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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN REVUE DE PRESSE LOCALE vendredi 8 février 2013 Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

Revue de presse locale du vendredi 8 février 2013

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Revue de presse locale du vendredi 8 février 2013

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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE vendredi 8 février 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

 

© Dna, Mercredi le 06 Février 2013 / Mulhouse Droits de reproduction et de diffusion réservés

Région mulhousienne et pays de thann Conseils de développement Conseils de développement : un «oui, mais» au Conseil d'Alsace

Les représentants des deux conseils de développement, celui de la région mulhousienne et celui du pays de Thann, ont émis un avis sur la future collectivité territoriale d'Alsace. Ils ont voté oui à la majorité. Mais leur avis est assorti d'un certain nombre de questions et d'interrogations. « Les intentions ne peuvent suffire », disent-ils.

Les représentants des conseils de développement sont des représentants de la société civile, issus du tissu associatif ou encore des habitants désignés par leurs communes. Ils ne sont jamais élus et dans leur démarche de réflexion au sein des conseils de développement, ils sont accompagnés par des personnes qualifiées.

Les deux conseils de développement se sont emparés du sujet du Conseil unique d'Alsace mais sont sortis de la règle habituelle : « Nous avons fait le choix de travailler sans auditionner de responsables ni d'experts. Il a été jugé préférable de nous mettre dans la position du citoyen, de nous appuyer sur les documents et les articles de presse, les points de vue rendus public pendant l'année écoulée », précise Gérard Binder, président du conseil de développement de la région mulhousienne.

L'exigence de «haute qualité démocratique»

Ils présentent donc leur avis comme celui de citoyens. Et en tant que citoyens ils estiment que « pour adhérer à un projet, les intentions ne peuvent suffire. Le citoyen a besoin d'éléments concrets et visibles. »

Le premier point que soulignent les conseils de développement c'est la pertinence d'une réforme institutionnelle. Ils « partagent l'idée que la collectivité territoriale d'Alsace aurait le grand avantage d'améliorer la visibilité nationale et internationale de l'Alsace et donc de contribuer à renforcer sa position face à la concurrence mondiale des régions et des villes, tout particulièrement nos voisins allemands et suisses. » Ils notent avec satisfaction l'exigence « de haute qualité démocratique ». Mais soulignent les CDD « l'adhésion du citoyen dépend des signes tangibles qui lui seront donnés ».

Rivalités inutiles ?

Et donc aux membres des deux CDD de poser un grand nombre de questions dont celles-ci :

 

- «En quoi une structure unique est-elle plus efficace que trois structures séparées ? Que fera-t-on de mieux, de plus avec une collectivité unique ?»

- «La gouvernance : quel est le bien fondé d'une organisation à deux têtes ? Deux présidents, deux sièges ne vont-ils pas entraîner des surcoûts de focntionnement et entretenir des rivalités inutiles entre le nord et le sud ? Nous sommes favorables à une présidence unique.» Les CDD s'interrogent sur «le nombre de vice-présidents et demandent que cette interrogation soit levée». Pour eux «l'information d'une baisse de 10 à 20 % du nombre d'élus qui siègeront n'est pas suffisament précise.»

Repousser de deux mois la date du référendum

- La question du siège : les CDD estiment «cohérent et naturel que le siège se situe à Strasbourg, capitale de l'Alsace. L'attractivité vis-à-vis de la nation et de l'étranger passera par l'affimation d'une capitale de forte notoriété.»

- Le référendum : les CDD déplorent que «si peu de temps soit consacré à l'explication, l'information et la mobilisation des électeurs. Ils estiment que le message n'est pas passé dans le public et qu'un rendez-vous historique risque d'être manqué si la participation des citoyens est faible. Ils suggèrent que la date du référendum soit repoussée de deux mois.»

© Dna, Vendredi le 08 Février 2013 / Mulhouse Droits de reproduction et de diffusion réservés

Politique Campagne des municipales 2014 Gilbert Buttazzoni (PS) passe le relais à la jeunesse mais sera actif

Gilbert Buttazzoni, 65 ans dont 25 de mandats municipaux, renonce à se présenter sur la liste de gauche en 2014. Il présidera toutefois le comité de soutien au candidat Pierre Freyburger et prépare les états généraux des quartiers. « Place aux jeunes », dit-il.

« C'est une réflexion que j'ai mûrie depuis l'été dernier, j'ai décidé de ne pas me représenter, dans l'idée de transmettre ma place à de plus jeunes ».

