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ENQUÊTE Pour Vivre Mieux Résultats de l’enquête réalisée auprès des familles

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E N Q U Ê T E

Pour Vivre MieuxRésultats de l’enquête réaliséeauprès des familles

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Coordination : Laetitia Verdier

Rédaction : Julie Trouvé

Maquette : Charlotte Bobrie

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Introduction

Lamontée en puissance de l’individualisme, la confrontationde plus en plus marquée des intérêts particuliers (remise enquestion du caractère universel du système de protection so-ciale…), l’urgence d’un plus grand respect de l’environne-ment, l’aspiration croissante à accéder à une consommationsans limite… sont autant de signes qui font craindre un possi-ble essoufflement des solidarités au sein de la société.

Partant de ce constat, Familles Rurales a lancé une réflexionafin de réinterroger sur les valeurs de participation, de ci-toyenneté, de liens entre générations, d’ouverture sur l’Eu-rope, de relation entre familles rurales et urbaines, en résumé,proposer du « Vivre mieux » par le « Vivre ensemble » dansun environnement durable !

LeMouvement a souhaité impliquer les familles adhérentesdans cette démarche, l’enquête a ainsi été diffusée avec Vivremieux, le magazine de Familles Rurales à l’automne 2008.

E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s / 1

SOMMAIRE

q Qui a répondu à l’enquête ? 3

q Familles et solidarité 5

q Familles et territoires 9

q Familles et développement durable 13

q Familles et engagement citoyen 17

q Conclusion 21

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2 / E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s

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Qui a répondu à l’enquête ?

E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s / 3

1218 personnes ont répondu à l’enquête.Les réponses doivent être lues au regard de la population sondée, majoritairement fé-

minine (77%), et de la répartition des âges. Une bonne majorité a entre 31 et 60 ans

(60,4%) et un bon tiers plus de 61 ans (35,2%). La part des demandeurs d’emploi et

des parents au foyer étant très faible (6,1%), on peut supposer que les réponses sont

représentatives d’une population active. Par ailleurs, même si près de 40% des sondés

exerce une responsabilité au sein de Familles Rurales, une nette majorité l’exerce dans

une association locale. Les tableaux concernant la solidarité face aux risques de la vie, la

gestion de l’espace et des territoires de vie, le développement durable ainsi que la parti-

cipation à la vie et à la construction de la société reflètent par conséquent assez fidèle-

ment les préoccupations et les opinions de la population nationale sur ces sujets.

Sexe

77% de femmes

22% d’hommes

Près de 80% des sondés sont des femmes. Les

hommes sont néanmoins représentés de façon

croissante avec l’âge.

Situation familiale

60% de mariés

5% de concubins

5% de célibataires

5% de séparés ou divorcés

1% de pacsés

10% de veufs

14% de non-réponses

Age

Jusqu’à 30 ans : 4.2%

De 31 à 60 ans : 60.4%

Plus de 61 ans : 34.2%

Non réponse : 1.1%

Nombre d’enfants

Aucun enfant : 25.7%

1 enfant : 10.3%

2 enfants : 19.1%

3 enfants : 13.6%

4 enfants : 3.9%

5 enfants et plus : 0.6%

Non réponse : 26.8%

L’enquête révèle une moyenne de 1.08 enfant

sur l’ensemble des sondés. Parmi ceux qui sont

parents, près de 70% ont deux ou trois enfants.

Profession

Artisans, commerçants : 2%

Employés : 20.9%

Ouvriers : 2.3%

Fonctionnaires : 13.8%

Exploitants agricoles : 3.8%

Salariés agricoles : 1.4%

Professions libérales : 3.4%

Cadres : 5.6%

Retraités : 34.4%

Demandeurs d’emploi : 1.6%

Parents au foyer : 4.5%

Autres : 3.9%

Non réponse : 2.5%

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4 / E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s

Nombre d’habitantsdu lieu de résidence

Moins de 500 : 22%

De 501 à 2500 : 48%

De 25001 à 5000 : 16%

De 5001 à 10 000 : 7%

Plus de 10 000 : 4%

Non réponse : 3%

Près de 50% habitent dans des com-

munes de 500 à 2500 habitants. 70% des

sondés habite dans une commune de

moins de 2500 habitants.

