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1 14.04.2020 Réhabilitation et appui à la gestion des réseaux d’eau d’Atsimo Andrefana, Madagascar (2018 2021) Communes d’Ankazoabo, Manombo Sud, Anakao, Soalary Sud Mairie d’Ankazoabo Une coopération décentralisée du SEDIF Jean-Pierre Mahé, Camille Marconnet Experts-Solidaires Bat B1, Parc Scientifique Agropolis II, 2196 Bvd de la Lironde, 34980 Montferrier sur Lez, France. Tel : 06 04 18 26 94, [email protected]

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14.04.2020

Réhabilitation et appui à la gestion des réseaux d’eau d’Atsimo Andrefana, Madagascar (2018 –2021)

Communes d’Ankazoabo, Manombo Sud, Anakao, Soalary Sud

Mairie d’Ankazoabo

Une coopération décentralisée du SEDIF

Jean-Pierre Mahé, Camille Marconnet Experts-Solidaires Bat B1, Parc Scientifique Agropolis II, 2196 Bvd de la Lironde, 34980 Montferrier sur Lez, France. Tel : 06 04 18 26 94, [email protected]

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RESUME

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une coopération décentralisée entre le SEDIF et les communes de la province d’Atsimo Andrefana, dans le Sud-Ouest de Madagascar. Cette coopération dure depuis 2008 avec le financement des réseaux de Saint Augustin, Manombo Sud, Ambahikily et Ankililoaka. En parallèle, a été mis en place un système de suivi technique et financier des réseaux d’eau sur la province d’Atsimo Andrefana, non seulement ceux financés par le SEDIF mais tous les réseaux d’AEP de la région.

Les activités présentées ci-après sont développées en collaboration entre les communes de la région Atsimo Andrefana et la DREAH de la région.

Le présent projet soumis au financement consiste en 4 parties :

Partie 1 : La réhabilitation du réseau d’AEP d’Ankazoabo

Partie 2 : La réhabilitation du réseau d’AEP de Manombo Sud

Partie 3 : La réhabilitation du réseau d’AEP de Soalary Sud

Partie 4 : La réhabilitation du réseau d’AEP d’Anakao

Partie 4 : Un renforcement du suivi technique et financier et un soutien aux délégataires pour tous les réseaux d’eau et aux communes Maitre d’Ouvrage de ces réseaux dans la région Atsimo Andrefana.

Stratégie de sortie

Cette proposition correspondant à la dernière année d’intervention du SEDIF dans la région Atsimo Andrefana. La stratégie de sortie du SEDIF en cette troisième année est accompagnée par les activités suivantes :

Fin de réhabilitation et mise en gestion du réseau d’Ankazoabo

Réparation des dernières canalisations sur Anakao et Soalary

Mise en place d’un réseau sur les quartiers de Manombo Fitsihike /Tsihake, réalisé par le délégataire

Dernière opération de renforcement des capacités des communes et des délégataires

Attribution des compteurs pour encourager les branchements privés

Autonomisation financière totale du STEFI

Etude de capitalisation des activités du SEDIF dans la région Atsimo Andrefana

Communes

Ce projet concerne essentiellement les communes d’Ankazoabo, Anakao, Soalary Sud, Manombo Sud, mais il inclut aussi les communes des réseaux récemment construits ou réhabilités sur fonds du SEDIF (Saint Augustin, Ambahikily, Ankililoaka), et toutes celles dont les réseaux (28 systèmes en tout) sont ou vont être suivis par le STEFI (suivi technique et financier) mis en place en 2015, et appuyé dans le cadre de ce projet.

Figure 1-Communes accompagnées par les agents STEFI en 2019 réparties sur toute la région Atsimo Andrefana

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Planification résumée des activités du projet

Activités Réalisé ou en cours (Années 1 et 2) Activités prévues en Année 3

Infrastructures Eau

Réhabilitation d’Ankazoabo

Vérification des forages originels. Réalisation d’une étude géophysique et de deux nouveaux forages. Recrutement d’une entreprise pour la réhabilitation du réseau de distribution. Lancement de deux appels d’offre pour le contrôle des travaux et l’installation d’un système d’exhaure solaire.

Fin de la réhabilitation du réseau et mise en service.

Recrutement d’un délégataire pour le service d’eau, mise en service et appui à la gestion.

Réhabilitation de Manombo Sud

Rénovation du réseau et du château d’eau, installation d’un système d’exhaure solaire, contractualisation de la gestion et du suivi. Installation de 42 branchements privés.

APS

Suivi de gestion. Installation de branchements privés, densification.

Réalisation par le délégataire d’un petit réseau indépendant dans la partie sud de Manombo : Fokontany de Fitsitike et Tsihake.

Réhabilitation du réseau d’Anakao

Réparation conduite principale et installation d’un système solaire.

Elargissement de la distribution, construction de kiosques, vannes de sectionnement, réhabilitation de BF, suivi de travaux (Financement SEDIF). Re-contractualisation du délégataire. Remise en service.

Remplacement des conduites PVC 110 au centre du village en raison de fuites découvertes lors de la mise en service

Réhabilitation du réseau de Soalary

Sud

Réparation des conduites principales, construction de deux Kiosques et réhabilitation de BF.

Re-contractualisation du délégataire (prolongement du contrat d’un an).

Remplacement de 2km de conduites PVC endommagées sur la conduite d’amenée par des conduites PEHD 90. Remise en service.

Activités d’accompagnement

Suivi technique et financier

Recrutement de nouveaux agents pour le STEFI. Mise en place de procédures de rapportage, archivage, communication avec les communes et les délégataires. Refonte de la base de données et des indicateurs principaux.

Capitalisation et réflexion entamée avec le MEAH et les partenaires (UNICEF, GRET, Projet EAURIZON) sur l’institutionnalisation du STEFI.

Capitalisation sur les résultats du STEFI en Atsimo Andrefana, communication sur le STEFI au MEAH et avec les PTF et BE.

Sortie progressive du financement externe du STEFI

Renforcement des capacités de maitrise

d’ouvrage

Formation et réunions trimestrielles avec les communes. Programme de formation à la maîtrise d’ouvrage communale.

Mise en place de feuilles de route pour la gestion de chaque service en 2020 en accord avec le maire, le délégataire et la DREAH.

Fin de la formation en maitrise d’ouvrage

Formation, réunions et appui aux communes (politique communale, objectifs, participation), mise en tension des contrats.

Mise en place d’un dispositif pour les analyses d’eau.

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Formation et accompagnement des

délégataires

Formation des délégataires et mise à disposition d’outils de gestion. Mise à disposition d’outils et conseils personnalisés.

Formation et accompagnement des gérants sur le volet marketing social.

Communication sur la sécurisation des BF et l’importance de la continuité des services d’eau pendant l’épidémie COVID 19 (Affichage, vidéo-tutoriels, suivi téléphonique).

Mise à disposition de compteurs pour des branchements privés aux délégataires respectant les contrats.

Réalisation de vidéo tutorielles sur les opérations de maintenance principales.

Fin de la formation d’appui au délégataire de Lysa

Prolongation des opérations de formation et d’accompagnement.

Appui au délégataire du système d’Ambahikily pour améliorer la qualité de l’eau.

Sensibilisation sur l’Eau,

l’Assainissement et l’Hygiène à Ankazoabo

Mise en place d’une stratégie de sensibilisation et de marketing social avec un technicien de la commune rurale d’Ankazoabo et une association locale.

Communication avec les écoles et les chefs Fokontany.

Poursuite du marketing social sur l’usage de l’eau, l’hygiène, le respect des infrastructures et le fonctionnement du service.

Principales contraintes rencontrées

- Instabilité ministérielle :

Depuis Juin 2018, le ministère dédié à l’eau est a été fusionné avec le ministère de l’énergie et re-séparé deux fois. En Octobre 2019, le ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures à encore une fois été dissout, c’est le ministère des télécommunications et des nouvelles technologies qui a effectué l’intérim jusqu’en Février. Depuis, les Directeur Régionaux sont en attente d’une nouvelle nomination. Ils ont pour consigne d’assurer un service minimum. Il n’y a donc aucune signature de contrat jusqu’à nouvel ordre.

Les démarches de communication et de réflexion sur le STEFI et la régulation des contrats d’affermage sont réinitialisées à chaque changement ministériel.

- Elections et changement des représentants politiques

En 2018/2019, ont eu lieu les élections présidentielles, législatives et communales. Les élections monopolisent une grande partie des décideurs et le choix de la couleur politique oriente les collaborations. Suites aux élections communales, plus de 80% des maires suivant la formation à la Maîtrise d’ouvrage ont été changés.

- Mauvais accès routiers

L’accès à Ankazoabo est difficile en saison des pluies. De plus, un pont qui mène à la ville a montré des signes de faiblesse. Afin de faire traverser les machines foreuses, il a fallu sécuriser le tablier.

- Mauvais état des infrastructures d’origine

Les réseaux construits par le projet PAEAR possèdent tous des conduites PVC de très mauvaise qualité. Pour la réhabilitation des réseaux d’Anakao et Soalary, conformément à l’accord de collaboration Experts-solidaires, MEAH, PIC, c’est le projet PIC qui devait prendre en charge les réparations sur les conduites entre le réservoir et l’entrée des villages. Or une grande partie des conduites a finalement été irrécupérable. Le PIC n’avait pas budgétisé de changer ces conduites en PEHD et l’eau n’arrive toujours pas au village de Soalary.

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Situation des marchés :

Infrastructures

Ref Contrat Volets Date Sites Objet Titulaire Montant prévus

Montants engagés

Montants versés

Taux d'exécuti

on Observations

Travaux Ankazoabo Contrôle des travaux de réhabilitation 3 000 € AO en cours

Travaux Ankazoabo Fourniture et l’installation d’un système de pompage solaire

40 000 € AO en cours

001/2020/CR/ANK Travaux 15/03/2020 Ankazoabo Réhabilitation du réseau AEP d'Ankazoabo TOKY 52 024 € En cours de signature

70/2019-CR/ANK Travaux 16/05/2019 Ankazoabo Réaliser l’étude géophysique et 2 forages (débit min de 5 m3/h)

CRD 65 351 € 62 485 € 96% Caution de garantie à verser en

Novembre 2020

09/19/CR/SOAL-SUD Travaux 05/03/2019 Soalary Réhabilitation du système de distribution Soalary

LE METIS 15 096 € 12 397 € 82% En attente du plan de

recollement et finalisation

détection de fuites

08/19/CR/SOAL-SUD Travaux 04/03/2019 Anakao Réhabilitation du système de distribution Anakao

ECLA EA 15 973 € 13 673 € 86% Transmission du contrat en

cours

ES-ECLA/01/2019 Travaux 18/02/2019 Manombo APS Fitsihike et Tsihake ECLA EA 500 € 500 € 100%

04/18/CR/MBO Suivi 06/11/2018 Manombo Suivi des travaux de réhabilitation Manombo ECLA EA

668 € 668 € 100%

03/18/CR/MBO Travaux 07/09/2018 Manombo Réhabilitation du Système d’AEP Manombo FENOSOA 7 351 € 7 351 € 100%

Avenant N°01/01/2019/CR/MBO

Travaux 16/05/2019 Manombo Construction Kiosque et clôtures AINA

3 713 € 3 713 €

100% Deuxième moitié de la

subvention à régulariser

01/018/CR/MBO Travaux 07/09/2018 Manombo Fourniture et l’installation d’un système de pompage solaire

SqVision 7 348 € 7 348 € 100%

TOTAL

43 000 € 168 024 € 108 135 € 64%

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Accompagnement STEF Atsimo

Andrefana Agent de STEFI Mme Anne

Christiana RAZAFINDRAO

1 800 € 450 € 25% Consultante à la DREAH

STEF Atsimo Andrefana

Agent de STEFI Mr HERINIAINA Odvick

1 800 € 450 € 25% Consultant à la DREAH

N°02-19 DREAH AMO - formation

02/10/2020 Atsimo Andrefana

Assistante Marketing Sociale Mme Franckline Ranambao

1 250 € 750 € 60% Consultante à la DREAH

N°01-19 DREAH AMO - formation

12/06/2019 Ankazoabo Campagne de communication sur le projet d’AEP

Mr RABEARINOSY 1 050 € 788 € 75% Consultant à la DREAH

Avenant N°1 au contrat N° ES/TV

Phase 2

AMO - formation

04/11/2019 Atsimo Andrefana

Appui aux exploitants phase 2 HASINA & Cie HACO

11 890 €

3 929 € 33% Mission 1 terminée

N° ES/TV 01Phase 1

AMO - formation

06/11/2018 Atsimo Andrefana

Appui aux exploitants phase 1 HASINA & Cie HACO

11 585 €

11 225 €

97% Terminé

TOTAL

24 525 €

15 942 €

65%

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1 CONTEXTE

1.1 Localisation

Les communes rurales d’Ankazoabo, de Manombo Sud, d’Anakao et Soalary, appartiennent à la région Sud-Ouest.

Ankazoabo est située à environ 355 km au Nord-Est de Tuléar. Ses coordonnées géographiques sont 44° 29’ 00’’ de longitude Est et 22° 17’ 00’’ de latitude Sud.

Manombo Sud est située à environ 70 km au Nord-Ouest de Tuléar. Ses coordonnées géographiques sont S 22° 57’ 04’’ ; E 43° 28’ 33’’.

Anakao est situé à environ 35 km au Sud de Tuléar (accessible par la mer). Ses coordonnées géographiques sont S 23° 38’ 00’’ ; E 43° 42’ 00’’.

Soalary est situé à environ 34km au Sud de Tuléar (accessible par la mer). Ses coordonnées géographiques sont S 23°35'42.67" ; E 43°42'49.14"

Figure 2-Réseaux financés par le SEDIF en Atsimo Andrefana

1.2 Description du contexte institutionnel

Concernant la politique de l’eau

La politique de l’eau et de l’assainissement a été fixée par la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau, et de l’Assainissement de 1997 et par la loi 98-029 portant code de l’eau promulguée en 1998 et dont les principaux décrets d’application sont sortis en 2003. Elle énonce les principes suivants concernant la gestion de l’eau :

L’eau est une ressource vitale, il faut permettre à tous d‘y accéder notamment les plus pauvres et démunis ;

La gestion des ressources doit être réglementée et contrôlée de la part de l’État, et avec la participation de toutes les parties concernées (secteur privé, ONG(s), communes, usagers) sur la base d’une répartition claire des responsabilités ;

L’État se désengage des activités d’exploitation et se concentre sur son rôle de promoteur et responsable de la mise en place d’un contexte favorable au développement du secteur ; À ce titre, il négocie les prêts et les dons avec les bailleurs de fonds, s’occupe de la gestion des ressources en eau, passe des contrats avec des bureaux d’études privés (pour les études de portée nationale) ;

L’État assurera la satisfaction du principe fondamental du service public pour l’accès à l’eau potable, en

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mettant en place une structure de régulation ;

L’État apporte un appui technique aux Communes Maître d’ouvrages à travers ses services déconcentrés, pour l’établissement, le suivi et le contrôle des contrats passés entre les communes et les privés (bureaux d’études, entreprises, ONG et exploitants privés) ;

La libéralisation du secteur doit être mise en œuvre par l’encouragement au secteur privé à s’impliquer dans les travaux d’aménagement, d’exploitation et de gestion des installations d’alimentation d’eau et d’assainissement ;

Le paiement de l’accès à l’eau potable est appliqué pour tous les usagers, pour assurer l’exploitation durable des ressources, la pérennisation du service public de l’Eau Potable, de l’Assainissement et de l’Hygiène de façon efficace et satisfaisante ;

La tarification de l’eau doit inclure le coût réel de l’eau en tenant compte de la capacité de payer des bénéficiaires ;

L’organisation du secteur se base sur une répartition claire des rôles et responsabilités de tous les intervenants permettant une synergie efficace des actions.

Figure 3 - Jeu d'acteurs pour le service de l’eau

Concernant le rôle des communes

Selon la loi 2014-018 portant sur le rôle des collectivités locales, les Communes rurales et urbaines sont les maîtres d'ouvrage (Propriétaire des ouvrages) des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques, situés sur leur territoire. Elles exercent ces attributions par l'intermédiaire du conseil municipal.

Toutefois, aussi longtemps que les Communes ne satisfont pas les critères de capacité définis par décret pour l'exercice de tout ou partie des responsabilités incombant aux maîtres d'ouvrage, celles-ci sont exercées par le Ministre chargé de l’Eau Potable jusqu’à leur habilitation. Durant cette période, le Ministre chargé de l’Eau Potable agit comme maître d'ouvrage délégué des Communes.

Concernant la gestion des petits centres, l'état recommande la délégation de service public, ceci afin de décharger les communes de toute responsabilité commerciale.

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Concernant la question tarifaire

L'Etat confirme le principe de non gratuité de l'eau pour tous les usagers. Dans l’objectif d’assurer une exploitation durable, le Gouvernement déclare qu’il faut calculer le coût de revient de l'eau en incluant non seulement une redevance représentant la valeur de l'eau comme ressource faisant partie du patrimoine national mais aussi tous les coûts d’entretien de gestion, d'investissement et de renouvellement des infrastructures et des coûts de sensibilisation de la population. La priorité dans les options technologiques pour l'exploitation de l'eau est donnée aux solutions techniques les plus simples et économiques pour chaque situation

La tarification de l'eau doit traduire le coût réel de l'eau, en tenant compte de la capacité de payer des bénéficiaires. Elle tiendra compte des besoins des consommateurs et de la qualité du service fourni. Dans ce sens, l'accès aux branchements particuliers sera encouragé notamment par des facilités au niveau des paiements des coûts de raccordement.

Il est à noter que le code de l’eau est en cours de réécriture afin de correspondre au mieux aux réalités actuelles.

2 DESCRIPTION DES ACTEURS EN PRESENCE

2.1 Opérateur de mise en œuvre

Nom : Experts-Solidaires

Adresse : Bat B1, Parc Scientifique Agropolis II, 2196, Bvd de la Lironde, 34980 Montferrier sur Lez

Pays : France

Téléphone : 06 04 18 26 94

Personne à contacter : Jean-Pierre Mahé

Statut : Directeur

Domaine de compétences : Eau, assainissement, énergie, habitat, sécurité alimentaire et environnement.

Expériences dans le domaine de la coopération dans l’eau et assainissement : L’association Experts-Solidaires appuie actuellement plusieurs projets d’aménagement d’eau potable à Madagascar (Ambahikily, Ankililoaka, Ambohimahavelona, Tanandava Station, Ambanja, Mantasoa) ainsi qu’au Togo, Maroc, Burkina.

Notre association est née du constat que l'expertise était un paramètre incontournable pour le développement des pays les moins avancés. Or, dans l'état actuel de l'aide au développement, cette expertise n'est malheureusement souvent disponible que dans le cadre de projets ou programmes de grande ampleur. Pour pallier à cela, les membres de l'association se sont engagés à mettre à disposition leurs compétences professionnelles, leur expertise, de manière bénévole au profit d’initiatives de solidarité internationale.

Nous appuyons des projets de solidarité, notamment sur les aspects suivants :

Préparation de projet et appui à la gestion de projet (essentiellement en appui à la Maitrise d’Ouvrage)

Recherche de financements complémentaires, notamment dans le cadre de la loi Oudin-Santini, 1% sur l’eau, et des lois 1% sur l’énergie ou 1% déchets)

Renforcement des capacités de la collectivité ou de l’association partenaire dans les pays en développement

A Madagascar, notre association collabore depuis 2013 avec la direction régionale de l’eau pour appuyer les communes de la région du Sud-Ouest, Atsimo Andrefana, à installer ou réhabiliter des réseaux d’eau potable ; dans la région Analamanga (réseau d’eau à Mantasoa) et dans la région DIANA (Eau potable et électrification). En Atsimo Andrefana, nous travaillons dans les locaux de la direction de la DREAH.

Sur ce projet, en plus de Jean-Pierre Mahé, directeur de projet (spécialiste eau et assainissement), seront mobilisés, un-e assistant-e technique junior, des experts en bénévolat de compétences, Jean Xueref (Hydrogéologue), Aude Lazzarini (Expert réseaux), Stéfanos Bronos, (expert en gestion de réseaux)

2.2 Maitres d’ouvrage

Les élections communales ont eu lieu en Novembre 2019. Les nouveaux maires d’Ankazoabo, de Manombo Sud et de Soalary Sud ont pris leur poste en février 2020. Le maire d’Anakao a été réélu pour un deuxième mandat.

