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ACTIONS DE TERRAIN

PLAN LARGEACCUEIL DES PERSONNES HANDICAPÉES - PERSONNES ÂGÉES

Le Département plus proche de ses habitants

janvier-février-mars 2017 / n°67LE MAGAZINE DES ACTEURS DU SOCIALET DE LA SANTÉ EN GIRONDE

la solidarité en actions

Démos, objectif symphonique !

Des dispositifs innovants pour l’emploi

ÉDITORIAL RETOUR SUR…

2 I axiales, la solidarité en actions I n°67 I janvier-février-mars 2017

“ DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE DE LA VIE”

Être solidaires, c’est la mission que nous nous employons à remplir chaque jour. Solidaires envers ceux d’entre nous qui chaque jour font face à des difficultés, qui nécessitent une aide, un « coup de pouce », un appui, un soutien. C’est le sens du service public que nous voulons dispenser !

Une solidarité depuis la plus petite enfance, à l’égard de ces enfants dont la famille ne peut assurer leur éducation. La protection de ces enfants est placée sous mon entière responsabilité, et permise par le travail exceptionnel des personnels du CEDEF, des MECS, des structures d’accueil, des assistants familiaux. Protéger ces enfants, leur donner une deuxième chance, les aider à réussir leur entrée dans la vie adulte: voici tout l’enjeu délicat de cette mission essentielle. C’est autour de cette question que se sont tenus les États généraux de la protection de l’enfance les 21 et 22 novembre derniers. Une grande réussite saluée par Madame la Ministre Laurence Rossignol, présente en Gironde pour l’occasion.

Le Département assure également une solidarité à l’égard des personnes en situation de handicap et des personnes âgées. Conscients des progrès que nous avons devant nous, nous avons souhaité lancer le Pôle Solidarité Autonomie pour assurer notamment une meilleure prise en charge de ces personnes. Une démarche accompagnée de l’accueil territorialisé pour les personnes en situation de handicap et personnes âgées.

Une solidarité exercée au quotidien, comme l’illustrent l’ensemble des sujets de ce numéro. Un clin d’œil à Démos, un formidable projet gorgé d’optimisme, dont nous reparlerons certainement dans les éditions prochaines !

La réussite de cette mission de solidarité, ambitieuse mais indispensable, tient à notre capacité à toutes et à tous, élus, agents, partenaires, bénéficiaires, à nous associer et à partager.

Soyez toutes et tous remerciés pour votre implication quotidienne !

Jean-Luc Gleyze, Président du Conseil départemental

ENFANCE ET FAMILLE

États généraux de la protection de l’enfanceCe rassemblement d’un millier de participants s’est tenu pour la première fois en Gironde les 21 et 22 novembre au Palais des Congrès de Bordeaux.

La manifestation initiée par Emmanuelle Ajon, vice-présidente du Conseil départemental chargée de la Promotion de la santé et la

protection de l’enfance, a attiré des profession-nels venus essentiellement de la grande région Nouvelle-Aquitaine. En présence de Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, la première partie du sémi-naire s’est composée de tables rondes d’experts.

ENFANCE MARTYRE : IL FAUT EN PARLERParmi les interventions marquantes, le témoi-gnage courageux de Céline Raphaël, auteur de “La démesure”, a bouleversé l’assemblée. La jeune femme, devenue médecin, y raconte la maltrai-tance infligée par son père qui voulait faire d’elle une pianiste prodige… La matinée suivante a été consacrée à cinq ateliers : Vers la formalisation du projet pour l’enfant / Quel accueil familial pour de-main ? / Quelle évolution de travail avec la famille de l’enfant ? / La participation de l’enfant à sa pro-tection / Les mineurs en mal de protection.

DES PISTES À DÉVELOPPER…Les invités d’horizons multiples – avocat, méde-cin, psychologue, éducateur, maître de confé-rence, sociologue – ont contribué au succès de cette journée et demie, et mobilisé un public averti.

