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LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE 01 LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE numéro 06 septembre octobre novembre 2016 AGENDA ZOOM SUR EN BREF RENCONTRE INTERVIEW LE CHIFFRE PROJET À LA UNE Rubriques BRÈVES D’UNION Agenda 1er décembre 2016 Visite du Président Essebsi à Bruxelles 29-30 novembre 2016 Conférence internationale sur l'investissement Tunisia 2020 17 janvier 2017 L'UTICA célèbre le 70 ème anniversaire de sa création Nouvel éditorial pour nouvel Ambassadeur. J'arrive en Tunisie. Ou plutôt j'y reviens ; plus de 20 ans après y avoir servi pour mon tout premier poste. Le pays a changé. C'est une évidence. Après celui de l'installa- tion de la démocratie, le défi est aujourd'hui celui de la transition sociale et économique. L'Europe a toujours su être aux cotés des Tunisiens ces 5 dernières années. Et elle va l'être davantage pour les prochaines. La relation est en effet unique et privilégiée entre nous. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, vient de le souligner lors de sa visite le 1er novembre. Que cela signifie-t-il très concrètement pour mon équipe et moi-même au quotidien ? Un début de réponse peut être donné par la description de nos actions le vendredi 18 novembre, veille du jour où j'écris ces lignes. Début de journée. Je démarre avec mes collaborateurs pour préparer la visite du Commissaire européen en charge du voisinage et du Président de la Banque Européenne d'Investissement pour la conférence internationale des 29 et 30 novembre sur l'investisse- ment; la relance de l'économie tunisienne et la crois- sance au profit de tous sont en jeu. C'est pourquoi l'Union européenne a décidé de doubler le montant de son appui à la Tunisie, à partir de 2017 et jusqu'en 2020. Milieu de matinée, départ pour le Musée du Bardo : le Président Caïd Essebsi y lance la "Déclara- tion de Tunis contre le terrorisme et pour la tolérance et la solidarité entre les peuples, les cultures et les religions". Quel meilleur endroit en Méditerranée et dans le monde arabe ? Quel meilleur peuple pour incarner les valeurs de dialogue et de respect de l'Autre ? Nos valeurs et nos messages sont communs. La visite à Bruxelles le 1er décembre du Président tunisien le démontrera encore. Mi-journée, il faut rejoindre à Bizerte la base du 61ème régiment du génie : ses hommes sont en première ligne ; dans le Djebel Chambi ou à la frontière avec la Libye, leur dévouement à la Tunisie autant que leur détermina- tion à protéger tous ses citoyens forcent le respect. La réforme du secteur de sécurité constitue l'un des autres axes essentiels de la coopération entre la Tuni- sie et l'UE. Déjeuner au mess des officiers : l'un d'entre eux me glisse "la Tunisie fera toujours face, mais le vrai enjeu est de gagner toute la jeunesse". Formule simple qui résume tout. Dont acte. Retour à Tunis, sur les Berges du Lac, en fin de journée : célébration du 3ème anniversaire d'un groupement de starts-up que le magazine américain Forbes a classé 3ème meilleur "coworking space" au monde. "Young bright guys making a better world for and from Tunisia". Parce qu'il sait combien l'Europe va encore aider à faire bouger les lignes en faveur de la jeunesse tunisienne, le fondateur m'offre de remettre le Cogite Impact Award 2016 à l'un des meilleurs de ses représentants... A l'instar de cette journée-type, tel est donc le mandat du nouvel Ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie : croire et investir dans la Tunisie, dans sa jeunesse, dans sa démocratie et dans sa prospérité. En clair, croire et investir ensemble dans un futur commun. Bonne lecture ! Edito Patrice Bergamini Ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie Rencontre 22 septembre 2016 Rencontre entre les députés européens et les étudiants de Dauphine-Tunis dans le cadre de la réunion de la commission mixte paritaire ARP/PE à Tunis durant la semaine du 19 au 23 septembre 2016. 1er novembre 2016 Federica Mogherini et Patrice Bergamini à l'école d'ingénieurs de Bizerte

Rubriques - European External Action Service · Jeat suis très heureux de pouvoir continuer à travailler avec lui et ses équipes dans cette direction. Zoom sur En Bref Interview

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LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE 01