Exercez-vous une responsabilitéau sein de Familles Rurales ?Non : 59%

Oui : 38%

Non réponse : 3%

Si oui dans :Une association locale : 89%

Une fédération : 11%

Cette enquête a été réalisé à l’automne 2008 dans le cadre de la préparationdu 38ème Congrès national.

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La politique de la petite enfance,une composante essentiellede la politique familiale

De l’entrée dans la vie active à l’âge de la re-traite, pouvoir concilier son épanouissementpersonnel et professionnel est la préoccupationessentielle. Principal moyen plébiscité : la créa-tion de nouvelles places dans les structuresd’accueil que la population interrogée souhaitevoir financer en priorité par la branche famillede la Sécurité sociale, et ce, quel que soit l’âge.En effet, les parents ou futurs parents sont lesprincipaux bénéficiaires de cette politique. Lesplus de 50 ans sont aussi concernés car s’ilsconservent une place particulière dans l’éducation de leurs petits-enfants, leur retraite est désormais unréel projet de vie où les activités de loisirs, les voyages, tiennent une place importante. Le souhait devoir l’excédent de la branche famille de la Sécurité sociale affecté au financement du déficit d’autresbranches (environ 20%) comme celle de l’assurance vieillesse n’arrive qu’en second choix.

E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s / 5

Familleset solidarité

Selon vous, quel est le rôle de la politique familiale ?

plus de 70 ans

de 51 à 60

de 31 à 40

de 16 à 25

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Soutenir les familles financièrementAssurer la solidarité entre ceux qui ont des enfants et ceux qui n’en ont pasEncourager et soutenir la natalitéAméliorer la conciliation vie familiale/professionellePermettre le libre choix du mode de garde des enfantsAider les familles les plus pauvresAssurer la solidarité entre les générationsAutre

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6 / E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s

Un soutien financier important pour faire et assurerses choix de vie

Pour les jeunes de 16 à 25 ans, la politique familiale doit surtout s’orientervers l’aide financière aux plus pauvres (environ 30%) et contribuer à la soli-darité entre les générations (20%). Ils sont en effet les premiers concernéspar des situations de précarité, ont souvent l’impression d’être une chargepour leurs parents, la vie étudiante génèrant des investissements souventimportants pour les familles. Poursuivre ses études suppose souvent un dé-part vers les centres urbains. Acquérir son autonomie entraîne donc descharges supplémentaires (transports, loyers…). En entrant dans le monde dutravail, les actifs participent au financement de la retraite des plus âgés. Af-fecter les excédents d’une branche à d’autres branches (en déficit ou avecdes besoins de financement) semble ainsi être une mesure crédible (30%)pour assurer un avenir qui paraît de plus en plus incertain. Plus générale-ment la redistribution des richesses et la solidarité intergénérationnelle sontdes préoccupations qui prennent de l’importance avec l’âge, notamment àpartir de 50 ans.

Loyers plus élevés, déplacements en voiture plus fréquents, courses alimen-taires en grande quantité, budget des vacances plus important… les chargesfinancières liées au train de vie des familles nombreuses augmentent. Poureux, la politique familiale c’est donc le soutien financier aux familles. Sijusqu’à quatre enfants, il était une priorité secondaire, il devient, à partir decinq enfants, aussi essentiel à l’équilibre de la famille que l’amélioration de

la conciliation de la vie personnelleet professionnelle (un quart des ré-ponses). Ainsi augmenter les alloca-tions familiales est la mesureprioritairement envisagée par les fa-milles très nombreuses, suivi du ré-haussement de la Prestation d’accueildu jeune enfant (moins de 15%) etde l’augmentation du nombre destructures d’accueil. En effet, même siles mères de 5 enfants ou plus ces-sent souvent leur activité profession-nelle, elles peuvent aussi avoirbesoin de structures d’accueil tempo-raire, telles que les haltes-garderies,pour socialiser l’enfant ou pour s’in-vestir personnellement dans des acti-vités bénévoles par exemple.