Cette dynamique collective favorise la prépara-tion du Schéma départemental de la protection de l’Enfance 2017-2021.

C’est à l’amphi Badinter que le Département a accueilli l’ARS pour contractualiser le cadre de leur collaboration : cette

Convention d’un an renouvelable renforce leur volonté commune de coopérer sur le champ médico-social des personnes âgées et de la dépendance. Autour des deux grands partenaires se sont rassemblés les associations, les services institutionnels ainsi que les 198 responsables d’EHPAD invités.

ECHANGES ET BRASSAGE D’EXPÉRIENCESÀ retenir parmi les projets réalisés sur les territoires : l’accueil d’urgence en EHPAD en Haute-Gironde

qui a valorisé le décloisonnement des acteurs locaux (commerciaux, publics, hospitaliers) et le travail de réseau piloté par la MAIA.Autres sujets appréciés : les impacts de la loi d’adaptation de la société au vieillissement expliqués par l’ARS, la relation contractuelle avec l’usager présentée par Olivier Pinsot, avocat-conseil des institutions médico-sociales.

PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES 1ER DÉCEMBRE : 6E ÉDITION À BORDEAUX

Assemblée départementale des EHPAD de la GirondePoint clé de cette journée : la signature de la Convention sur les relations partenariales entre le Conseil départemental et l’Agence régionale de santé en faveur des personnes en perte d’autonomie.

Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

ACTIONS DE TERRAIN

janvier-février-mars 2017 I n°67 I axiales, la solidarité en actions I 3

Laurence Dubois, conseillère en insertion socio-professionnelle, en est convaincue : « En avançant ensemble, chacun peut gagner en confiance dans ses démarches d’insertion socioprofessionnelle ! »

Hafida participe au groupe de la MDSI Saint-Jean depuis janvier 2016.

Le service ARI Insertion favorise l’emploi des personnes handicapées psychiques en milieu ordinaire de travail.

« Au départ, je suis venue à la MDSI pour une demande de logement. La travailleuse sociale Laurence Dubois m’a aussi proposé de participer à la réunion d’information collective qui se déroulait en même temps dans la salle d’attente. Le groupe se retrouve tous les lundis et même deux fois par semaine lorsqu’on fait des déplacements. Pour rechercher du travail, je ne connaissais que Pôle Emploi. Lors d’une visite, j’ai découvert Cap Métiers : cet organisme peut m’aider. J’ai 44 ans, deux enfants de 9 et 12 ans, je ne peux plus exercer aucun métier physique à cause de problèmes de dos. Je vais sélectionner des professions qui me correspondent, définir un nouveau projet, peut-être pour devenir interprète français-arabe. Certains ont déjà quitté le groupe : ils ont trouvé une formation ou un emploi. »

Les troubles de santé mentale n’affectent généralement pas les facultés intellectuelles mais font peur aux employeurs. Pour contrer les préjugés, le dispositif “ L’emploi d’abord ” renverse les modalités habituelles : la personne handicapée psychique est d’abord positionnée en emploi, accompagnée sur sa prise de poste, puis suivie in situ. Les aménagements nécessaires sont effectués en fonction des besoins constatés. Un plan de compensation du handicap permet d’assurer le maintien dans l’emploi. En 2015-2016, cette action pilote a été expérimentée sur les territoires du Libournais et des Hauts-de-Garonne : 33 personnes ont bénéficié de cet accompagnement et 16 ont accédé à un emploi. “L’emploi d’abord” : Une véritable réponse pour les publics concernés, les acteurs de l’accompagnement et les employeurs locaux.