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNEEN TUNISIE

numéro 06septembreoctobrenovembre2016

AGENDA

ZOOM SUR

EN BREF

RENCONTRE

INTERVIEW

LE CHIFFRE

PROJET À LA UNE

Rubriques

BRÈVES D’UNION

Agenda

1er décembre 2016 Visite du Président Essebsi à Bruxelles

29-30 novembre 2016 Conférence internationalesur l'investissement Tunisia 2020

17 janvier 2017L'UTICA célèbre le 70ème anniversairede sa création

Nouvel éditorial pour nouvel Ambassadeur. J'arrive en Tunisie. Ou plutôt j'y reviens ; plus de 20 ans après y avoir servi pour mon tout premier poste. Le pays a changé. C'est une évidence. Après celui de l'installa-tion de la démocratie, le défi est aujourd'hui celui de la transition sociale et économique. L'Europe a toujours su être aux cotés des Tunisiens ces 5 dernières années. Et elle va l'être davantage pour les prochaines. La relation est en effet unique et privilégiée entre nous. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, vient de le souligner lors de sa visite le 1er novembre. Que cela signifie-t-il très concrètement pour mon équipe et moi-même au quotidien ? Un début de réponse peut être donné par la description de nos actions le vendredi 18 novembre, veille du jour où j'écris ces lignes.

Début de journée. Je démarre avec mes collaborateurs pour préparer la visite du Commissaire européen en charge du voisinage et du Président de la Banque Européenne d'Investissement pour la conférence internationale des 29 et 30 novembre sur l'investisse-ment; la relance de l'économie tunisienne et la crois-sance au profit de tous sont en jeu. C'est pourquoi l'Union européenne a décidé de doubler le montant de son appui à la Tunisie, à partir de 2017 et jusqu'en 2020. Milieu de matinée, départ pour le Musée du Bardo : le Président Caïd Essebsi y lance la "Déclara-tion de Tunis contre le terrorisme et pour la tolérance et la solidarité entre les peuples, les cultures et les religions". Quel meilleur endroit en Méditerranée et dans le monde arabe ? Quel meilleur peuple pour incarner les valeurs de dialogue et de respect de l'Autre ? Nos valeurs et nos messages sont communs. La visite à Bruxelles le 1er décembre du Président

tunisien le démontrera encore. Mi-journée, il faut rejoindre à Bizerte la base du 61ème régiment du génie : ses hommes sont en première ligne ; dans le Djebel Chambi ou à la frontière avec la Libye, leur dévouement à la Tunisie autant que leur détermina-tion à protéger tous ses citoyens forcent le respect. La réforme du secteur de sécurité constitue l'un des autres axes essentiels de la coopération entre la Tuni-sie et l'UE. Déjeuner au mess des officiers : l'un d'entre eux me glisse "la Tunisie fera toujours face, mais le vrai enjeu est de gagner toute la jeunesse". Formule simple qui résume tout. Dont acte. Retour à Tunis, sur les Berges du Lac, en fin de journée : célébration du 3ème anniversaire d'un groupement de starts-up que le magazine américain Forbes a classé 3ème meilleur "coworking space" au monde. "Young bright guys making a better world for and from Tunisia". Parce qu'il sait combien l'Europe va encore aider à faire bouger les lignes en faveur de la jeunesse tunisienne, le fondateur m'offre de remettre le Cogite Impact Award 2016 à l'un des meilleurs de ses représentants...

A l'instar de cette journée-type, tel est donc le mandat du nouvel Ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie : croire et investir dans la Tunisie, dans sa jeunesse, dans sa démocratie et dans sa prospérité. En clair, croire et investir ensemble dans un futur commun.

Bonne lecture !

Edito

Patrice BergaminiAmbassadeurde l’Union européenneen Tunisie

Rencontre

22 septembre 2016Rencontre entre les députés européenset les étudiants de Dauphine-Tunisdans le cadre de la réunion dela commission mixte paritaire ARP/PEà Tunis durant la semaine du 19au 23 septembre 2016.

1er novembre 2016Federica Mogherini et Patrice Bergaminià l'école d'ingénieurs de Bizerte

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Fathallah SijilmassiSecrétaire général de l’Unionpour la Méditerranée

La Haute représentante aura rencontré le Président de la Républi-que, lancé la dépollution du lac de Bizerte, et rencontré la jeunesse. Retour sur un voyage à l'agenda bien chargé.

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE

socioéconomique. Avec la dépollution du lac vont s’instau- rer des conditions favorables au développement de l’en- semble de cette région qui compte 600 000 habitants. Autant de personnes qui vont voir s’ouvrir de nouvelles perspectives de croissance et d’emplois dans de nombreux secteurs : agriculture, pêche, tourisme, industrie, etc.

