12
C M J N ISSN • 2230-133X www.enqueteplus.com RIFIFI AUX INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL (ICS) Ça sent le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur les traces de Bertrand Touly P.2 23 e FESPACO - LAURIERS Le Sénégal proche d’une razzia P.7 SEYDI ABABACAR NDIAYE, SG SAES P.5 Un “rastafarien pur et dur” PROCÈS EN APPEL Cheikh Yérim Seck renvoyé au 15 mars P.3 APRÈS 6 MOIS EN PRISON Condetto Niang libre depuis hier P.2 100 F SAMEDI 2 DIMANCHE 3 MARS 2013 NUMÉRO 518 P.2 Le DG humilie deux hauts cadres de la boîte Déjà 4 prix spéciaux dans la balance Alassane Diallo, Dg des ICS

Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

CMJN

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com

RIFIFI AUX INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL (ICS)

Ça sent le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH

Les deux douaniers sur lestraces de Bertrand Touly P.2

23e FESPACO - LAURIERS

Le Sénégal proche d’une razzia P.7

SEYDI ABABACAR NDIAYE, SG SAES P.5

Un “rastafarien pur et dur”

PROCÈS EN APPEL

Cheikh Yérim Seck renvoyé au 15 mars P.3

APRÈS 6 MOIS EN PRISON

Condetto Niang libre depuis hier P.2

100 F

SAMEDI 2 DIMANCHE 3MARS 2013NUMÉRO 518

P.2

Le DG humilie deux hauts cadres de la boîte

Déjà 4 prix spéciaux dans la balance

Alassane Diallo, Dg des ICS

Page 2: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

Affaire Lonase : Condetto Nianghume l'air libre

L'ancien Président du Conseild'administration de la Loterie natio-nale sénégalaise (Lonase), laCondetto Niang, a bénéficié hierd'une liberté provisoire, après 6 moispassés derrière les barreaux, pourdétournement de deniers publics,association de malfaiteurs, abus debien sociaux et corruption. Sa libéra-tion ordonnée par le doyen des juges,et qui devrait être effective dès ceweek-end, est consécutive à unedétérioration de son état de santé.Condetteo Niang qui avait d'ailleursété transféré, en même temps que leDirecteur général Baïla Wane, auPavillon spécial de l'Hôpital AristideLe Dantec, attendait depuis deuxmois, cette décision. Qui, faut-ill'ajouter, est annonciatrice de la libé-ration de Baila Wane, directeur géné-ral au moment où Condetto en était lePca.

Dossier coke du Lamantin Beach :vers une libération des deux doua-niers… Les deux douaniers incarcérés,

dans l'affaire de la drogue duLamantin Beach, sont en passe d'êtrelibérés. Selon des sources proches dela Justice, la décision aurait déjà étéprise et on attend juste son officiali-sation. Abdou Khadre Kébé et PapeMassiré Thiam, qui sont surtout enprison pour tentative présumée d'ex-torsion de fonds, avaient été placéssous mandat de dépôt le 25 octobre2012. Le dossier avait quitté Thièspour ensuite atterrir à Dakar où il estpiloté par le Doyen des juges,Maouwa Sémou Diouf.

…Un des accusateurs de LucNicolai entendu par le doyen desjugesSi cette libération se confirme,

elle marque la fin d'une longue pro-cédure initiée par le doyen desjuges d’instruction, Mahawa SémouDiouf qui, après avoir entendu lepromoteur de lutte, Luc Nicolaï,ainsi que les deux douaniers,Abdou Khadre Kébé et PapeMassiré Guèye Thiam, dans le fond,a auditionné un des employés del’Hôtel Lamantin Beach hôtel.Selon nettali.com, le magistrat ins-tructeur a ainsi auditionné ce ven-dredi le douanier Djibrine Diop quiaurait introduit la drogue dans lebureau de Bertrand Touly sur ins-truction de Luc Nicolai. Selon l’ac-cusation, Lamine Mbaye auraitouvert la porte du bureau de Toulypour permettre à Djibrine Diop dedéposer ladite drogue sur instruc-tion de Luc Nicolaï, un moyen quece dernier aurait utilisé pourdemander à Bertrand Touly lasomme de 100 millions FCfa.

Accident mortel à Louga : Un mili-taire trouve la mort Une collision entre deux véhicule

hier sur l'axe Daara-Louga, à hauteurde Boulal, a fait un mort et trois bles-sés. Cheikh Makhfous Dabo, soldatde première classe au camp de Dodji,a succombé à ses blessures. Sadépouille a été acheminée à lamorgue de l’hôpital Maguette Lô deLinguère. Le choc s'est produit entreun véhicule militaire et un autre detransport en commun en provenancede Louga.

Police de Pikine : le nouveau com-missaire installé Il y avait de l’émotion et des

larmes, hier, au de poste de police dePikine lors de la cérémonie de passa-tion de service entre le commissairesortant Ndiaré Sène et son rempla-çant Waly Camara,. Plusieurs Pikinoisvenus dire au revoir au commissaireSène, comme ils l’appelaient, n’ontpas tari d’éloges à son égard, vu letravail qu’il a abattu avec son équipedurant ses trois ans de présence à cecommissariat. Face aux éloges à luifaites et devant des autorités reli-gieuses et coutumières, représen-tants des chefs de quartiers et de per-sonnalités culturelles, ''satisfaits'' deson travail, le commissaire a laisséperler quelques larmes. Face à ses

anciens agents, il a dit toute sa satis-faction pour leur engagement et les ainvités à continuer à travailler dans lasolidarité afin de toujours veiller à lasécurité des personnes et de leursbiens. Pour sa part, le nouveau patrondu commissariat de Pikine, WalyCamara, a appelé ses agents et lespopulations pikinoises à travailler ensynergie pour réussir la délicate mis-sion de sécurité, sous l’œil vigilant ducommissaire central de Guédiawaye.Le commissaire Ndiaré Sène rejointKaolack après son passage àDieupeul et au commissariat du tou-risme. Son successeur à Pikine, WalyCamara, est réputé être un travailleursérieux et respecté dans sa corpora-tion, ayant précédemment servi àTambacounda, puis à Mbacké. Lespopulations de la localité lui ont sou-haité la bienvenue.

Mali : le chef jihadiste Abou Zeid"abattu" par les soldats tchadiens

Les troupes tchadiennes ontabattu Abdelhamid Abou Zeid, l'undes principaux chefs d'Al-Qaïda auMaghreb islamique (Aqmi) lors d'af-frontements dans le massif desIfoghas, a annoncé le président tcha-dien Idriss Déby Itno vendredi soir,

rapporte l'AFP. "Le 22 février nousavons perdu nos soldats dans le mas-sif des Ifoghas après avoir détruit labase des jihadistes. C'est pour la pre-mière fois qu'il y a eu un face à faceavec les jihadistes. Nos soldats ontabattu deux chefs jihadistes dontAbou Zeid et ils ont libéré Tessalit"(extrême-nord est du Mali), a déclaréle président Déby aux corps consti-tués venus lui présenter leurs condo-léances après l'hommage solennelrendu vendredi aux 26 soldats tcha-diens morts dans le nord Mali.

Auparavant, Washington avait jugé"très crédibles" des informations fai-sant état de la mort au Mali del'Algérien Abou Zeid, annoncée pardes médias algériens alors que Pariss'est refusé à toute confirmation. "Desinformations circulent, je n'ai pas àles confirmer parce que nous devonsaller jusqu'au bout de l'opération",avait déclaré plus tôt dans la journéele président François Hollande quiévoquait dans un discours l'opérationmilitaire au Mali, entrée "sans doute"dans sa dernière phase, "sûrement laplus délicate". Citant des "sourcessécuritaires", la chaîne de télévisionprivée algérienne Ennahar TV, avaitannoncé jeudi soir qu'Abou Zeid étaitmort avec 40 islamistes dans le norddu Mali, après de violents combatsprès de Tigharghar, dans le sanctuaired'Aqmi et des islamistes les plus radi-caux de l'Adrar des Ifoghas, dans l'ex-trême nord-est malien, près de lafrontière algérienne.

en Coulisses 2

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

Publications - Société éditriceBoule’ard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected]

Directeur de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueMaquette : Renaud Lioult (directeur artistique), Penda Aly Ngom, Ahmet KaPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphik Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

03 mars 1986 – 03 mars 201327 ans déjà nous quittait

notre cher collègue de l’Ins-

titut Pasteur Mor DiopFeu époux de Coura Beye.

Vous qui l’avez connu

et aimé,

Ayez une pensée pieuse

pour le repos de son âme,

En ce jour anniversaire de

son rappel à DieuAl Fatiha + 11 Likhlass

SOUVENIR

3 mars 2012 – 3 mars 2013Il y a un an que

Mame Birame Diop

a été rappelé à Dieu.

Son père Samba Diop et

sa mère Fatou Dièye

Ndiaye, à Ouagou Niaye

2, villa 391,

ses frères Amadou Diop, Doudou Diop et sœurs Fatou

Diop dite Adji Sadio, Lala Diop dite Mamy Sadio,

tous ses amis, parents et oncles, Mame Massiré

Ndiaye, Baba Ousmane Ndiaye, Mame Bousso Niang,

les familles Bâ, Sadio et Tall,

prient pour le repos de son âme au Paradis éternel.

Amin.

Fatiha + 11 Likhlass

SOUVENIR

On avait presque oublié que cette boîte existe tou-jours, tant elle avait alimenté les conversationsde salon sur les magouilles à haute voltige des

Wade. Qui ne se rappelle Godard et Cie. La société s'estensuite retrouvée, à force de manœuvres et de deals,entre les mains des Indiens. Avec la bénédiction de l'ac-tuel Directeur général dont il faut se demander s'il estréellement sénégalais, tant il a roulé pour lesintérêts...indiens. Mais le Sénégal a beau brader un desfleurons de son Industrie, les problèmes reviennent tou-jours au galop. Il nous revient que la société connaît ungrand malaise du fait justement de la situation de sestravailleurs. La preuve, deux hauts cadres de la sociétése sont fait liquider comme des rats. M.D et K.G, res-pectivement responsables de la Police d'Assurances dela boîte et de la Comptabilité, ont eu la surprise de leurvie lorsqu'à leur descente, on leur a demandé de pren-dre contact avec le Responsable des Ressourceshumaines qui leur a signifié leur licenciement par deslettres préparées en conséquence. Non seulement on lesa virés comme des malpropres, mais ensuite leurs véhi-cules ont été immédiatement confisqués. Résultat descourses, les deux malheureux cadres ont été obligés desquatter les Tata pour rentrer chez eux. Selon ce que nossources nous font remonter, s'ils subissent les foudres dela Direction, c'est qu'ils sont estampillés...proches duSyndicat de la maison. Des sanctions sont d'ailleursattendues devant frapper d'autres membres du person-nel ayant pris la parole, lors d'une réunion syndicale quia eu lieu dans l'enceinte de la boîte. Et pendant que lesIndiens font retourner les ICS à l'ère de « Germinal »d'Émile Zola, certains cadres sont choyés comme bébédans le berceau. Trois directeurs, récemment admis à laretraite, dont Cheikh Sall, Directeur financier et Ibrahima

Diop, Directeur des Ressources humaines, ont biencurieusement été maintenus en place avec de nouveauxcontrats de prestation. C'est le 29 avril 2008 qu'Iffco amis sur la table 44,5 milliards de F Cfa, versés dans lecompte de Citybank à Dakar. Ce qui a permis une reprisedes activités de la société, après que Karim Wade l'eutmise à genoux. Dans le Conseil d'administration com-posé de 12 membres, seuls trois sont sénégalais, lesneuf autres étant de nationalité indienne, un pays agri-cole ayant besoin de nos ressources naturelles.

INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL

Comment le Dg humilie ses cadres !

Page 3: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

3

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

soCiété

SUR LES TRACES DU RÉGISSEUR INDÉLICATAprès Thiès, Louga a reçu sa dose de Bada Fall

Le jeudi 21 février dernier, Bada Fall a convoqué en réunion les per-sonnes tenant des commerces ou ateliers dans l’espace jouxtant lemur sud de la Maison d’arrêt et de correction de Louga. En cette occa-sion, il leur a tout simplement sommé de débarrasser les lieux, avantla date du 31 mars, en raison de la vente de cet espace à des tiers.

