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1 RVANews Janvier 2013

RVANews - Verviers Aviation · Comme la passion pour l’aviation, la foi trouve ses racines dans l’enfance de Geogeo. Chez les bénédictines, on devait assister à la messe tous

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RVANews Janvier 2013

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Geogeo

Jeanine Sander et Geogeo (photo: F.H.)

Grand moment d’émotion lors de notre souper annuel lorsque Jeanine Sander prend le micro

pour annoncer le nom du lauréat 2012 du prestigieux challenge Guy Sander. Ce challenge, créé par

Jeanine à la mémoire de Guy Sander, compétiteur dans l’âme, était attribué à l’origine au membre du

club ayant réalisé le plus grand triangle FAI au départ de notre plateforme. Ces dernières années, les

critères ont évolué et le lauréat choisi par Jeanine, après avoir pris l’avis de Jacques Servais, de

Michel Nizet et autres sages du club, distingue un vélivole méritant ou s’étant distingué d’une

manière ou d’une autre, au cours de l’année ou, comme nous allons le voir, de manière plus large.

Quand Jeanine

prend la parole, sa voix

est chevrotante et on

sent que quelque

chose va se passer.

Même si elle n’en

touche mot, on ne peut

s’empêcher de penser

avec elle à Nathan, son

petit fil disparu

récemment. Jeanine ne

peut guère prononcer

que quelques mots et

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c’est un tonnerre d’applaudissements qui salue le nom de la lauréate 2012 : Geogeo Litt qui, fait

exceptionnel dans la remise du Challenge, aura droit à une standing ovation qui va durer près d’une

minute.

Pour mieux la connaître et pour la faire découvrir aux membres les plus récents, nous

sommes allés rencontrer la lauréate chez elle.

Geogeo a été très surprise de recevoir ce challenge cette année (elle avait déjà été lauréate

en 1991) car elle ne s’y attendait du tout ; le secret avait été bien gardé.

La carrière aéronautique de Geogeo a débuté en 1950 et ce sont les lectures des exploits des

Saint-Exupéry et autres Mouchotte qui ont déclenché sa passion. Elle fut lâchée en planeur au centre

national de vol à voile alors implanté à Temploux. Habitant Liège à l’époque, elle rencontra un

certain Charles Delhaes qui la convainquit de poursuivre dans cette voie sur la plaine de Spa, dans

notre club qui s’appelait alors le Verviers Aviation ; elle y a d’abord pratiqué le planeur avant de

passer à l’avion. C’est sur un vélomoteur ayant fait la guerre qu’elle rejoignait le terrain à partir de

Liège. Déjà à l’époque, les demoiselles étaient minoritaires sur les terrains d’aviation, mais très bien

acceptées par tous ces messieurs. Il paraît aussi qu’il vaut mieux être une dame lorsqu’on doit se

vacher ; on reçoit toujours un bon accueil.

Très vite, elle fut attirée par la compétition, ce qu’elle explique par le fait qu’elle avait trouvé

là un domaine dans lequel elle obtenait enfin de bons résultats, ce qui n’était pas vraiment le cas à

l’école. Lorsqu’on lui demande si les résultats obtenus avaient plus d’importance que le plaisir de

voler, elle répond de but en blanc : « Je ne pensais même pas que j’aurais pu être derrière », ce qui

révèle bien l’âme du championne. Pour elle, la compétition « C’est formidable ». Elle avait cependant

quelques problèmes avec la navigation, à cette époque antérieure aux GPS. Elle se rappelle que

l’ambiance était très bonne entre les compétitrices.

Geogeo a toujours fait de la prudence la ligne directrice de ses vols, même en compétition.

- C’est pour cela que je filais toujours devant les autres.

- Je ne comprends pas.

- Ben, parce qu’il n’y avait personne, tiens.

Le planeur qu’elle a préféré ? « Je les aimais bien tous au moment où je les pilotais. En fait,

c’est toujours le dernier qu’on aime le mieux. » Parmi tous les types de vol, c’est surtout la campagne

en thermique qu’elle affectionne particulièrement. Aujourd’hui, tout le monde fait des vols sur la

campagne mais, jadis, ce n’était pas le cas ; on se contentait surtout de faire des vols de durée. Elle a

aussi pratiqué le vol en montagne, qu’elle a appris à St-Auban avec Biaggi et, parfois, elle avait peur.