Cette action cadre d’ailleurs parfaitement avec les objectifs que s’est fixés l’UPM en association avec les autres bailleurs de fonds. Elle s’inscrit de plus dans le cadre plus global du soutien à la transition tunisienne. Soutenir la Tunisie, c’est en réalité soutenir l’ensemble de la Méditerranée en favorisant un effet d’entraînement sur les pays voisins. En Tunisie, nous avons également l’opportunité de favoriser l’apparition de modèles et de projets innovants qui pourront demain être étendus à l’ensemble de la région.

Quel peut être le rôle de la Tunisie dans cet espace méditerranéen ?

F.S : La Tunisie a une histoire, un présent et un futur résolument méditerranéens. Réaffirmer ce rôle clé et moteur de la Tunisie dans la région méditerranéenne est une évidence. Mais, on peut aller plus loin en montrant qu’il se passe ici quelque chose de fort et de positif, avec une jeunesse, une société civile, des femmes et un secteur privé qui œuvrent au quotidien pour le développement et l’épanouissement de tout un pays. Cette flamme, il est de l’intérêt de la communauté internationale de la soutenir. Je constate avec plaisir qu’il y a unanimité aujourd’hui en ce sens.

La prochaine conférence des investisseurs Tunisia 2020 en sera surement l’illustration. Le lancement du projet à Bizerte, auquel contribuent de nombreux bailleurs, en est clairement une autre.

Je rends un hommage appuyé à Monsieur l’Ambassadeur Patrice Bergamini pour son engagement actif en faveur du renforcement du partenariat entre l’UE et la Tunisie et plus largement pour l’approfondissement du partenariat euro-méditerranéen dans le cadre des activités de l’UpM. Je suis très heureux de pouvoir continuer à travailler avec lui et ses équipes dans cette direction.

Zoom sur InterviewEn Bref

Visite de Federica Mogherinien Tunisie le 1er novembre 2016

Entretien avec Fathallah Sijilmassi

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE BRÈVES D’UNION02

L'UE et la Tunisiecommencent des négo-ciations en vue de faciliterla délivrance de visas etla réadmission

03BRÈVES D’UNION

L’Union pour la Méditerranée reste peu connue du grand public. Comment fonctionne-t-elle et quel est son rôle ?

Fathallah Sijilmassi : L’UPM est une organisation fondée en 2008 par le regroupement de 43 pays : les 28 États membres de l’UE et 15 pays des rives sud et est de la Méditerranée. Son principal objectif est de renforcer la coopération régionale.

Il existait déjà de nombreux outils dans le cadre des rela-tions bilatérales entre l’UE et chacun des pays partenaires. Mais, pour approfondir cette coopération, il y avait besoin d’une organisation gérant la dimension régionale. Il ne s’agit pas de dupliquer ce qui se fait déjà, mais plutôt de raisonner en termes de synergies et de coordination. L’important ce ne sont pas les institutions, mais les popu-lations pour lesquelles nous travaillons.

Une étude sur les flux économiques menée par l’UPM, et les résultats se passent de commentaires. 90 % des échan-ges se font entre pays européens, 9 % entre l’Europe et les pays du sud de la Méditerranée et seulement 1 % ont lieu entre ces derniers. Cela démontre l’énorme potentiel de développement de la coopération régionale.

Pour ce faire, l’action de l’UPM repose sur trois piliers. Comme dans toute organisation intergouvernementale, il y a d’abord un niveau politique. Des conférences au niveau ministériel se réunissent périodiquement pour dégager des agendas communs sur un certain nombre de thématiques.

Sur la base de ces orientations politiques s’organisent des plateformes de dialogue régional ouvertes aux différents acteurs de la coopération : société civile, secteur privé, col-lectivités locales, universités, etc. Il s’agit d’élargir le débat et d’impliquer le plus grand nombre d’acteurs de terrain.

Ces deux niveaux de dialogue permettent enfin d’identifier et de promouvoir des projets concrets comme la dépollu-tion de la région du lac de Bizerte.

Justement, en quoi consiste ce projet de dépollution du lac de Bizerte ? Quel sera son impact ?

F.S : C’est un projet ambitieux qui a d’abord un caractère environnemental, mais aussi une importante dimension

L’IMPORTANTCE NE SONT PAS

LES INSTITUTIONS,MAIS LES

POPULATIONSPOUR LESQUELLES

NOUSTRAVAILLONS

Ce 12 octobre 2016, la Commissionet la Tunisie ont commencé la négociationen parallèle d'un accord destiné à assouplir les procédures de délivrance des visas de court séjour et d'un accord visant à établir des procédures de réadmission des migrants en situation irrégulière.

