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Le Quotidien Jeudi 3 décembre 2020 - N°6146 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani LORS D’UN RATISSAGE À JIJEL LE SERGENT-CHEF LELMAYA TOMBE EN MARTYR DRAMATIQUES CONSÉQUENCES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA PANDÉMIE LES MÉNAGES Lire en page 24 TOUCHÉS AU CŒUR Lire en page 3 l’article de Hocine Neffah HOMMAGES OFFICIELS DE L ’ALGÉRIE À MGR HENRI TEISSIER AFF AIRE K OUNINEF Report du procès en appel au 16 décembre Le nom de Houda Feraoun, qui vient d’être placée sous contrôle judiciaire, est lié a un des marchés des Kouninef. Lire en page 4 l’article de Hasna Yacoub Lire en page 2 l’article de Brahim Takheroubt MAKRI CRITIQUE LA RÉSOLUTION DU P ARLEMENT EUROPÉEN «Ils veulent mettre l’Algérie sous tutelle» Lire en page 4 l’article de Mohamed Boufatah LA MILICE K ANIY A T ET SON CHEF SANCTIONNÉS P AR LES ET A TS -UNIS LA LIBYE ESPÈRE LE RETOUR DE LA PAIX Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci Ça ne sert à rien de faire dans l’analyse et la réflexion politiques si la dimension sociale est sous-estimée. QUI A TISSÉ L’AMOUR LE SEIGNEUR Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua DES RÉSUL T A TS PROBANTS ENREGISTRÉS L’ARMÉE SUR TOUS LES FRONTS

Revue de presse Algerie - DRAMATIQUES CONSÉQUENCES … · 2020. 12. 3. · Boumediene, insistant sur le fait que « cette grande person-nalité religieuse a choisi de res-ter en

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Le Quotidien

Jeudi 3 décembre 2020 - N°6146 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani

LORS D’UN RATISSAGEÀ JIJEL

LE SERGENT-CHEFLELMAYA TOMBE

EN MARTYR

DRAMATIQUES CONSÉQUENCES SOCIO-ÉCONOMIQUESDE LA PANDÉMIE

LES MÉNAGES

Lire en page 24

TOUCHÉSAU CŒUR

Lire en page 3 l’article de Hocine Neffah

HOMMAGES OFFICIELS DE L’ALGÉRIEÀ MGR HENRI TEISSIER

AFFAIRE KOUNINEF

Report du procèsen appel au16 décembre

Le nom de Houda Feraoun, qui vient d’êtreplacée sous contrôle judiciaire, est lié a un des marchés des Kouninef.

Lire en page 4 l’articlede Hasna Yacoub

Lire en page 2l’article

de BrahimTakheroubt

MAKRI CRITIQUELA RÉSOLUTION DU

PARLEMENT EUROPÉEN

«Ils veulentmettre l’Algérie

sous tutelle»Lire en page 4 l’articlede Mohamed Boufatah

LA MILICE KANIYAT ET SON CHEF SANCTIONNÉS

PAR LES ETATS-UNIS

LA LIBYE ESPÈRELE RETOUR DE LA PAIX

Lire en page 17 l’articlede Chaabane Bensaci

Ça ne sert à rien de faire dans l’analyse et la réflexionpolitiques si la dimension sociale est sous-estimée.

QUI ATISSÉ

L’AMOUR

LE SEIGNEUR

Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua

DES RÉSULTATS PROBANTS ENREGISTRÉS

L’ARMÉE SUR TOUS LES FRONTS

Page 2: Revue de presse Algerie - DRAMATIQUES CONSÉQUENCES … · 2020. 12. 3. · Boumediene, insistant sur le fait que « cette grande person-nalité religieuse a choisi de res-ter en

JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020L’actualité2

DD es messages de condo-léances affluent sur lesréseaux sociaux et dans

les médias pour rendre hom-mage et saluer la mémoire del’ancien archevêque d’Alger,Henri Teissier, décédé mardidernier, à Lyon à l’âge de 91 ans.

Un homme d’exception qui atissé l’amour entre les commu-nautés religieuses en Algérie. Ilest resté d’une fidélité sansfaille à son pays , l’Algérie.C’est l’image que gardent lesAlgériens de MonseigneurHenry Teissier, qui, aux piresmoments de la guerre civile,avait refusé de quitter l’Algériealors que la communauté chré-tienne était une cible privilé-giée des terroristes islamistes.Il « était profondément attachéà l’Algérie et avait une grandeestime pour les Algériens », aécrit le Premier ministreAbdelaziz Djerad présentantses condoléances à la famille etaux proches du défunt. Djerad arappelé que le défunt avait mis

en lumière les Mémoires del’Emir Abdelkader et n’avait decesse de défendre « les valeursde tolérance, de coexistence etde dialogue inter-religieux ».Le président du Conseil de lanation par intérim, SalahGoudjil, a adressé lui aussi unmessage de condoléances à lafamille de l’ancien archevêqued’Alger, dans lequel il s’est ditattristé par la perte de cethomme et à travers lui c’est la

scène religieuse en Algérie quivient de perdre un de ses fidèlesserviteurs. « Avec la disparitiond’Henri Teissier, digne héritierdu cardinal Léon-EtienneDuval qui a soutenu avecloyauté la glorieuse Révolutionde Novembre, l’Eglise et lascène religieuse en Algérie per-dent un de leurs fidèles servi-teurs », a écrit Salah Goudjildans son message de condoléan-ces, également adressé à

Monseigneur Paul Desfarges,actuel archevêque d’Alger. « Apôtre du dialogue entre lesreligions, les civilisations et lescultures, le défunt était unhomme de principes et devaleurs qui se distinguait par sastature religieuse et humaniste.Il prônait la tolérance, l’amouret la réconciliation avec l’Autre,défendait le dialogue interreli-gieux et interculturel, etœuvrait pour la paix, la frater-nité et l’entente », a souligné leprésident du Conseil de lanation par intérim dans sonmessage de condoléances. « L’Algérie, qu’il aimait sincè-rement, retiendra son précieuxapport, et ses valeureusescontributions à la promotion dudialogue entre les religions, lescivilisations et les cultures res-teront gravées dans les mémoi-res », a ajouté Goudjil.

Le ministre des Affaires reli-gieuses et des Wakfs, YoucefBelmehdi, a, lui aussi, adressé àla famille de l’ancien arche-vêque d’Alger un message decondoléances dans lequel il amis en avant les qualités dudéfunt qui avait « une grandeestime pour l’Algérie, fier d’yappartenir et d’y vivre ». « C’estavec une grande affliction quenous avons appris la nouvelle

du décès de l’ancien arche-vêque, Monseigneur HenriTeissier, ancien prêtre du dio-cèse d’Alger », a-t-il écrit dansson message.

De son côté, le secrétairegénéral au Haut Conseil isla-mique (HCI), BouzidBoumediene, a qualifié, Mgr Teissier d’ « Algériennationaliste ayant œuvrédurant toute sa vie pour la pro-motion des valeurs humaines». « Mgr Teissier a su contribuerprofondément à instaurer unclimat de tolérance et de dialo-gue entre les différentes com-munautés », a notéBoumediene, insistant sur lefait que « cette grande person-nalité religieuse a choisi de res-ter en Algérie durant la décen-nie noire ».

En 1965, 3 ans après l’indé-pendance, il prend la nationa-lité algérienne, comme unevingtaine de prêtres, à l’instardu cardinal Duval qui s’illustrapar son appui aux révolution-naires algériens. Duval qui, àl’indépendance, avait déclaré : « En Algérie, l’Église n’a paschoisi d’être étrangère, maisalgérienne. » Avec lui s’éteintun véritable monument del’histoire de l’Algérie et de sonÉglise. BB..TT..

Un homme qui a l’Algérie au cœur

�� BBRRAAHHIIMM

TTAAKKHHEERROOUUBBTT

HOMMAGES OFFICIELS DE L’ALGÉRIE À MGR HENRI TEISSIER

LLee SSeeiiggnneeuurr qquuii aa ttiisssséé ll’’aammoouurr CC’’EESSTT un véritable monument qui disparaît emportant avec lui un grand chapitre de l’histoire de l’Algérie et deson Église.

MONSEIGNEUR HENRI TEISSIER

UUnn hhoommmmee ddee ccœœuurr eett ddee ppaaiixxIILL AAIIMMAAIITT aller à la rencontre de ses compatriotes musulmans avec lesquels il se sentait très à l’aise. Le dialogue

islamo-chrétien lui tenait à cœur et il avait fait sienne la mission d’œuvrer dans ce sens.

MM gr Henri Teissier, l’archevêqueémérite d’Alger, s’est éteint, cemardi 1er décembre, à l’âge de

91 ans en France à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon.

J’étais encore jeune étudiante quandj’ai rencontré pour la 1ère foisMonseigneur Henri Teissier. C’était auhasard d’une visite chez Marcel Bois,mon ancien professeur de français aulycée, un autre grand humble del’Eglise, qui nous a quittés il y a peu, oùj’allais en quête d’ouvrages à lire. Etc’est beaucoup plus tard que j’avaisréalisé la grandeur de cet homme quiengageait la conversation avec mon pro-fesseur en m’y associant très naturelle-ment et humblement. D’autres heureu-ses rencontres culturelles suivirent plustard, durant lesquelles j’ai eu l’occasiond’en apprendre plus sur cet hommed’exception et d’apprécier ses qualités.

Il aimait aller à la rencontre de sescompatriotes musulmans avec lesquels ilse sentait très à l’aise. Le dialogueislamo-chrétien lui tenait à cœur et ilavait fait sienne la mission d’œuvrerdans ce sens. Ce conférencier d’unegrande intelligence, avait aussi des qua-lités de véritable conteur. Il avait l’art devous transporter, était d’une grandesubtilité et avait un sens de l’humourdont lui seul avait le secret, ce qui ren-dait sa compagnie très agréable en plusd’être enrichissante.

Né le 21 juillet 1929 à Lyon, cethomme d’église, franco-algérien, augrand cœur, a été un véritable monu-ment de l’histoire de l’Algérie et de sonÉglise. Il fait ses études au séminaire

des Carmes, à Paris, il apprend l’arabe àl’Inalco. Il se rend en Egypte, à l’insti-tut dominicain du Caire. C’est là qu’ilprend conscience de l’aspiration despays sous occupation coloniale à leurindépendance. .

En 1955, il est ordonné prêtre pourle diocèse à Alger, Il prend partie pourl’indépendance de l’Algérie, tout commeMonseigneur Duval qui avait gagné leprénom de Mohamed. De même qu’ilchoisit, ainsi que l’avait fait avant luile cardinal Duval, la nationalité algé-rienne qu’il obtient à l’indépendance.En 1972, il est nommé évêque d’Oran,puis, en 1980, archevêque coadjuteur

auprès de Mgr Duval, auquel il succèdeen 1988 et sera archevêque d’Alger en1988.

Pendant les années du terrorisme, ilrefuse de quitter l’Algérie, ce paysauquel il est profondément attaché, endépit des menaces et les assassinatsde Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran,et des moines de Tibhirine. Il avait l’ha-bitude de rendre visite régulièrement àces derniers, dans les montagnes del’Atlas, près de Médéa, n’hésitant pas àprendre des risques qui pouvaient luicoûter la vie jusqu’à ce jour, en 1996 oùle drame arrive et où sept d’entre euxsont enlevés puis assassinés. Quand ilévoque la décennie noire, Mgr HenriTeissier parle de « martyrs chrétiens etmusulmans» de son pays, l’Algérie, enprécisant que les chrétiens étaient visésau même titre que la population algé-rienne.

En janvier 2018, c’est Mgr HenriTeissier qui avait conduit NicolasSarkozy, le président de la Républiquefrançaise sur la tombe des moines enAlgérie. C’est également lui qui fut à l’o-rigine de la béatification de ces moinespar le pape.

Très affecté par l’assassinat de sesfrères de Tibhirine, il ne cessait de rap-peler leur générosité. Il fut, durantcette sinistre période de terrorisme enAlgérie, le compagnon de tous lesinstants pour tous les chrétiens, maisaussi tous les Algériens investis dans ledialogue islamo-chrétien et dans l’ins-tauration de la tolérance et le respectentre les peuples. Il avait mené sesactions et œuvré, il est important de lepréciser, loin de tout prosélytisme.

En 2008, le pape Benoît XVI accepte

sa démission. Mgr Henri Teissier estl’auteur de plusieurs ouvrages sur lasituation de l’Eglise en terre d’Islam. Ilavait écrit, notamment « Tibhirine : lafraternité jusqu’au bout » 2012 ; « Egliseen islam: méditation sur l’existencechrétienne en Algérie » 1984 ; « Histoiredes chrétiens d’Afrique du Nord » 1991 ;« Chrétiens en Algérie: un partaged’espérance » 2002…

En 2018, il se rend en France, dans saville natale, mais tout en continuant, engrand homme d’église et en grandhumaniste, à œuvrer pour le dialogueislamo-chrétien qui lui était si cher.Ainsi, lors d’une Conférence-débat surles religions monothéistes, qui avaitpour titre : « Paix et tolérance », il disaitque le terme « Salam » constituait l’undes fondements du christianisme. Il pré-cise en soulignant que l’Islam, leChristianisme et le Judaïsme sont certestrois religions différentes, mais ont unesource et une finalité commune : le bon-heur de l’humanité. Message à méditer !

Mgr Henri Teissier nous a quittés, cemardi 1er décembre 2020. Il est partirejoindre Mgr Léon-Étienne Duval, Mgr Pierre Claverie, les moines deTibhirine, le père Marcel Bois et biend’autres frères qui avaient œuvré pourla fraternité, le dialogue islamo-chré-tien et qui ont laissé leurs empreintesdans ce pays, l’Algérie, qu’ils ont tantaimé. Puissent-ils tous reposer en paix.Que la terre qu’ils ont aimée leur soitdouce et légère et puisse leur messaged’amour, de fraternité être entendu etmédité.

GG..RRKK..* Enseignante, formatrice

de formateurs, retraitée.

Basilique Notre-Dame d’Afrique

�� GGHHEENNIIMMAA RREEKKIISS KKEEMMKKEEMM**

Page 3: Revue de presse Algerie - DRAMATIQUES CONSÉQUENCES … · 2020. 12. 3. · Boumediene, insistant sur le fait que « cette grande person-nalité religieuse a choisi de res-ter en

JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 L’actualité

LL a situation socio-économique dupays est peu reluisante au vudes répercussions et des retom-

bées de la pandémie de coronavirussur le quotidien des laborieux et desdémunis. Le pouvoir d’achat des cou-ches larges de la société fait face à unedégringolade drastique, la précaritésociale se fait sentir d’une manièremanifeste.

Le front social est déserté par lesforces censées apporter des solutionsdans le cadre d’une solidarité effectiveà l’égard des va-t-en nu qui ne saventplus à quel saint se vouer quant à laflambée des prix sans précédent desproduits de première nécessité. Lecitoyen lambda est partagé entre l’en-clume de la pandémie du Covid-19 etses effets néfastes au plan médical etsocial en termes de dépenses qui fri-sent l’invraisemblable et la mercurialequi est déterminée par un pouvoir d’a-chat des plus dérisoires.

Les pouvoirs publics sont plongésdans la spirale de la gestion de la crisesanitaire majeure, mais les conséquen-ces de la pandémie sont dramatiquessur les citoyens à faibles revenus etmême ceux qui ne disposent pas derevenus à cause des licenciements et lafermeture de nombre d’usines et d’en-treprises affectées par le prolonge-ment et l’omniprésence de la pandé-mie qui rôde encore.

Il faut juste jeter un coup d’œil surles étals des espaces commerciaux etdans les marchés des fruits et légumespour s’apercevoir de l’étau qui s’estdressé sur les pans entiers de citoyensqui vivent dans la vulnérabilitéextrême risquant de pousser à unevéritable fracture sociale.

Il n’est pas concevable que les pou-voirs publics laissent les choses fonc-tionner de la sorte sans qu’il n’y aitdes mesures qui pourraient absorbercette précarité qui ne touche que lescouches déshéritées et laborieuses.

L’augmentation vertigineuse desprix des produits de première néces-sité montre que la tutelle chargée deréguler et de contrôler ce genre de pra-tiques mafieuses est complètement

absente en la matière. C’est un état dedéliquescence qui s’exprime de visu àl’égard des citoyens lambda dont lespouvoirs publics sont responsables dela détérioration de leur situationsociale et économique, même s’il s’agitde fait, d’avancer l’argument de lapandémie de coronavirus et ses consé-quence sur la machine économique etses retombées directes.

Le front social est complètementdéserté par les semblants de représen-tants des travailleurs et des coucheslaborieuses, c’est un signe de dénatu-ration du rôle des syndicats dont larevendication ne dépasse pas ladémarche corporatiste étroite.

La fracture sociale commence àprendre de l’ampleur, la mobilisationsur les points essentiels en rapportavec la condition des couches larges dela société s’impose comme exigencepour alléger le fardeau qui s’abat surelles telle une épée de Damoclès.

Depuis l’apparition ravageuse de lapandémie de coronavirus, aucune voixsyndicale autonome quelle qu’elle soit,n’a abordé ni a soulevé la question dela condition sociale des plus drastiquesqui frappe les couches vulnérables etles travailleurs qui ont perdu leursemplois.

Cette situation doit être vue commemenace pour la paix sociale qui est laquintessence de la stabilité politiqued’un Etat. Ça ne sert à rien de fairedans l’analyse et la réflexion poli-tiques si la dimension sociale est com-plètement marginalisée et sous-esti-mée.

Le danger émane de cette lectureétriquée de la réalité qui fait que laquestion sociale est reléguée au secondplan.

Alors que les plus avertis parmi lesobservateurs rappellent que toutchangement politique doit être accom-pagné d’une stratégie sociale enmesure de faire réaliser les objectifsinhérents à ladite stratégie, les pou-voirs publics sont interpellés pourtrouver des mécanismes et un modeopératoire susceptible de protéger leslarges couches de la société qui sedébattent dans des difficultés socio-économiques.

Il faut que l’intervention soitrapide pour que le citoyen lambdasente que l’Etat social est là pour leprotéger de cette dégradation de sacondition sociale qui risque de s’exa-cerber et de se transformer en unevéritable fracture sociale aux consé-quences incontrôlables. HH.. NN..

3

QQ uelque 500 000 Algériens ontperdu leurs emplois à cause de lapandémie de coronavirus. Ce

chiffre traduit toute la peine d’un nom-bre difficilement prononçable de famillesqui, du jour au lendemain, se sont retrouvées dans une situation de grandeprécarité. Toutes les aides consentiespar les pouvoirs publics pour soutenirles victimes collatérales du Covid-19 etde la lutte engagée par l’Etat pour le cir-conscrire, n’ont certainement pasatteint tout le monde. Dans la cohortedes travailleurs touchés dans leursemplois, beaucoup n’ont pas pu justifierde leur activité, car l’exerçant sansassise juridique. Les autres, c’est-à-dire,

ceux qui «ont des papiers» ont reçu àpeine de quoi tenir quelques semaines. Ilne s’agit pas de jeter la pierre aux auto-rités du pays. Dans l’acte de solidaritéqu’elles ont manifesté à l’endroit destransporteurs, des commerçants, desartistes, des petits artisans, il y a sansdoute de la sincérité, mais il faut admet-tre l’impossibilité de prendre en chargeune telle population aussi nombreuseque variée.

Le défi qui s’est posé au gouverne-ment est quasiment le même que de trèsnombreux Etats de par le monde onttenté de relever. Aucun n’a réussi àmaintenir le niveau de vie des popula-tions à hauteur de ce qu’il était avant lapandémie.

Les catégories sociales, grandementaffectées sur les plans social et écono-mique sont les mêmes quel que soit lepays. En Algérie, l’on a vu au tout débutde la pandémie un formidable mouve-ment de solidarité orienté sur Blida et

d’autres wilayas. Une collecte d’argenten dinars et en devises étrangères a puréunir plusieurs milliards, censés alleralléger quelque peu la douleur des plusdémunis. Mais il semble que cet élan sesoit affaibli et les Algériens n’ont eu desoucis que pour leur santé. Dans le brou-haha des annonces, des rumeurs et despolémiques qui ont entouré la pandémie,il ne restait plus de place pour la com-passion en direction des victimes collaté-rales. La société civile, censée sedéployer partout, n’a pas le niveau d’or-ganisation qui lui permet d’avoir uneimage réelle de ce qui se déroule auxquatre coins du pays. Ce qui est, jusqu’àaujourd’hui visible, ce sont les hôpitauxbondés, les médicaments en rupture etles malades à soutenir.

Les angles morts de cette guerre queles Algériens mènent contre la pandé-mie, ce sont justement tous ces citoyenssains de corps et d’esprit, mais qui onttout simplement perdu leurs moyens de

subsistance, sans pouvoir bénéficier dufilet social mis en place, à la hâte, par lespouvoirs publics.

Aujourd’hui que le ciel semble sedégager quelque peu, grâce à la baissedes contaminations et la perspectived’un vaccin, la question des dégâts pro-voquée par la pandémie refera surface etle débat va certainement se concentrersur ces Algériens «blessés» et dont lesséquelles persisteront longtemps encore.Et pour cause, il est des activités qui nereprendront pas de sitôt et des commer-ces qui ne reprendront que la moitié deleurs employés sur une longue période.Bref, l’après-Covid-19 risque d’êtreautant difficile que la pandémie pour lesplus faibles. La solidarité doit absolu-ment s’exprimer. Et elle ne doit pas êtreinstitutionnelle seulement. Elle devraconcerner tous les étages de la société.Un exercice encore inédit de par sonampleur, mais qu’il va falloir faire, dansl’intérêt de tous. SS..BB..

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

DRAMATIQUES CONSÉQUENCESSOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA PANDÉMIE

LLeess mméénnaaggeess ttoouucchhééss aauu ccœœuurrÇÇAA NNEE SSEERRTT à rien de faire dans l’analyse et la réflexion politiques si ladimension sociale est sous-estimée.

FACE AU DOUBLE CHOC SANITAIRE ET ÉCONOMIQUE

LLeess aanngglleess mmoorrttss ddee llaa lluuttttee aannttii--CCoovviidd--1199DDEESS citoyens ont perdu leurs moyens de subsistance, sans pouvoir bénéficier des mesures de solidarité mises en place

par les pouvoirs publics.

� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

UUnn ddééffii iirraanniieenn

Attention à la fracture sociale !

En assassinant le général KassemSouleimani, chef de la Force El Qodsdes Gardiens de la Révolution, archi-

tecte de la stratégie iranienne, depuis plusd’une décennie, et sauveur de la Syrie du pré-sident Bachar al Assad, puis en tuant l’ingé-nieur en chef Mohsen Fakhrizadeh, tête pen-sante du programme nucléaire iranien, lesEtats-Unis et Israël ont montré, au monde aba-sourdi, que la légalité internationale ne compteguère face à leurs intérêts. L’Iran a déclaré,lors des funérailles de Fakhrizadeh, organi-sées avec un protocole digne des plus grandsmartyrs de la République islamique, qu’il « ferapreuve de patience mais que la nation exige unchâtiment décisif ». La conjoncture explosive,dans la région du Moyen-Orient, ne cesse depréoccuper les pays riverains de laMéditerranée et de les inquiéter, au plus hautpoint. L’Iran est présent, militairement, enSyrie, au Liban, au Yémen, en Irak et ses vel-léités de superpuissance régionale, fondéesou fantasmées, nourrissent les peurs et lesmanœuvres des uns et des autres. Les monar-chies du Golfe sont arc-boutées au parapluieaméricain pour sauvegarder leur sécurité etleur stabilité jusqu’à rompre avec les engage-ments en faveur de la cause palestinienne et dustatut sacré d’El Qods- Est, normalisant, aubesoin, leur relation avec l’Etat hébreu.

