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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 27 octobre 1938 la firme Dupont de Nemours donne le nom de « nylon » à l’invention de la fibre effectuée par Wallace Carothers. Date : 27 octobre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Construire l’armée de nos besoins M. Le Drian : « Un jour ou l’autre se posera la question du Sud Libyen » 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Europe : vérité et mensonge L’aveuglement d’Israël Le Liban est une République sans président ni parlement 3) Armements - Industries - Économie : Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la coopération européenne Espagne : de la crise « Ebola » à la crise politique MBDA prépare les premières livraisons du SIMBAD RC Le Brésil va s’équiper de 36 avions de chasse Gripen

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

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pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 27 octobre 1938 la firme Dupont de Nemours donne le nom

de « nylon » à l’invention de la fibre effectuée par Wallace Carothers.

Date : 27 octobre 2014

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Construire l’armée de nos besoins

M. Le Drian : « Un jour ou l’autre se posera la question du Sud Libyen »

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Europe : vérité et mensonge

L’aveuglement d’Israël

Le Liban est une République sans président ni parlement

3) Armements - Industries - Économie : Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la

coopération européenne

Espagne : de la crise « Ebola » à la crise politique

MBDA prépare les premières livraisons du SIMBAD – RC

Le Brésil va s’équiper de 36 avions de chasse Gripen

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4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Réussite du dernier tir de qualification MdCN

Bâtiments de combat : la DGA prépare une rupture technologique

Armée de terre : évoluer et rayonner

La DGA présente le premier sonar 3D compact de navigation multi-missions pour navires militaires ou civils

5) Zones de conflits : Violences terroristes au Cameroun : l’armée a tué 39 combattants de Boko

Haram

Suite à un attentat kamikaze ayant fait 30 soldats tués, l’Egypte décrète l’état d’urgence sur une partie du Sinaï

Offensive des islamistes d’Al-Nosra dans le Nord de la Syrie

Nigeria : Boko Haram se sert de ses otages féminines « sur la ligne de front »

6) Renseignements et menaces : Négociations inter-maliennes d’Alger : un processus de paix irréversible

Pour un spécialiste de l’institut Pasteur, « le cas malien d’Ebola est préoccupant »

(Tunisie) Législatives : que signifient la victoire du Nida et la défaite d’Ennahdha ?

La Norvège s’oppose à l’interdiction des « robots tueurs »

7) Sécurité intérieure : Cyber attaques : une facture de 4,8 M€ par entreprise en France

8) Énergie environnement climat : Alcatel-Lucent prend pied dans la sismique 4 D

Dunkerque : la raffinerie SRD abandonne la production de lubrifiants

Coup d’envoi des projets d’avion du futur en France (Airbus, Safran, Dassault, Zodiac..)

9) Géopolitique de la culture : L’Inde approuve (enfin) la construction de 6 nouveaux sous-marins

Djihadistes sans frontières Pourquoi ils partent en guerre

10) Géopolitique de l’information : 100 000 imprimantes 3D livrées dans le monde en 2014

Knox ? passoire sécuritaire ? Samsung réfute toute faille

Big Data : une start-up analyse la fraude avec les technos de facebook et la NSA

Vente des semi-conducteurs IBM : une menace pour la défense américaine ?

Windows victime d’une faille zero-day liée à PowerPoint

11) Jour après Jour : le 27 octobre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Missiles of ISIS May Pose Peril for Aircrews

Govt’s decision on subs a boost for private shipyards

6 made-in-India subs for Navy

Cutting of ISIS ‘Cash Flow

India Chooses Israel over US for $525m Missile deal : defence sources

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‘Premature’ to talk of US cuts in Asia : Kerry

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Construire l’armée de nos besoins Source, journal ou site Internet : Les Echos

Date 27 octobre 2014

Auteurs : Bernard Norlain et François de Rugy Adressé par Jean-Claude Tourneur

La France affiche toujours une grande ambition diplomatique, notamment en lançant ou en

préconisant des interventions militaires dans différentes régions du monde. Mais son armée,

mobilisée sur de nombreux théâtres, n'est aujourd'hui plus calibrée pour un tel engagement.

En Centrafrique, le déploiement d'un corps expéditionnaire sous-dimensionné n'a pas permis

d'endiguer la partition du pays. En Irak, la maigre contribution de notre pays a relégué nos

forces au rang de spectatrices des premiers échecs de la coalition internationale. Certes, Jean-

Yves Le Drian a confirmé la sanctuarisation du budget de la Défense à hauteur de 31,4

milliards d'euros, une enveloppe importante en période de disette budgétaire. Mais cet argent

est mal réparti, si bien que les soldats français ne disposent plus des capacités humaines et

matérielles nécessaires à la conduite de leurs missions. Cette situation préoccupante peut en

partie s'expliquer par la place croissante qu'occupe la dissuasion nucléaire dans nos dépenses.

Il suffit de regarder les chiffres. Cette année encore, l'arsenal nucléaire coûtera plus de 3,5

milliards d'euros aux contribuables. Cela représente 12 % de l'ensemble du budget de la

Défense, mais un tiers des crédits d'équipements, en augmentation de 11 points par rapport à

l'année dernière. Avec la rénovation de notre composante océanique, dont les travaux

préparatoires seront lancés en 2016, cette tendance va s'aggraver mécaniquement. Dans ces

conditions, les crédits ne seront plus suffisants pour entretenir et moderniser nos forces

conventionnelles.

Pour éviter cela, plusieurs mesures d'urgence peuvent être envisagées.

Ne pas remplacer l'un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) nous

épargnerait deux grands carénages prévus en 2015 et 2023, et permettrait d'économiser 400

millions d'euros. Cette mesure dispenserait également la France d'acheter un jeu de 16

missiles M-51, pour un coût de 2 milliards d'euros et de mettre en chantier un nouveau SNLE,

dont la valeur peut être évaluée à 2,5 milliards d'euros. Supprimer les deux escadrons de la

composante aérienne et la force aéronavale nucléaire du porte-avions Charles-de-Gaulle

permettrait de faire l'économie de dix Rafales - soit 1,4 milliard d'euros - en affectant les

appareils qui doivent prochainement être livrés à des unités conventionnelles. Réduire la

voilure de notre programme de simulation - dont le coût global est passé de 2,8 milliards en

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1999 à 6,6 milliards en 2009 - et abaisser le stock minimal de nos têtes nucléaires, sur le

modèle du Royaume-Uni, libérerait immédiatement plusieurs centaines de millions d'euros.

Sans remettre en cause l'existence de la dissuasion nucléaire, l'ensemble de ces adaptations

pourraient faire économiser environ 1 milliard d'euros par an jusqu'à la fin de la loi de

programmation militaire (2019). Ces sommes seraient réaffectées aux équipements et moyens

de fonctionnement des forces conventionnelles. La France pourrait ainsi tripler sa dotation

annuelle aux opérations extérieures pour garantir un meilleur dimensionnement des

contingents déployés en Afrique et au Moyen-Orient. Ou bien remplacer, en l'espace de

quatre ans, l'ensemble de notre parc de véhicules de l'avant blindés (VAB) - utilisés sur tous

les théâtres et vieux de quarante ans ! - par des véhicules blindés multi-rôles (VBMR), plus

sûrs et plus précis. Cette année encore, les effectifs de la Défense seront amputés de 7.500

emplois, soit deux fois plus que l'ensemble des postes supprimés dans tout le reste de la

fonction publique. Mais, parce que notre niveau d'engagement militaire actuel est maximal, ce

dégraissage budgétaire ne doit en aucun cas conduire à la fragilisation de nos forces

d'intervention. Cela suppose que nous acceptions de rompre avec « l'armée de nos habitudes »

pour construire, comme le préconisait un général bien connu des sphères de décision, «

l'armée de nos besoins ».

Bernard Norlain et François de Rugy

François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, est membre de la

commission de la défense et des forces armées. Le Général (2S) Bernard Norlain est ancien

directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale.

THEME 1 - 2 : M. Le Drian : « Un jour ou l’autre se posera la question du Sud Libyen » Source, journal ou site Internet : zone militaire

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

À nouveau, lors d’un entretien accordé à RFI, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian,

a évoqué la situation dans le sud de la Libye, devenu une base arrière de différents groupes

jihadistes actifs dans la bande sahélo-saharienne. C’est en effet à partir de ce territoire que les

mouvements terroristes régionaux se ravitaillent en armes (dont des système anti-aériens SA-

7). D’où la nécessité pour l’opération française Barkhane, lancée le 1er août dernier à la suite

de Serval (Mali) et Épervier (Tchad) de surveiller de près les voies logistiques que les

jihadistes sont susceptibles d’emprunter. À RFI, M. Le Drian a ainsi confié que la force

Barkhane va mettre des moyens à Madama (Niger), Faya-Largeau (Tchad), qui sert aussi de

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base de desserrement pour les Rafale et les Mirage 2000D, et Kidal (Mali). Justement, dans le

nord de ce dernier pays, les jihadistes cherchent à s’y réinstaller, après en avoir été chassés

par l’opération Serval. À Dakar, le 23 octobre, M. Le Drian a expliqué que ces groupes

terroristes ont l’intention de revenir sur la défaite qui leur a été infligée en 2013. « Il ne faut

pas laisser le mal revenir. Il y a le rôle de la Minusma [ndlr, Mission des Nations unies au

Mali) qui doit être de bien tenir l'ensemble du territoire malien", a fait valoir le ministre, a-

d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Pedro Morenes, dont le

pays a pris le commandement de la mission EUTM Mali. "Il y a aussi la responsabilité de la

France, c'est la raison pour laquelle le président de la République a souhaité que nous

renforcions notre effort au nord du Mali. Nous avons commencé à prendre des dispositions

pour nous renforcer dans cette région", a encore expliqué M. Le Drian. Deux semaines plus

tôt, le ministre expliquait aux députés de la commission de la Défense que la réapparition de

la menace terroriste dans le nord du Mali, après plusieurs attaques meurtrières contre les

casques bleus, était "une fragilité nouvelle, (...) conséquence de la réduction de la présence de

nos forces mais aussi du fait que les FAMa [Forces armées maliennes] sont effondrées à la

suite de leur erreur majeure du début d’année [ndlr, à Kidal, en mai] et que la Minusma ne

dispose pas de toutes les capacités souhaitables ». À l’antenne de RFI, M. Le Drian a aussi

estimé que cette activité terroriste est aussi en partie liée au retard pris par la Minusma pour se

déployer sur l’ensemble du territoire malien. Actuellement, seulement 22% de ses effectifs

sont présents au-delà de la boucle du Niger. « Le nord du Mali est fragilisé parce que la

Minusma n’a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait.(C’est pourquoi) les forces

françaises vont prendre le relais, à Tessalit en particulier, de façon intérimaire », a affirmé le

ministre, sous vouloir faire de commentaire sur les raisons de ce retard. La Minusma

« manquait beaucoup de moyens logistiques au début de son installation », a-t-il toutefois

admis. « Elle doit poursuivre son déploiement, elle le fera (…) Cela va se matérialiser très

rapidement », a-t-il assuré, en évoquant la présence de caques bleus suédois (à Tombouctou)

et néerlandais (à Gao). Mais la raison de cette résurgence jihadiste est liée à la situation dans

le sud de la Libye, où il est dit que Mokhtar Belmokhtar, le chef du groupe al-Mourabitoune,

y a trouvé refuge. « Il s’agit d’actes résiduels, mais on sent une volonté des groupes armés

terroristes de reprendre un peu des positions [au nord-Mali]. C’est dû en grande partie au fait

que l’acheminement d’armes par la voie du sud de la Libye est devenu de plus en plus

conséquent », a expliqué le ministre sur les ondes de RFI. Aussi, si Barkhane se déploie dans

le nord du Niger et du Tchad, c’est pour couper les lignes de ravitaillement. Cela suffira-t-il?

« C’est à partir de là que les groupes terroristes peuvent exister alors qu’avec Serval, ils

n’avaient plus de cohérence », a insisté M. Le Drian. « Alors, a-t-il poursuivi, un jour où

l’autre se posera la question du sud-libyen ».

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Europe : vérité et mensonge Source, journal ou site Internet : Le Quotidien d’Oran

Date : 27 octobre 2014

Auteur : M’hammedi Bouzina Med

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'Europe ne sait plus où elle va. Le Britannique David Cameron accuse la Commission

européenne de tricherie et de mensonge. Plus que de la caricature, c'est du délire politique

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inquiétant pour l'Europe. « Que veut l'Europe ?» Oui, cette interrogation devenue slogan et

titre générique d'essais et livres politiques pour exprimer l'impasse dans laquelle se trouve un

pays qui vit une transition politique, comme d'ailleurs l'autre interrogation synonyme «Où va

l'Europe ?» résonne plus que jamais dans la tête des citoyens européens jusqu'à

l'étourdissement. A raison, puisque les dirigeants européens s'échinent à répéter qu'il n'y a pas

d'autre solution à la crise économique que celle de la rigueur et de l'austérité. Entendez la

réduction de la dépense publique et l'absolue nécessité de l'équilibre des comptes publics des

Etats. Jusque-là, rien d'exceptionnel, sauf que les gouvernants expliquent que c'est la seule

condition pour relancer la «croissance économique» et, du coup, faire baisser le taux de

chômage. Or, pour que les entreprises prospèrent, il faut qu'elles vendent leurs produits.

Dilemme : la consommation est en berne pour cause de stagnation des revenus des ménages et

de la courbe du chômage qui ne cesse de grimper. En gros, les gouvernants européens disent

aux citoyens qu'il leur faut consommer plus en gelant les salaires et aux entreprises de

produire plus avec moins de crédits et plus de charges fiscales. Equation économique

insoluble qui donne dans les cénacles politiques européens des scènes cocasses de théâtre de

rue : «Je ne paierai pas les 2,3 milliards d'euros que me réclame la Commission européenne !

Et si certains croient que je vais payer, ils verront bien !», a crié le Premier ministre David

Cameron vendredi soir à la clôture du Sommet européen. Accusée de ne pas s'être acquittée

totalement de sa contribution au budget européen, la Grande-Bretagne dénonce un mauvais

calcul des comptes fait par la Commission européenne. Le président français, François

Hollande, lui, réclame un énième délai supplémentaire pour présenter un budget tenable pour

son pays. Ayant déjà bénéficié d'un délai en 2012 pour assainir ses comptes publics, la France

stagne dans la récession et reste largement au-dessus de la barre des 3% de déficit public

exigés par le Pacte de stabilité (Traité de Lisbonne) avec 4,3% de déficit. Quand on se

rappelle que c'est la France qui présidait l'UE en 2008 (juillet–décembre 2008) qui a forcé

l'Europe à hâter la signature de ce fameux Traité contraignant et duquel elle se plaint

aujourd'hui, c'est forcément loufoque. Tout comme l'est d'ailleurs l'idée ancrée dans la tête des

Européens qu'un enfant naît aujourd'hui avec une dette de 30.000 euros. Les médias ont

tellement mis en scène les experts économiques et gourous visionnaires politiques expliquant

que les générations futures des Européens sont déjà endettées que les jeunes d'aujourd'hui

hésitent à se marier et à avoir des enfants. «Déjà que j'ai des difficultés à joindre les deux

bouts, je ne veux pas participer à mettre au monde un bébé endetté. Comment lui expliquer sa

dette lorsqu'il sera grand ?» Ce genre de débat est courant dans les chaumières et rues

européennes. Ainsi, l'autre courbe- paramètre de projection économique, celle de la

démographie, se trouve brouillée, hypothéquée. A ce rythme d'annonces pour le moins

inquiétantes et contradictoires, les gouvernements européens plongent les citoyens dans une

sorte de schizophrénie existentielle : ils leur décrivent un présent explosif et un avenir

incertain tout en leur demandant une chose et son contraire : consommer plus tout en

économisant plus. Un exemple ? Partout en Europe on fait tout pour encourager la mobilité

collective (bus, métros) et pour réduire le nombre de voitures privées (gaz à effet de serre etc.)

et on ouvre des salons de l'automobile attractifs pour pousser les gens à acheter des voitures.

Les citoyens européens ne savent plus qui croire, comment faire et de quoi demain est fait.

Sentant les inquiétudes citoyennes, les dirigeants politiques se sont emparés du langage de la

rue dans l'espoir de gagner plus en popularité et c'est ainsi qu'on a entendu le Premier ministre

britannique hurler devant les journalistes du monde : «Je ne paierai pas ma dette et advienne

que pourra !» Le citoyen, lui, pour quelques euros d'impayés, pour un retard d'échéance voit

pointer chez lui un huissier accompagné de policiers. Et si jamais il crie publiquement «Je ne

paierai pas cette dette», il est embarqué vers un tribunal et jugé. La question est donc légitime

: «Que veut l'Europe ? Où va-t-elle ?»

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THEME 2 - 2 : L’aveuglement d’Israël Source, journal ou site Internet : Les Echos

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Dominique Moïsi Adressé par Jean-Claude Tourneur – Elie Billaudaz sur un article du Monde : « Israël veut accélérer la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est »

Sur le nucléaire iranien comme sur la question palestinienne, l'isolement diplomatique et

émotionnel d'Israël ne cesse de s'approfondir. Au risque de perdre de vue que sa sécurité passe

avant tout par sa légitimité. Splendide isolement ». A la fin du XIXe siècle, cette expression

était employée pour décrire la position de la Grande-Bretagne par rapport à l'Europe.

Benjamin Disraeli ou le Marquis de Salisbury souhaitaient tenir éloigné le Royaume-Uni des

conflits et des rivalités européennes. La Grande-Bretagne n'était pas seulement une île, elle

avait la première flotte du monde et régnait sur un vaste empire. Son ambition paraissait

légitime. L'Etat d'Israël n'est pas une île, même s'il rêverait sans doute de l'être et s'il n'est pas

la première puissance navale du monde, il est la première puissance militaire régionale. Mais

il semble à sa manière adepte du « splendide isolement », même s'il ne s'agit pas toujours, de

sa part, d'un choix délibéré. Sur deux questions centrales, les négociations sur le nucléaire

iranien et le processus de paix avec les Palestiniens, les positions d'Israël semblent s'éloigner

toujours davantage, non seulement de celles des pays de l'Union européenne, mais, également,

de celles des Etats-Unis. Y aura-t-il dans les semaines qui viennent un accord avec Téhéran ?

Pour le ministre israélien Yuval Steinitz, en charge des questions d'intelligence, un non-

accord serait de loin la meilleure solution. L'obsession de Daech, disait-il récemment dans le «

New York Times », ne doit pas conduire à un mauvais accord avec l'Iran. Vue d'Israël, la

menace militaire de Daech est très exagérée. Les combattants de l'Etat islamique ne feraient

pas le poids face à une armée digne de ce nom, comme celle du royaume hachémite de

Jordanie. Pour Israël, la menace d'un Iran nucléaire demeure, et de loin, le risque principal en

matière de sécurité. Certes, l'échec des négociations avec Téhéran peut renforcer le scénario

d'un embrasement du front nord du pays. Et contrairement aux combattants du Hamas, ceux

du Hezbollah ont des missiles qui peuvent sans doute atteindre toutes les villes d'Israël. Mais

il faudra bien les confronter un jour ! Le fossé qui existe entre Israël et ses alliés occidentaux

sur la question palestinienne est sans doute plus profond et fondamental encore. Ce qui est le

plus frappant aujourd'hui pour l'observateur extérieur, est l'absence totale d'empathie entre les

deux peuples. Certes, du fait même de l'existence du mur qui les sépare, les chances qu'ils ont,

de simplement se rencontrer, sont devenues plus réduites. Mais, même à Jérusalem, où ils

cohabitent, ils se côtoient sans se voir, évitant délibérément semble-t-il, de croiser le regard de

l'autre. Lors de la dernière guerre à Gaza, les destructions de bâtiments civils ont largement

dépassé ce qui aurait été nécessaire d'un simple point de vue de sécurité. Il ne s'agissait pas

seulement de dissuader mais de punir. On ne peut s'empêcher de penser que le Palestinien est

devenu pour l'Israélien une abstraction largement déshumanisée. Du côté palestinien,

l'Israélien est tout simplement l'incarnation du mal, même si chez les chrétiens palestiniens la

menace est désormais duale avec la montée du fondamentalisme musulman. Certes, il y a eu

la deuxième Intifada et la pratique des bombes humaines. Certes, il y a l'occupation et

l'humiliation délibérée des Palestiniens. Mais ces données ne suffisent pas, à elles seules, à

rendre compte de l'absence totale d'empathie entre les deux peuples. Du côté israélien, il y a

bien sûr l'héritage de la Shoah. « Nous sommes arrivés trop tard »,disait Ehud Barak,

lorsqu'il n'était que chef d'état-major des armées israéliennes, lors de sa première visite à

Auschwitz. La rencontre d'un peuple abusé avec un peuple humilié ne pouvait que très mal se

passer. Pour le Palestinien, l'Israélien est un anachronisme, le dernier colonisateur, à l'ère de la

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décolonisation. La droitisation politique d'Israël d'un côté, la montée du fondamentalisme

islamique chez une partie des leaders du Hamas à Gaza de l'autre, ont créé une situation qui

semble sans issue. Du côté israélien comme du côté palestinien, on peut évoquer encore la

solution des deux Etats, en réalité on n'y croit plus. C'est pourtant pour les deux peuples, la

moins mauvaise des alternatives, la seule qui vaille en fait. 75 % des Israéliens continuent de

se dire favorables à la solution des deux Etats, mais ils sont presque aussi nombreux, 65 %, à

ne pas la croire possible. « Il faudrait un fait nouveau, une crise d'une extrême gravité, pour

que l'équilibre existant en Israël se modifie en faveur des partisans de la solution des deux

Etats », me confiait la semaine dernière à Jérusalem, l'un des observateurs les plus avisés de la

scène politique locale. En attendant, l'isolement diplomatique et émotionnel d'Israël

s'approfondit. Au risque de perdre de vue que la sécurité d'Israël passe avant tout par la

légitimité d'Israël. Le splendide isolement n'est pas une alternative pour un pays, sinon un

peuple qui ne représente dans sa totalité que la marge d'erreur statistique dans le calcul de la

population de la Chine, c'est-à-dire, plus ou moins 13 à 14 millions d'habitants ! S'aliéner

délibérément ou par un mélange d'indifférence ou d'arrogance, la sympathie ou même

simplement le soutien tacite de ses alliés n'est pas responsable. Sur un plan rationnel, le temps

serait propice à une vraie négociation. Plus la situation va mal par ailleurs, plus des progrès

sur le conflit Israël-Palestine seraient les bienvenus. C'est ce que pensent l'Egypte, la Jordanie,

l'Arabie saoudite et les Emirats du Golfe, sans parler bien sûr de l'Europe et des Etats-Unis.

