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Retour en EHPAD après une hospitalisation : modalités et qualité des transmissions Isabelle Delabrière 1 , Emmanuelle Delzenne 1 , Cédric Gaxatte 1 , François Puisieux 1,2 Comité scientifique de la Société septentrionale de gérontologie clinique 1 1. Clinique de gérontologie, hôpital gériatrique Les Bateliers, CHRU de Lille, 59037 Lille, France 2. Université de Lille-2, faculté de médecine Henri-Warembourg, 59045 Lille, France Correspondance : Isabelle Delabrière, Hôpital gériatrique Les Bateliers, 23, rue des Bateliers, 59037 Lille, France. [email protected] Disponible sur internet le : 19 décembre 2013 Reçu le 5 janvier 2012 Accepté le 12 juin 2013 Presse Med. 2014; 43: e1e7 ß 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. en ligne sur / on line on www.em-consulte.com/revue/lpm www.sciencedirect.com e1 Article original Summary Discharge from hospital into nursing home: Conditions and quality of transmissions Context > Nursing home residents are very old, with multiple comorbidities and disabled for activities of daily living (ADLs). Therefore, they have a higher risk of accidents as falls or fractures or acute diseases as infections, which require hospi- talization. Care’s coordination and sharing of informations between hospitals and nursing homes are often insufficient even with agreements. Thus, discharge to nursing homes after hospitalization may be difficult for old patients because of incomplete oral or written transmissions. Objective > To examine both protocols and the quality of the return to the nursing homes after an hospitalization for old residents. Method > A prospective multicenter study done by collecting data about consecutive returns into their nursing home after an hospitalization of more than 24 hours of nursing home resi- dents aged 65 years and more. Results > Twenty-eight nursing homes of the North of France were enrolled in the study. During the 3 months period of the study, 246 discharges after an hospitalization of 24 hours or Résumé Contexte > La coordination des soins et le partage des infor- mations entre les hôpitaux et les établissements d’héberge- ment pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sont souvent insuffisants, même quand existent des conventions, pouvant rendre le retour vers l’EHPAD problématique. Objectif > Étudier les modalités du retour en EHPAD et la qualité des informations transmises après une hospitalisation. Méthodes > Cette étude prospective, multicentrique, a recueilli les données concernant les modalités de retour en EHPAD de patients âgés de 65 ans et plus, sortant d’un séjour hospitalier de 24 heures au moins. Résultats > L’étude a concerné 28 EHPAD du Nord-Pas-de- Calais. Sur une période de 3 mois, 246 retours après une hospitalisation de plus de 24 heures ont été enregistrés. Ils concernaient 225 résidents (165 femmes et 60 hommes), de moyenne d’âge 85,0 7,2 ans. La plupart des résidents hos- pitalisés avaient une dépendance lourde (50 % en Groupe Iso- Ressource 1 ou 2), et 47,1 % étaient atteints de démence. La durée d’hospitalisation était de 11,6 jours en moyenne tous services confondus. À la fin de l’hospitalisation, l’annonce du retour n’a été faite que dans 82,1 % des cas, en moyenne 1,3 jour avant le retour à l’EHPAD. Cependant, dans 32 % des tome 43 > n81 > janvier 2014 http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2013.06.025

Retour en EHPAD après une hospitalisation : modalités et qualité des transmissions

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Presse Med. 2014; 43: e1–e7� 2013 Elsevier Masson SAS.Tous droits réservés.

en ligne sur / on line onwww.em-consulte.com/revue/lpmwww.sciencedirect.com

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Summary

Discharge from hospital into nuquality of transmissions

Context > Nursing home residencomorbidities and disabled for aTherefore, they have a higher

fractures or acute diseases as intalization. Care’s coordination

between hospitals and nursing

even with agreements. Thus, dishospitalization may be difficultincomplete oral or written transObjective > To examine both proreturn to the nursing homes afresidents.Method > A prospective multicedata about consecutive returns inhospitalization of more than 24dents aged 65 years and more.Results > Twenty-eight nursing hwere enrolled in the study. Durinstudy, 246 discharges after an

tome 43 > n81 > janvier 2014http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2013.06.025

Retour en EHPAD après une hospitalisation :modalités et qualité des transmissions

Isabelle Delabrière1, Emmanuelle Delzenne1, Cédric Gaxatte1, François Puisieux1,2

Comité scientifique de la Société septentrionale de gérontologieclinique1

1. Clinique de gérontologie, hôpital gériatrique Les Bateliers, CHRU de Lille, 59037Lille, France

2. Université de Lille-2, faculté de médecine Henri-Warembourg, 59045 Lille, France

Correspondance :Isabelle Delabrière, Hôpital gériatrique Les Bateliers, 23, rue des Bateliers, 59037Lille, [email protected]

