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Etudes et Analyses Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

Réformes de la PAC et présence européenne sur les ......gue mais sur Eurostat, les données ne sont disponi-bles qu’à partir de 1995. 6 — Réformes de la PAC et présence européenne

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Etudes et Analyses

Réformes de la PACet présence européennesur les marchés des PED

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Réformes de la PAC etprésence européennesur les marchés des PED

Rédaction : Aline Mosnier (GRET)

Cooordination : Damien Lagandré (GRET)

● JUIN 2008

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● Le CERDI et le GRET n’entendent donner aucune approbation ou improbation aux opinions émisesdans cet article. Ces opinions doivent être considérées comme propres à l’auteur.

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 3

5 I. Introduction

7 II. Réforme de la PAC et production communautaire7 Les réformes de la PAC depuis 1992

9 Dépenses de la PAC par secteur et évolution de la productioncommunautaire

11 III. Évolution des exportations européennes en volumeet par destination

11 Évolution des volumes exportés par produit

14 Les destinations des exportations européennes

11 IV. La place de l’Union européenne sur les marchésagricoles de l’UEMOA

16 Évolution des importations de l’UEMOA en provenance de l’Unioneuropéenne en valeur

19 Évolution des parts de marché de l’Union européenne

5 V. Conclusion

23 Références bibliographiques

25 Annexes

27 ● Annexe 1 — Produits retenus dans l’analyse

29 ● Annexe 2 — Composition des groupes de pays

31 ● Annexe 3 — Évolution des dépenses de restitutions par secteur

33 ● Annexe 4 — Évolution des exportations de l’Union européenne

35 ● Annexe 5 — Destination des exportations de l’UE-15

37 ● Annexe 6 — Évolution de la part des importations totalesde l’UEMOA en provenance de l’UE-15

Sommaire

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 5

I. Introduction

L ’agriculture a été placée au centre du der-nier cycle de négociations commercialesmultilatérales à l’Organisation mondiale

du commerce (OMC). Ceci devait plus particu-lièrement favoriser les pays en développement(PED) dans lesquels l’agriculture est souventd’une importance capitale, en termes de contri-bution à la richesse nationale ou de lutte contrela pauvreté.

Les subventions européennes sont accusées defausser la concurrence entre les produits agrico-les exportés par l’Union européenne (UE) et ceuxdes pays du Sud. Les ONG de solidarité interna-tionale ont particulièrement dénoncé les consé-quences négatives de la Politique agricole com-mune (PAC) sur les agriculteurs des PED dansquelques secteurs clés tels que le lait, le sucre, laviande de volaille ou de bœuf, dans certaines ré-gions ou pays tels que l’Afrique de l’Ouest, laJamaïque, le Kenya ou encore l’Inde (Oxfam,CFSI, ActionAid). De plus, beaucoup d’entre ellesne croient pas aux réformes qui ont été entre-prises. Au contraire, elles dénoncent le fait quela boîte verte (OMC) soit utilisée par l’UE et lesÉtats-Unis pour continuer de subventionner mas-sivement leur agriculture au détriment des PED(OXFAM, Action-Aid, Caritas, CIDSE, 2005).Plusieurs auteurs soulignent cependant que leseffets des subventions européennes sont asymé-triques selon que les pays tiers soient importa-teurs ou exportateurs de produits agricoles(Panagariya, 2005 ; Bureau et Matthews, 2005).

La mise en œuvre des réformes de la PAC s’esttoujours échelonnée sur plusieurs années et demanière progressive d’une réforme à l’autre, cequi limite les ajustements de la production agri-cole à court terme. Néanmoins, elles fournis-sent des signaux forts sur l’évolution du sou-tien à plus long terme. Elles influencent donc lesanticipations des producteurs sur l’avenir. Demanière générale, le soutien modifie le com-portement du producteur par quatre types decanaux : le soutien peut influencer les décisionsd’entrée et sortie du secteur ; il peut entraînerune variation de la production de façon à maxi-miser l’aide reçue ; il peut favoriser l’investisse-ment ; et enfin, il peut modifier l’attitude desagriculteurs face au risque (Courleux, Guyomard,Levert, 2007). Comme la production est ensuitevendue sur le marché intérieur et sur les mar-chés internationaux, on peut raisonnablementpenser que les réformes de la PAC vont avoirdes conséquences sur les volumes exportés.

Le but de cette étude est de mettre en perspec-tive les réformes récentes de la PAC avec l’évo-lution des exportations européennes agricoleset agroalimentaires entre 1995 et 20061.

Afin d’avoir une vision plus globale des effetsdes réformes de la PAC sur la présence euro-péenne sur les marchés des PED, nous avons dé-cidé de ne pas étudier un secteur particulier.Au final, nous avons retenu six grandes caté-gories de produits alimentaires : les céréales et

1 Il aurait été souhaitable d’avoir une période plus lon-gue mais sur Eurostat, les données ne sont disponi-bles qu’à partir de 1995.

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les produits à base de céréales, le lait et les pro-duits laitiers, le sucre, les huiles végétales, lesfruits et légumes et les viandes. Nous avonsensuite sélectionné plusieurs produits ou sous-catégories de produits qui font l’objet d’expor-tations signi-ficatives de la part de l’UE (voirAnnexe 1).

Nous commençons par rappeler les réformesde la PAC qui ont été lancées depuis 1992. Puisnous comparons l’évolution du soutien aux dif-férents secteurs avec l’évolution de la produc-tion et des exportations européennes.

Comme nous nous intéressons à l’évolutiondes exportations européennes à destinationdes PED, nous effectuons une première décom-position entre les pays à haut revenu (PHR), lespays à revenu intermédiaire (PRI) et les autrespays en développement (PED). Nous distin-guons cinq sous-régions parmi les autres PED :l’Asie du Sud et de l’Est et le Pacifique (ASEP),

l’Europe et l’Asie centrale (EAC), l’Amériquelatine et les Caraïbes (ALC), l’Afrique du Nordet le Moyen-Orient (ANMO), et l’Afrique sub-saharienne (ASS). Nous nous sommes appuyéssur la typologie établie par la Banque mondialepour établir ces regroupements à quelques ex-ceptions près : la catégorie des pays à revenuintermédiaire correspond à la catégorie « éco-nomies à revenu intermédiaire supérieur » àlaquelle nous avons rajouté la Chine. Les au-tres PED regroupent les pays à faible revenu etles pays à revenu intermédiaire inférieur (voirAnnexe 2).

Dans un troisième temps, nous nous concen-trons sur les pays de l’UEMOA pour comparerl’évolution des importations en provenance del’UE à l’évolution des importations totales, afind’étudier l’évolution des parts de marché del’UE dans cette région. Tous les pays del’UEMOA, à l’exception de la Côte d’Ivoire, font

FIGURE 1 > Chaîne de transmission des effets de la PAC sur les PED

UNION EUROPÉENNE

Vers les PRI Vers les PHR

ASEP EAC ALC ANMO

UEMOA

IMPORTATIONS

Production

RÉFORMES DE LA PAC

EXPORTATIONS

Vers les autres PED

ASS RDM

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partie de la catégorie des Pays les moins avan-cés (PMA) ; l’incidence de la pauvreté y est doncélevée ainsi que la dépendance de l’économieau secteur agricole. De plus, la France entre-tient avec ces pays des relations commercialesparticulièrement étroites. Enfin, un tarif exté-rieur commun (TEC) a été mis en place en 2000pour toutes les importations dans la zone.

II. Réforme de la PAC etproduction communautaire

●● Les réformes de la PACdepuis 1992

Un des objectifs assignés à la politique agricoleeuropéenne par le Traité de Rome (Article 39)était d’assurer un niveau de vie équitable à lapopulation agricole. La garantie de prix mini-mums pour les producteurs est le principe quien a découlé et qui a longtemps été au cœurde la PAC.

Le mécanisme d’interventionau cœur de l’« ancienne » PAC

Cela consiste à racheter une partie de la pro-duction lorsque le prix du marché descend en-dessous d’un certain seuil (prix d’intervention),afin de faire remonter le prix. Les marchandi-ses stockées peuvent être revendues sur le mar-ché intérieur lorsque les prix se rétablissent ousur le marché mondial en bénéficiant de sub-ventions aux exportations.

