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Rose Anne, une rebelle au travail

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Rose Anne, une rebelle au travail

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2 6 avril 2013No 833

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 192FANS

Fêtez avec la formation musicale Y’zrael à The Bac-kyard ce samedi avec la participation des groupes et artistes Rebel Layonn et Jael et le DJ Rocksteady.

Admission : 500 gourdes

Dimanche 7 avril 2013Julien Janvier à Le Villate

La communauté évan-gélique et le public en général sont conviés au

L’AGENDAde

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse email suivante : [email protected]

Samedi 6 avrilMusique du monde pour un monde meilleur

Les artistes Réginald Policard, Fabrice Rouzier, Kéké Bélizaire, Alexia Millet, Ralph Millet, Richard Barbot, Richard Widmaier, Hans Peters et Jabadou seront tous en concert à Le Villate le 6

avril prochain.Admission : 1500

gourdes

Anniversaire de Y’zrael à The Backyard

Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

grand concert que donne Julien Janvier, chanteur évangélique dont la répu-tation n’est plus à faire, ce dimanche au Villate.

Admission : 1000 gourdes

Le jeudi 24 mars 2011, Rodney Noël déclarait à la presse que l’équipe du Hai-tian Compas Festival ne souhaitait plus collaborer avec T-Vice. Ainsi, la bande à Roberto Martino avait été exclue du Compasfest. Selon l’organisateur, l’une des raisons de cet évincement était que les deux parties n’arrivaient pas à se met-tre d’accord sur une activité qu’il devait organiser en Floride avec le groupe. A la suite de cette séparation, le groupe T-Vice avait accepté l’invitation de parti-ciper le 19 mai 2012 à un autre festival du même acabit, le Al Haitian Festival, à Fort-Lauderdale, en considérant l’événe-ment de Noël & Cecibon (Haitian Compas Festival) comme du passé.

Après plus de deux ans de distance, les organisateurs du plus grand festival de Miami et le groupe « Mèt beton » semblent décidés à enterrer la hache de

Rodney Noël et T-Vicebaissent le tonRodney Noël, figure de proue du Haitian Compas Festival, et les membres du groupe T-Vice semblent commencer à entendre raison et décident de se comporter en personnes et institutions responsables. Ils baissent le ton dans le flot de malentendus et de désaccords concernant leur colla-boration de plus de dix ans dans ce grand festival du compas.

guerre. C’est Rodney Noël lui-même qui en a fait l’annonce à l’émission Plate-forme Magik le lundi 1er avril 2013. « La tension entre T-Vice et Compas Festival a presque disparu. J’ai rencontré Jessie Al-Khal, manager de T-Vice, à New York ré-cemment ; malheureusement, je n’ai pas pu m’entretenir avec Roberto Martino », a déclaré Rodney Noël.

Interrogé sur un possible retour de T-Vice à cet événement le 18 mai 2013, le promoteur a indiqué que la program-mation des groupes ayant déjà été faite, les Vice2K ne pourront pas performer au Haitian Compas Festival cette année. Par cette affirmation, Rodney Noël se montre moins tranchant, plus flexible et conci-liant, comparativement à ses déclarations d’il y a deux ans sur le dossier de T-Vice. Par ailleurs, pour montrer la volonté de réconciliation des deux parties, l’orga-

nisateur d’événements a annoncé la présence de la formation T-Vice au Café Iguana à l’occasion des affiches entou-rant les activités de la quinzième édition de Haitian Compas Festival à Miami.

Dans le but d’obtenir plus de détails autour de son échange avec Rodney Noël la semaine dernière, et surtout de connaître l’éventualité de la participation de T-Vice à une prochaine édition de Compasfest, nous avons essayé de join-dre Jessie Al-Khal, manager des Vice2K, mais celle-ci n’était pas disponible.

Contacté à ce sujet le jeudi 4 avril 2013, Roberto Martino, lead vocal de T-Vice, tout en considérant la rencontre entre Jessie et Rodney comme un pas en avant, soutient que seule sa mère peut fournir plus d’informations sur le sujet.

Gilles Freslet et Jean-Philippe Etienne

Le cardinal italien Macaronni, qui fait parti du gratin du Vatican, affirme que le nouveau pape est au four et au moulin pour sortir du fourneau les prêtres pris dans la pâte...

Vendeuse : - Tu ne serais pas intéressé à acheter des bijoux en argent pour ta femme ?

Moi : - Malheureusement non, car l’argent ne fait pas le bonheur...

Je connais tous les lamas du Pérou, sauf le Dalaï Lama...

Je connais aussi un grand homme qui a toujours su faire preuve d’ouverture : Toussaint Louverture.

Quoi répondre à son fils quand il de-mande : “Papa, si 4 et 3 font 7, combien font cathédrale ?”

Surveillez l’ouverture de ma boutique CA VA de SOIE, boutique de tissus spécia-lisée en produits en soie.

Bon week-end !!!

Roger M. Eugène ( Shoubou) et Yves B. Joseph (Fanfan Ti Bòt)

ont reçu le 20 mars 2013, au nom du Tabou Combo, le prix de

la Diversité culturelle offert par l’Organisation Internationale

de la Francophonie, à New York. Le trophée a été présenté par

Son Excellence l’ambassadeur Filippe Savadogo, en présence

de Ousman Paye, secrétaire général des Nations Unies, Ban-

Ki-Moon et plusieurs hautes personnalités représentant la

diversité du monde francophone. BRAVO, TABOU COMBO ! Tabou Combo honoré

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36 avril 2013No 833

« I will always love you » (Withney Houston): J’adore cette chanson, elle me rappelle une relation amoureuse que j’ai eue.

« Lè m wè w » (BIC) : J’aime la façon dont BIC décrit les sentiments qui habi-tent son cœur à la vue de sa dulcinée. Je dois dire aussi que je suis fan de BIC, j’aime la poésie qui habite ses textes.

« Fò m ale » (Emeline Michel) : Je crois bien que c’est le titre de la chanson que je fredonne souvent. Emeline parle si bien de la mélancolie qu’elle éprouve loin de chez elle. Et puis la chanteuse a intelligemment utilisé un point de la vie familiale pour imager ses sentiments.

« Etoile de Noël » (Salina Charles et Jean Edner Trézil) : J’ai été étonnée de voir à quel point cette chanson a marqué

le temps. Des fois je me demande est-ce par ce que le texte est profond. Est-ce parce que c’est la voix innocente d’une enfant qui l’a interprété ? Cette chanson m’émeut encore aujourd’hui lorsque je la reprends. A la finale de la Digicel Stars, c’était formidable. Inoubliable.

