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REVUE DE LA LITTERATURE DE L’ETUDE SUR LES RELATIONS HOMME ET
FEMME ET LEUR IMPACT SUR LA VIE SOCIALE AU BENIN
Rapport final
Février 2013 Dr David G. HOUINSA,Ph.D.
2
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 3
I-DEMARCHE METHODOLOGIQUE ............................................................................................... 6
1-1 Elaboration et validation de la grille de lecture ......................................................................... 6
1-2 La constitution et la validation du fonds documentaire ............................................................. 6
1-3 La réalisation des travaux de la revue de la littérature .............................................................. 7
1-4 L’élaboration du rapport provisoire de la revue de la littérature ............................................... 7
1-5 La validation des résultats des travaux de la revue de la littérature .......................................... 7
1-6 L’élaboration du rapport final de la revue de la littérature ........................................................ 7
II- RESULTATS DES TRAVAUX DE LA REVUE DE LA LITTERATURE ......................................... 8
2-1 Le fil conducteur de compte-rendu des travaux de la revue ...................................................... 8
2-2 Compte-rendu de lecture ......................................................................................................... 10
2-3 Appréciation du compte-rendu de lecture en relation avec l’objectif de l’étude. .................. 130
CONCLUSION ................................................................................................................................. 131
REFERENCES BIBLIOGRAPHQUES ............................................................................................ 132
3
INTRODUCTION
Contexte et Justification
La promotion de l’équité et de l’égalité entre les hommes et les femmes, les filles et les garçons
constitue une préoccupation politique au Bénin depuis plus de trois décennies au regard du contexte
national caractérisé par des disparités très marquées entre les deux sexes tant au niveau rural
qu’urbain, tant au plan social, culturel qu’économique.
Les femmes représentent 51,3% (RGPH3) de la population béninoise. Elles demeurent les
principales actrices qui interviennent dans tous les secteurs d’activités économiques. Selon les
données disponibles, il y a 65,5% d’actifs dont 42,2% dans le primaire, 18,1% dans le secondaire et
39,7% dans le tertiaire. Cependant, dans le secteur primaire, où elles constituent 50 à 60% de la
main d’œuvre agricole, elles n’ont guère un accès équitable, ni à la terre, ni aux facteurs de
production.
Au regard de leur importance démographique et de leur rôle dans la production des biens et
services, les femmes constituent donc un groupe majoritaire à prendre en compte dans la
problématique de développement national au Bénin.
Pour marquer son engagement, le Bénin a adopté et ratifié de nombreuses conventions
internationales et régionales notamment la Convention sur l’Elimination de Toutes les Formes de
discrimination à l’égard de la Femme (CEDEF), le Protocole de la Charte Africaine des Droits de
l’homme et des Peuples relatif aux Droits des Femmes en Afrique , la Déclaration Solennelle sur
l’Egalité des Sexes en Afrique, les Plateformes de Beijing et de Dakar et les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD), avec des égards particuliers envers l’OMD numéro 3 relatif à
l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes etc.
Tous ces engagements ont amené le Bénin à élaborer un certain nombre de documents tels que la
Déclaration de la Politique de Population au Bénin (1996), la Politique Nationale de Promotion de
la Femme (2001), la Politique de Promotion de l’alphabétisation en (2001), la Politique de
Promotion de la femme dans le secteur Agricole et Rural (2001), la Politique de l’Education et de la
Formation des filles ( 2007) et la Politique Nationale de Promotion du genre (PNPG) en 2008.
4
En effet, le Gouvernement, avec la contribution des organisations de la société civile et l’appui des
PTF, œuvre pour l’amélioration du statut juridique et des conditions sociales et économiques de la
femme. Malgré les progrès significatifs obtenus, la femme béninoise reste encore tributaire des
valeurs socioculturelles qui façonnent son devenir social et économique.
C’est face à la persistance de ces inégalités et des disparités de genre que l’Institut National pour la
Promotion de la Femme (INPF), organe de réflexion, d’étude, de recherche et de formation au
service de la femme a organisé une étude sur les relations homme et femme et leur impact sur la
vie sociale au Bénin, ce qui lui permet de bien jouer son rôle d’orientation des actions, stratégies et
politiques en faveur des femmes.
Cette étude vise une analyse socio-culturelle, socio-économique et socio-politique désagrégée par
sexe, à travers les principaux secteurs de développement et par régions.
Cette analyse des relations entre l’homme et la femme et l’appréciation de leur impact sur la vie
sociale (carrière de la femme, éducation des enfants, relations humaines) permettront de définir des
stratégies idoines pour la promotion de la femme.
Par ailleurs, il est à remarquer que beaucoup d’études et de travaux ont été réalisés au plan national
sur la thématique « relations homme et femme ». Dans ces conditions, il s’est avéré nécessaire
pour l’INPF de faire un point sommaire des travaux antérieurs sur cette thématique, des résultats
obtenus afin d’identifier les nouvelles pistes de recherches pertinentes. C’est autour de ces pistes de
recherches que les objectifs de recherches seront mieux définis et affinés. Ainsi, une première phase
de cette étude a été essentiellement consacrée à la « Revue de la littérature ». Le présent rapport
rend donc compte de la « Revue de la littérature de l’étude sur les relations homme et femme et
leur impact sur la vie sociale ».
Objectifs et résultats
Conformément aux Termes de Références (TdR) de l’étude, l’objectif global de cette étude est
d’analyser l’impact des relations de genre sur la vie sociale de la femme et sa participation au
développement du Bénin dans la perspective de l’égalité et l’équité de genre dans tous les secteurs
et sphères de développement.
5
De façon spécifique, il s’agit (i) de réaliser une revue de la littérature sur les relations de genre
dans la vie sociale de la femme et sa participation au développement du Bénin, (ii) de capitaliser
les résultats des études menées auparavant, (ii) d’identifier les thèmes pertinents à approfondir sur
la thématique susceptibles de faire objet de recherche sur les relations homme femme.
Expertise mobilisée pour la mission.
Pour la conduite de cette étude, l’Institut National de Promotion de la femme a sollicité un Expert
international, Dr David G. HOUINSA, spécialiste en Planification Stratégique et Opérationnelle, en
Développement Institutionnel et Renforcement Organisationnel et en Vision Stratégique Genre. Le
consultant a bénéficié de l’appui technique de l’INPF et a été assisté dans les travaux de recherches
par : (i) Mathias AFFOMAÏ, (ii) Philippine SONON, (iii) Laetitia CODO-DJOSSOU, tous
assistants de recherches au Laboratoire d’Appui au Management et des Etudes Novatrices
(Laboratoire AMEN).
Structuration du rapport.
Ce rapport qui rend compte des résultats de la revue de la littérature, réalisée courant novembre-
décembre 2012, est structuré en deux parties: (i) démarche méthodologique ; (ii) résultats des
travaux de la revue de la littérature.
6
I-DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Les travaux de la revue de la littérature ont été conduits suivant une démarche de recherche-action
structurée en six phases à savoir : (i) l’élaboration et la validation de la grille de lecture ; (ii) la
constitution et la validation du fonds documentaire ; (iii) la réalisation des travaux de la revue de la
littérature; (iv) l’élaboration du rapport provisoire de la revue de la littérature ; (v) la validation des
résultats des travaux de la revue de la littérature ; (vi) l’élaboration du rapport final de la revue de la
littérature.
1-1 Elaboration et validation de la grille de lecture
Pour conduire les travaux à la satisfaction du commanditaire, le Consultant a élaboré un canevas de
lecture qui a été soumis à l’INPF pour validation. Les quelques réaménagements formulés par
l’INPF dans le sens de l’amélioration de la grille proposée ont été pris en compte. Ainsi, la grille de
lecture validée se présente comme suit :
1-Titre de l’ouvrage;
2-Auteur (s);
3- Date de parution de l’ouvrage ;
4-Editeur et code bibliothèque ;
5-Nombre de pages ;
6-Méthodologie de réalisation de l’étude ;
7-Principaux objectifs visés l’étude ;
8-Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux) ;
9 -Analyse : ► Points forts ; ► Faiblesses ; ► Défis ;
10-Recommandations ;
11-Perspectives.
1-2 La constitution et la validation du fonds documentaire
Un fonds documentaire portant sur les études réalisées et publiées sur la thématique « relations
homme et femme et leur impact sur la vie sociale » a été constitué. Sur un listing d’une
soixantaine d’ouvrages présélectionnés, trente six (36), ont été retenus après appréciation et avis de
l’INPF. Il est à souligner que la durée prévue pour la réalisation des travaux (deux semaines) s’est
avérée très courte pour procéder à une revue exhaustive des trente six (36) ouvrages retenus par
7
l’INPF dans le cadre de cette étude. Par conséquent, sans modifier la durée contractuelle, la
réalisation des travaux a nécessité beaucoup plus de temps que prévu. Ainsi, les trente six ouvrages
retenus se trouvent en références bibliographiques.
1-3 La réalisation des travaux de la revue de la littérature
Suivant la grille de lecture retenue, les ouvrages sélectionnés ont été étudiés. Certains paramètres de
la grille n’ont pu être documentés, parce que non abordés dans certains ouvrages. C’est le cas des
recommandations et surtout des perspectives.
1-4 L’élaboration du rapport provisoire de la revue de la littérature
Le rapport provisoire de la revue de la littérature de l’étude sur les relations homme et femme et
leur impact sur la vie sociale au Bénin, a été élaboré suivant les instructions contenus dans les TdR.
Ainsi, au terme des travaux de revue, les résultats des études réalisées et en lien avec la thématique
retenue, ont été capitalisés. De même, les aspects qui jettent un regard sur les interventions
susceptibles d’améliorer la situation de genre au Bénin ont été indiqués surtout à travers les défis.
1-5 La validation des résultats des travaux de la revue de la littérature
Un atelier de validation a été organisé le 28 Janvier 2013 et a permis à une vingtaine de participants
acteurs des questions de genre d’apporter leurs contributions pour améliorer la qualité du rapport.
1-6 L’élaboration du rapport final de la revue de la littérature
Les quelques amendements retenus de façon consensuelle ont été pris en compte par l’Expert pour
finaliser le rapport et le transmettre au commanditaire.
8
II- RESULTATS DES TRAVAUX DE LA REVUE DE LA LITTERATURE
2-1 Le fil conducteur de compte-rendu des travaux de la revue
Le compte-rendu de lecture des ouvrages retenus a été fait par focus. En effet, l’analyse des
différents aspects évoqués à travers les ouvrages recensés permet de mettre en relief six focus à
savoir : (i) l’institutionnalisation de genre ; (ii) femme et économie ; (iii) femme et politique ; (iv)
femme et santé ; (v) femme et droits humains ; (vi) femme et développement.
Ainsi, chaque ouvrage lu a été classé suivant le focus qui domine l’analyse qui y est faite. Toutefois,
il est à remarquer qu’il n’a pas été aisé de classer certains ouvrages étant donné que le titre peut
évoquer une orientation qui n’est pas en concordance avec le focus de l’analyse, mais dont le
contenu comporte des aspects très pertinents pour l’étude. Au regard de ce qui précède, le
classement des ouvrages lus se présente en six focus à savoir :
I-Institutionnalisation du genre
1. Politique nationale de promotion du genre au Bénin ;
2. Politique de promotion de la femme dans le secteur agricole et rural ;
3. Code des personnes et de la famille ;
4. Profil genre du Bénin ;
5. Politique nationale de l’éducation et de la formation des filles au Bénin ;
6. Stratégie et plan d’action quinquennal genre en milieu de travail privé au Bénin ;
7. Politique nationale de promotion de la femme ;
8. Femmes du Bénin au cœur de la dynamique du changement social ;
9. Mise en œuvre de la déclaration solennelle des chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et
les femmes en Afrique ;
10. Programme et plan d’action pour la promotion de l’éducation et de la formation des filles au
Bénin 2010-2015
11. Programme et plan d’action pour la mise en œuvre de la politique nationale de la promotion
du genre au Bénin 2010-1015 ;
9
12. Plan d’action de lutte contre les violences faites aux femmes ;
13. Répertoire des textes relatifs à la famille, à la femme et à l’enfant au Bénin ;
14. Etude sur l’application de l’approche genre et développement dans les politiques et
stratégies nationales et dans les budgets-programmes des ministères sectoriels ;
II- Femme et Economie
15. Femme et développement : la micro-finance au Bénin, accès et gestion ;
16. Population, pauvreté et potentialités ;
17. Population et stratégie de réduction de la pauvreté au Benin ;
18. L’Accord de partenariat économique ACP-UE : quel sort pour les femmes béninoises ?
19. Etat des lieux des inégalités femmes/hommes en milieu de travail privé au Bénin ;
20. Réagir à la crise économique : investir dans les femmes est un choix avisé
III-Femme et Politique
21. Sensibilisation des époux pour une meilleure participation des femmes au processus de
prise de décision au Benin ;
22. Rôle de la femme dans la consolidation de la démocratie et de la paix ;
23. Répertoire des femmes élues conseillères aux élections communales et municipales du 20
avril 2008 ;
24. Gender and municipal planning : Experience from Benin, Mali and Niger;
IV-Femme et Santé
25. Femmes et santé au Benin ;
26. Loi N°2003-03 du 03 mars 2003 portant répression de la pratique des mutilations génitales
féminines en République du Bénin ;
27. Plan opérationnel budgétisé pour une action accélérée en faveur des femmes, des filles et de
l’égalité des sexes dans le contexte du VIH au Benin: 2010-2014 ;
V-Femme et Droits Humains
28. Connaissance, attitudes et pratiques (CAP) en matière des droits de la femme et de l’enfant
10
29. Violences faites aux femmes et aux filles au Bénin ;
30. Violences faites aux élèves filles : Guide d’information et de sensibilisation de l’acteur du
système éducatif au Bénin ;
31. Les Violence faites aux femmes au Benin (livre de poche) ;
32. Les violences faites aux femmes au Bénin (rapport d’étude) ;
VI-Femme et Développement
33. Le genre comme condition du développement durable ;
34. Rapport national sur l’état et le devenir de la population du Bénin (Rép 2004-2005) : Genre,
culture et développement au Bénin
35. Migration et Développement : défis et perspectives
36. Carte de potentialités d’emplois des jeunes et des femmes dans les communes du Bénin ;
2-2 Compte-rendu de lecture
Le compte-rendu de lecture des ouvrages a été fait par focus et suivant la grille de lecture. Les
résultats obtenus se trouvent récapitulés ci-après.
12
1 -Titre de l’ouvrage : Politique Nationale de Promotion du Genre au Bénin
Auteurs HOUINSA G.D. et AMADOU SANNI M.
Date de parution 2001
Editeur et code bibliothèque Néant
Nombre de pages 68
► Méthodologie de réalisation de l’étude
Une démarche basée sur le Modèle Intégré d’Organisation (MIO), comportant : (i) une phase
préparatoire : à cette phase, l’orientation concrète de la mission en ce qui concerne les attentes et les
résultats ont été définis ; (ii) une phase d’investigation diagnostique et d’élaboration de l’état des
lieux sur les inégalités genres dans tous les secteurs de développement et dans les communes au
Bénin : au cours de cette phase, la collecte des données à travers une revue documentaire d’une part
et des focus group dans les communes et auprès des communautés à la base d’autre part a été
effectuée ; (iii) une phase d’investigation stratégique : au cours de cette phase, deux ateliers de
planification stratégiques ont été organisés ; (iv) une phase d’élaboration du document provisoire de
Politique Nationale de Promotion du Genre ; (v) une phase de validation et de finalisation du
document de Politique Nationale de Promotion du Genre.
► Objectifs visés par l’étude :
(i) procéder à l’analyse de la situation des rapports de genre dans tous les secteurs de
développement, ainsi que dans les communes, aux plans juridique, économique, social et
éducationnel ;
(ii) faciliter et appuyer l’identification des axes prioritaires des intérêts stratégiques et besoins
pratiques des hommes et des femmes à travers des orientations stratégiques pertinentes ;
(iii) élaborer en concertation avec les acteurs et les partenaires impliqués dans le processus
d’intégration du genre au développement, un document de Politique Nationale de Promotion du
Genre.
13
► Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur
est parvenu à la fin de ses travaux)
Il ressort de l’état des lieux sur les inégalités de genre au Bénin que le rôle et le statut de chaque
individu, ses rapports avec les autres, ainsi que les opportunités qui lui sont offertes sont étroitement
liés à la nature de son sexe, à son genre (masculin ou féminin). La présente étude a mis l’accent non
seulement sur les écarts de genre mais surtout sur la problématique de l’accessibilité aux ressources,
sur leur contrôle et sur la gestion de leurs bénéfices. Quelques aspects pertinents ont été abordés ici
à savoir : (i) la participation au processus décisionnel ; (ii) le mariage, (iii) l’accès à l’éducation, (iv)
l’accès à l’emploi et au revenu, (v) l’accès aux soins de santé, y compris la santé de la reproduction,
(vi) l’accès à la terre, (vii) l’accès aux crédits et aux microcrédits. En effet, le diagnostic a permis de
faire des constats sur le plan de la participation au processus décisionnel ; du mariage ; de l’accès à
la scolarisation ; de l’accès à l’emploi et au revenu ; de l’accès aux soins de santé ; de l’accès à la
terre ; de l’accès aux microcrédits et d’identifier les déterminants de la promotion du genre au
Bénin. En définitive, il a permis d’identifier un certain nombre de facteurs qui influencent
positivement ou négativement la promotion du genre au Bénin. Les facteurs sont catégorisés en
forces, faiblesses, opportunités et menaces. Au terme des travaux, le cadre de référence stratégique
pour la politique nationale de promotion du genre a été élaboré et comporte la vision du genre qui
est formulée comme suit : A l’horizon 2025, le Bénin est un pays où l’égalité et l’équité favorisent
la participation des hommes et des femmes aux prises de décisions, l’accès et le contrôle des
ressources en vue d’un développement humain durable.
Pour réaliser cette vision, cinq orientations stratégiques ont été formulées comme suit :
Orientation stratégique 1 : Mettre en place des mesures rendant effectives l’égalité et l’équité
entre l’homme et la femme dans l’accès à l’éducation, à l’alphabétisation et aux structures de prises
de décisions dans toutes les sphères (individu, famille, communauté, sphère nationale et
internationale).
Orientation stratégique 2 : Renforcer l’institutionnalisation du genre à tous les niveaux, ainsi que
l’application effective des conventions et textes nationaux favorables à l’égalité et l’équité entre
l’homme et la femme.
Orientation stratégique 3 : Renforcer l’engagement de la société civile et la prise de conscience
des femmes et des hommes pour la promotion du genre tout en assurant une bonne implication des
hommes dans le processus.
14
Orientation stratégique 4 : Assurer l’autonomisation des femmes et une meilleure prise en compte
du genre dans les PDC.
Orientation stratégique 5 : Réduire la pauvreté monétaire des femmes et des hommes et leur
assurer un accès et un contrôle équitables aux ressources.
Enfin, quelques mesures de mise en œuvre de cette politique ont été énumérées à savoir : mesures
institutionnelles, dispositions légales et réglementaires, mesures financières, conditions préalables..
► Analyse
♣ Points forts
L’étude est pertinente en ce sens qu’elle a fait un diagnostic détaillé des inégalités liées au genre en
vue de proposer des orientations stratégiques pour une prise en compte effective du genre au Bénin.
♣ Faiblesses
Néant
♣ Défis
Rendre effective l’égalité et l’équité entre l’homme et la femme, l’accès des femmes aux ressources
productives ainsi que leur contrôle.
► Perspectives
Néant
► Recommandations
(i) mettre en place des mesures pouvant favoriser l’égalité et l’équité entre homme et femme dans
l’accès à l’éducation, à l’alphabétisation, aux structures de prises de décisions etc;
(ii) renforcer l’institutionnalisation du genre à tous les niveaux ainsi que l’application effective des
conventions et textes internationaux et nationaux favorables à l’égalité et l’équité entre l’homme et
la femme ;
(iii) renforcer l’engagement de la société civile et la prise de conscience des femmes et des hommes
pour la promotion du genre avec une forte implication des hommes dans le processus ;
(iv) assurer l’autonomisation des femmes et une meilleure prise en compte du genre dans les PDC ;
(v) réduire la pauvreté monétaire des femmes et leur assurer un accès et un contrôle équitable des
ressources au même titre que les hommes.
15
2-Politique de promotion de la femme dans le secteur agricole et rural
Auteur Ministère de l’Agriculture et de la Pêche
(MAEP)
Date de parution 2001
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 51
► Méthodologie de réalisation de l’étude
La démarche de cette étude a consisté à faire, (i) la collecte d’informations auprès des Centres
d’Action Régionaux pour le Développement Rural (CARDER) et des Directions Techniques du
Ministère de l’Agriculture de l’élevage et de la Pêche (MAEP). Elle a donné lieu à :
(ii) des échanges avec les responsables des différentes structures sur les questions de la promotion
de la femme et sur les orientations susceptibles d’assurer cette promotion ; (iii) la revue
documentaire : divers documents ont été utilement exploités pour mieux cerner les stratégies à
adopter et les orientations ; (iv) l’atelier d’internalisation ayant abouti à une première version
provisoire du document.
► Objectifs visés par l’étude
Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ruraux en donnant aux femmes et aux hommes
des possibilités égales afin que tous participent au même titre au processus de développement du
Bénin. De façon spécifique, il s’agit :
(i) d’assurer l’accès des femmes rurales aux ressources productives et aux opportunités d’emploi de
façon durable en vue de l’amélioration de leurs revenus ;
(ii) de renforcer les capacités d’actions des femmes rurales pour une utilisation durable des
ressources disponibles et une exploitation rationnelle des opportunités existantes ;
(iii) de donner aux femmes rurales les possibilités d’influencer le cours du développement grâce à
l’usage de leurs droits et l’amélioration de leur participation aux processus de décisions.
16
► Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur
est parvenu à la fin de ses travaux)
Après avoir fait un diagnostic de la situation des femmes dans le secteur agricole rural (qui a montré
que les femmes ont un accès limité aux facteurs de production, un faible revenu, un faible accès à la
formation, étant donné qu’elles sont majoritairement analphabètes…), le présent document fait
ressortir les atouts et les contraintes liés à l’élaboration d’une politique de promotion de la femme
agricultrice, tout en énonçant les fondements juridiques, politiques, macroéconomiques,
institutionnels, socioculturels qui sous-tendent l’élaboration d’une telle politique…Il en découle
aussi un certain nombre de stratégies pour améliorer le statut de la femme agricultrice à savoir :
procéder à l’amélioration de l’accès des femmes aux ressources (en d’autres termes, il s’agit
ici de favoriser l’accès des femmes à la terre de manière sécurisante, de rendre le crédit plus
accessible aux femmes rurales, d’améliorer l’accès des femmes rurales aux intrants agricoles
en les intégrant aux réseaux d’approvisionnement et de distribution, promouvoir la
valorisation des produits agricoles au profit des femmes rurales, de favoriser l’accès des
femmes aux emplois rémunérateurs.
procéder au renforcement des capacités d’actions des femmes rurales ceci passe par :
(i) un renforcement des programmes d’éducation et de formation des femmes rurales ;
(ii) un encouragement de la scolarisation et de la formation durable des filles en milieu rural ;
(iii) un développement de l’information et de la communication en faveur des femmes rurales pour
un changement social ;
(iv) un renforcement des capacités d’organisation des femmes et leur participation au sein des OP et
autres associations ;
procéder au développement d’un environnement institutionnel et juridique favorable, pour se
faire, il faut :
(i) assurer l’appui institutionnel pour rendre l’agriculture accessible, attrayante et rémunératrice
pour les femmes rurales ;
(ii) soutenir l’émergence politique des femmes rurales et leur participation aux prises de décisions ;
(iii) apporter un appui à l’amélioration du statut juridique des femmes rurales.