Ce sont cependant les paysages des Alpes de Haute Provence et ceux de Fuente Milanos qu’elle

trouve les plus jolis.

Si Geogeo est la femme d’une seule passion, c’est aussi celle d’un seul homme, André, son

loup. André était lui aussi un débutant, à Spa, même s’il avait commencé sa formation un an plus tôt,

en 49. Un dénommé Tony, qui entretenait les avions mais qui devait avoir l’œil à observer aussi l’âme

humaine, a réussi à faire voler ces deux-là ensemble et, vous ne le croirez peut-être pas, mais André

ne disait pas grand-chose, ce que Geogeo attribuait à sa timidité. Il faut croire qu’ils se sont compris

sans les mots parce que, pour tous les familiers de Laboru, même les membres les plus récents qui ne

les connaissent pas bien, il est clair qu’il n’y a pas d’André sans Geogeo ni de Geogeo sans André, pas

plus que de jour sans fin. Illustration : elle feuillette son album de photos et se voit sur une photo

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prise en Australie. La réflexion fuse : « Qu’est-ce que j’allais faire en Australie sans toi, donc ? » Autre

exemple : son nom de jeune fille est Georgette Gabriel. Sa réflexion : « Tais-toi. On ne m’appelle que

comme ça à la clinique1 » et, quand elle dit cela, on comprend qu’elle n’apprécie pas du tout qu’on

l’appelle autrement que « Madame Litt ».

Elle a aussi eu l’occasion de rencontrer de grandes personnalités de l’aviation comme, outre

Biaggi, Ingo Renner et Anna Reisch. Une amie a beaucoup compté pour elle, Gill Van den Broeck,

avec qui elle a souvent volé en bi-place. « Elle chantait et racontait des blagues pendant que moi je

spiralais ».

La foi occupe une part importante de la vie de notre lauréate (ce n’est peut-être pas un

hasard si elle a fait sa première vache à Beauraing). Comme la passion pour l’aviation, la foi trouve

ses racines dans l’enfance de Geogeo. Chez les bénédictines, on devait assister à la messe tous les

matins. Quand elle vole, Geogeo se prend souvent à prier, pour remercier le Seigneur de la beauté

des paysages survolés ou pour la grâce d’avoir placé de bonnes ascendances sur sa route. Parfois,

c’est pour demander qu’Il veuille bien en placer une de toute urgence. Ainsi, en biplace avec son

amie Gil, quand elles se sont trouvées en difficulté au-dessus de la ville d’Avila, Geogeo demande à

Gil de prier la sainte locale, Sainte Thérèse. Et Gil s’est mis à chanter mais, d’après ce que nous avons

pu comprendre, elle a entamé autre chose que des cantiques.

Il faut aussi parler du palmarès de notre championne : 2 000 heures de vol à voile, première

dame belge à obtenir les trois diamants, 35 records de Belgique féminin à son actif (dont plusieurs

tiennent encore à ce jour – avis aux amatrices en herbe), participation à 3 coupes du monde féminine

et 4 championnats d’Europe (avec une place de vice-championne en Yougoslavie, ce qui lui valut la

prestigieuse médaille d’argent de la FAI en 85), championne de Belgique en 76 et vice-championne

en 1982, ces deux derniers résultats en catégorie mixte, c’est-à-dire devant les hommes !

Enfin, quand, pour terminer l’entretien, on lui demande si elle a un conseil à donner aux

jeunes, elle répond immédiatement : « Sans hésiter : persévérer ! »

Jean-Marc Franssen

Souper annuel du club

La gageure était de taille. Refaire une soirée de fin de saison après le vide de 2011 et le

succès très relatif de 2010. La proposition devait donc être attrayante au niveau du spectacle, du

menu et du prix. Il semble que ça ait été le cas puisque nous nous sommes retrouvés plus de 150

dans la salle de Spixhe.

