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6 actualités Actualités pharmaceutiques n° 509 Octobre 2011 Octobre est traditionnellement le mois international de la lutte contre le cancer du sein. Octobre rose est en effet devenu, année après année, le temps du rassemblement des femmes, mais également des professionnels de santé qui les suivent. L e cancer du sein, avec environ 50 000 nouveaux cas recensés chaque année dans l’Hexagone, est le cancer féminin le plus fréquent. Malgré une baisse des décès liés à ce cancer (- 1,3 % par an en moyenne entre 2000 et 2005), il se place encore au premier rang des morts par cancer chez la femme (11 500 estimés en 2011). Alors que, dans les pays économiquement déve- loppés, une femme sur huit est à risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, seul un dépistage précoce, orga- nisé et généralisé peut inverser le cours des choses : la survie relative à 5 ans est supérieure à 90 % si la tumeur est détectée à un stade précoce. Différentes associations et campagnes de sensibilisation contribuent, en France et à l’international, à convaincre les femmes du rôle primordial de ce dépistage qui, chaque année, permet de sauver des milliers de vies, et de l’intérêt de faire progresser la recherche dans ce domaine. Le mois d’octobre, spécialement dédié à la lutte contre le cancer du sein au niveau mondial, voit fleurir les actions de sensibilisation. Depuis 2004, un programme de dépistage généralisé et organisé du cancer du sein est proposé gratuitement tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Il est basé sur une mammographie à double lecture, ce qui renforce son effi- cacité. Aujourd’hui, plus d’une femme sur deux y participe (taux de 53 % en 2009). Pour le promouvoir, et pour la sixième année consécutive, l’Institut national du cancer (Inca) met en place, en lien avec le ministère chargé de la Santé, l’Assurance maladie, le Régime social des indépendants et la Mutualité sociale agricole, un disposi- tif d’information : campagne radio, internet ou d’affichage, outils d’information et, bien sûr, mobilisation des acteurs de terrain. Afin de combattre les dernières réticences, le choix a été fait de développer une argumentation rationnelle et de toucher les proches, notam- ment les filles, des femmes concernées 1 . Si des progrès en la matière ont donc été constatés, les inégalités sociales et géogra- phiques entre les femmes face au dépistage persistent : toutes n’ont pas accès facilement à l’information, des blocages culturels persistent et certai- nes régions restent enclavées. Cette situation a poussé la Ligue contre le cancer et le Comité national de liaison des régies de quartier, qui repré- sente le mouvement de tous les acteurs impliqués locale- ment, à signer une convention pour promouvoir le dépistage organisé auprès de toutes les femmes 2 . Différentes actions sont mises en place, axées principalement sur l’implication des collaborateurs des régies, des acteurs du champ de la santé et de l’action sociale, des femmes des quartiers et des associations de quartier. Mais à l’occasion d’Octobre rose, la sensibilisation prend des formes très diverses. On en veut pour exemple Odyssea Paris 2011. Cette marche ou une course familiale, orga- nisée début octobre dans le Bois de Vincennes, est desti- née à recueillir des fonds pour la recherche sur les traitements personnalisés du cancer du sein menée à l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif (94) 3 . Cela fait dix ans que l’associa- tion Odyssea organise de tels événements (huit dates par an) fédératifs et caritatifs. La vague rose déferle bien au-delà : un “Séjour bien- être rose” est ainsi lancé à l’occasion d’Octobre rose par La Roche-Posay (86). Les ther- mes proposent aux patientes en rémission d’un cancer du sein un programme de relaxa- tion et de soins de beauté en complément de sa cure ther- male, médicale, trois semaines post-cancer. Une manifestation et des actions tous azimuts qui ont pour but de faire reculer le cancer du sein mais aussi de donner la parole à celles qui l’ont subi ou le subis- sent encore. Élisa Derrien Sources 1. www.sante.gouv.fr 2. www.ligue-cancer.net 3. www.odyssea-paris.com Prévention Rose comme… mobilisation © Fotolia.com/Arto Législation Recueil des DASRI : qui est concerné ? L’arrêté publié au Journal officiel en date du 3 septembre 2011 liste les pathologies conduisant, pour les patients en autotraitement, à la production de déchets d’activité de soins à risque infectieux perforants ou DASRI. Ce sont les suivantes : acromégalie, algies vasculaires de la face et migraines, anémie secondaire à l’insuffisance rénale chronique, choc anaphylactique, déficits immunitaires traités par immunoglobulines par voie sous-cutanée, diabète, dysfonction érectile d’origine organique, hémophilie sévère A et B, hépatites virales, infection à VIH (virus de l’immunodéficience humaine), infertilité ovarienne, insuffisance rénale chronique, insuffisance surrénale aiguë, maladie de Parkinson, maladie veineuse thrombo-embolique, maladies auto-immunes, ostéoporose post- ménopausique grave, retard de croissance de l’enfant et déficit en hormone de croissance. L’arrêté entrera en vigueur le 1 er novembre 2011, date à partir de laquelle toutes les officines devront mettre à disposition de leurs patients des collecteurs pour le recueil des DASRI. É. D. Source Journal officiel n° 0204 du 3 septembre 2011, page 14926.

