Mai-Juin 2018

Les Plateaux Sauvages

Théâtre des Quartiers d’Ivry

Le Tarmac

#REVUE DE PRESSE Un Dimanche au cachot

Patrick Chamoiseau – Serge Tranvouez

éditée par Elektronlibre

« Une interpretation a la fois fine et puissante de Laetitia Guedon

accompagnee avec justesse par le musicien Blade MC Alimbaye » Blog lemonde.fr

« Un sans faute pour une realisation d'exception. »

Froggy’s Delight

« Loin de verser dans le pathos, Laëtitia Guédon irradie. » Politis

« La mise en scène est précise, économe d’effets, renforçant

ainsi le propos. » L’Humanité.fr

« Un moment de théâtre hautement poétique et

politique. » Hotello.fr

Mai-Juin 2018

Les Plateaux Sauvages

Théâtre des Quartiers d’Ivry

Le Tarmac

#PRESSE ECRITE Un Dimanche au cachot

Patrick Chamoiseau – Serge Tranvouez

Date : 31 MAI / 06 JUIN18

Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire

Page de l'article : p.28Journaliste : Anaïs Heluin

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PLATEAUXSAUVAG 9425044500506Tous droits réservés à l'éditeur

La liberté aux oubliettesTHEATRE

Adapté par José Pliya, Un dimanche au cachot, de Patrick Chamoiseau,trouve en Laëtitia Guédon une interprète magnifique pour direl'enfermement d'hier et d'aujourd'hui. Et la résistance.

— AnaïsHeluin

(U En 2015, lapiece a d'abord

ete créée sTropiques

Atrium-Scènenationale de la

Martinique

Lin dimancheau cachot, Le

Tarinac, Paris XXe

0143648080Les ll et 12 juin

Comme le c o n t e u réponyme de SoliboMagnifique (1988),qui semble continuer

de parler après s'être définitive-ment écroulé en plein carnaval ;comme Phommc-mondc BalthazarBodule-Jules dans le bien nomméBiblique des derniers gestes (2002)et la plupart des héros de l'écrivainPatrick Chamoiseau, l'Oubliée aquitté le monde des vivants sansavoir atteint l'au-delà. Dans leroman-poème Un dimanche aucachot (2007), son histoire côtoiecelle de Caroline, une jeune délin-quante d'aujourd'hui recueilliedans un centre de rééducation.Maîs, pour son adaptation théâ-trale, Jose Pliva n'a retenu que savoix. Une voix du passé esclava-giste, dont la comédienne Laeti-tia Guédon ct Ic musicien BladeMC Alimbaye, dans une miseen scène de Serge Tranvouez,excellent à faire entendre les échoscontemporains.

Pour figurer le cachot où a étéjetée l'Oubliée, une jeune esclavechabme, après avoir insulte sonmaître, un seul carré lumineuxsur un plateau nu, plonge dans

une pénombre que perce réguliè-rement la subtile lumière de jeanTartaroli. C'est donc dans unlieu abstrait qu'évolué LaetitiaGuédon. Dans im « espace vide »proche de celui qu'a pratique etthéorise Peter Brook, où Ic corps ctla parole cle l'acteur créent se uk anmonde où Li distance avec le léelsuscite à la fois regard critique etpoesie. L'habitation martiniquaisedu XIXe siecle décrite par Pa tnckChamoiseau devient le lieu detous I es exils et de toutes les lesis-tances. Car, lom de verser dans lepathos, Laetitia Guédon irradie.Dans la douleui, son Oubliée puiseune conscience d'elle-même et unlangage singulier qui la fortifie.

Recrée ( I ) le 22 mai, jour dela commémoration de l'esclavageen Martinique, aux Plateaux sau-vages, à Paris, cc Dimanche aucachot est à l'image de ce nouveaulieu de fabrique artistique dirigépar Laetitia Guédon. Exigeant etgénereux. Dans cet etablissementculturel cle la Ville cle Paris situeà Mémlmontant, résultat d'unefusion entre le Vingtième Théâtrect Ic centre d'animation dcs Aman-diers, le geste de la directrice a

résonné comme un manifeste enfaveur du métissage.

Lieu dc pratique profession-nelle et de transmission artistique,les Pinteaux sauvages se veulent eneffet carrefour de cultures diffé-rentes a travers les artistes accueil-lis en résidence et les temps fortsqui ponctuent la saison. Chosed'autant plus precieuse qued'autres structures, a Paris ct enbanlieue, dédiées a l'émergenceet à la ciéation fiancophone sontcontraintes de fermer. Commela Loge, Mains d'ceuvres etle Tarmac, ou Un dimanche aucachot est piogiammé en cettefin de saison.