M. Dimitris Avramopoulos, commissaire chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, a déclaré : «Il s'agit d'une étape importante dansla relation entre l'Union Européenne et la Tunisie. En facilitant la délivrance de visas, les contacts entre les personnes de même que les liens économiques, culturels, scientifiques se trouveront renforcés.La Tunisie pourrait être le premier pays d'Afrique du Nord à bénéficier d'un accord ambitieux de facilitation des visas.En parallèle, la conclusion d'un accordde réadmission contribuera à mieux prévenir le risque d'immigration irrégulière en provenance de la Tunisie, ainsi qu'à gérer ses conséquences».

S'agissant de l'accord facilitant la délivrance de visas, les assouplissements pourraient porter par exemple sur l'allégementou l'élimination, au moins pour quelques catégories de personnes, de certainesdes obligations prévues par le Code Visa. Concernant l'accord sur la réadmissiondes migrants irréguliers, ce dernier devrait définir les procédures à suivre par les deux parties pour clarifier, simplifier et accélérer la coopération.

L'UE souhaite continuer à soutenirles autorités tunisiennes pour une gestion des flux migratoires responsableet humaine, et à mener les réformes économiques et politiques nécessaires.Le lancement des négociations des deux accords est une avancée concrèteen ce sens.

à la veille de la révolution. Au total, ce sont 1,2 milliard d’euros qui sont prévus pour les quatre prochaines années, faisant de la Tunisie le première bénéficiaire de l’aide européenne en Afrique du Nord.

Soutien à une société civile dynamique et à une jeunesse prometteuse

Mme Mogherini a d’ailleurs fait le déplacement à Bizerte pour lancer officiellement le projet de dépollution intégrée de la région du lac de Bi-zerte. « Ce programme constitue une nouvelle illustration concrète de l’appui et du soutien de l'Europe à la Tunisie devenue un symbole d’unité, de démocratie et d’espoir pour toute la région », a-t-elle affirmé. Avec un budget de 91 M€ sur 5 ans, c’est l’un des projets phares mis en œuvre dans le cadre de la coopération. Elle était d’ailleurs accompagnée pour l’occa- sion du chef du gouvernement tunisien et du secrétaire général de l’Union pour la Méditer-ranée (voir Interview et Projet à la Une).

Les jeunes et la société civile n’ont pas été oubliés. La chef de la diplomatie européenne a rendu visite à un espace de coworking de la ca-pitale. Créé par de jeunes entrepreneurs, « Cogite » est classé parmi les meilleurs au niveau mondial est aujourd’hui l’un des symbo-les des capacités d’innovation de la jeunesse tunisienne dans les nouvelles technologies. Parallèlement, Mme Mogherini s’est entrete-nue avec des membres de la société civile. Cette dernière fait l’objet d’une attention particulière de l’UE depuis 2011, comme en témoignent les montants toujours croissants alloués aux pro-jets associatifs en Tunisie.

La Tunisie, priorité stratégiquede l’Union européenne

La Vice-présidente et Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangè-res et la Politique de sécurité, Federica Moghe-rini, était en visite en Tunisie les 1er et 2 no-vembre. Un déplacement dense qui a été l’occasion de réaffirmer l’entière détermination de l’UE à soutenir la jeune démocratie, en par-ticulier en contribuant au redémarrage de son économie.

La chef de la diplomatie européenne s’est en-tretenue durant sa première journée avec le Ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, puis le Chef du gouvernement, Yous-sef Chahed, avant d’être reçue par le Président de la République, Béji Caïd Essebsi.

Si la situation compliquée dans la Libye voisine a évidemment été au menu des discussions, ce sont surtout les questions économiques qui ont primé. Les rencontres avec les plus hautes autorités tunisiennes ont permis d’évoquer les mesures susceptibles de contribuer à la réussi-te de la Conférence internationale sur l’inves- tissement prévu les 29 et 30 novembre à Tunis. Mme Mogherini a d’ailleurs lancé aux investis-seurs un appel à venir en Tunisie, qualifiée de « priorité stratégique » pour l'UE.

La haute représentante a rappelé que ce sou-tien fait l’objet d’une « unité extraordinaire » parmi les États membres. Cela se traduit en particulier par une augmentation significative de l’enveloppe consacrée à l’aide au développe-ment qui va passer à 300 M€ pour 2017, contre 217 M€ en 2016 et seulement 77 M€ en 2010,

Ci-contre1er novembre 2016 Béji Caid Essebsi, Présidentde la République tunisienne, reçoit Federica Mogherini,Haute représentanteet Vice-présidentede la Commission,au Palais de Carthage

300Le chiffre

Millions d'Eurosde dons par an

Aide à la Tunisiede 2017 à 2020

Depuis 2011, l’aide allouée sous forme de dons à la Tunisie par l’Union euro-péenne ne cesse de croître. En publiant le 29 septembre dernier sa communica-tion « Renforcer le soutien de l’UE à la Tunisie », la Commission a souligné, une fois encore, à quel point la transi-tion tunisienne demeurait une préoccu-pation centrale pour les européens. Fait notable, cette communication est con-sacrée exclusivement à la Tunisie, là où la pratique consiste à définir une politi-que par grandes zones géographiques.