“ Je vais pouvoir me réorienteravec Cap Métiers ”

“ L’emploi d’abord ”

ACTION COLLECTIVEMDSI BORDEAUX SAINT-JEANGROUPE OUVERT AUX 8 MDSI DE BORDEAUX

PARTIES PRENANTES : ARI : ASSOCIATION POUR LA RÉADAPTATION ET L’INTÉGRATIONAGEFIPH : ASSOCIATION NATIONALE DE GESTION DU FONDS POUR L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES FSE : FONDS SOCIAL EUROPÉENCONSEIL DÉPARTEMENTAL

DISPOSITIFS INNOVANTS DE MOBILISATION VERS L’EMPLOI

La Tête de l’emploi

«L es personnes ont besoin d’étapes avant de se projeter vers l’insertion professionnelle. La Tête

de l’emploi permet à une quinzaine de participants de repérer les lieux-ressources dans chaque domaine de la vie quotidienne. » Les chargés d’insertion et référents sociaux de la MDSI Saint-Jean proposent des rencontres hebdomadaires et des accompagnements vers de nombreux partenaires en lien avec les envies exprimées lors des premiers regroupements. Par exemple, nous avons traité la question de la mobilité avec la plate-forme Wimoov, la parentalité avec la Maison des ados, mais aussi l’alimentation, le numérique et bien sûr l’accès ou le retour à l’emploi.

TRAVAILLER SAVOIR-FAIRE ET SAVOIR-ÊTRELe parcours dure de six à dix mois selon les besoins exprimés par le groupe. Le projet socioprofessionnel individuel, la remobilisation des personnes s’appuient sur le collectif. La solidarité entre les participants joue beaucoup. Le dispositif 2016 s’est clôturé par un bilan avec les participants et partenaires, en présence de la directrice du Pôle territorial de solidarité, Gisèle Thomès, suivi d’un repas convivial au restaurant solidaire La Marmite. La septième session se déroulera du 9 janvier au 16 octobre 2017.

Témoignages de bénéficiaires

“ À plusieurs on se sent plus forts. ”

“ On connaît les lieux-ressources, on sait où aller et on a repris confiance. ”

“ Maintenant je peux trouver mes solutions car je connais les étapes et j’ai appris comment faire. ”

PERSONNES ÂGÉES – PERSONNES HANDICAPÉES

PÔLE SOLIDARITÉ AUTONOMIE (PSA)

“ Nous allons encore nous améliorer ! ”

« Les Pôles Territoriaux de Solidarité (PTS) et le Pôle Solidarité Autonomie (PSA) unissent leurs forces. Au sein des services du Département, cette approche à la fois territoriale et centrale répond aux besoins croissants des personnes âgées et en situation de handicap : un investissement porté collectivement. »

Stéphane Auzilleau, directeur du Pôle Solidarité Autonomie du Conseil départemental de la Gironde.

“ Les Pôles territoriaux de solidarité et le Pôle solidarité autonomie travaillent de concert pour simplifier les démarches, répondre rapidement et apporter plus d’efficacité dans le traitement des dossiers. ”

PLAN LARGE

4 I axiales, la solidarité en actions I n°67 I janvier-février-mars 2017

Stéphane Auzilleau, directeur du Pôle Soli-darité Autonomie, fait le point sur la mise en place de l’instance départementale dont il a pris les commandes au 1er septembre 2016. Avec optimisme et sans langue de bois.

« Le premier objectif consistait à territorialiser l’accueil physique des personnes âgées et des personnes handicapées. Cela signifie qu’il a fallu affecter et former à cette mission 2 à 4 agents du Département par PTS. En 2017, nous avons prévu ces modules de formation pour une centaine de travailleurs sociaux. L’autre mode d’accueil direct passe par la plate-forme téléphonique commune aux deux champs d’intervention. Ce numéro unique a été submergé dès son ouverture, preuve que les besoins d’information des Girondins sont immenses. Nous travaillons à perfectionner ce dispositif, “victime de son succès” en quelque sorte.

