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N°11 • BIMENSUEL • 68 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles VACANCES 4 semaines aussi pour les temps partiels Page 4 STATUTS Retour aux expéditeurs Page 3 PENSION Travail autorisé illimité pour les + 65 Dans ses «recommandations», la Commission européenne insiste une fois encore pour un al- longement de la carrière professionnelle (pages 8 &9). Le Gouvernement a déjà pris les devants en douceur en adoptant deux projets de réforme des pensions. Le premier réforme le système du bonus pension. Il sera moins intéressant et surtout il faudra travailler plus longtemps pour en bénéficier. Le second revoit les limites du travail autorisé et le rend illimité pour les pensionnés de plus de 65 ans avec 42 ans de carrière. Page 7 © istockphoto.com © istockphoto.com Nouveau rendez-vous contre l’austérité Manifestation le 24 juin à Bruxelles (page 8&9) 14 JUIN 2013 Éd. BRUXELLES

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Le journal des membres de la FGTB | Travail autorisé illimité pour les + 65 | Vacances européennes : 4 semaines aussi pour les temps partiels | Nouveau rendez-vous contre l'austérité : manifestation le 24 juin à Bruxelles

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N°11 • BIMENSUEL • 68ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

VACANCES

4 semainesaussi pour

les temps partiels

Page 4

STATUTS

Retouraux

expéditeurs

Page 3

PENSION

Travail autorisé illimité pour les + 65

Dans ses «recommandations», la Commission européenne insiste une fois encore pour un al-longement de la carrière professionnelle (pages 8 &9). Le Gouvernement a déjà pris les devants en douceur en adoptant deux projets de réforme des pensions. Le premier réforme le système du bonus pension. Il sera moins intéressant et surtout il faudra travailler plus longtemps pour en bénéfi cier. Le second revoit les limites du travail autorisé et le rend illimité pour les pensionnés de plus de 65 ans avec 42 ans de carrière.

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Nouveau rendez-vouscontre l’austérité

Manifestationle 24 juin à Bruxelles (page 8&9)

14 JUIN 2013 • Éd. BRUXELLES

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

> 3ÈME FORUM REAGIS DU 8 MAI

De quoi demain sera fait? Cela dépend de nous, de vous, de toi!Groupe REAGIS Initié en 1999 par Baudouin Fer-rant, formateur syndical à la FGTB de Bruxelles, le groupe REAGIS a émergé des suites de la participa-tion de militants syndicaux aux voyages d’études organisés annuel-lement par la Fondation Auschwitz et accompagnés de survivants des camps nazis. REAGIS lutte contre toutes les idées et processus qui stigmatisent ou excluent certaines catégories de la population, à savoir tous ceux qui ne rentrent pas dans la «norme dominante» et subissent dénigrement, agressions et exploi-tation. Dans ce but, le groupe orga-nise des forums syndicaux commé-morant la valeur symbolique du 8 mai 1945 (fi n de la seconde guerre mondiale en Europe) et développe des outils et des actions de sensi-bilisation (formations, réunions, fi lm pédagogique, forums, stand à la Fête du Premier Mai, soirées théâtre, expos, etc.)

Pourquoi agir contre l’extrême-droite dans le monde syndical? D’abord pour éviter que les idées de l’extrême droite séduisent certains membres du mouvement syndical lui-même. Ensuite, il convient aussi d’être vigilant face aux partis po-pulistes, comme la N-VA, partis qui, sous un discours «social», cachent en réalité un programme ultra-libé-ral, antisyndical et donc antisocial.

Réagir est devenu plus que néces-saire aujourd’hui pour maintenir les valeurs et les pratiques dé-mocratiques. Cela nécessite une mobilisation de tous les instants ainsi qu’une prise de conscience urgente mais cela dépend de nous, de vous, de toi.

FORUM Le 3ème Forum REAGIS, organisé le 8 mai dernier, a réuni de nombreux militants venus débattre de la mon-tée des extrêmes-droites en Europe, prenant racine dans les dérives de l’ultralibéralisme économique. La crise fi nancière et les différentes atteintes aux peuples via les poli-tiques européennes d’austérité ont conduit à une sorte de grand bond en arrière au niveau des droits so-ciaux et de la démocratie. Ce recul, très déstructurant, produit un sen-timent généralisé d’impuissance. Construisant son intervention sur l’image du «moment présent» comme toujours éphémère car déjà passé, le sociologue Yannis Thanassekos a décrit notre époque comme prisonnière d’un présent qui s’éternise, caractérisé par l’in-capacité de nous projeter dans un avenir, soit chargé de l’angoisse d’une crise plus grande encore, soit carrément catastrophiste. Ce

système d’emprisonnement dans le présent par le chantage d’un futur pire encore constituerait la dimension inédite de la crise économique, sociale voire civili-sationnelle actuelle. Il existerait aussi quelque chose de non-inédit et qui peut être mis en parallèle avec les conséquences de la crise de 1929, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Hitler. Deux éléments trahissent cette ressemblance. D’une part, les discours des gouvernants d’au-jourd’hui, qui n’expriment plus les rapports sociaux mais une réalité réduite aux chiffres, au calculable. Les solutions sont concoctées à un niveau abstrait d’organisation, dé-connecté de toute réalité humaine, déconnecté de tout sentiment de responsabilité. La bureaucratie (ou technostructure) d’autre part, est l’institution qui a la charge de produire ces calculs et d’appliquer les mesures prises. Elle a la double caractéristique de ne s’occuper que des moyens (techniques, calculs) en se détachant complètement des fi ns et de produire des actions dont les résultats ne sont pas im-médiatement palpables dans l’es-pace et le temps. Y. Thanassekos estime que de telles bureaucra-ties sont capables de tout et qu’il s’agit là du cœur du problème de notre démocratie contemporaine: la démocratie à fi nalité délibéra-tive, censée être le contrepoids à la bureaucratie moderne, en est complètement disjointe. L’on peut observer, en Europe, les exemples italiens, grecs, etc. Ce sont des gou-vernements extra-parlementaires, soit directement dirigés par des experts techniciens non-élus, soit indirectement (en se faisant dicter leurs politiques par des instances technocratiques externes: l’UE, FMI, BCE, etc). Ce que l’on observe est l’autonomisation de la technos-tructure et l’effritement de la dé-mocratie, laissant celle-ci en l’état d’une proie facile aux attaques de l’ultralibéralisme et/ou l’extrême-droite. Le premier combat contre l’extrême-droite est donc la recon-quête de la démocratie.

Pour tenter de comprendre com-ment le discours d’extrême-droite arrive à faire échos, la deuxième partie de la journée fut consacrée à la défi nition de la notion de po-pulisme et à ses caractéristiques. Ce fut la tâche de Laurent d’Altoé, formateur au CEPAG. Le terme a aujourd’hui une acception plus pé-jorative, défi ni comme l’attitude de partis qui se caractérisent par le rejet des élites, le recours au «bon sens» populaire, la proposition de solutions simples, la méfi ance à l’égard de la démocratie, le protec-tionnisme et la méfi ance vis-à-vis

de tout ce qui touche à l’immigra-tion.Les média relayent abondamment ces stéréotypes simplistes du prêt-à-penser sans nuance. Par ce mé-lange, il y a un terreau propice au retour de leaders charismatiques et bien souvent populistes voire fascistes et/ou néonazis. L’hémor-ragie sociale et l’impossibilité apparente de réaliser une société solidaire et égalitaire contribue à une sorte d’acceptation collective d’un ordre naturel établi: une forme de «darwinisme social», qui conta-mine idéologiquement tout un chacun en créant une impuissance politique et un esprit fataliste, voire résigné. Le danger est que ce phé-nomène soit traduit dans les urnes par un succès grandissant de partis politiques populistes, d’inspiration d’extrême-droite, voire de partis d’extrême-droite. Il suffi t de voir comment, en Europe, certaines idées de l’extrême-droite percolent dans les partis dits classiques. Filip De Bodt, coordinateur de l’asbl T’Uilekot, après avoir re-tracé la situation et l’évolution de l’extrême-droite en Flandre, ques-tionne la qualifi cation de la NVA. Parti populiste s’il en est, il nous met néanmoins en garde sur le fait que ce parti ne peut être qualifi é de parti d’extrême-droite car il reste attaché à la démocratie et que cela aurait pour effet de faire le lit de la frange d’extrémistes de droite qui le composent. Enfi n, le court métrage «2084» du réalisateur Chris Marker invitait à réfl échir aux alternatives possibles, en se projetant dans le futur pour mieux voir le passé, c’est à dire en opérant un recul fi ctif qui fait appel à notre imagination. Trois hypothèses sont émises: l’hypo-thèse grise, celle de la «crise», «une société peureuse qui ronronne et se donne de fausses sécurités dans l’espoir d’un équilibre toujours remis en question»; l’hypothèse noire, «un monde où la technique a pris la place des idéologies»; l’hy-pothèse bleue, une société créative dont la transformation par l’action est organisée autour de processus délibératifs.

Il semble effectivement qu’il est urgent et important de travailler à la redéfi nition des objectifs syndi-caux pour les années à venir afi n de reconstruire un projet commun par délibération collective, de dé-multiplier les actions de sensibili-sation et de lutte contre les dérives anti-démocratiques car, derrière le discours technocratiques ou le ‘parler-vrai’ des partis populistes et d’extrême-droite, se cache un ultralibéralisme cru et défavo-rable aux travailleurs.

Paul Halter, un engagement militant sans fi n

Le Baron Paul Halter, Président de la Fon-dation Auschwitz, s’est éteint le 30 mars dernier. Une cérémonie d’hom-mage à la mesure de l’Homme s’est tenue à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, le 29 avril.

De l’engagement à la déportationNé en 1920 à Genève, sa famille s’installa un an plus tard à Bruxelles. Son père, horloger de métier, était également acquis aux idées ré-volutionnaires de gauche. Et c’est donc tout logiquement que Paul intègre les Faucons rouges, mouvement de jeunesse socialiste. Il y fut dirigeant jusqu’à son arrestation, en juin 1943. En 1941, il entre dans l’Armée Belge des Partisans où il devient très vite commandant de corps. Le 16 juin 1943, il est arrêté par la Geheime Feldpolizei à Bruxelles avec la paie mensuelle de ses Partisans, de fausses cartes d’identité et des cartes d’alimentation. Paul Halter tente alors de couvrir ses hommes en se présentant comme un trafi quant en faux papiers. Après un passage par la prison de St-Gilles et la caserne Dossin à Malines, il est déporté vers Auschwitz le 20 septembre 1943 par le 22ème convoi belge. Il a alors 22 ans.Arrivé à Auschwitz, il apprend brutalement que ses parents ont été gazés dès leur arrivée. Paul portera cette culpabilité pour leur avoir fourni les «vrais faux passeports» qui les ont entraînés dans cette issue fatale. Dès ce moment, il comprend qu’il devra s’«or-ganiser» et lutter pour sa survie. Il sera transféré au sous-camp de Fürstengruben pour travailler dans les mines jusqu’en janvier 1945. Echappant aux marches de la mort et aux massacres des prisonniers restés sur place, il rejoint la Belgique en mars 1945 en passant par Cracovie, Lublin, Odessa et Marseille.

Retour du spectre et retour à la résistanceAvec le retour des négationnismes et des mouvements d’extrême-droite, Paul Halter, qui avait initié l’Amicale Belge des Ex-Prisonniers Politiques Auschwitz-Birkenau - Camps et Prisons de Silésie, travaille avec parfois beaucoup de diffi cultés (obstacles communautaires, politiques et linguistiques) à la constitution d’une association, la Fondation Auschwitz. Il fallait pouvoir conscientiser les jeunes générations aux dérives qui peuvent conduire un état démocratique à la barbarie la plus extrême en permettant à un dictateur d’ins-trumentaliser les masses populaires et d’aboutir à l’extermination de pans entiers de la population.