La révélation a été faite vendredi, à la suite de l’incarcération, à Tivaouane, del’ex-régisseur des MAC de Thiès puis de Louga. Huit jours après la fameuseréunion, les personnes concernées sont descendues dans la rue, précisément

à l’avenue Fayçal Ibn Abdoul Aziz, communément appelée route de Coki, pourdénoncer cette situation. “Nous sommes ici depuis très longtemps. C’est avec labénédiction de la Mairie que nous avons occupé cet espace. Depuis lors, nous nousacquittons de toutes les taxes. Un beau jour, le régisseur, qui dit n’avoir fait que neufmois à Louga, nous fait venir à 15 heures pour nous signifier que l’espace qui abritenos activités a été vendu à des tiers, que nous avons jusqu’au 30 mars pour déguerpirles lieux, sinon nous risquons de subir la furie des tracteurs. Il nous a même enjointde discuter avec les nouveaux propriétaires pour voir s’ils vendent ou s'ils louent », adéclaré Serigne Lô. “ Nous sommes citoyens et corrects, mais aussi des hommes quine se laissent pas faire. Pour rien au monde, nous ne laisserons cette volonté prospé-rer», a poursuivi la tête de file des manifestants. Le vieux Ahmada Lô, qui révèle avoir passé 45 ans sur le site, a levé un coin du voilesur l’identité des “ nouveaux propriétaires “. “ Bada Fall nous a signifié que c’est dés-ormais la propriété des gardes pénitentiaires. Mais il y a d’autres acheteurs, j’enconnais certains. Il y en a même un qui a donné une 4X4 “, a-t-il fait savoir. Non sansdéverser sa colère sur un Huissier de justice du nom de Samba Laobé Diop : “Il nousa dit : Si vous n’obtempérez pas, on va vous jeter comme à la poubelle. “ Nous sommesallés à la mairie et l’autorité nous a demandé de ne pas bouger. Que ces gens nous lais-sent donc tranquilles, s’ils veulent la paix ! “, a ajouté le vieux Daour Guèye.Si l’ex-Régisseur de la Mac a eu l’outrecuidance de procéder de la sorte, c’est parce qu’ila bénéficié de complicité (s). Modou Guèye Lô indexe la cupidité de certains respon-sables des services compétents et autres autorités qui sont réduits au silence par le faitd’être servis. Déjà un opérateur à Louga a investi 60 millions et une 4X4 pour avoirdes parcelles. Un autre a eu à donner une A 26 Toyota et une 4X4 non encore imma-triculée. “L’actuel site de la prison est un poumon de la ville et non un endroit où ondoit bâtir des maisons”. Modou Guèye Lô invite le Président Macky Sall à faire l’auditdu foncier à Louga.

MOUSTAPHA SECK (CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE)

FATOU SY

A cause des changementsintervenus dans la magistra-ture, le journaliste Cheikh

Yérim Seck devra encore patienterpour son jugement en appel. Le toutnouveau président de la 3e chambrecorrectionnelle de la Cour d’appelde Dakar, Amath Diouf, veut s’im-

prégner du dossier. C’est la raisonpour laquelle il a ordonné le renvoidu procès à une quinzaine de jours.Un renvoi qui a rencontré l’assenti-ment des avocats de la victime. Euxaussi en ont exprimé le besoin, àcause de l’absence de leur consœurMe Borso Pouye. La défense voulait,pour sa part, que le procès soitretenu. Mais compte tenu de l’argu-ment avancé par le président de laCour, elle a été obligée d’accepterle renvoi, mais sous huitaine, plusprécisément le vendredi prochain.Seulement le président leur a noti-fié que le rôle est déjà engorgé.Finalement la date du 15 mars a étéretenue. Cheikh Seck a étécondamné le 26 septembre 2012, àtrois ans de prison ferme, pour violsur la fille d’un magistrat, l’étu-diante, Ndèye Aïssata Tall. Noncontent de cette décision, l’admi-nistrateur du site d’informations“Dakaractu”, avait interjeté appel.Après le renvoi du procès, CheikhYérim Seck est retourné en prisonen attendant le 15 mars prochain.

CHEIKH YERIM SECK RENVOYÉ AU 15 MARS

Le juge d’appel veut s’imprégner du dossierCheikh Yérim Seck devra encore attendre jusqu’au 15 mars, pour être jugé par la Cour d’appel de Dakar. Son procès, prévu hier, a été renvoyé sur demande du président de la Cour.

Page 4: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

4soCiété

GASTON COLY

L’ enseignant à l’Institutsupérieur des sciences del’information et de la

communication (Issic), M.Diakhaté, a sans doute été le plussurpris du verdict du procès qui l'aopposé à Malick Kébé. Tant il a eudu mal à trouver un avocat pour

défendre sa cause face au prévenu,un agent au tribunal régional deDakar. Face au refus de certainsavocats de l’assister, il s'était résoluà saisir le bâtonnier, à travers unecorrespondance qui est restée sanssuite. Toutefois toutes ses craintesse sont dissipées hier, puisqu'il agagné son procès.Les faits qui valent à l’agent

d’être condamné sont relatifs à unordre d’injonction de paiement(OIP) reçu par le plaignant, le 12avril 2012. M. Diakhaté avait béné-ficié d'un prêt portant sur un véhi-cule, de la part de la société Unitechmotor. Ainsi après reçu l’OIP portantsur la somme de 2,996 millions371 mille francs Cfa, M. Diakhatés’est rendu au tribunal régional de

Dakar, le lendemain. “Au lieu dem’orienter, M. Kébé m’a réclamé lasomme de 50.000 francs Cfa, enme faisant croire qu’il allait faireune opposition, alors qu’il s’agissaitd’un acte extra-judiciaire”, s’estdésolée la partie civile. Seulement,à sa grande surprise, son véhicule aété saisi, le 2 novembre dernier.“D’ailleurs l’huissier voulait le saisirdepuis bien longtemps, mais M.Kébé lui faisait croire qu’il est monneveu”, a soutenu le plaignant. Etd’ajouter que c’est en désespoir decause qu’il a porté plainte. “M.Kébé avait promis de me rembour-ser, mais il n’a jamais respecté sesengagements”, a-t-il dit, non sansaccuser le prévenu de tentative d’in-timidation.

Entendu, le mis en cause a claméson innocence. Malick Kébé aaffirmé avoir bel et bien fait l’oppo-sition. Pour se défendre, il a déclaréqu’il voulait simplement rendre ser-vice à la partie civile. Conforté parles dénégations de leur client, lesavocats de la défense ont expliquéque l’opposition a été faite dans lesdélais. Aussi ont-il tenté de justifierle faux par une “erreur”. Alors que leparquet avait requis un an assorti dusursis, Malick Kébé a été finalementcondamné à six mois de sursis. Il aégalement écopé d’une amendeferme de 20.000 francs Cfa. Mêmesi elle n’a reçu qu'un million, alorsqu’elle réclamait 15 millions, la par-tie civile s’est réjouie de cette déci-sion.

AMADOU NDIAYE

Le soleil a décliné hier au garagedes mécanicien de la VDN sousun décor d’après-guerre. Les

habitants sommés de partir se sontemployés à récupérer les derniers objetsdans les tas de ruines que sont devenusleurs anciens baraquements. Il faudrapartir aujourd’hui, c’est la décision del’autorité. Seuls les mécaniciens sontautorisés à rester sur les lieux. Mais pen-dant combien de temps encore ?, s’inter-rogent-ils, aussi inquiets que les victimesactuelles. Il y a de quoi, car sur ces lieux

souffle un vent bizarre à la senteur d’unacte inachevé. L’épée de Damoclès restepointée sur les têtes et ils en sont tousconscients. “Je ne sais pas quand etcomment, mais ces gens reviendrontpour nous déguerpir”, lance Doudou, leshabits tachés d’huile provenant d’on nesait quel moteur. Ici, les gens sont soitnoirs soit noircis. Ils sentent l’huile, ontles habits entachés, les mains grosses etrugueuses et le teint qui brille. Ce sont desmé-ca-ni-ciens, des bosseurs. Pourl’heure, ils savourent le départ de leursvoisins “encombrants”. Ils se sont tousfélicités du départ des habitants des lieux.

“Ici, c’est pour travailler et non pourautres choses. Ces gens font du n’importequoi sur le garage”, peste Moussa Ndoye,sous sa combinaison “bleu-huilée”.

“Alcool, drogue, prostitution, il y amême des boîtes de nuit par ici”Dans ces lieux, tout s’y passe, surtout

la nuit. “Alcool, drogue, prostitution, il ya même des boîtes de nuit par ici”,raconte Moussa Ndoye. Des argumentsrenforcés par ce groupe de mécaniciensqui se forme tout autour de nous. “C’estune promiscuité totale par ici, plus dedix individus peuvent se partager un

même baraquement. La pénombreaidant, il y a du tout, la nuit, dans cestaudis”, s’accordent plusieurs mécani-ciens. Aux cotés d’eux, les bannis deslieux s’activent sur les ruines de leurshabitations dévastées par les Caterpillarsde la mairie de Dakar. Hommes,femmes et enfants s'échinent àemporter ce qui peut encore l’être. Telsdes réfugiés, ils quittent les lieux encolonne, le regard triste, la gorge serrée

et la mine catastrophée. La nuit sera cer-tainement longue pour ces famillesexpulsées. Debout face à ses vieuxmatelas, cette dame flanquée de sajeune progéniture partage son angoisse: “Nous allons à Grand-Yoff voir si nosparents là-bas peuvent nous héberger”.Si cette tentative échoue ? Bien sûr, elledormira à la belle étoile. Avec sesenfants. Sous ce froid agressif. C’est lagalère.

COUPABLE D’ABUS DE CONFIANCE

L’agent du tribunalprend le sursisCoupable d’abus de confiance et de faux en écriture administra-tive, Malick Kébé, agent au Palais de justice Lat Dior, a étécondamné hier à payer la somme d’un million de francs Cfa. Il a aussi écopé de six mois assorti du sursis et d'une amende de 20.000 francs.

DÉGUERPISSEMENT GARAGE MÉCANICIEN

Les habitations sautent, les mécaniciens restent Les agents de la mairie sont revenus, hier, au garage des mécaniciens sis sur la VDN, mais en chan-geant de tactique cette fois-ci. Ils ont sommé les habitants de quitter et demandé aux mécaniciens derester. Mais jusqu’à quand ?

AIDA DIÈNE (stagiaire)

Àl'occasion de la célébration, hier,de sa journée mondiale, un rap-port a été présenté sur l’état de la

protection civile au Sénégal. À cet effet,le directeur de la protection civile, Mar Lo,s'est prononcé sur divers aspects de laquestion, notamment la réglementationde la construction de bâtiments. Il ainsisté sur le respect des normes deconstruction, avant de fustiger les pro-priétaires qui ne les respectent pas. Il aaussi engagé les élus locaux à procéder àl’évacuation des bâtiments menaçant des'effondrer. Ainsi concernant le bilan du plan natio-

nal d’Organisation des Secours (ORSEC),le rapport fait mention de six cas de décès,dont deux par noyade et de sept blessés

graves, suite à l'effondrement de pans demur ou de toitures, recensés dans la seulejournée du 26 août 2012, lorsque despluies diluviennes se sont abattues surl’étendue du territoire national.

10 milliards emportés par lesincendies dans les marchés etédifices publicsLe rapport s'est également intéressé

aux bâtiments menaçant ruine. Car lesbâtiments effondrés continuent decauser des drames sociaux douloureux.Cela a été le cas à Yoff Ndeugnagne, Thia-diaye, Colobane, Amitié-Sacré-Cœur,Matam, aux Parcelles Assainies, àDiaoulé, à Ngalandou Diouf, HannMaristes, Saint-Louis. “Le mal est trèsprofond”, indique le rapport. Ces drames,poursuit le document, proviennent d’im-

meubles nouvellement achevés ou encours de construction, tantôt de vieuxbâtiments érodés par l’âge et des intem-péries. En effet, des investigations ontrévélé que les matériaux de constructionutilisés ne répondent pas toujours auxnormes. Tandis que le recours aux archi-tectes est très faible (seulement 20% àDakar). Avec le retour des fortes précipi-tations, il est à craindre d'autres effondre-ments, prévient le rapport. Autre thème abordé, les incendies

dans les marchés et édifices publics. Présd’une trentaine de cas d’incendies demarchés ont été dénombrés, cesdernières années avec des dégâts maté-riels et financiers estimés à une dizainede milliards de FCfa. Ces incendies sontsouvent provoqués par des courts-circuitsélectriques, des feux nus, etc.

12 milliards de Fcfa pour unnouveau tracé du collecteurHann-FannEn marge de la cérémonie, l’adjoint au

maire de la ville de Dakar, Cheikh Guèye,a attiré l'attention sur la situation du col-lecteur Hann-Fann qui est “une menaceà la sécurité des populations dakaroises”.“Il y a beaucoup de concessions, demagasins sur le collecteur. S'il explosait,ce serait une catastrophe dont les consé-quences seraient dramatiques”, aindiqué Cheikh Guèye. Il a demandé auxpopulations d'avoir un comportementcitoyen et d'éviter “l’éclatement du col-lecteur”. Pour parer à la situation, unprojet pour la réhabilitation du collecteurest en gestation. Son budget tourneautour de douze milliards de FCfa. Selonl’adjoint au maire, un bureau d’étude vaêtre mis en place, pour réfléchir sur unnouveau tracé du collecteur.

Le Sénégal, un bon élève de laprotection civileAutres temps forts, il s'agit des déco-

rations reçues par le secrétaire généraldu ministre de l’Intérieur, CheikhouCissé, et le député Abdou Sané, respec-

tivement élevés au grade d’officier del’ordre international et de chevalierinternational de la protection civile. Lesecrétaire général de l’Organisationinternationale de la protection civile(l’Oipc), Nawaf Al Sleibi, présent hier, asouligné les efforts fournis par leSénégal dans ce domaine. “L’interven-tion de la société civile et des autoritésdu plan ORSEC nous ont beaucouppoussé à venir célébrer la journée mon-diale de la protection civile au Sénégal”,a-t-il dit. L’ OIPC compte accompagnerle Sénégal sur le plan de la réalisationde sa politique d’équipements, afind’élaborer un programme pour la réduc-tion des risques. Le ministre de l’Intérieur, Pathé Seck,

a annoncé deux projets de renforcementde capacités : “L’un sera à Thiès : il s’agitd’un centre de formation de la protectioncivile qui va accueillir des étudiants et desagents des autres États. Le second est uncentre opérationnel de la gestion descatastrophes et crises. Il va démarrer dansdeux mois sur la corniche”. Le ministrePathé Seck a exhorté la société civile às’impliquer davantage dans la préventiondes risques et catastrophes.