L'ancien adjoint aux sports de Jean-Marie Bockel (du temps où JMB était au PS) et actuel conseiller municipal socialiste du groupe d'opposition Un Nouveau Souffle pour Mulhouse, Gilbert Buttazzoni, a créé la surprise en annonçant hier au côté de Pierre Freyburger qu'il raccrocherait ses crampons municipaux en 2014 et ne figurerait donc pas sur la liste.

« Cela fait 25 ans que je suis élu municipal, je ne souhaite pas effectuer le mandat de trop, je préfère laisser ma place, une place d'adjoint voire de premier adjoint », explique celui qui fut aux dernières législatives directeur de

 

campagne de Malika Schmidlin-Ben Mbarek, dont il loue au passage « le talent, la volonté et les compétences ».

Il sera président du comité de soutien

Également conseiller général du canton nord, Gilbert Buttazzoni se laisse une année de réflexion pour ce mandat. « Si le système du binôme passe, cela permettrait à un plus jeune d'exercer un mandat et je me représenterai peut-être », dit-il. Il coupe par ailleurs court aux interprétations que pourrait générer son retrait de la vie municipale : « Ni crise, ni rupture, je soutiens Pierre Freyburger ».

La future tête de liste socialiste, Pierre Freyburger, salue l'attitude - « trop rare » - de son compagnon de route ainsi qu'« un tournant fort dans notre volonté de renouvellement ».

Il rend hommage à l'action municipale de Gilbert Buttazzoni « qui reste l'adjoint aux sports de référence, celui qui a gagné contre le FN dans le canton nord, et le seul adjoint qui en 2007 a quitté la liste de Jean-Marie Bockel », lors du ralliement de celui-ci à l’UMP.

Mais ne pas se représenter ne signifie pas ne pas participer.

« Au niveau de la liste on souhaite s’appuyer sur son expérience et ses compétences », souligne-t-il, « Gilbert sera le président du comité de soutien. Il pilotera également les états généraux des quartiers que nous allons organiser. Selon le résultat des élections, je souhaite aussi pouvoir bénéficier de la personne-ressource qu’il est ».

G.G.

© L’alsace, Vendredi le 08 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Politique Gilbert Buttazzoni ne sera pas aux municipales

Le conseiller municipal socialiste Gilbert Buttazzoni ne se présentera pas aux élections municipales de 2014 pour briguer un cinquième mandat. Une décision mûrement réfléchie, selon l'élu, et discutée depuis cinq mois avec le leader du PS mulhousien Pierre Freyburger, qui avait même proposé, en cas d'élection en 2014, une place de premier adjoint à son fidèle compagnon de route.

« J'entends plein de politiques qui disent que c'est leur dernier mandat et qui, à la fin, sous la pression des électeurs et de leur beau-frère, finissent par repartir pour un tour, s'amuse Gilbert Buttazzoni. C'est dans ce mandat que je peux le mieux transmettre à des plus jeunes la possibilité d'exercer des mandats

 

d'adjoints ou de premier adjoint, qui sont pour eux de véritables tremplins. Les jeunes poussent un peu à la porte. Le changement, c'est maintenant ! »

À 65 ans, l'élu manifeste donc une volonté de céder la place à une nouvelle génération après 25 ans de vie municipale. « J'ai tout fait, conseiller municipal de la majorité, adjoint aux sports, adjoint au tourisme et aux grands événements, conseiller d'opposition... Par cohérence vis-à-vis des électeurs, je termine mon mandat et je ne serai pas absent de la campagne pour la conquête de la mairie. »

Toujours impliqué dans la campagne

Ce que confirme Pierre Freyburger, qui salue la manière dont Gilbert Buttazzoni a décidé de ne pas faire « le mandat de trop ». « Gilbert a été l'adjoint aux sports de référence, il est celui qui a battu le Front national et Gérard Freulet dans le canton nord, à Mulhouse et c'est le seul adjoint qui ait quitté la liste de Jean-Marie Bockel lors de la rupture de 2007. On souhaite continuer à s'appuyer sur sa compétence et sa disponibilité. Il a accepté d'être président de notre comité de soutien et d'assurer le pilotage des états généraux des quartiers qui s'inscrivent dans notre campagne. En fonction des résultats des élections, je souhaite pouvoir encore bénéficier de la personne-ressource qu'est Gilbert, qui a notamment une connaissance très fine du monde sportif. »

Gilbert Buttazzoni, par ailleurs conseiller général, n'annonce pas pour autant sa retraite politique. « En 2015, il sera toujours temps pour moi de décider de me représenter ou non pour le mandat de conseiller général ou territorial. Pour l'instant, je suis encore candidat pour 2015. »