Disponible sur internet le :19 décembre 2013

Reçu le 5 janvier 2012Accepté le 12 juin 2013

e1

rsing home: Conditions and

ts are very old, with multiplectivities of daily living (ADLs).risk of accidents as falls or

fections, which require hospi-and sharing of informationshomes are often insufficient

charge to nursing homes after for old patients because ofmissions.tocols and the quality of theter an hospitalization for old

nter study done by collectingto their nursing home after an hours of nursing home resi-

omes of the North of Franceg the 3 months period of the

hospitalization of 24 hours or

Résumé

Contexte > La coordination des soins et le partage des infor-mations entre les hôpitaux et les établissements d’héberge-ment pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sontsouvent insuffisants, même quand existent des conventions,pouvant rendre le retour vers l’EHPAD problématique.Objectif > Étudier les modalités du retour en EHPAD et la qualitédes informations transmises après une hospitalisation.Méthodes > Cette étude prospective, multicentrique, a recueilliles données concernant les modalités de retour en EHPAD depatients âgés de 65 ans et plus, sortant d’un séjour hospitalierde 24 heures au moins.Résultats > L’étude a concerné 28 EHPAD du Nord-Pas-de-Calais. Sur une période de 3 mois, 246 retours après unehospitalisation de plus de 24 heures ont été enregistrés. Ilsconcernaient 225 résidents (165 femmes et 60 hommes), demoyenne d’âge 85,0 � 7,2 ans. La plupart des résidents hos-pitalisés avaient une dépendance lourde (50 % en Groupe Iso-Ressource 1 ou 2), et 47,1 % étaient atteints de démence. Ladurée d’hospitalisation était de 11,6 jours en moyenne tousservices confondus. À la fin de l’hospitalisation, l’annonce duretour n’a été faite que dans 82,1 % des cas, en moyenne1,3 jour avant le retour à l’EHPAD. Cependant, dans 32 % des

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Ce qui etait connu

� Près de 15 % des résidents en EHPAD sont hospitalisés chaque année.

� L’hospitalisation comporte un risque de perte d’autonomie et de

majoration des troubles cognitifs.

� Les référents des EHPAD (médecins coordonnateurs, infirmières

coordinatrices) se plaignent fréquemment d’une insuffisance

d’information et de coordination lors des sorties d’hospitalisation

entraînant une rupture dans la continuité des soins.

Ce qu’apporte l’article

� L’organisation du retour à l’EHPAD se fait souvent sans préparation, en

tout cas, le plus souvent sans lien avec l’EHPAD. Une fois sur trois,

l’annonce du retour du résident est faite le jour même de la sortie de

l’hôpital.

� Il existe des manquements en termes de communication et de

transmissions d’informations orales ou écrites, médicales et

infirmières. Deux fois sur trois, le médecin coordonnateur de l’EHPAD

n’est pas destinataire du courrier de sortie.

� Dans un quart des cas, les personnels de l’EHPAD considèrent que l’état

d’autonomie du résident s’est dégradé à l’occasion de

l’hospitalisation, ce qui alourdit la charge en soins.

� Un effort doit être fait par les services hospitaliers pour mieux

répondre aux besoins des EHPAD et permettre le retour du résident

dans les meilleures conditions possibles.

more were registered. 225 residents (165 women and 60men), mean age 85.0 � 7.2, were concerned. Most of themwere ADLs disabled, with a dementia for 47.1% of them. Theaverage length of hospitalization was 11.6 days. At the end ofhospitalization, the notification of return, which was made onlyin 82% of cases, was announced in average 1.3 days beforethe discharge. Unfortunately, in 32% of cases, the notificationwas made the day of the discharge. Residents went back homeindifferently any day of the week but more often the Fridayand less often the weekend. The day and the hour of theplanned discharge were respected in 79.1% of cases. In mostcases, nursing home caregivers have considered that theclinical status was stable or improved compared to the pre-vious one. However in 28% of cases, a loss of autonomy wasfound. Medical doctors wrote a letter of discharge in 85.8% ofcases. Nurses gave written transmissions only in 41.9% ofcases.Conclusion > Many points concerning discharge from hospital,about old people living in nursing home, have to be improved:oral transmissions about patient’s status, notification of thereturn, discharge’s letter, nurse’s transmissions and assess-ment of the loss of autonomy.

cas, elle s’était faite le jour même de la sortie. Les retours ne serépartissaient pas de manière homogène dans la semaine etétaient plus fréquents le vendredi (24,4 % des cas). Ils étaienten adéquation avec le jour et l’horaire annoncés dans 79,1 %des cas. Dans la plupart des cas, l’EHPAD a considéré que l’étatclinique et le comportement étaient stables voire améliorés parrapport à l’état antérieur. Cependant, dans 28 % des cas, uneperte d’autonomie était constatée. Un courrier de sortie médi-cal accompagnait le patient dans 85,8 % des cas, mais une fichede liaison infirmière dans seulement 41,9 % des cas.Conclusion > De nombreux points concernant le retour d’hospi-talisation des patients vivant en EHPAD sont à améliorer :annonce du retour et transmissions orales sur l’état du patient,courriers de sortie, fiches de liaison infirmières, évaluation de laperte d’autonomie.