INONDATIONS, NOYADES, BÂTIMENTS MENAÇANTS ET INCENDIES

Le bilan est catastrophiqueAvec comme thème, “La protection civile et la préparation des organisations de la société civile à la prévention des risques et catastrophes”, la journée mondiale de la protection civile a vécu hier.Les chiffres sont alarmants.

Page 5: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013

5

www.enqueteplus.com

éCo / soCial

PIERRE GOUDIABY ATÉPA “Les opportunités sonttelles qu’aucun jeunene devrait connaîtrele chômage”

L’architecte, Pierre Gou-diaby Atépa, était hierl’hôte des vendredis de

Supdeco où il a fait une présenta-tion de son dernier livre, “Oser, 12propositions pour un Sénégalémergent”. Avec les nombreusesopportunités qui s’offrent à notrepays, l’architecte, Pierre GoudiabyAtépa, voit, dans son livre, l’avenirdu Sénégal en rose, au moins si cesopportunités sont bien exploitées. Dans quelques passages de ce livreque l’architecte a voulu partageravec le nombreux public qui a prisd’assaut la chambre de commerce etd’industrie de Dakar, il voit l’avenirdu pays entre les mains des jeunes.Pour lui, ceux-ci doivent “oser”,comme l’indique si bien l'intituléde l’introduction de son livre,“Oser entreprendre”, ou le premierchapitre, “Oser l’avenir autrement”.Abordant la question du chômagedes jeunes, l’architecte juge anor-male la situation, vu les potentiali-tés dont dispose notre pays.“Aujourd’hui, les opportunités sonttelles qu’aucun jeune ne devraitconnaître le chômage. Il y a plus de5000 ha irrigués à Lamambé, il n’y aque 1000 ha qui sont utilisés. Si onprenait 20 000 jeunes parmi lesvendeurs à la sauvette, on investit20 milliards dans l’agriculture, onaura un retour sur investissementdans 3 ans”, propose-t-il. Mieuxencore, “si le Sénégal avait l’audacede transformer tout ce qu’il pro-duit, aucun jeune ne devrait chô-mer”. Mais, de l'avis de M.Goudiaby, pour permettre à la jeu-nesse de réussir et de mieux s’épa-nouir dans ce pays, il faut une réellevolonté politique. “Nous sommesle pays le plus proche de l’Amériquedu nord, on n’en profite pas. Nousavons un climat extraordinaire,plus de 600 Km de plage, nousavons des ressources humaines quiont des idées mais on n’en fait rien”,déplore-t-il.

“Bousculer les fondamentauxL’architecte a aussi, dans sonexposé, abordé le problème del’éducation. Même dans son livre,“Oser, 12 propositions pour unSénégal émergent”, il a proposé lesétats généraux de l’Éducation. Avecl’ouverture des concertations natio-nales sur l’avenir de l’enseignementsupérieur, il propose l’organisationde cette réflexion au tour de l’utili-sation des technologies de l’infor-mation et de la communicationpour permettre au plus grand nom-bre d’accéder au système. “Quandon commence une réflexion, il fautoser bousculer les fondamentaux. Ilfaut que nous arrêtions d’être lesotages des syndicats. Il faut aussivoir l’éducation autrement”, admet-il. Autre proposition faite parPierre Goudiaby Atépa, l’utilisa-tion de l’anglais comme deuxièmelangue officielle au Sénégal. Maiségalement il prône la limitation despartis politiques à 5 dans notrepays.

A. .N NDIAYE

ALIOU NGAMBY NDIAYE

L es concertations nationalessur l’avenir del’Enseignement supérieur

ont déjà démarré, avec l’ouverture,jeudi, des concertations régionales.Se portant en faux, le Syndicatautonome de l'enseignement dusupérieur (Saes) continue d’émettredes critiques sur l’option des autori-tés qui n’ont pas impliqué le “syn-dicat majoritaire de l’enseignementdu supérieur” qu’est le Saes. Mêmesi de nouvelles réflexions sont entrain d’être menées pour sortir l’en-seignement supérieur de sa torpeur,après les concertations de 1994, ilreste constant que le Saes, selonson secrétaire général sectionLettres-Ebad-Cesti, fait desrecherches sur beaucoup de ques-tions liées à l’enseignement supé-rieur, sans être impliqué dans ces

concertations. “Il y a quelque chosequi ne va pas”, déplore YankhobaSeydi. Du reste, tous les “collèguesprofesseurs” présents dans lecomité de pilotage n’ont pas étécooptés au nom du syndicat. “Sices concertations veulent trouversolution à la crise de l’enseigne-ment supérieur, interrogeonsd’abord le syndicat”, ajoute leadersyndicaliste.

“Syndicat ultra majoritairedans l’Enseignement supérieur”Pour Seydi Ababacar Ndiaye, le

Syndicat autonome des enseignantsdu supérieur est “ultra-majoritairedans tous les campus des 5 univer-sités publiques sénégalaises”. Soitplus de 80% des enseignants, pré-cise Yankhoba Seydi. “Il n’y a pasun niveau de responsabilité où celuiqui s’y trouve n’est pas membre du

Saes, qu’il soit actif ou non”, ren-seigne-t-il. Les études menées par le syndi-

cat ont porté, entre autres, sur l’har-monisation du système LMD, laréforme du Cames, une réflexion surle baccalauréat… “Entre septembre2010 et décembre 2010, nousavons fait un séminaire inclusif,pour réfléchir sur les violences àl’université, sur la gouvernance desuniversités, sur le financement desuniversités et cela avant même laBanque mondiale”, ajoute M.Ndiaye. “Je mets au défi ceux quiconduisent les concertations : leursrésultats futurs, nous les avons déjàdans nos dossiers”. “Nous sommesvraiment en avance sur ces gens-là”, renchérit le syndicaliste.

“Tentative de déstabilisation” Alors, “pourquoi réfléchir sur des

choses dont les résultats sont connusd’avance ?”, se demande-t-il. Il est“malheureux que le ministre del’Enseignement supérieur, sachanttout cela, se mette à faire du cinéma”,s'insurge Seydi Ababacar Ndiaye.“C’est du spectacle et c’est ridicule etregrettable de sa part. J’ai beaucoupde respect pour lui et tout le mondeconnaît mes relations avec M. MaryTeuw Niane. Mais je suis choqué de levoir se comporter ainsi...” Cettedémarche des autorités, est selon lui,une “tentative de déstabilisation et demarginalisation du Saes au profitd’autres, dans le gouvernement”.

CONCERTATIONS SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Le SAES et le “cinéma” de Mary Teuw Niane Alors que les concertations nationales sur l’Enseignement supérieur ont débuté, le Saes continue demarquer sa différence et réclame la prise en compte des études qu'il a déjà produites sur ce sujet.Non sans dénoncer une tentative de déstabilisation du “syndicat ultra-majoritaire” qu'il dit constituer.

D e prime abord, on auraitpris Seydi Ababacar Ndiayepour un Ibadou Rahmane.

La “faute” à une barbe longue quifait le look des Ibadous.L'apparence étant dès fois trom-peuse, Seydi Ababacar Ndiaye, leleader syndicaliste, est loin d'appar-tenir à cette communauté reli-gieuse. “Je suis extrêmement loind'être un Ibadou. Ma barbe est unebarbe de contestataire”, rectifie-t-il, avec un sourire. Professeur deChimie physique, à l’École supé-rieure polytechnique (EPT) deDakar, Seydi Ababacar Ndiaye est lesecrétaire général du Syndicat auto-nome de l’enseignement supérieur(Saes), depuis le 15 mai 2010.Aujourd’hui, il est très connu dumilieu syndical universitaire pourson franc parlé. Pourtant c’est en1995, alors qu’il était enseignant àl’École polytechnique de Thiès,qu’il a intégré ce syndicat. “Dès queje suis arrivé à Thiès, immédiate-ment après mon année de stage, j’aipris la section Saes de l’EPT en1995 et pendant plusieurs années.Et en 1998, je suis entré dans le

bureau national. A l’époque, c’étaitl’ancien recteur, Abdou Salam Sall,qui était le secrétaire général”, serappelle-t-il.

Déjà, au Prytanée militaire Le milieu syndical, il l'a connu

depuis ses années au Prytanée mili-taire de Saint-Louis où, dès laclasse de 4e, il militait dans lesmouvements de grève. “On m’a viréavec la bande des 146 renvoyéspour insubordination. A l’époque,j’étais en 4ème et j’étais dans lemouvement”, se souvient-il. Néaprès la période des indépen-dances, exactement le 12 mars1962 à Dakar, c’est au lycéeLamine Guèye qu’il a décroché sonbaccalauréat en 1981 avant d’inté-grer l’Université Cheikh Anta Diopde Dakar (Ucad). Au Saes, Seydi Ababacar Ndiaye a

d’abord assuré le secrétariat général,section École polytechnique de Thiès.En 1998, il est entré dans le Bureaunational avant de devenir, en 2001,secrétaire général national adjoint.“En 2004, il y a eu quelques situa-tions compliquées au niveau du syn-

dicat, qui ont fait que Iba Diène estparti après un seul mandat. Parloyauté, quand j’ai compris cela, jesuis parti avec lui. Pendant 6 ans, jen’étais pas dans le bureau national”,explique le professeur à l’ESP deDakar. Après six ans de diète, SeydiAbabacar est revenu pour occuper leposte de secrétaire général nationaldu Saes. “Le syndicat était restéléthargique pendant 6 ans. On n’inter-venait pas dans les débats, on ne sou-tenait plus les autres camarades desautres corps de l’enseignement, alorsque ce sont les pères fondateurs,comme Bouba Diop, qui ont mis enplace la Raddho et d‘autres struc-tures, parce qu’ils savaient que toutne pouvait pas être fait par le bureaunational”. “Avec cette équipe, on voitle Saes intervenir dans les débats. LeSaes doit être là et c’est ce Saes quiest revenu”, enorgueillit M. Ndiaye.

Amateur du reggae et mêmebiographeLa politique ? “Je n’ai jamais fait de

politique”, répond-il, fièrement. Parcontre, il a toujours intégré le mouve-ment associatif, partout où il est

passé. “Même à Bordeaux où j’ai faitma thèse, j’ai été là-bas en temps queprésident du mouvement des jeunescontre le racisme en Europe, sectionBordeaux. Dans les centres où il yavait les soirées de reggae et autres,j’étais le président”, raconte-t-il.Amateur de la musique reggae, SeydiAbabacar Ndiaye se défini mêmecomme un “ rastafarien pur et dur”.“Je suis en train de réfléchir, pourmettre en place une association pourla promotion du reggae. Je suis ama-teur et je peux même dire biographe”,avance-t-il.

A. N.NDIAYE

SEYDI ABABACAR NDIAYE, SG DU SAES

“Rastafarien pur et dur”Enseignant à l’école supérieure polytechnique, Seydi Ababacar Ndiaye est le secrétaire général natio-nal du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), depuis mai 2010. Mais derrière leprof au faciès trompeur, se cache un fan de reggae...

Page 6: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

SOPHIANE BENGELOUN

Cori, Belbh et Staz disent, de leurspropres bouches, “avoiraccouché d’un album” ! Formé

en 2008, ce trio aux origines métissées(France, Italie, Sénégal) est, depuis sesdébuts, habitué des scènes dakaroises. Ildispose même d’une solide base de fansacquise à sa cause, avec laquelle il com-

munique via son site web (isciencemu-sique.com) et différents réseaux sociaux(Twitter, Facebook…).Auteur de plusieurs singles et de

quelques mixtapes (compilations), legroupe a enfin marqué le pas cette annéeavec la sortie, jeudi soir, de son premieropus éponyme : I-Science (lire “Ayscience”). Disponible sur le marché dedakarois, ce premier album illustrerait

totalement, d’après Cori, la chanteuse dugroupe, la philosophie de partage et decollaboration qui habite I-Science. “Noustenons à remercier tous les amis qui nousont aidés à construire cet album et sanslesquels rien n’aurait été fait…I-Science,c’est tout à fait cela, c’est une affirmationde notre foi que la musique naît de laconcrétisation sociale et de la mise encommun des 'Sciences', expériences etcompétences de chacun”, affirme-t-elle.

“Voyage de l'esprit”Riche de 12 titres (dont 2 interludes),

I-Science est décrit par ses auteurscomme “résolument engagé pour descauses environnementales (…) maisaspirant également à de meilleuresconditions socio-politiques”. Un militan-tisme musical dont des chansons commeNdox bi, Push Push et New Day se fontle parfait écho. “I-Science”, c’est aussiun “un voyage dans l’esprit, une réflexionsur le monde, la culture et l’identité”.Question son, I-Science vibre définiti-

vement du côté du reggae et desmusiques urbaines, avec des influences

roots, rap et hip-hop. Pêchues, entraî-nantes, les mélodies sont très dansanteset conviennent parfaitement à la scène,domaine dans lequel excelle le groupe.Les voix, quant à elles, apportent unetouche exotique aux notes sur lesquelleselles se posent avec une très large gammepour Cori, la chanteuse, et un flowlimpide pour Belbh, rappeur du groupe.Si l’ensemble mériterait d’être un peu

plus poli, cela se rend bien et convient àtout ceux dont les oreilles affectionnentces genres musicaux.

I-Science, c’est également unetournée à travers les instituts culturelsfrançais de la Gambie, de la Guinée et duSénégal avec six dates étalées sur deuxmois, dans le cadre de la promotion del'album.