1 Geogeo a fait une mauvaise chute et séjourne à l’hôpital en semaine pour rejoindre les siens pendant le week-end.

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Au niveau du menu tout est parti de la rencontre avec un pote qui m’affirme qu’il peut faire

une paëlla pour 200 personnes. à prix “sympa”. Hé bien, va pour la paëlla !! Maintenant il fallait

“étoffer” un peu, ce qui fut fait avec un gazpacho et une petite salade de jambon Serrano pour

rester dans la note espagnole. Bizarrement, personne ne m’a fait remarquer que dans “espagnole” il

y a “gnole”. N’est-ce pas ? Un peu de chocolat au dessert pour couronner le tout et la partie

“gustative” était bouclée.

Sur papier tout du moins...parce que pour préparer et servir tout ça il a fallu une belle

équipe, mais, comme je l’ai déjà dit, Yves VDH m’ayant proposé son aide, je jouais sur le velours. Le

jour même, le travail m’a été grandement facilité par les petites dames, emmenées par Véronique

Klompkes (fille de Paul). Leur ayant expliqué comment j’imaginais les zakouskis. Je suis revenu un peu

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plus tard pour zieuter si tout allait bien (entendez: si tout allait comme je l’avais dit). A la deuxième

“suggestion” de ma part, je me suis fait sortir avec l’expresse recommandation de me mêler de mes

entrées....dont acte...:-(

Un grand merci à Cécile et à son équipe de guides qui ont assuré le service ET la vaisselle A LA

MAIN, le lave-vaisselle n’ayant jamais pu être mis en route. Calculez: les potages, les entrées, les

plats, les desserts plus les couverts... ça faisait une sacrée montagne !!

Pour le spectacle, “ I had a dream” … Il y a plusieurs années que j’avais envie de voir le

contraste entre Mario Pereira et un petit calibre du style d’Albert Delnooz , tous les deux en tutu et

en marcel. Faut dire qu’ils n’étaient pas très chauds. J’ai donc joué mon petit jésuite en disant à

chacun que l’autre était d’accord. Réponse des deux : “ben si il a dit oui, je n’ai plus qu’à dire oui

aussi”. Sorry les gars, c’était pour la bonne cause :-) Voici donc mes deux compères, rejoints par

Cécile, qui commencent leurs répétitions, guidés par une charmante prof de danse professionnelle.

(ce qui a quand même contribué à faire passer la pilule). Hélas, trois fois hélas, à la dernière répét, en

“costume” ce qui m’a permis quand même de visualiser Mario en tutu et en marcel, ( j’ai une photo)

vlà ti pas que notre commissaire se blesse au talon (appelez-le Achille) et le met en impossibilité de

danser le lendemain. Et accessoirement de travailler pendant deux mois... Albert Fouarge ayant le

don de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit a repris la charge avec le brio qu’on lui

connait.

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Si un jour vous trouvez que Robin est moins renfermé et a pris de l’assurance, vous aurez

raison. Parce que depuis qu’il est venu jouer les divas sur scène avec Bernard Thilmant, on peut dire

qu’il se sent libéré !!!

Moment “émotion” avec le quintet Massoz dont tout le monde se souviendra longtemps.

C’était tout mignon mignon.

Quant à Albert F (encore lui) il nous a fait un discours sur les avantages (?) comparés du gps

et du (de la ) conjoit(e). Le débat reste ouvert quoiqu’il semblerait que les hommes aient fait leur

choix.

Gérard Cauberg...qui supposait qu’il manipulât les cartes avec un tel brio ? Si il fait la même

chose avec ses élèves et les cartes OACI, les pôôvres ont toutes les chances de se perdre.

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St Nicolas FXL et son acolyte Sarah ont distribué leurs petits mots (parfois aigres-) doux avec

la nonchalante bonhomie qui caractérise sa matheuse éminence mais qui a failli provoquer un infar

chez le cuisinier qui trépignait à côté de sa paëlla toute prête et qui ne demandait qu’à être servie. La

paëlla, pas l’éminence...

