REVUE CULTURELLE DES COMMUNAUTÉS JUIVES DU VAL DE … · 2015. 8. 25. · Rav Shlomo Carlebach p. 13 Florence Benguigui, artiste-peintre p. 14 En direct avec Daniel Ohayon p. 17

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REVUE CULTURELLE DES COMMUNAUTÉS JUIVES DU VAL DE MARNE

N° 23 TICHRI 5776 – SEPTEMBRE-OCTOBRE 2015

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n° 23 Septembre-octobre 2015 • page 3

Eden 94 est une publication bimestrielle éditée par l’Association culturelle Eden 94.

Directrice de la publication : Joëlle BOKOBZARédacteurs : Ludovic BENSIMON, André BENAYOUN, Chmouel BOKOBZA, Anael DOUIEB, Albert ELHARRAR, Guy HALFON, Joël HALIOUA, Ilanit SAGAND-NAHUM, Sarah TELLOUK.Directeur de la publicité et de la communication : Armand BOKOBZA.Conseillère particulière : Ninon LANQUAR.Conseillères auprès de la rédaction : Noémie MARCIANO et Claire DRIGUES.Imprimerie et conception : Griffe IndustriesLa page de couverture a été réalisée par Jacques AFRIAT, Artiste-Peintre.

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SommaireLa Torah en tant que guide… p. 4

La prière est un cadeau p. 5

Vœux des personnalités p. 6, 7 et 8

Interview du président Albert Elharrar p. 10-11

La jeunesse est notre avenir p. 12

Rav Shlomo Carlebach p. 13

Florence Benguigui, artiste-peintre p. 14

En direct avec Daniel Ohayon p. 17

L'altérité dans le judaïsme p. 18

L'immobilier en Israël p. 19

Hommages p. 21-22

Il est revenu le temps des fêtes de ROCH HACHANA…Comme dans la ritournelle, il est loin le temps des lilas celui des toujours toujours, meurent la rose et le lilas*. Après l’orage de l’année finissant, faudra t-il ou non garder espoir en des éclaircies ? Qui que nous soyons dans notre communauté et quel que soit le niveau de notre pratique de la Torah, nous avons le sentiment que ce moment est important dans le timing de nos vies. Il alimente une série de questionnements et permet de dresser un bilan. Le « Ma » (le quoi) et le « Mi » (le qui), pour Joël HALIOUA s’interrogeant sur la place de la femme et plus généralement le cheminement vers l’altérité. Connaissant un peu la nature humaine, je dirais que les préoccupations sujettes à réflexion sont prioritairement d’ordre matériel « Ma », viennent ensuite celles relatives à notre état physique et à celui de notre entourage, puis nous tentons d’aborder avec lucidité notre évolution personnelle.Selon le traité Roch Hachana de la Michna, toute l’humanité défilerait devant D.ieu ce jour-là, tel un troupeau de moutons. Cette idée est en outre commentée dans le Talmud qui insiste sur le fait que le Nouvel an est une occasion pour chacun de faire un examen de conscience à la lumiè tre des valeurs du judaïsme, telle la prière pour Anael DOUIEB et Chmouel BOKOBZA, car elle conduit au perfectionnement, vers l’approche du roi du monde. Une forme de bilan de compétences dirait-on dans le monde professionnel.Si cette fête apparaît sous trois noms** dans la Torah, c’est en raison de trois idées fondamentales que sont le respect pour ce jour, son souvenir et sa proclamation et celui du jour où l’on sonne le chofar, corne de bélier. Les sages ajoutèrent plus tard à cette fête deux autres noms***. La notion de «jour du jugement» est rabbinique.Alors une image me vient à l’esprit, elle symbolise la robustesse du roseau dans la fable de La Fontaine, comparable au peuple juif dans sa figuration. Quelque soit le vent qui veut son déracinement, zéphyr, typhon ou cyclone il plie mais ne rompt pas !.« Ne t’en fais pas pour moi, j’ai mes souvenirs », il reviendra le joli temps du lilas.* Bonnes fêtes à vous tous ! Puissions-nous être inscrits dans le livre de la vie !

Joëlle BOKOBZA

* Barbara « le temps des lilas »

** Chabbaton : jour de repos solennel qui devait être observé au premier jour du septième mois ; Zikhron térouah : jour du Souvenir proclamé par la sonnerie du chofar ; Yom Térouah : jour où l’on sonne du chofar

*** Yom ha-Din : jour du jugement ; Yom ha-Zikaron : jour du Souvenir, où D.ieu se souvient de ses créatures.

Éditou,HST

page 4 • n° 23 Septembre-octobre 2015

Dans le Tanya, l’Admour Hazaken précise la façon dont l’homme doit se lier à « Celui qui le fait être ». Nombre de personnes s’interrogent sur les objectifs à atteindre au cours de leur vie. Quel est le vrai et

unique but, la raison d’être, de « l’homme juif » ? Voici une brève synthèse des enseignements de la Hassidout : « l’homme juif » est issu de l’union entre une âme qui s’élève en permanence vers D.ieu et un corps naturellement attiré par le monde. L’âme divine est celle qui va lier l’homme à D.ieu d’un lien fondamental, décrite comme une partie véritablement divine au sein du corps. C’est cette âme qui est à l’origine du retour des hommes vers D.ieu (téchouva). C’est elle qui se fait entendre lorsque soudainement, un homme durant sa vie, se met en quête d’une supériorité, d’un « quelque chose » plus divin, plus spirituel. Cette âme siège majoritairement dans le cerveau et dans la partie droite du cœur. L’âme animale, en revanche, permet à l’homme de se lier au monde matériel, se trouvant dans la partie gauche du cœur. C’est elle qui est à l’origine des désirs et instincts envers ce monde. On distingue ici, deux niveaux chez l’homme : d’une part, son cerveau et son intellect qui sont sources de réflexion, de méditation, d’analyse et d’autre part, le cœur qui lui, véhicule les émotions et sentiments. Le Tanya explique, que le moteur de toute émotion, quelle qu’elle soit, doit être l’intellect. Les sentiments découlent de la réflexion.Ainsi, lorsque l’on médite sur la présence de D.ieu et sur la grandeur de l’Eternel, ces réflexions mettront en éveil des sentiments d’amour et de crainte. Cependant, si l’âme animale domine, elle met en avant les traits de caractères

les plus bas du corps humain, à savoir les instincts et désirs de ce monde. Cela peut conduire à la naissance de sentiments négatifs, tels que l’orgueil et la colère. Ainsi, les actions de « l’homme juif » émanent de sa réflexion d’où découleront les sentiments (à la différence de l’animal uniquement dominé par ses instincts). L’homme doit savoir reconnaître ce qui est au-dessus de lui, la présence divine. Le moment le plus approprié à cette réflexion est la prière, la téfila, au cours de laquelle nous implorons D.ieu, nous reconnaissons ainsi sa puissance, sa grandeur et nous l’acceptons comme roi. A l’issue de l’office, l’homme se trouve alors joyeux, guidé par des sentiments positifs, d’humilité et prêt à la réalisation de la volonté de D.ieu. Cependant, il faut savoir que même l’âme animale reste une création divine et en réalité, en son essence la plus profonde, elle espère que l’homme ne soit pas soumis à elle. L’exemple rapporté est celui d’une prostituée, que le roi paie pour mettre à l’épreuve son fils, en tentant de le séduire. L’intention profonde de cette femme légère est que le prince ne cède pas à la tentation. Elle espère profondément qu’il sortira vainqueur de cette épreuve, mais elle reste soumise à l’ordre du roi et réalise son travail.En espérant que l’on puisse puiser toutes nos forces de l’âme divine, pour passer une excellente et heureuse année 5776.* Œuvre hassidique écrite par Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, il y a plus de 200 ans qui envisage la relation de l'homme au divin par la connaissance de soi.

** « Le vieux Rabbi », nommé ainsi depuis son plus jeune âge par son érudition reconnue de tous. Premier Rabbi de la dynastie Habad.

LA TORAH EN TANT QUE GUIDE…Par Chmouel BOKOBZA

Réflexion basée sur les enseignements hassidiques du célèbre auteur du « Tanya* », l’Admour Hazaken**.