Extrait du livre «Paul Halter, Numéro 151.610, d’un camp à l’autre», Collection la Noria, Editions Labor, 2004

La continuité dans la résistanceDe par sa ferveur militante, il replaçait toujours la survenance des événements passés et actuels dans leur contexte politique. Infatigable malgré sa maladie, il continuait inlassablement son travail de sensibilisation en participant aux activités de la Fonda-tion Auschwitz (voyages d’étude, trains des mille1, …) mais aussi aux actions menées dans les écoles, les associations ou au sein de la FGTB de Bruxelles (fête du 1er mai, sensibilisations des militants syndicaux, …).

L’homme derrière le résistant Discret, humble et pudique. Ces termes synthétisent l’homme: mal-gré l’horreur des événements vécus et fort d’un charisme évident, il reste emprunt d’une très grande pudeur et d’une discrétion sans faille ni fausse modestie. Dépourvu de toute exubérance, il attachait beaucoup d’importance à ne pas incommoder les personnes qui ont, de près ou de loin, partagé quelque moment avec lui. De son parcours, il garde de nombreuses blessures jamais cicatrisées et de nombreuses questions qui restent sans réponse. Néanmoins, il nous invite à rester vigilants, à ne pas sombrer dans le fatalisme ou les lamentations stériles et à agir pour préserver notre futur.Aussi, le seul réel hommage que nous puissions lui rendre, c’est de poursuivre son combat.

(1) http://www.traindes1000.be/fr/

Rendez-vous le lundi 24 juin 2013, á 11h30, au croisement du boulevard Pachéco et du boulevard du Jardin Botanique (tour des fi nances)fi n de parcours Place Saint-Jean.

EUROPE, TON AUSTERITE NOUS TUE: Manifestation en front commun contre le traité budgétaire européen

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

BRABANT WALLON

NAMUR

SERVICE CHÔMAGERue Aubry,23

7100 HAINE-ST-PAULTel: 064/23.61.61

FERMETURE DES ANTENNES CHOMAGE

DU 08 JUILLET AU 23 AOUT 2013

Braine l’Alleud: fermeture 2 jours/se-maine les mardis et jeudis

Court-St-Etienne: fermeture 1 jour/se-maine les mercredis

Jodoigne: fermeture 1 jour/semaine le mercredi

Nivelles: fermeture 2 jours/semaine les mardis et jeudis

Tubize: fermeture 2 jours/semaine les mercredis et vendredis

Wavre: Fermeture 2 jours/semaine les mardis et jeudis

FGTBCENTRE-BRABANT

WALLON

18/06

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

WALLONIE PICARDECENTRE

La FGTB WAPI propose à ses affi liés de remplir leur déclaration fi scale (régime des salariés) et de procéder à une estimation de l’impôt à titre informatif.

Pour ce faire, des permanences fi s-cales sont organisées à Mouscron ainsi qu’à Tournai.

Une déclaration rapide ON LINE est possible pour les personnes en possession de leur carte d’identité électronique et de leur code PIN (attention: les couples mariés ou cohabitants légaux apportent cha-cun leur carte et code).

Quand?

• A TOURNAI, rue du Crampon 12A:- le samedi 22 juin de 9h00 à 11h30- le jeudi 20 juin de 13h30 à 16h00.• A MOUSCRON, rue du Val 3 (étage) - le jeudi 20 juin de 13h30 à 16h00

Les membres de la FGTB WAPI, en ordre de cotisations syndicales, sont invités à se présenter munis de l’ensemble des documents né-

cessaires dont notamment:

1. La déclaration d’impôts et le docu-ment préparatoire revenus 2012.

2. L’avertissement extrait de rôle (note de calcul envoyée par l’Ad-ministration des contributions) et le brouillon de l’exercice pré-cédent.

3. L’attestation de cotisations syn-dicales pour l’année 2012.

4. Les fi ches fi scales relatives à l’en-semble des revenus 2012 (salaire, chômage, mutuelle, pécule de vacances, pension, …) et les at-testations de revenus d’origine étrangère.

5. Les attestations pour EMPRUNTS et ASSURANCES-VIE ainsi que le revenu cadastral non indexé des maisons et terrains,

6. Les attestations pour paiement de pensions alimentaires

7. Les justifi catifs requis pour les dépenses donnant droit à des réductions d’impôt : copies de factures, conformes aux condi-tions prescrites, et les preuves de paiement pour les dépenses pour économies d’énergie, de sécurisa

Permanences fi scalesExercice 2013 - Revenus 2012

Permanences fi scales 2013Déclaration d’impôt des revenus 2012Des permanences fi scales effec-tuées par des militants qualifi és se tiendront aux lieux, dates et heuresci-après:

• JOLIMONT - MAISON SYNDI-CALE FGTB, rue H. Aubry 23 à 7100 HAINE-ST-PAUL:

Les lundis 17 et 24 juinLes jeudis 20 et 27 juin2ème étage Salle des Dessinateurs de 9h00 à 11h30

• ECAUSSINNES D’ENGHIEN – MAI-SON DU PEUPLE, 17 Avenue Dépor-tation (7190):

Le mercredi 19 juin de 10h00 à 12h00

• BINCHE - FGTB BUREAU CHO-MAGE, 16 rue Gilles Binchois (7130):

Le mercredi 19 juin de 13h30 à 15h30

• ENGHIEN - FGTB BUREAU CHO-MAGE, 76 rue de Bruxelles (7850):

Le jeudi 20 juin de 14h00 à 15h30

• BRACQUEGNIES - FGTB BUREAU CHOMAGE, 27/1 rue J. Wauters (7110):

Le mardi 18 juin de 9h00 à 12h00

• BRAINE-LE-COMTE - FGTB BU-REAU CHOMAGE, 107 rue de la Station (7090):

Le mardi 18 juin de 14h00 à 15h30

• LA LOUVIERE - FGTB SETCA, 15 Place Communale (7100):

Le vendredi 21 juin de 9h00 à 12h00

• LA LOUVIERE - FGTB/CGSP, 7 rue du Temple (7100):

Les mercredis 19 et 26 juin de 9h00

à 11h30

Munissez-vous des documents suivants: * Votre carnet syndical en règle de cotisations - votre dernier calcul d’impôts - les fi ches de rému-nérations, maladie, allocations de chômage, pensions, rentes... – la fi che des congés payés - pour les chô-meurs complets et prépensionnés, l’attestation des cotisations syndi-cales payées - les attestations rela-tives aux emprunts hypothécaires, assurances vie, épargne pension, ALE, libéralité... - les preuves de paiement de pensions alimentaires - tout autre document probant don-nant droit à des réductions d’impôts (économie d’énergie...) – composition de ménage, handicap + 66%.

Horaires d’été de nos services• Nos bureaux sis avenue de Maire 134 à Tournai seront

fermés le 21 juin 2013.

• Pendant les mois de juillet et août, nos bureaux seront ouverts de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

• Les permanences extérieures (Ath, Lessines, Leuze, Ba-sècles et Péruwelz) sont suspendues en juillet et août.

• Pendant la période des vacances, nous restons à votre disposition en cas de problème, par téléphone au 069/66.94.20 ou en nos bureaux (avenue de Maire 134 à Tournai) de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

Veuillez trouver, ci-dessous, les nouveaux horaires des permanences extérieures et ce, à partir du 1er sep-tembre 2013:

Chaque lundi:- BASECLES: 09h00 à 10h00- PERUWELZ: 10h30 à 11h30

Chaque mardi:- LEUZE: 08h30 à 09h30- ATH: 10h00 à 12h00- LESSINES: 14h00 à 16h00

> LA CENTRALE GÉNÉRALE FGTB DE TOURNAI-ATH-LESSINES

Nouveaux horaires des permanences extérieures

de la Centrale Générale FGTB de Tournai-Ath-Lessines

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

L’ULDP, comme chaque année, organise un voyage à la plus grande fête populaire de France :

La 83ème Fête de l’Humanité à Paris Cette fête est un lieu unique de solidarité, qui mêle concerts et débats, animations culturelles et échanges, théâtre, expositions et rencontres avec des exposants du monde entier. Trois jours de concerts, débats, théâtres, expositions, attractions, foires aux livres, cinémas, sports...

Et le dimanche matin, pour les motivés, possibilité de participer au JOGGING de l’HUMA.

Quand ? Départ le samedi 14 septembre 2013 à 7h30’, place Saint-Paul – retour le dimanche 15 septembre 2013 vers minuit

Prix ? 110 euros (sur base d’1 chambre double) incluant le transport en car, 1 nuit d’hôtel (Golden Tulip de Roissy), le petit déjeuner et le PASS d’entrée au festival pour les 2 jours.

Réservations obligatoires et effectives dès réception du versement au compte ULDP 634-3529601-37, communication : noms complets des participants + Huma 2013.

Date limite des réservations : le 10 août 2013. Merci d’envoyer également un e-mail de confirmation de votre participation lorsque vous avez effectué le versement.

Contact pour infos supplémentaires :

ULDP – Philippe Bordignon - 04/221.95.86 – [email protected]

Site de la Fête 2013 (programmation à venir) : http://fete.humanite.fr/

Le paiement de la prime syndicale couvrant la période du 2ème, 3ème, 4ème trimestre 2012 et 1er trimestre 2013 s’effectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 24 juin 2013.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, dès réception la carte reçue du Fonds de Sécurité d’Existence de la construction (après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos per-

LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. Section LIEGE-HUY-WAREMMEPlace St Paul, 13, 4000 LIEGE

Avis aux travailleurs de la constructionPaiement de la prime syndicale

manences ou auprès de nos sectionnaires.

Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 (1er étage) à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 1er et 15 Juin 2013 de 9h à 11h15.

Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-contre:

HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12 (au 2ème étage). Tous les lundis de 14h à 16h30.Tous les jeudis de 9h à 11h45.HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, Le vendredi 21 juin 2013 de 15h à 15h30. WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5Le vendredi 14 juin 2013 de 16h à 17h.Le vendredi 21 juin 2013 de 16h à 17h.Le vendredi 28 juin 2013 de 16h à 17h.AMAY: au local de la F.G.T.B., rue Joseph Wauters, 22A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureANS: au local de la F.G.T.B. rue Walter Jamar, 357A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureAYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22A partir du lundi 10 juin 2013 les jours habituels d’ouvertureCHENEE: au local de la F.G.T.B. rue Neuve, 18-24A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureFLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureFLÉRON: au local de la F.G.T.B. avenue des Martrys, 86

A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureHERSTAL: au local de la F.G.T.B. rue Large Voie, 36A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureJUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay, 3-5A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureBURENVILLE: au local de la F.G.T.B. rue St Nicolas, 251A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureLIEGE-OUTREMEUSE: au local de la F.G.T.B., rue Roture, 80A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureLIEGE- St LÉONARD: au local de la F.G.T.B., rue Jonruelle, 17A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureSCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50,A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureSERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouvertureVISE: au local de la F.G.T.B. rue des Récollets, 63A partir du lundi 10 juin 2013, les jours habituels d’ouverture.

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

La Boutique de Droit de la FGTB Liège-Huy-Waremme

Sera fermée pour vacances annuelles du jeudi 8 août 2013 au jeudi 29 août inclus

La reprise des permanences sera assurée dès le jeudi 05 septembre 2013

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 3ACTUALITÉS

> STATUTS OUVRIER/EMPLOYÉ

Retour aux expéditeursAprès un premier constat d’incompatibilité entre les positions des employeurs et celles des syndicats, le dossier ouvriers/em-ployés était revenu entre les mains du Gouvernement. Celui-ci n’a – malgré l’urgence - visiblement pas grande envie de tran-cher lui-même la question et en tout cas pas à l’emporte-pièce. Il renvoie prudemment le colis aux expéditeurs sous la forme d’un questionnaire en 12 points auquel les interlocuteurs sociaux doivent répondre.