17
► Analyse
♣ Points forts
Néant
♣ Faiblesses
Pour l’élaboration d’une politique de cette envergure, les entretiens devraient prendre en compte
aussi les femmes, qui constituent les vraies bénéficiaires de cette politique et ne pas se limiter aux
responsables du CeRPA et aux responsables du MAEP d’après la démarche méthodologique
énoncée.
►Défis
(i) faciliter l’accès des femmes aux facteurs de production (la terre, les intrants, les ressources
productives…) ;
(ii) accorder aux femmes des microcrédits agricoles ;
(iii) renforcer les capacités des femmes dans leurs activités génératrices de revenus.
►Perspectives
La politique de promotion de la femme dans le secteur agricole et rural (PPFR) se propose dans
l’avenir :
(i) d’assurer la relecture du code foncier rural et de la législation coopérative en veillant à
l’intégration des questions liées au « genre » et des stratégies subséquentes de façon explicite dans
ces textes ;
(ii) de soutenir la vulgarisation (plan de dissémination) et le plaidoyer pour l’application effective
des dispositions du code des personnes et de la famille sous la responsabilité de la commission
nationale de promotion de la femme (CNPF et des points focaux) et en collaboration étroite avec les
ONG ;
(iii) de susciter l’accélération du processus d’élaboration, d’adoption et de diffusion du code foncier
rural et domanial en veillant avant sa transmission à ce que les aspects liés à la sécurisation de
l’accès des femmes à la terre soient bien étudiés et ;
(iv) organiser une relecture systématique des textes règlementaires régissant différents sous-secteurs
de développement agricole et rural afin qu’ils tiennent compte des questions liées au « genre » là où
cela apparaît nécessaire.
18
►Recommandations
Les stratégies à mettre en œuvre et les mesures à prendre dans le cadre de la PPFR s’articulent
autour de trois axes majeurs à savoir :
1- L’amélioration de l’accès des femmes rurales aux ressources ;
2- Le renforcement des capacités d’action des femmes rurales ;
3- Le développement d’un environnement institutionnel et juridique favorable.
19
3- Code des personnes et de la famille
Auteur Ministère de la famille, de la protection
sociale et de la solidarité
Date de parution 2004
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 239
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Le code des personnes et de la famille est élaboré à partir d’un projet de lois et est un document qui
renforce l’arsenal juridique béninois.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) uniformiser le droit applicable aux béninois ;
(ii) mettre fin au dualisme juridique hérité de la colonisation.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Il se dégage du présent document les aspects suivants :
(i) le code est voté et promulgué ;
(ii) les aspects clés tels que l’état civil, le mariage, le régime matrimonial, la séparation de corps, le
divorce, la filiation, la parenté et l’alliance, l’autorité parentale, les incapacités, les successions, les
donations, les testaments ont été pris en compte dans ce code. De même, selon le code les hommes
et les femmes ont les mêmes droits devant la loi. La reconnaissance de tout citoyen de ces lois et
leur application effective sera un point de départ pour la concrétisation de l’égalité de tous devant la
loi.
20
►Analyse
♣ Points forts
La prise en compte des aspects liés au genre par le code est un atout et son application effective
favorisera l’affirmation de l’égalité de tous devant la loi.
♣Faiblesses
Néant
►Défis
Vulgariser les dispositions de ce code pour le rendre accessible à tout citoyen béninois.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
La mise en place d’une bonne politique de vulgarisation et d’information sur les différentes
dispositions juridiques prises dans ce code est nécessaire.
21
4- Profil genre du Bénin
Auteurs Elisabeth FOURN et Claudy VOUHE
Date de parution 2006
Editeur et code bibliothèque Fonds Européen de Développement
Nombre de pages 199
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude a pris connaissance de la documentation existante afin d’introduire la démarche
d’intégration du genre dans une dynamique connue et maîtrisée. Il s’agit aussi de consolider et de
valider les recommandations pertinentes émanant d’autres exercices de planification, au niveau de
la DCE et/ou du Bruxelles. Le rapport d’étude s’est donc appuyée sur :
(i) l’évaluation du 9e FED au Bénin (2005) ; (ii) l’évaluation de la politique genre de l’UE (2003) ;
(iii) la formation en genre au Bénin (2005) ; (iv) la boite à Outil pour l’intégration du genre dans la
coopération au Développement de la CE ; (v) les lignes directives DSP/PIN (fournie par la cellule
FED).
►Objectifs visés par l’étude :
(i) établir un état des lieux des inégalités de genre au Bénin ;
(ii) vérifier le degré d’intégration du genre dans les politiques nationales et sectorielles et dans les
projets/ programmes appuyés par la commission européenne ;
(iii) à partir de ce diagnostic, identifier les défis à relever pour une meilleure intégration de la
dimension genre dans la coopération entre le Bénin et l’Union Européenne, notamment dans la
programmation du 10e FED et sa mise en œuvre.
22
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Les questions relatives au genre ont connu une évolution significative au Bénin spécifiquement
dans le domaine éducatif. Néanmoins, on note de grandes inégalités dans tous les domaines de la
vie : privée, politique, professionnelle et institutionnelle. Ces inégalités sont très prononcées dans
l’accès aux services, aux bénéfices du développement et à la citoyenneté. De même, ces inégalités
portent des atteintes sévères aux droits des femmes (violences conjugales, mutilations génitales,
mariage forcé etc) avec une féminisation accrue de la pauvreté (augmentation de femmes-chefs
vivant dans des conditions précaires) et du VIH/Sida. Ces inégalités posent d’énormes enjeux de
développement du point de vue de la durabilité et d’efficacité.
Dans les ministères, la prise en compte de cette dimension est très variable en dépit de l’existence
d’une politique nationale qui préconise la transversalité du genre. Le ministère chargée de la
coordination de la politique nationale de promotion des femmes est faible politiquement et manque
de ressources. L’intégration du genre dans le DSRP n’est pas encore effective et les OMD sont trop
irréalistes dans leurs objectifs. Au niveau du ministère de la santé, la prise en compte du genre dans
sa transversalité n’est pas opérationnelle. Au niveau du transport, le genre est faiblement pris en
compte sauf dans les pistes rurales. De même, les secteurs (comme les infrastructures, justice,
environnement, NTIC) ont fait peu d’actions dans ce sens et disposent de peu de données.
Toutefois, la question du genre est fortement abordée par les institutions internationales et les
ONGs internationales et nationales. D’ailleurs, les PTF sont très proactifs sur divers aspects du
genre dont les violences, le domaine du transport, la gouvernance, la santé, l’éducation. Les ONGs,
les associations, les réseaux de femmes sont aussi actives sur les besoins pratiques et stratégiques
des questions relatives à l’équité -l’égalité hommes/femmes.
Mais les conséquences en genre parmi ces organisations sont très variables et insuffisantes
L’implication directe est qu’il est difficile d’influencer les orientations macroéconomiques. Il en
découle que les OSC sont plus impliquées dans des projets que dans des actions stratégiques au
niveau des politiques que dans des secteurs. Une volonté de coordination existe, mais a encore du
mal à s’imposer de façon efficace.
Aussi, on retient qu’il n’y a pas de mécanismes en place pour piloter l’intégration du genre dans la
coopération UE-Bénin. Des points focaux genres existent, mais ils ne sont pas opérationnels (on
note un manque de compétences, de termes de références, de temps). Le niveau d’intégration du
genre est minimal dans les procédures et processus de planification. Les instruments de
planification utilisés à tous les niveaux ainsi que les documents produits sont muets sur le genre.
23
Des indicateurs de suivi de genre font défaut en particulier. Les budgets alloués pour la coopération
UE-Bénin ne font l’objet d’aucun suivi selon le genre.
Malgré une formation, les compétences sont limitées à trois niveaux : (i) Connaissance des enjeux
liés au genre dans les différents secteurs ; (ii) manipulation des outils de genre aux étapes de la
CGP et (iii) développement et suivi de stratégies.
►Analyse
♣ Points forts
La pertinence de l’étude se démontre par le fait qu’elle a procédé à une analyse situationnelle fine
de la prise en compte du genre dans tous les secteurs et paliers du développement afin d’apprécier
son niveau d’intégration et les actions qui restent à mener.
♣ Faiblesses
On note un manque de données empiriques sérieuses et désagrégées sur les formes de pauvreté
selon le sexe. L’étude a abordé la thématique de la pauvreté sans spécifier de quelles formes de
pauvreté souffrent les femmes d’un côté et les hommes de l’autre.
►Défis
Procéder à l’intégration de la prise en compte du genre de façon transversale dans tous les secteurs
de la vie au Bénin.
►Perspectives
Il urge d’énoncer quelques pistes à suivre à savoir qu’il faut procéder :
(i) à la collecte des données concernant l’intégration du genre dans les différents secteurs;
(ii) au renforcement de la capacité des acteurs impliqués;
(iii) à l’intégration du genre dans le dialogue des politiques et dans les procédures de gestion des
programmes, en particulier le suivi des indicateurs;
(iv) la création d’un mécanisme de veille, de soutien et de suivi au sein de la coopération et au
financement d’actions spécifiques et d’expertises sur le genre.
►Recommandations
(i) présenter une cartographie fine de façon empirique des formes de violences recensées sur le
terrain selon le genre au lieu de se limiter aux données suffisamment englobantes et générales ;
24
(ii) effectuer une étude d’impact s’avère aussi nécessaire pour apprécier l’évolution de la situation
en ce qui concerne la mise en application des textes et lois relatifs au genre ;
(iii) intégrer le genre dans la planification du DSP/PIN 10e FED ;
(iv) intégrer le genre transversalement dans les études préparatoires ;
(v) veiller à la prise en compte transversale du genre dans le DSP/PIN ;
(vi) financer l’intégration du genre dans le DSP ;
(vii) intégrer le genre dans les programmes et les projets ;
(viii) garantir une planification sensible au genre ;
(ix) intégrer le genre dans la mise en œuvre des politiques et programmes des ministères sectoriels ;
(x) intégrer le genre dans le suivi et l’évaluation de ces projets ;
(xi) intégrer le genre dans les procédures de planification interne ;
(xii) créer un espace de concertation/veille au sein de la coopération UE/Bénin ;
(xiii) intégrer le genre dans la gestion du cycle des programmes ;
(xiv) renforcer les capacités et connaissance en genre des acteurs à divers niveaux ;
(xv) suivre les progrès de l’intégration du genre ;
(xvi) s’approprier et appliquer les outils existants en genre ;
(xvii) communiquer sur le genre à tous les niveaux.
25
5- Politique Nationale de l’Education et de la Formation des Filles au Bénin
Auteurs HOUINSA G. D. et MONGBO J.
Date de parution 2007
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 67
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude a fait appel à la documentation existante dans le domaine de l’éducation, du genre entre
autres : Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD), Un monde digne des enfants,
document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, cadre d’assistance des Nations Unies au
développement, plan EPT, lettre de politique éducative, plan décennal(draff), politique nationale en
faveur de l’accès et de l’équité (draff), programme et projet concernant l’éducation des filles,
rapports d’étude, d’évaluations, budget national, un échantillon des plans communaux de
développement. Elle a été réalisée sur la base: (i) d’une collaboration avec l’équipe en charge de
l’élaboration du plan décennal pour le secteur de l’éducation ; (ii) d’une collaboration avec la
direction de la promotion de la scolarisation des filles ; (iii) des rencontres et échanges avec les
directions techniques des Ministères de l’Education, de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme; de
la Jeunesse, Sport et Loisirs
►Objectifs visés par l’étude :
(i) établir un bilan critique de l’état de l’éducation et de la formation des filles à travers l’analyse
des tendances et des données statistiques, à partir des données issues du forum de Dakar (2002),
des options politiques, des programmes et projets consacrés à l’éducation des filles ou la prenant
spécifiquement en compte dans l’allocation des ressources, des investissements du gouvernement et
des partenaires en faveur de l’éducation des filles ;
(ii) définir en concertation avec les partenaires éducatifs au niveau central et déconcentré, une
politique nationale de promotion de l’éducation et de la formation des filles indiquant clairement
quand et comment atteindre la parité entre garçons et filles dans tous les ordres d’enseignements
26
formels et non formels dont la mise en œuvre garantirait l’atteinte des objectifs de l’éducation pour
tous à l’horizon 2015.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux).
Cette partie met en exergue un bilan de l’éducation et de la formation des filles au cours des quatre
dernières décennies. De ce bilan, on retient les points suivants : la promotion de l’éducation et de la
formation des filles et les grandes réformes du système éducatif au Bénin de 1960 à 2005,
l’appréciation des programmes et projets consacrés à l’éducation et à la formation des filles ;
l’appréciation des investissements réalisés en faveur de l’éducation et de la formation des filles. En
effet, le Bénin a connu trois grandes réformes intimement liées aux grands changements politiques.
Les trois grandes réformes qui ont marqué la période néo-coloniale n’ont eu aucun effet significatif,
elles ont fait peu d’attention au cours de la période révolutionnaire. Mais elles apparaissent comme
un défi du système éducatif au cours de la période démocratique (1990-2005). Il faut souligner que
l’ère du renouveau démocratique a été une nouvelle ère aux plans politique, économique et culturel
avec l’organisation des Etats Généraux de l’Education tenu du 02 au 09 octobre 1990. Ainsi, les
fondements institutionnels, juridiques et stratégiques de la nouvelle politique éducative sont
focalisés en huit grands axes dont le premier vise à « Garantir l’égalité des chances d’accès à
l’éducation pour tous les enfants béninois de 6 à 15 ans ». Nombreuses autres actions ont été
menées et ont favorisées considérablement le taux de scolarisation des filles.
Analyse
♣ Points forts
Le présent travail a le mérite de présenter un diagnostic minutieux du système éducatif béninois, en
ressortant les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces, dans le but d’appréhender les
facteurs sur lesquels il faudrait agir pour l’atteinte de l’objectif : éducation pour tous.
♣Faiblesses
Néant
►Défis
Réussir à atteindre l’objectif « toutes les filles à l’école ».
Perspectives
Néant
27
►Recommandations
(i) encourager l’envoi des filles à l’école;
(ii) mettre en place un dispositif de maintien des filles à l’école.
28
6- Stratégie et plan d’action quinquennal genre en milieu de travail privé au Bénin
Auteur Direction de la Programmation et de la
Prospective (DPP)/MTFP
Date de parution 2007
Editeur et code bibliothèque Ministère du Travail et de la Fonction
Publique (MTFP)
Nombre de pages 214
►Méthodologie de réalisation de l’étude : non indiquée
►Objectifs visés par l’étude : non indiqués
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Une analyse de situation sur le plan juridique et institutionnel est faite. Sur le plan juridique il est
révélé que le Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP) est le gestionnaire de tout le
personnel de la fonction publique et le garant de la promotion de conditions décentes et équitables
de travail, de sécurité et de santé au travail pour tous les travailleurs/ses. Il s’appuie sur la loi n°98-
004 du 27 janvier 1998 portant Code du travail en République du Bénin. Une quarantaine de textes
légaux et réglementaires, dont la Convention collective générale de travail et les Conventions
collectives de branches définissent la gestion des ressources humaines du secteur privé. Aussi,
l’harmonisation régionale du code du travail de l’OHADA est en cours ; tandis que la loi n°2005-16
du 8 septembre 2005 portant régime général de la Zone franche industrielle en République du Bénin
fixe le régime de l’emploi et de la main d’œuvre dans la zone franche industrielle. Sur le plan
institutionnel, un nouveau cadre de référence stratégique est promu par la 5ème
orientation
stratégique de développement pour la période 2006-2011 : il s’agit du renforcement du capital
humain. Le diagnostic stratégique genre posé a dégagé des forces, faiblesses opportunités et
menaces. En effet, les problèmes qui minent le sous-secteur ont été identifiés comme défis
prioritaires, et ont fait l’objet d’analyse ; il s’agit :
des capacités institutionnelles genres insuffisantes ;
29
de connaissance et application insuffisantes des textes de promotion de l’égalité
femmes/hommes dans le secteur privé ;
de faible coordination des interventions ;
d’inégalités femmes/hommes en matière de formation initiale et de formation
professionnelle continue ;
d’inégalités femmes/hommes en matière de formation initiale et de formation
professionnelle continue.
Les fondements de la stratégie, comprenant le cadre de référence stratégique et les mesures
stratégiques proposées, sont présentés ; les coûts prévisionnels, le plan de financement et le tableau
de programmation financière, la stratégie de mobilisation de ressources, le cadre institutionnel de
mise en œuvre et de suivi évaluation ainsi que le cadre logique du plan stratégique 2006-2011 pour
la promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de la femme sur le marché du travail
privé, ont été élaborés dans ce document dans le but de résoudre les problèmes identifiés.
►Analyse
♣Points forts
Un texte détaillé qui présente l’analyse de situation, l’analyse stratégique des actions prioritaires à
mener, avec l’élaboration d’un cadre logique du plan stratégique 2006-2016, font de ce document
un outil de travail et de réduction des inégalités du genre en milieu de travail.
♣Faiblesses
La démarche méthodologique a été totalement occultée dans ce document, de sorte qu’il s’avère
difficile d’appréhender la qualité de la représentativité des parties prenantes à son élaboration. Il est
également difficile d’apprécier le processus (différentes étapes), les méthodes, techniques et outils
exploités pour son élaboration. Plusieurs questions essentielles concernant acteurs/participants à
l’élaboration, différents secteurs et sous-secteurs de la vie socio-économique impliqués, approche
méthodologique, etc. restent donc en suspens. Ce qui ne concourt pas à rassurer sur l’appropriation
et la mise en œuvre effective et efficace de la Stratégie.
►Défis
(i) Les problèmes qui minent le sous-secteur ont été identifiés comme défis prioritaires, priorisés
et ont fait l’objet d’une analyse stratégique ; il s’agit de :
renforcer les capacités institutionnelles genres sensibles ;
30
promouvoir la connaissance et l’application effective des textes de promotion de l’égalité
femmes/hommes dans le secteur privé ;
renforcer la coordination des interventions ;
procéder à la formation initiale des divers acteurs concernés sur les conséquences des
inégalités hommes/femmes sur le développement.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Néant
31
7- Politique Nationale de Promotion de la Femme
Auteur Ministère de la famille et de l’enfant
Date de parution 2007
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 107
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Une large place a été accordée à la concertation et au dialogue avec les divers acteurs concernés et
leurs partenaires, pour susciter la participation des uns et des autres à une meilleure compréhension
de la situation actuelle des femmes béninoises et à la formulation des propositions de stratégies pour
une amélioration du statut de la femme.
Aussi pour s’assurer que le contenu de la PNPF exprime les idées et souhaits des diverses couches
socioculturelles ainsi que ceux des organismes d’appui, plusieurs étapes ont été observées à travers :
(i) la revue documentaire : elle a consisté en la consultation des documents, revues, publications,
rapports et autres faisant état de la situation de la femme au Bénin et des différentes stratégies
développées pour sa promotion ; (ii) les entrevues ; (iii) les séances de travail avec les
communautés ; (iv) les voyages d’études ; et (v) la tenue des séminaires/ateliers.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) promouvoir l’accès équitable de la fille et de la femme à l’éducation et à la formation ;
(ii) favoriser une meilleure autonomie de la femme béninoise sur le plan économique ;
(iii) améliorer l’état de santé de la femme béninoise pour un développement durable ;
(iv) améliorer l’Etat nutritionnel de la femme béninoise pour un développement durable ;
(v) améliorer et consolider le niveau de connaissance et de pratique du statut juridique et social de
la femme béninoise ;
(vi) améliorer et valoriser le travail de la femme béninoise ;
32
(vii) valoriser les cultures et les pratiques traditionnelles favorables à la promotion et à
l’épanouissement de la promotion de la femme béninoise ;
(viii) amener la femme béninoise à mieux gérer les calamités et les grands phénomènes sociaux et
environnementaux.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
L’environnement juridique international offre un cadre favorable à la promotion de la femme à
travers plusieurs instruments juridiques parmi lesquels :
(i) la Charte des Nations-Unies de 1945 sur les droits fondamentaux de l’homme, la dignité, la
valeur de la personne humaine, l’égalité des droits de l’homme et de la femme ;
(ii) la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ;
(iii) les Conventions de Genève du 12 Août 1949 ;
(iv) la Convention n°100 sur l’égalité des rémunérations et la Convention n°111 du 25 juin 1958 sur
l’égalité professionnelle ;
(v) la déclaration sur l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de rémunération à
l’égard des femmes adopté le 07 septembre 1967 ;
(vi) la création dès 1946 d’une commission pour la promotion de la femme au sein du système des
Nations-Unis ;
(vii) la proclamation à Mexico en 1975 de l’année internationale de la femme, suivie de la décennie
des Nations Unies pour la femme (1976-1985), a favorisé l’émergence d’un consensus international
sur la nécessité de « l’intégration de la femme au développement économique». Le plan d’action
mondial en faveur des femmes adopté et signé à l’occasion par environ une centaine de pays
témoignait d’une prise de conscience croissante sur le fait que le développement ne pourrait se
réaliser durablement sans la pleine participation des femmes.
D’autres instruments juridiques régionaux et internationaux au cours de cette décennie ont complété
ceux existants sur la protection et la promotion des droits des femmes, dont :
(i) la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, adoptée le 18 juin 1981 et ratifié par
le Bénin le 20 janvier 1986 et dont l’article 18 traite de la protection de la famille et
particulièrement des droits de la femme et de l’enfant ;
33
(ii) la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discriminations à l’égard des Femmes
adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur par
le 03 septembre 1981 et ratifié par le Bénin le 12 mars 1992.
Aussi plusieurs conférences internationales sur la femme dont celles de Mexico, Nairobi,
Copenhague, Lomé, de Béijing, de New york, pour ne citer que ceux-là ont contribué de manière
significative au progrès des idées et réalisations sur la promotion de la femme.
De même, au plan national l’environnement juridique offre un climat favorable à la promotion de la
femme. En effet, l’Etat béninois a ratifié plusieurs accords et conventions internationaux pour la
promotion des droits de la femme. Plusieurs politiques, programmes et projets ont été conçus pour
la promotion de la femme.
Toutefois, en dépit de toutes les dispositions prises au plan national et malgré le rôle prépondérant
que la femme joue dans les secteurs de la vie économique (plus de 50% des actifs du secteur
informel) et social (elles sont responsables des tâches domestiques qui constitue la survie des
ménages pour la plupart du temps), il est constaté qu’elles sont les plus nombreuses à vivre dans
une pauvreté sans précédent.
Analyse
♣Points forts
L’étude a le mérite de faire une analyse de la situation de la femme au Bénin sur plusieurs plans à
savoir: femme et éducation; femme, santé et nutrition ; femme, économie et problématique de la
pauvreté ; femme, environnement et gestion des ressources naturelles ; femme et statut juridique ;
femme, politique et institutions, afin de dégager les actions à mener pour une réelle promotion de la
femme.
♣Faiblesses
Une étude de cette nature qui traite de la promotion de la femme devrait présenter un répertoire
détaillé du nombre de femmes occupant des postes de responsabilités par domaine de compétence
ou d’activités depuis la période révolutionnaire jusqu’à nos jours en vue d’apprécier l’écart en terme
d’amélioration du statut de la femme et de sa promotion au Bénin
►Défis
Agir favorablement sur la mentalité des hommes et des femmes en ce qui concerne la division
sociale des rôles, ses conséquences sur la production nationale et l’importance de l’implication de la
femme dans toutes les sphères de la vie socio-économique.
34
►Perspectives
Néant
►Recommandations
(i) vulgariser les textes de lois sur la femme ;
(ii) faire la campagne de sensibilisation pour la mise en application effective des textes de lois qui
valorisent la femme.