I Delabriere, E Delzenne, C Gaxatte, F Puisieux

Le vieillissement de la population est un des enjeux majeursde notre société et de notre système de santé. En 2010, lessujets de plus de 80 ans représentaient 5 % de la populationfrançaise et ce chiffre pourrait atteindre 11 % en 2060 [1]. Lesprogrès de la médecine et l’amélioration des conditions de viesont en partie responsables de l’allongement de l’espérance devie et du vieillissement. De plus en plus de personnes attein-dront un âge où la prévalence des maladies chroniques inva-lidantes est élevée, les rendant plus fragiles et les exposant aurisque de dépendance. Même si, contrairement à une idéecommunément admise, 90 % des personnes de plus de 75 ansvivent encore au domicile [2], avec l’avancée en âge, l’entréeen institution est de plus en plus fréquente et le nombre derésidents devrait continuer à progresser.Au 1er janvier 2008, en France, 10 305 établissements d’héber-gement proposaient 684 000 places dont 515 000 en établis-sement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes(EHPAD) [2]. Dans le Nord-Pas-de-Calais, les EHPAD comptent17 500 places installées. La population accueillie est fragile [3]ou déjà dépendante, polypathologique et, de ce fait, plusexposée au risque d’accidents ou de pathologies aiguës (chu-tes, fractures, infections. . .) dont la prise en charge peutnécessiter une hospitalisation. L’étude REHPA, réalisée en2008, a montré que 13,5 % des résidents des EHPAD étaienthospitalisés chaque année [4]. L’hospitalisation comporte pources personnes un risque de perte d’autonomie et de majorationdes troubles cognitifs, comme l’a montré l’étude PLEIAD [5].

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Afin d’assurer la continuité des soins et la prise en charge laplus adaptée possible de la personne âgée et de limiter aumaximum les risques inhérents à l’hospitalisation, l’accent doitêtre mis sur la coordination. Celle-ci doit permettre le partagedes informations utiles, d’ordres administratif et médical,comme le recommande la circulaire de la Direction de l’hospi-talisation et de l’organisation des soins (DHOS) du 18 mars2002 [6]. Les relations entre les EHPAD et les hôpitaux sontréelles, et peuvent faire l’objet de conventions. La pluparttraitent de la question du retour vers l’EHPAD après unehospitalisation. Cependant, certaines sorties d’hospitalisationsont insuffisamment préparées voire prématurées. Elles sefont parfois sans contact préalable avec le médecin traitant oule médecin coordonnateur ni avec l’infirmière de l’EHPAD ousont rendues difficiles du fait d’une majoration de la dépen-dance ou de troubles du comportement qui augmentent lacharge en soins.Pour mesurer ces défauts de coordination et de continuité dessoins et identifier les problèmes rencontrés après une hospi-talisation, nous avons étudié les modalités du retour en EHPADet la qualité des transmissions entre l’hôpital et l’EHPAD.

MéthodesUne étude prospective, multicentrique, a été menée durantl’année 2006 dans 28 EHPAD du Nord-Pas-de-Calais. Elle a étéréalisée à l’initiative du Comité scientifique de la Sociétéseptentrionale de gérontologie clinique qui en a établi leprotocole et le questionnaire (disponible en complement

electronique). Ce comité comporte des médecins gériatreshospitaliers et des médecins coordonnateurs d’EHPAD.Début 2005, le Comité a tout d’abord proposé l’étude, viaun mail, aux directeurs et médecins coordonnateurs del’ensemble des EHPAD du Nord-Pas de Calais. Il n’a pas étéeffectué de relance de mail. Lorsque des réponses positives ontété reçues, un courrier a été adressé aux EHPAD contenant leprotocole de l’étude, un exemplaire du questionnaire utilisé, etune confirmation de participation qui devait être retournéesignée par le directeur et le médecin coordonnateur de l’EHPADvolontaire.