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Bref, de l’avis général, nous avons passé une très bonne soirée. Et le lendemain, agréable

surprise, nous étions assez nombreux pour le démontage et le nettoyage, ce qui toujours nettement

moins drôle. Je garde l’image de Ted Fagerburg, manches retroussées , les bras enfoncés jusqu’aux

coudes dans la poubelle bien trop remplie pour trier les déchets. Sacerdoce ! Cerise sur le gâteau :

Que tout (ou presque) ait été fait par des bénévoles a permis de dégager un bénéfice de 1100 euros

!!! Merci à tous !!!

Le mot de la fin aura un petit accent de conte de Noël.

Le lendemain de la soirée je suis allé déposer les cartons et les bouteilles vides de la soirée au

parc à conteneurs à côté du terrain. Il neigeait beaucoup et il faisait très froid. Pendant que je

déchargeais, j’entends un miaulement plaintif à côté de moi et je vois un chat tout maigre et tout

mouillé, visiblement en pas très bon état. N’écoutant que mon bon cœur, je le prends et le ramène

au terrain, le sèche et le nourris. Gagnant en cela l’inestimable estime de Michel Nizet dont tout le

monde connait l’amour des animaux. Entre le froid du parc à conteneur et la chaleur du bar, le chat a

vite fait son choix. Sauf que notre amitié naissante a vite pris un tour moins chaleureux quand cette

chère bestiole a montré une fâcheuse propension à disséminer ses “traces” un peu partout dans le

bar..... Son avenir immédiat commençait à prendre des couleurs sombres, voire inquiétantes.

Et là …. Pascal Duvivier, pilote planeur qui n’était plus venu des lunes, est passé prendre un

verre au terrain. Son regard tombe sur “le chat” et il s’exclame : c’est mon chat !!! Pascal s’approche

de la bête en l’appelant “Petrus, Petrus”. Franchement un gars qui appelle son chat “Petrus” ne peut

être que bon !!! Il faut savoir que Pascal habite à Dison et que donc le trajet du chat depuis ce

domicile jusqu’au parc à conteneurs du Laboru reste un grand mystère... Quoi qu’il en soit, Pascal et

son chat sont rentrés chez eux et moi je me suis senti libéré d’une décision désagréable qui m’aurait

valu, à coup sûr, l’opprobre et une haine corse de Michel Nizet dont tout le monde connait....

André Serwier (photos : F.H.)

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Vols dans l’Hexagone

En hiver, on vole beaucoup moins que pendant la bonne saison et, avec les travaux

d’entretien ou la relecture des ouvrages de référence, ce sont les rêves qui nous tiennent éveillés,

ceux de nos vols à venir et ceux des beaux vols que nous avons réalisés. Alors, comme les champions

du club ne sont pas les premiers à prendre leur plume pour nous raconter leurs exploits, j’ai ouvert

l’album de mes propres fichiers IGC et j’ai collé dans Google Earth2 les vols que j’ai eu l’occasion

d’effectuer en France lors des quelques concours régionaux auxquels j’ai participé ces dernières

années.

Lorsque je me suis inscrit au concours amical « Le Rallye du Centre » en 2006, je n’avais pas

effectué 1 500 km en campagne malgré l’achat du LS3 trois ans plus tôt. Bref, je voletais du local d’un

terrain à l’autre en spiralant dans chaque pompe et en espérant ne jamais devoir envisager de ne pas

revenir à mon point de départ.

Ce qui s’est passé depuis et ce que m’a apporté le vol à voile trouve sa trace sur la carte ci-

dessus que je feuillette avec vous.

Les différents terrains où j’ai volé sont marqués par le fait que de nombreuses traces

convergent vers ces plateformes. La pointe nord de la carte nous montre le terrain de Chérence, au

Nord-Ouest de Paris (2012). Même si la Picardie peut, paraît-il, être très bonne, toutes les épreuves

2 Merci à Serge Massart et Thomas Vandekeere pour m’avoir expliqué la marche à suivre.

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ont eu lieu vers le Sud-Ouest, en passant par Dreux. Juste au Sud de Chérence se trouve Bailleau-

Armenonville (2006 et 2012) et, au Sud-Est de Bailleau se trouve Buno-Bonnevaux (2011). Cent

cinquante km au Sud de Buno, au-dessus du F du mot « France », se trouve Bourges (2006) tandis

qu’au centre de la carte, à gauche du C de Centre, on ne peut pas louper le terrain de Blois (2006).