Mais les instances communautaires n’ont sou-vent pas su ajuster à temps les prix d’interven-tion afin d’éviter ou de résorber les excédents.C’est ainsi que les stocks européens ont atteintdes niveaux record au début des années 90.Entre 1988 et 1991, le stock de céréales estpassé de 10 à 25 millions de tonnes, tandis quele stock de viande rouge est passé de 380 000à 900 000 tonnes (Bureau, 2007). Des réformes

ont été amorcées pendant les années 80 avecdes mesures de contrôle de l’offre (quotas lai-tiers, gel des terres) mais elles n’ont cependantpas permis d’enrayer la croissance de la pro-duction.

De plus, lors de l’Uruguay Round qui débuteen 1986, les pays du groupe de Cairns dénon-cent la concurrence déloyale de l’Europe. C’estla première fois que l’agriculture entre dans lecadre des négociations commerciales multi-latérales. Lorsque l’Uruguay Round prend finen 1994 avec la signature des Accords surl’Agriculture, trois boîtes sont définies afin depermettre de classer les aides selon l’impor-tance des distorsions qu’elles entraînent :

➤ la boîte orange regroupe toutes les mesu-res de soutien interne qui ont des effets dedistorsion sur la production et les échanges ;

➤ la boîte bleue est une catégorie orangeassortie de mesures visant à réduire les dis-torsions ;

➤ la boîte verte regroupe les subventions quin’ont pas ou très peu d’effets de distorsionsur les échanges.

Pour l’UE, l’objectif devient alors de continuerson soutien à l’agriculture avec des mesuresautorisées à l’OMC, c’est-à-dire celles de laboîte verte, alors que le soutien des prix doit êtrediminué.

1992 : un désengagement progressifdes marchés agricoles

Avec la réforme de 1992, les prix d’interventionsont supprimés pour les oléagineux, et ils sontréduits pour les céréales (- 35 %), le beurre(- 5 %), le lait (- 4 % pour le prix objectif), et laviande bovine (- 15 %). Afin de compenser laperte de revenus engendrée, des aides directessont versées aux producteurs, mais elles sontconditionnées à des mesures de limitation desquantités telles que le gel des terres2 pour les

2 Les paiements concernant la Surface en céréales etoléo-protéagineux (SCOP) étaient soumis à l’obliga-tion de mise en jachère de 10 % de cette surface, maisune partie de cette surface pouvait être mise en cul-ture à vocation non alimentaire (cultures énergétiques).

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grandes cultures et le seuil de chargement3

maximal pour les élevages bovins. Ces mesu-res sont appliquées entre 1993 et 1995 avecune certaine efficacité puisque les dépensesd’intervention passent de 8 milliards d’eurosen 1992 à environ 1 milliard d’euros en 1995(MAP/Commission européenne, 2002).

La réforme de 1992 ne conduit cependant qu’àun semi-découplage car les aides restent liéesà la production. Ces mesures rentrent doncdans la boîte bleue de l’OMC et ne sont quetemporairement acceptées. D’autre part, laperspective de l’élargissement de l’UE fait crain-dre un retour des excédents et une explosiondu budget.

Les réformes après 1992 :on garde le même cap !

La réforme de l’Agenda 2000 procède alors àune nouvelle baisse des prix d’intervention :- 15 % pour les céréales et - 20 % pour laviande bovine, ce qui conduit à remplacer leprix d’intervention par un prix de base4 pourla viande bovine. Pour les fruits et légumes, leprix d’intervention est supprimé à partir de1996. Les aides directes pour les oléagineux etles céréales sont homogénéisées et ne com-pensent plus que partiellement la baisse desprix. Pour les bovins, une prime à l’abattageest créée et les autres primes sont revalorisées(Prime au maintien des troupeaux de vachesallaitantes, Prime aux bovins mâles).

L’Agenda 2000 met en avant la multifonction-nalité de l’agriculture à travers la création d’un« deuxième pilier » qui vise à financer des me-sures de développement rural répondant auxexigences de la boîte verte.

Cependant, la production et le budget conti-nuent d’augmenter, et le financement du se-cond pilier reste faible. Ainsi, la réforme du 26juin 2003 supprime le prix d’intervention pourle seigle à partir de 2004 et prévoit la suppres-sion du prix d’intervention pour le maïs à par-tir de 2009. Les prix d’intervention sont aussiréduits pour le riz (- 50 %), le beurre (- 25 %),le lait en poudre (- 15 %) et les majorationsmensuelles sont réduites de moitié pour les cé-

réales. Les quantités admissibles à l’interven-tion sont aussi limitées pour le beurre et le lait.Trois éléments clés sont introduits par la ré-forme du Luxembourg : le découplage des aidesdirectes5, la conditionnalité6 de toutes les aidesdirectes, et la modulation obligatoire7 (Maapar,2004).

Évolution des distorsions causéespar la PAC

➤ À l’exception du sucre, les prix garantis ontété diminués, voire supprimés, dans tousles secteurs, ce qui a fait largement baisserles dépenses liées au stockage. Les prix per-çus par les agriculteurs étaient supérieursde 27 % aux cours observés sur les mar-chés mondiaux en 2004-2006, contre 79 %en 1986-1988 (OCDE, 2007).

➤ La réduction des prix d’intervention ainsique l’amélioration des cours mondiaux enfin de période ont permis une diminutiondes subventions aux exportations qui avaientatteint des niveaux record au début des an-nées 90. Or les mesures de soutien à l’ex-portation sont particulièrement condam-nées par l’ensemble de la communautéinternationale du fait qu’elles permettentde rendre compétitifs des exportateurs quine le seraient pas sans elles et de conqué-rir de nouveaux marchés (Alpha et al., 2006).

➤ En contrepartie de la diminution de l’inter-vention, les aides directes ont été en cons-

3 Le chargement est la densité des animaux par hectare.4 Le prix de base déclenche des aides pour un stockage

privé lorsque le prix du marché tombe trop bas.5 Les Droits à paiements uniques (DPU) sont des droits à

paiement individuels liés à la surface. Cependant, lesÉtats membres ont pu maintenir un lien partiel avec laproduction sous certaines conditions pour les céréales,les oléagineux, la viande bovine, les tomates transfor-mées et l’huile d’olive notamment.

6 Conditionnalité des aides aux Bonnes conditions agro-nomiques et environnementales (BCAE) et aux normesréglementaires en matière d’environnement, de sécu-rité des aliments et de bien-être des animaux.

7 La modulation obligatoire consiste à transférer au mi-nimum 5 % des aides directes du premier pilier au pro-fit du second pilier.

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 9

tante progression. Elles constituaient enmoyenne 30 % du revenu agricole en 2001(ministère de l’Agriculture, 2005). En 2007,elles représentent 66 % des dépenses de laPAC (DG Agri, 2007). Elles ont permis decompenser la baisse des revenus suite à labaisse des prix garantis, tout en permettantune allocation du soutien plus transparenteet plus ciblée. Le découplage introduit parla réforme de 2003 s’est traduit par le ver-sement d’un paiement unique par exploita-tion, sans lien avec les activités de productionentre 2005 et 2007. La notion de décou-plage reflète l’idée que les effets de distor-sion sur la production et sur les échangesdoivent être nuls ou minimes (Lopez, 2001).

➤ Et enfin le second pilier, qui regroupe desmesures en faveur du développement ruralsans lien direct avec la production agricole,a été renforcé par la réforme de 2003 avecla modulation obligatoire.

Les réformes de la PAC depuis 1992 se sont di-rectement inspirées des recommandations dela théorie économique afin de diminuer les dis-torsions de la production et des échanges(OCDE, 2007). La diminution du soutien des prix,puis le découplage des aides8 devaient permet-tre à l’offre agricole européenne de mieuxs’adapter aux signaux du marché et d’être pluscompétitive sur les marchés mondiaux(Commission européenne, 2007).