RENFORCER LE LIEN AVEC LE PUBLIC MAIS AUSSI ENTRE LES ACTEURS SOCIAUXLe deuxième axe de cette réorganisation consiste à améliorer le service rendu. Concrètement : mieux communiquer avec les usagers, simplifier les procédures, accélérer le traitement des demandes. Mais aussi ne pas doubler les informations entre Conseil départemental et MDPH, établir un protocole d’échanges avec la CAF, fiabiliser nos transmissions. Pour cela, la mise en ligne des dossiers est impérative. La dématérialisation des données est en cours. Nous devons supprimer la fracture numérique, y compris auprès des personnes âgées qui appréhendent la e-administration. Idéalement, ce chantier devrait aboutir le 30 juin. Enfin, le Pôle Solidarité Autonomie doit permettre à ses agents de développer et de valoriser le urs compétences.» •

Un accueil à côté de chez vous !Depuis novembre 2016, c’est fait : les 9 points d’accueil au sein des Pôles territoriaux de solidarité (PTS) ou des Centres locaux d’information et de coordination (CLIC) offrent à tous les Girondins un service de proximité dédié aux personnes âgées de 60 ans et plus, et aux personnes en situation de handicap. Une vraie bonne nouvelle pour ces publics fragiles, souvent en déficit d’information et de mobilité. Pour les professionnels de l’action sociale, cette réorganisation implique une nouvelle dynamique, au plus près des usagers. Témoignages et rencontres sur le terrain…

CHARGÉS D’ACCUEIL ET SECRÉTAIRES MÉDICO-SOCIALES

En première ligne

« La mise en place des accueils physiques sur chaque territoire sera stabilisée au cours de 2017 : près de 130 agents du Département seront alors formés aussi bien au domaine du handicap qu’à celui des personnes âgées. »

Dominique Lauré, chef du service du Courrier, de l’Accueil et de la Numérisation (SCAN) à la Direction de

la Mutualisation et des Actions Transversales (DMAT) du Conseil départemental de la Gironde.

PLAN LARGE

janvier-février-mars 2017 I n°67 I axiales, la solidarité en actions I 5

« Entre septembre et octobre, 24 agents du Département ont suivi le stage du Centre national de formation de la fonction publique territoriale (CNFPT) et des modules de formation dispensés par les intervenants du Département, précise Dominique Lauré, chef du service SCAN. Sur 5 jours : étude des droits et prestations réservés aux PA et PH, techniques spécifiques pour l’accueil de ces publics fragiles, connaissance des formulaires CERFA, utilisation du progiciel Iodas Web, périmètre des missions attendues... Un programme chargé, effectué en accéléré ! A partir de janvier-février, une centaine d’autres professionnels vont être formés par groupes de

10 à 12 personnes. L’intérêt pour les Directeurs de PTS est de disposer d’un personnel polyvalent, issu des différents profils de missions sociales et de mutualiser l’accueil physique par demi-journées. Nous organiserons également des réunions de régulation avec les chargés d’accueil sur les territoires et nous effectuerons des visites sur site. » •

> Rencontre avec les secrétaires médico-sociales de PTS du Bassin formées par le CNFPT à l’accueil spécifique PA-PH. En vidéo ou sur www.gironde.fr.

Pour répondre à l’affluence du public handicapé et des personnes âgées sur les PTS, il faut maîtriser 4 missions essentielles : recevoir, informer, conseiller, orienter.

PTS du Bassin à Lanton : 1, rue Transversale

CLIC de Bordeaux : 4, rue Claude Bonnier

PTS de la Porte du Médoc à Mérignac, CLIC Porte du Médoc : 419, avenue de Verdun

PTS des Graves à Talence : 226, cours Gambetta

PTS de Haute-Gironde à Saint-André-de-Cubzac : 49, rue Henri Grouès dit Abbé Pierre

PTS des Hauts-de-Garonne à Lormont, CLIC des Hauts-de-Garonne : Esplanade François Mitterrand