Angers-Marcé (2008) est sous le G de Angers et, enfin, La Roche sur Yon, au Sud de Nantes est le

terrain que j’ai pratiqué en 2009 et 2011.

On relève sur cette carte la trace de chevauchées fantastiques comme Bailleau - Argentan

(en Normandie) – Le Mans – Bailleau, celle d’une vache à Ferrière en Gâtinais, 40 km au Sud-Est de

Buno, ou celle de vols plus compliqués pendant lesquels il a fallu chercher après les tâches de soleil

(voir le vol depuis Bailleau vers le Sud-Est, passant au Sud de Buno et formant la pointe la plus

orientale sur la carte).

Qu’est-ce que tout ça m’a apporté ?

En premier lieu, je retiendrai sans conteste la chance d’avoir découvert un ami en Willy qui

m’a accompagné à quatre reprises, et celle d’avoir mieux appris à connaître mon coussin Rilly, Kina,

Patrick Kemper et Cécile qui m’ont chacun accompagné une fois.

J’ai aussi eu l’occasion de découvrir de nombreux clubs avec chacun une approche différente

du vol à voile et de son organisation pratique. Partout j’ai été bien reçu, j’ai participé à des

discussions intéressantes, et j’ai surtout beaucoup écouté. Je pense que j’ai aussi beaucoup appris.

J’ai survolé la Beauce, le Berry, la Charente… Tant de belles régions du centre de la France.

J’ai tourné des points de virage aux noms aussi charmeurs que Melle ou La Trimouille. J’ai survolé les

boucle de la Seine, les bancs de sable de la Loire et les méandres du Cher. J’ai vu les côtes des Sâbles

d’Olonne. J’ai fait glisser l’ombre de mon planeur sur la cathédrale de Chartres et sur celle de

Bourges, sur les châteaux de la Loire. J’ai assisté depuis le terrain de La Roche sur Yon au passage de

deux Rafales post combustion allumée ; j’ai assisté depuis les airs au passage d’un Rafale qui s’était

annoncé et que je suivais des yeux s’avançant au ras du sol pour passer verticale du terrain, en plein

concours, juste avant l’ouverture de la porte.

J’ai volé dans un feu de chaume, j’ai jardiné (gratté dans du petit zéro) dans pas mal de

départements, j’ai fait des finales qui rentraient tout juste et d’autre d’enfer : démarrées à 60 km de

l’arrivée, à fond la caisse, à trois ou quatre planeurs en patrouille. J’ai volé en spirale dans des

paquets de planeurs. J’ai appris à contacter un organisme de contrôle à la radio, à préparer un vol

pour en tirer le maximum (dans les épreuves appelées AAT), à installer mon cockpit avec rigueur à

l’aide d’une liste de contrôle.

J’ai fait ma première distance de 300 km et celle de 500 km. Je me suis lancé dans les

premières épreuves avec le seul espoir de boucler le circuit et de rentrer le soir, puis j’ai beaucoup

observé les autres pour apprendre, pour progresser, petit à petit arriver à suivre le paquet, d’abord

de loin, puis à m’y mêler pour en arriver, parfois, à me surprendre moi-même et à surprendre les

adversaires avec mon planeur de 1980.

En regardant vers l’avenir, il me reste encore des rêves vélivoles : virer une fois le Mont Saint-

Michel, gagner un jour une épreuve, voler avec de l’eau, tourner un 750 et, aussi, arriver un jour à

faire partager ma passion et aider un jeune pilote à faire ses premiers pas dans la compétition. Peut-

être l’un de ces rêves pourra-t-il se réaliser cette année ; ce sera normalement à Angers où je devrais

retourner au mois d’août prochain.