Que faudrait-il pour en convaincre les dirigeants actuels d'Israël ?

Dominique Moïsi est professeur au King's College de Londres et conseiller spécial à l'Ifri.

THEME 2 - 3 : Le Liban est une République sans président ni parlement Source, journal ou site Internet : slate

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Bachir El Khoury

Adressé par Elie Billaudaz

Alors que le Liban peine à contenir les effets de la guerre voisine en Syrie, qui déteint chaque

jour un peu plus sur son sol, avec des incidents sécuritaires croissants et la présence d'un

million et demi de réfugiés (soit plus du tiers de sa population locale) le pays est toujours sans

chef d’Etat depuis le 25 mai 2014, tandis que le mandat du parlement, autoprorogé en juin

2013, devrait expirer le 16 novembre. Malgré plusieurs tentatives de contourner le vide

présidentiel –le parlement a été convoqué à 14 séances électorales pour élire un nouveau chef

d’Etat– l'absence de consensus entre les différents acteurs locaux, et leurs partenaires

régionaux, mais aussi l’incapacité «technique» à élire un nouveau chef d’Etat ont empêché

jusque-là tout dénouement positif.

Quorum, armes et culte du chef

Si l’enjeu dépasse les frontières nationales, deux principaux facteurs restent à l’origine du

blocage. D’une part, les profondes divisions, exacerbées par la crise syrienne, entre les deux

grands blocs politiques du pays: l'alliance du 8-Mars, alliée du régime de Bachar el-Assad et

dirigée par le Hezbollah (chiite) et la coalition anti-syrienne du 14-Mars, dominée par

le Courant du futur (majoritairement sunnite). D’autre part, le boycott des séances

parlementaires consacrées à l’élection d’un nouveau président par la majorité des députés du

8-Mars, empêchant d’atteindre le quorum requis. Une clause constitutionnelle controversée

implique, en effet, la présence physique dans l’hémicycle des deux tiers des représentants

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pour que le processus électoral puisse se dérouler. Cela correspond à 86 parlementaires sur les

128 membres de l'Assemblée nationale (Majliss al nouwab). Or le Hezbollah et son allié

chrétien, le Courant patriotique libre (CPL) dirigé par Michel Aoun, rassemblent, avec leurs

autres partenaires (Marada, Parti socialiste national syrien, etc., à l'exception du

mouvement Amal, dont le leader,Nabih Berri, également chef du Parlement, a décidé de

participer aux sessions électorales), plus de 40 députés, ce qui leur permet techniquement

d’empêcher toute élection. Ces blocs justifient leur volonté de boycott par l'absence d'un

candidat consensuel, comme condition préalable à la tenue des élections. Une condition qui a

toutefois évolué au fil des mois, le CPL imposant désormais une nouvelle exigence à sa

participation: un amendement constitutionnel, en vertu duquel le chef d'Etat serait élu au

suffrage universel en deux tours. Le premier concernerait uniquement les électeurs chrétiens,

tandis que le deuxième serait ouvert à l’électorat musulman. L’objectif clamé par le CPL est

le renforcement du rôle politique des chrétiens au Liban. Pour le 14-Mars, l’intention sous-

jacente reste cependant, pour le CPL, l’élection de son chef, Michel Aoun, et la protection des

armes et de l’implication militaire en Syrie, pour le Hezbollah. Celle-ci risquerait d’être

écornée, du moins sur le plan symbolique, par la présence d’un chef d’Etat proche du 14-

Mars, voire neutre. Cela s’était déjà produit avec l’ex-président Michel Sleiman, considéré à

la base comme candidat de consensus, mais qui n’avait pas hésité à critiquer, puis à s’opposer

ouvertement à la politique du parti de Dieu après que ses combattants ont rejoint la Syrie pour

défendre le régime de Bachar el-Assad.

Un parlement autoprorogé et paralysé

Au-delà de ces explications, le vide présidentiel actuel, qui dure depuis quatre mois, fait suite

à seize mois cumulés de crises gouvernementales successives depuis le début du conflit

syrien, ayant pris fin en février 2014, avec la formation d’un nouveau cabinet consensuel. Elle

s’articule, en parallèle, à une paralysie parlementaire due au report des élections et à

l’incapacité constitutionnelle à légiférer, en l’absence d’un nouveau chef d’Etat. Le mandat

des élus, expiré en juin 2013, a en effet été renouvelé jusqu’à novembre 2014, faute

d’organisation d’un nouveau scrutin. Il s’agissait de la première prolongation d’un mandat de

l’Assemblée depuis 1992, date à laquelle le pays avait renoué avec les élections législatives,

vingt ans après le dernier scrutin de 1972. L’exception semble toutefois se transformer en

coutume. Une nouvelle extension est prévue en novembre, malgré la convocation officielle du

collège électoral. Si les conditions sont théoriquement réunies pour organiser des élections

démocratiques, beaucoup craignent qu’un éventuel scrutin ne provoque, dans le contexte

sécuritaire actuel, de graves dérapages et une plus grande polarisation de la société, déjà

largement divisée. Un nouveau prolongement devrait en revanche consacrer l’état de paralysie

actuel, le parlement ne pouvant, selon la constitution, légiférer tant qu’un président n’a pas été

élu. Qu’il s’agisse de projets de loi majeurs ou moins cruciaux pour la gestion de la vie

publique, tout est désormais gelé depuis mai 2014, hormis quelques brèches et séances

«exceptionnelles» pour éviter un effondrement total, comme celle consacrée au déblocage des

salaires des fonctionnaires jusqu’à la fin de l’année.

Vers un scénario grec?

Cette situation n’est pas sans retombées sur l’économie du pays, déjà plombée par le contexte

général. Avec seulement 1% de croissance, et une dette publique qui culmine désormais à

plus de 167% du PIB, le Liban est confronté à de graves défis. Ces derniers sont exacerbés par

les dérapages sécuritaires. Plus de 15 explosions et attentats terroristes ont frappé le pays

depuis mai 2013, dont au moins quatre ont eu lieu après la fin du mandat présidentiel.

Les derniers combats à Ersal, à la frontière syrienne, entre l’armée et des islamistes du Front

al-Nosra et de l’organisation de l'Etat islamique (EI), n’ont fait qu’assombrir un horizon déjà

obscur. Selon une étude de la Banque mondiale, la crise syrienne a déjà coûté plus de sept

milliards de dollars au Liban au cours de la période écoulée, alors que le PIB du pays dépasse

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à peine les 40 milliards de dollars. Les économistes craignent en particulier un creusement

supplémentaire du déficit public, qui a atteint un pic historique en 2013, à plus de 4 milliards

de dollars. En l’absence de croissance, le pays se dirigerait ainsi vers une situation très

similaire à celle de la Grèce, avec une dette prévue d’atteindre 100 milliards de dollars en

moins de cinq ans, mettent en garde certains économistes.

Affaiblissement des chrétiens

Sur un autre plan, l'absence d'un président laisse les chrétiens libanais, eux-mêmes divisés

entre les camps du 8 et du 14-Mars, sans «leur» représentant le plus haut placé au sein de

l’Etat. Selon la constitution, le président au Liban doit être un chrétien maronite –le seul dans

le monde arabe– le chef du Parlement un chiite, et le Premier ministre un musulman sunnite.

Certains craignent qu’une vacance prolongée n'affaiblisse davantage l'influence des chrétiens

dans le pays, dans un contexte largement défavorable à cette communauté sur le plan régional

(Syrie, Irak...). Cela laisserait le pays dirigé par un Premier ministre sunnite, le chef du

gouvernement devant assumer, à titre intérimaire, les fonctions présidentielles en cas de

vacance, selon la constitution. Les chrétiens libanais, qui constituent environ 40% de la

population, ont déjà été largement affaiblis au cours des trois dernières décennies, avec le

transfert d’une partie des prérogatives de la présidence de la République à celle du Conseil

des ministres durant l'accord de Taëf, qui a mis fin à 15 ans de guerre civile. Cela s’est

accompagné de l’instauration d’un système de pouvoir hybride sur le terrain, connu sous le

nom de la «Troika» durant l’occupation syrienne, qui reposait sur un triptyque chapeauté par

le chef des services de renseignement syriens (Président-Premier ministre-Chef du

Parlement), visant à asseoir la tutelle de Damas sur le pays du Cèdre. Après le retrait des

troupes syriennes en 2005, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un système

autobloquant et l’absence d’un pôle de décision efficace, appelant à la restitution d'une partie

du pouvoir présidentiel. Pour certains, cela risque toutefois de ne rien changer à la donne,

dans un pays où l’Etat peine à imposer son monopole sur les armes et les décisions de guerre

et de paix. En effet, qu’il s’agisse de prérogatives présidentielles, gouvernementales ou

parlementaires, l’exercice démocratique est souvent entaché au Liban de pratiques miliciennes

faisant fi du pouvoir politique, et cela avant même le début conflit syrien et l’actuelle poussée

extrémiste.

Une démocratie en panne

D’ailleurs, au-delà des considérations conjoncturelles, le vide présidentiel actuel –le troisième

depuis 1988– illustre le recul, voire la panne, du processus démocratique au Liban, malmené

essentiellement par des facteurs exogènes (guerre israélo-arabe, exode massif des

Palestiniens, guerre civile, voisinage dictatorial, conflit syrien, etc.) mais aussi par des

facteurs propres à la structure socio-confessionnelle (répartition sectaire du pouvoir,

mentalité clanique, etc.). En 2007-2008, le pays avait déjà fait face à un vide similaire, à la fin

du mandat prolongé d’Emile Lahoud, avant qu’un accord parrainé par le Qatar, la France, la

Syrie et l’Arabie Saoudite, connu sous le nom de l’Accord de Doha, ne mette fin au blocage.

En 1988, à la fin du mandat d’Amine Gemayel, un cabinet militaire, présidé par l’actuel chef

du CPL et ancien commandant en chef de l’armée, Michel Aoun, avait été formé pour diriger

le pays et préparer le terrain à l’élection d’un nouveau chef d’Etat. Plus globalement, illustrant

l'échec de l'expérience démocratique libanaise, toutes les échéances présidentielles depuis les

années 1970 ont fait l'objet de «sélections» ou de consensus plutôt que d’élections, comme

cela est le cas dans les démocraties occidentales. Outre l’absence du suffrage universel (le

président est élu par un parlement représentatif de la mosaïque communautaire) aucune

élection n’a, en effet, connu de concurrence entre au moins deux candidats depuis cette

période. En 1976, un an après le début de la guerre,Elias Sarkis fut élu sans adversaire. En

1982, Amine Gemayel accède à la présidence aprèsl’assassinat de son frère, lui-même élu

sans concurrence. En 1988, le Liban se retrouve sans président –pour la première fois depuis

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son indépendance– jusqu’à l’élection de René Moawad, assassiné 17 jours après son

investiture. Quant à la période post-guerre, elle a vu défiler trois présidents, élus

successivement sans aucun concurrent, dont deux mandats ont été prorogés pour une période

de trois ans chacun, contrairement à la constitution (de 1995 à 1998, dans le cas d'Elias

Hraoui et de 2004 à 2007, dans le cas d'Emile Lahoud).

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la coopération européenne Source, journal ou site Internet : la tribune

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet

Le coût de possession des deux frégates antiaériennes françaises s’élèvera à 4,2 milliards

d'euros

Le programme des frégates Horizon a pâti du retrait de la Grande-Bretagne comme le rappelle

un rapport du ministère de la Défense. Mais, la coopération franco-italienne a été utile aux

frégates multimissions FREMM. Dommage... Une fois encore la coopération européenne dans

le domaine de l'armement a été sacrifiée sur l'autel des intérêts nationaux. C'est le cas pour le

programme des frégates Horizon, comme le rappelle opportunément un rapport du ministère

de la Défense à la veille du salon international Euronaval, qui réunit partir de lundi (27-31

octobre) la plupart des chantiers navals mondiaux et leurs équipementiers à Paris (Le

Bourget). Et alors que le PDG de DCNS, Hervé Guillou, fait le tour des chantiers navals

européens en vue d'initier d'éventuelles coopérations. Ce rapport rappelle une fois encore que

les coopérations européennes dépendent d'une volonté politique sans faille. "La coopération

internationale débutée avec les Britanniques et achevée avec les Italiens", qui ont fabriqué

deux frégates Horizon (Andrea Doria et Caio Duilio) a montré "les difficultés rencontrées

pour converger lorsque les objectifs des partenaires sont très différents", constate le Comité

des prix de revient des matériels d'armement (CPRA). Un rapport qui résume les relations

compliquées entre La Royale et la Royal Navy.

DERIVE FINANCIERE DES FREGATES BRITANNIQUES

Ce sont les Britanniques, comme souvent, qui sont descendus en 1999 du programme

Horizon, en invoquant son coût excessif. Mal leur en a pris puisque, selon le rapport, "il

semblerait que les frégates britanniques T 45, qui sont des plates-formes équivalentes, aient

un coût supérieur aux frégates Horizon, leur programme ayant connu une dérive financière".

En revanche, ils ont maintenu leur participation au système PAAMS, le système de défense

anti-missiles aériens, dont la réalisation s'est faite parallèlement à celle du programme

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Horizon. Le système PAAMS, qui était indispensable pour atteindre les capacités

opérationnelles recherchées, devait être prêt à temps pour être intégré sur les bâtiments. Le

coût des frégates T 45 est à comparer à celui du programme Horizon. Le coût global de

possession (développement, réalisation, exploitation, retrait) des frégates Horizon s'élève à 4,2

milliards d'euros (conditions financières 01/2012), estime le CPRA : coût global d'acquisition

des deux bâtiments 2,3 milliards, coût du soutien en service estimé, pour les 27 ans d'activité

des frégates, à 870 millions, exploitation du bâtiment, évaluée à 777 millions, évolution du

maintien en condition technique opérationnelle estimée à 214 millions et enfin, retrait du

service chiffré à 6 millions.

PAS D'EFFET DE SERIE

Le nombre de bâtiments construits (deux pour chaque pays) "ne permet pas d'obtenir un effet

de série pour amortir les phases de conception (136 millions d'euros aux conditions

financières de janvier 2000) et de développement"., regrette les deux auteurs du rapport du

CPRA, Franck Brunet, contrôleur des armées, et Louis Marchis, ingénieur général des

techniques d'armement. Pour autant, le programme était initialement ambitieux puisque

potentiellement 22 navires pouvaient être construits (12 pour la Royal Navy, 4 à 6 pour l'Italie

et 4 pour la France). En raison de l'inflation des coûts, la Grande-Bretagne n'a lancé que la

fabrication de six T 45, mises en service entre 2009 net 2013. Côté franco-italien, le

déroulement du programme Horizon s'est étalé sur une très longue période. Les premières

études ont été réalisées dès les années 1980 et le contrat de développement et de production

n'a été signé qu'en 2000. L'admission au service actif des frégates françaises (Forbin et

Chevalier Paul), en 2010 et 2011, est intervenue près de dix ans après le lancement de la

production et plus de trois ans après les dates initialement prévues. Pour autant, souligne le

rapport du CPRA, "la réalisation de ce programme a été moins coûteuse que les prévisions

initiales, mais au prix d'une révision à la baisse de certaines performances".

UNE COOPERATION FRANCO-ITALIENNE FINALEMENT BENEFIQUE

Pour autant, estime le rapport sur le programme Horizon, cette coopération a montré des

avantages indéniables. "Les difficultés rencontrées dans la coopération avec les Britanniques

et le déroulement ensuite de l'opération avec les Italiens ont permis de tirer des

enseignements qui ont été utiles dans les travaux concernant les frégates multi-missions

(FREMM), assurent les deux auteurs. Ce retour d'expérience est d'autant plus intéressant que

le programme FREMM fait aussi l'objet d'une coopération avec l'Italie". D'une façon

générale, le CPRA constate que "malgré les difficultés nombreuses rencontrées lors du

lancement des opérations, le recours à la coopération avec des partenaires étrangers, qui a

été choisi pour certains programmes comme avec l'Italie pour la frégate Horizon, a montré

son intérêt. Il sera aussi recherché, dans la mesure du possible, pour les futurs programmes

en cours d'études pour renouveler les équipements de l'armée de l'air à remplacer rapidement

: avions ravitailleurs et drones".

LE PROGRAMME HORIZON ?

Le programme Horizon a été réalisé pour doter la Marine de nouvelles frégates de défense

aérienne, destinées à remplacer la génération précédente, mise en service dans les années

1970 et retirée du service actif au début des années 2000. Les deux frégates françaises sont

des "bâtiments complexes, dont la fonction de défense aérienne est assurée par le système de

défense anti-missiles aériens" (PAAMS ou Principal Anti Air Missile System), système

d'armes principal des frégates. "La grande complexité de ce type de bâtiment et l'ambition

recherchée en matière de défense aérienne et de guerre électronique ont conduit à un

changement de génération technologique", explique le rapport du CPRA. Selon les deux

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auteurs, ces frégates participent aussi à la "fonction stratégique Protection et Intervention". A

la mer 104 jours par an, elles peuvent être employées dans tous types de crise, comme l'a

montré leur déploiement au large de la Libye (opération Harmattan), alors que l'admission au

service actif avait à peine été prononcée. "L'emploi de ces frégates polyvalentes rencontre un

grand succès et elles ont confirmé, dans les opérations auxquelles ellesont participé

(Agapanthe et Harmattan), leur aptitude opérationnelle à remplir les missions qui leur étaient

confiées La frégate Forbin a même été intégrée au dispositif américain lors d'Agapanthe et en

assurait la sécurité", rappelle le rapport.

