Danielle Brusson

C o n c e p t i o n - R é a l i s a t i o n - A m é n a g e m e n t - E n t r e t i e n

Rénovation intérieuredeAàZ

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© Groupe Eyrolles 2008, ISBN : 978-2-212-12155-1

Les cloisons

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démoLir et débLayer

Casser une cloisonRien de plus simple que de casser une cloison. Avec une simple masse ou une massette, vous aurez l’im-pression d’accomplir des miracles, car une fois la cloison cassée, c’est tout qui a changé !

Dans un appartement ancien, vous pourrez trouver de la brique creuse, du mortier de chaux, du plâtre, du pare-feuille (dans le sud de la France), du plâtre sur un lattis de bois. Pour les constructions plus récentes, du parpaing (on dit encore cairron, moellon ou agglo), du carreau de plâtre ou du béton cellulaire (Siporex).

Évidemment, commencez par le haut et n’autorisez personne à se tenir derrière la cloison que vous cassez !

Faites attention à ne pas faire tomber de trop grands morceaux à la fois, vous ébranleriez les planchers, ris-queriez de casser le carrelage au sol et de fissurer les plafonds du dessous. Au besoin, mettez un vieux matelas ou des couvertures pour amortir les chocs.

Pensez à vous protéger de la poussière avec un torchon posé sur le nez et ceint autour de la tête.

Si le mur est en briques creuses, gardez-vous des éclats avec des lunettes de protection.

Conseils

Les cas particuliersSi vous êtes face à un mur en parpaings armés, c’est ce qui peut vous arriver de pire : c’est, comme un blockhauss (qui lui est en béton plein, armé), quasi-ment indestructible. Il faut à la fois casser à la masse et découper l’armature à la disqueuse avec un disque à métal. Le mieux, plutôt que de grignoter le mur miette par miette, c’est de délimiter de larges zones (1 à 3 m2) dont vous casserez le pourtour (avec une masse et un burin, ou avec une grande mèche de per-

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On bourre au plâtre avec la truelle.

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On finit en lissant à l’éponge.

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ceuse), pour faire tout tomber d’un bloc (Vous pouvez utiliser alors la technique romaine du bélier avec une grosse poutre pour pousser mais pensez à protéger le sol avec un grand morceau de mousse quand le gros morceau va tomber). Pour des parpaings classi-ques, qui ne sont qu’à moitié pleins et assez friables, il faut casser aux endroits creux (alvéoles).

Si vous ne voulez faire qu’une ouverture dans la cloison pour mettre une porte ou une fenêtre, je vous conseille de dessiner très exactement son emplacement précis sur le mur puis de disquer (avec un disque approprié) ou de scier (pour du carreau de plâtre ou du béton cel-lulaire) le morceau à enlever dans l’épaisseur de la cloi-son. Si vous tapez dans la partie à enlever alors qu’elle n’est pas désolidarisée de l’ensemble, fatalement, vous ébranlerez et fissurerez toute la cloison, et les bords ne seront pas nets. C’est particulièrement indispensable pour la brique creuse, le carreau de plâtre ou le pare-feuille, très sensibles aux vibrations. Attention à la poussière, c’est impressionnant ! Pensez à bâcher !

Vous pouvez encore faire le même travail avec la gros-se mèche de votre perceuse. Vous « trouilloterez » le pourtour à enlever, puis le ferez céder en tapant avec la masse. Cela génère moins de poussière.

Le déblaiement des gravats

Faites attention, si vous êtes en étage, à ne pas lais-ser stagner au même endroit un monceau de gravats. Laissez-les étalés comme ils sont tombés. Ne les stockez pas dans un coin en attendant, et évacuez-les rapidement. Le mieux est de le faire tout de suite après la démolition. Il n’y a rien de plus sale et dépri-mant qu’un chantier plein de gravats !

Si vous avez installé une benne et une goulotte (voir le chapitre 1, p. 13 « Les premiers jours »), évacuez les gravats au fur et à mesure, avec une pelle et des seaux. Pensez à les mouiller avant de les faire glisser dans la goulotte pour atténuer la poussière que vous allez provoquer dans la rue, ou bien bâchez la benne.

Dans les autres cas, vous pouvez acheter des sacs à gravats en fibre de verre (très solides et étanches à la poussière) que vous récupérerez à chaque fois en les vidant (parce qu’ils coûtent cher). Ne les remplissez pas au-delà de ce que vous pouvez porter sans trop d’effort. Equilibrez le poids en portant un sac à cha-que main, ou bien un seul par-dessus l’épaule.

De grands seaux à peinture en métal avec une anse font également de très bons récipients pour déblayer les gravats.

Si vous n’avez rien, deux sacs poubelles de 50 litres mis l’un dans l’autre pour les renforcer peuvent faire l’affaire. Mais ne les remplissez pas trop ! Ils ne sont pas très résistants.

Chargez-les dans le coffre de la voiture, direction la déchetterie. Vérifiez les heures d’ouverture : elle n’est souvent ouverte que certains jours dans la semaine.

monter une cLoison : queL type de matériaux choisir ?À l’inverse, il se pourra que vous vouliez cloisonner un espace pour créer une pièce supplémentaire, séparer la cuisine, construire un placard ou rebou-cher une porte. Dans ce cas, de nombreuses solu-tions s’offrent à vous. Examinons pour chaque type de matériau ses avantages et ses inconvénients et ce qu’il vous en coûtera, en prix et en temps. (Nous prendrons l’exemple pour comparer les prix d’une cloison de 4 m 3 2,70 m et de 5 cm d’épaisseur. Tous les matériaux envisagés sont de 5 cm d’épaisseur, sauf pour la brique plâtrière. Les prix sont approxi-matifs. Il faut savoir qu’ils varient du simple au dou-ble suivant les enseignes. Par exemple, le prix d’un carreau de plâtre varie entre 2,41 et 4,90 e !)

