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N°07 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles EDITO On a marché, ils ont reculé Page 3 DOSSIER STRESS Métro Boulot Bobo Page 5 ETUDIANTS Voilà les jobs d’été Page 7 DOSSIER PAGES 8 & 9 Que faire après l’école? Dans deux mois ou un peu plus, l’école s’achèvera pour de nombreux jeunes. Que faire à la sortie? Prendre des vacances? Travailler? Avant tout, une série de démar- ches indispensables de- vront être effectuées, dans des délais rapides: l’ins- cription comme deman- deur d’emploi, les premiè- res recherches d’emploi durant le stage d’attente, les premières rencontres avec les organismes de placement... Dans cette édition, nous faisons le point sur ces différentes étapes, pour aider le jeune à s’orien- ter aisément! Bonne route! s ou un peu hèvera pour 8 AVRIL 2011 Éd. LIÈGE

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Voilà les jobs d’été 8 AVRIL 2011 • Éd. LIÈGE DOSSIER PAGES 8 & 9 Page 5 Page 7 Page 3 N°07 • BIMENSUEL • 66 ème année ETUDIANTS Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] EDITO STRESS Bureau de dépôt : Charleroi X Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

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N°07 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

EDITO

On a marché, ils ontreculé

Page 3

DOSSIER

STRESS

Métro BoulotBobo

Page 5

ETUDIANTS

Voilà les jobs

d’été

Page 7

DOSSIER PAGES 8 & 9

Que faire après l’école?Dans deux mois ou un peu plus, l’école s’achèvera pour de nombreux jeunes. Que faire à la sortie? Prendre des vacances? Travailler? Avant tout, une série de démar-ches indispensables de-vront être effectuées, dans des délais rapides: l’ins-cription comme deman-deur d’emploi, les premiè-res recherches d’emploi durant le stage d’attente, les premières rencontres avec les organismes de placement...Dans cette édition, nous faisons le point sur ces différentes étapes, pour aider le jeune à s’orien-ter aisément! Bonne route!

s ou un peu hèvera pour

8 AVRIL 2011 • Éd. LIÈGE

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LUXEMBOURG

Jeudi 12 mai 2011 à 20h00 ARLON – Maison de la Culture

PAF : 8€ - places à retirer à la Maison de la culture ou à la FGTB Arlon Infos et réservations : 063/21.91.83 ou [email protected]

Bert KRUISMANS

Film Le couperet de COSTA-GAVRAS

La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Le travail est-il une valeur?», en présence de Bernard CONTER, attaché scientifi que à l’Institut wallon de l’éva-luation, de la prospective et de la statistique (IWEPS).

Rendez-vous: le 28 avril, à 18h00 à la FGTB Namur, rue Dewez, 40 (4ème étage) à 5000 Namur

Infos: Laurent WILMET081/649.958laurent.wilmet@afi co.be

Quel rôle jouent les nombreuses associa-tions dans le «déve-loppement» des pays du Sud?

Quels exemples de solidarités existe-t-il

entre les travailleurs du Nord et du Sud?

Quel impact des actions de solida-rité envers les travailleurs du Sud ont-elles eu sur leurs conditions de travail?

Deux invités ouvrent le débat: Jean-Pierre LAHAYE de la Cellule d’appui pour la solidarité internationale wallonne, Arnaud LEVEQUE: un exemple de projet Nord/Sud, «So-

lidarité Palestine».

Rendez-vous: le 21 avril à 19h00 à la maison de quartier Seuris, Ave-nue du Progrès, 5060 Auvelais

Infos? Contactez: Emilie JUS-NIAUX, emilie.jusniaux@afi co.be ou au 081/64.99.55

1er mai 2011 – CGSP Namur10h30: accueil – café

11h00: MeetingSous la présidence de Jean-Claude HUBERT, président de la FGTBOrateurs:Accueil par Joseph THONON, secrétaire régional intersectoriel de la CGSP NAMURAnne DEMELENNE, présidente de l’IW/FGTB et secrétaire fédérale FGTBYves DEPAS, secrétaire général du secteur «TBM» de la CGSPGuy FAYS, secrétaire régional interprofessionnel de la FGTB

12h00: APERITIF MUSICAL suivit d’un BARBECUE GEANTRéservation obligatoire avant le 22 avril 2011par versement sur le compte n°636-3827404-0812e/adulte – 6e/enfant) communication: «SACNam 1er mai 2001» ou par téléphone: 081/72.91.12 – 081/72.91.43, fax: 081/72.91.31ou mail [email protected][email protected]

14h00 -> 19h00: ambiance musicale et animations

21h00: clôture des festivités

Maison Syndicale «André Genot»Rue de l’Armée Grouchy 41 – 5000 NAMUR

Joseph THONONSecrétaire régional intersectoriel

AFICo propose aux demandeurs d’em-ploi une formation dont l’objectif est de permettre à cha-que participant de s’orienter ou se réo-rienter profession-

nellement.Nous nous donnons aussi pour ob-jectif de travailler ensemble pour que chacun retrouve confi ance en soi et en ses capacités. Cette for-mation (qui se déroule en semaine sauf les mercredis et les congés scolaires) propose le programme

suivant:• Reprise de confi ance en soi et en

ses compétences.

• Identifi er et valider un projet professionnel réaliste basé sur vos besoins.

• Apprendre à mieux communi-quer.

• Découvrir ou actualiser vos outils de recherche d’emploi (CV, lettre, entretiens, ..).

La prochaine session se tiendra

du 9 mai au 30 juin à Jemeppe-sur-Sambre, les inscriptions sont limitées à 12 personnes pour per-mettre une méthode participa-tive. Une séance d’information est prévue le 11 avril…Pour plus de précisions, contactez nous dès maintenant au 081/649.952. ou info@afi co.be.

Cette formation est couverte par un contrat de formation «FOREm» et donne droit à un euro brut par heure de cours ainsi qu’au rem-boursement forfaitaire des frais de déplacements et ou de garderie.

CENTRALE DES METALLURGISTES NAMURCENTRALE DES METALLURGISTES NAMURRue de Namur 49 - 5000 BEEZRue de Namur 49 - 5000 BEEZ

FERMETURE CONGE DE PÂQUESFERMETURE CONGE DE PÂQUESdu 18 avril 2011 au 25 avril 2011 inclusdu 18 avril 2011 au 25 avril 2011 inclus

Une permanence d’urgence sera accessible Une permanence d’urgence sera accessible par téléphone au 0499/419.008.par téléphone au 0499/419.008.

D’avance, nous vous souhaitons de passer D’avance, nous vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de Pâques.de très bonnes fêtes de Pâques.

A Namur, le 25 février, le 4 mars et le 24 mars

par 3 foisnous avons montré notre opposition

au projet d’accord et à la politique d’austérité

Bravo aux nombreux(ses) grévistes et manifestant(e)s

Paroles de chômeurs ….A la veille de la fête du travail, l’asbl AFICo et

la Maison de la Poésie vous propo-sent une rencontre-débat autour du recueil Paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés. Un groupe de travailleurs sans emploi reprend,

par le biais d’une lecture théâtrale, des textes évocateurs des diffi cul-tés personnelles et du regard des autres sur un quotidien qu’ils n’ont pas choisi!

Rencontrez-les ce 28 avril 2011 à

19h à la Maison de la Poésie, rue Fumal 28, 5000 Namur PAF: 5e

Infos: Emilie JUSNIAUX, emilie.jusniaux@afi co.be ou au 081/64.99.55

«Le travail est-il une valeur?» Ciné-débat

21 avril / Conférence solidarité internationale

Nord-Sud, l’Occident cherche-t-il réellement des relations solidaires?

Formation «Découvertes Horizons» à Jemeppe-sur-Sambre

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

NAMUR

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

TOURNAI - ATH - LESSINES

MONS

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUIS

CENTRE

La Centrale Générale communiqueramassage des cartes intempéries

Construction 2010

> TOURNAI (Centrale Générale F.G.T.B., Avenue de Maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h et de 13h à

17h.> LESSINES (F.G.T.B., rue Général Freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h.- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.> ATH (rue de Brantignies, 19)- Tous les jeudis de 10h à 12h.> ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14)- Bureaux ouverts: le mardi de 9h à 12h et de 14h à 18h; le

mercredi de 14h à 17h; le jeudi de 9h à 12h; le vendredi de 9h à 12h.

> LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 3)- Tous les jeudis de 8h30 à 9h30.> BASECLES (F.G.T.B., rue des Déportés, 25)- Tous les lundis de 9h à 10h.> PERUWELZ (F.G.T.B., Place du Foyer Peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10h30 à 11h30.

Avis aux affi lié(e)s du SETCa Wallonie Picarde

Le SETCa Wallonie Picarde informe ses affi lié(e)s que les bureaux de TOURNAI seront fermés:

- Le jeudi 14/04/2011 toute l’après-midi;- Du vendredi 22/04/2011 à partir de midi jusqu’au

lundi 25/04 inclus; - Le vendredi 29/04/2011 toute l’après-midi, - Le mardi 10/05/2011 toute la journée.

Les bureaux de MOUSCRON seront fermés le mardi 10/05/2011 toute la journée.

La permanence du service juridique à ATH du jeudi 28/04/2011 est supprimée.

> PERMANENCES FISCALESEXERCICE 2011 - REVENUS 2010

Uniquement sur rendez-vousLA FGTB RÉGIONALE DE MONS-BORINAGE VOUS PROPOSE SON AIDE POUR REMPLIR VOTRE DÉCLARATION D’IMPÔTS AINSI QUE POUR CALCULER GRATUITEMENT VOS IMPÔTS SUR ORDINATEUR.QUAND? les jeudis 26 mai, 9, 16 et 23 juin 2011 de 8h à 12h et de 13h à 16h. Les vendredis 10 et 17 juin 2011 de 8h à 12h.

OÙ? à la FGTB Mons-Borinage, Service Comptabilité, rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

Afi n de remplir correctement votre déclaration, il est in-dispensable que vous soyez muni(e) des documents ci-dessous:• La déclaration à compléter,• La note de calcul de l’exercice précédent (dernier extrait

de rôle IPP),• Les relevés des salaires, indemnités, allocations de chô-

mage, maladie, pensions, … perçus en 2010, attestation relative aux congés payés,

• Les attestations de prêt et/ou assurances-vie délivrées par l’organisme prêteur et/ou assureur,

• L’avertissement extrait de rôle pour les revenus immobiliers (habitations ou terrains),

• L’attestation de frais de garde d’enfants (0 à 12 ans).

INTERESSE(E) ?CONTACTEZ-NOUS AU 065/32.38.44 OU 065/32.38.41

La FGTB Tournai-Ath-Lessines et ses Centrales professionnelles ont participé activement au succès remporté par la mobilisation organisée le jeudi 24 mars dernier. Notre Régionale a en effet mobilisé pas moins de 850 militants pour effectuer le déplacement jusqu’à Bruxelles et ainsi dire OUI au pacte de solidarité et NON au pacte de compétitivité et d’austérité . Merci à toutes celles et ceux qui ont répondu présent à notre appel.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

LIEGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

« Intérimarre fait son cinéma ! » Projection et remise des prix

Au cinéma Le Palace (rue Pont d’Avroy, 21, à Liège)

Suite au concours vidéo sur l’intérim et le travail précaire, plusieurs court-métrages se-ront projetés afin de décerner les prix du public et du jury.

[www.interimarre.be]

! Entrée gratuite et inscription souhaitée

« Quelles réponses à l’Europe austère ? » Débat

A la FGTB Liège-Huy-Waremme : 8ème Bar (place St-Paul, 9/11, 8ème étage, à Liège)

Le pacte de compétitivité élaboré par la Commission européenne risque de démanteler profondément les conquêtes sociales. Quelles réponses apportons-nous ?

! Entrée libre et gratuite

« Sois belge et tais-toi ! » Cie VictorUne parodie hilarante de notre politique belge

Au Forum de Liège

(rue Pont d’Avroy, à Liège)

13 juin 2010 : on a voté. Et, à l’heure qu’il est, on attend toujours la suite. Avec un peu de chance peut-être, les comédiens vous communiqueront sur scène la liste des nouveaux ministres !

! Entrée gratuite et inscription obligatoire

a partir de 12H - place saint-paul

Ouverture du village syndical et associatif

26/04 - 20h CINEmamardi 1 MAI erdimanche FETE DU TRAVAIL

Animations musicales et spectacle avec : Les Fanfoireux, Brazika, Spectacle pour enfants

Info et reservations :

Tél. : 04 221 97 34 Mail : [email protected] Web : www.fgtb-liege.be

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CONCERTs - a partir de 18H

MSTCette jeune formation groove propose un set énergique de compositions ori-ginales chantées en anglais.