Ce n'est pas un hasard si le doyen des élus municipaux socialistes a tenu à annoncer son départ plus d'un an avant l'échéance : « Je l'annonce suffisamment tôt pour ne pas gêner le fonctionnement de la campagne et pour ne pas donner une idée de rupture ou de crise. »

Olivier Chapelle

© L'alsace, Vendredi le 08 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Manifestation Les profs dans la rue pour un nouveau gymnase

Une trentaine de professeurs et quelques élèves se sont retrouvés hier en fin d'après-midi, à l'entrée du chantier du nouveau collège Bel-Air à Mulhouse. Ils ont manifesté pour l'obtention d'un gymnase qui permette d'accueillir les cours d'EPS et les différentes sections sportives.

 

Les pancartes sont claires : « À quand, un gymnase pour tous ? », « Sans gymnase, pas d'apprentissage », « EPS négligée = éducation au rabais ».

Le collège Bel-Air emploie une équipe de quatre professeurs d'EPS (éducation physique et sportive). Bertrand Vogel est le porte-parole du collectif d'enseignants qui a manifesté son mécontentement hier après-midi devant le chantier du nouveau collège.

Ce professeur d'EPS explique : « Nous avons plusieurs pôles sportifs, le volley, la natation et le hand-ball. Pour faire nos cours, nous avons trouvé plusieurs possibilités en fonction des disponibilités, entre le centre sportif régional, le gymnase Albert-Camus, celui de l'université et celui de la caserne Drouot. Chaque déplacement nécessite 30 à 40 minutes pris sur les heures de cours. »

La rentrée 2013 les préoccupe, pour l'instant aucune solution n'est prévue. « Nous sommes soutenus par notre direction. Des discussions sont en cours avec le centre sportif régional pour des créneaux plus larges. Cette solution est temporaire puisque cette structure ne comporte pas d'équipements adaptés pour l'EPS. » Chaque professeur transporte le matériel nécessaire et fait trois à quatre allers-retours par jour.

Autre souci, l'emplacement prévu pour le futur gymnase est situé sur le site de l'ancien collège. Il faudra le désamianter, une procédure longue et coûteuse. Comme l'a fait remarquer Pierre Freyburger, conseiller général présent sur place : « Ce collège a une vocation sportive. Il est sans équipement, cherchez l'erreur ».

Alain est venu avec sa fille Léa pour « protester contre le fait que cet établissement scolaire n'a pas d'équipement sportif digne de ce nom. » Léa, comme d'autres élèves présents, souhaite : « Ne pas faire du sport dehors quand il fait froid, d'autant que nous n'avons pas toujours des vestiaires ».

S.H

© L'alsace, Vendredi le 08 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Que des qualités

Gilbert Meyer a lancé un deuxième sondage, cette fois ouvertement pour les élections municipales à venir. Que pensent les Colmariens de leur maire et de ses éventuels rivaux ? L'institut CSA a mission de récolter 275 opinions. Pas bézef, mais bon, le commanditaire (les Amis de GM) a dû estimer que cela suffisait.

Pas grand-chose à dire puisque le sondage n'est pas payé par le contribuable. Mais quand même... Pour vraiment savoir ce que quelqu'un pense de soi, ne faut-il pas oser se (re) mettre en cause ? Accepter d'entendre des choses pas

 

forcément gouleyantes ? Or les questions du sondage ne portent quasiment que sur... Les qualités de Gilbert Meyer. Celles reconnues quasiment par tous : sa capacité de travail, sa connaissance des dossiers, son contact avec la rue... On ne demande pas si le maire sait écouter les gens autour de lui et se nourrir de leurs réflexions ; ni s'il a une vision moderne de sa ville ; ni encore s'il a réussi à créer une dynamique de travail collectif avec les différents acteurs de la vie colmarienne... Mais s'il ne veut pas savoir, pourquoi faire un sondage ?

© Dna, Jeudi le 07 Février 2013 / Région Droits de reproduction et de diffusion réservés

Politique Collectivité unique L'arrêté publié au Journal officiel

Le Journal officiel a publié hier matin l'arrêté qui fixe la date du référendum alsacien. Il est signé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, la ministre de la Réforme de l'État, Marylise Lebranchu, et la ministre déléguée en charge de la Fonction publique, Anne-Marie Escoffier.