À travers Ic texte dc PatrickChamoiseau, Laetitia Guédon etle musicien qui souligne discrè-tement son cri interrogent ainsidc manière implicite la placede l'artiste à l'époque de ce quel'auteur qualifie, dans son essaiEcrire en pays dominé ( 1997), de« martyrs indiscernables ». Faceau « monologue d'images occi-dentales fascinantes», le françaiscréolisé de Patrick Chamoiseauhabite la scene dc toute sa forcede questionnement du monde, w

Mai-Juin 2018

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#WEB Un Dimanche au cachot

Patrick Chamoiseau – Serge Tranvouez

Date : 23/05/2018Heure : 22:13:45Journaliste : Papalagui

papalagi.blog.lemonde.frPays : FranceDynamisme : 3

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Au théâtre : « Un dimanche au cachot » (Chamoiseau/Pliya)

Un dimanche au cachot, un superbe récit roman de Patrick Chamoiseau (2007) sur la reviviscence de lamémoire par la langue. Un écrivain sur de nombreuses scènes (migrations, théâtre, mémoire).Il faudra maintenant compter avec l'adaptation théâtrale du « Dimanche… », signée José Pliya, qui prend encompte le seul personnage de l'Oubliée, chabine enceinte et magnifique.Une mise en scène par Serge Tranvouez qui focalise efficacement sur le non espace d'un cachotesclavagiste.Une interprétation à la fois fine et puissante de Laëtitia Guédon accompagnée avec justesse par le musicienBlade MC Alimbaye. Pieds nus sur des galets disposés en silhouette humaine, la comédienne (par ailleursdirectrice des Plateaux sauvages, dans le XXe arrondissement de Paris) réussit à faire de la langue deChamoiseau une superbe « matière de l'absence » (titre de son livre de 2016) pour aujourd'hui, en écho auxenfermements contemporains.

Dans la salle des Plateaux sauvages accueil enthousiaste et public lycéen captivé en ce 22 mai, jour decommémoration de l'esclavage en Martinique.Prochaines dates au Théâtre des Quartiers d'Ivry et au Tarmac à Paris.

Tous droits réservés à l'éditeur PLATEAUXSAUVAG 312623136

26 mai 2018

Date : 27/05/2018Heure : 22:21:08Journaliste : Nicolas Arnstam

www.froggydelight.comPays : FranceDynamisme : 0

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Un Dimanche au cachot - Les Plateaux Sauvages

Monologue dramatique de José Pliya d'après le roman éponyme de Patrick Chamoiseau interprété parLaëtitia Guédon accompagnée par le musicien Blade MC Alimbaye dans unemise en scène de SergeTranvouez.

A l'intérieur d'un carré recouvert de galets noirs pour symboliser le cachot, Laëtitia Guédon s'empare du texteau scalpel de Patrick Chamoiseau pour raconter l'histoire d'une esclave emmurée.

Porteuse d'un enfant et à la merci de mille bêtes qu'elle croit voir, rêve ou devine, elle ranimera la flamme descoutumes ancestrales d'un peuple qui n'a plus que ça pour rêver.

Les yeux écarquillés, la comédienne de sa belle voix grave relate avec puissance et gourmandise le longparcours de "l'Oubliée" sous cette voûte de pierres où le Maître l'a placé. Elle dit avec précision la languecharnue et splendide de l'auteur antillais, qui sculpte les mots au fil de pages d'une force et d'une émotionterribles.

Tandis que, dans l'ombre, Blade MC Alimbaye réalise en direct tout l'accompagnement sonore, illustrant sanseffets mais avec une très belle subtilité tout l'univers de ce texte dense et aux confins du fantastique.

La mise en scène remarquable de Serge Tranvouez, conjuguée aux magnifiques lumières et scénographiede Jean Tartaroli soutiennent et renforcent la progression dramatique du texte intense de Chamoiseau.

L'ensemble donne à cette descente aux enfers et à cette rédemption, l'onirisme voulu dans lequel LaëtitiaGuédon, lumineuse, porte à incandescence ce texte hypnotique.

Un sans faute pour une réalisation d'exception.

Tous droits réservés à l'éditeur PLATEAUXSAUVAG 312811604

27 mai 2018

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