PTS du Libournais à Libourne : 14, rue Jules Védrines

PTS du Médoc à Castelnau-de-Médoc : 1B, rue André Audubert

CLIC du Sud-Gironde, à La Réole : 3, place Saint Michel

La Gironde et ses 9 points d’accueil territorialisés

CADILLAC

COUTRAS

STE-FOY-LA-GRANDE

BLAYE

LESPARRE-MÉDOC

PAUILLAC

MÉDOC

PORTE DU MÉDOC

GRAVES

BORDEAUX

HAUTE-GIRONDE

HAUTS DEGARONNE

LIBOURNAIS

SUD-GIRONDE

BASSIN

BAZAS

LANGON

CRÉON

LE TEICH

Castelnaude Médoc

Lanton

Mérignac

Talence

Lormont Libourne

La Réole

St-André-de-Cubzac

PTS : Pôle Territorial de Solidarité

CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination

Un accueil décentralisé et équitable dans tout le Département, y compris sur les territoires ruraux et les secteurs les plus isolés.

UN ACCUEIL TÉLÉPHONIQUE DÉDIÉ AUX PA-PH / 05 56 99 66 99

Les conseillers du Conseil départemental répondent à toutes les questions : perte d’autonomie, droits, prestations, orientation vers les services ou structures spécialisés. Le renouvellement de l’effectif de cette plate-forme d’information est en cours.

>

«La fréquentation des accueils PA-PH dépasse tous les objectifs annoncés. Ici au Clic de Lormont, nous assurons entre 30 et 40 accueils physiques par jour. Sur tous les Pôles territoriaux, ce dispositif de proximité s’avère très satisfaisant pour le public. Il offre un rapprochement immédiat entre les usagers et nos services. »Philippe Villetorte, directeur du Pôle territorial de solidarité des Hauts-de-Garonne.

LES CHIFFRES PARLENT…

114 412 personnes handicapées bénéficient des aides attribuées par le Conseil départemental.

10 719 places en établissements médico-sociaux dont 6 659 réservées aux adultes en situation de handicap.

189 M€ de budget sont consacrés par le Département chaque année aux personnes handicapées.

RÉPORTAGES

vidéoSuivez votre magazine sur la chaine youtube du Département

Accueil sur les territoires : une proximité vite appréciée !

6 I axiales, la solidarité en actions I n°67 I janvier-février-mars 2017

PLAN LARGE

«Chaque demande est unique et nous n’avons pas de réponse-type. Il nous faut un peu de temps pour être opérationnels. Mais les besoins du public sont incontestables et les professionnels font tout pour les satisfaire. »

Isabelle Rastrero, directrice du Pôle territorial de solidarité des Graves.

CHARGÉS D’ACCUEIL, DIRECTEURS DE PTS, BÉNÉFICIAIRES : PREMIERS CONSTATS…

“ Notre accueil PA-PH reçoit les personnes les plus isolées du territoire”

Dès l’ouverture le 2 novembre, en moyenne 25 personnes par jour.

“ Service de proximité parfait, j’espère que le traitement de mon dossier va suivre ! ”

Madame Robert a déposé une nouvelle demande d’AEEH (Allocation d’éducation d’enfant handicapé) à la MDSI de Lanton.

“ Une antenne très accessible, un accueil individuel beaucoup plus humain. ”

Madame Capron, travailleuse handicapée de Mérignac, a pu aller compléter son dossier à deux pas de chez elle.

“ On continue à se former tous les jours ! ”

Julie Soyris-Bunout, en poste sur le PTS de Castelnau-de-Médoc et sur la MDSI de Lesparre, a suivi en octobre et novembre la 2e session CNFPT pour l’accueil PA-PH.