Yvan Le Bolloc’h & ma guitare s’appelle reviens

Yvan Le Bolloc’h, alias Jean-Claude Convenant de Caméra Café, et deux gitans, ont créé un spectacle, « Tous les chemins mènent aux roms », composé de 60% de musique gipsy et 40% de sketches.

after - a partir de 22h

AFTER au Manège de la Caserne Fonck avec Dj Charles Penny et DJ Bruce Guetta (rue Ransonnet, 2, à Liège)

28/04 - 1 h00 cafe syndicaljeudi

vendredi theatre

Fêtons le travail 1 er ma i 20 1 1

Verviers–Parc de l’harmonie Village syndical, associatif et multiculturel

Edit.

12h00

Pont aux Lions

Concentra on de militants

Discours

Cortège syndical

De 12h00 à 18h00

Parc de l’Harmonie

Goûtons les saveurs d’ailleurs

Stands associa fs et mul culturels

Jeff’s Band

Concerts—Scène « Jeunes »

Pour les enfants

Grimage

trampoline

Entré

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gratui

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> LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B.

Cartes intempéries constructionLe paiement des cartes intempéries cou-vrant la période du 1/1/2010 au 31/12/2010 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Natio-nale à partir du 27 Avril 2011.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 1er Avril 2011, la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s), après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 2 et 16 avril 2011.

Les cartes peuvent également être ren-trées lors de nos permanences exté-rieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

LIEGE: Place St Paul, 13, à partir du Vendredi 1er Avril 2011 de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30.HUY: au local de la F.G.T.B., rue l’Apleit, 12• Le jeudi 21 Avril 2011 de 16h30 à 17h30.• Le samedi 16 Avril 2011 de 9h à 10h. HANNUT: au local de la F.G.T.B., rue Zénobe Gramme, 7• Le vendredi 15 Avril 2011 de 15h30 à

16h.• Le vendredi 22 Avril 2011 de 15h30 à

16h.• Le vendredi 29 Avril 2011 de 16h30 à

17h30.FLERON: au local de la F.G.T.B.,avenue des Martyrs, 86,• Le mardi 19 Avril 2011 de 14h à 14h30.• Le mardi 26 Avril 2011 de 17h à 17h30.WAREMME: au local de la F.G.T.B., rue du Baloir, 5• Le vendredi 15 Avril 2011 de 16h30 à

17h30.• Le vendredi 22 Avril 2011 de 16h30 à

17h30.• Le vendredi 29 Avril 2011 de 15h30 à

16h.SERAING: au local de la F.G.T.B., rue Paul Janson, 41• Le lundi 18 Avril 2011 de 9h à 10h.FLEMALLE: au local de la F.G.T.B., Grand Route, 122• Le lundi 18 Avril 2011 de 10h30 à

11h30.JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay,• Le mardi 19 Avril 2011 de 15h à 15h30.HERSTAL : au local de la F.G.T.B., rue Large Voie, 36• Le mardi 19 Avril 2011 de 16h à 16h30.VISE: au local de la F.G.T.B., rue des Récollets, 63• Le mardi 19 Avril 2011 de 17h à 17h30. POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30• Le jeudi 14 Avril 2011 de 16h à 16h30.• Le jeudi 28 Avril 2011 de 16h à 16h30.AYWAILLE: au local de la F.G.T.B.,rue L. Libert, 22• Le jeudi 14 Avril 2011 de 17h à 17h30.• Le jeudi 28 Avril 2011 de 17h à 17h30.SCLESSIN: au local de la F.G.T.B.,rue de l’Ile Coune, 50,• A partir du 1er Avril 2011 aux jours et

heures d’ouverture des bureaux.CHENEE: au local de la F.G.T.B., rue Neuve, 18-24• A partir du 1er Avril 2011, les jours ha-

bituels d’ouvertureCHAPON-SERAING: rentrer les cartes auprès du Camarade Louis LAROCK.

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 3ACTUALITÉS

> EDITO

On a marché, ils ont reculé…

Nous étions 20.0000 à Bruxelles le 24 mars dernier - pour la seule FGTB - à marcher contre le projet de «Gouvernance économique» de l’Europe et le «Pacte de Compétitivité» qui va avec.

Merci à tous ceux qui y ont participé. Merci au nom de tous les travailleurs qui n’y étaient pas, car c’est pour eux aussi que l’on se bat.

La Gouvernance économique, nous la voulions mais c’était pour nous la capacité donnée à l’Europe de réguler le marché et le monde de la fi nance, de taxer les transactions spéculatives, de mener une po-litique industrielle pour relancer l’emploi, de verdir l’économie. Celle que nous propose la droite européenne ce n’est que le pouvoir d’imposer partout l’austérité pour réparer sur le dos des citoyens les dégâts causés par la crise des banques. Et la droite européenne donne en prime aux banques renfl ouées par de l’argent public, le pouvoir de la rançonner.

Moins chers que les Chinois?

Et comme si l’austérité et les coupes sombres dans les services pu-blics ne suffi saient pas, la droite européenne a entrepris de réduire nos salaires. Comment?

D’abord en supprimant l’indexation automatique qui est un mau-vais exemple car il pourrait faire tâche d’huile. Sans l’index, les prix montent, les salaires stagnent, tout comme les revenus de remplacement.

Ensuite en affaiblissant la négociation collective, c’est-à-dire les syndicats. L’Europe dit «décentraliser» la négociation, cela signifi e morceler la solidarité. En accentuant aussi la précarité des statuts et en réduisant les systèmes de protection sociale. Ils appellent ça «fl exi(sé)curité».

Enfi n en mettant les travailleurs en concurrence grâce à une norme salariale qui permettrait de comparer nos salaires avec ceux des Portugais, des Bulgares, des Lettons, etc. pour arriver à l’inévitable conclusion qu’ils sont tous trop chers jusqu’à ce qu’on soit tous moins chers que les Chinois.

Marcher permet d’avancer

Le 9 avril, nous nous retrouvons à nouveau dans la rue avec la Confédération des Syndicats, mais cette fois à Budapest. Et pour les mêmes raisons: dire non à l’austérité, non au recul social, non à la modération salariale. Ces «promenades» peuvent sembler vaines. «Les chiens aboient, la caravane passe»…

Et bien c’est faux. Marcher nous a permis d’avancer et c’est l’Europe qui a dû reculer. Les conclusions du sommet des 24-25 mars sont en retrait par rapport aux déclarations de Merkel et Sarkozy du 11 mars. La Belgique a dû défendre son indexation automatique et sa pension à 65 ans. Le Sommet européen à dû assouplir son texte; passer sous silence la retraite à 67 ans. Comme il a dû mettre des gants à propos du rôle des interlocuteurs sociaux.

Bien sûr, on est loin du compte. L’Europe de la droite a reculé d’un petit pas, elle n’a pas désarmé. Nous devrons encore nous battre, chez nous et avec les autres syndicats européens, tous ensemble et non en ordre dispersé. Car nous ne sommes pas seuls. Les pro-testations contre l’austérité et la modération salariale s’élèvent partout en Europe. Nous restons mobilisés et prêts à réagir. Notre indexation est toujours attaquée; nos salaires toujours menacés; ainsi que notre sécu, nos services publics…

Plus que jamais il est nécessaire de faire comprendre au «Sommet» de l’Europe, qu’il repose sur une «base»; que sa base c’est nous; que nous ne voulons pas de son modèle antisocial et qu’on ne peut pas construire l’Europe contre ses citoyens, contre les travailleurs pour satisfaire une poignée d’actionnaires, de banquiers et de spéculateurs.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire générale Président

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

> GAZ & ELECTRICITE

Tarifs moins chers garantis sur facture par Power4You

Power4You est la coopérative créée par les organisations de consommateurs pour per-

mettre d’obtenir un gaz et une élec-tricité verte moins chère. La FGTB fi gure parmi ces organisations. Pour bénéfi cier de la ristourne sur sa facture il faut bien sûr choisir Power4You, c’est-à-dire Lampiris, comme fournisseur et faire valoir son affi liation en donnant le code P4U101.

L’objectif de l’initiative est de ren-dre l’énergie moins chère et par conséquent accessible à tous. Ce prix attractif est obtenu grâce au regroupement des commandes des consommateurs. L’avantage com-prend une réduction annuelle par compteur (doublée si vous prenez le gaz et l’électricité) et un pour-centage de ristourne sur le prix de l’énergie. Mais surtout vous obte-nez de l’électricité réellement verte à un prix parmi les plus intéres-

sants du marché, qui ne changera pas pendant plusieurs années.

Un site pour conseiller et faire des économies

Qui ne s’inquiète pas de l’aug-mentation du prix de ses factures d’énergies? Qui ne s’est jamais posé la question de savoir quel fournis-seur choisir? Qui arrive encore à s’y retrouver dans ce marché de l’éner-gie? Le site Power4you, récemment remis à neuf, vous informe sur chacun de ces éléments et bien d’autres: www.power4you.be.

Depuis plus de 3 ans, Power4you oriente les consommateurs vers le fournisseur le plus intéressant sur le marché et l’accompagne dans sa démarche. Aujourd’hui, complè-tement relooké, le site s’enrichit de nouvelles informations via ces rubriques.• Un souci? Une question? vous

explique à qui vous adresser en cas de problème.

• Porter plainte permet aux consommateurs qui ont souscrit à un contrat d’énergie par l’inter-médiaire de Power4you de béné-fi cier d’un service de médiation du CRIOC.

• Avantage pour le gaz et l’électri-cité vous permettra, de comparer les fournisseurs, mais aussi de constater quePower4you vous offre, un excellent rapport qua-lité-prix.

• Le photovoltaïque vous informe sur son fonctionnement et sur tous les avantages liés à ce type d’investissement. Tels que, les primes, les réductions fi scales… par Région.

• Les Infos pratiques vous per-mettront de mieux comprendre le marché de l’énergie ainsi que le rôle des acteurs de ce marché.

Le nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’impo-sition 2011-revenus 2010 sortira de presse vers la fi n du mois de mai.

Il contiendra:

- Les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exer-cice 2011

- En outre, seront reprises certaines mesures qui auront une infl uence sur les revenus de l’année 2011 (décla-ration 2012).

- une série de conseils pour aider les affi liés à remplir leur déclaration en 2011, un barème fi scal facile à l’emploi, etc;

- le barème du précompte professionnel applicable à partir du 1er avril 2011 et retenu sur les salaires, trai-tements, pensions et autres différentes allocations sociales. La partie relative au barème du précompte professionnel comprendra également les tarifs spé-ciaux appliqués au pécule de vacances, au treizième mois, aux indemnités de préavis;

- les procédures à suivre et les délais à respecter lors-que vous n’êtes d’accord avec l’imposition établie (comment introduire un recours? quels recours?

dans quels délais? chez qui?);

Vous y retrouverez également:

- L’imputation fi scale des tickets modérateurs INAMI (franchise fi scale);

- L’intervention du fi sc en ce qui concerne le décompte de la «cotisation spéciale de sécurité sociale»;

- Des renseignements utiles pour certaines catégories de personnes (pensionnés, étudiants), pour faire face à certaines situations (exercice d’une activité indé-pendante complémentaire) et pour obtenir certaines réductions du précompte immobilier;

- Le schéma de calcul du revenu imposable et des impôts dus.

Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fi scal FGTB. Il suffi t pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte de la FGTB IBAN n° BE07 878 3985901 66, BIC: BNAGBEBBavec la mention «guide fi scal» en indiquant bien votre nom et adresse complète.

Commandez le Guide fi scal FGTB 2011

> INFLATION: 3,52% EN MARS

Index santé + 2,93%

Mois

2010 2011

Index normal

Index santé

Index santé lissé

Index normal

Index santé

Index santé lissé

Mars 112,52 111,90 111,24 116,91 115,39 114,67

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour le mois de mars 2011, on enregistre une infl ation de 3,52% par rapport à mars 2010.Cette hausse des prix est principalement liée aux carburants au gaz naturel, à l’électricité, au pain et aux céréales et aux voyages à l’étranger.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à mars 2010, l’index santé a augmenté de 2,93%.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 114,97 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de mars 2011 (115,39/base 2004 = 100) correspond à 131,28 (base 1996=100).

