44
RÉSIDENCE -MISSION appel à carine musel, paysagiste dplg SIRET / 794 322 602 00010 cartographie du territoire d’accueil de la résidence-mission avec la présence de l’atelier roulant et de sa cuisine mobile dossier de candidature mettre son territoire à table ! cuisine mobile cartographier ensemble atelier roulant occuper l’espace de bien commun

RÉSIDENCE -MISSION

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RÉSIDENCE -MISSION

RÉSIDENCE -MISSIONappel à

carine musel, paysagiste dplgSIRET / 794 322 602 00010

cartographie du territoire d’accueil de la résidence-mission avec la présence de l’atelier roulant et de sa cuisine mobile

dossier de candidature

mettre sonterritoire à table !

cuisine mobile

cartographierensemble

atelier roulant

occuper l’espacede bien commun

Page 2: RÉSIDENCE -MISSION
Page 3: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Madame, Monsieur,

Veuillez trouver ci-joint mon dossier de candidature pour l’appel à résidence-mission C.L.E.A. 2016 de la communauté de Valenciennes Métropole. C’est en qualité de d’architecte-paysagiste d.p.l.g. que je vous adresse ma candidature.

Pour ma part, être paysagiste c’est comprendre par l’étude ou par des expériences partagées un territoire et ses évolutions dans le temps dus aux usages et pratiques de ses habitants ; tout en révélant les liens qui lient les hommes avec leur territoire de vie et/ou de travail. Être paysagiste c’est rendre compte des potentiels et des enjeux territoriaux, formuler ou reformuler les problématiques pour faire projet tout en s’affranchissant des limites ; afin de s’autoriser à réfléchir librement. Travaillant essentiellement l’espace public, j’ai à cœur de penser la notion du bien commun. Ainsi ma pratique du paysage ne se restreint pas à la conception, elle se déploie aussi dans une démarche participative (faire participer et participer), de conseil et de formation.J’aime nourrir ma pratique du paysage avec d’autres compétences, d’autres références. Cela m’importe pour la richesse et la justesse de la réflexion ou du projet. Travailler par collaborations autour du projet pour rassembler les volontés des différents participants dans le but de faire paysage, fabriquer du paysage lorsque le budget ne le permet plus, exploiter les contraintes et se jouer des différentes temporalités du processus du projet et de sa réalisation. Le paysagiste se doit d’être force de réflexions avant même d’être force de proposition, de défendre son processus de travail comme acte fédérateur, comme échange, comme prise de conscience qui interroge un lieu ; comment il est vécu, comment il pourrait être vécu. Sans oublier la part de poésie portée par chaque lieu d’intervention.J’aime le paysage -avec enthousiasme et envie.

Issue des arts plastiques je poursuis ma pratique de l’espace à l’école du paysage de Lille (ENSAPL) dont je sors diplômée en 2009. Depuis, je ne cesse d’interroger. Nos paysages et ses espaces dans lesquels nous sommes et dans lesquels nous agissons ; j’interroge ma pratique et son processus de travail ;ainsi que la représentation subjective ou collective que l’on se fait de ces espaces et de leurs usages par des expériences et des collaborations régulières. À la recherche d’un mode de travail expérimental, collaboratif et transdisciplinaire, je favorise les collaborations avec des acteurs d’autres disciplines : vidéaste (sur un projet de film sur le paysage charentais), danseuses (lors de résidences-misssion), graffeur et même bijoutier (pour un projet de cartographie émaillée). Ces temps partagés sont toujours enrichissants. Aussi j’appartiens au collectif de l’Atelier Volant, « plateforme » de réflexions et d’actions sur l’espace, où se retrouvent régulièrement paysagistes et architectes pour débattre, partager nos expériences et collaborer sur des projets mais surtout des concours d’idées, des installations in situ, des actions sur le terrain, qu’elles soient éphémères ou non, afin de partager des envies, des doutes , des folies et des moyens. Je m’engage dans une démarche éducative dès que cela m’est permis (organisation de workshop, résidences-mission A.R.T.S. et C.L.E.A., interventions dans les écoles pour « Architectes et paysagistes dans les classes », etc.) car il me tient à cœur d’échanger avec les citoyens de demain, futurs acteurs de leurs espaces, afin que petit à petit ils s’émancipent de leurs apprentissages le temps d’une expérience commune pour commencer à construire leur propre pensée et regarder l’espace, les autres, les choses autrement.

MOTIVATIONSmanifeste

Page 4: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Aujourd’hui, je passe quelques mois en Essonne, sur le territoire Arpajonnais où je suis accueillie en résidence-mission C.L.E.A. en tant que paysagiste. J’en profite pour collaborer avec les danseuses et chorégraphes de la compagnie Sauf Le Dimanche, car nos regards croisés sur l’espace, la prise en compte de nos propres spatialités, nos déplacements les unes vis-à-vis des autres, le partage d’un vocabulaire commun à la pratique du paysage et de la danse m’importent pour continuer à douter de ma pratique, l’expérimenter autrement, afin de faire paysage, ensemble, au présent.

Qu’est-ce qu’être paysagiste ?Un enfant me répond : « paysagiste, c’est celui qui vit dans le paysage ».

J’imagine que je vis pour le paysage.

Mon travail s’appuie sur le paysage comme matérialité ; mon parcours plastique alimentant et soutenant ma pratique du paysage que j’invente au fur et à mesure des projets. Au fur et à mesure des rencontres et des envies. Cela prend du temps de désapprendre certaines logiques pour ré-apprendre ou du moins se ré-approprier certaines sensations.Aujourd’hui mes expériences m’amènent à défendre le temps du présent, temps charnière, l’instant où l’on « est ». C’est un temps souvent mis de côté en aménagement car compliqué. À peine réfléchi, voilà qu’il appartient déjà au passé. Tandis que dans les projets d’aménagement où l’on se tourne vers un avenir radieux, à long terme, les forces concentrées ne tiennent pas toujours compte de ce qu’il se passe maintenant, tout de suite. Et qui cessera sans doute à l’avenir des usages et des pratiques futures (induites par les nouveaux projets). Quelle importance du paysage? Est-il synonyme d’aménagement ? Sûrement, non. Le paysage nous rassemble, nous englobe, nous chérit. C’est notre espace vécu, à vivre, à venir. C’est le monde du vivant. Je ne peux en donner de définition, car voyez-vous, j’ai cessée de lui courir après, comprenant que le paysage ne peut exister sans point de vue, à chacun de se faire sa propre définition sensible. Cette définition personnelle sera donc propre à un état d’esprit, une attitude, une posture de l’instant, du lieu où l’on est, mêlé à l’écho de l’histoire que nous portons. C’est naturellement que ma pratique du paysage s’est éloignée du projet dessiné, conceptualisé, aménagé. J’ai choisi d’orienter ma pratique vers l’action. Agir. Ensemble. Le cadre de la résidence en est un moyen formidable car protégé par la liberté inhérente à tout art où l’on peut s’autoriser à réfléchir librement. Cela peut être un espace de travail libre pour réfléchir, ensemble. Résidence, workshop, concours d’idées.. Vous avez dit projets? Bien qu’ils ne soient pas réalisés, cela n’étant pas toujours leur finalité, ces projets existent. Car ils nous permettent de rêver et défendent la part de poésie du projet, souvent mise de côté car non productive (et pourtant si riche). Ces expériences m’amènent à défendre le projet éphémère, l’action, le geste, le plaisir d’un instant. En conserver une trace parfois. Futile. Ou le début d’un possible. Je m’interroge souvent sur l’importance d’un pérenne. Par essence, le paysage est sans cesse évolutif alors pourquoi le contraindre à une forme et à un temps autrement qu’en épurant le projet jusqu’au geste, jusqu’à l’action essentielle sans laquelle il n’a pas lieu d’exister. Insister sur ce squelette. Porteur d’un monde vivant à un moment, à un endroit donné. Viser juste, tout en politesse avec les dynamiques déjà en place. Le processus de travail m’importe tout autant que la finalité du projet, sinon plus. C’est donc naturellement que je défends le projet et son processus de travail comme acte fédérateur, comme échange, comme prise de conscience, comme force de proposition qui interroge un lieu, comment il est vécu, comment il pourrait être vécu.