« I look to you » (Withney Houston) : Cette chanson me donne des frissons. Je vis les paroles à chaque fois que je l’interprète. Elle est devenue ma façon favorite de confesser mes péchés.

« Inonde-moi » (Salina Charles) : C’est une chanson dans laquelle je demande à Dieu de m’inonder de sa grâce et de son pardon. Je lui dis que ma voix, ma gloire, tout ce que j’ai est à lui. C’est ma relation avec le Tout-Puissant.

Banm zèl (Rodyoume) : Ces paroles

de Youme avec un aspect à la fois social et spirituel me font penser tout simple-ment que toutes les bonnes choses sont là où est Dieu.

« Lakou trankil » (Belo) : C’est le sujet qui m’attire. La notion de paix qui est si bien étalée.

« Donnez le monde aux femmes » (Jean Jean Roosevelt) : Cette chanson me fait rêver. Jean Jean parle de notre sensibilité, de nos capacités et de notre sens des responsabilités.

« Only hope » (Mandy Moore) : La chanson est belle, la mélodie suave, romantique, ça fait battre le cœur.

Plésius Junior Louis (JPL 109)

La playlist de Salina CharlesLa Digicel Star 2012 est une mordue de musique classique, de textes bien rédigés. Elle adore la poésie et les voix barytons, qui peuvent transporter à l’écoute. Chrétienne, elle est partisane de la tolérance. Voici une liste de chansons que Salina Charles aime écouter.

Vêtue d’une tunique mauve, sa cou-leur fétiche, ses dreads impeccablement ramassés en une queue de cheval, un sourire de circonstance sur les lèvres, Rose Anne Auguste semble de celles qui n’aiment pas parler d’elles. Elle ne m’énumèrera pas son parcours. Mais elle parle volontiers de son travail et aussi de ses enfants. Mère soucieuse, elle évoque avec fierté Kwame et Mandela, ses deux enfants qui poursuivent aujourd’hui leurs études à Montréal. « Je me bats pour leur transmettre les valeurs authentiques de leur pays et bien d’autres vertus telles que l’amour, la transcendance, la fra-ternité, le respect de l’autre, l’entraide. Je leur apprends à distinguer l’utile du futile », raconte cette native du Sagittaire manifestement satisfaite de son travail de parent.

Intervenante communautaire en santé et grande animatrice sociale, Rose Anne reçoit d’abord une formation en sciences infirmières et en travail social. Elle fait par la suite une maîtrise en gestion des services de santé puis une scolarité doctorale en sciences humaines appliquées à Montréal.

Au passage, la chute de Jean-Claude Duvalier permet l’émergence d’associa-tions étudiantes. Rose Anne en fait par-tie. La Jérémienne est active, enflammée, passionnée.

Au cours de cette période, cette artiste-née donne aussi libre cours à son amour pour la musique. « Chanter est une thérapie pour moi », confie la chanteuse et parolière qui a eu la chance de travailler avec des artistes comme le contrebassiste Alex Bellegarde ; le pia-niste Eddy Prophète qui a arrangé plu-sieurs de ses pièces ; le pianiste anglais Alex Gordon et Manno Charlemagne, entre autres. Mais le collaborateur fétiche de Rose Anne demeure Pierre Rigaud Chéry, qui a mis en chanson certaines de ses compositions et a vraiment marqué ses deux disques sortis respectivement en 1999 et 2002, et qui sont encore en

circulation. « Je ne suis pas une chanteu-se commerciale, mais plutôt une artiste qui chante pour dénoncer les violences sociales. Je n’organise plus de concerts, mais je n’ai pas pour autant abandonné la musique. Je prends volontiers part à des spectacles d’hommages rendus à des écrivains et autres personnalités », explique celle qui, outre sa vocation artistique, s’est aussi fait connaître auprès du grand public en prenant participant à diverses manifestations.

« On est militante ou on ne l’est pas », martèle la presque quinquagénaire (29 novembre 1963) qui s’est toujours battue pour la justice sociale. Combat qu’elle ne cesse de poursuivre à travers ses actions au sein du gouvernement Martelly/La-mothe en tant que ministre chargée des Droits humains et de la Lutte contre la pauvreté.

Ayant beaucoup travaillé en milieu rural et dans des zones urbaines défavo-risées, elle a fait de la lutte contre la pau-vreté son crédo. « Je suis fascinée par le courage du peuple haïtien. La dimension du sens de créativité et d’invention de ce peuple qui majoritairement vit dans la misère la plus abjecte mais qui arrive à créer de superbes œuvres d’art, par exemple, m’impressionne. Cette capacité du peuple haïtien me procure l’énergie nécessaire pour créer des stratégies pour sortir de cette pauvreté que nous n’avons pas forcement créée. »

Les journées de travail de cette fem-me laborieuse qui se déplace beaucoup à l’intérieur du pays durent plus de douze heures. Il lui est difficile de véritablement se trouver du temps libre. Quand ces rares occasions de détente se présen-tent, l’amoureuse des sciences humaines qu’elle est s’attèle à les meubler avec la lecture d’ouvrages portant sur l’anthro-pologie et d’autres sciences sociales. Ses nouvelles fonctions la contraignent à passer de longues heures en réunions. Mais quand elle peut se permettre de bâ-tir ses horaires, Rose Anne préfère rester

sur le terrain, visitant les prisons en quête d’amélioration de la vie des prisonniers, assistant aux dialogues sociaux dans les quartiers précaires et prenant part aux activités de lancement de programmes sociaux du gouvernement.