Schéma de l’étude

L’étude a été réalisée sur une période de trois mois consécutifsdans chaque EHPAD. Cependant, dans la mesure où les donnéesont été recueillies par différents enquêteurs, ces périodesd’inclusion de 3 mois ont pu différer d’un EHPAD à l’autre etse sont étalées durant toute l’année 2006. Pendant les périodesd’inclusion, toutes les hospitalisations ont été prises en compte.Les 18 enquêteurs ont été recrutés sur la base du volontariatparmi les médecins inscrits à la capacité de gérontologie à lafaculté de médecine de Lille. Tous étaient extérieurs aux EHPADconcernés par l’étude. Ils ont été préalablement formés par lecoordonnateur de l’étude, Monsieur le Professeur Puisieux, issu

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du comité scientifique, au cours d’une réunion visant à expli-quer les modalités de l’étude et à donner les informationsnécessaires pour remplir le questionnaire pré-établi (Annexe

1). Ces enquêteurs se sont ensuite rendus dans les EHPAD quileur ont été attribués, dans la semaine suivant chaque sortie del’hôpital, et ont complété le questionnaire avec l’aide dumédecin coordonnateur et/ou de l’infirmière coordinatrice.Les patients inclus devaient être âgés de plus de 65 ans, êtrerésidents de l’EHPAD avant l’hospitalisation prise en compte, etsortir d’un séjour hospitalier d’au moins 24 heures, qu’ils’agisse d’une hospitalisation en court séjour (de spécialitémédicale ou chirurgicale), en soins de suite et réadaptation(SSR), ou uniquement d’un passage aux urgences.

Données recueillies

Elles concernaient tout d’abord les caractéristiques de l’EHPAD,en particulier le type d’établissement, la signature ou nond’une convention tripartite, le nombre de lits, le temps deprésence du médecin coordonnateur, le Groupe Iso-Ressource(GIR) Moyen Pondéré (GMP). Le GMP a pour but d’évaluer leniveau de dépendance global d’un EHPAD. Il est calculé à partirdu GIR, qui estime le niveau de dépendance de chaque résidentpour les actes de la vie quotidienne (se laver, s’habiller,manger, se déplacer, s’orienter, etc.), et détermine six groupes(du résident le plus dépendant en GIR 1 au moins dépendantGIR 6).Le questionnaire recueillait ensuite les données administrativesdu patient (âge, sexe, durée de séjour dans l’EHPAD), sesdonnées cliniques (autonomie, dernier mini-mental state exa-

mination [MMSE] connu, la notion de démence ou de troubles ducomportement), le ou les motifs d’hospitalisation, le lieu d’hos-pitalisation (type d’établissement, service, présence ou nond’une équipe mobile de gériatrie) et les modalités du retouren EHPAD : annonce du retour, transmissions orales, transmis-sions écrites archivées dans le dossier médical du résident(feuilles de transmissions infirmières, courriers médicaux).Le diagnostic de démence a été retenu lorsqu’il était explici-tement énoncé dans le dossier du patient ou lorsqu’un ouplusieurs MMSE réalisés depuis l’entrée dans l’EHPAD étaientinférieur ou égal à 24/30.Les données ont été saisies de façon à préserver l’anonymatdans un tableau Excel pour permettre leur analyse.

Résultats

Caractéristiques des établissementsL’étude a concerné 28 EHPAD de la région Nord-Pas-de-Calais. Ilsrassemblaient 2344 lits avec une moyenne de 83,7 � 50,1 litspar établissement (25 lits pour le plus petit et 274 pour le plusgrand). Il s’agissait d’EHPAD publics, privés, PSPH (établisse-ments privés à but non lucratif participant au service publichospitalier), ou reliés ou non à un centre hospitalier. En 2006,89,2 % des 28 EHPAD avaient signé une convention tripartite. Le

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temps de présence du médecin coordonnateur était en moyennede 3,4 � 2,0 demi-journées par semaine. La moyenne des GMPde l’ensemble des EHPAD était de 648,0 � 96,6.

Caractéristiques des résidents hospitalisés

Au total, 246 hospitalisations, concernant 225 résidents(9,5 % de l’ensemble des résidents des différents EHPAD),ont été observées. Soixante-treize patients hospitalisés(30 %) l’avaient déjà été dans les trois mois précédantl’inclusion et 18 ont été hospitalisés à au moins deux reprisesdurant la période d’inclusion. Les hospitalisations ontconcerné 165 femmes (73,3 %) et 60 hommes (26,7 %),avec une moyenne d’âge de 85,0 � 7,2 ans. Le délai entrel’entrée en institution et l’hospitalisation étudiée était enmoyenne de 37,8 � 60,5 mois. Les résidents hospitalisésavaient une dépendance lourde puisque 50 % appartenaientaux GIR 1 ou 2 selon le dossier médical. Il existait une démenceconnue dans 47,1 % des cas. Un tiers des résidents (34,2 %)souffrait de troubles du comportement perturbateurs.

Motifs d’hospitalisation

Il s’agissait d’une hospitalisation programmée (à visée diag-nostique ou thérapeutique, organisée en dehors de toutépisode aigu) dans 17,4 % des cas, et non programméedans les autres cas pour une pathologie aiguë (infections,accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde. . .) dans65,7 % des cas, une chute dans 16,5 % des cas, des troubles ducomportement dans 5,9 % des cas. Pour certains patients, lesmotifs pouvaient être intriqués, une pathologie aiguë tellequ’une infection pouvant être à l’origine d’une chute ou d’unsyndrome confusionnel avec majoration des troubles ducomportement. Dans 3,9 % des cas, l’hospitalisation étaitmotivée par l’impossibilité pour l’EHPAD à assurer la prise encharge du résident, le plus souvent du fait de soins trop lourdspour la structure.