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Commune d'Ankazoabo, maire : Mr RANDRIANARIMANANA Rivesty Aimé, Tél : +261 34 76 932 38

Commune de Manombo Sud, maire : Mr ZOLIKO Jean François Ralevason, Tél : +261 34 19 227 28

Commune d’Anakao, maire : Mr GASTON : Tél : +261 34 99 075 86

Commune de Soalary, maire : Mr NOASOAVINA Jophelin : Tél : +261 34 85 490 55

2.3 Supervision Technique

Direction Régionale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène d’Atsimo Andrefana (DREAH AA)

Directeur de la DREAH : Paul Julson RAZAFIMANDIMBY

Email : [email protected]

Tel : +261 34 79 772 83

2.4 Rôle des acteurs publics locaux

La commune

La loi organique 2014-018, régissant les compétences des collectivités territoriales décentralisées de Madagascar, leur attribue : la planification du développement communal et la mise en œuvre des opérations liées à la gestion de voirie, d’eau et assainissement, d'hygiène, de gestion des ordures ménagères ;

La politique de l’eau et de l’assainissement a été fixée par la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Eau, et de l’Assainissement de 1997 et par la loi 98-029 portant code de l’eau promulguée en 1998 et dont les principaux décrets d’application sont sortis en 2003. Ainsi selon le code de l’eau la commune est le maitre d’ouvrage des infrastructures d’eau potable. Le projet prévoie donc une implication et un renforcement des capacités de la commune, comprenant :

Un programme de formation des communes à la maitrise d’ouvrage, les points abordés concernent notamment la gestion du patrimoine, la délégation du service public de l’eau, les questions de fiscalité, les passations de marché

La création d’outils de suivi des installations d’eau et assainissement

La facilitation de la mise en place d’une union entre les communes maîtres d’ouvrages des réseaux d’eau de la région

La DREAH

La DREAH en tant que représentante du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène au niveau régional vient en appui aux communes pour l’établissement, le suivi et le contrôle des contrats passés entre les communes et les privés (qu’ils soient bureau d’étude, entreprise ou exploitant). A ce titre, la DREAH est impliquée dans les actions de passation de marché et le suivi des réseaux.

Acteur Rôle et responsabilités

Commune Maitrise d’ouvrage, participation aux différentes étapes de conception Suivi de la délégation de gestion du réseau Apport sur les travaux : Creusement et comblement des tranchés des conduites secondaires,

clôture des ouvrages sensibles (source captage, unité de traitement, réservoir) ou en

numéraire 5% du montant total de la réhabilitation

Participation à la réalisation des termes de référence, des appels d’offre et la sélection des

entreprises et bureau d’étude

Sensibilisation, usage et hygiène de l’eau

Bénéficiaires

Participent à la définition du réseau lors des études et consultations publiques

Contribution financière pour les branchements privés

Ministère de l’Eau / Direction régionale (DREAH)

Appui, contrôle et supervision technique Participation à la réalisation des termes de référence, des appels d’offre et la sélection des entreprises et bureau d’étude Termes de référence, appel d’offres et sélection du gérant Sensibilisation, usage et hygiène de l’eau

Chef de Fokontany Responsables de la représentation des usagers

Bureau d’études Hydrogéologie, Topographie Avant-Projet Détaillé. Rédaction des appels d’offres de construction Suivi de travaux, rapports de suivi Appui à la maîtrise d’ouvrage Calcul tarifaire Formation de l’opérateur, Assistance à la mise en service

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Rapport de mise en service

Entreprise de construction Réalisation du réseau Formation au démarrage de l’exploitant

Agents STEFI Collecte et rapportage de données produisant des indicateurs de performance des réseaux de la région Appui technique et financier aux délégataires Appui aux communes dans leur rôle de Maitre d’ouvrage par le partage d’information concernant l’état des réseaux d’eau Aide à la régulation

Experts-Solidaires sur place Appui à la DREAH et à la commune Suivi des bureaux d’études Visites de supervision Appui au STEFI et à son institutionnalisation

Bureau d’Experts-Solidaires Expertise et gestion financière et opérationnelle du projet Relation avec les autorités en France et à Madagascar Rendu financier, relations avec les bailleurs de fonds

3 PERTINENCE DU PROJET

Le tableau suivant reflète les problématiques principales et la pertinence des réponses apportées dans le cadre de ce projet

Problématiques Pertinence des réponses du projet

Volet Infrastructures d’Eau

Problème de quantité et surtout de qualité de l’eau bue par les habitants dans les centres communaux

Pour garantir une eau de qualité, nous avons opté pour la réhabilitation des réseaux d’eau basée sur des forages de grande profondeur.

Dans la zone d’autres réseaux, notamment financés par l’UNICEF sont aussi basés sur des forages, avec des eaux de quantité et de qualité suffisante.

Problème de pollution lors du transport de l’eau

Pour limiter le transport de l’eau dans des seaux, facteur de pollution, nous allons subventionner les branchements privés, en fonction du niveau social des populations (basé sur leur habitat)

Problème de revenu des familles et de paiement du prix de l’eau

Les différentes analyses socioéconomiques des APS ont permis d’évaluer les possibilités financières et la volonté de payer des populations. Le tarif envisagé, aux alentours de 2500 Ar/m3 à la maison ou à la borne fontaine se situe dans les capacités et volonté de payer.

Problème de malfaçon sur certains réseaux

Afin de garantir une gestion saine des réseaux d’eau de la région, une série de remise à niveau des réseaux les plus nécessiteux sera mis en place.

Volet accompagnement

Problème de gestion des réseaux De nombreux réseaux sont tombés en panne dans la région, faute, de malfaçon lors de la construction, d’une bonne gestion et d’un bon suivi.

Le projet va appuyer le système de suivi technique et financier mis en place dans la zone en 2015. Il convient de noter que déjà 4 fermiers sont en opération dans la région d’Atsimo Andrefana, et sont suivi par le STEFI.

En ce qui concerne les réseaux ayant des difficultés dus à des malfaçons lors de la construction, il est prévu de réaliser un diagnostic de ces réseaux et de fournir aux délégataires un appui financier pour les matériaux, la main d’œuvre étant à leurs charges.

Problème de compétence des communes

Bien que la maitrise d’ouvrage soit communale, les communes peinent à suivre la gestion des systèmes mis en place. Ainsi afin de remédier à cette problématique, il est prévu d’accompagner toutes les communes par des formations. Des réunions trimestrielles auront lieu afin de faciliter le dialogue ente les différents acteurs.

Problème de compétence des délégataires

La délégation du service public est une nouvelle profession dans la région Atsimo Andrefana. Il est prévu d’organiser des séances de formations intensives afin de renforcer les compétences des délégataires.

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4 MISE EN OEUVRE

4.1 Objectifs

L'objectif principal du programme est de consolider l'accès à l’eau dans la région Atsimo Andrefana.

Les objectifs spécifiques du projet sont :

Réhabiliter et réorganiser 4 services d’eau potable (Ankazoabo, Anakao, Soalary, Manombo)

Former la population des 4 sites au bon usage de l’eau des réseaux, encourager la population à se connecter au service d’eau public d’eau potable

Améliorer la desserte en branchements privés des réseaux de la région

Encadrer le Suivi Technique et Financier des services d’eau de toute la région

Former et appuyer les délégataires de toute la région (8) et former toutes les communes en situation de délégation au suivi des contrats de DSP

4.2 Résultats attendus

Deux réseaux d’eau réhabilités à Ankazoabo et Manombo

Deux réseaux d’eau réhabilités en état de fonctionnement normal à Anakao et Soalary

48 861 personnes desservies par les réseaux réhabilités (2024)

600 branchements privés installés répartis sur les réseaux de la région Atsimo Andrefana

Les délégataires et leurs gérants sont en mesure de gérer les réseaux et investissent dans le renouvellement et l’extension

Les communes délégantes sont en mesure de suivre la gestion des réseaux d’eau, et de mettre en tension les contrats de délégation de service.

4.3 Activités principales

En appui à la Direction Régionale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène d’Atsimo Andrefana et des communes concernées :

Réhabiliter et mettre en service le réseau de Manombo Sud

Réhabiliter et mettre en service le réseau d’Ankazoabo

Réhabiliter et mettre en service le réseau de Soalary

Réhabiliter et mettre en service le réseau d’Anakao

Conduire des actions d’accompagnement, sensibilisation et marketing social dans les lieux cités

Faire la promotion et l’installation de 600 branchements privés sur les réseaux d’Atsimo Andrefana

Appuyer le dispositif de suivi technique et financier des réseaux de la région

Former les délégataires et les communes et mettre en tension les contrats existants

4.4 Bénéficiaires : 140 000 personnes

Le nombre de bénéficiaires directs des travaux concerne la réhabilitation des réseaux des communes de Manombo, Anakao, Soalary et Ankazoabo : 50 000 personnes (estimation 2024)

Le nombre des bénéficiaires des volets assistance et formation des communes et des délégataires et suivi technique et financier concerne 30 communes à la fin du projet soit 140 000 personnes

13

Figure 4 - Population bénéficiaire depuis le début de la collaboration à l’horizon 2024

1

1 Les « autres communes » désignent les 21 communes hors celles en coopération avec le SEDIF qui

bénéficient des formations à la MO et du Suivi Technique et Financier

4 000 10 112 16 801 6 144 8 306 6 320 7 451

20 640

61 500

141 274

Population bénéficiaire (2024)

14

5 LES REALISATIONS

5.1 Réhabilitation du réseau d’ANKAZOABO

Le réseau d’Ankazoabo, ville située à environ 6 heures de Tuléar (en saison sèche), a été construit entre 2010 et 2013. Il a fonctionné pendant 2 ans et s’est définitivement arrêté de fonctionner en 2016, en raison de problèmes techniques. Depuis les installations ont été abandonnées voire pillées (conduite, générateur…)

5.1.1 Contexte

5.1.1.1 Aspects socioéconomiques

Ankazoabo est un chef-lieu de district qui compte cinq fokontany desservis par le réseau à réhabiliter. On peut estimer le nombre de ménages à 818 dont 130 ménages à Atsimondala, 210 à Ankiliano-Tsaramandroso, 204 à Ankalirano-Mahafaly, 40 à Ambohitsoa, 234 Ankazoabo-Anivo. Ankazoabo comptera 20 640 habitants en 2024.

Ankazoabo est connu au niveau national par sa production d’oignon, de miel, de haricot et de l’élevage bovin. Etant ville et chef-lieu de District, l’économie d’Ankazoabo est caractérisée par l’importance de commerce des produits agricoles manufacturés. Ankazoabo est un carrefour d’échange commercial pour l’ensemble des 10 communes constituantes du District.

Ce dynamisme commercial est expliqué par l’importance de l’agriculture et de l’élevage du district. 95% de la population du district sont des agriculteurs ou des éleveurs. On y cultive du manioc, du riz, de maïs, des patates douces, des légumes secs (lentille, niébé, haricot, pois du cap …), de la canne à sucre, de l’arachide, des oignons, etc… Quant à l’élevage, les Bara (Ethnies majoritaire du district) sont réputés pour leurs attachements à l’élevage bovin.

Par ailleurs, des petits ateliers sont disponibles dans la ville à savoir les menuiseries et les garages de réparation de voiture. En matière de restauration et d’hébergement, Ankazoabo dispose 4 hôtels, ayant en tout 40 chambres et de 10 gargottes.

5.1.1.2 Situation de l’accès à l’assainissement

La ville d’Ankazoabo est confrontée à des conditions d’assainissement difficile. La moitié des ménages n’ont pas de latrines et pratique la défécation à l’air à la périphérie de la ville. Les blocs sanitaires publics ne sont pas entretenus. En matière de santé, la diarrhée fait partie des pathologies dominantes au niveau des formations sanitaires de la ville. Elle est le deuxième motif de consultation entre le paludisme et les infections respiratoires aigües.

5.1.1.3 Service public

Comme la ville est le chef-lieu du district, certains services publics sont disponibles à Ankazoabo à savoir : le service du District, la santé, la justice, la Police Nationale, la Gendarmerie nationale, une Compagnie Militaire, le Trésor, la Circonscription Scolaire, la Communication.

Ankazoabo dispose de sept (7) établissements scolaires publics et privés confondus pour un effectif total de 3360 élèves.

Concernant l’électricité, la JIRAMA assure le service qui fonctionne 20 heures par jour. Environ 650 ménages y sont branchés. Le coût de branchement (max 15 mètres du poteau) est de 700 000 Ariary (200 EUR). Quant au tarif, un abonné paie en moyenne 20 000 Ariary par mois. Le taux de recouvrement de la JIRAMA est de l’ordre de 60%.

5.1.1.4 Situation de l’accès à l’eau

Situation générale

Suite à l’arrêt de l’approvisionnement en eau potable de la ville d’Ankazoabo en 2016, la population se contente d’utiliser l’eau des 66 puits pollués et gratuits (Ambohitsoa : 08 ; Atsimon-dalana : 16 ; Ankazoabo- Anivo : 19 ; Ankalirano-Mahafaly : 5, Tsaramandroso : 16).

Ceux qui ont des moyens s’approvisionnent en eau auprès d’un forage de Tanandava située à 5 km à l’Est de la ville. Cinq revendeurs d’eau assurent le transport en charrette depuis Tanandava.

97% de l’eau consommée à Ankazoabo provient des puits contre 3% de l’eau de forage de Tanandava.

Equipements actuels

15

Le système d’alimentation en eau potable de la ville construit dans le cadre du programme PAEAR ne fonctionne plus depuis 2016. Le réseau mis en place par la coopération Japonaise dans les années 90 ne fonctionne plus depuis très longtemps.

En état de dégradation avancée, les deux réseaux d’alimentation eau potable de la ville sont composés de :

- Deux forages non exploitables équipés de pompe immergée non fonctionnelles ; - Deux groupes électrogènes (en panne) ; - Deux châteaux d’eau d’une capacité totale de 360 m3 (300 m3 et 60 m 3) ; - Un réseau de distribution d’une longueur totale de 7111 mètres (de nombreuses conduites ont été

volées) et 38 bornes fontaines.

Coût d’accès à l’eau

Le prix de l’eau au niveau des puits en ville est généralement gratuit, mais la plupart des gens s’approvisionnent en eau potable de boisson au forage de Tanandava, situé à 2 km de la ville. L’eau y coûte 200 Ariary le bidon de 20 litres sur place et 700 Ariary à son arrivée dans la ville (500 Ariary sont demandés pour le transport), soit environ 10 EUR/m3. Tous les jours, au moins 6 000 litres d’eau du forage de Tanandava sont vendus au niveau de la ville.

Consommation

En moyenne, au niveau des ménages, une personne utilise 15 litres par jour. La consommation d’eau est beaucoup plus importante au niveau des hôtels et garrottes. Elle est estimée à 4 000 litres par jour.

A défaut de disponibilité d’eau potable, la population fait bouillir l’eau avant sa consommation. Ceux qui ont des moyens utilisent l’eau du forage de Tanandava, réservée, vu son prix, pour la boisson et la cuisson.

5.1.1.5 Intérêt pour les branchements privés

D’une manière globale, les habitants d’Ankazoabo sont intéressés par les branchements à domicile. L’enquête effectuée au mois de juillet 2017 montre que 252 ménages sont favorables à ce type de service.

Fokontany Ménages intéressés

par un BP

Atsimondala 50

Ankilirano-Tsaramandroso 62

Ankalirano-Mahafaly 22

Ambohitsoa 34

Ankazoabo-Anivo 74

Total 252

5.1.1.6 Transformation de BF en BP

Actuellement, le réseau d’Ankazoabo est composé de 39 bornes fontaines (BF). Au moins 20 de ces bornes fontaines pourraient être transformées en branchements privés car elles se trouvent dans les domaines privés ou chez les administrations. La possibilité de transformer les BF au bord des routes en BP dépendra la distance entre la borne et la cour des intéressés. Les BF ne seront pas détruites pendant la phase de réhabilitation mais bouchées en attendant que le futur délégataire du service d’eau évalue les demandes en BP et BS.

Nombre de BF dans un domaine privé 16

Nombre de BF dans un domaine public 10

Nombre de BF au bord des rues 13

Total 39

16

5.1.1.7 Volonté à payer

En matière de participation des ménages, la moitié des ménages enquêtés est favorable à une participation inférieure à 50 000 Ariary. 1/5 des ménages n’ont pas donné leurs réponses et attendent de connaitre le coût de branchement avant de se prononcer.

Volonté à payer pour l’eau (Ariary /mois) %

[10000-50000[ 49%

[50000-100000[ 16%

[100000 et plus 16%

Pas de réponse 19%

TOTAL 100%

5.1.1.8 Calcul des besoins en eau

La demande globale en eau de la population à l’horizon de 2032 est estimée à 545 m3 par jour pour une desserte totale de la population. Elle tient compte de l’accès au service et de l’évolution de la population.

2032

ACCES

Population 22 700

% Branchement 60%

% Bornes Fontaines 40%

NOMBRE DE PERSONNE PAR TYPE D’APPROVISIONNEMENT

Branchement 15

Borne Fontaine 150

POPULATION DESSERVIE

Branchement 13 620

Borne Fontaine 9 080

Population Totale Desservie

22 700

Taux de desserte 100%

CONSOMMATION UNITAIRE

Branchement 30

Bornes Fontaines 15

Consommation moyenne

24

DEMANDE

Branchement 409

Bornes Fontaines 136

TOTAL 545

17

La réhabilitation de ce réseau est basée sur un avant-projet Sommaire préparé par la DREAH Atsimo Andrefana avec le soutien d‘Experts-Solidaires. Lors de cet APS, différentes options ont été envisagées. Des études approfondies sur les forages existants et l’hydrogéologie de la zone ont permis de faire évoluer le design d’origine et d’arriver à la proposition suivante : Elle consiste à réhabiliter l’ancien réseau du projet PAEAR pour alimenter les quatre fokontany d’Ankazoabo. Ce réseau sera basé sur deux nouveaux forages et l’eau sera distribuée par des kiosques et compteurs privés. Le fokontany d’Ankerereake, où les forages seront réalisés sera également connecté au réseau. Deux bornes fontaines seront construites dans ce fokontany.

5.1.2 Activités de réhabilitation

5.1.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation d’Ankazoabo

Désignation Caractéristiques

Population 17 200 en 2017, 20 640 en 2024 22 700 en 2032

Besoin en eau A l’horizon 7 ans (dimensionnement de l’exhaure) : 170 m3/j A l’horizon 15 ans : 545 m3/j

2 Nouveaux forages 150 mètres

4 pouces Débit minimum : 15 m3/heure

Système Un château d’eau de 300 m3 à une hauteur de 3 m de hauteur à réhabiliter

Un réseau de distribution de 7,1 km à réhabiliter

6 Kiosques

2 BF (Ankerereake)

1 système d’exhaure solaire

Conduite de refoulement 2 km

Considérations Financières

Tarif estimé du m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,71 EUR/m3)

5.1.2.2 Les forages

Il y avait deux forages à Ankazoabo avant le démarrage du projet :

- Un forage réalisé par la JICA dans les années 1990.

- Un forage réalisé par le programme PAEAR en 2010.

Réalisations : Suite à l’analyse des forages, il a été décidé de faire des essais de pompage sur le forage du PAEAR. Suite à cela les débits d’exploitation estimés ont été jugés insuffisants pour approvisionner la ville sur le long terme (Au maximum 5m3/h lors de la précédente mise en service). Le forage de la JICA, rempli de boue, a été jugé inexploitable.

Un troisième forage artésien a été identifié à 5km d’Ankazoabo dans le village de Tanandava. Suite à une discussion avec le député et la commune, il avait été convenu que ce forage pourrait être utilisé pour approvisionner Ankazoabo. Après soufflage, le débit artésien diminue, il n’est pas intéressant de l’’équiper.

Il était donc nécessaire de réaliser deux nouveaux forages pour répondre aux besoins croissant de la ville. L’entreprise CRD a été sélectionnée pas appel d’offre pour réaliser une étude géophysique et deux forages.

L’étude effectuée en mai 2019 avec la supervision de Jean Xueref, Hydrogéologue. Les deux forages ont été réalisés en septembre et octobre 2019 par CRD avec le contrôle des deux hydrogéologues de la DREAH.