> CHÔMAGE TEMPORAIRE

Précompte professionnel à 18,75% à partir du 1er avrilAvec la crise économique fi n 2008, le chômage économique a ex-plosé. Le système a amorti la chute de revenu puisque le chômage économique est indemnisé à 70 ou 75% du salaire perdu plafonné. Mais beaucoup ont eu une mauvaise surprise en découvrant leur décompte fi scal l’année suivante: étant donné que le précompte professionnel (avance sur l’impôt des personnes physiques) n’est prélevé à la source sur les indemnités de chômage temporaire qu’au taux réduit de 10,09%, alors qu’il y en avait un plus substantiel sur le salaire, la facture fi scale s’en trouve alourdie au moment du décompte.

Pour éviter d’avoir à payer un impôt trop important à la fi n de l’exer-cice fi scal, le Gouvernement a été décidé de prélever un précompte professionnel de 18,75% sur les allocations de chômage temporaire à partir du 1er avril de cette année. Cela implique naturellement que l’indemnité nette sera d’autant moins élevée.

> PECULE DE VACANCES OUVRIERS

Communiquez votre numéro de comptePour recevoir votre pécule de vacances, vous devez communiquer votre numéro de compte bancaire à l’Offi ce national des vacances annuelles soit:

• en complétant et en renvoyant le formulaire de demande de virement (L75) disponible sur le site www.onva.be, dans les banques ou par téléphone (02/ 62 79 765);

ou • en allant sur le site de l’ONVA (www.onva.be) dans la rubrique «Mon

compte de vacances» (en vous munissant de votre carte d’identité électronique et d’un lecteur de carte e-ID).

Si vous souhaitez absolument être payé par chèque circulaire, vous devez impérativement transmettre avant le 15 avril et par courrier*, une demande datée et signée avec votre numéro de registre national. Les frais d’émission seront à votre charge. Cette demande devra être renouvelée chaque année.

Si vous n’avez pas encore effectué l’une de ces démarches, votre pécule de vacances sera maintenu à l’ONVA.

*Adresse pour les demandes: ONVA – Service Problèmes de paiement – Rue des Champs Elysées 12 – 1050 Bruxelles

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 5ACTUALITÉ

On n’est pas des machinesFin mars, on a trouvé le corps de Marcus, un ouvrier de voirie d’une société privée, pendu à un arbre dans la banlieue de Gand. Selon sa mère, il s’agirait des suites du harcèlement moral et de violences à son égard par deux collègues de travail. Le Parquet a ouvert une enquête. En France l’année passée, 24 employés de France Telecom se sont suicidés sur les 9 premiers mois de l’année. Ça fait beaucoup. Trop pour n’y voir qu’une coïncidence ou un effet statistique lié au nombre d’employés. Chez nous, les cas de travailleurs qui se jettent par la fenêtre plutôt que de sortir simplement par la porte sont rares. Les cas de harcèlement moral ou sexuel, de burn out, de dépression sont monnaie courante. Pourquoi le travail – même pénard, même léger - est-il pour beaucoup une souffrance?

Depuis deux décennies, le travail est devenu de plus en plus en plus intensif. Les contraintes de temps et les cadences imposées sont largement responsables de la montée du stress. Mais le travail, c’est aussi une organisation, un division des tâches, une pyramide hiérarchique, des contraintes de temps, des échanges avec des clients exigeants, parfois hostiles ou violents. C’est s’intégrer dans un groupe composé d’hommes et de femmes avec les côtés agréables de la mixité mais aussi ses problèmes. C’est partager un espace commun. Bref, on n’est pas des machines. Travailler en équipe génère nécessairement des confl its petits et grands, des luttes de pouvoir, des sympathies et des antipathies, de la camaraderie ou des clans. Des dérives parfois graves comme le harcèlement moral, le harcèlement sexuel et parfois même la violence. Autant de facteurs qui s’ajoutent ou se combinent au stress ordinaire.

Cette complexité explique pourquoi on ne parle plus simplement de santé, de sécurité et d’hygiène mais de BIEN ETRE AU TRAVAIL. On ne parle plus seulement de STRESS mais de CHARGE PSYCHO-SOCIALE. La FGTB y a consacré un séminaire le 30 mars dernier pour ses délégués au Comités pour la Prévention et la Protection du Travail (CPPT).

©iStock-nicolewaringMétro-Boulot-BoboMécanisation, automatisation, tertiarisation, etc… Même si les techniques évoluent et si l’économie européenne glisse de plus en plus de l’industrie vers les services, le travail reste aussi dur qu’il y a 20 ans et les risques auxquels les travailleurs sont exposés n’ont pas diminué. L’intensité du travail reste à son niveau le plus élevé mais l’autonomie des travailleurs n’a pas bougé. Conséquence: plus de stress. Alors que partout en Europe on parle de repousser l’âge de la retraite, 59% des travailleurs européens (72% des belges) estiment ne pas pouvoir faire le même travail après 60 ans. Ce sont là les principaux constats de la 5e enquête de la Fondation de Dublin.

Le boulot du patronLa loi sur le bien être au tra-vail oblige en principe l’em-ployeur à prendre les mesu-res nécessaires pour prévenir les risques en général pour la santé physique et mentale et la sécurité de ses employés. Cela implique donc aussi les risques en matières de charge psychosociale y compris les problèmes de violence et de harcèlement. Il doit pour cela faire procéder à une analyse des risques et mettre en place un plan de prévention en col-laboration avec le CPPT.

Dans les faits, explique Valé-rie Poucet du SPF emploi ; les patrons font de la résistance. Prévenir le stress, c’est sou-vent faire le constat de défi -ciences dans l’organisation du travail et le management. Aller en plus le dire aux dé-légués syndicaux du CPPT n’est pas tellement plaisant. Et puis, des enquêtes confi ées à des services externes de prévention, ça coûte.

Il n’empêche que c’est leur boulot et que la loi leur en fait une obligation et que le CPPT est là pour leur rappe-ler.

Les entreprises auraient tort de négliger le facteur humain. La plupart ont d’ailleurs bien compris que la gestion des ressources hu-maines est très importante pour la bonne marche de l’en-treprise car qui dit mal être au travail, dit absentéisme, rotation rapide du personnel, diffi cultés de recrutement, hémorragie d’expérience, manque d’investissement personnel, perte de produc-tivité….

Métiers à risques

En matière de violence, de harcèlement moral ou sexuel, il y a des métiers plus exposés que les autres. Sur le podium:

Violence ou

de menacesHarcèlement sexuel Harcèlement

moral

1. Les métiers de la santé

1. Les métiers de la santé

1. Les métiers de la santé

2. Les services publics et l’armée

2. L’horeca, le commerce de gros et de détail

2. Les transports

3. Les transports 3. Les transports et les autres services

3. Les services publics et l’armée

Environ tous les 5 ans depuis 1991, la Fondation de Dublin, agence européenne où sont

représentés à la fois les employeurs, les syndicats et la Commission européenne, mène une enquête à grande échelle sur les conditions de travail en Europe. La 5e enquête a été achevée en 2010. Au fi l du temps, la Fondation de Dublin af-fi ne l’outil et peut jeter un regard dans le rétro pour voir comment le travail à évolué en Europe depuis sa première enquête.

Pas d’amélioration

Constat général: le travail pénible est resté aussi dur qu’il y a 20 ans. Celui qui est supposé l’être moins, c’est-à-dire être moins physique, l’est tout autant: la charge «psycho-sociale» est en effet très élevée.La charge psychosociale, c’est le nom que l’on donne au stress parce que l’on s’est rendu compte que le stress, c’est plus compliqué que sa défi nition habituelle déjà compli-quée, à savoir «le déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face». En clair, le stress, c’est le sentiment qu’on n’arrivera pas à faire ce qu’on est supposé faire : faute de temps, faute de moyens, faute de personnel, faute de formation, par manque d’orga-

nisation, de programmation, etc.Plus la charge de travail est impor-tante et moins on a de contrôle sur l’organisation de son propre travail, plus on stresse.

De ce côté-là, la Fondation consta-te que les choses ne s’améliorent pas. La plupart des travailleurs en Europe, soit 67% restent soumis à des rythmes de travail et à des exigences élevés mais n’ont pas plus qu’avant d’autonomie ou de moyens pour répondre à ces exi-gences.

Stress multiple

Mais le stress est lié à de nombreux facteurs qui peuvent se combiner et s’additionner:

• Les délais trop serrés. Depuis 20 ans le nombre de travailleurs qui sont dans ce cas est passé de 50% à 62%... sauf en Belgique où l’on est passé de 85% à 72%!

• Le trop faible degré d’autono-mie.

• Le déséquilibre entre travail et vie privée.

L’organisation des horaires de tra-vail jouent par exemple un rôle important dans le sentiment de bien être au travail. Si la semaine de 40h reste le standard européen,

on constate quand même qu’une partie considérable des actifs tra-vaillent à des heures exception-nelles:- 16% prestent au moins 5 fois/mois

des journées de plus de 10h,- 18% travaillent la nuit (au moins

1 fois/mois) (10% au moins 3 fois/mois),

- 17% travaillent en équipes c’est-à-dire en travail posté,

- 20% travaillent à l’appel (on call),

- 53% travaillent le week-end (au moins 1 fois/mois),

- 26% travaillent le dimanche (au moins 1 fois/mois).

Ces groupes se plaignent souvent de problèmes de santé, d’équilibre travail/vie privée et de charge de travail élevée.

• L’implication émotionnelle dans le travail: certains métiers exi-gent plus que l’amour du travail bien fait. Les profs, les infi rmiè-res mettent plus que du cœur à l’ouvrage. Leur profession com-porte une charge émotionnelle facteur de stress.

• L’insécurité d’emploi: ne pas être sûr de voir son contrat renouvelé ne repose pas l’esprit, et c’est le cas des intérimaires, des CDD.

• Le manque de soutien des col-lègues ou de sa hiérarchie, le style de management peuvent être une cause importante de mal être dans l’exécution de sa tâche

mais aussi par rapport aux consé-quences sur son emploi. C’est typiquement le cas de France Telecom où la restructuration et le nouveau style de manage-ment avec une mobilité forcée des cadres a provoqué la vague de suicides de 2010.

• Le contact diffi cile avec les clients. Plus il y a de furieux, moins on rit. Selon l’enquête, 30 % des travailleurs – majoritai-rement des femmes – sont en contact régulier (entre 1/4 et 3/4 du temps) voire en permanence, avec des clients fâchés.

Last but not least

• Le harcèlement moral et le har-cèlement sexuel au travail, la violence sont bien évidemment des facteurs qui pourrissent la vie des travailleurs qui les subis-sent. On a tous à l’esprit l’affaire Mactac, où le harcèlement moral s’était doublé de violence. Plus récemment, le suicide de Marcus Van den Abeele à Gand pourrait être lié à une affaire de harcè-lement.

On peut trouver un ré-sumé en français de l’en-quête sur le site www.eurofound.europa.eu

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6 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Transport Routier - Commerce de combustiblesUPTR fait sauter les négociations sociales au sein de la CP 140 avant qu’elles n’aient même commencéSuite aux discussions sur la compé-tence des commissions paritaires pour ce qui concerne le transport de combustibles et leurs dérivés, la fédération patronale UPTR ne diffuse pas seulement des menson-ges, elle fait déjà sauter la concerta-tion sociale avant que celle-ci n’ait même commencé.

Bien évidemment l’UPTR a le droit de prendre position dans ce dossier, tout comme les autres fédérations patronales et les syndicats l’ont. Toutefois nous ne pouvons pas accepter qu’on utilise n’importe quel moyen qu’il soit pour faire pression sur les chauffeurs et leurs syndicats.

UPTR diffuse des mensonges et désinforme donc ses affi liés

Comme UBOT nous n’avons jamais demandé qu’une commission pa-ritaire bien déterminée soit com-pétente pour cette activité. Pour nous c’est le statut du chauffeur qui compte. Nous avons toujours plaidé pour la sauvegarde et l’amé-

lioration des conditions de travail des chauffeurs. Si on veut faire ces derniers relever de la Commission paritaire 140, aucun problème pour nous. L’UPTR prétend le contraire et diffuse donc consciemment des fausses informations parmi les employeurs.