CALENDRIER DES FÊTES DE TICHRIRoch Hachana : lundi 14 et mardi 15 septembre 2015

Yom Kippour : mardi 22 au soir et mercredi 23 septembre 2015

Souccot : du dimanche 27 septembre au soir, au dimanche 4 octobre 2015 au soir

Chémini Atséret : lundi 5 octobre 2015

Sim'hat Torah : mardi 6 octobre 2015


LA PRIÈRE EST UN CADEAUPar Anael DOUIEB

La prière est une partie intrinsèque de la vie d’un juif. Elle l’accompagne en toute situation, plus ou moins facile, la prière contribue à construire l’univers personnel de l’homme, participe grandement à son

perfectionnement, à son assurance et constitue un lien direct avec son Créateur. La prière aussi aide les actions quotidiennes de l’homme.«

» N’est-il pas extraordinaire que l’homme puisse épancher son cœur devant le Maître du monde (que son nom soit béni) de la même manière qu’il s’épancherait face à son prochain ?, ainsi disait le Hazon-Ich et ainsi indiquait-il à l’homme le chemin à emprunter.La prière est la capacité de l’homme à s’exprimer, épancher son cœur et toujours garder à l’esprit la présence de Celui qui l’écoute et qui est attaché à ses prières.D… désire la prière des justes, comme il est écrit : «

» (ton peuple est un peuple de justes), D… désire la prière de tous ses enfants. Ceci est déjà perceptible à l’époque d’Adam qui eut besoin de prier et donc de dévoiler cette extraordinaire capacité et seulement de cette façon, il a mérité les pluies abondantes qui ont fait vivre la création. Nous avons trouvé aussi cela à propos de notre père Itzhak qui a prié « » (en présence de sa femme) et ensuite seulement, ils méritèrent le fruit de leurs entrailles.La prière vient aujourd’hui remplacer les sacrifices, suite à la destruction du Temple. Comme il est écrit: «

» et ainsi, la prière représente le lien entre le peuple d’Israël et D…, entre l’homme et son Créateur, entre le fils et son père.Un tel lien est indispensable, l’homme a besoin de sentir

la présence de quelqu’un à ses côtés, qui l’accompagne et l’écoute. La sensation la plus dure pour l’individu est la sensation d’isolement, d’abandon. Lorsqu’il a conscience que trois fois par jour (et parfois plus) il a « rendez-vous avec le Roi », il ne peut y avoir de sensation plus agréable que cela.De plus, la prière ajoute une sensation de sécurité extraordinaire, la conscience que tout est entre ses Mains (béni soit-il). Si l’homme veut changer quelque chose dans sa vie, il ne tient qu’à lui de le demander, cela construit, façonne, perfectionne son monde et stabilise sa paix intérieure.La prière est « » (la supériorité de l’homme par rapport à l’animal), la capacité à s’exprimer par la bouche. « » (l’âme qui parle) comme le dit Hourquenos.L’homme doit prier pour recevoir sa pitance et la vie, régulièrement tous les matins, contrairement à l’animal qui mange, vit… et meurt. L’homme a besoin de prier pour la réussite de chaque action qu’il entreprend dans sa vie, ceci créant chez lui une sensation de dépendance absolue et de sécurité parfaite.La prière est le moteur de la vie de l’homme, elle débute sa journée et la termine. Tout commence et finit par la prière et c’est ce qui perfectionne énormément le mode de vie quotidien du juif.L’homme peut gérer son quotidien en ayant clairement à l’esprit que Quelqu’un le protège d’en haut et surveille chacun de ses pas.La croyance qu’il est toujours possible de changer une situation donnée par la prière, donne une sensation étourdissante de bien-être et de paix – toute situation peut être inversée et tout peut toujours être changé.Cependant, la prière demande une grande concentration comme on le sait, une prière sans concentration ressemble à un corps sans âme.Il faut impliquer son cœur à l’intérieur de la prière, et ressentir la présence de la Shéhina (présence divine), se tenant debout devant nous et écoutant chaque mot de notre prière.La prière est le fil conducteur, la connexion téléphonique ouverte entre l’homme et son Créateur, elle est celle qui construit son monde spirituel et matériel en même temps.Il serait bon que l’homme sache estimer à sa juste valeur l’immense cadeau dont il est le dépositaire et qu’il y investisse toute sa concentration et son cœur.

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Chers amis,

L’année qui vient de s’écouler a été, pour le Val-de-Marne, marquée par la souffrance des familles et des proches des victimes du terrorisme. Marquée

aussi par la souffrance des communautés auxquelles ces victimes appartenaient, et par celle de tout un pays blessé dans sa conscience et dans ses valeurs.

Chacune des victimes était un visage de la France. Les journalistes, celui de la liberté d’expression si caractéristique de notre démocratie. Les policiers, celui de l’Etat de droit qui permet à chacun d’être libre. Les membres de votre communauté, celui d’une France respectueuse des convictions de chacun et de leur histoire.

Chacune de ces victimes était aussi le visage du vivre ensemble qui transcende les intérêts particuliers des communautés et les relie les unes aux autres au sein de la communauté nationale. Ce vivre ensemble, si caractéristique

de notre département du Val-de-Marne où les communautés

vivent depuis toujours dans le dialogue et en harmonie.

Ces drames ont provoqué un sursaut national. Ils nous ont

rapprochés les uns des autres et nous ont poussés à faire

corps pour faire vivre les valeurs de la

République.

Cette union est, je le sens, je le sais, l’assise

d’une forme collective nouvelle, comme l’a

illustré la belle cérémonie de Lag Baomer,

cette fête de la joie retrouvée que la ville de

Créteil a accueillie en mai dernier, fidèle à sa

tradition.

Pour cette année qui commence, je forme

donc le vœu qu’elle nous permette de

profiter ensemble d’une «paix retrouvée».

Que les liens revivifiés qui nous unissent, nous aident à

conforter notre sentiment d’appartenance nationale ainsi

qu’à profiter du plaisir de vivre et de partager ensemble de

nombreux moments heureux.

VŒUX DU PRÉFET DU VAL DE MARNEPar Thierry LELEU

VŒUX DU GRAND RABBIN DE FRANCEPar Rav Haïm KORSIA

Chers amis,

L’année qui s’achève fut difficile, pour la communauté juive comme pour la communauté nationale.

Frappée au coeur, meurtrie dans ses chairs après les tragiques événements de janvier, la société jusqu’ici muette a enfin décidé de sortir de son silence complice et de dénoncer haut et fort ces actes abjects.

Fidèles au Deutéronome qui nous enseigne : « Voici je place devant toi, la vie et la mort, le bien et le mal (…) et tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance », la vie a repris son cours, sans rien oublier de ces tragiques moments.

A Roch Hachana, il nous incombe plus que jamais de regarder vers l’avenir. Nous sonnerons le Choffar, cette corne de bélier, qui nous rappelle à nos devoirs. C’est un cri ténu et si fort à la fois, qui nous réveille, car il nous interpelle et nous redonne confiance en l’Eternel. Si nous avons parfois le sentiment d’être loin de Lui et de Sa volonté, il n’en est rien. « Paix, paix, pour celui qui est

loin et pour celui qui est proche », nous rappelle le prophète Isaïe que nous lisons le matin de Kippour. Celui qui se pense loin avant celui qui se voit comme étant proche. C’est ce que nous enseignait le Grand Rabbin Emmanuel Chouchena zal :

« Aussi loin soyez-vous de l’Eternel, faites juste demi-tour et vous êtes déjà face à Lui ».

Il ne dépend que de nous de savoir trouver la force de faire demi-tour et de retrouver notre place dans nos communautés. Dans la France entière, elles sont des espaces de partage, de vie et de progrès dans l’élévation de la foi et de l’engagement citoyen.

Je vous souhaite à tous, lecteurs de la Revue Eden 94 et membres des communautés du Val-de-Marne de retrouver la joie et de ré-enchanter vos vies. Selon la formule consacrée à l’occasion de Roch Hachana,

« Que cette année s’achève avec ses vicissitudes et que la nouvelle débute avec ses bénédictions : « iiiiiiiiii iiiiiiiii iiiiiiiiii iiiiiiii iiiiiiiiiiii iiiiiiii ii ».

Chana Tova Oumetouka, puissiez-vous, ainsi que tous ceux qui vous sont chers, être inscrits dans le Livre de la Vie.

Photo en crédits D.R.


Nous avons traversé cette année de dures épreuves. Nous en sommes encore marqués et bien conscients des dangers omniprésents.Nos écoles et nos lieux de culte sont protégés par

l’armée et les forces de police.Certains font le choix de s’installer en Israël et l’alya fait l’actualité dans nos communautés.Face à cela, tout un chacun se pose de légitimes questions.

• Y a t-il un avenir pour les juifs en France ?• Peut-on continuer à pratiquer notre judaïsme en toute liberté ?• Faut-il partir ? • Faut-il continuer à réaliser des projets de développement pour notre communauté ?• Plus que jamais, il faut relever le défi. • L’alya est un sujet du moment qui doit être réfléchie et organisée, mais en aucun cas un mouvement de fuite.