18

Les débits d’exploitation sont bien au-dessus des espérances :

Coordonnées Profondeur équipée(m)

Débit d’exploitation (m3/h)

Forage 1 22 17’28.8’’S

44°31’57.7’’E

63 20m3/h2

Forage 2 22°17’31.6’’S

44°31’48.8’’E

91 20m3/h

Figure 5 - Caractéristiques des deux nouveaux forages à Ankazoabo

5.1.2.3 Le dispositif d’exhaure

Le système d’exhaure de l’ancien (PAEAR) un groupe électrogène Hyundai de 24 KVA, est non fonctionnel, car il a été pillé et endommagé (vol de la batterie, la dynamo, l’injecteur…). La pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage de 17 m3/h, HMT 60 n’est plus fonctionnelle.

Figure 6 - Ancien groupe électrogène du réseau Jica

Le système d’exhaure JICA actuel (ci-dessus) est aussi thermique et est composé des éléments suivants : - Un groupe électrogène Danyo Power de 12,5 KVA en panne actuellement - Une pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage de 7 m3/h, HMT 40, non

fonctionnelle. - Un boitier de commande installé dans l’abri-groupe de la JICA

Les groupes électrogènes n’étant plus en état de fonctionnement, il est proposé d’installer un système solaire sur les nouveaux forages. Sur ces forages seront installés :

- Flotteur d’arrêt au niveau du réservoir et relié au boitier de commande de la pompe. Cet équipement est essentiel pour faciliter l’exploitation de l’installation. Il permet un arrêt ou reprise automatique de la pompe en fonction du niveau d’eau dans le réservoir ;

- Sondes de protection contre le fonctionnement à sec de la pompe dans le forage.

La commune a mis à disposition un terrain à côté du forage F1 afin de permettre l’implantation des panneaux solaires. Ce terrain sera clôturé pour éviter les vols. L’appel d’offre pour la fourniture et l’installation d’un système d’exhaure a été lancé une première fois en décembre 2019. Il n’y a pas eu de soumissionnaire, et l’appel d’offre a été relancé en Mars 2020.

2 Les essais de pompage ont été limités par la capacité de la pompe disponible

19

5.1.2.4 Les réservoirs

Figure 7 - Réservoir réalisé par le projet PAEAR, à réhabiliter

Afin de satisfaire les besoins en eau de la population un réservoir de 300 m3 avait été construit lors du projet PAEAR et un réservoir de 30 m3 dont la capacité avait été augmentée à 45 m3 avait été construit par la JICA. Seul le réservoir du PAEAR sera réhabilité et utilisé.

L’entreprise Toky a été recrutée par voie d’appel d’offre afin de réaliser les travaux de réhabilitation du réseau et du réservoir. Le contrat est en cours de signature à la DREAH. Les travaux prévus sont :

- Ponçage et réfection des peintures extérieures du réservoir ; - Remplacement de l’escalier intérieur en inox ; - Ponçage et réfection des ouvrages en fonte et menuiserie métallique avec des peintures antirouille ; - Ponçage et enduisage de l’intérieur de la cuve, mélangé avec de produit spécifique (sikalite…) pour

assurer son étanchéité ; - Fourniture et pose d'une trappe métallique ; - Remplacement de toutes les vannes en fonte et construction des regards en béton sécurisé ; - Remplacement du compteur de distribution ; - Installation d’un indicateur extérieur du niveau d’eau en haut du réservoir ; - Prolonger le système d’évacuation vers l’extérieur de la clôture ; - Traiter les fissures

5.1.2.5 Réseau de distribution.

Le réseau de distribution actuel est en grande partie réutilisable. Cependant certaines portions ont été déterrées, coupées, cassées ou volées. Ainsi nous obtenons un descriptif des canalisations suivant :

20

Figure 8 - Carte des conduites de distribution du réseau PAEAR

Dimensions Nature Longueur (m) PN (Pression nominale)

A remplacer sur le réseau actuel

200 PVC 437 10bars

160 PVC 238 10bars

125 PVC 396 10bars 396 m en PVC

110 PVC 458 10bars

90 PVC 873 10bars 873 m en PEHD

63 PVC 1330 10bars 300 m en PEHD

50 PVC 714 10bars 714 m en PEHD

40 PVC 1941 10bars 1941 m en PEHD

32 PVC 721 10bars

Total 7 111 m

Afin de remettre le réseau complètement en état, il faut aussi :

- Sécuriser le regard en béton de la vanne principale en fonte du réseau

- Vérifier la profondeur de toutes les canalisations du réseau et creuser des tranchées plus profondes et régulières aux endroits nécessaires

- Lors de la mise en eau, vérifier le fonctionnement des vannes et détecter les fuites

- Poser une ventouse DN40

- Poser une conduite parallèle à la conduite principale entre le DN 200 et DN 160 en PVC DN 90 PN 10 afin d’assurer la connexion des branchements particuliers

- Le réseau sera étendu jusqu’au fokontany d’Ankerereake, ou se situeront les deux forages via 2 000 m de conduites PEHD DN 63.

5.1.2.6 Les kiosques et les BP

Le réseau pourra bénéficier de la subvention en branchements privés. Le branchement proposé comprend :

- Un collier de prise en charge PEHD - Manchon mixte male SR13 - Manchon réduit PEHD 25/20 - Une longueur en PEHD DN 20 PN8 - Une vanne d’arrêt avant compteur en PEHD DN 20 - Manchon mixte femelle SR14 - Un compteur DN 15/21 en fonte et coude 90° PEHD DN20

21

Figure 9 - Plan façade d'un Kiosque

- Une boite de protection en béton cadenassée pour le compteur et la vanne - Une canne de puisage en PEHD DN 20 PN8 munie d’un robinet et fixé à un piquet en bois.

Lors du projet PAEAR, 35 bornes fontaines avaient été installées. Ces bornes fontaines sont souvent en mauvais état, les robinets et compteurs ayant été dérobés. De plus 27 de ces 35 bornes fontaines sont sur des terrains privés. Ainsi il est proposé de transformer ces BF en BP. Le niveau socio-économique relativement bon de la commune rurale d’Ankazoabo nous permet de limiter le nombre de kiosque à 6 et favorise en même temps les branchements à domicile. 3 Kiosques ont déjà été construits par le district d’Ankazoabo au titre de la participation de la commune au projet.

Deux bornes fontaines seront construites à Ankerereake.

Les caractéristiques d’un kiosque sont :

- Type : Epicerie - Dimension : 2,80 x 2,30 m - Nombre de robinet : 2 à 4.

Ces kiosques seront construits aux emplacements indiqués ci-après sur le plan.

Figure 10- Proposition d'emplacement des huit kiosques à construire (points bleus)

22

5.3 Réhabilitation du réseau de Manombo et extension sur Manombo-Fitsihike /

Tsihake

Le réseau de Manombo a été construit entre 2012 et 2013 par l’ONG Humada. Il n’a jamais été terminé ni mis en service pour des raisons de litige entre Humada et le constructeur, Vatsy. En Avril 2018, le maire a fait une demande officielle à la DREAH pour la reprise des travaux et la mise en service du réseau.

La réhabilitation de ce réseau est basée sur un Avant-Projet Sommaire préparé par le bureau ECLA EA avec le soutien d‘Experts-Solidaires. Lors de cet APS, différentes options ont été envisagées et la première proposition, concernant les fokontany de Manombo I et Manombo II a été retenue et réalisée.

Ce réseau a été basé sur le forage existant de la JICA et l’eau est distribuée par des kiosques et compteurs privés via un système d’exhaure solaire autonome depuis Avril 2019. Il est passé en gestion sous contrat d’affermage avec l’opérateur AINA. La distribution a commencé en Avril 2019, il y a aujourd’hui 27 BP installés et environ 11m3 vendues chaque jour aux points de distribution.

L’opérateur prévoit l’extension du service via la construction d’un petit réseau pour les fokontany de Manombo-Fitsitike et Manombo-Tsihake. Une nouvelle étude à été faite en ce sens.

Figure 11 - Localisation des différents Fokontany de Manombo

5.3.1 Contexte

5.3.1.1 Aspects socioéconomiques

La commune de Manombo est située dans le Sud-Ouest de Madagascar, dans la région Atsimo Andrefana (ancienne province de Tuléar), dans le district de Toliara II, à 35 km au Nord de Tuléar, en bordure du canal du Mozambique et sur l’embouchure du fleuve Manombo.

Composée de 19 fokontany (quartiers), elle s’étend sur une longueur de 105 km pour une superficie de 500 km2 et est délimitée au Nord par la commune de Befandefa, au Sud par Belalanda, à Nord Est par Ankililoaka et à l’Ouest par le canal de Mozambique.

La zone concernée par le projet est constituée des 5 quartiers du chef-lieu communal (Manombo I, Manombo II, Ambohimandroso, Avaradrova et Karimela), situés à 47 km au Nord de Tuléar.

La commune de Manombo abrite environ 5 030 habitants en 2017 répartie entre cinq fokontany, soit 1370 habitants à Manombo I, 740 habitants à Manombo II, 1100 habitants à Avaradrova, 980 habitants à Ambohimahasoa, 840 à Karimela. D’ici 2024, Manombo devrait compter environ 6 144 habitants.

La principale activité économique des habitants de cette zone est la pêche, pratiquée de façon traditionnelle et familiale. Des collecteurs sillonnent régulièrement la zone (MUREX et COPEFRITO). Cette activité se

23

trouve cependant en déclin du fait de la pression affectant les ressources halieutiques du littoral sud-ouest.

L’agriculture est également pratiquée sur la plaine alluviale de la rivière Manombo et concerne essentiellement les cultures vivrières (mais, manioc, patate douce, pois du cap, canne à sucre…).

Peu d’habitants pratiquent l’élevage, hormis quelques Vezos, établis principalement dans le fokontany de Fitsitike, qui élèvent des porcs destinés à la vente sur la ville de Tuléar.

Pour le commerce, le chef-lieu de la commune possède un hangar marché. Le samedi est le jour du marché hebdomadaire, où les agriculteurs et les éleveurs vendent leur produit. Il est à noter également que chaque fokontany possède plusieurs épiceries, points de vente des produits de première nécessité.

5.3.1.2 Approvisionnement en électricité

La commune rurale de Manombo n’avait pas accès à l’électricité jusqu’en 2019. Avec l’appui de la GIZ, une petite centrale solaire a été installée pour le centre de la commune. Le réseau électrique est géré par la société Autarsys.

5.3.1.3 Situation de l’accès à l’eau

5.3.1.3.1 Situation générale

Les travaux de réalisation d’un système d’adduction en eau potable dans la commune de Manombo ont débuté en Mars 2013. Cependant, de nombreux problèmes, notamment entre l’ONG et le constructeur, n’ont pas permis de terminer ces travaux pénalisant grandement la population.

5.3.1.3.2 Consommation

Une enquête menée au moment de l’APS auprès d’un échantillon de 72 ménages nous donne les résultats suivants :

Usages litres /j hab. l/j/hab

Boisson, cuisine, vaisselle 1901 361 5,3

Toilette 4317 345 12,5

Lessive 1015 352 2,9

TOTAL (l/j/hab) 20,7

Chaque habitant consomme environ 21 l d’eau par jour toutes activités confondues. Cependant, ils utilisent seulement 5,3 l/j/hab pour la boisson cuisson.

5.3.1.4 Insatisfaction de la population

Suite aux enquêtes ménages menées lors de l’APS réalisée en 2010 auprès d’un échantillon de la population, 84% de la population se déclare insatisfaite de la situation actuelle. Les raisons invoquées sont présentées ci-dessous :

- Saleté de l’eau - Maladies - Fatigue du puisage - Distance à parcourir trop importante - Mauvais entretien (curage) - Dépenses importantes en seau et corde - Tarissement de certains puits en saison sèche - Danger pour les enfants (aménagement de surface inexistant ou dégradé) - Mauvaise odeur de l’eau

5.3.1.5 Capacité à payer

Lors des études d’APS, les populations ont témoigné une forte motivation à voir se réaliser une adduction d’eau potable sur leur territoire, leur permettant ainsi d’accéder facilement à une eau douce. 84% des gens interrogés se disent prêt à payer pour accéder facilement à de l‘eau potable. 61% de la population sont prêts à payer entre 20 et 30 Ar pour un seau de 15L.

24

5.3.1.6 Intérêt pour les branchements privés

L’enquête sur site qui a eu lieu dernièrement a permis aussi d’apprécier qu’environ 70% des ménages sont intéressés par des branchements privés, ce qui pourrait représenter une centaine de branchements privés.

5.3.1.7 Calcul des besoins en eau

On peut estimer la consommation de Manombo à celle de Saint Augustin. En effet ces deux communes présentent des caractéristiques similaires. Ainsi d’après les données STEFI, il a pu être estimé une consommation à l’horizon 2034 de 94 m3/j pour Manombo I et Manombo II.

unité 2019 2024 2029 2034

Population Nombre 5 326 6 144 7 088 8 178

Demande en eau par personne par jour

BP Litre 10 13 16 20

KIOSQUE Litre 5 8 11 15

Estimation de taux de desserte

BP % 15% 18% 22% 25%

KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%

Population desservie

BP Nombre 800 1130 1540 2040

KIOSQUE Nombre 1331 1843 2481 3271

TOTAL Nombre 2131 2973 4021 5311

Estimation de la demande

BP m3 7,99 14,64 24,57 40,89

KIOSQUE m3 6,66 14,75 27,29 49,07

TOTAL m3 14,65 29,39 51,86 89,95

Estimation de perte au niveau des conduites

% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%

PRODUCTION (m3/jour) m3 15,00 31,00 54,00 95,00

Pour les fokontany de Fitsitike et Tsihake, la consommation est estimée à 60m3/jour à l’horizon 2034 :

Unité 2019 2024 2029 2034

Population Nombre 6 490 7 451 8 554 9 821

Demande en eau par personne par jour

BP Litre 10 11 13 15

KIOSQUE Litre 5 6 8 10

Estimation de taux de desserte

BP % 1% 2% 4% 5%

KIOSQUE % 50% 50% 50% 50%

Population desservie

BP Nombre 60 170 310 490

KIOSQUE Nombre 3245 3725 4277 4910

TOTAL Nombre 3305 3895 4587 5400

Estimation de la demande

BP m3 0,65 1,91 4,08 7,37

KIOSQUE m3 16,23 22,35 34,22 49,10

TOTAL m3 16,87 24,27 38,29 56,47

Estimation de perte au niveau des conduites

% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%

PRODUCTION (m3/jour) m3 18,00 25,00 40,00 60,00

25

5.3.3 Activités de réhabilitation Manombo centre

5.3.3.1 Fiche technique du projet

Manombo Centre (Fokontany I et II)

Désignation Caractéristiques

Population 5 030 en 2017 6 144 en 2024

Besoin en eau A l’horizon 10 ans (dimensionnement de l’exhaure) : 40 m3/j A l’horizon 15 ans : 60 m3/j

Forage 27 mètres 4 pouces

Débit : 8 m3/heure

Système Un réservoir enterré de 115 m3

Un réseau de distribution de 7,1 km

100 branchements privés prévus / 27 déjà réalisés

1 Kiosque

Un dispositif énergie branché à un système d’énergie solaire autonome

Considérations Financières

Coût total de la réhabilitation réseau : 19 170€

Tarif estimé m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,63 EUR/m3)

5.3.3.2 Le forage

Le forage de la JICA situé au point de coordonnées S 22° 57’ 04.6’’ ; E 43° 28’ 33.0’’ est d’une profondeur de 27m.

En 2019, le forage a été réactivé (soufflage et essais de pompage) par les équipes de la DREAH. Il peut produire un débit de 8 m3/h ce qui est suffisant pour assurer les besoins en eau de la population.

5.3.3.3 La conduite de refoulement

La conduite actuelle est en PEHD de diam. 40 PN 10 d’environ 800m de long.

En 2019, la conduite a été entièrement revue, et les fuites réparées

5.3.3.4 Le dispositif d’exhaure

Dans l’ancien système, le système d’exhaure était thermique et composé des éléments suivants : - Un groupe électrogène Denyo et de puissance 12,5 KVA non fonctionnel (vole de la batterie, la

dynamo, l’injecteur…) - Une pompe électrique immergée de 4 pouces installée dans le forage pouvant fournir un débit de 8

m3/h pour une HMT de 50m.

Afin d’assurer une rentabilité du système d’adduction en eau potable et un tarif de l’eau correspondant à la capacité à payer des ménages de Manombo, un système d’exhaure solaire a été retenu. De plus l’option de connecter le système d’exhaure à des panneaux solaires autonomes autre que ceux installés pour l’approvisionnement en électricité des ménages de la commune de Manombo a été préférée afin de ne pas être dépendant de l’approvisionnement en électricité de l’ensemble de la commune et d’assurer un service continu. Cette option permet aussi de s’affranchir des contraintes liées à la capacité de production en électricité du système solaire prévu dans le cadre de la fourniture en électricité pour les ménages. En 2019, Un système de pompage solaire Lorentz a été installé avec notamment :

- 1 pompe solaire Lorentz PU1800 C-SJ5-12 - 1 contrôleur Lorent PS2-1800 - 08 Panneau Solaire QCELLS 305W

Cette pompe permet de produire au moins 54m3/jour en période de plus faible ensoleillement.

26

5.3.3.5 Le réservoir

Afin de satisfaire les besoins en eau de la population un réservoir circulaire en béton armé de 115 m3 au point de coordonnées S 22° 57’ 0.5’’ ; E 44° 28’ 14.8’’ et à une altitude de 30m avait été construit lors du projet d’HUMADA. Le réservoir n’étant pas utilisé régulièrement depuis sa construction, son étanchéité n’était plus assurée.

Figure 12 - Réservoir de Manombo centre

En 2019, les activités suivantes ont été réalisées :

- Ponçage et réfection des peintures extérieures du réservoir, des ouvrages en fonte et menuiserie métallique ;

- Remplacement de l’escalier intérieur et pose d’un escalier extérieur ; - Ponçage et enduisage de l’intérieur de la cuve, mélangé avec de produit spécifique (sikalite…) pour

assurer son étanchéité ; - Fourniture et pose de trappe métallique au niveau de la coupole, de flotteur automatique, d’indicateur

extérieur de niveau d’eau et de compteur en sortie de réservoir - Remplacement de toutes les vannes en fonte et construire ou réhabiliter et sécuriser les regards - Prolonger le système d’évacuation au niveau du trop-plein et de la vidange vers l’extérieur de la

clôture ; - Traiter les fissures de la clôture

Cependant, le délégataire signale aujourd’hui des pertes conséquentes au niveau du réservoir. Il semble que le fond ne soit pas étanche. Il devra refaire une chape de béton avec du sikalite. Par ailleurs, des fissures apparaissent sur les parois. Il faut surveiller l’évolution.

5.3.3.6 Réseau de Distribution

La longueur totale prévue des conduites de distribution est d’environ 6 960 m. En 2019, les fuites ont été réparées et les vannes de section non fonctionnelles ont été remplacées.

Dimensions Nature Longueur (m) PN (Pression nominale)

125 PVC 1500 10bars

110 PEHD 640 10bars

90 PEHD 1345 10bars

75 PEHD 1570 10bars

63 PEHD 1240 10bars

50 PEHD 180 10bars

40 PEHD 425 10bars

32 PEHD 15 10bars

25 PEHD 45 10bars

20 PEHD 600

Total 6 960 m

27

Figure 13 –Plan du réseau AEP de Manombo centre

5.3.3.7 Kiosque et branchements sociaux ou privés

Lors du projet mené par HUMADA, 7 bornes fontaines avaient été installées à Manombo centre. Ces bornes fontaines sont souvent en mauvais état, les robinets et compteurs n’existant plus, le génie civil étant mal réalisé, les tuyaux en PVC étant cassé, enfin aucun système d’évacuation n’a été installé. Les 7 BF du centre ont été réhabilitées, un Kiosque a été construit au niveau du bazar. Les caractéristiques de ce kiosque sont de dimension : 2,80 x 2,30 m

Figure 14 - Kiosque construit place du marché à Manombo

5.3.3.8 Branchements privés

Compte tenu que les clauses du contrat de délégation sont respectées par l’opérateur AINA, il a pu demander des subventions pour 42 branchements particuliers. Le branchement proposé comprend :

- Un collier de prise en charge PEHD - Manchon mixte male SR13 - Manchon réduit PEHD 25/20 - Une longueur en PEHD DN 20 PN8 - Une vanne d’arrêt avant compteur en PEHD DN 20 - Manchon mixte femelle SR14 - Un compteur DN 15/21 en fonte et coude 90° PEHD DN20 - Une boite de protection en béton cadenassée pour le compteur et la vanne - Une canne de puisage en PEHD DN 20 PN8 munie d’un robinet et fixé à un piquet en bois.