Le bras de fer entre Téhéran, d’un côté,Washington et Tel-Aviv, de l’autre, va au-delàdu seul dossier nucléaire. Les paramètres decet affrontement sont si complexes et si brû-lants qu’ils impliquent un antagonisme durableque le nouveau président américain Joe Bidenne pourra occulter, tant il lui faut tenir comptede l’opposition républicaine au Congrès. Uneraison nécessaire et suffisante qui ne laisse àl’Iran aucun autre choix que de temporiser,pour ne pas compromettre les maigres chan-ces d’une relance du dialogue avec l’adminis-tration Biden. Quant à celui-ci, il doit miser,tout aussi prudemment, sur la reconduction duprésident Hassan Rohani, chef de file du cou-rant modéré, talonné par une opposition radi-cale qui ne croit pas aux promesses du dialo-gue régénéré avec les Etats-Unis. D’un côtécomme de l’autre, c’est donc une seule etmême option qui s’impose, celle de calmer lejeu, tandis que les flèches du clan Trump et deNetanyahu vont pleuvoir, en un hymne ultimeet rageur, sur l’ennemi juré, l’Iran, et sur sesalliés tels que la Syrie. Auquel cas, d’autres cri-mes du même genre ne sont, nullement, à écar-ter pour paver d’obstacles sanglants la pisteiranienne que Biden aura du mal à emprunter.

C.B.

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020L’actualité4

LL a cour d’Alger a reporté,pour la seconde fois, leprocès en appel de l’affaire

des frères Kouninef, au 16 décembre prochain. Ce reporta été décidé suite à la demandedu collectif de défense en raisonde la constitution de nouveauxavocats. En septembre dernier,cette affaire a été jugée en pre-mière instance par le tribunal deSidi M’hamed, sans les prévenusbénéficiant du privilège de juri-diction et les trois frèresKouninef, Réda, Tarek et Karimainsi que leur sœur Souad, ontété condamnés avec le gérant dugroupe KouGC qu’ils possèdentet 10 autres mis en cause, majo-ritairement des fonctionnaires etles représentants de leurs 54 entreprises, pour «blanchi-ment d’argent», «violation de laréglementation des changes etdes marchés publics», «traficd’influence», «incitation d’agentpublic pour l’obtention d’indusavantages» et «financement

occulte d’un parti». Considéréeen situation de fuite, SouadKouninef a écopé par défaut de lapeine maximale de 20 ans de pri-son ferme, et la confirmation dumandat d’arrêt international,

alors que Réda, Noah-Tarek etAbdelkader-Karim ont étécondamnés respectivement à despeines de prison fermes de 16, 15et de 12 ans. Toutes les peinesétaient assorties d’une amende

de 8 millions de dinars, d’unedétention de sûreté de 5 ans et dela confiscation de tous les biensacquis durant les faits reprochés,aussi bien en Algérie qu’à l’é-tranger. 8 ans de prison fermeont été prononcés à l’encontre dugérant du groupe, KouGC,Kaddour Bentahar, oncle desprincipaux prévenus.

Les autres personnes impli-quées dans l’affaire, essentielle-ment des cadres des ministèresde l’Industrie, de l’Agriculture,des Ressources en eau, del’Energie et desTélécommunications ainsi qued’autres secteurs où le groupeKouGC a obtenu des marchés,ont été condamnés à des peinesallant de 18 mois à 3 ans de pri-son ferme et des amendes allantde 200 000 DA à un million deDA. Une amende de 32 millionsde DA a été infligée aux person-nes morales alors que le Trésorpublic qui s’est constitué partiecivile avait demandé un dédom-magement de 260 milliards deDA dont 186 milliards dus «auxcrédits injustifiés» octroyés augroupe par des banquespubliques, et 75 milliards DA«aux indus privilèges» obtenuspar KouGC et ses sociétés. Unedemande justifiée par les nom-

breux marchés dont a bénéficié legroupe KouGC dont le montants’élève à des centaines demilliards de DA. Pour le secteurde l’hydraulique seulement, c’estpas moins de 11 marchés de 2002à 2018 d’une valeur de 145 milliards de dinars. Il y aaussi le marché des cabines télé-phoniques «Horria» d’Algérie-Télécom d’un montant de 3 milliards DA. Et à propos de cedernier marché, il y a lieu de pré-ciser que l’ex-ministre du secteurdes postes et télécommunica-tions, Houda Feraoun, vient d’ê-tre placée sous contrôle judiciaireaprès avoir été inculpée par lejuge d’instruction près du pôlespécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed, comme l’ont rapportécertains médias. Le nom de l’ex-ministre a aussi été cité dans l’af-faire des frères Benhamadi.Rappelons enfin que les frèresKouninef, des amis de longuedate de la famille Bouteflika,comme ils l’ont eux-mêmesconfirmé lors du premier procès,ont toujours nié toutes les char-ges retenues contre eux affir-mant n’avoir jamais profité deleur amitié avec la famille de l’ex-président déchu pour faire fructi-fier leurs affaires.

HH..YY..

AFFAIRE KOUNINEF

RReeppoorrtt dduu pprrooccèèss eenn aappppeell aauu 1166 ddéécceemmbbrreeLLEE NNOOMM de Houda Feraoun, qui vient d’être placée sous contrôle judiciaire, est lié au marché de raccordement des cabines téléphoniques Horria au réseau Algérie télécom, d’un montant de 3 milliards de DA.

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

LL e président du MSP,Abderezzak Makri a appe-ler, hier, à l’occasion de sa

conférence de presse tenue ausiège du parti à Alger, le présidentde la République «à ne pas signerle projet de l’amendement de laConstitution». «Ce projet doit êtremis entre parenthèses, le tempsd’aboutir à un consensus nationalentre tous les courants poli-tiques», a-t-il indiqué. Tout ensouhaitant «un prompt rétablisse-ment au chef de l’Etat et sonretour sain et sauf au pays», ilestime que «la transparence doitêtre de mise concernant l’état desanté du président de laRépublique, pour mettre définiti-vement un terme aux spécula-tions et folles rumeurs qui circu-lent à ce sujet». Même si le faibletaux de participation au référen-dum a constitué un camoufletpour les partis islamistes, Makrin’a pas hésité à affirmer : «Letemps nous a donné raison quantà notre appel à voter contre larévision de la Constitution.»Preuve en est, dit-il, que «le boy-cott massif qui a cassé le proces-sus constitutionnel adopté par lepouvoir est exploité actuellementpar le Parlement européen pourfaire pression contre l’Algérie etl’entraîner dans des conflits inter-nationaux dans le sillage de lanouvelle vision néolibérale incar-née par l’arrivée à la tête de l’ad-ministration américaine du démo-crate Joe Biden». Le premierresponsable du parti du défuntCheikh Mahfoud Nahnah aappelé également certains partisde l’opposition «à mettre unterme à leur cupidité, convoitiseet course pour le pouvoir au détri-

ment de l’intérêt général». Il aappelé aussi à «un dialogue natio-nal dans le cadre de laDéclaration du 1er novembre etde la plateforme du dialogue deAïn Benian (Alger) et de celle deMazafran». En réalité, ce quidérange le plus Makri dans cetterésolution, ce sont des éléments

d’ordre purement idéologiques.Aux yeux du leader du MSP, l’unedes branches algériennes desFrères musulmans, «le Parlementeuropéen a ordonné au pouvoiralgérien d’abroger le Code de lafamille, inspiré de la char’ia». Ilest persuadé que «la résolution duParlement européen sur la situa-tion des droits de l’homme enAlgérie, a été faite sur la base derapports d’une association (fémi-niste), dont l’activité se limite àAlger». «Elle est isolée et n’aaucun prolongement sur le terri-toire national», a-t-il encoreappuyé. «Le Parlement européen

critique toutes les lois qui interdi-sent de remettre en cause lesconstantes nationales et l’identiténationale», a-t-il ajouté. Il trouveque «l’amendement de laConstitution aurait cédé sur cepoint relatif à l’identiténationale en faveur du courantlaïc». Sur un autre plan, l’interve-nant a jugé la résolution duParlement européen, déclinée surun ton paternaliste et arrogant,d’hypocrite et de sélective, enomettant de défendre les détenuset victimes du camp islamiste.Dans ce contexte, il s’est demandé«pourquoi le Parlement européenn’a pas défendu Ali Belhadj», quiest, selon lui, «un homme poli-tique qui n’a rien à voir avec leterrorismes». Il s’est égalementdemandé «pourquoi on n’a pasdéfendu Mahfoud Nahnah quandil a été empêché de se présenter àla présidentielle en 1999 ?». Lesauteurs de cette résolution sontqualifiés par Makri «de diablesqui veulent semer la discordeentre les Arabes et Berbères, quisont tous de confession musul-mane…». «Le rapport en ques-tion se base sur des considéra-tions religieuses» car, soutient-il « les plus importants groupesparmi les sept groupes parlemen-taires ayant voté ladite résolutionsont issus de la famille de ladémocratie chrétienne (PPE ducentre-droite) et atlantistes ».

Il a invité le département desAffaires étrangères à riposterd’une manière virulente et àrevoir l’Accord d’association signéavec l’Union européenne. Parailleurs, il a déploré qu’une partiedu pouvoir et une partie de l’op-position convoitent le soutienétranger pour se donner de laforce sur le plan interne.

MM..BB..

MAKRI CRITIQUE LA RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN

««IIllss vveeuulleenntt mmeettttrree ll’’AAllggéérriiee ssoouuss ttuutteellllee»»IILL AA AAPPPPEELLÉÉ le Parlement algérien à se réunir pour voter une résolution

dénonçant celle du Parlement européen.

SUSPENSION DES COURS LES SAMEDIS POUR LE PRIMAIRE

CCee qquu’’eenn ddiisseenntt lleess ssyynnddiiccaattssLLEE SSAATTEEVV y voit une décision «contradictoire».Il propose l’application de la mesure pour les

autres cycles de l’Education nationale.

EE n réponse aux multiplesrequêtes soulevées pardes directeurs d’établis-

sements scolaires relevant duprimaire où les enseignants setrouvent dans l’impossibilité dejoindre les classes en raison del’absence des moyens detransport durant les week-ends, la tutelle a récemmentdonné son feu vert pour lasuspension des cours durant« les samedis ». Cette annoncedu ministère de l’Educationnationale de suspendre lescours les samedis «si néces-saire» ne fait pas l’unanimitéchez les collaborateurs du sec-teur. L’appréciation des syndi-cats sur cette annonce est diffé-rente d’un camp à l’autre.Certains se contentent de l’ap-plaudir, comme la Coordinationnationale du syndicat nationalles professeurs d’enseignementsecondaire (Snapest). Cette cor-poration syndicale se dit, eneffet, favorable à la suppressiondes cours durant les samedis.Son coordinateur MézianeMériane a déclaré que cettedernière représente «unebonne chose». Il a estimé que«les établissements primairespeuvent, donc, de ce fait se pas-ser du samedi en répartissantles séances de cette journée surles cinq jours de la semaine»,ajoutant que ce «problèmen’existe plus désormais».D’autres syndicats se disentcarrément contre, à l’exempledu Satev. Son SG, BoualemAmoura, y voit une décision«contradictoire», selon ses ter-mes.«On parle de suspendre les

études les samedis dans les éco-les primaires pour cause d’ab-sence de transport durant leweek-end. Il y a aussi des collè-ges qui fonctionnent les same-dis, non? Et pourtant, ils nesont pas concernés par cettedécision», s’interroge-t-il. Ilpropose de ce fait «son applica-tion pour les autres cycles».Cela même s’il estime, toute-fois, que «le programme pourrarapidement être impacté parcette nouvelle directive,puisque les directeurs serontdans l’obligation de refaire, lesemplois du temps, pour uneénième fois».

Pour leur part, les collégienset lycéens se disent pris entre lemarteau et l’enclume, à causede l’absence des moyens detransport urbain durant leweek-end. Certains élèvescontactés par nos soins, nousont, en effet, évoqué le calvairequ’ils vivent, depuis la suppres-sion des moyens de transportdurant le week-end.

« On se retrouve donc obli-gés de glisser la main à la pochepour prendre d’autres moyensde transports, tels que les taxisqui, malheureusement, fixentles prix à leur guise ! » Des pro-pos par lesquels ils interpellentla tutelle pour intervenir afinde mettre un terme à cettesituation.

Côté parents d’élèves, ceux-ci craignent les conséquencesdu décalage des cours, qui pour-rait s’inscrire dans la durée etainsi, entraver la bonne tenuedu programme pédagogique.Chose qui n’est pas à prendre àla légère, notamment pour lesélèves en classes d’examen.

MM..AA..

Réda Kouninef

�� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII �� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

Abderezzak Makri, président du MSP

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5

La Russie prévoit d'envoyer 2 touristes dans l'espace

l'année prochaineLa Russie a annoncé son intentiond'envoyer deux touristes à bord de

son vaisseau spatial Soyouz MS-20 vers la Station spatiale interna-tionale (ISS) le 8 décembre 2021.

Partant du cosmodrome deBaïkonour, au Kazakhstan, les

voyageurs passeront 12 jours àbord de l'ISS avant de revenir surTerre le 20 décembre, a rapportél'agence de presse RIA Novosti,citant un projet de plan de vols

vers l'ISS pour 2021 élaboré par lasociété russe de fusées et de

l'espace Energia. Selon des infor-mations préliminaires, un cosmo-

naute russe accompagnera lestouristes pendant le voyage. Dans

le même temps, RIA Novosti a indi-qué que la société américaine de

tourisme spatial Space Adventuresa précisé que les noms des deux

clients seront annoncés en janvier2021.

Evacuation à haut risque d'unhomme de 300 kg en France

Bloqué depuis des années dans samaison à Perpignan, dans le sud-

ouest de la France, un hommed'environ 300 kilogrammes était

mardi en cours d'évacuation, dansune opération très délicate où savie est en jeu. Pour cette «opéra-

tion à haut risque» selon son avo-cat Jean Codognès, une évacua-tion classique par l'escalier était

impossible: Alain Panabière, 53 ans, qui vit à même le sol dans

une maison insalubre, ne peut pas-ser la porte de sa chambre. Aprèsdes premiers travaux de consoli-

dation de la maison de deuxétages située dans un quartier aux

rues étroites du centre de la citécatalane, dans les Pyrénées-

Orientales, un cordon sanitaire aété installé mardi matin. Plus de

50 personnes sont mobilisées,parmi lesquelles des policiers, des

pompiers et des équipes médica-les, a indiqué la préfecture. Pourl'extraire, une partie de la façade

du premier étage va être détruite.L'homme sera ensuite déplacé

horizontalement vers une nacellesuspendue à une grue, qui le

déposera au rez-de-chaussée,dans la rue, où une ambulance l'at-

tend. M. Panabière sera conduit àl'hôpital de Montpellier puis vers

un centre de rééducation.

Ecroués pour corruption autour du bléLA CHAMBRE d'accusation près la cour de Khenchela a ordonné,lundi dernier, le placement sous mandat de dépôt du directeur de

la Coopérative de céréales et légumes secs (Ccls), ainsi que deson prédécesseur, pour « implication dans des affaires de corrup-tion », selon des sources judiciaires. Outre le mis en cause et sonprédécesseur qui occupe la même fonction à Bordj Bou Arréridj,

quatre autres fonctionnaires de la Cccls ont été mis sous contrôlejudiciaire. Tous sont poursuivis pour «mauvaise gestion, dilapida-tion et détournement de deniers publics et manipulation des quo-tas de blé et d'orge, soutenus, accordés aux minoteries privées dela wilaya de Khenchela, entre 2018 et 2020». La brigade locale de

recherche et investigation de la gendarmerie avait ouvert, en juilletdernier, une enquête sur cette affaire. Après investigations, le dos-

sier a été transmis au tribunal de Khenchela qui avait statué le 16 novembre en plaçant les six prévenus sous contrôle judiciaire.

Le parquet ayant introduit un recours, la chambre d'accusationvient donc d'ordonner le mandat de dépôt pour les deux directeurs

et le maintien des qutre fonctionnaires sous contrôle judiciaire.

L'ACCOUCHEMENT parcésarienne, qui constituait,quelques années auparavant,l'exception, est devenu, dansnotre pays comme un peu partoutdans le monde, la règle. Cetteintervention chirurgicale limitée,en théorie, aux cas d'urgence etaux complications impérativess'impose dans la plupart des hôpi-taux et dans les cliniques privéescomme un acte routinier. C'estainsi qu'à Oran, le Chuo a révélédernièrement un bilan éloquent,affirmant que 62% des accouche-ments enregistrés dans la mater-

nité afférente ont été effectués parcésarienne. Or, le taux recom-mandé par l'Organisation mon-diale de la santé est seulement de25%. L'Établissement hospitalierd'Oran explique que «la majoritédes interventions par césariennedécoule d'une demande de la par-turiente non motivée par des rai-sons obstétriques », rendant obli-gatoire ce genre d'opération. Enclair, la césarienne est devenue,dans une très large proportion, unoutil de convenance aussi bienpour les patientes que pour lespraticiens.

62% des accouchements au CHU d'Oran par césarienne

JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

Métamorphose. Qui se souvient de lagrande famine en Chine ? C’était dans ladeuxième moitié du XXe siècle. C’était

hier. Ce qui a contraint, quelques années plustard, les dirigeants à instaurer la politique del’enfant unique. Aujourd’hui, cette limitationest levée. Et pour cause : la Chine est devenuela principale puissance économique du monde.Pas seulement puisque son développement laplace au premier rang à l’ère de la révolutionnumérique. Avec un taux de croissance presqueà deux chiffres, la Chine est aujourd’hui le pre-mier exportateur mondial. Bref, en un demi-siè-cle et à coups de réformes économiques auda-cieuses, ce pays et sa population ont changé dutout au tout. Devant ce succès fulgurant, il nelui manquait que la conquête spatiale dominéepar les Etats-Unis et l’ex-Urss toujours dans ladeuxième moitié du XXe siècle.

C’est en 1970 que la Chine fait son entréedans le cercle restreint des puissances spatiales avec lamise en orbite d’un satellite. En 2003, elle réussit sonpremier vol habité dans l’espace avec la capsuleShenzhou 5. En 2011 sa première station spatialeTiangong 1. Le 3 janvier 2019, elle réussit l’exploit dupremier atterrissage sur la face cachée de la Lune. Lamême année, en décembre, elle réussit un autre exploit,celui du plus faible intervalle entre deux lancements defusées parties à 6 heures d’intervalle. Mardi dernier, laChine a lancé son robot Change 5 qui s’est posé en dou-ceur sur la Lune. C’est son deuxième alunissage réussit.Cette fois, la mission du robot est de rapporter sur terredes échantillons de roches lunaires parfois en creusantjusqu’à 2 mètres de profondeur. Son retour sur Terre estprévu pour le 16 décembre prochain. «Quand la Chines’éveillera…le monde tremblera» avait titré son livre unancien ministre français, Alain Peyrefitte, paru en 1973.Certains avancent que Peyrefitte a emprunté son titre àune réflexion de Napoléon Bonaparte qui avait prévu, en1816, l’extraordinaire progrès de la Chine. Il fallait êtreun sacré observateur pour voir à cette époque un paysen proie à d’énormes difficultés pour nourrir sa popula-tion de plus d’un milliard de personnes, prendre un jourla tête des grandes puissances. Il est vrai que le pays estpassé par des périodes difficiles notamment pour sasécurité alimentaire. Comme il est vrai aussi que lemodèle de développement Chinois est unique au monde.Une économie ouverte dans un régime politique fermé.On attribue cet exploit à Deng Xiaoping qui dirigea laChine de 1978 à 1992. C’est lui qui aurait lancé lefameux slogan «enrichissez-vous !» aux Chinois quivivaient jusque-là dans le collectivisme. Plus concrète-ment, il commença par changer la Constitution pourensuite procéder à de profondes réformes économiques.Il fait du développement économique et technologiqueson credo. Il rend la terre aux paysans qui redoublentd’efforts pour produire toujours plus. Son programme deréformes est connu sous le nom des «quatre modernisa-tions» (industrie et commerce, éducation, organisationmilitaire et agriculture) qu’il mène en parallèle. Sauf quesur le plan politique, il ne cède rien. L’épisode des mani-festations de la place Tian’anmen à Pékin, en 1989,durement réprimées, reste un référent sur la poursuite,non négociable, du régime à parti unique. On ne peutpas dans un espace de presse être complet sur un paysaussi vaste par son histoire, son peuple et son dévelop-pement. Aujourd’hui, le constat est là. La Chine d’au-jourd’hui n’a rien à voir avec celle d’il y a un demi-siècle.Les investisseurs étrangers se pressent pour prendreune part de son fabuleux marché intérieur. Elle-mêmeinvestit agressivement à l’étranger. Les Etats-Unis s’in-quiètent de la vitesse de son développement et tententen vain de la contenir. Sur le plan industriel, commercial,de l’innovation, du numérique et, cerise sur le gâteau,dans le domaine spatial. À tel point que les pays occi-dentaux ont abandonné l’idée de la froisser avec desquestions relevant des droits de l’homme tels qu’ils lesconçoivent. Leur souci est d’être accepté comme parte-naire économique pour tirer profit de sa formidablecroissance. Avec l’Algérie, la Chine partage des liensétroits qui datent de la Guerre de Libération nationaledans notre pays qu’elle a largement soutenu. Il fautsavoir aussi que ce n’est qu’en 1971 que la Chine a rem-placé Taiwan comme seul représentant légitime du peu-ple chinois aux Nations unies et en occupant égalementle siège de membre permanent du Conseil de sécurité.Une reconnaissance internationale à laquelle a active-ment participé l’Algérie. Une amitié qui n’a jamais faitdéfaut entre les deux pays. Ceci dit, l’avancée spatialeque vient de réussir la Chine avec son robot sur laLune n’a pas fait la Une des médias occidentaux. Lecontraire eut été étonnant ! Z.M.

([email protected])

LL’’ EENNVVEERRSSDDUUDDÉÉCCOORR

Un robot chinois est en train de ramasserdes roches lunaires. Histoire d’un pays pas

comme les autres…

� ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

LLaa CChhiinnee

eesstt ssuurr llaa LLuunnee

Plusieurs structures administratives réhabilitées, bientôt en service à Annaba

PLUSIEURS structures administratives et deservice dans la wilaya de Annaba, inexploitéeset abandonnées, depuis plusieurs années, vontêtre remises en activité après une opération deréhabilitation et ce «avant la fin de l'année encours», selon une déclaration du wali, mardidernier. Un budget de 6 millions de DA a étéalloué à cette fin pour les réaménagementsnécessaires, compte tenu du fait que la plupartdes structures ont subi des actes de vanda-lisme auxquels s'ajoute la dégradation causéepar le manque d'entretien. Selon les autorités

locales, ces différents équipements pourraient

devenir opérationnels avant la fin de l'année

courante, à la grande satisfaction des usagers,

contraints parfois à des déplacements compli-

qués, surtout en cette période de pandémie du

nouveau coronavirus. Par ailleurs, le chantier

de «Dar El Amel» (foyer de l'espoir) entrepris

par l'association Amel d'aide aux malades can-

céreux et à leurs familles devrait, lui aussi, s'a-

chever bientôt pour accueillir, entre autres, les

proches des patients pris en charge.