●● Dépenses de la PACpar secteur et évolutionde la productioncommunautaire

Les données sur la production en volume vien-nent de la base de données Eurostat. LesRapports financiers du Fonds européen d’orien-tation et de garantie entre 1995 et 2006(FEOGA, puis FEAGA à partir de 2006) ont étéutilisés pour les dépenses de la PAC par secteur.

Secteurs historiquementfortement soutenus par la PAC

● Céréales, viande bovine, laitet produits laitiers

En 1995, les premiers secteurs qui bénéficiaientdes dépenses du FEOGA étaient les céréales(26,3 % des dépenses totales), les produits lai-tiers (11,3 %) et la viande bovine (11,3 %).Tandis que la part des dépenses totales allouéeaux céréales et à la viande bovine a eu ten-dance à gonfler au cours de la période (32,2 %pour les céréales en 2002, 17,4 % pour laviande bovine en 2004), celle pour les produitslaitiers a fortement diminué (4,5 % en 2004).En effet, suite à la diminution des prix d’inter-

8 Pour une analyse des effets du découplage des aides,voir Butaut et al. (2005).

FIGURE 2 > Évolution du soutien dans le cadre de la PAC de 1980 à 2007

Source : DG Agri, 2007

6050403020100en

mil

liar

ds

d’e

uro

s

Subventions aux exportations Intervention sur les marchés Aides directes couplées Aides découplées Développement rural

1980

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vention, les céréales et la viande bovine sontles deux secteurs qui ont le plus bénéficié desaides directes. Les céréales représentent environ un tiers dela surface agricole de l’UE (Bureau, 2007). La

production de blé est passée de 80 à 100millions de tonnes et la production de maïs aaussi augmenté sur la période, mais il sembleque depuis 1997 on assiste à une augmenta-tion de l’instabilité de la production.

FIGURE 3 > Évolution de la production de blé et de maïs dans l’UE-15

La suppression du prix d’intervention pour laviande bovine en 2000 et la mise en placed’une prime à l’abattage devaient permettrede résorber les excédents provoqués part lacrise de la vache folle en 1996. Bien qu’unerevalorisation des autres primes spécifiques ausecteur ait été mise en place et que les prix dela viande bovine soient remontés en fin depériode, la production est passée de près de

8 milliards de tonnes en 1995 à 7,3 milliardsen 2006. Vu l’évolution du cheptel bovin eu-ropéen qui a perdu près de 10 millions de têtesentre 1995 et 2006, il semble que ce soit dûà l’abattage de vaches laitières en fin de pé-riode. Cependant, la production communau-taire de lait a augmenté de manière assezrégulière, probablement grâce à une augmen-tation de la productivité.

FIGURE 4 > Évolution du cheptel bovin européen

Source : D’après les données Eurostat

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2005

Source : D’après les données Eurostat

Blé

Maïs

2006

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

868482807876747270

en m

illi

ons

de

tête

s Cheptelbovin

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 11

● Sucre, oléagineux,huile d’olive et fruits et légumes

La part des dépenses totales du FEOGA consa-crée à ces secteurs s’élevait en 1995 à 6,4 %pour les oléagineux, 5,1 % pour le sucre, 2,3 %pour l’huile d’olive, et 5,1 % pour les fruits et lé-gumes. Celle-ci semble plutôt en hausse pourl’huile d’olive (5,5 % en 2004) tandis qu’elle adiminué pour les fruits et légumes (3,5 % en2004), le sucre (2,9 % en 2004), et les oléagi-neux (3,8 % en 2002). Seul le secteur sucrierbénéficiait encore de prix d’intervention en 2006.

Les dépenses de la PAC pour le secteur sucriersont essentiellement dirigées vers les restitu-tions aux exportations. Les dépenses pour lesecteur varient donc principalement en fonc-tion des cours mondiaux. La production debetteraves sucrières a varié entre 100 et 120millions de tonnes sur la période. Dans le sec-teur des fruits et légumes, lorsque le prix d’in-tervention a été supprimé en 1997, l’accent aété mis sur les organisations de producteurs.Pour les oléagineux, la production de biocar-burants a valorisé la production de colza quiatteint en 2006 son niveau le plus élevé de-puis 1995. Enfin, le système d’aides directesest plutôt très favorable aux producteursd’huile d’olive. La production d’huile d’olivesest passée de 1,4 millions de tonnes à plus de2 millions de tonnes en 2006.

Secteurs peu soutenus par la PAC

La viande de volaille et la viande de porc nebénéficient que d’une protection douanière etde restitutions aux exportations. Depuis 2001,elles représentent entre 0,2 et 0,4 % des dé-penses totales de la PAC. On remarque que laproduction de viande porcine a fortement aug-menté en début de période. Elle atteignait, en2006, 18 millions de tonnes contre 16 millionsde tonnes en 1995. La production de volaillesa fortement augmenté entre 1995 et 1998mais en 2002, la crise de la grippe aviaire a faitdu tort au secteur.

La production de pommes de terre ne bénéfi-cie d’aucun soutien dans le cadre de la PACbien qu’elle soit parmi les plus importantes pro-

ductions agricoles de l’Union. La productionvarie entre 40 et 50 millions de tonnes sur la pé-riode étudiée.

III. Évolution des exportationseuropéennes en volume etpar destination

Les données utilisées viennent de Comext, labase de données de l’UE sur son commerce ex-térieur. Ce sont les exportations en volume.

●● Évolution des volumesexportés par produit

Les exportations de céréales,de lait et de sucre

C’est environ 13 % de la production euro-péenne en céréales qui a été exportée sur lapériode 1993-2003 (Eurostat). La première cé-réale qui est exportée est le blé (blé tendre) avecprès de 10 millions de tonnes exportées par anen moyenne entre 1995 et 2006 (voir Annexe 4).Les autres céréales exportées représentent desvolumes beaucoup plus faibles : près de 1 millionde tonnes de seigle, 400 et 300 000 tonnesd’avoine et de riz, et moins de 200 000 tonnesde maïs ont été exportées par an, en moyenne,sur la même période. Les exportations des pro-duits à base de céréales ont connu une bonneprogression au cours de la dernière décennie :les exportations de farines ont augmenté deprès de 100 %, et les volumes exportés des au-tres produits à base de céréales ont augmentéde 70 % entre 1995 et 2006.

Près de la moitié des exportations de lait del’UE sont des exportations de lait en poudre.L’UE est un acteur majeur sur le marché mon-dial du lait, mais on note toutefois que les vo-lumes exportés de poudre de lait ont globale-

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ment diminué entre 1995 et 2006 : les volumesexportés s’élevaient à plus de 1,6 miliards detonnes en 1996 contre environ 1 milliard en2006. Les produits laitiers sont aussi un posteimportant de recettes d’exportations pour l’UE,plus particulièrement le fromage qui consti-tuait le septième poste de recettes d’exporta-tion pour les produits alimentaires entre 2004et 2006. Les exportations de produits laitiersen volume n’ont cependant connu qu’une lé-gère augmentation entre 1995 et 2006.

On remarque que les exportations de beurreont connu un pic entre 2001 et 2004 suite àla nécessité de déstockage après l’augmenta-tion de stocks de beurre à partir de 2000.

Les exportations de sucre faisaient rapporter1,38 milliards d’euros par an en moyenne entre2004 et 2006 (MAP, 2007) à l’UE. Les volumesexportés se situent entre 4 et 6 millions de ton-nes entre 1995 et 2006 et sont assez instables.La production de sucre en Europe est claire-ment tournée vers les marchés mondiaux avecl’établissement pour chaque année des quo-tas de production avec des prix garantis desti-nés aux marchés mondiaux (quotas B). Ainsi,c’est environ 30 % de la production totale desucre qui est exporté avec l’aide de restitutionsà l’exportation.

Au final, les volumes exportés sont même su-périeurs puisqu’il faut ajouter à la productioneuropéenne, la production des pays ACP im-portée dans l’UE dans le cadre du régime pré-férentiel et réexporté ensuite avec restitutionsau prix mondial. Avec la réforme de l’OCMsucre de 2003 et les ajustements complémen-taires de 2007, la production européenne desucre devrait toutefois diminuer et les exporta-tions aussi (voir Figure 5).