28

5.3.3.9 Gestion du réseau de Manombo Sud

Après travaux de remise en service, le réseau de Manombo est passé en gestion sous contrat d’affermage avec l’opérateur AINA. La distribution a commencé en Avril 2019. En mars 2020, environ 23 m3 vendus chaque jour aux points de distribution.

Il n’y a pas eu de coupure de service cette année, sauf pour des nettoyages ponctuels du réservoir. La population était prévenue en amont.

Au marché, l’ancien puits insalubre n’est presque plus utilisé. Les vendeuses indiquent laver leurs légumes avec l’eau du Kiosque plutôt que l’eau du puits avec laquelle elles étaient en mauvaise santé. De fait, le réseau de Manombo Sud est l’un des mieux gérés de la région.

Figure 15 - Bilan financier de la première année d'exploitation du réseau de Manombo (en Ariary)

Chaque mois, 3% du chiffre d’affaire est versé à la commune, 5% au STEFI et 7% sur le FRE3. Entre Avril

2019 et Janvier 2020, 640 000 Ar ont été provisionnés sur le FRE. Chaque année, une somme fixe supplémentaire de 500 000 Ar est versée sur le FRE comme provision pour amortissement (Article 31 du contrat d’affermage).

5.3.4 Appui au délégataire pour l’extension du service dans les fokontany de Tsihake et Fitsitike

Originellement dans le projet initial, ces deux quartiers sont situés au sud de Manombo, de l’autre côté de la rivière Manombo. Fitsitike est sur une dune de sable à seulement une centaine de mètre de la lèse de pleine mer. Tsihake est davantage dans les terres mais en zone inondable. Les conditions d’accès à l’eau et d’hygiène dans les deux villages sont très sommaires. A Fitsihiké, l’accès à l’eau se fait dans des trous creusés dans le sol (photo ci-dessous)

3 FRE : Fond de Renouvellement et Extension

-

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier

Charge d'exploitation Taxe communales 3%

Fonds de renouvelement et extension 7% Redevance STEFI

Chiffres d'affaires

29

Un APS a été réalisé concernant la construction d’un petit réseau indépendant pour alimenter ces deux sites (indiqué en annexe). Le délégataire du service de Manombo souhaite s’investir dans la conception de ce système.

Extension vers les fokontany de Fitsitike et Tsihake

Désignation Caractéristiques

Population 2019 : 6 490 2020 : 9 800

Besoin en eau 2020 : 18m3/jour 2029 : 40m3/jour

Forage 30m de profondeur, foreuse manuelle Site à l’abri des crues (Nord de Tsihake), niveau statique 5m

Débit estimé 12 m3/h

Système Réservoir de 30m3, semi enterré

Exhaure solaire, 40m3/jour, HMT 30m.

Conduite de refoulement PEHD DN 63 (environ 200 m) Réseau de distribution : 3 000 m 6 BF et Branchement partagés

Considérations Financières

Coût total de la réalisation : 50 000€

Tarif estimé m3 d’eau : 2500 Ar/ m3 (0,63 EUR/m3)

Dont prise en charge du délégataire (AINA)

Conception et installation (5000 EUR)

5.3.4.1 Le forage

Le site d’implantation de forage se trouve dans le Fokontany de Tsihake. Le site sélectionné est à l’abri des crues et inondations. La productivité recherchée à l'ouvrage est de l'ordre de 10 m3/h. Lors de l'exécution du forage, des tests seront effectués à chaque fin de tige pour disposer d'informations sur la productivité et la conductivité en fonction de la hauteur de pénétration, données nécessaires aux prises de décisions. A titre prévisionnel, le forage aura une profondeur d’environ trente mètres, il sera équipé de colonne de captage

comprenant des tubages pleins et des crépines.

Emplacement

S : 22° 574’38,8’’

E : 43° 28’40,4’’

Altitude : 8m

Distance au réservoir 160 m

Profondeur 30m

Diamètre tubage 125mm

Niveau statique 5m

Débit attendu d’exploitation 10m3/h

30

Figure 16 - Emplacement prévisionnel du forage

5.3.4.2 La conduite de refoulement

La conduite de refoulement sera d’environ 200 m, en PEHD DN 63. Elle sera installée en même temps que le système d’exhaure solaire.

5.3.4.3 Le dispositif d’exhaure

Le système d’exhaure sera solaire afin de diminuer les charges d’exploitation et de limiter la dépendance à l’approvisionnement en gasoil. Le délégataire fera réaliser des études et devis par plusieurs entreprises spécialisées afin de choisir le système d’exhaure solaire le plus pertinent. La production minimum attendue est de 40m3/jour.

5.3.4.4 Le réservoir

En ce qui concerne le réservoir de stockage, il doit permettre, par sa hauteur, l’alimentation par gravité des points d’eau à tout moment de la journée selon la demande et avec le débit nécessaire, que la pompe soit ou non en fonctionnement. En se référant au besoin de la population, la capacité du réservoir à construire est de 30 m3 semi-enterré. Il sera de forme cylindrique et construit en béton armé. Cette capacité de 30 m3 permet le fonctionnement au quotidien des équipements de production Il sera muni de :

Trappe de visite, Interrupteur flotteur électrique, Échelle de manœuvre, Tuyau de trop plein et de vidange Vannes d’arrêt et compteur volumétrique

Il est à souligner que l’ouvrage sera construit sur un sol en formation sableuse et sera implanté à une altitude 16 m. Il sera de type circulaire semi-enterré et sera en béton armé. A cette altitude, le réservoir dominera tous les quartiers touchés par le projet ainsi que les extensions et les écarts.

5.3.4.5 Réseau de Distribution

Le dimensionnement du réseau consiste à déterminer le diamètre de la conduite à installer pour assurer la distribution de l’eau à chaque destination (Borne fontaine, branchement particulier…). Suite à une simulation EPANET, il est prévu que le réseau de distribution soit constitué de :

- Conduite principale en Tuyau PEHD DN 75 PN 8 m de longueur 160m ;

- Conduites secondaires en PEHD PN 8 variant de DN32 à DN63 de longueur 3020m

31

Figure 17 - Plan du réseau alimentant Fitsitike et Tsihake

5.3.4.6 Points de distribution (BF et BP)

Le délégataire prévoit trois types d’accès pour ce système d’adduction :

- Des bornes fontaines publiques, au nombre de 6 réparties sur les deux fokontany.

- Des branchements partagés par les membres de plusieurs familles ou d’un voisinage, avec un

payement mensuel sur le volume consommé.

- Des branchements particuliers par lequel un ménage peut avoir de l’eau chez lui, avec une

facturation mensuelle.

5.3.4.7 Réalisation et mise en gestion

Le réseau de Fitsihike et Tsihake sera de fait intégré au réseau de Manombo Sud dont ils sont des quartiers. Le contrat d’affermage d’Aïna inclue déjà cette extension. La réalisation de ces réseaux se fera sur la base de ce contrat de gestion, avec mise à disposition du délégataire des moyens techniques pour réaliser le réseau, sur la base d’une convention entre la commune de Manombo Sud en tant que maitre d’ouvrage, le délégataire et Experts-Solidaires. Les matériaux seront mis directement à disposition du délégataire qui aura la charge de la réalisation des travaux et de la conception du système

32

5.4 Réhabilitation du réseau d’Anakao

Les réseaux de Soalary et Anakao sont des réseaux jumeaux ont été construits par le projet PAEAR entre 2010 et 2013.Ils étaient totalement à l’arrêt depuis janvier 2018. Lors d’une étude sur la gestion par affermage réalisée par une experte mandatée par Experts-Solidaires, il a été constaté que lors ces deux réseaux avaient fait l’objet de beaucoup de malfaçons.

5.4.1 Situation du réseau d’Anakao

Le réseau d’Anakao et de Soalary sont des réseaux jumeaux au sens où leurs systèmes de production d’eau se trouvent aux mêmes endroits. Pour des raisons administratives, les deux systèmes d’exhaure avaient été réalisés l’un à côté de l’autre : deux forages, deux stations de pompage, deux réservoirs identiques. Pour le réseau d’Anakao :

- Le forage est réutilisable bien que la teneur en sodium soit élevée (Conductivité de 2980 µs/cm après soufflage)

- Les conduites de refoulement étaient mal dimensionnées, et non protégées - Le château d’eau est récupérable mais les vannes étaient corrodées - Le générateur est en panne et sert de réserve de pièces détachées à celui de Soalary - La conduite principale d’Anakao présentait plusieurs fuites, invisibles dans le sable - Les réseaux de distribution étaient tous les deux détériorés, les bornes fontaines en trop grand

nombre pour une gestion efficace et en mauvais état, et il n’y a pas de branchements privés

Figure 18 – Localisation des Bornes Fontaines pour l’ancien réseau d’Anakao

5.4.1.1 Consommation à Anakao

La consommation à Anakao variait entre 236 et 394 m3/mois en 2016. Cette variation s’explique notamment par le fait de nombreuses coupures. Ainsi on peut imaginer que s’il n’y avait pas de coupure la consommation serait plus élevée. En effet, les deux hôtels raccordés aux réseaux consommeraient plus et n’utiliseraient plus les puits traditionnels. Le tableau prévoit l’évolution de la consommation à l’horizon 2035 :

ANAKAO UNITE 2019 2024 2030 2035

Population Nombre 6 997 8 306 9 583 11 055

Demande en eau par personne par

BP Litre 15 19 24 30

KIOSQUE Litre 5 8 11 15

33

jour

Estimation de taux de desserte

BP % 15% 18% 21% 25%

KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%

Population desservie

BP Nombre 1050 1510 2050 2760

KIOSQUE Nombre 1749 2479 3312 4422

TOTAL Nombre 2799 3989 5362 7182

Estimation de la demande

BP m3 15,74 28,77 49,15 82,91

KIOSQUE m3 8,75 19,83 36,43 66,33

TOTAL m3 24,49 48,59 85,58 149,25

Estimation de perte au niveau des conduites

% 2,00% 2,97% 3,91% 5,00%

PRODUCTION (m3/jour) m3 25,00 51,00 89,00 157,00

5.4.1.2 Branchements particuliers à Anakao

Avant les travaux de réhabilitation, le réseau d’Anakao comptait trois branchements privés chez des hôteliers. Les BP étaient jugés encore trop chers par la population. De plus les ménages hésitaient à se brancher au réseau car il y avait de nombreuses coupures. Ils ne considéraient pas qu’un tel investissement vaille la peine par rapport au niveau de service reçu.

5.4.1.3 Taux de recouvrement

Le taux de recouvrement atteignait 100% lorsqu’il était en service. Ceci indiquait un réel suivi de la gestion malgré de fortes difficultés techniques.

5.4.2 Activités de réhabilitation

5.4.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation d’Anakao

Indicateurs Anakao

Population 6800 en 2017 8306 en 2024

Besoin estimé 89m3/jour à l’horizon 2029

Forage 14 m3/h

Réservoir Un réservoir de 200 m3

Tarif/m3 2500 Ar/ m3 (0,60 EUR/m3)

Conduite d’amenée Ligne principale de 12km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110

Production

Amenée

(PIC)

Fourniture et installation d’un dispositif énergie solaire Lorentz 60 m3 jour Remplacement de la conduite de descente de la colline en PEHD avec

fourreau galva environ 150m Ajout de vannes de section afin de faciliter la détection des fuites (environ 10

DN 160 et 10 entre DN 90 et 40) Ajout d’un compteur à la sortie du réservoir

Remplacement des vannes de sortie et vidange

Distribution (SEDIF) Réhabilitation de 7 BF

Construction d’un Kiosque Installation de vannes de sectionnement

Détection des fuites

Installation de 50 BP

Installation Dosatron

34

5.4.2.2 Financement et réalisation des travaux

Depuis Juillet 2018, des discussions ont été menées avec le PIC (Pole Intégré de Croissance) pour cofinancer la réhabilitation des réseaux d’Anakao et Soalary qui s’avère plus importants qu’initialement prévus (notamment en raison de la mise en place d’un système solaire). Le travail se répartissait ainsi :

Partie financée par le PIC :

- Réhabilitation du forage - Installation d’un système de pompage solaire - Rénovation du réservoir - Installation d’une unité de lavage des panneaux près des locaux techniques - Remplacement de tronçons de conduites d’amenée - Etude et installation d’un système anti bélier sur les conduites d’amenée - Réparation des clôtures des locaux techniques

Les dépenses réelles faites par le PIC n’ont pas été communiquées mais sont surement supérieures au budget initial.

Partie financée par le SEDIF :

- Réhabilitation des conduites de distribution, - Compteurs d’entrée de réseau et vannes de sectionnement - Installation d’un kiosque et de 7 bornes fontaines - Installation de branchements privés (non commerciaux)

Le délégataire :

- Supervision de travaux

5.4.2.3 Les forages

Le forage était réutilisable bien que l’eau ait un goût un peu salé. Réalisations :

- Soufflage - Essais de pompage - Mesure de conductivité - Installation d’un compteur à la sortie du forage (PIC)

Figure 19 - Forage d'Anakao

5.4.2.4 Les conduites de refoulement

La conduite de refoulement ne respectait pas les prescriptions techniques et que sa pose avait fait l’objet de grandes imprudences. En effet, la conduite de refoulement était en DN 75 puis 63 alors qu’il était prévu dans les spécifications techniques un DN 110. De plus ces conduites sont posées à même le sol qui est rocailleux et ne sont pas protégées.

35

Figure 20 - Conduites de refoulement avant réhabilitation

En 2019, la conduite a été remplacée par une conduite en PEHD DN 90. Un fourreau en béton et dalle a été confectionné afin de protéger les conduites sur la remontée. (PIC)

5.4.2.5 Le dispositif d’exhaure

L’ancien système d’exhaure était thermique et le groupe électrogène non fonctionnel. Les pompes ne sont plus fonctionnelles. En 2019, Il a été installé d’un système d’exhaure solaire Lorentz (PIC) avec une pompe immergée PSK2 C SJ8-30 capacité moyenne de 62m3/jour. Le local technique était en bon état. En 2019, des retouches sur les clôtures et portails ont été faites (PIC)

5.4.2.6 Les réservoirs

Réservoir en bon état. Capacité de 200m3 suffisante selon les normes nationales. En 2019 : Réfection des clôtures et portail. Réfection des vannes de vidange et de distribution.

5.4.2.7 Réseau de Distribution

Sur la conduite à la sortie du réservoir qui descend la colline en DN 160, il y avait des problèmes de casse à répétition, peut-être dû à une fragilisation de celle-ci lors du mauvais stockage mais aussi lors de la pose sur le terrain rocailleux. En 2019, les travaux suivants ont été effectués :

- Fourreau en béton et dalles sur la descente de la colline (PIC) - Ajout de vannes de section afin de faciliter la détection des fuites (environ 10 DN 160 et 10 entre DN

90 et 40) (PIC) - Nouveau compteur à la sortie du réservoir (PIC) - Mise en place d’une procédure et ajout de vanne dans le village pour faciliter la détection de fuite

(SEDIF)

A noter que suite à la mise en gestion, il a été détecté des problèmes sur 2 km de conduites au centre du village, qui devront être remplacées en année 3

4

5.4.2.8 Mise en gestion

En Décembre 2019, un avenant d’un an a été fait à l’entreprise FENOSOA pour la gestion du réseau d’Anakao. Le contrat prendra donc fin le 16 décembre 2021. Un appel d’offre sera alors relancé.

4 Cf ANNEXE II

36

5.5 Réhabilitation du réseau de Soalary

5.5.1 Situation initiale du réseau de Soalary avant projet :

- Le forage est réutilisable bien que la teneur en sodium soit élevée (Conductivité de 2820 µs/cm après soufflage)

- Les conduites de refoulement étaient mal dimensionnées, et non protégées - Le château d’eau est récupérable mais les vannes étaient corrodées - Le générateur est fonctionnel mais mal entretenu - La conduite principale (diamètre 125 mm) avait connu un problème de montage et ne supporte pas la

mise en pression, d’où de nombreuses cassures et fuites - Le réseau de distribution était détérioré, les bornes fontaines en mauvais état, et il n’y a quasiment

pas de branchements privés et de vanne de section

Figure 21 - Localisation des bornes fontaines construites par le projet PAEAR pour le réseau de Soalary Sud

5.5.1.1 Consommation à Soalary

En 2016, à Soalary la consommation mensuelle variait entre 392 et 466 m3. Il n’y avait pas de branchements privés sur ce réseau. On estime l’évolution de la consommation à l’horizon 2035 :

SOALARY UNITE 2019 2024 2030 2035

Population Nombre 5 248 6 230 7 187 8 291

Demande en eau par personne par jour

BP Litre 10 13 16 20

KIOSQUE Litre 5 8 11 15

Estimation de taux de desserte

BP % 15% 18% 21% 25%

KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%

Population desservie

BP Nombre 790 1140 1540 2070

KIOSQUE Nombre 1312 1859 2484 3317

TOTAL Nombre 2102 2999 4024 5387

37

Estimation de la demande

BP m3 7,87 14,76 24,58 41,46

KIOSQUE m3 6,56 14,87 27,32 49,75

TOTAL m3 14,43 29,63 51,90 91,21

Estimation de perte au niveau des conduites

% 2,00% 2,97% 3,91% 5,00%

PRODUCTION DEMANDEE (m3/jour) m3 15,00 31,00 54,00 96,00

5.5.1.2 Branchements particuliers à Anakao et Soalary

Avant le projet, les branchements privés étaient un investissement jugé trop important pour la population de Soalary. Etant donné les coupures régulières du service, la population n’a pas confiance dans la durabilité de l’approvisionnement et ne souhaitait pas investir. Nous souhaitons subventionner les compteurs pour faire décoller la demande.

5.5.1.3 Taux de recouvrement

Le taux de recouvrement que ce soit à Soalary ou Anakao atteignait 100% lorsqu’il était en service. Ceci indiquait un réel suivi de la gestion malgré de fortes difficultés techniques.

5.5.2 Activités de réhabilitation

5.5.2.1 Fiche technique du projet de réhabilitation de Soalary

Soalary

Population 6230 en 2024

Besoin estimé 54m3 à l’horizon 10 ans

Forage 19 m3/h (Essais de pompage par le DREAH AA en Aout 2018)

Réservoir Un réservoir de 200 m3

Tarif/m3 3000 Ar/ m3 (0,86 EUR/m3)

Conduite d’amenée Ligne principale de 9 km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110 ; (Fuites dues à des emboitements artisanaux et mauvaise

qualité des tuyaux) Production et Amenée

(PIC)

Fourniture et installation d’un dispositif énergie solaire Lorentz

40m3 jour

Détection des fuites sur la conduite d’amenée

Remplacement de 2 km de conduite PVC 125 en PEHD Ajout de vannes de section pour faciliter la détection des fuites

(environ 2 DN 160 et 2 DN 110) Ajout d’un compteur à la sortie du réservoir

Remplacement des vannes de sortie et vidange

Distribution (SEDIF) Réhabilitation de 6 BF

Construction de 2 kiosques

Installation de vannes de sectionnement

Détection des fuites

Elaboration du plan masse du réseau

Extension vers l’ouest (6km). 50 BP

38

5.5.2.2 Financement et réalisation des travaux

De même qu’à Anakao, le travail a été réparti ainsi :

Partie financée par le PIC :

- Réhabilitation du forage - Installation d’un système de pompage solaire - Rénovation et jonction des réservoirs - Installation d’une unité de lavage des panneaux près des locaux techniques - Remplacement de tronçons de conduites d’amenée - Etude et installation d’un système anti bélier sur les conduites d’amenée - Réparation des clôtures des locaux techniques

Les dépenses réelles faites par le PIC n’ont pas été communiquées mais sont surement supérieures au budget initial.

Partie financée par le SEDIF :

- Réhabilitation des conduites de distribution, - Compteurs d’entrée de réseau et vannes de sectionnement - Extensions du réseau vers le Nord d’Anakao et vers l’Ouest de Soalary. - Installation de 2 kiosques et de 6 bornes fontaines - Installation de branchements privés (non commerciaux)

Partie financée par le délégataire :

- Suivi de chantier

5.5.2.3 Supervision de travaux

5.5.2.4 Le forage

Le forage est réutilisable bien que l’eau ait un goût un peu salé. Réalisations effectuées en 2019:

- Soufflage (Présence de sables) - Essais de pompage (Exploitable à 19m3/h) - Mesure de conductivité (2820 µs/cm) - Installation d’un compteur à la sortie du forage (PIC)

5.5.3 Les conduites de refoulement

Il a été remarqué que les conduites de refoulement ne respectaient pas les prescriptions techniques et que leurs poses avaient fait l’objet de grandes imprudences.