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020L’actualité6

««PP as moins de 5000 porteurs duCovid-19 ont

été recensés depuis ledébut de la pandémie à cejour», relève-t-on du com-muniqué diffusé par la cel-lule de communication del’Etablissement hospita-lier de l’Usto, soulignantque «23 000 consultations,12 000 tests PCR et 500 scanners ont été effec-tués». La même sourceajoute qu’«un taux de 70%des malades est pris encharge». «Nous continuonsà prendre en charge tousles malades atteints duCovid-19», a affirmé lamême source, expliquantque «plusieurs structuressanitaires ont été mobili-sées dans le cadre de lalutte contre le Covid-19».Il s’agit essentiellement dedeux sites de réanimation,à savoir l’hôpital Nedjma,ex-Cheteibo, ce dernier aune capacité de 32 lits.

La seconde structure,de capacité de 20 lits, estinstallée à l’intérieur del’hôpital, très précisémentau niveau de la crèche dumême établissement, enplus du système de tri des

malades du Covid-19, cettemission étant confiée àplusieurs médecins et aut-res paramédicaux mobili-sés au premier front. Leservice «pré-tri» joue unrôle axial dans la détec-tion, le traitement et laprise en charge immédiatedes porteurs du virus.Faisant face à la propaga-tion, la direction de l’hôpi-tal a jugé utile de prendretoutes les mesures, impo-sées par la crise sanitaire,sans pour autant cham-bouler totalement le fonc-tionnement du reste desservices. Autrement dit,plusieurs autres spéciali-tés sont dispensées à l’hô-pital, à l’image du blocopératoire, réquisitionnéexclusivement au profitdes malades confinés, enraison de leur contamina-tion au Covid-19 alorsqu’ils sont programméspour subir des interven-tions chirurgicales. Lesenfants et les femmesenceintes atteintes duCovid-19 ne sont pas enreste de ce nouveau dispo-sitif pour lequel l’on a jugéutile de réserver un espaceen vue de leur traitement.

WW..AA..OO..

LL e nombre de contamina-tions est en baisse depuismaintenant presque une

semaine. Après avoir atteint, les1085 personnes infectées jeudi der-nier, le pays a recensé durant lesdernières 24 heures, 932 nouveauxcas confirmés. Cette diminution dunombre de l’ensemble des cas tou-chés par le Covid-19 pourrait ainsiêtre due au contrôle de la situa-tion, grâce aux mesures préventi-ves prises le 10 novembre dernierpar les pouvoirs publics.

Grâce à la discipline dont ontfait montre les citoyens, à traversun respect quasi parfait des mesu-res de prévention, l’épidémie estvisiblement en recul. C’est direque l’effort collectif semble avoirpayé.

Le nouveau bilan montre, à pre-mière vue, que le ralentissementde l’épidémie n’a pas touché lespatients ayant développé des for-mes sévères. 17 nouveaux décèsont été enregistrés durant les der-nières 24 heures.

Doit-on s’inquiéter face à cenombre de décès, qui paraît élevé?

La réalité, sur le terrain, n’estpas si alarmante. Il faut savoir quepour les spécialistes, les décès quo-tidiens constituent un indicateurimportant, à même d’évaluerobjectivement l’efficacité de lalutte contre la pandémie, tant à

l’échelle médicale que sociale. Cequi préoccupe présentement lesmembres du Conseil scientifique,c’est la corrélation entre les con-taminations et les décès, que pré-sente la courbe épidémique algé-rienne. Une observation de cesdeux indices sur une période deplusieurs jours permet de concluresi vraiment la pandémie est enbaisse, sur tous les tableaux.

Le bilan quotidien des décès«vu d’en haut» montre un autreécart qui serait «réconfortant».Nous sommes loin des bilans enre-gistrés dans les pays du pourtourméditerranéen, «encore très tou-chés» par le virus. De retour ànotre situation épidémiologique,

notons également qu’il y a demoins en moins de pression surles hôpitaux. Côté médicaments, età en croire l’Association des distri-buteurs pharmaceutiques algé-riens (Adpha), la problématique dela rareté n’est pas aussi gravequ’elles ne le paraît. Répondantaux accusations des syndicats despharmaciens, concernant la raretédes médicaments, où les distribu-teurs sont pointés du doigt,l’Adpha explique que «la déclara-tion selon laquelle le nombre demédicaments manquants dépasse300 est une exagération, car lenombre exact de médicamentsmanquants ne dépasse pas 100».

MM..AA..

EHU D’ORAN

55 000000 ccaass CCoovviidd--1199 eenn 88 mmooiiss� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

Une baisse à l’échelle mondiale

CELA FAIT PRESQUE UNE SEMAINE QUE LA TENDANCE EST À LA BAISSE

LLaa ddééccrruuee ddeess ccoonnttaammiinnaattiioonnss ccoonnttiinnuuee� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

BLANCHIMENT D’ARGENT ET FINANCEMENT DU TERRORISME

LL’’AAllggéérriiee dduurrcciitt ssaa llééggiissllaattiioonnLL’’AALLGGÉÉRRIIEE se dote d’un Comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.

EE n dépit de sa sortie, enfévrier 2016, de la listenoire des pays suscepti-

bles d’être fortement exposésau blanchiment d’argent et aufinancement du terrorisme, duGroupe d’action financièreinternationale (Gafi), le gen-darme de la finance à l’échellemondiale, l’Algérie ne cessed’affiner, juridiquement etinstitutionnellement parlant,ses mécanismes de lutte contrele blanchiment de capitaux et lefinancement du terrorisme,dans la perspective de renfor-cer, plus significativement, lamobilisation contre l’argentsale. Dans ce cadre, le ministredes Finances, AymenBenabderrahmane, a présenté,hier, lors d’une réunion du gou-vernement, présidée par lePremier ministre, AbdelazizDjerad, un exposé portant créa-tion du Comité national d’éva-luation des risques de blanchi-ment d’argent, de financementdu terrorisme et du finance-ment de la prolifération desarmes de destruction massive.Au titre de ses missions, ceComité est notamment chargéd’élaborer la stratégie nationalede lutte contre le blanchimentd’argent, le financement du ter-rorisme et le financement de laprolifération des armes de des-truction massive. La créationde ce dispositif réglementaire ettechnique intervient dans lecadre du renforcement du

dispositif national de luttecontre le blanchiment d’argent,le financement du terrorisme etafin d’inscrire l’Algérie dans lesstandards internationaux en lamatière, notamment les recom-mandations du Groupe d’actionfinancière (Gafi). Créé en 1989,le Gafi a pour mission l’élabora-tion des normes et la promotionde l’efficace application demesures législatives, réglemen-taires et opérationnelles enmatière de lutte contre le blan-chiment de capitaux, le finance-ment du terrorisme et les au-tres menaces liées à l’intégritédu système financier interna-tional.

Le Gafi a pour mission,

d’une part, de détecter les tech-niques de blanchiment de capi-taux et de financement du ter-rorisme, et, d’autre part, depréconiser les mesures permet-tant de lutter contre ces phéno-mènes. À ce titre, le Gafi a attri-bué, en 2016, un satisfecit àl’action des autorités algérien-nes dans la lutte contre le blan-chiment d’argent et le finance-ment de terrorisme, relevantles progrès «significatifs» del’Algérie. Par ailleurs, le minis-tre a exposé un trait à deux pro-jets de décrets exécutifs fixantles conditions et les modalitésd’exécution des crédits de paie-ment disponibles pendant lapériode complémentaire et les

modalités d’inscription et d’em-ploi des fonds de concours autitre des programmes inscritsau budget de l’Etat. Ces deuxdécrets visent à encadrer la pro-cédure liée à l’utilisation desfonds de concours et à assurerun meilleur suivi de ces fondsqui ne doivent être employésque pour les opérations pourlesquelles elles ont été données,selon le communiqué. Durantcette réunion il a été décidé lerenouvellement de la licenced’exploitation de l’opérateurpublic Algérie telecom et lamise à niveau des conditionstechniques fixées dans le cahierdes charges de la licence. Demême que l’optimisation de

l’exploitation et la rentabilisa-tion commerciale du satellitenational Alcomsat-1 en permet-tant à l’Etablissement public detélédiffusion d’Algérie (TDA)de conclure des contrats com-merciaux pour la fourniture deprestations de services de diffu-sion directe, par satellite, pourles services audiovisuels et lalocation de capacités satellitai-res appropriées sur des satelli-tes nationaux ou étrangers. Surun autre chapitre, il a étédécidé d’élargir le dispositifAnsej à d’autres catégoriesoutre les chômeurs. Un élargis-sement entrant dans le cadre dela mise en œuvre des décisionsdu Conseil des ministres du 23 août dernier, relatives à laredynamisation du dispositif del’Ansej et la promotion de l’en-trepreneuriat. Dans ce sens, leministre des Travaux publicsest revenu sur les modalités decontrôle du gabarit, poids etcharge à l’essieu, des véhiculesde transport de marchandises.Le contrôle du gabarit, poids etcharge des véhicules poidslourds mis en circulation sur lavoie publique sera au niveaudes stations de pesage, fixes etmobiles. Enfin, le gouverne-ment a entendu une communi-cation du ministre del’Intérieur, des Collectivitéslocales et de l’Aménagement duterritoire relative à la passationdes marchés publics de gré àgré simple, avec des entreprisespubliques.

SS..RR..

Les mécanismes de lutte affinés

� SSMMAAIILL RROOUUHHAA

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 L’actualité 7

VV ous avez dû le remarquer,depuis quelques mois, lesboutiques de produits

parapharmaceutiques pullulent àtravers le pays. Elles sont entrain de remplacer peu à peu cer-tains commerces «coulés» par leCovid-19 ! C’est le cas de Amine,un voyagiste, qui, après la dé-sillusion de l’été, a décidé dechanger d’activité. «Le Covid-19m’a poussé vers la faillite. Il fal-lait que je me reconvertisse pourpouvoir nourrir ma famille», sou-ligne cet ex-agent de voyages quis’est retrouvé sur la paille, àcause de la fermeture de l’espaceaérien, depuis le mois de marsdernier. «J’ai alors décidé detransformer mon agence, dont lalocation court encore pour deuxans, en magasin de produitsparamédicaux», rapporte-t-il.Amine assure que c’était l’optionla moins risquée, du fait que l’en-gouement que provoque ce typede produits depuis le début de lacrise sanitaire. «Entre les articlesde protection contre le coronavi-rus et les compléments alimen-taires, on est au moins sûr devendre. Chose qui est déjà ungrand luxe en cette période devaches maigres», souligne-t-il. Ceque notre ami ne nous dit pas,c’est que ce type de commercen’est pas qu’un moyen de sauverles meubles. Il est des plus renta-bles avec de belles marges sur desarticles très demandés, à l’imagedes masques, des gels hydro-alcooliques ou encore les oxymè-tres. D’après ce que nous avonsconstaté, certains prennent ledouble du prix, voire le triple.C’est le cas particulièrement, decertains de ces appareils qui per-mettent de vérifier la saturation

de l’oxygène dans le sang. Chezles grossistes, ils ne dépassentpas 1 600 dinars alors qu’ils sontvendus à plus de 3 500 dinars.Pis encore, depuis la recrudes-cence de la pandémie en Algérie,leurs prix ont augmenté aumême rythme que le nombre decas.

IInntteerrnneett eett sseess pprroodduuiittssmmiirraacclleess

«C’est du vol ! Certes, il y ades oxymètres de marque et trèsfiables qui peuvent coûter ce prixou plus, mais la plupart de ceuxqui nous sont proposés en Algériesont des gadgets venant deChine», explique Réda, médecinspécialiste en cardiologie. «Vousn’avez qu’à faire un tour sur laplateforme chinoise de vente enligne Aliexpress pour voir que lamajorité de ces produits, sontvendus sur le marché algérien,ne dépassent pas les 6 euros. Il y

en a même à partir de 1 euro»,soutient-il pour montrer les gros-ses marges qui sont appliquéespar ces nouveaux commerçants.

Un business des plus juteux,qui n’a pas échappé aux vendeurssur Internet. Ils ont, en fait, leurnouveau gagne-pain. Sur lesréseaux sociaux, où les sites devente pullulent, on y propose,bien évidemment, les articles deprotection, les fameux oxymè-tres, mais surtout tous types decompléments alimentaires.Certains n’hésitent pas à se«vanter» du fait que leurs com-pléments soignent le coronavirusou permettent d’éviter de l’attra-per. Comme cette annonce «cho-pée» sur une page de vente, surFacebook. «J’ai un complémentalimentaire anti-Covid -19. Ilpermet d’éviter à 90% d’attraperle virus et aide les personnesatteintes du Covid-19 à se soi-gner», écrit, toute honte bue cet

annonceur. Nous avons alorsdécidé de contacter celui qui sem-ble avoir reçu en «exclusivité» unvaccin et un traitement contre lecoronavirus. Il commence parnous vanter les bienfaits de sonproduit miracle qu’il «garantit»efficace, en l’ayant essayé, lesmembres de sa famille et lui.«Aucun d’eux n’a eu le coronavi-rus», assure-t-il. On «ose» alorslui demander la provenance duproduit, il rétorque qu’il vientd’un grand laboratoire spécialiséen Turquie. Mais une petiterecherche sur Internet et on netrouve aucune trace ni du labo,ni du produit ! Il finit par nous«convaincre» de l’arnaque, enassurant qu’il n’avait ni magasinni site Internet, non sans essayerde nous donner une leçon sur lecommerce. «C’est ça la vente enligne», précise fièrement ce fauxprofil Facebook ; après quelquesrecherches, on a trouvé qu’il n’é-tait pas à son coup d’essai en pro-posant à la vente plusieurs au-tres produits du même genre. Cen’est pas un cas isolé. Ce genred’annonces est légion sur laToile.

LLeess ssiitteess ddee vveennttee aarrrriivveenntt……Différents produits du type, deprovenance inconnue, polluentchaque jour l’actualité desAlgériens. Certains vont jusqu’àsponsoriser leurs publicationsavec des arguments aussi farfe-lus les uns que les autres.Comme cette page dont l’argu-ment du sérieux et de l’efficacitéde ses produits est le fait qu’ellea déjà vendu le fameux «RHB»(Rahmet Rabbi) du farfeluTaoufik Zaïbet. Elle proposemême sa nouvelle version qui estdésormais «fabriquée enAlgérie». L’annonceur attestedonc que les autres types de com-

pléments alimentaires qu’ellesproposent sont aussi efficacesque le «RHB». C’est «rassurant»!Cette publication «bombarde» àlongueur de journée les «faceboo-keurs» dont les données numé-riques montrent une certainepeur avec des recherches surdivers produits et objets pour seprémunir de ce virus. Un vérita-ble «souk» sur Internet qui peutréserver bien de mauvaises sur-prises, avec des produits souventinefficaces, voire dangereux,pour la santé. Certains ont alorseu l’idée de réguler le marché enlançant de vraies boutiques, mais«virtuelles». Ils ont dans ce senscréé des sites Internet pour ven-dre, de façon légale et sécurisée,ce type de produits, à l’exemplede Pharmacima. Dz ou 123 médi-cal.pro. Enregistrés au Centrenational du registre du com-merce, ces sites sont comme lesboutiques classiques avec lesmêmes granites, sauf qu’ils ven-dent sur le Net et livrent directe-ment leurs clients. Ils disposentmême de sièges et de services-clients pour les réclamations, cequi évite souvent de se faireavoir. Les spécialistes de la santérecommandent de passer par cesboutiques en ligne plutôt que parles vendeurs qui ne disposent quede pages sur les réseaux sociaux.«C’est comme les vendeurs à lasauvette, dans la vie réelle. Dèsqu’ils vous vendent, ils disparais-sent dans la nature, ce qui n’estpas le cas des sites en ligne»,assure Sihem, médecin nutrition-niste. «Pour moi, il n’y a pasmieux que d’acheter en boutiquemais pour ceux qui choisissent lavente en ligne et ses avantages,gare aux charlatans», conclut lemême médecin. Attention doncaux loups d’Internet, ils vousguettent à chaque clic… WW..AA..SS..

LE CORONAVIRUS A BOOSTÉ LA VENTE DES PRODUITS PARAPHARMACEUTIQUES

LLeess ddeessssoouuss dd’’uunn nnoouuvveeaauu ««bbuussiinneessss»»CCEE CCOOMMMMEERRCCEE des plus juteux a permis à certains de se reconvertir. Les vendeurs sur Internet ont flairé «la bonne affaire».

Le Covid-19 à une… «plus-value»

� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

MOHAMED RYAN SASSA, FONDATEUR DU SITE PHARMACIMA. DZ, À L’EXPRESSION

««IIll eesstt iimmppéérraattiiff ddee rréégguulleerr cceettttee aaccttiivviittéé»»

MM ohamed Ryan Sassa est CEO- fon-dateur du site Pharmacima.dz.,une plateforme électronique spé-

cialisée dans la vente de produits paraphar-maceutiques. Pionnier dans ce type de com-merce, il nous parle du monde merveilleuxde l’Internet, mais également de ses limi-tes. Il met en garde contre certainesarnaques qui peuvent être très dangereu-ses, notamment pour des produits qui tou-chent à la santé. Il plaide pour unemeilleure réglementation, afin de protégerles consommateurs mais aussi les vendeurs.Appréciez plutôt...

L’Expression :: BBoonnjjoouurr,, ccoommmmeenntt vvoouusseesstt vveennuuee ll’’iiddééee ddee ccrrééeerr PPhhaarrmmaacciimmaa DDzz ??

MMoohhaammeedd RRyyaann SSaassssaa : Eh bien c’est parpur hasard ! Durant les premiers jours duconfinement, au mois de mars dernier, jevoyais une forte demande sur les produitsparapharmaceutiques, notamment sur lesgels et autres articles de protection. Lesgens faisaient leurs demandes sur lesréseaux sociaux, mais étaient souvent obli-gés de se déplacer pour les récupérer. Or, laconjecture nécessitait le respect de la dis-tanciation sociale. Je me suis dit alors pour-quoi ne pas lancer un site de vente spéci-fique dans ce type de produits en assurantla livraison à travers les différentes régionsdu pays, surtout que nombre d’entre ellessouffraient d’un manque flagrant de dispo-nibilité de ces produits. De plus, je voyais depetits escrocs profiter de la crédulité et dela peur des citoyens pour leur « fourguer »tout et n’importe quoi. Cela alors m’a

encouragé à faire une vraie boutique enligne qui propose des produits garantis etcertifiés, qui ne mettent pas en danger lavie des consommateurs.

JJuusstteemmeenntt,, qquueellss ssoonntt lleess pprroodduuiittss qquueevvoouuss pprrooppoosseezz aaccttuueelllleemmeenntt ??

Nous sommes spécialisés dans toustypes de produits parapharmaceutiques.Nous disposons d’un catalogue large etvarié. Il y a bien évidemment, le matériel deprotection contre le coronavirus, avec unelarge gamme de désinfectants et demasques. Des produits dermo- cosmétiquescrèmes, gels, des produits cosmétiques. Ona aussi quelques exclusivités de certainesmarques et l’on propose des produits relati-vement introuvables, tels que les Nicoretteanti-tabac. On propose également desthermomètres, des oxymètres…et toutautre type de matériel médical. Je tiens àpréciser que nous avons, toutefois, refuséde vendre des condensateurs d’oxygène afind’éviter de provoquer des perturbations etfaire du commerce avec ce dispositif médi-cal vital, en cette période de pandémie. Parailleurs, je tiens à informer que nous cou-vrons actuellement 45 wilayas avec deuxtypes de prestations : livraison personnali-sée et points de ramassage points relais.

LLaa vveennttee eenn lliiggnnee ddee ccee ttyyppee ddee pprroodduuiittsseesstt--eellllee llééggaallee ?? EEtteess--vvoouuss ssoouummiiss àà uunnrreeggiissttrree dduu ccoommmmeerrccee ??

Il faut d’abord savoir que nous sommesenregistrés au Centre national du registredu commerces (Cnrc). On dispose donc d’unregistre du commerce, avec tous les avan-

tages et les inconvénients qui vont avec.Nous payons des charges et les impôts, laseule différence avec une boutique phy-sique, c’est que notre showroom est sur laToile. Donc nous travaillons en toute léga-lité, avec la traçabilité nécessaire pour cetype d’activités. Le seul bémol réside dansle fait que la réglementation actuelle resteun peu « floue ». Il y a un problème auniveau des codes à appliquer, des produitsque l’on peut vendre ou non sur Internet.On gagnerait beaucoup à mettre en placeune réglementation qui prenne en comptecette nouvelle réalité. La vente, surInternet, du parapharmaceutique, prend de

plus en plus d’ampleur. Il est préférable demettre une réglementation pour des sitesde vente spécialisés que de laisser le champlibre aux petits escrocs, car, plus des plates-formes comme Phramacima. Dz existeront,moins les gens se dirigeront vers celles quileur proposent des produits sans aucunetraçabilité, qui peuvent représenter unvéritable danger pour leur santé.

NNee ppeennsseezz--vvoouuss ppaass qquuee llaa vveennttee ddee cceettyyppee ddee pprroodduuiittss nnéécceessssiittee uunn cceerrttaaiinnssaavvooiirr--ffaaiirree ??

Comme je l’ai déjà dit, avec la crise sani-taire actuelle, les vendeurs de produitsparapharmaceutiques fleurissent, notam-ment sur Internet. Mais ils ne proposentpas tous des produits de qualité. Le fait quece soit une plateforme qui a une existencelégale permet d’éviter de se faire arnaquer.Si on a un problème, on a vers qui seretourner. On peut même entamer des pro-cédures légales, ce qui n’est pas le cas avecun vendeur sur les réseaux sociaux, où sonprofil est bien souvent faux ! Il faut aussisavoir que dans le monde impitoyable de lavente en ligne, la « brand réputation » etl’expérience client sont les seuls moyens desurvivre et de faire la différence. Un mau-vais commentaire peut vous pousser à labanqueroute. On fait donc très attentionpour répondre à tous les besoins et enviesdes clients. Cela commence par le fait de luiproposer des produits de qualité. C’est pourcela que nous avons choisi d’intégrer, dansnos équipes, des spécialistes du pharmaceu-tique, qui guident nos commerciaux.

WW..AA..SS..

Mohamed Ryan Sassa

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020L’actualité8

RECONDUCTION DE LA MESURE DE FERMETURE DES COMMERCES À 15H

LLeess ccoommmmeerrççaannttss eett lleess aarrttiissaannss ddaannss llaa ttoouurrmmeenntteeUUNNEE situation qui impose moult interrogation sur le sort de ces commerçants, qui espéraient, après les pertessubies durant la saison estivale, pouvoir sauver les meubles.