35
8- Femmes du Bénin au cœur de la dynamique du changement social
Auteur Dr HOUINSA Godonou David
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque Friedrich Ebert Stiftung (FES, Bénin)
Nombre de pages 303
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La démarche méthodologique adoptée pour la réalisation de cet ouvrage comporte plusieurs
étapes qui se présentent comme ci-après :
(i) La phase préparatoire qui a permis de faire le cadrage de la mission ;
(ii) La phase de collecte de données : la collecte des données a été faite à travers une revue
documentaire, l’observation directe et des entretiens semi structurés. Ces entretiens sont fait dans
les institutions de la République, soit 73% ; les Ministères soit un échantillon de 69% ; Média dont
20% de la presse écrite, 18% de radio et 22% de télévision. De même, 2% des partis politiques ;
57% des centrales syndicales ; 81% des organisations non gouvernementales (ONG) nationales et
20% des organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont été sillonnés ;
(iii) La phase de dépouillement et d’analyse des données au cours de laquelle les informations
collectées ont été dépouillées, traitées et analysées et enfin ;
(iv) La phase de rédaction du document où une structuration des données dépouillées, traitées et
analysées a été opérée.
►Objectifs visés par l’étude :
Objectif général : Actualiser le contenu du Livre Blanc élaboré en 1997.
Objectifs spécifiques :
OS1 : Faire l’état des lieux sur la situation de la femme béninoise dans tous les domaines
d’activités ;
OS2 : Identifier les difficultés, les obstacles et les contraintes rencontrés par les femmes dans
chaque domaine d’activité d’une part et, les défis futurs de ces femmes d’autre part ;
36
OS3 : Identifier les besoins réels et futurs de la femme béninoise dans tous les domaines d’activités.
OS4 : Recueillir des suggestions/propositions/recommandations dans le sens de l’amélioration de la
situation de la femme béninoise dans les domaines d’activités précités ;
OS5 : Etablir un répertoire des ONG/associations nationales à couverture nationale et celui des
ONG/organismes internationaux de promotion de la femme dans tous les domaines précités ;
OS6 : Faire une brève analyse des ONG/associations nationales de promotion de la femme
béninoise ;
OS7 : Etablir un tableau synoptique des appuis (techniques, financières) des ONG/organismes
internationaux aux femmes béninoises dans tous les domaines d’activités ;
OS8 : Analyser le partenariat entre les ONG/associations nationales de promotion de la femme
béninoise et les organismes/ONG internationaux ;
OS9 : Apprécier la participation des femmes béninoises au niveau des partis politiques et des
syndicats existants au Bénin.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Cette étude comparative de la situation de la femme par rapport à celle de l’homme dans le contexte
béninois réalisée dans les différents secteurs de la vie familiale, communautaire et publique a
conduit aux constats dont voici quelques-uns :
(i) en dépit des dispositions juridiques qui consacrent formellement l’équité et l’égalité entre femme
et homme, les pratiques socioculturelles confèrent à la femme béninoise un statut et des rôles qui ne
lui permettent pas la jouissance effective, égale et équitable de ses droits, du pouvoir, de l’avoir et
du savoir. Son bien-être et sa capacité d’intervention en tant que citoyenne capable d’exiger un
contrôle de l’action publique en sont affectés, même si sa présence dans les médias commence à se
faire sentir ;
(ii) la femme est sous-représentée dans l’administration publique, les institutions de la République,
les sphères de la vie politique et sociale. Cet état de chose provient du faible taux de scolarisation
des filles, de la persistance des freins socioculturels et de l’enracinement de certaines pratiques qui
font que, les lois même adoptées, ne sont que difficilement appliquées ;
(iii) actrices économiques d’envergure et incontournables, elles constituent une main d’œuvre
abondante et majoritaire dans le monde rural, mais demeurent des agricultrices sans terre.
Egalement majoritaire dans le secteur commercial, elles créent l’hypertrophie de l’informel car
exclues des grands circuits financiers notamment parce que ne disposant pas des garanties requises.
De ce fait, les femmes se voient confinées dans les activités qui génèrent peu de revenu : le petit
37
commerce, l’élevage de case, la production vivrière, les transformations à base de technologies
traditionnelles, etc ;
(iv) majoritairement analphabètes dans la classe d’âge adulte, les filles comparativement aux
garçons sont les moins scolarisées et celles qui connaissent à tous niveaux d’enseignement, le plus
faible taux d’achèvement, le plus faible taux de réussite, le plus fort taux de redoublement et
d’abandon ;
(v) la femme est loin d’atteindre la parité tant dans les organes dirigeants que dans les structures de
base de toutes les centrales syndicales du Bénin. Son image n’est pas plus reluisante au sein des
partis politiques où elle se retrouve beaucoup plus sur les listes supplémentaires lorsqu’elle a la
chance d’être désignée comme candidate pour une élection législative ou municipale. Toutefois, une
stratégie de réseautage permet au leadership féminin de s’affirmer de plus en plus et de marquer une
présence efficace sur la scène nationale. De plus, les pratiques rétrogrades des us et coutumes
n’autorisent pas la femme à disposer de son corps et continuent d’entraver son accès aux soins de
santé. Les taux de mortalité maternelle, infantile et/ou juvénile élevés continuent d’inquiéter malgré
l’attention ;
(vi) en outre, dépendante de l’homme en matière de santé, elle est la plus exposée aux
IST/VIH/sida ;
(vii) cependant, les Organisations de la Société Civile très actives et très efficaces dans le processus
d’appui au développement de la femme et à la promotion du genre, contribuent de façon perceptible
sur le terrain au bien-être de la femme. Les inégalités dont les femmes du Bénin sont victimes en
matière de droit, de pouvoir, de l’avoir et du savoir, malgré leur poids démographique (52% de la
population totale), frisent la négation de toute essence humaine et ceci quelque soit la perspective de
changement de société en vue au Bénin. Les opportunités sont disponibles, il faut les saisir à
travers : les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les Orientations Stratégiques
de Développement (OSD), la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP), les
diverses mesures de promotion de l’éducation et de renforcement de la protection sociale, les
options stratégiques retenues par la Politique Nationale de Promotion du Genre (PNPG), etc.
►Analyse
♣Points forts
Le présent ouvrage est la deuxième édition du Livre blanc sur la promotion de la femme. A ce titre,
l’auteur a su corriger les défauts de la première édition. Par conséquent, Le livre blanc : Femmes du
Bénin au cœur de la dynamique du changement social présente une méthodologie largement plus
explicite et des données quantitatives désagrégées par sexe qui ont permis de produire des tableaux
38
illustratifs. Le document s’est aussi enrichi d’une clarification conceptuelle, au niveau de
l’introduction, qui permet au lecteur de mieux pénétrer l’analyse sociologique faite des rapports
sociaux entre homme et femme qui ont cours dans la société béninoise. Enfin, l’effectif des ONG ou
associations œuvrant pour la promotion de la femme et du genre qui se sont prêtées à l’étude a
presque doublé : le répertoire de la première édition ne présente qu’une liste de 46 associations
nationales tandis que la deuxième a pu atteindre 81.
♣Faiblesses
Comparativement à la première édition qui en a listé 14, la deuxième édition n’a pu présenter que 3
fiches d’identifications d’ONG ou institutions internationales. Le nombre de partis politiques atteint
a également chuté de 8 à seulement 2 qui se sont rendus disponibles pour l’étude empirique.
►Défis
Une étude ultérieure gagnerait à investir les populations des zones défavorisées, les groupes
socioculturels ou sociolinguistiques spécifiques, tels les fulbés, les bororos, les hoollis, les peuples
des zones frontalières, etc. afin de mesurer l’impact des décisions et dispositions diverses
d’amélioration des conditions de vie sur leurs communautés dans la perspective de réduction des
inégalités de genre.
Pour les partis politiques, les défis majeurs à relever en vue de la participation de la femme à
l’animation de la vie politique, consistent :
(i) à faire reculer les pesanteurs socioculturelles qui pèsent sur la femme et qui ne lui permettent pas
de se prononcer autant que l’homme dans la sphère politique ;
(ii) à lutter efficacement contre l’analphabétisme des femmes et enfin ;
(iii) à créer des conditions favorables à leur indépendance économique.
Aussi est-il nécessaire de susciter et de soutenir un engagement plus accru des femmes dans les
organisations politiques en les responsabilisant, ce qui pourrait favoriser l’émergence du leadership
féminin. Quelques défis ont été retenus aussi par secteurs à savoir :
Femme et crédits agricoles
accroître les possibilités d’accès des femmes rurales à la main d’œuvre, à l’équipement, aux intrants
et aux technologies modernes ;
Femme et savoir
39
(i) lever les principaux goulots d’étranglement à un meilleur impact des interventions du secteur de
l’éducation en faveur de la femme ;
(ii) réaliser des infrastructures d’accueil et procéder à la formation d’enseignants qualifiés;
(iii) mettre à la disponibilité du Ministère en charge de l’Education de base, une direction ou un
service responsable de l’orientation et du suivi des enfants reçus au CEP ;
(iv) remédier au retard dans l’approvisionnement des cantines scolaires ;
(v) réduire les effets issus des stigmatisations sociales ou les quolibets à l’endroit des filles
engrossées par violence sexuelle en milieu scolaire qui les obligent alors à déserter les bancs ;
Femme et contrôle citoyen de l’action publique
(i) accompagner les femmes à concilier les exigences de la vie conjugale à la volonté manifeste de
certaines femmes à s’investir dans les luttes syndicales. En effet, les femmes mariées ont des
obligations de foyer qui limitent leur disponibilité vis-à-vis du mouvement syndicaliste.
►Perspectives
(i) mettre en œuvre le « document de politique de recrutement et d’affectation des enseignantes
dans les milieux ruraux » élaboré par le SPSF/DPS du Ministère en charge de l’éducation et validé
mais, qui demeure non adopté par le gouvernement ;
(ii) amener les femmes à surpasser le complexe d’infériorité que la société leur a inculqué et le
manque de confiance en soi et de conviction pour les initiatives syndicales ;
(iii) renforcer les capacités des femmes à pouvoir s’affirmer en vue d’une émergence du leadership
féminin.
►Recommandations
Les recommandations sont nombreuses et on peut retenir pour l’essentiel, les points suivants :
Femme et Droit
(i) mener de fortes campagnes de sensibilisation et d’éducation des populations pour un changement
de mentalité en matière de pratiques traditionnelles, en vue de promouvoir des comportements qui
excluent la division stéréotypée des rôles en famille et les comportements culturels stéréotypés tels
que « un garçon ne pleure pas », « une fille n’a pas besoin de penser » ;
(ii) faire participer activement la société civile à la promotion des principes et des règles de l’égalité
et de l’équité entre homme et femme ;
40
Femme et Pouvoir
(i) créer des crèches/garderies dans les administrations publiques pour assurer à la nourrice une plus
large disponibilité sur le lieu de travail (au niveau de l’Etat central) ;
(ii) œuvrer à un bon positionnement des femmes dans les instances de décisions et sur les listes
électorales locales, législatives et présidentielles (au niveau des partis politiques) ;
(iii) sensibiliser les populations à la nécessité d’impliquer les femmes dans la gestion des affaires
locales (au niveau local).
Femme et Avoir
(i) mettre en place des mécanismes pouvant permettre d’intervenir en faveur des femmes dans les
régimes fonciers ruraux aux fins d’aboutir à l’aménagement des bas-fonds et des délimitations des
aires de cultures dans les zones forestières ;
(ii) prendre en compte les femmes dans la répartition des terres.
Femme et Contrôle citoyen de l’action publique
(i) prendre en compte l’approche genre dans tous les programmes de développement et procéder à
la mise en place d’une stratégie permanente de mobilisation et de veille autour de la question de la
promotion de la femme (en ce qui concerne Social Watch) ;
(ii) renforcer la capacité des femmes leaders et des filles déjà scolarisées, sensibiliser la
communauté sur la nécessité de la scolarisation des filles et leur maintien à l’école, former 600
époux pour la facilitation des femmes à la vie politique et enfin, promouvoir les femmes au même
niveau que les hommes à tous les paliers de la vie sociale ( pour le cas de RIFONGA-Bénin) ;
(iii) valoriser les femmes bénéficiaires des appuis des ONG, à jouer un rôle de mobilisation des
organisations de promotion de la femme par le recours à l’alliance, à la coalition avec les autres
réseaux et organisations de défense et de promotion des droits de la femme (cas de WILDAF-
Bénin).
Femme et bien-être
Femme, vie sociale et protection sociale
(i) œuvrer à un changement de mentalités par des actions de sensibilisation ;
(ii) donner aux enfants au sein de la cellule familiale, une éducation selon le genre.
Femme, violences et protection sociale
(i) œuvrer en urgence pour l’application effective des textes de droits humains, notamment de la
femme ;
(ii) prendre des dispositions pénales qui sanctionnent effectivement toutes les formes de violences à
l’égard de la femme ;
41
(iii) veiller à la vulgarisation nationale de tous les textes de droits humains et de droit pénal ;
(iv) procéder à l’application des lois par la répression effective des contrevenants après une période
appréciable de sensibilisation.
Femme et médias
La presse écrite
Les femmes journalistes doivent :
(i) s’assurer une bonne formation professionnelle ;
(ii) apprendre à affronter les risques liés à leur métier ;
(iii) s’organiser afin de défendre leurs intérêts ;
(iv) se battre pour faire paraître très fréquemment dans les organes de presse, les expériences et cas
de succès en matière de promotion de la femme ou du genre.
Les radios et télévisions
(v) privilégier les femmes dans les ateliers de formation, les stages de recyclage.
Les ONG, associations nationales et organismes internationaux de développement qui
œuvrent pour la promotion de la femme et du genre, doivent :
(i) assurer l’accès des filles à l’école, l’accès des femmes non instruites à l’alphabétisation ;
(ii) procéder au renforcement de leurs capacités intellectuelles et organisationnelles afin qu’elles
puissent comprendre davantage leurs droits et devoirs.
42
9- Mise en œuvre de la déclaration solennelle des chefs d’Etat sur l’égalité entre les
hommes et les femmes en Afrique
Auteur Ministère de la famille et de la solidarité
nationale
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque SNV
Nombre de pages 91
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La réalisation de ce rapport s’est déroulée autour de deux axes : l’exploration des sources
documentaires et les entretiens individuels avec les responsables et acteurs des structures
impliquées. Trois phases ont précédé la validation de ce rapport : la phase préparatoire au cours de
laquelle l’échantillonnage et les groupes cibles ont été identifiés ; la phase d’analyse des données
recueillies lors des recherches documentaires et des entretiens et enfin la phase de rédaction du
rapport provisoire qui a été validé lors d’un atelier regroupant l’équipe des consultants, les
représentants des institutions de l’Etat, de la société civile et les partenaires au développement, des
personnes ressources.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) évaluer et dégager les progrès réalisés par rapport aux neuf engagements pris par les chefs
d’Etat ;
(ii) rédiger à partir des résultats obtenus un rapport initial du Bénin.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
La mise en œuvre des engagements
L’évaluation a porté sur neuf (9) des engagements à savoir : 1-VIH/SIDA et maladies infectieuses
connexes ; 2-Paix ; 3-Enfants soldats ; 4-Violences à l’égard des femmes ; 5-Principe de parité entre
hommes et femmes ; 6-Droits humains des femmes ; 7-Droits à la terre, à la propriété et à
43
l’héritage ; 8-Education ; 9-Protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples
relatifs aux droits des femmes.
Au total il est retenu que depuis 2004, année d’adoption de ladite déclaration, des progrès non
négligeables ont été constatés au niveau de ces différents engagements grâce aux différentes actions
des institutions nationales et internationales et celles des membres de la société civile. Quant à la
question spécifique de l’égalité entre les hommes et les femmes, il est à noter que les facteurs
socioculturels, politiques et économiques continuent de faire obstacles. Par conséquent, des efforts
restent à être fournis pour que les défis identifiés au niveau de chaque engagement soient relevés,
afin d’aboutir à une bonne mise en œuvre de la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les
hommes et les femmes.
►Analyse
♣ Points forts
Ce rapport est pertinent en ce sens qu’il a fait un bilan à mis parcours pour évaluer le niveau
d’application du Bénin des neuf (9) engagements pris par les chefs d’Etat sur l’égalité entre les
hommes et les femmes en Afrique. L’étude a permis de partir des situations de références pour
apprécier les progrès réalisés en ce qui concerne la question des femmes au Bénin, afin de dégager
les défis à relever pour l’effectivité de l’égalité des droits entre homme et femme au Bénin.
♣ Faiblesses
Néant
►Défis
Faire de l’égalité entre les hommes et les femmes une réalité au Bénin.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
La mise en œuvre efficace de la Déclaration Solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes
passe par la prise en compte par les différents acteurs (Etats, ONG), des différents défis identifiés au
niveau de chaque engagement et mentionnés dans le présent rapport.
44
10- Programme et Plan d’Action pour la Promotion de l’Education et de la Formation
des Filles au Bénin 2010-2015
Auteur Laboratoire AMEN
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque Ministère des Enseignements Maternel et
Primaire ; Réf : 01122009
Nombre de pages 144
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude a été faite suivant six étapes principales à savoir : la phase préparatoire, la phase de collecte
des données, l’organisation d’ateliers de programmation stratégique et de planification
opérationnelle, l’organisation des rencontres ad’hoc, l’analyse des données et des inputs des
ateliers, et la rédaction du programme et du plan d’action pluriannuel.
►Objectif visé par l’étude
Elaborer un programme et un plan d’action clairs et cohérents de promotion de la scolarisation des
filles au Bénin sur une période de cinq ans.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
L’étude a permis de faire le point sur la situation actuelle du Bénin en matière de la promotion de
l’éducation et de la formation des filles. Il faut retenir que plusieurs études ont été réalisées sur la
question de la scolarisation. En effet, depuis 2004 le gouvernement du Bénin a défini une stratégie
dont la mise en œuvre permettra l’élimination des écarts de genre. Il s’agit du Paquet Educatif
Essentiel (PEE) qui est un ensemble d’actions prioritaires à mettre en œuvre pour accélérer la
scolarisation des filles au Bénin. Les actions prioritaires définies dans ce document stratégique se
résument autour des axes portant sur (i) la formulation d’une politique spécifique en matière de
scolarisation des filles; (ii) l’amélioration de l’environnement physique de l’école ; (iii) le
recrutement et la formation des enseignants ; (iv) le soutien à accorder aux élèves et aux
45
enseignants ; (v) le renforcement des capacités communautaires ; (vi) le plaidoyer, la mobilisation
sociale et la communication pour le changement de comportement ; (vii) la recherche et le suivi-
évaluation.
Le point fait sur la situation départementale en matière de l’amélioration du système éducatif en
général et du taux brut de scolarisation montre, d’un point de vue général, des progrès considérables
sur le plan éducatif. Néanmoins, beaucoup reste à faire en ce qui concerne la suppression des
disparités entre garçons et filles dans l’enseignement primaire dont le taux varie en fonction des
départements. Le taux brut d’admission notamment celle des filles sur le plan national a connu
également une véritable évolution entre 2006-2007. Mais le constat fait est que le taux moyen
d’achèvement des garçons et des filles par département dans l’enseignement primaire dans cette
période est en défaveur des filles et varie selon les départements. L’analyse de ces taux cachent de
fortes disparités entre filles et garçons entre départements et à l’intérieur des départements et
communes. L’étude a mis aussi l’accent sur les besoins en matière de l’éducation et de la formation
des filles au Bénin de façon générale pour une promotion efficace de la scolarisation des filles au
niveau primaire. A ce niveau, les besoins ont été identifiés par année d’étude (du CI au CM2). En
termes de besoins, il faut noter nécessairement la mise à disposition des fournitures, livres au
programme et matériels didactiques ou scolaires. A tout ceci, il faut ajouter beaucoup d’autres kits
scolaires. A cet effet, un cadre logique du programme de l’éducation et de la formation des filles
2010-2015 a été élaboré. Ce cadre logique comporte les objectifs spécifiques, les résultats attendus,
les indicateurs et les activités à mener pour l’atteinte des objectifs fixés. A partir des activités
définies et des paramètres financiers, l’étude a estimée le coût de réalisation des activités à un
montant total de 122.704.255.500 FCFA. Elle a fait ressortir les stratégies de mise en œuvre. Aussi,
un mécanisme de pilotage et du suivi-évaluation du plan d’action 2010-2015 a été élaboré pour
faciliter l’évaluation qui permettra d’apprécier le niveau de réalisation des actions énumérées dans
le cadre logique.
►Analyse
♣ Points forts
Le présent plan et programme est un outil de référence en matière de gestion stratégique et de
promotion de l’éducation et de la formation des filles au niveau national. L’étude a fait une analyse
concrète basée essentiellement sur les données statistiques désagrégées par sexe qui attestent
d’ailleurs la validité des données sur la situation actuelle de la question de l’éducation des filles au
Bénin.
46
♣ Faiblesses
L’étude a abordé la question de disparités entre filles et garçons en matière de la scolarisation des
filles sans faire une analyse des déterminants (socio-économiques et culturels qui constituent des
couloirs de rétention des filles dans d’autres espaces autres que l’école…) qui serviront de base
d’élaboration des stratégies et des actions concrètes à mettre en œuvre pour impacter positivement
les disparités de genre en milieu scolaire.
►Défis
Réussir à mettre en œuvre toutes les stratégies développées dans le présent document pour l’atteinte
de l’objectif : ‘’toutes les filles à l’école’’.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Pour la mise en œuvre de ce programme et de ce plan d’action pluriannuel, il est nécessaire :
(i) d’envisager une concertation entre l’Etat et les Partenaires Techniques et Financiers(PTF) pour
une mise en œuvre efficace du programme;
(ii) d’instituer des répondants départementaux déjà dans les communes à faible taux de
scolarisation, leur plan d’action décennal de développement du secteur de l’éducation (supervision,
Pilotage et Coordination) ;
(iii) d’obtenir des ONG qui interviennent déjà dans les communes à faible taux de scolarisation leur
plan d’action en faveur des filles dans ces zones.
47
11- Programme et plan d’action pour la mise en œuvre de la politique nationale de la
promotion du genre au Bénin 2010-1015
Auteur Laboratoire AMEN
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque Nouvelles Presses Industries Graphiques
Nombre de pages 133
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Le programme a été élaboré sur la base d’une démarche participative axée sur une méthodologie de
recherche-action. Elle comporte six étapes à savoir : (i) la phase préparatoire ; (ii) la collecte des
données ; (iii) l’organisation d’un atelier de programmation stratégique et d’un atelier de
planification opérationnelle ; (iv) l’organisation des rencontres ad’hoc ; (v) l’analyse des données et
des inputs des ateliers ; (vi) la rédaction du programme et du plan d’action multisectoriel et
pluriannuel.
►Objectif visé par l’étude
Procéder à une formulation d’un programme et d’un plan d’action multisectoriel ayant plusieurs
rubriques pour rendre opérationnelle la politique nationale de promotion du genre et ceci en lien
direct avec les orientations stratégiques de la politique nationale de promotion du genre.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Le programme et plan d’action est conçu autour de trois composantes à savoir : (i) la composante :
autonomisation de la femme et de réduction de la pauvreté ; (ii) la composante : institutionnalisation
du genre au Bénin et (iii) La composante : renforcement des capacités des organisations de la
société civile et de tous les autres acteurs.
48
Après un état des lieux effectué sur chaque composante dans le but d’apprécier la situation au
Bénin, une logique d’intervention, un planning pluriannuel, et un plan d’action budgétisé 2010-
2015, ainsi que le coût du programme/plan d’action multisectoriel ont été élaborés. De même, des
stratégies de mise en œuvre des trois composantes, des propositions de mécanismes de pilotage du
programme et du plan d’action, de gestion, suivi-évaluation, hypothèses et risques ont été élaborées
pour une gestion opérationnelle du programme et du plan d’action.