Nous devons encore développer nos institutions, afin de prendre en charge et assurer une vie juive riche et ambitieuse pour tous ceux qui vivent en France.Nous devons maintenir et amplifier notre cacherout, encourager nos fidèles à fréquenter assidûment nos oratoires, maintenir nos écoles et nos centres d’étude, aider nos institutions communautaires à entreprendre tous les projets nécessaires à l’épanouissement des juifs de France.Nous devons garder espoir en D.ieu, prouver notre unité et notre solidarité, en vue de relever ces nouveaux défis.

Notre peuple a vécu de nombreuses épreuves et a toujours manifesté son courage pour aller de l’avant.A ce titre, j’invite chacun de nos coreligionnaires à fréquenter nos synagogues durant les offices de Tichri, à participer à toutes les activités cultuelles et culturelles, à aider nos associations caritatives, à soutenir l’institution consistoriale qui nous accompagne à Créteil, dans tous nos projets et nos

réalisations.Venez nombreux, le 6 Septembre 2015 au centre communautaire, vous permettant de prendre connaissance et vous inscrire aux nombreuses activités proposées pour cette nouvelle année 5776.J’ai une pensée émue pour notre cher ami Simon Bellity (zal), membre fondateur de la communauté, pionnier de la vie juive à Créteil et qui nous a quittés cette année.Nous ne manquerons pas de bénir la République Française durant les offices de Tichri, dans toutes nos synagogues, afin que D.ieu lui accorde sa protection contre

tous ces dangers auxquels le monde libre est exposé.Je vous souhaite une année douce, joyeuse, prospère, porteuse de satisfaction, de bonheur et de paix en Israël et dans le monde.Chana Tova Oumétouka

VŒUX DU PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE CRÉTEILPar Albert ELHARRAR

Notre collaborateur et ami Joël Halioua a ouvert un atelier d’artiste en reliure d’art sur la Place d’Eau à Créteil, à côté de la Synagogue Sidi Fredj Halimi.Vous pourrez y admirer des livres hébraïques en pleines peaux (vachette, basane, chagrin), avec un décor original en mosaïque de cuir incrusté, ou rehaussé avec de véritables enluminures sur parchemin.La reliure, le décor et la dorure étant entièrement réalisés à la main.

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VŒUX DES MAIRES

Chers amis,Je vous souhaite une bonne et heureuse année 5776 faite de réussites pour vous et pour tous ceux que vous aimez.A Saint-Maur, le 27 avril dernier, la Journée du souvenir de la Déportation aura été l’occasion de rendre un hommage particulier aux orphelins de la Varenne déportés à Auschwitz.Au cours de cette émouvante cérémonie,

j’ai dévoilé deux plaques dans le Hall de l’Hôtel de Ville avec le nom des enfants assassinés et les noms des Saint-Mauriens figurant sur la liste des Justes parmi les Nations.J’ai souhaité que ces plaques figurent au cœur de la cité afin que les futures générations de Saint-Mauriens n’oublient jamais la tragédie de la Shoah et l’exigence du devoir de mémoire.Ces douloureux souvenirs, les attentats de janvier 2015 et en particulier l’attaque de l’Hyper Cacher nous rappellent combien nous devons nous unir contre la barbarie et l’obscurantisme.Aussi, pour cette nouvelle année, je forme le vœu que la communauté juive puisse vivre librement et paisiblement sa foi partout dans le monde, de Saint-Maur à notre ville-jumelle de Ramat-Hasharon.Enfin, en tant que membre du groupe d’amitié France Israël à l’Assemblée nationale, j’espère que 5776 sera l’année de la paix et de la sécurité pour l’Etat d’Israël.A toutes et tous,Chana Tova !

Sylvain BERRIOSDéputé-Maire de Saint-Maur-des-Fossés

C’est toujours avec la plus grande joie que je présente mes vœux aux lecteurs de la Revue EDEN 94 à l’occasion de Roch Hachana, et mes espoirs de paix à l’aube du nouvel an 5776 en mon nom et au nom du conseil municipal de Saint-Mandé.Paix en Israël, que l’État hébreu recherche, je le sais, avec passion, afin que son peuple puisse, enfin, vivre en sécurité. Paix en France, aussi. J’ai la conviction,

malgré les tragiques événements que nous avons vécus cette année, que le rassemblement autour de nos valeurs républicaines nous permettra de faire face à la barbarie. J’adresse tout particulièrement mes vœux à la communauté juive de Saint-Mandé, communauté nombreuse et à l’implantation très ancienne.À tous, je renouvelle mes vœux de joie, de bonheur et de prospérité, et vous souhaite une très belle et très heureuse année 5776.Chana Tova !

Patrick BEAUDOUIN,Maire de Saint-Mandé

Mes cher-e-s ami-e-s,Je vous souhaite, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une année pleine de bonheur et de paix, et la réussite des projets que vous avez entrepris.Dans un moment où la menace terroriste inquiète la France et le monde, il est capital de préserver et d’entretenir nos valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui sont le ciment de notre vivre-ensemble.

Dans ma commune en tant que maire, tout comme au Sénat en tant que parlementaire et secrétaire du groupe d’amitié France-Israël, je m’attacherai toujours à défendre ces principes qui font l’honneur de notre République. Chana tova.Bien à vous,

Luc CARVOUNAS,Sénateur du Val-de-Marne, Maire d’Alfortville

Chers amis,A l’occasion des célébrations de Roch Hachana, c’est avec un plaisir toujours renouvelé que je présente aux lecteurs d’Eden 94, à la rédaction du journal et à l’ensemble de nos concitoyens de confession juive, mes vœux les plus chaleureux de bonheur, de prospérité et de paix.Notre pays a vécu l’hiver dernier des événements dramatiques. Les attentats

contre Charlie Hebdo et un supermarché casher de la porte de Vincennes ont créé un traumatisme national dont nous n’avons pas fini d’évaluer les conséquences. Ce deuil s’ajoute à une trop longue liste d’agressions et de violences à caractère raciste ou antisémite qui sont autant d’attaques contre la République et contre les valeurs que nous avons en partage. Je mesure bien les inquiétudes que cela génère et combien il est oppressant d’avoir à accompagner ses enfants à l’école, ou dans des lieux de vie communautaire, sous l’œil de soldats en armes. La responsabilité des autorités de l’Etat est d’assurer la sécurité de chacun. La responsabilité de chaque citoyen est d’être, comme il est dit dans la Bible, le gardien de son frère, en assurant une vigilance de chaque jour pour que la liberté, l’égalité, la fraternité ne soient pas des mots creux, mais l’essence même de notre vivre ensemble.J’espère que cette année 5776 sera bien meilleure, douce comme le miel, et qu’elle sera pour l’ensemble de la communauté juive du Val de Marne et de France, une année de sérénité et de rayonnement. J’adresse également mes vœux les plus chaleureux à nos amis en Israël et notamment aux habitants de Kiryat Yam. Nous y étions au mois de juin à l’invitation de la municipalité et le développement de cette ville, jumelée à Créteil, est un beau témoigne d’espérance et de vitalité.Chana Tova.

Laurent CATHALADéputé-Maire de Créteil


Édith et Fabien HANOUNprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur

à toutes leurs familles et à leurs amis

Noémie et Moïse MARCIANOprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur


Ilanit et Élie BALOUKAprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur


Josette TUBIANALe Docteur Paul TUBIANA et son épouseprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur


Norbert et Annie-Rose COHENprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur


Brigitte et Sylvain HALFON, leurs enfants et petits-enfants

présentent leurs meilleurs vœux de bonheur à toutes leurs familles et à leurs amis

Nino et Faustine BENTURA David et Evelyne BRAKHA


M. le Rabbin Chlomo Alain SENIOR et Madame souhaitent à tous les membres de la Communauté

CHANA TOVA TIKATEVOU

Le Docteur Isâac Serge BOKOBZA, son épouse et leurs enfants

souhaitent à tous les membres de la Communauté CHANA TOVA TIKATEVOU

Le Président de l'oratoire Athéret Moshé de Créteil David UZAN Le Rav Dan DOUIEB et les Administrateurs


Joëlle et Armand BOKOBZAprésentent leurs meilleurs vœux de bonheur


Jacques et Lydia AFRIAT et leurs enfants


Le Président de la Communauté juive de Créteil,Albert ELHARRAR et Madame,


Toute l'équipe du Journal EDEN 94 souhaite à tous ses lecteurs en France et en Israël