SOPHIANE BENGELOUN

Yeureum Jigeen (NDLR : ménagerla femme, en wolof), tel est le titredu prochain single de Ya Cheikh,

artiste à plusieurs cordes, fort de décen-nies d’expérience dans le domaine de lamusique, mais aussi dans la comédie. Eneffet, tour à tour “toumbiste” (sorte depercussionniste) et chanteur chœurs et

solo, Ya Cheikh dispose déjà de troisalbums à son actif et a collaboré avec degrands noms de la scène locale, parmilesquels Ouza Diallo.Hier, en conférence de presse dans le

cadre de la promotion de ce nouvel opus, YaCheikh a déclaré son empathie personnelleenvers les femmes, particulièrement cellesvivant en milieu rural, qu’il dit avoir eu le pri-vilège de sillonner dans le cadre des activitésde son association, “Kaadu Askanwi” (la voixdu peuple). C’est donc ce qui lui auraitinspiré le contenu de ce single : “J’avais unephoto de ma mère tout près de moi lorsquej’écrivais et composais ce morceau. Pour

moi, les femmes sont nos médecins : Gorbou meun ci goor, jigeen a koy danel (derrièrechaque grand homme, il y a une grandefemme), a déclaré l’artiste qui a choisi laJournée mondiale de la femme, du 8 mars,pour mettre son single dans les bacs.L’artiste nous réserve cependant d’au-

tres surprises : un grand concert seraanimé le 8 mars même, à partir de 21h,à la Maison de la culture Douta Seck, aucours duquel il partagera la scène avecd’autres artistes de renom commeCoumba Gawlo Seck, Jules SouleymaneFaye et Suzanne Camara, entre autres.En outre, Ya Cheikh annonce une tournée

à travers le pays, toujours dans le cadrede la promotion de ce single, en vue derécolter des fonds destinés aux femmes.S'il est resté longtemps dans l'ombre

musicale, l’artiste l'explique par le faitqu’il “faut de temps en temps laisser laplace aux jeunes danseurs de thiakha-goune et de mborokhé-mborokhé (dansembalax en vogue, NDLR)”. Ya Cheikhrevient donc sous les feux de la rampe en2013, après trois albums qui avaient ététrès bien accueillis par les mélomanes(CFA, Nouyo et Bess Bess) et des tubesinoubliables (Quand le chat n’est pas là,les souris dansent).

D ans le livre, elle s’appelle Hor-tense et elle étouffe dans sonmilieu, la petite bourgeoisie de

la bonne ville de Caen. Ses premières ren-contres avec des Africains lui donnent del’oxygène. Dès les premières pages duroman, elle écrit : “Les hommes que j’aiaimés m’ont donné l’Afrique, sa chaleur,

ses nuits sans fin, sa musique, sa danse,ses improvisations, son bricolage quoti-dien, ses langues qui chantent dans la gri-saille, ses éclats de rire sans Banania, saconnivence de parias, ses combinesmiraculeuses. L’ailleurs dans ma vie pro-vinciale, la joie d’être belle et heureuse -par moments.”

“Moi, l’affreuse petite Blanche”Cette jolie blonde aux yeux bleus,

apprentie scénariste, s’échappe ducarcan familial et se retrouve à 27 ans, unpeu larguée et sous anxiolytiques, au Fes-tival panafricain du cinéma de Ouaga-dougou (Fespaco) de 1997. Elle y ren-contre Seydou, réalisateur sénégalais.C’est le coup de foudre. Elle le suit chezlui, à Dakar, où elle accepte de seconvertir à l’islam pour l’épouser et par-tager son existence avec sa premièrefemme, Awa, alors enceinte.Awa accueille la jeune Française en

pensant que c’est une collègue de sonmari, et ne se doute de rien jusqu’auretour de la noce… Extrait : “Des crisrésonnent dans la cour. Awa vient decomprendre que tout le monde l’a roulée– son mari, le marabout, sa famille, lequartier et moi, la fauteuse de trouble, ledjinn envoyé par la France, l’affreusepetite Blanche au cul gros comme sonporte-monnaie ! Tous affluent dans lacour où elle se tient debout, les mains surles hanches, le visage furieux.”Dans la vraie vie, tout est pareil, sauf

que la jeune française s’appelle CarolinePochon, le mari Masseye Niang et la pre-mière épouse, Diodio. Cette expérienceintense a duré deux mois et demi, au boutdesquels la seconde épouse rentre àParis. Elle y prépare, assaillie par le doute,l’arrivée d’un mari avec qui elle a un projetde film, mais qu’elle a cessé d’aimer.

Du temps pour tourner la page“Seydou, dernier avatar d’une longue

série d’amours impossibles. Un hommenoir est peut être un écran que j’utilisepour masquer une vérité - laquelle ? Dansune sorte de mégalomanie caritative,comme si j’avais bu un philtre, j’ai vouluextraire un homme d’une condition qu’ilavait pourtant choisie. Et tout à coup, lafée blanche arrive avec sa carte bleue !”Caroline Pochon, qui ne perd pas le

sens de l’humour, parle aussi dans sonroman du mariage mixte, et de la réactionqu’il provoque dans une famille sénéga-laise comme chez ses parents, en France.

Elle avoue avoir mis du temps, beaucoupde temps, pour tourner la page. Elle aentamé cette autofiction en 1999, l’areprise en 2005, après avoir tourné undocumentaire sur le même sujet, avec lesvrais personnages de son histoire.Huit ans plus tard, elle publie ce texte

fort, tiré de son journal intime, ses souve-nirs, mais aussi de plusieurs de ses nou-velles non publiées inspirée par la sociétéde la banlieue populaire de Guédiawaye,à Dakar. Elle explique : “Je ne voulais pasdonner une lecture enfermante, autocen-trée sur ses sentiments.”

La polygamie, “modèle sexiste et archaïque”Sa position, à l’époque, était de ne pas

faire le “néo-colon” et de se fondre dansles normes de l’autre, plutôt qued’imposer les siennes. Cela étant,Caroline Pochon a désormais uneposition très claire sur la polygamie : elleest contre. “C’est un modèle sexiste etarchaïque qui se fait à l’avantage deshommes, dit-elle. C’est un jeu autour del’absence et de l’attente qui génère beau-coup d’amertume et de frustrations.” Etde rappeler que dans la société sénéga-laise, la notion de couple est “irréducti-blement différente de la nôtre,monogame et romantique”. Exemple :“Un Sénégalais vivant aux États-Unispeut très bien se marier à distance avecune fille du village qui servira de bonne àses parents.”L’auteur ne part pas en croisade. Au

contraire. Elle estime qu’il y a “millenuances” dans la façon de vivre la poly-gamie, une expérience qui lui a permis deremettre en question sa propre vision del’amour. Elle est d’ailleurs restée encontact avec son ex-époux, qui la soutientdans son entreprise littéraire. “Il vit celivre comme quelque chose qui lui appar-tient par procuration. Pour moi, c’est unsoulagement.”

Écrire ce livre lui a permis de se “libérer”Écrire ce livre lui a permis de se “libé-

rer”. Même au Sénégal, la question n’estpas souvent évoquée par les femmes - àdeux exceptions près. L’écrivain KenBugul, qui a été la 28efemme d’un mara-bout, a raconté dans son roman “Riwanou le chemin de sable” (1999) les bonscôtés de son statut de co-épouse. Bienavant elle, Mariama Bâ avait signé “UneSi Longue Lettre” (1979), roman àcharge contre la polygamie. Un textepuissant, tiré là encore du vécu d’unepremière femme, mise devant le faitaccompli d’une union de son mari avecune femme plus jeune qu’elle.Ce grand classique, étudié par tous les

collégiens du Sénégal, traite des ravagespsychologiques et émotionnels provoquéspar la polygamie. Une pratique qui n’a pasfaibli, les deuxième, troisième ou qua-trième femmes marquant plus quejamais, aujourd’hui, la réussite sociale del’homme au Sénégal.

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013

6

www.enqueteplus.com

CMJN

en vue

MUSIQUE - SORTIE D’ALBUM

I-Science, une délivrance métisséeGroupe dakarois, métissé autant de part ses origines que ses sono-rités, I-Science sort enfin son premier album depuis sa formation,en 2008. “Du Roots au son urbain”, cette première galette entraî-nera très prochainement Cori, Belbh et Staz dans une tournée des instituts français du Sénégal, de la Guinée et de la Gambie.

MUSIQUE - SORTIE SINGLE

Ya CheikhYeureum JigeenSortant d'un long silence, l’artiste Ya Cheikh annonce la sortie, le8 mars, d’un nouveau single “Yeureum Jigeen”. Une balade qui avocation d'éveiller les consciences sur le sort réservé au sexe ditfaible, dans notre pays.

LITTÉRATURE - LIVRE DEUXIÈME FEMME

La polygamie vécue par une Française au SénégalCaroline Pochon, documentariste française, a été pendantquelques mois la seconde épouse d’un homme au Sénégal. Une expérience de la polygamie qu’elle raconte dans DeuxièmeFemme (Buchet Chastel, 2013), un premier roman très fortementinspiré de la réalité.

Page 7: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

V ivra-t-on une razzia duSénégal au 23e Festivalpanafricain de l’audiovisuel

et du cinéma de Ouagadougou(Fespaco) ? En tout cas le pays esten pôle position, puisque cinq filmssénégalais ont été consacrés, hier,lors de la première cérémonie deremise de prix de cette session dela plus grande rencontre cinémato-graphique africaine. Il s’agit de lacérémonie de remise des “Prix spé-ciaux”, organisée dans les locauxdu Centre aéré Bceao de la capitaleburkinabé.Ainsi les réalisateurs Moussa

Touré (photo ci-dessus) et AlainGomis (photo ci-contre) ont été dis-tingués grâce à leurs films respec-tifs, “La Pirogue” et “Tey”(Aujourd'hui, en wolof). Ils ont reçules prix “Longs métrages fiction del’Union économique et monétaireouest-africaine (Uemoa)”. Ce qui abeaucoup ravi les lauréats, même sicela n’a pas été une grande sur-

prise pour les observateurs. “Je n’ai plus droit à l’erreur”Qui plus est, le Sénégal peut-être

fier de la réalisatrice Khardiata Pouyequi a gagné le prix du “Meilleur docu-mentaire” avec son 26 minutes sur le“xessal” (la dépigmentation), intitulé“Cette couleur qui me dérange”. Cetteproduction traite de la question de ladépigmentation et montre les méfaitsde ce phénomène, véritable problèmede santé publique en Afrique noire.“C’est une belle surprise. Je ne m’at-tendais vraiment pas à cela. Avec ceprix, je me dis que je n’ai plus droit àl’erreur”, a-t-elle réagi après la remisede la distinction décernée parl’Uemoa. De même, celle-ci a octroyéle prix du “Meilleur court métrage fic-tion” à Moly Kâne. Lequel a droit àune enveloppe de 4 millions Fcfagrâce à son autobiographie éponyme,“Moly”. De fait, le Sénégal a raflé les4 prix mis en jeu par l’Uemoa. Ce quidevrait ravir Hadjibou Soumaré, prési-dent de la Commission de l'institution

communautaire.Le doublé avec “Tey”Le cinquième trophée, reçu par le

Sénégal, a été attribué une foisencore à Alain Gomis pour son film“Tey”. Ce prix est celui de l’Institutnational des langues et civilisationsorientales (Inalco). Pour cette distinc-tion, Alain Gomis a droit à une enve-loppe de 2 millions FCfa.Au total, 24 prix spéciaux ont été

délivrés hier. Hormis les cinq prixremportés par le Sénégal, celui dédiéà feu Paulin Soumano Vieyra, défuntréalisateur sénégalais, et décernéepar la Fédération africaine des journa-listes critiques de cinéma (Fajcc) estallé à Newton Odouwaka. Le Nigérianavait gagné l'Étalon d’or du Yénengaen 2009 avec son long métrage“Ezra”. Quant au Malien IbrahimaTouré, il rentrera au moins avec le tro-phée dédié au défunt grand cinéastesénégalais, Sembène Ousmane, avecson film “Toile d’araignée”.

L es noms des gagnants de lacompétition officielle de la23e édition du Festival

panafricain de l’audiovisuel et ducinéma de Ouagadougou (Fespaco)seront connus aujourd’hui. Ce seraau cours de la cérémonie de clôtureprévue au “Stade du 4 août”.Le Sénégal n’a jamais gagné le

plus prestigieux des prix décernés,l’Étalon d’or de Yennenga, en 44ans de Fespaco. Deux films sénéga-lais sont en compétition, cetteannée, dans ladite catégorie : “Tey”d’Alain Gomis et “La pirogue” deMoussa Touré sur lesquels sont fon-dés beaucoup d’espoir. D’abordparce qu’ils ont gagné beaucoup deprix à travers le monde et dans detrès grands festivals. Ensuite, parceque les critiques de cinéma jugentqu’ils sont de qualité.

“Le Sénégal est en pôle positioncette année”, a dit le secrétairegénéral du ministère burkinabé dela Culture et président du Comiténational d’organisation du Fespaco.Un avis que partage le journalistemalien et critique de cinéma,Nouhoum Keita. Accroché au vil-lage du Fespaco, le confrère est lit-téralement tombé sous le charmedu Tanit d’or 2012, décerné auxJournées cinématographiques deCarthage (Tunisie). “C’est un réali-sateur qui parle de son pays. Le filmest formidable”, a-t-il laissé enten-dre, parlant de “La pirogue” deMoussa Touré. Son film et celuid'Alain Gomis ont reçu des appré-ciations favorables auprès du publicet de la presse internationale pré-sente à Ougadougou. Par ailleurs, “Président Dia”

d’Ousmane William Mbaye est aussien compétition dans la catégoriedocumentaire, à côté de “Yoolé” deMoussa Sène Absa. Les deux trai-tent de sujets sensibles. Le filsd’Annette Mbaye d’Erneville metsur scène Mamadou Dia qui racontesa part de vérité après le conten-tieux de 1962 avec Léopold SédarSenghor. “Ce qui était importantpour moi c’était de montrer qu’undes pères de l’indépendance duSénégal a été ignoré”, a expliqué leréalisateur. Moussa Sène Absa, lui,dénonce les politiciens et la sociétéauxquels il impute la responsabilitédans le phénomène de l’émigrationclandestine et ses drames. Enfin, “Accusé de réception” de

Djibril Saliou Ndiaye, “Hoj ê ke keldia” de Mamadou Diop et “Moly” deMoly Kâne concourent dans la caté-gorie court métrage. Ces films sontles œuvres de novices qui comptentmarquer d'une pierre blanche leurentrée au Fespaco.