►Analyse
♣Points forts
La définition des actions claires et précises en cohérence avec des acteurs indiqués pour faire de la
promotion du genre au Bénin une réalité, fait de ce document un outil efficace pour la réduction des
inégalités homme/femme. De même, les coûts afférents à ces actions sont estimés, pour éviter un
pilotage hasardeux des activités à mener.
♣Faiblesses
Néant
►Défis
Favoriser l’autonomisation financière de la femme béninoise.
►Perspectives
Néant
►Recommandations :
(i) renforcer l’existence du cadre institutionnel et juridique favorable à l’intégration du genre dans
les projets et programmes de développement ;
(ii) renforcer les capacités des organisations de la société civile qui militent en faveur du genre par
des mesures d’accompagnement.
49
12- Plan d’action de lutte contre les violences faites aux femmes
Auteur Observatoire de la famille, de la femme et de
l’enfant
Date de parution 2010
Editeurs et code bibliothèque UNFPA, Koninkrijk
der Nederlanden, la Direction du
développement et de la coopération,
UNICEF, PNUD,USAID, Plan Bénin Care
Nombre de pages 69
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Le plan d’action a été élaboré sur la base des résultats et recommandations issus d’une étude sur les
violences faites aux femmes et aux filles au Bénin. Il est donc conçu comme un instrument
d’opérationnalisation des différentes recommandations issues de cette étude. Sa mise en œuvre
s’inspire de la déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes,
de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de
décembre 1979, de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, de la déclaration
solennelle des chefs d’Etat et de gouvernement, membres de l’Union Africaine sur l’égalité entre
les sexes en Afrique de Juillet 2004.
Trois grandes catégories d’acteurs sont visées : les groupes-cibles, acteurs-bénéficiaires des
interventions ; les acteurs de lutte contre les violences faites aux femmes au niveau national et
déconcentré et les partenaires impliqués dans la conduite des interventions de lutte.
Dans ce plan d’action, sont prévus les conditions de sa mise en œuvre et le mécanisme de suivi-
évaluation.
50
►Objectifs visés par l’étude :
1- développer un arsenal juridique approprié et une réglementation administrative favorable à
la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ;
2- contribuer à une meilleure connaissance par les différents acteurs (couches sociales et tous
les groupes socioprofessionnelles) du phénomène des violences faites aux femmes et aux
filles ;
3- contribuer à l’amélioration du statut socioéconomique des femmes et à une meilleure prise
en charge des victimes des violences faites aux femmes et aux filles. Chacun de ces objectifs
se rattache à de grands axes d’intervention que sont :
Axe 1 : législation et réglementations administratives
Axe 2 : mobilisation sociale et communication
Axe 3 : prise en charge et réinsertion des femmes victimes de violence.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
(i) les principaux axes d’intervention sont bien définis ;
(ii) des objectifs spécifiques sont dégagés et bien précis ;
(iii) les différents acteurs (acteurs bénéficiaires et acteurs de lutte) et les partenaires sont connus
(iv) les conditions de mise en œuvre du plan d’action par les cadres à différent niveau sont définies ;
(v) le mécanisme de suivi-évaluation est élaboré. A ce niveau, les différentes étapes du suivi sont
définies, de même que les différentes sortes d’évaluations (évaluation à mi-parcours, évaluation
finale, évaluation d’impact). La mise en œuvre effective et efficace de ce plan d’action serait un
atout pour mettre un frein aux violences faites aux femmes et favorisera par conséquent le respect
des droits des femmes au Bénin.
►Analyse
♣ Points forts
L’élaboration de ce plan d’action constitue un support important et sa mise en œuvre facilitera la
tâche aux différentes structures impliquées dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
♣ Faiblesses
Les objectifs spécifiques sont bien définis dans le plan d’action mais ne permettent pas de dégager
de façon claire et détaillée les actions à mener dans le cadre de la lutte contre les violences faites
51
aux femmes. Les différentes stratégies ne sont pas détaillées ; ce qui pourrait rendre difficile la mise
en œuvre de ce plan par les différents acteurs de lutte.
►Défis
Réduire considérablement les actes de violences faites aux femmes au Bénin.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Pour garantir des résultats fiables et durables, la mise en œuvre de ce plan d’action doit tenir compte
des trois principaux axes qui le constituent. Le développement de l’un ne doit pas exclure celui de
l’autre.
52
13- Répertoire des textes relatifs à la famille, à la femme et à l’enfant au Bénin
Auteur Observatoire de la famille de la femme et de
l’enfant
Date de parution 2011
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 526
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude a procédé à une compilation des textes nationaux et internationaux en vigueur au Bénin et
qui protègent les droits des femmes et des enfants.
►Objectif visé par l’étude
Permettre aux acteurs de disposer d’outils leur favorisant une intervention dans la légalité.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Tous les textes (nationaux et internationaux) relatifs aux conditions de la femme et de l’enfant au
Bénin sont compilés dans ce répertoire. Ceci renforce l’environnement juridique en matière de
droits de la femme et de l’enfant.
►Analyse
♣ Points forts
Ce répertoire a le mérite de permettre aux différents acteurs d’avoir une idée générale sur tous les
textes de lois en vigueur au Bénin, notamment ceux relatifs à la femme et à l’enfant.
♣ Faiblesses
Néant
53
►Défis
Rendre accessible les textes de lois aux populations et les sensibiliser pour une application
effective de ces textes en les traduisant dans les langues nationales.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Ce défi sera rendu possible grâce aux multiples séances d’informationx et de vulgarisation de ces
textes à l’endroit des populations.
54
14- Etude sur l’application de l’approche genre et développement dans les politiques et
stratégies nationales et dans les budgets-programmes des ministères sectoriels
Auteur Institut National pour la Promotion de la
Femme
Date de parution 2011
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 44
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Elle s’est déroulée autour : (i) d’un briefing avec le commanditaire et validation du calendrier ; (ii)
d’une revue documentaire ; (iii) des entretiens avec l’INPF et la DPP dans les ministères sectoriels,
notamment le DPP et le point focal genre ; (iv) du dépouillement et analyse des résultats des
entretiens ; (v) du compte rendu de l’état d’avancement des travaux fait au commanditaire, (v) de la
rédaction du draft du rapport et restitution à l’équipe technique.
►Objectifs visés par l’étude
L’objectif principal de cette étude est d’apprécier le niveau de prise en charge du genre dans les
plans, programmes et budgets des ministères sectoriels. Spécifiquement il s’agit de:
(i) rechercher dans les rapports de performance et les budgets exécutés, les activités menées pour
réduire les inégalités de genre ;
(ii) capitaliser l’évaluation des budgets programmes faits par les points focaux ;
(iii) identifier et analyser les dispositions pratiques prévues pour l’application effective de
l’approche genre au cours de la mise en œuvre de ces politiques, programmes et plans de
développement ;
(iv) apprécier l’impact de ces activités sur la réduction des inégalités ;
(v) identifier les obstacles et les atouts à l’application effective de l’approche genre ;
(vi) faire des recommandations pour l’amélioration de l’application de l’approche genre au Bénin.
55
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
La présente étude a fait le point des acquis de la prise en compte du genre dans les ministères
sectoriel tels que la création et installation des cellules genres dans les ministères, elle a aussi
démontré que la prise en compte d’un budget genre sensible dans tous les ministères sectoriels n’est
pas effective, surtout dans les ministères où le genre n’est pas une priorité en dehors des ministères
de la Famille, de la Solidarité Nationale, des Handicapés du troisième âge, qui dispose d’un mandat
genre. Elle a fait aussi le point des limites que comportent l’application du genre dans les politiques
et stratégies nationales et dans les budgets-programmes. A travers cette étude un certain nombre de
problèmes qui freinent la mise en application effective du genre dans les budgets-programmes ont
été mis en relief tels que : l’inexistence d’une compréhension commune du genre, la non maîtrise de
la programmation-budgétisation sensible au genre, la faiblesse des moyens alloués au genre, pour
ne citer que ceux-là…
►Analyse
♣ Points forts
La présente étude est pertinente, en ce sens qu’elle a permis d’appréhender le faible niveau
d’intégration de l’approche genre dans les budgets-programmes des ministères ciblés.
♣ Faiblesses
L’étude est restée très superficielle ; elle devrait faire un état des lieux complet pour présenter une
cartographie de toutes les actions déjà menées, celles qui apparaissent pertinentes et restent encore à
mener au niveau de toutes les cellules des ministères en ce qui concerne la prise en compte du
genre.
►Défis
Procéder à la « réinitialisation»» des consciences collectives en faveur de la compréhension et de
l’acceptation du genre comme approche et instrument de travail et surtout comme outil de
développement.
►Perspectives
Mobiliser des moyens pour accompagner l’effectivité de la prise en compte du genre dans les plans,
programmes, projets et budgets des ministères et des communes.
56
►Recommandations
Etendre l’étude au niveau décentralisé en visitant les Plans de Développement Communal (PDC) au
sein des communes.
58
15 - Femme et développement : la micro-finance au Bénin, accès et gestion
Auteurs Feue Honorine TALON, Hazielle SOAKOUDE,
Isabelle DASSI et Anatole AGONSANOU
Date de parution 2001
Editeur et code bibliothèque Edition Ruisseaux d’Afrique N° L0002/DOFFE/07
Nombre de pages 92
►Méthodologie de réalisation de l’étude :
La méthode de réalisation de l’étude s’inspire d’une pédagogie basée sur le savoir-faire et l’histoire
des bénéficiaires et prend en compte les besoins des opérateurs tant du secteur formel que du
secteur des micro-entreprises.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) éveiller l’esprit de créativité et de bonne gestion chez les femmes qui mènent une activité
génératrice de revenus et surtout les aider à en assumer à terme, la rentabilité ;
(ii) informer et former les femmes à travers ce manuel à avoir une idée de la manière dont elles
peuvent accroître leurs revenus en diversifiant les activités et en faisant une bonne gestion des
comptes dans la pratique des activités génératrices de revenus.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Le présent document renseigne sur les conditions d’acquisition de crédits, et la spécificité des
modalités d’acquisition selon les institutions. En effet, il existe une multitude d’institutions de
crédits repartit sur toute l’étendue du territoire. La liste de quelques-unes est présentée dans le
document. Une clarification de la notion d’institution est faite. On retient de ce document qu’il est
indispensable de suivre des formations appropriées à la prospérité de l’activité à entreprendre. Il est
à souligner que des conseils ont été donnés pour faciliter aux femmes une bonne gestion du crédit :
pour avoir une idée claire sur ses dépenses, ses recettes et ses bénéfices ou pertes. Seule la bonne
gestion de l’activité permet à celle-ci de respecter les délais de renforcement des crédits et de
59
respecter ses échéances. Pour illustrer de quoi il s’agit, une fiche de dépenses et de recettes ainsi
qu’un exemplaire de fiche de remboursement a été présenté.
Il ressort aussi de ce document qu’il ne faut jamais remettre à l’échéance suivante le remboursement
d’une dette. Il faut éviter à cet effet de faire des dépenses inutiles, éviter de se lancer dans les
activités non rentables. En matière du commerce, il faut maîtriser le marché et ne jamais improviser
pour bien mener ses activités afin de bien gérer le crédit octroyé. Sur le marché, le vendeur doit tenu
compte des besoins des populations, de leur habitude alimentaire ainsi que le pouvoir d’achat des
populations pour faire le choix des produits qu’il veut vendre. Il doit tenir aussi compte de la qualité
des produits. En ce qui concerne l’écoulement des produits, la présentation (l’apparence, la
propreté, la qualité, l’emballage) est très déterminante et très importante pour faire la publicité.
Avant de s’engager ou d’entreprendre une activité il faut s’assurer de sa disponibilité sur le marché.
De plus, l’accessibilité du point de vente permet l’écoulement du produit à vendre. Il faut donc
veiller au choix du point de vente. La réussite d’une activité commerciale nécessite la publicité et la
vente promotionnelle des produits, cela permet de faire connaître sa marchandise. La publicité peut
se faire à travers les affiches, la multiplication des points de vente, les panneaux de repérage etc.
►Analyse
♣ Points forts
Le document a insisté sur l’importance de toujours tenir un journal de gestion des fonds et
l’importance de toujours s’acquitter de ses crédits à tant. Il apparaît comme un guide indispensable
pour les femmes dans la gestion de leurs activités génératrices de revenus.
♣ Faiblesses
Néant
►Défis
Amener les femmes à pratiquer une gestion efficace de leurs activités génératrices de revenus, pour
une réduction effective de la pauvreté.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Faire un suivi rapproché des femmes dans le but d’apprécier la mise en application effective des
conseils contenus dans le présent document
60
16- Population, pauvreté et potentialités
Auteurs Philippe DELANNE et Julien G.
GUINGNIDO
Date de parution 2005
Editeur et code bibliothèque Ministère chargé de la Planification et du
Développement(MCPD) et FNUAP
Nombre de pages 367
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La méthodologie utilisée se décompose en deux étapes :
(i) une analyse préliminaire à partir de plusieurs seuils de dépense de consommation fixés
arbitrairement. Ce seuil a été fixé dans un premier temps par tête, puis, par unité de consommation
en ramenant la taille du ménage à son équivalent-adulte ;
(ii) la démarche proposée par la Banque Mondiale (1994) a été adoptée pour déterminer un seuil à
trois modes (Cotonou, autres villes et milieu rural). Un critère patrimonial de discrimination (plus
de 2 terrains en exploitation au Sud et un troupeau de plus de 10 têtes de bœufs ou vaches dans le
Nord) entre pauvres et riches a été associé au seuil. Ainsi, au Sud du Bénin, les ménages ayant plus
de 20.000 francs de dépense par tête et par an et ayant plus de deux terrains en exploitation ne sont
pas considérés comme pauvres. De même dans la partie septentrionale du Bénin les ménages ayant
un troupeau de plus de dix têtes de bœufs ou vaches avec une dépense de plus de 20.000 francs sont
exclus des pauvres.
►Objectifs visé par l’étude
Contribuer à entretenir le débat sur la population et le développement en actualisant à chaque fois,
les informations afin de permettre aux décideurs, aux chercheurs et à toutes les composantes de la
société de mieux cerner les réalités socio-économiques du Bénin à partir des données existantes.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
61
Ledit rapport est établi en huit chapitres et a pris en compte la population, la pauvreté, l’approche
genre, accès aux services sociaux de base, développement du capital humain…
Le présent document a d’abord fait le point sur la clarification des principaux concepts tels que la
population et la pauvreté, en mettant l’accent sur le bien-être des individus, leur qualité de vie, leur
aspiration, éducation, services de santé…Il a mis un accent particulier sur l’amélioration du rôle et
du statut de la femme. Il en découle que compte tenu du nombre important des femmes du point de
vue statistique, (51% de la population totale), de leur rôle actuel dans la société (productrice,
éducatrice), la mobilisation de la femme et le renforcement de ces capacités (78,1% de femme
analphabètes), permettront une évolution réelle dans la satisfaction des besoins essentiels
(instruction, renforcement des capacités et accès aux facteurs de production dont le microcrédit).
De même, quelques effets de la pauvreté issus des mutations profondes de la société ont été énoncés
à savoir :
(i) le retard d’entrée en union, et donc cohabitation plus longue des jeunes adultes ;
(ii) moindre scolarisation des enfants dans les ménages qui voient leurs revenus se réduire
fortement ;
(iii) fragilisation des unions, tant les problèmes dépassent la capacité de gestion des protagonistes ;
(iv) redéfinition des rôles familiaux et sociétaux devant l’ampleur des problèmes ;
On retient aussi dudit rapport qu’un point d’honneur a été accordé aux dimensions de la pauvreté,
celle monétaire et celle non monétaire qui renseigne beaucoup plus sur les besoins essentiels de
base à savoir : l’accès à l’éducation, à l’alimentation, à un logement, à la santé, à l’emploi… il faut
souligner aussi que le chapitre 5 du document a mis un accent sur : ‘’pauvreté, genre culture et
droits humains’’, de cette rubrique, il ressort que la société béninoise est caractérisée par
d’importantes inégalités entre l’homme et la femme dans tous les domaines : éducation, activité, vie
politique, santé, accès à l’eau potable... La décentralisation avec le transfert des compétences aux
communes est perçue comme une approche de solution qui favorisera l’accès aux services sociaux
de base. En définitive, on retient que le rapport fait un aperçu des problèmes de la pauvreté au
Bénin, son aggravation en milieu rural, ses composantes culturelles.
►Analyse
♣ Points forts
Néant
62
♣ Faiblesses
Pour un intitulé du genre, on s’attend forcément à un point sur les potentialités dont disposent les
populations et qui peuvent constituer un atout pour lutter contre la pauvreté si elles prenaient
conscience de ces atouts, mais la présente étude n’a pas mentionné cet aspect.
►Défis
(i) accorder une place de choix dans le processus de lutte contre la pauvreté.
(ii) internaliser dans les consciences individuelles et collectives ‘’la culture de valorisation de la
femme’’ de sorte qu’elle se généralise et permette à la femme d’être partie prenante dans le
développement et la lutte contre la pauvreté.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
(i) pour réussir la lutte contre la pauvreté et atteindre un état de développement, il faut la
valorisation du capital humain ce qui signifie des efforts à faire dans le domaine de l’éducation (y
compris l’alphabétisation, l’apprentissage), de la santé, de l’alimentation, de l’emploi…;
(ii) accélérer le processus de décentralisation, seul gage d’accès des populations aux services
sociaux de base.
63
17- Population et stratégie de réduction de la pauvreté au Bénin
Auteur UNFPA
Date de parution 2006
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 87
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Elle est articulée suivant une démarche séquentielle allant de l’analyse des politiques à l’élaboration
d’un cadre logique puis à l’évaluation des coûts pour la mise en œuvre de la stratégie :
-Séquence 1 : analyse des politiques fondée sur l’étude des documents de politiques nationales et
internationales (la DEPOLIPO, la DEPOLIPO révisée…)
-Séquence 2 : analyse des données faites sur la base des données existantes et de l’enquête
Démographique et de Santé (5edsb-II) réalisée au Bénin en 2001 et du Troisième Recensement
Général de la population et de l’Habitation de février 2002. L’analyse, comporte la pauvreté
d’existence fondée sur un indice composite construit sur la base des conditions de vie et du
patrimoine des ménages et la pauvreté humaine fondée sur l’indice de pauvreté humaine IPH du
programme des Nations Unies.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) faire une analyse de situation pour identifier les déterminants démographiques de la pauvreté au
Bénin ;
(ii) mettre en évidence les interrelations entre la stratégie de réduction de la pauvreté, les objectifs
du Millénaire pour le Développement (OMD) ainsi que les préoccupations majeures du Programme
d’Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) que sont la
dynamique de la Population, la Santé de la reproduction, le VIH/SIDA, l’éducation des filles, le
genre et les droits humains ;
(iii) proposer un cadre logique pour la résolution des problèmes de populations entravant le
développement du capital humain et l’amélioration de la qualité de vie ;
64
(iv) contribuer à une amélioration de la santé de la population y compris la santé de la reproduction,
le renforcement de l’autonomisation de la femme à travers par l’exemple l’amélioration de leur
niveau de vie d’instruction ;
(v) renforcer l’accès des populations aux services sociaux de base dans les communes les plus
pauvres sans oublier le développement de formation professionnelle
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Un état de la situation a été effectué dans le document, en insistant sur une prise en compte des
stratégies en matière de population dans le DSRP1, sur l’analyse des problèmes de populations à la
veille du DSRP2, et en mettant aussi un accent particulier sur les inégalités genre... De même, une
proposition de stratégies pour le DSRP2 a été élaborée prenant en compte les stratégies à adopter, le
cadre logique des interventions, l’évaluation des coûts, la mise en œuvre et le suivi. En ce qui
concerne la situation sur les inégalités genre, on retient qu’on note des situations d’inégalités de
genre au Bénin ; ceci est liée au statut de l’homme et de la femme dans une société patriarcale
comme celle du Bénin, où les rôles sont socialement construits et les statuts socialement définis : les
résultats du RGPH3 montrent que 68% des femmes n’ont jamais été à l’école contre 49% des
hommes, et qu’il ya deux fois plus d’hommes que de femmes à avoir fréquenté le cours secondaire
et 1,8% des hommes contre 0,5% de femmes pour l’enseignement supérieur. Il en découle que
l’Indice de Participation des Femmes (IPF) de même que les autres indicateurs sexo-spécifiques de
développement humain demeurent bas. On retient aussi que l’effet du sexe du chef de ménage est
très marqué par la pauvreté : l’indice de pauvreté des ménages dirigés par les hommes est de 45%
contre 33% pour les ménages dirigés par les femmes, avec une différence très significative. De plus,
il est à noter que les stratégies en matière de population impactent fortement la réduction de la
pauvreté. Ces stratégies ont pour but de renforcer le capital humain pour une croissance
économique améliorée. Ces stratégies sont entre autres :
(i) l’amélioration de la santé de la population, y compris la santé de la reproduction ;
(ii) renforcement de l’autonomisation des femmes ;
(iii) renforcement de l’accès des populations aux services sociaux de base dans les communes les
plus pauvres;
(iv) développement de la formation professionnelle ;
(v) amélioration de l’outil de collecte de suivi et d’évaluation des indicateurs du DSRP.
65
►Analyse
♣ Points forts
La présente étude a le mérite d’avoir élaboré un certain nombre de stratégies à adopter pour réduire
de manière significative la pauvreté monétaire et non monétaire.
♣ Faiblesses
La présente étude souffre d’un manque de données statistiques désagrégées selon le sexe et selon
les formes ou dimensions de la pauvreté (monétaire et non monétaire).
►Défis
(i) procéder à la mise en œuvre effective des cinq stratégies élaborées pour réduire
considérablement la pauvreté tant monétaire que non monétaire ;
(ii) réussir l’utilisation judicieuse des fonds destinés à la réalisation des stratégies mentionnées dans
le présent document. Le coût prévisionnel des actions ou stratégies est estimé à 15.152,2 millions de
FCFA repartie sur les 3 ans de la période du DSRP 2. La mise en œuvre de ces stratégies demande
des aménagements institutionnels, de renforcement de l’outil de collecte et de suivi ainsi que des
engagements de la part des partenaires et du Gouvernement béninois.
►Perspectives
Elles consistent en la poursuite de l’investissement dans le capital humain, base pour la croissance
accélérée de l’économie et réceptacle des bénéfices de la croissance. Le renforcement des élus
locaux, des jeunes et des femmes doit être poursuivi pour influencer les orientations, le suivi et
l’évaluation du DRSP 2. De plus, ces recommandations vont aussi dans le sens de la poursuite de
l’amélioration de la santé, la santé de la reproduction, le renforcement de l’autonomisation de la
femme, la pérennisation de la formation professionnelle ainsi que l’amélioration des outils de
collecte de suivi et d’évaluation du DRSP 2.
Beaucoup d’autres actions comme l’équipement des zones sanitaires, la sensibilisation à l’utilisation
de la contraception, les campagnes d’IEC, à l’endroit des adolescents et la réduction de
l’analphabétisme des femmes doivent être pris en compte.
►Recommandations
Pour une mise en œuvre effective des stratégies élaborées, il importe de mettre en application un
certain nombre de recommandations à savoir :
66
(i) pour réussir la mise en œuvre de la stratégie sur l’amélioration de la santé de la population y
compris la santé de la reproduction, il faut :
améliorer le plateau technique des hôpitaux de zones ;
porter de 18% à 27% le taux de contraception chez les femmes ;
accroître l’accès des adolescents à la santé de la reproduction ;
rendre accessible le traitement du VIH/SIDA aux PVVIH dans les dispensaires les plus
proches ;
contribuer à l’extension des services de dépistages volontaires au VIH ;
améliorer la santé des personnes âgées ;
(ii) pour le renforcement de l’autonomie de la femme, il faut :
améliorer le niveau d’instruction des femmes ;
renforcer l’environnement juridique favorable à l’autonomisation des femmes ;
porter l’indice de participation des femmes à un taux plus élevé en 2015 ;
renforcer l’accès des femmes aux activités génératrices de revenus.