CHANA TOVA TIKATEVOU

CHANA TOVA 5776


EDEN 94 : Bonjour Monsieur le président, il n’est pas courant en plein mois d’août, d’être encore préoccupé par vos responsabilités et d’avoir accepté de nous rencontrer. Nous vous en remercions.Albert Elharrar : Quand on est habité par la passion communautaire, même au mois d’août on peut rester au service des fidèles, les dossiers communautaires sont multiples. Si la période estivale est plus calme, les problèmes hélas restent les mêmes et bien entendu, c’est avec plaisir que je répondrais à vos questions de quelque nature qu’elles soient.Comment analysez-vous le bilan de l’année écoulée ? Diriez-vous que vous êtes entièrement satisfait ou diriez-vous que beaucoup de choses restent à faire ?En matière d’actions communautaires, j’ai toujours assez de lucidité pour savoir que le meilleur à faire est pour demain. Mais si j’en crois le retour positif des actions cultuelles et culturelles menées auprès des fidèles, je dirais que nous sommes avec mon comité sur la bonne voie. Je profite de votre interview pour remercier les personnes qui agissent souvent dans l’ombre et qui se reconnaîtront. En matière d’organisation, rien n’est simple et face à la légitime anxiété sécuritaire de la communauté, il a fallu rassurer et planifier avec les pouvoirs publics, un déploiement de soldats, devant nos principaux lieux de rencontres. Ce qui a nécessité de nombreuses réunions de travail avec le Préfet du Val-de-Marne, M. Thierry Leleu et son Directeur de cabinet, M. Thomas Michaud, très attentifs à ces problèmes. Nous avons développé des rapports tout à fait cordiaux et si je peux me permettre « amicaux » avec les autorités de l’Etat ce qui a permis la résolution de nombreuses situations difficiles.Quelles ont été les principales actions que vous avez menées depuis le début de votre mandat ?Avant mon élection à la tête de la communauté, j’étais administrateur de l’Oratoire du Palais pendant plus de vingt ans et à la fois vice-président de la communauté.Il est clair qu’avec la prise de mes nouvelles fonctions, mon horizon communautaire s’est élargi, et je peux dire qu’avec le temps, j’ai pu nouer des relations amicales et de confiance avec l’ensemble des Rabbanim, des administrateurs d’oratoires et également avec les dirigeants de toutes les Institutions de la ville. Tout au long de ces années, j’ai tenu à avoir un rapport direct avec l’ensemble des fidèles, notamment par ma présence hebdomadaire à la maison communautaire, chaque dimanche matin. J’estime absolument nécessaire ce contact direct, ce travail de terrain qui permet une meilleure appréciation et une meilleure évaluation du travail à accomplir. Il me semble ainsi que les fidèles se sentent rassurés, accompagnés et compris dans leurs attentes. Par ailleurs, j’ai toujours été soucieux de l’image de marque de la communauté en mettant l’accent notamment sur la qualité de l’accueil.Permettez-moi de vous dire l’importance que revêt à mes yeux la rénovation des locaux, ainsi que leur entretien. Avant même mon élection, j’ai toujours pensé qu’il fallait que la communauté juive de Créteil s’honore par sa représentation et son accueil, dans des lieux respectables. Tout a été entrepris de façon méthodique, afin que chaque lieu soit reconfiguré, bien entretenu et mis en conformité aux normes légales, bien que la tâche ne soit pas encore terminée.

Je suis parfaitement dans mon rôle, car j’assume la présidence de la commission des travaux, au sein du Consistoire de Paris.Parallèlement, nous avons dû faire face à des problèmes organisationnels et restructurer le secrétariat au plan humain et au plan de l’équipement.Si nous reprenions une activité phare fédératrice et festive qui est le jour de Lag Baomer, pourriez-vous nous préciser ce qui a été à l’origine d’une telle journée champêtre et les motivations à y associer les forces vives de la nation ?C’est un événement que j’ai initié en souvenir des fêtes de pèlerinage au Maroc, j’ai souhaité que la communauté se retrouve de façon plus détendue. Lors de la première cérémonie il y a quatre ans, les locaux communautaires étaient trop étroits, pour l’accueil d’une foule si nombreuse. L’année suivante, Monsieur Laurent Cathala, Député-maire nous a aimablement proposé et accueilli au parc de la Brèche, lieu du rassemblement actuel. En retour, j’ai pensé de façon naturelle inviter les personnalités de toutes tendances confondues, à se réjouir avec nous, alors qu’elles avaient pris part à nos chagrins et désarrois, lors des attentats dirigés contre notre communauté. Cette année, suite à une initiative concertée, nous avons reçu le maire de notre ville jumelle israélienne Kyriat Yam qui a été enchanté et ravi d’être accueilli par 7 500 personnes présentes. En retour, nous avons répondu à l’invitation de nous rendre en Israël. Un accueil très chaleureux nous y attendait ! Vous ne le savez peut être pas, mais la communauté juive de Créteil représente en France, une belle vitrine des actions menées, tant au niveau fraternel qu’humain, mais aussi d’ouverture généreuse. Il est faux de croire que notre communauté est repliée, rétrograde et frileuse.Pouvez-vous nous donner de bonnes raisons de croire en un avenir plus serein ? Nous l’avons déjà dit, les juifs de France sont inquiets dans le même temps, il faut être réaliste : tous les juifs de France ne feront pas tous leur Alya.Il incombe aux responsables communautaires de maintenir et de développer une vie juive à tous les niveaux. Nous sommes reconnaissants aux pouvoirs publics d’avoir réagi avec rapidité et fermeté en sécurisant tous les lieux de vie communautaires, décision prise en commun accord avec M. Joël Mergui, Président des Consistoires, qui s’est totalement impliqué dans cette problématique.Quelles sont vos perspectives à court terme ?Notre prochain rendez-vous, ce sont les fêtes de Tichri, pendant lesquelles les fidèles seront accueillis chaleureusement dans les Oratoires et nous comptons sur leur générosité, chacun selon ses moyens, pour nous aider à poursuivre nos actions.Ainsi nous soutiendrons le Consistoire, toujours présent qui s’engage à nos côtés pour combler les dépassements budgétaires incompressibles.Nous souhaitons également mettre la jeunesse en avant et envisageons avec la commission administrative la création d’un comité de jeunes afin de répondre à leurs besoins spécifiques, mais aussi éveiller, pourquoi pas, de nouvelles vocations communautaires.Nous allons rapidement, c’est-à-dire dès la rentrée, mettre en place une restauration au centre communautaire avec la participation d’un traiteur, qui proposera des formules à des tarifs compétitifs.

INTERVIEW D'ALBERT ELHARRAREn quelques questions auxquelles a bien voulu répondre le président de la communauté juive de Créteil, Monsieur Albert Elharrar, pour Eden 94 : les grandes actions de l’année écoulée ont été analysées et les perspectives établies pour l’année nouvelle.

Créteil, une communauté en action

n° 23 Septevvmbre-octobre 2015 • page 11

FÊTE DE LAG BAOMER CÉRÉMONIE DE LA RAFLE DU VEL D'HIV

VISITE DU DÉPUTÉ MAIRE À KYRIAT YAM

Par ailleurs, le comité de jumelage de Créteil et nous-mêmes, nous nous réjouissons de recevoir à Hanouka, l’orchestre israëlien des enfants de Kyriat Yam. Enfin, nous accueillerons la commission de pilotage des finances du Consistoire de Paris afin de mieux appréhender nos difficultés et nos potentialités.Il y a de nombreux acteurs anonymes qui participent activement à la vie communautaire dont je veux saluer l’action et citer pour exemple : Hillel, Daniel et Aaron Zerdoun qui, depuis deux ans, réservent une semaine du mois d’août, pour faire le tour de nos Oratoires, en vue de

procéder à la remise en état des livres de prières, ainsi qu’à la collecte de la guéniza. Voilà un bel exemple d’engagement communautaire. En cette veille de Roch Hachana, j’adresse mes meilleurs voeux de Chana Tova à l’ensemble de la communauté et je souhaite beaucoup de prospérité et de réussite à Joëlle et Armand Bokobza, créateurs du journal Eden 94 et partenaires dévoués de la communauté.Nous vous remercions de cet entretien sans tabou et vous souhaitons Monsieur le président de très bonnes fêtes !