«Ce sont surtout les personnes handicapées qui se sont présentées en nombre, explique Patrice Emars, conseiller en

développement territorial. Pour celles qui viennent de Coutras ou de Sainte-Foy-la-Grande, le déplacement à Libourne plutôt que Bordeaux change tout ! Le niveau d’information et la qualité de cet accueil constituent également une vraie plus-value. Les deux secrétaires médico-sociales, nommées en renfort, issues d’une MDSI et de la MDPH, constituent un binôme spécialement dédié. Cette première étape est positive.» •

«Les dysfonctionnements de la MDPH ont été terribles. Le dossier concernant ma fille handicapée physique et mentale, déposé

en avril 2016 à Bordeaux, a été perdu. J’ai dû fournir à nouveau toutes les pièces que j’ai amenées cette fois au PTS proche de mon domicile de La Teste. Pas une minute d’attente, une bonne surprise ! La chargée d’accueil m’a aidée à vérifier tous les documents puis elle a téléphoné devant moi à Bordeaux pour faire valider ce nouveau dépôt. Je suis venue deux fois en une semaine et j’ai été aussi bien reçue. Il faut maintenant que ma demande soit prise en compte dans les mêmes conditions. » •

«Auparavant, je devais me rendre à la MDPH de Bordeaux : impossible de se garer, une file d’attente énorme, c’était

l’angoisse ! Sur l’antenne de Mérignac, le parking se trouve juste devant. Dès mon arrivée, un jeune chargé d’accueil a pu me renseigner sur l’avancement de ma demande d’AAH (Allocation aux adultes handicapés) et m’a donné des infos auxquelles je n’avais pas accès par mon compte en ligne.

ECOUTE BIENVEILLANTE, INTERVENTION PERSONNALISÉE Grâce à un coup de fil à la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées), j’ai su que mon dossier était sur la liste et à quelle date j’aurais une réponse définitive. C’est la première fois que j’obtiens en direct ce genre de réponse. Cela m’a permis de prendre des dispositions financières en attendant. Je reviendrai sur ce lieu-ressource pour obtenir la conclusion de la Commission et toutes les explications dont j’ai besoin. ”» •

«Sur 8 agents, nous sommes deux à avoir bénéficié du stage pour l’accueil PA-PH. Programme très intéressant mais il nous

manque encore du bagage sur les prestations. Nous apprenons au quotidien à faire face à l’agacement ou à la détresse des personnes à qui nous ne pouvons pas forcément apporter de solutions immédiates.

Durant les trois premières semaines, nous avons assuré 165 accueils physiques à Castelnau, un chiffre beaucoup plus important que prévu ! Heureusement, notre collègue issue de la MDPH connaît bien ce public spécifique. C’est elle qui pilote l’accueil jusqu’à ce que nous puissions le faire tourner avec le reste de l’équipe, lorsque tout le monde aura été formé.» •

PTS DU LIBOURNAIS

PTS DU BASSIN

PTS DE LA PORTE DU MÉDOC

PTS DU MÉDOC

Depuis octobre, 15 enfants du Libournais dont les familles fréquentent la MDSI de Coutras ont intégré le projet Démos. À la clé : faire partie pendant 3 ans d’un orchestre symphonique de 120 très jeunes Girondins.

TERRITOIRE DE COUTRAS-VALLÉE DE L’ISLE ET DE LA DRÔNE

Démos : « On apprend à jouer pour donner de vrais concerts en public ! »

janvier-février-mars 2017 I n°67 I axiales, la solidarité en actions I 7

Mélissa, Déjy, Ilona, Djenny, Maxime, Quevin, Julie, Sylvain, Lilou, Monsouria,

Juan, Bérénice, Candice, Alexis, Maelysse, âgés de 7 à 12 ans, seront sur scène à l’Auditorium de Bordeaux le 20 mai prochain pour leur première représentation annuelle ! Pourtant, aucun d’eux n’avait jamais touché un instrument, et la plupart n’ont pas eu d’ouverture à la culture musicale.