Sans surprise, il fixe au 7 avril 2013 la date de la « consultation des électeurs » sur « le projet de fusion de la région Alsace, du département du Haut-Rhin et du département du Bas-Rhin ». Il indique que les listes électorales sont celles établies au 28 février et que le scrutin aura lieu de 8 h à 18 h, sauf décision contraire du préfet.

La parution de cet arrêté est conforme au calendrier prévu. La prochaine étape-clef sera le début de la campagne officielle (le 25 mars), qui durera deux semaines.

J.F.

 

© Dna, Mercredi le 06 Février 2013 / Mulhouse Droits de reproduction et de diffusion réservés

Europe & démunis BANQUE ALIMENTAIRE ET MAIRIE Lettre à François Hollande

Le président de la Banque Alimentaire du Haut-Rhin, Fernand Clauss, le président des Restos du Coeur 68, Pierre Fetel, et le maire de Mulhouse, Jean Rottner, ont écrit au président de la République François Hollande afin d'attirer son attention sur les conséquences d'une éventuelle réduction du Programme Européen d'Aide aux plus Démunis.

Le PEAD, financé par l'Union Européenne, a permis au réseau associatif mulhousien de financer un stock 820 tonnes de nourriture dans le Haut-Rhin en 2012, sur un total collecté de 2831 tonnes redistribuées aux personnes en situation de précarité.

« Ces denrées constituent un stock essentiel au bon fonctionnement des dispositifs d'aide alimentaire mis en oeuvre au quotidien sur notre territoire, par la Banque Alimentaire et les Restos du Coeur. À Mulhouse ils alimentent plus particulièrement les épiceries solidaires que nous souhaitons développer en 2013. Ces dernières constituent un véritable levier pour les foyers en difficulté », rappellent les signataires.

Ils invitent le chef de l'État à plaider en faveur de la poursuite du programme les 7 et 8 février devant le Conseil de l'Europe.

 

© L'alsace, Mardi le 05 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Politique Jeff Ouadi prend la têtedu parti radical du Haut-Rhin

Jeff Ouadi et Jacques Dreyfuss, heureux d'avoir « passé le relais » à son petit-fils. Photo Denis Sollier

Jeff Ouadi succède à Patricia Kliber à la présidence du Parti radical du Haut-Rhin. Il pourra s'attaquer à la construction de l'UDI avec un bureau renouvelé.

La dernière assemblée générale du Parti radical du Haut-Rhin, le 26 janvier dernier, était placée sous le signe du « renouvellement ». Le jeune Colmarien Jeff Ouadi, 28 ans, remplace à la présidence de la fédération Patricia Kliber, qui ne souhaitait pas repartir pour un nouveau mandat après trois ans de présidence. Seule en lice, Jeff Ouadi a été élu par 59 voix sur 62 votants (3 blancs). Entré au parti radical il y a dix ans, il occupait le poste de secrétaire fédéral depuis 3 ans et siège au comité exécutif national. « C'est le plus jeune président de fédération de toute la France, mais il est formé, engagé et déterminé », résume Jacques Dreyfuss. Celui qui a présidé la fédération haut-rhinoise pendant 35 ans se réjouit d'avoir pu« passer le relais » à son petit-fils.

Au-delà de la présidence, le bureau a été « largement renouvelé » se réjouit Jeff Ouadi. Patrick Striby devient secrétaire général, Sophie Allheily reste trésorière, et l'intégration de la Gauche Moderne dans les rangs radicaux se traduit par l'entrée de Jean-Marie Bockel et Christian Debève au bureau : « Aujourd'hui, nous avons une représentation sur tout le Département,

 

de Kaysersberg à Huningue, commente Jeff Ouadi. Par le passé, on était plutôt concentrés sur Mulhouse et Colmar ».

Premier chantier pour le nouveau président : poursuivre localement la construction de l'UDI (Union des démocrates et indépendants).

« Ne pas renouveler les erreurs de l'UDF »

« Le rassemblement doit se faire intelligemment et ne pas renouveler les erreurs de l'UDF, estime Jeff Ouadi. Nous sommes regroupés autour des valeurs démocrates et européennes, mais il ne faut pas oublier que nous sommes issus de familles différentes. »

Parmi les premiers défis à relever, assurer « la bonne intégration » des élus de Gauche moderne. « Au niveau de l'UDI, tout le monde s'est rangé sans problème derrière Jean-Marie Bockel, qui a une vraie légitimité », salue le nouveau président. Mais pas question de brader « les valeurs et l'autonomie radicales ». Le Parti radical ambitionne en effet de constituer « la colonne vertébrale »de l'union : « Comme on peut adhérer directement à l'UDI, il ne faut pas qu'on se marche dessus ».