Ma pratique de paysagiste s’attache, au fur et à mesure des expériences, à révéler les liens intimes qui lient les hommes et leurs territoires de vie. Je défends le fait d’être dans un rapport sensible à son environnement et le fait d’être dans un rapport actif à son paysage ;l’espace existe, ce sont les citoyens qui le rendent public. Cela propose une vision dynamique du caractère public de l’espace. L’espace peut être est fabriqué par l’architecte, l’urbaniste, le paysagiste mais aussi par l’agriculteur, le jardinier, l’artiste, le facteur, le chauffeur de bus. Par tous ceux qui le construisent mais surtout par ceux qui l’utilisent. Mais il nous appartient, à nous professionnels de l’aménagement par exemple, de rappeler que ce sont les habitants et citoyens avant tout qui rendent cet espace public. L’espace du bien commun est celui de la rencontre et du débat citoyen.

Page 5: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Je suis, nous sommes. Le paysage réclame le temps du présent [complexe] ;il m’importe de défendre ce temps du présent, temps charnière entre le poids du passé et le futur parfois imprévisible. C’est un temps compliqué en aménagement, où l’on doit s’autoriser à faire. Et à en savourer l’instant partagé.Enfin, je défends les rapports directs avec les habitants des territoires sur lesquels se portent mes réflexions ou interventions. Pour œuvrer ensemble à une réappropriation citoyenne de ces territoires.Ma pratique de jeune professionnelle consiste à faire s’interroger les habitants, à les faire réfléchir ensemble sur notre quotidien de manière intuitive, à observer les transformations de nos propres visions du monde lorsqu’elles sont juxtaposées à celles des autres. J’apprécie susciter et animer ces moments d’échanges, de discussions qui font travailler l’imaginaire de chacun.Ma pratique du paysage porte une attention particulière sur le fait que le système sensoriel et comportemental de chaque individu est dépendant de son bagage culturel (donc à sa manière d’appréhender son espace de vie et d’en exprimer ses ressentis). Je considère ces recherches fondamentales à la réflexion et à la conception des espaces de bien commun mais aussi à leurs utilisations (c’est-à-dire leurs usages).J’interroge ma pratique et ses moyens d’expression à travers de nouveaux outils, de nouvelles méthodes ou plus simplement au travers d’activités quotidiennes banales délibérément expérimentales et ouvertes pour des actions directes avec les habitants.

Cette résidence est donc l’opportunité pour une paysagiste d’expérimenter et de partager un processus de travail.Pendant ces quatre mois, cette résidence offre la possibilité d’appréhender le passage d’une saison à l’autre, d’observer le rythme de la nature et de s’imprégner d’un territoire au quotidien, de l’éprouver, d’être stupéfait(e), perplexe, bouleversé(e). Et de partager ces sensations. Ces échanges nourriront une compréhension commune de ce territoire physique et historique : dans un premier temps avec les équipes enseignantes, puis avec les enfants et les jeunes, sans oublier les habitants lors des «gestes artistiques » dans l’espace public. J’imagine qu’il est possible de rendre visible les actions co-construites avec les scolaires au-delà des enceintes privées de leurs établissements afin que tous les habitants du territoire bénéficient eux aussi des ces «gestes artistiques». Je souhaiterai nourrir et partager un regard sur ce territoire et ses espaces, en proposer une lecture réelle, imaginaire ou poétique, créer une relation étroite avec les jeunes habitants et les acteurs du territoire de Valenciennes Métropole pour construire une histoire partagée, interroger un quotidien établi et questionner un avenir commun.

De ma présence dans le Nord, ayant habité à Lille, à Montreuil-sur-Mer et à Bruxelles, je garde l’image précieuse des activités quotidiennes qui se font à l’extérieur, l’occupation des terrasses de café dès que le temps le permet, même aux beaux jours d’hiver, de moments de convivialité humains et sincères, autour de repas partagés avec les voisins par exemple. En ce qui concerne le territoire de Valenciennes Métropole, sa proximité avec la Belgique et les liens qu’il développe vers d’autres agglomérations du Nord ne nuit pas pour autant à son identité spécifique. Situé à proximité du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut, une lisière boisée circonscrit partiellement ses limites administratives (pourrait-elle avoir une valeur de seuil, marquant ainsi le passage, du sombre au clair, d’un espace dense et feuillu à un espace dégagé?). On peut lire l’évolution du monde agraire et industriel à celui d’aujourd’hui, porteur d’une société de loisirs qui pense son paysage selon un intérêt économique et touristique. La compréhension historique du territoire peut se faire par une lecture de cartes historiques et les témoignages des habitants : aménagements des cours d’eau, évolutions de l’occupation des sols, etc. La compréhension physique du territoire peut se lire dans la décomposition des éléments cartographiés par l’IGN par exemple : une topographie fine parfois dissimulée par le recouvrement végétal, cette présence végétale étant endémique (c’est-à-dire indigène) ou non (rapportée, colonisatrice, voyageuse), la présence de l’eau visible ou non, son patrimoine bâti témoin des activités passées ou actuelles, son découpage dû aux liaisons viaires ou douces, etc. Cette lecture peut être de l’ordre du ressenti individuel, qui se multipliant entre différents protagonistes seront autant de points de départs possibles à une histoire commune ou des histoires personnelles partagées.

Page 6: RÉSIDENCE -MISSION
Page 7: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

INTENTIONS# PROPOSER UNE EXPÉRIMENTATION COLLECTIVE

Qui s’inscrit dans la poursuite d’expérimentations amorcées, proposer une (ou des) vision(s) qui transforme(nt) un point de vue,

favoriser la rencontre, l’échange et les actions directes avec les habitants.

Je souhaiterai vous proposer deux pistes de travail ;s’attachant autant à des expériences permises en enceintes scolaires (c’est-à-dire fermées) qui s’adressent aux citoyens de demain qu’en dehors, dans l’espace du bien commun, permettant ainsi de s’adresser à tous les habitants citoyens et acteurs du territoire. Ces deux pistes de travail me sont chères et s’amendent l’une l’autre, se font écho et peuvent se poursuivre : lire son territoire et le dessiner, investir les espaces de bien commun pour échanger sur son territoire.L’enjeu de cette résidence est de s’interroger collectivement pour savoir comment utiliser l’espace du bien commun, disponible pour les usages que les habitants citoyens proposent. D’interroger également son « appartenance » à son paysage et à l’image que l’on s’en fait. Car paysage vécu n’est pas synonyme de paysage perçu.