CC ’est reparti pour 15jours. Avec le prolonge-ment des mesures de

prévention contre la pandémiede coronavirus, se prolonge ledésarroi des commerçants etdes petites entreprises, quisubissent les effets de la crisesanitaire depuis plusieurs mois.Une situation qui impose moultinterrogations sur le sort de cescommerçants qui espéraient,après les pertes su-bies durantla saison estivale, pouvoir sau-ver les meubles et récupérerune partie de leur chiffre d’af-faires. Au moment où ils s’ap-prêtaient à relancer leur acti-vité, l’aggravation de la situa-tion sanitaire a rapidementanéanti leurs espoirs et ils seretrouvent, au demeurant, à lamerci des plans de sauvegardeet des aides décidées par lespouvoirs publics, pour survivre.Il faut dire que la situation s’estsensiblement aggravée à causede certains dysfonctionnementsqui ont lourdement pesé sur latrésorerie des entreprises et le

budget des ménages, du fait qued’une part la gestion de lasituation par les collectivitéslocales, n’a pas donné les résul-tats escomptés et les aides cen-sées arriver à temps pour soute-nir les plus démunis, ont faitl’objet de retards dans plu-sieurs wilayas. D’autre part, lesmesures de report de règlementdes échéances de crédit et desdéclarations parafiscales ontpartiellement concouru au

maintien d’une vie économiquenormale. Cela étant, il est indé-niable que ces mesures se sontavérées nécessaires devant larecrudescence des cas de con-tamination au Covid-19 et ten-dent avec l’indispensable enga-gement des citoyens, au respectdes gestes barrières, à renver-ser la vapeur en évitant les relâ-chements qui ont engendrécette situation complexe. Enattendant des jours meilleurs,

les commerçants, autant queles citoyens, essaient de sur-monter cette période difficile,du mieux qu’ils peuvent. Lescommerçants ont été contraintsde recourir à toutes les tech-niques possibles pour écoulerleurs marchandises. Passant durabais aux soldes, et à unegrande adaptation aux horairesde fermeture, qui coïncidentavec le rush des clients habi-tuellement, recourant à des

innovations, notamment dansle domaine de la livraison. Pourleur part, les citoyens, débous-solés par ces nouvelles disposi-tions, ne savent plus sur quelpied danser. La fermeture descommerces leur impose de réor-ganiser leurs journées, pourconcilier les horaires de travailet le temps dédié aux obliga-tions et aux courses quotidien-nes. D’autre part, le peu d’oxy-gène que trouvaient les famillesdans les espaces de détente etde sports, a été sacrifié pourpréserver la santé des citoyens.Une situation qui implique unrenforcement des principes desolidarité et du vivre ensemble,d’autant plus que nul ne peutsavoir jusqu’ à quand cettesituation va se prolonger. Il estclair dans ce cas de figure, quel’action de la société civile etdes associations s’avère de pre-mière utilité pour compléterl’action du gouvernement, etapporter un soutien des plusprécieux aux « sinistrés » decette conjoncture. AA..AA..

CANCER BRONCHIQUE DU POUMON

LLee llaabboorraattooiirree RRoocchheeAAllggéérriiee sseennssiibbiilliissee

UUNNEE campane de sensibilisationsur le cancer bronchique et dupoumon s’est déroulée tout au

long du mois de novembre 2020.

LL e laboratoireRoche Algériea inauguré

lundi, à Alger sa sériede formations enligne (via l’applica-tion zoom) sur lesnouvelles thérapiespour le traitement ducancer des broncheset du poumon, endirection des journa-listes versés dans lesecteur de la santé etautres.

Une première ses-sion, répartie entredeux groupes, lesl u n d i30 novembre 2020 et,hier, mardi 1er décembre 2020, aété inaugurée lundidernier. Cette forma-tion pointue, dédiéeau cancer bronchiqueet du poumon et sesnouveaux traite-ments thérapeu-tiques, était animée,le premier jour parFatma Seghier, pro-fesseure en médecine,chef de service d’on-cologie médicale àl’EPH Sidi Ghilès(wilaya de Tipasa).Cette session a étéorganisée dans lecadre de la sensibili-sation sur le cancer

bronchique et le can-cer du poumon quis’est déroulé pendanttout le mois denovembre.

L’agence événe-mentielle et de com-munication InterfaceMedia a organisédans ces locauxd’Alger, ces deuxcycles de formation(et d’information) enligne de RocheAlgérie, sur les nou-velles thérapies pourle traitement du can-cer des bronches etdu poumon.

Cette heureuseinitiative, activée endirection essentielle-ment des journalistesspécialisés dans ledomaine de la santéet autres cadres dusecteur, s’est dérou-lée, quant à sa pre-mière session de for-mation lundi, en pré-sence de huit journa-listes alors que laseconde a vu, hier,une dizaine d’autresy participer.

Lors du débat quis’en est suivi lundi, lej o u r n a l i s t ede L’Expression s’estenquis de la visée« concrète » des taxessur les prix du tabacen Algérie.

AA..AA..

Le préjudice du confinement

� AAllii AAMMZZAALL

� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

HADJ TAHAR BOULENOUAR, PRÉSIDENT DE L’ANCA, À L’EXPRESSION

««NNoottrree ssoouuhhaaiittoonnss uunn rreettoouurr vveerrss llaa nnoorrmmaallee»»

II ntervenant suite à la reconductiondes horaires de fermeture descommerces à 15h, pour une

période de 15 jours, le président del’Anca, Hadj Tahar Boulenouar,revient dans cet entretien sur la situa-tion difficile que vivent les commer-çants et les travailleurs, journaliers,en mettant en avant l’impératif derenforcer la lutte contre la pandémiedu Covid-19 et la nécessité de mainte-

nir une vie économique à même depermettre aux franges de la société lesplus affectées de survivre.

L’Expression :: QQuueellllee eesstt vvoottrreeéévvaalluuaattiioonn ddee llaa ssiittuuaattiioonn ddeess ccoommmmeerr--ççaannttss,, ssuuiittee àà ll’’aannnnoonnccee dduu pprroolloonnggee--mmeenntt ddeess mmeessuurreess ddeepprréévveennttiioonn ccoonnttrree llaa ppaannddéémmiiee dduuCCoovviidd--1199??

HHaaddjj TTaahhaarr BBoouulleennoouuaarr :: C’est unesituation qui sévit dans le mondeentier, de grandes économies souffrentdes effets de la pandémie. En Algérieles conséquences se répercutent sur lescommerçants et les artisans, en plusdes charges habituelles, le plus grandproblème demeure celui de la locationdu fonds de commerce, ce qui fait queles commerces qui ont été contraintsde cesser leurs activités, traînent desdettes colossales de loyers. Et cela sansparler des dettes liées aux impayés deséchéances parafiscales, telles que lesimpôts et la Cnas, et les salaires desemployés. Il faut savoir que depuis ledébut de la pandémie, 60 000 commer-çants ont procédé soit au gel soit à laradiation de leur activité. Avec les nou-velles dispositions qui imposent la fer-meture à 15h, les commerçants s’enli-sent davantage et subissent un doublepréjudice du fait que l’heure de ferme-ture est généralement celle à laquelleils recevaient le plus de clients, notam-ment pour les cafés et les restaurantset différents commerces de saison. Lemal est également ressenti sur les pos-tes d’emploi qui ont considérablementdiminué devant l’incapacité des com-

merçants à prendre en charge lesdépenses habituelles. D’autre part, ilssubissent un recul flagrant de laconsommation, issue d’une détériora-tion du pouvoir d’achat des citoyens.

QQuuee ppeennsseezz--vvoouuss ddeess mmeessuurreessdd’’aaiiddee eett ddee ll’’aaccttiioonn ddee ll’’EEttaatt ppoouurr llaaggeessttiioonn ddee cceettttee ccrriissee ??

Notre premier souhait est le retourvers la normale. Car, pour nous, la fer-meture des magasins et des marchésou le gel des activités, n’a pas de rela-tion avec les efforts de lutte contre le Covid-19, car aucun organisme desanté n’a stipulé que l’ouverture descommerces est un facteur amplifica-teur de la contamination. Pour nous ,c’est le respect des mesures barrièresqui demeure la seule riposte à cettesituation. Si il y avait plus de cons-cience chez les commerçants et lesconsommateurs, on peut revenir à unevie économique normale, tout enmaintenant l’autre contre le Covid.Car à quoi cela servirait de fermer lescommerces, alors que les regroupe-ments et les célébrations familiales sepoursuivent. C’est pour dire que lasolution n’est pas seulement dans legel des activités ou dans leur réduc-tion. Ceci étant, nous souhaitons queles aides périodiques de l’Etat se pour-suivent, mais nous espérons les voir

s’élargir à toutes les catégories de com-merçants et artisans touchés par leCovid-19. Car il faut savoir qu’il existedes secteurs non touchés par les aideset d’autres qui, jusqu’ à ce jour, ne lesont pas reçues a cause des lourdeursadministratives. Comme nous avonsproposé aux autorités concernées demettre à la disposition des commer-çants des crédits bancaires de campa-gne, sans intérêts, de façon à les aiderà passer ce moment difficile. À cela ilfaut ajouter la possibilité de l’Etat demettre à la disposition des commer-çants, des locaux et des espaces inex-ploités à un prix raisonnable de loca-tion. Ce qui aiderait le commerçant àréduire ses charges et à l’Etat de fairedes revenus.

QQuueelllleess ssoonntt lleess aaccttiioonnss ddee ll’’AAnnccaappoouurr ccoonnttrriibbuueerr àà aallllééggeerr lleess ssoouuffffrraann--cceess ddeess ccoommmmeerrççaannttss eett ppaarrttiicciippeerr àà llaalluuttttee ccoonnttrree llaa ppaannddéémmiiee ??

Dés le début de la crise, l’Anca s’estengagée dans trois campagnes natio-nales. En l’occurrence une campagnede sensibilisation contre le Covid-19,car le commerçant se trouve dans unedouble responsabilité qui l’oblige à seprotéger lui et les clients. Une campa-gne où nous avons effectué plusieursactions sur le territoire national.Notamment la distribution des bavet-tes et des interventions dans lesgrands espaces pour sensibiliser lescitoyens. La 2e campagne s’est pen-chée sur le soutien aux commerçantsqui ont été contraints de fermerdurant plus de 4 mois, qui a nécessitéplusieurs actions pour obtenir desaides de l’Etat et pour les achemineraux bénéficiaires. Cependant, la 3ecampagne a concerné un suivi et unaccompagnement administratifs descommerçants qui ont bénéficié desaides, mais qui ne connaissent pas lesprocédures. Notre objectif est de pré-server la santé du citoyen et en mêmetemps maintenir les activités commer-ciales en vie.

EEnnttrreettiieenn rrééaalliisséé ppaarr AA..AA..

Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Anca

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 L’actualité 9

DD es pluies, parfois sousforme d’averses orageu-ses avec des rafales de

vent, continueront d’affecterplusieurs wilayas du Centre etde l’Est du pays jusqu’à aujour-d’hui, selon un bulletin météospécial (BMS) émis par l’Officenational de la météorologie.

C’est avec ce communiqué« usuel » que la populationalgérienne a été accueillie, hier,matin, avant même que les pre-mières gouttes de cette pré-cieuse pluie ne tombent.

Les wilayas concernées parcette «alerte» de niveau«orange» sont : Tipasa, Alger,Blida, Médéa, Bouira, Bordj-Bou-Arréridj, Boumerdès etTizi Ouzou où la quantité depluie estimée varie entre 20 et30 mm pouvant atteindre oudépasser localement 40 mmdurant la validité de ce BMSqui devait s’étaler jusqu’à cematin à 6h00.

Ces pluies concerneront éga-lement les wilayas de Béjaïa,Jijel, Skikda, Annaba, El-Tarf,Sétif, Mila, Constantine,Guelma et Souk-Ahras avec desquantités estimées entre 30 et50 mm et pouvant atteindre oudépasser localement 60 mm.

Des pluies, parfois sousforme d’averses orageuses, ontaffecté plusieurs wilayas duCentre et de l’Est du paysdepuis samedi dernier. Placé auniveau de vigilance «orange», leBMS précise que ces pluies ontaffecté, depuis samedi, leswilayas de Béjaïa, Jijel, Skikda,Annaba, El-Tarf, Sétif, Mila etConstantine, avec des quantités

estimées entre 30 et 50 mm etpouvant atteindre ou dépasserlocalement les 60 mm.

Faut-il rappeler aussi que lespremiers flocons de neige ontdéjà recouvert les hauteurs dela commune de Bouhmama et lalocalité d’Aïn Mimoun à Tamza,dans la wilaya de Khenchela.Dans la nuit de dimanche, surle mont Chélia, culminant à 2 328 mètres d’altitude et dansla région de Bouhmama, les flo-cons tombant dru ont succédéau froid, particulièrement vifqui a affecté la région des Aurèsdurant toute la nuit. Dans lacommune de Tamza, les montsd’Aïn Mimoun et de Noughisétaient recouverts d’un man-teau blanc, au lever du jour.

Selon l’ONM, à la wilaya deKhenchela, la neige est atten-due sur les hauteurs culminantà plus de 1 800 mètres.

De son côté, la Sûreté natio-nale a lancé, via les réseauxsociaux, une campagne de sen-sibilisation sur les risques de laconduite, lors de ces intempé-ries. La Dgsn a appelé les usa-gers de la route, dont notam-ment les chauffeurs de bus etde camions à faire preuve devigilance dès les premièrespluies. La Dgsn a insisté surl’impératif d’effectuer uncontrôle technique périodique,ou exceptionnel, des véhiculeset de vérifier l’état des roues,les phares, les freins ainsi queles accessoires de visibilité.

Dans ses recommandations,la direction met l’accent sur lanécessité de «faire preuve deprudence dans les régions mon-tagneuses et forestières où il y amoins de visibilité, particulière-ment pendant la nuit et en casde brouillard, ce qui impose aux

conducteurs de réduire lavitesse et de respecter rigoureu-sement la signalisation dans lesagglomérations, près des écoleset des établissements d’ensei-gnement». Le facteur humainétant la principale cause desaccidents de la circulation, laDgsn n’a pas manqué de mettreen garde les conducteurs contreles risques de l’excès de vitesse,surtout lors des premièrespluies, qui rendent la route glis-sante.

L’institution rappelle que lenuméro vert 1548 et celui depolice secours, 17 mis à ladisposition des citoyens 24h/24pour leur prêter assistance.

Dans l’extrême Sud-Ouest,dans la wilaya de Naâma plusprécisément, les premiers flo-cons de neige se sont abattusdès vendredi, dans la nuit surles monts de

1 200 mètres d’altitude,accompagnés d’averses et d’unevague de froid, a-t-on apprissamedi auprès de l’annexelocale de l’Office national de lamétéorologie.

De fines couches de neigeont couvert le sommet de MirDjebel dans la commune deDjenine Bourzeg, dans l’ex-trême sud de la wilaya, et lachaîne de montagnes Merghadau village d’Aïn Warka, dans lacommune de Asla, où les routessont verglacées, a-t-on précisé.

Les intempéries enregistréesdepuis vendredi dernier dans larégion se sont poursuiviessamedi matin par d’importan-tes chutes de pluie et une baissesensible de la température, a-t-on indiqué de même source,soulignant que les précipita-tions sont estimées à 22 milli-mètres dans la commune deMécheria, 20 mm à Naâma et14 mm à El Bayadh.

Plusieurs opérations d’ab-sorption et d’évacuation d’eauxinfiltrées ont dû être opérées.Des citoyens, surtout les éle-veurs et les agriculteurs, ontexprimé leur satisfactiondevant ces pluies bienfaitricesqui augurent de bonnes produc-tions animale et agricole.Classées en vigilance «orange»,les wilayas concernées par lespluies sont : Tlemcen, AïnTémouchent, Oran, Sidi BelAbbès, Naâma et le Nord deBéchar, et ce à partir aujourd’-hui à 21h00, jusqu’à vendredi à15h00 avec des quantités esti-mées entre 20 et 40 mm. Desrafales de vent sous orages sontégalement prévues, ajoutel’ONM.

AA..AA..

PLUIES ET NEIGES SUR LE CENTRE ET L’EST DU PAYS

LL’’HHIIVVEERR SS’’AANNNNOONNCCEE FFRROOIIDDDDEEPPUUIISS deux semaines, les BMS et les alertes de la météo ne cessent de «pleuvoir.»

Il était grand temps…

� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

UU n nouveau tronçon de la péné-trante autoroutière reliantBéjaïa à l’autoroute Est-Ouest

est opérationnel depuis deux jours. Il aété livré à la circulation automobileavant-hier par les responsables de lawilaya de Béjaïa. Ce nouveau tronçon de10 km fera jonction entre la villed’Amizour et le village socialiste agri-cole. Il sera réservé uniquement pour lesvéhicules légers. la mise en service de cenouveau tronçon permettra de désen-gorger la circulation sur la RN26 entreEl Kseur et le village socialiste agricole,notamment au niveau de la partiesinueuse de Lakhroub.

Selon le DTP de la wilaya de Béjaïa,le prochain tronçon reliera la villed’Amizour et Oued-Ghir sur neuf kilo-mètres, soit du PK 11 au PK 22. Les tra-vaux avancent selon le programme éta-bli, précise-t-on. Un appel est lancé enparallèle aux propriétaires terriens surles PK 32 et PK 44, entre le village socia-liste agricole et Sidi-Aïch, afin de leverles oppositions enregistrées et permettreà l’entreprise chinoise d’accélérer lestravaux de réalisation. Après la réalisa-tion des bretelles donnant accès à l’auto-route à partir de la RN26 et la mise enplace de la signalisation verticale pour

indiquer les destinations à partir de lapénétrante, l’inauguration de ce nou-veau tronçon s’est donc produite. Il resteà espérer que les propriétaires des ter-rains lèvent leur opposition pour la lan-cement du tronçon entre Takerietz et El Mathen.

Ajouté à l’achèvement du creusementdu premier tube du tunnel de Sidi Aïchet les travaux de creusement du tube Estdu tunnel de Sidi Aïch, qui sont achevésà 100%, la Route nationale 26 sera consi-dérablement désencombrée. Une foislivré, le tunnel de Sidi Aïch permettra lajonction avec la troisième tranche de cemégaprojet, de Takerietz à Amizour, cequi désengorgera considérablement laRoute nationale n°26, entre El Kseur etTakerietz, sur une distance d’environ 25 km, soit du PK 22 au PK 48. Avecl’ouverture de ce nouveau tronçon et laprochaine inauguration du tunnel deSidi Aïch ce sera vraisemblablement lafin du cauchemar quasi quotidien entre El Kseur et Sidi Aïch et plus loin versTakerietz. Un gain de temps considéra-ble, mais pas seulement, ce sera alors lafin des multiples accidents qui font de laRN 26 un mouroir qui ne dit pas sonnom.

Bref, les travaux de réalisation de cemégaprojet avancent doucement. Maisle gros des difficultés demeure celui dudernier tronçon de 11 km, partant du

port de Béjaïa. Si le choix de la variantea, certes, été effectué, il reste toujoursl’approbation et l’accord de financementdu ministère de tutelle, qui se fait atten-dre Quant à sa réalisation, cela prendraénormément de temps, sachant qu’ellecompte en son sein un ouvrage d’art de6 km pour éviter les inondations et l’ex-ploitation des terres agricoles et réduireles coûts d’indemnisations. À noter que

le mégaprojet de la pénétrante autorou-tière de Béjaïa est long de 100 km. 52 kmsont déjà livrés et opérationnels, depuis2017. Lancé en 2013, ce projet prendracertainement quelques années de pluspour être livré totalement, si, bien évi-demment, les financements sont déblo-qués dans les délais. Et avec la crisefinancière, c’est l’incertitude.

AA..SS..

PÉNÉTRANTE AUTOROUTIÈRE DE BÉJAÏA

UUnnee nnoouuvveeaauu ttrroonnççoonn mmiiss eenn sseerrvviicceeSSEEPPTT AANNSS après son lancement, la pénétrante de Bejaia dépasse à peine 50% de sa réalisation et le plus gros reste encore à faire.� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

Les automobilistes soulagés

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020Contribution10

DD ans cette conjoncturecaractérisée par la crisemondiale et une écono-

mie fondamentalement ren-tière avec de surcroît lemanque de visibilité, l’instabi-lité économique, la tendance,et c’est une loi universelle,n’est pas à l’investissementproductif, mais à des actionsspéculatives pour protéger tantla valeur capital argent quepour les ménages le pouvoird’achat. Comment voulez-vousqu’un opérateur quelle que soitsa tendance idéologique, aveccette instabilité monétaire,invertisse à long terme sachantque la valeur du dinar va chu-ter d’au moins 50% dans deux àtrois années . En effet, ladévaluation du dinar sur lemarché officiel où le coursachat est passé de 5 dinars undollar en 1974 et le 2 décem-bre 2020, un euro s’échangeait154,5528 dinars et le dollar129,4737 dinars , le PLF 2021projetant pour 2023 environ185 dinars un euro et 156dinars pour un dollar.

Ces mesures monétaires,pour l’Algérie,contredisent les loisélémentaires de l’é-conomie où toutedévaluation, enprincipe devraitdynamiser lesexportations, Orentre 1970-2020,98% des exporta-tions proviennent toujoursdes hydrocarbures enincluant les dérivées.En Algérie le dérapage du dinara produit l’effet contraire mon-trant que le blocage est d’ordresystémique et que les mesuresmonétaires sans les synchroni-ser à la sphère réelle serontsans effets. Pour le PLF2021 :le cours serait de 142 dinarspour un dollar en 2021, 149,71dinars en 2022 et 156 dinars en2023, sous réserve de la maî-trise de l’inflation et de la dyna-misation de l’appareil productifdans le cadre des valeurs inter-nationales.

Le PLF2021 prévoit lesdépenses budgétaires (dépensesde fonctionnement et d’équipe-ment) se situent à environ 8113milliards de dinars, tandis queles recettes fiscales globales(ordinaires et pétrolières) sontestimées à 5328 milliards dedinars, soit un déficit budgé-taire record de 2784,8 milliardsde dinars soit au cours de 128dinars un dollar plus de 21,75milliards de dollars contre à laclôture 2020 de 18,60 milliardsde dollars. Le déficit global duTrésor prévu est de 3614,4milliards de dinars soit 28,26milliards de dollars, soit 17,6%du PIB. Nous assistons égale-ment à une augmentation dubudget de fonctionnement et à

une augmentation des trans-ferts sociaux estimés par lePLF2021 à 1927,5 milliards dedinars soit 15,06 milliards dedollars en hausse de 79,98milliards de dinars par rapportà la loi de finances 2020.Dans cecadre la loi de finances 2021projette un taux de 142 dinarspour un dollar américain en2021, 149,71 dinars en 2022 et156 dinars en 2023. Il s’agit enfait d’un artifice comptablepour combler le déficit budgé-taire. La banque d’Algérie pro-cède au dérapage du dinar parrapport au dollar et à l’euro cequi permet d’augmenter artifi-ciellement la fiscalité deshydrocarbures ( reconversiondes exportations des hydrocar-bures en dinars) et la fiscalité

ordinaire ( via les importa-tions tant en dollarsqu’en euros convertisen dinar dévalué),cette dernière accen-tuant l’inflation desproduits importés (équipements, matières

premières, biensfinaux), montant accen-

tué par la taxe à la douanes’appliquant à la valeur

dinar, étant supportée en fin deparcours, par le consommateurcomme un impôt indirect, l’en-treprise ne pouvant supporterces mesures si elles améliorentsa productivité.

Il faut cerner les causesessentielles de la distorsionentre la valeur officielle dudinar et celle du marché, des’attaquer à l’essence du mal etnon aux apparences présentantsept raisons qui ont conduit àcette situation en précisant quele cours sur le marché parallèleserait beaucoup plus élevéqu’actuellement avec un écartde 50/60% en cas de vente à lanormale et de la maîtrise duprocessus inflationnisteinterne. Premièrement, l’écartqui s’explique par la faiblessede la production et la producti-vité, l’injection de monnaiesans contreparties productivesengendrant le niveau de l’infla-tion. À cela s’ajoute, la non-pro-portionnalité entre la dépensepublique et le faible impact, letaux de croissance moyen mal-gré une importation de biens etservices en devises ayantdépassé les 1000 milliards dedollars sans compter les dépen-ses internes en dinars entre2000-2019 en moyenne 3%alors qu’il aurait dû dépasser

les 8/10% :mauvaise gestion etcorruption . Pour 2020 la crois-sance sera négative moins -5%selon le FMI..