Les masques tombent: l’UPTR veut démolir le statut des chauffeurs

Dans son bulletin d’information l’UPTR lance une attaque aux em-ployeurs de la Commission paritai-re du Commerce de Combustibles (traduction du néerlandais): «Le seul argument apporté par cette fédération à ce sujet, concerne les «meilleures» (= plus chères) condi-tions de travail et de salaire dans la CP 127 vis-à-vis de celles appliquées dans la CP 140. Un argument qui, on pense, serait plutôt apporté par un syndicat que par une fédéra-tion patronale. Désormais, cette fédération a réussi - et cela pour des raisons évidentes - à laisser les syndicats formuler avec elle un avis selon lequel le transport pour le compte de tiers de pareils produits ressort dorénavant de la CP 127. Etant donné que les syndi-cats représentés au sein de cette dernière CP sont les mêmes que ceux représentés au sein de la CP 140 et étant donné que ceux-ci ont déjà, dans le passé, collaboré

à l’approbation d’un avis contra-dictoire, l’UPTR est d’avis que cela rend impossible toute concertation ultérieure au sujet des conditions de travail et de salaire au sein de la CP 140.»

L’UPTR nous déclare offi ciellement la guerre!

Chauffeurs du commerce de com-bustibles: ne vous laissez pas trom-per par cette agression patronale. L’UBOT défend:- Un meilleur statut pour les

chauffeurs qui transportent des combustibles, quelle que soit la commission paritaire dont ils relèvent.

- Un dialogue ouvert et honnête grâce auquel on essaie de trouver des solutions pragmatiques.

- Concertation sociale dans les sec-teurs, sans chantage de la part de certaines fédérations patro-nales.

Nous lançons un appel à tous les chauffeurs et logisticiens pour qu’ils avertissent leurs employeurs de ne pas hurler avec les loups et de ne pas souscrire les déclara-tions de guerre de l’UPTR. Le cas contraire, nous mènerons des ac-tions... des actions dures si on nous y contraint.

L’UBOT a participé à l’action «Equal Pay Day 2011»

L’écart salarial entre les femmes et les hommes s’élève toujours à 23%. On est donc encore loin de l’égalité salariale entre hommes et femmes dans certains secteurs où ils exercent toutefois le même emploi.

Une délégation de l’UBOT a participé à l’action publique organisée par ZIJ-KANT et la FGTB à la Gare centrale d’Anvers le 25 mars dernier. Des tracts et des carnets de notes ont été offerts aux passants. Le slogan de cette année: «GAGNER MOINS, C’EST TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS»

Visitez le site web www.equalpayday.be pour de plus amples infor-mations et regardez le petit fi lm sur You Tube.

L’Ubot en action contre l’Europe antisociale

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 7ACTUALITÉS

> JOBS ETUDIANTS

Bientôt l’été! Beaucoup de jeunes en profitent pour se trouver un job de vacances. Que ce soit pour s'offrir un voyage ou pour alléger la facture des études de l’année suivante. Mais qui dit travail, dit contrat, dit salaire, dit cotisations… Même occasionnel, le travail étudiant est très réglementé. Il y a des choses à savoir avant de se lancer, des pièges à éviter.

part trimestre. Ceci ne vaut pas pour la période d’été (juillet-sep-tembre) où le nombre d’heures de travail n’est pas limité, tout comme la rémunération.

Attention!

Si on a dépassé le plafond, les al-locations sont suspendues pour un trimestre entier.

Pour avoir droit aux allocations familiales durant les vacances d’été (3e trimestre), il faut y avoir eu droit durant le 2e trimestre (avril, mai, juin)! Si le droit aux allocations familiales a été sus-pendu pour le deuxième trimes-tre, il le sera automatiquement pour le trimestre d’été, que l’étu-diant travaille ou non pendant ces mois-là!

Il ne faut pas non plus empocher des bonus de trader: l’étudiant jo-biste est considéré comme étant à charge de ses parents si son re-venu ne dépasse pas 2.830 euros si ses parents ont une imposition unique pour le ménage (ce qui correspond à un montant brut de 3.537,50 euros) ou 4.080 euros (ce qui correspond à un montant brut de 5.100 euros) si les parents sont imposés séparément.

Ces montants paraissent ridicu-

cas en matière générale, les moins expérimentés sont aussi les plus exposés. Il faut donc redoubler de vigilance. Les seules statistiques disponibles sont celles tenues par les sociétés d’intérim. En 2009, sur les 150.000 jobistes qui sont passés par l’intérim, 1 jobiste sur 200 s’est blessé au travail et 1 sur 800 a eu un accident avec une incapacité de travail de plus de 5 jours. Cela nous fait 750 blessés dont 187 avec une certaine gravité.

La bonne nouvelle est que le nom-bre d’accidents a chuté en 10 ans plus de la moitié. La mauvaise est que le taux de gravité a aug-menté.

L’entreprise où s’effectue le travail, même pour les intérimaires, doit fournir gratuitement les vête-ments de travail et les moyens de protection individuelle nécessai-res (gants, lunettes, chaussures de sécurité).

En savoir plus: les jeunes FGTB viennent de mettre à jour leur brochure «Ton job d’étudiant». Elle est gratuite. On peut se la pro-curer dans toutes les régionale de la FGTB ou auprès du secrétariat des Jeunes FGTB, 42 rue Haute à 1000 Bruxelles. Tél. 02 506 83 92. Mail: [email protected].

Bosser n’est pas jouer

1 Le contratEtudiant ou pas, les jobs de vacan-ces c’est du travail, c'est-à-dire une prestation de service contre sa-laire. Et pour cela il faut un contrat d’emploi en bonne et due forme c’est-à-dire écrit, en double exem-plaire, avec mention du salaire, des horaires ou du moins de la durée journalière ou hebdomadaire, du lieu de prestation, etc.

Sans cela c’est du travail au noir. Outre le fait que c’est illégal, cela vous prive de toutes les garanties juridiques d’un contrat. L’em-ployeur peu scrupuleux – il y en a – peut vous remballer du jour au lendemain, faire semblant de ne pas vous connaître et ne jamais vous payer… En cas d’accident, pas d’assurance.

Il y a contrat et contrat. En fait, il y a au moins deux possibilités:- le contrat de jobiste- le contrat ordinaire d’ouvrier ou

d’employé

La différence est que le travail d’étudiant jobiste n’est pas soumis aux cotisations sociales personnel-les, à l’exception de 2,5% au titre de «cotisation de solidarité» si le job représente moins de 23 jours pendant la période d’été (juillet-septembre) ou 4,5% pour un job de 23 jours maximum pendant les périodes non soumises à l’obliga-tions scolaires durant le reste de l’année.

Le contrat de travail ordinaire donne par contre lieu à un pré-lèvement de 13,07 % à la source avec un correctif: le système du bonus emploi pour les bas salaires fait que l’on est en fait quasiment exonéré de cette cotisation.

Et l’intérim?

Bon an mal an 150.000 étudiants passent par une société d’intérim pour trouver un job étudiant. Pour eux la seule différence c’est l’em-ployeur est la société d’intérim.

Les horaires

Le contrat de travail ne peut fi xer une durée de travail hebdomadaire inférieure à un tiers temps.

Mais ceci n’est pas d’application pour les étudiants qui travaillent maximum 46 jours par année ci-vile (23 jours de travail pendant les mois de juillet, août, septembre et 23 jours pendant les périodes de présence non obligatoire dans les établissement d’enseignement).- Chaque période de travail doit

compter un minimum de 3 heures consécutives.

- La durée maximale du travail est limitée, pour les jeunes tra-vailleurs de moins de 18 ans, à 8 heures par jour et 38 heures par semaine. Elle ne pourra en tout cas pas dépasser 40 heures.

- Si on cumule plusieurs contrats de travail à temps partiel, le temps de travail se calcule en addition-nant la totalité des heures pres-tées chez tous les employeurs de la période considérée.

- Certains secteurs peuvent déro-ger à cette limite et atteindre un maximum de 11 heures par jour et 50 heures par semaine.

- Toute heure supplémentaire est interdite aux jeunes travailleurs de moins de 18 ans, sauf en cas de force majeure (accident, tra-vaux urgents aux machines, né-cessité imprévue). Dans ce cas, l’employeur doit en avertir l’Ins-pection Sociale dans les trois jours et accorder à l’étudiant un repos compensatoire avant la fi n de la semaine suivante.

Attention!Quand on parle de «durée du tra-vail», il s’agit du temps pendant lequel le travailleur est à la dispo-sition de l’employeur. Il n’est donc pas question, par exemple dans la restauration, de ne comptabiliser les heures qu’à partir du moment où il y a des clients!

2 L'argentLe salaire

Il y a en Belgique un salaire mi-nimum dit «interprofessionnel», c’est-à-dire applicable à tous les métiers de tous les secteurs et en dessous duquel aucun employeur ne peut descendre. Ce salaire mi-nimum est de 1415,24 euros bruts par mois pour un plein temps et à l’âge de 21 ans.

Mais attention ce minimum peut être modulé selon l’âge en dessous de 21 ans:- 20 ans: 94% soit 1330,33e- 19 ans: 88% soit 1245,41e- 18 ans: 82% soit 1160,49e

Les allocations

En plus du salaire, l’étudiant conserve le droit - pour lui ou pour ses parents - aux allocations familiales. A condition de ne pas faire trop de zèle, c’est-à-dire ne pas dépasser les 240 heures de travail

lement bas mais pour calculer le revenu de l’étudiant, on ne tient pas compte:- des 2.360 premiers euros ga-

gnés- des allocations familiales- des arriérés de pension alimen-

taire- de la pension alimentaire de

l’année à concurrence de 2.830 euros

- de la bourse d’études- des indemnités de handicap

Les impôts

L’étudiant est à l’abri du fi sc si le fruit de son travail ne dépasse pas 6.690 euros nets pour l’année 2010, ce qui correspond à un montant brut de 8.511,70 euros. L’étudiant quoi gagne moins que ce plafond ne payera donc pas d’impôt et ne doit pas non plus faire l’objet de prélèvement d’un précompte.

En clair, le net doit correspondre au brut moins les cotisations so-ciales: 2,5%, 4,5% ou 13,07% selon le type de contrat et la durée de l’occupation. Ceci n’empêche pas que l’étudiant jobiste devra remplir une déclaration d’impôt propre no-tamment pour justifi er ses revenus déductibles.

3 La sécuritéOutre le risque généralisé d’ac-cident sur le chemin du travail, personne n’est à l’abri d’un acci-dent du travail et comme c’est le

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

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> POINT DE VUE

Nous ne nous laissons pas mener par le bout du nezNous continuons de tout mettre en œuvre pour décrocher de bons accords sociaux, tandis que les patrons veulent profi ter de la crise pour rogner dans le pouvoir d’achat de la popula-tion. Les négociations dans le secteur du bâtiment dont nous vous parlons plus longuement ci-contre en sont un exemple révélateur. Dans ces négociations, les syndicats sont opposés à deux fédérations patronales qui aspirent à une modération salariale qui va encore au-delà de ce qui se trouve dans l’AIP.

Le parlement approuve la version du gouvernement de l’AIP, ça c’est un fait. Les partis écolos et socialistes ont bien entendu nos principales objections, ils ont d’ailleurs introduit une série d’amendements pour encore corriger l’accord. Mais en vain. Une majorité au parlement a donné raison au gouvernement, contre la volonté d’une majorité très claire de travailleurs.

C’est évidemment très regrettable, mais cela ne nous empêche pas de poursuivre aujourd’hui notre combat pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, lors des négo-ciations sectorielles. Nous nous accrochons à la liberté de négocier dans les secteurs et les entreprises. Nous déposons des cahiers de revendications raisonnables. Raisonnables, et par conséquent aussi légitimes. Nous ne nous laissons pas mener par le bout du nez par cette marge salariale dérisoire de 0,3 pour cent. Si dans un secteur il y a de la place pour de plantureux bonus et des participations aux bénéfi ces, alors, il y a forcément de la place pour de meilleurs salaires et em-plois. Là où le jour de carence existe encore, nous essayons de le supprimer. Nous défendons de meilleurs salaires minima sectoriels et de meilleurs préavis. Le système de prépension doit être préservé.

Pour parvenir à de bons accords sociaux, les travailleurs ont tout intérêt à ce que les syndicats œuvrent en front commun, avec un cahier de revendications commun. Ensemble on est plus forts, y compris au-delà des frontières syndicales. Ces der-niers temps, il y a eu un certain nombre de désaccords sérieux entre la FGTB et la CSC. Nous ne pouvons que les regretter. Heu-reusement, nous voyons que lors des négociations sectorielles, la CSC est à nos côtés. Tous les syndicats sont conscients que nous devons unir nos forces pour défendre le pouvoir d’achat et la sécurité sociale. En Belgique et en Europe.