Les enfants dessinent facilement même s’ils ne « savent pas » dessiner : ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont cru voir, ce qu’ils imaginent. Ils ramassent des objets incongrus, collectionnent des souvenirs qui participent à la construction de leur monde propre. Décomplexés, ils n’appréhendent pas ou peu la page blanche et partagent volontiers leurs sensations (s’ils sont invités à les formaliser et que l’on prend le temps ensemble d’apprendre à le faire). Il me tient à cœur de travailler avec les jeunes pour les faire s’interroger sur leurs façons de voir et les inciter à porter un nouveau regard, actif, sur leurs espaces. Et c’est par leur biais que nous pouvons espérer toucher les plus grands (tels que leurs parents).

# INTERROGER SON ESPACE DE VIE EN LE CARTOGRAPHIANT DE MANIÈRE SENSIBLE Lire son territoire pour mieux le dessiner, interroger sa représentation du monde, réfléchir

par le dessin à ses espaces disponibles et à ses usages (présents, rêvés).

Le jeu de cette résidence se déploie dans des séries de questions simples : qui suis-je ? qui sommes-nous ?

où suis-je ? où sommes-nous ?que vois-je ? que voyons-nous ?

et comment nous retrouvons-nous dans notre quartier ?comment j’occupe l’espace? comment occupons-nous l’espace ?

Qui permettent aux scolaires comme aux habitants de se situer dans leur quartier, leur ville, leur société (sentiment d’appartenance à) ;mais aussi à définir les contours de ses repères qui nous replacent dans un contexte géographique dont les composantes sont ainsi décryptées, décomposées facilitant sa lecture. Et en permettant plus aisément sa recomposition rêvée. Les interrogations doivent aussi être menées de manière collective, la négociation étant nécessaire à l’aboutissement d’une vision ou d’une représentation commune.L’ensemble de ces réflexions est un terreau fertile pour le futur, au-delà du temps de la résidence-mission. Car l’enjeu de la résidence est bien de favoriser un contexte à la formulation libre de questions et non d’apporter des réponses à ces questions citoyennes.

Page 8: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Proposer la relecture d’un lieu, quotidien, banal, qui nous semble familier, c’est proposer de changer les points de vue sur ce lieu. C’est une affaire de ressenti : sentir avec toute la surface de sa peau, voir avec ses yeux, ses pieds, ses mains. Lire son l’espace et le mesurer avec son corps, juxtaposer différentes visions d’un même espace, faire travailler ensemble des classes charnières (CP et CM2, 6e et 3e), imaginer un travail entre les écoles… sont autant de protocoles permettant d’interroger la représentation que l’on se fait de son espace de vie partagé. Car pour pouvoir changer l’image que l’on se fait de son espace, il importe au préalable de changer la façon avec laquelle nous portons notre regard sur cet espace. Ce glissement pose la question de la représentation : la représentation que l’on s’en fait, la représentation que l’on en propose ou encore la critique sur la représentation qu’on nous en propose. La consignation des ces expériences et de ses visions peut prendre la forme d’une carte, d’un carnet mais nous pouvons aussi imaginer une forme de restitution originale (grand format collectif, assemblage qui forme un tout..). Nous pouvons poursuivre ensemble, avec les primaires et maternelles des expériences amorcées (en résidence A.R.T.S. en Montreuillois et C.L.E.A. en Arpajonnais dont vous avez quelques images dans la présentation des références complémentaires).

Dans la poursuite de mes recherches-actions, je travaille à développer des outils de rencontres et d’échanges. Ainsi cette année a vu la naissance d’un atelier roulant, outil « couteau-suisse » du paysage, atelier qui va à l’encontre de sa fixité attendue pour mieux s’approcher des personnes et des lieux d’interventions. Cet atelier roulant est une base pensée comme un lieu de rencontres, de partages et de faire ensemble. Il est simple, modulable et modulaire : prêt à s’adapter et se construire au rythme des projets et lieux d’interventions. Je travail également sur des méthodes, des protocoles créant les conditions à ces échanges : comment prendre place collectivement dans l’espace du bien commun en créant des moments d’échanges autour d’activités quotidiennes ?

Assise à table avec mes amis architectes, géographes, danseurs, j’ai noté nos irrépressibles envies de dessiner sur les nappes en papier

lors de nos discussions enjouées.

Ainsi, dans la continuité de mes recherches actuelles, cette résidence est une formidable opportunité pour partager avec vous l’envie d’expérimenter collectivement l’association du temps du repas à un moment d’échanges. Avec ses voisins par exemple. Avec les habitants de sa rue ou de son quartier.

# OCCUPER LES ESPACES DU BIEN COMMUNen proposant une activité quotidienne banale délibérément expérimentale,

le repas comme vecteur d’échange

Pour prendre place(s), je vous propose de créer des moments d’échanges autour d’une activité quotidienne, se nourrir, pour interroger le caractère public des lieux d’interventions.La cuisine est un catalyseur de connaissances, un espace lui-même qui permet d’articuler à la fois un temps de recherche par rapport à la culture locale et un temps d’action autour du rituel même. Je suis fascinée pour la richesse qu’elle sous-entend. Elle ne se réduit pas seulement à l’acte de se nourrir mais comprend un cheminement de multiples étapes qui touchent à la fois à la sphère sociale, politique, économique d’un territoire donné. Ces étapes constituent une dimension souvent invisible à ses acteurs. Les origines de la nourriture que nous consommons, les enjeux économiques qui déterminent la sélection des produits dans le marché, la disparition et donc la méconnaissance de certaines espèces de plantes, fruits, légumes qui possédaient des caractères spécifiques et parfois bénéfiques, l’abandon de certaines pratiques que l’homme entretenait pour se procurer sa propre nourriture, les lieux de distribution comme vecteurs sociaux (place qui devient place de marché…) sont autant d’espaces et de questions sur lesquels nous pouvons travailler.

Pour cela, j’imagine une « cuisine mobile » qui aura la fonction de faciliter la réalisation de ces temps d’explorations et d’échanges. Ce projet propose de déplacer un cuisine nomade qui agit

Page 9: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

comme un signal itinérant sur le territoire, comme objet fédérateur, qui en se déployant favorise la rencontre et le partage autour d’activités simples pour tous.S’asseoir ensemble, prendre le temps de la rencontre, se présenter [au travers de son plat préféré, partager une histoire, une recette, tracer un dessin à deux, trois, quatre mains..]. Je rêve de travailler avec vous sur cette expérimentation, de renverser nos habitudes de repas, de dessiner sur une grande nappe collective [une carte sensible du lieu, une bande-dessinée de sa journée, le récit de son trajet maison-travail, la recette de sa grand-mère…].Le repas est un prétexte. La nappe un support à échanges, objet qu’il m’intéresse d’expérimenter comme mémoire d’instants partagés, une forme de restitution originale [grand format de 10 m2 par exemple, où chacun peut trouver sa place]. La ou les nappes tiennent lieu de « carnet de bord » rapportant les expériences vécues et consignent la mémoire de ces instants partagés.Cette nappe pourrait être cousue, d’un ensemble de nappes en vinyle collectées auprès des habitants et sur laquelle nous pourrions dessiner avec des marqueurs indélébiles. Chaque repas serait l’occasion de poursuivre des histoires dessinées, écrites par les convives de la tablée précédente.