Le calendrier à venir s'annonce également chargé, avec les municipales en première ligne : « Avec l'arrivée des gens de Gauche Moderne, beaucoup de militants sont intéressés par les municipales à Guebwiller, Colmar, mais aussi Mulhouse. On va travailler pour en placer un maximum ».

À noter enfin, que lors du comité exécutif du 30 janvier, Jacques Dreyfuss a été élu pour trois ans à un poste de secrétaire national. Il aura notamment en charge une attribution « patriotique » : « mémoire nationale et respect des combattants pour la France ».

C.T. LE NOUVEAU BUREAU : Jeff Ouadi, président. Patrick Striby, secrétaire général. Sophie Allheily, trésorière. Vice-présidents : Patricia Kliber, Jeannine Schoumacher, Alfred Oberlin, Christian Debève. Annick Jacq : trésorière adjointe. Assesseurs : François Lebrun, Léa Zielinski, Doris Biller, Martine Boyer, Marc Misslin.

 

© Dna, Mardi le 05 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Éducation Carte scolaire « Un peu d'oxygène » La création de 69 postes d'enseignants du premier degré dans l'académie de Strasbourg marque un changement de cap après la suppression de plusieurs centaines de postes depuis 2008. La prochaine carte scolaire discutée aujourd'hui en comité technique spécial départemental (CTSD) dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin fera des heureux et des déçus pour la rentrée 2013. Une grave question se pose. Après avoir taillé dans les effectifs d’enseignants au cours des cinq dernières années, après avoir supprimé par centaine les postes de professeurs remplaçants, de Rased (Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), après avoir supprimé des classes en gonflant les effectifs d'élèves, les services académiques sauront-ils encore gérer des créations de postes ?

Plus sérieusement, après la suppression en Alsace de 177 postes d’enseignants du premier degré en 2011, puis de 216 postes en 2012, un chiffre ramené à 201 par les mesures d'urgence prises par le nouveau gouvernement, la rentrée 2013 se fera avec 69 postes supplémentaires, 48 dans le Bas-Rhin et 21 dans le Haut-Rhin. « Le changement de cap est énorme, nous sommes entrés dans une autre logique », reconnaît Anne-Marie Haller, secrétaire départementale 67 du syndicat enseignant UNSA, avant de relativiser les effets positifs de ces créations de postes : « C'est un peu d'oxygène. Les changements ne seront pas palpables lors de la prochaine rentrée, mais les effectifs d'élèves par classe ne devraient pas s'aggraver ». « Ce sera moins pire qu'avant, mais on aurait pu faire mieux. J'ai des dizaines et des dizaines d'écoles où les effectifs seront de 29 et 30 élèves par classe », renchérit François Schill, du SNUipp-FSU 67.

Deux fois plus d'élèves supplémentaires dans le Bas-Rhin

Pour en discuter, le comité technique spécial départemental (CTSD) se réunit aujourd'hui dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin afin de préparer la carte scolaire de la rentrée 2013. Une carte du premier degré sera affinée en juin, puis à la rentrée de septembre lorsque les dernières incertitudes seront levées dans les quelques écoles où le nombre d'élèves se situe à la limite d'une fermeture ou d'une ouverture de classe.

Deux fois plus de postes sont créés dans le Bas-Rhin que le Haut-Rhin, 48 contre 21. Une différence qui s'explique par une poussée

 

démographique plus forte dans le Bas-Rhin, qui devrait compter 563 élèves supplémentaires à la rentrée de septembre, contre 268 en plus dans le Haut-Rhin.

Sur les 69 créations de postes dans l'académie, 40 le sont au titre de la démographie (35 dans le Bas-Rhin, cinq dans le Haut-Rhin). Vingt-trois postes (12 dans le Haut-Rhin 11 dans le Bas-Rhin) sont créés dans le cadre du programme « Plus de maîtres que de classes » dans les zones défavorisées et rurales. Enfin six postes (deux dans le Bas-Rhin et quatre dans le Haut-Rhin) ont été accordés au titre de l'accueil des enfants de deux ans. « En éducation prioritaire, le taux de scolarisation des deux ans est de 12 % dans le Haut-Rhin et de 29,7 % dans le Bas-Rhin. L'objectif affiché est d'arriver à un taux de scolarisation de 30 % sur l'académie d'ici trois ans », précise le syndicat UNSA.