THEME 3 - 2 : Espagne : de la crise « Ebola » à la crise politique Source, journal ou site Internet : les Echos

Date : 26 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

La gestion confuse et mal coordonnée de l’alarme sanitaire à Madrid a été perçue comme la

conséquence des coupes budgétaires des dernières années, et a attisé le ressentiment des

Espagnols à l’égard du pouvoir. Le lundi 6 octobre, était annoncé à Madrid le premier cas de

contagion par le virus Ebola sur le sol européen, point de départ d’une crise sanitaire en passe

de prendre une ampleur planétaire. Une aide-soignante de quarante-quatre ans , Teresa

Romero, a été contaminée en s’occupant d’un des deux missionnaires espagnols malades,

rapatriés d’Afrique en août et en septembre. Presque aussitôt, l’alerte sanitaire, mal contrôlée,

a tourné à la crise politique, cristallisant la défiance des Espagnols vis-à-vis d’un pouvoir

politique jugé attentiste et manquant d’empathie. Depuis, Teresa Romero a vaincu la maladie

et la crise politique s’est apaisée, mais sa virulence a marqué les esprits. Comment en est-on

arrivé là ? Tout d’abord, les Espagnols ont constaté avec stupeur et indignation les

dysfonctionnements d’un système de santé publique traditionnellement présenté en Espagne

comme l’un des plus performants d’Europe. La contagion de Teresa Romero a mis en lumière

les défaillances d’un système mal coordonné et rongé par les coupes budgétaires. Depuis

2012, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a en effet imposé une réduction des

dépenses dans la santé publique, que les régions, qui sont responsables de cette compétence,

ont dû appliquer. La prise en charge de Teresa Romero s’est faite tardivement – une semaine

après l’apparition des premiers symptômes –, et mal : avant son hospitalisation, l’aide-

soignante, qui avait prévenu qu’elle avait été en contact avec Ebola, a passé une journée aux

urgences, dans des conditions de sécurité insuffisantes, risquant ainsi de contaminer les autres

patients présents. Un médecin urgentiste affirme que la combinaison de protection n’était pas

à sa taille et que le transfert de Teresa Romero vers l’hôpital Carlos III, spécialisé dans les

maladies infectieuses et tropicales, n’a eu lieu que plusieurs heures après que les tests eurent

confirmé sa contamination par le virus. Dès la révélation de la contagion, les personnels

sanitaires ont d’ailleurs dénoncé le manque de matériel adapté et de formation pour faire face

à la maladie. Les installations aussi ont posé question. Pour réduire les coûts, l’hôpital Carlos

III avait été fermé au printemps. « L’hôpital Carlos III a commencé à être transformé en

centre d’hospitalisation de moyenne et longue durée, alors qu’aucun établissement pour le

remplacer n’était prêt dans le pays ! », s’étrangle un porte-parole du syndicat de médecins et

de diplômés supérieurs de Madrid (Amyts). L’hôpital madrilène a donc dû rouvrir en urgence

en août, pour accueillir le premier religieux malade d’Ebola. « On aurait dit un hôpital de

campagne », critique le porte-parole des médecins. A tort ou à raison, ces manquements

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matériels à répétition ont souvent été perçus dans l’opinion comme la preuve que les

économies budgétaires sont imposées au mépris de la santé publique. La gestion

gouvernementale de la situation a achevé de transformer l’urgence sanitaire en crise politique.

Face à la maladie, le gouvernement a tardé à prendre la mesure de l’émotion populaire. Au

cours des premiers jours, Mariano Rajoy s’est contenté de quelques paroles rassurantes. Sa

ministre de la Santé, Ana Mato, a quant à elle paru dépassée par les événements. Alors que les

Espagnols réclamaient une prise en main de la situation au plus haut niveau et la démission

d’Ana Mato, l’attentisme gouvernemental n’a fait qu’alimenter la psychose ambiante. Les

critiques fusant de toutes parts ont finalement obligé l’exécutif à opérer un virage à 180

degrés. Il aura fallu attendre le 10 octobre, soit 4 jours après l’annonce de la contamination de

Teresa Romero, pour que Mariano Rajoy monte au créneau. Ce jour-là, le Premier ministre se

rend à l’hôpital Carlos III pour rendre hommage au personnel médical. Le gouvernement crée

alors un comité interministériel pour gérer la crise. C’est la vice-Première ministre qui le

préside, reléguant ainsi la ministre de la Santé au second plan. Depuis lors, des informations

sur l’état de la patiente et des personnes en observation ont été communiquées

quotidiennement. Un site Web informatif a été créé. Les protocoles de sécurité ont été

renforcés. De nouvelles formations sont dispensées au personnel soignant. Aujourd’hui,

Teresa Romero est donc guérie, quoique toujours en isolement. L’urgence sanitaire passée, le

gouvernement peut pousser un ouf de soulagement. Néanmoins, cette séquence constitue pour

lui un sérieux avertissement, à un an des élections législatives. Cette crise sanitaire et

politique « est venue couronner le pire moment politique de la législature avec le discrédit

absolu des institutions provoqué par le scandale des “cartes opaques” de Caja Madrid et

Bankia », estime le quotidien « El Mundo ». En effet, les tensions politiques liées à Ebola ont

été exacerbées par l’éclatement, en parallèle, d’une affaire de possible détournement de fonds,

qui éclabousse les anciens membres du conseil de la banque nationalisée Bankia, issus de

partis politiques, syndicats et autres institutions. Le scandale a entraîné des démissions en

chaîne au sein des institutions concernées, sans parvenir à faire taire les critiques. De quoi

nourrir un peu plus l’amertume des Espagnols vis-à-vis d’une classe dirigeante jugée cynique

et corrompue. Six ans après l’éclatement de la crise, et alors que la reprise est à peine

perceptible sur le terrain, les Espagnols et leurs institutions sont en instance de divorce.

THEME 3 - 3 : MBDA prépare les premières livraisons du SIMBAD – RC Source, journal ou site Internet : MBDA

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le système d’autodéfense naval SIMBAD-RC de MBDA vient d’entrer en phase de

qualification en vue de premières livraisons des matériels de série en 2015. Le SIMBAD-RC

est la version opérée à distance du système à double lanceur SIMBAD, équipé de deux

missiles Mistral prêts au tir, qui est aujourd’hui en service dans la Marine Nationale ainsi que

plusieurs autres Marines à l’export. Conçu comme moyen de défense antiaérienne principal

pour patrouilleurs rapides ou pour les bâtiments de soutien, ou encore comme moyen de

défense antiaérienne secondaire pour corvettes et frégates, le SIMBAD-RC est monté sur un

lanceur gyrostabilisé et contrôlé à distance depuis le centre opérations du bâtiment d’où un

opérateur unique peut commander deux tourelles SIMBAD-RC. Le SIMBAD-RC offre au

bâtiment une protection contre une grande diversité de menaces allant des missiles antinavires

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jusqu’aux navires d’attaque rapide (FIAC). Le SIMBAD-RC, dont le développement a été

lancé en 2011, bénéficie d’un viseur infrarouge thermique de 4ème

génération qui autorise une

détection et une identification passives des cibles à longue distance. Les communalités

nombreuses avec les infrastructures des SIMBAD actuellement existants rendent aisée la mise

à niveau SIMBAD-RC sur les bâtiments déjà équipés. Le SIMBAD-RC a été commandé par

deux Marines pour plusieurs dizaines d’unités. Antoine Bouvier, CEO de MBDA, a déclaré :

« le programme SIMBAD-RC s’inscrit dans une politique systématique de MBDA visant à

développer des systèmes terrestres et navals à la pointe de la technologie, qui s’adaptent

parfaitement aux contextes d’emploi de nos armées clientes, tout en maximisant l’efficacité de

nos missiles. Le succès commercial de ce programme naissant nous conforte dans cette

démarche. »

THEME 3 - 4 : Le Brésil va s’équiper de 36 avions de chasse Gripen Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet

Une bonne nouvelle pour le constructeur suédois après l'annulation en mai par les

électeurs suisses et contre l'avis de leur gouvernement d'une commande de 22 appareils,

d'un autre modèle.

Le contrat, qui porte sur 28 avions une place et huit avions deux places, devrait entrer en

vigueur lors de la première moitié de l'année 2015. Les appareils devraient être livrés au

Brésil entre 2019 et 2024. Le Brésil sera, avec la Suède, le premier à utiliser la nouvelle

génération de Gripen. Le groupe suédois d'armement et d'aéronautique Saab a annoncé lundi

27 octobre avoir finalisé la vente de 36 avions Gripen NG au Brésil pour 4,28 milliards

d'euros et engager une coopération industrielle, avec notamment un transfert de compétence

pendant dix ans. "Le contrat avec le Brésil confirme que le Gripen est le système d'avion de

combat le plus capable et le plus moderne", s'est réjoui le directeur général du groupe, Håkan

Buskhe.dans un communiqué. Le NG avait été sélectionné en décembre, au détriment du

Rafale française.

LIVRAISON PREVUE A PARTIR DE 2019

Le contrat, qui porte sur 28 avions une place et huit avions deux places, devrait entrer en

vigueur lors de la première moitié de l'année 2015. Les appareils devraient être livrés au

Brésil entre 2019 et 2024. Grâce à la signature de ce contrat, l'"avenir industriel et

opérationnel du Gripen est assuré au moins jusqu'en 2050", a précisé le communiqué. Il s'agit

en effet d'une bonne nouvelle pour le constructeur suédois après l'annulation en mai par les

électeurs suisses et contre l'avis de leur gouvernement d'une commande de 22 appareils, d'un

autre modèle.

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4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Réussite du dernier tir de qualification MdCN Source, journal ou site Internet : DICOD

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Communiqué de presse / DGA

Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction générale de l’armement (DGA) a réalisé avec succès le dernier tir de

qualification système MdCN (Missile de Croisière Naval) le 27 octobre 2014. Ce tir, effectué

sur le site de Biscarrosse (Landes) du Centre « DGA Essais de Missiles » est représentatif

d’un tir à partir d’une frégate. Le tir a permis de satisfaire l’ensemble des objectifs du vol,

notamment la démonstration des performances de portée. Cette réussite est le fruit d’un travail

intense et coordonné de nombreux acteurs étatiques (les centres d’expertise et d’essais de la

DGA, le service de la qualité et la Marine nationale notamment) et industriels (MBDA

France). Le MdCN équipera à partir de 2015 les frégates multi-missions (FREMM) et les

sous-marins Barracuda à l’horizon 2018. Doté d’une portée de plusieurs centaines de

kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire

adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé.

Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés, de façon prolongée, à distance de sécurité

dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le

MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

La DGA a notifié le marché MdCN à la société MBDA fin 2006.

THEME 4 - 2 : Bâtiments de combat : la DGA prépare une rupture technologique Source, journal ou site Internet : DICOD

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Communiqué de presse/DGA

Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction générale de l’armement (DGA) présente « Topside intégré » sur le stand du

ministère de la Défense au salon Euronaval du 27 au 31 octobre 2014, une étude amont sur un

concept innovant d’architecture physique et fonctionnelle des superstructures d’un bâtiment

de combat permettant une répartition optimale de ses senseurs, de ses équipements de

transmission et de ses brouilleurs. Les bénéfices attendus concernent la discrétion du bâtiment

et l’amélioration de la performance globale de son système de combat. Ce concept, développé

par DCNS et Thales pour la DGA, vise des premières applications pratiques au cours de la

prochaine décennie. L’idée de «Topside intégré» est de penser l’installation des appendices

extérieurs des équipements du système de combat dès la conception de la superstructure d’un

nouveau bâtiment, afin d’éviter de devoir les disposer sur des mâts qui nuisent à la furtivité du

bâtiment, même lorsqu’ils sont dits « intégrés ». Par ailleurs l’utilisation de la totalité de la

superstructure permettra un meilleur positionnement relatif des équipements, améliorant ainsi

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leur compatibilité électromagnétique. L’objectif est de garantir le fonctionnement nominal et

simultané de tous les équipements du système de combat Dans le cadre de l’étude « Topside

intégré », un certain nombre de concepts seront explorés, comme des nouveaux modes de

coopération entre équipements, le partage d’antennes et de fonctions (méta capteurs) ou

l’impact de l’emploi prochain du nitrure de gallium sur le fonctionnement des radars

multifonctions à panneaux fixes. Enfin l’expérimentation de matériaux composites dans le but

de réduire les interférences électriques devra permettre d’optimiser leur future utilisation. La

mise au point de méthodologies de prototypage dans tous ces domaines préparera la suite de

« Topside intégré » qui passera par la mise au point d’un démonstrateur technologique La

DGA investit dans l’industrie de Défense en moyenne 730 M€ par an en études amont

pendant la Loi de programmation militaire 2014-2019. « Topside intégré » est présenté sur

l’espace institutionnel Défense, Hall 2 stand E4-F7 pendant Euronaval 2014.

THEME 4 - 3 : Armée de terre : évoluer et rayonner Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 27 octobre 2014

Auteur :

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le général d’armée Jean-Pierre Bosser, CEMAT, a livré dans les colonnes de la Voix du Nord

les premières pistes des réformes à venir pour aboutir à un modèle futur d’armée de Terre. Les

raisons : «les économies générales à réaliser, notamment en effectifs, ne permettant pas

d’atteindre la cible 2019». En parallèle de l’élaboration de ces réformes, et afin qu’elles soient

comprises et acceptées, l’armée de Terre doit relever un autre challenge, celui du

«rayonnement». En effet, elle rencontre depuis plusieurs années une vraie difficulté à faire

comprendre la complexité de ses engagements, ses savoir-faire et ses besoins. Longtemps

prise par des opérations qui font son quotidien et estimant ne pas traverser de crise

existentielle, l’armée de Terre s’est laissée distancer sur ce point par la Marine et l’armée de

l’Air, qui ont su inventer des concepts autour desquels se sont renforcées leur image et leur

légitimité. Les reformes de ces dernières années, en réduisant son empreinte territoriale (14

départements ne comptent plus d’unités, ce que Vigipirate ne suffit pas à compenser), ont

rétréci la visibilité de l’armée de Terre, qui peut apparaître, opex obligent, comme «lointaine».

Un constat dressé par le général Ract-Madoux qui, avant son départ, et en accord avec son

successeur, a voulu redéfinir les missions du CESAT (Centre d’études stratégiques de l’armée

de Terre). En confiant à son directeur, le général Daniel Ménaouine, la tâche de mieux mettre

en perspective les missions de l’armée de Terre en y intégrant une réflexion conceptuelle sur

le “rayonnement”. Comment ? Par un travail de pédagogie visant à donner des clés de

compréhension tout d’abord à un public ciblé (parlementaires, industriels, intellectuels…). Un

travail qui implique de répondre à une simple question : A quoi sert l’armée de Terre ? A faire

la guerre, d’abord, comme le montre son engagement quasi-ininterrompu en opex depuis une

vingtaine d’années, et dont l’importance semble aujourd’hui bien comprise et acceptée par la

population. Mais au-delà ? Comment peut-elle réinvestir le territoire national, comme le

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propose le CEMAT ? Si elle est, elle-aussi, devenue une armée technologique (Felin,

Scorpion, hélicoptères de combat), ses matériels, contrairement à une flotte d’avions de

combat ou à un porte-avions, ne constituent pas des défis technologiques, voire financiers.

L’armée de Terre doit fonder son rayonnement sur la plus grande de ses richesses : ses

hommes, avec leurs valeurs de courage — celles de tous ceux qui sont tombés en allant au

bout de leur engagement —, leur esprit d’équipe et leur sentiment réel d’agir au milieu de

populations en détresse et de pays ravagés. C’est bien grâce à des savoir-faire éprouvés dans

des situations de chaos vécues sur nombre de théâtres opérationnels qu’en cas de catastrophes

naturelles ou industrielles sur le territoire national, l’armée de Terre pourrait apparaître

comme la seule force apte à mettre en place un dispositif de grande ampleur dans la durée au

service des concitoyens. Réinvestir le territoire national au quotidien passe peut-être aussi par

une réflexion autour de la contribution de l’armée de Terre aux politiques de réinsertion et de

reconstruction du lien social vis-à-vis de la jeunesse. A cet égard, l’exemple de la réussite du

Service militaire adapté (SMA) en outre-mer doit susciter a minima une réflexion sur une

possible transposition «adaptée» en métropole. A l’opposé du spectre social, pour réinvestir le

territoire national, l’armée entend aussi rayonner auprès des décideurs, institutionnels ou du

secteur privé. Le CESAT envisage ainsi des formations de méthode autour de ce que l’armée

de Terre sait faire de mieux, comme le travail collaboratif, les techniques de synthèse ou de

retour d’expérience. Alors que la Marine «rayonne» en s’appuyant sur ses synergies avec le

civil (maritimisation, cluster maritime français…), de quels outils dispose l’armée de Terre

pour son propre rayonnement ? D’abord son empreinte territoriale et notamment ses

principaux relais en province, les régiments. Ainsi, le CESAT élabore au profit des chefs de

corps les outils leur permettant, à tout moment, de fournir à leurs interlocuteurs civils les

principales clés de compréhension de l’armée de Terre. Car il s’agit aussi d’harmoniser le

discours d’une structure complexe aux multiples spécialités et aux missions très diverses. Un

effort de pédagogie qui s’appuiera sur le réseau de réservistes, en proposant aux «réservistes

citoyens» de rang national (hauts fonctionnaires…) de visiter des régiments plusieurs fois par

an ou de parrainer des unités. Et, forts de cette connaissance du «terrain», de mieux servir

comme relais d’information, de compréhension et d’influence. Loin de la «communication» à

laquelle elle est aujourd’hui rompue, grâce aux opex, cet exercice de rayonnement doit in fine

permettre à l’armée de Terre d’être mieux comprise.

THEME 4 - 3 : La DGA présente le premier sonar 3D compact de navigation multi-missions pour navires militaires ou civils Source, journal ou site Internet : dicod

Date : 27 octobre 2014

Auteur : communiqué de presse/DGA

Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction générale de l’armement (DGA) présente MUSE, le premier sonar 3D compact de

navigation multi-missions à usage dual, sur le stand du ministère de la Défense au salon

Euronaval du 27 au 31 octobre 2014. Cette innovation, utilisable par des navires de surface

militaires comme civils, est développée par la société IXBLUE, en collaboration avec l'École

nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA), grâce au soutien de la DGA dans le

cadre du dispositif RAPID (1)

. Le sonar 3D MUSE est un assistant à la navigation. Il réalise la

cartographie du fond en haute résolution, mesure la vitesse par rapport au fond, représente

l’environnement en 3D et détecte tout objet situé entre la surface et le fond, dans un rayon

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allant jusqu’à 1 km: iceberg, mine, conteneur, etc. Enfin, il peut identifier les objets immergés

en temps différé grâce à l’utilisation d’algorithmes spécifiques et l’éclairage de l’objet

observé sous différents angles. Les premiers essais, réalisés en 2013 avec la DGA et la marine

nationale, ont permis d’aborder l’application sous l’angle de la détection des mines de surface

et dérivantes. Début 2015, de nouveaux essais permettront de vérifier la qualité de la mesure

de vitesse par rapport au fond et le recalage géographique sur les caractéristiques des fonds

marins. Puis des tests en conditions quasi-opérationnelles auront pour objet la détection à très

grande distance (+ de 500m) de différents types d’objets. (1)

RAPID (Régime d’appui pour

l’innovation duale), doté d’une enveloppe annuelle de 50 M€ en 2015, concerne les projets de

recherche industrielle ou de développement expérimental à fort potentiel technologique portés

par des PME et ETI, présentant des applications militaires et ayant aussi des retombées pour

les marchés civils. MUSE est présenté sur l’espace institutionnel Défense, Hall 2 stand

E4-F7 pendant Euronaval.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Violences terroristes au Cameroun : l’armée a tué 39 combattants de Boko Haram Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Trente-neuf combattants du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram ont été abattus par

l'armée lors de trois incursions en territoire camerounais qui ont aussi fait quatre morts parmi

la population civile, a annoncé hier le ministère de la Défense. «Dans l'après-midi de vendredi

24 octobre 2014, à 17H30 (16H30 GMT) environ, des membres de la secte Boko Haram

lourdement armés ont effectué une incursion dans le village de Glawi par Fotokol», dans

l'extrême nord du Cameroun, a précisé le ministère, dans un communiqué cité par l'AFP. «Au

cours de cette incursion, 4 réfugiés nigérians ont été tués par les éléments de cette secte et un

Camerounais a été blessé, avant que les assaillants ne soient repoussés par nos forces de

défense qui les ont pourchassés jusqu'à la frontière, tuant 12 membres de la nébuleuse Boko

Haram», a-t-il poursuivi. Le texte ajoute que l'armée a détruit «par la même occasion un

important matériel militaire». «Au même moment, deux importantes colonnes des membres

de Boko Haram, lourdement armées et équipées entre autres de véhicules, se sont infiltrés sur

deux points de notre frontière en direction d'Amchidé et Kolofata», deux autres localités de

l'extrême-nord, a encore relevé le ministère de la Défense camerounais. «Ces colonnes ont été

immédiatement interceptées et neutralisées par nos forces de défense qui ont détruit trois

véhicules 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, tuant par la même occasion 27 assaillants», a-

t-il assuré. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante, tandis que le ministère

de la Défense n'a pas fait état de pertes militaires côté camerounais. Depuis plusieurs mois, les

islamistes nigérians de Boko Haram ont intensifié ses incursions armées au Cameroun voisin,

amenant le gouvernement à déployer des renforts militaires humains et matériels - y compris

des avions de combat - dans l'extrême Nord du pays. L'armée camerounaise annonce

régulièrement avoir tué de nombreux islamistes dans la région. Le 17 octobre, elle avait

affirmé avoir tué 107 islamistes lors d'intenses combats aux cours desquels huit soldats

camerounais avaient perdu la vie. Le président Paul Biya a récemment promis l'«éradication

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totale» du groupe islamiste, après la libération de 27 otages chinois et camerounais qui avaient

été enlevés en mai et juillet lors d'attaques attribuées à Boko Haram. L'armée et la présidence

nigérianes avaient annoncé à la mi-octobre avoir conclu un accord avec le groupe islamiste

armé Boko Haram. Sa réalité a cependant été mise en doute depuis par des témoignages

faisant état de la poursuite d'attaques meurtrières du groupe dans le nord-est du Nigeria après

l'annonce de l'accord. Celui-ci prévoyait notamment la libération des 219 jeunes filles

toujours portées disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dans leur lycée de Chibok, dans

le nord-est du Nigeria.