Lieu d’hospitalisation et services fréquentés

Les 246 hospitalisations ont été réalisées dans un hôpital publicdans 67 % des cas, dans un établissement privé dans 20 % descas ou dans un hôpital PSPH dans 13 % des cas. Quatre-vingt-quatre hospitalisations (34,1 %) ont été faites dans un établis-sement de santé ayant une convention avec l’EHPAD accueillantle résident. Deux tiers (56,9 %) des hôpitaux avaient uneéquipe mobile de gériatrie.Cent-soixante-douze hospitalisations (70 %) ont été faites viales urgences, 47 patients (26,7 %) ont été renvoyés directe-ment à l’EHPAD et 126 (73,3 %) ont été orientés vers un autreservice. Il y a eu 33 (13,4 %) entrées directes en court séjourmédical, dont 6 (2,4 %) en court séjour gériatrique, 30 (12,2 %)en chirurgie et 5 (2 %) en SSR. La durée moyenne d’hospita-lisation a été de 11,6 � 17,7 jours, avec des extrêmes allant de1 à 210 jours.

Structures de sortie des résidents

Les services de sortie des résidents (services à partir desquelssont organisés leurs retours vers les EHPAD) étaient souventdifférents des services auxquels ils avaient été adressés initia-lement. La plupart des résidents hospitalisés étaient sortisdirectement des services de court séjour sans passer par leSSR. Les services que les patients ont quittés pour retournerdans leur EHPAD ont été des services de médecine non géria-triques (55 % des cas), de court séjour gériatrique (9 % descas), de chirurgie (20 % des cas), d’accueil des urgences (19 %des cas) et des services de SSR (5 %).

Transmissions des informations de l’hôpital versl’EHPADTransferts intrahospitaliersUn transfert de service à service, en particulier à partir desurgences a été nécessaire pour 131 des résidents hospitalisés(soit 53,2 % des patients). Cinquante-neuf transferts (45 %) ontété signalés à l’EHPAD.

Annonce du retour par l’hôpital

Elle s’est faite pour 202 résidents (82,1 %), en moyenne1,3 jour avant la sortie. Dans 32 % des cas, elle s’est effectuéele jour même de la sortie. L’annonce du retour a été faite parl’hôtesse et/ou l’infirmière du service d’hospitalisation dansrespectivement 79 % et 48 % des cas et c’est l’infirmière del’EHPAD qui a reçu l’appel dans 77 % des cas. Elle a pu négocierles horaires pour 93 appels (46 %).

Circonstances du retour

Les retours d’hospitalisation ne se répartissaient pas de manièrehomogène dans la semaine, le jour le plus fréquent étant levendredi dans presque un quart des cas. Certains retours se sonteffectués le samedi (14 hospitalisations) et le dimanche (4 hos-pitalisations). La plupart avaient lieu l’après-midi (72 %), enmoyenne vers 14 h, en adéquation avec l’horaire annoncé dans79,1 % des cas. Pour 19 résidents (8 %), les thérapeutiques ontété dispensées par l’hôpital à la sortie du patient afin de per-mettre d’attendre le passage du médecin traitant.

Informations accompagnant le patient à sa sortie

Une fiche de liaison infirmière (fiche de transmission écrite,rédigée par l’infirmière du service d’hospitalisation, à l’inten-tion des infirmières de l’EHPAD) a été transmise pour103 retours d’hospitalisations (41,9 %). Toutes les fichesétudiées portaient l’identification du patient. Les donnéesconcernant l’identification de l’auteur, les traitements et l’auto-nomie du patient étaient fournies dans, respectivement, 78 %,88 % et 56 % des cas, celles concernant les pansements, lesinjections et la continence dans moins de 50 % des cas.Un courrier de sortie médical accompagnait 211 des 246 résidents(85,8 %) à leur sortie. Il s’agissait d’un courrier de liaison (courrierprovisoire rédigé par le médecin du service hospitalier) dans 48 %des cas et d’un courrier définitif dans 52 % des cas. Au total, un

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Tableau I

Informations retrouvées dans les courriers transmis de l’hôpital àl’EHPAD

Nombre depatients (%)

Feuille de transmission infirmière (n = 103)

Identification patient 103 (100 %)

Identification auteur 80 (78 %)

Traitement 91 (88 %)

Pansement 45 pour73 pansements (44 %)

Heures d’injection 47 pour76 injections (46 %)

Autonomie 58 (56 %)

Continence 51 (50 %)

Courrier de liaison (n = 211)

Traitement 190 (87 %)

Diagnostic 201 (92 %)

Continence 32 (15 %)

ADL 14 (6 %)

GIR 6 (3 %)

MMSE 11 (5 %)

BMR 16 (9 %)

Courrier définitif (n = 178)

Traitement 157 (88 %)

Diagnostic 167 (94 %)

Continence 31 (17 %)

ADL 18 (10 %)

GIR 4 (2 %)

MMSE 10 (6 %)

BMR 19 (13 %)

ADL : activity of daily living ; GIR : Groupe Iso-Ressource ; MMSE : mini-mental stateexamination ; BMR : bactérie multirésistante.