Réalisations de 2019 : Installation d’une conduite de refoulement PEHD DN90 avec un fourreau en béton et dalles entre le forage et le réservoir.

A noter que le travail de ces conduites, financées par le PIC, ayant été mal réalisé, nous envisageons le remplacement de 2 km de conduite principale en année 3

5.5.4 Le dispositif d’exhaure

Avant le projet, Le groupe électrogène était toujours fonctionnel. Il a permis de procéder aux essais de pompage. Cependant, la pompe ne fonctionne plus.

Réalisations de 2019 : Installation d’un système d’exhaure solaire Lorentz (PIC) avec pompe immergée PS2-4000 capacité moyenne de 40m3/jour. Le local technique est en bon état, seules les clôtures méritent des retouches.

5.5.5 Les réservoirs

Les deux réservoirs de 200 m3 chacun étaient en parfait état et ne présentent aucune fuite. Ainsi ils sont réutilisés en l’état, et connectés l’un a à l’autre pour augmenter la réserve globale.

39

Figure 22 - Réservoir du réseau de Soalary Sud

5.5.6 Réseau de Distribution

Sur la ligne principale de 9 km en PVC DN 160, DN 125 et DN 110 (entre les réservoirs et les villages) de nombreuses fuites étaient dus à des emboitements artisanaux et une qualité des tuyaux douteuse

Réalisations :

- 2 km de conduite PVC 125 remplacées par du PEHD DN 90. - Nouveau compteur à la sortie du réservoir - Nouvelles vannes de section, de distribution et de vidange

5.5.7 Mise en gestion

Le contrat d’affermage de l’entreprise FENOSOA a été prolongé de 1 ans, jusqu’au 16 décembre 2021. Cependant, à causes des fuites récurrentes sur les conduites d’amenée en PVC DN110, la continuité du service ne peut être assurée. Actuellement, le système n’est pas fonctionnel, tant que les conduites d’amenée n’ont pas été réparées.

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5.6 Volet Compteurs

Le projet prévoit l’installation de 600 compteurs pour tous les systèmes suivis par le STEFI avec plusieurs objectifs :

- Améliorer l’accès de l’eau aux ménages, de niveau intermédiaire (capable de payer les factures, mais non commerçants)

- Répondre à la demande des maires des communes souhaitant améliorer la desserte - Encourager les délégataires répondant favorablement aux aspects de gestion - Favoriser l’équilibre économique des réseaux d’eau

Dans chaque site retenu, les critères seront définis ainsi pour la sélection des usagers :

- Appel aux personnes intéressées vers le délégataire - Sélection des candidats par le délégataire et la commune (foyers non commerçants, revenus

suffisants pour payer les factures) - Détermination du niveau de subvention

Les modalités de mise en œuvre sont basées sur le mode de fourniture de matériaux

- Demande d’équipements par le délégataire - Evaluation de la demande en fonction des résultats de gestions contrôlés par le STEFI - Réalisation du branchement par le délégataire - Constitution d’un dossier des personnes connectées remis à la DREAH - Vérification par la DREAH sur place

Afin de définir une procédure adéquate, les points suivants ont été considérés :

- Les opérateurs ont besoin de connaître le nombre de BP sur lesquels ils auront des subventions afin de planifier leur gestion et de commencer les démarches de marketing cohérentes.

- Les bilans STEFI et réunion maire/DREAH/délégataires sont déjà organisées selon un agenda trimestriel

- Il est important d’être équitable dans l’attribution des subventions entre les délégataires afin qu’ils aient une égalité de chance dans le développement de leurs activités et la réalisation de leurs objectifs.

Procédure : Les délégataires sont informés collectivement du nombre de Kit disponibles pour les BP et sont invités à présenter un dossier de demande de subvention, avec la liste et signatures des bénéficiaires. Tous les délégataires éligibles se voient attribuer le même nombre de compteurs en fonction des stocks disponibles dans une limite de 30 compteurs par entreprise, indépendant du nombre de site en gestion. A partir de cette commission, ils disposent de 6 mois pour venir réclamer le matériel attribué à la DREAH. Après six mois, si les compteurs n’ont pas été récupérés, ils seront réattribués. Les délégataires ayant installés tous leurs compteurs (vérification des fiches de réception et concordance avec les chiffres STEFI), sont éligibles pour obtenir une nouvelle attribution à la commission suivante.

Répartitions des coûts :

La subvention comprend un compteur d’eau, une vanne d’arrêt, un robinet de puisage, 4 embouts taraudés PVC, 4 coudes PVC, 2 SR 13, 3 colliers de 20. Le montant estimé est de 60 EUR.

DESIGNATION DU MATERIEL UNITE QTE PU MONTANT (Ar) (EUR)

Financement SEDIF

Compteur d'eau Nombre 1 Ar 120 000 Ar 120 000 30 €

Vanne d’arrêt avant compteur en SR, DIM 25 Nombre 1 Ar 12 000 Ar 12 000 3 €

Robinet de puisage Nombre 1 Ar 25 000 Ar 25 000 6 €

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Embout taraudé PVC Nombre 4 Ar 5 500 Ar 22 000 6 €

Coude PVC 90° FF Nombre 4 Ar 2 500 Ar 10 000 3 €

SR 13 DIM 25 3/4 Nombre 2 Ar 15 000 Ar 30 000 8 €

Collier de 20 Pièce 3 Ar 1 500 Ar 4 500 1 €

Autre

Ar 16 500 4 €

Total Partenaire financier Ar 240 000 60 €

Resteront à la charge de l’opérateur et/ou de l’usager :

- Une part fixe de 120 000 Ar correspondant à la main d’œuvre, la boite à compteur, le Téflon, le Girfix, la canne de puisage et le collier de prise en charge (dimension variable), et 15m de tuyaux PEHD DN 25.

- Une part variable correspondant au prix du mètre linéaire de conduite installé pouvant aller jusqu’à 200 000 Ar pour 50m pour un total estimé à 65 EUR. Opérateur et usager

Main d'œuvre FFT 1 Ar 20 000 Ar 20 000 5 €

Boite à compteur Nombre 1 Ar 20 000 Ar 20 000 5 €

Téflon Rouleau 1 Ar 2 500 Ar 2 500 1 €

Girfix Tube 0,5 Ar 15 000 Ar 7 500 2 €

Canne de puisage Nombre 1 Ar 3 000 Ar 3 000 1 €

Collier de prise en charge DN 40 Nombre 1 Ar 6 000 Ar 6 000 2 €

Tuyau PEHD DN 25 ml 50 Ar 4 000 Ar 200 000 50 €

Total opérateur et usager Ar 259 000 65 €

Critères d’éligibilité pour les délégataires : Seront éligibles à la subvention les délégataires qui présentent la preuve que : Pour la première phase de dotation :

- Ils sont à jour sur le payement des taxes et redevances (document à faire signer par la commune et par le STEFI) pour tous leurs sites

- Le rendement moyen5 de leurs sites fonctionnels est supérieur à 70%

- Le taux de recouvrement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 80% Pour les phases suivantes de dotation :

- Les compteurs attribués lors d’une dotation précédente sont tous bien installés : Fiche de réception avec photo signée par le bénéficiaire et la commune.

- Ils sont à jour sur le payement des taxes et redevances (document à faire signer par la commune et par le STEFI) pour tous leurs sites

- Le rendement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 70% - Le taux de recouvrement moyen de leurs sites fonctionnels est supérieur à 80%

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5.7 Résumé des infrastructures de l’ensemble du programme

Site Ankazoabo Manombo Fitsitike et Tsihake

Anakao Soalary TOTAL

Exploitant En cours de sélection

AINA (depuis Avril 2019)

AINA FENOSOA

(Contrat prolongé d’un an, jusqu’au 16 décembre

2021)

FENOSOA

(Contrat prolongé d’un an,

jusqu’au 16 décembre

2021)

Population 2024 20 640 6 144 6174 8 306 6 230 41 410

Besoin 2024 (m3/jr) 170 31 25 51 31 283

Réseau (km) existant 7,1 7 14 12 39,1

Création de forage 2 0 1 0 0 3

Réhabilitation de forage

2 (sans succès)

1 0 1 1 4

Réfection de réservoir 1 (300 m3) 1 x (115 m3) 0 1 x (200 m3) 1 x (200 m3)

4

Construction de réservoir

0 0 1 (30m3) 0 0 1

Réseau (km) à remplacer

5 0 0 2 2 9

Réseau (km) à rajouter 5 (refoulement et

Ankerereake)

1 3 0 0 8

BF ou KE 8 KE, 2 BF 6 BF, 1 KE 6 BF 7 BF, 1 KE 6 BF, 2 KE 18

Groupe photovoltaïque 1 1 1 1 1 4

5.8 Travaux de réhabilitation en année 3

Compte tenu des réalisations effectuées ou engagées en année 1 et 2, celles qui sont prévues dans cette proposition sont :

Le réseau des quartiers Fitsihike et Tsihake de Manombo Sud pour 50 000 EUR dont 5 000 pris en charge par le délégataire

Le remplacement de la conduite d’amenée de Soalary, PVC Diamètre 110) (si un accord est trouvé avec le PIC, cette somme sera utilisée pour d’autres extensions pour 20 000 EUR

Le remplacement de 2 km de conduites PEHD Diamètre 90, dans Anakao (problème de fuites récurrentes dans le village), pour 17 000 EUR

L’achat de 170 compteurs pour les branchements privés et de connexions de raccordement (sur un total de 600 prévus sur les 3 années)

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6 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET RENFORCEMENT DES CAPACITES

Les mesures d’accompagnement incluent :

Sensibilisation à l’eau et à l’hygiène, marketing social

Appui aux communes, mise en tension des contrats

Formation et accompagnement des délégataires

Accompagnement de la DREAH vis-à-vis des communes

6.1 Sensibilisation et marketing social

Le volet ‘sensibilisation et marketing social’ est réalisé par des consultants locaux dédiés à cette tâche. Ils agissent à Ankililoaka, Ankazoabo, Manombo, Soalary et Anakao afin notamment de promouvoir l’usage de l’eau du réseau et l’installation de branchements privés dans ces communes.

Le volet marketing social sur l’eau est essentiellement basé sur une incitation à utiliser l’eau du réseau et à se brancher. Il est basé sur la formation et l’implication du gérant dans des activités de marketing du service d’eau. Il comprend :

Une analyse auprès des habitants concernant l’accès à l’eau, leur perception vis-à-vis des nouvelles installations (Enquête CAP de référence à Ankazoabo)

Une formation générale sur l’usage de l’eau, l’hygiène et l’assainissement avant le lancement des travaux du réseau.

Une campagne de promotion au moment du lancement du réseau, avec pour but d’inciter les populations à consommer de l’eau du réseau et à se brancher.

Cette campagne comprendra ; des animations spécifiques dans le fokontany décidées avec les autorités et réalisés avec les différents groupes sociaux (jeunes, femmes) ; du théâtre de rue, slam ; du porte à porte de la part du délégataire et de son gérant local

La campagne de promotion dure pendant 6 mois après l’installation du réseau de façon à garantir le temps nécessaire aux habitants pour se brancher au réseau. A Ankazoabo, la campagne de communication sur l’importance de l’accès à l’eau potable et le respect des infrastructures comme bien de la communauté a commencé en Juillet 2019 avec l’implication de la commune et d’associations locales.

L’implication du délégataire choisi pour l’exploitation du réseau est fondamentale dans ce processus, car ce dernier peut ensuite répliquer ces actions dans le cadre de l’exploitation du service. Cette campagne a été mise en place avec succès dans le cadre du réseau de Saint Augustin, avec un passage de 20 à 100 connexions en 3 mois.

En Octobre 2019, une consultante a été recrutée spécifiquement pour appuyer les gérants dans la mise en place d’activité de marketing social. Des outils ont été confectionnés et diffusé pour les aider sur cette thématique et les encourager à faire du marketing social. Elle effectue un suivi régulier des activités mises en place et des interventions sur site pour entretenir cette dynamique social et commerciale.

Activités prévues en Année 3

D’après les contrats d’affermage, deux représentants des usagers doivent être désignés dans chaque Fokontany pour faire remonter les doléances de la population à la commune et au délégataire. Cependant, cette clause n’est pas respectée et les usagers sont peu impliqués dans le suivi du service d’eau. Avec l’appui de la consultante, un nouvel indicateur de satisfaction usager sera mis en place. Il devrait permettre d’orienter d’avantage les actions des délégataires vers les usagers.

6.2 Accompagnement de la DREAH aux communes sur la mise en place de projets

Les communes sont accompagnées par la DREAH lors de toutes les étapes de conception et de mise en œuvre des systèmes d’AEP.

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Tableau 1 - Accompagnement des communes

Objectifs Activités Résultats attendus

La commune a une connaissance globale du fonctionnement de la maitrise d’ouvrage, de la gestion du patrimoine communal, de la délégation de service

-Formation aux différents sujets (MO Communale, code de l’eau, Patrimoine, Délégation, Participation)

-Accompagnement sur le terrain tout au cours des projets

90% maires connaissent les étapes de la mise en place des projets

La commune a compris le fonctionnement du réseau d’eau, de la maintenance, des enjeux de gestion, du contrat d’affermage

-Révision des APS et APD avec la commune

-Accompagnement du maire lors des processus de sélection des entreprises de travaux.

-Inventaire annuel des installations par les agents STEFI remis aux communes

-Atelier d’échanges lors des réunions trimestrielles

Tous les maires connaissent les caractéristiques techniques et les chiffres de gestion de leurs réseaux

Les maires signalent à la DREAH en cas de non-respect du contrat de la part du délégataire.

Les maires connaissent et utilisent les procédures en cas de non-respect du contrat par le délégataire (Lettre de mise en demeure, …)

La commune surveille et accompagne l’amélioration du service

- Atelier de mise en tension des contrats

-Les agents STEFI distribuent une fiche bilan chaque trimestre pour chaque commune.

-Validation annuelle des plans d’affaire des délégataires actualisés avec l’appui du consultant en gestion

- Réalisation annuelle de feuilles de route fixant les objectifs du service d’eau à l’horizon 1 an.

- Mise à l’écrit du plan de développement Eau de la commune lors des formations à la MO.

Tous les maires font respecter aux délégataires les redevances et obligations contractuelles. Toutes communes tiennent des réunions régulières avec les délégataires. Toutes les communes participent à la sensibilisation de la population.

6.2.1 Formation des communes

Lors de l’étude de l’affermage dans la région Atsimo Andrefana qui a eu lieu en Aout 2017 par Aude Lazzarini, il a été constaté que les communes avaient besoin d’un renforcement de compétence afin qu’elles puissent garantir leur rôle de maitre d’ouvrage.

En effet, du fait du contexte institutionnel de ces dernières années relativement peu favorable à la maitrise d’ouvrage communale dans le secteur eau et assainissement, les communes n’ont globalement pas été très impliquées dans les projets (la DREAH tenant le rôle de Maitre d’Ouvrage Délégué).

La Loi organique 2014-018, régissant les compétences des collectivités territoriales décentralisées de Madagascar, qui leur attribue : la planification du développement communal et la mise en œuvre des opérations liées à la gestion de voirie, d’eau et assainissement, d'hygiène, gestion des ordures ménagères.

Le nouveau projet de révision du Code de l’Eau, bien qu’il soit en stand-by, reconnait la maitrise d’ouvrage communale pour les systèmes d’approvisionnement en eau potable, sur simple déclaration de celles-ci auprès de l’Organisme Régulateur. De plus, elles sont généralement très intéressées par le fonctionnement des réseaux d’eau, et entretiennent donc des relations informelles avec les délégataires.

Ainsi, il apparait comme une nécessité d’accompagner les communes et de systématiser les échanges entre les délégataires et les communes.

Il est donc proposé de mettre en œuvre sur les trois années un programme de formation à l’attention de toutes les communes ayant ou en voie d’acquisition d’un réseau d’AEPP (Tableau 3 : Communes d’Atsimo Andrefana dont le réseau sera suivi entre 2019) Outre un renforcement de compétences, le programme permettra également une meilleure appropriation des contrats de délégation par les communes et un renforcement de celles-ci dans leur rôle de contrôle de la qualité du service rendu aux usagers.

Organisation des formations Le programme a démarré en Janvier 2019. Il concerne les communes où le service d’eau a été ou sera prochainement délégué à un opérateur privé par contrat d’affermage. Il y en a 28 identifiées sur toute la région pour l’année 2019.

Il inclut des réunions-ateliers sur Tuléar mais aussi des rencontres au cas par cas. Des outils d’aide pour le suivi de la gestion des réseaux d’eau potable dédiés aux communes sont élaborés et distribués par les

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agents STEFI. Les agents STEFI sont en contact réguliers avec les responsables Eau des communes pour communiquer sur le fonctionnement des services.

Inclus dans ce programme de formation, des réunions trimestrielles entre les délégataires, les communes, la DREAH et le STEFI afin de faciliter les échanges et de formaliser les relations entre chacun des acteurs. A ces occasions, des ateliers thématiques sont proposés en fonction des besoins identifiés. Ces rencontres ont déjà commencé : En juillet dernier, l’atelier était mené par Stefanos Bronos (Membre d’Experts-Solidaires spécialisé dans les méthodes et outils de gestion) et portait sur le rôle de chaque acteur dans la mise en place d’un service professionnel.

Les formations suivantes ont déjà été dispensées :

- Module 1 : Introduction à la maitrise d’ouvrage et suivi du service de l’eau : Il s’agissait de présenter les indicateurs suivis par les agents STEFI et de rappeler les rôles de la commune, du délégataire et de la DREAH pour assurer la continuité du service.

- Module 2 : Organisation et fonctionnement interne de la commune : Une fois les responsabilités de la commune envers le service d’eau bien défini. Le maire devra attribuer en interne les taches à ces agents. Les actions de la commune seront planifiées sous forme d’un agenda. Les éléments les plus importants liés au service d’eau (dossier technique, historique, contrats, …) ont été listés. Chaque commune doit s’assurer d’avoir ces éléments disponibles au bureau de la commune. Les délégataires ont présenté un bilan de leur gestion pour chaque site. Les agents STEFI ont appuyé les maires pour bien comprendre les indicateurs et la lecture des fiches trimestrielles.

- Module 3 : Définir une politique communale : Introduction au contenu et aux objectifs d’une politique communale. Les communes commencent la rédaction de leur politique eau. Celles-ci ont été utilisées pour les campagnes pour les élections communales en novembre. Les Délégataires ont présenté leurs objectifs pour l’amélioration des services et leurs plans d’affaires. Les maires, assistés par la DREAH et le STEFI ont pu poser des questions.

- Module 4 : Retour sur le concept de MO et les processus de passation de marché : Suite aux élections communales, des rappels ont été faits sur les responsabilités des communes et le cadre administratif vis-à-vis du service d’eau. Les agents STEFI sont intervenus pour présenter les principaux indicateurs des services aux maires. Ils ont présenté un bilan comparé de la gestion des sites.

- Feuilles de route 2020

Réunion Maires Délégataires : La DREAH a réuni chaque délégataire avec les maires des communes avec lesquelles il est sous contrat. Grâce aux données du STEFI, ils ont mis en place des feuilles de route pour l’année 2020 sur lesquelles chacune des parties s’engage sur l’atteinte de résultats (régularisation des contrats, recouvrement, promotions BP, rapportage, …). Un point sur l’historique du service et la disponibilité des documents contractuels a été fait pour chaque site individuellement.

Formations prévues ou à renouveler :

- Le cadre réglementaire du secteur eau/assainissement à Madagascar

- Maitrise d’ouvrage, patrimoine communal, passation de marché

- Le contenu des contrats de délégation et des annexes au contrat, avec un focus sur le rôle de du maitre d’ouvrage, du maitre d’ouvrage délégué et du délégataire ;

- Explication du fonctionnement de leur SAEP (avec visite terrain) ;

- La tarification de l’eau : objectifs ; et calcul du prix de l’eau : explication des plans d’affaires ;

- L’importance de l’épargne : durée de vie des équipements, prix d’achat, tasksharing / renouvellement des équipements etc.