Deuxièmement, l’écart s’ex-plique aussi, par la diminutionde l’offre du fait que la crisemondiale, combinée avec ledécès de nombreux retraitésalgériens, a largement épongél’épargne de l’émigration. Cettebaisse de l’offre de devises a étécontrebalancée par les fortunesacquises régulièrement ou irré-gulièrement par la commu-nauté algérienne localement età l’étranger, qui font transiterirrégulièrement ou régulière-ment des devises en Algérie,montrant clairement que lemarché parallèle de devises estbien plus important que l’épar-gne de l’émigration. Ces mon-tants fonctionnant comme desvases communicants entre l’é-tranger et l’Algérie, renforcentl’offre.

Troisièmement, la demandeprovient de simples citoyens quivoyagent : touristes, ceux qui sesoignent à l’étranger et les had-jis, du fait de la faiblesse del’allocation devisesdérisoire. Mais avantl’épidémie du corona-virus , les agences devoyages qui, à défautde bénéficier du droitau change recourentelles aussi aux devisesdu marché noir étantimportateurs de services.Majoritairement ellesexportent des devises aulieu d’en importer comme levoudrait la logique touristiquecomme en Turquie, au Marocou en Tunisie.

Quatrièmement, la fortedemande provient de la sphèreinformelle qui contrôle 40-50%de la masse monétaire en circu-lation (avec une concentrationau profit d’une minorité ren-tière) et 65% des segments desdifférents marchés; fruits/légu-mes, de la viande rouge /blan-che- marché du poisson, et àtravers l’importation utilisantdes petits revendeurs le marchétextile/cuir..

Cinquième raison, l’écarts’explique par le passage duRemdoc au Credoc, instauré en2009, a pénalisé les petites etmoyennes entreprises et n’a paspermis de juguler comme celaétait prévu la hausse des impor-tations qui ont doublé depuis2009 ,tout en renforçant lestendances des monopoleurs

importateurs. Sixièmement,beaucoup d’Algériens et d’étrangers utilisent le marchéparallèle, pour le transfert dedevises ,utilisant leursemployés algériens pouraugmenter le montant,assistant certaine-ment, du fait de laméfiance, à uneimportante fuite decapitaux de ceux quipossèdent de grossesfortunes.

Septièmement, pourse prémunir contre l’infla-tion, et donc la détériorationde la valeur du dinar algé-rien, l’Algérien ne place passeulement ses actifs dans le fon-cier, l’immobilier ou l’or, maisune partie de l’épargne est pla-cée dans les devises. En effet,beaucoup de ménages se met-tent dans la perspective d’unechute des revenus pétroliers, etvu les fluctuations erratiquesdes cours d’or, achètent lesdevises sur le marché informel.

Trois paramètres straté-giques déterminent l’avenir de

l’économie algérienne : lecours du pétrole, l’é-volution des réservesde change et la pres-sion démogra-phique (plus de 50 millions d’habi-tants en 2030. L’on

devra créer mini-mum 300.000/400.000

postes de travail nou-veaux par an nécessitant

un taux de croissance annuelsur plusieurs années de 8/9% entermes réels et devant êtreréaliste où en ce mois de juillet2020, c’est Sonatrach procu-rant directement et indirecte-ment avec les dérivées 98% desrecettes en devises. Cette situa-tion influe le niveau des réser-ves de change 2020-2021.

Selon le FMI, l’Algérie abesoin d’un baril de plus de 135 dollars en 2021 et selon lesite spécialisé, Oil Price, 157,2 dollars pour équilibrerson budget. le prix du baril fixépar la loi de finances 2020 de30 dollars, prix fiscal et 35 dol-lars prix marché, le PLF 2021 40 dollars, n’est qu’unartifice comptable.

En cas de baisse drastiquedes réserves de change à 12/15 milliards de dollars, quitiennent la cotation du dinaralgérien à plus de 70%, labanque d’Algérie seracontrainte de dévaluer le dinar

officiel à environ 200/220dinars un euro avec une envoléedu cours sur le marché parallèlequi fluctue en fonction du tauxd’inflation. Les mesures autori-taires bureaucratiques produi-sent l’effet inverse et lorsqu’ungouvernement agit administra-tivement et loin des mécanis-mes transparents et de laconcertation social, la sociétéenfante ses propres règles pourfonctionner qui ont valeur dedroit puisque reposant sur uncontrat entre les citoyens, s’é-loignant ainsi des règles que lepouvoir veut imposer. Lerecours à la planche à billetsaprès l’épuisement du Fonds destabilisation du pétrole (FRR)pour financer le déficit budgé-taire, la Banque centrale ayantrecouru à ce mécanisme de mi-novembre 2017 à avril 2019,ayant mobilisé 55 milliards de

dollars, soit l’équivalentde 32 % du PIB de2018, aura unimpact négatif àterme.

En résumé, l’é-conomie algérienneen ce mois de

décembre 2020repose toujours sur la

rente des hydrocarburesoù selon les rapports inter-

nationaux, le cours du pétroles’il y a une reprise timide de lacroissance en 2021, (unereprise réelle pas avant 2022selon le secrétaire général del’Ocde et le FMI) fluctuera ente45/50 dollars le baril mais n’ou-bliant jamais que pourl’Algérie, que 33% des recettesde Sonatrach proviennent dugaz procurant 33% des recettesdont le cours a baissé de plusde 70% entre 2008-2019. Aussi,attention à l’illusion monétaire,la monnaie n’étant que l’effetde rapports sociaux, le déra-page du dinar sans de profondesréformes structurelles pourdynamiser l’appareil productifpouvant conduire à une spiraleinflationniste ayant des inci-dences sur la, détérioration dupouvoir d’achat, notamment derevenus fixes et politiques avecde vives tensions sociales. l’éco-nomie algérienne possède despotentialités, mais a besoind’une cohérence dans sa poli-tique socio-économique.L’Algérie étant confrontée à desdéfis importants, posés par labaisse des prix du pétrole, lesdéfis futurs, pour se projetersur l’avenir, loin de tout popu-lisme dévastateur, impose unenouvelle gouvernance, un lan-gage de vérité et la moralité desgouvernants. L’Algérie devras’adapter au nouveau monde,de rétablir la confiance poursécuriser son avenir, de s’éloi-gner des aléas de la mentalitérentière, de réhabiliter le tra-vail et l’intelligence, de rassem-bler tous ses enfants et toutesles forces politiques, écono-miques et sociales, évitant ladivision sur des sujets secondai-res. Il y va de la sécurité natio-nale.

AA..MM * Professeur des universités,

expert [email protected]

L’Algérie se doit de dynamiser

les exportations

� DDOOCCTTEEUURR AABBDDEERRRRAAHHMMAANNEE

MMEEBBTTOOUULL

LES RAISONS DU DÉRAPAGE DU DINAR OFFICIEL

LL’’iilllluussiioonn mmoonnééttaaiirree eesstt uunn ddaannggeerrLLEESS MMEESSUURREESS monétaires prises par l’Algérie contredisent les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation,en principe, devrait dynamiser les exportations.

DDiimmiinnuuttiioonn ddee ll’’ooffffrree

UUnn pprriixx dduu bbaarriill

àà 113355 ddoollllaarrss !!

VViivveess tteennssiioonnss ssoocciiaalleess

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11JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 Sports

CHAMPIONS LEAGUE AFRICAINE – TOUR PRÉLIMINAIRE (MATCH RETOUR)MC ALGER - BUFFLES DU BORGOU (BÉNIN)

DEMAIN À 15H L’HEURE DE LA CONFIRMATIONAprès le match nul ayant sanctionné la première manche à Porto-Novo (1-1), le Mouloudia tentera de faire

le nécessaire, demain, face aux Buffles du Borgou pour valider son billet pour le premier tour de la Champions League.

Le Mouloudiad’Alger qui aréussi à fairematch nul aumatch aller contre

les Buffles du Bénin pour lecompte du Tour préliminairede la Ligue des champions,devront confirmer leursuprématie par une victoiredemain au stade du 5-Juillet à Alger devantl’équipe béninoisedes Buffles duBorgou. Desrumeurs insistantesannoncent que lesBuffles déclarerontforfait pour ce matchretour décisif sachantqu’ils devaient rejoindreAlger, hier, au moment oùon mettait sous presse. Parailleurs, les responsablesde l’équipe béninoise ontenvoyé une correspon-dance à la Fédération algé-rienne de football (FAF)pour demander la délocali-sation de ce match retourau Niger, pour minimiserleurs frais de voyage. Mais,le président du conseild’administration du MCAlger, Almas a catégorique-ment refusé cette proposi-tion.

Pour bien préparer cematch retour décisif, le stafftechnique du MC Alger,dirigé par Nabil Neghiz aprogrammé une mise auvert du groupe, hier, à AïnBenian. Les joueursdevraient passer les testsCovid-19 dans la matinéeavant de s’entraîner dansl’après-midi au stade du 5-Juillet. En parallèle, lesresponsables du Doyenont chargé le secrétairegénéral de l’équipe,Hamidouche pour seréunir avec les respon-sables du stade du 5-

Juillet pour ne rien laisserau hasard dans la perspec-tive de très bien préparer cematch retour des éliminatoi-res du tour préliminaire dela Ligue des championsafricaine devant l’équipebéninoise des Buffles. Surle plan technique Neghizdevra donc exploiter lesdernières séances d’entraî-

nement d’hier et de cejeudi pour effectuerles dernières retou-ches dans la per-spective de choisirles « onze » joueursdevant débuter larencontre de

demain. Or, Neghiz auravraiment l’embarras duchoix dans la mesure oùses 24 joueurs sont tousprêts et disponibles pour cematch retour, largement àleur portée, faut-il bien le

p r é c i s e r .D’ailleurs,

a um a t c haller àP o r t o -N o v o ,les Vert

et Rougeo n t

vraiment laissé passer unetrès bonne occasion derevenir avec les trois pointsde la victoire.

En effet, le MCA, vice-champion d’Algérie, s’estcontenté d’un match nul (1-1) en-dehors de ses basesface à une modeste équipebéninoise des Buffles duBorgou. Les Vert et Rougeont d’ailleurs mené auscore grâce à une réalisa-tion du milieu de terrainMiloud Rebiaî (25e). Mais,par la suite et au lieu decontinuer à presser leuradversaire en doute,les joueurs duMouloudia ont inex-plicablement reculéd’un cran enseconde périodepour permettre auxlocaux de remettre lespendules à l’heure. LeDoyen pouvait aisémentmarquer plus debuts et prétendrevaincre le signeindien. En effet,le MCA n’a plusgagné enA f r i q u e

depuis 1976, soit l’année dupremier et dernier titrecontinental remporté par lesVert et Rouge. « Nous avonsréalisé un bon résultat dansdes conditions climatiquesassez difficiles. Je remerciel’entraîneur Nabil Neghizpour sa confiance.Maintenant, nous devonsbien préparer la secondemanche pour valider notreticket au prochain tour », aindiqué le portier moulou-déen, Ahmed Boutaga,auteur d’arrêts décisifs.

Pour le match dedemain, le coachNeghiz est pluspragmatique enindiquant qu’« ilfaut rester vigilantcar les Buffles pos-

sèdent de bonsjoueurs ». Quant au « Onze» de départ qu’il compte ali-gner demain, Neghizannonce que « comptetenu du Covid-19, je révè-lerai le onze de départjuste avant le coup d’en-voi ».

À noter enfin qu’encas de qualification, le

MCA sera opposé au 1ertour au vainqueur de

Mlandege FC (Zanzibar) -CS Sfaxien de

Tunisie (aller : 0-5), tandis que leCRB affronterale vainqueur dela doubleconf ronta t ionentre l’Arméepatriotique rwan-daise et Gor Mahiadu Kenya (aller : 2-

1). Le match allerse jouera les22-23 décem-bre, tandisque la man-che retourest fixée

aux 5-6janvier2021.

S. M.

SAÏD MEKKI

Gare à l’excèsde confiance !

L’embarras du choix

Le Covid-19impose sa loi

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 202012 Sports

Les Canaris tenteront de se racheterdemain à Oran pour faire oublier leratage de la première journée du

Championnat national. Un match nul à l’exté-rieur de leurs bases n’est pas impossible et unpoint vaut largement mieux qu’une défaite. Etc’est ce que tenteront de réaliser les camara-des de Hamroun lors de leur confrontationface au MC Oran qui a fait quant à lui un bondébut en tenant en échec les Rouge et Or deHussein Dey. Les Oranais tenteront en effetde continuer sur la même lancée en faisanttout pour garder les trois points sans devoir lespartager avec les Kabyles. En fait, les Canarisqui n’ont pas réussi à convaincre leurs sup-porters lors de la première journée ont connuune semaine mouvementée. Le match nulqu’ils ont concédé au CABBA a fait des rico-chets durant les jours qui ont suivi. C’est d’a-bord la colère du public qui a été ouvertementexprimée sur les réseaux sociaux. Beaucoupont en effet vivement critiqué la prestation desCanaris qui n’ont pas pu marquer sur leur ter-rain. Par la suite, c’est la barre technique qui afini par être emportée par le vent de colère.Zelfani a fait les frais de cette mauvaise pres-tation en le payant de son poste. Ainsi, avec cedépart surprise du coach franco-tunisien, lescamarades de Hamroun se sont retrouvésavec un nouvel entraîneur qui vient juste d’ar-river à la place de Zelfani. Depuis l’arrivée deYoucef Bouzidi à la barre technique, lesCanaris n’ont pas encore le temps de s’adap-ter avec la nouvelle méthode et la nouvelleapproche du coach. Dans ce climat, il devientainsi difficile de prévoir la nature de la presta-tion des joueurs kabyles. Un moral déstabilisépar le score face au CABBA et par le change-ment d’entraîneur. Cette situation peut, selonles observateurs, profiter aux joueurs du MCOpour mettre en difficulté les trois comparti-ments de l’échiquier de Bouzidi qui n’a pas eule temps de tout vérifier avec la rencontre. Auchapitre de l’effectif, il est également à noter

que l’attaquant kényan Juma ne semble pasavoir entendu les avertissements de la direc-tion kabyle de saisir la FIFA. Malgré les sanc-tions qui pèsent sur lui, Juma n’est pas encoredécidé à revenir à Tizi Ouzou. En effet, Jumaest parti pour prendre part aux matchs de qua-lification de son pays et n’a plus donné signede vie malgré les appels de la direction de laJSK. Attendu pour participer aux stages effec-tués par ses camarades, ce dernier n’est pasrentré. Malgré les justifications avancéesquant à la pandémie de Covid-19, qui a bloquéla circulation aérienne, il n’en demeure pasmoins que les moyens de rentrer sont disponi-bles même avec un relatif retard. Aussi, jus-qu’à présent, Juma reste absent alors que sescoéquipiers s’apprêtent à aller au charbonaprès des préparations et des regroupementseffectués durant l’intervalle estival. Ce qui amis la direction de la JSK dans une situationcompliquée, car le cas de Juma n’est pas sisimple qu’il y paraît. Ce dernier maintientencore sa demande d’être payé rubis sur l’on-

gle, faute de quoi il menace de recourir auxjuridictions internationales. De son côté, CherifMellal avait promis de régler sa situation, l’étépassé, mais le joueur reste absent encore àquelques jours de la reprise. Cette absencerend donc impossible toute solution à l’amia-ble pour les deux parties. Pour sa part, lecoach a affirmé que le joueur ne peut plusavoir sa place dans l’effectif qui sera aligné nimême sur le banc de touche. Une manière dedire que Juma a définitivement perdu sa placeà la JSK. K. B.

LA JSK DEMAIN À ORAN POUR SE RACHETER

Bouzidi fera-t-il mieux que Zelfani ?Après avoir été tenue en échec à domicile par le CABBA (0-0), la JSK se déplacera chez leMCO en visant le butin complet, demain.

�� KAMEL BOUDJADI

Pas droit à l'erreur

STADE DU 8-MAI 1945DE SÉTIF

L’aménagement de l’infrastructureachevé Les travaux d’aménagementdes vestiaires du stade du 8-Mai 1945 de Sétif confor-mément aux recommanda-tions de la commission d’ho-mologation des stades de laLFP ont été achevés, aassuré mardi, le directeur del’Office du Parc Omnisportsde cette wilaya (OPOW),Lahcène Laâdjadj. Deux sal-les de vestiaires ont été ainsiréaménagées « en seule-ment une semaine » de sorteà porter le nombre à quatreconformément au protocolesanitaire de prévention duCovid-19 et aux recomman-dations de la commission. Lestade est désormais fin prêtpour accueillir le RC Relizanepour le compte de la 2e jour-née du championnat deLigue1. De multiples travauxont été exécutés au niveaudes différentes unités ducomplexe, dont celles dessoins, d’hébergement et derécupération. Les travaux deréhabilitation de la piscine etde la salle omnisports sont à60 % terminés.

CTN DE SIDI MOUSSA

Réception du terrain « T3 » le 20 décembreLa réception du terrain engazon naturel, appelé T3, duCentre technique national(CTN) de Sidi-Moussa estprévue pour le 20 décembre.Ce projet a porté sur la trans-formation dudit terrain, quiétait en revêtement synthé-tique, en pelouse naturelle,précise l’instance fédérale surson site officiel. Le CTNdisposera désormais de troisterrains en herbe, dont undestiné exclusivement à l’É-quipe nationale (T1), undeuxième dont le gazon a étédéplaqué pour être installé auCentre technique régional deKhemis Miliana (Aïn Defla) etle tout nouveau T3, en plusd’un quatrième terrain qui, lui,reste en revêtement synthé-tique. «Ce projet d’engazon-nement a été réalisé par l’é-quipe spécialisée relevant duCTN et sur les fonds propresde la Fédération algériennede football», souligne la FAF.

NOUVEAU STADED’ORAN

La pelouse hybridefin prêteLa pelouse hybride du nou-veau stade de 40 000 placesd’Oran, dont les travaux sonten voie d’achèvement, est finprête pour être réceptionnéepar les services concernés,a-t-on appris du directeur del’entreprise réalisatrice FaridBousaâd. La clôture du chan-tier a été effectuée lundiaprès le traçage du terrain etla pose des bois. La pelouseest ainsi « disposée pouraccueillir la compétition ». Ila, en outre, fait savoir queson entreprise a été égale-ment chargée de l’entretiende l’herbe pour une duréed’une année, assurant quetoutes les dispositions ont étéprises pour que ce dernier« garde sa splendeur ».

Le spectre de l’endettementcontinue à pourchasser leclub phare de l’Ouest, le

MC Oran. Cette fois, l’ancienresponsable chargé de la sécu-rité, Karim Azmani, ayant eu gainde cause en se remettant à l’arbi-trage de la justice, réclame sondû estimé au montant égal à 5millions de dinars. Il a été engagéen 2010 par Tayeb Mehiaoui pourune durée de cinq années avantqu’il ne soit relevé de ses fonc-tions sans pour autant juger utilede procéder à la résiliation deson contrat l’ayant lié au club,d’où le cumul de la facture qu’ilréclame. L’ancien entraîneur,Bachir Mecheri, réclamant troismillions de dinars, a eu gain decause en recourant à l’arbitragede la commission des litiges prèsla fédération. En attendantqu’elle tranche les cas des deuxjoueurs, Sebbah et Nadji, lamême commission prés de laFAF a donné raison à l’anciengardien des buts, AbdeslamBenabdellah, réclamant lui aussi1 35 millions de dinars. Telle estla situation générale qui prévautla maison des Hamraoua s’ap-prêtant à affronter, demain, l’é-quipe de la ville des Genêts, laJS Kabylie, celle-ci est attendue

fermement à l’occasion de laseconde journée du championnatde Ligue 1. Une belle affiche decette seconde journée attendégalement les Rouge et Blanc,ces derniers se sont intensémentpréparés depuis dimanche der-nier en reprenant de plus belleles entraînements. Le coachBernard Casoni et ses poulains,ayant vite fait d’envoyer le scorede parité qu’ils ont concédé faceau NA Hussein Dey (1-1), sontallés droit dans leur mission ense préparant activement pour laseconde journée. Etant donnéqu’ils évoluent à domicile, lesHamraoua sont « sommés » dene pas faillir. Autrement dit,aucun faux pas ne leur sera clé-ment ni permis. Casoni, ne jouantpas sur les nerfs des joueurs nine les pressant, opte, dans sesrecommandations, pour la fer-meté en incitant ses joueurs à l’é-coute, au respect de ses consi-gnes, la concentration et à larigueur dans le jeu. « J’insiste etje mets l’accent », dira-t-il, expli-quant que « le plus important estde jouer, appliquer et suivre avecrigueur les consignes tout enétant concentrés et attentifs ».Pour les Hamraoua, tous lesatouts jouent à leur profit, à com-mencer par le score de paritéqu’ils ont arraché face au NAHD,

malgré la mauvaise prestationqu’ils ont donnée. Dans cetterencontre, le gardien OussamaLitim a brillé par ses prouessesen sauvant, à plusieurs reprises,sa lucarne. Pour les Hamraoua,cette rencontre leur a permis derevoir leurs faiblesses et deconsolider davantage leur cita-delle en se préparant d’arrache-pied pour la rencontre dedemain.

Les Hamraoua prennent éga-lement en compte les dernierschangements opérés dans lamaison des enfants de Djurdjura,

effectuant le périple oranais encompagnie d’une nouvelleéquipe technique fraîchementmise en place. Il s’agit de YoucefBouzidi installé en remplacementde Yamen Zelfani. En dépit detoutes les péripéties passéesl’été dernier, le club desHamraoua est appelé à donnerde son meilleur, ne serait-ce quepour rassurer la direction du cluben lui évitant les foudres des sup-porters, qui sont toujours attentifsà surgir au moindre faux pas pourmonter au créneau.

W. A. O.

MC ORAN

Seule la victoire compte face à la JSKUne belle affiche de cette seconde journée attend également les Rouge et Blanc d’Oran, en recevant la JS kabylie.

�� WAHIB AIT OUAKLI

USM BEL ABBÈS

Bougherara parle déjà de démission L’entraîneur de l’USM Bel Abbès, Lyamine Bougherara, n’a pas

écarté l’éventualité de rendre le tablier au courant de cette semaine,en raison « des multiples problèmes » que vit le club. « Les jours àvenir seront décisifs pour mon avenir avec l’USMBA. Le club fait faceà de nombreux problèmes qui risquent de me pousser à partir s’ils nevenaient pas à être réglés avant notre prochain match », a avertiBougherara. Ayant pris en main la barre technique des Vert et Rougeen septembre dernier, l’ancien gardien de but international a informéqu’il a dû déjà « déployer de gros efforts pour convaincre (ses)joueurs de mettre fin à leur mouvement de grève » qu’ils ont déclen-ché il y a quelques jours. « Heureusement pour nous que notre pre-mier match de championnat, que nous devions livrer face au MCAlger le week-end dernier, a été reporté, sinon nous aurions eu d’é-normes difficultés pou retenir le coup », a-t-il ajouté. Précisant avoirfait, jusque-là, preuve de « grande patience », le même technicien adit craindre de se voir privé de plusieurs de ses joueurs lors du dépla-cement de son équipe à Bordj Bou Arréridj.