Le rassemblement dans l’espace est aussi à réfléchir : comment s’asseoir ensemble pour être à l’aise, confortable ? Nous pouvons imaginer qu’autour de la cuisine mobile, les habitants participent à une « salle à manger » collective qui redistribue l’espace du bien commun en prêtant leurs tables, avec leurs objets du quotidien (ses chaises et leurs coussins, sa vaisselle, ses couverts, ses livres de cuisine..). Proposer aux habitants « d’exposer » une partie de leur quotidien intime (mettre sa salle à manger à l’extérieur). Créer ensemble une grande tablée et investir l’espace public, investir des espaces existants supports d’usages ancrés dans la forme de leurs aménagements en questionnant la valeur de ces usages. Ainsi nous pourrons peut-être proposer par l’imagination de nouveaux regards sur ces espaces collectifs, de nouveaux usages pris en charge par les habitants.Différentes visions du territoire sont mises à table : mettons-nous à table, mettons le territoire à table !

Ce travail vise à permettre à chacun de s’approprier une réflexion collective et individuelle sur le bien commun et le vivant ; d’ouvrir et de développer des formes d’installations, de diffusions ou de communication participatives et originales ; de créer du lien entre les élèves, étudiants, professionnels, tous habitants et citoyens pour révéler de possibles projets à mettre en œuvre avec les jeunes et leurs lieux de vie ;enfin d’établir des liens avec les différents partenaires d’actions ou de diffusion présents sur le territoire (tissu associatif et culturel local, lieux culturels, etc.) en s’inscrivant dans les démarches actuelles.

Les différentes actions menées avec les scolaires et les habitants mèneront à la constitution d’une “expérience partagée”. La conservation de ces mémoires d’expériences, dans des temps et des lieux donnés, est une nouvelle opportunité de penser une forme de restitution originale et conviviale à son tour.Ces intentions sont volontairement laissées ouvertes afin de rendre possible les collaborations avec les autres artistes présents lors de cette résidence-mission.

Ces nappes peuvent être préparées avec les scolaires : récupération de vieux vêtements, travail sur les couleurs et les formes, dessins d’idées, débuts d’histoires… Autant de pistes que nous pouvons explorer et co-construire suivant les envies des partenaires de travail. Mettons-nous à table : partageons un repas et interrogeons notre territoire !

scénographie d’une conférence d’État des Lieux, Bruxelles, août 2014

Page 10: RÉSIDENCE -MISSION

mobilenée le 13 août 1983

Cursus

CarineMUSEL

2002 - 2005

Lire de la poésie : Pierre Alféri, Olivier Cadiot, Samuel Beckett / Déambuler entre les œuvres de Serra, Louise Bourgeois, Alexandre Calder / Découvrir Jaïpur (Inde), Ulaanbataar (Mongolie), Dawson city (Canada)...

Langues parLées anglais couramment, allemand et italien scolaires.j’apprends également le néerlandais.

LogicieLs bureautique (Word, Excel..), Photoshop, In Design, Illustrator, Autocad, Vector Works, Sketchup, Final Cut..

pratique du bois et du métal en atelier, ciment, béton, matériaux de moulage, gravure,photographie argentique et numérique (studio/extérieur, développement, tirage) vidéo (montage, son).pratique du dessin et de la peinture acrylique, sur différents supports, principalement du grand format.

12/2010 «Braderie de l’art», à la Condition Publique, Roubaix (59).04/2010

02/2010 festival «Les fenêtres qui parlent», Lezennes (59).

02/2012 Mise en place du jardin «Coulisse d’un festin», Festival international des Jardins, Chaumont-sur-Loire (41).

07-08/2012

2012-

09/2014

encadrement de 2 jours d’un workshop éco-social à Bayanchandmanii, Mongolie. Avec 18 étudiants de l’ESA de Paris et 18 étudiants de la MUST d’Ulaanbaatar.

Expositions «Pari-ci» et «Qui a squatté ton jardin» (avec le collectif Centrale 7), (49). Production de pièces, installation et scénographie du lieu (rapport intérieur/extérieur). Installation d’un lettrage en bois.

Open debate about participative design practices in the public space http://in-situ.nu Atelier de géographie populaire du plateau de Millevaches (23 et 19).

Expériences

Compétences

Références

Participations

Iasì, Roumanie. Réalisation de mobilier urbain avec des étudiants de l’école du paysage de Bucarest.

New Delhi, Inde. Travail en équipe avec des étudiants architectes autour du projet d’aménagement d’une station de métro.

Île-Saint-Denis, FR. Avec Bellastock, concevoir et réaliser une folie en réemploide matériaux dans le laboratoire ACTLAB.

DPLG / ENSAPL (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et du Paysage de Lille) T.P.F.E. soutenu en juillet 2009 titre du diplôme : « La forêt demeure mais ne persiste pas, un projet de paysage pour le Plateau de Millevaches ». Encadrants : J. Boutterin et F. Crémel.

DNAP / ESARMObtention du Diplôme National d’Arts Plastiques en 2005

Céline Leblanc, paysagiste - Axel Vénacque, architecte, Lille (59).

Workshop

FR +33 6 08 27 63 69BE +32 485 65 92 [email protected]

09/2010 - 03/2011 Empreinte, bureau de paysage, Lille (59). chargée de projets

09/2009 - 08/2010

paysagiste dplg

2005 - 2009

Lille, FR. «Crise d’innovation», co-constructions entre étudiants et Rroms. En expo à la MFW.

Allée du Kaai, BE. Avec BC Studies, recherche, conception et construction de mobilier urbain activant le lieu.

en freeLance depuis mars 2012

en cours

artiste-associée au collectif d’artistes CENTRALE 7 (49).

résidence-mission CLEA en Arpajonnais (91). Co-construction de 25 gestes artistiques et diffusion sous forme d’installations dans l’espace public avec l’Atelier Volant. http://clearpajonnais.jimdo.com

http://www.urbanews.fr/2014/11/20/46758-architecture-experimentation-savoirs-faire-traditionnels-un-romlabor-lille/

membre active de l’Atelier Volant.http://lateliervolant.fr

février-mai 2014

05/2012 - 06/2014

résidence-mission - dispositif A.R.T.S. en Montreuillois (62). https://cleadumontreuillois.wordpress.com

*

http://actlab.tumblr.com/masterclass

10/2014

07/2014

08/2013

02/2008

08/2007

Page 11: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

RÉFÉRENCES

DÉVELOPPER UN OUTIL POUR ObserveR Les paysages

L’atelier roulant

Résidences ARTISTIQUESC.L.E.A., Arpajon (91) - avec l’Atelier Volant -en coursA.R.T.S., Montreuil-sur-Mer (62)

Participer et organiser des workshop

Faire avec l’Atelier VolantActLab, St Denis (93)- avec l’Atelier Volant et BellastockAllée du Kaai, Bruxelles, Belgique - avec l’’Atelier Volant et BCstudiesCrise d’innovation, Lille (59) - avec l’Atelier Volant

DIPLÔME DE PAYSAGE

DOSSIER ARTISTIQUE

participations«Pari-ci» exposition collective / Les Rosiers-sur-Loire (49)«les Fenêtres qui parlent» festival / Lezennes (59)

travaux artistiques 2001-2005 travail d’écriture et de mise en espace des mots : «çavatoi», 2005 photographies :«la reine des sur son trône de», 2005«nature-morte II et IV», 2004«aires de tout, (l’)air de rien» 2001-en courssans-titre, 2002 performances / vidéos :«l’art recrute, engagez-vous», 2004«(ir)réversible» 2003-2004«ren contre et», 2002 sculptures :«a rose is a rose is not a rose anymore», 2005sans-titre, 2004

Page 12: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

plateforme

rencontre

observationS

réflexions

actions

partagerun repas

conSTruireensemble

fabriquerun lieu

Page 13: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

DÉVELOPPER UN OUTIL POUR ObserveR Les paysages

L’atelier roulant est né de notre envie de rencontres, d’aller à l’encontre (de l’atelier fixe par exemple), de s’installer dans un espace pour un temps et d’y créer un lieu avec les gens qui y sont (habitants, voyageurs, etc.). Il est pensé comme un outil pour mettre en place les conditions de lectures et d’écritures d’un territoire avec ses habitants.Sa base simple, modulable et modulaire permet à chacune de ses utilisations de le transformer, de lui ajouter une compétence, une envie, une folie.