Les questions reprennent en fait toutes les hypothèses possibles et laissent toutes les options ouvertes mais en y introduisant des pistes de compromis. Le Gouvernement tâte ainsi un terrain qu’il sait miné et cherche dans les réponses qui seront apportées s’il y a des ouvertures possibles sur l’un ou l’autre point, des issues de secours ou chemins de traverse, des modalités techniques qui permettraient d’assouplir les (op)positions en présence.

Ces modalités techniques portent notamment sur la répartition des coûts d’une harmonisation car c’est une des principales pierre d’achoppement. Différentes pistes sont suggérées: répartition entre employeurs et fi nances publiques, entre employeurs ou secteurs via un fonds de solidarité; atténuation des coûts via la fi xation des plafonds, via un étalement dans le temps ou encore par la prise en compte de tous les contrats en cours ou des nou-veaux seulement, etc.).

Une nouvelle réunion avec le Groupe des 10 est programmée pour ramasser les copies. En attendant tout le monde planche sur les réponses à apporter qui impliquent des choix délicats et lourds de conséquences.

Un bon statut harmonisé!1° ) Les préavis: harmonisation vers le haut- minimum trois mois de préavis par cinq années d’ancienneté

pour les ouvriers comme pour les employés dits «bas salaires» (en dessous de 32.254 euros bruts par an);

- application de la grille Claeys (en évolution) pour les ouvriers comme pour les employés dits «hauts salaires» (au dessus de 32.254 euros bruts par an).

- défi nition d’un calendrier pour supprimer les autres discrimina-tions et différences entre ouvriers et employés (éventuellement dans le cadre des prochains accords interprofessionnels).

2°) Suppression du jour de carence pour tousHormis dans les secteurs où on l’a déjà supprimé, les ouvriers ne sont pas payés pour le premier jour d’arrêt maladie. Cette discri-mination doit disparaître.

L’ouvrier chinois mieux protégé contre le licenciement que le belgeLe patronat invoque la moyenne européenne pour justifi er un abaissement de la protection des travailleurs belges. Les systèmes de protection contre le licenciements sont assez différents. Il est donc diffi cile de faire des comparaisons mais c’est possible. L’OCDE établit ainsi un classement chiffré de la protection des travailleurs sur base de trois critères principaux:

1°) la réglementation des formes d’emploi temporaire. La protection du travailleur ne vaut en effet que s’il est engagé dans le cadre d’un contrat stable.

2°) la protection individuelle contre le licenciement des travailleurs «stables». Dans cette notion il n’y a pas que les délais de préavis mais aussi le niveau d’indemnisation, les obligations légales par exemple de motivation, ou l’obligation ou non de réintégration, la protection contre le licenciement abusif…

3°) les obligations légales dans le cadre des licenciements collectifs.Il ressort de ce classement que les travailleurs chinois et indiens sont mieux protégés que le belge. Et

encore la note de la Belgique est tirée à la hausse par l’encadrement légal des licenciements collectifs, qui n’est dépassé que par l’Italie.Voici le début du classement OCDE

Taux de protection des travailleurs

Turquie 3,46Luxembourg 3,39

France 3,00Grèce 2,97

Portugal 2,84Chine 2,80

Allemagne 2,63Inde 2,63

Belgique 2,61Italie 2,58

Autriche 2,41Pologne 2,41Espagne 2,38Pays Bas 2,23

… …

> EMPLOYEURS

Chronique d’une catastrophe inventéeLes employeurs ont fait leurs calcul: s’il fallait aligner les préavis des ouvriers sur ceux des employés, cela coûterait aux entreprises entre 2 et 4% de salaire en plus! «En moyenne! Et rien que pour le niveau interprofessionnel!», disent-ils. Cela implique, selon eux, handicap salarial, perte de compétitivité, perte de parts de marché, chômage, etc. La cata! «Irréaliste! Irresponsable! Non négociable!»

C’est avec ces chiffres entou-rés d’un fl ou artistique sur la méthode de calcul pour

empêcher de les contredire et avec cette menace de l’Apocalypse que la Fédération des Entreprises de Belgique exerce un intense lob-

bying auprès du Gouvernement. Mais ces chiffres tiennent-ils la route?

Coût véritéSelon nos propres calculs, on est bien loin du compte. Quelle que soit la méthode de calcul, la FGTB arrive à la conclusion que le sur-coût pour les employeur serait à peine de 176 millions.

Explication:1°) Il y a moins d’ouvriers (42%) que d’employés (58%) et les salaires des premiers sont en moyenne plus bas. Leurs préavis sont plus courts. 2°) Tous ne sont évidemment pas licenciés et tous les préavis ne sont pas à effet immédiat mais peuvent être prestés, donc sans frais pour l’employeur. La part des licencie-ments d’ouvriers avec préavis non presté n’est que de 4,25%.3°) 678 cadres supérieurs ont bé-néfi cié l’an passé d’un parachute doré pour un montant total de 222 millions hors cotisations sociales (294 millions tout compris).4°) Si on prend le coût total des pré-avis payés (ouvriers + employés =

1.427 millions) en un an (2011-2012), que l’on défalque de ce montant les parachutes dorés, que l’on pondère en fonction de la proportion ou-vriers/employés, de la différence de durée de préavis, et que l’on fait entrer en ligne de compte les inci-dences en matière de cotisations sociales et de fi scalité, on arrive à un surcoût pour les employeur de 176 millions sur une masse sala-riale totale de 148 milliards.

Ce surcoût ne serait donc que de 0,39% de la masse salariale des seuls ouvriers. Surcoût largement compensé par le blocage des sa-laires de tous, ouvriers et employés. Sans compter les 400 millions que le Gouvernement a généreuse-ment offerts aux employeurs cette année sous forme de réductions de cotisations. Ni les 10 milliards de réductions de cotisations diverses et variées accordées chaque année aux entreprises, ni les 5 milliards d’intérêts notionnels. Ni les 2 X 750 millions supplémentaires promis par le Gouvernement au titre de «bonus de compétitivité».

> LES PROPOSITIONS DE LA FEB

Préavis sous le plancher pour tous

Sur base de ses propres calculs, la FEB fait donc des proposi-tions qu’elle juge plus «réa-

listes». «Impensable de couper la poire en deux» entre les deux sta-tuts. Les employeurs y préfèrent une harmonisation par le bas sous la forme d’un préavis pour tous compris entre un minimum inter-professionnel de 4 mois après 14 ans d’ancienneté, donc de quelques jours à quelques semaines dans les premières années de carrière ; et un maximum de 8 mois à partir de 20 ans d’ancienneté. Aux secteurs de négocier entre les deux limites inférieure et supérieure.

Constats 1°) Tout le monde y perd, employés

ET ouvriers. Ce n’est pas un alignement vers le bas, mais une dégringolade pour tous y compris pour les ouvriers puisque les délais de préavis mini-mums et maximums avant 10 ans proposés par la FEB sont inférieurs aux préavis ouvriers actuels relevés récemment de 15 % par rapport à la CCT 75. 2°) Seul le minimum est garanti. Selon les secteurs, le maximum (fort bas) pourrait ne jamais être atteint. 3°) Les trois quarts des nouveaux engagés en situation précaire. La FEB propose un préavis mini-mum minimorum de une à deux semaines avant les 5 premières années de l’engagement. Or 71 %

des licenciements ont lieu dans les 3 premières années. 78% avant la 5e année.4°) Ça coûte cher à la sécurité so-ciale et aux Trésor public. L’abaissement généralisé des préa-vis proposé par la FEB a des réper-cussions négatives sur le budget de la sécurité sociale et sur l’impôt des personnes physiques : préa-vis plus courts = moins de salaire versé, moins de cotisations sociales, moins de précompte professionnel, et une prise en charge plus rapide par l’assurance chômage. La FEB elle-même avait déjà es-timé à 1,5 milliard le coût pour les Finances publiques de ses propo-sitions.

Situation actuelle Propositions FEB

Ouvrier Employé -32.254e

Employé +32.254e

Ouvrier/employé

Ancienneté Préavisen jours Préavis en semaines de licenciement Minimum Maximum

- de 6 mois 28 jours 8 semaines*13 semaines 13 semaines 1 à 2

semaines1 à 4

semainesDe 6 mois à - de 5 ans 40 jours 10 semaines*

De 5 à - de 10 ans 48 jours 15 semaines* 26 semaines

4 semaines/année

d’ancienneté

4 à 7 semaines

6-13 semaines

De 10 à - de 15 ans 64 jours 21 semaines* 39 semaines 8 à 15

semaines15-24

semainesDe 15 à

- de 20 ans 97 jours 26 semaines* 52 semaines17 semaines

24-32 semaines

20 ans et + 129 jours 30 semaines* 65 semaines 32 à 34 semaines

* Indemnité de licenciement de 1250 à 3750 euros selon l’ancienneté convertie en semaines sur base d’un salaire net moyen comprise

> LES PROPOSITIONS DE LA FGTB

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

> VACANCES EUROPÉENNES

4 semaines aussi pour les temps partielsUne directive européenne impose que tous les travailleurs qui commencent à travailler ont droit à, au moins, quatre semaines de congé. Ce droit devait être élargi aux travailleurs à temps partiel mais les employeurs traînaient les pieds au Conseil National du Travail. Sur l’insistance de la FGTB, et la menace d’une procédure européenne de mise en demeure de la Belgique, un accord a pu aboutir au CNT. La réglementation sera donc adaptée.

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Tous les travailleurs (au ré-gime de 5 jours semaine de travail) ont droit à 20 jours

congés payés par an… à condition de s’être constitué ce droit par leur travail de l’année précédente. Les travailleurs à temps partiel y ont droit aussi mais proportion-nellement à leurs prestations. Un mi-temps pendant un an n’aura droit qu’à 10 jours.

Ceux qui débutent dans une en-treprise n’ont normalement pas droit pour l’année en cours à des

congés payés par l’employeur (em-ployés) ou par l’Offi ce national des vacances annuelles (ouvriers).

Comment ça marche?

Avec le système des vacances eu-ropéennes, on a droit quoi qu’il arrive à 4 semaines de congés par an mais toujours en proportion de ses prestations, c’est-à-dire:

- même si on est dans sa première année de travail, mais à condition d’avoir travaillé au moins 3 mois

(période d’amorçage), ou

- même si on ne s’est constitué par son travail qu’un nombre de jours de congé inférieur à 20 par son travail de l’année précédente.

Ce droit reste proportionnel aux prestations. Cela signifi e qu’après 6 mois de travail, on a droit à deux semaines et ainsi de suite.

La différence du système de congés «européens» avec notre système est qu’avec le système «européen» l’année en cours compte déjà. De plus le système européen peut compléter notre système. Si par exemple on a acquis avec notre système le droit à 2 semaines de congé par son travail de l’année précédente, on peut compléter avec des vacances européennes.

Qui paie quoi?

Les congés payés européens sont payés soit par l’employeur (pour les employés) soit par la caisse de vacances (pour les ouvriers), mais ce n’est qu’une avance qui sera récupérée sur le double pécule de l’année suivante. Ce que l’on reçoit une année, on ne le reçoit plus l’année suivante.

Le système devait être élargi aux travailleurs à temps partiel mais les discussion au Conseil national du travail pataugeaient. Elles ont fi -nalement abouti. Le CNT demande donc au Gouvernement d’adopter rapidement l’arrêté royal modi-fi ant la réglementation.

Dès parution de cet arrêté,

• le droit aux vacances supplémen-taires sera élargi aux travailleurs qui, lors de la prise des vacances, sont occupés comme travailleurs à temps plein mais qui ne peu-vent pas bénéfi cier de quatre semaines de vacances en raison de leur occupation comme tra-vailleurs à temps partiel au cours de l’année précédente.