A partir de 2009, la branche famille de la sécurité sociale sera excédentaire*.Selon vous, cet excédent devra être utilisé à…(Deux choix)

plus de 70 ans

de 51 à 60

de 31 à 40

de 16 à 25

Augmenter allocations

Attribuer au 1er et au dernier enfant

Améliorer congé parental

Créer de nouvelles places dans les structures d’accueil

Réhausser le montant de la prestation d’accueil

Financer le déficit des autres branches

Autre

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Pour 45% des famillesde plus de 4 enfants, lerôle de la politiquefamiliale est d’abord deles soutenirfinancièrement.

*Au moment de l’enquête, les prévisions indiquaient un excédent pour 2009.

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Responsabiliser pour sauvegarderle système de santé

Trois-quarts des sondés est d’accord pour responsabiliser les patients et évi-ter des dépenses abusives. Mais cette responsabilisation se veut positive.Outre la limitation des remboursements, une utilisation raisonnée du sys-tème de soin pourrait contenir le déficit de l’assurance-maladie, notammentpar l’octroi de bonus si le parcours de santé était respecté, et grâce à la pré-vention telle que l’organisation de campagnes publicitaires.Mais c’est encore la responsabilisation des professionnels de la santé, plé-biscitée par une grande majorité des sondés, qui semble être le plus effi-cace. Notamment par une intervention directe auprès d’eux en sanctionnantles dépassements d’honoraires. Veiller au fonctionnement et à la viabilitéde notre système de santé est donc une affaire collective qui engaged’abord ceux qui le servent puis ceux qui en bénéficient.

La prise en charge de la dépendancereste une affaire d’Etat

Seul 1% des sondés considère qu’il est du devoir de la famille, seule, d’assu-mer la prise en charge financière de la dépendance et 2% uniquement parune assurance privée. La majorité des réponses laisse en effet apparaître laresponsabilité de l’Etat dans ce domaine. Pour les répondants, la solidarité

Selon vous, faut-il renforcer les mesures supplémentaires pour responsabiliserles professions médicales et éviter les prescriptions abusives ?

Non réponse

Oui

Non

Ne sais pas

36% des sondéspréconise la sanctiondes dépassementsd’honoraires.

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8 / E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s

nationale doit financer la prise en charge de la dépendance (40%), avant lacontribution de la famille, de la Sécurité sociale et de l’assurance privée(37%).

Pour une majorité de la population, les aides devraient être évaluées selonun socle commun et une partie sous conditions de ressources (62%). Cesystème mixte est largement sollicité par les cadres puis les fonctionnaires.Il est en effet un compromis avantageux pour ces catégories profession-nelles, à la différence d’un système d’aide basé uniquement sous conditionsde ressources, largement plébiscité par les plus pauvres - salariés agricoles,demandeurs d’emplois et ouvriers. Pénibilité physique du travail pour lesuns, manque de revenus pour les autres… ils se sentent plus exposés auxrisques de la dépendance et au problème de son financement.

Cette conception du rôle de l’Etat se retrouve enfin dans les réponses sur lasoumission au recours sur succession des aides versées lors du décès du bé-néficiaire. Plus de la moitié des sondés refuse qu’elles le soient (54%), s’ins-crivant dans l’esprit d’une totale solidarité nationale. Plus d’un quartapprouve néanmoins la récupération de ces aides par l’Etat, soit dans l’op-tique d’une redistribution à la société du patrimoine de la personne décé-dée, soit parce que la dépendance nécessitant des services considérés de« confort », les aides apparaissent comme un bonus alors qu’elles sont es-sentielles pour certains.

Les coûts de la prise en charge des personnes en perte d’autonomiedoivent-ils être financés essentiellement par ?

Non réponse

Solidarité nationale

Assurance privée

Famille

Autre

Famille et sécuritésociale

Famille, sécurité socialeet assurance privée

Pour 40% de lapopulation, la solidariténationale doit financerla dépendance.

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Familleset territoires

Un milieu rural attractif...