L’atelier roulant, pensé comme un outil et un espace convivial.

Page 14: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

RÉSIDENCES ARTISTIQUES

2014

-en cours contrat Local d’éducation artiSTique Situation: territoire Arpajonnais // EssoneD’octobre 2014 à juillet 2015Participants : Carine Musel-paysagiste et l’Atelier Volant, Sauf le Dimanche (collectif de danse)Le Dispositif Contrat Local d’Éducation Artistique en Arpajonnais est une résidence-mission soutenue par la La Communauté de Communes de l’Arpajonnais et la Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Ile de France ;et menée en faveur des habitants de la Communauté de Communes de l’Arpajonnais (en particulier des jeunes et des enfants, et au-delà de leurs familles, dans leurs différents temps) à partir d’un réseau d’établissements scolaires, d’associations et de structures culturelles de l’Arpajonnais

http://clearpajonnais.jimdo.com

L’enjeu de cette résidence est de travailler au-delà des enceintes scolaires (fermées) et de porter un regard collectif sur un territoire de vie. L’intention est de réaliser un carnet de voyage [du quotidien] et d’en revisiter sa forme. Un premier temps sensible s’attache à proposer différentes lectures de son espace, ensuite sera mené un travail de négociation afin de produire un objet collectif.

ARTISTE RENCONTRE TERRITOIRE SCOLAIRESituation: territoire du Montreuillois// Pas-de-CalaisDe février à mai 2014Participants : Carine Musel-paysagiste, Marjorie Dublicq-plasticienne, Geneviève Pernin-danseuse et chorégraphe, Frédéric Lefever-photographe

Le Dispositif Artiste Rencontre territoire Scolaire (A.R.T.S) en Montreuillois est une résidence-mission soutenue par la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Nord-Pas-de-Calais et les collectivités du Syndicat Mixte du Montreuillois (pour idée, cela représente soixante-dix communes et un bas-sin de population de 75 000 habitants).Cette résidence a pour objectif «d’irriguer artistiquement» le territoire et s’adresse aux jeunes de 0 à 25 ans dans diverses structures (scolaires pu-bliques, de réinsertion, hôpitaux, Instituts Médico-Éducatif, Centre d’Aide par le Travail, etc). Les quatre artistes sélectionnées ont accompagné vingt-cinq «gestes artistiques» chacun, c’est-à-dire autant de rencontres ou d’inter-ventions sur plusieurs séances avec un même groupe afin de sensibiliser les jeunes publics à leurs pratiques respectives.

http://artsenmontreuillois.wordpress.com

https://www.facebook.com/pages/ARTS-en-Montreuillois/592201740816463

Page 15: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

A.R.T.S. en Montreuillois

élèves de primaire / collaboration avec la plasticienne résidente. Mise en couleurs du préau après un travail de dessin et de composition de chimères (attitudes, positions du corps, sensations...).

C.L.E.A. en Arpajonnais

journée de formation pour les adultes.Travail des protocoles d’exercices en collaboration avec les danseuse de Sauf le Dimanche.

PS et GS de maternelle / collaboration avec la plasticienne résidente. Travaux sur la décomposition/recomposition d’un tableau par ses formes et couleurs et sur la représentation de son espace (chambre, maison, quartier).

Un premier groupe travail sur le déplacement des corps, le deuxième sur les mouvements de ses déplacements (en les contraignant), le troisième sur le dessin de ces mouvements (en conserver une trace par le dessin).

Page 16: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

résidence-mission A.R.T.S. en Montreullois (62)exemple de geSTes artiSTiques

Primaires, collègiens (en IME et établissement typique), lycéens. Expérimenter un parcours, dessiner in situ une envie d’aménagement de sa cour, dessiner ensemble (négocier), débuts de réalisation ou d’application en 3D de dessins faits en salle de classe.

Page 17: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

collégiens, lycéens, primaires, jeunes adultes en situation de handicap (S.O.T. Section Occupationnelle et Thérapeutique). Lire et comprendre son espace de vie par le dessin : décalquer, raconter un parcours, dessiner sa chambre ou sa maison. Quand le dessin est un très grand format, inviter ses camarades à visiter physiquement le lieu dessiné.

Page 18: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

résidence-mission A.R.T.S. en Montreullois (62)exemple de diffusion (inSTallations)

Au fil de l’eau, installation participative dans une salle d’exposition du musée Quentovic, Étaples (62). Le squelette hydrographique du fleuve irriguant le territoire est tissé au mur, les spectateurs et les autres autres résidents ainsi que les publics co-constructeurs des gestes réalisés sur le territoire sont invités à afficher un témoignange dessiné, écrit, etc, afin de composer un paysage collectif.

Page 19: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Enfin il n’y a pas d’enjeu de production puisque L’A.R.T.S. n’est pas une résidence de création ; cependant en tant que paysagiste, n’ayant pas «d’œuvres» à diffuser au même titre que les autres artistes présents, j’ai choisi de proposer des installations in situ, participatives ou évolutives.La possibilité d’agir dans l’espace public Montreuillois propose différentes manière d’appréhender, d’expérimenter, de ressentir et de partager le territoire vécu.

Le temps de l’inauguration, première présentation de ma pratique, a été une occasion pour dessiner. Que faire dans l’espace d’une médiathèque, lorsque l’on est paysagiste ? Oh, une fenêtre de plein-pied. Ce bel objet architectural cadre un paysage banal mais j’y vois l’horizon de la mer, les mâts des bâteaux.. Rapporter dans les terres des éléments vus sur le littoral. Transposition rêvée. Inviter le spectateur à jouer avec son reflet pour appartenir à l’image.

Page 20: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Autant en graffe le vent, fresque dessinée sur les fenêtres du réseau de médiathèques d’Opale-Sud (quatre établissements dans trois communes) / collaboration avec Yohann Arneaud, artiste du street art.Sur le thème du vent, cette fresque s’anime et se dessine au fil des jours car elle est évolutive dans le temps. Pour en saisir un début d’histoire, les spectateurs sont invités à un parcours qui relie les différents lieux d’interventions.

Page 21: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Nous sommes de jeunes professionnels, des architectes, des paysagistes. Nous sommes issus de l’école nationale supérieure d’architecture et du paysage de Lille. Nous avons évolué 4 ans dans un cadre riche et mouvant avec étudiants, chercheurs, enseignants, concepteurs, ingénieurs.