• Ce droit est également élargi aux travailleurs à temps partiel qui augmentent leur régime de travail d’au moins 20% d’un temps plein par rapport à leur régime de travail moyen au cours de l’année précédente, de sorte que, lorsqu’il leur manque quatre jours de vacances, ils aient quand même droit à quatre semaines de vacances.

L’action de la FGTB contre la mesure touchant les frontaliers belgo-hollandais a porté ses fruitsLa campagne de protestation menée par la FGTB auprès du Gouvernement des Pays-Bas pour suppri-mer la discrimination à l’égard des transfrontaliers belges pensionnés a porté ses fruits.

En 2010, le gouvernement des Pays-Bas avait décidé de réserver la prime de 33 euros par mois octroyée aux bénéfi ciaires d’une pension de vieillesse aux seules personnes soumises à l’impôt néerlandais pour au moins 90% de leurs revenus. Cette mesure touchait tous les frontaliers belges ayant travaillé aux Pays-Bas.

En réaction à cette mesure discriminatoire, la FGTB

avait organisé en 2011 un envoi massif de lettres de protestation aux ministres néerlandais et belge des pensions. Notre action ainsi que celles du Sp.a et d’autres organisations a abouti à l’introduction d’une procédure auprès de la Commission euro-péenne qui a jugé le dossier suffi samment sérieux pour le soumettre à la Cour de justice européenne. Le gouvernement des Pays-Bas a fi nalement cédé à la pression. Il a en effet décidé de rembourser la prime avec effet rétroactif au 1er juin 2011 à tous les frontaliers pensionnés ou en incapacité de travail. Pour cette année, les pensionnés qui ont effectué tout ou une partie de leur carrière aux Pays-Bas recevront donc des arriérés.

> LA FGTB FEDERALE ENGAGE:

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> LA FGTB FEDERALE ENGAGE:

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 BruxellesNicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45Service abonnements: 02/506.82.11

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 5ACTUALITÉS

> MANIFESTATION DU 6 JUIN

35.000 pour dénoncer l’austérité et pour un bon statut harmonisé

35.000 manifestants se sont mobilisés en front commun syndical le 6 juin à Bruxelles.Le message des tra-vailleurs est clair, ils ne veulent plus payer pour une crise qui n’est pas la leur et plaident pour: • une augmentation de

leur pouvoir d’achat, • une harmonisation

vers le haut des sta-tuts ouvriers / em-ployés,

• des emplois de qua-lité et une meilleure protection contre les licenciements,

• une plus grande jus-tice fi scale.

> TRAVAIL ÉTUDIANT

La FGTB s’inquiète des conséquences de la réforme du travail étudiantEn janvier 2012, le gouvernement a assoupli les conditions du travail étudiant: la limite maximale est passée de 46 à 50 jours autorisés par an, le travail est désormais autorisé toute l’année (en plus des périodes de vacances scolaires) et les cotisations sociales ont été globalement revues à la baisse (taux de 8,13%).

Le Conseil national du travail vient d’entamer les travaux d’évaluation de cette réforme et les pre-miers chiffres indiquent déjà des tendances claires:

• Le travail étudiant explose depuis le début de la crise économique et surtout en dehors des périodes de vacances scolaires. Il a en effet aug-menté de 23% depuis 2008, dont 16% depuis la mise en œuvre de la réforme, il y a un an;

• Un nombre important de jeunes passent sous contrat étudiant (5% des 16% d’augmentation) alors qu’ils étaient sous contrat de travail l’année précédente, ce qui est très préoccupant.

L’autorisation du travail étudiant durant toute l’an-née entraîne la substitution des contrats étudiants

aux contrats classiques (c’est par exemple le cas dans la distribution ou l’horeca, avec toutefois la limite de 50 jours par an);

• On évolue dès lors vers des emplois moins chers, plus fl exibles et qui n’ouvrent aucun droits so-ciaux au niveau du chômage ou de la pension ;

• Cette réforme du travail étudiant a un coût non négligeable pour la sécurité sociale avec 7 mil-lions d’e de manque de cotisations.

Pour la FGTB, cette tendance lourde est particuliè-rement inacceptable alors que le chômage touche aujourd’hui un jeune travailleur sur cinq et que le gouvernement renforce les conditions d’accès aux allocations pour les jeunes, via la prolongation du stage d’insertion et la mise en œuvre de nouvelles mesures de contrôle de disponibilité.

La FGTB reste favorable au travail étudiant. Elle réclame cependant qu’ils ne se substitue pas aux contrats de travail classiques et qu’il soit de qualité et ouvrant, notamment, des droits à une protection sociale digne de ce nom (voir aussi en page 15).

Turquie: vous pouvez agirLa mise en détention de syndicalistes, entre autre des militants et surtout de militantes dans les Services publics, est malheureuse-ment monnaie courante en Turquie.

A plusieurs reprises, la FGTB a demandé aux autorités de notre pays de ne pas fermer les yeux sur ces pratiques dans la politique internationale et européenne de la Belgique. Elle a également agi en manifestant devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles et en marquant sa présence comme «observateur international» à des procès contre des syndicalistes en Turquie. Des actions de nos orga-nisations sœurs coordonnées par la CSI avaient lieu simultanément dans d’autres pays.

Aujourd’hui, le pays est secoué par une vague de protestation qui fait l’objet d’une répression violente par les forces de l’ordre.

Le syndicat DISK a lancé une grève générale en réponse à la répres-sion du gouvernement.

Ses revendications, en coalition avec d’autres organisations, sont d’abandonner les charges contre les personnes emprisonnées, de lever l’interdiction de manifester et de poursuivre les responsables des violences.

Vous aussi vous pouvez agir. Appuyez ces revendications en signant la pétition (http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1840) en ligne et en spécifi ant votre appartenance à la FGTB.

6 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Le commissaire européen Kallas pour une nouvelle politique portuaire mais sans paquet portuaire III !

L’action paie!

A la mi-mai, le Commissaire eu-ropéen aux Transports Kallas a présenté enfi n son projet pour le secteur portuaire européen.

Nous applaudissons en tout cas le fait que l’Europe laisse tomber un

Paquet portuaire III et que les par-tenaires sociaux disposent d’une période de trois ans pour examiner, via le dialogue social, la nécessité éventuelle d’adapter le statut du travailleur portuaire.

L’Europe a donc clairement com-pris le message des syndicats por-tuaires européens: «Ne touchez pas au travail portuaire!».

Plus de transparence et d’ouverture du marché!

Voilà les mots clé de la nouvelle stratégie portuaire.

Le ravitaillement, le dragage, l’amarrage des navires, le traite-ment des déchets, le pilotage et le remorquage sont les domaines qui nécessitent une attention par-ticulière.

La manutention du fret, les services de passagers et le travail portuaire ne sont pas couverts par le volet «accès au marché libre».

La transparence doit être stimulée via un comité consultatif d’utilisa-teurs du port et par le contrôle de ce qui se passe dans les ports via des instances européennes indé-pendantes.

Une croissance de 50% vers 2030

Kallas craint le risque d’une congestion considérable dans les années à venir suite à la croissance incessante.

74% de toutes les marchandises importées et exportées sont expé-diées par voie maritime.

Les ports maritimes procurent des emplois directs et indirects à 1,5 million de travailleurs. «Un meilleur fonctionnement du sec-teur portuaire pourrait générer 13 billions de tonnes-kilomètres sup-plémentaires de trafi c maritime à courte distance» dixit Siim Kallas.Pour faire face à la croissance prévue, l’Europe doit prendre des mesures préparatoires déjà au-jourd’hui.

319 ports européens visés!

Avec sa nouvelle politique por-tuaire le Commissaire vise 319 ports qui traitent plus de 90% des trafi cs de fret et de passagers.

Les premiers du classement, no-tamment Anvers, Rotterdam et Hambourg transbordent ensemble quelque 25% du trafi c maritime

total. L’Europe ambitionne égale-ment le développement du trafi c maritime à courte distance comme une alternative à part entière pour le transport terrestre, mais pour en arriver là tous les ports euro-péens doivent coopérer aussi ef-fi cacement que les premiers du classement. Si l’Europe compte le port d’Anvers parmi les leaders, c’est sans aucun doute en grande mesure grâce à l’effi cacité de nos travailleurs portuaires.

Des réactions divisées

Les réactions aux projets pour une nouvelle politique portuaire sont diverses. Il y a ceux qui s’étonnent du fait que la manutention, le tra-vail portuaire et les services de passagers n’aient pas été repris dans les plans. Et il y a ceux qui s’étonnent du fait que seulement les organisations patronales et syndicales soient concernées par le dialogue social, dont on ne saura le résultat (si résultat il y a) que vers 2016.

En ce qui concerne le lancement du dialogue social, l’Europe porte son espoir sur l’étude de 1.400 pages commandée par la Commission… les syndicats sont toutefois beau-coup moins enthousiastes.

Cette étude comparative sur l’or-ganisation du travail dans les dif-férents ports européens effectuée par le professeur Van Hooydonk, a donné une image négative du régime belge. Nous serions le pire élève de la classe en raison des taux les plus élevés d’accidents du tra-vail et l’organisation trop rigide (stricte) du travail.

Voilà un résultat très remarquable, à savoir que le professeur ne dis-posait des statistiques «accidents du travail» que de 11 pays et une fraction des 319 ports des 22 états-membres de l’Europe. Nous devons constater que nous sommes de-venus la victime de notre propre transparence!

Comme syndicats portuaires nous sommes toujours disposés à par-ticiper activement au dialogue so-cial, mais notre méfi ance s’accroît !Entretemps, les partenaires so-ciaux belges se sont réunis à 3 reprises au sein du groupe de travail «Actualisation du travail portuaire» installé à la demande de Ministre Monica De Coninck et sous la présidence du président de la Commission paritaire de l’In-dustrie portuaire Marc De Smet.

Les ouvriers européens du transport prêts à en engager le combat!Le congrès de la Fédération européenne des Ouvriers du Transport (ETF) s’est déroulé du 29 au 31 mai à Berlin. Il a été précédé d’une Conférence des femmes et d’une Conférence des jeunes. En tant que membre fondateur de l’ETF et représentée dans toutes les sections (ouvriers portuaires, pêche maritime, navigation intérieure, marine marchande, transport, manutention en escale …), l’UBOT a évidemment participé activement aux travaux du congrès. Le slogan du congrès «Les ouvriers européens du transport prêts à engager le combat» et la base line «De la crise mondiale à la justice mondiale» reflétaient parfaitement les objectifs du congrès: les ouvriers du transport ne s’inclinent pas devant les conséquences néfastes de la mondialisation et sont fermement décidés à lutter pour leurs droits, non seulement en Belgique, mais aussi dans toute l’Europe. Voici un compte-rendu de la délégation de l’UBOT.

A womans place is in her union.

«La place de la femme est dans son syndicat». Un beau slogan fi -gurant sur le badge du syndicat britannique UNITE. Un slogan que l’UBOT pend très à cœur. En effet, depuis tout un temps, Monique Verbeeck du groupe profession-nel des Ports, est active au sein du Comité des Femmes de la Section des dockers de l’ETF. Ses efforts pour donner aux femmes la place qu’elles méritent au sein de l’UBOT et de l’ETF ne sont pas passés ina-perçus, à un point tel que ses collè-gues ne l’ont pas seulement élue au Bureau des femmes de l’ETF, mais

l’ont aussi désignée comme repré-sentante des femmes au sein du Comité exécutif de l’ETF. Monique n’a pas peur de relever ce défi : «De plus en plus de femmes trouvent le chemin du secteur du transport, mais toujours dans une proportion insuffi sante»!