MAÎTRISER TRÈS VITE LA FLÛTE OU LA CLARINETTE…« Je vais vivre cette expérience stupéfiante à fond ! »dit joliment Mélissa. « J’ai hâte de recevoir ma flûte traversière, » ajoute Djenny. « J’ai quand même un peu peur de me retrouver en concert mais j’en ai aussi très envie ! » confie Ilona. « Les moniteurs sont cools et les ateliers amusants, ça va aller », commente Déjy. Jusqu’en 2019, les adultes aussi vont vivre au rythme de cette incroyable aventure humaine et artistique…

UN PARI FOU QUI ENTHOUSIASME PETITS ET GRANDS « Je retrouve mon cœur de métier, très en lien avec les enfants et les familles, souligne Violaine Parfait, assistante sociale, référente de terrain. Les ateliers chant, danse puis pratique musicale ont lieu deux fois par semaine sur le temps hors scolaire. Dans la durée, cela exige un engagement très important des participants, des parents, des intervenants professionnels. Ma posture m’implique également à titre artistique et personnel – j’apprends moi aussi à jouer d’un instrument ! –, c’est passionnant. »

TROUVER SA PLACE GRÂCE À LA MUSIQUEL’évolution individuelle et collective des enfants en vaut la peine : estime de soi, socialisation, écoute et partage, sentiment d’appartenance. Tous les participants au projet expriment leur fierté de relever un tel défi. « Nos enfants vivent des moments exceptionnels et prennent confiance en eux. confirment Dany, famille d’accueil et Marie-Hélène, tutrice. À nous de les encourager et d’assurer le covoiturage ! » •

ENTRE NOUS

DEMANDEZ LE PROGRAMME !Sous l’égide du le ministère de la Culture, Démos est piloté par la Philarmonie de Paris-Cité de la musique et mis en œuvre localement par l’Opéra National de Bordeaux au profit d’enfants éloignés des pratiques artistiques ou issus de familles en difficulté. Des artistes- pédagogues talentueux animent les ateliers et encadrent les groupes d’apprentis musiciens.

Accompagnement de haut niveauSur le territoire de la Vallée de l’Isle et de la Drône, Eric Moncoucut (flûte et clarinette), Delphine Guéry (flûte), Laura Truan (clarinette), Fred Sérano (chef de chœur), Santiago Congote (chorégraphe) collaborent avec l’équipe de la MDSI de Coutras dirigée par Frédéric Montfort. Leur mode d’animation ludique et leur pédagogie de la réussite permettent aux enfants d’aborder le répertoire classique et les musiques du monde avec succès… et un plaisir immense !

TÉMOIGNAGE

Sophie Dageville, chef de projet - Direction Culture et Citoyenneté.

Trois collectivités en Gironde - soit huit quartiers, communes et territoires ruraux - sont engagés dans ce projet national ambitieux.

« Démos est soutenu par le Conseil départemental, la Ville de Bordeaux et la Métropole et une quinzaine de partenaires (DRAC, Fédération des écoles de musique, Pôle d’Enseignement Musique et Danse, Conservatoire de Bordeaux etc.). Trois niveaux de collectivités y participent, chaque territoire étant chargé d’une famille d’instruments. Bordeaux Saint-Jean, Grand Parc, Bordeaux Lac ont les cordes, ainsi que Bouliac et Floirac, Gradignan joue les cuivres et 2 territoires ruraux (Sud-Gironde, Vallée de l’Isle et de la Drône) assurent les instruments à vent. Démos permet de dynamiser les réseaux d’acteurs de terrain et de réaliser un travail de fond culturel et social tout au long de l’année. »

> Suivez un atelier Démos à l’école de musique de Saint-Serin-sur-l’Isle et retrouvez les témoignages de la travailleuse sociale Violaine Parfait et de Maxime, 8 ans ! En vidéo ou sur www.gironde.fr.

RÉPORTAGES

vidéoSuivez votre magazine sur la chaine youtube du Département

Conciergerie solidaire et Bus numériqueLa Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie soutient ces deux actions pilotes pour une durée d’un an.