CMJN

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

723e fespaCo

LAURIERS

Le Sénégal décroche 5 prix spéciauxC’est bien parti pour le Sénégal qui a remporté cinq prix spéciaux, hier, au 23e Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou,

PAR BIGUE BOB (envoyée spéciale à Ouagadougou)

A llure svelte, noir et élancé, Djibril Saliou Ndiaye (photo ci-des-sus) a physiquement tout de Moussa Sène Absa. Les deux réa-lisateurs ont cheminé pendant longtemps. “J’ai travaillé pen-

dant six ans avec Moussa Sène Absa en étant son assistant à laréalisation. J’étais son élève”, a confié Djibril Saliou Ndiaye, présent auFestival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Mais cecin’explique pas qu'il soit pris pour Moussa Sène Absa.“Tout le monde dit que je lui ressemble. On me prend très souvent

pour lui. Mais Moussa Sène est Moussa Sène et moi je suis celui que jesuis”, tranche Djibril, la tête haute. “L’élève prend toujours quelquechose du maître mais dans la manière de filmer, les styles diffèrent”, sedémarque-t-il. Il réclame donc une identité propre, difficile à lui concé-der : il porte des bonnets pareils à ceux du réalisateur du film “Le prixdu pardon”. Il ne manque à Djibril que la canne pour faire figure desosie de son (ancien) maître. Ce jeune cinéaste de 35 ans, célibataire, a signé ses débuts dans le

monde du septième art en 2000. Non pas parce qu’il aime ce métiermais plutôt parce que “le cinéma (l')a choisi”. N'empêche, il a suivi dif-férentes formations, notamment à Paris et au Goethe Institut duSénégal. Ainsi il dit ne pas avoir de références dans ce milieu artistique.En 2004, il sort pourtant son premier film, “Un trésor dans un dépo-toir”. Il est également l’auteur du documentaire “Quelle différence”, dufilm “Une nuit saint-louisienne” ainsi que la série “Deukalé”. Et pourceux qui l'ignoraient, Djibril a co-réalisé la troisième saison de la série“Goorgoorlu”.

Lettre “Au bon Dieu”Au 23e Fespaco, Djibril Saliou Ndiaye est venu présenter son film

“Accusé de réception”, en compétition dans la catégorie court métrage.La pellicule raconte l’histoire d’un Sénégalais las des turpitudes de lavie, qui décide d’écrire une lettre à Dieu. Arrivée à la poste, la missiveporte la mention “Au bon Dieu”. Elle intrigue un groupe de postiers,dont la talentueuse actrice Rokhaya Niang, qui tombent dessus et fontle tri. Les postiers décident de répondre à son expéditeur qui reçoit ainsiun “Accusé de réception”.“Les pères de famille rencontrent d’énormes difficultés pour assurer

la dépense quotidienne. Les charges familiales sont lourdes. Mon per-sonnage est complètement dés-espéré. Il a perdu son travail etn’a plus d’espoir. Il ne lui resteque le bon Dieu à qui il a écritune lettre avant de recevoir unmandat”, explique le cinéaste.Il exhorte les gens à avoir foi enDieu, malgré tous les pro-blèmes qui les assaillent.Comme tout jeune réalisa-

teur, il a toujours nourri le rêvede voir un de ses films concou-rir au Fespaco. L'ex-assistantde Moussa Sène (photo ci-contre) espère rentrer avec unprix au Sénégal. Et dépasserainsi le maître.

ÉTALON D’OR DE YENNENGAVers une première historique

PROFIL - DJIBRIL SALIOU NDIAYE

Tel Moussa Sène AbsaJeune réalisateur, Djibril Saliou Ndiaye participe, pour la premièrefois, à une compétition du Festival panafricain du cinéma deOuagadougou (Fespaco). Souvent confondu à Moussa Sène Absa, endépit de la différence d’âge, Djibril Saliou Ndiaye se dévoile à EnQuête.

Page 8: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

8

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013

politique

www.enqueteplus.com

ANTOINE DE PADOU

L’ histoire parled'elle-même sousla plume-témoin

d'un proche collaborateurDiène Farba Sarr. “Aprèsavoir gagné les présiden-tielles, les législatives, sortitous les projets deAbdoulaye Wade, qui étaientconsidérés comme desfables, alors Macky Salldémissionna comme l’exigela constitution et parti aupalais de la République. Cefut l'occasion pour Wade dele féliciter entre guillemets.De retour à la Primature ilétait convoqué pour des rai-sons du bureau politique,par surprise il fut bloqué etdevait être fouillé comme unmalpropre, ce qu'il refusa comme le révolté de Camus. Il s'engouffra dansson véhicule, la mort dans l'âme, l’amertume en était pour quelque chose etla distance entre la Primature et la présidence lui semblait anormalementlongue. Je l'ai vu dans son bureau et lui ai demandé ce qui lui arrivait et ilm'a expliqué. Depuis ce jour, j'ai dis que j'allais le venger. Ayant compris mapersonne, ma personnalité et mes sensibilités, il m'a demandé de ne pasassister à sa passation de service. Je suis parti en France et le 3ème jour, enallant dans la banlieue à la voie 42 gare du Nord, j'ai vu un document où ilétait écrit paradoxe douloureux, j'y ai ajouté pourquoi pas sans faute. J'aicommencé à écrire ce livre dans le train. J'ai terminé ce bouquin en 2009,publié en 2011 en pleine effervescence politique négative, parce qu'on aoccupé l'Assemblée nationale un 23 juin et une semaine après j'ai publié celivre pour dire à Wade qu'il est un monarque”. Ce témoignage de Diene Farba Sarr, directeur général de l'Apix et auteur

du livre, résume en peu de mots les motivations qui l'ont amené à la rédac-tion de cet ouvrage. Ce livre, présenté comme le cri de cœur d'un hommeindigné, retrace le parcours parsemé d'embûches et d'obstacles de MackySall, de sa démission du Parti démocratique sénégalais (PDS) à ses heuresde gloires. Loin d'être un concours de circonstances, cette œuvre de 195pages, éditée par la maison d'édition “Les sentinelles”, montre égalementla fidélité de l'auteur qui était présent auprès de Macky Sall dans lesmoments les plus sombres.

“Refus de l'arbitraire”Le ministre de la Promotion

de la Bonne gouvernance,Abdou Latif Coulibaly, éditeurde l'ouvrage, a indiqué qu'à salecture, il a été convaincu dela relation d'intérêt évidenteentre la ligne éditoriale de samaison d'édition et le contenudu livre. “À travers ce livre,Diène exprime le refus de l'ar-bitraire, du culte de la person-nalité sur la base d'uneconstruction irréaliste querien ne pouvait justifier, maisaussi le refus de la tyranniesur l'esprit”, a avancé leministre.

Par ailleurs, Abdou Latif Coulibaly a regretté le fait que certains auteurs, luien l’occurrence, étaient censurés, ce qui l'avait poussé à prendre l'engage-ment de les éditer. Cependant il a annoncé la “mort de sa maison d'édition”car, estime-t-il, ce combat est terminé. Abdou Latif Coulibaly n'a pas manquéde dénoncer le comportement de certains hommes de valeurs qui on préférése terrer dans un mutisme laissant l'ancien régime bâillonner des plumes.

“MACKY SALL, UN COMBAT POUR LA RÉPUBLIQUE”

L'ouvrage qui retrace une revanche politique sur WadeLe directeur général de l'Apix, Diène Farba Sarr, a tenu, hier, la céré-monie de dédicace de son livre intitulé “Macky Sall, un combat pourla République”.

ASSANE MBAYE

L a coalition de la mouvanceprésidentielle n'a plus sa rai-son d'être. Selon le secrétaire

général adjoint du mouvement duM23, Ousmane Ndiaye, qui a fait unsaut hier dans les locaux de EnQuête,“Benno bokk yaakaar (BBY) doitaujourd'hui disparaître dans lamesure où sa mission principale, quiconsistait à réunir l'essentiel des can-didats malheureux autour de MackySall au second tour de la présiden-tielle de 2012, a été atteinte”.“Aujourd'hui, BBY est une coalitionqui ne défend pas les intérêts du peu-ple mais plutôt l'intérêt de ses leaderset chefs de partis les plus représenta-tifs”, soutient l'ancien coordonnateurdes jeunes du M23. Abordant lasituation qui prévaut dans le mouve-ment, née des événement du 23 juinet de la fronde d'une frange desjeunes réunis dans la commissionOrientation et stratégie, il soulignequ”'il n'y a jamais eu, dans l'ossaturedu mouvement du 23 juin, une com-mission dénommée Orientation etstratégie”. “Ces jeunes qui font descommunications et portent desappréciations sur le mouvement nesont pas représentatifs des jeunessesdu M23”, précise-t-il. Récemment, les jeunesses de

cette commission sont montées aucréneau pour dénoncer une politisa-

tion du mouvement à des fins person-nelles et pour s'insurger contre lechangement de statut du mouvementqui est devenu entre temps une asso-ciation de droit privé. Dans la mêmeveine, elles envisagent d'organiser,pendant la célébration de l'an 1 deMacky Sall au pouvoir le 25 mars pro-chain, une série de manifestations àla Place de l'Obélisque pour appeler àvoter contre la liste BBY pendant lesprochaines locales. Mais pourOusmane Ndiaye, “ces manifesta-tions que ces jeunes ont annoncén'engagent en rien le M23”.“Demander au peuple de venir le 25mars à la place de l'Obélisque etsanctionner Macky Sall en votantcontre son parti, c'est sortir en réalitéde la ligne directrice du M23”, ful-mine l'ancien responsable des jeunesdu Jëf Jël de Talla Sylla. Par la même occasion, Ousmane

Ndiaye a profité de cette sortie pourpréciser que la proposition deDoudou Sarr pour la participation duM23 aux prochaines locales n'a pasété discutée à l'interne et n'engageque lui. “le M23 n'a pas vocation àparticiper à des élections, il est uncontre-pouvoir mais pas contre lepouvoir, il ne doit pas accepter dejouer le rôle de l'opposition et il doitêtre à équidistance entre le pouvoir etl'opposition”, recadre M. Ndiaye.

Locale 2014 : pour un scrutin

uninominal Par ailleurs En perspective des

élections locales de 2014, laGénération sentinelles pour laRépublique (GSRP), dont le leader,Ousmane Ndiaye, faisait face à lapresse hier au siège de la Raddho, aproposé des changements dans lemode d'élection des maires, prési-dents de conseils ruraux et régionaux.Pour le renforcement de la légitimitéde ces derniers, Ousmane Ndiaye aappelé à procéder à leur élection ausuffrage universel direct. Dans lamême veine, le Coordonnateur de laGSRP et non moins Secrétaire géné-ral adjoint du mouvement du 23 juin(M23) a invité les tenants du pouvoirà ouvrir les élections locales à lasociété civile en changeant les arti-cles du code électoral qui leur refu-sent ce droit.Se prononçant sur la traque des

biens mal acquis, la GSPR ademandé que les crimes de sang etéconomiques commis durant lesdouze ans de règne d'AbdoulayeWade soient soumis à une justicelibre et indépendante. Ce, afin que“plus jamais personne ne puisse secroire” au-dessus de la Constitutionet des lois. Ousmane Ndiaye et sescamarades de la GSPR estimentainsi que “la carence d'éthique et devertus qui ont caractérisé le régimedéfait d'Abdoulye Wade ne devraientplus jamais refaire surface”. À cetégard, “l'impunité doit définitivementcesser”, persistent-il.Sur la situation nationale actuelle,

le coordonnateur de la GSPR adéploré la lenteur notée sur la réalisa-tion des réformes institutionnellesannoncées et promises au peuple parle président Macky Sall. A cet effet, ila évoqué le non toilettage de laconstitution et du code électoral pourune vitalité de la démocratie sénéga-laise, mais aussi les troubles et autrescrises notées dans le secteur de l'édu-cation et de l'énergie.