LA JEUNESSE EST L'AVENIR DE NOTRE COMMUNAUTÉ

Depuis des années, la jeunesse est au centre des programmes et

actions du Consistoire. Un nouveau mouvement tend à se dessiner : de plus en plus de jeunes entrent dans l’administration d’un nombre croissant de communautés et apportent un regard nouveau, empreint de questionnement et de créativité. L’élection du 24 novembre 2013 a marqué un tournant dans l’histoire

de la plus vieille institution juive de France, historiquement réservée à des notables, et qui a vu, pour la première fois deux jeunes, Yohan Boccara et moi-même, élus en tant qu’administrateur, au sein du conseil d’administration du Consistoire de Paris et co-président de la commission Jeunesse. Cette élection atteste pleinement de la confiance de la communauté à voir des jeunes s’investir et conduire les affaires communautaires.

Face aux nouveaux défis auxquels doit faire face la communauté tels que l’assimilation, il est de l’obligation morale de l’ensemble des dirigeants communautaires de rassembler cette jeunesse dans le giron communautaire.

Parce qu’il est du devoir de tous, de veiller à la pérennité du peuple juif et à la transmission des valeurs du judaïsme, depuis près d’un an Networking consistoire a été créé. Régulièrement, des cours de Torah sont organisés dans des restaurants privatisés à cet effet, afin de réunir étudiants et jeunes actifs, dans une ambiance décontractée.

Aussi, dans le cadre des évènements de la Commission jeunesse du Consistoire, des soirées sont fréquemment organisées, à l’occasion des fêtes (Souccah party, fêtes de Hannouca, séder de Pessah pour les jeunes, grillades party à l’occasion de Lag Baomer etc.), afin de favoriser les rencontres et mariages. Ces soirées sont des évènements

incontournables qui réunissent, via les réseaux sociaux, en moyenne 200 jeunes d’horizons différents, dans une ambiance juive musicale et conviviale.

L’ouverture prochaine d’un grand pôle jeunesse au sein du futur centre Européen du Judaïsme du XVIIe arrondissement à Paris, sera l’occasion d’avoir un plus large espace, afin d’organiser notamment des rassemblements européens d’étudiants ou de célibataires.

En outre, dès le commencement de mon mandat au Consistoire de Paris, il m’a semblé important de réunir l’ensemble des jeunes investis dans les différentes communautés de région parisienne, afin d’être à l’écoute de leurs souhaits, de leurs préoccupations et centres d’intérêts. Ceci afin de donner l’envie à des jeunes, alors que certains partent, de s’investir, de prendre des responsabilités, structurer des projets, afin de devenir de futurs cadres de la communauté de demain.

Le mouvement de la HAZAC qui connait un essor significatif, en est un bel exemple. De plus en plus de jeunes, formés à la liturgie et à la prise de parole en public, s’investissent, afin de redynamiser de petites communautés de province en périls. La jeunesse est l’avenir de la communauté et il est important que de plus en plus de jeunes nous rejoignent, afin d’assurer la relève communautaire et renforcer la synergie existante.

Que l’année 5776 qui s’annonce soit plus sereine que la précédente, qu’elle voie nos communautés rayonner davantage, notre jeunesse s’engager dans l’action communautaire et qu’elle apporte la paix en Israël et dans le monde.

Chana tova oumétouka à toutes et tous.

Avocat au Barreau de Paris – Paris XVIe Tél : 06 18 53 65 58

Par Maître Sarah TELLOUKAdministratrice au Consistoire de Paris


Toute l’équipe du journal EDEN 94 vous souhaite chana tova 5776.

Notre revue n’étant pas subventionnée, elle a pu être éditée grâce au précieux concours de nos amis annonceurs publicitaires que nous remercions de tout cœur.

Vous pouvez soutenir l’association EDEN 94 et vous abonner pour la modique somme de 50 € par an, en téléphonant et en communiquant vos coordonnées à Armand au 06 18 31 17 27.

Avec tous nos remerciements aux rédactrices et rédacteurs du journal, à notre dévouée conseillère et correctrice Ninon LANqUAR, à notre talentueux maquettiste Frédéric

et à notre cher ami Jacques AFRIAT qui a réalisé la première page de couverture.

RAV SHLOMO CARLEBACH

Le Rav Shlomo CARLEBACH était un rabbin, auteur, compositeur et interprète en plus de sa formation d’enseignant, né le 14 janvier 1925 et décédé le 20 octobre 1994. Il composa plusieurs milliers de

nigounim, chansons tristes ou entraînantes, et s'inspira dans la plupart de ses compositions du texte biblique du Tanakh. Nigoun (pluriel nigounim, en hébreu ןוגינ, air fredonnant) est un terme qui sert à se référer aux chants religieux hassidiques et aux airs qui y sont liés. C’est une forme de musique vocale, souvent sans parole quoique d’onomatopées, telle “bim-bim-bam” ou “Ai-ai-ai!” soient souvent utilisées. Parfois des versets de la Torah ou des passages d’autres textes juifs classiques sont chantés d’une manière répétitive sous forme de nigounim. Il s’agit pour une grande part d’improvisations, bien qu’ils puissent être fondés sur un passage thématique, ou que leur forme puisse être stylisée. Certains évoquent des lamentations tandis que d'autres sont joyeux ou victorieux. Les nigounim font partie de la culture ashkénaze et plus particulièrement du mouvement hassidique. Les différents groupes hassidiques ont chacun leurs propres nigounim, souvent composés par leur Rebbe. Ils se réunissent lors du chabbat et des fêtes juives pour les chanter en groupe autour d’une table. Il existe aussi des nigounims destinés à la méditation personnelle, appelés devekous ou devekout « liant avec Dieu ». Ils sont généralement beaucoup plus lents que les niggunims chantés en groupe et sont presque toujours chantés sans paroles. Le Baal Shem Tov, fondateur du hassidisme, parlait des devekous nigounim comme étant « des chants qui transcendent les syllabes et les sons ». Plusieurs airs toujours en usage de nos jours lui sont attribués. Certains nigounims proviennent de sources non juives. Les juifs hassidiques suivant l’exemple du Baal Shem Tov ont adopté des hymnes et même des chansons populaires. Ainsi les Loubavitch ont-ils repris l’air de La Marseillaise, de la marche de Napoléon ainsi que des chansons à boire allemandes et russes les transformant en nigounim.

Beaucoup de Hassidim considèrent que ces chants dans leur forme séculaire sont en exil spirituel. En les adaptant sous des formes liturgiques ils estiment « élever des étincelles de sainteté », suivant ainsi le système kabbalistique de Isaac Louria. Le processus continue de nos jours, des nouveaux nigounim apparaissant régulièrement. En plus de la nouvelle impulsion spirituelle qu’il donna aux milieux juifs des années 1960-70, Shlomo Carlebach influença tout le courant hassidique ainsi que ses chanteurs, tel Mordechai ben David ou Avraham Fried, et nombre d’hommages musicaux lui sont encore régulièrement rendus de par le monde. Le Rav Shlomo naît à Berlin où son père, Rabbi Hartwig Naftali Carlebach (1889-1967), officie en tant que rabbin orthodoxe. Devant la montée du nazisme, la famille Carlebach décide

de fuir l’Allemagne. En 1931, elle s’installe en Autriche, à Baden, puis en 1933, en Suisse avant d’arriver aux États-Unis et de s’installer à New York. Cependant, au cours de l’année 1938, le jeune Shlomo alors âgé de 13 ans est envoyé en Europe, en Lituanie, pour y étudier à la Yeshiva, l’école talmudique. Quand en 1939 son père prend la direction d’une petite synagogue new-yorkaise, Kehilat Yaacov à l’adresse West

79th Street, Shlomo rentre aux États-Unis via la Grande-Bretagne afin de le seconder, évitant ainsi le sort réservé aux juifs d’Europe de l’Est pendant la Shoah. Il perd d’ailleurs une grande partie de sa famille dans les camps d’extermination, ce qui inspirera beaucoup sa musique. Lorsqu’en 1967 son père décède, lui et son frère jumeau Eli Haim prendront la tête de la petite communauté. Rav Shlomo Carlebach devient rapidement une figure centrale de la musique juive, et ce dès la fin des années 1960. Le 20 octobre 1994, le Rav Shlomo Carlebach décède subitement d’une attaque cardiaque alors qu’il se trouve dans un avion prêt à partir vers le Canada. Il est enterré au cimetière de Har HaMenouhot, à Jérusalem.

Par Joëlle BOKOBZA


FLORENCE BENGUIGUI, LE TALENT D’UNE ARTISTE PEINTRE

Florence BENGUIGUI, artiste-peintre de grande qualité, a été attirée par cet art

depuis son enfance. Elle a créé un atelier à Créteil voici une dizaine d’années et reçoit ses élèves, chaque lundi matin et mercredi après-midi, au centre communautaire. De nombreux participants suivent avec passion ses cours où plusieurs niveaux sont proposés.