Jean-Marc Franssen

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Cécile

C’est trois jours avant la date limite de remise des dossiers que Cécile, qui vient juste d’être

informée elle-même, nous contacte. La commune d’Olne remet chaque année des prix du mérite

sportif et, parmi les quatre catégories, le prix du fair-play est attribué à un sportif ou à une équipe qui

aura eu une attitude positive dans l’exercice de son sport. Les honneurs ou la récompense

intéressent peu Cécile (elle n’a d’ailleurs aucune idée de ce en quoi pourrait constituer une

éventuelle récompense) mais, dit-elle, si elle obtenait cette distinction « Cela ferait parler du vol à

voile et du club. Et puis, Olne est une commune riche. Cela pourrait être bon pour le recrutement de

nouveaux membres ». Pas folle, la guêpe !

La compétition sera rude car, outre l’échevin des sports, le bourgmestre et deux conseillers

communaux en service, le jury est aussi constitué d’un représentant de toutes les associations

sportives de la commune. Membre d’un club extérieur à la commune, Cécile n’aura aucun membre

du jury pour présenter son dossier et la défendre mais, qu’importe. Point n’est besoin d’espérer pour

entreprendre. C’est ainsi que le texte reproduit ci-dessous fut rédigé et présenté le 27 septembre

pour proposer la candidature de Cécile.

Monsieur l’Echevin des Sports de la commune d’Olne, Le Conseil d’Administration du Royal Verviers Aviation propose la candidature de mademoiselle Cécile Theck, [adresse] pour le trophée du Fair play au prix du Mérite Sportif Communal Olnois. Cécile est passionnée par tous les sports aériens et, en particulier, par le vol à voile, le vol en planeur. Elle n’a encore que 13 ans et demi lorsqu’elle s’inscrit début 2011 au club le plus proche d’Olne dans lequel se pratique le vol à voile : le Royal Verviers Aviation. Bien que la formation ne commence en principe qu’à l’âge de 15 ans et malgré que trois cours aient déjà eu lieu lorsqu’elle se présente, son enthousiasme convainc le responsable de la formation de l’accepter parmi ses élèves. Cécile voit par elle-même la matière des trois cours qu’elle a manqués, pose des questions sur les points qu’elle n’arrive pas à comprendre seule et se montre assidue aux sept derniers cours. Animée par la passion, elle étudie si bien la matière qu’elle réussit l’examen théorique avec le maximum des points, sans commettre une seule faute. Elle est cependant encore un peu jeune pour commencer sa formation pratique mais cela ne l’empêche pas de fréquenter le club aussi souvent qu’elle le peut dès les beaux jours de 2011. Ce n’est pas toujours facile car elle ne peut pas encore rouler en vélomoteur mais elle trouve toujours une solution pour se faire amener au terrain de la chaussée de Theux. Elle s’active et rend service autant qu’elle le peut, nettoyant l’avion remorqueur le matin ou les planeurs qui se posent en fin de journée, courant sur la piste pendant des heures pour ramener le câble que l’avion remorqueur y a largué. En permanence elle observe tout ce qui se passe sur la plateforme pour voir comment elle pourrait rendre service. Dès qu’elle en a l’occasion, elle se glisse parmi les groupes de pilotes chevronnés racontant leurs vols et elle ouvre grand ses oreilles pour en apprendre autant qu’elle peut. Elle essaie de trouver de petits boulots et économise tout son argent de poche en prévision du moment où elle pourra commencer la formation pratique. Son attitude positive ne manque pas d’attirer l’attention et