Les prix s’envolent. L’infl ation grimpe beaucoup plus rapide-ment qu’escompté. Dans notre pays, l’énergie est insupporta-blement chère. Cela prouve l’importance de poursuivre notre combat pour l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. D’ailleurs, cela ne suffi t pas pour protéger le consommateur. Raison pour laquelle avec de nombreux autres mouvements sociaux nous réclamons un contrôle des prix strict. C’est aussi pour cette raison que nous revenons sur une de nos anciennes revendications: la TVA sur le gaz et l’électricité doit baisser, passant de 21 à 6 pour cent.

(4 avril 2011)

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général Président

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

L’accord social bute sur d’énormes pierres d’achoppementLes négociations visant à conclure un accord sectoriel dans le secteur de la construction sont très labo-rieuses. Les employeurs veulent démanteler la sécurité d’exis-tence et certaines conditions de travail comme la prépension. Le front commun syndical mène des actions pour informer les travailleurs de la situation.

Les syndicats défendent un cahier de revendications commun pour la nouvelle CCT du secteur de la construction. Nos affi liés ont déjà pu lire son contenu dans FGTB Construction. Le principal point est sans aucun doute le maintien de l’indexation salariale assorti d’une augmentation maximale des salaires. Une formule «all-in», qui n’octroie des augmentations de salaires que si les indexations sont maintenues sous un certain seuil, est hors de question. D’autres re-vendications importantes concer-nent l’amélioration de l’indemnité de mobilité, le congé d’ancienneté ou encore le maintien des prépen-sions. Pour les syndicats, il est exclu d’accorder encore davantage de fl exibilité.

Les employeurs se montrent in-fl exibles. Au lieu de répondre au programme de revendications du front commun syndical par des propositions négociables, ils cher-chent carrément à imposer des ré-ductions de conditions actuelles. Ce faisant, ils vont même plus loin que les dispositions sévères prévues par l’AIP, l’accord interprofession-

nel. Avec cette attitude provocante, ils rendent toute concertation im-possible.

Selon nous, trois points de vue des employeurs sont totalement inacceptables. Premièrement, il est impensable de restreindre les indemnités du FSE, le Fonds de Sé-curité d’Existence. Nous n’accep-terons pas que l’on porte atteinte à la protection des plus faibles. Deuxièmement, il est inacceptable d’élever l’âge de la prépension à 60 ans en augmentant l’ancienneté. Et troisièmement, comme expliqué plus haut, nous rejetons catégori-quement toute idée visant à intro-duire à nouveau une formule «all in». C’est ce que nous mijotent les employeurs, à tel point que l’in-dexation salariale automatique au-dessus d’un certain plafond ne

serait plus garantie.

Voilà les trois énormes pierres d’achoppement que les employeurs ont dressées lors de la négociation du 31 mars. Les syndicats ont im-médiatement réagi en menant des actions. Les délégués du secteur de la construction ont d’abord été convoqués et informés de cette situation diffi cile. Puis, le 6 avril, des réunions d’information ont été organisées pour tous les tra-vailleurs, sur les chantiers.

Avec ces actions, nous envoyons un signal clair aux employeurs. Qu’ils ne s’y méprennent pas, ils devront changer de cap, car avec l’attitude qu’ils adoptent maintenant, il sera impossible de conclure un bon ac-cord social.

> CONSTRUCTION

Le pécule de vacances sur votre compte bancaireA compter de cette année, tous les ouvriers du secteur de la construction recevront leur pécule de vacances sur leur compte bancaire. C’est ce qu’annonce la Caisse Congé du Bâtiment (CCB).Un paiement par chèque circulaire n’est désormais possible que si vous introduisez une demande écrite explicite. De plus, les frais d’émission de ce chèque sont à votre charge. Soyez sur vos gardes! Si la CCB possède déjà votre numéro de compte, aucun problème. Dans le cas contraire, il faut très rapidement leur faire parvenir votre numéro. Si vous ne le faites pas, il est impossible de vous verser votre pécule de vacances.Dans tous les cas, si la CCB ne dispose pas encore de votre numéro de compte, elle vous a envoyé un courrier. Si vous n’avez pas encore réagi en communiquant les données requises, faites le de toute urgence.Il est également possible de communiquer votre numéro de compte par internet. La procédure à suivre fi gure sur la lettre de la CCB.

> BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL

La législation en retard de quelques guerresLe 18 mars 2011, précisément 125 ans après les premiers troubles survenus à Liège pour plus de sé-curité au travail et 15 ans après la loi sur le Bien-Être, le Progress Lawyers Network faisait une éva-luation des moyens juridiques actuels pour promouvoir et dé-fendre les travailleurs. Progress Lawyers Network est une organisation d’avocats progres-sistes qui s’engage entre autres pour les droits des travailleurs. Par exemple, ils les défendent souvent devant le tribunal en cas de confl its sociaux. Récemment, ils ont évalué les conditions de travail actuelles. À quels nouveaux risques les tra-vailleurs sont-ils exposés? Pensez au stress, au harcèlement ou au syndrome de fatigue chronique. Ils ont voulu voir comment la loi

protège le bien-être au travail. Cette évaluation a été réalisée au cours d’un colloque réunissant de nombreux spécialistes mais aussi des militants syndicaux. Ainsi, le RGPT, Règlement Général pour la Protection du Travail, a été passé au crible. Des avocats belges et étrangers ont démontré que la prévention à garantir par les em-ployeurs pour éviter les accidents du travail et protéger la santé des travailleurs est insuffi sante. Puis, il y a la loi sur le bien-être. Même si elle n’a que 15 ans, elle n’est pas adaptée aux évolutions rapides sur le lieu de travail, comme l’ont affi rmé plusieurs orateurs pendant le colloque. Par exemple, la loi ne prend pas en compte actuellement la présence éventuelle de plusieurs employeurs sur un même lieu de

travail avec différents donneurs d’ordre. Elle ignore également les nouveaux risques pour la santé plus diffi ciles à identifi er en raison de l’éparpillement. La diffi culté de démontrer la res-ponsabilité des employeurs en cas d’accidents ou de situations inad-missibles constitue une réelle dif-fi culté à cet égard. Même lorsqu’il est évident que l’employeur a fait preuve d’une grande négligence, les tribunaux estiment généra-lement qu’il s’agit d’erreurs hu-maines. Pensez par exemple à l’explosion de la conduite de gaz à Ghislenghien en 2004 ou au drame d’AZF Toulouse en 2001. Conclusion: la législation sur le travail est en retard de quelques guerres et doit être adaptée à de nouveaux défi s.

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 11> SECTEUR DU VERRE

Se renforcer au-delà des frontières

Des syndicalistes du verre belges enchantés de l’échanges avec les collègues italiens.

Une délégation carolorégienne du secteur du verre s’est rendue fi n mars à Rome pour y rencontrer ses homologues italiens du syndicat CGIL. Une rencontre enrichissante qui a permis de part et d’autre d’échanger des expériences mais aussi et surtout de renforcer des liens entre travailleurs du secteur du verre.

La délégation italienne était consti-tuée de travailleurs de l’usine AGC, tandis que la belge comptait des travailleurs d’AGC, mais aussi des travailleurs de Momignies. L’intérêt de telles rencontres est qu’elles per-mettent de renforcer les relations entre nos deux syndicats, mais aussi entre les travailleurs belges et italiens. Des contacts privilégiés se créent et en cas de besoin, les uns peuvent compter sur le soutien des autres, notamment en cas de

problème chez AGC.

Brahim Hilami, secrétaire fédéral en charge du secteur du verre était également présent. C’est pour lui une excellente occasion d’appren-dre à mieux connaître nos camara-des des autres pays. «Nous avons notamment pu comparer ce qui se faisait chez nous et ce qui se fait en Italie. Ainsi par exemple, en Italie, les négociations couvrent une pé-riode de trois ans contre deux chez nous. Plus surprenant, le rapport de force qu’ont les affi liés pension-nés. A la CGIL, ils représentent 50% des affi liés, ils ont donc un poids énorme. Autre différence notable: un seul statut existe pour les tra-vailleurs italiens».

Bref, une rencontre qui a fait l’una-nimité et que tous sont prêts à réitérer.

28 avril, journée mondiale pour la santé et la sécuritéComme chaque année, le 28 avril est la Journée Mondiale pour la Santé et la Sécurité au Travail. Des actions partout dans le monde, aussi en Belgique.

Cette année, la FGTB de Charleroi et ses centrales, le Centre de Défense et d’Action pour la Santé des Travailleurs (asbl CEDAST de Seraing) et l’Atelier Santé du Forum Social de Charleroi, organi-sent au Bois du Cazier de Marcinelles une journée consacrée au thème «Santé et Argent font-ils bon ménage». Cette journée servira à faire l’évaluation de la CCT 90, la fameuse convention qui permet de lier l’octroie d’avantages fi nanciers à l’absenthéisme pour maladies ou accidents. Il n’est malheu-reusement plus possible de s’inscrire, toutes les places sont prises, mais nous reviendrons sur la journée dans le numéro de Syndicats du 13 mai.

Adaptation des salaires en avril 2011

AVRIL 2011N° commission

paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.02 Petit granit Liège-Namur

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.03 Porphyre Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.05 Kaolin et sable Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.08 Marbre Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.11 Ardoisières Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

106.01 Ciment Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,004028

106.02 Industrie du béton Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

106.03 Fibrociment Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

113.04 Tuileries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0079

114 Briqueteries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,005

117 Industrie et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,004028

124 ConstructionAugmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant

aux minimums

Salaires précédents X 1,0069331

125.01 Exploitations forestières

Augmentation salaires minima

Salaires précédentsX 1,0069

125.02 Scieries et industries connexes

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant

aux minimums

Salaires précédents X 1,0069

125.03 Commerce du bois Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédentsX 1,0069

126 Ameublement et transformation du bois

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant

aux minimums

Salaires précédents X 1,0112

128 Cuirs Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0079

130 industrie graphiqueà partir du 11 avril

indexation salaires minimum + la diffé-rence entre le salaire réel et barémique est

maintenue.

Salaire précédents X 1,02

133 Tabac Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0079

303 Salles de cinéma Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

320 Pompes funèbres Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

321 Grossistes répartiteurs de médicaments

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

> FERMETURE DE VIBROBÉTON MALONNE

La production envoyée vers deux autres sitesC’est avec stupéfaction que les travailleurs de la société Vibrobéton de Malonne, près de Namur, ont appris la fermeture de leur entreprise. Une fois ce premier choc passé, les travailleurs se sont vus proposer d’aller travailler à Tournai ou à Hasselt. Soit à plus de 150 km de leur domicile ! En outre, cette proposition n’a fait que confi rmer leurs doutes: l’envoi de la production vers 2 autres sites.

En guise de réaction, les travailleurs ont décidé de bloquer la direction dans les bureaux. Ils veulent des négociations sérieuses et la certitude qu’il n’y ait pas de licenciements avant la fi n de ces négociations.

Il était aussi convenu que les travailleurs soient placés en chômage éco-nomique et que tout soit bloqué et maintenu dans l’usine. Or, la direction a tout de même essayé de faire sortir de la marchandise en ce début de semaine. Il a fallu intervenir pour s’opposer à cette manœuvre.

> SECTEUR DU NON-MARCHAND FLAMAND

Les travailleurs seront-ils enfi n entendus?Dans notre dernière édition du Syndicats, nous vous parlions de la situation dans le secteur du non-mar-chand wallon où un accord plus que minimaliste avait fi nalement été conclu après de longues négociations. Et en Flandre, quelle est la situation? Pas plus réjouissante, c’est le message que les 15000 travailleurs du non-mar-chand fl amand ont voulu faire passer en manifestant le 29 mars à Bruxelles.

Ils ont manifesté parce que le gouvernement ne fait pas de propositions acceptables pour le nouvel accord social quinquennal. La détermination des travailleurs est frappante et mérite nos félicitations.

Le gouvernement fl amand est compétent pour les secteurs de la santé et du bien-être, de l’économie sociale et de la culture. Dans ces secteurs, il faut plus d’emplois et plus de qualité et il est indispensable d’améliorer le pouvoir d’achat.

Une proposition insuffi santeAu cours des 5 années à venir, il faut au moins créer 1900 nouveaux emplois, mais le gouvernement fl amand ne parle que de 600 emplois pour les aides-seniors. Par rapport aux autres secteurs, les salaires dans le non-marchand sont beaucoup trop bas, mais jusqu’en 2013, le gou-vernement ne veut rien y faire. D’ici 2015, les travailleurs ne devraient gagner que 15 euros en plus. Brut. C’est une situation inacceptable, de cette manière, le secteur n’attirera jamais de nouveaux travailleurs.