Se décrivant comme une citoyenne du monde, la ministre se dit ouverte aux autres cultures. Bien qu’élevée dans la religion catholique, Rose Anne a ac-quis un certain niveau de tolérance lui permettant d’apprécier toutes les autres religions. « Je me sens aussi bien dans un temple que je le suis dans un péristyle assistant à une cérémonie de vodou. La patriote s’appuie aussi sur la nécessité de se rapprocher de la culture de l’Améri-que latine et de l’Afrique, entre autres,

groupes de pays avec lesquels on a déjà beaucoup en commun. « On n’a pas eu assez d’opportunités d’y avoir accès, mais c’est une richesse à creuser, appuie-t-elle. On a tellement de choses qu’on pourrait partager avec des pays comme le Chili, le Brésil, l’Équateur, le Cuba, le Sénégal et l’Afrique du Sud… On a beaucoup à apprendre d’eux et tout autant à leur apprendre en vue de présenter Haïti autrement. »

Au final, l’amoureuse d’Haïti qu’elle est, pendant une heure, parle de son pays, de sa fierté d’être du terroir, de sa lutte pour l’amélioration des conditions de vie du peuple, et oublie passionné-ment de parler d’elle…

Daphney Valsaint

ROSE ANNEUNE REBELLE AU TRAVAIL

Marie Carmèle Rose Anne Auguste est une femme d’actions. Entre réunions et déplacements, la ministre chargée des Droits humains et de la Lutte contre la pauvreté extrême me reçoit à son bureau sis à Pacot, ce vendredi matin. Les coups d’œil inquiets qu’elle jette à sa montre laissent présager le pire : on doit faire très vite. Mais la militante et artiste, aussi à l’aise dans une manifestation que sur une scène, prend pourtant le temps qu’il faut pour lever le rideau sur son parcours et parler de la lutte sans merci qu’elle mène pour la justice sociale. Tout ceci sans jamais véritablement se dévoiler. Elle est pudique.

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4 6 avril 2013No 833

Article 35

Le rôle de l’hôte ou l’hôtesse événe-mentiel est d’œuvrer au bon déroule-ment des événements par le savoir-faire, l’éducation, l’élégance et la gentillesse. Les occasions pour solliciter ce service sont nombreuses : une foire, un collo-que, un événement sportif ou officiel, un concert, un cocktail, un salon, une conférence, un spectacle, un congrès, une émission de télévision, une avant-première de film, un défilé de mode, un mariage, etc.

Même si l’image de cette profession reste très féminisée, les statistiques mon-trent que le genre masculin y travaille à 20 %. Quand il y a plusieurs hôtesses, elles doivent être placées sous la tu-telle d’un chef d’hôtesse événementiel. Pour devenir hôte ou hôtesse d’accueil ou événementiel, un passage par les agences d’hôtes est obligatoire afin de s’acquitter de sa tâche avec profession-nalisme.

Pré-requis Une hôtesse svelte et de grande taille

est facilement remarquée du public. C’est pour cela que l’on recommande 1,70 m comme minimum de hauteur. Ce poste, souvent réservé aux jeunes de 18 à 30 ans, est, dans la pratique, difficile à exer-cer après la trentaine.

Sont impératifs à ce métier, en plus de l’assurance et du sourire naturel et permanent :

• La courtoisie et la diplomatie • La sociabilité avec le public tout en

gardant une réserve certaine• Les facilités d’élocution et de com-

préhension• La ponctualité et le respect• Le dynamisme et l’attention envers

les invités• La connaissance de langues étran-

gères• La gestion du stress de manière

sereine lors des débordements.Une bonne hôtesse doit être capable

de réunir toutes ces qualités lorsqu’elle est en poste.

FonctionsSa fonction primaire consiste à

contrôler l’accès à un lieu particulier, puis à :

• Accueillir, renseigner et orienter le public

• Vérifier l’identité des visiteurs, valider les badges

• Gérer les invitations et les entrées • Indiquer les règles• Placer les visiteurs dans un espace

déterminée • Accompagner l’invité, si nécessaire,

jusqu’à son lieu de rendez-vous ou le faire patienter en veillant à son confort.

• Être toujours disponible.Elle peut aussi avoir pour mission,

selon les termes de son contrat, de recevoir les hôtes des manifestations et de les présenter soit aux organisateurs, soit au public, soit aux visiteurs. Elle peut également être en charge de la présenta-tion d’un produit ou d’un service.

Tenue et image professionnellesC’est l’un des métiers où l’aspect phy-

sique est très mis en exergue. La tenue de l’hôtesse doit correspondre à l’image de l’entreprise qu’elle représente. Le port

LE SERVICE D’HÔTE ÉVÉNEMENTIEL

vestimentaire pour un salon de voitures sera nettement différent de celui d’un domaine classique.

L’hôtesse assume un travail décoratif.

À cet effet, l’apparence est primordiale et son corps est entièrement dédié à la représentation. Un soin visible de sa personne par un maquillage naturel, une coiffure classique (le chignon à partir d’une certaine longueur), un parfum léger et surtout l’usage du déodorant est requis. Pour ce qui a trait au vestimentai-re, certaines compagnies recommandent le port d’un uniforme. Le secteur clas-sique est sobre et le plus souvent opte pour le tailleur aux couleurs neutres, le chemisier.

Les chaussures confortables fermées et à talons, vu que l’hôtesse travaille debout pendant de longues heures.

Une note additive à la tenue (foulard, broche) permet quelquefois de mieux les démarquer du public.

Savoir-faire • Une hôtesse souhaite le bon-

jour et la bienvenue aux visiteurs, les oriente, fournit les renseignements, parle de manière polie et brève, se sert de formules de politesse simples. Elle ne s’éternise pas en discours.

« Bonjour… Au revoir, madame (monsieur). »

« Par ici, s’il vous plaît. » « Je vous en prie. » « Je vous souhaite de passer un

moment agréable », etc.• L’hôtesse placée à l’entrée enregistre

et vérifie les noms du « listing » s’il y a lieu.

• Elle aide les gens à se placer dans une salle, et les empêche de s’as-seoir aux places réservées

• Elle exhorte le flux humain à bouger pour éviter les encombrements, pour permettre que soient respectés les horaires d’intervention des conférenciers.

• Elle ouvre et tient les portes et, dans des cas précis, débarrasse les gens de leurs effets.

• Elle conduit les invités dans leurs déplacements d’un site à l’autre, les assiste afin qu’ils ne se sentent pas désorientés.

• Elle se charge aussi de diffuser les annonces et, le cas échéant, si un enfant se perd dans la foule.

• Le travail est très éprouvant physiquement et les nombreux visiteurs sont souvent très pressés ou exigeants. L’hôtesse doit s’armer de bienveillance mais également de fermeté, de tact et de diplomatie pour désamorcer les impa-tiences de l’interlocuteur afin de pouvoir correctement l’orienter.

• Malgré la fatigue due au poste, pour la plupart du temps debout pendant plusieurs heures, il faut rester vigilant.

• Elle ne doit pas laisser l’impres-sion d’être débordée. Elle doit gérer la si-tuation de manière calme et rationnelle.

• Même lorsque sa présence est superflue, l’hôtesse doit montrer sa per-pétuelle disponibilité.