(iii) pour réussir la stratégie sur l’accès des populations aux services sociaux de base dans les
communes pauvres, il faut:
renforcer l’accès à l’éducation de base ;
promouvoir l’utilisation des méthodes et des techniques respectueuses de l’environnement ;
accroître l’accès à l’eau potable.
(iv) pour réussir la mise en œuvre de la stratégie sur le développement de formation professionnelle,
il faut :
renforcer les capacités des néo-analphabètes ;
développer l’accès des jeunes aux TIC ;
accroître les compétences des jeunes artisans dans les zones plus pauvres ;
(v) pour réussir la mise en œuvre de la stratégie sur l’amélioration de l’outil de collecte, de suivi et
d’évaluation des indicateurs DSRP2, il faut :
renforcer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du DRSP2.
67
18- L’Accord de Partenariat Economique ACP-UE : quel sort pour les femmes
béninoises ?
Auteur RIFONGA-Bénin
Date de parution 2007
Editeur et code bibliothèque Friedrich Ebert Stiftung
Nombre de pages 28
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Une démarche synchronique et diachronique a été adoptée pour la réalisation de l’étude. Dans un
premier temps, le contexte historique de l’accord de coopération ACP-UE a été mis en exergue ;
rappelant ainsi les différents traités et conventions qui ont favorisé l’émergence de la coopération et
les fondements historique, juridique, politique et économique de l’APE. Dans un second temps,
l’étude à mis l’accent sur les objectifs actuels de l’APE, ces principes et ces exigences. Après
identification de la problématique relative à la question du genre, une analyse détaillée a permis de
faire ressortir les impacts de cet accord sur l’économie des pays de AO et notamment du Bénin,
sans oublier ces conséquences sur l’activité des femme béninoises.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) combler les besoins en informations et en formations des femmes membres du RIFONGA-Bénin
dans le but de les aider à se positionner ;
(ii) amener les femmes à se préparer activement pour faire face aux effets de l’accord ACP-UE ;
(iii) identifier les mesures idoines d’une participation efficace des femmes au dialogue politique.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
L’étude a permis d’éclairer l’opinion publique sur les intérêts inavoués de l’accord ACP-UE et ces
impacts sur le développement des pays de l’Afrique, Caraïbe et Pacifique (ACP) et du Bénin en
particulier. En effet, le présent travail a mis en relief, les problèmes qui minaient le développement
68
des pays de l’Afrique de l’Ouest avant l’ACP-UE. On note à cet égard des problèmes dans tout le
système ESPECT/G. Au nombre des ces problèmes, on peut citer par exemple : l’environnement
économique défavorable, la faible qualification de la main d’œuvre, les problèmes liés au taux élevé
du chômage entraînant la baisse du coût du travail, les difficultés d’accès aux crédits pour les PMI
et PME etc.
L’étude a démontré de long en large l’impact de la mise en œuvre de l’accord de partenariat
économique dans lesdits pays en s’appuyant sur des exemples concrets. Il ressort de l’analyse que
l’APE est en défaveur des pays de l’Afrique de l’Ouest et les maintient dans un état de pauvreté de
plus en plus accrue. On retient également que cet accord tel qu’il a été élaboré, favorise la présence
des produits d’UE sur les marchés des pays de l’AO et sont en permanence concurrence avec les
produits locaux. Cette situation affecte plus les femmes qui constituent l’un des principaux groupes
d’acteurs du développement qui mènent pour la plupart des activités commerciales.
De cette étude, il apparaît clairement que l’économie béninoise est impactée négativement par
l’ouverture des marchés préconisés par l’APE. Cette ouverture entraîne la baisse des recettes
douanières qui conduit à un faible investissement social. Cette situation conduit à la persistance de
la pauvreté dans les pays de l’ACP. L’application de l’APE conduit également à la baisse de la
compétitivité de plusieurs secteurs d’activités, une augmentation des importations et freine
considérablement la production locale agro-alimentaire et industrielle.
En ce qui concerne la question de la situation économique des femmes, l’étude montre que l’APE
constitue une menace pour le bien-être des femmes vivant dans les pays d’ACP (Afrique-Caraïbe-
Pacifique) et au Bénin en particulier où les femmes jouent un rôle prépondérant dans les échanges
commerciaux locaux. Dans le contexte béninois, l’application de l’APE (Accords de Partenariat
Economique) va engendrer des conséquences néfastes qui viennent s’ajouter aux nombreux
problèmes auxquels les femmes sont confrontées en matière d’approche genre.
►Analyse
♣Points forts
L’étude a le mérite de montrer les inconvénients de cet accord sur l’économie béninoise et
notamment sur les activités économiques de femmes béninoises qui ne maîtrisent pas les nouvelles
conditions imposées par cet accord à travers les nouveaux crédits de production et d’écoulement des
produits. Ce qui fait que les produits de l’UE sont en concurrence avec les produits locaux, ce qui
maintiendra les pays africains notamment le Bénin dans une position de dépendance économique.
♣Faiblesses
69
Néant
►Défis
Elaborer des stratégies appropriées permettant de limiter ou de corriger les conséquences de la mise
en application de l’accord APE-UE.
►Perspectives
Néant
►Recommandations :
(i) proposer à l’Etat une stratégie pour faciliter l’implication des femmes dans les processus de prise
de décisions et des négociations économiques ;
(ii) montrer à travers une étude, la pertinence de la participation active des femmes dans les
processus de prise de décisions, surtout celle économique ;
(iii) mettre à disposition des décideurs politiques, la présente étude afin qu’ils prennent
connaissance des effets pervers de l’APE sur la situation économique des femmes actrices de
développement économique des pays de l’AO.
(iv) au delà des aspects économiques, il est souhaitable de concilier les aspects économiques et
sociaux en montrant l’impact direct ou indirect de l’APE sur les générations futures.
70
19- Etat des lieux des inégalités femmes/hommes en milieu de travail privé au Bénin
Auteur Ministère du Travail et de la Fonction
Publique
Date de parution 2007
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 101
►Méthodologie de réalisation de l’étude :
La démarche méthodologique de l’étude a consisté, à faire un état des lieux sur la base d’une revue
de la littérature existante sur les inégalités femme/homme en milieu de travail privé au Bénin.
Ensuite, le diagnostic stratégique genre a été fait aux niveaux macroéconomique, mésoéconomique
et microéconomique en prenant en compte dans chaque contexte spécifique et à chaque niveau, la
répartition entre femme et homme des différents types de travail, les ressources, les revenus et les
décisions.
►Objectifs visés par l’étude :
contribuer à la croissance et à la réduction de la pauvreté au Bénin par l’application de stratégies de
réduction des inégalités femme/homme aux domaines d’action du MTFP. Comme objectifs
spécifiques, l’élaboration du diagnostic de base des inégalités femme/homme en milieu de travail
privé vise à:
(i) réaliser un état des lieux de la situation des inégalités femme/homme dans les composantes
structurées et non structurées du secteur privé dans les domaines de l’emploi salarié et de l’emploi
indépendant dans le secteur privé ;
(ii) analyser les atouts et les contraintes de la réduction des inégalités liées à leur environnement
institutionnel d’évolution: cadre juridique et institutionnel de promotion de l’égalité professionnelle
femme/homme, politiques et stratégies sectorielles de promotion de l’égalité professionnelle mise
en œuvre ;
71
(iii) sonder un échantillon d’entreprises structurées et non structurées pour mesurer quelques
indicateurs des inégalités de départ femme/homme dans les emplois occupés, les revenus, les
capacités humaines, les opportunités d’évolution professionnelle de leurs différentes catégories de
travailleurs, d’employé(e)s, et identifier les pistes de solution pour leur réduction.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
L’étude révèle que les femmes sont majoritaires dans les activités précaires et peu rémunérées du
secteur informel. En ce qui concerne les femmes des familles pauvres, les revenus sont très
insuffisants pour couvrir les besoins. Les femmes sont moins instruites que les hommes au sein de
la population d’âge actif employée dans le secteur privé. Au sein de la population active occupée,
52,7% des hommes sont analphabètes contre 82,2% des femmes.
Au Bénin le taux net d’activité des hommes dépasse celui des femmes soit 67,93% des hommes
contre 60,55% des femmes. Ce taux varie en fonction des secteurs d’activité économique, des
branches d’activité, du milieu résidentiel (rural et urbain), et également des départements. Au sein
de la population active occupée et au chômage, on note une inégalité femmes/hommes dans la
population active occupée par tout le secteur privé. Le taux des femmes dans le secteur privé
dépasse celui des hommes soit un taux de 50,51% sur 49,49%. L’indice de Ducan par secteur
d’activité témoigne d’une forte ségrégation professionnelle entre les femmes et les hommes (0,32).
Il est révélé que les femmes sont pour la plupart dans les emplois comme l’enseignement, la santé,
le commerce, la restauration, l’hôtellerie et dans les boutiques (servantes) qui offrent souvent peu de
sécurité.
Dans la population active occupée par le secteur privé formel, on compte 71% d’hommes pour 29%
de femmes. Il existe un grand fossé entre femme/homme en ce qui concerne le travail formel. On
retrouve les femmes généralement dans le commerce et la restauration tandis que les hommes
occupent plus le secteur secondaire. Le taux net d’activité varie en fonction du milieu résidentiel et
le département. Notons également que les femmes se retrouvent aussi dans le secteur privé formel
spécialement dans les emplois qualifiés d’intermédiaires tels que le secrétariat, la comptabilité etc.
En ce qui concerne la population active occupée par le secteur privé informel, plus de 51% des
femmes y sont utilisées. Le secteur secondaire ici est dominé par les femmes, tandis que le secteur
primaire est plus favorable aux hommes ; pour le secteur tertiaire on note aussi un équilibre. Les
hommes sont dominants dans l’emploi informel privé dans les branches d’activité comme
l’agriculture, l’élevage…Tandis que l’emploi informel privé féminin prédomine dans les branches
d’activité que sont le commerce et la restauration.
72
►Analyse
♣Points forts
L’étude est pertinente en ce sens qu’elle a fait le point des disparités homme/femme en matière
d’accès au travail dans le secteur privé (formel et informel) au Bénin.
♣Faiblesses
L’étude n’a pu identifier les déterminants socioculturels des inégalités femme/homme dans la
sphère de travail privée et les stratégies à développer pour réduire les inégalités. Or, au lieu
d’insister sur les aspects économiques du travail privé. Ce travail aurait pu intégrer l’aspect
socioculturel qui constitue les tendances lourdes qui maintiennent et entretiennent les situations
d’inégalités homme/femme.
►Défis
Réaliser l’équilibre entre le taux de femmes et d’hommes existants dans le formel privé et
l’informel privé.
►Recommandations
(i) développer des stratégies de gestion du travail, de la promotion de l’emploi, la promotion de la
santé au travail, de protection des risques professionnels en faveur des femmes;
(ii) renforcer les dispositions juridiques pouvant faciliter aux femmes, une bonne condition de
travail au sein des entreprises ;
(iii) développer une stratégie pour accroître l’accès des femmes au travail salarié et améliorer le
travail salarié de la femme dans le secteur privé.
73
20- Réagir à la crise économique : investir dans les femmes est un choix avisé
Auteur UNFPA
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque Imprimerie COPEF
Nombre de pages 22
►Méthodologie de réalisation de l’étude : non mentionnée
►Objectifs visés par l’étude :
(i) appuyer les gouvernants dans la promotion de l’autonomisation des femmes, l’égalité des sexes
et la santé sexuelle et reproductive ;
(ii) amener les dirigeants à faire de la santé et des droits des femmes une priorité politique et une
priorité du développement.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Les résultats s’articulent entre autres autour des investissements dans des programmes de
planification familiale, dans l’amélioration de la nutrition, les niveaux d’éducation et ceux de vie de
la famille. Il faut noter également les sacrifices visibles de la direction des politiques et programmes
de population en liaison avec le bureau local de l’UNFPA dans l’investissement des filles et des
femmes, couches non négligeables.
(i) citation : cette rubrique aborde des citations de Thoraya Ahmed Obaid, Directrice Exécutive de
l’UNFPA et Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de L’Organisation des Nations Unies.
(ii) idées Essentielles : ici, il est abordé la thématique des femmes et la crise économique, la
sauvegarde des progrès vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ici, les femmes
sont considérées comme des agents économiques. La planification familiale apparaît également
comme un investissement avisé.
74
(iii) Objectifs du Millénaire pour le Développement : cette rubrique aborde les huit objectifs du
OMD à atteindre d’ici à 2015 en vue de répondre aux principaux défis auxquels le monde fait face
en matière de développement.
►Analyse
♣ Points forts
Néant
♣ Faiblesses
Néant
►Défis
(i) réduire la pauvreté au Bénin ;
(ii) améliorer la faible croissance économique ;
(iii) réduire la persistance des inégalités dans la répartition sociale et spatiale de la richesse ;
(iv) contribuer à l’amélioration du niveau de vie des ménages à travers l’augmentation de leur
pouvoir d’achat.
►Perspectives
(i) maintenir les efforts pour la scolarisation ;
(ii) améliorer les chances de survie des enfants et de leurs mères ;
(iii) maîtriser le rythme de croissance démographique en vue d’assurer son adéquation avec la
croissance économique dans la perspective de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD.
►Recommandations
(i) définir et appliquer des politiques de croissances favorables aux populations les plus
vulnérables ;
(ii) poursuivre les réformes macroéconomiques visant à stimuler l’épargne et l’investissement ;
(iii) accélérer la croissance économique avec une diversification des secteurs productifs ;
(iv) améliorer la situation des femmes au triple plan économique politique et social ;
75
(v) poursuivre l’investissement dans le développement humain avec un accent particulier sur
l’éducation et la santé, la santé de la reproduction, le repositionnement de la planification familiale
et l’éducation des filles en vue d’améliorer le capital humain.
77
21- Sensibilisation des époux pour une meilleure participation des femmes au processus
de prise de décision au Benin
Auteur RIFONGA-BENIN
Date de parution 2006
Editeur et code bibliothèque Open Society for West Africa
Nombre de pages 32
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Le RIFONGA (Réseau pour l’Intégration des Femmes des ONG et Association Africaines) voulant
nécessairement réussir sa mission, celle de contribuer à l’amélioration de la représentativité des
femmes dans les instances de prise de décision, met en œuvre toutes les stratégies pour y parvenir,
particulièrement le plaidoyer et le lobbying
►Objectif visé par l’étude
Contribuer à une meilleure participation des femmes au processus de prise de décision au Bénin
(dans les sphères politique et publique).
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Les différentes évaluations faites dans le cadre des activités du RIFONGA-Bénin ont révélé une
forte dépendance des femmes vis-à-vis des hommes, ce qui affecte leur participation aux instances
de prise de décisions. Le présent document préconise alors comme approche de solution, une
sensibilisation des hommes sur l’implication des femmes dans la sphère publique, notamment leur
soutien aux femmes désireuses de faire partir des instances de prises de décisions.
78
►Analyse
♣Points forts
L’étude vise à éveiller la conscience des hommes sur l’importance de la participation des femmes
aux affaires publiques et à les exhorter à appuyer les femmes dans leur volonté d’intégrer les hautes
sphères de prise de décisions.
♣Faiblesses
Néant
►Défis
Néant
►Perspectives
Le RIFONGA-Bénin dans le futur fera de son possible pour avoir la présence d’un nombre
conséquent de femmes (au moins 1/3) à l’Assemblée Nationale afin de permettre le vote de lois
favorables au bien-être des enfants et de la famille, socle d’une société paisible.
►Recommandations
Il serait capital et nécessaire d’impliquer aussi les femmes non alphabétisées aussi à travers un
appui de leurs activités génératrices de revenus dans le processus d’amélioration de la
représentation des femmes dans les instances de prise de décisions.
79
22- Rôle de la femme dans la consolidation de la Démocratie et de la paix
Auteur REFAMP/BENIN
Date de parution 2003
Editeur et code bibliothèque UNFPA
Nombre de pages 260
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’élaboration du présent document a été effective sur la base d’un point de la documentation
existante en matière d’instruments juridiques, de programmes internationaux, régionaux et
nationaux qui sont en faveur de la promotion de la femme tels que les droits de l’Homme, la plate-
forme de Béijing, la déclaration sur l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard de la
femme, les études nationales de perspective à long terme, le code des personnes et de la Famille, les
différentes lois-types sur la santé de la reproduction et le NEPAD, pour montrer la nécessité d’une
relecture des rapports entre l’homme et la femme. En d’autres termes, la nécessité d’un nouveau
contrat de société entre l’homme et la femme. Le présent document est surtout le fruit d’un
symposium composé de cinq communications qui s’est déroulé sur la thématique : Rôle de la
femme dans la consolidation de la Démocratie et de la Paix.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) renforcer l’engagement des femmes pour l’instauration et la consolidation de la Démocratie et de
la Paix ;
(ii) mobiliser et rendre plus visibles les capacités des femmes en matière de promotion et de
consolidation de la Démocratie et de la paix ;
(iii) réfléchir sur les mesures susceptibles de favoriser l’ascension des femmes dans les instances de
prise de décisions pour une meilleure représentation des femmes dans les institutions de la
République ;
(iv) amener les femmes à s’engager activement dans la vie publique et politique ;
80
(v) amener les populations à mesurer l’importance et le rôle de la participation des femmes ; aux
affaires de la Nation afin de soutenir et d’encourager les femmes militantes.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur
est parvenu à la fin de ses travaux)
Les résultats issus de ce symposium s’articulent autour de cinq grandes thématiques à savoir :
-Paix et Démocratie
-Femme et gouvernance
-Violences politiques et droits des femmes
-Habilitation de la femme
-Religion, société civile, démocratie et paix
D’une manière globale, il ressort du présent symposium que l’analyse du mode d’organisation de la
société fait apparaître que seul le système politique démocratique favorise la pleine jouissance de
chaque citoyen de ces droits attachés à sa qualité de citoyen. En effet, seule la démocratie reconnaît
aux citoyens des droits qu’il faut protéger à tout point de vue et dont il faut avoir la capacité de
jouissance effective. Mais il faut dire que cette capacité de jouissance effective des droits civiques
qu’offre la démocratie n’est pas effective au niveau de la gente féminine. On note leur absence dans
les espaces publics de prises de décisions ou du moins leur faible représentativité sur la scène
publique. Plusieurs causes justifient cet état de chose dont la principale des causes est l’éducation de
base, qui programme la femme à tenir le foyer. Mais il faut dire qu’il n ya pas de société sans
femme. Etant donné qu’elle joue un rôle capital dans la production économique, notamment dans
l’informel qui contribue énormément à la croissance économique, il ressort donc que le
développement de toute société dépend essentiellement d’elle. Mais celle-ci est souvent confinée
dans un rôle de second rang, engloutie dans le carcan des réalités socioculturelles.
Il faut donc œuvrer pour :
(i) la participation effective des femmes au processus de prise de décisions; (ii) l’égalité des chances
de participation pour tous ; (iii) le recul des barrières de l’ignorance notamment au niveau des
femmes ; (iv) la prise en compte des préoccupations particulières des femmes dans un système
démocratique ; (v) la primauté de l’éducation ; (vi) l’élaboration des plans d’action dans le cadre
des réseautages féminins ; (vii) amélioration des conditions de vie des femmes ; (viii) le
militantisme politique et associatif ; (ix) l’engagement syndical en faveur des femmes ; (x) la
formation politique des femmes ; (xi) le démantèlement du patriarcat qui débouchera sur la parité ;
81
(xii) la constitution de lobbies ; (xiii) le soutien à la formation de l’observatoire de la formation des
femmes cadres.
►Analyse
♣ Points forts
Le présent document a le mérite de faire ressortir la nécessité pour la femme de jouir pleinement de
ses droits civiques et de citoyenneté, ce qui favorisera son apport au processus de démocratisation et
de paix dans son pays. La femme étant le pilier du développement de son pays, elle contribuera
davantage au processus de développement de son pays si elle jouissait entièrement de ses droits.
♣ Faiblesses
Néant
►Défis
Renforcer l’accès des filles à l’éducation à la base, l’ultime gage de développement et de
participation de la femme au processus de démocratisation de son pays.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
(i) traduire dans les faits la formation politique des femmes et des hommes ;
(ii) élaborer des programmes de formation à l’intention des femmes et leur permettre d’identifier et
de surmonter les obstacles institutionnels, juridiques, socioculturels, économiques, religieuses,
psychologiques, et politiques en vue de leur pleine participation aux instances de prise de
décisions ;
(iii) susciter l’encouragement de femmes leaders par les femmes à la base ;
(iv) amener les ONG à proposer des mesures d’accompagnement pour des lois déjà adoptées ;
(v) maintenir et renforcer le contact et les échanges entre les femmes leaders d’une part et entre les
femmes leaders et les femmes à la base d’autre part ;
(vi) vulgariser à travers des causeries, conférences, tables rondes etc… les conclusions du
symposium.
82
23- Répertoire des femmes élues conseillères aux élections communales et municipales
du 20 avril 2008
Auteur Le Réseau pour l’Intégration des Femmes
des ONG et Associations section du Bénin
RIFONGA/BENIN
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque DANIDA/Royaume de Danemark
Nombre de pages 67
►Méthodologie de réalisation de l’étude : non mentionnée
►Objectifs visés par l’étude
Les objectifs ci-après ne sont pas mentionnés de manière explicite mais, ils ont été relevés comme
tels à travers le texte à savoir :
(i) évaluer l’impact des activités menées (activités menées aux fins d’amener les femmes à prendre
une part active à la vie politique de leur pays et à oser, au même titre que les hommes, occuper des
postes de responsabilité) ; (ii) analyser la situation pour mieux affiner les sensibilités des prochaines
élections ; (iii) faire connaître les femmes conseillères de la deuxième mandature et susciter la
réflexion sur la participation des femmes aux prochaines échéances électorales ; (iv) rendre
disponible le répertoire des femmes élues conseillères, les valoriser et les encourager (afin de
susciter plus de candidatures féminines aux prochaines échéances électorales.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Les résultats et analyses auxquels l’étude a abouti sont les suivants :
Par rapport au nombre des élues conseillères par département
Sur un total de 1435 conseillers au plan national, 60 femmes sont élues et suivant un effectif de 1 et
15 par département. Le Borgou vient en tête avec 15 élues, suivi de l’Atlantique et de l’Ouémé,
83
avec 8 élues et enfin du Plateau, avec 7 élues. Les départements du Mono et du Couffo se classent
derniers avec seulement une (1) conseillère élue.
Par rapport au nombre des élues conseillères par parti politique
La FCBE bat le record avec 32 femmes élues, suivie du PRD avec 9, et de la RB avec 8 femmes
élues. Le PSD et le FARD Alafia viennent en dernière position avec une (1) seule femme élue.
Toutefois, en dépit de son résultat record, la FCBE ne peut se prévaloir de détenir la palme. En
effet, la FCBE est une coalition de plus de 50 partis politiques se réclamant de la mouvance
présidentielle ; ce qui conduit à moins d’une femme élue, soit un taux de 0,64 élue par parti
politique membre de la FCBE.
Par rapport au niveau d’instruction des élues conseillères
1 sur les 3 femmes non scolarisées est alphabétisée ; 5 ont le niveau primaire ; environ un peu plus
de la moitié, c’est-à-dire 32 élues, ont le niveau secondaire ; 12 après le BAC ont fait l’université
(1er
et 2ème
cycles confondus) et 8 sur les 60 conseillères détiennent un Master. Ce qui montre qu’il
y a bien des femmes de niveau intellectuel élevé qui s’intéresse à la politique.