Le milieu rural semble se distinguer avant toutpar la qualité de vie qu’il propose et ce, quelleque soit la taille de la commune. L’équilibre na-turel qu’il garantit, souvent absent du milieu ur-bain, reste, pour plus d’un tiers des sondés, lafonction essentielle du milieu rural. Synonymed’oxygène, espace privilégié des maisons se-condaires, il est apprécié des jeunes actifs. Lapopulation des communes de plus de 10 000habitants retient d’ailleurs que l’espace disponi-ble et le paysage seraient les principales diffé-rences entre milieu urbain et rural. Une réactionface à une urbanisation de plus en plus impor-tante ? Au moment de la retraite, le milieu rural reste ou devient lieu de résidence, plus que de villégia-ture. Sa fonction économique, en tant que pôle d’activités et producteur agricole, devient essentiellepour les plus de 60 ans.

... mais dont l’avenir est contrasté

Pour autant si la qualité de vie distingue le milieu rural du milieu urbain, 48% des sondés estime qu’ellese dégradera. Pour eux, la disparition des services publics, de santé, et des commerces, le manque detransport et la transformation des communes en cité dortoirs, notamment les communes périurbaines,réduiront le milieu rural à des zones d’habitation ou de passage. La course à la construction risque d’aug-menter la densité des logements, limitant l’espace de chacun et fragilisant l’équilibre naturel ; des élé-ments pourtant considérés comme identitaires du milieu rural. La disparition des PME, le choc descultures avec les néo ruraux, l’affaiblissement du lien de solidarité et le manque d’activités pourraientcréer un climat difficile, notamment pour les jeunes. La question de leur place revient d’ailleurs réguliè-rement dans les réponses.

La stabilité de la qualité de vie en milieu rural (42%) s’expliquerait par la prise de conscience de l’impor-tance des liens de solidarité et de l’environnement. Le phénomène de retour aux sources, l’engagement

Quelles sont, selon vous, les fonctions essentielles du milieu rural ?

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1 0 / E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s

des associations, des communes, des bénévoles permettront de conserverune certaine proximité humaine. Alors que les raisons économiques justi-faient une altération de la qualité de vie en milieu rural, elles apparaissenten dernier lieu comme facteur de stabilité.

Regrouper l’habitat, oui mais…

Les personnes interrogées semblent partagées sur la question de l’habitat.Si plus d’un tiers estime que l’extension des villes est un inconvénient pourle milieu rural, un autre tiers ne la voit ni comme tel ni comme un avantage(35%). Ce taux important serait-il dû à une méconnaissance de la périurba-nisation ?

Pourtant, la majorité a conscience de l’impact de ce phénomène sur l’envi-ronnement (91%). Regrouper l’habitat sur certaines zones et développerl’habitat collectif en milieu rural sont les deux solutions les plus envisagéespour conserver l’équilibre entre habitat et environnement. Cependant, 71%souhaite que les futures politiques du logement privilégient l’accès à la pro-priété ou la réhabilitation des habitations; deux mesures qui tendent plutôtvers une maîtrise de l’habitat individuel. Le développement de l’offre loca-tive et du logement social, propositions peu retenues (26%), confirmentcette tendance.

Pensez-vous qu’à l’avenir la qualité de vie en milieu rural sera la même?

Non réponse Oui Non

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E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s / 1 1

Plus généralement, la population comprend la nécessité d’une réflexion col-lective sur la périurbanisation et ses conséquences mais est-elle prête àmodifier ses projets personnels pour la mettre en œuvre ? L’espace reste eneffet une caractéristique du milieu rural (44%) et la motivation principaledes néo ruraux pour s’y installer.

Le périmètre des villes s’agrandit, c’est le phénomène de périurbanisation.Pour le milieu rural, cette tendance constitue-t-elle ?

Non réponse

Une opportunité

Un inconvénient

Ni l’un ni l’autre

32% des sondéssouhaite que lespolitiques de logementen milieu ruralprivilégient l’accès à lapropriété ; 39% laréhabilitation.