Comportement et posture de l’hôtesse

Lors d’un événement, les hôtesses se postent aux endroits stratégiques. Même dispersées, elles quadrillent l’es-pace afin de cerner visuellement le flux humain et d’en avoir le contrôle.

L’hôtesse se tient droit, immobile, le regard attentif, affable, et les mains dans le dos.

Lors des haies d’honneur, les pieds sont joints et ceci de manière linéaire.

L’hôtesse ne doit montrer aucun signe de fatigue ou de relâchement de sa pos-ture. Lors de prestations conjointes, elle doit savoir ignorer ses besoins corporels.

Les hôtesses ne doivent pas parler fort et ne se regroupent surtout pas pour blaguer.

L’hôtesse événementielle voit défiler tellement de monde qu’elle ne donne pas la main. Elle salue plutôt très cordia-lement par le geste de faire suivre.

Une hôtesse événementielle ne s’as-sied pas ! Ce comportement est permis seulement à l’hôtesse d’accueil qui se tient derrière un desk. Elle ne peut ni manger ni boire pendant son service. Elle se restaure après les invités et sur ordre du chef d’hôtesses.

L’hôtesse comme toute personne doit savoir respecter la distance physique qui est de « 46 cm » entre deux êtres. Si la réciprocité n’est pas préservée, elle fait un léger pas en arrière.

ConvenancesL’hôtesse vouvoie l’invité en éta-

blissant un contact visuel en vue d’un échange communicationnel. En service, elle ne doit ni fumer, ni manger, ni boire ou mâcher du chewing-gum, ni passer les mains dans les cheveux et encore moins utiliser son cellulaire.

LE SAVIEZ-VOUS ?La proxémiqueC’est l’espace physique qui s’établit

entre des personnes en interaction. On répertorie quatre types de distance qui peuvent varier selon les cultures, vu qu’un Latin est de tempérament plus fougueux qu’un Anglais, par exemple :

Les distances intimes (entre 0 à 45 cm)

Les distances personnelles (de 45 à 125 cm)

Les distances sociales (de 125 à 360 cm)

Les distances publiques (à partir de 360 cm). Les métiers politiques, d’ensei-gnement, etc.

À PARAITRE BIENTOTPour contacter l’auteur :[email protected] Twitter : @dismoicommentrece-

voir

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56 avril 2013No 833

Des livres qui ont marquéJocelyne Trouillot“Un livre c’est la naissance d’un voyage, le trace d’un itinéraire”, Tahar Ben JellounJocelyne Trouillot, née à Port-au-Prince en 1948, est éducatrice et a une formation universitaire en éducation et en psychologie. Présidente d’Ayibby (International Board of books for young People), cette figure majeure de la littérature haïtienne d’expression créole est l’une des plus prolifiques auteures de livres jeunesse avec, à son actif, plus d’une trentaine d’albums et de livres pour enfants. “Li pou aprann ; edike pou konprann” est son leitmotiv. Elle nous parle aujourd’hui des livres qui ont marqué sa vie d’écrivain.

Avant tout, « alaway » reste le titre d’un des nombreux produits de l’incon-tournable DJ Tony Mix et de son collègue Gama. Ce track est sorti au cours de l’année 2012 et les activités dénom-mées « programmes DJ », « ti sourit », les émissions radiophoniques, l’internet et les réseaux sociaux sont, entre autres, ses principaux vecteurs de propulsion. Ensuite, le terme « alaway » est devenu un slogan qui a fait son petit bonhomme de chemin, d’abord dans la commune de Carrefour, dans la Rue du Champ de Mars et dans plusieurs quartiers populaires avant d’empester le parler de la majeure partie des « bredjenn » et « bredjennèt » du pays.

Sur le plan morphologique, ce slogan n’est autre qu’une assimilation régressive de la phrase « ala ou ay » qui est passée par « ala w ay », et est enfin devenue « alaway ».

En lexicologie, étymologie et lin-guistique comparée, le « Ay » de notre

Lexique des brendjenn

«Alaway»Il se pourrait que l’utilisation du terme «Alaway» ait déjà effleuré vos oreilles dans des morceaux musicaux ou dans une conversation quelconque. Il se pourrait aussi que ce terme ne vous soit pas encore familier. Si tel est le cas, ne vous brûlez pas les méninges et savourez les lignes suivantes qui brossent divers aspects linguistiques de l’ex-pression « alaway ».

vernaculaire se veut un type d’emprunt particulier de la linguistique que l’on appelle calque. Le terme « ay » vient du mot anglais « high ». Dans cette situation de communication, « High » ne veut pas dire « grand », « haut », « élevé », « évo-lué », etc., mais serait l’état où l’individu se ressent comme « transporté hors de lui-même ». Cet état est souvent carac-térisé par un ravissement, une jouis-sance ou une joie extrême. Son origine est peut-être d’ordre mystique, et peut survenir d’autres circonstances comme la consommation de l’alcool et des dro-gues.

A en croire les dires de ses utilisateurs, « alaway » est le mot qui convient le mieux pour désigner quelqu’un qui s’est excessivement attaché à ses opinions. Par exemple : « Ou pa menm bezwen pale avè l, paske l alaway. Sa k nan tèt li a, se li l ap fè. »

« Alaway » peut également faire réfé-rence à un individu qui ne respecte pas

l’ordre établi, qui marginalise les formu-les de politesse ou qui n’a que faire des normes morales ou d’éthique. Exemple : « Palmantè n yo se yon bann politisyen alaway ! »

Le terme peut renvoyer à quelqu’un qui fait ce qu’il veut, quand il veut. Et parfois, dans le créole haïtien, « alaway » peut avoir comme équivalent, l’adjectif « dezòd». Par exemple : « Nan tout Dj nan vil la, se Mix ki pi alaway, li jwe nenpòt mizik. »

Pour l’instant, nous ignorons si « alaway » véhicule d’autres connotations positives, mais jusqu’à date, cette expres-

sion ne porte que des charges péjora-tives. Ceux qui arrivent régulièrement en retard au bureau sont des employés « alaway ». Idem pour les écoliers et les étudiants : « elèv » ou « etidyan alaway ».

Le respect du statu quo, l’obéissance aux règlements de votre institution ou aux normes familiales ne vous rendront pas malade ; alors évitez de vous faire prendre pour un « alaway ».