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il n’est pas rare qu’un pilote l’invite pour faire un tour comme passagère dans un planeur biplace. Durant l’hiver 2011/2012, elle participe à toutes les activités hivernales, notamment lorsqu’il s’agit de faire l’entretien des planeurs. Elle s’intègre dans plusieurs équipes chargées de démonter, nettoyer et réviser chacune des machines. Elle rend ainsi service au club qui est le sien, mais elle en profite aussi pour observer la mécanique qui fait fonctionner ces machines. Malgré sa réussite à l’examen théorique de la session précédente, elle suit une nouvelle fois les cours théoriques, d’abord pour entendre les trois premières leçons qu’elle avait manquées mais, aussi pour le plaisir que lui procure le contact avec tout ce qui touche sa passion. Depuis le printemps 2012, elle peut enfin commencer sa formation pratique, au rythme où le lui permettent ses économies. Elle se montre douée mais doit encore patienter jusqu’à l’année de ses 16 ans pour pouvoir voler seule comme commandant de bord ; ce sera donc pour l’année prochaine, en 2013. En attendant, elle se met toujours au service de ceux qui ont déjà la chance de voler en solo. Durant le mois d’août, elle accompagne un pilote du club et son équipe qui participe à une compétition en France ; encore une occasion d’en apprendre plus sur son sport, sa passion, même si, en tant qu’équipière, elle ne peut que s’affairer autant qu’elle peut pour aider le pilote dans sa préparation et se contente de rêver aux exploits des champions qui s’affrontent dans les airs. Là aussi, sa nature serviable et positive se manifeste car elle passe tout son temps, lorsque son pilote a décollé, à aider les organisateurs de la compétition, en fait de manière beaucoup plus active que ne le font les jeunes du club local. Dès le deuxième jour de la compétition, son rôle est reconnu et presque officialisé car on lui donne une des vareuses fluorescentes que doivent porter les membres de l’organisation qui officient en piste. Son dynamisme et son caractère serviable entrainent aussi le président du club et l’instructrice senior à lui offrir chacun un vol en biplace. Cette instructrice a d’ailleurs tenu à rester en contact avec Cécile et ne désespère pas de trouver la possibilité de lui faire faire un stage d’une semaine en France l’année prochaine. Lors de la cérémonie de remise des prix, c’est Cécile qui est appelée la première sur le podium où on lui remet un sweet shirt aux couleurs du club et un livre sur le vol à voile, en reconnaissance pour les services rendus et pour sa gentillesse. Cécile est ainsi devenue, par son attitude positive, une vraie ambassadrice de la commune d’Olne et, en France, de la Belgique tout entière. Le Conseil d’Administration du RVA et chacun de ses membres est convaincu que le trophée du fair play de la commune d’Olne ne pourrait trouver meilleure lauréate que Cécile Theck. Cette jeune Olnoise a vraiment fait preuve d’une attitude positive pour faire son chemin dans son sport, malgré les difficultés liées à son jeune âge et une situation économique difficile. Pour le Conseil d’Administration du RVA Michel NIZET, secrétaire.

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La nouvelle est tombée

début janvier : Cécile a bel et bien

remporté le prix du mérite sportif de

la commune d’Olne dans la catégorie

Fairplay. Le diplôme attestant de

cette distinction et le trophée

l’accompagnant lui ont été remis lors

d’une cérémonie officielle organisée

par l’administration communale le

vendredi 18 janvier. L’échevin des

sports remettant la récompense n’a

pas manqué de relever, dans la

présentation de la lauréate, qu’il

n’était pas commun de voir

l’emporter une candidate qui,

comme Cécile, vient juste de

commencer sa formation et, n’étant

pas encore lâchée, ne pratique pas

encore son sport de manière

indépendante.

Venez Voler

L’exposition “Venez voler” du mois d’avril. Vous en avez certainement déjà entendu parler,

au mois d’avril une exposition se tiendra au terrain du 20 au 28. Le but recherché est de faire de

nouveaux membres et d’essayer d’assurer une relève.

L’expo sera tout-public mais les élèves d’humanités supérieures seront invités à suivre une

petite conférence sur les métiers de l’aviation. En outre le samedi 20/04 un planeur sera monté en

centre-ville pour attirer l’attention sur notre manifestation.

En gros, cette expo se voudra didactique et expliquera au “tout public” comment un avion

vole, l’effet des gouvernes, les ascendances.... Cela se fera avec des panneaux dans le même style

que nous avions fait pour le 75ème.

Nous commencerons par le général (dont je viens de parler) pour diriger ensuite le visiteur

vers l’histoire (abrégée) du club, puis nos activités actuelles et enfin (je dirais plutôt : et surtout! )

nos différentes possibilités de formation.