Et maintenant?Suite à la grande manifestation, le gouvernement fl amand a laissé en-tendre qu’il chercherait des solutions. Nous attendons une proposition qui au minimum permette d’accorder pour fi n 2015 une prime de fi n d’année complète et d’avancer sur la pension complémentaire. Il faut dégager plus de moyens pour créer des emplois. Il faut aussi plus de moyens pour diminuer la pression au travail.

Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er avril 2011. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

Les «belles personnes» attendaient les militants métallos à Bruxelles, ce 24 mars, comme on s’imagine les invasions barbares de Huns. Leurs laquais avaient préparé le terrain médiatique et labouré l’opinion en forgeant de nous une image dévastatrice. Ils en ont été pour leurs frais.

Pourtant, la colère légitime et re-tenue des manifestants a vite été réduite à un juteux «fait divers». L’impact d’une démonstration de force paisible devait s’effacer devant de prétendus «déborde-ments» opposant des «alcooli-ques» et des «toxicomanes» aux forces de l’ordre. Les premiers adressant aux seconds des «bou-teilles de whisky vides» (sic). Ces derniers ripostant à coups de lacrymogènes et d’autopompes. C’est ce que l’on pouvait lire, en temps réel, sur le site en ligne d’un titre bruxellois dit «de référence». Sans blague!

Ces énormités traduisent bien le mépris et la bêtise dans lesquels on nous tient. Les proportions at-teintes dans le délire furent tel-les qu’il devenait impossible de gonfl er plus les baudruches. Les

médias en vinrent donc à juger que ces incidents – mineurs! – avaient, tout compte fait, été le fait de groupuscules étrangers à la FGTB. De toute évidence, ceci ne semblait pas avoir été mieux vérifi é par les «correspondants de guerre» du quartier «Arts-Loi»...

Bisounours et oligarquesVoilà qui en dit long sur l’état de médias prompts à donner des leçons aux travailleurs, ignorant tout de l’Histoire sociale de Wal-lonie et de Bruxelles, aveugles et sourds aux violences que la classe ouvrière subit. Des organes d’in-formation qui souvent confon-dent, dans leurs tours d’ivoire, rapports sociaux et scénario des «Bisounours».

Après plusieurs actions menées dans les régionales interpro-fessionnelles, après la grève du 4 mars suivant notre rejet de la proposition d’accord interprofes-sionnel, il n’était pas possible de se contenter d’une balade «Gare du Nord – Gare du Midi» ou d’une simple concentration de militants rue de la Loi comme le proposait la Confédération européenne des Syndicats. La forme prise par l’ac-

tion de la FGTB ce 24 mars a été le fruit d’un compromis interne. Elle a été dictée par l’importance des enjeux auxquels le mouvement ouvrier se trouve confronté depuis la crise fi nancière de 2008. Les mi-litants l’ont compris. Parfaitement et immédiatement.

L’Europe des oligarques les ima-gine privés du droit de négocier leur salaire. L’Europe des droites entend sabrer non seulement dans le fi nancement des services publics mais aussi dans la rému-nération de leurs agents. L’Europe du Capital voudrait compenser une harmonisation de la fi scalité des entreprises – vers le bas, bien sûr! – par des augmentations de la fi scalité indirecte (TVA). L’Europe antisociale poursuit son objectif de réduire notre sécurité sociale en s’attaquant cette fois à l’âge de la retraite de manière à doper le re-cours aux «pensions privées». Un «deuxième pilier» dont les récents déboires de la fi nance nous ont pourtant prouvé la fragilité.

Vous savez ce qu’ils vous disent, les «barbares»?Nos militants ne sont pas des clo-ches et le Carême n’est pas pour

eux. Ils ont mesuré combien ces enjeux s’inscrivent dans les mê-mes perspectives que celles qui nous ont conduits à refuser le projet d’AIP. Dans les prochaines semaines, dès les prochains jours, nous allons vérifi er que le monde politique qui se présente comme «notre relais» l’a aussi bien com-pris! «L’Europe, c’est nous!» Et nous allons nous compter dans les travées parlementaires et voir ceux qui vont résister vraiment à l’Union européenne des patrons, des fi nanciers et des réactionnai-res.

Quelques accros aux «faits-di-vers» s’essayant au commentaire sociopolitique ont pu écrire que nos manifestations «ne servent à rien». Ceux-là ont déjà choisi leur camp: celui de ceux qui les paient. Ils se trompent. Ils nous mentent. Leurs injures et leurs mensonges traduisent, seulement, que la peur commence à changer de camp...

Au nom de la MWB, je salue fra-ternellement l’ensemble de nos militants. Pour refuser la barbarie que prépare le «Pacte de compé-titivité», ils étaient, eux, debout avant l’aube pour battre le pavé,

en rangs serrés, dans le petit matin froid. Ils ont perdu une journée de travail pour défendre un intérêt général. Leur dignité n’a d’égale que ce mépris honteux des «bel-les âmes» qui voient en eux des «barbares».

La richesse de la FGTB, c’est la qua-lité et la lucidité de ses militants. Ils sont son bien le plus précieux et le plus important. Ils sont notre rapport de force et notre capacité à transformer, sur le terrain, dans les usines et les ateliers, les réalités injustes auxquelles on voudrait nous contraindre.

Nico Cué, Secrétaire

général de la MWB-

FGTB.

Nos militants, notre richesse!> POINT DE VUE

José Mansilla, au nom de la délé-gation: «Quand je suis arrivé chez Lepage (à Jumet), en 1989, c’était l’âge de la pierre, le temps des ca-vernes. Les travailleurs étaient sou-mis à une exploitation sans nom, aussi ancienne que l’entreprise, déjà quasi centenaire à l’époque (spécialisée en maintenance in-dustrielle, montage de lignes de production, travaux de soudure, mécanique générale, tuyauterie…). Il a fallu qu’on se batte comme des damnés pour instaurer un mini-mum de dialogue social et qu’on cesse enfi n de nous considérer comme des moins que rien.

Pour moi qui venais des ACEC, où j’étais entré en 1974, c’était terri-ble. Je passais d’une entreprise de 15.000 travailleurs en Belgique (en-viron 8.000 à Charleroi), avec une délégation qui pouvait compter sur une force de frappe redoutée, à une boîte de quelques dizaines d’ouvriers pressés comme des ci-trons et à peine en mesure de se défendre. Il a fallu résister, s’orga-niser. Desserrer petit à petit l’étau. Conquérir nos droits, construire la concertation, arracher des condi-tions de travail et d’existence un peu meilleures.

Aujourd’hui encore, c’est une lutte de tous les instants. A aucun mo-ment vous ne pouvez baisser la

«Rompre avec le capitalisme… et sortir du nucléaire!»Des frères d’armes. La solidarité dans les tripes. Un héritage d’injustices vécues et combattues. La délégation syndicale de Lepage frappe dur et parle clair.

garde, sous peine de subir direc-tement des attaques frontales. Ce n’est pas une vue de l’esprit, une posture idéologique. Le patronat veut nous réduire. Nous user. Nous soumettre à une pression maxi-male. Avec toujours les mêmes diktats: productivité, compétiti-vité, rentabilité. Le fric, le fric et encore le fric.Le combat est d’autant plus rude que la plupart des quelque 200 travailleurs de Lepage (monteurs, tuyauteurs, mécaniciens, écha-faudeurs...) sont en permanence sur chantier, aux quatre coins du pays. Il est donc beaucoup plus diffi cile de se réunir, d’organiser des assemblées, d’agir collective-ment. Pour nous, délégués, c’est un défi quotidien d’être aux côtés des travailleurs, de les aider, de les sensibiliser, alors qu’ils sont éparpillés sur plusieurs dizaines de sites, confrontés à des donneurs d’ordre différents. Même si nous formons une équipe très soudée, vous imaginez le boulot pour 9 délégués!

On profi te des gros chantiers pour se réunir, se concerter. Pas seule-ment entre nous, mais aussi avec des travailleurs d’autres entre-prises, d’autres délégations. C’est primordial pour le syndicalisme de réseau que nous tentons de construire.

«Saisonniers du nucléaire»

Actuellement, nous effectuons la révision des installations de la centrale nucléaire de Tihange. Un chantier important, qui occupe une centaine d’entreprises et 1.800 tra-vailleurs, dont 140 de chez nous. Voilà typiquement le genre de chantier où l’on peut développer les solidarités et agir en réseau pour être plus forts demain.

Travailler à Tihange aujourd’hui, alors que le monde entier a les yeux braqués sur la catastrophe de Fukushima, cela prend un relief très particulier. Cela nous conforte dans nos convictions. Non, la sé-curité n’est pas négociable. Non, le nucléaire n’est pas une solution d’avenir. Oui, les intérêts de la col-lectivité doivent l’emporter sur les fi nanciers et les intérêts privés.

Dans les années 90, le travail que nous effectuons en ce mo-ment nous aurait pris trois mois. Aujourd’hui, on est tenus de le bou-cler en quatre semaines. Il faut faire au plus vite, pour «comprimer les coûts». Ce qui veut dire comprimer la sécurité. Pire: les travailleurs du nucléaire sont de moins en moins bien formés, ils n’ont plus les ac-quis et l’expérience des anciens. On rogne sur les salaires, les forma-tions, les statuts, les contrats, tout en augmentant la pression sur les gens et en diminuant les niveaux d’exigence et de compétence. On fait de plus en plus appel à des sous-traitants, à des exécutants qui se retrouvent au chômage entre

deux contrats. De techniciens très spécialisés, on devient petit à petit des intermittents, des saisonniers du nucléaire.

Outre le fait que les travailleurs sont perdants en termes de qualité de travail, de revenu et d’éman-cipation, on est tous perdants en termes de sécurité. Le capitalisme joue avec le feu, avec la vie des gens. Dans le nucléaire, prendre des risques, c’est prendre des ris-ques à l’échelle de l’humanité.

Sortir du nucléaire est d’une urgen-ce absolue. On est au pied du mur. Dans le monde syndical, on n’en est malheureusement pas encore assez convaincus. Nous gagnerions pourtant à être à la pointe de ce combat-là!

Va-t-on, comme cela s’est passé pour la crise fi nancière, attendre que la gauche caméléon tradition-nelle saisisse l’occasion historique de rompre enfi n avec le capitalisme pour bâtir une autre société? On

attend toujours. Avec le nucléaire, on ne peut plus attendre. Si on ne bouge pas, ils fermeront deux ou trois vieilles centrales, et puis on continuera comme avant. C’est une logique irresponsable, pour nous et pour les générations futures.

Nous devons nous saisir de ce gi-gantesque défi . La sortie du nu-cléaire, les énergies renouvelables, la recherche, les nombreux emplois de demain que cela suppose, etc. C’est compatible et cohérent avec nos combats: la répartition des richesses, la réduction du temps de travail, l’emploi des jeunes, le contrôle ouvrier, les services pu-blics. Soyons parmi les acteurs de la transition économique, écologique, avec comme drapeau les valeurs qui nous fondent: la solidarité, l’égalité, la justice sociale.»

José Mansilla, pour la délégation syndicale

MWB-FGTB de Lepage.

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Un huissier a été expulsé d’une réunion syndicaleLe jeudi 3 mars 2011, le front syndi-cal commun FGTB-CSC a organisé une réunion pour les travailleurs de l’entreprise de titres-services VOF Perfecto à Jabbeke. Cette réu-nion avait pour but de rédiger un inventaire des nombreux problè-mes et plaintes rencontrés par les travailleurs qui sont occupés chez VOF Perfecto. L’ensemble de ces problèmes communs servirait en-suite de base de concertation avec l’employeur.

Peu de temps avant que la réunion ne débute, un huissier de justice s’est présenté. Il voulait, à la de-mande explicite de la direction, assister à la réunion des syndi-cats avec le personnel de VOF Per-fecto. Il a ajouté qu’il se limiterait à quelques observations et qu’il n’interviendrait pas au cours de la réunion. Il n’a bien évidemment pas été donné suite à sa demande. L’huissier de justice a résolument été expulsé de la réunion syndicale commune.

Avant la réunion du personnel même, la direction avait déjà sommé les travailleurs de l’entre-

prise de titres-services de ne pas y participer. La direction ne pouvait pas croire qu’il y avait des problè-mes avec les travailleurs de son entreprise.