La diminution des prix d’intervention des cé-réales a eu pour conséquence de réduire le re-cours aux restitutions à l’exportation qui sontpassées de plus d’1 milliard d’euros en 1995 à127 millions d’euros en 2006 (voir Annexe 3).L’UE exporte aussi des produits à base de cé-réales qui peuvent également bénéficier desubventions à l’exportation.

Sur la période 1990-2000, les prix intérieurseuropéens ont été en moyenne supérieurs auxprix mondiaux de 117 % pour le beurre, de40 % pour le lait écrémé en poudre et de 66 %pour la poudre grasse. Il est donc clair que sansrestitutions, l’écoulement des produits laitierssur les pays tiers n’aurait pas pu être assuré(AND International, 2002). Les restitutions re-présentaient le premier poste de dépense dela politique laitière européenne jusqu’en 2004,

FIGURE 5 > Évolution des exportations de blé, de lait et de sucre de l’UE-15 (en millions de tonnes)

14

12

10

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en m

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1995

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 13

avant de diminuer de manière significative àpartir de 2003 suite à la diminution des prixd’intervention.Sur la période 1995-2006, le montant des res-titutions pour le sucre est passé de près de 1,9milliard d’euros à 1,5 milliard d’euros. Ce mon-tant a atteint son niveau maximum en 1999

avec un peu plus de 2 milliards d’euros. Depuis,les restitutions avaient diminué de manière conti-nue jusqu’en 2005 où elles ont connu une nou-velle hausse. Les exportations de lait et de sucresont particulièrement décriées du fait qu’ellesabsorbaient encore en 2006 près de 2 milliardsd’euros de restitutions à l’exportation.

FIGURE 6 > Évolution des montants alloués aux subventions aux exportations pour les céréales,le lait et les produits laitiers, et le sucre

Quelques produits agricoleseuropéens de plus en plus exportés

Les exportations en volume de l’UE-15 ont pro-gressé entre 1995 et 2006 pour l’huile d’olive,les fruits et légumes et en particulier les oignonset les tomates préparées, la viande de porc etla viande de volaille.

L’UE produit 80 % de l’huile d’olive au niveaumondial (Commission européenne, 2002), etbien que l’UE consomme la grande majoritéde sa production, les exportations d’huile d’o-live ont quasiment doublé en dix ans.

Les exportations de fruits et légumes de l’UEont également progressé entre 1995 et 2006.En particulier, les exportations d’oignons ontété multipliées par plus de 3, et celles de to-mates préparées par 1,7. Les exportations depommes de terre sont en hausse mais elles sontparticulièrement instables. On constate que

pour une production communautaire de 40 à50 millions de tonnes de pommes de terre, lesexportations s’élèvent à environ 150 000. Lemarché mondial sert donc essentiellement àajuster l’offre à la demande européenne, cequi peut expliquer la forte instabilité.

Les exportations de viande de porc ont aug-menté de 250 % sur la période ! En 1995, lesexportations de viande de porc représentaientseulement 3,2 % de la production totale euro-péenne, contre 10 % en 2006. L’augmentationde la production européenne a donc principa-lement servi à alimenter le marché mondial.

Les exportations de viande de volaille ont aug-menté entre 1995 et 2006, mais elles sont assezstables depuis 1998 où elles se sont stabiliséesautour de 1 million de tonnes. La grippe aviaireavait entraîné une contraction de la consomma-tion en Europe en 2002, ce qui s’est traduit

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14 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

par une hausse ponctuelle des exportations.Ces produits peuvent bénéficier de subventionsà l’exportation bien que celles-ci soient plafon-nées à l’OMC.

Produits pour lesquelsles exportations ont chuté

Les exportations d’huiles végétales (à partird’oléagineux produits dans l’UE) et de viandebovine ont considérablement chuté en dix ans.Aujourd’hui, l’UE s’est quasiment retirée dumarché mondial pour ces produits.

Les exportations d’huiles végétales ne sont pasnégligeables pour l’UE (environ 1,6 millions de

tonnes par an entre 1995 et 2006) mais la ma-jorité des huiles végétales exportées par l’UEne sont pas issues d’une production commu-nautaire : c’est le cas de l’huile de soja (enbaisse) et de l’huile de palme (en forte hausse).Sinon, les exportations d’huiles de colza et detournesol ont fortement diminué. Elles sontaujourd’hui quasiment nulles pour le colza.

Suite à la baisse de la production communau-taire, les exportations de viande bovine ont di-minué de manière drastique entre 1995 et 2006puisqu’elles sont passées de près de 800 000tonnes à moins de 200 000 tonnes, ce quicontraste avec l’évolution des exportations desautres viandes.

FIGURE 7 > Évolution des exportations de viandes de l’UE-15 (en milliers de tonnes)

Remarque :

Bien que l’UE soit pour certains produits agri-coles, un acteur majeur sur le marché mondial,l’essentiel de la production européenne estconsommée dans l’Union. Les volumes expor-tés représentent au maximum 30 % de la pro-duction totale (sucre) et le plus souvent, moinsde 10 % de la production totale. À titre decomparaison, l’Australie et la Thaïlande expor-tent respectivement 75 % et 67 % de leur pro-duction de sucre (Alpha et al., 2006).

●● Les destinationsdes exportationseuropéennes

Des produits principalement exportésvers les PED

On remarque que les PED absorbent plus de lamoitié des exportations totales européennespour trois produits qui continuent de bénéfi-cier de prix d’intervention dans l’UE : le blé, le

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Viande de bœuf

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 15

lait en poudre9 et le sucre (voir Annexe 5). Lebeurre européen arrive aussi principalementsur les marchés des PED (voir Figure 8).

Quand on étudie un peu plus dans le détail lesdestinations de ces exportations, on remarqueque ces produits sont principalement exportésvers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient

(ANMO) et ensuite vers l’Afrique subsaharienne(ASS). Pour le lait en poudre, l’Afrique subsa-harienne est maintenant le premier partenairede l’UE. Tandis que les exportations vers lesautres régions diminuent, celles vers l’ASS nefont qu’augmenter. Il est notamment intéres-sant de voir l’évolution très différente desexportations de lait en poudre de l’UE versl’Amérique latine (ALC) et vers l’ASS : ellesétaient environ au même niveau en 2000, soitautour de 100 000 tonnes, alors qu’en 2006 lesexportations vers l’ALC s’élevaient à moins de50 000 tonnes contre plus de 150 000 tonnespour l’ASS (voir Figure 9).

9 Comme le lait frais et le lait concentré sont principa-lement exportés vers les pays à haut revenu, on re-marque sur le graphique ci-dessous (Figure 9) que lesexportations de lait toutes catégories confondues sonttoujours majoritairement à destination des PED, maisl’écart avec les autres groupes de pays est moindre.

FIGURE 8 > Répartition des exportations européennes de blé, de sucre et de lait en 2006entre les pays à haut revenu, les pays à revenu intermédiaire et les pays en développement

FIGURE 9 > Évolution des exportations européennes de lait en poudre dans les PED par sous-régions

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16 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

Les PED sont aussi les premiers débouchés pourles farines. La progression des exportations del’UE vers ce groupe de pays est considérable aucours de la dernière décennie : en 1995, ellesse situaient à 100 000 tonnes, onze ans aprèselles ont triplé pour atteindre plus de 300 000tonnes en 2006. Cette augmentation est tiréepar les pays d’Afrique subsaharienne qui im-portaient 2 000 tonnes de farines alimentairesen 1995 contre plus d’1,4 millions de tonnesen 2006. C’est une conséquence directe de lacroissance urbaine des dernières années et desmodifications des habitudes alimentaires dansles villes. On peut penser que c’est la consé-quence d’une consommation croissante de pain,mais les farines regroupent aussi les extraits demalt qui servent à brasser la bière.