L’annonce d’une nouvelle augmenta-tion des fonds alloués par an à la Tuni-

sie pour atteindre un rythme de croisiè-re de 300 millions d’euros par an de 2017 à 2020, soit 1,2 milliard d’euros sur la période, témoigne du niveau d’ambition de la relation UE-Tunisie. En tête des allocations pays de la zone voisinage, la Tunisie bénéficiera égale-ment de l’aide des institutions financiè-res européennes (BERD, BEI, AFD, KfW), lesquelles sont prêtes à mobiliser 800 millions d’euros par an sur la même période.

Par-delà les montants, les grandes orientations de la communication mé-ritent que l’on s’y arrête : si le défi est de

mieux soutenir les réformes tunisien-nes dans le cadre du plan de développe-ment 2016-2020, un coup de projec-teur est donné à la lutte contre le chô-mage – en particulier des jeunes – à la réduction des disparités sociales, au soutien à apporter à la société civile, à la réforme de l’administration publique, à la gestion des migrations et des ques-tions de mobilité. La bonne gouvernan-ce n’est pas oubliée, ni la lutte contre la corruption et les questions sécuritaires. Cette initiative en direction de la Tuni-sie a été saluée par les Etats-membres lors du Conseil « Affaires étrangères » du 17 octobre dernier.

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Fathallah SijilmassiSecrétaire général de l’Unionpour la Méditerranée

La Haute représentante aura rencontré le Président de la Républi-que, lancé la dépollution du lac de Bizerte, et rencontré la jeunesse. Retour sur un voyage à l'agenda bien chargé.

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE

socioéconomique. Avec la dépollution du lac vont s’instau- rer des conditions favorables au développement de l’en- semble de cette région qui compte 600 000 habitants. Autant de personnes qui vont voir s’ouvrir de nouvelles perspectives de croissance et d’emplois dans de nombreux secteurs : agriculture, pêche, tourisme, industrie, etc.

Cette action cadre d’ailleurs parfaitement avec les objectifs que s’est fixés l’UPM en association avec les autres bailleurs de fonds. Elle s’inscrit de plus dans le cadre plus global du soutien à la transition tunisienne. Soutenir la Tunisie, c’est en réalité soutenir l’ensemble de la Méditerranée en favorisant un effet d’entraînement sur les pays voisins. En Tunisie, nous avons également l’opportunité de favoriser l’apparition de modèles et de projets innovants qui pourront demain être étendus à l’ensemble de la région.

Quel peut être le rôle de la Tunisie dans cet espace méditerranéen ?

F.S : La Tunisie a une histoire, un présent et un futur résolument méditerranéens. Réaffirmer ce rôle clé et moteur de la Tunisie dans la région méditerranéenne est une évidence. Mais, on peut aller plus loin en montrant qu’il se passe ici quelque chose de fort et de positif, avec une jeunesse, une société civile, des femmes et un secteur privé qui œuvrent au quotidien pour le développement et l’épanouissement de tout un pays. Cette flamme, il est de l’intérêt de la communauté internationale de la soutenir. Je constate avec plaisir qu’il y a unanimité aujourd’hui en ce sens.

La prochaine conférence des investisseurs Tunisia 2020 en sera surement l’illustration. Le lancement du projet à Bizerte, auquel contribuent de nombreux bailleurs, en est clairement une autre.

Je rends un hommage appuyé à Monsieur l’Ambassadeur Patrice Bergamini pour son engagement actif en faveur du renforcement du partenariat entre l’UE et la Tunisie et plus largement pour l’approfondissement du partenariat euro-méditerranéen dans le cadre des activités de l’UpM. Je suis très heureux de pouvoir continuer à travailler avec lui et ses équipes dans cette direction.

Zoom sur InterviewEn Bref

Visite de Federica Mogherinien Tunisie le 1er novembre 2016

Entretien avec Fathallah Sijilmassi

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE BRÈVES D’UNION02

L'UE et la Tunisiecommencent des négo-ciations en vue de faciliterla délivrance de visas etla réadmission

03BRÈVES D’UNION

L’Union pour la Méditerranée reste peu connue du grand public. Comment fonctionne-t-elle et quel est son rôle ?