Anciens élèves paysagistes, nous avons vécu les premières années de la formation de paysage de cette école. Nous avons assisté et pris part à la création d’une école, d’une pensée, d’une pédagogie. Cette expérience nous a inscrit dans un mouvement, dans une réflexion en mouvement, en construction.

Chacun, à l’origine de l’Atelier Volant, nous avons vécu notre école comme un espace de confrontation à l’autre, un espace pour user ensemble de la liberté d’être audacieux où la frilosité n’est pas de mise. Nous avons éprouvé notre école comme l’endroit de la « marginalité réfléchie »*.

Depuis dans nos vies fraîchement professionnelles nous tentons de conserver cette posture éveillée, poreuse mais vigile au monde qui nous entoure. Nous sommes une pluralité, nos pratiques professionnelles sont multiples. Certains travaillent en agence de paysage, d’architecture, ils conçoivent des espaces de vie, composent des paysages. D’autres évoluent dans des administrations, ils sont du côté de la stratégie d’un projet urbain, de sa mise en oeuvre, d’une pensée de la ville dans toute sa complexité. D’autres encore font de la recherche, alimentent les questions actuelles, nourrissent les problématiques à venir. Il y en a aussi qui ne veulent pas s’asseoir, qui marchent, qui voyagent. Nous vivons à Lille, à Boulogne-sur-mer, à Paris, à Bruxelles et ailleurs.

Notre pratique quotidienne du projet nous éloigne trop souvent du «faire». Pourtant il nous semble essentiel dans nos professions de garder un contact avec les matériaux, avec le vivant, avec la matière.

Nous avons faim de faire, de construire, de planter, de terrasser, d’assembler. Nous avons besoin d’engager notre corps en entier dans ce présent. Nous avons créé l’Atelier Volant pour pouvoir donner un espace à cette nécessité.

Nous nous engageons dans des professions qui ont besoin les unes des autres. Le paysagiste a besoin des connaissances du botaniste, il aime le regard de l’artiste, du géographe, l’architecte fait appel à l’ingénieur, à l’éclairagiste, les paysagistes et les architectes travaillent côte à côte sur les mêmes projets. Ce sont des métiers d’équipe, de rencontre et de partage des savoirs-faire. Nous avons besoin de construire dès aujourd’hui les projets qui nous rassemblent pour rester convaincu de cette richesse du savoir collectif.

En juillet 2010, nous avons fait l’expérience d’un voyage en Israël et dans les territoires palestiniens. Nous sommes partis un mois à la rencontre d’un paysage: comprendre, dessiner, voir, mais aussi travailler ces paysages, questionner les gens qui y vivent, les architectes qui y travaillent. Nous sommes revenu convaincu de la richesse du déplacement, de la confrontation des regards sur un objet aussi insaisissable que le paysage. Partir chargé de ses outils de jeunes paysagistes et architectes à la rencontre d’un ailleurs nous permet d’apprendre et d’affiner nos savoirs et notre perception du monde. Le nom de notre association se veut le reflet de cette nécessité du mouvement.

Trois sous-entendus à nos actions, comme une éthique de l’architecte et du paysagiste: engager son corps, construire une intelligence collective et expérimenter l’ailleurs.

acte de naissance

* Ex

pres

sion

em

prun

tée

à A

ntoi

ne V

itez

. Il a

imai

t à

qual

ifier

ain

si le

s éc

oles

de

théâ

tre.

février 2011

Carine pour

"appartenir" à l’Atelier Volant, faire avec l’Atelier Volant

Page 22: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

août 2013 Bend the line (ou) Plier l’interditSituation : Île-Saint-DenisType : WorkshopParticipants : Alexis Deconinck et Carine Musel pour l’Atelier Volant 

Organisé par l’association d’architectes Bellastock, la Masterclass réemploi propose de concevoir et réaliser une folie en réemploi de matériaux dans leur laboratoire ACTLAB.

Au programme, la construction par équipe ou individuellement, d’une micro-folie architecturale. Les concepteurs doivent proposer des solutions innovantes pour inventer de nouvelles possibilités de réemploi et de réutilisation des matériaux récoltés sur le site du chantier de l’éco-quartier fluvial de l’Île-Saint-Denis

Le propos est d’ouvrir la limite entre, d’un côté l’espace du chantier, espace en devenir, et de l’autre, l’espace public, un espace vécu bordé de l’infini uniformité linéaire d’une palissade de chantier.L’objectif est de rompre le défilement lancinant, casser le rythme et ouvrir l’attention. L’air de rien on s’introduit, l’espace d’un instant, dans le décor de la machine. Intriguer et émerveiller en montrant la magie qui opère. Épaissir cette limite rigide en mêlant intérieur et extérieur.Comme d’un coup dans la tôle, elle s’ouvre. On enfonce la clôture. Faire de la limite non plus un voile d’acier mais un corps de plis. S’inspirer de la technique de l’origami pour inventer un pliage possible sur la géométrie d’une tôle, plier une onde.

Sur une ère de palissade ; L’accroche casse le rythme et ouvre l’attention L’espace d’une voiture sur l’infini partition, La portée se brise ; Et l’aire du chantier se dévoile à l’air de la rue.

http://actlab.tumblr.com/masterclass/microfolie01

PARTICIPER À UN WORKSHOP

Page 23: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Page 24: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

juillet 2014 RESEARCH, DESIGN AND BUILDSituation : BruxellesType : WorkshopParticipants : Carine Musel et Alexis Deconinck pour l’Atelier Volant 

RESEARCH, DESIGN AND BUILD WORKSHOP

Au cœur de Bruxelles, le long du canal, certains espaces attenants à l’eau se vident de leurs activités industrielles. Ces nouveaux espaces disponibles seront transformés dans des projets d’aménagements à long terme.Que se passe-t-il en attendant ?

Au sein du projet d’action spontanée «l’Allée du Kaai», qui propose des occupations ou utilisations temporaires de ces espaces, à l’été 2014 s’est déroulé un workshop pour créer une aire de jeux et des boîtes à livres, de manière participative et en concertation avec les futurs utilisateurs du parc.

Les membres de l’Atelier Volant présents à Bruxelles ont suivi ce workshop depuis son élaboration à son organisation. Puis ils ont participé avec les jeunes à la définition de leurs envies communes de jeux, la réalisation d’une maquette puis sa construction grandeur nature. Le projet se poursuit jusqu’en 2017 sur un mode de construction plus participatif, intuitif et naïf, privilégiant l’initiative habitante plutôt que l’intervention de professionnels.

http://cargocollective.com/BCstudies/Allee-du-Kaai

PARTICIPER ET ORGANISER UN WORKSHOP

Page 25: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Page 26: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

octobre 2014 CRISE D’INNOVATIONSituation : LilleType : Workshop co-constructionParticipants : L’Atelier Volant, étudiants en architecture de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et du Paysage de Lille (ENSAPL), membres d’une communauté Rrom.

A l’origine de l’initiative se trouve la ville de Lille qui, dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, veut rassembler une série de travaux (installations, films) autour du thème de l’habitat précaire, et passe commande à l’Atelier Volant pour en réaliser un exemple.