L’arrogance de cet employeur allait même plus loin encore.Un membre de la famille d’un des chefs d’entreprise a également ten-té de participer à la réunion syndi-cale et d’enregistrer les discussions sur son GSM pour les envoyer en-suite à la direction. Cet espion a également été mis à la porte.

Il est inacceptable qu’une entre-prise ait recours à de telles prati-ques. C’est une attaque directe de nos libertés syndicales.

La présence, au nom de la direc-tion, de l’espion et de l’huissier de justice à la réunion du personnel qui était organisée par la FGTB et la CSC avait un objectif clair: vé-rifi er quels membres du person-nel participaient à la réunion et osaient formuler des remarques concernant les conditions de tra-vail de l’entreprise. Il est plutôt clair que l’employeur allait avoir

recours à des représailles vis-à-vis des membres du personnel les plus critiques.

La direction de VOF Perfecto a es-sayé de boycotter la réunion du personnel. Et il n’y a qu’une seule explication plausible: les abus exis-tants dans l’entreprise ne peuvent pas être connus.

Nous dénoncerons dès lors cette pratique répréhensible de la di-rection de VOF Perfecto à chaque niveau, où nous le jugeons utile et nécessaire.

L’intervention de l’huissier de jus-tice dans ce dossier suscite égale-ment de nombreuses questions. Si les huissiers de justice trouvent qu’une de leurs tâches est d’aller compliquer, à la demande de direc-tions, la liberté de réunion, il fau-dra développer d’urgence un code moral pour ces représentants de la loi. Un code moral qui respecte nos libertés syndicales et le droit à la vie privée pour les réunions syndicales que nous organisons légitimement.

Nous nous demandons quelle serait la réaction des fédérations patronales si nous avions recours à un huissier de justice et que celui-ci assistait aux réunions des comités de direction dans les entreprises. En effet, nos travailleurs sont sou-vent concernés par les décisions

qui y sont prises.

Pour éviter tout malentendu, nous ne le ferons pas. Et nous nous at-tendons à ce que les fédérations patronales désapprouvent ferme-ment l’intervention de la direction de VOF Perfecto.

Journée d’étude des équipes-relaisLe lundi 14 mars 2011, notre centrale a organisé pour la troisième fois une journée d’étude interactive pour les ouvriers des équipes-relais. La deuxième journée d’étude datait d’il y a 6 ans exactement. Au cours de son introduction, Dominique Meyfroot, président de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, a brièvement esquissé la création des équipes du week-end ainsi que l’effet que cela a produit sur l’em-ploi dans le secteur du textile.

Jusqu’à présent, la convention-cadre du 25 mars 1983 constitue toujours la convention de base qui doit être respectée par tous les ac-cords d’entreprise qui prévoient l’installation et le fonctionnement des équipes du week-end.

La convention-cadre comprend des dispositions importantes re-latives au statut du travailleur du week-end, à la durée du travail, à la rémunération et aux droits en matière de la sécurité sociale à temps plein.

Tous les aspects du statut de l’ouvrier occupé en équipes-relais

ont été traités en détail par Michel Sprengers et Elie Verplancken.

Tout comme au cours des journées d’étude précédentes, un nombre d’infractions aux dispositions de la convention-cadre ont également été constatées cette fois-ci.

Souvent, les travailleurs des équi-pes-relais nouvellement embau-chés obtiennent un contrat de travail intérimaire tandis qu’ils doivent être embauchés au moyen d’un contrat de durée indétermi-née.

Les ouvriers des équipes-relais sont plus souvent mis en chômage tem-poraire par rapport à leurs collègues qui sont occupés en équipes tradi-tionnelles. Cependant, l’employeur est obligé de répartir le chômage temporaire équitablement parmi tous les régimes d’équipes existant dans son entreprise.

Parfois, l’employeur tente égale-ment de raccourcir la période de congé collectif pour les équipes du week-end à 2 semaines, même si la convention-cadre stipule qu’il est

interdit de fournir des prestations pendant 3 samedis et 3 dimanches par an au cours de la période des vacances annuelles collectives.

Les prestations extraordinaires des travailleurs des équipes du week-end en semaine ne sont pas tou-jours payées au salaire des équi-pes-relais.

Ces problèmes et ces abus méritent toute notre attention et doivent être solutionnés tant au niveau d’entreprise qu’au niveau secto-riel, de concert avec la fédération patronale Fedustria.

Les travailleurs du week-end doi-vent tout d’abord être mieux infor-més sur leurs droits. Cette année encore, nous distribuerons, dans toutes les entreprises textiles où l’on travaille en équipes du week-end, une brochure actualisée qui traite des droits des travailleurs des équipes-relais.

Cette journée d’étude était en tout cas une réussite.

Actions du 4 mars et du 24 marsLe 4 mars 2011, une journée d’action nationale a été organisée par la FGTB contre le projet d’Accord Interprofessionnel et contre la proposition de médiation du gouvernement.

A l’occasion du Sommet européen, nous avons mené des actions le 24 mars à Bruxelles où nous avons entre autres bloqué la Rue de la Loi.

Le Pacte pour l’euro attaque notre index, la (pré)pension et les services publics. La FGTB trouve cela inacceptable et œuvre pour une Europe plus sociale.

Notre centrale a mobilisé pour les deux actions auxquelles de nombreux militants ont participé.

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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

> UN MILITANT TÉMOIGNE...

L’AIP ne suit pas l’augmentation des frais pour le logement (social)Le logement prend toujours une plus grande part du budget fami-lier, c’est pour la plupart des gens une expérience quotidienne. Peu importe qu’il s’agit d’acheter ou de louer, tant sur le marché privé que dans le secteur de logement so-cial. Si on prend en compte les frais d’énergie et de chauffage, alors une plus grande part de notre revenu part au logement.

Les locataires dans le secteur de logement social n’y échappent pas non plus. Au contraire, avec le pré-sent AIP et les «adaptations» que le gouvernement a apportées, on pourrait s’attendre dans les 2 ans à venir à un gel salarial. En effet que représente une hausse salariale de 0,3% sur deux ans? Et 10 euros par mois supplémentaires sur le salaire minimum?

1. Le loyer pour un logement social n’augmenterait pour 2011 qu’avec l’index. Depuis 2009, le calcul de loyer d’un logement social part de la valeur du marché de ce logement. Les 2 derniètres années, cette nou-velle base de calcul était déjà res-ponsable de fortes augmentations des loyers. Cette valeur du marché n’a certes, pour 2011 qu’augmenté de l’index. Mais en fait, le loyer est calculé sur base d’une dérivée de la valeur marchande, le prix de loyer de référence. Et celui-ci a augmenté davantage que l’index.

En outre, des délimitations sont appliquées sur le loyer, ce qui aug-mente le prix pour certains loca-taires, aussi ceux avec les revenus

les plus bas. Plus d’augmentations salariales sont attendues. Dans des cercles politiques de plus en plus de votes s’élèvent pour faire payer des locataires avec de «meilleurs» revenus (pour une famille avec 2 enfants 27.000 euros) des loyers supérieurs à la valeur marchande! Par conséquent, ils paieront davan-tage que dans le secteur privé pour un logement similaire. En même temps, on rêve des contrats à durée limitée («3/6/9»). Le manque de logements sociaux doit être résolu en construisant des logements sociaux, pas en chassant des loca-taires de leur maison.

2. Si le loyer social est encore cal-culé en fonction du revenu, ceci n’est pas le cas pour les charges de loyer. Ceci sont des frais pour l’élec-tricité, nettoyage et entretien des parts communs. Dans la plupart des cités, la consommation d’eau (partagée) est comprise. Plus nom-breuse est la famille, plus élevée est la facture d’eau. Ainsi, les familles arrivent facilement à 1000 euros par année de charges de loyer. Mensuellement, des avances sont payées, mais à la fi n de l’année suit une facture. Beaucoup de familles ont encore un plan de paiement échelonné de l’année passée. En janvier, une nouvelle facture s’y ajoute. En plus, les locataires ayant un système de chauffage collectif paient des acomptes mensuels. Et à cela, une autre facture s’y ajoute (en décembre). Prenons l’exemple de Danny: Il habite avec sa femme et sa fi lle dans un petit apparte-ment à Wilrijk (2 chambres). Sur

un revenu annuel de 11.612 euros il paie 4.722 de loyer et de charges. Avec la facture de chauffage cela devient 4.992 euros, soit 43% du re-venu familial part au logement!

3. En plus de l’augmentation des loyers (voir point 1) les sociétés de logement social ont relevé leurs acomptes pour 2011. En tant que loueur ils tiennent compte des augmentations de prix attendues (et des augmentations pas encore facturées de 2010): chez Woonha-ven (société de logement social à Anvers et la plus grande société en Flandre) on utilise pour le gaz une augmentation de prix de 32,5%, pour l’eau de 15,5% et pour l’élec-tricité de 8,5%.

Même les adaptations d’index de nos salaires ne suffi sent pas pour compenser ces augmentations de prix. Et encore moins pour les allo-cataires – les allocations ne suivant pas cette évolution.

La hausse salariale royale de 0,3 % en 2012 sera mise rapidement sur le compte bancaire de la société de logement social ou du fournisseur d’énergie.

Yvan De JongeSecrétaire Régional

Les actions du 24 mars

> OFFRE D’EMPLOI

La FGTB HORVAL de Tournai engage

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PROFIL:

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travail.- Qualités relationnelles et esprit d’équipe.- Connaissance du monde syndical.- Connaissances en informatique (Word, Excell, Access).- Sens du contact.- Disponible (horaires fl exibles).- Etre affi lié à la FGTB et faire preuve d’un esprit militant.- Résider dans la région de la Wallonie Picarde.- Disposer du permis de conduire.- La connaissance du néerlandais est un atout.

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FGTB HORVALMarie Line Colin

Secrétaire RégionalRue Dorez, 67500 Tournai

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Enregistrement des candidatures jusqu’au 28/04/2011.

LNégociations sectorielles Commerce alimentaire (CP 119)Le mercredi 23 mars, notre commission sectorielle composée de plus de 40 délégués et de secrétaires s’est réunie pour préparer les négo-ciations sectorielles et pour fi xer nos priorités. Ensuite, un cahier de revendications commun a été dressé avec la CSC. Ce cahier commun sera présenté le 13 avril à la fédération patronale Comeos.

FGTB HORVAL s’engage à:• Un accord sectoriel solidaire • Une amélioration du pouvoir d’achat• Des négociations au niveau de l’entreprise

ENSEMBLE, ON EST PLUS FORTS!

Nous vous tiendrons au courant du résultat de la concertation sectorielle.

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SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> INDUSTRIE

Plus d’unité dans un secteur diversifi éLe secteur industrie, composé d’un ensemble de sous-secteurs très dis-parates comme la chimie, le métal, le pétrole, le secteur alimentaire, les arts graphiques, etc. regroupe environ 200.000 travailleurs. Le congrès, qui s’est tenu ce 28 mars, était l’occasion pour les militants de se regrouper ensemble autour de problématiques à la fois communes et propres à chacun et de défi nir les enjeux de demain.Rencontre avec Anita Van Hoof et Claude Roufosse, les Secrétaires Fédéraux en charge du secteur et constat de la situation.

Comment le secteur industrie a-t-il vécu ces dernières années?

Claude Roufosse: «Les dernières an-nées n’ont pas été faciles. La crise économique s’est fait lourdement sentir dans le secteur du métal et de la sidérurgie.»Anita Van Hoof: «Aujourd’hui, on constate une certaine reprise économique mais la situation est loin d’être idyllique. Les condi-tions de travail sont précaires et les travailleurs du secteur doivent quotidiennement faire face à des diffi cultés et des phénomènes tels que l’externalisation et la déloca-lisation».

Vous trouvez que c’est une pratique qui se généralise?

AVH: «On a pu le constater à plu-sieurs reprises récemment, les en-treprises tendent de plus en plus à faire appel à de la sous-traitance à l’étranger,laissant les travailleurs belges sur le carreau.Elles surfent sur la vague des pays émergeants (le «BRIC» - Brésil, Russie, Inde, Chine) qui offrent une main d’œu-vre surqualifi ée et peu chère. On a pu le voir avec Arcelor Mittal qui a déjà déménagé son service de comptabilité au Brésil. Nous craignons de voir cette situation s’étendre à d’autres départements et d’autres entreprises.»

Vous parlez de reprise économique, cela veut dire que certaines entreprises recommencent à faire des bénéfi ces?