Fathallah Sijilmassi : L’UPM est une organisation fondée en 2008 par le regroupement de 43 pays : les 28 États membres de l’UE et 15 pays des rives sud et est de la Méditerranée. Son principal objectif est de renforcer la coopération régionale.

Il existait déjà de nombreux outils dans le cadre des rela-tions bilatérales entre l’UE et chacun des pays partenaires. Mais, pour approfondir cette coopération, il y avait besoin d’une organisation gérant la dimension régionale. Il ne s’agit pas de dupliquer ce qui se fait déjà, mais plutôt de raisonner en termes de synergies et de coordination. L’important ce ne sont pas les institutions, mais les popu-lations pour lesquelles nous travaillons.

Une étude sur les flux économiques menée par l’UPM, et les résultats se passent de commentaires. 90 % des échan-ges se font entre pays européens, 9 % entre l’Europe et les pays du sud de la Méditerranée et seulement 1 % ont lieu entre ces derniers. Cela démontre l’énorme potentiel de développement de la coopération régionale.

Pour ce faire, l’action de l’UPM repose sur trois piliers. Comme dans toute organisation intergouvernementale, il y a d’abord un niveau politique. Des conférences au niveau ministériel se réunissent périodiquement pour dégager des agendas communs sur un certain nombre de thématiques.

Sur la base de ces orientations politiques s’organisent des plateformes de dialogue régional ouvertes aux différents acteurs de la coopération : société civile, secteur privé, col-lectivités locales, universités, etc. Il s’agit d’élargir le débat et d’impliquer le plus grand nombre d’acteurs de terrain.

Ces deux niveaux de dialogue permettent enfin d’identifier et de promouvoir des projets concrets comme la dépollu-tion de la région du lac de Bizerte.

Justement, en quoi consiste ce projet de dépollution du lac de Bizerte ? Quel sera son impact ?

F.S : C’est un projet ambitieux qui a d’abord un caractère environnemental, mais aussi une importante dimension

L’IMPORTANTCE NE SONT PAS

LES INSTITUTIONS,MAIS LES

POPULATIONSPOUR LESQUELLES

NOUSTRAVAILLONS

Ce 12 octobre 2016, la Commissionet la Tunisie ont commencé la négociationen parallèle d'un accord destiné à assouplir les procédures de délivrance des visas de court séjour et d'un accord visant à établir des procédures de réadmission des migrants en situation irrégulière.

M. Dimitris Avramopoulos, commissaire chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, a déclaré : «Il s'agit d'une étape importante dansla relation entre l'Union Européenne et la Tunisie. En facilitant la délivrance de visas, les contacts entre les personnes de même que les liens économiques, culturels, scientifiques se trouveront renforcés.La Tunisie pourrait être le premier pays d'Afrique du Nord à bénéficier d'un accord ambitieux de facilitation des visas.En parallèle, la conclusion d'un accordde réadmission contribuera à mieux prévenir le risque d'immigration irrégulière en provenance de la Tunisie, ainsi qu'à gérer ses conséquences».

S'agissant de l'accord facilitant la délivrance de visas, les assouplissements pourraient porter par exemple sur l'allégementou l'élimination, au moins pour quelques catégories de personnes, de certainesdes obligations prévues par le Code Visa. Concernant l'accord sur la réadmissiondes migrants irréguliers, ce dernier devrait définir les procédures à suivre par les deux parties pour clarifier, simplifier et accélérer la coopération.

L'UE souhaite continuer à soutenirles autorités tunisiennes pour une gestion des flux migratoires responsableet humaine, et à mener les réformes économiques et politiques nécessaires.Le lancement des négociations des deux accords est une avancée concrèteen ce sens.

à la veille de la révolution. Au total, ce sont 1,2 milliard d’euros qui sont prévus pour les quatre prochaines années, faisant de la Tunisie le première bénéficiaire de l’aide européenne en Afrique du Nord.

Soutien à une société civile dynamique et à une jeunesse prometteuse

Mme Mogherini a d’ailleurs fait le déplacement à Bizerte pour lancer officiellement le projet de dépollution intégrée de la région du lac de Bi-zerte. « Ce programme constitue une nouvelle illustration concrète de l’appui et du soutien de l'Europe à la Tunisie devenue un symbole d’unité, de démocratie et d’espoir pour toute la région », a-t-elle affirmé. Avec un budget de 91 M€ sur 5 ans, c’est l’un des projets phares mis en œuvre dans le cadre de la coopération. Elle était d’ailleurs accompagnée pour l’occa- sion du chef du gouvernement tunisien et du secrétaire général de l’Union pour la Méditer-ranée (voir Interview et Projet à la Une).

