit à la formation d’oxyde d’azote ou par les ultra violets en
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présence de vapeur d’eau permettant la réduction de l’azote en
OHNH4 qui sera assimilable une fois dans la solution du sol
sous forme de +
4NH .
� La fixation industrielle : se fait par la réaction de
Haber-Bosch en utilisant l’azote atmosphérique et dans des
conditions de pression et de température élevé et en présence de
dihydrogène et aboutissant à la production d’engrais azotés.
II- L’ABSORPTION DE L’AZOTE :
1- Absorption de l’azote minéral :
���� Mécanisme :
L’absorption du nitrate s’effectue par transport avec −
OH ou cotransport avec H+. Il s’agit d’un transport actif donc
nécessite de l’énergie. Cette énergie est fournie par un ATPase
inductible. Il peut aussi s’agir de transport actif secondaire.
L’absorption de +
4NH s’effectue par contre transport avec
H+c'est-à-dire par échange avec H
+.
En effet, l’entrée des ions +
4NH est passive, ne nécessitant pas de
l’énergie. L’absorption se fait par le canal transmembranaire
sous l’effet de la différence de potentiel créé par l’efflux de
protons (pompe H+
- ATPase).
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2- Absorption de l’azote organique :
Elle n’est réalisée que s’il s’agit de petites molécules
comme les aminoacides (surtout acide aspartique et glutamique),
l’asparagine, la glutamine, urée, acide urique, etc.…
Chez les hémiparasites et les holoparasites, elle s’effectue par
prélèvement au niveau des vaisseaux ; chez les légumineuses par
l’utilisation des aminoacides en l’absence de nitrate et sel
ammoniacal.
Les algues sont autotrophes à l’égard de l’azote mais peuvent
néanmoins assimiler les formes organiques.
III- ASSIMILATION DE L’AZOTE DANS LA PLANTE :
L’assimilation est l’incorporation des éléments minéraux
nécessaires à la nutrition de la plante. C’est elle qui assure le
passage des formes minérales empruntées au milieu aux
aminoacides et autres composés.
Elle se manifeste par la réduction du nitrate et la réduction de
l’azote atmosphérique en 3NH .
1- Réduction de nitrate :
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Elle s’effectue généralement dans la racine, les bourgeons ou les
feuilles mais exclusivement dans les feuilles chez certaines
espèces. Chez certaines herbacées, elle s’effectue dans les
feuilles en présence de lumière et dans les racines dans des
conditions d’obscurité.
Elle s’effectue en 2 étapes nécessitant l’intervention d’enzymes
et de coenzymes :
� Réduction du nitrate en nitrite : se produit dans le
cytosol avec intervention de l’enzyme nitrate réductase et comme
réducteur le NADH. Elle aboutit à la formation du nitrite.
� Réduction du nitrite : s’effectue dans le chloroplaste
des feuilles ou les proplastes des racines avec intervention de
l’enzyme nitrite réductase ou NiR et aboutit à la formation
de 3NH .
2- Biosynthèse des aminoacides :
Elle s’effectue par la fixation de 3NH par l’acide acétonique et
aboutit à la formation d’un acide aminé et nécessite l’intervention
d’enzymes comme l’asparate aminotransfèrase (AAT) pour la
synthèse de l’asparate, le glutamine synthétase (GS) et le
glutamate synthase (GOGAT).
Elle peut s’effectuer par 3 voies : l’amination réductrice (coûteuse
en énergie), la transamination, la voie de glutamine.
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IV- LES PROBLEMES DANS LA NUTRITION AZOTEE DE
LA PLANTE :
� La lixiviation : phénomène se manifestant par
l’entraînement de l’azote minéral à travers le sol jusqu’en
profondeur et cause une carence en azote.
� La dénitrification : transformation de l’azote minéral en
azote atmosphérique par les bactéries dénitrifiantes.
� L’équilibre ionique entre ion nitrate et ion
ammonium : c’est une interaction en sens opposé.
� Taux en sucre : sa diminution cause des problèmes de
perméabilité.
� Impactes humaines : entraînant la prolifération des
plantes aquatiques par lessivage des terres surchargés d’engrais.