Autres produits : les PED sont desdébouchés de plus en plus importantspour l’Union européenne

Si les pays en développement achètent aujour-d’hui 12 % des exportations totales européen-nes des autres produits à base de céréales (fa-rines et pâtes exclues), ils constituent un marchéen pleine expansion pour l’UE avec un taux decroissance de 143 % entre 1995 et 2006.

Les pays à revenu intermédiaire sont des des-tinations traditionnelles d’exportation en pro-gression pour la plupart des fruits et légumesfrais, tandis que les préparations de légumestelles que les tomates préparées vont toutd’abord vers les marchés des pays riches.Cependant, là encore, les PRI et les autres PEDsont des marchés d’exportation très dyna-miques. Les exportations d’oignons de l’UE ontété respectivement multipliées par 3 et 5 versces groupes de pays, tandis qu’elles sont res-tées constantes vers les autres pays riches. Onobserve la même tendance pour les fruits : en1995, 13 % des exportations totales de pom-mes étaient envoyées vers les PED contre 22 %en 2006.

En 2006, les PRI offraient les principaux débou-chés à l’UE pour l’ensemble des exportations deviande. Les exportations vers les PRI sont en lé-gère progression pour la viande de volaille, et

elles explosent pour la viande de porc depuis2003. Les exportations de volaille vers les PEDavaient dépassé celles vers les PRI en 2004,avant de baisser en fin de période. Elles res-tent toutefois à un niveau élevé, supérieur auxvolumes exportés vers les autres pays riches.Et en ce qui concerne la viande de porc, les ex-portations à destination des PED sont passéesde 12 millions de tonnes en 1995 à 125 millionsde tonnes en 2006 !

IV. La place de l’Unioneuropéenne sur les marchésagricoles de l’UEMOA

L’Union économique et monétaire Ouest-afri-caine est née en 1994, elle regroupe huit paysd’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso,la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, leNiger, le Sénégal et le Togo.

●● Évolution des importationsde l’UEMOA enprovenance de l’Unioneuropéenne en valeur

Importations en provenancede l’UE dominées par trois produits :le lait, le blé et le sucre

En moyenne sur la période 1995-2006, les troispremiers produits alimentaires qui ont été im-portés par les pays de l’UEMOA en provenancede l’UE sont le blé tendre, le lait en poudre etle sucre. Elles se sont respectivement élevées enmoyenne à 83, 69 et 55 millions d’euros par an.

Cela vient renforcer les résultats trouvés dansla section précédente selon lesquels ce sontles pays en développement qui tirent les ex-portations européennes pour ces trois pro-

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 17

duits, et en particulier le continent africain. Leblé et le lait en poudre sont considérés par lespays de l’UEMOA comme des biens de pre-mière nécessité, et à ce titre ils ne sont sou-mis qu’à des droits de douane de 5 %, ce quiest très faible.On remarque que les importations de blé ten-dre de l’UEMOA en provenance de l’UE ontaugmenté très fortement depuis 1999 : ellessont passées de 60 millions à 110 millions d’eu-

ros en 2006. La seule baisse des importationsde blé tendre a eu lieu en 2004, probablementsuite à la mauvaise récolte de 2003 en Europeà cause de la sécheresse. Par contre, les impor-tations de sucre en provenance de l’UE sont enbaisse depuis 2001 bien qu’elles aient remontéles deux dernières années. Quant aux importa-tions de lait en poudre, après une forte hausseentre 1995 et 1998, elles semblent s’être sta-bilisées autour de 70-75 millions d’euros.

FIGURE 10 > Évolution des importations de blé tendre, de lait en poudre et de sucreen provenance de l’UE-15 dans les pays de l’UEMOA

De plus en plus de produitsprêts à la consommation importésde l’Union européenne

Une tendance lourde de la demande des paysde l’UEMOA pour les produits européens est unecroissance forte de la consommation de produitstransformés suite à l’urbanisation grandissantedans ces pays qui s’accompagne d’une modifica-tion des modes de vie et donc, des habitudes ali-mentaires. Les importations de ces produits enprovenance de l’UE ont connu des taux de crois-sance tous supérieurs à 100 % entre 1995 et 2006.

Les importations de farines en provenance del’UE ont explosé entre 1995 et 2001 : d’unmontant négligeable en 1995, elles ont atteintplus de 60 millions d’euros en 2001 ! Les au-

tres produits à base de céréales (en dehors despâtes) sont aussi en forte croissance puisqu’el-les ont été multipliées par 5 entre 1995 et 2006.La tendance est aussi à la hausse pour les im-portations de produits laitiers de l’UEMOA enprovenance de l’UE. Après une forte baisse en1996, les importations de beurre en valeur ontrégulièrement augmenté pour atteindre, en2006, 4,8 millions d’euros contre 4 millions en1995. Les importations en valeur des autresproduits laitiers ont été multipliées par près de2,5 (voir Figure 11 page suivante).

On observe qu’entre 1995 et 2006, les impor-tations de tomates préparées ont doublé pouratteindre 40 millions d’euros en 2006. Mais onnote toutefois une première chute des importa-tions en 2000, puis une autre plus continue de-

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18 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

puis 2002. En plus de la mise en place du TECde l’UEMOA en 2000, certains pays tels que leBurkina Faso et le Sénégal ont établi des restric-tions supplémentaires sur les importations, cequi a pu contribuer à freiner les importations. Lesautres préparations de légumes représententactuellement un poste significatif d’importa-tions en provenance de l’UE pour l’UEMOA, quiest en croissance constante sur la période. Elles

représentaient près de 2 millions d’euros en1995 contre plus de 8 millions d’euros en 2006.Les fruits et légumes frais semblent aussi êtredes marchés de plus en plus porteurs pour l’UE,particulièrement pour les oignons et les pom-mes de terre. Elles sont passées de 4 à 22 millionsd’euros pour les oignons, de 2 à 14 millionsd’euros pour les pommes de terre, et de 1,5 à3 millions d’euros pour les pommes.

FIGURE 11 > Évolution des importations de produits transformés à base de céréalesen provenance de l’Union européenne dans l’UEMOA

FIGURE 12 > Évolution des importations d’oignons, de pommes de terre et de pommesen provenance de l’Union européenne dans l’UEMOA

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Autres produitsà base de céréales

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 19

●● Évolution des partsde marché de l’Unioneuropéenne

Dans le précédent paragraphe, nous avons puobserver la très forte croissance des exportationsde l’UE à destination de l’UEMOA pour un grandnombre de produits de base. Pourtant, pour lamajorité des produits étudiés, l’UE est en pertede compétitivité par rapport aux nouvelles puis-sances agricoles qui exportent maintenant leursproduits vers les pays de l’UEMOA.

Une augmentation des partsde marché de l’Union européennepour seulement deux produits

Il y a peu de produits pour lesquels l’UE main-tient ou accroît ses parts de marché dans lespays de l’UEMOA, mais c’est le cas pour unproduit majeur : le blé tendre. Le blé tendre re-présente un poste d’importations agricolesconséquent de l’UEMOA, et c’est un poste encroissance. L’UE a renforcé sa position sur cemarché en atteignant 90 % des importationstotales de l’UEMOA en 2006. Les importationstotales de blé tendre s’élevaient à 152 millionsde dollars en 2006, et les importations en pro-venance de l’UE à 137 millions.

Des évolutions contrastéespour les importations de viandeseuropéennes et une diminutiondes importations d’huile végétale

Les importations de viande de volaille venant del’UE ont atteint des sommets au cours de lapériode étudiée. Le niveau des importationsrestait très important en valeur en 2006 avecprès de 40 millions d’euros, mais la tendanceest à la baisse depuis 2002, où différents Étatsde l’UEMOA ont commencé à mettre en placedes restrictions voire des interdictions sur lesimportations de volaille.

Les importations de viande bovine se maintien-nent à un niveau largement inférieur à celui de1995 malgré le contrecoup de la crise de lavache folle en Europe qui s’est traduit par uneaugmentation conjoncturelle des importations.

Les importations de viande porcine sont enpleine expansion sous l’impulsion de la de-mande croissante de la Côte d’Ivoire.