Plus de maîtres dans les zones d'éducation prioritaire

Pour bénéficier des dispositifs « Accueil des deux ans » et « Plus de maîtres », les écoles ciblées par les inspecteurs d'académie doivent présenter un projet pédagogique qui sera étudié en commission. Dans le Bas-Rhin, « la quasi-totalité des postes supplémentaires seront attribués en ZEP, notamment dans les quartiers du Neuhof, de Hautepierre, de Cronenbourg... », précise Anne-Marie Haller.

Dans le Haut-Rhin, où la grogne se fait déjà entendre dans le Sundgau (lire ci-dessous), « les créations de postes dans le cadre du programme « Plus de maîtres » iront logiquement en ZEP », confirme Jean-Marie Koelblen, secrétaire départemental du FSU 68. Sur les quatre postes supplémentaires du programme « Accueil des deux ans », trois devraient bénéficier à des écoles de ZEP et un poste à une école rurale, précise le syndicaliste avant de dénoncer la méthode des appels à projet. « Trop d'écoles ont été sélectionnées, on risque de faire des déçus ». Autre regret exprimé par Anne-Marie Haller et Jean-Marie Koelblen, celui du sort réservé aux Rased. « On n'en parle même plus alors que les élèves qui souffrent de difficultés complexes et durables sont toujours là ».

Toujours plus de classes bilingues

Si la répartition des ouvertures et fermetures de classes, voire d'écoles, est également liée à l'évolution des RPI (Regroupements pédagogiques intercommunaux), la future carte scolaire est façonnée par le développement du bilinguisme en Alsace. Alors que les opposants à l'enseignement bilingue huit heures en allemand font feu de tout bois contre le recteur Armande Le Pellec Muller (DNA du dimanche 3 février), le nombre d'ouvertures de classes bilingues 12 heures en allemand montre l'intérêt du rectorat pour la voie paritaire.

 

Certes, de nombreuses classes bilingues remplaceront des sections bilingues, plus coûteuses en postes. Mais au bout du compte, sur les 72 ouvertures de classes proposées au CTSD du Haut-Rhin, 47 sont des classes bilingues. Et sur les 74 fermetures, 68 sont des classes monolingues, a calculé Jean-Marie Koelblen. Les ouvertures de classes bilingues huit heures en allemand restent à l'état d'expérimentation. « Deux à trois nouveaux sites progressifs devraient ouvrir dans l'académie en 2013 », remarque Anne-Marie Haller. Un chiffre à comparer avec les dizaines d'ouvertures de classes bilingues paritaires prévues dans le Bas-Rhin.

J.F.C.

© L'alsace, Mardi le 05 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Fessenheim : en attendant Rol-Tanguy...

Francis Rol-Tanguy, le 14 décembre dernier à Colmar : l'échecde sa première visite à la centrale nucléaire de Fessenheim aurait fait une victime collatérale, en la personne du préfet Alain Perret.

Photo Vanessa Meyer Wirckel

Finalement invisiblele mois dernier, le délégué interministériel chargé de la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne devrait tenter une nouvelle visite dansles prochains jours.

Refoulé par les salariés le 14 décembre dernier, deux jours après sa nomination, le délégué interministériel chargé de la fermeture et de la reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim, Francis Rol-Tanguy, avait annoncé qu'il serait présent sur le site chaque semaine à partir du

 

24 janvier. Le mois s'est finalement achevé sans qu'il ait fait une nouvelle tentative de visite.

Le camouflet infligé en décembre aurait-il laissé des traces durables ? Selon une source bien informée, il aurait en tout cas coûté sa place au préfet du Haut-Rhin, Alain Perret, remercié après moins de deux ans d'activité dans le département et pour l'instant sans nouvelle affectation.

Le flou entretenu sur la suite des événements - après une entrevue du délégué avec la ministre de l'Écologie, Delphine Batho, le 3 janvier, il fut même question de tenir la date de sa venue secrète -, la nouvelle démonstration de force organisée par la CGT le 24 janvier et son annonce d'un recours contre la création de son poste nourrissent les interrogations sur les conditions dans lesquelles Francis Rol-Tanguy va pouvoir mettre en oeuvre « une concertation et un dialogue social exemplaires », comme le réclame le décret du 11 décembre dernier.

Rendez-vous deuxième quinzaine de février

L'intéressé semble avoir misé sur un délai supplémentaire pour calmer les esprits. Contacté la semaine dernière par téléphone, il n'a pas souhaité communiquer officiellement sur le sujet pour le moment, mais a laissé entendre qu'il viendrait dans la deuxième quinzaine de février. Info ou intox ? Du côté de Fessenheim, EDF se préparerait en fait à le recevoir dès cette semaine, en souhaitant un meilleur accueil que la fois précédente.