Nous changeons rapidement la donne : si un habitat précaire doit être réalisé, autant que les populations qui en connaissent le mieux les ressorts la réalise. Et, tant qu’à faire, plutôt que de présenter une cabane de Rroms, mieux vaudrait saisir l’opportunité de réfléchir et d’agir ensemble autour de ce type d’habitat et de son évolutivité. Enfin, que ce moment soit l’occasion d’un enrichissement mutuel : pour les Rroms, se faire connaître du public pour leur potentiel créatif, et pour les jeunes architectes, se dégourdir les mains sur une réalisation en temps record à l’échelle 1.Le postulat de départ était de créer un échange entre les étudiants et les Rroms, entre le savoir académique, loin du “faire”, et le savoir-faire de la survie, noyé dans le “faire vite”.

Le processus de collaboration ouvert a laissé à chaque personne intéressée par le sujet la possibilité de s’intégrer et d’influencer la dynamique du projet. Ainsi, l’arrivée d’une sociologue et d’un militant de “paroles de Rroms” nous a donné un regard plus fin sur les questions sociales auquelles nous touchions durant cette semaine.Cette rencontre nous a permis d’organiser un temps d’échange et de débat durant la semaine autour de la projection d’un film réalisé par les militants.

Sur la base des expérimentations, chaque groupe a poussé ses recherches vers un “échantillon” de construction présentable/exposable. Puis la déconstruction et l’analyse des différents assemblages (pour un transport en salle d’exposition plus aisé) de certaines parties des échantillons construits ensemble nous ont fait réfléchir à des modifications, des améliorations, en clair des innovations. Ces échantillons ont fait partie d’une exposition restranscrivant le caractère vivant de ces échanges au travers de vidéos, de bande-dessinée, des interviews...

http://www.urbanews.fr/2014/11/20/46758-architecture-experimentation-savoirs-faire-traditionnels-un-romlabor-lille/

PARTICIPER ET ORGANISER UN WORKSHOP

Page 27: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Page 28: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Je me suis lancée le défi d’y faire projet car :C’est un territoire qui mérite projet ;La forêt arrive à maturité, débute le premier cycle de coupe (rase) : il y a urgence de faire projet pour anticiper l’avenir de cette forêt.Une réponse globale à l’échelle du Plateau n’étant pas adaptée à mes yeux, j’ai choisi d’extraire quatre sites afin de proposer quatre exemples d’actions possibles à coût minimal (ex: ensemencement à 23€/hectare) et déclinables suivant les morphologies et les caractéristiques des espaces concernés :

- fleurir les parcelles après les coupes rases - connecter les zones refuges (zones qui ne sont pas exploitées et qui accueillent une biodiversité particulière : plantes pionnières, etc...) pour laisser circuler l’eau, la faune et la flore - entailler la forêt : outre le plaisir assumé du geste et l’effet spectaculaire que cela créerait, cela permettrait de laisser circuler l’eau (les résineux étant de grands consommateurs d’eau perturbant l’alimentation des nappes phréatiques et desséchant les tourbières). Rechercher des proportions harmonieuses, les dimensions justes en fonction des rangées de plantations à abattre - enfin nourrir le sol : la roche granitique étant affleurante, la terre agricole si péniblement acquise par un travail long et laborieux, il m’est apparu évident de vouloir la préserver en évitant qu’elle ne soit lessivée par les pluies tout en continuant à la nourrir après les acidifications résineuses, la laisser respirer, afin qu’elle soit disponible pour les générations futures.

Un diplôme de paysage, c’est porter son attention sur un espace pendant une année, voir les quatre saisons défiler, disposer d’un temps pour mûrir le projet. J’ai choisi de porter mon regard, mettre en ébullition mes méninges, me laisser guider par mon instinct et mon pinceau-extension de mon bras pour dialoguer avec les terres limousines.

Qu’est-ce que le Limousin : un plateau au cœur de la France sur lequel il y a une montagne de roches granitiques, elle-même recouverte par une forêt résineuse privée. C’est une île inaccessible de la métropole : c’est une terre rude volontairement délaissée par les politiques et donc peu desservie.

Enfin, c’est le paysage en France qui a été radicalement transformé au cours du XXe siècle (les landes rases pâturées ont été plantées de milliers de résineux qui acidifient un maigre sol si dûrement travaillé par les paysans d’autrefois). Cette «inversion paysagère», ce changement de nature rapide -à peine soixante ans, a déclenché mon travail,doublé par l’envie de me frotter à un paysage de production qui par nature m’échappe, ici une forêt privée.

juillet 2009 : La forêt demeure mais ne persiste pas, un projet de paysage pour le plateau de MIllevaches

Route des Hêtres, 20 septembre 2012

DIPLÔME DE PAYSAGE [ TPFE ]

Page 29: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

massif des Monédières, schéma des intentions

la Monédière, encombrement de la vallée de la ribière de Feugeas

Comprendre les occupations du sol et les influences d’une zone sur l’autre.

Comprendre l’échelle d’une micro-vallée, proposer un travail sur deux versants face-à-face, esquisser un nouveau sens pour ce territoire.

Page 30: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

sur la route de la Naucodie à la Saulière

maquettes vivantes des quatre sites d’études

Route rythmée par différents types de plantations résineuses et d’espaces ouverts (zones humides, zones fraîchement abattues). Un rapport clair / sombre presque musical.

Extraire des bouts du Plateau, y faire pousser une forêt miniature, tailler ces maquettes pour tester les actions, y plonger le spectateur.

Page 31: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

chemin forestier au sud de la Saulière

maquette topographiques des quatre sites d’étude, échelle 1/25 000e

Descendre dans le creux humide cerné de toutes parts par les résineux, écrin paisible, rendre des sensations perçues par un travail pictural.

Superposition des actions projetées sur les reliefs afin de révéler une topographie fine parfois difficilement appréhendable sur le terrain.

Page 32: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

panneau de situation

les 4 sites intimement liés

maquettes topographiques et projections cartographiques des actions

Une année de travail décomposée en trois temps avec de nombreux aller-retours :- être sur le terrain, le parcourir, le comprendre. RESSENTIR les sites- recherches plastiques. SENTIR les actions- se confronter aux réalités, appliquer les contraintes techniques aux actions, travaux de dimensionnements, mesures, orientations. VISER LA JUSTESSE des propositions.

M’allonger pour dessiner une coupe de cinque mètres de long, tailler ses maquettes, collages de matières pour faire plan, peintures de la forêt...

action 1.

SITE 1.

action 2.

SITE 2.

action 3.

SITE 3.

action 4.

SITE 4.

Le travail sur le ressenti devait, pour moi, apparaître dans les documents produits. Je me suis volontairement détaché d’un travail informatique pour privilégier une production de documents manuels. La scénographie de l’instant du diplôme a elle aussi été réfléchie en amont afin de présenter :- le projet (les actions possibles)- la méthodologie (processus de travail)- la part du ressenti poétique (démarches de travail artistiques).

DIPLÔME DE PAYSAGE [ TPFE ] - MISE EN ESPACE

Page 33: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

maquettes vivantes taillées

coupes

Page 34: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"de fil en fenêtre" 4 paires de voilage peints.

croquis de principe, le fil de l’histoire passe de fenêtre en fenêtre, d’un habitant de la résidence à l’autre.