Les importations d’huile végétale sont reve-nues à un niveau inférieur à celui de 1995. Lesimportations d’huile de soja ont connu unboom entre 1997 et 1999, qui semble avoirété conjoncturel. Les importations des autreshuiles sont très irrégulières, il est difficile dedégager une tendance particulière.

FIGURE 13 > Évolution des importations de blé tendre dans la zone UEMOA

UE-15

Total

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20 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

Les importations de beurre de l’UEMOA vien-nent essentiellement de l’UE. Elles ont doubléentre 1996 et 2006, passant de 3 à 6 millionsde dollars. Cependant cela reste un petit mar-ché, surtout si on le compare à celui de la pou-dre de lait pour lequel les importations del’UEMOA s’élèvent à plus de 180 millions d’eu-ros ! Cela peut être une des raisons pour la-quelle les pays émergents ne se sont pas encorepositionnés sur ce marché.

Une diminution des parts de marchéde l’Union européenne

● Une augmentation des importationseuropéennes mais moins forte quel’augmentation des importations totales :le lait en poudre, le sucre, les produitstransformés, les fruits et légumes

L’UE perd des parts de marché pour deux pro-duits majeurs : le lait en poudre et le sucre. L’UEétait quasiment le seul fournisseur pour cesproduits de 1996 à 1998 (cf. Annexe 6). Entre1999 et 2003, les importations hors UE sontstables et ne dépassent pas 10 % des importa-tions totales. Mais depuis 2004, le rythme desimportations totales s’est accéléré. Les impor-tations totales de lait en poudre de l’UEMOAsont passées de 80 millions de dollars environ

en 2002 à plus de 180 millions de dollars en2006, tandis que les importations en prove-nance de l’UE stagnaient ! En 2006, 28 % desimportations totales de lait en poudre et 53 %des importations de sucre de l’UEMOA prove-naient des pays du Mercosur (voir Figure 14). Onobserve aussi une progression beaucoup moinsforte des importations de produits transforméset de fruits et légumes frais en provenance del’UE que des autres puissances agricoles.

● Une diminution des importationseuropéennes tandis queles importations totales augmentent :la viande de bœuf et les huiles végétales

La viande bovine illustre tout à fait bien ce casde figure. Si en 1996 les importations de viandebovine en provenance de l’UE représentaientl’essentiel des importations, elles ont continué dedécliner sur la période tandis que, depuis 2001,les importations totales ne cessent d’augmenter.Seule exception : de 2002 à 2004, où suite à lacrise de la vache folle en Europe, les volumes deviande bovine exportés par l’UE ont augmenté.

Les principaux fournisseurs en viande bovinede l’UEMOA sont les pays d’Asie du Sud avec78 % des importations totales en 2006 (Inde).Les 20 % restant sont exportés par les paysdu Mercosur. L’explosion des importations de

FIGURE 14 > Évolution des importations de lait en poudre dans la zone UEMOA

UE-15

Total

200

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 21

On a un peu le même cas de figure avec leshuiles végétales, où les importations totales del’UEMOA sont passées de 70 millions de dol-lars en 2000 à 268 millions en 2006, tandisque les importations en provenance de l’UEont été divisées par deux.

l’UEMOA ces dernières années interpelle : ellessont passées de 1 million à 24 millions de dol-lars en cinq ans ! L’arrivée sur le marché denouveaux acteurs proposant de la viande bo-vine à faible coût a créé une nouvelle demandedans les pays de l’UEMOA (voir Figure 15).

FIGURE 15 > Évolution des importations de viande bovine dans la zone UEMOA

● Une diminution des importationseuropéennes en phase avec une diminutiondes importations totales : la viande de volaille

Pour d’autres produits, la diminution des im-portations en provenance de l’UE s’inscrit dansune dynamique de baisse des importations to-tales. Les importations de volaille dans l’UEMOAétaient toujours importantes en 2006 puis-

qu’elles s’élevaient à près de 30 millions de dol-lars mais néanmoins, la tendance est à la baissedepuis 2004. Cela est cohérent avec le contextegénéral caractérisé par un renforcement de laprotection aux frontières vis-à-vis de ces im-portations dans les pays de la sous-région.

Mais les parts de marché de l’UE ont tout demême reculé autour de 70 % en 2005.

FIGURE 16 > Évolution des importations de volaille dans la zone UEMOA

UE-15

Total

UE-15

Monde

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1997

1998

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2001

2002

2003

2004

2005

2006

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2001

2002

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2004

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22 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

V. Conclusion

Dans le cadre des négociations commercialesmultilatérales sur l’agriculture, l’UE a lancé plu-sieurs réformes de la PAC qui vont dans le sensd’une plus grande libéralisation des marchéset d’un soutien ciblé sur les revenus sans lienavec la production. Cela a entraîné de fait unediminution importante des distorsions de pro-duction et de concurrence provoquées par laPAC bien que le budget consacré à la PAC aitcontinué d’augmenter. Notre approche ne nouspermet pas de tirer des conclusions sur l’im-pact des réformes de la PAC sur la production.Nous pouvons juste remarquer que la baissedes prix d’intervention, voire leur suppression,n’ont pas forcément entraîné une réductionde la production communautaire.

L’UE est actuellement le premier exportateurde marchandises agricoles dans le monde. Lespays en développement, et en particulier ceuxd’Afrique et du Moyen-Orient, sont des mar-chés importants pour l’UE, notamment pourle lait en poudre, le sucre et le blé, et de plusen plus porteurs pour les autres produits telsque les fruits et légumes, la viande de porc etles produits agroalimentaires. Cependant, sil’UE reste le principal fournisseur de biens ali-mentaires pour les pays de l’UEMOA, elle aperdu des parts de marché pour la quasi-tota-lité des produits étudiés suite à l’apparition desnouvelles puissances agricoles sur les marchésdes PED. La suppression définitive du gel des ter-res obligatoire pour les grandes cultures et desquotas laitiers a été proposée par la Commissioneuropéenne lors du bilan de santé (2007). LaCommission européenne souhaite mettre unterme aux politiques de restriction de l’offrepour les produits agricoles européens compé-titifs, afin de permettre à l’UE de profiter de lacroissance de la demande dans les PED.

L’avenir des échanges commerciaux agricolesentre l’UE et les PED dépend aussi de l’évolu-tion de la production agricole dans ces pays.Aujourd’hui, plus d’une vingtaine de PED sontimportateurs nets de produits agricoles et 88PED souffrent d’un déficit vivrier (FAO, 2007).Cette situation peut paraître paradoxale dansdes pays où la population qui vit de l’agricul-ture est souvent encore majoritaire. Les poli-tiques nationales inadaptées qui ont encou-ragé les importations bon marché pour favoriserla population urbaine, et la pression des insti-tutions internationales pour libéraliser le sec-teur agricole des PED dans les années 80-90,peuvent en partie expliquer cette situation. Orle contexte actuel de hausse des cours des biensalimentaires montre les limites de ce systèmepour les populations démunies des PED.

Ces derniers temps, plusieurs déclarations ontété faites au sein de la Communauté internatio-nale pour encourager les investissements dansl’agriculture et les infrastructures en zone ru-rale des PED afin d’augmenter la productionagricole locale (Diouf et Séverino, 2007). La ma-jorité des paysans du Sud, qui pratiquent ac-tuellement une agriculture de subsistance, doi-vent disposer des moyens nécessaires pour créerdes excédents et répondre ainsi — au moins enpartie — à l’augmentation de la demande locale.La question de la concurrence des importationsavec la production locale est complexe et doitêtre étudiée au cas par cas. Cependant, on re-marque que lorsque les pays de l’UEMOA ontpris des mesures de protection commerciale vis-à-vis des importations de viande de volaille, cel-les-ci se sont avérées efficaces pour inverser latendance. Or l’avenir des politiques commer-ciales dépend en partie de l’issue des négocia-tions à l’OMC, mais aussi des négociations com-merciales bilatérales telles que les APE qui sontactuellement négociés entre l’UE et les paysACP, ou encore de la conditionnalité de l’aide oc-troyée par les organisations internationales.