Retour en EHPAD après une hospitalisation : modalités et qualité des transmissions

courrier définitif était obtenu pour 178 patients (72 %), enmoyenne 5,1 � 12,2 jours après la sortie (au minimum le jourmême, au maximum 84 jours après). Celui-ci était adressé dans93 % des cas au médecin traitant et dans 37 % des cas au médecincoordonnateur. Trente-cinq résidents (14,2 %) n’avaient pas decourrier médical de sortie. Dans ces courriers (de liaison oudéfinitif), si le diagnostic et le traitement étaient bien renseignés,les données concernant l’autonomie (GIR/activity of daily living

[ADL]), la présence d’un portage d’une bactérie multirésistante(BMR), la présence d’une escarre ou de troubles du comporte-ment étaient renseignées dans moins de 10 % des cas.Sur les 134 correspondants (médecin coordonnateur, infirmièrecoordinatrice ou autre) ayant répondu à la question précise del’adéquation entre le courrier médical et la fiche de liaisoninfirmière, 78 (55 %) ont signalé des divergences. Les dif-férents éléments repris dans chacun des courriers sont détaillésdans le tableau I.

Évaluation de l’évolution du patient à son retourd’hospitalisation

Concernant l’état clinique des résidents au retour d’hospitalisa-tion, les personnels d’EHPAD interrogés (médecin coordonnateurseul dans 26,8 % des cas, infirmière seule dans 48,4 %, autresoignant seul dans 16,3 % des cas, 2 ou 3 représentants del’EHPAD dans 8,5 % des cas) ont jugé que celui-ci s’était améliorépour 107 résidents (43,5 %), était resté stable pour 99 d’entreeux (40,2 %) et s’était aggravé pour 40 d’entre eux (16,2 %).Concernant l’autonomie, les personnels d’EHPAD considéraientque le degré d’autonomie s’était amélioré dans 7,7 % des cas(19 retours), était resté stable dans 64,3 % des cas (157 retours)et s’était aggravé dans 28,0 % des cas (69 retours).Concernant les troubles du comportement, l’évolution a étéestimée comme stable par rapport à l’état antérieur dans72,8 % des cas (179 retours). Il a été considéré que les troubless’étaient majorés pour 40 résidents (16,3 %) et améliorés pour27 d’entre eux (11,0 %).

Évaluation de la qualité du retour

Les conditions du retour ont été considérées comme probléma-tiques pour 58 résidents soit 24,0 % des cas, et commesatisfaisantes pour 133 résidents seulement soit 54,1 % descas. En effet, dans 21,9 % des cas, l’EHPAD n’a pas considéré leretour comme problématique mais ne s’est pas pour autantdéclaré satisfait dans la mesure, par exemple, où il devaitrappeler le service d’hospitalisation. Les causes évoquées deretour problématique ont été reliées à la charge en soins dans55,2 % des cas (32 retours), à la perte d’autonomie dans44,8 % des cas (26 retours), aux troubles du comportementdans 25,9 % des cas (15 retours), à une inadéquation avec lastructure dans 25,9 % des cas (15 retours), sachant que pourcertains patients, plusieurs causes étaient intriquées. D’autresproblèmes ont été rapportés dans 17,2 % des cas.

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DiscussionLes conditions du retour en EHPAD n’étaient pas optimales.La communication entre les hôpitaux et les EHPAD étaitsouvent imparfaite et la prise en charge du résident pouvaiten être altérée. Le manque de transmissions orales et écritesde la part des services hospitaliers nuisait à une bonnecoordination.