L’UBOT a pesé sur les résolutions.Avant le congrès, l’UBOT avait déjà participé à l’élaboration des textes des résolutions. Constatant notam-ment que l’analyse du dumping social n’allait pas assez loin, elle a fait des propositions visant à renforcer le texte … Les amende-ments introduits par l’UBOT ont été repris dans leur intégralité et

ont été votés par le congrès. Cette résolution se focalise sur les trans-ports durables, les droits syndicaux, la formation et l’éducation, l’action transnationale, etc. et défi nit le pro-gramme de travail des différentes sections. N’hésitez pas à visiter le site www.etf-europe.org si vous voulez lire les textes.

Les moments forts du congrès

Frank Moreels, Secrétaire fédéral du groupe professionnel Transport et Logistique, a été impressionné plus particulièrement par le dis-cours d’ouverture de Michael Som-mer, président du syndicat alle-mand DGB: «…parce qu’il a parlé un langage clair sur les conséquences néfastes des privatisations et des dérégulations et sur la fl exibilisa-tion croissante du travail. Après la grève récente chez Swissport, l’exemple de la manutention dans les aéroports allemands nous pa-raissait si familier».Au cours de la table ronde consa-crée au thème du «Transport au service des citoyens», Keir Fitch, chef de cabinet de Siim Kallas (commissaire européen respon-sable du secteur du transport) a dû essuyer un véritable feu nourri. Les interventions combatives des participants critiquant la politique ultralibérale que la Commission essaie d’imposer étaient on ne peut plus éloquentes.

Un réseau syndical.

Le congrès a aussi été l’occasion de renforcer les liens avec d’autres organisations syndicales, avec les amis de la CGT France ou de la FNV Bondgenoten hollandaise, avec les

camarades turcs de Tümtis,… l’oc-casion d’échanger des expériences et de forger des plans pour l’avenir. Marc Loridan, Secrétaire fédéral du groupe professionnel des Ports, sait d’expérience que les contacts directs entre organisations syn-dicales sont extrêmement impor-tants: «Le combat contre les Pa-quets portuaires I et II a montré à l’évidence qu’il faut parfois pousser l’ETF à bouger vraiment. Les propos en l’air et les promesses creuses ne servent à rien…».

Jacques Kerkhof, du groupe pro-fessionnel de la Navigation inté-rieure et de la Marine marchande, trouvait l’échange d’idées et d’expériences syndicales à plus d’un égard enrichissant et une source d’inspiration: «Prenons la confrontation avec les syndicats de l’Europe de l’Est qui, à certains moments, était révélatrice. Le dum-ping social dans la navigation inté-

rieure avec l’arrivée des équipages de l’Europe de l’Est sur nos bateaux nous a confrontés avec les consé-quences néfastes de l’ouverture des frontières en Europe sans har-monisation sociale et fi scale. Mais nous ne réalisons pas toujours que les droits sociaux et syndicaux de ces travailleurs sont également ba-foués. Les syndicats en Europe de l’Est n’ont pas la vie facile.»

Le programme de travail 2013-2017 adopté.

Eduardo Chagas a été réélu au poste de secrétaire général par les congressistes. A lui et à son équipe de mettre en œuvre le programme de travail adopté par le congrès et d’associer toutes les organisations membres aux activités de l’ETF. Car à l’issue du congrès, une chose est claire: pour les syndicats, il y a du pain sur la planche …

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 7ACTUALITÉS

Le Conseil des ministres du 24 mai 2013 a pris deux décisions en matière de travail et pension:1°) la réforme du bonus pension2°) l’adaptation du système de travail autorisé aux pensionnés

Il s’agit d’une deuxième lecture, les projets sont donc quasiment défi nitifs et présentés comme tels par l’Offi ce National des Pensions.

Bien que les interlocuteurs sociaux au Comité de gestion aient rendu un avis négatif unanime sur certains points dans ces deux dossiers, il a quand même été décidé de les mettre en œuvre.

> PENSION

Cadeau «bonus» version minusLa réforme du bonus de pension s’articule autour trois axes.- Le droit au bonus de pension n’est ouvert que

si on réunit les conditions du droit à la pension anticipée et ne prend cours qu’après un an.

- Le bonus sera illimité dans le temps. Même après l’âge de 65 ans, on peut se constituer un bonus de pension à condition de repousser son départ à la retraite d’autant + un an.

- Le bonus sera plus bas mais progressif. Son montant de 1,50e par jour presté effectif à temps plein augmentera par tranche de 0,20e pour atteindre un maximum (c’est-à-dire après 6 ans…) de 2,50e/jour.

- Au final, il sera 25 à 30% moins élevé que le bonus actuel.

Le véritable bonus si on prolonge sa carrière c'est finalement le salaire et sa prise en compte pour le calcul de la pension.

RétroactesLe bonus pension avait été instauré avec le Pacte de solidarité entre les générations pour encourager les travailleurs à prolonger leur carrière au-delà de 62 ans.

Il consiste en un supplément à la future pension de 2,2974e (à l’index actuel) par jour de travail équiva-lent temps plein au delà de l’âge de 62 ans ou de 44 ans de carrière. A raison de 312 jours par an cela fait quand même un supplément de pension de 60 euros/mois ou 717 euro/an multiplié par 3 si on tire jusqu’à 65 ans.

Quelle que soit la carrière, on pou-vait bénéfi cier de ce bonus jusqu’à 65 ans, âge légal de la retraite et on comptait en années calendrier (du 1er janvier au 31 décembre).

Ce régime va s’éteindre au 31 dé-cembre 2013. Il sera remplacé par un nouveau système applicable aussi bien aux salariés, aux fonc-tionnaires qu’aux indépendants.

Conséquence de la réforme de la pension anticipéeCette révision du système de bonus s’inscrit dans la suite de la réforme de la pension anticipée. Cette «ré-forme» va en effet reculer l’âge de la retraite pour beaucoup.

En effet, d’ici la fi n de la période transitoire en 2016, au lieu de 60 ans et 35 ans de carrière au-jourd’hui, la pension anticipée ne sera possible qu’à l’âge de • 62 ans et 40 ans de carrière • ou 61 ans et 41 ans de carrière • ou 60 ans et 42 ans de carrière.

Ces conditions de carrière renfor-

cées vont obliger pas mal de gens à travailler au-delà de leur 62 ans. C’est le cas par exemple de ceux qui font des études et n’entrent dans la vie active qu’à 22-23-24-25 ans et plus selon les études - et leur succès. Ceux-là ne rempliront leurs conditions de carrière minimum pour une retraite anticipée qu’à 62, 63 ou 64 ans… ou pas du tout. Il n’y a donc pas de raison d’encou-rager fi nancièrement ces gens à travailler plus longtemps puisqu’ils y seront forcés. Le Gouvernement y a vu une opportunité de faire quelques économies…

Le bonus 2014 sous conditionsA partir du 1er janvier 2014, le bonus ne sera plus octroyé à 62 ans mais au plus tôt après un an suivant la prise de cours possible d’une pension anticipée.

Il faudra donc d’abord:1°) répondre à la condition de car-

rière pour une pension antici-pée: 40 ans à 62 ans ou 41/61 ou 42/60. Si on ne remplit pas ces conditions, on peut encore ou-vrir son droit au bonus jusqu’à l’âge de 65 ans au plus tard dès qu’on aura ses 40 ans de carrière et à condition de prolonger sa carrière. Le bonus n’est donc plus limité à l’âge de 65 ans. Si on reste au travail au-delà de l’âge légal de la retraite, le bonus continuera à s’ajouter au montant de la future pen-sion jusqu’à la prise de cours de celle-ci.

2°) prolonger sa carrière de plus d’un an puisque le bonus n’est activé qu’après 12 mois...

Un bonus plus bas mais progressifLe montant du bonus pension est abaissé à 1,50 euro par jour (au lieu de 2,30 aujourd’hui). Mais il pro-gressera de 20 cents chaque année. Il s’échelonnera ainsi:• 1,5e par jour de travail la 2e année

de prolongation de la carrière (= 1ere année de référence)

• 1,7e par jour de travail à partir de la 3ème année;

• 1,9e par jour de travail à partir de la 4ème année;

• 2,1e par jour de travail à partir de la 5ème année;

• 2,3e par jour de travail à partir de la 6ème année;

• 2,5e par jour de travail à partir de la 7ème année et pour les années suivantes.

Pour les jours effectifs de travailLe bonus ne vaut plus que pour les jours de travail effectifs (sur base de maximum 26 jours par mois ou 312 jours par an pour un temps plein) et n’est plus dû pour les jours assimilés. Au fi nal, le bo-nus annuel tournera autour des 460 à 590 euros/an pour ceux qui prolongeront leur carrière de 3 à 4 ans, c’est-à-dire 25 à 30% de moins que le bonus actuel.

Bonus mixteL’ancien système de bonus reste d’application pour les années de carrière qui entrent en ligne de compte pour ouvrir le droit avant le 31/12/2013.

Cela signifi e qu’un pensionné relè-vera de deux sortes de bonus aux conditions différentes si sa fi n de carrière est à cheval sur les deux systèmes.

Pour déterminer le niveau de bo-nus auquel il a droit, on fera débu-ter fi ctivement la période de réfé-rence du nouveau système un an après l’ouverture de son droit à la pension anticipée. Si par exemple il pouvait partir le 1er mai 2010, sa période de référence nouveau bo-nus commence le 1er mai 2011. En 2014, date d’entrée en vigueur du nouveau bonus, il sera directement au bonus de 1,90e.

ATTENTION: on ne peut pas emporter son bonus dans la tombe ni le transmettre au conjoint survivant via la pension de survie. Le bonus s’éteint en même temps que le titulaire de la pension alors que le bonus ancien système est répercuté sur la pension de survie.

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> PENSION & TRAVAIL AUTORISÉ

Sans limite pour les + 65 ansActuellement, tous les pensionnés sont tenus de respecter certains plafonds de revenus. Ces limites seront relevées déjà pour 2013 pour les pensionnés de moins de 65 ans et déplafonnées pour les + 65: à partir du 1er janvier 2013. Le travailleur qui justifi e d’une carrière de 42 ans au moment de sa pension à 65 ans pourra effectuer du travail autorisé sans limites de revenus.

Plus besoin de déclarerActuellement avant d’effectuer une activité professionnelle, le pensionné doit la déclarer. Ce ne sera plus nécessaire sauf lors du premier paiement de la pension. Par la suite, l’ONP puisera lui-même dans les banques de données de la sécu pour avoir les informations.

L’activité complémentaire du pensionné ne donne pas de droits de pension supplémentaires. Pour les salariés, cela n’avait jamais été le cas, mais c’est maintenant supprimé pour les indépendants aussi.

Les plafonds diffèrent en fonction de l’âge, de l’activité, du type de pension et de la charge d’enfants. Ces plafonds sont adaptés à l’index chaque année alors qu’ils ne l’avaient plus été depuis des années.

Revenus professionnels autorisés en 2013 Si on a un âge inférieur à l’âge normal de la pension

Conditions Enfants à charge

Salarié, fonctionnaire

ou mandat

Indépendant (ou mix salarié-

indépendant)Age inférieur

à l’âge normal de la pension

Non 7.570,00 EUR 6.056,01 EUR

Oui 11.355,02 EUR 9.084,01 EUR

Moins de 65 ans avec uniquement pension de survie

Non 17.625,60 EUR 14.100,48 EUR

Oui 22.032,00 EUR 17.625,60 EUR

Revenus professionnels autorisés en 2013 Quand on a atteint l’âge normal de la pension

Conditions Enfants à charge

Salarié, fonctionnaire

ou mandat

Indépendant (ou mix salarié -indépendant)

Age normal de la pension

Non 21.865,23 EUR 17.492,17 EUROui 26.596,50 EUR 21.277,17 EUR

65 ans avec une carrière de 42 ans ou plus

Oui ou non Pas de limites Pas de limites

Revenus pris en compteContrairement au passé, dans le calcul des revenus professionnels, il sera tenu compte (à partir de 2015) des indemnités de préavis, indemnités de rupture et indemnités de licenciement ainsi que du simple pécule de vacance pour l’année où il a été payé..Cela change de manière importante la donne si on reprend une activité professionnelle juste après la prise de cours de la pension. Et ce, éven-tuellement pour plusieurs années: si les indemnités par exemple de licenciement couvrent plusieurs années, elles seront réparties sur toute la période à laquelle elles ont trait.