Wendy Simon

“Dyakout”, de Félix Morisseau LeroyJ’ai eu le bonheur de rencontrer

Morisseau Leroy en Floride, alors que je venais de me lancer dans la littérature. Sa verve, son éloquence et cet admira-ble mariage de poésie et d’engagement politique m’avaient conquise. “Mèsi papa Desalin”, “Touris, pa pran pòtre m”, “M pral fè yon ti vwayaj nan lalin” et tant d’autres titres des trios Dyakout ont nourri mon adolescence et m’ont systématiquement encouragée dans la voie du dire pour changer, du dire pour espérer. Félix Mo-risseau Leroy, un génie qui a bouleversé une génération. Je ne peux que m’incli-ner devant sa vie et son oeuvre.

“Sèt poyèm ki sot nan mòn”, de Charles Fernand Pressoir

Rien de plus frais que ces poèmes sous forme de contes, d’anecdotes, de fables. Adulte, j’ai éprouvé un immense plaisir à lire ces textes pour enfants. L’in-nocence, le malheur et le bonheur des animaux se côtoient comme dans la vie avec des messages subtils. L’oralité laisse place à une écriture vive qui traduit la ri-chesse du conteur chez Charles Fernand Pressoir.

“Mon pays que voici”, d’Anthony Phelphs

Phelps a pu tout dire et si bien dire qu’on se rassemblait en cachette pour écouter sa voix. Paradoxe de l’heure, Il

était “venu le temps de se parler par signes”. Parfois aussi avec des mots, ses mots à lui, remplis de toute l’ardeur de la lutte contre la dictature. Il a fallu le dire avec des mots qui font peur, des mots qui inspirent, des mots qui réveillent. Les longues strophes de “Mon pays que voici” nous permettent de suivre la lente marche du poète sans jamais nous lasser. Pour parodier une fois de plus celui qui continue à nous surprendre, nous n’avons plus de bouche pour dire combien il nous a marqués.

“Contes et légendes d’Haïti”, de Philippe Thoby-Marcelin

Ces contes, rencontre de l’oral et de l’écrit, participent avec “Contes et Légendes des Antilles” d’un merveilleux enfantin qui allie la sagesse populaire à l’humour. Les textes sont vivants et pleins d’esprit. Qu’il s’agisse d’animaux bons ou méchants ou des farces de Malice, c’est toujours retrouver l’enfance haïtienne, les vacances d’été et la joie de vivre chez soi, dans son patelin avec les mangues, les noix de coco que porte une malheureuse bourrique hennissant à tue-tête “iyan iyan”.

“Le Pont de Terabithia”, de Kathe-rine Paterson

Ce texte est l’un des plus beaux hymnes sur l’amitié que j’ai eu le plaisir de lire. Katherine Paterson, célèbre figure de la littérature enfantine moderne, nous emmène dans un monde imaginaire où Jesse et Lesly arrivent à créer un univers merveilleux de l’autre côté de la forêt voisine. Ce monde idyllique qu’ils ont nommé Terabithia n’est accessible qu’en traversant un ravin au moyen d’une corde. Les deux enfants, l’un malheureux à la maison, l’autre continuellement harcelée à l’école, bâtissent cette terre de rêve où ils sont heureux, jusqu’au jour où Lesly disparaÎt dans le ravin lors d’une tempête. Le texte est d’une douceur poi-gnante mais pas du tout larmoyante.

Propos recueillis parRosny Ladouceur

[email protected]

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Samedi 6 et dimanche 7 avril 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

De vaines promesses

Autodromo mobil 1 / sAison 2012

Après une saison réussie de toute beauté sur le circuit Las Americas de Santo Domingo (catégorie RS) dans le cadre du championnat national dominicain de sport automobile (Autodromo Mobil 1), Jacky Kawly entend récidiver pour cette année 2013, cette fois en s’alignant sur deux catégories : RS en compagnie de Richard « Doudou » Turnier (Team So Waat) et DTS considérée comme la plus grande catégorie de la compétition.

Dans cette catégorie DTS où deux pilotes sont admis à courir dans une voiture de course, Jacky Kawly a signé

avec le team Baldom Racing, un team dominicain, pour être le co-pilote d’Oliver Klepper (d’origine allemande). Ces deux chevronnés du circuit évolueront sur une voiture de marque Chevrolet.

Selon les dires de la “sensa-tion” jacmélienne (Jacky Kawly), le challenge sera vraiment de taille à l’occasion du déroulement des 12 courses prévues dans l’ensemble pour le championnat dominicain de sport automobile où sont attendus cette année des pilotes portoricains.

Jacky Kawly et Doudou Turnier qui composent le team SO WAAT se sont vus dans l’obligation d’ investir dans leurs propres fonds dans la remise à neuf de leur engin en atten-dant une réponse positive de la part d’éventuels commanditaires contactés en la circonstance.

Beaucoup de noms à surveiller de près dans la catégorie RS dont le

Jacky Kawly sur deux tableauxdominicain Cesar Santana sur Honda Civic et qui entend défier notre cham-pion qui l’avait justement détrôné de son titre en 2013.

Réagissant aux déclarations de Cesar Santana, Jacky Kawly affirme qu’il entend défendre crânement son titre avec le grand objectif de se retrouver à la fin de la saison sur le podium et recevoir trophée et distinc-tions récompensant le vainqueur dans les deux catégories RS et DTS.

« L’amusement pour moi dans une course, c’est d’avoir le challenge qui me donne une très forte sensation de rivaliser avec mes concurrents et m’adjuger la première place », devait-il préciser.

Avec son engin de marque Acura, il se dit très décidé à tenir la dragée haute à ses concurentd dans l’Auto-dromo Mobil 1 qui est en train de prendre de l’ampleur avec l’intégration d’autres marques de voitures, dont la célèbre marque italienne FIAT.

Tous nos voeux de succès au team SO WAAT pour la saison 2013.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

Cérémonie de remise de trophées à santo domingo

les turnier sur le circuit las Americas

Haïti joue ce week-end (5-6 avril) en déplacement face au Guatemala dans le cadre des barrages pour le maintien en Groupe 2 de la zone américaine de la Coupe Davis.

Comme ce fut le cas pour le déplacement au Pérou en février dernier, les frais de voyage de la délégation haitienne ont été fournis en majeure partie par la Fédération haitienne de tennis avec le support du Groupe Jean Vorbe et de l’Aciérie d’Haïti.

L’instance de tutelle avait promis son aide pour permettre à l’équipe nationale de Coupe Davis de se présenter sous son meilleur jour. Cependant jusqu’à cette date aucune somme n’est débloquée.