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I Delabriere, E Delzenne, C Gaxatte, F Puisieux

Bien que notre étude ait été réalisée en 2006, les caractéristi-ques des EHPAD étudiés étaient proches de celles ayant parti-cipé à des essais plus récents telles que l’étude REHPA en2008 et l’étude PLEIAD en 2010 [2,4,5], en particulier en ce quiconcerne le GMP moyen et le nombre moyen de lits. Seul letemps de présence du médecin coordonnateur semble moindredans le Nord-Pas-De-Calais, comparé à la moyenne nationaleobservée dans l’étude PLEAID (2 jours par semaine) [5].Il en est de même pour les caractéristiques de la population quisont comparables à celles d’autres études concernant la popu-lation vivant en EHPAD [2,4,5]. Il s’agissait d’une populationtrès âgée (moyenne d’âge 85 ans), en majorité féminine(73,3 % des cas), et dépendante pour les activités de la viequotidienne, avec une démence dans 47,1 % des cas. Cesrésidents étaient à haut risque d’accidents, de pathologiesaiguës ou de décompensation de maladies chroniques pouvantnécessiter une hospitalisation. Il n’est donc pas surprenant queprès d’un sur huit ait été hospitalisé au terme de trois mois desurveillance, et que pour 38 % d’entre eux il s’agissait d’une ré-hospitalisation. Ces taux élevés sont dans la moyenne de ceuxobservés dans d’autres études (PLEIAD, REHPA. . .) [4,5,7]. Lesmotifs d’hospitalisation les plus fréquemment observés ont étéles pathologies somatiques, les chutes et les troubles ducomportement perturbateurs. Là encore, nos résultats sonten accord avec ce qui a été observé dans l’étude PLEIAD [5].En cas d’hospitalisation, ces personnes âgées, fragiles ou déjàdépendantes, nécessitent une coordination de soins optimaleet une prise en charge personnalisée, soit au sein d’une filièregériatrique, soit en service de spécialité d’organe mais impli-quant la participation des gériatres. Si la prise en charge n’estpas adaptée, le risque de complications et de perte d’auto-nomie est élevé, à la fois pendant le séjour hospitalier (syn-drome confusionnel, agitation, dénutrition, escarres), maisaussi après le retour en EHPAD (majoration de la charge ensoins, mauvaise adaptation du lieu de vie). Ainsi, il existe unrisque de non-récupération, d’aggravation du déclin fonction-nel ou de réhospitalisation précoce [7–9].Dans notre étude, lors du retour d’hospitalisation, une aggrava-tion de l’état clinique ou de la dépendance a été constatéedans, respectivement, 16,3 % et 28,0 % des cas. Il s’agit là de ladéclaration des soignants de l’EHPAD qui n’était pas obligatoi-rement objective. Cependant, cela correspond à une réalitébien mise en évidence dans d’autres travaux qui ont souligné lerisque de perte d’autonomie chez les sujets âgés hospitalisés[8,9], plus particulièrement chez les plus vulnérables souventrésidents d’EHPAD. Cette perte d’autonomie peut être le fait dela pathologie aiguë ayant conduit à l’hôpital (accident vascu-laire cérébral, par exemple) mais aussi la conséquence d’undéfaut de prise en charge globale et personnalisée de ces sujetsâgés. Après une hospitalisation, le sujet âgé qui a perdu unepartie de son autonomie peut éventuellement la retrouver si laprise en charge médicale, psychologique, réadaptative et

sociale est adaptée, mais ce n’est pas la règle actuellement[8,9].Nous avons mis en évidence plusieurs manquements dont lacorrection permettrait une meilleure prise en charge des rési-dents en aval de l’hospitalisation. L’organisation du retour sefaisait souvent sans réelle préparation, en tout cas le plussouvent sans lien avec l’EHPAD, puisque dans un cas surtrois, celui-ci a été prévenu le jour même de la sortie, voiremême n’a pas été averti. Deux études, s’intéressant le plussouvent à des patients dont l’objectif était le retour au domicile,ont montré qu’une organisation de la sortie et un accompa-gnement du patient pouvaient permettre de diminuer le tauxde réhospitalisations [10,11]. En Allemagne, il a été proposépour améliorer les conditions du retour, que le contrôle del’ensemble des préparatifs soit effectué 24 heures avant lasortie [12]. Il aurait été intéressant de poursuivre notre étudeau-delà du retour d’hospitalisation afin de déterminer s’ilexistait un lien entre défaut d’organisation de la sortie etréhospitalisation.Les sorties ont eu lieu plus fréquemment en fin de semaine (levendredi dans 24,4 % des cas). Les motivations des serviceshospitaliers sont de réduire la charge en soins le week-end oùle personnel est moins nombreux, ou de libérer des places afind’accueillir de nouveaux patients. En fin de semaine, le méde-cin traitant n’est pas toujours disponible pour rendre visite auxpatients et le personnel soignant en EHPAD est moins nom-breux pour assurer l’accueil, la suite des soins et la surveillancedu patient. Le risque d’erreurs médicamenteuses est de ce faitlui aussi plus important, parfois à l’origine d’effets secondairesou d’insuffisances de traitement [13,14]. Il peut être utile detransférer le patient, soit avec les traitements pour 48 heuresdans la mesure des possibilités, soit avec des ordonnances, letemps d’attendre la visite du médecin.Les transmissions orales et écrites, médicales et infirmièresdoivent être améliorées. Le courrier médical écrit manquait tropsouvent à la sortie (14,2 % des retours) et était souventincomplet, en particulier en ce qui concernait les gestes tech-niques ou l’autonomie. Par ailleurs, le médecin coordonnateurn’était destinataire de ce courrier que dans 37 % des cas, etn’était pas toujours au courant des détails de l’hospitalisation.Du fait de la faible proportion de résidents sortant de courtséjour gériatrique, il n’a pas été possible de savoir si le retour deceux-ci avait été mieux préparé ou s’était effectué dans demeilleures conditions.Quoique cette étude ait été consacrée à la sortie d’hospitalisa-tion, elle a permis d’observer que la plupart des résidentspassaient par les urgences (69,9 %) avant d’être réorientésvers un autre service dans 73,3 % des cas, le plus souvent dansun service non gériatrique (86,5 %). Ce passage par les urgen-ces est trop fréquent [4] et potentiellement délétère car cesservices sont souvent peu adaptés aux personnes âgées [15],même si des efforts sont faits par les équipes [16]. Les entrées