Rose comme… mobilisation

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6actualités

Actualités pharmaceutiques n° 509 Octobre 2011

Octobre est

traditionnellement

le mois international

de la lutte contre

le cancer du sein.

Octobre rose est

en effet devenu, année

après année, le temps

du rassemblement

des femmes,

mais également

des professionnels de

santé qui les suivent.

Le cancer du sein, avec environ 50 000 nouveaux cas recensés chaque

année dans l’Hexagone, est le cancer féminin le plus fréquent . Malgré une baisse des décès liés à ce cancer (- 1,3 % par an en moyenne entre 2000 et 2005), il se place encore au premier rang des morts par cancer chez la femme (11 500 estimés en 2011). Alors que, dans les pays économiquement déve-loppés, une femme sur huit est à risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, seul un dépistage précoce, orga-nisé et généralisé peut inverser le cours des choses : la survie relative à 5 ans est supérieure à 90 % si la tumeur est détectée à un stade précoce.Différentes associations et campagnes de sensibilisation contribuent, en France et à l’international, à convaincre les femmes du rôle primordial de ce dépistage qui, chaque année, permet de sauver des milliers de vies, et de l’intérêt de faire progresser la recherche dans ce domaine. Le mois d’octobre,

spécialement dédié à la lutte contre le cancer du sein au niveau mondial, voit fleurir les actions de sensibilisation.Depuis 2004, un programme de dépistage généralisé et organisé du cancer du sein est proposé gratuitement tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Il est basé sur une mammographie à double lecture, ce qui renforce son effi-cacité. Aujourd’hui, plus d’une femme sur deux y participe (taux de 53 % en 2009). Pour le promouvoir, et pour la sixième année consécutive, l’Institut national du cancer (Inca) met en place, en lien avec le ministère chargé de la Santé, l’Assurance maladie, le Régime social des indépendants et la Mutualité sociale agricole, un disposi-tif d’information : campagne radio, internet ou d’affichage, outils d’information et, bien sûr, mobilisation des acteurs de terrain. Afin de combattre les dernières réticences, le choix a été fait de développer une argumentation rationnelle et de toucher les proches, notam-ment les filles, des femmes concernées1.Si des progrès en la matière ont donc été constatés, les inégalités sociales et géogra-phiques entre les femmes face au dépistage persistent : toutes n’ont pas accès facilement à l’information, des blocages culturels persistent et certai-nes régions restent enclavées. Cette situation a poussé la Ligue contre le cancer et le Comité national de liaison des régies de quartier, qui repré-sente le mouvement de tous les acteurs impliqués locale-ment, à signer une convention

pour promouvoir le dépistage organisé auprès de toutes les femmes2. Différentes actions sont mises en place, axées principalement sur l’implication des collaborateurs des régies, des acteurs du champ de la santé et de l’action sociale, des femmes des quartiers et des associations de quartier.Mais à l’occasion d’Octobre rose, la sensibilisation prend des formes très diverses. On en veut pour exemple Odyssea Paris 2011. Cette marche ou une course familiale, orga-nisée début octobre dans le Bois de Vincennes, est desti-née à recueillir des fonds pour la recherche sur les traitements personnalisés du cancer du sein menée à l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif (94)3. Cela fait dix ans que l’associa-tion Odyssea organise de tels événements (huit dates par an) fédératifs et caritatifs.La vague rose déferle bien au-delà : un “Séjour bien-être rose” est ainsi lancé à l’occa sion d’Octobre rose par La Roche-Posay (86). Les ther-mes proposent aux patientes en rémission d’un cancer du sein un programme de relaxa-tion et de soins de beauté en complément de sa cure ther-male, médicale, trois semaines post-cancer.Une manifestation et des actions tous azimuts qui ont pour but de faire reculer le cancer du sein mais aussi de donner la parole à celles qui l’ont subi ou le subis-sent encore. �

Élisa Derrien

Sources1. www.sante.gouv.fr

2. www.ligue-cancer.net

3. www.odyssea-paris.com

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oLégislation

Recueil des DASRI : qui est concerné ? L’arrêté publié au

Journal officiel en date du

3 septembre 2011 liste les

pathologies conduisant, pour

les patients en autotraitement,

à la production de déchets

d’activité de soins à risque

infectieux perforants ou

DASRI. Ce sont les suivantes :

acromégalie, algies

vasculaires de la face

et migraines, anémie

secondaire à l’insuffisance

rénale chronique, choc

anaphylactique, déficits

immunitaires traités

par immunoglobulines

par voie sous-cutanée,

diabète, dysfonction

érectile d’origine

organique, hémophilie

sévère A et B, hépatites

virales, infection à VIH

(virus de l’immunodéficience

humaine), infertilité ovarienne,

insuffisance rénale chronique,

insuffisance surrénale aiguë,

maladie de Parkinson, maladie

veineuse thrombo-embolique,

maladies auto-immunes,

ostéoporose post-

ménopausique grave, retard

de croissance de l’enfant

et déficit en hormone

de croissance.

L’arrêté entrera en vigueur

le 1er novembre 2011, date

à partir de laquelle toutes

les officines devront mettre

à disposition de leurs patients

des collecteurs pour le recueil

des DASRI. �

É. D.

SourceJournal officiel n° 0204 du 3 septembre 2011, page 14926.