CHEIKH THIAM

Hier, le siège d’Enda Graf sisà Grand Yoff a été le théâtred’un affrontement digne

d’un combat de rue en membres del'Alliance pour la République (APR).Les heurts ont opposé, d’un côté, lespartisans de la ministre de la Justice,Aminata Touré et de Adama Faye parailleurs beau-frère du chef de l’État,de l'autre ceux du député AbdoulayeNdiaye.Les premiers nommés n’ont pas

aimé que les poulains du députéorganisent un point de presse à leurinsu. Raison pour laquelle ils ontsurgi dès le début de la rencontrepour les sommer de plier bagage. Unechose que les protégés de l’élu dupeuple entendaient de travers. Aprèsquelques propos aigres-doux, s’en

suivent des coups de points qui pleu-vent comme dans l’arène. Les espritsse chauffent et difficile de savoir quia raison. Chacune des deux ten-dances croit détenir la vérité. “Je pense que s’il y a des gens

habilités à organiser une conférencede presse, ça doit être ceux de la coor-dination dirigée par le ministre de laJustice Aminata Touré et son adjointAdama Faye, qui sont en train d’abat-tre un travail de titan”, croit savoirNgary Ngom, responsable des jeu-nesses apéristes de Grand Yoff. Enplus, poursuit-t-il, “nous avons unepermanence et Enda est une ONG quine doit pas être un lieu pour organiserune telle rencontre”. Par conséquent,“nous décrions le fait qu’il y a desgens qui mènent une politique ausommet alors que la base ne lesconnaît pas. On n'a rien contre le

député Abdoulaye Ndiaye mais ici, àGrand Yoff, ce n’est pas lui le coordi-nateur”, a tonné Ngary Ngom qui amis fin, avec son groupe, à la réunion.

“Incompréhensible”De son côté, l’honorable député,

qui a assisté à toute la scène et quia été sauvé in extremis par sa sécu-rité, relativise : “C’est la COJERlocale dirigée par Papis Sonko quitenait un point de presse. Mais encours, un groupe de la tendanced’Adama Faye a fait irruption poury mettre terme.” En réalité, note ledéputé, “c’était un même groupeque je coordonnais depuis 2009,mais avec l’avènement de MackySall, Adama Faye a pensé à s’oppo-ser à nous et il a crée son propregroupe”. Abdoulaye Ndiaye qualifiela scène d”'incompréhensible”.“Ce qui s’est passé est incompré-hensible car lorsqu'on est un bondémocrate, il faudrait respecter ledroit de la différence”, se désole M.Ndiaye, coordinateur du Cadre deconsultation des comités APR deGrand Yoff.

OUSMANE NDIAYE, SECRETAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DU M23

“Benno Bokk Yaakaardoit disparaître...”Selon le Secrétaire général adjoint du M23, la coalition Bennobokk yaakaar doit disparaître dans la mesure où ses leaders ne défendent que leurs propres intérêts.

VIOLENCES “APÉRISTES” À GRAND YOFF

Pugilat entre jeunes d'Aminata Touréet du député Abdoulaye Ndiaye

Diène Farba Sarr

Page 9: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

9

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

serviCes & loisirs

A l'occasion de chaque périodede vacances, il est de traditionde recevoir chez soi des repré-sentants de l'Armée du Salutauxquels on offre des vêtementsou des accessoires qui ne serventplus. Voici un exempleconcret… Une dame rentre chezelle après un après-midi dans lesgrands magasins et découvre, ôstupeur, son mari au lit avec unejeune femme. Juste avant qu'ellene fasse un scandale, son marilui dit :- Ok, chérie, je sais que les appa-rences sont contre moi maisécoute plutôt cela… Je suis ren-tré tout à l'heure du bureauquand j'ai aperçu cette pauvrejeune fille exténuée qui faisaitune tournée pour l'Armée duSalut. Je lui ai proposé de m'ac-compagner à la maison pour luiremettre toutes les affaires quine nous servent plus et quipourraient lui être utile.Comme ces chaussures rougesque tu n'as jamais mises… Lessiennes étaient percées alors jeles lui ai données. Et comme elleavait froid, je lui ai passé cegrand manteau de fourrure quetu n'aimais pas à cause de sa cou-leur… Et alors qu'elle s'apprêtaità partir, elle s'est retournée versmoi et m'a dit : "Merci beau-coup, y-a-t'il autre chose dontvotre femme ne se serve plus ?Et nous voilà !

Numéros UtilesHumourMOTS FLÉCHÉS • N°537FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°373

MOT FLÉCHÉ N°536

cita

tions

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800 00 11 11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)

81 800 10 12

SENELECService Dépannage : 33 867 66 66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823 31 40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869 22 01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849 45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849 79 09Pilotage : 33 849 79 07

URGENCESS.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839 50 50Le Dantec : 33 889 38 00Abass Ndao : 33 849 78 00Fann : 33 869 18 18HOGGY (ex-CTO) : 33 827 74 68 / 33 825 08 19

De couleur vert pâle

Cannes c'est un endroit bizarre oùl'on montre des films qui ne sont passûrs de sortir à des gens qui ne sontpas sûrs d'y aller. - GILLES JACOBJe ne veux désormais collectionnerque les moments de bonheur. - STENDHAL

Le premier des bons ménages estcelui qu'on fait avec sa conscience. - ALBERT EINSTEIN

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:29Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:26• Guéwé : 20:26

Priè

res

Envoyez vos blagues à

[email protected]

Page 10: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

10libre parole

L’histoire politique récente duSénégal peut être organisée sui-vant trois sortes de cohabitation

de grands partis politiques dans un gou-vernement de coalition. Ces formes decohabitation sont rattachées à leursépoques respectives marquées par lesprésidences sous Abdou Diouf, AbdoulayeWade et Macky Sall.Ces trois cohabitations ne se ressem-

blent guère sur le plan des enjeux poli-tiques, des objectifs visés et des stratégiesdéroulées. Aussi, la maturité politique etle niveau de démocratie ont-ils influéconsidérablement sur les rapports entrepartis politiques des différentes mou-vances présidentielles.Malgré cette différence sur la forme et

le fond, il existe un phénomène constantqui a caractérisé les trois formes de coha-bitation historique de l’histoire politiquedu Sénégal. Il s’agit de l’ébullition de l’en-vironnement politique, due dans une largemesure à des polémiques entre partis dela mouvance présidentielle. La probléma-tique réside en général dans la gestion desaffaires de l’État. Les parties prenantesainsi que leurs leaders respectifs sont par-fois en contraste, compte tenu de leursidéologies politiques, leurs visions et leurstempéraments. Ainsi, là où le parti majoritaire au

pouvoir réclame plus de solidarité, lesautres partis tiennent à leur liberté d’ex-pression et à leur originalité politique. Cechoc est d'autant plus amplifié, lorsqueles enjeux et objectifs visés ont unique-ment un soubassement purement politi-cien dans lequel l’intérêt du parti importele plus : le parti avant la patrie. Dans cecas, toutes les stratégies développées ten-dent à créer des conditions défavorablesde coexistence à l’intérieur d’un mêmegouvernement. Cette posture du”fauxallié” qui incarne le”parti avant la patrie”,a été longtemps entretenue et défenduepar la plupart de nos grands leaders poli-tiques historiques ; ces derniers ayantbeaucoup versé dans le deal et la sournoi-serie politique.Le plus en vu de l’après Senghor, dans

cette catégorie, est sans doute lePrédisent Me Abdoulaye Wade. Ce derniera véritablement marqué l’histoire tout aulong de sa carrière politique.Dans sa phase d’opposant, puis en

temps que Président, Me Wade a déve-loppé les stratégies les plus inouïes, ce qui

lui a valu le sobriquet de”bête politique”.Il a à cet effet, usé de beaucoup de tactspour motiver ses entrées/sorties dans legouvernement d’Abdou Diouf et pourcontraindre Moustapha Niasse et lesautres alliés à sortir de la mouvance pré-sidentielle née de la première alternancedémocratique du Sénégal.Aujourd’hui encore, dans sa phase

de”retraite politique”, Me AbdoulayeWade continue d’inspirer jusqu’au sein dela nouvelle mouvance présidentielledirigée par le Président Macky Sall. Despartis alliés tentent d’appliquer ladémarche”wadienne” que nous tenteronsde caractériser dans la suite du texte. Ensomme, MeWade demeure une constantedans les trois formes de mouvance prési-dentielle. C’est pourquoi, dans l’histoirepolitique de notre pays, dans son aspectle plus sournois, les trois premières”ères”de l’après Senghor peuvent être intitu-lées :“Avec l’Opposant Wade”,”Avec lePrésident Wade”, “Après le PrésidentWade”.L’ère“Avec l’Opposant WADE” est

caractérisée par des entrées/sorties dansle gouvernement d’Habib Thiam, maisaussi par une effervescence politique mar-quée par des échanges de propos très dursentre le Parti Socialiste au pouvoir et lePDS.L’élargissement de la mouvance prési-

dentielle au PDS s’inscrivait dans unelogique d’apaisement et de désamorçagede crises politiques et sociales quis’étaient installées dans le pays et dontMe Wade n’aurait pas été étranger.La première entrée de Me Wade en

1991 faisait suite à la crise née de la pré-sidentielle de février 1988 qui avaitconsacré la réélection d’Abdou Diouf avec73,20% des voix. Des émeutes avaientéclaté à Dakar et dans les principalesgrandes villes. Un état d’urgence a été ins-tauré et Me Wade a été accusé d’atteinteà la sûreté de l’État et condamné à un and’emprisonnement avec sursis pour”pro-vocation d’un attroupement non armé”.La deuxième entrée en mars 1995 a

été réclamée par Me Abdoulaye Wade etle PDS, au regard des stratégies qui ontété déroulées auparavant. En effet, en finmanœuvrier politique, après avoir crééune alliance dénommée “Bokk SopiSénégal” avec l’AJ/PADS et le MSU, MeWade avait proposé une “concertationnationale” qui devrait déboucher sur “un

programme national d'actions, précis etcohérent, confié à un gouvernement deconsensus pour une durée à convenir”.Cette manœuvre politicienne a été d’ail-leurs démasquée par une frange de l’op-position. Le Professeur Iba Der Thiam,Président de la CDP, considérait quecette“concertation nationale” était ungadget pour masquer l'entrée au gouver-nement d'une fraction de l'opposition ; etMadior Diouf, secrétaire général du RNDavait renchéri : “Nous ne cautionneronspas une concertation qui donneseulement bonne conscience pour allerau gouvernement.”A côté de ces entrées dans les gouver-

nements d’Habib Thiam, les démissionsde Wade et du PDS ont toujours été fra-cassantes.La première en août 1992 a été sous le

prétexte de la nécessaire candidature deWade à la Présidentielle de 1993. Laseconde était survenue à deux mois desélections législatives du 24 mai 1998. MeWade avait annoncé que son parti quittele gouvernement des socialistes, suite àune décision du Congrès du PDS tenu enmars de la même année.Cependant, il importe de rappeler qu’il

y a eu toujours des signes précurseurs àces démissions du Maître. L’extrait ci-après, tiré d’une archive de”AfriqueExpress” permet d’illustrer cet état de fait: [“Lors d'un récent meeting à Dakar, lepremier secrétaire du PS, M. OusmaneTanor Dieng, a dénoncé “le double jeu”de certains partis, parmi lesquels le PartiDémocratique Sénégalais (PDS) d'Abdou-laye Wade, principal parti d'opposition quifait partie du gouvernement.”“Certains membres du gouvernement

de la majorité présidentielle élargieapprouvent les actions du gouvernementen conseil des ministres le mardi et lesdénoncent le mercredi. S'ils persistentdans cette attitude de double jeu, ilsdevront choisir de quitter legouvernement, sinon nous les ferons sor-tir”, a déclaré M. Dieng...Le PDS a répliqué à ces attaques à tra-

vers une déclaration du président de songroupe parlementaire, Abdoulaye Faye …le PDS avait choisi de rester dans le gou-vernement, tout en gardant son originalitépolitique”.]Dans ce même registre de polémique,

il faut noter les vives attaques lancées parMe Wade, Ministre d’État, contre lePremier Ministre Habib Thiam. MeWadedéclarait qu'il n'accepterait “pas de leçonsde comportement” de la part de M.Thiam. En outre, il accusait ce dernier soit“d'ignorance”, soit “d'incompétence”,dans la cadre du Fonds de Promotion Éco-nomique (FPE) administré par le cabinetdu Premier ministre. Me Wade dénonçaiten effet des erreurs qui auraient été com-mises dans la gestion de ce fonds.En résumé, la démarche de l’Opposant

peut être décrite comme suit :Les enjeux et objectifs :Aller seul aux

élections, tout en disposant de moyensfinanciers et matériels nécessaires, accu-mulés à partir de la gestion des affaires del’État.

Les stratégies :(i) Créer un malaise pro-fond pour déclencher l’explosion, (ii) faireadosser la rupture aux autres et se fairepasser comme la victime, (iv) donner l’im-pression d’être dans l’obligation de quit-ter.

La tactiques : (i) Affirmer un manquede solidarité vis-à-vis du gouvernement enattaquant publiquement ses décisions, (ii)mettre publiquement le gouvernement engarde, (iii) soulever l’ire des alliés, (iv)affronter publiquement le Président ou lePremier Ministre, (v) remettre en cause lesaccords précédemment signés, (vi) impo-ser de nouvelles règles sachant d’avancequ’elles ne pourront être acceptées.S’agissant de l’ère”Avec le Président

Wade”, elle est marquée par la cohabita-tion tout à fait originale par rapport auxprécédentes, entre le PDS et l’AFP. Cettecohabitation a été scellée dans l’entredeux tours de la Présidentielle de 2000. La cohabitation Wade/Niasse a été éga-

lement pénible. Très tôt, des divergencesde vues entre les deux hommes et leursformations politiques respectives étaientsurvenues, favorisant ainsi desdéclarations au ton de polémique entrepartis de la mouvance présidentielle. Lapolémique s’était intensifiée suite aulimogeage de Amath Dansokho de sonposte de Ministre de l’Urbanisme et de lasupposée solidarité de l’AFP à son égard.Modou Diagne Fada, Ministre de la

Jeunesse et porte-parole du PDS àl’époque, était intervenu pour indiquer laporte de sortie aux contestataires. Il disait,entre autres, que la seule solidarité quivaille à l’égard du ministre limogé est dele suivre hors du gouvernement. Enréponse à la sortie de Diagne Fada, MeAbdoulaye Babou, porte-parole de l’AFP,déclarait que tout était entre les mains duPrésident Wade à qui il appartenait ladécision de garder ou non son Premierministre Moustapha Niasse ; ce derniern’étant pas demandeur du poste et n’enfaisant pas une fixation.La rupture était inévitable disait-on.