Mme BENGUIGUI réalise de magnifiques tableaux, sur des thèmes principalement bibliques. Ses créations sont sollicitées aussi bien en France qu’en Israël ou aux Etats-Unis. Ses œuvres sont également exposées et mises en vente lors de galas d’associations caritatives, ou d’institutions religieuses. Il convient de préciser que cette artiste a contribué au lancement de la revue Eden 94, en réalisant les tableaux des trois premiers numéros. « J’essaie d’innover et de créer avec des matériaux nobles, comme le plâtre, la résine ou des plaques d’aluminium. J’aime m’imprégner de sujets se rapportant à Israël et tout particulièrement à cette belle ville spirituelle Jérusalem », tient-elle à préciser. N’hésitez pas à rejoindre dès septembre prochain les cours proposés par Florence BENGUIGUI, en vous inscrivant au centre communautaire de Créteil.

Par Ludovic BENSIMON

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Un levier pour la réussite scolaire

L’équipe du journal EDEN 94 a souhaité interviewer un jeune et talentueux animateur de

la fréquence juive sur 94.8 FM qui a passé sa tendre enfance entre CRETEIL et BONNEUIL-SUR-MARNE. Son parcours est à juste titre assez intéressant, pour le plus grand plaisir de nos lectrices et lecteurs.

EDEN 94 : Bonjour Daniel et merci de nous consacrer quelques minutes de votre emploi du temps hyper chargé. Vous êtes l’animateur vedette à l’antenne de RADIO CHALOM. Pouvez-vous nous éclairer un peu plus sur votre vocation ? Comment est venue l’idée de vous lancer dans cette aventure ?Daniel OHAYON : C’est une bien ancienne vocation qui date de mon adolescence. J’avais tapé à la porte d’une certaine « RADIO CRETEIL » à l’époque, dont les studios étaient situés au parking de la mairie et qui m’avait proposé de réaliser une émission de « musique pour jeunes » comme ils appelaient cela. On était en pleine folie des radios libres et j’étais un D.J. passionné de radio et de musique ! J’ai encore en mémoire l’odeur de la cigarette qui imbibait la mousse qui couvre le micro et les disques vinyles et leur son inégalé !! C’était l’époque magique du funk et nos idoles du métier s’appelaient Marc Scalia ou Mitsou de NRJ.Un peu plus tard, j’ai proposé mes services à la fréquence juive, sur Radio Shalom, où j’ai appris à mieux connaitre la musique israélienne qui était déjà dans mes veines !

Comment peut-on concilier vie familiale, métier de chef d’entreprise et celui d’animateur sur la fréquence juive ?Comme tout le monde c’est une question d’organisation évidemment, mais il est vrai que depuis que je suis marié et père de famille, l’agenda est plus concentré et je fais tout pour rentrer plus tôt le soir, afin de retrouver ma femme et mes trois petits auditeurs préférés !!

Cher Daniel, la communauté juive de CRETEIL organise tous les ans pour célébrer la fête de LAG BAOMER, un grand rassemblement au parc de la Brèche des juifs de la région parisienne, avec de multiples stands d’associations. Cette année, Albert Elharrar, président de cette communauté a annoncé plus de 7 500 participants à cette magnifique journée champêtre. Vous avez été le maître de cérémonie en animant avec brio et courtoisie cette manifestation. Comment peut-on assurer cette animation de 12 heures à 19 heures, entouré de jeunes et moins jeunes, d’élus et de personnalités ?Avec brio, je ne sais pas mais une chose est sûre, je ne vois pas l’heure passer pendant l’animation de cette fête qui devient un véritable événement régional. Il faut juste dire un grand bravo aux deux organisateurs que sont la Communauté juive de Créteil et le Beth Habad de Créteil, qui savent mettre le bon dosage d’amusements pour nos enfants, car c’est avant tout pour eux, mais aussi par la présence de nombreuses institutions, associations ainsi que des personnalités. Mon petit doigt me dit que vous verrez de plus en plus de personnalités politiques de haut niveau qui viendront nous voir…Ça devient comme on dit « The place to be ! » Vous êtes également très sollicité pour animer des galas annuels de prestige et des soirées de collecte de fonds pour des associations caritatives. De plus, vous êtes aux commandes de RADIO SHALOM pour votre émission « GENERATION ISRAEL », chaque lundi à 20 heures. Les auditeurs peuvent ainsi écouter et apprécier les derniers tubes de la musique israélienne. Pouvez-vous dire quelques mots sur ces deux sujets ?Il est vrai que j’aime l’animation. Partager ma passion pour la musique israélienne d’hier et d’aujourd’hui dans l’émission est un pur bonheur, car Radio Shalom me laisse depuis 15 ans une totale liberté en la matière et je les en remercie !Mais parce qu’aussi j’aime avant tout le contact des gens, j’essaie du mieux que je peux, de sensibiliser et de promouvoir dans l’animation de galas notamment, l’action de certaines associations ou écoles, qui font un travail exceptionnel et qui seraient en grande difficulté, sans l’aide des donateurs présents à ces soirées. Pour conclure, je dirai que je suis un garçon plutôt timide… non je rigole !. Bravo à toute l’équipe de la revue EDEN 94 et Chana tova à toute la communauté. Merci Daniel et très bonne continuation !

EN DIRECT ET AUX MANETTES AVEC DANIEL OHAYONInterview réalisée par Armand BOKOBZA

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L’ALTÉRITÉ DANS LE JUDAISME

Le sixième jour du MAASSE-BERECHIT, D… paracheva son œuvre en créant le premier Homme, finalité et but ultime de la création. Adam était seul et unique ; émerveillé par la Nature qui l’entourait, la faune, la flore,

les montagnes, les arbres fruitiers, interpelé par tout cela, sa première question fut : « Ma ? » -c’est quoi ? (Guématria 45 – ADAM). Cette question est simple, primaire, naïve, presque enfantine. Elle s’inscrit dans un rapport simple à la Nature, aux choses, aux objets. Aussi, quand D… crée la première Femme et donc, l’Altérité, sa question n’est plus «Ma», mais « Mi ?» -Qui est-ce ? (Guématria 50 – AHADAM). Il devient de ce fait, L’HOMME. C’est dans la relation à l’autre et sa capacité à lui donner toute sa place qu’il se réalise pleinement. S’il n’est pas à la hauteur de sa noble mission, alors il redevient l’homme primitif, sans relation il n’y a pas d’engendrement, donc pas de transmission des commandements divins. Dans le projet divin initial, le but même de la Création aboutit à une impasse. Donnons-lui la parole : « Ta présence m’interpelle, je voudrais te connaître, apprécier ce cadeau du Créateur » ; «Tu as comme moi le don de la parole et du discernement qui nous différencie du reste de la Nature ». Cette évolution qui va de « Ma » à « Mi », n’est-elle pas le premier témoignage d’amour aux premières heures de l’humanité naissante ?Quand Rabbi AKIBA souligne: « Tu aimeras ton Prochain comme toi-même », en fait une injonction générale qui s’applique pour l’ensemble de tous les commandements. N’est-ce pas leur raison d’être ? L’Amour de D… se confondant avec l’amour d’autrui dans un même projet. Depuis la nuit des temps après des millénaires de civilisation et de culture jusqu’à nos jours, parmi les nombreux problèmes liés à la nature humaine, le rapport à autrui n’est-il pas l’un des plus récurrents ? Dans notre course effrénée aux honneurs, aux titres, aux gains, notre inquiétude du paraître à outrance ou le manque de confiance en nous, notre attitude n’est-elle pas souvent de rester dans un rapport simple et primaire « Ma » avec notre entourage, fût-il notre conjoint, notre disciple, notre voisin… ? Malgré la grille de lecture et toutes ses nuances qui régissent les rapports affectifs, hiérarchiques ou autres des hommes et des femmes, force est de reconnaître que nous en restons souvent au « Ma ». De même, devant les facilités qu’offre notre monde moderne, les plaisirs matériels multiples, l’accès facile au savoir via internet, notre relation