THEME 5 - 2 : Suite à un attentat kamikaze ayant fait 30 soldats tués, l’Egypte décrète l’état d’urgence sur une partie du Sinaï

Source, journal ou site Internet : Liberté

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Amar R. Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'Egypte a décrété vendredi un état d'urgence de trois mois sur une partie de la

péninsule du Sinaï, quelques heures après qu'un kamikaze eut tué 30 soldats en

précipitant sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage de l'armée situé dans la région. Vendredi dans la matinée, le kamikaze a lancé sa voiture chargée d'explosifs sur le barrage

militaire situé au nord-ouest d'Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon des

responsables des forces de l'ordre s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'attaque qui a

tué au moins 30 soldats et fait 29 blessés, parmi lesquels se trouvaient un haut responsable de

l'armée et cinq officiers, a été attribué au groupe terroriste Ansar Beït al-Maqdess (les

Partisans de Jérusalem, en arabe). Un groupe terroriste basé dans le nord du Sinaï, qui a

revendiqué la plupart des attentats visant les forces de sécurité depuis l'été 2013.

Il s'agit en fait de l'attaque la plus meurtrière visant les forces de l'ordre depuis que l'armée a

destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi. En réaction à cet attentat, le

président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué un état d'urgence de trois mois sur une

partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre allant de la ville de

Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza, jusqu'à l'ouest d'Al-Arich, selon un

communiqué de la présidence. En vertu de ce décret présidentiel, qui prévoit le couvre-feu,

“l'armée et la police prendront toutes les mesures nécessaires pour faire face aux dangers du

terrorisme et à son financement, préserver la sécurité dans la région (...) et protéger les vies

des citoyens”. L’homme fort d’Egypte, al-Sissi, qui a annoncé un deuil national de trois jours,

a décidé de tenir hier une réunion avec le haut commandement de l'armée pour “prendre des

mesures d'urgences sur le terrain”. Egalement, l'Egypte a décidé de fermer dès samedi, et

jusqu'à nouvel ordre, le terminal frontalier de Rafah, l'unique point de passage vers Gaza qui

n'est pas contrôlé par Israël. Nombre de capitales occidentales, de l'Union européenne et les

Etats-Unis ont condamné l'attentat de vendredi. Les autorités américaines “soutiennent les

efforts du gouvernement égyptien pour contrer la menace terroriste dans le pays”, a déclaré

Washington. Depuis plus d'un an, l’Egypte est secouée par une série d’attentats visant

policiers et soldats, depuis que l’ex-chef de l’armée et président actuel Abdel Fattah al-Sissi a

destitué le président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Ainsi, en juillet, 22 soldats

avaient été tués dans une attaque contre un poste de contrôle militaire dans l'ouest de l'Egypte,

près de la frontière avec la Libye. En août 2013, 25 policiers avaient péri dans le Sinaï,

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lorsque des hommes armés avaient tiré à la roquette et à l'arme automatique sur deux minibus

de la police se dirigeant vers la ville de Rafah. Dans un incident séparé vendredi, des hommes

armés ont tué un officier et blessé un soldat à un barrage au sud d'Al-Arich, selon des

responsables. Mercredi, au moins six policiers et trois passants avaient déjà été blessés par

l'explosion d'une bombe près de l'université du Caire. Le gouvernement accuse la confrérie

des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, d'être derrière les attaques, ce que le groupe

dément. L'organisation a été d’ailleurs déclarée “terroriste” après un attentat pourtant

revendiqué par Ansar Beït al-Maqdess. Mais nombre d’Egyptiens continuent de penser que ce

groupe, qui agit sous le couvert de l’islam, n’est en fait que l’un des instruments destinés à la

partition de l’Egypte. Ils en veulent pour preuve qu’il agit au Sinaï, rappelant le projet mort-né

des Frères musulmans d’en céder une partie aux Palestiniens en contrepartie de dividendes.

THEME 5 - 3 : Offensive des islamistes d’Al-Nosra dans le Nord de la Syrie Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 27 octobre 2014

Auteur : avec AFP et Reuters

Adressé par Elie Billaudaz

Le groupe djihadiste Al-Nosra, branche d'Al-Qaida en Syrie, et des brigades rebelles ont lancé

lundi à l'aube une vaste offensive contre la ville d'Idlib, l'un des derniers bastions du régime

syrien dans le nord-ouest du pays, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme

(OSDH). La télévision d'Etat rapporte que les hommes d'Al-Nosra ont infiltré la ville à l'aube

avant d'affronter l'armée et des miliciens pro-gouvernementaux. Cette ville, qui comptait près

de 165 000 habitants avant la guerre, est totalement sous le contrôle du régime de Bachar Al-

Assad. En 2012, d'autres groupes rebelles, parmi lesquels l'Armée syrienne libre (ASL),

soutenue par les pays occidentaux, s'étaient brièvement emparés de certains quartiers d'Idlib

avant d'en être délogés par les forces gouvernementales. La province du même nom est en

revanche un des principaux fiefs de la rébellion qui veut le renverser depuis plus de trois ans.

« CELLULES DORMANTES »

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, indique en outre que « des cellules

dormantes » rebelles à l'intérieur de la ville ont attaqué des positions de l'armée, un fait très

rare, selon lui. En un an, les rebelles et Al-Nosra ont perdu de nombreux bastions face à

l'armée appuyée par le Hezbollah libanais, notamment dans les provinces de Homs et de

Damas. Ils tentent désormais de défendre à tout prix leurs fiefs, notamment dans la province

septentrionale d'Alep, où le régime menace d'assiéger les secteurs rebelles de cette ville. Mais

dans la province d'Idlib, les rebelles et Al-Nosra reçoivent de grandes quantités d'armes à

partir de la Turquie frontalière, leur donnant une plus grande marge de manœuvre face à

l'armée.

THEME 5 - 4 : Nigeria : Boko Haram se sert de ses otages féminines « sur la ligne de front » Source, journal ou site Internet : le Point

Date : 27 octobre 2014

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Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du Monde.

L'ONG Human Rights Watch a compilé plusieurs dizaines de témoignages d'ex-otages,

faisant état de leurs nombreuses séquelles physiques et psychologiques.

Boko Haram se servirait des femmes enlevées pour les

envoyer au front. © BOKO HARAM / AFP

Les femmes et les jeunes filles enlevées par Boko Haram au Nigeria sont utilisées "en

première ligne" lors des combats menés par le groupe islamiste, dénonce Human Rights

Watch (HRW) lundi dans un nouveau rapport. L'organisation de défense des droits de

l'homme, qui compile plusieurs dizaines de témoignages d'ex-otages, fait état des nombreuses

séquelles physiques et psychologiques dont souffrent celles qui sont libérées. Ce rapport

intervient au moment où trente adolescents, garçons et filles, dont les plus jeunes ont 11 ans,

ont été enlevés, ce week-end, dans l'État de Borno, épicentre de l'insurrection islamiste, dans

le Nord-Est. La semaine précédente, soixante autres filles et jeunes femmes ont été enlevées à

Wagga et Gwarta, deux autres villes du sud de cet État. Ces deux enlèvements ont jeté de

nouveaux doutes sur l'accord de cessez-le-feu que les autorités nigérianes ont annoncé avoir

conclu, mi-octobre, avec Boko Haram, et qui prévoyait notamment la libération des 219

lycéennes enlevées à Chibok en avril et toujours aux mains des islamistes.

Série d'attentats suicides menés par des femmes

Dans le rapport de HRW, une jeune fille de 19 ans retenue trois mois en otage par Boko

Haram l'année dernière dit avoir été forcée de participer à des attaques islamistes. "On m'a

demandé de porter les munitions et de m'allonger dans l'herbe pendant qu'ils se battaient. Ils

venaient s'approvisionner en munitions, au cours de la journée, alors que les combats se

poursuivaient", a-t-elle raconté. "Quand les forces de sécurité sont arrivées sur place et

qu'elles se sont mises à nous tirer dessus, je suis tombée par terre, de peur. Les insurgés m'ont

alors traînée sur le sol, en s'enfuyant vers le camp." L'ex-otage raconte avoir aussi reçu l'ordre

d'égorger un des membres d'une milice privée capturé par Boko Haram, à l'aide d'un couteau.

"Je tremblais, horrifiée, et je n'ai pas pu le faire. La femme du chef du camp a alors pris le

couteau et elle l'a tué", poursuit-elle. Une série d'attentats-suicides ont été menés par des

femmes, parfois très jeunes, plus tôt cette année, et certains s'étaient demandé si ces femmes

pouvaient être des otages de Boko Haram. Rien ne permet cependant de prouver, pour

l'instant, que les femmes-martyrs étaient des otages et non des combattantes volontaires. En

juillet, une petite fille de 10 ans avait aussi été arrêtée dans l'État de Katsina, dans le nord-

ouest du Nigeria, avec une ceinture d'explosifs autour de la taille.

Mariages forcés et conversion à l'islam

Au total, trente femmes et jeunes filles ont été entendues par HRW entre avril 2013 et avril

2014, dont douze des cinquante-sept lycéennes de Chibok ayant réussi à échapper à leurs

ravisseurs. Les ex-otages, qui ont passé entre deux jours et trois mois aux mains de leurs

ravisseurs, ont dit avoir été emmenées dans huit camps différents, dans l'épaisse forêt de

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Sambisa, dans l'État de Borno, et dans les montagnes de Gwoza, frontière naturelle entre le

Nigeria et le Cameroun. Elles disent avoir cohabité avec de nombreuses autres personnes de

sexe féminin âgées de zéro à soixante-cinq ans, mais ignorer si elles étaient toutes otages. Une

des ex-otages de Chibok dit avoir été forcée à cuisiner et à nettoyer pour d'autres femmes qui

avaient droit à un traitement de faveur "à cause de leur beauté". Une femme raconte avoir été

menacée de mort, une corde autour du cou, jusqu'à ce qu'elle accepte de se convertir à l'islam.

Une autre jeune fille, âgée de 15 ans, raconte que lorsqu'elle s'est plainte d'être trop jeune pour

se marier, un des commandants lui a rétorqué que sa fille de cinq ans avait été mariée l'année

précédente. Les ex-otages sont livrées à elles-mêmes avec de graves traumatismes

psychologiques, sans soutien ni protection de la part des autorités nigérianes, et vivent dans la

peur d'être à nouveau kidnappées, dans une région en proie à des attaques islamistes

quotidiennes, déplore le rapport. Selon HRW, plus de 500 femmes et jeunes filles ont été

enlevées depuis le début de l'insurrection en 2009, une estimation basse par rapport à d'autres

chiffres publiés. D'autres témoignages, plus durs, évoquent des viols et des violences

physiques.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Négociations inter-maliennes d’Alger : un processus de paix irréversible Source, journal ou site Internet : l’Expression

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le ministre malien de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a rappelé que les

principes de base, à savoir l'unité nationale, l'intégrité territoriale, le caractère laïc de la

République du Mali, «ne sont pas à négocier».

Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a affirmé

samedi soir, lors d'une conférence de presse à Bamako, que le gouvernement malien et les

groupes armés du nord du Mali sont engagés dans un processus de paix qui est irréversible.

«Nous sommes dans un processus qui est irréversible. C'est un processus de paix qui est

accepté par toutes les parties», a-t-il précisé tout en insistant sur le «respect du cessez-le-feu et

l'arrêt des actes de provocation afin de parachever ce processus qui est presque à son terme».

«Aujourd'hui, tous les Maliens ont le regard tourné vers ce processus et on souhaite une sortie

de la crise», a ajouté le ministre qui a lancé un appel non seulement aux mouvements armés

pour qu'ils ne rentrent pas dans des spirales de provocation et à toutes les parties sur le terrain

pour le respect du cessez-le-feu. «Nous sommes dans une logique d'aboutir à un accord, c'est

une question de semaines. J'aimerais que nous capitalisions déjà ce début de dialogue, ce

début de restauration de la confiance. Parce que cette question ne peut être résolue que par le

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dialogue», a-t-il poursuivi. Le ministre a rappelé que les principes de base, à savoir l'unité

nationale, l'intégrité territoriale, le caractère laïc de la République du Mali, «ne sont pas à

négocier». Lors de cette conférence de presse qui portait sur la restitution de la deuxième

phase du deuxième round des pourparlers d'Alger interrompue afin que les délégations

présentent le document de synthèse élaboré par la médiation à leurs responsables, le ministre

malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que ce «document n'est ni un

préaccord, ni un accord. Il s'agit d'un ensemble d'éléments constitués pour aller à un accord de

paix global et définitif». Selon Abdoulaye Diop, c'est un document «important pour le Mali

parce que n'y figurent pas le fédéralisme et l'autonomie». Pour son collègue Ould Sidi

Mohamed, «l'un des éléments très important (du document) est l'idée d'une charte de

réconciliation nationale», parce que les Maliens «ont besoin de se mettre ensemble pour

vraiment panser les plaies, pour se réconcilier et aussi rependre très rapidement les activités

de développement». Pour lui, «seul le développement, seule la bonne gouvernance et seule la

paix pourraient nous aider à régler ce problème définitivement». «On est tous liés par cette

paix. Il faut qu'on la réussisse et nous allons la réussir à la satisfaction de tout le monde. Le

seul gagnant sera le Mali et non pas telle ou telle partie», a conclu le ministre. Les pourparlers

inter-maliens reprendront à la mi-novembre toujours dans le cadre du deuxième round, le

troisième étant prévu pour la signature d'un accord de paix définitif et global au Mali dont le

lieu est à choisir de commun accord, a annoncé le chef de la diplomatie malienne.

THEME 6 - 2 : Pour un spécialiste de l’institut Pasteur, « le cas malien d’Ebola est préoccupant » Source, journal ou site Internet : Le Soir d’Algérie

Date : 27 octobre 2014

Auteur : F .-Zhora B

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

« Le cas malien d’Ebola est préoccupant du fait que ce pays est limitrophe avec l’Algérie» , a

déclaré hier le docteur Derrar de l’institut Pasteur d’Algérie. Il animait une conférence au

profit des équipes opérationnelles de la Protection civile. Il dira, à cet effet, qu’il ne s’agit pas

d’être défaitiste mais réaliste sachant qu’un cas peut être à l’origine d’une épidémie. Pour le

spécialiste, les éventuels intervenants, comme la Protection civile devraient être prêts à réagir

devant un éventuel cas contaminé par Ebola. «Il n’y a pas de risque zéro et il ne serait pas

étonnant de trouver des cas d’Ebola en Algérie. Il y en a bien eu en Espagne et aux Etats-Unis

d’Amérique», a assuré le docteur. Il dira aussi que la restriction des voyages ne fera que

retarder l’échéance. Pour le spécialiste, les cas enregistrés actuellement dans trois pays

africains sont plus nombreux que tous ceux recensés au cours des dernières épidémies. Pour

l’intervenant, la Protection civile devrait être sollicitée pour transporter d’éventuels cas

suspects et les équipes doivent donc être prêtes pour faire face à ce genre de situation

particulière et préparer des équipes «Ebola». Le spécialiste dira aussi que le grand espoir

reste le vaccin dont le projet avance bien et qui sera disponible aux mois de janvier et de

février prochains, selon le docteur Derrar. La conférence organisée hier au profit de la

Protection civile vise, selon ses initiateurs, à familiariser les personnels sur cette maladie

grave, sa virologie et le dispositif mis en place. Selon les intervenants et si l’Algérie n’était

pas forcément concernée, les mouvements de populations importants dans la région et le cas

signalé au Mali, la prudence reste de mise. Il s’agira ainsi de sensibiliser les équipes

d’intervention et de prendre les mesures qu’il est nécessaire d’adopter devant un cas suspect

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d’Ebola, ainsi que de renforcer le dispositif mis en place. Pour sa part, le docteur Derrar dira

qu’Ebola représente une urgence de santé publique de portée internationale, selon les

déclarations de l’Organisation mondiale de la santé. Il mettra l’accent dans son intervention

sur le fait que lors du début de l’épidémie, il s’est passé trois mois avant que la maladie ne

soit déclarée. «C’est beaucoup pour un virus à transmission interhumaine» a commenté le

spécialiste. Il mettra l’accent sur le fait que le cas malien, la petite fille de deux ans, reste

préoccupant, ce pays ayant des frontières directes avec l’Algérie. «Le cas a traversé tout le

Mali venant de Guinée pour arriver au Sud. Ceci sachant qu’un cas peut être a l’origine d’une

épidémie», a déclaré le spécialiste. Il précisera aussi que la touche dite Zaïre est la plus

dangereuse et c’est celle qui sévit actuellement. Il rappellera aussi que le rythme de

transmission interhumaine est rapide. «Il est nécessaire de surveiller les cas secondaires ainsi

et à titre d’exemple, sur 20 cas en Guinée il a fallu surveiller 900 cas», a précisé le docteur

Derrar.

THEME 6 - 3 : (Tunisie) Législatives : que signifient la victoire du Nida et la défaite d’Ennahdha ? Source, journal ou site Internet : Kapitalis

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Mohamed Salah Kasmi *

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Lecture à chaud des résultats préliminaires des élections législatives du 26 octobre 2014,

qui annonce la victoire de Nida Tounes et la défaite des partis de la «troïka». Nida Tounes

fait donc basculer l'Assemblée des représentants du peuple. C'est un aspect politique

important, un événement considérable pour la démocratie, un nouvel espoir pour un peuple

qui attend ce changement depuis près de 4 ans. C'est une belle victoire.

Nida Tounes est désormais le porte-voix du peuple tunisien épris de liberté et de démocratie.

Comment expliquer cette entrée historique, ce score qui pourrait offrir une majorité

confortable et nette à Nida Tounes et les autres partis progressistes? C'est par un

mécontentement général et une maturité politique des Tunisiens. On peut dire que la nouvelle

de la soirée est le basculement du parlement dans le camp de l'ouverture, du progrès et de la

modernité. Ce succès sonne la fin de partie pour Ennahdha. C'est un échec supplémentaire

pour un parti dont le départ précipité de son gouvernement de coalition, ladite «troïka» était le

présage, car il annonçait sa perte probable de ce scrutin tant attendu par les Tunisiens. Le

résultat des élections législatives est la conséquence logique de la politique désastreuse des 2

gouvernements de la «troïka» conduits par des Premiers ministres islamistes. C'est une défaite

de la politique de réislamisation forcée menée par les islamistes. C'est une défaite aussi pour

les deux micro-partis satellitaires d'Ennahdha : le Congrès pour la république (CpR) et

Ettakatol, qui ont conclu, dans le dos de leurs adhérents et sympathisants, un accord contre-

nature avec le parti islamiste Ennahdha pour gouverner ensemble et accepter les conditions de

ce parti totalitaire qui prônait la charia, la loi islamique, et comptait instaurer à long terme le

califat, système politico-religieux aboli dans le monde musulman depuis 1924. Quel est l'état

d'esprit de Nida Tounes après ce succès? Ses membres et sympathisants sont certainement très

heureux des résultats historiques de leur parti. C'est la preuve que ce parti, fondé en juin 2012

pour redonner espoir aux démocrates modernistes, est dans une dynamique de conquête du

pouvoir. Il ne va pas arrêter là. Il a le vent en poupe. Il va pouvoir conquérir la présidence de

la république à laquelle son président Béji Caïd Essebsi est candidat.

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Quelle sera la réaction d'Ennahdha?