Ainsi, à quelques mois des élections légis-latives de 2001, le Premier MinistreMoustapha Niasse fut démis de ses fonc-tions. Plus tard, d’autres partis de la coali-tion furent éjectés du gouvernement pourraison de manque de solidarité selon lePDS. Ces partis avaient reprochés àAbdoulaye Wade d’avoir totalement déviéde la trajectoire initiale.En ce qui concerne l’ère“Après le Pré-

sident Wade”, je ferais l’économie de rap-peler la forme et les fondements de cettenouvelle cohabitation.Cependant, la polémique n’a pas tardé

à s’installer au sein de la mouvance. Demême, des manœuvres politiciennes sonten trains d’être déroulées par des partisalliés. Le“Wade Opposant sans Wade”s’installe petit à petit, malgré la rupturetant préconisée, malgré la volonté du Pré-sident Macky Sall d’ancrer l’éthique dansla politique et dans la gestion des affairespubliques.Il y a d’abord la sortie de Rewmi qui

avait installé un certain malaise, poussantà des échanges de propos acerbes entremilitants de l’APR et ceux de Rewmi ; etallant jusqu’à faire réagir d’autres partisalliés, ceux-là appelant à plus de sérénitéet de solidarité.Il y a également la nouvelle sortie

d’Idrissa Seck, Président de Rewmi, rela-tée par L’Observateur en ces termes :”Jereçois beaucoup de jeunes de l’UJTL ou

de simples libéraux… Aux termes de cesopérations, je saurais ce que je pèse poli-tiquement. Si je m’évalue à 30%, c’est lepourcentage de siège que je demanderaisà mes pairs à la conférence des leaders.Les résultats de la présidentielle 2012 nedoivent pas être un baromètre pour se par-tager les sièges si on décide d’aller ensem-ble aux élections locales. Je ferais des son-dages pour connaître l’offre politique”.Ousmane Tanor Dieng, Premier secré-

taire du PS, emboîte le pas à Idrissa Seck.Il déclare selon L’Observateur du 25février :“Le PS ne sera pas sacrifié auxlocales pour sauvegarder une coalition.”Et enfin, entre autres, Me Aïssata Tall Salltente de réinstaller une nouvellepolémique en traitant Mor Ngom,Directeur de Cabinet du Président MackySall, d’avoir fait preuve d’immaturité poli-tique parce que ce dernier aurait tenté dereprendre des propos de Ousmane TanorDieng puis de Modou Diagne Fada, endisant à certains responsables de partisalliés de se taire ou de partir.Auparavant, il y eu la démission fracas-

sante et inélégante de M. Malick Gakou,ex-Ministre du Commerce, mais aussi dessorties parfois maladroites de certains res-ponsables de l’APR.Et pourtant, malgré toutes ces contro-

verses et tentatives de sabordage, le Pré-sident Moustapha Niasse et le PrésidentMacky Sall dans une large mesure parceque fidèle au principe de”patrie avant leparti”, tentent tant bien que mal de sau-vegarder et pérenniser le”Benno”. La der-nière manœuvre positive date du mardi25 février, à travers l’audience que le Pré-sident de l’APR a accordé à M. OusmaneTanor Dieng, dans l’optique de remettreen selle la coalition. En définitive, compte tenu de l’enjeu

politique du Benno Bokk Yaakaar, unegouvernance plurielle dans une collabo-ration parfaite avec toutes les forces vivesde la nation, et ceci pour le redressementéconomique de notre cher pays, j’ose affir-mer qu’il n’y a pas encore péril en lademeure ; le semblant d’effervescencedoit être étouffé dans l’œuf et dans lesplus brefs délais. Que ceux qui ensablentarrêtent tout simplement leurs manœu-vres, et qu’ils refusent la mauvaiseinfluence de celui-là qu’ils ont chassé dupouvoir en mars 2012 de manière histo-rique.En effet, la“déwatisation” doit être

totale, une nouvelle approche de la poli-tique doit s’installer dans nos cœurs etdans nos esprits, celle qui prône l’injectiondes valeurs morales d’antan dutype”senegalensis” dans nos comporte-ment de politicien et dans la gestion desaffaires de l’État :“ngor”,“diom”,“foul-leu”,“fayda”,“dëggu”. Le véritable déve-loppement de notre cher pays en dépend.A ce titre, l’équipe type pilote, capable

de mettre fin aux injustices sociales, d’as-seoir des bases économiques solides pourle développement, d’atteindre une pro-ductivité développante, et de garantir lapaix, la stabilité, la sécurité et l’intégrationrégionale, est celle qui croit dans sonensemble, à “la patrie avant le parti” et à“la patrie avant soi-même”.

PAR FRANÇOIS NDONG, Ingénieur Informaticien, Coordonnateur de Projet,Coordonnateur de la CCR

du département de Guédiawaye

L’Opposant AbdoulayeWade inspire des alliés

Page 11: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013

11

www.enqueteplus.com

sports

ADAMA COLY

Mame Biram au testeurIl sera l'homme à suivre du côté du

Westfalenstadion de Dortmund.Considéré comme l'atout numéro un

de Hanovre (7e, 33 points), avec sesdix buts, Mame Biram Diouf va certai-nement attirer les attentions duBorussia Dortmund (2e, 63 pts). Carl'attaquant des Lions serait l'une desprincipales cibles des champions

d'Allemagne en titre pour la succes-sion de leur avant-centreLewandowski. À lui de prouver qu'ilest aussi brillant face aux grossesécuries.

La der d'ArmandC'est très probablement la der-

nière carte à jouer pour l'arrière-gauche international sénégalais.Derniers de la Premier Leagueanglaise avec seulement 17 points,Armant Traoré et le Queens ParkRangers se déplacent chez unconcurrent direct pour le maintien,cette saison. S'ils veulent garder unbrin d'espoir pour atteindre leurobjectif, les hommes de HarryRedknapp devront faire un bon résul-tat à Southampton (16e, 27 pts).

Souaré face aux flèchesIl a un sacré défi à relever ce

samedi après-midi. Face au ParisSaint-Germain (PSG), l'arrière-gauche des Lions et de Reims (17e etpremier non relégable avec 24points), Pape Ndiaye Souaré, aurapour rôle d'arrêter l'Argentin EzequielLavezzi et le Brésilien Lucas Moura.Car ces deux véritables flèches duleader parisien (54 pts) constituentactuellement les principaux ennuisdes défenseurs. À eux seuls, ils sontcapables de déstabiliser toute uneéquipe. Souaré s'attend donc à souf-frir.

Une défense perméableLe constat se suffit à lui-même :

cela fait 12 matches consécutifstoutes compétitions confondues quele Barça encaisse au moins un but.Certes, cela n’a pas toujours empê-ché les Catalans de s’imposer maisdans les grands rendez-vous, surtoutau moment de confrontations aller-retour, ces errements défensifs coû-tent cher. La charnière ne cesse d’in-quiéter. Mardi soir, face au RealMadrid (1-3), Piqué a entraîné unpenalty en commettant une faute évi-table sur Ronaldo et oublié Varane surle troisième but des visiteurs. Et quedire de Puyol, déjà mis en difficultépar Niang sur le deuxième but mila-nais en C1, et qui s’est fait déposermardi par Di Maria sur l’action quimène au doublé de Ronaldo ?

Messi sous l'éteignoirIl n’y a pas que la défense qui a

suscité des interrogations face à l’ACMilan et au Real. Lionel Messi faitégalement beaucoup parler enCatalogne. Oui, le quadruple Ballond’Or a déjà claqué 48 buts cette sai-son mais, à l’instar de ses coéqui-piers, il a raté les deux rendez-vousimportants de ces 10 derniers jours.Face à des défenses regroupées,

l’Argentin a toujours été l’atoutnuméro un pour faire sauter le verrou.Apparemment moins en jambes, iln’a rien montré dans ces deux ren-contres. Pour le contrer, Mourinho anotamment mis en place sa “cage” :Varane, Ramos, Khedira et XabiAlonso ont ainsi harcelé Messi àchaque fois qu’il avait le ballon. Ils’est donc senti bien seul en pointe,peu aidé par un Fabregas hors-sujet.Titulariser Villa en pointe pour lui lais-ser plus d’espace est une solutionévoquée. Pour inscrire au moins 2buts aux Milanais le 12 mars lors duhuitième de finale retour, il faudra entout cas prendre des risques.

Un jeu trop prévisible ?Face au Barça et à son fameux

modèle de jeu, Allegri et Mourinhoont mis en place des systèmes tac-tiques identiques : deux lignes de 4regroupées devant leur surface, unesurveillance accrue de Messi, desailiers qui suivent à la trace Jordi Albaet Alves sur les côtés et des flèchesen pointe pour lancer des contres.Sans avant-centre de poids, le Barçaa persisté à jouer au sol mais n’a plusaucun espace et peine à trouver desdécalages. Seules les ouvertureslumineuses de Xavi ou Iniesta pour-

raient faire la différence mais eux nonplus n’ont pas été à leur meilleurniveau ces derniers jours.

(LEQUIPE.FR)

TROIS LIONS À SUIVRE

Mame Biram Diouftrès attendu !En pleine bourre, Mame Biram Diouf (Hanovre) défie Dortmund.En Angleterre, Armand Traoré (QPR) joue pratiquement sa der-nière carte pour le maintien alors que Pape Ndiaye Souaré attendles stars parisiennes.

l’Ac Milan (0-2). “Quand tu as le meil-leur joueur du monde dans ton équipe,forcément, quand il ne marque pas, çase remarque. Mais c'est anecdotique :Messi peut se permettre tous lesmatches qu'il veut sans marquer, ilfinira par le faire”, a déclaré l'entraî-neur-adjoint du FC Barcelone, quiassure l'intérim durant l'absence pourmaladie de Tito Vilanova. “Il avait de lafièvre jeudi mais il récupère bien”, aégalement précisé Roura au sujet del’Argentin, victime de fièvre et qui nes'était pas entraîné mercredi. Enfin,Jordi Roura a donné des nouvelles del'état de santé de Tito Vilanova, tou-jours en traitement à New York de soncancer de la glande salivaire. “Il est trèsbien, très enthousiaste. Il poursuit sontraitement. Cela nous donne de laconfiance et beaucoup de joie”.

ITALIEEmeghara : “J'ai payépour mes JO”Même s’il dit “ne pas trop lire les jour-naux”, Innocent Emeghara a été blessépar les médias français qui ne l’ont pasloupé lors de son passage manqué àLorient (seulement 13 titularisationsen une saison et demie de L1). Mais cen’est rien à côté de son ressentimentenvers le club breton qui lui a fait payerau prix fort le fait d’avoir “réalisé le rêvede (sa) vie”. “Je voulais absolument par-ticiper aux Jeux Olympiques, nousexplique l’attaquant internationalsuisse. Mais cela posait un problème àChristian Gourcuff qui m’a dit quej’aurais trop de retard sur ma prépara-tion si j’y allais. Mais c’était plus fortque moi. J’ai décidé avec mon cœur.Aujourd’hui, je suis content d’avoirpris cette décision”.

Prêté à Sienne le 25 janvierButeur lors de la défaite face à la Coréedu Sud (1-2), il se retrouve rapidementéliminé avant d’être écarté du groupelorientais d'un Gourcuff intransigeant.Auteur de seulement 4 minutes de jeuen Ligue 1, il a été prêté avec optiond’achat à Sienne le 25 janvier. S’il neconnait “pas beaucoup l’équipe”, alorsdernière de la Serie A, il y fait “unesuper découverte”. Ses très bons débutsfont le reste : buteur pour sa premièretitularisation contre l’Inter (3-1), iltrouve encore le chemin des filets àBologne (1-1). Et puis, la rencontrecontre la Lazio a fait basculer l’Italiedans la folie Emeghara. L’ancien joueurdu Grasshopper Zürich inscrit un dou-blé face aux Romains et tout le mondele compare désormais à Mario Balotelliqui a fait des débuts fracassants avecl'AC Milan.

MANCHESTER UNITEDUn Giggs puissance1000 ?Face à Norwich samedi, à l'occasion dela 28e journée de Premier League, RyanGiggs pourrait disputer le 1000e matchofficiel de sa carrière. Buteur la semainedernière sur la pelouse des QueensPark Rangers (2-0), le joueur de 39 ansa joué 931 matches pour ManchesterUnited, 64 pour le pays de Galles et 4pour la sélection britannique olym-pique depuis ses débuts professionnelsen 1990/1991. Il a notamment rem-porté douze fois le championnatd'Angleterre, quatre fois la Cup, deuxfois la League Cup et deux fois la Liguedes champions.

Prolongé jusqu'en 2014Par ailleurs et comme annoncé derniè-rement par Sir Alex Ferguson, Giggs a

prolongé son contrat, a annoncé hierManchester United. Il disputera ainsisa 23e saison avec l'équipe profession-nelle des Red Devils l'an prochain.“Que puis-je dire à propos de Ryan quin'a pas déjà été dit ? C'est un joueurmerveilleux et un homme exception-nel, explique Ferguson sur le site duclub. Ryan est un exemple pour tous”.Lorsqu'il a disputé son premier match,le 2 mars 1991 contre Everton, soncoéquipier Phil Jones (21 ans) n'étaitpas encore né...