Qu’adviendra-t-il si Haiti par-vient à se défaire du Guatemala et maintenir ainsi sa place dans le Groupe 2 ?

Le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Action civique devra s’attendre à être sollicité par le comité exécutif de la Fédéra-tion haïtienne de tennis.

En effet, celle-ci manifeste le grand désir d’accueillir la Coupe Davis en 2014 au Cercle Belle-vue.

Après avoir dominé le Tempête 2-0 jeudi soir en match en retard comptant pour la 6e journée du

championnat national digicel de D1 2013, le Baltimore occupe désormais la 2e place du classement derrière l’Association Sportive de Mirebalais juste avant une 7e journée qui sera dominée par le déplacement du FICA sur la pelouse du Racing Club Haïtien dimanche.

Deux formations avaient la possibilité de se hisser à la 2e place, jeudi, en disputant leur match décalé avant le coup d’envoi de la 7e journée dimanche : Le Baltimore qui jouait sur la pelouse du Tempête en match comptant pour la 6e journée et le

Baltimore se positionne avant la 7e journée

Valencia qui se déplaçait sur la pe-louse de l’Aigle Noir en match décalé comptant pour la 4e journée.

Au stade Sylvio Cator, l’Aigle Noir qui avait tout à son avantage a manqué complètement son match concédant ainsi un piètre 0-0 face au Valencia réduit pourtant à 10 à l’heure de jeu. L’Aigle Noir s’est même payé le luxe de manquer un penalty arrêté par Frandy Montrévil pour pouvoir partager sa dernière place au classe-ment avec l’America.

A Saint-Marc, le Baltimore n’a pas laissé passer sa chance de se hisser à la 2e place. Contre le Tem-pête pour la 73e derby de la ville, les hommes de l’entraîneur Thélémaque ont mis 45 minutes pour trouver la

faille dans la défense du Tempête et ouvrir la marque par Alexandre Junior surnommé « Gro Chavannes » par les Saint-Marcois. Menés 0-1 à la mi-temps, les hommes de Wilnot Saint-Juste ont tenté de réagir en seconde période mais corsant l’addition à 12 minutes de la fin de la partie, Johnny Jean leur a ravi tout espoir de revenir au score et propulsé le Baltimore à la 2e place du classement.

C’est, donc, en dauphin du Lea-der que le Baltimore effectuera son déplacement dimanche aux Cayes en vue de défier un America désor-mais bon dernier au classement du championnat national de D1 e t qui aura le déplaisir de jouer sans son talentueux mais tu-

ChAmpionnAt nAtionAl « digiCel » de d1 : J7

Page 7: Rose Anne, une rebelle au travail

Samedi 6 et dimanche 7 avril 2013 7

Forte d’une délégation de (30) personnes dont (20) joueurs, la sélection haïtienne U-17 a quitté Port-au-Prince le jeudi 4 avril

2013 à compter de (4 heures p.m.) à destination de Panama City en pas-sant par la République dominicaine en vue d’affronter respectivement les USA, le 7 avril et deux jours plus tard, le Guatemala dans le cadre de la dernière phase des éliminatoires de la Coupe du monde U-17 de la FIFA, les Emirats Arabes Unis 2013.

En proie à d’énormes difficultés d’ordre économique, les jeunes Gre-nadiers avaient abandonné le Centre FIFA Goal, où ils logeaient depuis belle lurette pour établir leur camp de base à l’académie Viva Rio, à la suite d’un accord de partenariat signé entre les autorités de la Fédération haïtienne de football (Fhf) et celles de l’institution brésilienne en Haïti.

Et depuis, l’équipe nationale U-17 prévoit d’affronter respective-ment des équipes évoluant dans le championnat national de D1 (Don Bosco FC, Aigle Noir AC ou Victory SC) ou encore celles jouant la D2 (Violette AC, Police nationale) pour peaufiner leur préparation.

Ainsi, la double confrontation face à la République dominique, les 28 et 30 mars dernier tombe à point nommé pour une sélection en panne de match amical international et pri-vée de stage de perfectionnement.

Justement face aux Dominicains, les Haïtiens avaient fait forte impres-sion en remportant ces deux matches par des scores fleuves (4-0) et (3-0). Les deux attaquants de l’équipe, Jean Wisner Dérival et Jonel Désiré se sont offert un doublé chacun au terme des deux rencontres. Toutefois, c’est l’at-taquant de l’AS Mirebalais (Jonel avec 3 réalisations) qui a marqué le plus de but pour les sien. Il a été également buteur lors de la première rencontre, disputée au stade Sylvio Cator, le 28 mars (4-0).

Givemilord Ilosier et le dépositaire des jeux des jeunes Grenadiers, Ther-son Philippe sont les autres joueurs qui ont trouvé le chemin des filets pour Haïti face à la République dominicanie. Au terme de ce double face-à-face, les faits ont prouvé que l’équipe a malheureusement régressé dans la production du jeu, mais en revanche, a gagné en efficacité pour avoir inscrit sept buts en deux matches.

Comme les jeunes Grenadiers, les U-17 américains avaient disputé un tournoi en février dernier. Le 23, ils avaient été battus par le Mexique (0-4) avant de se faire battre à nouveau (1-3), le 26 février par le pays organi-sant l’ultime phase des qualifications de la Coupe du monde U-17 de la FIFA,

Emirats Arabes Unis 2013, le Panama. Pour quitter la capitale haïtienne,

c’est encore la Ministre des Sports qui s’est surpassée pour aider les autorités de la Fhf. Comme d’habitude, le pré-sident de la Fhf a dû batailler ferme pour trouver les fonds nécessaires devant faciliter le voyage des jeunes Grenadiers qui ont rendez-vous avec l’histoire les 7 et 9 avril.

Après le départ du premier groupe, deux autres joueurs doivent rejoindre celui-ci, le lundi 8 avril 2013. Il s’agit de Sanon Steeve et Jean Stanley.

Ils affronteront respectivement les USA et le Guatemala à l’Estadio Rommel Fernandez Gutierez (Pa-nama City), deux pays qui partent largement favoris pour s’adjuger les deux premières places du groupe et donnant accès aux 1/4 de finale. Toutefois, les jeunes Grenadiers se proposent de jouer les trouble-fêtes, et ce, avec pour objectif de réitérer l’exploit de 2007 à savoir, accéder à la phase finale de cette compétition qui aura lieu aux Emirats Arabes Unis du 17 octobre au 8 novembre 2013.