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Le carreau de plâtre

Il en existe de plusieurs épaisseurs (5, 7 et 10 cm). Il y a des carreaux de plâtre hydrofuges, verts, (pour sal-les de bains ou pièces humides). Certains comportent des saignées déjà faites permettant le passage des gaines et des tuyaux.

Ce sont des parallélépipèdes de 50 3 66 cm, d’une dizaine de kilos, rainurés, qui s’emboîtent les uns dans les autres et se collent avec de la colle à car-reaux de plâtre (sac de 25 kg).

Faciles à monter, ils sont d’une bonne isolation acous-tique. Inconvénient : leur poids et le fait que le plâtre craint l’humidité.

Le béton cellulaire (Siporex)

C’est le même principe de construction que le car-reau de plâtre. Il existe en plusieurs épaisseurs : 5, 7, 10, 15 ou 20 cm. La dimension des carreaux est de 50 3 62,5 cm. C’est un excellent isolant thermique. Il peut s’utiliser en extérieur et ne craint donc pas l’humidité. Il est beaucoup plus léger et moins cher que le carreau de plâtre, c’est son atout majeur. Mais il a besoin d’être assemblé et soigneusement enduit avec une colle et un enduit spéciaux.

Prix moyen pour une cloison…

Prix de revient moyen de la cloison prête à peindre : 33 carreaux (99 euros) 1 1 sac et demi de colle à carreaux de plâtre (20 euros) 1 peinture de fixation et enduit (25 euros) 5 144 euros.

Prix moyen pour une cloison…

Prix de revient moyen de la cloison finie : 35 blocs 3 2,50 5 87,50 euros, auxquels il faut ajouter un sac de colle et un sac d’enduit spécial Syporex (50 euros) 5 137,50 euros.

Pour un prix équivalent, mieux vaut utiliser du béton cellulaire, moins lourd et meilleur isolant. Le temps passé à enduire sera un peu plus long, mais il n’est pas néces-saire de passer une couche de peinture avant d’enduire.

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Le carreau de briqueGrand et lisse comme un carreau de plâtre, ses dimensions sont de 50 3 56,5 cm et il existe en 5 et en 7 cm d’épaisseur. C’est un matériau qui est peu mis en œuvre, mais qui offre des possibilités à cause de sa belle couleur et de son aspect lisse. Il faut le recouvrir d’une couche de plâtre. Il ne craint pas l’hu-midité s’il est monté et enduit au mortier de ciment.

La brique plâtrière ou brique creuse

Légère, très économique, elle existe aussi en plusieurs épaisseurs (elle est utilisée comme les parpaings pour faire des murs extérieurs). Traditionnellement, elle se monte au plâtre ou au mortier de ciment, ce qui rend sa mise en œuvre très bon marché. Dans les lieux humides, elle résiste très bien si elle est montée et recouverte avec du mortier de ciment. Son incon-vénient : un temps de montage plus long car chaque élément est petit ; de plus elle doit être recouverte d’une épaisse couche de plâtre ou de mortier.

Pour une cloison de 2,70 m de hauteur, mieux vaut utiliser une épaisseur de 7 cm.

La cloison alvéolée en plaque de plâtreCommunément appelée du nom de la première mar-que qui l’a mise au point, « Placoplâtre », abrégée en « Placo », la plaque de plâtre a révolutionné les méthodes de rénovation en répandant l’usage du doublage des murs et des plafonds. Elle est consti-tuée d’une couche de plâtre de 13 mm recouverte au recto et au verso d’une feuille épaisse de papier gris ou vert (pour les plaques hydrofuges) Nous en repar-lerons dans le chapitre 6 consacré au doublage.

Il existe des cloisons formées de deux plaques de Placo, reliées entre elles par une structure cartonnée, non pleine, qui permet le passage des gaines et des tuyaux. Cette solution est séduisante, car toute prête à l’emploi (pas besoin de montage morceau par mor-ceau. Il faut seulement fixer quatre tasseaux, en bas et en haut comme guides et sur les murs). Mais ce genre de cloison présente l’inconvénient d’être diffi-cile à transporter et à manœuvrer. Sa mise en œuvre est impossible lorsqu’on est seul du fait de son poids et de son encombrement (1,20 3 2,60 m). De plus, les dimensions s’adaptent mal à l’ancien (dont la hauteur de plafond excède souvent 2,60 m).

Prix moyen pour une cloison…

Cela reviendra à 3 3 36,82 + 3 5 113,46 e, auquels il faudra ajouter 25 e de bande et d’enduit et le prix des montants en bois ou en rail d’aluminium (13,4 ml 3 1,2 5 16). Total : 155 e.

Prix moyen pour une cloison…

Prix de revient moyen : 135 briques 3 0,8 5 108 e auxquelles il faudra ajouter six sacs de plâtre environ (40 euros) 5 148 e.

C’est équivalent en prix mais il faudra passer beaucoup de temps à plâtrer les deux côtés du mur, avec pas moins de 200 kg de plâtre !

Prix moyen pour une cloison…

Prix de revient : 38 carreaux 3 4,56 5 173, 28 $, aux-quels il faut ajouter 6 sacs de plâtre (40 $) 5 213,28 $.

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