à tout cela n’est-elle pas d’ordre ontologique, de s’identifier à l’objet ? En vérité, cette vision des choses n’est-elle pas une approche trop rigide et manichéenne du problème ? Il faut se méfier des jugements rapides et des raisonnements à l’emporte-pièce. Souvent, devant le sourire d’un enfant, le rire d’un inconnu, l’allure altière d’une personne, la chaleur d’une voix qui rassure ou simplement quelques notes de musique, gardons cette spontanéité du questionnement, le rapport simple à l’autre qui arrive par hasard, laissons s’exprimer pleinement l’étonnement de l’enfant qui existe encore en nous. De même, devant le plaisir de la connaissance, le développement des sciences, la diffusion de la culture et de l’art sous toutes ses formes, n’est-il pas normal d’établir quelque chose de plus profond et d’authentique plutôt qu’un simple rapport à l’objet ? N’est-ce pas souvent par l’étude des sciences humaines que nous pouvons approfondir la connaissance de nous-mêmes et des autres ? Dans son ouvrage le plus célèbre « Le je et le tu » Martin BUBER (Né à Vienne en 1878 et mort à Jérusalem en 1965) nous offre une description merveilleuse de l’altérité. Il souligne la dualité de l’homme à l’égard du monde, la relation « je-tu » et la relation « je-cela ». Ni le « je » ni le « tu » ne vivent séparément, ils n’existent que dans le contexte « je-tu » qui précède la sphère du « je » et la sphère du « tu ». De même, ni le « je » ni le « cela » n’existent séparément, ils n’existent que dans la sphère « je-cela ». La relation « je-tu » n’est absolue qu’à l’égard de D… Le « tu » éternel ne peut être pleinement réalisé dans les autres domaines de l’existence y compris dans les relations humaines où le « je-tu » fait souvent place au « je-cela ». L’Être humain ne peut accéder à la vie authentique que s’il entre dans la relation « je-tu », confirmant ainsi l’altérité de l’autre. Ce qui suppose un engagement total, la parole première. Le « je-tu » ne peut être dite qu’avec l’Être tout entier, alors qu’avec la parole première « je-cela » ne peut être dite avec l’Être tout entier. Le « je-tu » sont deux êtres souverains dont aucun ne cherche à impressionner l’autre ni à l’utiliser. Le message et la richesse de ce texte écrit en 1923 à Vienne par Martin BUBER, nous interpelle encore de nos jours avec plus d’acuité.

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Par Joël HALIOUA©

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VOTRE PREMIER ACHAT IMMOBILIER EN ISRAëL

S’offrent aux futurs acquéreurs deux possibilités d’achat de France ou d’Israël : Il est possible d’acquérir un bien immobilier neuf depuis la France c’est notamment le cas par

l’entremise de salons immobiliers qui se tiennent en France tels que le salon ICUBE en rencontrant ce que l’on appelle un kablan (promoteur immobilier) qui propose l’achat de biens immobiliers, soit déjà construits, soit sur plan.Néanmoins, avant tout engagement sur un salon, il est préférable de prendre contact avec un avocat qui vous donnera les conseils et mises en garde nécessaires, dès que vous aurez fait votre choix, évitant tout achat précipité, sans renseignements juridiques préalables.Vous pouvez également acquérir un bien immobilier depuis ISRAËL dans l’hypothèse où vous avez déjà fait votre alya (immigration) ou en tant que touriste si vous ne souhaitez pas vous installer définitivement en Israël, dès lors selon le cas, les taxes sur le bien immobilier seront différentes.Lors de l’acquisition en Israël, vous pourrez soit acheter un bien immobilier neuf directement par l’intermédiaire d’un kablan, soit également passer par l’intermédiaire d’un sokhen ndalan (agent immobilier) pour l’achat d’un bien immobilier de seconde main, le rôle de ce dernier sera de vous faire visiter le bien immobilier, vous mettre en contact avec le propriétaire et vous aider à négocier le prix d’achat.Il convient ainsi de bien distinguer les professionnels compétents en matière d’acquisition immobilière en Israël et leurs rôles respectifs. Ainsi contrairement à la France où seul le notaire est compétent pour procéder à la rédaction de l’acte authentique, c’est-à-dire l’acte définitif d’achat d’un bien immobilier, en Israël tout avocat spécialisé en droit immobilier est compétent pour cela sans avoir besoin d’avoir recours à un notaire.

L’avocat accomplira ainsi l’ensemble des formalités juridiques et administratives relatives à l’achat du bien immobilier en Israël (conformité de son inscription, vérification de l’absence de saisie sur le bien par un créancier, rédaction du contrat, assistance du client à la signature…) mais aussi en amont depuis la France, l’avocat pourra informer le futur acquéreur d’un bien en Israël sur les questions préalables à l’acquisition et les risques encourus (nature du bien, vérification de la capacité financière de l’acquéreur, charges de copropriété, frais et taxes d’acquisition...). Il faut savoir également que l’avocat du kablan est tenu de procéder aux formalités d’inscription du bien immobilier

au tabo (équivalent de notre fichier immobilier : cadastre) lors de l’acquisition d’un appartement neuf en Israël.Aussi, le kablan sera certainement tenté de vous dire qu’il a son propre avocat, lequel procèdera aux formalités d’inscription… néanmoins l’avocat du kablan ne pourra en aucun cas représenter l’acheteur de par la loi israélienne et bien évidemment il ne lui délivrera aucun conseil en sa faveur. Il est donc indispensable d’avoir recours à votre propre avocat en tant que futur acquéreur.

En outre, contrairement à la France, où une promesse de vente est signée assez rapidement par l’entremise d’un agent immobilier en attendant la signature de l’acte de vente définitif, pour l’achat d’un bien en Israël il est déconseillé de signer ce que l’on appelle un zikaron dvarim (mémorandum d’accord ressemblant à une promesse de vente), car cet acte engage de façon ferme et quasi définitive les parties sans condition suspensive.En conclusion, il ne faut rien signer tant que vous n’avez pas eu recours aux conseils de votre propre avocat, spécialisé en droit immobilier.

Avocat au Barreau de Paris et admis au Barreau de Tel AvivTél. cabinet en France : 01 43 70 81 09

Par Maître Ilanit SAGAND-NAHUM

LE PATRON DE GOOGLE ADMIRE ISRAëLPar siliconwadi.fr

Lors d’une visite à l’Institut Weizmann, centre de recherches mondialement connu à Réhovot en Israël,

le 7 juin 2015, M. Eric Schmidt, PDG de Google de 2001 à 2011 et actuel président du conseil d’administration de Google s’est exprimé devant des centaines de chercheurs et d’étudiants.Eric Schmidt n’a pas caché son admiration pour l’innovation israélienne.« L’impact que les israéliens ont sur la science est immense, c’est pourquoi je suis ici et pourquoi j’investis ici »« Israël est en plein essor en termes entrepreneuriat

parce que vous avez une culture qui vous permet de défier l’autorité et de tout remettre en question. Vous ne suivez pas les règles. Israël est non seulement la deuxième Silicon Valley en nombre de start-ups, mais c’est aussi un acteur de premier plan avec lequel Google s’engage à continuer de travailler »Eric Schmidt a cité des projets actuels de recherche de Google, comme les voitures autonomes ou les lentilles

de contact qui détectent le taux de glucose dans le sang pour les diabétiques et expliqué à l’auditoire : « Vous devez faire de gros paris. Si vous construisez quelque chose, essayez de résoudre les problèmes pour le monde entier ».

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HOMMAGE A SIMON BELLITY (ZAL)

A Madame BELLITY, à ses enfants, à ses gendres, à ses petits-enfants.J’ai appris avec une profonde tristesse le décès de Rabbi Chimone Simon BELLITY de mémoire bénie.

J’ai connu Simon alors que j’étais tout jeune militant communautaire au mouvement de jeunesse Tikvaténou, grâce à mon papa de mémoire bénie. C’était un homme à multiples facettes, avec un seul fil conducteur – la justice sociale – qui a été la devise de sa vie. Il a été un sioniste dévoué et acharné depuis sa Tunisie natale. Il a été un serviteur loyal de la Cité et fut un militant émérite de la communauté juive.Il me racontait avoir participé, en dépit de tous les périls, avec son frère de mémoire bénie, au passage clandestin de familles juives de Tunisie vers Israël. Son sionisme chevillé au corps, il a milité de France via le Congrès juif mondial, à renforcer la nécessaire existence de l’État d’Israël. Entre autres missions menées, fut le rapprochement de la ville de Kyriat Yam avec la ville de Créteil, Simon a été un des artisans de ce jumelage, un des premiers en France. Le choix de cette ville israélienne n’était pas le fruit du hasard, mais d’une volonté délibérée. Kyriat Yam était à cette époque une ville en voie de développement qui accueillait nombre d’immigrés juifs de condition fort modeste. La municipalité de Créteil a participé à des projets sociaux et éducatifs pour aider sa ville jumelle.Je me souviens de ce séjour officiel organisé pour la signature de l’acte de jumelage entre les villes de Créteil et de Kyriat Yam qui coïncidait avec les cérémonies de Yom Hasmaout. La délégation de la ville de Créteil composée d’élus, de responsables associatifs était conduite par le Maire Monsieur Laurent CATHALA. Avec Maurice NAKACHE, de mémoire bénie, nous représentions la communauté de Créteil. Durant ce séjour, Simon et votre serviteur avons partagé la même chambre d’hôtel. Cette proximité m’a permis de mieux connaitre Simon, l’homme au cœur altruiste. D’ailleurs une des raisons pour laquelle il a été un socialiste convaincu. Oui, Simon BELLITY était un homme de conviction, sincèrement socialiste. Un véritable militant défendant la noble cause de la justice sociale. Il a exercé, sans nul doute, ses fonctions de Maire-Adjoint avec fidélité et loyauté.