France - 27e J.HierMontpellier-Rennes 2-0Samedi16h Reims-Paris-SG19h Saint-Etienne-NiceLorient-ValenciennesToulouse-Évian TGBastia-AC AjacciOSochaux-Nancydimanche13h Brest-Lyon16h Marseille-Troyes20h Lille-Bordeaux

Angleterre - 28e J.Samedi15h Man United-NorwichChelsea-West BromEverton-ReadingSwansea-NewcastleStoke City-West HamSunderland-FulhamSouthampton-QPR17h30 Wigan-LiverpoolDimanche16h Tottenham-ArsenalLundi20h Aston Villa-Man City

Espagne - 26e J.HierGetafe-Saragosse 2-0Samedi15h Real-Barcelone17h La Corogne-Vallecano19h Osasuna-Athletic Bilbao21h Valence-LevanteDimanche11h Granada-Majorque16h Espanyol-Valladolid18h Malaga-Atletico Madrid20h Sociedad-Betis SévilleLundi20h30 FC Séville-Celta Vigo

Italie - 27e J.HierNaples-Juventus 1-1Samedi19h45 AC Milan-LazioDimanche11h30 Torino-Palerme14h Catane-Inter MilanFiorentina-Chievo VeronePescara-UdineseSampdoria-ParmeBologne-CagliariSienne-Atalanta19h45 AS Roma-Genoa

Allemagne - 24e J.Francfort-M'Gladbach 0-1Samedi14h30 Dortmund-HanovreNuremberg-FribourgHambourg-Greuther FürthWolfsburg-SchalkeWerder Brême-Augsbourg17h30 Leverkusen-StuttgartDimanche14h30 Hoffenheim-Bayern16h30 Fortuna-Mayence

REAL MADRIDBenzema jugé le 26 mars ?Selon nos confrères d'El Pais, le procèspour excès de vitesse de l'attaquantfrançais du Real Madrid KarimBenzema a été décalé au 26 mars. Lejour de France-Espagne, match comp-tant pour les éliminatoires de la Coupedu monde 2014. Joint par l'AFP, le tri-bunal de première instance de Pozuelode Alarcon, où le joueur devra se pré-senter, a refusé de commenter l'infor-mation. Sa première audience, prévuemardi dernier, avait été repoussée enraison du Clasico gagné face au Barçaen demi-finale de Coupe du Roi. Unmatch durant lequel Benzema est restésur le banc.

BARÇAXavi absent 15 jours...Xavi ne participera pas au Classico desamedi (15h) entre le Real Madrid et leBarça. L'international espagnol, qui aterminé la demi-finale retour de Coupedu Roi mardi (1-3) avec une gêne, seraabsent 10 à 15 jours en raison d'unedéchirure à la cuisse droite.

...Roura défend MessiJordi Roura a pris vendredi en confé-rence de presse la défense de LionelMessi, peu convaincant mardi en demi-finale retour de la Coupe du Roi face àce même Real (défaite 3-1) et lors duhuitième de finale aller de C1 contre

REVUS TOUT TERRAIN

FOOT- ESPAGNE

Les maux du BarçaLes défaites du Barça à Milan (2-0) et face au Real (1-3) ont montré cer-taines limites de l'équipe catalane. Les troupes de Jordi Roura ont no-tamment trois soucis à régler avant de se déplacer à Madrid samedi(aujourd'hui) en Liga et de retrouver les Milanais en C1.

Page 12: Ç RIFIFI AUaX INDU STRsIES · PDF fileCMJN ISSN • 2230-133X ÇRIFIFI AUaX INDU STRsIES CHeIMIQUnES DU StÉNÉ GAL (ICS) le souffre AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Les deux douaniers sur

CMJN

sports

numéro 518 • samedi 2 dimanche 3 mars 2013www.enqueteplus.com

12

MontpellierRetour gagnant de Soul Camara

Absent des terrains depuispresque un mois à cause d'une bles-sure aux adducteurs, SouleymaneCamara a effuctué un retourgagnant avec Montpellier. Entré enjeu à la 73e minute à la place deMounier, l'ancien attaquant deMonaco a scellé le sort du match eninscrivant le second but (86e) dessiens qui ont battu (2-0) Rennes deAbdoulaye Sané (27e, journée).

HANDBALLDémarrage deschampionnats, ce week-end

Le championnat national dehandball chez les dames et chez leshommes démarrera ce week-end,après plusieurs reports, annonce uncommuniqué de la Fédérationsénégalaise de handball reçu àl'APS. Comme souvent c’est le cas,le titre chez les hommes se joueraentre le Jaraaf, les Saltigués deRufisque et l’Us Gorée qui sont lesgros bras du handball sénégalais,ces dernières années. Détenteur dutitre national, le Jaraaf sera l’équipeà battre pour les Saltigués, cham-pions 2011 et l’Us Gorée, qui avaitfait main basse sur le handball mas-culin, en remportant quatre titresen 2006, 2007, 2008 et 2010.

Chez les dames, l’équipe desSaltigués de Rufisque, championneen titre, qui a fait un parcourshonorable lors du dernier cham-pionnat d’Afrique de handballféminin, sera la grandissime favo-rite.

Aussi bien chez les hommes quechez les dames, les compétitionsvont se jouer en deux poules.

Programme 1e journéeChez les damesPoule ADUC-ThièsSaltigué-GoréeOlympique Diourbel-RHBCPoule BDiisso-BoustaneDiamono-JaraafStade de Mbour-AHBVChez les hommesPoule A Saltigué-GoréeDUC-RailOlympique Diourbel-NdiambourPoule BASFA-KoccSédhiou-JaraafStade de Mbour-JA.

BREVES

ADAMA COLY

I ls ont quasiment la même mis-sion ce week-end : vaincre oupérir. Après avoir perdu leur

manche aller, le Casa Sport deZiguinchor et l'ASC HLM de Dakardoivent impérativement renverser ladonne pour passer respectivementdevant les Marocains du Mogheb deTétouan, en Ligue africaine deschampions, et les Gambiens deGamtel, en Coupe de la CAF. Mais lamission du champion du Sénégal estplus compliquée que celle du vain-

queur de la Coupe qui n'a besoin qued'une victoire d'un but à zéro.

HLM, un but et ça passeLe détenteur de la Coupe du

Sénégal a certes perdu la premièremanche (2-1), mais sa qualificationne tient qu'à un seul petit but. Pouravoir réussi à inscrire un but chez sonadversaire Gamtel, il y a deuxsemaines, l'ASC HLM n'aura besoinque d'une victoire (1-0) ou plus, pourpasser ce premier tour. Toutefois lespensionnaires de la Ligue 2 sénéga-laise devront se méfier des Gambiens

qui sont parvenus à sortir, dans unpassé récent, deux clubs sénégalais :Niary Tally (en Coupe Ufoa, 2010-2011) et le Casa Sport (en Coupe dela CAF, l'année dernière). Devant sonpublic du stade Demba Diop, HLMpeut bien réussir le coup.

Plus difficile pour le CasaPour le club ziguinchorois, le che-

min est plus long que celui de HLM.Car une victoire par un but à zéro nesuffit pas. Après avoir perdu (1-0) auMaroc, le champion du Sénégal doitd'abord surmonter ce handicap pourespérer décrocher la qualification. Etpour passer l'obstacle Moghreb de

Tétouan, il faudra gagner par deuxbuts d'écart. Sinon, avec un but àzéro, les deux équipes devront sedépartager à l'improbable séance detirs au but. Une épreuve qui n'a pasréussi au Casa Sport la saison où il aété éliminé par Gamtel en Coupe CAF.Même s'il va évoluer loin de ses basesziguinchoroises, le Casa peut comp-ter, ce dimanche, sur ses nombreuxsupporters au stade Demba Diop.

PROGRAMMESamedi (stade Demba Diop)18h HLM-GamtelDimanche (stade Demba Diop)17h Casa Sport-Moghreb Tétouan

COUPES AFRICAINES - 1er TOUR RETOUR PRÉLIMINAIRES

Casa et HLM,même missionBattus respectivement, à l'aller, par Moghreb Tétouan (1-0) et Gamtel (2-1), le Casa Sport (Ligue des champion) et l'ASCHLM (Coupe CAF) doivent renverser la tendance pour se qualifier au second tour des Coupes africaines.

Aliou Cissé invite le Casa-Sports “à ne pas rater le RV avec l'histoire”

Aliou Cissé, l'ancien capitaine des Lions du Sénégal de l'épopée 2002, ainvité les joueurs du Casa-Sports de Ziguinchor (sud) à “se donner à fond”afin qu'ils ne ratent pas leur rendez-vous avec l'histoire, dimanche, à l'oc-

casion de leur match contre le Moghreb de Tétouan, comptant pour lespréliminaires de la Ligue africaine des champions. “Pour un sportif, il y a des RVà ne pas manquer et pour vous, ce sera cette rencontre retour contre l'équipe maro-caine”, a expliqué l'entraîneur de l'équipe nationale des moins de 23 ans.L'ancien milieu de terrain international s'est déplacé ce vendredi matin au stade

Demba Diop pour s'adresser aux joueurs du Casa-Sports qui, après avoir perdu lamanche aller (0-1), vont tenter de se qualifier devant le Moghreb de Tétouan,dimanche. Aux joueurs du Casa-Sports, Aliou Cissé a déclaré : “Vous devez avoirà l'esprit que vous jouez pour votre famille, votre club, votre ville et le Sénégal enentier”. “Et vous devez aussi jouer pour tous ces gens qui ne sont pas là et qui n'ontménagé aucun effort pour permettre au Casa d'être à ce niveau”, a-t-il dit, félicitantles joueurs pour avoir réussi à décrocher le titre de champion du Sénégal 2012.Pour Cissé, cela veut dire qu'il y a de la qualité dans ce groupe “et dans cette com-pétition contre les meilleurs clubs africains”. “Même si vous avez connu des débutsdifficiles en championnat, a-t-il souligné, vous êtes en train de remonter la penteet dimanche, ce sera le grand RV à ne pas rater”. “Vous pouvez le faire, parce quevous en avez les moyens”, a affirmé Cissé appelant les joueurs à ne penser à l'enjeumais aux efforts fournis pour arriver à ce niveau. “C'est l'ensemble du Sénégal quisera derrière vous ce dimanche et vous avez le devoir de mouiller le maillot etd'entrer dans le train de l'histoire”, a par ailleurs ajouté l'ancien milieu de terraininternational.

(APS)

LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)

Diambars de Saly s'attend à unetâche très difficile lors de cette 8e

journée de Ligue 1. Leader duchampionnat avec 15 points, les protégésdu président Saer Seck reçoivent, cesamedi, un adversaire qui ne leur réussitpas beaucoup. Cinquième avec 10 pts,Niarry Tally ne s'est incliné qu'une seulefois en cinq confrontations contre les Aca-démiciens. La saison dernière, ils ontréussi à ramener un point (0-0) de Saly,en play-off du championnat avant de sortirDiambars en Coupe de la Ligue (1-0) austade Demba Diop. Mais les coéquipiersdu portier international, Ousmane Mané,s'étaient vengés au retour des play-off envenant s'imposer (2-3) à Demba Diop.Invaincue depuis le début de la saison etsolide à domicile avec trois victoires enautant de sorties, l'équipe de Saly tenterade confirmer qu'elle a bien vaincu sa bêtenoire. Mais Niary Tally ne se laissera pas

faire, car il est en quête de nouveau souffleaprès ses deux défaites de suite en cham-pionnat, face à l’Us Ouakam (2-1) et auJaraaf, sur le même score. LesGalactiques essayeront de rester sur ladynamique de leur victoire (2-1) en Coupede la Ligue face à Touré Kunda de Mbour.

Jaraaf-DUC pour le podium

C'est le match des clubs les plus irré-guliers de ce début de saison. Difficiled'ailleurs de pronostiquer entre ces deuxéquipes, capables du meilleur comme dupire. Victorieux le week-end dernier enchampionnat, le Jaraaf (4e, 11 pts) et leDakar Univeristé Culb (DUC) se sont faitéliminer, dès les 16es de finale de laCoupe de la Ligue..., par des clubs de

Ligue 2 et de la région de Louga. Le Jaraafest tombé devant Bargueth de Kébémer(1-0) alors que le DUC (3e, 11 pts) a perduface au Ndiambour (1-1 ; 4 tab 3). Levainqueur de ce derby dakarois sera sur lepodium.Au même moment, le Guédiawaye FC

(13e, 7 pts) recevra la Linguère de Saint-Louis (12e, 7 pts) au stade Amadou Barry,pour tenter de s'éloigner de la zone de relé-gation. Dimanche, l'Olympique de Ngor(8e, 9 pts) accueille l'As Pikine (2e, 12 pts). Avec trois points de moins, les Pikinoistenterons de se rapprocher du leader,Diambars.

PROGRAMMESamedi17h GFC - Linguère Diambars - Niarry TallyDimanche17h Ol. Ngor - As PikineLundiStade Demba Diop16h Port - Yeggo18h Jaraaf - DUCMardiDemba Diop16h USO - Assur18h As Douanes - Us GoréeMercredi 20 marsCasa Sport - Touré Kunda

LIGUE 1 - 8e JOURNÉE

Diambars-Niarry Tally à l'afficheLeader du championnat, Diambars (15 poinst) attend sa bête noire, Niarry Tally, qui est en quêted'un nouvel élan après deux revers consécutifs. Lors de cette 8e journée, le Jaraaf devra en découdreavec le DUC.

Casa Sport