Programme Demain AS Ain M’ilila -NC Magra 14h CABB Arreridj - USM Bel Abbès 14h Paradou AC - CS Constantine 15h (télévisé)MC Oran- JS Kabylie 16h (télévisé)Samedi US Biskra - NAHussein-dey 14h JS Saoura- USM Alger 14h ES Sétif- RC Relizane 15h (télévisé)ASO Chlef- WA Tlemcen 16h (télévisé)

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 13Sports

TROPHÉE DUMEILLEUR CYCLISTE

AFRICAIN 2020

Youcef Reguiguinommé

Le coureur cycliste algérienYoucef Reguigui (Terengganu

Cycling Team) est nommé pourle pour le titre du meilleur

cycliste africain de l’année2020, ont annoncé les

organisateurs. Youcef Reguiguiavait pris la 3e place du

Trophée cycliste africain del’année 2019, remporté par leSud-Africain Daryl Impey. Le

coureur algérien s’est distinguéen 2020 en remportant

notamment la 5e étape de laTropicale Amissa Bongo, une

première pour le cyclismealgérien. Il avait terminé

l’épreuve à la 4e place avec unchrono de 22h22:29, soit à 6 secondes seulement du

Français Jordan Levasseur quia enlevé le maillot jaune de cetour devant l’Erythréen Natnael

Tesfazion. Outre le championalgérien, la liste des nomminés

est composée de neuf autrescoureurs, selon la liste dévoilée

par les organisateurs de laTropicale Amissa Bongo. Cetrophée créé en 2012 a pour

but de récompenser le coureurqui par ses résultats sur le

continent et sur le reste de laplanète, a le plus contribué à

faire rayonner et à faireconnaître le cyclisme africain.

Le jury présidé par BernardHinault le quintuple vainqueur

du Tour de France est composéde directeurs sportifs,

d’entraîneurs, de dirigeants, decoureurs africains, de

journalistes africains eteuropéens. Ils devront voter

pour désigner le successeur deNatnael Berhane (2012), LouisMeintjes (2013, 2017), Mekseb

Debesay (2014), DanielTeklehaimanot (2015), TesfomOkubamariam (2016), JosephAreruya (2018) et Daryl Impey

(2019). Les résultats serontproclamés le 16 décembre

prochain.

PRÉPARATIONOLYMPIQUE

Des subventionspour trois

disciplinesLes sélections nationales de

basket-ball, de volley-ball et deluttes associées ont bénéficie

mardi de subventionsfinancières individuelles

destinées à la préparation desJeux olympiques de Tokyo

2021 et des Jeuxméditerranéens d’Oran 2022,

indique un communiqué duministère de la Jeunesse et

des Sports (MJS). Cessubventions financières ont été

attribuées à des sélectionsnationales masculines et

féminines de basket-ball et devolley-ball, ainsi qu’à

18 lutteurs. « Ces subventionsfinancières individuelles

s’inscrivent dans le cadre d’unprogramme d’action qui

englobe la prise en charge dela préparation sportive, la

réhabilitation desinfrastructures et l’amélioration

de la situationsocioprofessionnelle des

athlètes », précise le MJS. LeMJS poursuit ainsi l’opération

de prise en charge des athlètesqualifiés ou encore en course

pour une qualification aux Jeuxolympiques et paralympiques

de Tokyo 2021 et aux Jeuxméditerranéens d’Oran 2022,

entamée mardi dernier à Alger.

Avant d’écrire ce que nousressentons à l’orée de lanouvelle saison footbal-

listique 2020-2021, flétrissonsd’ores et déjà les manies « maniaques » de certainspseudo-supporters qui n’ontjamais compris qu’une partie defoot, n’est finalement qu’un jeu,sans animosité, envie, ni jalousie ! Qu’Allah bénisse nosfootballeurs toutes catégoriesconfondues ! Que « Covid-19 »s’en aille comme il est venu, etplace au jeu ! Le championnatde Ligue 1 a repris la semainedernière, sur des airs de « slows» le vendredi, avec qua-tre matchs nuls et de cha-cha-cha le samedi où les acteurssemblaient jouer leur va-tout.Les matchs du vendredi étaientmarqués par la somnolence desattaquants peu inspirés. Lesrésultats des joutes du samedisont là pour confirmer les résul-tats des matchs RCR – PAC,USB - JSMS, qui évita le proto-cole sanitaire qu’apparemmenttous les acteurs n’ont jamaisrespecté. Ce même protocolequi verra le NC Magra l’emporterdifficilement face à une trèsbonne équipe de l’ASO Chlef (3-2). La confrontation CS Constantine - WA Tlemcens’est terminée par un nul, prati-quement « nul » ! La JSK s’estperdue en recherches vainesd’un but qui a refusé de venir lasecourir, face à une équipe duCABB Arréridj décidée à faire unbon résultat. La JSK, qui a pour-tant commencé très tôt sa prépa-ration, n’était pas au top ! Mêmele MC Oran, avec sa pléiade destars a été tenu en échec pardes « jaunes et rouges » aprèsavoir mené à la marque. Le NAHussein Dey que même le grandet bouillant ChaâbaneMerzekane n’a pas pu galvani-ser, n’est pas encore au point,malgré l’optimisme béat de son

coach ! La satisfaction des pou-lains de Sidi El Houari a été deloin dépassée par la joie desSétifiens d’avoir marqué en finde rencontre et d’avoir eu le gaindu match. Si Nabil Kouki, lecoach des visiteurs, s’est montrémodeste, rappelant à ses pou-lains que la saison ne fait quecommencer et qu’il faudra, donc,garder les pieds sur terre, celuides locaux a manqué de visibi-lité en affirmant que « ses gar-çons ont manqué de chance,due essentiellement à unmanque de confiance, de luciditéet surtout l’absence de concen-tration devant les buts gardéspar l’omniprésent Khedairia, quia été vigilant au premier degré! » On pourrait même dire queles deux excellents stratèges du

milieu de terrain, en l’occurrencele chevronné et rugueux HamzaKoudri et le jeune et excellentex-Paciste et ex-Canari, TaharBenkhlifa, se sont marchés àplusieurs reprises sur les pieds,et, donc, n’ont pas pu, par-là,arriver à leurs fins, pas uneseule fois ! Quant à voir l’USMAjouer derrière une bonne partiedu match, cela démontrait queles rojo-nero, avaient une peurbleue des rapides attaquesententistes. Ou bien, demandezdonc à l’ex-ailier gauche desannées 70, le Tébessien venusigner sa licence à l’USMA,Mouldi Aissaoui qui a définitive-ment rejoint Alger en vue decontinuer ses études supérieu-res, il vous répondra sans réflé-chir qu’il ne connaît pas d’USMA

jouant le contre, non, jamais.L’USMA était connue pour sonfoot libéré, c’était même une desrares équipes à aligner sur lesterrains, cinq attaquants demétier ! Le foot des enfants deSoustara était celui qui est faitpour marquer des buts, et nonde tout entreprendre pour ne pasen encaisser ! Le match desamedi dernier n’en était pas àsa première : l’ESS a déjà gagnéà Alger. Les Noir et Blanc, onttoujours eu, depuis 1963, lefameux second souffle, et l’en-traîneur local aurait pu dire deuxmots sur l’appréciable conditionphysique des visiteurs et la fraî-cheur des « porteurs de seauxd’eau » ! Il aurait pu égalementreconnaître que le premier butd’Amoura, était un véritablechef-d’œuvre. Non, d’aprèsBouziane Benaraibi, « c’est levent qui a aidé la trajectoire ducuir qui se logea dans l’anglegauche des buts d’AlexandreGuendouz, lequel a passé unaprès-midi sans ennui, à part lesdeux caviars reçus en fin de par-tie. Ce n’est pas beau et ce n’estcertainement pas l’avis du spé-cialiste du héros d’OumDourman, Antar Yahia, dont per-sonne n’a osé lui demander cequ’il pensait du but qui atranspercé les espoirs desRouge et Noir! A droite de ladéfense ententiste, il y avait cefélin de Debbari, bien soutenupar l’infatigable Nemdil et l’in-domptable Kendouci. A quelquesmenues minutes de la fin, entrace diablotin d’Amoura puisFerhani, qui sera derrière le second but de Med Amine, quiassoira définitivement la victoiremille fois méritée des enfantsd’Aïn-Fouara qui a dû faire leplein ce soir-là, grâce aux pluiesdiluviennes de la journée du 28 novembre 2020, qui ontabreuvé la région en cette date àmarquer des deux jolis buts dujeune et prometteur Med AmineAmoura lequel a dû, bien dormir,ce soir-là ! A. T.

�� ABDELLATIF TOUALBIA

La machine de l'USMAen panne

LE CONSTAT DE LA PREMIÈRE SEMAINE FOOT EN ALGÉRIE

Qui va sano, va bieno !Les clubs algériens de la Ligue 1 ont repris le chemin de la compétition de Ligue 1 de football.

«Notre ambition est de réussir cesjeux et inscrire l’Algérie, en let-tre d’or, dans la liste des pays

organisateurs des grands événements», adéclaré Salim Iles, directeur général duComité d’organisation de la 19e édition desJeux méditerranéens d’Oran (COJEM).Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3 dela Radio nationale, hier, Illes a indiqué quel’Algérie n’a pas d’autres choix que de réus-sir cet événement « pour prouver qu’on estcapable d’organiser des manifestations spor-tives de telle envergure », précisant que 26 délégations avec 5 000 athlètes et 12 000personnes accréditées seront attendusdurant ces joutes. Pour lui, la clé de la réus-site est la ressource humaine, puisque l’Etata déjà mis le paquet. « Il faut élever notreniveau d’organisation et il ne faut se conten-ter des standards qu’on a l’habitude de voir dans des jeux continentaux, notammentles Jeux africains ou les Championnats arabes », dit-il. Evaluant l’état d’avancementdes préparations, l’invité assure que sonéquipe travaille d’arrache-pied et essaye derespecter le planning imposé par le Comitéinternational méditerranéen, qui est le pro-

priétaire de ces Jeux. « Nous avons étéinstallés le mois d’août 2019, il faut dire qu’àce moment-là, il n’y avait pas grand-chose etavec nos équipes on a réussi à rattraper leretard », dit-il, révélant que « cela nous avalu les félicitations de la Commission decoordination et de suivi relevant du Comitéinternational des Jeux méditerranéens(CIJM) ». Pour la réussite de cet événement,il estime, que tout le monde doit s’impliquer,pas uniquement le ministère de la Jeunesseet des Sports. « Il y a des enjeux plus impor-tants », dit Salim Iles, citant l’exemple du tou-risme qui devra profiter de cette occasionpour se relancer. « Oran va être la capitaleméditerranéenne pendant une quinzaine dejours et si on ne profite pas en montrantnotre culture, nos traditions et notre patri-moine, les gens vont venir une seule fois etne plus jamais revenir », explique t-il. Donc,insiste-t-il, tous les secteurs sont concernés.Evoquant la crise sanitaire, l’invité avouequ’il y a eu un impact négatif, notamment surle rythme de travail du COJEM à cause duconfinement.

Cependant, ajoute t-il, « ça nous a per-mis d’avoir plus de temps pour peaufiner

notre travail ». Concernant nos Equipesnationales, Iles admet que l’arrêt de 8 mois,à cause de la pandémie, est difficile à sur-monter. Selon lui, la réussite sportive doitaccompagner la réussite organisationnellede ce genre compétition. «On souhaite vrai-ment que l’Etat algérien mettra le paquetavec l’aide du Comité Olympique pour pou-voir préparer nos équipes nationales de lameilleure manière possible », conclut t-il.

SALIM ILÈS, PRÉSIDENT DU COMITÉ D’ORGANISATION DES JEUX MÉDITERRANÉENS D’ORAN

« Un grand challenge nous attend »26 délégations avec 5 000 athlètes et 12 000 personnes accréditées seront attendus durant ces joutes.

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14 Sports JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020

ARSENAL

WILSHERE DÉFEND ÖZIL

Le milieu de terrain anglais, aujourd’hui à West Ham, est revenu pour Sky Sports sur

la mise à l’écart de son ancien coéquipier chez les Gunners, Mesut Özil. « MesutÖzil ? Il était un top player. Sa mise à l’écart ? C’est une honte. Personne ne sait ce

qui est en train de se passer. Mais je suis sûr que tout le monde le saura un jour.Je pense qu’il serait un très grand joueur dans cette équipe. (...) Il pourrait nourrir

(Pierre-Emerick) Aubameyang et (Alexandre) Lacazette en bons ballons ». L’Allemand de 32 ans n’a plus disputé un match avec les Gunners depuis le 7 mars. Mesut Özil, qui

touche le plus gros salaire du club, a un contrat jusqu’en juin prochain. Sans lui cette saison,Arsenal, sous les ordres de Mikel Arteta, est 14e de Premier League.

COLOMBIE

CARLOS QUEIROZQUITTE SON POSTE

Le Portugais Carlos Queiroz n’est plus le sélec-tionneur de la Colombie, a annoncé la Fédérationcolombienne mardi, après deux déroutes contrel’Uruguay et l’Equateur en qualifications pour laCoupe du monde 2022. L’ancien entraîneur duReal Madrid et du Portugal, âgé de 67 ans, et laFédération colombienne se sont mis d’accord sur

l’arrêt de leur collaboration, a indiqué cette der-nière dans un communiqué. Queiroz, arrivé sur lebanc des Cafeteros en février 2019, quitte le posteaprès deux larges défaites en éliminatoires pour leMondial-2022 au Qatar contre l’Uruguay (3-0) àdomicile puis en Equateur (6-1), pire revers en qua-tre décennies pour la Colombie. Outre le RealMadrid (2003-2004) et la sélection portugaise (1991-

1993 et 2008-2010), Queiroz a été l’entraîneur adjointd’Alex Ferguson à Manchester United (2002-2003 et2004-2008) et a dirigé le Sporting Portugal (1993-1996), les Emirats arabes unis (1997-1999) et l’Afrique

du Sud (2000-2002). La Colombie n’a pas encoredonné le nom de son successeur.

CELTIC GLASGOW

POCHETTINO POURRAITDÉBARQUER

Libre de tout contrat, Mauricio Pochettinoa récemment été annoncé à Manchester

United, City, au Real Madrid, au FC Barcelone, mais aussi au Paris Saint Germain.

Toutefois, le technicien argentin pourrait finalement poser ses valises en Ecosse, si l’on

en croit les dernières informations du Daily Star !En effet, au Celtic Glasgow, Neil Lennon est plus

que jamais sur la sellette, après un début de saison compliquée, et le profil de Pochettino a été

étudié en interne. La formation écossaise estdeuxième de son championnat à 11 points des

Rangers (2 matchs en retard) et est déjà éliminé dela Ligue Europa après quatre journées seulement.

L’équipe a même été éliminée de la coupe dela Ligue écossaise, sa première défaite dans cette

compétition depuis la saison 2015-2016 ! Reste à savoir ce qu’en pense le principal

intéressé désormais.

FC BARCELONELE BARÇA PENSE À FELIPE

Le Barça a plus que jamais besoin d’un défenseur central. Après la lourde blessure de Gerard Piqué et celle

moins grave que prévu de Clément Lenglet, le clubcatalan n’a plus à sa disposition que les jeunes

Araújo et Mingueza, en attendant peut-être leretour de Samuel Umtiti. Les noms pour venirrenforcer la défense blaugrana s’enchaînent.

AS nous apprend que le profil de Felipe aété coché. Arrivé à l’été 2019, le Brésiliende 31 ans n’a pas toujours donné satis-faction et a fini par reculer dans la hié-rarchie derrière Savic, Giménez etMario Hermoso. Toutefois, Simeonene souhaite pas s’en séparer, consi-dérant qu’il doit avoir quatre défen-seurs de haut niveau au poste surl’ensemble de la saison.

BAYERN MUNICH

LA FIN D’UNE SÉRIE RECORD

Longtemps mené au scoreavec son équipe fortementremaniée, le Bayern Municha finalement arra-ché le match

nul face à l’AtleticoMadrid (1-1) mardi enLigue desChampions grâce àun penalty obtenu ettransformé par l’inévi-table Thomas Mülleren fin de partie. Déjàqualifiés et assurés

de terminer en tête du groupe, lestenants du titre pouvaient se permet-tre ce petit écart. Ce score de parité

met toutefois un terme àleur série de 15 victoires

consécutives enLdC. Mais lesRoten peuventdormir tran-quilles : ce

record s’an-nonce difficile àfaire tomber...

Real Madrid

ZIDANE EST SUR LA SELLETTE Critiqué depuis le début de cette saison 2020-2021, l’entraîneur français a vu son équipe sombrer mardi soir

en Ukraine. De quoi le fragiliser davantage. Certains pensent même qu’il pourrait bientôt plier bagage.

Il était revenu en sauveur de la nation lors du moisde mars 2019, après presque un an de congé. Unan et demi plus tard, Zinedine Zidane, l’homme destrois Ligues des Champions consécutives (2016,2017, 2018) pourrait bien à nouveau quitter la Casa

Blanca, mais par la petite porte cette fois. ZZ a pourtantremporté le dernier championnat espagnol. Mais depuisle début de la saison 2020-2021, le coach français peineà retrouver de l’efficacité en Liga. Un jeu peu emballant,des défaites contre des équipes comme Cadiz et Alavésqui font tache et déjà sept points de retard sur le leader(mais un match en moins). Un bilan mitigé auquel s’a-joute une campagne de Ligue des Champions plus quemédiocre. Battus à domicile par le Shakhtar Donetsk enoctobre (2-3), les Merengue ont à nouveau mordu lapoussière face aux Ukrainiens ce mardi soir (0-2).

Résultat : le grand Real se trouve en troisième position(7 points), devancé par le Shakhtar (2e) et le BorussiaMönchengladbach (1er), mais à portée de tir de l’Inter (5 points). Autant dire que le match de la semaine pro-chaine contre les Allemands de Gladbach sera plus quevital. Mais aujourd’hui, la question est de savoir siZidane sera sur le banc madrilène ou pas. Car El Mundo

affirme ces dernières heures que Florentino Pérez réflé-chirait sérieusement à débarquer son champion fran-çais. Le média espagnol ajoute même que ZZ pourraitmême ne plus être là avant le match de championnat àvenir contre l’Atletico de Madrid. Une information qui faitforcément grand bruit de l’autre côté des Pyrénées, oùles noms de Mauricio Pochettino et de Raul sont déjàmurmurés pour remplacer Zidane. Marca ajoute égale-ment que le coach merengue est plus que jamais remis

en question. Sous contrat jusqu’en2022, l’ancien milieu de terrain n’enfinirait plus d’étonner les observateurs,comme son choix de ne pas alignerCasemiro en Ukraine. Zidane sent-il levent tourner ? Toujours est-il que leFrançais a fait savoir après la rencon-tre qu’il ne comptait pas rendre sontablier. « Je ne pense pas à démis-sionner. Nous avons eu des momentscompliqués. C’est une mauvaise passeen termes de résultats. C’est la réalité,mais il faut continuer. » Les prochainesheures s’annoncent agitées au Real.

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020International16

DD es unités de l’Arméepopulaire de libérationsahraouie (APLS) ont

poursuivi,mardi,leurs attaquesciblées contre des positions del’armée d’occupation maro-caine au long du mur de lahonte, pour le dix-neuvièmejour consécutif, a indiqué uncommuniqué du ministère dela Défense sahraouie. LaDéfense sahraouie a précisé,dans son communiqué n°19,que «les combattants sah-raouis ont ciblé, hier, des posi-tions de l’armée d’occupationmarocaine avec des bombarde-ments intenses contre desbases dans la région d’AnqabAl-Abed dans le secteur deHawza, et des bombardementsdes sites de la zone de TarfLachibi dans le secteur deHawza». Les combattants del’APLS ont également mené,selon la même source, «unbombardement qui a visé despositions de l’occupant dans larégion d’Alfayeen dans le sec-teur d’Al-Forsiyeh et des bom-bardements dans la région deTenushad dans le secteur deMahbas». Lundi toujours, lescombattants sahraouis ontciblé un site dans la zone deBin Zakka du secteur deHawza et ils ont visé les forcesennemies au nord de Dirt dansle secteur de Hawza». LaDéfense sahraouie a soulignéque pour la journée du mardi,les combattants de l’APLS ontmené des attaques intensesvisant des «retranchements del’ennemi dans le secteur d’Al-Farisiya et des attaques contrela région d’Umm Adyan dansle secteur d’Al-Bagari». Ils ontégalement ciblé les forces d’oc-cupation dans «la zoned’Alfayeen dans le secteurd’Al-Farsiyya, deux fois desuite». Ces attaques «destruc-

tives» ont engendré des dégâts«considérables» matériels ethumains dans les rangs desforces d’occupation marocai-nes, a conclu le communiqué.Par ailleurs, le Groupe deSoutien de Genève pour leSahara occidental a exhortémardi le Haut Commissaire del’ONU aux droits de l’hommede dépêcher une mission d’ob-servation dans le territoireoccupé et de présenter un rap-port lors de la 46ème sessiondu Conseil des droits del’homme, recommandant auConseil de sécurité d’élargir lemandat de la MINURSO poury inclure la surveillance desdroits de l’homme. Le Groupea interpellé, dans un communi-qué, le Conseil des droits del’homme, l’appelant à accorderune attention particulière auxviolations des droits del’Homme, en particulier dudroit à l’autodétermination,résultant de l’occupation mili-taire marocaine du Saharaoccidental, conformément auparagraphe opérationnel 5 dela résolution 74/140 del’Assemblée générale desNations unies. En effet, le

Groupe a dénoncé «un largeéventail de violations graves»du droit international desdroits de l’homme et du droitinternational humanitaire, -trop insuffisamment documen-tées et exposées par les méca-nismes des droits de l’hommedes Nations unies-, au coursdes 16 années de conflit et des45 années d’occupation mili-taire illégale. Dans ce sillage, leGroupe a exprimé, «sa pro-fonde préoccupation» face à larupture du cessez-le-feu envigueur depuis 1991 dans leTerritoire non autonome duSahara occidental, qui a suivil’intervention de l’armée d’oc-cupation marocaine dans lazone démilitarisée près deGuerguerat (sud-est du terri-toire), le 13 novembre écoulé.A la lumière de la reprise duconflit dans le Territoire nonautonome, le Groupe a appeléégalement, le Comité interna-tional de la Croix-Rouge(CICR) à surveiller ces viola-tions persistantes desConventions de Genève auSahara occidental occupé,outre la situation des «prison-niers de guerre» ou «prison-

niers de conscience» sahraouis,y compris ceux qui ont étéarrêtés dans le territoireoccupé après la rupture du ces-sez-le-feu, et également deprendre dûment en considéra-tion la mise en place de zoneset de couloirs humanitaires entant que de besoin. Notant leséchecs successifs des Envoyéspersonnels du Secrétaire géné-ral pour permettre à laMINURSO de remplir sonmandat, et soulignant que laperpétuation du statu quo nefait que renforcer la positionde la puissance occupante, leGroupe de soutien de Genève aappelé instamment le SG del’ONU à s’impliquer davan-tage dans la situation actuelleau Sahara occidental et denommer au plus tôt un nouvelEnvoyé personnel pour relan-cer le processus politique quidoit conduire à l’organisationet à la tenue d’un référendumd’autodétermination pour lepeuple sahraoui, conformé-ment à la Déclaration sur l’oc-troi de l’indépendance auxpays et aux peuples coloniaux.