Espérons qu'il ne va pas jouer le mauvais perdant. Son échec est une sanction de sa politique

de réislamisation. Son échec est un désaveu cinglant de l'absence de réformes pendant sa

gouvernance. Son échec est la conséquence de son laxisme et, parfois, de ses connivences

avec les salafistes radicaux qui ont brûlé l'ambassade américaine. Son échec, c'est aussi le prix

du visa que la «troïka» avait accordé au groupe terroriste Ansar Charia. Bref, c'est une

sanction pour leur incompétence durant leur passage au pouvoir. Ce passage a ouvert les yeux

des Tunisiens sur leur incapacité à gouverner. En effet, en deux ans, le terrorisme s'est bien

installé en Tunisie, la corruption et le chômage ont augmenté, le pouvoir d'achat a baissé, la

croissance économique est à l'arrêt. Espérons qu'Ennahdha aura une attitude républicaine et

jouera seulement son rôle d'opposant.

* Ecrivain, auteur de ''L'Islam local face à l'Islam importé'' (L'harmattan, Paris 2014).

THEME 6 - 4 : La Norvège s’oppose à l’interdiction des « robots tueurs » Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 27 octobre 2014

Auteur : William Audureau

Adressé par Elie Billaudaz et Jean-Claude Tourneur

Ine Eriksen Søreide, la ministre de la défense norvégienne (centre droit), s'est prononcée jeudi

23 octobre contre l'interdiction temporaire des systèmes d'armes létales autonomes, ou

« robots tueurs », rapportent plusieurs médias locaux comme Hegnar. « Il serait inopportun

d'interdire le développement des robots tueurs. Il est aujourd'hui difficile de savoir ce que

recouvre cette notion. Il n'y a actuellement aucune technologie qui puisse vraiment recevoir

ce qualificatif », a-t-elle répondu à une question du parlementaire travailliste Kåre Simensen.

Par la voix de sa ministre, la Norvège prend ainsi le contrepied du rapporteur de

l'Organisation des nations unies (ONU), Christof Heyns, qui avec un groupe d'organisation

non gouvernementales coordonnées par Human Right Watch, recommande depuis plus d'un

an et demi un moratoire sur le développement de ces systèmes, en attendant la définition d'un

cadre juridique adapté. M. Søreide a toutefois rappelé que la Norvège entendait respecter les

règles mises en place par la convention sur certaines armes classiques, qui vise à limiter

l'utilisation d'armes conventionnelles comme les mines antipersonnelles.

« De graves conséquences »

Le même jour, le Pakistan a renouvelé son soutien à un moratoire sur les systèmes d'armes

autonomes létaux. « L'introduction des LAWS [leur acronyme anglais] serait illégale, non

éthique, inhumaine et irresponsable, ainsi que déstabilisante pour la paix et la sécurité

internationales avec de graves conséquences », a alerté la semaine dernière le représentant

permanent du Pakistan auprès de l'ONU, Akram Zamir. Selon l'édition norvégienne du

site The Local, la Norvège s'apprête à développer des missiles air-sol semi-autonomes pour

équiper ses jets militaires. Dans son Livre blanc pour la défense, paru en 2012 pour la période

2013-2016, le pays prévoyait une hausse annuelle de 7 % de son budget militaire pour

moderniser ses capacités aériennes, navales et terrestres.

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7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Cyber attaques : une facture de 4,8 M€ par entreprise en France Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 24 octobre 2014

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Le coût des cyberattaques en France aurait progressé de 20,5% en un an, d’après l’étude 2014

du Ponemon Institute pour HP sur le coût du cybercrime. Selon l’édition française de l’étude

2014 sur le coût du cybercrime réalisée par le Ponemon Institute pour HP Enterprise Security

auprès de 29 organisations de différents secteurs, le coût annuel moyen des cyberattaques

aurait atteint 4,8 millions d’euros par entreprise, soit une hausse de 20,5% sur un an. Et la

facture annuelle varie de 445 212 euros à près de 19 millions d’euros.

43 jours pour résoudre une attaque

Les structures ne sont pas logées à la même enseigne. Les organisations actives dans

l’énergie, les services publics, les services financiers et les technologies sont les plus

touchées. Et le coût moyen par tête est plus élevé pour les organisations de petite taille (2 834

euros) que pour les firmes de plus grande taille (324 euros).

Les cyberattaques causées par des virus, vers, chevaux de Troie, logiciels malveillants et les

attaques par déni de service représentent plus de 45% des coûts de la cybercriminalité en

France. Et le temps moyen pour résoudre une attaque est de 43 jours pour un coût moyen

estimé à 561 533 euros, un chiffre en croissance de 200% par rapport à l’édition 2013 du

rapport !

Sécurité et gestion du risque

Selon les auteurs du « 2014 Cost of Cyber Crime Study », les entreprises ont donc tout intérêt,

pour mieux se protéger, à se doter, en plus d’équipes dédiées, de solutions de gestion des

événements et des informations de sécurité (SIEM), d’outils de gestion de la gouvernance, du

risque et de la conformité (GRC) ou encore d’un système de prévention d’intrusions (IPS). Le

groupe informatique HP et ses principaux concurrents proposent tous ce type de solutions de

sécurité. Qu’en est-il du retour sur investissement (ROI) ? En France, les entreprises de

l’échantillon qui ont déployé une solution SIEM auraient économisé en moyenne 1,9 million

d’euros sur l’année avec un ROI de 20%. Ces économies sur le coût de cyberattaques

s’élèveraient à 1,1 million d’euro pour les organisations ayant opté pour des certificats de

sécurité et à 695 827 euros pour les structures dotées en interne d’experts de la sécurité

(RSSI…).

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Alcatel-Lucent prend pied dans la sismique 4 D Source, journal ou site Internet : Le Marin

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Date : 24 octobre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

La 4D est utilisée en phase de production avec des campagnes sismiques à intervalles

réguliers. (Image : Sercel)

Déjà acteur de premier rang mondial dans les réseaux de télécommunications sous-marins,

Alcatel-Lucent se développe rapidement dans le secteur pétrolier et gazier pour les

connexions des plates-formes et installations sous-marines et, aujourd’hui, la sismique. Le

groupe a annoncé le rachat auprès de Sercel, filiale technique du groupe français CGG,

d’Optoplan, une société norvégienne basée à Trondheim spécialisée dans la sismique 4D. La

4D est une technologie récente qui associe l’acquisition classique des données en trois

dimensions avec un réseau de capteurs logés dans des câbles sous-marins installés en

permanence au fond de l’eau. Ces capteurs fournissent des informations en temps réel sur les

mouvements des fluides dans le réservoir. Là où la sismique traditionnelle donne des

indications géologiques de présence ou non d’hydrocarbures en amont de la production, la 4D

est utilisée en phase de production avec des campagnes sismiques à intervalles réguliers. En

croissant les données 3D avec les informations fournies par les capteurs sous-marins, elle

permet aux opérateurs d’adapter leurs techniques d’extraction en fonction de l’évolution

physique des réservoirs, et donc d’optimiser la récupération des réserves. Pour ASN, la

division sous-marine d’Alcatel-Lucent, la 4D est bien une activité complémentaire pour sa

flotte de sept navires câbliers gérés par Alda Marine, coentreprise entre Alcatel-Lucent

Submarine Networks et Louis Dreyfus Armateurs. « ASN est déjà un acteur important sur

le marché de la connexion de plates-formes pétrolières et gazières en mer. L’acquisition

d’Optoplan nous permettra d’élargir notre portefeuille de solutions au segment 4D, en

cohérence avec notre plan industriel, qui vise à diversifier notre activité dans le

domaine pétrolier », a commenté Philippe Dumont, le président d’Alcatel-Lucent ASN. Le

montant de la transaction n’a pas été précisé.

THEME 8 - 2 : Dunkerque : la raffinerie SRD abandonne la production de lubrifiants Source, journal ou site Internet : le Marin

Date : 24 octobre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

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Le terminal de la raffinerie SRD au port est de Dunkerque. (Photo : Alain Simoneau)

SRD, Société de raffinage de Dunkerque, filiale du groupe Colas depuis septembre 2010,

abandonne la production de bases de lubrifiants, ont appris les représentants du personnel

cette semaine à Dunkerque. 177 postes sur 263 seront supprimés en 2015, à la fin de la

période légale d’information du personnel et de préparation d’un plan de sauvegarde de

l’emploi. SRD est l’un des principaux chargeurs du port de Dunkerque avec quelque 1,4

million de tonnes de trafics maritimes et fluviaux les meilleures années, dont 1 million de

tonnes de réception de matière première par mer. Colas, groupe Bouygues, est le numéro un

mondial de la construction de routes. En septembre 2010, le groupe reprend SRD pour en

faire une base d’approvisionnement en bitume. Le site de Dunkerque en produit 300 000

tonnes par an, par raffinage sous vide de résidus atmosphériques issus d’autres raffineries.

Mais cette opération produit aussi plus de 260 000 tonnes de lubrifiants et quelque 200 000

tonnes d’autres produits, cires, aromatiques, soutes de navires, paraffines... Ces coproduits,

autrefois première valorisation du site, sont aujourd’hui invendables, estime le groupe Colas,

dont ce n’est pas le métier. Mais il semble techniquement et économiquement difficile, pour

ne pas dire impossible, de ne conserver que la production de bitume. L’inquiétude règne sur

l’avenir de cette très ancienne raffinerie, autrefois connue sous le nom de "la BP".

THEME 8 - 3 : Coup d’envoi des projets d’avion du futur en France (Airbus, Safran, Dassault, Zodiac..) Source, journal ou site Internet : La tribune

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Fabrice Gliszczynski Adressé par Jean-Claude Tourneur

Airbus travaille actuellement sur un projet d'avion très économe en carburant à

l'horizon 2050. Créé en 2008, le Corac (Conseil pour la recherche aéronautique civile) lance une deuxième

vague de projets visant à préparer l'avion, l'usine et les systèmes embarqués du futur. Préparer

la configuration de l'avion, les systèmes embarqués et l'usine du futur : tels sont les trois

nouveaux grands chantiers de l'industrie aéronautique française pour conserver son leadership

mondial. «Ce sont les trois domaines sur lesquels nous comptons travailler et pour lesquels

nous demandons, à travers le Corac [Conseil pour la recherche aéronautique civile], d'être

soutenus par la puissance publique», a déclaré ce jeudi Marwan Lahoud, le président du

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Gifas (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), à l'issue de la

réunion du Corac.

AMELIORER LA COMPETITIVITE

Présidé par le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies, le Corac rassemble depuis sa

création en 2008 tous les acteurs français de l'aéronautique civile (constructeurs, compagnies

aériennes, aéroports, services de la navigation aérienne, Gifas, instituts de recherche, services

de l'Etat). Son objectif est clair : définir et mettre en œuvre des actions de recherche et

d'innovation technologiques pour, non seulement atteindre les objectifs environnementaux du

secteur fixé au niveau mondial à l'horizon 2050, mais aussi améliorer la compétitivité des

industriels tricolores. «L'idée est de lancer les premières phases des projets concernant les

systèmes embarqués et l'usine du futur puis, dans un second temps, celles concernant les

nouvelles configurations d'aéronefs», a expliqué Marwan Lahoud. Ce dernier point est le plus

spectaculaire pour le grand public. Car il vise à définir des architectures d'appareils en totale

rupture technologique avec celles des aéronefs actuels. «Les travaux proposés ont l'ambition

de permettre une redéfinition complète de la forme des aéronefs pour qu'ils soient encore plus

silencieux et plus économes en carburant», a précisé Alain Vidalies. «La configuration des

avions commerciaux est héritée des A300 (lancés dans les années 70, Ndlr), celle des avions

d'affaires des Mystère (avions de chasse construits dans les années 1950, Ndlr) et celle des

hélicoptères remonte aux années 1960-70. Ces aéronefs ont atteint, non pas leurs limites - car

ils vont encore voler pendant des dizaines d'années-, mais leur configuration future devra

tenir compte des innovations en la matière», a précisé Marwan Lahoud. Concrètement, ce

dernier évoque les années 2030 pour l'avion commercial du futur, et les années 2020 pour

l'avion d'affaires et l'hélicoptère de demain. Pour ce qui concerne les avions commerciaux en

effet, à l'exception des turbopropulseurs, les appareils se ressemblent quasiment tous avec,

pour la majorité d'entre eux, un fuselage, deux ailes et des moteurs en dessous. «La formule

aérodynamique des avions est la même depuis cinquante ans, avec une séparation de la

propulsion du fuselage. Les ingénieurs ont construit une aile avec son propre écoulement de

l'air et un moteur au-dessous, ayant également son propre écoulement», expliquait au

printemps dernier Patrick Wagner, directeur des grands moyens techniques à l'Onera, le

centre français de R/T en aéronautique, défense et espace. Autrement dit, pour obtenir de

nouveaux gains en termes de réduction de bruit ou d'économies de carburant, il faut tourner

cette page de l'aéronautique. «Si nous voulons atteindre les objectifs environnementaux, il

faut des concepts en rupture avec les appareils d'aujourd'hui», confirme aujourd'hui un

chercheur.

REPRENDRE UN COUP D'AVANCE FACE AUX NOUVEAUX PAYS

AERONAUTIQUES

Mais les travaux sur des nouvelles configurations d'avions débuteront après ceux touchant les

systèmes embarqués et l'usine du futur. Les premiers concernent toutes les technologies

permettant de faciliter le pilotage de l'avion (systèmes de gestion des vols, d'optimisation des

trajectoires, cockpits plus ergonomiques), tandis que les seconds visent à mettre en place de

nouvelles méthodes de production et d'assemblage. "Il s'agit là, tout au long de la chaîne (de

sous-traitants, Ndlr) de repenser la construction aéronautique, a déclaré Alain Vidalies. Les

nouveaux pays aéronautiques partent d'une page blanche. D'une certaine manière, c'est un

avantage car ils vont mettre en place leur outil de production en s'appuyant sur leur meilleur

état de l'art sans contrainte particulière. Il s'agit de reprendre de l'avance par l'innovation et

l'intégration de l'ensemble des acteurs". Le budget de cette deuxième vague de projets n'a pas

été communiqué. Alain Vidalies a assuré que «l'Etat continuera d'accompagner cette filière

dans cette démarche de progrès technologiques». L'Etat a apporté un soutien de plus de 700

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millions d'euros à l'ensemble les travaux de recherche déjà lancés par le Corac à travers les

plans d'investissements d'avenir (PIA1) et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Pour l'avenir, le secrétaire d'Etat a indiqué que «la participation de la DGAC est sanctuarisée à

hauteur de 60 millions d'euros annuels». «Ensuite, a-t-il ajouté, nous sommes sur la mise à

exécution du PIA2. L'ensemble des crédits des PIA s'éteignent en 2016, il faut d'ores et déjà

travailler pour qu'il y ait la lisibilité suffisante sur le long terme, ce qui est une règle du jeu

dans ce secteur et ce qui est l'objectif. L'intention du gouvernement est de poursuivre au

moins à égalité son effort». Les industriels l'espèrent. Sous couvert de l'anonymat, certains

sont inquiets du soutien de l'Etat en raison des contraintes budgétaires.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : L’Inde approuve (enfin) la construction de 6 nouveaux sous-marins Source, journal ou site Internet : le portail des sous-marins

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Rédacteur en chef Adressé par François Jouannet

Le gouvernement indien a finalement approuvé l’achat de 6 sous-marins auprès de chantiers

navals locaux pour un montant de 8,3 milliards $ (6,539 milliards €). La décision du

gouvernement indien, prise ce dimanche, donne le coup d’envoi au projet 75I, un programme

destiné à construire 6 sous-marins classiques, équipés d’une propulsion anaérobie et pouvant

lancer un missile d’attaque contre la terre. Selon des sources officielles, un comité va

maintenant être formé par le ministère de la défense pour sélectionner, d’ici 6 à 8 semaines les

chantiers navals, publics et privés, qui ont la capacité de mener la construction des sous-

marins. Le ministère lancera ensuite, auprès des chantiers navals retenus, l’appel d’offres pour

la construction des 6 sous-marins. Les chantiers navals retenus pourront s’associer à des

partenaires étrangers à la condition qu’il y ait un transfert complet de technologies. L’annonce

de la décision du gouvernement devrait lancer d’intenses discutions entre les chantiers navals

indiens et les constructeurs internationaux de sous-marins ainsi qu’avec les équipementiers

des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Russie, de France et d’Israël.

THEME 9 - 2 : Djihadistes sans frontières Pourquoi ils partent en guerre Source, journal ou site Internet : Orient XXI

Date : 27 octobre 2014

Auteur : François Burgat

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les nombreux étrangers qui affluent, de Russie ou d’Europe, vers le champ de bataille

irako-syrien ont suscité en France comme dans d’autres pays, un discours sécuritaire

sur « la menace terroriste » et l’adoption de lois d’exception pour la combattre.

Pourtant, personne ne s’interroge sur les causes profondes qui amènent ces djihadistes

sans frontières à partir en guerre.

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Combattants de l’EIIL. « Pictures From the Land of Epic Battles #2 », Video Press, copie

d’écran.

Quatre dynamiques ont alimenté l’excroissance radicale de l’organisation de l’État islamique

(OEI]1. Les deux premières ont été d’une part la volonté du régime syrien de radicaliser son

opposition pour la discréditer et d’autre part la désastreuse façon dont les « amis »

occidentaux de la Syrie l’ont laissé faire, en refusant à l’opposition modérée les armes qui lui

auraient permis de se crédibiliser. La troisième a été le débordement, sur le territoire syrien,

de la révolte des sunnites irakiens, radicalisés par l’incapacité des États-Unis à mettre en place

en Irak un système autre que confessionnel et dominé par les chiites. Gonflant les rangs des

djihadistes irakiens et syriens, donnant explicitement à la crise une dimension planétaire, une

dernière dynamique a amené enfin une troisième catégorie d’acteurs, en provenance de près

de 80 nations, à y faire progressivement irruption. Comme leurs homologues syriens ou

irakiens, les « angry sunnis » (sunnites en colère) et les « djihadistes sans frontières » ou

autres candidats à la hijra (migration) peuvent être perçus comme autant de laissés-pour-

compte des systèmes politiques des pays d’où ils proviennent.

Le « Sunnistan » idéal

Ces pays sont pour une bonne part arabes : le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et la Libye

notamment, là où les « printemps » inachevés ou, comme en Égypte, brutalement réduits au

silence avec la caution des Occidentaux, ont laissé vierges d’importants espaces protestataires

et d’aussi importantes frustrations. Les djihadistes viennent également d’un certain nombre

d’arènes asiatiques, victimes tchétchènes de la répression russe ou, en moindre nombre,

victimes ouïgoures de la répression chinoise, rêvant à la fois de prendre en Syrie leur

revanche et de conquérir leur statut de sunnites « libres ». Ils viennent enfin des États-Unis,

mais plus encore d’Europe occidentale — et notamment de France. C’est là que quelques

centaines d’entre eux ont cédé à la tentation de la hijra 2 vers des terres où leur pratique

religieuse serait libérée de toute obstruction aussi bien chiite qu’occidentale. Les djihadistes

pensent d’autant plus devoir combattre pour l’établissement de ce « Sunnistan » idéal qu’ils

ont pu vérifier qu’aucun État de la région n’accepte d’en devenir le territoire dans la mesure

où tous, de l’Égypte à la Jordanie, expulsent régulièrement les musulmans européens en quête

d’affirmation religieuse. Leur émergence et leur multiplication signalent ainsi l’échec ou les

limites des politiques d’intégration d’un grand nombre de pays : la Russie de Vladimir

Poutine bien sûr, en Tchétchénie notamment, mais également la France de Manuel Valls... et

celles de la totalité de leurs prédécesseurs.

En France, la table bancale du « vivre ensemble »

La « machinerie » qui radicalise en France une poignée d’individus n’est donc pas

uniquement économique et sociale, ni même religieuse. Elle est surtout politique. Le mal-être

de très nombreux musulmans, jeunes ou moins jeunes (y compris quand ils se démarquent de

ces conduites de rupture) ne renvoie pas seulement aux réelles difficultés d’insertion

professionnelle de ceux qu’on englobe dans l’appellation paresseuse de « jeunes des

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banlieues », et encore moins à leur bonne ou mauvaise interprétation supposée du dogme

musulman. Elle requiert une analyse banalement politique. La table française du « vivre

ensemble » n’est pas fonctionnelle avant tout parce qu’elle est bancale. Elle est bancale parce

que son pied musulman est trop court pour jouer efficacement son rôle équilibrant. D’une

part, en effet, la représentation politique des musulmans est faible. D’autre part, les

opportunités ouvertes dans les médias de la République sont loin d’être satisfaisantes, qui

permettent à leurs concitoyens de l’Hexagone de partager leurs attentes, leurs souffrances,

leurs impatiences et, le cas échéant, leurs humeurs3.