CR: «Si on prend l’exemple de la chimie, on peut dire que le sec-teur se porte bien! Les chiffres d’Essenscia, la Fédération Belge de l’Industrie Chimique, parlent d’eux-mêmes. En un an: il y a eu une hausse de production de 18% et une augmentation du Chiffre d’Affaires de 15%. Les employeurs recommencent à faire des bénéfi ces

exorbitants et continuent pourtant à toujours vouloirtirer les droits des travailleurs vers le bas. A nous d’agir à ce niveau.»

Vous dites vouloir «ouvrir les consciences» et créer plus d’unité dans le secteur. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?

AVH: «Au niveau syndical, nous voulons développer une nouvelle démarche de travail, plus «en ré-seaux». L’industrie est confi née de manière très régionale: si on veut concurrencer avec l’externalisation et autres méthodes du patronat, il faut agir à ce niveau. Nous voulons ouvrir les frontières et les conscien-ces, échanger et élargir le débat.»CR: «De manière concrète, après les négociations sectorielles, nous projetons d’organiser ponctuelle-ment des réunions en comité fé-déral pour tous les sous-secteurs. Nous voulons dépasser la vision actuelle, qui consiste à rester très enfermé sur soi-même,pour une vision internationaliste. Ouvriers et employés, nous voulons avan-cer ensemble et obtenir plus pour tous. L’unité dans le secteur sera nécessaire afi n de relever les défi s qui nous attendent…»

> SECTEUR NON MARCHAND FRANCOPHONE

Semaine d’actions du 4 au 8 avrilCela fait maintenant plusieurs années que les travailleurs du Non Marchand francophones attendent désespérément une amélioration de leurs conditions de travail… On les fait tourner en rond pendant que les fédérations d’employeurs continuent d’engranger des bénéfices. Cette situation a assez duré. Ils veulent aujourd’hui du concret, du changement et un réel engagement des politiques. Du 4 au 8 avril, les travailleurs feront entendre leurs voix à travers différentes actions.

Voici près de deux ans que le front commun syndical négocie avec la Communauté française en vue d’obtenir un nouvel accord social Non-Marchand. Il y a tout juste un

an, nous étions déjà passé à l’action afi n d’obtenir un budget de 4,5 mil-lions d’euros pour 2010. A l’époque, nous avions dénoncé l’attitude des employeurs du secteur qui n’hé-sitaient pas à mettre à charge du budget de l’accord social une partie de leurs revendications. Depuis lors, silence radio, pas d’avancées! Il y a bien une ébau-che d’accord afi n d’affecter les 4,5 millions d’euros de 2010 à une étape supplémentaire vers l’har-monisation des barèmes. Etape indispensable lorsqu’on sait que les secteurs de la Communauté Française sont les moins bien payés de toute la Belgique. Néanmoins il n’y a toujours pas d’accord en ce qui concerne la répartition du budget entre les sous-secteurs. Qui plus est, les employeurs continuent d’essayer de tirer la couverture à eux. Ils réclament maintenant un budget supplémentaire pour améliorer les subsides du passé. Ils conditionnent ainsi leur accord actuel à un accord sur ce nouveau budget. Nous n’accepterons pas de nous laissons prendre en otage de la sorte. Du côté politique, ce n’est pas

mieux. Pour rappel, le gouverne-ment avait promis de trouver des marges supplémentaires dans le cadre de l’ajustement budgétaire prévu au printemps 2011. Nous y sommes et toujours rien! Le personnel du Non-Marchand Francophone veut plus que du vent. Les travailleurs exigent aujourd’hui du concret avec la conclusion immédiate de l’Accord Social de Transition 2010: 4,5 millions d’euros pour avancer dans l’harmonisation barémique et le démarrage des né-gociations pour un véritable accord social pluriannuel. Cette situation a assez duré pour ces travailleurs des secteurs de l’aide à la jeunesse, de l’accueil de l’enfance, du socio-culturel, de la promotion de la santé à l’école. Ils ne veulent et ne peuvent plus attendre et ils comptent bien le faire savoir ! Un préavis de grève a d’ores et déjà été déposé pour le 4 avril et des arrêts de travail seront organisés dans l’ensemble des institutions et associations dans la semaine du 4 au 8 avril. Espérons que politiques et patronat comprennent enfi n le message et agissent en conséquence!

Le 2 mars 2011, une cinquantaine de délégué(e)s de la métallurgie se sont retrouvé(e)s pour une journée exceptionnelle. Les carolos ont été accueillis par leurs camarades liégeois dans le cadre de l’exposition La Grève de 60. 50 ans plus tard toujours d’actualité. Après la visite de cette exposition, les discussions ont pu se faire autour de sandwichs avant de se rendre au centre de Liège pour découvrir le Musée de l’Industrie et de la Métallurgie à l’occasion d’une exposition intitulée De fonte et d’acier: histoi-res vécues. Une première qui a permis, deux jours avant la journée d’actions du 4 mars, de mieux se connaître et d’échanger expériences, attentes et idées sur la situation économique des deux bassins industriels mais aussi sur les mobilisations à venir. Tous les camarades présents ont apprécié cette journée, qui ne devrait pas rester sans suite.

«Augmentation» des salaires des employés: pas ce qu’il y paraîtIl y a quelques semaines, Jo-bat, le magazine consacré à l’emploi, titrait étonnement: «Les employés ont reçu une augmentation de 2,57%». Cela nous a tout de même un peu fait froncer les sourcils. À juste titre apparemment.D’abord les chiffres. Une ana-lyse des salaires de 260.000 employés par un secrétariat social a fait apparaître que le salaire moyen d’un employé a augmenté de 2,57% en 2010. Des chiffres qui étonnent, car dans l’accord interprofession-nel exceptionnel précédent, il était uniquement question de l’octroi d’une augmentation du coût salarial de 250e maxi-mum. Les masquent tombent un peu plus loin dans l’article. L’augmentation de 2,57% com-prenait aussi l’indexation. Pour Jobat et le secrétariat social, il

s’agit donc apparemment d’une augmentation. Le magazine considère dès lors ceci comme une «bouffée d’air» pour les employés.Nous avons nous-mêmes aussi examiné quelques chiffres… Et qu’est-il apparu? Qu’au mo-ment où le montant sur la fi che de paie augmentait de 2,57% en moyenne pour la plupart des employés, la vie devenait… 3,22% plus chère.En bref, les mêmes chiffres nous apprennent tout autre chose. Même avec l’index, augmen-tations barémiques et autres comprises, la plupart des em-ployés peuvent, avec le salaire de janvier 2011, acheter 0,65% de moins qu’un an auparavant. C’est pourquoi nous continuons de dire: pas touche à notre sys-tème d’index et de libres négo-ciations pour plus de salaire!

Congrès UNI Finances 2011 à Lisbonne Du 15 au 17 mars, les congrès statutaires d’UNI Finance Europa et UNI Finance Mondial ont eu lieu à Lisbonne. Le thème du congrès «Back to the Future» (Retour vers le futur) était surtout basé sur les récentes avancées d’UNI Finance dans la concertation sociale internationale. Depuis l’éclatement de la crise fi nancière, UNI Finance s’est battu afi n d’obtenir une place dans la concertation au niveau Européen et mondial. Elle a obtenu, entre autres, des mandats effectifs dans les groupes d’experts de la Commission Européenne, à travers lesquels plus d’informations sont désormais devenues disponibles et une infl uence directe pourrait s’installer. Et c’est bien nécessaire, car 2 ans après le début de la crise, quasiment rien n’a changé dans le secteur fi nances et les employées restent les plus grandes victimes d’un système injuste.

En Belgique également, les habitudes n’ont pas changé. Les bonus octroyés aux dirigeants sont de nouveau de la partie, mais également pour le personnel ordinaire, la relation entre la rémunération fi xe et variable a été dirigée de manière malsaine vers le salaire variable. Ce sont précisément ces pressions qui, dans le passé, ont permis que certains produits discutables soient quand même appliqués.

La campagne Sales &Advice (Vente & Conseil), dans laquelle les syndicats belges jouent un rôle très actif, reste un point fort. La mise sous pression des employés de banque pour vendre toutes sortes de produits compliqués à des clients qui n’en ont pas besoin doit s’arrêter immédiatement! Nous rappelons cette revendication à tous les niveaux: négociations sectorielles, accords d’entreprises avec les banques et assureurs et auprès des instances de contrô-les tels que la CBFA et la Banque Nationale. Pour le SETCa, il y a également un rapport avec la discussion au sujet des bonus liés à la vente de produits. UNI Finance nous apporte ici un soutien au niveau international.

Le Plan Stratégique pour les 4 ans à venir a également été discuté. L’accent sera mis sur la conclusion d’accords transnationaux avec les multinationales, l’organisation dans le secteur, les emplois jus-tes, l’infl uence politique et régulative et l’implication des syndicats membres dans le travail d’UNI.

Enfi n, le congrès a également désigné un nouveau comité directif. Le congrès a reconnu le travail de Pia Desmet, Secrétaire Fédérale SETCa, en prolongeant son mandat de vice-présidente d’UNI Finance Europa et d’UNI Finance Mondial.

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°07 • 8 AVRIL 2011

Départ des négociations sectorielles

L’arrêté royal qui fi xe la marge pour les négociations secto-rielles et d’entreprise à venir

a été publié au Moniteur belge le 1er avril. Cet arrêté royal reprend les dispositions de la proposition de médiation faite par le gouverne-ment après le rejet du projet d’AIP par une majorité des travailleurs de ce pays. Cette partie du projet d’AIP a toutefois été reprise intégra-lement par le gouvernement et est désormais aussi exécutée par voie d’AR: l’évolution maximale du coût salarial pour 2011-2012 ne peut ex-céder 0,3% en plus de l’indexation et des augmentations barémiques. En outre, cette augmentation maxi-male ne peut être appliquée qu’à partir de 2012. Le SETCa et la FGTB s’y sont toujours opposés. Mainte-nant que débutent les négociations sectorielles, nous allons et devons

rester conséquents. Comme par le passé, nous allons négocier dans les secteurs et les entreprises en prenant pleinement nos respon-sabilités, mais librement. Nous ne nous laisserons pas imposer de carcan dans les secteurs et en-treprises qui peuvent faire plus.Et il y a suffi samment d’entreprises prouvant qu’il y a davantage de marge: les bénéfi ces de l’exercice 2010 qui sont publiés le montrent déjà certainement. Et personne ne peut nier qu’une grande partie de ces bénéfi ces va aux actionnaires et que de fabuleux bonus sont à nouveau prévus pour le topmana-gement. De «gros poissons» pour les actionnaires et les top managers et des miettes pour les travailleurs? Inacceptable!

Entre-temps, notre système d’in-

dex reste sous le feu des projec-tiles. Malgré les déclarations de membres du gouvernement et le fait que l’AR du 1er avril en repren-ne expressément la sauvegarde. Le plan de compétitivité européen pend comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, pas uni-quement mais aussi concernant notre système d’index, unique en Europe, et dont il faut être fi er! Nous continuerons dès lors à combattre toutes les attaques sur notre sys-tème d’index, où qu’elles se situent. Certaines fédérations patronales lanceront en outre déjà l’assaut lors des négociations sectorielles à venir. Car n’oublions pas que si la composition de l’indice-santé (et la moyenne quadrimestrielle comme base pour les indexations) est peut-être bien ancrée dans la loi, les systèmes d’index sont dé-

fi nis dans les CCT sectorielles. Des employeurs mettront donc ici et là des propositions dites «all in» sur la table, surtout maintenant que l’infl ation augmente.Comme SETCa, nous dirons résolument non partout aux formules all in. Ici aussi, nous n’accepterons pas d’atteinte à l’indexation!

Outre les salaires, d’autres points feront aussi partie de nos cahiers de revendications. Car il faut aussi améliorer la qualité du travail. Une organisation du travail à taille hu-maine, la formation pour tous les employés, une bonne politique de fi n de carrière avec reconduction des mesures de prépension, la conciliation travail-vie privée, la mobilité, etc. Il y a suffi samment de pain sur la planche. Dans les prochaines semaines et les pro-

chains mois, nous nous attèlerons intensivement à l’amélioration des conditions de travail et de rému-nération dans les secteurs et les entreprises.

Et entre-temps, avec la FGTB, nous surveillerons de très près l’élabora-tion du budget pluriannuel – sous curatelle européenne! – et du plan de compétitivité européen et sur ces points, nous devons rester mo-bilisés. Une Europe du démantèle-ment social, ce n’est pas le projet européen auquel nous croyons.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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