Il a ainsi montré qu’on pouvait accéder à des fonctions électives et être un bon serviteur de la communauté juive.Oui, il était un sachant et un craignant Dieu. Il avait une foi inébranlable, certainement le produit de son éducation au sein d’une famille aimante. Sa table était ouverte. Il pratiquait la vertu de l’hospitalité, il était généreux et pratiquait la charité – tsédaka – avec discrétion. Il fuyait la médisance. Il demeurait disponible et avait le souci de l’Autre. Les qualités ici soulignées et bien d’autres assurément ont fait de lui un des bâtisseurs de la communauté juive de Créteil qu’il a

servie avec désintéressement.Oui, Simon a été renouvelé régulièrement lors d’élections aux fonctions de vice-président, sous les mandats de Messieurs Henri GHOZLAND zal, Emile SALA zal, Max ADDA, Alain HASS et de votre serviteur. Il fut et demeurera à jamais un grand militant communautaire dans la pure tradition de ceux qui savent servir avec simplicité, mais avec tout leur cœur et toute leur âme la communauté juive.Bien sûr, Simon est devenu ce grand homme par son éducation, par ses qualités cultivées, par sa fidélité en amitié, par ses convictions religieuses et humanistes mais aussi grâce et surtout à son épouse qui a été constamment à ses côtés. Discrète mais non moins efficace. Soutien indéfectible, mais avec critique bienveillante. Mère attentive et affectueuse, elle a su expliquer à ses filles les absences de leur père. Ses filles qui ont intégré les enseignements de leur mère, ont

témoigné à leur père une affection réconfortante. Cultivant le sens de la famille, il avait un profond respect pour ses gendres lesquels étaient considérés comme ses fils. Il est aujourd’hui et à jamais un exemple pour ses petits-enfants.En quelques mots, j’ai essayé de rappeler quelques traits de l’homme de devoir, du sioniste, du citoyen et du juif qu’était Rabbi Chimone Simon BELLITY de mémoire bénie. Que D.ieu apporte à son épouse, à ses enfants et à sa famille, la consolation à la mesure de leur affliction. Que Rabbi Chimone BELLITY de mémoire bénie soit une source de bénédictions pour toute sa famille et sa communauté de cœur.Croyez, chère Madame BELLITY et chère famille, en ma profonde affection.

Par André BENAYOUNPrésident d’Honneur de la communauté de Créteil

À LA MÉMOIRE DE :Rav Chmouel AZIMOV (zal), Rav Pinhas SENIOR (zal), Rav Chmouel ERRERA (zal), Simon Shimone BELLITY (zal), Georges Moshé NABET (zal), Elicha Lucien TOUBOUL (zal), David AZOULAY (zal), Sion THOMAS-BERREBI (zal), Jacques Yaacov ELBILIA (zal), Isaac HAIUN (zal), Roger Simah ZANA (zal), Haïm ASSOUS (zal), Dan UZAN (zal), Abraham ATLAN (zal), Sydney KRIEF (zal), Guy Yéhezkiel NAKACHE (zal), Chalom Charles ATTIAS (zal), Pr Raphaël DRAI (zal), Gérard ALLOUCHE (zal), Daniel SRAIKI (zal), Yossef Marc BEDOUCHA (zal),Rabbanite Flora SENIOR (zal), Alice BOUKOBZA (zal), Tita Margot HAIUN (zal), Esther BRAMI (zal), Rahel ZRIHEN (zal), Fernande DAHAN (zal), Soulika MEGUIRA (zal), Maaché AGOU (zal).


HOMMAGE A GEORGES MOSHE NABET (ZAL)

Georges Moshé NABET (זל) n’est plus ! Il nous a hélas quittés en

silence, en toute discrétion, le vendredi 10 juillet 2015. De nombreux amis avaient tenu à être présents et à lui rendre hommage au cimetière de Pantin. Les rabbins André OURY et Ary SZENKIER ont prononcé un

vibrant discours, soulignant sa générosité, retraçant sa foi inébranlable et son attachement aux valeurs de la Thora. Il était intègre, refusant tout compromis sur la pratique des commandements. Sous son allure parfois austère

voire bougon, se cachait un homme profondément bon et dévoué, tant auprès de sa famille que de sa communauté de Créteil qu’il chérissait. Plusieurs oratoires de notre ville ont eu le privilège de l’accueillir avec dignité et respect, et les fidèles qui le côtoyaient garderont de lui l’image d’un « papy », le papy de tous les enfants fréquentant la synagogue. Car au delà de l'affection qu'il leur portait, il était celui qui distribuait dès friandises ! Toujours disponible, il entretenait par ailleurs une relation fusionnelle avec sa sœur Georgette et son beau-frère Sylvain AYACHE, à tel point que leurs petits-enfants le considéraient comme un troisième grand-père. Merci Georges pour ce que tu as apporté à notre belle communauté et à notre famille, que ton souvenir demeure en chacun de nous !

HOMMAGE A GUY NAKACHE (ZAL)

Par Guy HALFON

Guy Nakache (zal) a constamment fait le bien autour de lui et était

totalement investi sur le plan professionnel, en qualité de directeur de l’école Victor Hugo à Créteil et également très impliqué dans la vie communautaire juive de Créteil où il a occupé les fonctions de secrétaire

général. Le Rav Shlomo Sénior gardera de très bons souvenirs de ce dévoué administrateur. Le travail ne lui faisant pas peur et afin d’assurer le confort de sa famille, il n’hésita pas à occuper deux emplois, directeur de l'école Victor Hugo à Créteil et directeur du centre de loisirs de Charenton-le-Pont.

A Charenton, il a œuvré pour que les enfants qui souhaitaient manger cacher puissent le faire au centre communautaire. Tous les animateurs et professeurs qui travaillaient avec lui l'estimaient et appréciaient son professionnalisme. Qui ne connaissait pas Guy Nakache à Créteil ? Arrivé d'Algérie avec ses parents Marcel et Yvonne Nakache ainsi que ses trois frères au début des années 1960, il a poursuivi son métier d'enseignant, débuté à Alger. Parce qu'il aimait énormément les enfants, il exerçait aussi les fonctions de directeur de colonies de vacances juives, pendant les vacances scolaires, en sacrifiant ses congés personnels (CCVL, CAEJ,…).Guy rendait service à tous ceux qui le souhaitaient et prodiguait ses conseils à de nombreuses personnes, en quête de solutions. Depuis sa retraite en juin 2000, il consacrait son temps à plusieurs associations, ainsi qu'à la communauté juive

de Créteil, où il s’investissait pleinement pour son développement. Il vivait à Boissy-Saint-Léger et fréquentait ainsi la communauté juive de Limeil Brévannes. Il était fort apprécié par le Rabbin Mickaël Altabé. Guy Nakache était un homme très consciencieux, et très droit. Pour reprendre son expression, il voulait que ses enfants soient au « top » à tout point de vue. Son épouse Gisèle était en quelque sorte son « guide » qui l’aidait entièrement et ces derniers temps, elle a tout entrepris à ses côtés, pour cette fois-ci « son confort personnel ». Autant qu’à ses proches, Guy Nakache laissera un vide énorme à la communauté juive de Créteil et de ses environs. Aujourd’hui, nous l’aimons plus que tout et la communauté lui rend un hommage sincère et mérité. Guy Ezequiel Ben Rivka Nakache nous a quittés le 11 avril 2015. Ses obsèques ont eu lieu le 13 avril en présence de M. Alain Dukan, Maire-adjoint, représentant le Maire de Créteil et le Rabbin Mickaël Dahan.

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REVUE CULTURELLE DES COMMUNAUTÉS JUIVES DU VAL DE … · 2015. 8. 25. · Rav Shlomo Carlebach p. 13 Florence Benguigui, artiste-peintre p. 14 En direct avec Daniel Ohayon p. 17