Les jeunes et la société civile n’ont pas été oubliés. La chef de la diplomatie européenne a rendu visite à un espace de coworking de la ca-pitale. Créé par de jeunes entrepreneurs, « Cogite » est classé parmi les meilleurs au niveau mondial est aujourd’hui l’un des symbo-les des capacités d’innovation de la jeunesse tunisienne dans les nouvelles technologies. Parallèlement, Mme Mogherini s’est entrete-nue avec des membres de la société civile. Cette dernière fait l’objet d’une attention particulière de l’UE depuis 2011, comme en témoignent les montants toujours croissants alloués aux pro-jets associatifs en Tunisie.

La Tunisie, priorité stratégiquede l’Union européenne

La Vice-présidente et Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangè-res et la Politique de sécurité, Federica Moghe-rini, était en visite en Tunisie les 1er et 2 no-vembre. Un déplacement dense qui a été l’occasion de réaffirmer l’entière détermination de l’UE à soutenir la jeune démocratie, en par-ticulier en contribuant au redémarrage de son économie.

La chef de la diplomatie européenne s’est en-tretenue durant sa première journée avec le Ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, puis le Chef du gouvernement, Yous-sef Chahed, avant d’être reçue par le Président de la République, Béji Caïd Essebsi.

Si la situation compliquée dans la Libye voisine a évidemment été au menu des discussions, ce sont surtout les questions économiques qui ont primé. Les rencontres avec les plus hautes autorités tunisiennes ont permis d’évoquer les mesures susceptibles de contribuer à la réussi-te de la Conférence internationale sur l’inves- tissement prévu les 29 et 30 novembre à Tunis. Mme Mogherini a d’ailleurs lancé aux investis-seurs un appel à venir en Tunisie, qualifiée de « priorité stratégique » pour l'UE.

La haute représentante a rappelé que ce sou-tien fait l’objet d’une « unité extraordinaire » parmi les États membres. Cela se traduit en particulier par une augmentation significative de l’enveloppe consacrée à l’aide au développe-ment qui va passer à 300 M€ pour 2017, contre 217 M€ en 2016 et seulement 77 M€ en 2010,

Ci-contre1er novembre 2016 Béji Caid Essebsi, Présidentde la République tunisienne, reçoit Federica Mogherini,Haute représentanteet Vice-présidentede la Commission,au Palais de Carthage

300Le chiffre

Millions d'Eurosde dons par an

Aide à la Tunisiede 2017 à 2020

Depuis 2011, l’aide allouée sous forme de dons à la Tunisie par l’Union euro-péenne ne cesse de croître. En publiant le 29 septembre dernier sa communica-tion « Renforcer le soutien de l’UE à la Tunisie », la Commission a souligné, une fois encore, à quel point la transi-tion tunisienne demeurait une préoccu-pation centrale pour les européens. Fait notable, cette communication est con-sacrée exclusivement à la Tunisie, là où la pratique consiste à définir une politi-que par grandes zones géographiques.

L’annonce d’une nouvelle augmenta-tion des fonds alloués par an à la Tuni-

sie pour atteindre un rythme de croisiè-re de 300 millions d’euros par an de 2017 à 2020, soit 1,2 milliard d’euros sur la période, témoigne du niveau d’ambition de la relation UE-Tunisie. En tête des allocations pays de la zone voisinage, la Tunisie bénéficiera égale-ment de l’aide des institutions financiè-res européennes (BERD, BEI, AFD, KfW), lesquelles sont prêtes à mobiliser 800 millions d’euros par an sur la même période.

Par-delà les montants, les grandes orientations de la communication mé-ritent que l’on s’y arrête : si le défi est de

mieux soutenir les réformes tunisien-nes dans le cadre du plan de développe-ment 2016-2020, un coup de projec-teur est donné à la lutte contre le chô-mage – en particulier des jeunes – à la réduction des disparités sociales, au soutien à apporter à la société civile, à la réforme de l’administration publique, à la gestion des migrations et des ques-tions de mobilité. La bonne gouvernan-ce n’est pas oubliée, ni la lutte contre la corruption et les questions sécuritaires. Cette initiative en direction de la Tuni-sie a été saluée par les Etats-membres lors du Conseil « Affaires étrangères » du 17 octobre dernier.

Page 4: Rubriques - European External Action Service · Jeat suis très heureux de pouvoir continuer à travailler avec lui et ses équipes dans cette direction. Zoom sur En Bref Interview

Le premier ministre tunisien, Youssef Chahed, la Vi-ce-présidente de la Commission européenne et Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Fe-derica Mogherini, ainsi que le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), Fathallah Sijil-massi, ont fait le déplacement à Bizerte pour la cérémo-nie de lancement officiel. C’est dire l’intérêt porté par toutes les parties à cet ambitieux projet.