- Le STEFI : fonctionnement et objectifs ;

Ces formations sont réalisées par la DREAH, les agents de STEFI, la volontaire d’Experts-Solidaires et les experts de l’association.

6.2.2 Mise en tension des contrats

Ce processus vise à établir par la négociation entre les délégataires et les communes, un meilleur service, et une adaptation progressive du prix. Ceci se fait par un processus de révision technique et financière des

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contrats, au cours de la vie de ce dernier.

Ceci est nécessaire car les conditions initiales de réalisation du service évoluent au fil des ans, les tarifs doivent traduire cette évolution, par exemple parce que

- Le patrimoine du service s’agrandit, se modernise, … ou se dégrade (pannes, fuites, …)

- La qualité d’eau se modifie (pollution) ou de nouvelles dispositions règlementaires imposent un traitement différent (micropolluants)

- La quantité d’eau disponible diminue (régénération des ressources, compétition des usages, …) ou de nouvelles ressources sont exploitées

- Des dispositions du contrat initial ne sont pas ou plus applicables ou justifiées (fréquence, délai, rendu, …) / de nouvelles dispositions seraient souhaitables

- Les consommations ou la facturation sont différentes des prévisions faites pour calculer le tarif d’origine

- Les non recettes (impayés, vols, …) ne sont pas celles prévues initialement, etc.

Cette mise en tension consiste à prendre des décisions de gestion en commun, entre le délégataire et le maire, dans un contexte d’objectifs opposés : la commune doit chercher à maîtriser les tarifs pour les usagers et le délégataire cherche à augmenter sa marge.

Le processus de négociation doit passer par les étapes suivantes :

- Identifier les buts divergents, les perceptions réciproques, … « la rencontre des contraires » - Quantifier les enjeux de la négociation, les points essentiels, les points secondaires, les impacts pour

les parties de la négociation ou du statuquo, … - Etablir « a balance of power », les positions dominantes des parties, leurs points faibles, leur

interdépendance, leur volonté de conclure, le niveau de tension, … - Définir la stratégie de négociation, le choix des négociateurs, les argumentaires, l’introduction d’un

tiers neutre, les jeux de rôle, la tactique, …. - Trouver la zone du « négociable », ce que l’on est prêt à accorder à l’autre, jusqu’où ? contre quoi ?

quels objectifs communs des parties ? quels accords progressifs ? …

Dans le cadre du projet, cette mise en tension se fait lors de réunions maires – délégataires trimestrielles ; un expert solidaire vendra en appui de la démarche.

Les agents STEFI appuient les communes dans leur compréhension de la gestion du service. Ils sont en contact régulier afin de répondre aux interrogations des maires sur l’évolution du service, les obligations des délégataires et les procédures liées aux contrats de gestion. Le STEFI a permis de rassembler les acteurs autour d’un vocabulaire commun, facilitant ainsi la communication. Des fiches bilan trimestriel avec les indicateurs principaux sont remises par le service STEFI et validées par les communes. Elles servent de trace écrite pour mettre en évidence l’évolution du service dans le temps. De même, le STEFI effectue un inventaire annuel des infrastructures qu’il fait valider par les trois parties (DREAH, Commune, Délégataire) et leur retransmet pour archivage.

6.3 Formation et accompagnement des délégataires

La situation des délégations est actuellement la suivante :

- A Ankazoabo, le délégataire a démissionné, il doit être remplacé courant 2020

- A Manombo, l’opérateur AINA, recruté par appel d’offre a commencé la gestion du service en avril 2019

- A Anakao, il a été décidé de prolonger le contrat du délégataire de 1 an pour lui permettre de faire ses preuves.

- A Soalary, il a été décidé de prolonger le contrat du délégataire de 1 an pour lui permettre de faire ses preuves.

- A Saint Augustin, le délégataire était défaillant et son contrat a été résilié en Octobre 2019. Un processus d’appel d’offre a été lancé par la commune, avec l’aide de la DREAH, pur recruter un nouveau délégataire de service.

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Les délégataires sont recrutés par appel d’offre restreint. Les différents délégataires identifiés par la DREAH et la commune sont invités à présenter leurs offres et sont évalués sur leur expérience, leur méthodologie de gestion et la cohérence de leur plan d’affaire. Il est cependant difficile de recruter un délégataire avec toutes les clefs déjà en main.

L’étude sur la gestion en affermage en Atsimo Andrefana, par Aude Lazzarini en Aout 2017, a permis de mettre en évidence le besoin de renforcement de compétence des délégataires de la région. Il est à noter que la délégation du service public de l’eau est une profession nouvelle dans la région qui a débuté en 2014. Partant du constat qu’il y a effectivement une émergence de nouvelles compétences des opérateurs privés dans la région, il est à l’heure actuelle primordiale de renforcer ces compétences naissantes. En effet, il a été remarqué notamment que :

- Les contrats d’affermage étaient mal maitrisés

- Les outils à dispositions des délégataires restaient encore trop limités,

- L’épargne pour le renouvellement des équipements (notamment les composants solaires) n’était pas encore effective

- Certains délégataires avaient des difficultés dans le recrutement de leurs personnels…

En Juillet 2018, une autre analyse, conduite par Stefanos Bronos a permis de définir les termes de référence d’une mission de formation et de coaching auprès des délégataires sur 2 à 3 ans.

Les objectifs spécifiques de la mission sont les suivants :

- Définir un nouveau cadre de gestion et de suivi assorti d’objectifs partagés de résultat, où chaque

partie est responsabilisée sur ses missions respectives et contribue à l’efficacité du service ;

- Renforcer la capacité des délégataires dans la planification du service à moyen terme, l’anticipation et

la tenue des échéances contractuelles, de gestion ainsi que dans la gestion financière et

opérationnelle courante et d’appui marketing et commercial ;

- Renforcer la capacité des gérants dans leur démarche de gestion locale, facturation, tenue des

comptes, reporting, et approche commerciale vis-à-vis de la clientèle.

- Former de jeunes diplômés sur la gestion des systèmes d’AEP et la DSP

- Asseoir une compréhension commune envers les concepts, les méthodologies et les outils de gestion

et de suivi, ainsi que les responsabilités de chaque partie prenante vis-à-vis de l’efficacité et de la

durabilité des services d’eau potable ;

- Appuyer la relation entre les délégataires et les agents de suivi technique et financier

Les activités prévues, en bonne intelligence avec la DREAH, le STEFI et l’Assistant technique local d’Experts-

solidaires, sont les suivantes :

- Réaliser avec chaque Délégataire sous forme d’autodiagnostic, une revue contractuelle et une revue

de gestion, sur les plans financier, commercial et technique ;

- Conduire une revue du fonctionnement de chaque centre (11 centres) sous forme de discussion /

entretien avec le gérant de chaque centre

- Accompagner chaque délégataire dans la définition d’un plan d’actions d’amélioration de la gestion et

du service avec des objectifs de performance annuels par site d’exploitation pour l’année 2019 ;

- Accompagner chaque délégataire dans l’actualisation de son plan d’affaires par site d’exploitation,

pour l’année 2019 et jusqu’au terme de son ou de ses contrat(s), en fonction des objectifs

d’amélioration et hypothèses prises ;

- Réaliser une revue des outils de gestion et rapports préparés par la DREAH en vue d’homogénéiser

la source et le format des données et fluidifier la remontée et collecte des données de gestion par le

STEFI ;

Chaque Délégataire devait associer la commune dans la définition de ses objectifs, son plan d’affaires qui en

découle ainsi que le plan d’action pour l’année 2019. Le consultant les a accompagnés dans ce processus. Le

plan d’action a été présenté conjointement par le Délégataire et la ou les communes concernées en Juin 2019

à la DREAH pour validation, qui arbitrera sur les mesures incitatives qui pourront être mises en œuvre en

fonction des objectifs de progrès prévus et de la tenue des engagements (subvention pour le développement

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des branchements privés, pour la réalisation d’extensions de réseau, etc.).

Le formateur a mobilisé l’attention des délégataires et les amener à repenser leur approche de la gestion. En

Février 2020, suite à ces travaux, les délégataires ont pu s’engager face aux maires et à la DREAH sur un

certain nombre de résultats pour l’amélioration de l’accès à l’eau sur l’année.

6.3.1 Formations techniques des délégataires

En parallèle de l’appui aux formations, une formation technique des délégataires et de leurs gérants est dispensée.

Dans les deux premières années, les délégataires ont pu bénéficier d’une formation technique sur le choix d’un système de pompage solaire et le traitement et l’analyses des données.

D’autres appuis sont prévus à travers la production de vidéo tutoriel sur :

- La réalisation de forage et pompage (étapes de réalisation d’un forage, tests de pompage et définition du débit max d’exploitation, équipement des forages, installation et positionnement des pompes)

- L’hydraulique (fonctionnement hydraulique, extension des réseaux d’eau)

- La maintenance (détection des fuites, purge des réseaux, plomberies)

Des outils de gestions et des modèles de cahier des charges ont été conçus et mis à disposition des délégataires.

Un partenariat a été mis en place avec l’Institut des Etude Supérieures de Tuléar afin d’effectuer des analyses d’eau et des études ponctuelles. Les délégataires peuvent profiter de cet accord pour faire vérifier la potabilité de l’eau distribuée sur leurs sites.

6.3.2 Synopsis général du dispositif de formation et d’accompagnement

Tableau 2: Résumé des compétences à acquérir

Acteur Compétences à acquérir

Communes Capacité de maitrise d’ouvrage : planification, préparation de projet, suivi de

réalisation, mise en gestion

Suivi contractuel de leurs services d’eau (gestion, tarification) mise en tension des

contrats, relation-négociation avec leurs fermiers

Délégataires Gestion budgétaire, planification, outils de gestion, relation avec les communes

Capacité commerciale, gestion clientèle et des abonnements

Connaissances techniques sur le solaire, l’hydraulique, la maintenance, la gestion des

données

DREAH Appui à MO (ES/UNICEF)

Formation MOC / Délégation (DREAH/ES) Contrat Affermage Formation gestion (Hasina-Lysa)

Accompagnement Projet (DREAH/ES) Communes Délégataires Formations techniques (UNICEF/ES)

Accompagnement suivi réseaux (STEFI) Accompagnement suivi réseaux (STEFI)

Sensibilisation (DREAH/ES)

Marketing social (DREAH/Consultant)

Réunions trimestrielles (DREAH)

Appui à mise en tension des contrats (ES)

Usagers

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6.4 Suivi Technique et Financier (STEFI)

L'état dans ses dispositions réglementaires a prévu la mise en place d'un organisme de régulation des services. Le principe de la régulation économique consiste à effectuer une revue régulière des conditions de services, des conditions tarifaires et économiques, des conditions techniques du système d'eau.

Dans cet esprit, dans le cadre de l’appui à la bonne gestion des réseaux d’eau potable de la Région Atsimo Andrefana, un suivi technique et financier a été mis en place en Juillet 2015, suite à la mission d’un expert de STEFI Tchadien, Djibrine Ngarmig.

Deux agents de STEFI ont été recrutés par la DREAH Atsimo Andrefana en mai 2018 en remplacement de l’ancien agent qui a décidé de devenir délégataire lui-même. Ces opérateurs de STEFI devraient être en mesure d’en suivre plus presque qu’une trentaine dans les prochaines années.

Le dispositif fonctionnel et financier du STEFI est décrit dans le schéma ci-dessous. Le financement du STEFI se fait sur la ligne de contrôle et audit prévu par les dispositions réglementaires. Les fermiers seront invités à verser la contribution de 5% des ventes sur un fonds dédié au STEFI et contrôlé par la DREAH AA, qui sera utilisé pour financer l’opérateur de STEFI ainsi que les frais occasionnés par ces missions. L’accord du ministère de l’Eau pour le prélèvement de cette taxe dans la région Atsimo Andrefana a été obtenu en Juillet 2017 positionnant ainsi le ministère en faveur de ce système.

Figure 23 : Diagramme fonctionnel du STEFI

Activités du STEFI

Le suivi technique et financier permet de suivre les performances techniques et financières du réseau et le cas échéant de proposer des améliorations aux Délégataires.

Il a aussi une fonction de comparaison entre les différents centres suivi, et d'échanges d'information pour permettre une amélioration progressive des conditions techniques et financière des réseaux suivis.

Les missions de suivi technique et financier sont réalisées par un agent de STEFI mandaté par le Maitre d’Ouvrage et le Maitre d’Ouvrage Délégué.

Ses missions portent sur :

- La vérification du service (heures de service, quantité d'eau fournie, durée du service, pression, qualité de l'eau) ;

- La vérification des obligations contractuelles des parties, au cours d'une réunion entre les autorités locales et le gérant (Délégataire) ;

- La vérification des indicateurs de performance du service et du système ; - La collecte et la consolidation des données de gestion ; - La mise en comparaison de la performance des systèmes ; - Des conseils de gestion et en technique.

Chaque gérant est tenu de fournir l’ensemble des données et documents nécessaires à la bonne exécution du suivi technique et financier comme inscrit dans leur contrat de délégation du service public de l’eau.

50

Dans les 3 années prévues pour ce projet, le STEFI va être renforcé pour couvrir l’ensemble des réseaux de la province d’Atsimo Andrefana. De manière concrète nous allons fournir :

- Un appui au STEFI dans ces démarches avec une révision des termes de référence et des procédures afin notamment d’uniformiser et d’automatiser le système de relevé des données mais aussi de préciser et redéfinir ces activités

- Un appui dans le versement des cotisations par les délégataires - Un appui afin d’approfondir l’analyse financière des réseaux de la région Atsimo Andrefana - Promouvoir et former d’autres acteurs intéressés par le STEFI dans d’autres provinces.

Les agents STEFI suivent un calendrier de suivi trimestriel. Chaque début de trimestre, ils rédigent et transmettent une fiche bilan en malgache aux communes avec comme informations :

- L’Accessibilité (Nombre BF, BP fonctionnels, coupures, horaires d’ouverture) - Le Rendement (m3 vendus, m3 produits, Prix de vente et prix de revient du m3) - Le Recouvrement (Recettes, dépenses hors amortissement, taux de recouvrement) - Les opérations techniques enregistrées - Le payement des taxes et redevance - Des Recommandations

De plus, ils remettent aux communes et délégataires chaque semestre un rapport complet avec leurs analyses sur le suivi des installations et des comparaisons entre la gestion des réseaux. L’affinement de la collecte de donnée et de l’analyse devrait permettre à terme de détecter les risques de rupture du service ou d’identifier les améliorations potentielles afin d’assurer une régulation par anticipation.

A la fin du présent projet, 30 réseaux seront suivis dans la région Atsimo Andrefana dans le cadre du STEFI.

Tableau 3 : Communes d’Atsimo Andrefana dont le réseau sera suivi entre 2019 et 2021 (en orange, les réseaux non fonctionnels début 2020)

N° Commune Année de

fonctionnement

Durée

de

contrat

Population Bailleur

Taxe, Fonds de

renouvellement

et STEFI

Observation

1 Belalanda 2016 6 ans 2030 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise

TIANA

2 Manombo 2019 3 ans 5030 Experts-

Solidaires

3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

3 Soahazo 2019 6 ans 3010 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise

ECLA EA

4 Milenaka 2015 6 ans 2750 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise

TIANA

5 Ankaraobato 2019 3 ans 2545 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise

ECLA EA

6 Tsiafanoka 2019 6 ans 1935 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

7 Ankililoaka 2018 6 ans 22883 Experts-

Solidaires

3%, 7%, 5% Entreprise

ECLA EA

8 Antanimieva 2018 6 ans 7000 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise

TIANA

9 Befandriana Sud 2014 3 ans 7148 JICA 3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

10 Tanandava Station 2020 5294 HAMAP Entreprise

AINA

11 Ambahikily 2016 6 ans 10112 Experts-

Solidaires

2%, 3%, 5% Entreprise CAP

MAD

51

12 Tandrano 2019 6 ans 3220 UNICEF Entreprise

TIANA

13 Fanjakana 2019 6 ans 2607 UNICEF Entreprise

ECLA EA

14 Saint-Augustin 2015 4000 Experts-Solidaires

En attente de délégataire

15 Soalary * 2020 1 an 4700 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise

FENOSOA

16 Anakao 2019 1 an 7328 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise

FENOSOA

17 Ankilimivony 2015 6 ans 3370 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise

MOMALY

FELICIA

18 Beheloke 2015 6 ans 2270 PAEAR 2%, 3%, 5% Entreprise

MOMALY

FELICIA

19 Ambohimahavelona 2019 3 ans 2875 HAMAP 3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

20 Ehara 2016 3 ans 1800 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

21 Belamoty 2016 6 ans 3238 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise

TIANA

22 Soaserana 2017 3 ans 3000 UNICEF 3%, 7%, 5% Entreprise

AINA

23 Fotadrevo 2016 6 ans 7500 UNICEF 2%, 3%, 5% Entreprise

TIANA

24 Amboropotsy 2019 6 ans 2958 UNICEF Entreprise

Millenium

25 Sakaraha 2019 6 ans 31 625 Investisseur

ECLA EA

Entreprise

ECLA EA

26 Itampolo 2014 3082 Trans Mad Géré par

Transmad

27 Ejeda * 2015 10622 PAEAR Entreprise

MOMALY

FELICIA

28 Beroroha * 2017 7751 PAEAR En attente de

délégataire

29 Mahaboboka * 4894 UNICEF En construction

30 Ankazoabo * 17212 Experts-

Solidaires

En

réhabilitation

*En orange, les réseaux qui ne sont pas en fonctionnement

Le nombre de réseaux en service augmentant, le STEFI devrait être entièrement financé par les taxes d’ici la

52

fin de 2020 comme l’indique le tableau ci-dessous. Un subventionnement dégressif pour l’année 3 est cependant nécessaire pour assurer la stabilité financière du STEFI car le recouvrement est encore insuffisant. Certains délégataires ne participent pas financièrement au financement (Momaly Felicia). Ceux si seront pénalisés sur leur accès aux conseils. Ils ne pourront pas profiter des aides sur le marketing social ni sur les branchements privés.

Tableau 3 - Bilan financier du STEFI en 2019

RECETTES 2019 Prévues 17 272 591 Ar 4 318 €

RECETTE 2019 encaissée 4 490 874 Ar 1 123 €

Taux de recouvrement 26%

DEPENSES CUMULEES (Ariary) 17 529 000 Ar 4 382 €

DEFICIT DE GESTION -13 038 126 Ar -3 260 €

Les dépenses du STEFI sont tenues au minimum nécessaires. Elles augmentent en fonction du nombre de site à suivre et des distances entre les sites. Pour 2020, les réseaux d’Ankazoabo et Tandrano entraineront des dépenses supplémentaires, les estimations sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau 4 - Estimation des dépenses STEFI en 2020

DEPENSES (en Ariary) TYPE DES DEPENSES MONTANT en Ariary MONTANT en €

Déplacement 1 527 500 382

Fournitures 307 000 77

Communication 240 000 60

Autres dépenses 240 000 60

Rémunération fixe 3 600 000 900

TOTAL / trimestre 5 914 500 1 479

TOTAL /an 23 658 000 5916

La remise en service des réseaux de Sakaraha, d’Ankazoabo et de Fotadrevo devrait permettre d’atteindre une masse critique sur la vente d’eau qui permettra de sécuriser d’atteindre un équilibre financier, comme le montre le tableau suivant, puisque dès 2020 les comptes pourraient être équilibrés

Tableau 5 - Recettes STEFI attendues 2020 -2022

RECETTES

Année 2 020 2 021 2 022

Milenaka 28 092 28 935 29 803

Belalanda 16 042 16 524 17 019

Ambahikily 182 910 192 055 201 658

Beheloke 80 658 83 078 85 570

Ankilimivony 35 725 36 796 37 900

Fotadrevo 321 223 330 860 340 785

Saint-Augustin 35 593 36 661 37 761

Belamoty 26 144 26 929 27 737

Ehara 4 529 4 665 4 805

Ejeda - - -

Soaserana 20 000 20 600 21 218

Manombo Sud 63 871 65 787 67 760

53

6.4.1 Activités d’accompagnement prévues en Année 3

L’année 3 sera celle de la fin des activités du SEDIF dans la zone. A ce propos, nous prévoyons les activités suivantes :

- Formation des communes : les formations à la maitrise d’ouvrage seront continuées en faveur des nouvelles équipes municipales, ainsi que les réunions trimestrielles de mise en tension des contrats. Il est prévu un budget de déplacement des élus, de location de salle et de matériel

- Délégataires : le contrat de formation de Lysa sera divisé par 2 par rapport à l’année 2, avec ciblage vers les délégataires les plus compétents avec 2 missions de terrain et un support à distance.