1. de fil en fenêtre2. artiste n°23. artiste n°3

À l’initiative d’une commune du Nord, de nombreux habitants mettent à disposition des artistes intervenants leurs fenêtres (baies vitrées caractéristiques de la région). Avec la volonté de travailler en écho avec deux autres artistes, notre choix s’est porté sur une résidence en périphérie du centre-bourg, autour d’une place désertée, longée par un ancien corps de ferme. Par nos interventions, nous sommes allés à la rencontres des habitants, plutôt âgés, de ce lieu étrange.

Occuper une fenêtre, espace frontière du privé et du public. Installer une histoire, qui passe de fenêtre à fenêtre par un fil ;elle permet aux voisins de se rencontrer, de se raconter à leur tour leurs histoires. Initier et participer à l’échange de cette histoire partagée.

Lezennes / 59festival LES FENÊTRES QUI PARLENT

édition 2010

Page 35: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Page 36: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"par" - "ici" lettrage en métal et en bois, arial police 7250 pt.

Aux Rosiers-sur-Loire, la hall d’exposition donne sur la place du bourg, au pied de l’église. C’est un lieu de rassemblement et d’évènements en été. Nous avons donc choisi de travailler un lettrage publlcitaire en faisant le lien entre ce qui se passe à l’extérieur du hall et à l’intérieur et en njouant sur l’effet de perspective et de surprise.

"regard béton" fresque à l’acrylic in situ (sur parpaings), clanche de porte en bois.

Une porte murée. Une grande porte murée dans la perspective de la porte d’entrée. Y a-t-il meilleure occasion pour se jouer de l’espace et des mots ?Le cadre prêt à accueillir une intervention.La fresque se décompose en trois temps : en haut l’horizon, peinture classique, un dessin technique intermédiare, perspective, enfin près du sol, un dessin botanique détaillé.Une clanche de porte est fixée à la hauteur normalisée d’une poignée de porte, 1,05 mètre, invitant le spectateur ironiquement à passer de l’autre côté.

Participation à la scénographie intérieure des pièces présentées ansi qu’à la scénographie extérieure par la conception et l’installation d’un lettrage en façade de la hall d’exposition comme point d’appel depuis la place de village, invitant les passants à une halte artistique.

équipe :

Les Rosiers-sur-Loire / 49exposition collective PARI-CI

9-26 août 2012

Carine Musel, paysagiste et plasticienne Romain Goiset, sculpteurMarion Delage, plasticienneÉtienne Rivière, sculpteur

Page 37: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"regard béton", acrylic sur parpaings - détails "par", lettrage métal

vue d’ensemble avec en arrière-plan "regard béton" et "ici"

Page 38: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"çavatoi" dans la mise en espace du diplôme national d’arts plastiques (DNAP), lettres en bois de dimensions variables - jusqu’à 230cm de hauteur pour le t, peinture acrylique, 2005

Cette installation présentée pour le diplôme se joue et joue avec les contraintes du lieu d’exposition. Un travail volontaire sur le sens du mot «çavatoi», remarque percutante lorsque l’on entre dans la pièce ; ainsi que sur le sens spatial qu’il prend dans l’espace d’une pièce fermée.Travail préparatoire : affiches (dans l’espace public: RER, stations de métro..), t-shirts imprimés, recherche spatiale des mots dans l’espace de la page.

Trois thématiques :- travail sur la spacialité de l’objet, de l’installation (qui interroge le rapport du spectateur dans l’espace)- travail sur le temps (par le biais du végétal)- travail sur le langage (transmission, compréhension).

TRAVAUX ARTISTIQUES 2001-2005

Page 39: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

Intervenir lors d’un forum étudiant sur l’orientation et le choix des études supérieures.Quelle meilleure occasion pour poser la question: «à quoi mène le DNAP ?». Poser des questions aux étudiants, principales cibles à la recherche de réponses. Réfléchir ensemble. Poser la question du choix pour dépasser toute forme de nécessité.

"l’art recrute, engagez-vous", performance de 180 minutes, 2004

Page 40: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"a rose is a rose is not a rose anymore", composition flo-rale laquée à la peinture noire, 2004

Figer de la matière vivante (bouquet) dans le temps grâce à la peinture. Ainsi cristallisé, il devient objet sculptural. Absorption des couleurs dans le noir, écrit noir sur blance - tout est dit.

Travail photographique sur la possibilité du remplacement : du motif, des êtres. Le titre tronqué fait appel à l’imagination du spectateur. Les motifs floraux soulignent la fuite inexorable du temps.

"la reine dessur son trône de", photographie, 43,35 x 28,90cm, 2005

Page 41: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"nature-morte II et IV", photographies contre-collée sur aluminium, 30,5 x 40cm, 2004

Série. Instaurer un jeu avec le modèle vivant étêté et une mise en lumière qui révèle la chair du corps. Ajouter un soupçon de vocabulaire

végétal funéraire. Par contraste au pendant de la disparition (sujet), le médium (photographique) rend immortel un instant éphémère (lumière naturelle, végétaux dépérissant).

Page 42: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"aires de tout, (l’)air de rien", série de photographies 10 x 15cm, 2001-2002, travail toujours en cours.

prose du bas côté -Instants photographiques d’instants humains.Interroger le regard sur des espaces vécus par le plus grand nombre. Interroger des espaces collectifs dont l’usage n’est que temporaire.

Page 43: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

sans-titre, travail originel : mise en espace de bandes papier photocopiées qui créent un parcours (87m), 2002

Photographies d’un parcours dans l’espace public d’un lieu de transit (noeud multimodal déservant l’ouest parisien - la Défense, 92) pho-tocopiées jusqu’à l’usure ;accentuées d’un texte en allitérations. Affirmer la subjectivité du ressenti.

Page 44: RÉSIDENCE -MISSION

dossier de candidature - appel à résidence-mission, Valenciennes Métropole - 2016 carine musel, paysagiste

"(ir)réversible", vidéo, 2’44 minutes, 2003-2004

"ren contre et", vidéo, 12 minutes, 2002+ création d’un tract, d’un sticker et d’un site internet+ intervention-perfomances dans l’espace public avec le logo comme tract ou sticker.

alleraller contrealler tout contrealler à l’encontre

Mise en images animées d’une prose fonctionnant par binômes (ex : une face de t-shirt : TU MOI / l’autre face : TU(ES)-TOI). Mise à nu physique et psychologique qui submerge le spectatuer car l’image projetée est trois fois plus grande que la taille réelle du corps. Le choix s’est porté sur des mots courts, percutants ;travail sur la puissance du langage.

Créer un objet (tract, sticker) à partir d’un texte pour aller à l’encontre de l’autre ( : faire obstacle, s’opposer à).Se tenir debout en haut des escaliers du métro parisien, la main tendu vers les passants, distribuant des tracts. Prétexte à rencontre forcée. Interroger les fluxs humains, les être déconnectés les uns des autres, régies par leurs impératifs horaires (correspondances bus, métro...). Faire obstacle dans un quotidien spatio-temporel.

sans-titre, dalle en béton armé, lettrage extrudé, 105 x 145 cm, 2004

JE M’ENTERRETU T’ENTERRESIL S’ENTERRE

JE M’EN TIRETU T’EN TIRES

JE ME TERRETU TE TERRES

JE ME TAIS

Dernière pièce présentée lors de la démabu-lation du DNAP. Clôture du parcours et de la présentation orale (qui a été ouverte par le "çavatoi").Dalle-stèle, texte-épitaphe.