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 23

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Références bibliographiques

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 25

Annexe 1 Produits retenus dans l’analyse

Annexe 2 Composition des groupes de pays

Annexe 3 Évolution des dépenses de restitutions par secteur

Annexe 4 Évolution des exportations de l’UE

Annexe 5 Destination des exportations de l’UE-15

Annexe 6 Évolution de la part des importations totalesde l’UEMOA en provenance de l’UE-15

Annexes

Page 25: Réformes de la PAC et présence européenne sur les ......gue mais sur Eurostat, les données ne sont disponi-bles qu’à partir de 1995. 6 — Réformes de la PAC et présence européenne

Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 27

Annexe 1 — Produits retenus dans l’analyse

CÉRÉALES ET PRODUITS À BASEDE CÉRÉALES

blé

seigle

maïs

riz

farines

pâtes

autres produits

HUILES VÉGÉTALES

colza

tournesol

olive

FRUITS ET LÉGUMES

oignons

pommes de terre

oranges

pommes

tomates préparées

autres légumes préparés

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

lait

beurre

autres produits

SUCRE

VIANDES

bœuf

volaille

porc

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 29

Annexe 2 — Composition des groupes de pays

Antigua et Barbuda, Antilles néerlandaises, Arabie Saoudite, Aruba, Australie, Autriche,Bahamas, Bahreïn, Barbade, Bermudes, Brunei, Canada, Chypre, Corée du Sud,Émirats arabes, Estonie, États-Unis, Guam, Hong Kong, Iles Caïman, Iles Cook, Iles Féroé,Iles Vierges, Islande, Israël, Japon, Koweït, Liechtenstein, Macao, Malte, Nouvelle Zélande,Qatar, République Tchèque, Singapour, Slovénie, Suisse, Taïwan, Trinité et Tobago.

PAYS À HAUT REVENU (PHR)

Afrique du Sud, Argentine, Belize, Botswana, Brésil, Bulgarie, Chili, Chine, Costa Rica,Croatie, Dominique, Gabon, Grenade, Guinée équatoriale, Hongrie, Kazakhstan,Libye, Lituanie, Malaisie, Mariannes du Nord, Maurice, Mayotte, Mexique, Monténégro,Oman, Palaos, Panama, Pologne, Roumanie, Russie, Sainte Lucie, St Kits et Nevis, St Vincent,Samoa, Serbie, Seychelles, Slovaquie, Turquie, Uruguay, Venezuela.

PAYS À REVENU INTERMÉDIAIRE (PRI)

Afghanistan, Algérie, Anguilla, Albanie, Angola, Arménie, Azerbaïdjan, Bangladesh,Belarus, Bénin, Bhoutan, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Burkina Faso, Burundi,Cambodge, Cameroun, Cap Vert, Centrafrique, Colombie, Comores, Congo, Républiquedémocratique du Congo, Corée du Nord, Côte d’Ivoire, Cuba, Djibouti, RépubliqueDominicaine, Égypte, Équateur, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Géorgie, Ghana, Guatemala,Guinée, Guinée Bissau, Guyana, Haïti, Honduras, Iles Marshall, Iles Salomon, Inde, Indonésie,Iran, Iraq, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Kirghizistan, Kiribati, Laos, Lesotho, Lettonie, Liban,Liberia, Macédoine, Maldives, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Micronésie, Moldavie,Mongolie, Montserrat, Mozambique, Myanmar, Namibie, Nauru, Népal, Nicaragua, Niger,Nigeria, Niue, Pakistan, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay, Pérou, Philippines, Rwanda,Saint-Pierre et Miquelon, El Salvador, Sao Tome et Principe, Sierra Leone, Sénégal, Somalie,Soudan, Sri Lanka, Suriname, Swaziland, Syrie, Tadjikistan, Tchad, Territoires Palestiniens,Thaïlande, Timor Leste, Togo, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Zimbabwe.

AUTRES PAYS EN DÉVELOPPEMENT (PED)

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30 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

Asie du Sud et de l’Est et Pacifique (ASEP)Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Corée du Nord, Fidji, Iles Marshall,Iles Salomon, Inde, Indonésie, Kiribati, Laos, Maldives, Micronésie, Myanmar, Népal, Pakistan,Papouasie Nouvelle Guinée, Philippines, Samoa, Sri Lanka, Thaïlande, Timor Est, Timor Leste,Tonga, Vanuatu, Vietnam.

Europe et Asie centrale (EAC)Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Iles Sandwich,Kirghizistan, Kosovo, Macédoine, Moldavie, Mongolie, Ouzbékistan, Tadjikistan,Turkménistan, Ukraine, Yougoslavie.

Amérique latine et Caraïbes (ALC)Bolivie, Colombie, Cuba, République Dominicaine, Équateur, Guatemala, Guyane, Haïti,Honduras, Jamaïque, Nicaragua, Paraguay, Pérou, El Salvador, Suriname.

Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO)Algérie, Cisjordanie, Égypte, Iran, Iraq, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Territoires Palestiniens,Tunisie, Yémen.

Afrique subsaharienne (ASS)Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Centrafrique, Comores,Congo, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Érythrée, Éthiopie,Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Kenya, Liberia, Lesotho, Madagascar, Malawi,Mali, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tome etPrincipe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo,Zambie, Zimbabwe.

RÉPARTITION DES PAYS DE LA CATÉGORIE « AUTRES PAYS EN DÉVELOPPEMENT »EN SOUS-RÉGIONS

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 31A

nnex

e 3

—Év

olut

ion

des

dépe

nses

de

rest

itut

ions

par

sec

teur

(en

milli

ons d

’eur

os)

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Céré

ales

Sucr

e

Lait

et

prod

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lait

iers

Via

nde

bovi

ne

Via

nde

porc

ine

Vola

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Prod

uits

tra

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rmés

TOTA

L

1 12

932

053

247

888

382

325

999

175

7212

412

7

1 31

41

232

1 11

61

370

1 59

21

438

1 00

81

151

1 02

198

81

080

1 11

6

2 29

01

616

1 75

31

426

1 43

91

571

1 10

61

159

1 59

51

494

1 14

072

4

1 76

11

559

1 49

977

459

466

136

238

629

525

021

211

8

118

101

7274

275

262

5527

1742

1981

172

127

7177

9272

5171

9485

80

574

491

566

556

576

572

435

413

433

380

335

274

7 80

25

705

5 88

44

826

5 57

25

646

3 40

03

432

3 72

93

384

3 05

12

493

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 33

Annexe 4 — Évolution des exportations de l’Union européenne

MOYENNE* MAXIMUM* MINIMUM*ÉCARTTYPE

INDICATEURD’INSTABILITÉ

**

TAUX DECROISSANCE1995-2006

Blé

Seigle

Riz

Maïs

Avoine

Autres produitsà base decéréales

Pâtesalimentaires

Farinesalimentaires

Lait en poudre

Lait pasteurisé

Lait concentré

Fromages

Beurre

Autres produitslaitiers

Sucre

9 571,23

983,52

321,97

195,35

483,69

626,39

700,01

547,81

745,80

226,27

279,35

498,14

223,18

190,45

5 249,99

11 428,72

1 921,03

407,87

341,00

824,15

851,09

808,29

722,91

977,42

368,87

346,42

580,41

323,60

281,41

6 193,84

7 802,90

397,40

232,88

86,33

151,90

486,93

600,94

369,30

497,72

152,02

193,75

398,32

159,37

126,96

4 054,59

1 390,85

584,13

43,12

80,66

210,53

110,63

58,93

119,25

140,98

77,77

55,20

48,35

61,45

55,56

714,06

0,21

0,59

0,22

0,54

0,45

0,10

0,10

0,05

0,16

0,20

0,11

0,08

0,21

0,26

0,21

2,98 %

-73,67 %

11,20 %

-44,23 %

-34,73 %

70,07 %

24,03 %

95,75 %

-49,08 %

-9,20 %

-37,07 %

9,72 %

25,87 %

31,07 %

9,99 %

... /...