- Sensibilisation des populations, marketing social : nous prévoyons le salaire de deux animateurs, Franckline et Pierrot à Ankazoabo, ainsi que le matériel de sensibilisation. Des enquêtes de satisfaction des usagers seront réalisées à Ankazoabo, Anakao, Soalary et Manombo Sud, par les délégataires eux-mêmes avec un petit support du projet.

- Analyses d’eau : nous prévoyons l’achat d’un équipement portatif type Del Agua pour permettre des analyses bactériologiques et chimiques in situ. Compte tenu du manque de gestion au niveau de la DRE, ce matériel sera confié soit à l’université soit à une association de Tuléar, qui pourra ensuite faire des analyses et couvrir ses couts de réactifs.

- Ceci concerne les frais de mission du partenaire correspondent aux déplacements de terrain des membres de la DRE

- Concernant le STEFI, La stratégie de sortie de la région Atsimo Andrefana en Année 3 impose l’autonomie financière et opérationnelle du STEFI, qui devrait alors lieu au plus tard, en fin Décembre 2021. La sortie se fera en réduisant le support au STEFI de 20% par trimestre sur les 5 derniers trimestres de présence.

6.5 Planning

Le chronogramme se base sur un période de 3 années. Nous sommes conscients qu’il est tendu, mais il

Amboropotsy 20 000 20 600 21 218

Mahaboboka 20 000 20 600 21 218

Milenaka 48 867 50 333 51 844

Tandrano 20 000 20 600 21 218

Berohoha 20 000 20 600 21 218

Fanjakana 20 000 20 600 21 218

Ambohimahavelona 20 000 20 600 21 218

Anakao 100 000 103 000 106 090

Soalary 30 000 30 900 31 827

Ankaraobato 20 000 20 600 21 218

Tsifianoka 20 000 20 600 21 218

Antanimieva 73 557 75 764 78 037

Befandriana 161 401 166 243 171 230

Ankililoaka 233 249 240 247 247 454

Soahazo 177 717 183 049 188 540

Tanandava Station 40 000 41 200 42 436

Itampolo 40 000 41 200 42 436

Ankazoabo 200 000 206 000 212 180

Nouveaux réseaux TOTAL par mois 2 079 581 2 145 627 2 213 837

TOTAL Annuel 24 954 975 25 747 523 26 566 042

TOTAL Annuel € 6 239 6 437 6 642

Dépenses 5 916 Excédent en EUR 313

54

existe sur la région de nombreux acteurs les acteurs ayant acquis une bonne expérience, capables de réaliser ce projet dans ces temps.

Planning prévisionnel (12 trimestres)

PROJETS Année 1 Année 2 Année 3 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12

Réhabilitation ANKAZOABO

Etude et préparation du contrat de réhabilitation Essai de pompage forage des forages Nouveaux forages Réhabilitation des conduites et château d'eau Contrat de délégation et sélection d’un délégataire Mise en service et installation des compteurs Réhabilitation MANOMBO

Préparation contrat de réhabilitation Réalisation des travaux, installation solaire Réalisation des travaux partie sud Installation des compteurs Réhabilitation d’ANAKAO et SOALARY

Préparation contrat de réhabilitation Avenant au contrat de délégation du délégataire Travaux sur la production, réservoir, solaire, amenée Travaux sur le réseau de distribution, BF et Kiosques Réparation supplémentaire de conduites Installation des compteurs Mesures d’accompagnement

Formation des délégataires Formation des communes Formation et suivi STEFI Mise en tension des contrats

7 SUIVI- EVALUATION

7.1 Suivi

L’ensemble des activités sont mise en œuvre par des entreprises ou consultants contractés par les communes via la DREAH Atsimo Andrefana. La DREAH AA, qui dispose d’un responsable de suivi des actions mises en œuvre par ces entreprises dans les communes s’assurera par des visites de terrain du respect des livrables en accord avec le projet. Ce plan de suivi sera affiné au lancement du projet permettant de suivre les délais et leurs conséquences sur les autres actions.

Tableau 6: Tableau de suivi des réalisations

Action Livrables principaux Trimestre de livraison

Réhabilitation Ankazoabo

Etude pour la réhabilitation APD T1

Travaux Contrat de travaux

Forages Comptes rendus et log de forage T2

55

Gestion Contrat de délégation et rapports STEFI, satisfaction usagers

T2

Compteurs Liste des bénéficiaires T8

Sensibilisation Bilan enquête CAP (avant-après), témoignage vidéo des habitants

Réhabilitation Manombo

Travaux Contrat de Travaux T1

Gestion du service Contrat de gestion, rapports STEFI, satisfaction usagers

T2

Réhabilitation du forage Compte rendu de mission, rapport STEFI

T2

Installation des compteurs Liste des bénéficiaires, rapports STEFI

T8

Réseau de Fitsihike - Tsihake Document Projet T 10

Enquête de satisfaction Témoignage écrit de la commune et des Olobe

6

T11

Réhabilitation d’Anakao

Etude Anakao, et contrat de réhabilitation Contrat de réhabilitation T3

Gestion Contrat de délégation

Service Réseau fonctionnel, rapport STEFI T6

Réhabilitation de Soalary

Etude Soalary et contrat de réhabilitation Contrat de réhabilitation T5

Gestion Contrat de délégation

Service Réseau fonctionnel, rapport STEFI T6

Mesures d’accompagnement

Formation des délégataires 8 délégataires formés, avec outils de gestion et plan d’actions

T12

Formation des communes 30 communes capables de suivre un contrat

T12

Population sensibilisée Toutes les populations des 4 communes formées à l’usage de l’eau et l’hygiène

T12

Formation et suivi STEFI STEFI autonome de façon opérationnelle et financière

T12

Mise en tension des contrats Service et prix adaptés dans 6 contrats

T12

Au-delà des livrables, il s’agira ici de suivre les résultats du projet auprès de la population. Ceci se fera par une enquête contractualisée dans le dernier trimestre du projet pour vérifier les indicateurs principaux.

Tableau 7 : Mesure des principaux résultats

Résultats Indicateurs principaux

Eau : La population d’Ankazoabo, Manombo et Ankililoaka, Soalary et Anakao a un meilleur accès à l’eau potable

Accès à l’eau : chaque famille a accès à une BF, un kiosque ou un branchement

Consommation d’eau de boisson / cuisson : Au moins 7 litres d’eau du réseau en moyenne par personne et par jour

Niveau de connaissance des usagers sur les usages et risques liés à l’eau et assainissement, 70 % de réponses positives selon une nouvelle enquête CAP ‘Connaissance Attitudes Pratiques’ sur l’eau et l’hygiène.

Formation des délégataires Niveau de connaissance en gestion financière et technique : 90% de bonnes réponses au questionnaire final sur les capacités du délégataire (le questionnaire sera réalisé au cours du projet).

Formation des communes Niveau de connaissance en suivi des réseaux d’eau : 90% de bonnes réponses au questionnaire final sur les bonnes pratiques des délégants (le questionnaire sera réalisé au cours du projet).

6 Notables du village

56

7.2 Capitalisation

Une capitalisation sera effectuée lors de la dernière année du projet et fera l’objet d’un stage appuyé par tous

les experts qui ont travaillé sur la zone. Cette capitalisation comportera un rapport général sur l’ensemble des

années passées dans la région sur les aspects techniques et institutionnels. Elle sera accompagnée d’une

vidéo, avec des interviews des différents acteurs qui sont intervenus sur le projet pendant la période.

8 VISIBILITE

Le projet s’inscrit dans une logique de partenariat entre le SEDIF et les communes d’Ankazoabo et Manombo. Tous les documents porteront la mention du SEDIF, des partenaires financiers et du Ministère de l’eau Malgache. Il n’est pas d’usage que notre association indique le nom des partenaires financiers sur les infrastructures afin de ne pas atténuer le sentiment de propriété des participants locaux.

Visibilité au niveau de la DREAH

La DREAH AA communique sur ces activités via la page facebook : https://www.facebook.com/sudwest.dreah. Des photos et vidéo seront prises en amont, pendant et en aval des réalisations pour illustrer les enjeux de l’AEP.

Visibilité du projet et du SEDIF via les activités de communication d’Experts-Solidaires

Experts-Solidaires a pour objectif de valoriser le travail effectué et la participation des donateurs à travers des actions de visibilités. Sur ce projet, Experts-Solidaires mobilise une personne à temps partiel (2,3 mois par an) pour en assurer la visibilité.

Elle coordonne plusieurs activités :

- Rédaction d’articles (Coordination SUD, PsEau, Occitanie Coopération, publication locales, nationales) - Supervision d’échanges d’expérience, sur le pompage solaire, les forages, sur le site d’Experts-Solidaires - Préparation de photos et de vidéos, disponibles en ligne et à disposition pour les donateurs - Sur ce projet il prévu notamment un volet de vidéos Avant/Après destinées à montrer de matière visuelle,

les impacts du projet ressentis par la population - Diffusion d’information Projet sur le site d’Experts-Solidaires - Diffusion de témoignages d’experts et de stagiaires intervenant sur les projets - Animation et fourniture d’éléments pour les réseaux sociaux : Facebook, LinkedIn - Organisation de sensibilisations en Occitanie sur les enjeux de l’eau dans les pays pauvres,

médiathèques, commune, animations thématiques dans des salles de cinéma… (plusieurs sessions ont déjà été organisées)

57

9 MISE EN OEUVRE

9.1 Personnel Mobilisé

Les activités indiquées dans ces documents sont réalisées conjointement par Experts-Solidaires et la DREAH de Tuléar, qui comprend notamment :

DREAH de Tuléar :

- Un directeur,

- Un chef de Projet,

- Deux hydrogéologues,

- Une responsable de gestion

Experts-Solidaires mobilise les personnes suivantes :

Personnes Qualifications Missions (TDR simplifiées)

Jean-Pierre Mahé (salarié à temps partiel)

Directeur de projet, Ingénieur salarié,

Expertise et supervision technique

Supervision de gestion

Expertise institutionnelle, nationale et internationale

Relations, reporting et échanges d’expérience

Mélanie Ramnuth (salariée temps partiel)

Appui à la direction de Projet

Suivi des dossiers de financement, mobilisation des experts et volontaires, préparation des dossiers de projets

Marion Fernandes (salarié à temps partiel)

Attachée de communication, Master en Coopération Internationale, salariée

Chargée de la visibilité du projet, de la production d’information

Camille Marconnet Volontaire (à temps plein, sera remplacée en année 3)

Assistante Technique Junior, Ingénieur hydraulique, en contrat de Volontaire de Solidarité Internationale

Assistance aux maitres d’ouvrages (communes) installée à la DREAH de Tuléar

Appui sur les volets technique, institutionnel et social

Relais entre la DREAH et Experts-Solidaires

Jean Xueref (expert bénévole, indemnisé en mission)

Expert Hydrogéologue, en expertise valorisée

Suivi des études hydrogéologiques

Appui et suivi du volet de creusement forage

Stéphanos Bronos (expert bénévole, indemnisé en mission)

Expert Gestion des Réseaux, en expertise valorisée

Suivi du volet formation aux délégataires.

Aude Lazzarini (expert bénévole, indemnisé en mission)

Experte réseau Appui à la conception et à la gestion des réseaux

Bernard Maurand, bénévole

Assistant contrôleur de gestion

Appui à la vérification des comptes et des notes de frais

58

9.2 Les infrastructures (Année 3)

- La construction du réseau Manombo – Fitsihike (APS en annexe), 50 000 EUR dont 45000 seront pris en charge par le SEDIF et 5000 par le délégataire

- Le remplacement de 2 km de conduites d’amenée à Soalary 20 000 EUR, et 2 km de conduites principales de distribution à Anakao (17 500 EUR)

- La mise en place de 170 branchements privés (subventionné à moitié par le SEDIF)

- Un APS sur un projet dans une autre région, décidé au cours de l’année 3

9.3 Mesures d’accompagnement (Année 3)

- Sensibilisation des populations, marketing social (paiement des salaires des animateurs et matériaux)

- Formation des communes (frais de réunion, de déplacements)

- Formation des délégataires par Lysa

- Accompagnement de la DREAH (frais de mission sur le terrain)

- Appui dégressif au STEFI (paiement dégressif des prestations et déplacements des agents

- Enquête sur la satisfaction des usagers sur 4 sites (800 EUR pour les enquêteurs par site)

- Equipement d’analyses et consommables

9.4 Logistique et administration

Déplacements entre la France et Tuléar ainsi que les déplacements de terrain.

- Déplacement en voiture pour visite sur sites

- Taxi, moto et carburant pour petits déplacements

- Aller ou Retour en avion entre Tuléar et Tana :

- Frais additionnel de bureau et logement sur place

- Trajets internationaux : (experts, volontaires, stagiaires)

- Frais de mission des experts (hotel, nourriture, communication, petits frais)

- Visibilité et communication : Réalisation de vidéos, de documents

- Divers (assurance, petits frais, visa, etc.)

- Frais administratifs indirects : 7% du montant de subvention

En restant à votre disposition

Et avec tous nos remerciements

59

Annexe 1 : Avant-projet de Manombo Fitsihike - Tsihake

MINISTERE DE L’ENERGIE,

DE L’EAU ET DES HYDROCARBURES

SECRETARIAT GENERAL

DIRECTION GENERALE DE L’ENERGIR,

DE L’EAU ET DES HYDROCARBURES

----------------

AVANT PROJET SOMMAIRE

Alimentation en eau potable dans les Fokontany de Fitsitike et de Tsihake

Commune Rurale de Manombo

District Toliara II

Région Atsimo Andrefana

Madagascar

60

Sommaire

I INTRODUCTION ........................................................................................................................... 60

II INFORMATIONS GÉNÉRALES .................................................................................................... 61

II.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................................... 61

II.1.1 Localisation et accès ............................................................................................................. 61

II.1.2 Délimitation de la zone d’étude ............................................................................................. 61

II.2 PROFIL SOCIO-ECONOMIQUES DU SITE ............................................................................. 61

II.2.1 Démographie ......................................................................................................................... 61

II.2.2 Composition ethnique ............................................................................................................ 62

II.2.3 Activités économiques ........................................................................................................... 62

II.2.4 Niveau de revenu ................................................................................................................... 62

II.2.5 Accès a l'eau potable ............................................................................................................. 62

II.2.5.1 Niveau de consommation ...................................................................................................... 62

II.2.5.2 Amélioration souhaitée par la population .............................................................................. 62

II.2.5.3 Appui au de la population face au projet d’AEP .................................................................... 63

II.2.5.4 Volonté et capacité à payer ................................................................................................... 63

II.2.5.5 Capacité a se brancher.......................................................................................................... 63

II.2.6 Gestion sous contrat d’affermage .......................................................................................... 63

II.2.7 Accès à l'assainissement ....................................................................................................... 63

III ETUDE TECHNIQUE ET VARIANTE PROPOSEE ................................................................... 64

III.1 EVALUATION DES BESOINS EN EAU..................................................................................... 64

III.1.1 Horizon du dimensionnement ................................................................................................ 64

III.1.2 Evolution de consommations spécifiques .............................................................................. 64

III.2 VARIANTE PROPOSEE ............................................................................................................ 65

III.2.1 Réalisation d'un forage .......................................................................................................... 65

III.2.2 Système de pompage ............................................................................................................ 66

III.2.3 Réservoirs .............................................................................................................................. 66

III.2.4 Réseau d’adduction ............................................................................................................... 67

III.2.4.1 Conduite de refoulement .................................................................................................. 67

III.2.4.2 Réseau de distribution ....................................................................................................... 67

III.2.5 Équipements de puisage ....................................................................................................... 69

III.2.5.1 Borne fontaine publique ..................................................................................................... 69

III.3 COUT ESTIMATIF DES TRAVAUX ........................................................................................... 70

I INTRODUCTION

La présente étude d’Avant Projet Sommaire résulte d’une étroite collaboration entre le Ministère de l’Energie,

de l’Eau et de l’Assainissement représenté par la Direction Régionale ici dans la Région Atsimo Andrefana et

l’ONG Experts Solidaires financée par le Syndicat des Eaux de l’Ile de France, dont la première phase

consiste à la réhabilitation de système d’AEP de la Commune de Manombo. Celle-ci s’est déjà achevée au

61

mois de Janvier dernier. Cet APS porte donc sur la deuxième phase qui concerne cette fois-ci la construction

d’un système d’AEP dans les Fokontany de Tsitehake et Fitsitike.

Pour la Maîtrise d’œuvre de ce sous-projet, la DREEA AA a notifié le Bureau d’études ECLA EA pour la

réalisation des études d’Avant Projet Sommaire.

Des descentes sur terrain ont été effectuées, les villageois ont participé et collaboré activement pendant la

collecte des informations et des données et à chaque étape de la réalisation des activités qui est abouti à

choisir la variante à retenir pour le projet.

II INFORMATIONS GÉNÉRALES

II.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE

II.1.1 LOCALISATION ET ACCES

Sur le plan d’administratif, la Commune Rurale de Manombo appartient au district de Toliara II, dans la région

Atsimo Andrefana. Elle se trouve à 40 km au Nord Ouest de la ville de Toliara suivant la RN 9, puis une

bifurcation à droite en piste carrossable de 12Km qui mène jusqu’à Manombo.

Les Fokontany de Fitsitike et Tsitehake appartiennent à la commune de Manombo. Tsitehake se trouve à

l’entrée sud de la commune et Fitsitike au bord de la mer.

La zone d’étude est localisée géographiquement par les coordonnées suivantes :

Tableau 8 : coordonné des Fokontany

Fokontany E S

FISITIKE 43°28’3,19’’ 22°58’20,5’’

TSITEAKE 43°28’40,8’’ 22°57’47,4’’

L’accès à Manombo est très difficile pendant la saison pluvieuse, notamment du mois de Janvier jusqu’au

mois de Mars ; seules les voitures 4x4 peuvent y passer.

II.1.2 DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE La zone d’étude est délimitée comme suit :

à l’Est par la commune Milenake à l’Ouest par le canal de Mozambique au Nord par la ville de la Commune Manombo ; au Sud par le fokontany d’Amboromailake

II.2 PROFIL SOCIO-ECONOMIQUES DU SITE

II.2.1 DEMOGRAPHIE Selon les résultats des enquêtes sur terrain, 6490 habitants ont été recensées en 2018 dans les Fokontany de Fitsitike et Tsitehake qui sont les localités concernées par le présent projet .Ils sont répartis comme suit :

Tableau 9 : Population

62

Fokontany 2019 2034

Fitsitike 3610 5464

Tsitehake 2880 4357

Total 6490 9821

II.2.2 COMPOSITION ETHNIQUE

La plupart des ethnies existantes sont l’ethnie Vezo et l’ethnie Masikoro

II.2.3 ACTIVITES ECONOMIQUES

La majorité de la population (90%) est enregistrée dans le secteur primaire et pratique la pêche comme

activité principale, l’agriculture et l’élevage comme activités secondaires.

II.2.4 NIVEAU DE REVENU

Le niveau de revenu des ménages enquêtés est relativement bas. Il est observé que la totalité des ménages

(40%) a un revenu mensuel compris dans une fourchette de 100 000 à 300 000 Ar. Le reste (60%) se trouve

au-dessous de 100 000Ariary.

II.2.5 ACCES A L'EAU POTABLE

Il apparait que la population s’approvisionne généralement auprès de puits traditionnels et eaux de surface.

A Tsitehake, 60% des ménages disposent d’un puits traditionnel d’une profondeur moyenne de 4 mètre avec

un goût d’eau douce et clair mais devenu turbide lors de la saison des pluies ; tandis qu’à Fitsitike, l’eau des

puits est salée, et ne peut pas être consommée. Les usagers sont obligés de chercher de l’eau à Tsitehake, à

une distance d’un kilomètre environ.

II.2.5.1 NIVEAU DE CONSOMMATION

La consommation moyenne journalière pour une personne reste en dessous des normes généralement

reconnues qui correspond à une dotation en eau de 30 litres par jour par personne, puisque 83% des

ménages affirment consommer moins de 10 litres par personne et par jour.

Le volume d'eau collecté par jour pour un ménage à Fitsitike est estimé entre 60 à 100 litres par jour par

ménage. Quant à Tsitehake, ceci est estimé au-dessus de 100 litres par jour par ménage.