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E n q u ê t e F a m i l l e s R u r a l e s / 1 3

Familleset développement

durable« On n’hérite pas de la terrede nos parents, on l’emprunteà nos enfants »

Les citoyens français ont majoritairementpris conscience de l’importance de leurschoix en matière d’impacts environnemen-taux et sociaux. Les intentions se traduisent-elles en actes ? La majorité des répondantsaffirme déjà consommer les fruits et lé-gumes de saison (89%) et privilégier lesproductions locales (68%). Ce taux impor-tant s’explique aussi par le fait que trois-quarts d’entre eux habite dans descommunes de moins de 2 500 habitants.Cette population est naturellement plus encline à faire un geste pour l’environnement, en favorisant lesfilières courtes de consommation. Une tendance qui se confirme dans l’opération du tri sélectif des dé-chets et du recyclage des biens utilisés.

Notons que la notion de développement durable reste limitée à sa dimension environnementale. Parmiles questions qui paraissent les plus importantes pour les générations futures, celle de la qualité de l’eauarrive en tête (16.3%), suivi du partage des ressources (14.8%). Or, le développement durable porteaussi des valeurs sociales comme l’accès aux soins et à l’éducation, le respect des conditions de travail ;thématiques qui ne sont pas prioritaires dans les réponses.Par ailleurs, certaines actions, même si elles s’insèrent aujourd’hui dans une problématique plus globalede préservation des ressources, répondent avant tout à un souci d’économie, surtout chez les personnesâgées. 82% d’entre elles affirme déjà maîtriser sa consommation d’eau ou choisir les appareils élec-triques les plus économes (72%).

Opérer un tri sélectif et un recyclage des déchets c’est…

Acheter des produits avec des labels (Max Havelaar…) c’est…

Non réponse Ce que je fais déjà Ce que je suis prêt(e) à faire

Non réponse Ce que je fais déjà Ce que je suis prêt(e) à faire

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Des Pouvoirs publics jusqu’au consommateur :tous responsables

C’est ici toute la chaîne de la production et de la consommation qui est dé-clinée. Parmi les acteurs les plus cités, les Pouvoirs publics (plus du quart desondés) et les industriels (18.8%). Les premiers ont un pouvoir de sanctionet de réglementation, guidé par le principe de plus en plus répandu du pol-lueur/payeur ; les industriels peuvent largement contribuer au développe-ment durable en modifiant leurs pratiques, notamment en réduisant lesconditionnements. Cette mesure ferait écho aux 39% des personnes interro-gées, prêts à acheter des produits moins gourmands en emballage. Don-neurs d’ordre, les distributeurs (11.4%) sont dans la capacité de négocier etd’améliorer les pratiques en amont. Par ailleurs, eux-mêmes étant produc-teurs des marques de distributeurs (MDD), ils ont une double responsabilité.

Au-delà du circuit de décision/production/distribution, les familles (7.4%) etles associations (7.6%) semblent pouvoir jouer un rôle clé dans le dévelop-pement durable. Les premières font des choix de plus en plus éthiques dansleur acte d’achat et leurs gestes de la vie quotidienne. En se mobilisant, ellesinfluencent l’offre. Les associations quant à elles jouent un rôle de lobbyinget d’éducation populaire auprès de ses membres. Républicaine, l’école(6.7%) rassemble tous les enfants, toutes les cultures et classes sociales etpeut donc faire passer des messages sur le développement durable.

Nous avons donc tous un rôle à jouer, en tant que producteurs, consomma-teurs, vecteurs des valeurs d’un développement économiquement et écolo-giquement raisonnable et raisonnée.

A noter, les syndicats, pourtant présents au sein même des entreprises sontles moins cités (1.1%). Leur rôle est en effet souvent cantonné à des reven-dications d’ordre politique et social. La recherche publique (5.9%) est égale-ment peu citée alors qu’elle est de nature à faire émerger des techniques etdes équipements plus propres et sobres en énergie.

Considérant les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale),qu’est ce qui vous paraît le plus important pour les générations futures ?

Pour 34% des sondés,les Pouvoirs publics sontles premiers acteurs dudéveloppement durable,loin devant lesindustriels.