Les radicalisations, échos globalisés des échecs politiques

Plus globalement, la naissance du djihadisme contemporain, version Al-Qaida, est celle d’une

mobilisation visant à frapper les États-Unis d’abord, l’Europe ensuite, en tant que clefs de

voûte de la pérennité de régimes arabes considérés comme profondément illégitimes. Elle

peut être corrélée à l’internationalisation de la répression des oppositions islamistes, explicitée

lors du sommet antiterroriste de Charm Al-Cheikh en 1996 par les dirigeants autoritaires des

enceintes nationales arabes, de concert avec ceux de l’arène régionale israélo-arabe, de la

Russie à la superpuissance américaine, alors en pleine militarisation de sa diplomatie

pétrolière4. Selon les contextes où il s’est ancré, en Afghanistan d’abord puis en Irak et en

Syrie, le djihadisme « global » contemporain a pris des tonalités et énoncé des priorités

stratégiques différentes. Mais ses composantes sont demeurées les mêmes : lutter contre les

acteurs (étatiques ou infra-étatiques) qui empêchent les groupes radicaux de mettre en œuvre

l’expression politique et sociale de leur conception de la foi musulmane sunnite. Leurs

adversaires sont multiples : en priorité les puissances occidentales projetées dans la région,

mais également les communautés chiites, surtout quand elles sont impliquées dans la gestion

des États, comme en Iran, en Irak et au Liban. Et enfin, ainsi que le cas irakien l’a démontré,

toutes les minorités religieuses (à l’instar des yézidis d’Irak), même lorsqu’elles ne sont pas

directement impliquées dans le rapport de force avec l’Occident. Une tendance essentielle du

phénomène djihadiste s’est confirmée dans la crise irakienne puis syrienne : la capacité

croissante des groupes radicaux à relayer les attentes, notamment irrédentistes, de leur

environnement : celles des populations touarègues du Mali, sudistes du Yémen, nordistes

musulmanes du Nigeria et, aujourd’hui, d’une composante significative des populations

sunnites irakiennes et syriennes. La poussée de l’Organisation de l’État islamique (OEI), dont

le régime syrien affiche la prétention à vouloir protéger le monde, signale donc un complexe

entrelacs d’échecs structurels du politique, profondément inscrits jusque dans l’histoire

coloniale. L’échec du régime syrien d’abord, où derrière le faux-semblant du discours laïc, la

représentation politique citoyenne était compromise — à la fois par l’autoritarisme du pouvoir

et par la persistance des divisions confessionnelles qu’il entretenait. Ensuite, celui de la

formule politique confessionalisée mise en œuvre par les États-Unis au terme de leur invasion

de l’Irak, selon ce qui, dans la région, ressemble en fait à une sorte de...tradition : dans la

Syrie des années 1920, la puissance mandataire française, républicaine et laïque chez elle,

s’était empressée de donner une expression institutionnelle aux divisions ethniques et

confessionnelles du Bilad-al-Sham syro-libanais5.

L’ennemi occidental et ses alliés arabes

Depuis la fin de l’année 2012, les adeptes occidentaux en général — français en particulier —

de ce djihad sans frontières occupent dans la perception occidentale de la crise syrienne une

place parfaitement disproportionnée avec leur superficie numérique. Le fondement de ce rejet

tient évidemment au fait que le discours djihadiste ajoute — au moins en théorie —

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l’Occident tout entier au spectre de ses ennemis régionaux syriens, irakiens ou chiites. À

l’instar du thème des « chrétiens menacés », cette expression extrême de la crise syrienne

fait l’objet d’instrumentalisations multiples, voire contradictoires. Brandi par le régime syrien

(et ses alliés, russe ou iranien) comme preuve de l’illégitimité et de la dangerosité de son

opposition tout entière, l’argument est également utilisé en Europe, non seulement pour

justifier le désengagement à l’égard de toute l’opposition syrienne, mais aussi comme l’un des

repoussoirs des politiques migratoires. Mais encore, comme « preuve » du bien-fondé d’une

lecture pernicieusement confessionalisée, en l’occurrence dépolitisée, du conflit israélo-

arabe6. Le député européen Aymeric Chauprade expose quant à lui en ces termes sa lecture —

qui ne semble pas confinée aux cercles de son parti le Front National —, des dynamiques qui

ont traversé l’espace politique arabe depuis février 2011 : « Fiction occidentale, le

“Printemps arabe” ne fut qu’un sombre festival qataro-saoudien. Le Qatar et ses amis

“Frères musulmans” purent s’offrir les régimes Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte,

Kadhafi en Libye, la terreur et le chaos en Syrie. Quant à l’Arabie saoudite, elle emporta le

deuxième acte au Caire en éliminant, grâce aux généraux égyptiens, Morsi et ses Frères

musulmans, mais elle disputa au Qatar l’influence sur les groupes terroristes en Syrie. Toute

cette œuvre funeste d’égorgements, de décapitations, de viols des jeunes chrétiennes ou

chiites vierges, d’exécutions sommaires, de prisonniers enterrés vivants, de vidéos macabres

postées sur YouTube et téléchargées des dizaines de milliers de fois dans nos banlieues, tout

cela nous le devons à nos magnifiques alliés, nos nouveaux amis du Moyen-Orient gorgés de

pétrodollars, le Qatar et l’Arabie saoudite »7. Jamais, depuis la crise syrienne, les prétentions

de la France à lutter contre la confessionnalisation et la communautarisation qu’elle dénonce

avec arrogance partout ailleurs que chez elle n’auront en effet été mises si explicitement, et si

dangereusement, en défaut.

1NLDR. Également appelé Da’esh (Daech), acronyme en arabe d’« État islamique en Irak et

au Levant » en arabe ماشلاو قارعلا يف ةيمالسالا ةلودلا ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wal-

shām mais qui est connoté négativement ; État islamique en Irak et en Syrie (EIIL) ; État

islamique. Acronymes anglais : ISIS, ISIL ou IL.

2Romain Caillet, « La Hijra dans le salafisme contemporain », Religioscope ; David

Thompson, Les Français jihadistes, Les Arènes, 2014.

3Cf. notamment Laurent Ribadeau Dumas, « Sur les évènements de La Défense, de Londres

et de Boston », entretien avec François Burgat, France TV info/Géopolis, 5 juin 2013.

4François Burgat, L’islamisme à l’heure d’Al-Qaida, La Découverte, 2005.

5Cf. notamment Sabrina Mervin, « L’entité alaouite, une création française », in Pierre-Jean

Luizard, Le choc colonial et l’islam, les politiques religieuses des puissances coloniales en

terre d’islam, La Découverte, 2006.

6Arno Klarsfeld justifie son engagement dans l’armée d’occupation israélienne par le fait qu’il

y « défend les valeurs occidentales en luttant contre l’islam radical ».

7« La France face à la question islamique ».

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :

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THEME 10 - 1 : 100 000 imprimantes 3D livrées dans le monde en 2014 Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : éè octobre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Si de nombreux sujets ont été consacrés dans la presse à l’impression 3D, cette technologie

n’en demeure pas moins encore émergente. Pas étonnant donc que les ventes des imprimantes

3D restent modestes. D’après Gartner, ce sont 108.151 imprimantes de ce type qui seront

livrées à l’échelle de la planète cette année. Faut-il en déduire que les constructeurs sont en

passe d’échouer à susciter l’adoption de ces appareils ? Des prix en baisse et de meilleures

performances Pas à en croire le cabinet qui estime en effet que les livraisons mondiales

doubleront chaque année pour atteindre ainsi 217.350 unités dès l’année prochaine. Et en

2018, ce sont plus de 2,3 millions d’imprimantes 3D qui pourraient s’écouler à travers le

monde. Car pour Gartner, le marché est cette année à son « point d’inflexion » et une «

augmentation considérable » est donc annoncée à partir de 2015. Pour autant, et malgré des

prévisions très fortes, le cabinet précise que ce chiffre reste faible rapporté au marché

potentiel global des imprimantes 3D pour les particuliers, les entreprises et les

administrations. Pour expliquer l’adoption croissance de ces périphériques, Gartner cite la

baisse de prix qui a ainsi favorisé les ventes d’imprimantes de moins de 1.000 dollars auprès

des particuliers. Autres facteurs d’adoption mentionnés par Gartner : des performances

améliorées et une plus grande disponibilité des produits « De nouveaux fournisseurs entrent

sur le marché, parfois directement, parfois au travers de campagne de crowdfunding, sur ce

qui semble une base quotidienne. Ces fournisseurs mettent à profit l’expiration des premiers

brevets sur la technologie d’extrusion afin de faire des terminaux à bas coût destinés

principalement aux consommateurs » explique encore Pete Basiliere, vice-président de la

recherche pour Gartner. Ces nouveaux entrants parviennent ainsi à mettre sur le marché des

imprimantes 3D à moins de 500 dollars, tout en dégageant suffisamment de revenus pour

couvrir leurs coûts, notamment de production, mais aussi les frais liés aux services, aux

ventes, à la R&D et à la distribution. Néanmoins, estime Gartner, la baisse de prix devrait être

moins significative ces prochaines années. « Les constructeurs s’efforceront d’ajouter de

nouvelles fonctionnalité et d’améliorer la performance » de leurs imprimantes, observe le

cabinet.

THEME 10 - 2 : Knox ? passoire sécuritaire ? Samsung réfute toute faille Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date :27 octobre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Knox, la suite de sécurité pour mobile de Samsung, bénéfice pour le moment d’une assez

bonne image, même si elle n'est pas infaillible. Le produit vient d’ailleurs de recevoir l’aval

des Etats-Unis et peut être utilisé pour les réseaux et données classifiés. Mais pour un

bloggeur allemand anonyme, ce crédit n’est pourtant absolument pas justifié. Ce dernier

affirme notamment que la technologie de Samsung comprend des failles majeures. Elle

générait par exemple des clés de chiffrement faibles.

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Une clé de chiffrement sous contrôle

Pire, selon le bloggeur, lorsque des utilisateurs s’authentifieraient sur une application Knox

via un mot de passe et un code PIN, ces données seraient alors stockées dans un fichier «

pin.xml » et écrites en clair.Ces accusations anonymes n’ont cependant pas été confirmées,

notamment par des experts reconnus en sécurité. Et Samsung, lui, les réfute catégoriquement

comme le rapporte The Register. « Nous avons analysé ces affirmations et sommes parvenus à

la conclusion qu’elles étaient incorrectes pour les solutions Knox entreprise ». La firme

coréenne reconnaît cependant que la clé de chiffrement est stockée localement. Mais selon

son porte-parole, contrairement aux affirmations du bloggeur, l’accès à cette clé est

strictement contrôlé. « Seuls les processus système de confiance peuvent la récupérer et Knox

Trusted Boot verrouillera le container stockant la clé en cas de compromission du système »

précise-t-il.

THEME 10 - 3 : Big Data : une start-up analyse la fraude avec les technos de facebook et la NSA Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 24 octobre 2014

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Le système d’analyse et de détection des fraudes en temps réel ArgyleDB s’appuie sur

Accumulo, base de données créée par la NSA, et Presto, moteur de requêtes SQL développé

par Facebook. Une start-up américaine du Big Data, Argyle Data, vient de lancer son système

d’analyse et de détection de la fraude en temps réel. L’offre, ArgyleDB, est basée sur Presto,

le moteur de requêtes SQL distribué sous licence Open Source et développé par Facebook, et

sur Accumulo, un système de gestion de base de données conçu par la NSA (National

Security Agency).

Détecter la fraude à l’échelle du pétaoctet

Les développements de la base Accumulo sont pilotés par la fondation Apache depuis 2011.

Mais la solution a été créée en 2008 par l’Agence nationale de sécurité américaine pour

analyser le contenu de paquets réseau IP (Deep Packet Inspection – DPI) et stocker des

données massives. En plus d’utiliser la base « Made in NSA », le système ArgyleDB s’appuie

sur Presto. Et ce pour analyser les données en utilisant des requêtes SQL et automatiser le

processus. Ces deux technologies Open Source sont conçues pour engranger et filtrer les

données déjà stockées dans le framework Hadoop. En complément, Argyle Data utilise des

algorithmes d’apprentissage automatique (« Machine Learning ») pour construire des modèles

prédictifs à partir de jeux de données trop étendus et complexes pour être analysés par l’esprit

humain. La promesse : détecter une activité frauduleuse, à l’échelle du pétaoctet, dans les

minutes plutôt que dans les 24 heures. Digérer les appels téléphoniques de tout un pays Les

services financiers, les fournisseurs de communications mobiles et les poids lourds du

commerce en ligne sont ciblés. Pour les convaincre, Argyle Data dispose du soutien de solides

investisseurs. Outre Intel, Qualcomm et Vodafone, les fonds d’investissement Acero Capital,

ATA Ventures et SK Telecom Ventures financent Argyle Data. La jeune pousse installée à

San Mateo, Californie, a récemment levé 4,5 millions de dollars supplémentaires.

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THEME 10 - 4 : Vente des semi-conducteurs IBM : une menace pour la défense américaine ? Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 24 octobre 2014

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par Elie Billaudaz

La vente de l’activité de fabrication de semi-conducteurs d’IBM à GlobalFoundries soulève

des interrogations sur la sécurité nationale au sein du gouvernement américain. En début de

semaine, IBM a annoncé qu’il cédait son activité de fabrication de semi-conducteurs à

GlobalFoundries. Big Blue va payer 1,5 milliard de dollars à GlobalFoundries pour que ce

dernier accepte de reprendre ses usines. Mais cette opération ne fait pas que des heureux,

notamment le gouvernement américain qui s’inquiète des conséquences sur la sécurité

nationale. En effet, IBM est un fournisseur important en matière de Défense.

GlobalFoundries est certes basée aux Etats-Unis, mais la firme est détenue par des

investisseurs d’Abu Dhabi (membre des Emirats Arabes Unis). IBM a indiqué qu’il gardait

la R&D et le design des semi-conducteurs et que l’accord ne concernait que la fabrication.

Ce dernier point comprend notamment la réalisation de composants pour les systèmes de

défense américains. Interrogé par nos confrères de Computerworld, Jason Gorss, porte-parole

de GlobalFoundries a expliqué : « nous sommes en pourparlers avec le gouvernement

américain sur les questions liées à la sécurité et nous pensons qu’il existe des solutions pour

répondre aux questions de sécurité nationale ». Il rappelle que la société avait passé avec

succès un examen lié à ces questions et mené par le gouvernement lors du rachat des actifs

d’AMD en 2008 : « nous sommes familiers avec ce processus ». Inquiétude autour des

actionnaires de GlobalFoundries Selon un militaire haut gradé à la retraite, John Adams, qui

a rédigé un rapport sur les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement en matière de

sécurité nationale par les Etats-Unis, cette vente « doit être étudiée de près et analysée ». Il

met en avant l’examen de l’origine des actionnaires de GlobalFoundries. « Je ne veux pas

dénigrer Abu Dhabi, mais il ne s’agit pas du Canada » et d’ajouter que « la vente d’une

partie de nos chaînes de production de semi-conducteurs est en fait une mauvaise nouvelle ».

Pour mémoire, ce genre d’inquiétudes a été soulevé en France lors de la cession des activités

serveurs x86 d’IBM au chinois Lenovo. L’armée française s’inquiétait de la possible mise en

place de backdoor ou logiciels espions au cœur même du silicium. Pour contrer ces

insinuations, Jason Gorss souligne que les Emirats Arabes Unis ont des relations étroites avec

l’industrie de la Défense américaine. Ils ont acheté notamment des avions de combats F-16 et

des systèmes de défense anti-missile. Par ailleurs, 5 000 militaires américains sont basés dans

ces pays pour épauler les efforts de lutte contre l’Etat Islamique.

THEME 10 - 5 : Windows victime d’une faille zero-day liée à PowerPoint Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

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Un fichier PowerPoint corrompu permet l’exploitation d’une faille critique dans presque

toutes les versions de Windows. Microsoft a alerté, la semaine dernière, de la présence

d’une faille zero-day qui affecte quasiment toutes les versions de Windows supportées, de

Vista SP2 à 8.1 en passant par 7 SP1 et RT (le système qui opère les tablettes Surface sous

architecture ARM) ainsi que les versions serveur 2008 R2 et pour plateforme Itanium. Seul

Windows Server 2003 ne semble pas concerné par la faille. Celle-ci est liée

à PowerPoint (versions 2007, 2010 et 2013), le logiciel de présentation de la suite Office. Un

attaquant peut exploiter la vulnérabilité en forçant l’utilisateur à ouvrir un fichier corrompu

contenant un objet OLE, lequel permet de modifier un document PowerPoint depuis un autre

logiciel, Word par exemple. L’exploitation de la faille permet alors l’exécution de code à

distance et d’obtenir les mêmes droits d’administration que ceux de l’utilisateur victime. Les

comptes administrateurs sont donc susceptibles de provoquer plus de dégâts, en cas

d’exploitation réussie de la faille, que les profils d’utilisateurs sans droits. Attention aux

fichiers PowerPoint L’exploitation de la faille peut se faire par la réception d’un e-mail

trompeur contenant un fichier corrompu ou bien en visitant une page web spécialement

conçue à cet effet. Bien que classiques, les moyens de l’attaque restent limités pour un

utilisateur attentif mais efficaces face aux incrédules ou étourdis. « A ce jour, nous sommes

alertés d’un nombre limité d’attaques ciblées visant à exploiter la vulnérabilité depuis

PowerPoint », écrit Microsoft dans son alerte. L’application du correctif est donc des plus

recommandé. Celui-ci ne s’applique néanmoins pas aux versions des éditions 64 bits de

Windows 8 et 8.1. Autre solution : ne pas utiliser PowerPoint, ni ouvrir les fichiers afférents.

11/ JOUR Par JOUR ... le 27 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

1430 27 octobre

Mort de Vytautas le Grand de Lituanie

Vytautas (ou Vitold) le Grand de Lituanie (né en 1344 ou 1350), meurt d'une

chute de cheval, au château de Loutsk. A la tête du grand-duché de Lituanie

depuis 1392, il participa activement, avec son cousin, Ladislas II Jagellon, roi de

Pologne, à l'union entre les deux pays (Krewo, 1385). Laquelle se concrétisa lors

des campagnes de reconquête contre l'Ordre monastique des chevaliers

teutoniques, la Lituanie récupérant notamment la province de Samogitie (paix de

Thorn, 1411). Grand-père de Vassili II l'Aveugle, il veilla à lui assurer son trône

contre les prétentions de son oncle, Georges de Galitch.

1438 27 octobre

Début du règne de Christophe III du Danemark

Afin de garantir l'application de l'Union de Kalmar suite à la déposition d'Erik

VII du Danemark (1382-1459), Christophe de Bavière (1418-1448) est nommé

régent par l'assemblée danoise du Rigsråd. Fils de Jean de Wittelsbach, comte du

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Palatinat Neumarkt, et de Catherine de Poméranie, il était le neveu d'Erik de

Poméranie, parti, quant à lui, se réfugier sur l'île de Gotland après sa disgrâce.

1439 27 octobre

Mort d'Albert II du Saint-Empire

Albert II de Habsbourg meurt lors d'une campagne contre les Turcs. Son fils

unique, Ladislas Ier dit « le Posthume » (1440-1457), ne naît que quatre mois

plus tard. Tuteur du jeune garçon, fait archiduc d'Autriche et roi de Bohême dès

sa naissance, Frédéric III de Habsbourg en confie la régence, en 1453, à son

gouverneur, l'ancien chef hussite Georges de Pod?brady (1420-1471), lequel

accéda au trône de Bohême en 1457, à la mort de Ladislas.

1505 27 octobre

Mort d'Ivan III de Russie

Souverain de Moscou depuis 1463, Ivan III, dit Ivan le Grand, meurt le 27

octobre 1505 dans cette même ville. Il a pendant des siècles été considéré comme

"l'unificateur de toutes les Russies", sa politique conquérante, bien plus que celle

de ses prédécesseurs, lui ayant permis de quadrupler le territoire de son Etat. Son

règne, le plus long de tous les souverains russes, a été marqué par un basculement

du pouvoir vers un régime purement autarcique.

1505 27 octobre

Début du règne de Vassili III

Le 27 octobre 1505, suite à la mort de son père Ivan III, Vassili III Ivanovitch

obtient tous les pouvoirs devenant grand-duc de toutes les Russies. Il a également

hérité de sa mère Sophie Paléologue, le titre de tsar, même s'il n'est pas désigné

comme tel. Son règne, dominé par une concentration du pouvoir autour du

souverain, a également été marqué par la construction de très nombreuses églises

sur le territoire russe.