Il faut signaler qu’en cas de qualification pour les ¼ de finale, les jeunes Grenadiers auront fort à faire le 14 avril pour défier l’une des équi-pes du groupe de la mort composé du Mexique, du Honduras et de Cuba.

Le calendrier des jeunes Grenadiers

Estadio Rommel Fernandez Gu-tierez (Panama City)

Dimanche 7 avril à 6h30 PM : USA - Haïti :

Mardi 9 avril à 6h30 PM : Haïti - Guatemala :

La liste des 22 joueurs avec leur dossard

Alexis Josué (#3), Arcus Carlens (#13), Cadet Cleef (#12), Campoy Alessandro (#11), Clébert Ednel (#5), Dérival Jean Wisner (#7), Derrick Etienne (#8), Désiré Jonel (#9), Des-tiné Ronaldo (#15), Etienne Richelin (#8), Frederick Steevenson (#6), Oracius Vilmont (#4), Jean Marie Ro-naldo (#20), Joesph A. Guerson (#2), Fédé Erickson (#18), Philippe Therson (#10), Roosse Similien (#16), Pascal Mike (#1), Saint-Fleur Wilbens (#14) et Valentin Jean Junot (#19).

Le staff technique Novaes Dias Rafael, entraîneur

principal ; Chéry Pierre, assistant ; Soares Bernardino Hebert, préparateur physique, Jean Louis Gérald, entraîneur des gardiens ; Guidici Moreira Rafaël Paulo, Kiné ; Laudiosa Luiz Carlos, médecin ; Aupont Frédérick, chef de la délégation et Marcelin Carlo, officiel.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Les U-17 au Panama pour refaire 2007

Avec 8 millions d’habitants envi-ron, Haïti est une République divisée en plusieurs ‘’petites

républiques’’. La plus populaire et la plus dense de ces ‘’ petites nations’’.au sein de notre société, c’est la ‘’ république sportive’’, la-quelle regroupe toutes les couches de la population : Catholiques, protestants, vodouisants, artistes, politiciens, journalistes, croyants, athées, citadins, paysans, riches et pauvres. Parce que le Sport n’a pas de frontières et dit non à toute forme de discrimination.

Au cœur de notre ‘’république sportive’’, les sages ne sont pas lé-gion. Les négatifs ayant trop valsé ces dernières années sur certaines pistes, beaucoup de fidèles ont tout perdu sur l’autel de la débandade : passion, confiance, objectivité et même sportivité. En se faisant im-puissamment dérailler, ils ont perdu même leur science et leurs capacités de réagir. Car sans la liberté de pen-ser et d’agir, il est difficile de générer des éléments positifs.

Le feu de nos désillusions a foudroyé l’arbre qui masquait notre vaste forêt sportive. La cohorte des opportunistes ayant abusivement exploité les boulevards provoqués par le retrait, le désistement ou la défection de certains sportifs déçus ou désorientés. L’accumulation de contre-performances et les acro-baties de la classe dirigeante ont anéanti leurs dernières ressources, pour renverser finalement leur ré-

sistance. Dans les rues de notre ‘’ répu-

blique sportive’’, on a semé un peu partout des pelures de banane (po bannann) qui entravent l’évolution des sportifs courageux, les résistants du Sport national. C’est grâce à ces derniers, toujours sur la balle même dans les périodes les plus sombres, que les secousses du défaitisme n’ont pas déraciné l’espoir.

Au centre de notre ‘’ république sportive’’, où les polémiques stériles écartent fréquemment les bonnes manières, ça fait plaisir de rencontrer, même épisodiquement, des gens qui pensent encore sportivement, qui s’expriment encore sportivement. C’est une note encourageante dans cette zone où certaines influences embarrassent trop souvent les res-ponsables influençables. Surtout du côté de la discipline la plus in-fluente.

Les extravagances des uns et les gémissements des autres ont tra-versé nos frontières pour surprendre nos voisins et nos compatriotes de la diaspora. En Amérique du Nord notamment, des anciennes gloires et des anciens fidèles de nos temples sportifs ne comprennent pas, n’arri-vent pas à cerner ce qui a provoqué cette persistante régression. Fort heureusement, ils ne cessent de se mettre en évidence au sein des clubs de supporters et d’autres groupe-ments sportifs ou associations socio-sportives de la diaspora. Au nom de la “république sportive”.

Les échos de la République sportive

CE QUE JE PENSERAymOND JEAN-LOUIS

multueux entraîneur, Wilcuins parti depuis dimanche à l’issue de la 6e journée. « Je me rends

compte que nous avons un problème au milieu du terrain mais il me tarde de voir de meilleurs résultats », s’im-patiente Antonine qui, amoureuse de l’America, rêve de revoir son équipe jouer dans les premières loges. Avec un entraîneur en transit mais qui connaît la maison, l’America repart à l’aventure et pourrait compter sur l’effet surprise pour enrayer l’hémor-ragie et mettre un frein à l’ambition du Baltimore.

Du coup c’est en vice-leader que le Baltimore se déplacera dimanche sur la pelouse de l’America actuellement dernier au classement de la compéti-tion. En cas de victoire, la formation 4X4 peut même espérer se frayer une ouverture vers la première place du classement le jour qui rappelle la mort de Toussaint Louverture si d’aventure l’AS Mirebalais se faisait piéger par le

Cavaly au parc Saint-Louis. En effet, le leader accueillera

dimanche un Cavaly ambitieux pour le compte de la 7e journée du cham-pionnat Digicel de D1 au parc Saint-Louis de Mirebalais. Vainqueur des trois matches disputés à domicile puis ayant pris un point de chacun de ses trois déplacements, l’AS Mirebalais est la seule formation jusqu’ici invaincue depuis le début de la compétition. Cependant le Cavaly 7e au classe-ment n’entend pas rater sa place parmi les 6 premiers au classement afin de pouvoir d’une part disputer la deuxième phase de la compétition dans le groupe où se jouera le titre, mais aussi se qualifier directement pour le super 8. De quoi offrir un duel intéressant au parc Saint-Louis.

Le FICA effectuera un dépla-cement compliqué dimanche sur la pelouse d’un Racing Club Haïtien au creux de la vague.

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Baltimore se positionne

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8 6 avril 2013No 833

Fondé en 2011 par Cynthia Lamy, c’est devenu une belle famille de sept musiciens talentueux partageant une même philosophie : « celle du travail accompli, en vue de satisfaire le public », confie Cynthia Lamy qui peine à trop divulguer.