Il n’est cependant pas tenu compte du double pécule de vacances ni des arriérés de salaires.

Dépassement jusqu’à 25%Actuellement, si le revenu du travail du pensionnés dépasse le plafond autorisé de moins de 15%. Le montant de la pension est diminué du même pourcentage. Au dessus de 15% la pension est suspendue. A l’avenir, le dépassement peut être de 25% avant que la pension ne soit suspendue pour toute l’année.Dans le cas d’un couple de pensionnés au taux ménage, si l’un des conjoints dépasse le plafond, la pension est ramenée au taux isolé.

DOSSIER8 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

LE PROJET D’ACCOEUROPE> SEMESTRE EUROPÉEN

Pas d’amende pour la Belgique mais des punitionsLes 27 et 28 juin un sommet européen se tiendra à Bruxelles. Il examinera les recommandations faites par la Commission dans le cadre de la Gouvernance économique et plus particulièrement du Semestre eu-ropéen. Rien de bien neuf par rapport au Sommet de printemps: les mesures ou «réformes structurelles» réclamées par l’Europe sont toujours les mêmes: en fi nir avec l’indexation automatique, mettre la pression sur les salaires, allonger la carrière et supprimer les pré-pensions, renforcer le contrôle des chômeurs, etc. etc. Sauf que cette fois, la Belgique, comme tous ceux qui sont hors des clous, risquait de se prendre une amende de 750 millions d’euros si sa note était dans le rouge. Et elle l’est! Elle échappe pourtant à la sanction.

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On fait valoir au Gouverne-ment le succès d’un intense lobbying. A l’analyse, on peut

conclure qu’il n’aurait pas suffi t sans d’autres circonstances atténuantes:

- la Belgique a fait des efforts impor-tants même si jugés insuffi sants;

- la conjoncture est toujours dépri-mée;

- notre pays n’est pas le seul dans le rouge , loin s’en faut: Chypre, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Ir-lande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie…

- la contestation de la politique ultra-libérale européenne monte, y com-pris parmi les chefs d’Etats au vu de l’échec évident de ces politiques d’austérité et de la résistance de

plus en plus forte des populations qui se traduit par une instabilité politique et des crises nationales à rallonges, la montée des popu-lismes, ou une désaffection élec-torale grandissante.

Personne n’aura donc d’amende et c’est logique: comment réduire le défi cit si on y ajoute une amende phénoménale? Comment atteindre un consensus politique si la moitié des pays auscultés sont mis au banc des accusés?

Pas d’amende donc pour la Bel-gique mais quand même quelques punitions à domicile. La Belgique se voit contrainte de donner cette année encore un tour de vis supplé-mentaire à la politique d’austérité en faisant de nouvelles économies pour un milliard afi n de s’inscrire dans la trajectoire budgétaire. Cette obligation est assortie d’un rappel des recommandations déjà faites au printemps pour augmenter la pression sur notre Gouvernement.

La FGTB se mobilise une nouvelle fois le 24 juin prochain pour s’opposer à la mise en œuvre de ces recom-mandations.

Le mauvais bulletin de la CommissionLe Bulletin de la Belgique n’est pas bon aux yeux de la Commission européenne. Mais celui de la Commission n’est pas bon non plus. Les conséquences de l’austérité sont catastrophiques pour l’économie au point que le Fonds monétaire international lui-même, pourtant fai-sant partie de la Troïka qui a imposé ces politiques, fait aujourd’hui marche arrière et critique la Commission.

Une timide autocritique

Dans les recommandations adres-sées à l’ensemble de la zone euro, la Commission ne peut faire autrement que de reconnaître entre les lignes que ses recettes n’ont pas trop bien marché;

«[…] la crise a eu des effets fortement asymétriques sur l’emploi dans les États membres de la zone euro, les pays les plus touchés étant ceux qui ont connu la plus forte compression de leur demande intérieure en lien avec le retournement de leur ba-lance courante. Faute d’une résorp-tion effective et rapide du chômage conjoncturel, des effets d’hystérésis pourraient apparaître: le chômage s’enracinerait et deviendrait moins sensible à la dynamique salariale. Les réformes structurelles du marché du travail restent donc particulière-ment importantes pour atténuer les risques qui pèsent sur la cohésion sociale et le potentiel de croissance future dans la zone euro.»

Traduction européen-français: en

langage de M. Tout-le-monde, ce cha-rabia signifi e que l’austérité a fait chuter la demande intérieure surtout dans les pays les plus endettés et que le chômage a grimpé de façon alarmante au point de menacer la «cohésion sociale», c’est-à-dire d’aug-menter les inégalités et de compro-mettre la paix sociale.

La spirale négative en est au point que l’on peut craindre ce que la Com-mission appelle pudiquement «des effets d’hystérésis», c’est-à-dire une perte de contrôle dans la mesure où la chute pourrait continuer même si les causes qui l’on provoquée ont cessé d’exister rendant inopérantes les solutions proposées à savoir la baisse compétitive des salaires.

La Commission reconnaît aussi que le renfl ouement des banques n’a pas libéré le crédit à l’économie réelle. Elle plaide pour une union bancaire et en appelle timidement à des so-lutions qui ne soient pas en ordre dispersé (une mutualisation?) en cas de nouvelles défaillances de banques.

Critique ouverte du FMI

Le Fonds Monétaire International ne met pas de gants. Il fait partie de la fameuse Troïka (Commission, Banque centrale européenne, FMI) qui a imposé les plan d’austérité mais le FMI reconnaît aujourd’hui de lourdes erreurs d’appréciation. Il a déjà avoué que les modèles écono-miques utilisés n’étaient pas tout à fait exacts et qu’il avait sous-estimé les effets négatifs de l’austérité.

En se penchant sur le cas de la Grèce, le FMI reconnait l’échec des plans «de sauvetage».

Il faut dire que les chiffres sont là. D’une année à l’autre mis à part le

chômage qui a grimpé, les principaux indicateurs ont évolué à la baisse.

Selon le journal Le Monde, le FMI est arrive à la conclusion que l’austérité ne peut fonctionner qu’en parallèle avec une dévaluation compétitive pour booster les exportations. Mais loin de se déprécier l’euro est tou-jours stable et 70% des exportations des pays de l’Union européenne se font à l’intérieur de l’Europe. Sans doute la Commission elle-même en est-elle bien consciente puisque c’est contre les salaires qu’elle mène la bataille de la compétitivité. Mais avec quels résultats?

Pour ce bilan-là, il faut se tourner vers le Comité pour la Protection sociale

qui publie un rapport chaque année sur la situation sociale de l’Europe et pour chaque pays membre.

Son rapport pour la période 2010-2011 relève:

- une augmentation de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans 13 pays de l’Union;

- l’augmentation du nombre d’en-fants vivant dans la pauvreté dans 10 Etats membres;

- l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres dans 12 Etats membres;

- l’augmentation du risque de pau-vreté liée au chômage dans 12 pays.

Les principaux indicateurs économiques de la Grèce 2009 2010 2011 2012 2013

Produit intérieur brut -3.1 -4.9 -7.1 -6.4 -4.2

Demande intérieure

totale-5.5 -7.0 -8.7 -10.4 -5.6

Consommation privée -1.6 -6.2 -7.7 -9.1 -6.9

Consommation publique 4.9 -8.7 -5.2 -4.2 -4.0

Taux de chômage 19.4 12.5 17.5 24.2 27.0

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 9DOSSIER

ORD INTERPROFESSIONNEL

Les «recommandations» de la commission1. Trouver encore un milliard pour 2013 et mettre

régions et communes à contributionSans surprise, l’examen par la Commission européenne de la trajectoire budgétaire de la Belgique a donné lieu à un mauvais bulletin. Pour rappel, nous étions supposés contenir le défi cit à 2,15% du Produit Intérieur Brut pour 2013 de façon à arriver à l’équilibre en 2015. Et comme de bien entendu, on n’y est pas arrivé. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé: comme le rappelle le Gouvernement, la Belgique (l’Etat fédéral) a fait 20 milliards d’économies budgétaires en 17 mois. Mais lorsqu’on a fi xé la trajectoire budgétaire, on prévoyait une croissance de 1,3%, ramenée un peu plus tard à 0,7%, puis à 0,2% et enfi n à 0% selon les prévisions de la Commission européenne. De plus il y a eu la re-recapitalisation de Dexia que la Commission refuse de compter hors budget.Et puis, le défi cit public tient compte de celui des Communautés, Régions et communes. Et là l’Etat fédéral n’a pas vraiment de prise sauf à travers le transfert de compétences (sous fi nancées) ou de charges comme en matière de chômage où les CPAS sont de plus en plus sollicités pour combler les lacunes de la sécurité sociale.En conclusion, la Belgique est mise en demeure de ramener son défi cit courant à 2,7% du PIB d’ici le 21 septembre 2013 pour revenir dans la trajectoire du Pacte de stabilité. Cela implique des économies supplémentaires de 1 milliard d’euros pour cette année.L’Etat fédéral est invité à s’entendre avec les entités fédérées pour que tous se plient à la discipline budgétaire et que les charges soient mieux réparties. Ce n’est pas dit mais dans les entités fédérées, les communes sont celles qui éprouvent le plus de diffi cultés budgétaires. Remise du bulletin pour le 21 septembre.

2. Supprimer les prépensions et reculer l’âge de la retraite

La Commission demande à la Belgique de supprimer «progressivement» les systèmes de retraite anticipée pour rapprocher l’âge de sortie effective du marché de l’emploi et l’âge légal de la retraite.Elle demande aussi de lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie. Cette recommandation est faite à quasiment tous les pays. Mais l’idée reste fl oue: considérant que l’espérance de vie est chez nous de 80 ans en moyenne (H/F) et partant du principe que pour la Com-mission la retraite ne doit pas représenter plus du 1/3 de «la vie d’adulte», on a vite fait le décompte: 20 ans non adulte, 60 ans adulte, 40 ans de carrière et 20 ans de pension… On devrait ramener l’âge de la pension à 60 ans. Si on considère seulement la vie active, 45 ans de carrière à 65 ans et 15 ans de retraite: il ne faut rien toucher.

3. Supprimer l’indexation automatique et lier salaires à la productivité

La Commission «afi n de rétablir la compétitivité» (par les coûts salariaux) recommande de réformer le système de fi xation des salaires, y compris l’indexation. L’idée est bien sûr de comprimer les coûts salariaux pour augmenter la position concurrentielle des entreprises à l’exportation. Et vu que notre compétitivité est en recul, les salaires devraient aussi baisser. Cette recommandation est récurrente. La nouveauté, c’est que le Gouvernement a déjà bloqué les salaires, s’est déjà attelé à revoir la loi de 1996 de sauvegarde de la compétitivité pour fi xer une norme contraignante et a déjà mis à l’agenda la réforme de l’index.

4. Renforcer la concurrence dans les secteurs des services et de l’énergie

La Commission demande de supprimer les barrières réglementaires dans le commerce de détail et de lever les restrictions dans la réglementation des professions. On voit ici revenir la directive de libéralisation des services, l’ouverture des magasins le dimanche et la priva-tisation plus poussée des services publics (transports, télécommunications)

5. Alléger l’impôt sur le travail et alourdir les taxes indirectes et environnementales

Sont visés les carburants, les voitures de sociétés. La Commission conseille de renforcer la TVA et de réduire et simplifi er les déductions fi scales. De mieux percevoir l’impôt aussi.