Ces quelques semaines suffiront-elles à changer la donne ? Pour l'heure, le délégué CGT de la centrale, Jean-Luc Cardoso, ne s'avance pas : le jour de sa visite, rappelle-t-il, ce sont les salariés qui décideront, en assemblée générale, de la stratégie qu'ils souhaitent adopter. « Cela dépendra aussi de l'attitude de M. Rol-Tanguy, s'il veut passer en force ou non », ajoutait-il vendredi.

Jean-Luc Cardoso avoue qu'il est difficile de décoder le report de la visite du délégué. « C'est le signe qu'il prend son temps, se précipiter ou non ne change de toute façon pas grand-chose. C'est peut-être aussi le signe d'une difficulté, au niveau de l'administration, à mettre au point le processus. »

En attendant ce nouveau rendez-vous alsacien, Francis Rol-Tanguy a poursuivi sa phase d'instal-lation, n'ayant vraiment débuté sa mission que le 2 janvier. Il travaille avec la ministre Delphine Batho, a déjà des contacts avec les services centraux d'EDF - mais pas avec la direction du site de Fessenheim -, a rencontré ou pris rendez-vous avec des parlementaires alsaciens... Le 16 janvier, il a également reçu, à Paris, plusieurs associations antinucléaires, dont les quatre principales alsaciennes (Alsace Nature, le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports-Halte au Nucléaire) et deux associations allemandes, une nouvelle rencontre étant d'ores et déjà prévue ce mois-ci en Alsace.

Phase d'apprentissage

 

« Il s'est montré très attentif, il essaie manifestement de comprendre, observe André Hatz, porte-parole de Stop Fessenheim. Nous lui avons bien expliqué que fermer la centrale n'est pas seulement une question de transition énergétique, mais aussi de sûreté, étant donné la menace qu'elle fait peser sur la population. Cela lui pose un peu problème, puisque le décret de sa nomination ne fait pas référence explicitement à ce danger, contrairement à François Hollande durant sa campagne. Concernant les délais, il a été tout à fait clair, répétant que la centrale serait fermée avant fin 2016. Nous avons senti une réelle volonté de mener sa mission, malgré le cadre législatif schizophrénique dans lequel elle s'inscrit. »

« La décision de fermer Fessenheim n'a pas été prise au nom de la sûreté nucléaire, mais d'une nouvelle politique énergétique », avait bien souligné Francis Rol-Tanguy le 14 décembre, lors de son repli à Colmar. Mais dans un article publié mardi 29 janvier par Les Échos, il parle de la fermeture comme d'une occasion inédite d'aller « voir en vraie grandeur l'état de la cuve et du réacteur » : un argument qui ramène plutôt le débat sur le terrain « sécuritaire » et qui dénote sa connaissance encore imparfaite du dossier, puisque les cuves des deux réacteurs viennent d'être finement inspectées (*) lors de la troisième visite décennale.

Olivier Brégeard (*) Notamment par ultrasons, pour observer la surface etl'intérieur du métal de la cuve,et par gammagraphie (des rayons qui traversent le métal pour détecter d'éventuels défauts dans la masse).

 

© L'alsace, Mardi le 05 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Politique Des clés pour ouvrir le débat sur la transition énergétique

Des élus écologistes et socialistes, locaux, régionaux et européens, des syndicalistes CFDT et CGT, des responsables associatifs ont exposé leur vision de la transition énergétique à quelque 250 participants venus de toute l'Alsace. Photo Vincent Voegtlin

Consommer moins d'énergie et la produire autrement, c'est urgent. Comment s'y prendre ? Samedi à Sélestat, le forum public d'Europe Écologie-Les Verts a posé les jalons d'un débat qui concerne tout le monde.

« En Alsace, construire la transition énergétique et fermer Fessenheim » : l'intitulé du forum était clair. Europe Écologie-Les Verts Alsace (EELV) avait invité une douzaine d'élus, associatifs et syndicalistes à présenter, en quatre heures, les enjeux de la transition énergétique. Des exposés très pédagogiques pour affiner la réflexion et les arguments, pour nourrir les futurs débats. Une approche engagée bien sûr : il ne s'agissait pas d'opposer les pronucléaires et les antinucléaires, ni d'étaler les divergences entre EELV et le PS. Mais d'impulser une dynamique en faveur de la transition écologique et de nouer le dialogue avec les syndicats.