Par rapport à la répartition par tranche d’âge des élues conseillères
Une seule femme est très jeune, de la catégorie des 18 à 25 ans. La grande majorité est d’âge mûr :
12 ont entre 36 et 45 ans, 38 femmes ont entre 46 et 55 ans. Cette répartition montre que les femmes
semblent se porter vers la politique autour de 40 ans : aux environs de cet âge, les femmes ont
semble-t-il acquis une certaine autonomie relative au nombre d’années de ménage, autonomie
économique et sociale et surtout, autonomie par rapport à leurs progénitures qui ne sont plus
généralement en bas âge. Elles ont dans cette tranche d’âge une certaine maturité qui leur permet
d’affronter au mieux les intrigues politiques.
Par rapport à la situation matrimoniale des élues conseillères
5 sont célibataires et 5 veuves. Les 50 autres sont toutes mariées. Ce résultat infirme l’idée
généralement répandue que ce sont les femmes « libres » de tout engagement matrimonial qui
s’intéressent à la politique. Par surcroît, la plupart de ces femmes mariées ont rendu témoignage
d’avoir bénéficié du soutien de leurs maris dont certains leur ont fait office de directeur de
campagne.
Comparaison des élections communales et municipales de 2002 et 2008
Le taux de représentation féminine aux élections municipales et communales de 2008, en général, a
légèrement augmenté, soit de 0,66%, par rapport à celui de 2002. Mais, les départements du Mono
84
(-12,24%), Couffo (-2,90%), Atlantique (-1,01%) et Zou (-0,27%) ont plutôt connu une régression
de l’effectif de femmes élues en 2008 par rapport à 2002.
A l’analyse approfondie, il ressort ce qui suit.
Pour susciter les candidatures féminines, des organisations de promotion des droits de la femme,
dont RIFONGA, accompagnées des PTF intéressés par la question, ont conjugué leurs efforts et
mené des actions, par exemple, de renforcement de capacité des femmes élues conseillères pour
rendre visible les changements quantitatif et qualitatif qui sont provoqués au sein de leur conseil au
niveau local. Elles ont mené des plaidoyers en direction des leaders politiques ainsi que des
campagnes de sensibilisation et de conscientisation au profit des populations. En conséquence, à
l’analyse, la faiblesse des résultats enregistrés au regard des efforts considérables fournis dans
certains départements, à pour cause : (i) le découragement des élues de la première mandature pour
cause de politisation à outrance de leur positionnement, (ii) « l’achat de conscience » pour le
positionnement sur les listes électorales, (ii) les modifications intervenues dans la loi électorale de
2007, qui faisait obligation aux candidats de se présenter sur une liste électorale au niveau
communale, alors qu’en 2002 les candidats avaient eu la possibilité de se présenter de façon
indépendante et enfin (iii) la persistance des pesanteurs socioculturelles qui plombent les ailes à
l’émergence politique des femmes.
►Analyse
♣ Points forts
Le mérite de ce document est d’avoir montré le gap entre les actions entreprises pour l’amélioration
de la représentativité des femmes au niveau local et les faibles scores enregistrés à ces élections et
dans les différents départements.
♣ Faiblesses
Il aurait été très intéressant d’approfondir l’analyse genre en relevant les écarts entre les scores des
hommes et des femmes aux deux élections et dans les différents départements.
►Défis
Mettre en place des mesures d’accompagnement, pouvant favoriser l’élection des femmes lors des
échéances communales.
85
►Perspectives
Réfléchir à des actions complémentaires en vue d’atteindre les objectifs fixés
.
►Recommandations :
(i) renforcer les capacités des élues actuelles pour les aider à élaborer et exécuter des projets de
développement, ce qui leur permettra de marquer positivement leur mandat et de convaincre
l’électorat de leurs aptitudes pour les échéances à venir ;
(ii) féliciter, encourager et récompenser les partis politiques qui ont fait des efforts pour le bon
positionnement des femmes sur les listes électorales ;
(iii) accompagner les femmes à renforcer leurs capacités économiques afin de disposer des
ressources nécessaires pour financer leurs campagnes électorales ;
(iv) promouvoir la bonne gouvernance au sein des partis politiques notamment en ce qui concerne
le respect des textes en matière électorale ;
(v) impliquer les hommes au combat pour la prise en compte d’une meilleure responsabilisation des
femmes.
86
24- Gender and municipal planning : Experience from Benin, Mali and Niger
Auteurs Sabine ASARE KOKOU, Bakary COULIBALY, Bernadette
KIWALLO, Zeinabou OUEDRAOGO, Moussiliou ALIDOU
avec l’appui de la SNV, le KIT et DIRO Center
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque Maryck Nicolas-Holloway
Nombre de pages 61
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La prise en compte de la dimension genre dans le développement est un défi à tous les niveaux.
Mais malgré toutes ces bonnes volontés affichées, intégrer le genre de façon transversale dans le
processus du développement communal constitue un véritable parcours du combattant. Comment
parvenir à élaborer un Plan de Développement Communal (PDC) représentatif, qui prenne en
compte les besoins, intérêts et aspirations de toutes les couches de la population et notamment ceux
des couches les plus marginalisées? Le présent document qui vient répondre à cette interrogation
est une capitalisation des expériences faites au Bénin, au Mali et au Niger en matière d'appui à
l'intégration de la dimension du genre dans le processus de planification du développement
communal et des résultats issus de la mise en route de la décentralisation dans ces pays. La SNV
(l'Organisation Néerlandaise de Développement) et DIRO Center se sont engagés pour faire de la
prise en compte de la dimension genre dans le développement une réalité. Au total, 86 communes
ont été accompagnées par la SNV et DIRO Center dans l'élaboration et, pour une grande partie,
dans la mise en œuvre des plans de développement communaux dans trois pays : le Bénin, le Mali
et le Niger. Les différentes étapes d’élaboration des PDC ont été décrites dans ce document à
savoir : la phase préparatoire ; la phase diagnostic ; la phase vision, la phase d’élaboration des
orientations stratégiques et objectifs ; la phase de programmation ; la phase d’arbitrage et de
validation.
87
►Objectifs visés par l’étude :
(i) accompagner les maires et les conseils communaux à assurer un développement harmonieux et
équitable de leurs communes en prenant en compte de façon équitable les besoins des femmes, des
hommes et des couches marginalisées dans tous leurs processus de prise de décisions en particulier
l'éducation primaire, la santé de base, l'eau potable et l'amélioration de l'environnement
économique, qui constituent les domaines d'intervention de la SNV ;
(ii) appuyer les responsables communaux à prendre en compte les directives prédéfinies, pour le
développement des nouvelles communes installées après la mise en route de la décentralisation dans
les pays concernés.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Ce document décrit comment la SNV a accompagné le Bénin, le Mali et le Niger à élaborer leur
PDC tout en y intégrant le facteur genre. Il a pour objectif de partager les expériences faites dans
l'intégration du genre en mettant l'accent sur les succès, les problèmes rencontrés, les enjeux et les
défis qui restent à relever. Il constitue un support pour les facilitateurs du processus de planification
communale, notamment les projets, les bureaux d'étude, les ONG, les services techniques
déconcentrés, les institutions internationales qui accompagnent les communes dans leur processus
de développement, et pour les décideurs, un outil de développement.
Aussi, faut-il souligner que les PDC sont élaborés dans ces trois pays et tiennent compte de la
dimension genre. La politique de suivi-évaluation y est aussi définie.
►Analyse
♣ Points forts
Cette étude est pertinente en ce sens qu’elle capitalise les expériences faites dans l'intégration du
genre en mettant l'accent sur les succès, les problèmes rencontrés, les enjeux et les défis qui restent
à relever. Il constitue un instrument d’orientation pour les facilitateurs du processus de
planification communale, notamment les projets, les bureaux d'étude, les ONG, les services
techniques déconcentrés, les institutions internationales qui accompagnent les communes dans
leur processus de développement, et pour les décideurs, un outil de développement.
88
♣ Faiblesses
Néant
►Défis
Rendre effective l’intégration des aspects genres dans la planification et la mise en œuvre des PDC.
►Perspectives
Néant
►Recommandations :
(i) élaborer un cadre de suivi-évaluation de la mise en application des actions relatives à la
dimension genre.
(ii) renforcer davantage la mise en œuvre de la dimension genre dans les PDC
(iii) allouer davantage des fonds à la mise en application de l’intégration du genre dans la
planification des PDC et à leur mise en œuvre.
90
25- Femmes et Santé au Benin
Auteurs UNFPA et PROCOM
Date de parution 2003
Editeur et code bibliothèque UNFPA
Nombre de pages 249
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Le présent document se proposant d’ouvrir la voie vers un changement qualitatif du statut socio-
sanitaire de la femme, est axé ici sur une démarche méthodologique basée sur une analyse
situationnelle à travers six focus à savoir :
(i) la santé de la mère ; (ii) les Mutilations Génitales Féminines ; les Infections Sexuellement
Transmissibles et le VIH/SIDA ; les règles douloureuses ; la parole aux jeunes filles ; les affaires
sociales.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) valoriser les différentes histoires vécues par des jeunes filles et femmes béninoises ; et recenser
leurs perceptions ;
(ii) offrir des possibilités aux jeunes filles et femmes du Bénin de mieux se connaître sur le plan
morphologique et d’avoir une parfaite connaissance des dispositions légales et juridiques,
institutionnelles et opérationnelles favorables à leur entier épanouissement ;
(iii) sensibiliser les communautés toutes entières, en particulier les jeunes filles et femmes sur le
rôle des soins obstétricaux essentiels.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Ils se résument en quelques aspects essentiels à savoir :
(i) l’élaboration de différents documents servant de cadre de référence pour la mise en œuvre de
plusieurs programmes (documents de politique, normes, standards des services en santé
familiale…) ;
91
(ii) l’amélioration et l’extension de la couverture en infrastructure sanitaire ;
(iii) l’amélioration de la qualité des services à travers le renforcement du plateau technique ;
(iv) le plaidoyer pour l’implication des autorités politico-administratives, des parlementaires…
(v) l’amélioration du cadre légal : consiste ici au renforcement du cadre institutionnel et juridique
de la femme par l’adoption de nouveaux textes de lois en faveur de la situation sanitaire des
femmes.
►Analyse
♣ Points forts
Néant
♣ Faiblesses
L’une des principales faiblesses de la présente étude est d’omettre de mentionner qu’en dépit des
mesures prises et des dispositions législatives par le truchement du Fonds des Nations Unies pour la
Population, et PROCOM qui œuvrent pour l’égalité des droits des hommes et des femmes en
général et l’accès équitable des femmes et des hommes aux soins de santé en particulier, la réalité
empirique révèle que dans la pratique, les femmes n’ont pas toujours le même accès aux ressources
pouvant leur permettre d’accéder aux soins de santé au même tire que les hommes malgré leur
grande contribution au développement de l’économie béninoise .
De plus, les grossesses des adolescentes, les mariages précoces constituent des handicaps à leur
autonomisation.
►Défis
(i) renforcer l’instruction des femmes ;
(ii) intensifier les actions relatives à la poursuite de la réduction de la mortalité maternelle et
néonatale.
►Perspectives
(i) renforcer l’accès de la femme béninoise aux soins de santé ;
(ii) garantir à la femme une situation sanitaire améliorée santé ;
92
(iii) doter les localités de centre de santé équipés de matériels adéquats répondant aux normes de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tout en réduisant la distance entre la localité du malade
et le centre de santé.
►Recommandations
Rendre effectif l’accès équitable aux soins de santé à tous.
93
26- Loi N°2003-03 du 03 mars 2003 portant répression de la pratique des mutilations
génitales féminines en République du Bénin
Auteur Ministère de la Famille, de la Protection
Sociale
Date de parution 2005
Editeur et code bibliothèque UNICEF
Nombre de pages 11
►Méthodologie de réalisation de l’étude : non indiquée
►Objectifs visés par l’étude
Mettre à la connaissance de tout citoyen les textes de lois qui punissent les mutilations génitales
féminines au Bénin.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
La loi N°2003-03 du 03 mars 2003 est votée et promulguée pour réprimer et mettre fin aux
mutilations génitales féminines au Bénin. Cette loi permettra certainement de mettre fin à une forme
de violation des droits des femmes et favorisera l’épanouissement de celles-ci aussi bien dans son
foyer que dans la société.
►Analyse
♣ Points forts
Néant
♣ Faiblesses
Néant
94
►Défis
Réussir l’abandon total de la pratique des mutilations génitales féminines au Bénin.
►Perspectives
L’application effective de ces différents textes de loi au Bénin.
►Recommandations
Faire une bonne vulgarisation de cette loi pour la rendre accessible et compréhensible par toutes les
couches sociales.
95
27- Plan opérationnel budgétisé pour une action accélérée en faveur des femmes, des
filles et de l’égalité des sexes dans le contexte du VIH au Benin: 2010-2014
Auteur CNLS /ONUSIDA
Date de parution 2010
Editeur et code bibliothèque -
Nombre de pages 48
►Méthodologie de réalisation de l’étude :
L’étude a opté pour une approche méthodologique basée sur la revue de littérature réalisée suivant
une approche qualitative et l’organisation d’un atelier d’élaboration du plan opérationnel ayant
regroupé tous les différents acteurs impliqués dans le domaine du genre et du VIH. Les résultats
obtenus à l’issu de cet atelier associés à la revue de la littérature ont permis d’élaborer le plan
opérationnel budgétisé pour une action accélérée en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des
sexes dans le contexte du VIH au Bénin.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) faire une analyse de situation de la pandémie du VIH/SIDA en général au Bénin et analyser les
facteurs de risque et de vulnérabilité des filles, des femmes et l’égalité des sexes dans le contexte du
VIH/SIDA ; (ii) analyser la réponse (actions mises en œuvre au Bénin) et les difficultés par rapport
aux besoins spécifiques des filles, des femmes et l’égalité des sexes dans le contexte du
VIH/SIDA et en déduire les gaps ; (iii) développer des stratégies/actions à mettre en œuvre pour
lever les obstacles à l’atteinte de ces besoins ; (iv) élaborer et budgétiser le plan opérationnel pour
une action accélérée en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des sexes dans le contexte du
VIH au Bénin.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Une analyse de la situation économique, juridique, politique et sociale du Bénin en relation avec les
questions du genre en général et le phénomène du VIH/SIDA en lien avec les questions relatives au
96
genre en particulier, est faite. Les résultats issus de cette analyse nous renseignent que plusieurs
résolutions ont été prises pour la promotion d’un cadre favorable à l’amélioration de la situation de
la femme. En effet, la question de la femme a fait l’objet de plusieurs conventions au plan national
qu’international. Dans ce cadre, il faut retenir qu’au Bénin des recommandations et résolutions ont
été formulées à l’endroit des OSC et la communauté internationale pour une meilleure prise en
compte de la question genre.
La revue documentaire faite au cours de l’étude a pris en compte cinq domaines spécifiques à
savoir :
-Femme et pauvreté : à ce niveau, la relation établit entre le niveau de vie économique, et le
VIH/SIDA montre que le VIH affecte aussi bien les riches que les pauvres mais les pauvres sont
plus vulnérables notamment les femmes.
-Droits fondamentaux des femmes : il est retenu que le Bénin a adhéré à plusieurs conventions et
accords internationaux en faveur de l’élimination des discriminations dans les rapports homme et
femme. Le Bénin a adopté également plusieurs textes et lois qui améliorent le statut juridique de la
femme. Mais le constat fait est que les femmes ne jouissent pas pleinement de ces droits, surtout en
matière d’accès aux soins de santé malgré les nombreux paquets d’interventions existants.
-Femmes et violences : les femmes et les filles sont confrontées à diverses formes de violences qui
sont d’ordre : physiques, morales et psychologiques. Ces formes de violences constituent des
facteurs de vulnérabilité des femmes et des filles au VIH/SIDA.
-Niveau de l’éducation : il faut retenir que les inégalités entre filles et garçons, l’alphabétisation
sont des problèmes qui persistent dans le contexte béninois malgré les efforts consentis par l’Etat et
les partenaires financiers pour l’amélioration de l’éducation.
-Femmes et VIH : les informations révèlent que la plupart des études menées sur la question du
VIH ont montré un risque plus accru du côté des femmes et des filles que de celui des hommes et
des garçons. L’étude a montré que seulement 14% des femmes ont une connaissance complète du
VIH/SIDA.
Par rapport aux indicateurs sexo-spécifiques et les déterminants qui entretiennent l’épidémie,
l’étude a révélé que le VIH et la pauvreté sont deux phénomènes qui se féminisent. Plus la femme
est pauvre, plus elle est vulnérable, et plus elle s’expose au risque du VIH. L’analyse de la situation
actuelle du pays a permis de dégager les déterminants les plus importants du VIH. Ils sont d'ordre
politique, économique, juridique, social, culturel, géographique, biologique et ils sont aussi liés à
l’éducation, à la santé. Aussi les déterminants sont d’ordre individuel. Il s’agit des attitudes,
97
croyances, représentations, connaissances, comportements qui peuvent conduire de façon directe ou
indirecte à l’épidémie. En outre, les réponses nationales développées face à l’épidémie du VIH, sont
recensées dans le présent document. A cet effet, il faut dire que la lutte contre l’épidémie du VIH
est l’une des préoccupations majeures de l’Etat béninois. La réponse à l’épidémie du sida est
organisée conformément aux recommandations de la Cellule Mondiale de Réflexion notamment en
ce qui concerne la mise en œuvre des trois principes directeurs : un cadre unique d’action, une
instance nationale de coordination et un système unique de suivi et évaluation. Plusieurs actions ont
été initiées et mises en exécution conformément au Cadre Stratégique National de Lutte Contre le
Sida pour faire face aux VIH. L’étude a permis d’avoir une idée sur le coût globale du Cadre
Stratégique National de Lutte Contre le Sida élaboré pour la période 2007-2010. A cet effet, un
tableau présentant les axes d’intervention des partenaires au développement et leurs contributions
financières respectives a été réalisé.
►Analyse
♣ Points forts
La pertinence de la présente étude se démontre par le fait qu’elle a fait un point sur les actions déjà
menées en faveur de la lutte contre le VIH/Sida et surtout les points clés sur lesquels il faut mettre
un accent particulier dans l’élaboration du plan opérationnel.
♣ Faiblesses
Les points de l’élaboration du plan opérationnel n’ont pas pris en compte le volet renforcement des
capacités des OSC (notamment les ONG) qui militent en faveur de la lutte contre le VIH/Sida genre
sensible. Il ne faut pas perdre de vue que les ONG nationales jouent un rôle primordial dans ce
processus.
►Défis
Répondre de façon efficace aux questions d’égalité des sexes, aux besoins spécifiques des filles et
des femmes dans le contexte de la lutte contre le VIH/Sida.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Mobiliser les ressources financières nécessaires pour mieux répondre aux besoins spécifiques des
filles et des femmes en matière de lutte contre le VIH/SIDA.
99
35- Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) en matière des droits de la femme et de
l’enfant
Auteurs AYELO Justin Comlan, Consultant principal
BAÏMEY Jean-Baptiste, Consultant associé
GANDONOU Diane O. M., Consultante associée
Date de parution -
Editeur et code bibliothèque Observatoire de la Famille, de la Femme et de
l’Enfant (OFFE), Confédération suisse et UNFPA
Nombre de pages 185
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Selon la présentation faite dans l’ouvrage, la démarche méthodologique comprend :
Une revue de littérature qui a permis de procéder à un état des lieux sommaire de la documentation
existant sur le sujet. Cette revue concerne à la fois les ouvrages théoriques écrits sur les questions
des droits de la femme et des droits de l’enfant, de façon générale et, les études empiriques réalisées
sur le plan national.
Une collecte de données : l’échantillonnage concerne à la fois les zones d’enquête retenues, les
cibles visées et la répartition de l’échantillon par zone et par cible. L’échantillon a été constitué sur
la base d’un choix raisonné et est composé de 1288 personnes réparties dans les douze (12)
départements, à raison de 55,59% d’hommes et de 44,41% de femmes. En moyenne 100 enquêtés
par département avec une variation de plus ou moins 20. Sur la base de deux techniques : l’enquête
par questionnaires et le focus group. Les outils élaborés pour les deux techniques sont
respectivement des questionnaires, (au nombre de sept (7) portant sur : (i) les droits de la femme,
(ii) les droits de l’enfant et (iii) la stratégie de communication du MFSN) et des guides d’entretien.
Le traitement et l’analyse des données collectées sous Excel 2007 et, selon une approche à la fois
quantitative et qualitative.
La rédaction du rapport qui se structure autour de 6 chapitres.
100
►Objectifs visés par l’étude :
Objectif général : appréhender l’état réel des connaissances, des attitudes et des pratiques par les
populations en ce qui concerne les droits de la femme et de l’enfant ; quant aux objectifs
spécifiques, il s’agit de :
(i) déterminer le degré de connaissance des droits de l’enfant et de la femme par les populations ;
(ii) mesurer de manière quantitative et qualitative l’ampleur des attitudes et mauvaises pratiques
prévalant au sein des familles vis-à-vis des droits essentiels de l’enfant et de la femme ; (iii)
collecter et analyser les opinions et attitudes des femmes vis-à-vis des définitions modernes des
droits telles qu’elles sont proposées par les plans d’action de la Conférence internationale sur la
population et le développement et la Conférence de Beijing ; (iv) analyser le contenu des
programmes radio et télévisés diffusés au sujet des droits de la femme dans le cadre de la
vulgarisation des lois et évaluer l’impact des opinions émises et des comportements en fonction des
standards établis par les Droits de l’Homme et proposer enfin des recommandations ; (v) identifier
les obstacles au respect des droits des femmes et des enfants ; (vi) définir avec le concours des
populations bénéficiaires les solutions qui devraient permettre de régler les problèmes identifiés ;
(vii) proposer des stratégies d’intervention dans les domaines de l’information, de la
communication et de la mobilisation des hommes, des femmes, des enfants, des communautés et
des décideurs en vue d’un changement positif des comportements sur la question des droits des
femmes et des enfants.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
L’essentiel des résultats auxquels est parvenue l’étude se présente comme ci-après :
Un constat est fait : il s’agit de ce que les différentes actions menées sur le terrain en matière de
protection des droits de la femme et de l’enfant portent de plus en plus leurs fruits. Cependant, les
droits essentiels de la femme ne sont encore que moyennement connus parce qu’au-delà des
concepts, les contenus ne sont pas suffisamment maîtrisés. Les pratiques dans certains domaines
tels que l’éducation, la liberté d’expression sont plus ou moins conformes aux prescriptions et les
attitudes à l’égard des femmes sont de plus en plus positives.
En ce qui concerne les droits de l’enfant, adultes et enfants s’accordent à lui reconnaître des droits,
dont les plus connus sont : le droit aux soins, le droit à l’éducation, le droit à la vie, le droit à un
nom. Toutefois, certains de ces droits sont souvent violés : par exemple le droit à l’intégrité
corporelle et le droit à la liberté d’expression. Enfin, sur le plan communicationnel, les actions du
101
MFSN sur le terrain dans le cadre de la vulgarisation et de la promotion des droits de la femme et de
l’enfant sont moins connues ; ce qui exprime un déficit à combler en matière de communication.
►Analyse
♣Points forts
Ce travail est pertinent en ce sens qu’il a procédé à un état des lieux en matière d’appropriation et
de mise en application des droits relatif à la femme et à l’enfant par les divers acteurs. Ce quia
permis d’apprécier l’écart entre le discours et la pratique.