Depuis des décennies, la région de Bizerte s’est densé-ment peuplée et industrialisée. La pression de l'homme et de ses activités est à l’origine d’une pollution dom-mageable pour la santé et les écosystèmes terrestres et marins. Dès 2004, le besoin de mener une action de dé-pollution dans la région de Bizerte est à l’agenda du gouvernement tunisien. En 2008, ce projet reçoit le soutien des pays de la région euro-méditerranéenne dans le cadre de l’initiative « Horizon 2020 ». Huit ans plus tard, le projet est enfin sur les rails.

Deux banques de développement européennes, la BEI et la BERD, sont les principaux financeurs à hauteur respectivement de 40 M€ et 20 M€ sous forme de prêts. L’Union européenne débloque un don de 15 M€ à tra-vers la Facilité d’investissement pour le voisinage, dont la Tunisie est l’un des plus importants bénéficiaires. Le gouvernement tunisien complète le tour de table en ap-portant 16 M€.

Le programme comprend des investissements dans quatre secteurs identifiés comme prioritaires : les eaux usées, les déchets solides, la pollution industrielle et la pollution diffuse.

Pour réduire l’impact des activités humaines, un grand nombre d’interventions sont déjà prévues, avec en priorité la mise à niveau des industries les plus polluan-tes : cimenterie, sidérurgie et raffinage. Concernant les rejets des eaux usées dans le lac et dans la mer, le projet va soutenir l’ONAS dans la réhabilitation de 100 km du réseau public d'assainissement et l’installation de 150 km supplémentaires. À cela s’ajoute la mise aux normes internationales des stations d’épuration de Bi-zerte, Menzel Bourguiba et Mateur, qui va directement améliorer la qualité de vie des habitants.

Pour accompagner les différentes actions de terrain, un volet institutionnel va renforcer les capacités des admi-nistrations et des agences publiques en charge de la protection de l’environnement. Il s’agit en particulier de soutenir les activités de recherche, de mesurer de la pollution et de développer l'éducation environnemen-tale.

Un troisième volet est consacré aux projets promus par la société civile. Des appels à propositions vont être lancés afin d’identifier et de financer des initiatives lo-cales visant à promouvoir la participation active des ha-bitants de la région.

À terme, ce sont des milliers d’emplois qui seront créés dans la région. Dans l’immédiat par les nombreux chantiers, puis par la création d’un environnement fa-vorable au développement de nouvelles activités. Pour Youssef Chahed, le lancement de ce projet soutenu par l’Europe est un signal positif adressé aux investisseurs qui se réuniront en décembre lors de la Conférence in-ternationale d’appui au développement économique, social et durable de la Tunisie.

« C’est un bel exemple de la manière dont la lutte contre la pollution et la défense de l’environnement peuvent générer une croissance socio-économique plus inclu-sive et soutenable, en offrant de nouvelles opportunités dans des secteurs tels que la pêche, le tourisme écolo-gique, l’agriculture, l’industrie ou l’aquaculture pour les jeunes de la région », selon Mme Mogherini venue pour l’occasion à Bizerte.

Au-delà des habitants de la région du lac de Bizerte, les effets du projet seront ressentis par « des millions de ci-toyens, grâce à l’assainissement de la mer Méditerra-née », a tenu à souligner M. Sijilmassi. Des « PME et des opportunités d’emplois pour nos jeunes » verront ainsi le jour partout dans la région, a ajouté le Secrétaire gé-néral de l’UMP, organisation regroupant 43 pays d’Europe et du pourtour méditerranéen.

Projet à la une

LETTRE D’INFORMATION DE LA DÉLÉGATION DE L’UNION EUROPÉENNE EN TUNISIE BRÈVES D’UNION 04

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Dépollution intégrée du Lac de Bizerte91 millions d’euros, 5 ans d’exécution, 43 pays partenaires, près de600 000 habitants directement concernés : les chiffres disent à eux seuls l’importance du projet de « Dépollution intégrée du lac de Bizerte ».C’est aussi l’un des premiers grands programmes d’infrastructureslabellisés UPM.

millions €

habitants

LE PROJET EN CHIFFRES

Sont consacrésà cette initiative

paysconstituent l'Unionpour la Méditerranée

ansSeront nécessairespour dépolluerle Lac de Bizerte

Bénéficierontde cet ambitieux projet

Ci-dessusLes Ambassadeurs des Etats-membres de l'UEen Tunisie autour de la Haute représentante