1561 27 octobre

Décès de Lope de Aguirre

Lope de Aguirre naît en 1508, à Onate, commune située dans la province basque

espagnole de Gipuscoa. Dresseur de chevaux, il migre vers Séville avant

d'embarquer vers le Nouveau Monde. Il prend part à plusieurs combats au Pérou

en soutenant alternativement les royalistes et les conquistadors rebelles.

Surnommé le fou pour ses actes de barbarie perpétrés, il est tué le 27 octobre

1561, à Barquisimeto, en Equateur, alors qu'il marche pour prendre la vice-

royauté du Pérou.

1575 27 octobre

Couronnement de Rodolphe II, roi des Romains

Le 27 octobre 1575, Rodolphe II est élu roi des Romains, à Ratisbonne, en

Bavière, où il est couronné le 1er novembre. Succédant à son père Maximilien II

à la direction du Saint-Empire, de la Bohême et de la Hongrie, il se désolidarise

de son prédécesseur par un soutien affirmé à la Contre-Réforme. Proche des

milieux artistiques et ésotériques, son pouvoir diminue dans le temps au profit de

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son frère Matthias Ier, qui lui succédera sur le trône.

1614 27 octobre

Réunion des états généraux à Paris

La réunion des états généraux témoigne de l'affaiblissement de la monarchie

française. Depuis l'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610) c'est sa veuve, Marie de

Médicis, qui assure la régence. Mais les rivalités entre clergé, noblesse et tiers-

état empêchent toute avancée. Les états généraux, discrédités, ne seront plus

réunis avant 1789. Entre temps, Richelieu, principal ministre de Louis XIII de

1624 à 1642, permettra à la monarchie de reprendre le dessus sur l'aristocratie.

1662 27 octobre

Rachat de Dunkerque et Mardyck par Louis XIV

Le 27 octobre 1662, Louis XIV rachète Dunkerque et Mardyck, dans le Nord,

pour 400 000 £ au roi d'Angleterre Charles II. L'opération se fait suite à la

victoire de Turenne à la bataille des Dunes, contre l'armée espagnole des Flandres

dirigée par Condé, en juin 1658. Plus tard, Colbert, alors ministre de la Marine,

installe une colonie de marins venus de Picardie sur l'ancien fort de Mardyck.

1682 27 octobre

William Penn fonde Philadelphie.

Fils d'un amiral célèbre, William Penn est un acteur important dans la découverte

des Etats-Unis. En 1682, il fonde la ville de Philadelphie, y faisant régner une

politique libérale qui correspond à sa philosophie. Il fonde sa ville sur les terres

des Amérindiens, afin de nouer avec eux des relations plus pacifiques. Deux ans

plus tard, il donne son nom à l'Etat d'Amérique, la Pennsylvanie.Pour tous ses

travaux, il est décoré peu de temps après sa mort du titre de "citoyen d'honneur

des États-Unis d'Amérique".

1728 27 octobre

Naissance du navigateur, explorateur et cartographe britannique James Cook

James Cook (1728-1779) est un navigateur, explorateur et cartographe de

nationalité britannique. Il intègre la marine royale en 1755 durant la Guerre de

Sept Ans (1756-1763) et facilite la prise du Québec par sa cartographie du fleuve

Saint-Laurent. A partir de 1766, il réalisera trois expéditions maritimes dans

l'océan Pacifique. Il est le premier à faire le tour de l'Antarctique et à

cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle Zélande. Son héritage a été

considérable.

1751 27 octobre

Début de l'Ere H?reki au Japon

L'Ere H?reki commence le 27 octobre 1751 au Japon. Elle se termine en 1764,

date à laquelle débute l'ère Meiwa. Elle est marquée par les règnes de

Momozono-tenn? et Go-Sakuramachi-tenn?. D'autre part, Ieharu succède à son

père Iesshige et devient le dixième shogun du shogunat Tokugawa.

1782 27 octobre

Naissance de Niccolò Paganini, violoniste et compositeur italien

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Niccolò Paganini, né le 27 octobre 1782 à Gênes, était un compositeur et

violoniste italien. Considéré comme l'un des plus grands violonistes de l'histoire,

son talent précoce lui fit changer souvent de professeur, la plupart ne pouvant se

mettre à son niveau. Inventeur des techniques modernes du jeu de violon, il fut

aussi un compositeur remarquable, comptant des dizaines d'œuvres à son

répertoire. Jouant également de l'alto, du violoncelle et de la guitare, il mourut à

Nice en 1840.

1858 27 octobre

Naissance de Theodore Roosevelt

Theodore Roosevelt naît à New-York. Il a été le vingt-sixième président des

États-Unis entre 1901 et 1907. Il occupa également les fonctions de de vice-

président, de chef de la police de New York et de gouverneur de l'État de New

York. Son mandat fut marqué par sa politique du " Big stick ", son rôle de

médiateur dans la guerre russo-japonaise et la prise de contrôle du canal de

Panama. Il est décédé à Oyster Bay le 6 janvier 1919.

1870 27 octobre

Bazaine défait à Metz

Le maréchal François Achille Bazaine capitule à Metz avec son armée de 180

000 hommes. La guerre entre la France et la Prusse a aboutit deux mois plus tôt à

la capture de Napoléon III à Sedan. L'armée de Bazaine était le dernier espoir de

la France. Trois ans plus tard, Bazaine passera en Conseil de guerre. Condamné à

mort, il sera gracié par le maréchal-président Mac-Mahon.

1904 27 octobre

Première ligne de métro à New-York

La ville de New-York inaugure son premier métro. Elle suit ainsi l'exemple de

Londres qui s'est dotée du tout premier métro au monde en 1863, suivie ensuite

de Paris en 1900 et de Berlin en 1902. Aujourd'hui, le métro new-yorkais compte

28 lignes différentes et près de 400 kilomètres de voies ferrées (en comparaison,

le métro parisien compte 14 lignes et près de 200 kilomètres de voies ferrées).

1923 27 octobre

Naissance du peintre américain Roy Lichtenstein

Le 27 octobre 1923 naît à New York Roy Fox Lichtenstein, l'un des artistes les

plus importants du mouvement pop art américain. Issu d'une famille aisée, Roy

Lichtenstein développe rapidement un goût pour les métiers artistiques, et mettra

à profit son service militaire pour explorer les domaines artistiques des différents

pays qu'il traverse pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Le peintre

américain puisera ensuite toute son inspiration dans la publicité et dans les «

comics » pour livrer quelques grandes œuvres comme sa toute première, Look

Mickey, en 1961.

1938 27 octobre

L'invention du nylon

La firme Du Pont de Nemours donne le nom de "nylon" à la fibre synthétique

élaborée dans les années 30 par l'équipe de recherche dirigée par le chimiste

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Wallace Carothers. Ce sera la première fibre synthétique commercialisée à

grande échelle. Le nylon fera ses preuves dans la confection des parachutes des

GI puis il révolutionnera l'industrie du textile après guerre.

1944 27 octobre

La marine nippone brisée dans Golfe de Leyte

La plus grande bataille navale de l’histoire se termine par la quasi-destruction de

la marine Japonaise dans le Pacifique. En l’espace de cinq jours, les nippons ont

perdu la moitié de leur tonnage face à une marine américaine supérieure en

nombre. Désormais, celle-ci maîtrise en grande partie l’océan Pacifique et peut

faire route vers Okinawa avant de s’attaquer directement au Japon.

1946 27 octobre

Les droits sociaux inscrits dans la constitution de la Quatrième République

L’avènement de la Quatrième République transforme à sa manière le droit du

travail en France. Désormais, par leur inscription dans le préambule, certains

droits et libertés deviennent constitutionnels. Le texte affirme ainsi que « Tout

homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au

syndicat de son choix. », instaure le droit de grève et l’interdiction de la

discrimination au travail. Il s’engage aussi sur le respect du droit international.

L’attachement à ce préambule et à la déclaration universelle des droits de

l’homme sera réaffirmé dans la constitution de 1958.

1949 27 octobre

La génèse de "L'hymne à l'amour" d'Edith Piaf

Edith Piaf rencontre le boxeur français Marcel Cerdan, en 1947, à New York.

Marcel Cerdan est marié mais leur rencontre est telle qu'ils deviendront amants.

Marcel Cerdan meurt le 27 octobre 1949, lors d'un accident d'avion, alors qu'il

venait rejoindre Edith à New York. Sa mort anéantira Edith Piaf, qui lui dédiera

l'un de ses plus beaux succès "L'Hymne à L'amour".

1966 27 octobre

L’ONU intervient en Afrique du Sud

L’Assemblée générale de l’ONU décide de retirer à l’Afrique du Sud le mandat

qui lui permettait jusqu’alors d’administrer le Sud-Ouest africain. Deux ans plus

tard, elle donnera à cette région le nom de Namibie. L’Organisation reconnaît

alors la SWAPO comme unique représentant du pays. L’intervention de l’ONU

se solde toutefois par un échec, puisque le gouvernement sud-africain refuse d’en

tenir compte. Il faudra attendre 1990 pour que la Namibie accède à

l’Indépendance.

1971 27 octobre

Le Congo est rebaptisé Zaïre

Le président-général Joseph-Désiré Mobutu décide de changer le nom du fleuve

et du pays, le Congo, par celui de Zaïre. En 1966, la capitale Léopoldville avait

déjà été renommée Kinshasa. En 1972, la politique de l'"authenticité" amènera à

l'africanisation de tous les noms d'origine européenne. En 1997, Laurent-Désiré

Kabila renversera Mobutu et rebaptisera le pays République démocratique du

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Congo.

1976 27 octobre

L'aille ou la cuisse dans les salles

Louis de Funès et Coluche se côtoient dans le film de Claude Zidi "L’aile ou la

cuisse". De Funès incarne un guide gastronomique en guerre contre un géant

industriel et en complet décalage avec son fils. Ce dernier préfère en effet le

cirque à l’excellence du palais. Avec Coluche dans le rôle du fils, la comédie joue

sur le conflit entre deux générations incarnées par des acteurs qui en sont le

symbole. Les deux stars en assureront le succès.

2005 27 octobre

La mort de deux adolescents déclenche trois semaines d'émeutes dans les

banlieues

Deux adolescents qui tentaient d’échapper à la police pour une raison

indéterminée se cachent dans un transformateur d’EDF et meurent électrocutés.

La nuit qui suit va alors être le théâtre de quelques incidents. C’est la début de «

la crise des banlieues ».

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Missiles of ISIS May Pose Peril for Aircrews Source, journal ou site Internet : The New York Times

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

BAGHDAD — From the battlefield near Baiji, an Islamic State jihadist fired a heat-seeking

missile and blew an Iraqi Army Mi-35M attack helicopter out of the sky this month, killing its

two crew members. Days later, the Islamic State released a chilling series of images from a

video purporting to capture the attack in northern Iraq: a jihadist hiding behind a wall with a

Chinese-made missile launcher balanced on his shoulder; the missile blasting from the tube,

its contrail swooping upward as it tracked its target; the fiery impact and the wreckage on a

rural road. The helicopter was one of several Iraqi military helicopters that the militants claim

to have shot down this year, and the strongest evidence yet that Islamic State fighters in Iraq

are using advanced surface-to-air missile systems that pose a serious threat to aircraft flown

by Iraq and the American-led coalition. As the counteroffensive against the Islamic State

enters a more aggressive phase in Iraq, allied airstrikes will also intensify. American officials

say they fully expect that the push will bring out more proof of the jihadists’ antiaircraft

abilities, with potentially serious consequences for how the Iraqis and their coalition partners

wage their war. “Based on past conflicts,” said one senior American military official who

spoke on the condition of anonymity to discuss delicate intelligence assessments, the missiles

“are game changers out there.” The proliferation of antiaircraft weaponry has also heightened

concerns about the vulnerability of Iraq’s airports, particularly Baghdad International Airport,

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the country’s most important transportation hub and a lifeline for military supplies and

reinforcements to Iraq. Signaling its intent to challenge American supremacy in the skies, the

Islamic State, also known as ISIS or ISIL, recently published an online guide describing how

to use shoulder-fired missiles to shoot down an Apache attack helicopter, one of the most

fearsome weapons in the United States Army’s conventional arsenal. “Choosing the launching

spot: Preferably somewhere high,” the guide says in Arabic. “The roof of a building or a hill

with a solid surface to prevent the appearance of dust following launching.” The authors

urged “strong confidence in God and composure,” and certainty “that this operation will cause

a disaster to the foes and destroy their arrogance.” The United States has stationed about a

half-dozen Apaches at Baghdad International Airport, but they have been used only rarely in

the two-and-a-half-month-old aerial campaign against the Islamic State, in part because of

worries about their vulnerability to ground fire and because of a lack of American search-and-

rescue teams in Iraq that could respond to downed aircrews. The concerns also reflect the

White House’s insistence on limiting the number of American troops in Iraq and their

exposure to hostile fire. This month, Apaches entered the battle for the first time, in

coordination with United States Air Force jets, to carry out four airstrikes on a large Islamic

State force northeast of Falluja, in the sprawling desert and agricultural province of Anbar.

The militants have established several strongholds there, and have continued to gain ground

there against Iraq’s security forces in recent weeks. Now, though, the Iraqi military is

beginning to mount larger and more complex efforts around the country to retake territory

from the Islamic State, including a counteroffensive that began a week and a half ago to break

the militants’ stranglehold on a key refinery in Baiji, north of Baghdad. The new phase will

mean an increase in the frequency of combat missions by coalition aircraft, and will likely

demand a greater use of lower-flying American attack helicopters and gunships, which have

important advantages in urban warfare. Since much of the most difficult fighting in the

coming months is expected to unfold in the towns and cities of Anbar, American generals

may be inclined to order more Apaches to support Iraqi ground troops. They may also make

greater use of AC-130 gunships, a lumbering, propeller-driven plane bristling with cannons

that circles at altitudes at the outer limits of some shoulder-fired missiles. As Iraqi and

American officials weigh the added risk to their aircrews and, potentially, to civilian aircraft,

they are particularly concerned about the threat of shoulder-fired heat-seeking missiles,

commonly known as Manpads, short for Man-Portable Air Defense Systems. Syrian rebels

have amassed multiple Manpad models since 2012, and the Islamic State has generally had

little trouble acquiring any weapon used by Syrian rebels either through purchase or capture,

military analysts say. Though the Pentagon’s Central Command acknowledges this concern, it

said it had no conclusive evidence yet that the Islamic State had such weapons. The maximum

ranges and altitudes of Manpads vary from system to system, but they are generally used

against low-flying aircraft, such as fixed-wing aircraft soon after takeoff or shortly before

landing, or helicopters. Sunni militants in Iraq have long maintained a limited, aging stock of

SA-7 Manpads, a ubiquitous Soviet-designed system that they periodically used during the

American occupation from 2003 to 2011, said Charles Lister, a visiting fellow at the

Brookings Doha Center in Qatar. Since at least late 2013, however, the Islamic State’s forces

in Iraq appear to have acquired more sophisticated antiaircraft missile systems, including the

Chinese-made FN-6, originally provided by Qatar and possibly also Saudi Arabia to Syrian

rebels. In the images purporting to show the shooting down of the Iraqi attack helicopter, on

Oct. 3 in Baiji, the militant, a scarf wrapped around his face, is wielding a Chinese-made FN-

6 missile system — apparently the first documented use of the weapon by Islamic State

jihadists in Iraq, analysts said. The militants claimed to have shot down several other Iraqi

military helicopters this year, most recently a Bell 407 on a surveillance mission near Baiji on

Oct. 8. “Judging by reports from Iraq, and in particular Anbar Province, over the last three to

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four months, it would seem ISIL have been using Manpads far more frequently and more

successfully than Syrian rebels have ever done,” Mr. Lister added. An even greater potential

concern is that militants might get their hands on SA-24’s, a more sophisticated system that

Russia recently sold to Iraq, and first showed up in militant videos in September, said

Matthew Schroeder, a missile proliferation analyst at Small Arms Survey, an independent

research project based in Geneva. The SA-24’s have a longer range than older models and use

faster and more maneuverable missiles, Mr. Schroeder said. Newer systems also have a

greater ability to hit targets from a wider range of angles, such as a perpendicular shot at a

moving target like a plane on its approach to a runway. As Iraqi and United States officials

have weighed the threats to their military aircraft, they have also taken steps to safeguard the

nation’s airports. The protection of Baghdad International Airport, on the western edge of the

capital, has been of special concern, especially since the early summer when the Islamic

State’s advances in Anbar and on the western fringes of greater Baghdad brought it to within

15 miles of the airport. Officials acknowledge that any disruption to the airport’s services by

an insurgent attack of any type would have an outsize psychological and logistical impact. In

July, the Pentagon rushed the Apaches, plus Shadow surveillance drones and 200 American

soldiers, to the airport based on a classified intelligence assessment that the sprawling

complex was vulnerable to attack, American officials say. But although the Islamic State has

continued to score victories in nearby Anbar, the militants have not advanced closer to the

city since the summer, easing fears that the airport was going to be overrun. Iraqi and

American military officials have insisted in interviews that they have taken the necessary

precautions to protect the airport and aircraft there, and that there is not an imminent danger

of attack. Vehicle access to the passenger terminal area is tightly controlled with special

permission granted on a case-by-case basis. The airport is bordered on the east and northeast

by a large military complex. In the farmlands that abut the rest of the complex, the

government has militarized the roads with a heavy police and military presence and

checkpoints, and, officials said, infiltrated the neighborhoods with intelligence officers.

“We’re very sure that Baghdad International Airport is safe for departure and for arrival,” said

Capt. Saad M. Saeed, the general director of Iraqi Airways, Iraq’s national carrier. “I’m a

pilot. If I know there’s one-in-a-million chance, I won’t take the risk.” Yet in August, an Iraqi

Airways captain told colleagues that his plane had been hit by gunfire as it approached the

airport from the north, a route that would have passed over the restive Sunni district of Abu

Ghraib. The plane, which landed safely, was hit by at least two bullets, according to two Iraqi

Airways pilots who said they had been told about the shooting. Ali al-Bayati, deputy director

of Iraqi Airways, denied that such an event had occurred. Rumors, he said, were part of the

Islamic State’s arsenal. “Considering that the airport is a very high-value target for them,” he

said, “they’re spreading a lot of rumors.” Kirk Semple reported from Baghdad, and Eric

Schmitt from Washington and MacDill Air Force Base, Fla. Reporting was contributed by

C.J. Chivers from the United States, Kareem Fahim from Baghdad, Karam Shoumali from

Istanbul, and Rena Netjes from Amsterdam.

THEME 12 - 2 : Govt’s decision on subs a boost for private shipyards Source, journal ou site Internet : Business standard

Date : 27 octobre 2014

Auteur : BS reporter

Adressé par François Jouannet

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The Union government's move on Saturday regarding domestic manufacture of submarines

will be a shot in the arm for companies already in talks with multinational corporations

(MNCs) for the technology to do so. For the project in question, of building six conventional

subs, four MNCs are interested in providing technology and supervising production, with

equity participation. DCNS of France, Kockums of Sweden, Rosoboron Export of Russia and

ThyssenKrupp of Germany are interested in partnering with Indian companies and have

initiated talks, say industry sources. On Saturday, the government cleared a proposal to build

six Stealth subs, which could each cost Rs 50,000- 60,000 crore. The MNCs are enthused that

the Modi government has cleared 49 per cent equity participation in the sector by foreign

companies in an Indian joint venture. If a foreign company agrees to transfer technology, then

it can apply for a higher equity cap in the venture. At present, Mazagon Dock in this city is

building Scorpenes under what is termed Project P75I, with the collaboration of DCNS. The

project is five years behind schedule. The government clearance will clearly benefit India's

largest private shipyards, such as Pipavav Defence in Gujarat and Larsen & Toubro's in

Katupalli, Tamil Nadu. Pipavav has a distinct advantage due to availability of a large and

operational dry dock, say its officials. L&T has also welcomed the government's move to

allow private sector companies to bid. There has been a seven-year delay in deciding on the

proposal. In this time, the navy has gone through a tough time, including an accident on two

of its Russia-made subs, with the loss of 24 lives. One sank in Mumbai dock and the second

was heavily damaged. Till now, refits of subs have been a monopoly of state-owned Mazagon

and Hindustan Shipyard. Yet, in 11 years, the latter has not even delivered one refit. Mazagon

has an order book of over Rs 1 lakh crore, comprising frigates, destroyers and subs. It, too,

says the Union comptroller and auditor general, has a time and cost overrun issue in

delivering naval warships.

THEME 12 - 3 : 6 made-in-India subs for Navy Source, journal ou site Internet : The Tribune India

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

The Defence Acquisition Council (DAC) on Saturday cleared military equipment purchase

proposals worth Rs 80,000 crore and decided that six submarines will be made indigenously.