Pascal Dohogne nous a assuré que le simu sera fin prêt dans une version “nickel”. Il voudra

bien aussi se charger de la confection d’un bricolage (terme non réducteur en l'occurrence) pour

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expliquer comment une aile vole. Si d’autres ont une idée ou l’autre pour agrémenter cette expo,

qu’ils n’hésitent pas.

Les premiers contacts que nous avons eu avec “La Meuse” et “ La Quinzaine” sont très

encourageants. Apparemment ces médias sont intéressés par notre action et vont nous offrir une

belle visibilité.

Un grand merci à ceux qui ont spontanément proposé leur aide. Dans un premier temps,

nous aurions besoin que quelqu’un prenne en charge la formation d’une équipe de guides. Ces

“guides” auraient comme fonction(s) d’accueillir les visiteurs, de les guider dans l’expo et de

répondre à leurs questions. Très important, ils devront veiller à ce que les visiteurs ne s’égarent pas

là où ils ne pourront pas aller. La ville nous prêtera des barrières Nadar à cet effet.

Il y aura lieu aussi de monter l’expo le 19/04 et de la démonter le 29.

Une autre équipe pourrait s’occuper du montage (et démontage) du planeur dans le

piétonnier à Verviers, à l’angle de la rue du Brou et du Pont St Laurent. La ville peut mettre l’un ou

l’autre stewart pour aider à le garder mais il est clair qu’un membre du club devra rester sur place.

Faire un roulement.

Autre chose : l’entrée de notre voie d’accès est déplorable. Edwin Dufays, dont c’est le

métier, veut bien prendre en charge les plantations d’arbustes à fleur pour rendre l’entrée plus

“jolie” mais avant de planter il faudrait dégager et nettoyer le terrain.

Voilà quelques demandes. Il y en aura certainement d’autres. Pour vos propositions d’aide,

contacter le barman.

André Serwier

Nouvelles du club et de nos membres

Les élèves d’Yves Vanderheyden ont bien progressé puisque Bernard Thilmant a effectué 17

heures en double et 18 heures en solo cette année. Le 16 août il a fait son gain de 1000 m et son vol

de 5 heures, ce qui lui a permis d’obtenir sa licence de pilote de planeur datée du 17 août. Pascal

Dehogne, quant à lui, a effectué 17 heures en biplace et 15 heures en solo.

Olivier Boland a été lâché par Christian Starck. Les photos ci-dessous nous montrent Olivier

lors du vol qui a précédé son premier solo, l’arrondi superbe du premier solo, puis de nouveau Olivier

prêt à se lancer dans son deuxième solo (photos Chr. Starck).

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André Serwier a été lâché sur le FK9 Mark IV à Baisy-Thy. Ronald Barbière ne doute pas des

capacités d’André puisqu’il nous annonce presqu’en direct, le 22 novembre, qu’André vient de

décoller. D’autres auraient attendu qu’il atterrisse avant d’annoncer la bonne nouvelle. Ronald a pris

pour nous cette photo de l’appareil qui a été, depuis, acquis par le club et dont l’arrivée est attendue

au début du printemps.

André Serwier, pour la partie gastronomique, et Gérard Caubergs pour la partie historique,

ont organisé ce samedi 26 janvier une de ces soirées du club qui enthousiasment le palais,

enrichissent notre culture aéronautique et entretiennent l’amitié. Les absents ont bien eu tort.

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Gérard Caubergs a volé avec Nicole en Australie. Nadège et Nanny ont dû aussi voler dans

l’hémisphère austral, mais je n’ai pas d’informations précises à ce sujet.

Le Conseil d’Administration continue ses travaux au rythme des réunions mensuelles. Le

document ci-dessous révèle, pour la première fois dans nos colonnes, l’enthousiasme de deux

participants. On remarque à leur tenue vestimentaire que la température n’est pas très élevée dans

le local.

La photo ci-dessous, par contre, révèle que le Président, en bras de chemise, a toujours le feu

sacré. Le secrétaire, lui, a déjà revêtu sa tenue des sports d’hiver.