6. Renforcer le contrôle des chômeursLa Commission demande de réduire «les facteurs dissuadant la recherche d’un emploi»: renforcement des contrôles et meilleur accompagnement; mobilité interrégionale renforcée.

Rendez-vous le lundi 24 juin 2013, á 11h30, au croisement du boulevard Pachéco et du bou-levard du Jardin Botanique (tour des fi nances) fi n de parcours Place Saint-Jean.

Les «recommandations» de la FGTB- Mieux protéger les travailleurs à charge des

employeursOn licencie trop facilement les travailleurs et à trop bon compte. C’est généralement la collectivité, via le chômage avec ou sans complément d’entreprise qui paie la facture. A l’occasion de la discussion sur la suppression des discriminations entre ouvriers et employés, il faut renforcer la protection des ouvriers et cela à charge des employeurs qui licencient.

- Lier les aides publiques à l’emploi ou les faire rembourser

Chaque année, plus de 15 milliards sont offerts aux entreprises sous forme de réductions de cotisations ou d’impôt. Ces aides publiques doivent servir à l’emploi de qualité et non à améliorer le taux de profi t ou à éluder l’impôt. Les entreprises qui licencient sans motifs valables doivent rembourser ces aides.

- Une fi scalité plus juste et plus effi caceLa politique d’austérité menée par le Gouvernement actuel, repose essentiellement sur les réductions de dépenses publiques et des économies sur la sécurité sociale. Sur le blocage des salaires ou encore sur des taxes qui frappent les consommateurs. Ce sont les travailleurs et les allocataires sociaux qui en font les frais alors que des multinationales échappent presque complètement à l’impôt. Ça doit changer! Si on veut alléger le coût du travail, il fut taxer plus et mieux le capital. Il faut taxer les plus-values boursières, taxer les transactions fi nancières, fi xer un impôt minimum des sociétés pour que les multinationales paient leur dû comme les PME.

- Une politique de relanceSortir de la crise, réduire la dette publique, créer des emplois durables, ça ne peut pas se faire en réduisant les investissements publics et en appauvrissant les gens. Une telle politique ne fait qu’aggraver la crise, baisser les recettes publiques, élargir les défi cits, augmenter l’endettement, détruire des emplois, appauvrir la population.Une fi scalité plus juste peut fournir les moyens pour une politique de relance et d’in-vestissements publics tout en assainissant les fi nances publiques.

- Préserver le pouvoir d’achat Pour mener cette politique de relance, il faut préserver le pouvoir d’achat des actifs et non actifs.Il faut en fi nir avec le blocage des salaires qui est une erreur économique. Il faut cesser d’attaquer l’indexation des salaires et des allocations sociales. Cesser de précariser le travail sous couvert de fl exibilité ou de «modernité».Le 24 juin, à l’initiative de l’Interrégionale de Bruxelles la FGTB manifestera contre l’aus-térité à l’occasion du Sommet européen qui se tiendra les 27 et 28.

EUROPE, TON AUSTERITE NOUS TUE! Manifestation en front commun contre le traité budgétaire européen

10 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

LE POINT DE VUE DES TRAVAILLEURS

«Dans la chimie aussi, il y a encore des salaires d’à peine 10 euros de l’heure»

Levi Sollie – Bayer AnversUn gel des salaires est inaccep-table pour la simple et bonne raison que cela signifi e une ré-gression. Nous nous opposons à une loi taillée sur mesure pour les managers, car eux, ils peuvent continuer à se rétribuer. Prenez Bayer, un bénéfi ce de 286 millions d’euros, 17% de plus que l’année précédente. Les cadres ont reçu un bonus de 22.000 euros, mais pour les ouvriers et les employés, rien du tout. Zéro. Les bénéfi ces doivent aussi retourner vers les travailleurs. Les employeurs hur-lent que notre protestation contre le gel des salaires est anti-démo-cratique. Attendez un peu, la loi sur le gel des salaires attaque nos droits, lorsque des bénéfi ces aussi importants sont réalisés, il est quand même légitime de de-mander une augmentation sala-riale. Ou ça aussi, ce n’est plus de la démocratie?

Manuel Fernandes – GSK WavreNous devons nous opposer aux nouvelles règles qui menacent nos droits et nos acquis. Pour préserver notre futur et celui de nos enfants. On déroule le tapis rouge pour

des multinationales qui n’en ont rien à cirer des travailleurs. Nous avons juste encore la liberté de respecter les règles. L’ouverture des frontières européennes ne sert qu’à imposer des économies et de l’austérité à tout le monde alors qu’elle devrait permettre de ga-rantir à chacun un revenu décent.Chez GSK, nous faisons un travail de pionnier en matière de déve-loppement mais notre travail est immédiatement exporté parce que dans les pays à bas salaires, il y a plus à gagner. Entre-temps chez nous, la masse salariale a di-minué de 10% pour les ouvriers, de 2% pour les employés, mais il y a bel et bien eu une augmentation de 48% pour les tops managers. Entre-temps aussi, la direction

veut limiter autant que possible les engagements fi xes et tenir les gens pendant six ans avec des contrats temporaires, précaires. Et après, on s’étonne de notre réac-tion? Notre index est maintenu, mais il y a eu des chipotages. Et on nous a imposé de force un gel des salaires. Supposons que nous l’acceptions, il devrait au mini-mum s’appliquer aussi aux tops managers. GSK enregistre sa deu-xième meilleure année depuis son existence. Et oui, c’est vrai, nous ne sommes pas mal payés, mais si nous commençons à laisser faire, nous risquons de perdre beaucoup.

Tom Vercammen – Agfa Gevaert Anvers

Notre entreprise est pratique-ment à l’arrêt avec la manifesta-tion d’aujourd’hui. Nous refusons qu’il ne puisse pas y avoir d’accord sectoriel parce que les employeurs disent non sur toute la ligne. Nous avons grandement besoin de cet accord parce que les systèmes de prépensions doivent être sauve-gardés. Etant donné qu’Agfa est une entreprise en déclin, nous avons besoin de solutions sociale-ment favorables pour les licencie-ments. Le gel des salaires ne joue pas tellement pour nous étant donné que l’entreprise est en diffi -culté. Nous sommes très réalistes à ce propos. Mais nous sommes bien entendu solidaires dans la lutte contre la norme salariale de zéro. Que disent les employeurs de cette protestation? Que nous sommes anti-démocratiques? Dans ce cas, nous sommes peut-être aussi des crapules. Allons, il faut arrêter avec ces fadaises. Bientôt nous devrons encore nous estimer heureux de ne pas recevoir de sanctions admi-nistratives communales.

Serge Grandfi ls - NMC RaerenJe doute que les employeurs soient tous d’accord à propos d’un blo-cage des salaires strict. En tout cas, notre employeur est d’un autre avis. Il n’est pas contre le fait que nous déposions un cahier de re-vendications dans lequel il est éga-lement question d’augmentations salariales. Il est prêt à négocier sur ce point. Non, ils ne sont pas tous d’accord entre eux, sauf qu’on ne l’ébruite pas. Les géants ont la parole, les plus petits acteurs n’ont

rien à dire dans le débat.De toute façon, il est très impor-tant que nos actions syndicales reçoivent un bon écho. Nous en-trons aussi dans la dernière ligne droite en ce qui concerne l’har-monisation des statuts des tra-vailleurs. Si nous ne sommes pas entendus, nous devrons renforcer nos actions.

Domenico Faggio – Nitto Europe Genk

Pour les travailleurs, il est essentiel qu’un effort soit fait pour amé-liorer le pouvoir d’achat. Les né-gociations sectorielles sont dans l’impasse, ce qui veut donc dire que c’est au niveau de l’entreprise qu’il faudra obtenir quelque chose. Nous ne pouvons pas accepter les restrictions aveugles.Des bénéfi ces importants sont réa-lisés dans le secteur de la chimie. La marge permet de faire quelque chose pour les travailleurs. Et à ce propos, la solidarité est capitale. Car dans les grandes entreprises, il est encore possible de faire quelque chose, mais il faut pen-ser aux plus petites. Il faut savoir que dans celles-ci, il y a encore des travaileurs qui gagnent à peine 10 euros brut de l’heure. Cela ne peut plus durer.

Paul Hendrikx - ViskoTeepak LommelLes employeurs et le gouverne-ment refusent que nous ayons

plus en poche. Ce que les gens n’acceptent naturellement pas. C’est ce que nous constatons une fois de plus via cette manifesta-tion. Une forte mobilisation. Il y a ici beaucoup de gens que vous ne voyez pas habituellement lors des actions syndicales. Aujourd’hui, ils sont là parce qu’ils connaissent les enjeux.

Olivier Debucquoy- Kluber DottigniesLa fédération patronale du secteur de la chimie Essenscia se montre particulièrement agressive et nous devons nous y opposer. Nous sommes un secteur fort, nous de-vons nous battre pour un accord social fort. Car c’est ainsi que nous montrons l’exemple. Nous devons montrer que nous pouvons dé-monter la position intransigeante des employeurs, surtout en ce qui concerne le pouvoir d’achat. Les gros bénéfi ces réalisés dans le secteur de la chimie doivent aussi bénéfi cier aux travailleurs, une amélioration de leur pouvoir d’achat est nécessaire afi n de faire repartir l’économie. L’Allemagne est constamment présentée comme étant le bon exemple, mais en creusant un peu, on constate que tout n’y est pas rose. Et pourtant, nous devrions suivre le modèle allemand aveu-glément simplement parce que des cols blancs dans leurs bureaux européens veulent nous l’imposer. Il est temps que les employeurs se rendent compte que c’est grâce à notre travail qu’ils ont leurs ri-chesses et que ces richesses doi-vent être redistribuées. Il faut redonner du pouvoir d’achat et un secteur fort comme celui de la chimie doit donner un signal fort dans ce sens.

La protestation des travailleurs n’a pas de sens? Les manifestations et actions contre une loi qui gèle les salaires ne sont pas démocratiques? Les revendications syndicales pour l’harmonisation vers le haut des statuts des ouvriers et des employés sont injustifiables et impayables? Voyons ce qu’en pensent nos délégués. Nous leur avons posé la question lors de la grande manifestation du 6 juin dernier. Nos témoins sont tous du secteur de la chimie. Un secteur où la tension est à son comble. Les employeurs ne voulant rien concéder. L’accord sectoriel ainsi que tous les accords au sein des entreprises doivent veiller à ce que les travailleurs ne reçoivent strictement rien. Rien! Et cela alors que le secteur de la chimie, selon les dires des patrons eux-mêmes, engrange d’excellents résultats. Nous exigeons une répartition juste et sociale, C’est en ces quelques mots que nous pourrions résumer les témoignages de Levi, Manuel, Tom, Serge, Domenico, Paul et Olivier.

«Les gros bénéfi ces de la chimie doivent aussi profi ter aux tra-vailleurs.» Olivier Debucquoy

«Nous nous opposons à une loi taillée sur mesure pour les managers, car eux, ils peuvent continuer à se rétribuer.» Levi Sollie levant le poing derrière une bannière.

« Je doute que les employeurs soient tous d’accord à propos d’un blocage des salaires strict.» Serge Grandfi ls

Tom Vercammen

Domenico Faggio

«Supposons que nous acceptions le gel des salaires. Celui-ci devrait au minimum s’appliquer aussi aux tops managers.» Manuel Fernandes.

Paul Hendrikx

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 11> MANIFESTATION DANS LE SECTEUR DU VERRE

Nous avons gagné une bataille…pas encore la guerre!

Le 4 juin dernier, le secteur du verre menait une action pour réclamer le maintien de l’em-

ploi dans un secteur qui subit la crise de plein fouet. L’action, menée en front commun syndical, a été un carton plein. Plus d’un millier de travailleurs étaient descendus dans les rues de Bruxelles pour un secteur qui ne compte désormais plus que 8000 travailleurs.