Clearance was also given to purchase of over 8,000 Israeli anti-tank missiles, 362 infantry

carrying vehicles, 12 upgraded Dornier surveillance aircraft and two midget subs for special

operations. The DAC, chaired by Defence Minister Arun Jaitley, is the apex decision-making

body of the Ministry of Defence. The meeting that lasted for about two hours was attended by

the Defence Secretary, the Chiefs of all three Services, DRDO Chief and other senior

officials. The bulk of the decisions went in favour of the Navy that is in dire need of

capability enhancement. The big ticket step was the decision to build six diesel-electric

submarines in India at a cost of about Rs 50,000 crore. The ministry will form a panel of

specialists who will study five government-owned shipyards and two private facilities and

give their report within eight weeks. Following this, the MoD will issue a Request for

Proposal (RFP) to a specific port that will be identified on the basis of the study which will

look into whether the facility has the capacity and manpower to build submarines. The private

shipyards on the list are L&T and Pipapav. The government shipyards are at Mumbai, Goa,

Kochi, Visakhapatnam and Kolkata. None of the yards can produce a submarine --- a very

complex piece of engineering --- on its own and will need foreign partners. Germany, France,

Spain and Russia, among others have the technology to produce these submarines. The

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submarines will be Air Independent Propulsion (AIP) capable that will enable them to stay

underwater for longer than a conventional submarine besides having enhanced stealth

features. Originally, there was a plan to import first two submarines and build the remaining

ones at government-owned shipyards. Currently, the Navy has only 13 operational submarines

and half of them are slated for a refit. Another six are under construction at Mazagon Docks

Limited, Mumbai in collaboration with DCNS of France. In contrast, China has 60

submarines which routinely make forays in the Indian Ocean. The DAC has opted for Israel-

made ‘Spike’ anti-tank guided missiles (ATGMs). The council also okayed the direct

purchase of 321 launchers and 8,356 missiles at cost of Rs 3,200 crore. In all, 1,900 launchers

and 37,800 missiles will be required to equip the 382 infantry battalions and 44 mechanised

infantry units of the Army. The Navy will also get two ‘midget submarines’ costing about Rs

2,000 crore. These are special operations vehicles tailored for attack, autonomous swimmer

delivery; surveillance and mine-hunting. These are 16-20m long and carry 10-12 armed troops

which can carry out targeted operations. Another 12 Dornier surveillance aircraft with

enhanced sensors will also be bought from the the Hindustan Aeronautics Ltd at a cost of Rs

1,850 crore. Another 362 infantry carrying vehicle – also known as BMP, will be produced by

the Ordinance Factory Board, Medak, for Rs 662 crore. The Army will get 1,768 new railway

wagons that can rapidly carry tanks and trucks at a cost of Rs 740 crore. A sum of Rs 662

crore will be spent on radio equipment.

THEME 12 - 4 : Cutting of ISIS ‘Cash Flow Source, journal ou site Internet : Brookings Doha Center

Date : 27 octobre 2014

Auteur : Charles Lister

Adressé par Jean-Claude Tourneur

The Islamic State (or ISIS) is “the best-funded terrorist organization we’ve confronted,” but

“we have no silver bullet, no secret weapon to empty ISIS’ coffers overnight.” These were the

words of David Cohen, the undersecretary for terrorism and financial intelligence at the U.S.

Department of the Treasury in a speech yesterday, in which he outlined the U.S. government’s

assessment of ISIS finance and a strategy to counter it. According to Cohen, ISIS’ principal

source of finance is still derived from its control and sale of oil, which he assessed was still

bringing in $1 million a day. Additional funds come from kidnap for ransom, extortion

networks, criminal activities, and donations from external individuals, the latter being of least

significance in terms of scale. In order to counter this broad base of financial incomes, Cohen

explained that U.S. strategy is focused on disrupting ISIS revenue streams, restricting ISIS

access to the international financial system, and targeting ISIS leaders, facilitators and

supporters with sanctions. Despite vastly underestimating ISIS’ potential in the months and

years leading up to the organization’s 2014 offensives in Syria and Iraq, the Treasury’s, and

by extension the U.S. government’s assessment of ISIS finance and how to combat it does

seem largely in tune. It is indeed right that external financial donations are of minimal

significance to ISIS. Since as early as 2005, ISIS predecessor organizations Al-Qaeda in Iraq

(AQI), Majlis Shura al-Mujahideen, and the Islamic State in Iraq (ISI) all consistently sought

to develop internal structures dedicated to maintaining financial self-sufficiency and an

independence from potentially vulnerable external donors. In the current climate, however, a

diminished capacity to earn from the sale of oil may elevate the importance of external

sources of funding for ISIS to sustain its internal durability.

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ISIS Donors Abroad

For this reason, it is more important than ever to now focus on existing ISIS donors abroad —

particularly in the Gulf — in order to diminish their potential to expand in scale when the

need may arise. As Cohen made clear, initiatives in Saudi Arabia and the United Arab

Emirates appear to have made some headway, while in Kuwait and Qatar, Cohen assessed

that despite new legislation aimed at countering terrorist financing, both countries remain

"permissive jurisdictions" for such activities and that "both countries have more work to do."

At this point, it is unclear whether new legislation — introduced in Qatar in mid-September

and in Kuwait, in January — has been slow to make an impact, or is simply not powerful or as

far-reaching as is necessary. Whatever the case, it remains evident that more needs to be done

by Qatar and Kuwait to enforce their laws. No Gulf state has an interest in facilitating or

turning a blind eye to terrorist financing, as the recipients of such funds are explicitly hostile

to them. In fact, ISIS has periodically singled out Qatar and its Ministry of Foreign Affairs in

particular, as being kuffar (nonbelievers) for its role in apparently providing humanitarian aid

through member groups of the Islamic Front in northern Syria — a body ISIS labels sahwat,

in reference to the tribal militias who rose up against the ISI in Iraq in the mid-to-late 2000s.

Extortion and illicit taxation systems are also a significant source of income for ISIS, and

potentially one of the most sustainable. Prior to capturing Mosul, ISIS was already earning

$12 million a month in the city alone. This is now being replicated, though in a more

organized manner, across ISIS-controlled territory and covertly in other areas under its partial

influence. However, it should be recognized that this ‘extortion’ and taxation is not always

done unilaterally and solely in ISIS self-interest. For example, a sophisticated ISIS taxation

system on the main highway between Jordan and Baghdad has been developed which replaces

the government’s import tax by charging reduced rates for the transport of goods into the Iraqi

capital. The trucking business across western Iraq is primarily controlled by Sunni tribes, and

therefore, by imposing lower taxes ISIS earns a steady income but offers its tribal guarantors

an opportunity to increase their earnings. Similar systems are in place elsewhere in western

Iraq and eastern Syria, with an overriding emphasis place upon this dual focus of earning

money while retaining a ‘buy-in’ from tribes that ISIS existentially relies upon for its societal

survivability. The sustainability of ISIS extortion and taxation makes it a tough nut to crack in

terms of counter-terrorist financing. As Undersecretary Cohen stressed, truly eroding this

source of ISIS income means breaking its hold over territory. But this is simply not going to

happen without genuinely capable local ground forces following up targeted coalition strikes.

Iraqi Army units are still losing and retreating under ISIS attack in Anbar province, while

quite remarkably, US-backed rebels in Syria still complain of having had no coordination

with coalition action.

ISIS Oil Income

Disrupting ISIS’ oil income is more of a challenge that might meet the eye. Thus far, a great

deal of focus has been placed on an erroneous assessment that ISIS is deeply reliant on selling

its oil to foreign customers (in Turkey, Iraqi Kurdistan, Jordan and elsewhere). Instead, while

this market focus does exist, it is decreasing. Since the summer, ISIS has been increasingly

focused on establishing a durable internal market for its oil produce, thereby ensuring a

reliable source of fuel for its own fleets of vehicles but crucially creating a source of

dependence between civilians and its capacity to provide them cheap oil. In this respect, the

fact that recent coalition strikes have targeted oil at its source — rather than its means of

transport or sale, for example — may prove deeply damaging to the international

community’s efforts to counter ISIS. In recent discussions with nearly two-dozen armed

groups in Syria, this was highlighted as a critical error in strike targeting (not to mention

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wider frustrations within the opposition regarding strikes). Winter is only weeks away and oil

to fuel generators, bakeries and other key local facilities will be short in supply, to say the

least — both within and outside ISIS territory. Should ISIS have proven incapable of

transporting oil to civilians, it would likely have been forced to shoulder the blame, but with

the oil wells and makeshift refineries themselves now destroyed, ISIS will try (and may likely

succeed) in shifting the blame on ‘the Crusaders.’ “You’ve given them a real gift,” were the

words of one prominent rebel leader. While ISIS has long focused on financial self-

sufficiency and independence, Al-Qaeda is founded on a different model, whereby regional

affiliates find themselves within a decentralized structure held together in part by established

individual donors and financial networks. Al-Qaeda’s affiliate in Syria, Jabhat al-Nusra, is no

different in this respect, with its principal source of income deriving from external donors,

while ransoms, a minimal internal taxation system, and activity in local black markets also

contribute. The prominence of external funding — from individuals (many in the Gulf) and

internal Al-Qaeda networks around the world — makes for a more identifiable counter-

terrorist finance target. An intensified identification and sanctioning of individuals suspected

of involvement in facilitating the collection and transfer of money to Jabhat al-Nusra appears

to have rubbed a serious dose of salt in a wound caused by the group’s loss of oil fields in

eastern Syria to ISIS earlier this year. While an apparently dwindling source of income has

seen Nusra expand its kidnap-for-ransom operations, the group has also accelerated a process

of internal change whereby it is thinning out its forces and increasingly adopting a more

‘typical’ Al-Qaeda nature.

Combating Jabhat al-Nusra

According to rebels in Idlib, Hama, and Aleppo, Nusra is currently selling off heavy weapons

in northern Syria, both to earn much needed income, but also to transform into more of a light

rapid reaction force capable of redeploying to other battles with ease. Its senior leadership is

becoming less Syrian and the influence of veteran Al-Qaeda commanders is increasing.

Foreign fighters are receiving a heightened public profile, while an overt emphasis on the

group’s ‘Syrian-ness’ has reduced notably. While Nusra has dedicated provincial commands

in Aleppo, Hama, Idlib, Homs, the Qalamoun, Damascus and Deraa (the latter incorporates

Quneitra), its presence in its Idlib stronghold and to some extent also in Deraa is becoming

increasingly self-interested and unilateral in nature. This shift in Nusra’s internal structure and

public operational posture may be part of its natural evolution, but it appears to have been

accelerated by diminished finance. Moreover, the initiation of coalition strikes against its

externally focused ‘Wolf’ unit in Aleppo has likely consolidated this radicalizing shift.

Ironically therefore, counter-terrorist measures may be creating more of an enemy in Jabhat

al-Nusra than was there before. Countering terrorist finance is an intensely complex and

challenging effort. In the short-term, it can bring a combination of positive and negative

consequences, but in the long-term, if done right, it can cripple a terrorist organization’s

capacity to operate and grow. ISIS and Jabhat al-Nusra are two entirely different beasts in this

regard, and they should be treated as such. In controlling such vast amounts of territory and

resources, ISIS is more vulnerable in the immediate term, but its potential capacity to shift

blame onto the international community for its reduced capacity to provide must be borne in

mind. Though necessitating a gargantuan effort in minimal time, the provision of large

quantities of diesel fuel and oil for generators into opposition areas of northern Syria should

be an immediate policy priority. In the long-term, rolling back ISIS will only come from a

meaningful offensive by well-resourced and capable indigenous ground forces. In Syria, home

to ISIS’ capital city, this appears to be a very long way away, unfortunately. Jabhat al-Nusra,

meanwhile, still retains extremely significant popularity within the opposition. It remains

extraordinarily difficult to get Syrian rebels, including defected secular nationalist officers, to

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condemn Nusra’s role within the armed opposition against the Assad regime. This has been

very subtly changing though, thanks to Nusra’s internal evolution. Should financial pressure

continue to be enforced, a process of gradual seclusion may accelerate over time. It remains

extremely difficult, nigh on impossible for external actors to totally defeat terrorist

organizations. Instead, such groups tend to eventually destroy themselves from within.

Countering their sources of finance can expedite this process, but only when done gradually

and when based on a genuinely accurate assessment of the organization and its surrounding

dynamics — both the fish and the sea, to use Mao’s famous words.

THEME 12 - 5 : India Chooses Israel over US for $525m Missile deal : defence sources Source, journal ou site Internet : Space War

Date : 26 octobre 2014

Auteur : Staff Writers/AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

India has chosen to buy anti-tank guided

missiles from Israel, rejecting a rival US

offer, as the right-wing government clears

projects worth $13.1 billion to modernise

its ageing military, official sources said

Sunday. Prime Minister Narendra Modi's

government will buy 8,356 Spike missiles

and 321 launchers from Israel in a deal

worth 32 billion rupees ($525 million),

defence ministry sources told AFP.

The government is moving to speed up long-delayed defence orders and bolster its military.

The Israeli deal comes after recent firing along India's border with nuclear-armed rival

Pakistan and tensions with giant neighbour China. The procurement deals, worth 800 billion

rupees ($13.1 billion) in total, were cleared at a meeting of India's Defence Acquisition

Council, headed by Defence Minister Arun Jaitley, on Saturday. "It (the council) has cleared a

deal for Spikes," a defence ministry official, who asked not to be named, told AFP "It's a fire

and forget kind of missile," the official said, referring to the fact the missile locks onto targets

before firing. "You can say there was a rival bid from the US for its Javelin missiles," the

official said, adding that India's army trialled the Spike missiles "successfully last year".

India, the world's biggest arms importer, is in the midst of a $100-billion defence upgrade

programme and cleared proposals worth nearly $3.5 billion in June. Nationalist leader Modi,

who stormed to power at elections in May, has said India must build up its military might to

the point that no other country "dare cast an evil eye" on the South Asian nation. A series of

corruption scandals under the previous government had brought defence procurement to a

near standstill. Modi and US President Barack Obama agreed on greater defence cooperation

during a meeting in Washington last month, when the US reportedly lobbied for its Javelin

missiles. "The DAC (Defence Acquisition Council) took the decision based on purely

technical reasons and based on hard facts. It had been on the agenda for some time," another

unnamed defence ministry official told AFP. "The process of bringing them (equipment) here

will be done over a period of time, in stages," he added without giving details. The council

also agreed to go ahead with locally building six submarines, in collaboration with a foreign

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partner, in a project worth $8.2 billion, according to local media reports on Sunday. French,

Russian, German and Spanish firms are interested in partnering with India for the project,

according to the Hindustan Times. The government has raised the foreign investment cap on

India's defence industries to speed up the military's modernisation. Twelve Dornier aircraft

will also be bought for the navy and 362 infantry combat vehicles, the local reports said.

Indian soldiers were this month embroiled in days of deadly tit-for-tat firing along the border

with Pakistan, while tensions were also hiked at a remote border frontier in September during

a stand off with Chinese troops.

THEME 12 - 6 : ‘Premature’ to talk of US cuts in Asia : Kerry Source, journal ou site Internet : spacewar

Date : 24 octobre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Secretary of State John Kerry said Friday it was too early to discuss cutting the number of US

troops stationed in Asia and South Korea, amid increased tensions on the heavily guarded

peninsula. The warning came a day after Washington and Seoul agreed to delay transfer of the

Pentagon's control of Korean troops in the event of war with the North. No new date was set

to handover the powers. The agreement, reached between Defense Secretary Chuck Hagel and

his South Korean counterpart Han Min-Koo, serves as a "blueprint" for when Seoul takes

wartime operational control of the combined forces, Kerry said. In the event of war with

North Korea, current plans call for an American military commander to lead the 28,500 US

troops deployed in South Korea as well as that country's 640,000-strong force Kerry insisted

there could be no talk of withdrawing US troops until Pyongyang proves it is committed to

rejoining six-party talks on ending its suspected nuclear program. US troops have been

stationed on the peninsula since the end of the Korean War in 1953. Asked after meeting his

South Korean counterpart Yun Byung-Se whether Washington would consider reducing its

military presence in Asia if North Korea returned to negotiations, Kerry dismissed the idea.

"We remain open to dialogue with North Korea, but there is no value in talks just for the sake

of talks," Kerry said. "North Korea must demonstrate that it is serious about denuclearization,

and we need to be certain that it is prepared to live up to its international obligations." He

stressed that "the mere entering into talks is not an invitation to take any actions regarding

troops or anything else at this point. "It would be way too premature to have any thought, or

even discussion" along those lines, he said. He also said Washington would not be issuing an

apology to Pyongyang to secure the release of two Americans, Matthew Miller and Kenneth

Bae, saying the two men were being held "inappropriately." A third US citizen, Jeffrey Fowle,

was suddenly freed earlier this week after six months in detention. The circumstances leading

up to his surprise release have not been disclosed.

- Unification -

Yun said South Korea was awaiting a "clear stance" on Pyongyang's nuclear policy and "a

halt to the sophistication of its nuclear weapons." "All of this has to be real. It has to lead to

real solutions," Yun said. The two Koreas agreed to resume high-level talks during a surprise

visit to the South by a top-ranking North Korean delegation earlier this month. Seoul has

proposed an October 30 start date, but the only response from Pyongyang so far has been to

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warn the talks might not happen at all. Yun said recently Pyongyang has behaved erratically

and that "what they speak and what they do seem to be inconsistent." But he insisted that if

the two Koreas can start high-level talks "I believe we can find a path to improvement of

relationship for peace on the Korean Peninsula, as well as an environment conducive to

unification." "We are making various efforts to try and provide that kind of an environment."

Kerry also ruled out any idea of visiting the isolated country and meeting leader Kim Jong-Un

in the near term. Washington and Pyongyang do not have diplomatic ties.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française : Selon les services de renseignement allemands L’EI peut abattre des

avions de ligne

"Des armes à tout faire ? Modularité et polyvalence des équipements

militaires", J. Henrotin, Focus stratégique n° 54

suede-la-chasse-au-sous-marin-est fermee

L'Ukraine modernise sa Marine (président)

France : d'ici à 2025, les robots pourraient tuer trois millions

d'emplois

Cisjordanie : les Palestiniens interdits dans les bus pour colons

Les services municipaux de Munich songent à abandonner Linux

La Russie a cherché à faire d'Ebola une arme militaire, qu'en est-il

aujourd'hui?

Réélue présidente du Brésil, Dilma Rousseff prêche l'union du pays

Elections en Tunisie: le parti islamiste Ennahda deuxième

Ecrasante victoire des pro-occidentaux aux législatives en Ukraine

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Fibre : Bouygues Telecom pousse sa fibre à 1 Gb/s

Domotique : Keecker, symbole de l’agitation actuelle

Entreprise numérique: vers la fin des industries?

Thermique, UV, humidité : de nouveaux capteurs à l’assaut des

smartphones

Orange plaide toujours pour un retour à 3 mais reste en attente

La puce A8X de l’iPad Air 2 d’Apple dévoile ses secrets

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Apple SIM, les operateurs US ne jouent pas le jeu

Apple : et si les salaires passaient avant les rachats d’actions ?

Gripen: Saab respire après la finalisation de son contrat au Brésil

TR: Partenariat Euroglider : AEDEVV - Groupe ISAE - Dassault

Aviation

Porochenko voit la vie en (très ?) rose

MBDA lance le « Club Corsaire », club d’industriels visant à

améliorer la performance à l’export des PME / ETI dans le domaine

de la sûreté maritime

Souid : Christophe de Margerie honoré par le Qatar | Site mobile Le

Point

Nouvelles directives de sécurité sur l’uniforme et sur les médias

sociaux: grogne chez les militaires canadiens

Le boom de l'espionnage industriel

Immigration : “Triton” fera mieux que “Mare Nostrum” ?

Washington appelle à lutter contre l'EI sur Internet

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plongée

25 banques échouent aux stress tests européens

C Sword 90 : CMN dévoile sa nouvelle bête de guerre | Mer et Marine

La Royal Australian Navy intéressée par le sous-marin japonais de

classe Soryu

polytechnique-un-decret-pour-reformer-la-pantoufle

EUROPE 1 L'INTERVIEW POLITIQUE – Le 24/10/2014 – 08:16:41

Invité : général Pierre DE VILLIER, chef d’état-major des armées

2) Articles en langue étrangère : Manufacturing moving from China to US: survey

N.Korea likely can build nuclear warhead: US general

NATO: Russia Ramping Up Military Probing in Baltics

Italy Closing in on Major Patrol Vessel Deal

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