♣Faiblesses
Néant
►Défis
Mettre en application les recommandations issues de cette étude afin d’accroître le degré de
connaissance des droits de la femme et de l’enfant et de réduire les violations de ces droits.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Une longue liste de recommandations, en direction de divers acteurs est présentée dans ce
document, dont voici quelques unes :
A propos des droits de la femme
En direction du Gouvernement
(i) mettre les moyens humains, matériels et financiers suffisants à la disponibilité du MFSN ;
(ii) faire participer les populations à l’élaboration des lois sur les droits de la femme et de l’enfant
afin d’obtenir leur adhésion, tout en tenant compte des conventions internationales ;
En direction du Ministère de la Justice, de la législation et des droits de l’homme
(i) prendre les décrets d’application relatifs aux textes de lois votés en matière de droits de la femme
et de l’enfant ;
102
(ii) intensifier les campagnes de vulgarisation des textes promulgués relatifs aux droits de la femme
et de l’enfant ;
(iii) former les praticiens à la connaissance des lois garantissant les droits de la femme et de
l’enfant ;
En direction du Ministère de la Famille et de la Solidarité Nationale
organiser des séances de sensibilisation et d’information à propos des droits afin de toucher
directement les populations et les bénéficiaires. Il convient donc :
(i) de descendre par village et par quartier de ville ;
(ii) d’inviter les collectivités familiales et d’inviter les chefs de collectivité à des séances
d’informations et de sensibilisations ;
(iii) créer si possible en accord avec eux des relais « droits de la femme » et « droits de l’enfant »
par collectivité.
103
28-Violences faites aux femmes et aux filles au Bénin (étude de base du Projet
Empower)
Auteur Projet EMPOWER
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque Imprimerie FRIDZEL PRESSE
Nombre de pages 183
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude de base sur les violences faites aux filles et aux femmes s’est déroulée dans les douze (12)
départements du Bénin. Les approches qualitatives et quantitatives ont été utilisées comme
méthodes de collecte des données. L’approche qualitative s’est matérialisée par l’exploration de
documents et l’entretien (focus group) avec les acteurs comme les APE, les AME, les comités de
lutte, les groupements de femmes, de jeunes et les leaders d’opinion. Quant à l’approche
quantitative, elle a consisté à la collecte de données grâce à des questionnaires auprès d’individus
(autorités locales et communales ; responsables de structures déconcentrées de l’Etat ; leaders
traditionnels et religieux) et de structures (ONG ; associations et partenaires ; CPS ; femmes et
enfants victimes et survivants ; époux/parents des femmes et enfants victimes). La technique
d’échantillonnage a permis de retenir pour l’étude deux grandes catégories de personnes à savoir :
les personnes directement concernées par le phénomène (victimes ou proches des victimes) d’une
part et les personnes indirectement concernées par le phénomène (autorités locales ; spécialistes de
la presse et structures impliquées dans la lutte) d’autre part.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) recueillir des données de base relatives aux indicateurs du projet, à savoir les connaissances,
attitudes et pratiques en faveur des politiques et lois anti VBG ainsi que des données relatives aux
droits de la femme et de l’enfant, sur toute l’étendue du territoire national ;
(ii) contribuer à une réduction sensible des différentes formes de violences dont sont victimes les
filles et les femmes au Bénin.
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►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
(i) l’étude a révélé que les femmes et les enfants sont les principales victimes de violence ;
(ii) les caractéristiques des femmes et enfants victimes, des époux et parents des victimes sont
connues ;
(iii) les différentes formes de violence existent dans les communes ciblées : violences physiques,
violences verbales et psychologiques, violences sexuelles, les pratiques traditionnelles néfastes, la
traite des femmes et des jeunes filles ;
(iv) les manifestations de ces formes de violences varient selon les communes ;
(v) l’étude a révélé que les époux sont les principaux auteurs de violences sur les femmes ;
(vi) les déterminants socioculturels, économiques et religieux sont relevés comme les principaux
facteurs favorisant les violences sur les filles et les femmes au Bénin ;
(vii) plusieurs lois protégeant les droits des enfants et des femmes existent mais sont très peu
connus tant par les victimes que par les époux/parents que par les autorités ;
(viii) des stratégies de lutte contre les VBG ont été proposées au terme de cette étude ;
(ix) les résultats de cette étude mettent également en exergue les inégalités sociales et le vécu
quotidien de la femme béninoise, en insistant sur les réalités socioculturelles qui défavorisent la
femme et prônent la suprématie de l’homme. Dans cette atmosphère, la femme considérée comme
un être inférieur est sujette à des violations de ses droits et par conséquent est reléguée au second
rang au plan social, économique et politique.
►Analyse
♣ Points forts
La présente étude, qui est une étude de base a permis de connaître les différentes formes de
violences à l’égard des femmes et des filles qui existent au Bénin et leur manifestation. Aussi a-t-
elle mis en exergue les principaux auteurs de ces violences de même que les principaux facteurs qui
expliquent ces violences. Ainsi, les résultats issus de cette étude permettront aux différents acteurs
de lutte contre les VBG de mieux orienter leurs actions.
♣ Faiblesses
Les résultats issus de cette étude n’ont pas mis en relief la pertinence du rôle des institutions
judiciaires (en l’occurrence les tribunaux et les services de sécurité publique) en matière de lutte
contre les violences faites aux filles et aux femmes au Bénin ; puisque pour que ces violences
cessent, il faut d’abord que les textes existants en la matière soient réellement appliqués.
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►Défis
Procéder à une réduction considérable des cas de violences faites aux filles et aux femmes.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
(i) mettre en place d’une bonne politique de vulgarisation des lois protégeant les droits des femmes
et des enfants ;
(ii) créer une structure de prise en charge intégrale des femmes victimes de violences ;
(i) vulgariser la loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes au Bénin.
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29-Violences faites aux élèves filles : Guide d’information et de sensibilisation de l’acteur
du système éducatif au Bénin
Auteur LARES
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque LARES
Nombre de pages 67
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’élaboration de ce guide s’est basée essentiellement sur les données de l’étude sur les violences et
expériences vécues sur le terrain dans le cadre de la mise en œuvre du programme de l’Appui
Suisse à la Promotion de l’Education des Filles (ASPEF) d’une part et sur les textes légaux
dénonçant et facilitant la poursuite des auteurs de violences faites aux enfants et femmes au Bénin
d’autre part. Des témoignages de victimes et de témoins ont été recueillis pour mettre en exergue les
manifestations des actes de violences faites aux élèves filles dans les écoles et les ménages, dans le
département du Borgou.
►Objectif visé par l’étude
Informer et sensibiliser les acteurs du système éducatif sur l’ampleur des violences faites aux élèves
filles et les exhorter à participer à relever ce défi, celui de faire disparaitre ces types de violence.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
(i) les différentes formes de violences dont sont victimes les élèves filles dans le département du
Borgou sont connues : ces violences se manifestent de diverses manières que ce soit à l’école que
dans les ménages ;
(ii) les facteurs favorables et les conséquences de ces violences ont été présentés : Ces
conséquences ne favorisent ni le développement physique, ni l’insertion sociale de la fille. De
même, on note un faible niveau de connaissance des textes légaux punissant les violences par les
différents acteurs du système éducatif. De plus, les violences faites aux élèves filles constituent un
frein à la base pour l’émergence de la gente féminine au Bénin. Cette réalité constitue également
107
une barrière pour la réussite de la campagne « Toutes les filles à l’école » initiée par le
gouvernement béninois. Le présent guide représente une approche de solution à ce problème car la
mise en œuvre des directives mentionnées dans ce guide aideront à améliorer les conditions de vie
des filles élèves.
►Analyse
♣ Points forts
Ce guide facilitera la lutte contre les violences faites aux filles et aidera les différents acteurs
engagés dans la promotion de l’éducation des filles à mieux participer au maintien des filles à
l’école.
♣ Faiblesses
La stratégie d’appropriation de ce guide par les acteurs sollicités n’a pas été définie dans ce
document.
►Défis
Réduire considérablement les actes de violences à l’égard des élèves filles sur toute l’étendue du
territoire national.
►Perspectives
L’application effective des textes en vigueur pour réprimer les violences faites aux filles et aux
femmes au Bénin.
►Recommandations
(i) organiser des séances de sensibilisation à l’endroit des différents acteurs, surtout dans la langue
locale du milieu, pour permettre à tous d’être au même niveau d’information ;
(ii) informer les différents acteurs du système éducatif sur l’existence des textes légaux ;
(iii) faire un plaidoyer pour l’application effective de ces textes.
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30- Les Violence faites aux femmes au Benin (livre de poche)
Auteur Observatoire de la Famille, de la Femme et
de L’enfant(OFFE)
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque DR 602.1.0002 MFS EX2
Nombre de pages 24
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La méthodologie adoptée pour cette étude s’est basée sur :
(i) une approche qualitative : elle a permis de disposer des informations sur la connaissance,
l’existence, la perception, les causes et les conséquences du phénomène des violences faites aux
femmes. Cette approche a permis d’avoir aussi des informations sur la perception des populations
sur le phénomène et leur connaissance des acteurs qui s’investissent dans la lutte contre les
violences faites aux femmes ; (ii) une approche quantitative a été également utilisée. Elle est
réalisée par interview directes sur un échantillon stratifié et tiré à deux degré composé des femmes
(6ans et plus), des hommes (15-64ans) et des enfants (2-5ans).
Chaque méthode est associée à une technique de collecte des données et un outil spécifique.
►Objectifs visés par l’étude :
(i) évaluer le niveau, l’ampleur et la dynamique des violences faites aux femmes au Bénin ;
(ii) mettre à disposition, des outils d’aide à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluation des
initiatives de lutte contre les violences faites aux femmes au Bénin.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
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Typologie et disparité départementale des violences faites aux femmes au Bénin
L’étude a permis d’avoir une idée sur les types de violences faites aux femmes. A cet effet, on
retient qu’il existe deux types de violences qui regroupent toutes les autres formes. Nous avons les
violences physiques et celles morales.
Au nombre des formes de violences faites aux femmes identifiées au cours de l’étude, on peut citer :
les violences conjugales familiales, le harcèlement sexuel, le viol, le mariage précoce, le rapt, le
mariage forcé, le lévirat, les mutilations génitales féminines, les interdits alimentaires en cas de
grossesse ou accouchement, les rites de veuvage, l’internement des filles dans les couvents, la traite
des filles, les rites de purification en cas d’adultère. Il est à noter que les catégories d’acteurs qui
s’adonnent à ces genres de pratiques sont : les conjoints/partenaires des femmes, les
parents/familles, les enseignants, les agents de sécurité, les obsédés sexuels et les misogynes.
Au Bénin, l’étude révèle que 69% des femmes ont déclaré avoir subi des violences au moins une
fois dans leur vie et les formes les plus fréquentes sont : les propos injurieux et la bastonnade.
Quant aux filles, elles subissent plus les bastonnades (88,1%) et les propos injurieux (87,1%). Les
taux de violences faites aux femmes au Bénin varient en fonction des profils des victimes. Les
femmes les plus touchées par ce phénomène sont généralement celles qui vivent dans des situations
difficiles (femmes non instruites, femmes et filles issues des ménages pauvres, femmes qui vivent
dans un régime polygamique, femmes déscolarisées etc.). L’étude a fait une répartition des zones
les plus touchées par le phénomène de violence faites aux femmes au Bénin. On retient les
départements du Zou, de l’Alibori, du Plateau, du Mono, de l’Ouémé, et l’Atacora. La répartition
des départements par type de violences a été également faite.
►Les causes et conséquences des violences faites aux femmes
Plusieurs causes expliquent les violences faites aux femmes au Bénin. Il s’agit du fatalisme, du
poids de la tradition, de la pauvreté humaine et matérielle, des rapports de genres et des perceptions.
Comme conséquence, on peut citer : les séquelles corporelles, le divorce, la soumission complète,
les troubles moraux et psychiques, les problèmes de paternité conduisant à l’abandon scolaire chez
les enfants, le VIH/sida, les infections sexuellement transmissibles, la déscolarisation, les grossesses
non désirées, la dépendance sociale et économique etc.
Quelques actions en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes au Bénin
En dehors des actions concrètes de sensibilisation, de vulgarisation et de formation, engagées par
l’Etat béninois pour lutter contre le phénomène de violences faites aux femmes au Bénin, l’étude a
fait le point du contexte juridique en faveur de la femme. Il faut retenir que ces dernières années,
110
l’environnement juridique en faveur des femmes s’est nettement amélioré par les différentes
dispositions législatives et réglementaires qui sont des outils de réduction du phénomène.
Il faut ajouter que l’une des préoccupations de l’étude est d’évaluer le degré de connaissance des
lois qui protègent les femmes contre les formes de violences pour comprendre pourquoi malgré les
efforts fournis par l’Etat béninois et les aides au développement pour éradiquer le phénomène, on
constate que les violences faites aux femmes persistent sur toutes ses formes dans nos sociétés. A ce
niveau, le constat fait est que, en matière de connaissance des lois, une disparité s’observe entre les
départements, le milieu de résidence et les caractéristiques sociodémographiques des femmes.
►Analyse
♣ Points forts
L’étude est pertinente en ce sens qu’elle a fait une analyse situationnelle du phénomène de
violences faites aux femmes, tout en ressortant les causes, les conséquences, les auteurs, les types
de violences, l’ampleur des violences par département…
♣ Faiblesses
Elle n’a pas insisté sur les causes sociales ou sociologiques des violences, elle n’a pas fait une
monographie fine des études de cas de femmes violentées, et surtout insister sur les perceptions des
populations et essentiellement des femmes sur le concept de violence. Elle devrait chercher à
comprendre pour qui c’est une violence : est-ce pour les femmes elles-mêmes? Est-ce pour les
institutions internationales et nationales ?
►Défis :
(i) appliquer et renforcer l’arsenal juridique adapté aux réalités du phénomène des violences faites
aux femmes et aux filles ;
(ii) remobiliser l’Etat et la société béninoise à un engagement déterminant en faveur de
l’élimination des violences faites aux femmes ;
(iii) accroître les mesures et moyens d’autonomisation de la femme ;
(iv) intégrer à la politique sanitaire des mesures en faveur des femmes et filles victimes des
violences ;
(v) associer les outils et moyens de communication appropriés pour une meilleure prise de
conscience du phénomène ;
111
(vi) investir dans la formation des ressources humaines chargées de l’éducation et de la prise en
charge juridique, médicale, sociale et psychologique des femmes et filles victimes de violences ;
(vii) assurer une visibilité institutionnelle dans la coordination des actions ;
(viii) développer un système de suivi et d’évaluation sur les violences faites aux femmes et aux
filles.
►Perspectives
Néant
►Recommandations :
(i) harmoniser les textes juridiques nationaux existant dans le domaine de lutte contre les violences
faites aux femmes et aux filles ;
(ii) élaborer un code commenté des droits de la femme ;
(iii) vulgariser les dispositions juridiques sur les violences faites aux femmes ;
(iv) rendre visible et offensif l’engagement politique de l’Etat ;
(vi) solliciter les chefs religieux et traditionnels, les responsables politiques, les hommes à prendre
position contre les violences à l’égard des femmes et des filles ;
(vii) développer une stratégie d’autonomisation financière des femmes ;
(viii) créer des conditions favorables à la prise en charge des femmes et filles victimes de
violences ;
(ix) créer des espaces de communication et de dialogue directs avec les diverses couches des
communautés pour une plus grande prise de conscience sur les conséquences des violences faites
aux femmes ;
(x) renforcer le système d’alerte par la mise en place des comités de surveillance et de dénonciation
des cas de violences et la création d’un numéro vert.
112
31- Les violences faites aux femmes au Bénin (rapport d’étude)
Auteur MFSN
Date de parution 2010
Editeur et code bibliothèque DR 602.3.002 OFF EX2
Nombre de pages 253
►Méthodologie de réalisation de l’étude
La méthodologie adoptée pour cette étude est basée sur deux approches : une approche qualitative
et une approche quantitative.
►Objectifs visés par l’étude
Evaluer le niveau, l’ampleur et la dynamique des violences faites aux femmes au Bénin et de mettre
à disposition des outils d’aide à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluations des tentatives
de lutte contre le phénomène. De façon spécifique, il s’agit :
(i) de définir de façon claire le concept de violences faites aux femmes en tenant compte des
pratiques régionales, ethniques, et religieuses ; (ii) d’inventorier les textes existants en faveur de la
lutte contre les violences faites aux femmes et apprécier leur niveau d’application ; (iii) de
répertorier les structures qui œuvrent pour la promotion de la femme et de la protection des petites
filles à travers la lutte pour l’éradication des violences faites sur elles ; (iv) d’évaluer ces différentes
structures afin d’apprécier d’une part la nature, la qualité des matériels et autres éléments
indispensables mis à disposition des femmes victimes et d’autre part, s’enquérir des difficultés
qu’elles rencontrent pour l’offre des services de qualité ; (v) d’évaluer le niveau de connaissance
des formes de violences par les populations ; (vi) de mesurer la prévalence des formes de violences
par département et dégager les zones à risques et le profil des femmes à risque ; (vii) d’élaborer la
typologie des violences faites aux femmes au Bénin ; (viii) de proposer des pistes de solutions et
d’éventuelles actions pour l’éradication du phénomène ; (ix) de mettre à disposition une base de
données fiables qui servira de base de sondage aux enquêtes sur le sujet ; (x) de suggérer des
113
orientations permettant d’aboutir à l’élaboration d’une stratégie nationale et d’un plan d’action de
lutte contre le phénomène.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Les Types de violences faites aux femmes au Bénin
Ils sont d’ordres physique (74%), moral (74%), et psychologique (29%). Les départements les plus
touchés par les violences par ordre d’importance sont : le mono (47,6%), le zou (46,6%),
l’atlantique (39,7%), les collines (36,8%), l’Atacora (36%), l’Alibori (29,3%), et le Littoral
(27,2%). La privation arbitraire de liberté est plus marquante dans les départements de l’Atacora et
des Collines (94,9%). Ensuite viennent le Couffo (80,5%), le Zou (78,9%). C’est en milieu rural
(75%) que cette forme de violence est fréquente.
L’ampleur des violences faites aux femmes : 69% de femmes ont déclaré avoir subi des violences
au moins une fois dans leur vie. Les formes de violences les plus courantes sont les propos
injurieux, (88%), bastonnade (75%). Les moins courantes sont séquestration, excisions, cicatrices
de punitions, les scarifications et les rites traditionnels et religieux.
L’ampleur des violences faites aux filles au Bénin : les types de violences faites aux filles sont
surtout les bastonnades (88,1%), et les propos injurieux (87,1%). Il existe des formes de violences
liées à la tradition notamment les séquestrations, l’excision, l’assignation à des rites (6.6%), et
autres violences (8,1%). On peut aussi citer le harcèlement sexuel, le viol, et la traite des enfants
(enfants non scolarisés, enfants déscolarisés).
Le profil des femmes victimes de violences : les femmes les plus frappées par les violences sont
celles qui vivent dans des conditions critiques : (non instruites, femmes vivantes dans un régime
polygamique, femmes et filles issues des ménages pauvres, les filles non scolarisées et
déscolarisées).
Les causes et auteurs des violences faites aux femmes : les violences faites aux femmes sont
souvent associées au fatalisme (32%) et au poids de la tradition (22,5%). La majorité des femmes
évoquent ces cas de figures pour justifier leur résignation. D’autres par contre, pensent que les
violences faites à leur encontre sont sans fondement. Les déterminants des violences faites aux
femmes résident dans la pauvreté humaine et matérielle, les rapports de genre et les perceptions.
Les auteurs des violences sont surtout les conjoints/partenaires des femmes (69,5%), et les
parents/familles (25%). A cette liste s’ajoutent les enseignants indélicats, les agents de sécurité
malhonnêtes, les obsédés sexuels et les misogynes.
114
Les déterminants clés liés aux violences faites aux femmes sont (i) la pauvreté humaine, matérielle
et dépendance économique des femmes ; (ii) les rapports de genre ; (iii) les perceptions des
interlocuteurs liées : aux valeurs cardinales attachées au statut et rôle de la femme ; à la
méconnaissance des droits ; aux valeurs culturelles et aux traditions ; au mode de règlement des
conflits.
►Analyse
♣ Points forts
La présente étude a le mérite de faire une revue de littérature, en présentant les textes juridiques
existant sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, de même que
l’environnement institutionnel et budgétaire. Elle a aussi le mérite de faire un point sur les types de
violences que subissent les femmes, les causes et conséquences, les auteurs, les déterminants qui
conditionnent les faits de violences et quelques cas de situations de femmes violentées.
♣ Faiblesses
L’étude a manqué de faire une monographie sérieuse des études de cas des femmes ayant subi des
actes de violences, car, les cas présentés sont restés trop superficiels avec des données assez
muettes.
►Défis
Renforcer les capacités des dispositions institutionnelles, budgétaires, légales en faveur de la lutte
contre les violences faites aux femmes.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Harmoniser les textes de lois nationaux existants dans le domaine de lutte contre les violences faites
aux enfants et aux femmes, ainsi que la vulgarisation de ces textes pour favoriser leur appropriation
par tous.
116
32- Le genre comme condition du développement durable
Auteur Desta MECHECHA
Date de parution 2002
Editeur et code bibliothèque UNFPA
Nombre de pages 26
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude a fait une analyse situationnelle de la prise en compte du genre au sein de plusieurs secteurs
de développement à savoir : santé, éducation, économie... au sein du continent africain, ceci en lien
direct avec les objectifs du NEPAD.
►Objectifs visé par l’étude :
Objectif général : analyser les situations socioéconomiques, juridiques et politiques des hommes et
des femmes dans les pays africains en mettant un accent particulier sur les causes des inégalités afin
de mieux comprendre et d’évaluer les progrès réalisés et les actions qui restent à mener en lien
étroit avec les objectifs du NEPAD. A cet effet, l’étude de façon spécifique se propose de :
(i) mettre à la disposition des parlementaires et autres participants la situation du rapport de genre
sur le continent africain afin d’intégrer l’approche genre dans les politiques et programmes de
développement ;
(ii) mettre à la disposition des parlementaires et autres participants la situation du rapport de genre
sur le continent africain afin de leur permettre de prévoir des fonds consistants aux programmes de
développement.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Il ressort du présent rapport une clarification du concept genre dont le but est défini comme le fait
de mieux équilibrer la répartition des biens/ressources, le partage des responsabilités et des
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pouvoirs. En effet, une analyse situationnelle a été faite selon plusieurs secteurs de développement à
savoir : le secteur de l’éducation, de la santé, de la formation/emploi, de l’économie…
Secteur de l’éducation
En ce qui concerne le secteur de l’éducation, les dernières statistiques de l’UNESCO contenues
dans le présent rapport révèlent que 40% des jeunes femmes sont encore analphabètes bien que le
taux d’analphabétisme ait connu une diminution chez cette dernières entre 1970 et 1990, il demeure
à la hausse par rapport à celui des jeunes gens. Au Bénin, le taux d’alphabétisme en 1999 est de
23,6% pour les femmes et 55,4% pour les hommes. De même, le taux de scolarisation des filles
reste largement inférieur à celui des garçons dans la plupart des pays africains, mais globalement il
est de 20%. Au Bénin, le taux brut de scolarisation combiné (du primaire au supérieur en 1999), des
femmes est de 34% et celui des hommes est de 57%. On retient aussi que la formation continue
souffre de nombreux maux au même titre que la formation initiale, tels que l’accès restreint aux
opportunités de formation continue, l’absence de culture de la formation continue. Il s’avère
important de souligner aussi les inégalités fondées sur le sexe en ce qui concerne l’accès aux
formations techniques, scientifiques et continues. Nombreuses sont les causes qui sont à la base de
ces inégalités à savoir :
(i) un faible taux de scolarisation ou de formation chez les filles ;
(ii) une déperdition relativement très marquée chez les filles scolarisées ;
(iii) un faible taux d’alphabétisation chez les femmes ;
(iv) les coûts élevés de l’éducation, ce qui fait que les garçons sont priorisés dans le choix des
enfants à envoyer à l’école ;
(v) le mariage précoce demeure un facteur important de déperdition scolaire ;
(vi) une maternité précoce ;
(vii) la valorisation insuffisante de la scolarisation de la jeune fille et l’absence des modèles de
références dans certaines localités ;
(viii) l’inadéquation entre les programmes scolaires, le marché de l’emploi et les besoins
dynamiques de la société ;
(ix) l’insuffisance d’infrastructures et d’enseignants qualifiés.