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Retour en EHPAD après une hospitalisation : modalités et qualité des transmissions

directes sont trop peu nombreuses, en particulier en courtséjour gériatrique, alors qu’elles devraient être encouragées.Les patients qui relèvent d’un service de gériatrie sont ceuxdont la pathologie n’exige pas une technique de soins appar-tenant spécifiquement à un service de spécialité d’organe, etqui ne relèvent pas d’un service de réanimation ou de soinsintensifs. Le petit nombre d’hospitalisations en court séjourgériatrique peut largement s’expliquer par le manque de litsdans ce secteur dans la région Nord-Pas-de-Calais.

ConclusionLes propositions pour améliorer le retour pourraient passer parla généralisation des conventions entre EHPAD et serviceshospitaliers, prévoyant un protocole de retour en EHPAD, etpar la mise en place de filières gériatriques complètes au seindes établissements hospitaliers, ces conventions impliquant leplus souvent, au sein des hôpitaux, les filières gériatriques. Or,la plupart des résidents sont hospitalisés dans des services nongériatriques. Il importe donc que ces services soient sensibilisés

Complement electronique disponible sur le site

consulte.com/revue/lpm)Questionnaire de l’étude

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www.sante.gouv.fr/14. Consulté le 23 se

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[11] Shepperd S, Parkes JDischarge planning fCochrane DatabaseCD000313 ([Update

Syst Rev 2010;(1):CD0

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à cette question et sachent mieux ce que sont les EHPAD et lesmoyens limités dont disposent ces établissements. Le « H »

d’EHPAD ne signifie pas hospitalier mais hébergement. Tropsouvent, les médecins et soignants des établissements desanté agissent comme s’ils l’ignoraient.

Int

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CS, C daiationoc 2Friedd recitalizn’s HSoc

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Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflitsd’intérêts en relation avec cet article.

Remerciements : nous remercions A. Berthelot, S. Carpentier, E. Convert, P.Delaporte, S. Delhomelle, D. Djallal, S. Gaida, D. Halamek, F. Jakubiak, I.Jeanmaire, N. Ould Bouamana, V. Perrot, J-M Sarels, C. Tailleur, M-L Venant, A.Vandenketel, F. Vanecloo et F. Wolny pour avoir été les investigateurs decette étude.

Nous remercions également tous les établissements qui ont bien voulu participerà l’étude : Les Eglantines au Quesnoy, Désiré Delattre à Lens, Merici à Saint Saulve,La Rhonelle à Valenciennes, La Belle Epoque à Mouvaux, Marguerite de Flandres àOrchies, Emile Dubois à Marchiennes, Les Cinq Saisons à Hénin-Beaumont, Hoteliaà Roubaix, Les Orchidées à Lys-Lez-Lannoy, Charles Desreux à Annoeulin, SaintCamille à Provin, Pont-à-Marcq et Cysoing, Le Logis de la Pévèle à Templeuve,Saint Joseph à Phalempin, Edilys et Notre-Dame de l’Espérance à Lille, LaSabotière à Hellemmes, Henri Deldem à Mazingarbe, La Colombe à Roncq, La Fleurde l’Âge à Neuville-en-Ferrain, Les Violettes à Courrières, « Tiers Temps Saint Maurà La Madeleine, Denis Delaby à Liévin, Saint Jean à Laventie, Les Hauts d’Amandieà Faches-Tumesnil, Le Clos Fleuri à Saint-André.

e7

ernet de La Presse Médicale (http://www.em-

ers/bo/2002/02-bre 2013.leman EA. Rehos-ts in the Medicare. N Engl J Med

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[16] 10e Conférence de consensus : prise encharge de la personne âgée de plus de75 ans aux urgences. J Eur Urgences2004;17:183–201.