II.2.5.2 AMELIORATION SOUHAITEE PAR LA POPULATION

D'une manière générale, les améliorations souhaitées par la population se rapportent aux points suivants:

Avoir accès à une meilleure qualité d’eau

Avoir un point d’eau plus proche

Avoir accès a une quantité d’eau suffisante dont le prix correspond au pouvoir d’achat des ménages

63

II.2.5.3 APPUI AU DE LA POPULATION FACE AU PROJET D’AEP

Le focus groupe organisé a permis de confirmer l'adhésion de la population à contribuer à la construction du

système d’AEP, soit par :

L’adhésion au principe de non gratuite de l'eau

Et l'élaboration des actes de donation pour les terrains sur lesquels seront implantés les ouvrages

Ces engagements seront consigné et formalisé dans des actes écrits et signés par tous les

concernés.

II.2.5.4 VOLONTE ET CAPACITE A PAYER

Les ménages enquêtés ont optés pour le système de paiement volumétrique avec des fourchettes de prix

relativement variées.

Tableau 10: Volonté à payer

Fokontany Prix de bidon 20 litres

Fitsihike 50 Ar à 100 Ariary

Tsitehake 20 Ar à 50 Ariary

A Fitsitike, les habitants ont l’habitude de payer le transport de l’eau.

II.2.5.5 CAPACITE A SE BRANCHER

Par ordre de priorité, les usagers préfèrent en premier lieu les points d’eau publics (kiosques ou BF), vient en

deuxième lieu le branchement social et en dernier lieu le branchement privé.

Dans le Fokontany de, sur 15 ménages enquêtés, 10 sont intéressés par les points d’eau publics, 4 par le

branchement social, et 1 uniquement par le branchement privé. Cela s’explique par le niveau de revenu très

bas de la population d’un côté, et l’inexistence de clôture de l’autre côté, la sécurisation de leur point d’eau est

alors en jeu.

Quant à Tsitehake, les usagers sont prêts à se brancher. Sur 15 ménages enquêtés, 4 sont intéressés par le

branchement privé, afin de résoudre leur problème de turbidité de l’eau des puits lors de la saison de pluie.

Pour les deux Fokontany, la participation envisagée pour le BP et le BS est de 50 000 à 100 000 Ariary.

II.2.6 GESTION SOUS CONTRAT D’AFFERMAGE

La gestion du réseau du chef lieu de la commune rurale de Manombo va être confiée en Mars 2019 à une entreprise locale du nom de Aïna.

La délégation du service de l’eau se fait dans le cadre d’un contrat d’affermage. La gestion de ce nouveau réseau sera confiée également à l’entreprise titulaire si elle l’accepte. Elle devrait revoir son plan d’affaire en conséquence.

Le tarif de l’eau à un branchement particulier sera de 2500 Ar/m3 TTC pour les ménages et de 2000 Ar/m2 TTC pour les administrations, CSB et écoles. Aux bornes fontaines, le tarif sera de 2200 Ar.

II.2.7 ACCES A L'ASSAINISSEMENT

La majorité des ménages enquêtés pratique la défécation a l'air libre. Selon la population, la zone DAL se

trouve généralement entre 10 à 30 m des zones d'habitation. De plus, la plupart des ménages ont subi une

64

destruction de leur latrine après le passage d'un cyclone, ce qui explique le phénomène de retour à l'habitude

d'ou la défécation a l'air libre.

III ETUDE TECHNIQUE ET VARIANTE PROPOSEE

III.1 EVALUATION DES BESOINS EN EAU

III.1.1 HORIZON DU DIMENSIONNEMENT

L’horizon de dimensionnement du projet est fixé à 2034, conformément aux termes de références (TDR) qui confèrent au système une capacité de satisfaire les demandes des populations pour une période de 15 ans après sa mise en exploitation.

III.1.2 EVOLUTION DE CONSOMMATIONS SPECIFIQUES

Selon les calculs effectués dans la phase d’APS, le besoin en eau de la population à l’horizon 2034 est estimé à 114m3/j, et 120 m3/j en tenant compte des autres consommateurs. L’estimation a été effectuée sur la base d’une projection sur 15 ans définie dans le cadre du projet. La population projetée en 2034 est de 9 821 habitants dans les deux quartiers touchés par le projet. Pour l’estimation des besoins globaux journaliers du projet AEP de deux fokontany, une consommation

spécifique de :

15 litres par jour par habitants pour les kiosques

20 litres par jour par habitant, pour les branchements privés

Tableau 11: Estimation de besoin journalier

UNITE 2019 2024 2029 2034

Population Nombre 6490 7 451 8 554 9 821

Demande en eau par personne par jour BP Litre

10 13 16 20

KIOSQUE Litre 7 9 12 15

Estimation de taux de desserte BP % 5% 12% 18% 25%

KIOSQUE % 25% 30% 35% 40%

Population desservie

BP Nombre 320 870 1570 2460

KIOSQUE Nombre 1623 2235 2994 3928

TOTAL Nombre 1943 3105 4564 6388

Estimation de la demande

BP m3 3,25 11,30 25,09 49,11

KIOSQUE m3 11,36 20,12 35,93 58,93

TOTAL m3 14,60 31,42 61,02 108,03

65

Estimation de perte au niveau des conduites % 2,00% 3,00% 4,00% 5,00%

PRODUCTION DEMANDEE m3 15,00 33,00 64,00 114,00

III.2 VARIANTE PROPOSEE

La présente section décrit dans l’ensemble les éléments du système d’adduction d’eau potable pour le

scénario suivant :

la réalisation d'un forage

l'installation d’un système de pompage solaire

l'unité de chloration ;

la construction d’un réservoir de 30 m3;semi-enterré

l'installation d'une conduite de refoulement et de réseaux d’adduction ;

la construction de 6 bornes fontaines modernes (avec toiture et sécurisation) ;

III.2.1 REALISATION D'UN FORAGE Le site d’implantation de forage se trouve dans le Fokontany de Tsitehake. Le site sélectionné est à l’abri des

crues et inondations. Le tableau suivant représente les caractéristiques du forage :

La productivité recherchée à l'ouvrage est de l'ordre de 12 m3/h.

Lors de l'exécution du forage, des tests seront effectués à chaque fin de tige pour disposer d'informations sur

la productivité et la conductivité en fonction de la hauteur de pénétration du réservoir, données nécessaires

aux prises de décisions. Selon le résultat de l’étude sur terrain, il s’agit d’un captage souterrain par forage. A

titre prévisionnel, le forage aura une profondeur de trente mètres, il sera équipé de colonne de captage

comprenant des tubages pleins et des crépines.

Tableau 12: Caractéristique du nouveau forage

Emplacement

S : 22° 574’38,8’’

E : 43° 28’40,4’’

Altitude : 8m

Distance par rapport au réservoir 160m

Profondeur 30m

Diamètre tubage 125mm

Niveau statique 5m

Débit du forage 12m3/heure min

Débit exploité 10m3/h

66

III.2.2 SYSTEME DE POMPAGE

Le système de pompage est composé d’une pompe submersible alimentée par des panneaux solaires.

L’alimentation s’effectuera au fil du soleil. Le tableau suivant montre les caractéristiques de ce système de

pompage.

Tableau 13: caractéristique du système de pompage

Caractéristique

Type Photovoltaïque

Source d’énergie Panneau solaire

Marque Lorentz ou autre

Diamètre du corps de pompe 4’’maximum

Débit moyenne 30 m3/jour

HMT 30m

III.2.3 RESERVOIRS

En ce qui concerne le réservoir de stockage, il doit permettre, par sa hauteur, l’alimentation par gravité des

points d’eau à tout moment de la journée selon la demande et avec le débit nécessaire, que la pompe soit ou

non en fonctionnement .

En se référant au besoin de la population, la capacité du réservoir à construire est de 30 m3 semi-enterré. Il

sera de forme cylindrique et construit en béton armé .Cette capacité de 30 m3 permet le fonctionnement au

quotidien des équipements de production mais ne représente que ≈ 26% de la consommation journalière de

2034, ratio très nettement inférieur aux normes nationales.

67

Il sera muni de :

trappe de visite,

Interrupteur flotteur électrique,

Échelle de manœuvre,

Tuyau de trop plein et de vidange

Vannes d’arrêt et compteur volumétrique

Il est à souligner que l’ouvrage sera construit sur un sol en formation sableuse et sera implanté à une altitude

16 m

Une simulation de la situation par rapport à des agglomérations (déjà pourvues d’un système AEP et

disposant des données statistiques réelles sur l’exploitation) ayant des situations quasiment similaires du

point de vue climatique, social, économique et culturel, ont permis d’analyser les modulations "production –

distribution" pour en déduire les principales caractéristiques de l’exploitation, en particulier le volume du

réservoir de stockage. Ainsi, pour un pompage de 8 h, la capacité sera de 30 m3.

Il sera de type circulaire semi-enterré et sera en béton armé. A cette altitude, le réservoir dominera tous les

quartiers touchés par le projet ainsi que les extensions et les écarts.

III.2.4 RESEAU D’ADDUCTION

III.2.4.1 CONDUITE DE REFOULEMENT

La conduite de refoulement entre le forage et le réservoir sera en PEHD DN 63 PN 10 pour un linéaire de 160m Quant aux conduites de distribution, elles sont dimensionnées pour tenir compte des variations de débit au

cours de la journée. De plus, elles doivent assurer le passage des débits de pointe quant tous les bouts des

réseaux sont tous ouverts.

III.2.4.2 RESEAU DE DISTRIBUTION Le dimensionnement du réseau consiste à déterminer le diamètre de la conduite à installer pour assurer la

distribution de l’eau à chaque destination (Borne fontaine, branchement particulier…)

Plusieurs méthodes peuvent être envisagées. Cependant, la méthode retenue dans notre étude est basée sur

l’utilisation de l’Epanet (c.f détail en annexe).

. Ce réseau de distribution est constitué de :

conduite principale : en Tuyau PEHD DN 75 PN 8 :m de longueur 160m ;

Conduites secondaires

Conduite de distribution en PEHD PN 8 variant de DN32 à DN63 de longueur 3020m

68

69

III.2.5 ÉQUIPEMENTS DE PUISAGE

Trois modes d’accès à l’eau sont prévus pour ce système d’adduction, d’après les enquêtes et analyses

socio-économiques réalisées par l’équipe de bureau d’étude ECLA EA concernant le type de branchement.

Il s’agit de :

Borne fontaine destinée pour le publique

Branchement partagé, c’est un branchement qu’environ 5 à 10 familles se partagent. Le paiement de

l’eau se fait avec une facture mensuelle basée sur le volume d’eau consommé;

Branchement particulier par lequel un ménage peut avoir de l’eau chez lui en payant la facture d’eau.

III.2.5.1 BORNE FONTAINE PUBLIQUE

Le nombre de bornes fontaines est justifié suivant le nombre de population de chaque Fokontany et elles

seront placées selon le souhait et le besoin des bénéficiaires.

L’ouvrage de borne fontaine est détaillée de la manière suivante:

une plate-forme de puisage munie d’un système d’évacuation des eaux perdues ;

un muret en béton arme de hauteur 0,90 m et de largeur variable de 30 à 60 cm sur lequel : Deux

(02) robinets de puisage 20/27 en laiton est fixe. La tuyauterie en acier galvanise 20/27 coulée

sous le muret devra impérativement être protégée ;

un bassin non équipe de couvercle de dimension 30x30cm a pour rôle de réceptacle ;

Une vanne ¼ de tour précède d’un compteur d’eau calibre 20 seront places dans un regard en

béton avec couvercle de dimension 40x40x60cm, assure la fermeture du système ;

un regard accolé à la dalle de dimensions variables abritera la vanne d'arrêt et le compteur ;

70

Un puisard absorbant place à 6 mètres de l’ouvrage, de section rectangulaire de 70x70cm et de

profondeur 100 cm, reçoit les eaux usées de la borne a partir d’un tuyau PVC 63

Une clôture en planche de bois dure

une toiture en paille.

III.3 COUT ESTIMATIF DES TRAVAUX

L'estimation du coût des travaux a été effectuée sur la base des quantités mesurées sur l'ensemble des

ouvrages projetés et du bordereau des prix.

Ces prix unitaires résultent d'une analyse des prix pratiqués pour ces types de travaux par des petites et

moyennes entreprises locales en tenant compte de la difficulté d’accès au site du projet.

N° SERIE

DESIGNATION UNITE QTE PU EN AR MONTANT EN AR

000 TRAVAUX PREPARATOIRES U 1 7 500 000,00 7 500 000,00

100 TRAVAUX DE FORAGE U 1 14 270 000,00 14 270 000,00

200 POMPE SOLAIRE U 1 37 010 000,00 37 010 000,00

300 RESERVOIR 30M3 U 1 29 029 415,00 29 029 415,00

400 CONDUITE DE DISTRIBUTION U 1 51 269 930,00 51 269 930,00

500 TRAVAUX DE MISE EN PLACE DES BF U 6 2 365 995,00 14 195 970,00

TOTAL HT 153 275 315,00

TVA 20% 30 655 063,00

TOTAL TTC 183 930 378,00

Le coût total des travaux est estimé à : CENT QUATRE-VINGT TROIS NEUF CENT TRENTE MILLE TROIS CENT SOIXANTE-DIX HUIT ARIARY TOUTES TAXES COMPRISES (AR 183 930 378,00) Soit un montant estimé en Euro à 48 000 EUR

71

ANNEXE 1 : NATURE DE TRAVAUX A ENTREPRENDRE

A. TRAVAUX DE TERRASSEMENT

Les fouilles en forage

Les fouilles d’ouvrages pour les travaux en infrastructure (réservoir d’eau)

Les travaux de remblai pour la fondation du château d’eau et de la clôture ainsi que pour les

tranchées avec la remise en état du sol des canalisations (remblai sous et au-dessus de la

canalisation et sur leurs flancs)

Les travaux d’évacuation des terres non utilisées issues des fouilles d’ouvrages (forage et fondation

du château d’eau et clôture)

L’exécution des tranchées pour les canalisations

La mise en œuvre de lit de pose pour les canalisations.

B. TRAVAUX DE GENIE CIVIL

Travaux de béton pour la fondation du château d’eau et du bâtiment et pour les bornes fontaines

Travaux de béton armé pour les semelles de la fondation, piliers et le réservoir du château d’eau

Pose de tuyau en PVC pression crépiné au niveau de captage et tuyau en PVC pression plein au

niveau de cuvelage Pose massif filtrants sur le captage

Les travaux de ferronnerie pour la clôture du panneau ou groupe électrogène

Les travaux de ferronnerie pour l’escalier du château d’eau

Les travaux d’enrobage des canalisations des canalisations à chaque traversée de piste et de la route

principale avec au-dessus de remblai compacté.

C. POSE DE CONDUITE ET MISE EN PLACE DES EQUIPEMENTS HYDROMECANIQUES

La pose de tuyau en tranchées

La pose de tuyau en surfaces

La mise en oeuvre de joint ou collage

La mise en place des vannes d’arrêt et compteur, les robinets vannes en tranchée seront protégés

dans assise en béton armé

La mise en place des ventouses qui seront placées aux points hauts de la conduite et il aussi sera

protégé dans un regard en béton armé de section carré, posé sur des blocs de béton et recouvert

d’une dalle en béton armé.

D. MISE EN PLACE DE BRANCHEMENT PARTICULIER

La construction des branchements particuliers

la construction d’une borne fontaine

72

ANNEXE 2 : PLANT TYPE FORAGE

73

ANEXXE 3 : PLAN TYPE DE RESERVOIR

ANNEXE 4 : RESULTAT DE SIMULATION EPANET

Arcs du Réseau

Longueur Diamètre Rugosité Débit Vitesse Pert.Charge Unit.

ID Arc m mm mm LPS m/s m/km

Tuyau CP 160 66 0,001 1,2 0,35 2,38

Tuyau T2 310 55,4 0,001 0,6 0,25 1,63

Tuyau T3 450 55,4 0,001 0,4 0,17 0,81

Tuyau T6 270 28 0,001 0,2 0,32 6,15

Tuyau T1 1200 55,4 0,001 0,6 0,25 1,63

Tuyau T10 50 28 0,001 0,2 0,32 6,15

Tuyau T9 180 28 0,001 0,2 0,32 6,15

Tuyau T8 260 28 0,001 0,2 0,32 6,25

Tuyau T5 240 44 0,001 0,2 0,13 0,73

Tuyau T12 50 35,2 0,001 0,4 0,41 6,91

Tuyau T4 10 28 0,001 0,2 0,32 6,15

Pompe Sans Valeur Sans Valeur Sans Valeur 1,8 0 -9

Altitude Demande Base Charge Pression

ID Noeud m LPS m m

Noeud N2 7,5 0 18,11 10,61

Noeud N3 7 0 17,75 10,75

74

Noeud BF3 8,5 0,2 16,09 7,59

Noeud N4 3 0 16,66 13,66

Noeud N5 4 0 16,32 12,32

Noeud BF4 8 0,2 16,01 8,01

Noeud BF5 5 0,2 15,21 10,21

Noeud BF6 5 0,2 15,04 10,04

Noeud BF2 9 0,2 17,57 8,57

Noeud BF1 7 0,2 18,05 11,05

75

76

ANNEXE 4 : PLAN TYPE DU BF

77

Annexe 2 : Conduites additionnelles Anakao et Soalary

Les réseaux d’Anakao et Soalary Sud ont été construit à travers le projet PAEAR en 2014. Bien que les

travaux aient été réceptionnés, les réseaux n’ont jamais été pleinement fonctionnels. Des fuites à répétitions

apparaissaient sur les conduites principales en PVC. Les joins et les conduites étaient fragiles et se

rompaient à chaque mise en pression.

Tous les réseaux réalisés avec les conduites PVC installées sur les réseaux PAEAR souffrent de cette même

déficience (Sakaraha, Beheloky, Ankilimivony, Ankazoabo).

Le délégataire d’Anakao et Soalary ne pouvait assumer seul les réparations et/ou le changement des

conduites. Le projet de réhabilitation a donc planifié le remplacement des conduites principales PVC 125 avec

l’intervention du projet PIC et une détection approfondie des fuites invisibles dans les dunes de sables.

Cependant, malgré l’intervention des équipes du PIC,

Les travaux réalisés sur la conduite principale de Soalary Sud ne permet pas d’amener l’eau jusqu’au

village. Des fuites se créent sur les anciennes conduites PVC 110, déplacées et exposées au soleil

pendant le chantier.

Le rendement du réseau d’Anakao est inférieur à 43%. Des fuites persistent sur les conduites PVC

110 installées dans le village mais recouvertes par un pavage.

Le délégataire souhaite poursuivre les efforts pour rendre parfaitement opérationnels les deux réseaux. Il a

pour cela besoin d’un appui sur la fourniture de nouvelles conduites :

A Soalary : Remplacement de 1965 m de conduites PVC 110 par des conduites PEHD 90

A Anakao : Remplacement de 1800 m de conduites PVC 110 par des conduites PEHD 90 (en by pass

des pavages)

Le délégataire serait responsable de l’installation avec ses équipes.

Tableau 14 - Budgétisation de la fourniture de conduites et accessoires à Anakao et Soalary Sud

N° DESIGNATION UNITE QUANTITE PU MONTANT (Ar)

MONTANT (€)

I ANAKAO

1.1 Déblais et remblais ml 1 800,00 10 000,00 18 000 000,00 4 736,84

1.2 Founiture de conduites PEHD 90 et accessoires de

raccordement

ml 1 800,00 27 000,00 48 600 000,00 12 789,47

TOTAL ANAKAO 17 526,32

II SOALARY - -

2.1 Déblai et remblai ml 1 965,00 10 000,00 19 650 000,00 5 171,05

Concerne: Conduites principales.

- -

2.2 Fourniture de tuyaux PeHD 90 PN 16 et accessoires de

raccordement

ml 1 965,00 27 000,00 53 055 000,00 13 961,84

Concerne: Conduites principales.

- -

78

2.3 Fourniture d'une réduction en fonte 160/110

U 1,00 300 000,00 300 000,00 78,95

Concerne: Conduites principales.

- -

2.4 Fourniture d'une vanne DN 160 en fonte

U 1,00 1 200 000,00 1 200 000,00 315,79

Concerne: Vanne à Antsirafaly. -

2.5 Transport des tuyaux jusqu'au chantier

Fft 1,00 2 000 000,00 2 000 000,00 526,32

Concerne: tuyaux -

TOTAL SOALARY 20 053,95