* en milliers de tonnes

** indicateur d’instabilité = écart type des coefficients de variation annuels

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34 — Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED

MOYENNE* MAXIMUM* MINIMUM*ÉCARTTYPE

INDICATEURD’INSTABILITÉ

**

TAUX DECROISSANCE1995-2006

Huile de soja

Huile d’olive

Huile de palme

Huile tournesol

Huile de colza

Tomatespréparées

Pommes deterre

Oignons

Pommes

Oranges

Viande de porc

Viandede bœuf

Viandede volaille

860,88

302,24

124,04

198,78

198,43

581,19

538,45

446,53

451,17

532,39

1 101,54

466,53

977,07

1 128,25

387,53

293,94

486,29

488,56

744,71

829,97

660,33

618,83

660,83

1 789,74

757,16

1 109,90

477,42

183,65

38,66

86,99

4,14

429,79

237,80

191,28

357,69

390,07

512,06

173,38

803,61

240,49

76,36

83,06

120,74

185,99

106,44

177,14

151,92

69,59

77,16

430,93

225,23

75,62

0,28

0,19

0,22

0,35

0,50

0,10

0,63

0,23

0,19

0,15

0,20

0,19

0,09

-31,31 %

96,20 %

660,38 %

-72,42 %

-98,86 %

73,27 %

107,17 %

245,22 %

45,00 %

-25,96 %

249,52 %

-76,59 %

23,42 %

Source : Calculs de l’auteur d’après les données Comext

* en milliers de tonnes

** indicateur d’instabilitié = écart type des coefficients de variation annuels

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Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 35

Annexe 5 — Destination des exportations de l’UE-15

PART DANS LES EXPORTATIONS TOTALESDE L’UNION EUROPÉENNE

PHR

TAUX DE CROISSANCE1995-2006

BléSeigleMaïsRizFarinesPâtesAutres produitsà base de céréalesLait en poudreLait pasteuriséLait concentréBeurre*FromagesAutres produits laitiersHuile de sojaHuile d’oliveHuile de tournesolTomates préparéesPommes de terreOignonsPommesOrangesViande de porcViande de volaille*Viande de bœufSucre

8 %

15 %

4 %

22 %

31 %

18 %

25 %

11 %

41 %

21 %

29 %

33 %

33 %

44 %

18 %

18 %

23 %

50 %

51 %

53 %

54 %

51 %

48 %

64 %

14 %

31 %

38 %

0 %

31 %

24 %

22 %

27 %

31 %

16 %

28 %

28 %

25 %

49 %

27 %

13 %

38 %

21 %

20 %

40 %

57 %

61 %

36 %

33 %

43 %

22 %

9 %

83 %

89 %

67 %

30 %

58 %

63 %

19 %

39 %

58 %

31 %

55 %

44 %

26 %

76 %

68 %

54 %

26 %

11 %

25 %

32 %

42 %

23 %

21 %

33 %

4 %

57 %

61 %

36 %

42 %

57 %

64 %

26 %

70 %

38 %

28 %

56 %

31 %

18 %

82 %

22 %

53 %

65 %

35 %

30 %

32 %

61 %

47 %

18 %

23 %

65 %

5 %

39 %

33 %

29 %

21 %

8 %

43 %

11 %

34 %

42 %

18 %

19 %

54 %

4 %

38 %

26 %

15 %

25 %

13 %

6 %

2 %

20 %

38 %

49 %

83 %

2 %

6 %

11 %

40 %

22 %

12 %

70 %

20 %

21 %

39 %

12 %

22 %

30 %

6 %

13 %

24 %

24 %

38 %

22 %

13 %

7 %

28 %

15 %

51 %

121 %

-61 %

-18 %

109 %

37 %

26 %

68 %

-64 %

-50 %

-4 %

39 %

7 %

87 %

-3 %

82 %

-12 %

45 %

-15 %

424 %

18 %

-26 %

143 %

-39 %

-73 %

57 %

-73 %

-90 %

-

-22 %

156 %

2 %

55 %

-82 %

132 %

-53 %

28 %

43 %

-13 %

12 %

178 %

-87 %

86 %

405 %

245 %

36 %

-34 %

385 %

80 %

-65 %

-32 %

31 %

-88 %

-91 %

-62 %

167 %

34 %

143 %

-16 %

57 %

-61 %

16 %

-29 %

54 %

-62 %

148 %

-90 %

58 %

231 %

340 %

147 %

53 %

918 %

76 %

-91 %

16 %

* données disponibles à partir de 1996 65 % principal marché d’exportation

PRI AUTRES PEDPHR PRI

AUTRESPED

1995 2006 1995 2006 1995 2006

Source : Calculs de l’auteur d’après les données Comext

Page 32: Réformes de la PAC et présence européenne sur les ......gue mais sur Eurostat, les données ne sont disponi-bles qu’à partir de 1995. 6 — Réformes de la PAC et présence européenne

Réformes de la PAC et présence européenne sur les marchés des PED — 37A

nnex

e 6

—Év

olut

ion

de la

par

t des

impo

rtat

ions

tota

les

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UEM

OA

en p

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1996

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2005

2006

97%

95%

94%

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99%

91%

83%

99%

89%

100

%92

%88

%86

%98

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%73

%10

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Page 33: Réformes de la PAC et présence européenne sur les ......gue mais sur Eurostat, les données ne sont disponi-bles qu’à partir de 1995. 6 — Réformes de la PAC et présence européenne

Coordination SUD(Solidarité Urgence Développement)

Créée en 1994, Coordination SUD (Solidarité UrgenceDéveloppement), la coordination nationale des ONG françai-ses de solidarité internationale, regroupe plus de 130 ONGqui mènent des actions humanitaires d’urgence et d’aide audéveloppement. Dans le cadre de sa mission d’appui au plai-doyer et de relations internationales, Coordination SUD a misen place des commissions de travail permettant aux ONG demettre en synergie leurs positions et d’élaborer un travailconjoint de plaidoyer. Ainsi, la Commission Agriculture et Alimentation deCoordination SUD, pilotée par le GRET (Groupe de recher-che et d’échanges technologiques) et le CFSI (Comité françaispour la solidarité internationale), regroupe les ONG de soli-darité internationale qui agissent pour une prise en considé-ration du sort des paysans du Sud dans les négociations com-merciales internationales.L’objectif du groupe consiste à coordonner les travaux réaliséspar ses participants, d’assurer une concertation entre ONGmembres et de les porter auprès des acteurs sociaux et desdécideurs politiques internationaux. Il s’accorde sur les repré-sentations assurées au nom de Coordination SUD en un ensem-ble de lieux (Concord au niveau européen, FAO, OMC, CNU-CED) et échange des informations sur les enjeux internationauxen cours. Il est mandaté par Coordination SUD pour prendredes positions au nom du collectif lors des principaux rendez-vous institutionnels traitant de l’agriculture et de l’alimentation.

La commission est composée de deux collectifs :

● le CRID (Centre de recherche et d’information pour le dé-veloppement) et le CFSI (Comité français pour la solidaritéinternationale) ;

● et des ONG suivantes :

- AITEC (Association internationale de techniciens,experts et chercheurs)

- CCFD (Comité catholique contre la faim et pour ledéveloppement)

- Fédération Artisans du Monde, - GRET (Groupe de recherche et d’échanges

technologiques)- IRAM (Institut de recherches et d’applications des

méthodes de développement)- Peuples Solidaires- Oxfam France – Agir Ici- Secours Catholique – Caritas France- Secours Populaire Français- Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF)

> Contacts Commission Agriculture et Alimentation :

Fabrice Ferrier, responsable des programmesinternationaux, Coordination SUD, tél. 01 44 72 80 03,[email protected]

Arlène Alpha, responsable du pôle Politiques publiques etRégulations internationales, GRET,tél. 01 70 91 92 92 09, [email protected]

Pascal Erard, responsable plaidoyer, CFSI,tél. 01 44 83 63 41, [email protected]

Ce rapport a été réaliséavec le soutien financier

du ministère français des Affairesétrangères et européennes.

Les points de vue exposés sur ce document reflètentl’opinion de Coordination SUD et de ce faitne représentent en aucun cas le point de vue officieldu ministère des Affaires étrangères et européennes.

Ce rapport a été rédigé par le :