Férue de musique dès sa plus tendre enfance, sa voix consacrée au chant choral d’une part, ajoutée à sa passion indomptable pour la danse et la musique en particu-lier, est devenue cet élément essentiel de sa vie auquel elle ne compte jamais renon-cer. « La musique, c’est ma vie, c’est mon gagne-pain, c’est tout ce que j’ai », laisse-t-elle entendre, large sourire, tout en mettant l’emphase sur son rêve de travailler sans relâche pour parfaire son travail.

Pas d’album en perspective, ni de chansons inédites. C’est tout simplement un choix de ne pas être commercial. Un choix qui peut laisser certes des sous-entendus. Mais un choix, selon elle, intelligent, qui met en exergue les structures des chansons françaises, espagnoles, brésiliennes et folkloriques traditionnelles.

Cynthia a plusieurs cordes à son arc et des idées bien à la hauteur de sa passion. Cheville ouvrière du groupe, chanteuse et percussionniste à ses heures, elle n’est pas de ceux qui sont accros au vedettariat. C’est la raison qui la porte, sans nul doute, à s’affranchir des coups de projecteurs des médias.

Ils peuvent ne pas être trop nombreux à déjà vivre un spectacle d’Extase. Ils ne sont toutefois pas négligeables, ceux qui sont déjà fascinés par ces talentueux jeunes musiciens du groupe.

Le mercredi 19 avril, la bande à Cynthia sera à Hang Club de 6 h à 9 h, et tous les deuxième et dernier jeudis du mois au Montana.

Lord Edwin Byron

Tamara Suffren, CD et poster en main, entourée de son équipe, reçoit des amis-supporteurs, des invités, des habitués de la soirée musicale « Jedi Mizik ». Ils font la queue, se bousculent. « Je ne repars pas avec mon CD sans signature », lâche une jeune femme chiquement habillée mal-gré vingt minutes d’attente. Sur la scène, batterie, congas, Keyboard et pupitres. La soirée s’annonce envoûtante.

La directrice de l’IFH, Corinne Miccael-li, vêtue d’un t-shirt dévoilant son buste, salue et remercie le public d’être là, en si grand nombre. Pas trop de palabres. Elle se retire. Robenson Auguste lance la soirée. Il interprète « Marre de la guerre », morceau à la fois rock et latin. Accom-pagné du bassiste Johnson Saint-Cyr et d’un tambourineur, Robenson dit non à la guerre et invite à la paix. Morceau pas très convaincant mais bien exécuté.

Jean Jean Roosevelt, talentueux chan-teur, gravit le podium. Avec sa guitare, il joue trois morceaux de son répertoire. « Y a danger », première interprétation avec, en chœur, la participation de deux fillet-tes qui connaissent ce titre du bout des lèvres sur lequel l’artiste proteste contre l’exploitation abusive de la terre et ses ressources naturelles, le réchauffement de la planète. Son dernier morceau rara sur lequel il salue Syto Cavé fait vibrer la foule.

Et s’en vient Tamara Suffren. La cerise sur le gâteau. La diva au talent confirmé. Dans sa robe de Phélicia Dell, elle chante « Mèsi Bondye ». Avec la complicité de ses accompagnateurs, Pierre Vaiana (saxophone), Josué Alexis (Key), John Bern Thomas (batterie), Sorel Sanon (tambour), Johnson Saint-Cyr (basse), elle nous charme déjà. « Lespwa », musi-que portant le titre de l’album, un texte de Georges Castera, est sa deuxième interprétation. La voix de Tamara Suffren

trahit son amour, sa passion pour la poé-sie. « La rèn solèy », prochain morceau, est un traditionnel dans lequel Tamara y verse un yanvalou. Chez la chanteuse à la voix douce et fine, c’est le goût pour la littérature et toute cette pléiade de poè-tes : Georges Castera, Syto Cavé, James Noël… qui ont marqué la poésie haïtien-ne durant ces vingt dernières années.

Syto Cavé, romancier, s’est mêlé de la partie. Invité à gravir le podium, ce poète et parolier est hypnotisé par la beauté de la belle chanteuse. Avec la déclama-tion de deux textes « Fanm lan bèl » et « Mwen anvi », l’on est plongé dans un univers poétique teinté d’un érotisme sauvage.

Tamara Suffren nous revient avec cet-te sixième chanson, « Limit solèy » (texte de Syto Cavé) en quatrième position sur l’album. « Zanmi », septième musique (texte de Boulo Valcourt), mêle chant à la danse est un yanvalou. Introduit par le keyboardiste, le morceau « Sak rive » (‘’Como fue’’, célèbre boléro cubain popu-larisé dans les années 50), interprété en huitième position, est une version arran-gée sur laquelle la chanteuse salue son auteur : Beny More. « Salon pèp » est un texte de James Noël que la chanteuse dit avoir osé mettre en chanson. Ce morceau au ton ironique est très apprécié. On sent une influence swing chez l’artiste qui promet une vidéo de cette musique.

9 h 10 p.m. Aidée de la voix de BIC, la chanteuse reprend le titre « Kamyonèt » pour clôturer la soirée.

« Lespwa », réalisé avec le soutien de Wallonia-Bruxelles International, com-prend douze titres succulents que vous prendrez plaisir à écouter.

Rosny [email protected]

Concert signature|Jedi Mizik|Institut Français

Tamara Suffrenentre chant et poésieLa chanteuse Tamara Suffren a signé son premier album, « Lespwa », le jeudi 4 avril 2013 à l’Institut français en Haïti. Pour marquer la sortie de cette œuvre sur laquelle sont gravés douze titres, un concert trépidant où se sont mêlés poésie, danse et chant a enflammé la cour de l’IFH encom-brée d’amis de l’artiste, de journalistes, de célébrités de la musique haï-tienne : Yole Dérose, Syto Cavé, Wooly Saint-Louis… qui ont toutes tendu la main à cette jeune voix créole de la nouvelle génération.

Les belles Tickettes de Tamara Tamara fait un sourire LESPWA pour Ticket

Patricia a épaté le public

BIC ak Tamara woule woule kamyonètJean Jean a fait chanter les plus petits

Extase privée !Le groupe « Extase » fait exception. Il n’est pas de la catégorie des groupes musicaux commerciaux ou les plus achalandés du pays, puisqu’il n’est conçu que pour les spectacles privés. Extase réunit plus d’un atout pour attiser la curiosité de son public select.