Fermer Fessenheim : immédiatement, pour des raisons de sécurité, argumente André Hatz, de Stop Fessenheim. À la fin 2016, selon les engagements de François Hollande, rappellent des élus écolos. Dans la salle, des salariés de la centrale, dont le cégétiste Jean-Luc Cardoso, protestent. Ils défendent leurs

 

emplois et estiment que le nucléaire est une solution aux problèmes d'émissions de CO2.

Emploi et justice sociale

L'emploi et la justice sociale sont aussi leurs préoccupations, rappellent élus EELV et antinucléaires, qui proposent d'implanter à Fessenheim une unité de fabrication d'éoliennes, une autre de production de chaleur par récupération de CO2. Pour amorcer la conversion énergétique et créer des emplois. Ils sont d'accord avec Sabine Giess, secrétaire générale de la CFDT Alsace : « Ce n'est pas aux salariés de payer la transition écologique. » Et avec Raymond Ruck, secrétaire général de la CGT Alsace : « Il y a du chemin à faire ensemble. »

Jacques Fernique, conseiller régional EELV appelle à « arrêter l'affrontement pour que tout le monde participe à la transformation ».

Le coût d'un accident

« La transition est une obligation et une opportunité », explique Denis Baupin, député EELV, vice-président de l'Assemblée nationale. Une obligation face au dérèglement climatique : « Il est urgent de réduire les gaz à effet de serre. Sans quoi on va droit dans le mur, même la Banque mondiale le reconnaît. » Le pétrole se fait rare, son prix augmente, avec des conséquences économiques et sociales graves, dont la précarité énergétique.

La transition est aussi une obligation pour des raisons de sécurité : « L'ASN reconnaît qu'un accident nucléaire majeur est possible en France. Cela coûterait 600 à 1 000 milliards d'euros, non pas aux assureurs, mais à la collectivité. Il y a nécessité de passer des énergies fossiles et fissiles aux renouvelables décentralisées. »

La transition est aussi une opportunité en période de crise économique, pour Denis Baupin : « Un ménage français consomme 40 % d'électricité de plus qu'un ménage allemand. À cause du chauffage électrique. Il faut faire des efforts d'efficacité énergétique pour réduire la consommation et stabiliser les factures des consommateurs. Il faut investir dans les secteurs créateurs d'emplois : le nucléaire en France représente 120 000 emplois quand les énergies renouvelables occupent 370 000 personnes en Allemagne. »

Une transformation collective et individuelle

La transition, c'est la transformation individuelle et collective de notre mode de vie et de la démocratie, dit Jo Spiegel, vice-président de la M2A, la communauté d'agglomération mulhousienne, et maire de Kingersheim : « L'élu doit en être le catalyseur, face aux peurs et aux résistances. »

Des communes ont déjà pris des initiatives. Ungersheim par exemple, qui a su attirer sur une friche minière la plus grande centrale photovoltaïque d'Alsace,

 

qui a créé une exploitation maraîchère bio et construit une cuisine centrale pour alimenter les cantines du secteur.

Ou Saâles, commune très pauvre de la vallée de la Bruche, qui a investi dans une chaudière à bois alimentant un réseau de chaleur urbain, qui compte un grand nombre de panneaux solaires thermiques, une boulangerie et un village de vacances aux normes BBC, une maison de retraite en autonomie énergétique... Saâles qui depuis dix ans bataille avec ses voisins pour installer six éoliennes.

Le rôle des Régions

Cette transformation est urgente : « N'attendons pas 50 ans », prévient Gilles Lara, directeur d'Alter Alsace Énergie, association qui depuis 30 ans fait la promotion des énergies renouvela-bles et de la maîtrise de l'énergie. Elle exige du temps : « Il faut quatre à huit ans pour changer les comportements. » Sobriété et efficacité énergétiques visent tous les domaines du quotidien : électroménager, alimentation, chauffage, construction et rénovation des bâtiments, déplacements... Alter Alsace Énergie prépare un scénario NégaWatt pour notre région : diviser par 16 d'ici 2025 les émissions de gaz à effet de serre (le schéma régional vise une division par 4) et aller vers l'autonomie énergétique 100 % renouvelable. « La Région Alsace projette de tester ce scénario cette année. »

« Les Régions sont là pour enclencher la transition, inventer des solutions dans la politique du logement, de l'aménagement du territoire », complète Hélène Gassin, conseillère régionale d'Ile-de-France. En cohérence avec les objectifs européens, ajoute Sandrine Bélier, députée européenne qui a poussé à la création de nouvelles aides européennes en faveur de la transition énergétique.

Élisabeth Schulthess