Une deuxième vie pour le matériel du Département

Le partenariat Département-Domofrance fait école CLAUSE SOCIALE

Ordinateurs, voitures, bureaux… tout ce qui n’est plus utilisé par les services du Conseil départemental est offert à certaines structures girondines d’action sociale. Parmi les conditions requises pour récupérer ces biens : être une association à but non lucratif conventionnée par le Département et œuvrant dans le champ de l’insertion ou de l’inclusion. Le matériel doit permettre aux personnes en situation précaire ou difficile un accès à la mobilité. Une première vague de cession à titre gratuit se déroulera tout au long du premier trimestre 2017. •

L a Convention 2016-2018 entre le Conseil départemental et le premier bailleur social d’Aquitaine intègre des clauses sociales dans l’exécution des marchés : par exemple, la construction de 35 logements en cours de réalisation au Clos de la Treille à Saint-Loubès

réserve 2 390 heures de travail aux personnes en précarité. Ce modèle rallie désormais de nouveaux donneurs d’ordre accompagnés par le Département : Gironde Habitat, Aquitanis, Conseil régional, communautés de communes... Au total en 2016, 21 collaborations de ce type ont généré plus de 100 000 heures de travail au profit des publics en insertion. •

Lancée le 6 décembre, la Conciergerie solidaire seniors est expérimentée dans le centre et le Sud de Bordeaux. Le principe : créer du lien social de proximité, répondre aux besoins quotidiens des personnes âgées en assurant les petits services qui facilitent

la vie (accompagnement aux rendez-vous, courses, aide administrative). L’offre fonctionne dans quatre structures – Résidence autonomie Alsace-Lorraine, Résidence autonomie Magendie, Club-Seniors Albert Barraud, Atelier Brach – mais elle est également accessible aux 11 000 seniors des quartiers avoisinants. Ce dispositif fera ensuite l’objet d’une étude d’opportunité sur un territoire rural, celui de La Teste.

TOUS CONNECTÉS !Équipé de 12 postes informatiques et de tablettes, le Bus numérique a pris la route le 3 octobre dernier. Avec plus de 90 haltes sur le territoire girondin, cette petite école itinérante accueille les seniors qui souhaitent s’initier aux outils numériques et aux applications du multimédia. À son bord, un formateur assure des ateliers gratuits de trois heures pour un groupe de douze personnes. Cette action est subventionnée à hauteur de 200 000€ par la conférence des financeurs, pilotée par le Conseil départemental. Les partenaires financiers sont la CARSAT Aquitaine, la MSA Gironde et RSI Aquitaine. •

> Plus d’info sur www.sas-svp.fr/bus-numerique-aquitaine

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Axiales est une publication du Conseil départemental de la Gironde • directeur de la publication : Jean-Luc Gleyze • directeur délégué à la publication : Pascal Goulfier • Direction de la communication • coordination et secrétariat de rédaction : abc communication • conception graphique et mise en page : terre-lune* • rédaction : Sophie Reynaud • photos : Aurélien Marquot, photothèque du Département • impression : Centre d’impression départemental • tirage : 13 000 ex. • Esplanade Charles de Gaulle 33 074 Bordeaux - tél. 05 56 99 33 33 • Ce magazine est imprimé sur papier PEFC • www.gironde.fr

UN ARTICLE

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pas vous

2 DÉCEMBRE / BORDEAUX 7E CONFÉRENCE GIRONDINE PAUVRETÉ PRÉCARITÉ

A l’amphi Badinter, l’Observatoire girondin précarité pauvreté (OGPP) a présenté son quatrième rapport devant 150 représentants des institutions et associations engagées dans ce domaine d’action. Parmi les points forts de cette édition : l’analyse du démographe Christophe Bergouignan, la présentation des travaux de l’OGPP sur la santé et la précarité par Florence Lamarque (IRTS Nouvelle-Aquitaine), la table ronde animée par Fabrice Bonnet (médecin responsable du cursus santé-précarité à l’université de Bordeaux), les interventions d’experts sur la relation entre santé et précarité…> Retrouvez la 7e Conférence girondine pauvreté précarité sur gironde.fr

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