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Des offres à améliorer et une informationà développer

Il reste néanmoins des freins importants à l’engagement de la populationdans le développement durable. Des prix trop élevés (31.3%) associés àune offre insuffisante, notamment pour les produits labellisés, dissuadentles consommateurs. Des investissements initiaux trop lourds en matièred’habitat surtout empêchent, même ceux qui le désirent (40%), de rénoverleur logement pour réduire leur consommation d’énergie. La question destransports est en outre centrale. Pour adopter des modes de déplacementréduisant les gaz à effet de serre, il faut bénéficier d’un réseau de transportsdéveloppé ou chercher des solutions de covoiturage. Ces solutions sont dis-ponibles en ville mais moins en milieu rural. Par ailleurs, les familles nom-breuses ont besoin d’une voiture spacieuse, plus consommatrice decarburant. 46% des interrogés est pourtant prêt à faire l’effort.

On connait la diffusion importante de l‘information concernant le dévelop-pement durable. Même si la population s’estime suffisamment au courantdes conséquences de certains de ces actes de la vie quotidienne sur le dé-veloppement durable, c’est encore entre 40 et 60% des personnes qui sem-ble manquer d’éléments de compréhension, notamment les 40/60 ans. Lesefforts doivent se concentrer sur les conséquences de la consommation cou-rante, de l’alimentation, et de l’habitat sur le développement durable, et surl’étiquetage fiables destiné aux consommateurs.

A votre avis, quels acteurs devraient jouer un rôle clé dans le développement durable ?

44% de la populationestime que les prix tropélevés freinent ledéveloppement durable.

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Demain, pour participer à la construction de la société, dans quoi seriez-vous prêt(e) à vous engager ?

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Familles etengagement

citoyenLa proximité,source d’engagement

Pour participer à la construction de la so-ciété, l’association (45.4%) et la vie munici-pale (27.7%) semblent être les cadres lesplus appropriés. Le premier permet de parti-ciper à des actions concrètes (31.2%), le se-cond de participer à la vie démocratique(24%) et à l’élaboration de propositions.L’impact de leurs initiatives sur les famillesest immédiat, à l’inverse d’un parti politiqueou d’un syndicat dans lesquels l’engage-ment potentiel est très faible (respective-ment 2.6% et 2.5% des réponses). Même sila vie associative et le débat public ne sont pas limités au cadre local, c’est quand même cette dimen-sion qui prédomine nettement. La proximité favorise une mobilisation et la mise en place de réponsesrapides aux besoins des familles et plus largement de la population. Pour près de 44% des personnesinterrogées, l’engagement citoyen répond d’ailleurs au désir d’être utile à la société et aux autres.

Un engagement durable et valorisant

S’engager c’est d’abord agir (32%), s’impliquer (23%), soutenir ponctuellement (21%) et prendre desresponsabilités (16%). La participation à des actions reste la forme d’engagement la plus appréciée, sur-tout avant l’entrée dans la vie active (50%). Les jeunes s’investissent principalement dans le domainede l’éducation, comme en témoigne le dynamisme des associations étudiantes de plus en plus pré-sentes dans le débat public.Plus généralement, l’engagement peut être valorisé dans leur parcours professionnel. Il s’inscrit dansune stratégie individuelle. Plus du tiers des personnes interrogées y cherche un épanouissement person-nel ou un intérêt pour le thème. D’abord altruiste, l’engagement doit aussi apporter quelque chose poursoi, comme l’accès à des formations (14%) et l’utilisation des technologies (11.3%). On veut bien s’en-gager si les conditions d’un travail efficace sont garanties, et par la suite valorisables, plus que pour exer-

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cer des responsabilités (moins de 5%). Outre l’intérêt personnel qu’on ytrouve, le travail en équipe (23.3%) est aussi une motivation importante,notamment pour les personnes âgées qui y voient un moyen de rester encontact avec la société et ses évolutions.

Mais l’engagement doit être supportable et conciliable. Les répondants nesouhaitent pas faire de choix, ni sacrifier de moments d’épanouissement.Pour cela, disposer de solutions pour tout concilier - vies sociale, profession-nelle et familiale - semble être ce qui favoriserait une plus large participa-tion des familles à la construction de la société (56.3% en premier choix).Le manque de temps apparait comme une préoccupation importante,même si les salariés sont ceux qui s’investissent le plus. La nature de l’en-gagement semble par ailleurs avoir évolué. Jadis davantage assimilé auxdons d’argent - encore vrai pour les personnes âgées - il est aujourd’hui sy-nonyme de participation active.