TUNISIE11..330033 nnoouuvveeaauuxx ccaass ddee CCoovviidd--1199 eett 5511 ddééccèèsseennrreeggiissttrrééss eenn 2244hhLa Tunisie a enregistré lundi 1.303 nouvelles contaminations et 51 décès liés au coronavirus, aindiqué le ministère de la Santé.Selon les derniers chiffres publiéshier par le ministère, 51 décèssupplémentaires ont été enregistréslundi portant à 3.311 le bilan desdécès. Le nombre des nouveaux casrépertoriés porte à 98.072 le nombretotal des cas confirmés depuisfévrier 2019. Avec 1.622 nouvellesguérisons recensées, le nombre totalde personnes rétablies du COVID-19est passé à 72.473. A la même date, 1.495 malades atteints du COVID-19étaient hospitalisés dont 287 ensoins intensifs et 112 placés sousrespirateurs artificiels, a indiqué lamême source.

POUR UN RÈGLEMENT DURABLEDU CONFLIT SAHRAOUILLee CCoonnsseeiill ddee ssééccuurriittéé ddeell’’OONNUU aappppeelléé àà aaggiirr ppoouurrll’’aauuttooddéétteerrmmiinnaattiioonnLe sénateur australien, TimothyAyres, a appelé le Conseil desécurité à l’élaboration d’un plandevant assurer une solution durableau conflit au Sahara occidental.Intervenant devant le Sénatd’Australie, le membre du partiaustralien des travailleurs,représentant de New South Wales, aexhorté le Conseil de sécurité del’ONU à «la prise de mesuresimmédiates pour réimposer lecessez-le-feu, reprendre lesnégociations et mettre en place unplan devant assurer une solutiondurable du conflit au Saharaoccidental», soulignant que «toutedécision doit favoriser le droit dupeuple sahraoui à décider de sonavenir». «La diplomatie a échouédurant des décennies à honorer sespromesses en 1991 au peuplesahraoui, à savoir un référendumpour choisir entre l’indépendance etl’annexion par le Maroc», a-t-ilrappelé. «L’Australie, qui croitprofondément en un régimeinternational fondé sur des bases etdes institutions multilatérales,permettant aux pays de résoudrepacifiquement les conflits, a envoyéses soldats, hommes et femmes, pourla supervision de la paix dans larégion», a-t-il déclaré, ajoutant queson pays avait un grand intérêt àvoir instaurer une solutionpacifique et qu’il suivra de près lasituation au Sahara occidental».«Nous espérons tous une résolutionpacifique respectant la volonté dupeuple sahraoui et son droit àl’autodétermination et à uncoexistence pacifique dans larégion», a soutenu M. Ayres. Lesénateur australien a déploré«l’échec du cessez-le-feu suite àl’attaque militaire marocaine à El Guerguerat contre desmanifestants sahraouis pacifiques,soulignant que la présence desforces militaires dans cette régionconstitue une violation flagrante del’accord militaire signé entre lesdeux parties, en 1991.Cettesituation, a-t-il dit, «constitue unemenace pour la stabilité régionaleet internationale».

L’APLS POURSUIT SES ATTAQUES CONTRE L’ARMÉE D’OCCUPATION MAROCAINE

LLee GGrroouuppee ddee GGeennèèvvee iinntteerrppeellllee llee HHaauutt CCoommmmiissssaaiirree ddee ll’’OONNUU aauuxx ddrrooiittss ddee ll’’hhoommmmeeLLEE GGRROOUUPPEE a interpellé le Conseil des droits de l’homme, l’appelant à accorder une attention particulièreaux violations des droits de l’homme et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination,conformément au paragraphe 5 de la résolution 74/140 de l’Assemblée générale des Nations unies.

Les violations marocaines envers les Sahraouis sont ignorées par l'ONU

MANIFESTATION À PARIS POUR LA CAUSE SAHRAOUIE

LLeess aammiiss ddee llaa RRAASSDD ddéénnoonncceenntt llaa rrééaaccttiioonn mmaarrooccaaiinnee aaggrreessssiivvee

LL ’Association française des Amis dela RASD (AARASD), a dénoncé laréaction marocaine «particulière-

ment agressive» contre la diaspora sah-raouie qui a organisé samedi un rassem-blement autorisé par les autorités munici-pales de Paris, assurant que personnen’est en mesure d’empêcher l’expressionpublique sahraouie en faveur de l’autodé-termination du peuple du Sahara occiden-tal. «La diaspora sahraouie rassemblée àParis ce 28 novembre 2020 a subi uneréaction marocaine particulièrementagressive», a dénoncé dans une déclara-tion de presse, Régine Villemont, prési-dente de l’AARASD. Le rassemblement aété organisé par les membres de la com-munauté sahraouie établie en France eten Europe en vue d’apporter un soutienaux initiatives prises à El Guerguerat, ausud ouest du Sahara occidental et la déci-sion de reprendre la lutte armée suite à laviolation du cessez-le-feu par l’arméemarocaine le 13 novembre.

Comme l’an dernier, rappelle la prési-dente de l’AARASD, «ce rassemblementorganisé de manière responsable avec unservice de sécurité, avait obtenu l’autori-sation de la Préfecture de Paris». En effet,un groupe d’environ 50 personnes d’ori-gine marocaine s’est employé à empêcherce rassemblement. Plus nombreux et plusagressifs que l’an dernier, ces derniers

s’en sont pris aux Sahraouis, selon Mme Villemont. L’association des Amis dela RASD, assure à ce propos être «trèsattentive» à la situation actuelle auSahara occidental, exprimant son soutienà ce rassemblement. Elle dénonce, enoutre, les agissements d’un groupe «irres-ponsable» qui a voulu s’imposer dansl’espace public en France sans disposerd’aucune autorisation de rassemblementet a engagé contre les militants sahraouisprésents des actes d’intimidation et vio-lence», a-t-on souligné dans la déclaration.

L’association a soutenu, à ce propos,que ce groupe «n’est pas en mesure d’em-pêcher l’expression publique sahraouie enfaveur de l’autodétermination et de l’indé-pendance». «L’actualité est préoccupantepour ces personnes d’origine marocainesans doute en service commandé», a sou-tenu l’association, soulignant que ces der-niers «se livrent à de vaines batailles surles réseaux sociaux où ils diffusent desinformations fallacieuses, des images tru-quées pour tenter de tromper ceux et cel-les l’opinion internationale et vendre leurhabituelle propagande». A cet effet, l’asso-ciation des Amis de la RASD renouvellesolennellement son soutien à tous lesmembres de la diaspora sahraouie, deve-nus depuis 45 ans citoyens de la RASD,acteurs comme les Sahraouis réfugiés ousous occupation illégale marocaine, de la

lutte pour leur indépendance», a concluMme Villemont.

En effet, des centaines de manifestantsse sont rassemblés samedi sur la «place dela République» de Paris pour dénoncer l’a-gression marocaine contre des civils sah-raouis à El Guerguerat et appeler l’ONU àagir pour obliger le Maroc à se conformerau droit international. Les manifestantsont exigé une réunion d’urgence duConseil de sécurité en vue d’accélérer l’or-ganisation du référendum d’autodétermi-nation au Sahara Occidental, promis parl’ONU depuis trois décennies. Le rassem-blement a été tenu à l’appel du Collectifdes associations de la CommunautéSahraouie en France et la Plateformepour la Solidarité avec le peuple duSahara occidental. La manifestation vientégalement en soutien aux 19 prisonnierspolitiques sahraouis de «Gdeim Izik» dansles prisons marocaines. Pour rappel, lesforces d’occupation marocaines ont violéle cessez-le-feu signé en 1991 avec leFront Polisario sous l’égide de l’ONU, enmenant une agression militaire contre descivils sahraouis dans la région d’El Guerguerat le 13 novembre dernier,une région considérée par l’ONU commeétant une région désarmée, suscitant devives condamnations internationales.

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JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020 17Internationale

JJ oe Biden a promis mardid’aider tous lesAméricains à se remettre

de la crise économique, que safuture secrétaire au Trésor aqualifié de «tragédie améri-caine». Alors que la pandémiede Covid-19 a provoqué auprintemps la pire crise depuis1929 et que la reprise est frei-née par une nouvelle vagued’infections, le président élu aexhorté le Congrès à votersans délai un plan d’aide«robuste». «A tous ceux quiluttent maintenant, notremessage est le suivant: l’aidearrive», a-t-il déclaré depuisson fief de Wilmington, dans leDelaware, où il présentait sanouvelle équipe économique.«Tant de gens ont du mal àmettre de la nourriture sur latable et à payer leurs factureset leur loyer. C’est une tragé-die américaine», a déclaréJanet Yellen, sa future minis-tre des Finances.

Joe Biden a constitué uneéquipe composée essentielle-ment de femmes, de personnesissues de minorités et d’an-ciens de l’ère Barack Obama.Selon lui, ce sont des fonction-naires «chevronnés» et «nova-teurs» qui relèveront les défisauxquels la première écono-mie américaine est confron-tée. «Il est urgent d’agir pouréviter que la récession nes’auto-alimente et ne pro-voque encore plus de ravages»,a ajouté Mme Yellen, ancienneprésidente de la Banque cen-trale (Fed), dont la nomina-tion devrait être aisémentconfirmée par le Sénat, actuel-lement contrôlé par les répu-blicains. Pour des millionsd’Américains qui ont perduleur emploi ou ont vu réduireleur nombre d’heures tra-vaillées, cette aide doit être«immédiate», a insisté M. Biden réitérant ses pro-messes de campagne notam-ment la création d’emplois

bien rémunérés et la réduc-tion des inégalités. Ces décla-rations intervenaient peuaprès qu’un petit groupe deparlementaires démocrates etrépublicains ont dévoilé unnouveau plan de soutien à l’é-conomie de 908 milliards dedollars. Une proposition quin’a pas encore l’aval de l’ad-ministration sortante deDonald Trump. Depuis desmois, le président de la Fed,Jerome Powell, presse luiaussi le Congrès de voter unnouveau plan de soutien éco-nomique prenant le relais decelui de 2.200 milliards de dol-lars adopté en urgence finmars. Auditionné devant leSénat mardi, il a prévenu quela première économie dumonde avait encore de longsmois «difficiles» devant elle,malgré les avancées médicalessur les vaccins. «Nous avonsencore un long chemin à par-courir, nous avons environ

10 millions de personnes quiont perdu leur emploi à causede la pandémie», a-t-il insisté,soulignant qu’avec la résur-gence de la pandémie, de nom-breuses petites entreprisesrisquaient de faire faillite.

Les ménages les plusmodestes ne disposent pas d’é-pargne pour traverser unecrise prolongée, a-t-il égale-ment relevé.

La présidente démocrate dela Chambre des représentantsNancy Pelosi et le secrétaireau Trésor Steven Mnuchin,négociateurs en chef, devaients’entretenir mardi pour la pre-mière fois depuis octobre. «Ilserait inexcusable que nousquittions la ville sans accord»avant les vacances de Noël, adéclaré le sénateur démocrateJoe Manchin. Démocrates etrépublicains savent que letemps presse, les mesures duprintemps ayant commencé àexpirer.

De plus, la reprise écono-mique, plutôt soutenue autroisième trimestre, ralentitlargement en cette fin d’annéeavec la nouvelle vague d’infec-tions au nouveau coronavirus.Et tous les yeux sont rivés sur2021. Ne pas parvenir à unaccord pourrait avoir de gra-ves conséquences à plus longterme pour l’économie et desmillions d’Américains.Quelque 12 millions de per-sonnes sont en passe de perdreleurs prestations de chômagele 26 décembre.

Les protections pour leslocataires et les étudiantsayant contracté des prêts sontégalement sur le point d’expi-rer. De son côté, StevenMnuchin a demandé auCongrès de puiser dans 455milliards de dollars de fondsde secours d’urgence inutiliséspour alimenter une nouvellesérie de soutien aux ménageset entreprises.

BIDEN AUX MILLIONS D’AMÉRICAINS AFFECTÉS PAR LA CRISE

««LL’’AAIIDDEE AARRRRIIVVEE»»CCEESS DDÉÉCCLLAARRAATTIIOONNSS intervenaient peu après qu’un petit groupe de parlementairesdémocrates et républicains ont dévoilé un nouveau plan de soutien à l’économie de908 milliards de dollars. Une proposition qui n’a pas encore l’aval de l’administra-tion sortante de Donald Trump.

POSSIBLE FINANCEMENT LIBYENDE LA CAMPAGNE DE 2007NNoouuvveell iinntteerrrrooggaattooiirree ddee ll’’eexx--bbrraass ddrrooiitt ddee SSaarrkkoozzyy

L’ancien ministre français ClaudeGuéant est arrivé, hier, au tribunal judi-ciaire de Paris pour être à nouveau entendupar la juge d’instruction chargée de l’en-quête sur un possible financement libyen dela campagne présidentielle de NicolasSarkozy en 2007. Guéant, mis en examennotamment pour «corruption» mais qui n’a-vait plus été interrogé depuis deux ans, estarrivé vers 9h20, accompagné de son avocat.Sa convocation, par la juge Aude Buresi,intervient après un interrogatoire fleuve deNicolas Sarkozy qui s’est conclu début octo-bre par une nouvelle mise en examen pour«association de malfaiteurs», faisant planerla menace de poursuites similaires contreson ancien bras droit, qui conteste toutes lesaccusations. Celles-ci sont notamment por-tées par l’intermédiaire franco-libanais ZiadTakieddine. Dans une volte-face retentis-sante le 11 novembre, ce dernier a retiré sesaccusations contre Sarkozy, au coeur del’enquête menée depuis 2013 par des jugesd’instruction anticorruption parisiens.Dans le magazine Paris Match, l’hommed’affaires a toutefois maintenu avoir remisdes fonds à M. Guéant, soit 5 millions d’eu-ros en argent liquide en 2005 au domicile deTakieddine, destinés à un contrat de forma-tion de personnels libyens. Guéant adémenti de «façon catégorique» ces déclara-tions faites depuis Beyrouth parTakieddine, qui a pris la fuite juste avant sacondamnation en juin en France à cinq ansde prison ferme dans le cadre d’une autreaffaire. Dans le dossier libyen, l’ex-secré-taire général de l’Elysée a été mis en exa-men au départ en 2015 pour «blanchimentde fraude fiscale en bande organisée», pourun virement suspect de 500.000 euros arrivéen mars 2008 sur son compte. Guéant le jus-tifie par la vente de deux tableaux flamands,sans avoir convaincu les enquêteurs quisoupçonnent que l’argent provient de fondslibyens, via des intermédiaires telsqu’Alexandre Djouhri, autre protagonistedu dossier. Le 11 septembre 2018, les jugesavaient aggravé les chefs d’inculpationcontre Guéant, le soupçonnant d’être impli-qué dans un «pacte de corruption» entre lerégime libyen et Sarkozy. Claude Guéantétait ressorti de leur bureau avec une listede nouvelles charges qu’il conteste formelle-ment dont le «recel de détournements defonds publics» et la «complicité de finance-ment illégal de campagne électorale». Lorsde cet interrogatoire, Guéant avait faitvaloir son droit au silence, invoquant desrecours du camp Sarkozy contre la validitéde l’enquête, qui ont été rejetés fin septem-bre en appel mais pour lesquels ils se sontpourvus en cassation. Le 23 novembre,Guéant a assuré sur la chaîne BFM TV n’a-voir «aucune raison» de douter du soutiende Nicolas Sarkozy, qui l’a toutefois dés-avoué devant les juges sur ses multiplescontacts avec l’intermédiaire ZiadTakieddine.

La précarité est aggravée par la pandémie

TT aannddiiss qquuee lleess rrééuunniioonnss dduu ddiiaalloo--gguuee ppoolliittiiqquuee iinntteerr--lliibbyyeenn sseeppoouurrssuuiivveenntt,, lleess EEttaattss--UUnniiss oonntt

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LA MILICE KANIYAT ET SON CHEF SANCTIONNÉS PAR LES ETATS-UNIS

LLaa LLiibbyyee eessppèèrree llee rreettoouurr ddee llaa ppaaiixxLLEE 55 JJUUIINN dernier, les forces loyales au GNA avaient repris possession de Tarhouna, au prix

de durs combats, puis les responsables militaires ont annoncé, à plusieurs reprises, ladécouverte de 11 charniers, au total.

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JEUDI 12 NOVEMBRE 2020JEUDI 3 DÉCEMBRE 202022 Culture

Hervé Le Tellier a remporté,lundi dernier, le Goncourtpour son roman

«L’Anomalie». Il ne pouvait mieuxtomber dans une ère troublée parle Covid-19, qui a privé les jurésde leur traditionnelle annonce aurestaurant Drouant à Paris. Cetterécompense a été décernée parvisioconférence, chaque juréétant resté chez lui. Pas de déli-bérations à table, donc, et pas debousculade avec les journalistes àl’arrivée du lauréat. Et leGoncourt, tout un symbole, a doncété attribué 48 heures après laréouverture des librairies. Pour lesjournalistes littéraires interrogéspar le mensuel spécialisé Livres

Hebdo, dont celui de l’AFP, HervéLe Tellier tenait la corde pour leGoncourt. C’est la consécrationpour ce mathématicien de forma-tion de 63 ans, ancien journaliste,président de l’association del’Oulipo (Ouvroir de littératurepotentielle).

Outre d’être publié chezGallimard, ce livre, bâti comme unsavant jeu de construction et aususpense haletant, a pour lui d’a-voir déjà convaincu un largepublic. «L’Anomalie», huitièmeroman de son auteur, raconte lessuites d’un événement apparem-ment inexplicable, à savoir qu’unvol Paris-New York se reproduitdeux fois, avec les mêmes passa-gers, à quelques mois d’intervalle.Un récit qui convoque avec briotous les genres, science-fiction,roman noir, récit littéraire clas-sique, procès-verbaux d’interro-gatoire, etc.

Adapté à l’écran?Didier Decoin, le président du

jury, a dit souhaiter que ce romanconnaisse une autre vie sousforme de série ou sur grandécran. « C’est vrai qu’il y a unevraie dimensio cinématogra-phique. Il y a une arche narrative,comme on dit dans le vocabulairede la série. Ça ne me déplairaitpas de voir ce livre incarné sur l’é-cran», a admis Hervé Le Tellier,réagissant par visioconférence.Marie-Hélène Lafon, pour«Histoire du fils», a elle remporté

le prix Renaudot, récompense lit-téraire traditionnellement remisele même jour que le Goncourt.Confinement ou pas, ce qui nechange pas, c’est que les prix lit-téraires restent soupçonnés departialité. Samedi, le New York

Times dénonçait dans uneenquête le jeu trouble des jurys lit-téraires français, où selon le quo-tidien, la qualité littéraire passeaprès des conflits d’intérêt fla-grants et des intrigues difficile-ment lisibles pour le grand public.

Le Goncourt est moins directe-ment visé que le Renaudot. «J’ai

conscience qu’il y a des enjeuxéthiques qui sont à l’œuvre der-rière tout ça. La position estpérilleuse. Nous sommes deséquilibristes», a dit la lauréate duRenaudot, lors d’un entretien avecLivres Hebdo. Ces deux prix,remis par des jurys bénévoles, nerapportent rien ou presque à unécrivain: 10 euros pour le premier,0 euro pour le second. Mais ilsconstituent des enjeux écono-miques cruciaux pour les auteurset éditeurs, car des dizaines, voiredes centaines de milliers de lec-teurs font confiance à ces labels.

«Le chèque de 10 euros, je pensepas l’encaisser (...) Soit on l’enca-dre, soit on l’encaisse. Je penseque je vais l’encadrer», a dit lelauréat du Goncourt. «Je ne saispas ce que ça va changer, je saisseulement que le tirage va êtretrès supérieur à ce qu’il était jus-qu’à présent».

Jury renouveléConscients de cet enjeu, les

deux prix ont préféré attendre laréouverture des librairies, interve-nue samedi après un mois de fer-meture pour raisons sanitaires.

Outre des conditions inédites,le Goncourt se distingue cetteannée par un jury en partie renou-velé.

Le journaliste Bernard Pivot aquitté la présidence de l’Académiefin 2019, et la romancière VirginieDespentes a démissionné début2020.

L’essayiste Pascal Bruckner etla romancière Camille Laurens ontfait leur entrée au sein du jurydésormais présidé par l’écrivainDidier Decoin.

Au Renaudot, le journaliste etécrivain Jérôme Garcin avaitdémissionné en mars avec l’inten-tion de susciter un renouvellementet de favoriser la présence defemmes au sein du jury. Il n’a pasencore trouvé de successeur.

En 2019, le Goncourt avait étéremporté par Jean-Paul Dubois,avec «Tous les hommes n’habi-tent pas le monde de la mêmefaçon». Le Renaudot avait choisile roman de Sylvain Tesson «LaPanthère des neiges».

UN GONCOURT PAS COMME LES AUTRES

Hervé Le Tellier sacré pour «L’Anomalie»Outre d’être publié chez Gallimard, ce livre, bâti comme un savant jeu de construction et au suspensehaletant, a pour lui d’avoir déjà convaincu un large public

David Prowse, qui incarnait l’ico-nique méchant de Star WarsDark Vador dans la trilogie origi-

nale, est décédé ce samedi à l’âge de 85ans, des suites d’une maladie.

Un décès auquel les stars de la sagan’ont pas tardé à réagir. C’est, notam-ment le cas de Mark Hamill, qui incarnaitLuke Skywalker, qui a rendu hommage àson défunt camarade sur Twitter. «Si tri-ste d’apprendre le décès de DavidProwse. C’était un homme doux, et bienplus que Dark Vador. Acteur-mari-pèrede famille-membre de l’Odre de l’Empirebritannique-trois fois Champion dumonde de lever de poids. Il aimait sesfans autant qu’eux l’aimaient», a postél’acteur. George Lucas, quant à lui, aécrit sur StarWars.com que le comédienavait «donné une réalité physique à Dark

Vador. Il l’a fait jailli des pages et lui adonné une présence à l’écran, avec sonimposante stature et une performancequi égalait l’intensité de son personnage.David était prêt à tout et a contribué ausuccès de ce qui est devenu une figuremémorable et tragique. Qu’il repose enpaix».

Les responsables de la fondationPeter Mayhew, qui incarnait Chewbacca,ont quant à eux posté une photo desdeux acteurs en compagnie de KennyBaker, qui jouait le rôle de R2D2. «RIPDave Prowse.

J’espère que vous êtes là-haut entrain de partager une pinte et une histoireavec les garçons», ont-ils écrit. KennyBaker et Peter Mayhew sont tous deuxdécédés, respectivement en 2016 et 2019.

MORT DE DAVID PROWSE ALIAS DARK VADOR

Les acteurs de «Star Wars»lui rendent hommage

Les deux comédiens auront pour tâchede soutenir la création audiovisuelleaustralienne. Russell Crowe et Nicole

Kidman ont été nommés à la direction del’Australian Academy of Cinema andTelevision Arts. Ils endossent désormaisrespectivement les rôles de président etvice-présidente de l’Aacta, une organisationqui les a souvent récompensés par le passéet à laquelle ils doivent beaucoup.

Les deux comédiens oscarisés aurontdésormais pour tâche d’utiliserleur position afin de promou-voir la création audiovi-suelle australienne auniveau nationalcomme international.