118
Secteur de la santé :
les rapports de genre et santé
Les données révèlent à ce niveau que les risques de décès des femmes au cours des grossesses et des
accouchements sont de 150 à 200 fois supérieurs aux pays développés. La mortalité infantile est
aussi élevée : un enfant sur trois n’atteint pas l’âge de 5ans. Pour ce qui est des rapports de genre,
il ressort qu’il existe un lien étroit entre le niveau d’instruction, le contrôle de la fécondité et
l’environnement socioculturel à savoir :
(i) les rapports de genre liés aux contraintes socioculturelles africaines, qui valorisent socialement
l’homme et place la femme dans une position inférieure ;
(ii) il faut dire que dans le domaine de la planification familiale et l’utilisation des produits
contraceptifs, l’accent est mis beaucoup plus sur la femme que l’homme ;
Aussi, faut-il souligner que les causes des inégalités d’accès aux soins de santé de qualité sont liées
surtout au faible niveau d’instruction de la femme, ceci a pour effet immédiats :
(i) les maternités précoces ;
(ii) les grossesses rapprochées et non désirées qui parfois génèrent des décès par avortements
clandestins ;
(iii) les infections sexuelles transmissibles et le VIH/SIDA ;
(iv) la malnutrition et le manque d’hygiène…
Genre/Formation/Emploi
On retient que l’inadéquation entre les programmes scolaires, le marché de l’emploi, les besoins et
les dynamiques de la société constitue un handicap pour les deux sexes, mais principalement pour la
jeune fille.
Secteur économie
A ce niveau, le NEPAD, prévoit dans ces objectifs de faire la promotion de l’importance des rôles
des femmes dans tous les secteurs d’activités. En ce qui concerne les rapports de genre dans la
stratégie de réduction de la pauvreté, le NEPAD reconnaît que la pauvreté touche beaucoup plus les
femmes que les hommes. Les résultats des études commanditées à cet effet mettent en évidence les
conditions de vie différenciées entre les hommes et les femmes et une féminisation de la pauvreté.
En effet, leur situation de pauvreté est liée à leur faible participation à la gestion des affaires
publiques.
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Genre secteur industriel/ commerce
Les résultats révèlent à ce niveau deux facteurs influençant les activités commerciales à savoir : le
poids du secteur informel sur les économies nationales et la charge fiscale élevée partout sur le
continent. En termes de rapport avec le genre, la participation des hommes et des femmes au
développement industriel et commercial dépend des secteurs. Il est important de notifier à ce propos
que l’industrie de la transformation des produits d’origine agricole et les autres industries
alimentaires y compris la boulangerie et la pâtisserie, la fabrication du textile emploient un nombre
considérable de femmes alors que d’autres secteurs industriels sont dominés par le sexe masculin.
Aussi on note de très grandes disparités en ce qui concerne le secteur formel (elles représentent 10%
du secteur formel de l’industrie) et celui informel par rapport à l’implication des femmes dans ces
secteurs, on les retrouve plus dans le secteur informel et elles ne sont pas non plus dans le secteur de
l’industrie à forte capitalisation. Par contre, elles sont prépondérantes dans les secteurs du tourisme,
de l’hôtellerie, de la restauration d’hébergement et les services et activités assimilés du secteur
agricole. Il faut noter qu’il y a très peu de projets et programmes spécifiques à la femme dans ce
secteur pouvant corriger les inégalités de genre existants en dehors de quelques uns des programmes
mentionnés dans le document.
Secteur genre et communication.
L’intégration de la femme dans le monde de la communication comme une professionnelle du
métier demeure confrontée à un certain nombre de problèmes parmi lesquelles l’insuffisant
engagement de gouvernants africains pour une politique réelle relative à l’intégration du genre dans
le secteur de la communication…
Secteur gouvernance politique et économique : participation des femmes et des hommes à la
vie politique et aux droits de la personne
On retient que nombreux sont les hommes et particulièrement les femmes qui méconnaissent leurs
droits et devoirs en dépit des progrès importants réalisés à ce propos au plan législatif/juridique
pour conférer des droits égaux à l’homme et à la femme. En effet, les femmes continuent d’être
victimes des côtés néfastes des traditions, elles subissent des discriminations et des marginalisations
par rapport aux hommes. Au plan socio-anthropologique, les préjugés liés aux sexes confèrent à la
femme un statut inférieur qui affectent considérablement les rôles qu’elles sont susceptibles de
jouer dans la société. De même, au plan international, l’opinion est partagée quant à l’appréciation
des valeurs traditionnelles favorables ou défavorables à l’épanouissement de la famille.
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►Analyse
♣Points forts
La présente étude a le mérite de présenter un état des lieux minutieux de la situation en matière de
la prise en compte du genre dans les divers secteurs du développement au niveau international et sur
le continent africain.
♣Faiblesses
La principalement faiblesse de cette étude se note par le fait qu’elle n’a pas mentionné la
méthodologie utilisée (catégories sociales enquêtées, outils de collecte…) pour le recueil des
données présentées ici ; ceci permettrait d’apprécier la pertinence et la qualité des données, ainsi
que le niveau d’implication des catégories d’acteurs concernés.
►Défis
Pour diminuer les disparités au sein des secteurs cités plus haut y compris l’accès aux ressources
économiques par les femmes, il faut :
(i) augmenter la mobilisation des ressources externes au profit des programmes qui intègrent la
perspective genre ;
(ii) augmenter la mobilisation des ressources internes au profit des programmes qui intègrent la
perspective genre ;
(iii) augmenter la mobilisation des ressources par les apports de capitaux privés au profit des
programmes qui intègrent l’approche genre.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Dans le but de mieux intégrer la dimension genre dans les politiques et programmes de
développement des Etats africains, il s’avère important :
(i) de réaliser une analyse de la situation pour chaque pays :
en procédant à une collecte de données désagrégées par sexe ;
en procédant à une identification des données révélatrices des inégalités ;
en analysant les causes des inégalités constatées ;
121
en faisant une identification des besoins pratiques et stratégiques et des priorités des
hommes et des femmes (identification des principaux domaines d’actions).
(ii) de développer des outils de suivi-évaluation permettant de :
s’assurer de la prévision des bénéfices équitables pour les hommes et pour les femmes ;
s’assurer de la prévision de bénéfices pour les femmes dans les sphères des hommes, c’est-à-
dire : accès aux ressources et aux bénéfices du développement, participation aux décisions
au niveau de la famille, de la collectivité, de l’état ;
s’assurer de la prévision pour les hommes dans les sphères des femmes, c’est-à-dire :
participation des hommes à toutes les sessions de formations et de sensibilisation en santé de
la reproduction, planning familial, partages des responsabilités et domestiques…. ;
s’assurer que des instruments de correction sont prévus ;
s’assurer que toutes les actions qui vont être menées vont induire des changements dans les
rapports inégaux de genre ;
veiller à une meilleure prise en compte des besoins pratiques et des besoins stratégiques des
hommes et des femmes dans l’élaboration des politiques sectorielles ainsi que des plans et
programmes d’action ;
s’assurer de l’implication des ONG et du secteur privé dans les programmes /projets dès la
conception jusqu’à sa mise en œuvre et son suivi-évaluation ;
procéder à l’élaboration et au vote des lois de finance qui permettront la prise en compte de
la dimension féminine.
122
33-Genre, culture et développement au Bénin (Rapport national sur l’état et le devenir de
la population du Bénin (Rép 2004-2005)
Auteur MAMADOU Dicko
Date de parution 2008
Editeur et code bibliothèque MPDEAP/UNFPA
Nombre de pages 336
►Méthodologie de réalisation de l’étude
L’étude s’est inscrite dans une dimension diachronique et un point sur la littérature existante en
matière de genre et surtout sur l’évolution du courant féministe a été effectué.
►Objectif visé par l’étude
Animer les débats sur les questions de population et contribuer au renforcement de la prise de
conscience des interrelations entre la population et le développement.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Partant de l’organisation de la société béninoise, notamment les implications des réalités
socioculturelles dans les relations l’homme/la femme, le présent travail a présenté un répertoire
détaillé de toutes les ratifications des conventions, accords ou traités internationaux, la prise des lois
et mesures institutionnelles. De plus, un bilan de l’application desdites lois et mesures a été fait. En
outre, un répertoire de toutes les différentes formes de violences faites aux femmes, notamment
celles qui puisent leur racine dans les réalités socioculturelles (même si ce n’est qu’une liste très peu
exhaustive) a été fait. L’étude présente ensuite une liste de défis à relever pour assurer à la femme
un mieux être social. Aussi est-il indiqué une analyse situationnelle en matière du genre au Bénin en
lien avec la réalisation des OMD. A cet effet, les résultats révèlent dans le domaine de l’éducation
que l’enseignement primaire obligatoire est loin d’être généralisée au Bénin. L’évolution des taux
de scolarisation de 1994 et 2004 révèlent encore de grandes disparités antre les filles et les garçons.
Ce taux est passé de 79% à 108% pour les garçons contre 45% à 84% pour les filles. En ce qui
123
concerne l’alphabétisation, le taux d’alphabétisation a connu un accroissement passant de 23, 3% à
37 ,7% en 2002. En matière de processus de prise de décisions, les femmes sont faiblement
représentées tant au niveau national que départemental. A part le Littoral et l’Atlantique où les
femmes élues représentent 15,6% et 6,7%, nulle part ailleurs, elles n’atteignent 4%. Pour ce qui est
de la situation sanitaire relative au VIH-Sida, la répartition par sexe et par âge des cas de malades
VIH-Sida enregistrés permet de retenir 1,7 homme pour une femme sur l’ensemble des cas notifiés
depuis 1985. Aussi faut-il souligner que le domaine de l’emploi salarié est l’un des secteurs où
s’observent de grandes disparités. Les femmes se retrouvent dans une grande mesure dans le secteur
informel qui est un secteur non salarié; elles sont prépondérantes dans le commerce, la
restauration… En outre, l’analyse situationnelle de l’offre et de la demande en matière d’éducation,
des relations existantes entre l’éducation des filles et la réduction de la pauvreté au Bénin,
d’adéquation du cadre institutionnel et des mesures prises au Bénin pour relever les défis est faite.
Il se dégage de cette partie que l’éducation est un pilier capital pour l’amélioration de la qualité de
la vie. Elle constitue un facteur important pour le développement durable. L’accès des filles et des
femmes à l’éducation constitue un instrument efficace pour la réduction de la pauvreté. Le travail
met un accent particulier sur la contribution de la femme, au processus de développement dans
divers secteurs de la vie économique, sociale et politique du Bénin. Il souligne aussi les inégalités
entre les hommes et les femmes, de même que la division sociale des rôles entre ces derniers. Il se
dégage de cette partie que cette division trouve ses racines dans les consciences individuelles et
collectives des populations, dont les fondements reposent sur les réalités socioculturelles du pays.
►Analyse
♣ Points forts
La présente étude a fait un point détaillé des rapports entre l’homme et la femme dans tous les
domaines de la vie sociale, en vue de mettre en exergue les situations d’inégalités de genre.
♣ Faiblesses
Le présent rapport en faisant le point sur les violences faites aux femmes a manqué de souligner que
les femmes sont parfois à la source des violences qu’elles subissent et qu’elles sont parfois les
principales actrices qui engendrent et alimentent ces violences à travers les violences qu’elles font
elles mêmes aux hommes et qui sont souvent des violences non physiques.
►Défis
Procéder à une relecture des causes des violences faites aux femmes.
124
►Perspectives
Néant
►Recommandations
La principale recommandation est de renouveler le discours sur les rapports homme/femme et de
revoir dans quelle mesure il faut corriger les discours d’étiquetage relatifs à la situation de la
femme.
125
34-Migration et Développement : défis et perspectives
Auteur CAPO Lokossou
Date de parution 2009
Editeur et code bibliothèque UNFPA
Nombre de pages 358
►Méthodologie de réalisation de l’étude
A ce niveau une revue de la littérature a été effectuée. Elle a permis de parcourir les études
scientifiques, thèses et mémoires d’universités, rapports, études de base, projets et programmes, et
évaluations de programmes. L’utilisation des données récentes présentées sous forme de tableau et
qui ont servi à la construction des courbes et graphiques contenus dans l’ouvrage.
►Objectif visé par l’étude
Apprécier les différents aspects des interrelations entre migration, pauvreté et développement dans
le but de mener une série de réflexions permettant une meilleure prise en compte du phénomène
migratoire dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de croissance économique.
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
Il ressort du rapport que les migrations ont un impact sur les pays d’origine et celle d’accueil. Dans
les pays d’origine la mobilité des compétences et des ressources réduit la main d’œuvre disponible
avec les conséquences comme la fuite des cerveaux et le départ des bras valides. Il faut dire que ces
départs notamment ceux de la main d’œuvre engendrent des avantages mais aussi des contraintes
pour les pays de départ et d’arrivée. Le présent travail met un accent sur l’importance de causes, les
trajectoires des migrations, leur impact sur les densités de populations, l’urbanisation, les rapports
socioculturels, les conflits interethniques et le niveau d’intégration des migrants. Il rappel aussi les
tendances lourdes des migrations au Bénin au cours des vingt dernières années, les caractéristiques
des migrations au Bénin et leur évolution. Il tente de mettre en corrélation pauvreté, genre et
migration…
126
►Analyse
♣Points forts
Néant
♣Faiblesses
Néant
►Défis
(i) tirer profit des avantages des migrations et réduire leurs effets négatifs avec collaborant avec les
structures comme le Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur, l’agence béninoise des Migrations
Internationales, l’Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur ;
(ii) élaborer des stratégies de gestion des flux migratoires dans le cadre des Orientations
Stratégiques pour le Développement pour corriger la désarticulation de l’armature urbaine et
rééquilibrer le développement.
►Perspectives
Néant
►Recommandations
Néant
127
36-Carte de potentialités d’emplois des jeunes et des femmes dans les communes du
Bénin
Auteur Ministère de la Micro Finance, des Petites et
Moyennes Entreprises, de l’Emploi des
Jeunes et des Femmes (MMFPMEEJF)
Date de parution -
Editeur et code bibliothèque PNUD
Nombre de pages 194
►Méthodologie de réalisation de l’étude
Elle se résume en :
(i) l’exploitation de Plans de Développement et d’études existantes sur les créneaux porteurs
d’emplois et,
(ii) l’organisation de séances de sensibilisations, d’informations et d’échanges sur les créneaux
porteurs et les opportunités d’emplois dans les 77 communes. Des élus locaux, groupements de
femmes et de jeunes, associations professionnelles, personnes ressources, cabinets de formation et
organisations non gouvernementales ont formulés des préoccupations qui ont été prises en compte
par des rapports d’étape et le rapport final. Les résultats, ayant servi à produire le présent document,
ont fait l’objet de validation au cours d’un atelier, regroupant les acteurs de l’Association Nationale
des Communes du Bénin, des Ministères en charge du développement, de la décentralisation et de
la gouvernance locale, de la promotion des petites et moyennes entreprises, de la micro finance et
de l’emploi des jeunes et des femmes. Le processus s’est soldé par l’adoption en conseil des
ministres de la communication portant sur les résultats de l’étude.
►Objectifs visés par l’étude : non mentionnée
►Principaux résultats obtenus au terme de l’étude (ou principaux résultats auxquels l’auteur est
parvenu à la fin de ses travaux)
128
La ‘‘Carte de potentialités d’emplois des jeunes et des femmes dans les communes du Bénin’’ est
présentée par département et par commune. Pour chaque commune :
(i) la population totale, la population active et la superficie sont indiquées ; (ii) les activités
généralement menées sont inventoriées ; (iii) les activités porteuses sont mises en relief ; (iv) les
atouts/potentialités et les contraintes/menaces sont mentionnés ; (v) les conditions critiques sont
identifiées.
►Analyse
♣Points forts
Ce document constitue un outil important dans la lutte contre la pauvreté en général et en particulier
la pauvreté féminine ; en ce sens qu’il participe de l’auto-prise en charge des populations au sein de
leur communauté de base. De ce fait, les migrations, pour cause de recherche d’emplois et surtout
l’exode rural qui déciment les zones rurales des actifs, appauvrit les ménages et augmente le
nombre de femmes chefs de ménage, s’en trouveraient réduites.
Ce document présente aussi les directions techniques, organismes, projets et entreprises sous tutelle
du Ministère en charge de la micro-finance et de l’emploi.
♣Faiblesses
L’insuffisance notable relevée en rapport avec cet ouvrage est plus de l’ordre de la forme et
concerne la date de parution qui n’a pas été précisée. Par ailleurs, les missions et attributions des
structures sous tutelle du Ministère de la Micro Finance, des Petites et Moyennes Entreprises, de
l’Emploi des Jeunes et des Femmes (MMFPMEEJF) exposées dans le document ne sont pas pour la
plupart genre sensibles.
►Défis
Rendre le présent document accessible à tous les bénéficiaires potentiels, instruits ou non,
alphabétisés ou non et ce, sur toute l’étendue du territoire. De ce fait, sa traduction dans les langues
nationales devient importante.
►Perspectives
Néant
129
►Recommandations
(i) traduire le document dans les langues nationales ;
(ii) vulgariser le document.
130
2-3 Appréciation du compte-rendu de lecture en relation avec l’objectif de l’étude.
L’objectif de cette phase de l’étude est d’« analyser l’impact des relations de genre sur la vie
sociale de la femme et sa participation au développement du Bénin dans la perspective de l’égalité
et l’équité de genre dans tous les secteurs et sphères de développement.
L’analyse des résultats de compte-rendu de lecture permet de constater que de façon systématique
(perspective causale et fonctionnaliste), aucun des ouvrages analysés n’a été consacré à l’analyse
d’impact de genre sur la vie sociale de la femme et sa participation au développement du Bénin. En
d’autres termes, aucun des ouvrage étudiés n’a analysé, l’impact de genre sur la vie sociale de la
femme et ce, suivant une démarche méthodologique incluant l’analyse causale et fonctionnaliste.
En effet, les ouvrages portant sur la femme et le genre ont fait le point et l’état des lieux, soit sur
l’institutionnalisation de genre au Bénin, soit sur la situation de la femme dans les sphères de
l’économie, du politique, du culturel, de la santé, des droits humains et du développement, sans
pour autant faire une analyse causale et fonctionnaliste qui mette en évidence, en quoi la situation
sociale de la femme ou en quoi son niveau de participation au développement du Bénin, serait dû
(e) aux inégalités entre les femmes et les hommes.
Il est vrai que certaines causes qui expliqueraient les écarts entre les femmes et les hommes ont été
souvent mis en évidence dans les ouvrages en question, à savoir les facteurs d’ordre socio-culturel
(les us et coutumes, les religions, les perceptions sociales en relation avec l’éducation ou la
socialisation, l’analphabétisme des femmes, le faible niveau de scolarisation des filles...),
économique (faible accès des femmes aux ressources, non contrôle des ressources par les femmes
…), politique (non participation des femmes aux processus de prises de décisions, faible
représentation des femmes au sein des instances….). Mais aucun des ouvrages analysés n’a abordé
de façon systématique et systémique, quel est l’impact des relations homme et femme sur la vie
sociale de la femme et sur sa participation au développement. Ainsi, il est bien établi que
l’étude envisagée par l’Institut National de Promotion de la Femme et qui porte sur l’analyse de
l’impact des relations de genre sur la vie sociale de la femme et sa participation au développement
du Bénin dans la perspective de l’égalité et l’équité de genre dans tous les secteurs et sphères de
développement, est pertinente et d’actualité.
131
CONCLUSION
La revue de la littérature portant sur l’étude des relations homme et femme et leur impact sur la vie
sociale de la femme et sa participation au développement du Bénin dans la perspective de l’égalité
et l’équité de genre dans tous les secteurs et sphères de développement au Bénin a été réalisée sur
un échantillon d’ouvrages sélectionnés et approuvés par l’INPF et qui compte trente six (36)
ouvrages sur un fonds documentaire constitué d’une soixantaine d’ouvrages. De même, cette revue
a été faite sur la base d’une grille de lecture approuvée par l’INPF et dont les paramètres
analytiques retenus permettent de bien apprécier le contenu de chaque ouvrage du point de vue des
résultats obtenus au terme de l’analyse.
Le compte-rendu de lecture réalisé est riche d’informations pertinentes sur : (i)
l’institutionnalisation de genre au Bénin ; (ii) femme et économie ; (iii) femme et politique ; (iv)
femme et santé ; (v) femmes et droits humains ; (vi) femme et développement. De plus, ce compte-
rendu de lecteur a permis de constater, qu’aucun des ouvrages analysés n’a abordé de façon
systématique (perspective causale et fonctionnaliste), l’analyse de l’impact de genre sur la vie
sociale de la femme et sa participation au développement du Bénin.
Par conséquent, l’étude envisagée par l’Institut National de Promotion de la Femme et qui porte sur
l’analyse de l’impact des relations de genre sur la vie sociale de la femme et sa participation au
développement du Bénin dans la perspective de l’égalité et l’équité de genre dans tous les secteurs et
sphères de développement, est pertinente et d’actualité.
132
REFERENCES BIBLIOGRAPHQUES
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243 p.
2- DELANNE, P. & al, 2005, Population, pauvreté et potentialités, Cotonou, 367 p.
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base du Projet Empower, USAID, 183 p.
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européenne/Bénin, 199p
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genre, Cotonou, Cotonou, 68p.
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Formation des Filles, 67p
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politiques et stratégies nationales et dans les budgets-programmes des ministères sectoriels,
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politique nationale de la promotion du genre au Bénin 2010-2015, Cotonou, 133 p.
11- Laboratoire AMEN, 2009, Programme et plan d’action pour la promotion de l’éducation et
de la formation des filles au Bénin 2010-2015, 144p. Cotonou
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l’acteur du système éducatif au Bénin in Economie régionale, éd. n°009/02/2009, 67 p.
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mutilations génitales féminines en République de Bénin, 11p.
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les hommes et les femmes en Afrique, rapport initial, 91 p.
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communes du Bénin, Cotonou, 194 p.
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20- MFSN, 2010, Les violences faites aux femmes (rapport d’étude), Nouvelle Presse
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21- MFPSS, 2004, Code des personnes et de la famille, FNUAP, Cotonou, 239 p.
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26- OFFE, 2010, Connaissances, attitudes et pratiques (CAP) en matière des droits de la femme
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des femmes, des filles et de l’égalité des sexes dans le contexte du VIH au Bénin, 48p.
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Bénin 2007-2009, FNUAP, Cotonou, 87 p.
30- REPUBLIQUE DU BENIN, 2009, Réagir à la crise économique : investir dans les femmes
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31- REPUBLIQUE DU BENIN, 2011, Répertoire des textes relatifs à la famille, à la femme et à
l’enfant au Bénin, FNUAP-Union Européenne, Cotonou, 526 p.
32- RIFONGA- Bénin, octobre 2006, Sensibilisation des époux pour une meilleure participation
des femmes au processus de prise de décision au Bénin
33- RIFONGA-BENIN, 2008, Répertoire des femmes élues conseillères communales et
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34- RIFONGA- Bénin, 2007, L’Accord de Partenariat Economique, ACP-UE : quel sort pour
les femmes béninoises ? STIFTUNG Friedrich Ebert, 28p.
35- SNV, 2008, Gender and municipal planning, Experiencies from Benin, Mali and Niger, 61
p.
36- TALON, H. et al. 2001, Femme et développement, la micro-finance, accès et gestion, Coll.
Joie d’entreprendre, éd. Ruisseaux d’Afrique, Cotonou, 92 p.