Si aucun domaine d’engagement ne s’impose réellement, la famille(17.4%) et l’environnement (15.7%) restent les plus attractifs. Pour le pre-mier, ce sont les femmes les plus investies (20% environ), mais aussi leplus largement représentées dans le panel des sondés. Néanmoins, si oncumule certaines propositions, les réponses de nature économique(consommation et pouvoir d’achat, économie et développement local), no-tamment pour les hommes (30%), sont majoritaires. Plus globalement,cette segmentation des domaines correspond à une répartition tradition-nelle des missions entre hommes et femmes. Historiquement et culturelle-ment, les femmes investissent majoritairement la sphère familiale et

Pour vous s’engager c’est...

de 31 à 40

de 16 à 25

de 51 à 60

plus de 70 ans

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Apporter un soutien ponctuel

Adhérer et participer à la vie démocratique

Participer à des actions

Accepter des responsabilités

Faire un don

Le travail en équipefavoriserait unengagement citoyenplus important pour 23%des sondés.

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éducative alors que les hommes se tournent davantage vers l’extérieur dufoyer, en politique et dans le domaine économique. En ce qui concerne lesenjeux environnementaux, l’enquête est révélatrice des préoccupations del’ensemble de la population qui s’approprie de plus en plus cette théma-tique.

Dans quels domaines seriez-vous prêts à vous impliquer davantage ?

femmes

hommes

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Culture

Education

Famille

Loisirs et vie sociale

Sport

Autre

Consommation et pouvoir d’achat

Economie et développement local

Environnement

Humanitaire

Religion

Santé action sociale

Aucun

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Promouvoir l’intérêt général et l’engagement,continuer à jeter des ponts entre les généra-tions contribueront, pour lamajorité des per-sonnes sondées (60%), à renforcer lessolidarités.Il convient de souligner la dimension collectivede l’engagement. En témoignent les formesd’actions proposées par les personnes interro-gées à travers les initiatives dans les quar-tiers, et le rôle qu’elles reconnaissent auxassociations et aux syndicats. La création delieux de rencontre et de partage des savoir-faire favoriserait la transmission des valeurs.L’organisation d’ateliers pour les personnesâgées ou d’événements fédérateurs pourraitrassembler les générations et éviter les àpriori. Pour dynamiser la vie associative, lanécessité d’une réflexion sur la reconnaissanceet la promotion du bénévolat, sur l’éparpille-ment du tissu associatif et le recensement descompétences de chacun dans les communessemblent nécessaires.L’Etat apparait comme un acteur essentielpour garantir le vivre ensemble, notammenten organisant la solidarité natio-nale. La responsabilité de la fa-mille dans la prise en chargefinancière de la dépendance est né-cessairemais elle doit rester par-tielle, l’Etat devant assurer unerépartition équitable des aides.Demême, la politique familiale,véritable ciment dans la vie de la

famille doit aider les pa-rents à concilier leur vie profes-sionnelle, leur vie privée et leurrôle d’éducateur. Garantir unnombre suffisant de solutionsd’accueil pour leurs enfants, prisen charge par la Sécurité sociale,et des aides financières conséquentessont lesmesures les plus sollicitées.Enfin, dans un contexte favorable au déve-loppement durable, les Pouvoirs publics appa-raissent comme l’acteur principal enpermettant demettre en place demesures inci-tatives et accompagner ainsi les familles dansce sens. La prise de conscience est en effet col-lective. Plus de 75%des répondants s’engagedéjà dans leur quotidien à limiter les déchets età optimiser leur consommation d’énergie etd’eau. Pourtant, l’accès à la propriété, quicontribue à l’effritement de l’équilibre naturel,correspond à un réel désir de la populationmême si elle reste bien informée de l’impact dela périurbanisation sur l’environnement.

Conclusion

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