« Le soutien deRussell Crowe etNicole Kidman a étéune composante dela réussite del’Aatca durant ladernière décennie,nous aidant à fairecroître nos résul-tats, notre publicet nos engage-ments enA u s t r a l i ecomme à l’inter-national», adéclaré le P-DG del ’ A a c t aD a m i a n

Trewhella dans un communiqué relayé parDeadline. Nicole Kidman n’a «jamais étéaussi fière de l’industrie audiovisuelle austra-lienne» «C’est un honneur incroyable d’avoirété appelé pour servir l’Aacta en tant queprésident. Je veux de nouveau attirer l’atten-tion de nos politiciens et les convaincre dupouvoir et de l’étendue de notre industrieaudiovisuelle. Je travaillerai à encourager legouvernement à donner aux producteursaustraliens les outils fiscaux dont ils ont

besoin pour être compétitifs auniveau international à la fois en

prenant soin des talentslocaux et en rendant le sec-teur attractif pour les pro-ductions internationales»,a annoncé pour sa partRussell Crowe.

De son côté, NicoleKidman a dit n’avoir«jamais été aussi fièrede l’industrie audiovi-suelle australienne etde sa réussite à l’in-ternational» et abien l’intentiond’œuvrer à ses«futurs succès».On ne peut quesouhaiter bonnechance auxdeux starsdans la lourdetâche qui les

attend.

L’AUSTRALIAN ACADEMY OF CINEMA AND TELEVISION ARTSRussell Crowe et Nicole Kidman sont

président et vice-présidente

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23CultureJEUDI 3 DÉCEMBRE 2020

Dans le cadre de l’opération de sou-tien aux artistes touchés par la pan-démie, la ministre de la Culture et

des Arts, Malika Bendouda, a fait état lundidernier, au siège de l’Onda que « plus de3420 artistes ont bénéficié d’aides financiè-res ces derniers mois ». Rappelons quel’Onda a reçu plus de 9000 demandesd’aide cette année. Cela s’inscrit dans lecadre des primes de soutien aux artistesdurant les 9 derniers mois écoulés durant lacrise liée au coronavirus. Notons que cetteprime est de l’ordre de 55 000 DA environpour chaque artiste et ce, pour toute cettepériode écoulée. Ce qui correspond à unsalaire moyen d’un cadre dans une société.Soit. Mais un salaire d’un mois, s’exprimant,ainsi, lundi 30 novembre, au terme d’unevisite de travail à l’Office national des droitsd’auteurs et droits voisins (Onda), en pré-sence de la directrice de cette institution,Aiyachia Nacira, des cadres de l’Office, etdes représentants des artistes, la ministre afait savoir aussi que « l’Onda œuvre à lapromulgation d’une loi pour le recouvrementdes droits d’artistes algériens, à savoir lesdroits de diffusion sur Internet, notammentYouTube ».

Une cellule d’écoute et des lois en cours

Malika Bendouda a annoncé que sondépartement « a conclu des conventionsavec des cliniques relevant des établisse-ments publics pour la prise en charge sani-taire des artistes au niveau national ».L’Onda s’emploie actuellement à la vérifica-tion de l’éligibilité du reste des artistes dontle nombre dépasse les 3500, a conclu lecommuniqué. Notons que l’Onda vient delancer « une cellule d’écoute » qui permet-tra aux artistes, notamment ceux habitant àl’étranger de connaître le bilan de leursredevances. Il suffira d’ouvrir un compte etde suivre les données en toute transpa-rence. Cela permettra aussi aux nombreuxartistes de déposer leurs doléances ouinteragir avec les responsables de l’Onda,sans avoir à se déplacer au niveau du

bureau. Ceci entre dans le cadre de l’opéra-tion de numérisation du secteur de la cul-ture en Algérie. Autre information à retenir,qu’il n’a été convié) à cette rencontre àL’Onda avec la ministre de la Culture et desArts, seulement les représentants de laCoordination syndicale des musiciensd’Alger, laquelle s’est constituée le 3 octo-bre dernier, au siège de wilaya de laCentrale syndicale de l’Union générale destravailleurs algériens (Ugta) à laquelle elles’est affiliée. Enfin, en fonction de l’amélio-ration de la situation sanitaire du pays, desfestivals « non endettés » pourront repren-dre du service d’ici la fin de l’année. « Onpourra bien pouvoir les organiser aussidans un cadre virtuel…D’autres surprisesseront annoncées prochainement » a enfindéclaré la ministre de la Culture et des Arts.

Dans un communiqué qui nous est par-venu par le secrétaire général de cette nou-velle association, Kheireddine M’kachiche, ilnous a été indiqué qu’au cours de la ses-

sion, une présentation spéciale a été faitepar le directeur du bureau de l’Onda sur lespoints à l’ordre du jour, à savoir, « la créa-tion d’un nouveau site Internet pour l’Ondaqui permet aux artistes de suivre leur situa-tion et de s’enquérir directement et à dis-tance avec un nom qui fonctionnera et unmot de passe.

Quand Malika rencontreKheireddine

De plus, pour les artistes, il est néces-saire de respecter leurs droits en toutetransparence et d’ouvrir la porte aux sug-gestions sur le site à tous les artistes affiliésà «Onda». ». M’kachiche nous fera savoirqu’a eu lieu « une présentation détailléesur le processus d’accompagnement desartistes touchés par l’épidémie de coronavi-rus, et le processus se poursuit à ce jour età la demande du ministre nous sommesintervenus sur ce point en soulevant plu-sieurs points quant aux personnes memb-

res de la coordination quant à la subven-tion que nous jugeons insuffisante pour unepériode de 9 mois sans travaux. Nousavons soulevé le problème des personnesmembres qui n’ont pas encore bénéficié decette subvention et nous avons reçu uneréponse positive de la part des deux partiesde la ministre et le directeur du Bureau del’Onda pour résoudre ce problème. »

Rompre la glace avec les institutions

Notre vis-à-vis confiera que cette ren-contre a porté également sur « la prise encharge médicale et sociale des artistes affi-liés à l’Onda dans le cadre de la signatured’un accord avec des centres médicaux etcliniques affiliés à deux entreprises gouver-nementales, à savoir, Sonatrach etSonelgaz Company sur le territoire national.». Et de faire remarquer avec acuité : « Nosartistes ont besoin de telles initiatives, quenous avons toujours revendiquées afin d’a-méliorer leurs conditions sociales et finan-cières, en particulier durant la période diffi-cile que nous traversons… ». À propos del’élaboration en cours d’une loi spéciale parl’« Onda » pour récupérer les droits desartistes algériens et les collecter et notam-ment les droits de publication sur Internet età travers des sites tels que « YouTube »,M’kachiche a proposé de revoir le montant,« car nous le considérons très faible parrapport aux pays voisins et européens. » a-t-il estimé. Néanmoins, le secrétaire géné-rale de la Coordination syndicale des musi-ciens algériens s’est félicité d’avoir intégré àces discussions à bâtons rompus, tout encassant « le rapport trop rigide et « bureau-tique » qui lie généralement le responsableà l’artiste. Il se dit encore prêt à relancer lamachine « afin d’apporter un complémentd’idées et des projets qui pourront servir laculture en général et l’Algérie en particulier». Et de conclure en insistant sur son désird’être « ce lien effectif entre les artistesimpliqués dans la Coordination pour fairepart de leurs préoccupations en tant quereprésentants légaux auprès des organis-mes et ce, à tous les niveaux. »

O. H.

TNA

Le théâtre britannique s’invite virtuellement

APPEL À CANDIDATURES

Stages rémunérés à l’IEMedpour l’année 2021

L’Institut européen de la Méditerranée (L’IEMed) vient de lancer sonappel à candidatures pour huit stages rémunérés (janvier-décembre2021) pour des jeunes ayant un diplôme d’études supérieures dans

les domaines suivants: Égalité de genre ; Politiques euro-méditerranéen-nes et EuroMeSCo ; Ressources, enquête et annuaire Euromed ; Mondearabe et méditerranéen ; Politiques régionales méditerranéennes et déve-loppement humain ; Culture et société civile ; Site Web, réseaux sociaux etcommunication ; Appui institutionnel et relations euro-méditerranéennes. Siles sujets liés aux questions de genre sont l’une de vos préoccupations etvous souhaitez explorer le monde associatif et les dynamiques multi-acteurs, n’hésitez pas à présenter votre candidature ! Les candidat.e.s quiparlent anglais et/ou français et qui possèdent de bonnes capacités decommunication et de rédaction sont particulièrement encouragé.e.s à pos-tuler. La personne sélectionnée aura l’occasion de collaborer avec laFondation des femmes de l’Euro-Méditerranée dont le siège est à l’IEMed.Les bourses de stage ont pour but de compléter la formation universitairedes personnes sélectionnées en améliorant leurs compétences théoriqueset pratiques et leur niveau de formation professionnelle. Pour ce faire, ellessont intégrées aux équipes de travail de l’IEMed pour participer aux projetsde l’Institut. L’appel est ouvert aux candidat.e.s âgé.e.s de moins de 30 ansle jour de la publication de cet appel et ayant la nationalité d’un des 43 Étatsde la région euro-méditerranéenne. La date limite pour présenter votre can-didature est fixée au 4 décembre 2020 (14h30 CET). Pour toute question,il vous suffit de vous adresser à [email protected]. L

e Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi organise des représentations vir-tuelles de pièces théâtrales britanniques, sur

sa chaîne YouTube, et ce, du 2 au 17 décembre2020. En effet, le TNA s’ouvre, jusqu’au 17décembre, sur le théâtre britannique avec la pro-grammation virtuelle d’une nouvelle sélection depièces de référence, appartenant au répertoire uni-versel du 4e art, a-t-on appris auprès de la direc-tion du TNA. Pas moins de huit pièces de théâtrecélèbres seront diffusées durant 15 jours sur lachaîne YouTube du TNA, une programmation pas-sée au mode virtuel suite à la pandémie du Covid-19 qui a paralysé toute activité artistique et

contraint les différents organismes culturels àtransférer leurs manifestations sur la Toile. Lepublic pourra ainsi se connecter sur la chaîneYouTube du TNA et apprécier les pièces « Beckettby Brook », « Antony and Cleopatra » , « Shakespeare’s Henry V », « Road Dahl’s TheTwits», ou encore « Full Show Continuity ».Chaquespectacle sera disponible pendant deux jours de18h00 à 2h00. Le programmée dans le cadre deséchanges culturels entre l’Algérie et le Royaume-Uni, la diffusion de ces pièces de théâtre sur laToile, s’ajoute à tout un programme virtuel élaborépar le TNA dans le but de maintenir une activité cul-turelle en période de confinement sanitaire, imposépar la pandémie du coronavirus et qui comprendégalement, outre le théâtre, des rencontres litté-raire et des conférences.

Au total, huit pièces théâtrales seront diffuséessur la chaîne YouTube du TNA, selon le calendriersuivant :

Mercredi 2/ Jeudi 3 décembre : Blueprint MédéaVendredi 4/ Samedi 5 décembre : Beckett by

BrookDimanche 6/ Lundi 7 décembre : Antony &

CleopatraMardi 8/ Mercredi 9 décembre : Shakespeare’s

Henry VJeudi 10/ Vendredi 11 décembre : Roald Dahl’s

the twits (1/3)Samedi 12/ Dimanche 13 décembre : Roald

Dahl’s the twits (2/3)Lundi 14/ Mardi 15 décembre : Roald Dahl’s the

twits (3/3)Mercredi 16/ Jeudi 17 décembre : Full Show

ContinuityChaque spectacle sera visible pendant deux

jours, de 18h à 2h.

MALIKA BENDOUDA L’A AFFIRMÉ AU SIÈGE DE L’ONDA

Plus de 3400 artistes ont bénéficié d’une aideLORS d’une séance de travail entamée, lundi, seule la Coordination syndicale des musiciens algériens a été conviée à participer, à sa tête le secrétaire général et violoniste Kheiredine M’kachiche…

�� O. HIND

Page 19: Revue de presse Algerie - DRAMATIQUES CONSÉQUENCES … · 2020. 12. 3. · Boumediene, insistant sur le fait que « cette grande person-nalité religieuse a choisi de res-ter en

ssuurr iinntteerrnneett hhttttpp:: // //wwwwww.. lleexxpprreessssiioonnddzz..ccoomm

DD ’importants résultats ontété enregistrés parl’Armée nationale popu-

laire au courant de la périodeallant du 25 novembre au 1er décembre. Ce bilan entredans la dynamique des effortscontinus « dans la lutte antiter-roriste et contre la criminalitéorganisée multiforme ». Dans uncommuniqué transmis, hier, ànotre rédaction, le ministère dela Défense nationale, souligneque « des unités et des détache-ments de l’Armée nationalepopulaire ont exécuté, durant lapériode du 25 novembre au 1erdécembre plusieurs opérationsayant abouti à des résultats qua-litatifs qui reflètent le haut pro-fessionnalisme, la vigilance et ladisponibilité permanentes de nosForces armées à travers tout leterritoire national ». Le MDNentame son bilan par la lutteantiterroriste où il revient surl’opération de Jijel qui s’est sol-dée mardi dernier par l’élimina-tion de trois terroristes. Dans cecontexte, la même source indiqueque « lors d’une opération derecherche et de ratissage menéedans la localité d’OuedBouayache, près de la communed’El-Ancer à Jijel, un détache-ment de l’Armée nationale popu-laire a abattu trois terroristes ».La même opération, précise leMDN, a permis la « saisie de troispistolets-mitrailleurs de typeKalachnikov, cinq chargeurs gar-nis, une grenade, une grandequantité de munitions et d’autresobjets ». Toujours à propos de la

lutte antiterroriste, le MDNmentionne que « d’autres déta-chements de l’ANP ont découvertet détruit, à Jijel, Skikda et BordjBou Arréridj, 16 casemates pourterroristes contenant une bombede confection artisanale, unequantité de munitions, des den-rées alimentaires, des effets decouchage et d’autres objets ».Notons également, qu’un terro-riste s’est rendu à Tin Zaouatine.Une localité située au niveau dela 6e Région militaire. Il s’agit dudénommé «Ben Khia Aïssa» quiavait rallié les groupes terroris-tes en 2018 au niveau des fron-tières maliennes. Le terroristeavait en sa possession « un lance-roquettes RPG-2 et trois roquet-tes, un fusil-mitrailleur de typeG3 et un chargeur de munitionsgarni ». S’agissant de la luttecontre la criminalité organisée et

en continuité des efforts intensesvisant à contrecarrer le phéno-mène du narcotrafic dans notrepays, des détachements combinésde l’Armée nationale populaireatteste le communiqué du MDN,« ont arrêté, en coordination avecles différents services de sécurité,17 narcotrafiquants et saisi, lorsd’opérations distinctes, d’énor-mes quantités de kif traité s’éle-vant à 7 quintaux et 9 kilogram-mes, ayant été introduites via lesfrontières avec le Maroc ». Unpays producteur de kif traité, parexcellence. L’ANP a égalementsaisi 469 866 comprimés psycho-tropes. Par ailleurs, des détache-ments de l’ANP et de laGendarmerie nationale « ontintercepté, à Tamanrasset, InGuezzam, Bordj Badji Mokhtar,Illizi et Tindouf, 58 individus etsaisi un pistolet-mitrailleur de

type Kalachnikov et une quantitéde munitions, 18 véhicules, 248 groupes électrogènes, 220 marteaux piqueurs, troisdétecteurs de métaux, 328 sacsde mélange de pierres et d’orbrut, ainsi que d’autres équipe-ments utilisés dans des opéra-tions d’orpaillage illicite, en susde 1,125 tonne de denrées ali-mentaires destinées à la contre-bande ». Le MDN ajoute dans sacorrespondance que laGendarmerie nationale a « arrêté trois individus, et saisineuf fusils de chasse et 160,27quintaux de tabacs, ainsi que21024 unités d’articles pyrotech-niques, 2091 caméras de sur-veillance, 129 smartphones et9392 unités de différentes bois-sons et ce, lors d’opérations dis-tinctes menées à Rélizane, ElOued, Biskra, Ghardaïa, Batna,Chlef et Tébessa ». Dans ce mêmesillage, les mêmes services ontavorté des tentatives de lacontrebande en saisissant « degrandes quantités de carburantss’élevant à 28 324 litres ont étédéjouées à Adrar, Bordj BadjiMokhtar, Tébessa, Souk Ahras etEl-Tarf ». Concernant l’immigra-tion clandestine « les gardes-côtes et la Gendarmerie natio-nale ont mis en échec des tentati-ves d’émigration clandestine etprocédé au sauvetage de 52 indi-vidus à bord d’embarcationspneumatiques et artisanales àAïn Témouchent, Chlef etTlemcen, alors que 49 immi-grants clandestins de différentesnationalités ont été arrêtés àTlemcen, Ghardaïa, Rélizane,Tébessa et El Tarf », a ajouté leMDN. II..GG..

DES RÉSULTATS PROBANTS ENREGISTRÉS

LL’’aarrmmééee ssuurr ttoouuss lleess ffrroonnttssDDEESS TTEENNTTAATTIIVVEESS de contrebande portant sur 28 324 litres de carburants ont été déjouées à Adrar, Bordj Badji Mokhtar, Tébessa, Souk Ahras et El Tarf.

DERNIÈREHEURE

LE MINISTRE ITALIEN DES AFFAIRESÉTRANGÈRES SAMEDI À ALGERLe ministre italien des Affaires

étrangères et de la Coopérationinternationale, Luigi Di-Maio, effec-tuera, à partir de samedi prochain,une visite de travail de deux joursen Algérie, à l’invitation du ministredes Affaires étrangères, SabriBoukadoum, a indiqué, hier, uncommuniqué du ministère desAffaires étrangères. « Cettedeuxième visite à Alger de LuigiDi-Maio, au titre de l’année 2020,s’inscrit dans le cadre de la conso-lidation des liens entre les deuxpays.»

L’ANSEJ POUR GÉRER LES CITÉS«AADL 2020»

L’Agence nationale pour l’amé-lioration et le développement dulogement (Aadl) et l’Agence natio-nale de soutien à l’emploi des jeu-nes (Ansej) ont signé, hier, uneconvention permettant aux micro-entreprises de participer auxactions de gestion des cités «Aadl2020» pour une durée de 4 ans.Cette convention s’inscrit dans lecadre de l’accord-cadre signé le 12 novembre dernier, entre leministère de l’Habitat et le minis-tère délégué auprès du Premierministre chargé de la Microentre-prise.

ACCORD DE PARTENARIATENTRE L’ENIEM ET CONDOR Le groupe privé d’industries

électroniques Condor nouera «pro-chainement» un accord de parte-nariat de sous-traitance avecl’Entreprise publique des industriesélectroménagers Eniem, aannoncé, hier, à Bordj Bou Arréridj,le P-DG de Condor, AbderrahmaneBenhamadi. Dans une déclarationà l’APS, le P-DG de Condor a indi-qué que la visite effectuée, mardi,par le P-DG de l’Eniem, DjilaliMezouar a permis de conclure àl’existence «de perspectives réel-les et prometteuses».

BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES

932 NOUVEAUX CAS, 585 GUÉRISONS ET 17 DÉCÈS

� IIKKRRAAMM GGHHIIOOUUAA

LORS D’UN RATISSAGE À JIJEL

Le sergent-chefLelmaya Sifeddinetombe en martyr Le sergent-chef Lelmaya Sifeddineest tombé, en martyr, au champd’honneur, dans la matinée d’hier,lors d’un nouvel accrochage avecun groupe terroriste, suite àl’opération de recherche et deratissage, toujours en cours, dansla zone d’Oued Bouayache près dela commune d’El Ancer dans lawilaya de Jijel, qui s’est soldée parl’élimination de trois terroristes, aindiqué un communiqué duministère de la Défense nationale.En cette douloureuse circonstance,le chef d’état-major, SaïdChanegriha, a adressé ses sincèrescondoléances à la famille et auxproches du chahid, réitérant ladétermination de l’ANP àpersévérer dans la lutte contre lesterroristes jusqu’à leur totaleélimination. Dans le même contexteet après l’exploitation derenseignements, l’opérationd’identification a permis dedéterminer l’identité de deux destrois terroristes abattus. «Il s’agitde Leslous Madani dit « cheikhAssem Abou Hayane », qui avaitrallié les groupes terroristes en1994 et était en charge de la régionEst et responsable du conseil de lacharia d’une organisation terroristeainsi que de Herida Abdelmadjid dit« Abou Moussa El-Hassan », quiavait rallié les groupes terroristesen 1995 et était chargé de lapropagande et de l’information dela même organisation terroriste», aconclu le communiqué du MDN.

LL ’Opep a tenu sa 180èmeconférence comme prévule 30 novembre. Un som-

met très attendu. Il était ques-tion de décider de la suite à don-ner à l’accord qui la lie à sesalliés dont la Russie. Qu’en est-ilsorti ? «Il y a une unanimité auniveau des 13 pays membres del’Opep sur un prolongement duplafonnement actuel de la pro-duction à 7,7 millions b/j jus-qu’au 1er trimestre de 2021, soitjusqu’à fin mars prochain, aulieu de passer, dès janvier pro-chain, à 5,8 millions b/j», a indi-qué le ministre de l’Energie,Abdelmadjid Attar avant ledébut des travaux de ce rendez-vous. Une option qui a suscitédes réserves de la part de cer-tains pays. Le président en exer-cice de l’Organisation des paysexportateurs de pétrole s’est ditcependant optimiste quant àl’approbation de la décision deprolongement du plafonnement,d’après ses échanges télépho-niques avec les différentsconcernés. «La non-poursuitedes efforts consentis depuis 7 mois par l’Opep constituera

une menace pour le marchépétrolier», a-t-il prévenu. Lespays membres pourront, en casd’adoption du prolongement,tenir une réunion d’urgence enmars prochain en vue de l’appli-cation immédiate du plafonne-ment convenu dans l’accord por-tant réduction de la production,soit à 5,8 millions b/j, a ajouté lesuccesseur de Mohamed Arkab.Ce qui n’est pas gagné d’avancecar il va falloir convaincre les 10

alliés non membres du cartel,dont Moscou demeure l’incon-testable chef de file. Le marchépétrolier gardera donc, un œilattentif sur cette réunion minis-térielle de l’Opep+, initialementprévue pour hier et qui a étéreportée pour jeudi. Les pays del’Opep auront à convaincre leurs10 alliés non membres de l’impé-ratif maintien de la baisse deproduction pour assurer la stabi-lité du marché pétrolier et par-

venir à un prix supérieur à 48 dollars le baril, a déclaréAbdelmadjid Attar. Un objectifqui ne sera pas de tout reposmalgré l’annonce de campagnesvaccinales anti-Covid-19 immi-nentes. La reprise de l’économiemondiale indispensable à l’ac-croissement de la consommationd’or noir sera progressive proba-blement, mais lente. «En dépitde l’annonce de vaccins efficacescontre le coronavirus et leurpossible commercialisation audébut de l’année prochaine, lasortie de l’économie mondiale dela stagnation actuelle et lareprise des différentes activitésconsommatrices d’énergie,notamment le transport aérien,ne se feront pas rapidement» aestimé le président en exercicede l’Opep. L’Opep reste déter-minée à prendre les mesuresappropriées incluant la possibi-lité de prolonger les ajustementsde production actuels jusqu’en2021, ainsi que d’approfondirces ajustements, si les conditionsdu marché l’exigent, avait indi-qué précédemment le ministrede l’Energie, Abdelmadjid Attar,président en exercice del’Organisation des pays exporta-teurs de pétrole. MM..TT..

BAISSE DE LA PRODUCTION DE 7,7 MB/J JUSQU’À FIN MARS 2021

LL’’OOppeepp++ ttrraanncchheerraa aauujjoouurrdd’’hhuuiiIILL YY AA UUNNEE unanimité au niveau des 13 membres de l’Opep sur un prolongement du plafonnement

actuel de la production jusqu’au 1er trimestre de 2021.

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie

Une veille sans répit aux frontières