Une mobilisation des travailleurs qui n’a pas été vaine puisque des lueurs d’espoir pointent à l’horizon.Cette manifestation était un évé-nement historique puisqu’il s’agis-sait de la première manifestation du secteur du verre dans son en-semble.

Réindustrialiser l’EuropeUne délégation a également été reçue par le directeur général de la DG Entreprise de la Commission Européenne, Monsieur Calleja, pour lui communiquer les préoccupa-tions légitimes des travailleurs du verre. L’objectif était de mettre l’accent sur les nombreuses pertes d’emplois que le secteur connait depuis plusieurs mois mais aussi

d’insister sur le dumping social et environnemental que le secteur paie chèrement.

Ce qui ressort de cette rencontre, c’est que de grandes convergences existent dans la volonté de soute-nir l’industrie du verre. Monsieur Calleja s’est engagé à poursuivre le dialogue avec tous les partenaires du secteur. Il a notamment été question de la ré-industrialisation de l’Europe en mettant l’accent sur l’innovation, la qualité et les prix de l’énergie. Un conseil européen sera d’ailleurs organisé l’année prochaine sur le thème de la ré-industrialisation de l’Europe.

Monsieur Calleja s’est également montré favorable à la mise en marche d’un dialogue social euro-péen pour le secteur du verre.

Taxation douanière du photovoltaïqueL’autre point positif de cette jour-née du 4 juin est que la Commission européenne a annoncé la mise en place une taxation douanière de 11,8 % sur les panneaux photovol-taïques issus des pays émergents,

dont la Chine. Ce n’est qu’un pre-mier pas. La taxation devrait en-core augmenter pour atteindre les 47 %. Une mesure qui ne vise pas à faire du protectionnisme mais au contraire, à faire en sorte que les règles du jeu soient les mêmes pour tous.

Des nouvelles encourageantes donc pour les travailleurs du verre même s’il faut rester lucide. Cette semaine, nous avons gagné une bataille, mais pas encore la guerre. C’est pourquoi les travailleurs doi-vent rester mobilisés et continuer à se battre avec nous pour défendre l’emploi dans le secteur du verre et faire en sorte que ce qui est un des fl eurons de notre industrie puisse ressortir renforcé de cette crise et s’ouvrir à un avenir prometteur. Avec les matériaux de haute tech-nologie, c’est un objectif réaliste, à condition qu’il y ait une réelle volonté de tous les acteurs concer-nés, on pense notamment aux mul-tinationales qui doivent prendre leurs responsabilités en matière d’emplois, de commercialisation et de recherche et développement.

> CAMPAGNE DANS LE SECTEUR DU BÉTON

Il fait trop chaud pour travailler…Une campagne est actuellement en cours dans le secteur du béton sur le travail par fortes chaleurs. Un sujet qui dépend bien évidemment des caprices de la météo, mais qu’il convient malgré tout d’anticiper. Car comme on dit, un travailleur averti en vaut deux. Pour de nombreux travailleurs qui exercent une activité physique intense au travail, la chaleur peut vite devenir synonyme d’enfer. Transpiration excessive, perte de concentration, fatigue, maux de tête, étourdissements, essouffl ement.

L’employeur doit agirMême si votre employeur ne peut rien faire contre le temps, il est tenu de prendre des mesures adaptées en fonction de la météo. Il doit notamment établir un plan constitué de mesures techniques, par exemple installer une tente solaire, ou organisationnelles, par exemple faire le travail le plus lourd aux heures les moins chaudes. Dès que la température dépasse cer-taines valeurs, l’employeur doit tout mettre en œuvre afi n d’appliquer les mesures prévues dans son plan.

Le rôle du CPPT Le Comité pour la Prévention et la Protection au Tra-vail, le CPPT, doit lui aussi être impliqué dans le choix des mesures à prendre. Il doit obliger l’employeur à se pencher de manière proactive sur le travail pendant les fortes chaleurs et sur une meilleure protection des travailleurs.

Quelles mesures?Voici quelques exemples de mesures concrètes: système d’aération, protection contre les rayons du soleil, adap-tation des horaires avec une limitation des tâches les plus lourdes aux moments les plus chauds de la journée, diminution de la charge de travail physique, introduc-tion de pauses régulières dans un environnement plus frais, vêtements de travail plus légers, casquettes, crème solaire, boissons fraiches. De bonnes conditions de travail, nous y avons tous droit. Même si votre employeur ne peut rien faire contre la météo, il doit prendre des mesures adaptées afi n de vous permettre de travailler dans des conditions acceptables. Si vous travaillez dans le secteur du béton, demandez à votre délégué le tract sur le travail par fortes chaleur. Pour les autres, rendez-vous sur notre site: www.accg.be.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

> POINT DE VUE

Le Fonds monétaire international présente ses excuses au peuple grec pour l’avoir saigné aux quatre veines, à blanc... et pour rien. Les années de purges imposées ont été vaines. «On s’est gouré dans nos calculs, sorry. Salut en de kost!» Et le FMI d’abandonner la Grèce à sa misère pour solde de tout compte.

Jusque-là, les équations bidons, formules à la noix et mots magiques étaient plus crédibles, pour les décideurs et leurs médias, que le simple bon sens, pour comprendre les phénomènes économiques. Comment a-t-on pu raconter que la relance et la prospérité pourraient venir d’une dépression du pouvoir d’achat? Comme si le niveau des salaires ne déterminait plus le niveau de la consommation? Et donc celui des débouchés pour les productions...Dans ce monde, une parole d’expert est plus forte qu’une évidence. C’est le signe d’une domination culturelle dont nous sommes la cible ou le jouet et cela s’appelle l’«aliénation».

Nos vessies nous sont ainsi présentées pour des lanternes. Les cou-pables, même en aveu, ne payent pas pour leurs responsabilités dans les catastrophes qu’ils provoquent. Ce phénomène s’appelle... «l’aléa moral». «Un système réglementaire ou juridique peut présenter des failles dont certains agents abusent, explique la théorie. L’aléa moral réside dans cette faiblesse». Or un acteur assuré contre un risque a toujours tendance à prendre moins de précautions pour l’éviter.

Un producteur sans contrat de travail, par exemple, s’il est correcte-ment indemnisé par l’assurance chômage, aura ainsi naturellement tendance à refuser des boulots merdiques et mal payés.En matière de chômage, cet «aléa moral» est insupportable pour les classes dominantes. C’est même une injure à la pensée... unique. Pourtant dans ce cas-ci, il contribue objectivement à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des travailleurs.

Quand le FMI se plante et affame un peuple, qu’il le reconnaît sans même envisager de réparer sa faute et que rien ni personne ne peut l’y contraindre, c’est aussi un aléa moral. Mais celui-là est au contraire tout à fait bien admis alors qu’à l’évidence, il est socialement toxique.

Avant, pendant et après la crise fi nancière, les banques savaient qu’elles prenaient des risques inconsidérés. Leur taille, leur rôle et l’incapacité collective à imaginer un service public bancaire ont assuré aux bandits qui les dirigent la même impunité qu’au FMI. Les États ont donc bourse délié pour combler leurs trous. Ils se sont endettés et expliquent maintenant à leur population que c’est à elle de payer ... Attention : ici, nous n’aurions pas affaire à un aléa moral. Il s’agit simplement d’un fonctionnement normal et conforme aux logiques capitalistes de notre société. Ce système ne peut plus durer.

L’aléa moral compris comme une distorsion de moralité impunie peut exister aussi en politique.Le succès du PS aux élections de 2010 a été forgé par des engagements de campagne rassurant les militants syndicaux. Le gouvernement d’Elio Di Rupo en a fait litière. Il a brisé tous les tabous : liberté de négocier les salaires, index, sécurité sociale, services publics, fi scalité juste et progressive, concertation sociale et même... le droit de grève.

Dans cette expérience de majorité, excepté un rictus de Premier défi nitivement fi gé, le succès des diables rouges et quelques péri-péties monarcho-belgicaines pour «Place royale», le PS n’a rien à affi cher en pied de bilan de sa participation gouvernementale. Le compte n’y est pas. Et nous ne sommes pas au bout du cauchemar. Des milliards pour 2013, et encore un paquet d’autres pour 2014, devront être trouvés dès que nous aurons le dos tourné. Nos poches vont être faites quand nous serons en repos pour des vacances bien méritées. L’impopularité semble plus légère quand le soleil distrait la population de sa nécessaire vigilance à l’égard de ses propres élus.

Au contraire des chômeurs qu’il a durement frappés, le PS, comme les banques ou le FMI, se comporte comme s’il ne devait pas payer de prix politique pour ses fautes, ses reniements et ses trahisons. Serait-il passé du côté du manche? Suspense: la réponse, à cette question se trouvera une fois encore cet été dans les budgets 2013 et 2014... Dans ses actes plus que dans ses paroles!

Nico CuéSecrétaire général

Le FMI et la Grèce, les banques et le chômeur, l’aléa moral et le PS...

Depuis peu, le groupe a décidé de réorienter ses activités. «Le segment As-

censeurs étant le plus rentable, le groupe a décidé d’y investir et de réduire les investissements au niveau de l’acier. Ce qui a amené la multinationale allemande à demander à toutes les fi liales du groupe de faire des économies.», précise Jean-Luc Mouffe, représen-tant MWB Brabant.

Cela n’est pas sans conséquences pour l’entité située à Bruxelles. Lors du dernier Conseil d’entreprise du

28 mai, la direction belge a annoncé son intention d’appliquer des me-sures pour réaliser les «économies» exigées par le groupe. La société a annoncé son intention de réduire son effectif de 25 travailleurs en Belgique. «Dans un premier temps, elle nous a dit qu’il y avait eu un départ de 10 travailleurs à ce jour. Il lui resterait encore 15 personnes à trouver. Sur les «15», la direction envisagerait plusieurs pistes: pré-pensions, départs volontaires …», précise Olivier Heytens, délégué MWB Brabant.

En outre, l’entreprise veut égale-ment réorganiser le travail, toujours dans cette logique de «rationalisa-tion des coûts». Elle souhaiterait que l’entretien des installations soit exécuté lors des dépannages. Ce qui a pour conséquence d’inclure l’entretien dans les différentes in-terventions du technicien!

«En parallèle à ces réductions, une augmentation de la charge de tra-vail est demandée. Notamment via le PDA (Personal Digital Assis-tant) qui servirait à augmenter la productivité en rentabilisant au maximum le temps de travail», souligne Jean-Luc.

Même si la conjoncture actuelle est plutôt morose, les diffi cultés écono-miques du groupe sont avant tout le résultat d’une mauvaise gestion au niveau mondial. L’entreprise belge a réalisé près de 33 millions d’euros de bénéfi ces lors des deux derniers exercices comptables. Ce sont les différentes erreurs stratégiques de la multinationale (investissements dans les aciéries brésiliennes) et les différentes condamnations pour trusts qui ont mis à mal les fi nances du groupe.

Malgré la bonne santé écono-mique de l’entreprise, ce sont les travailleurs qui risquent de trin-quer suite aux années d’errements stratégiques du groupe. Quoi qu’il en soit, le leitmotiv syndical restera le même: se battre pour l’emploi!

Pour la délégation MWB-FGTB BRABANT

MOUFFE Jean-Luc HEYTENS Olivier

ThyssenThyssenkrupp Liften Ascenseurs est une filiale du groupe allemand ThyssenKrupp AG spécialisé dans l’acier. La multinationale est également active dans d’autres branches: Technologies, Services et Ascenseurs. Sa filiale belge emploie 270 travailleurs dont 169 ouvriers. Nous avons donné la parole aux représentants de la MWB Brabant de l’entreprise.

Depuis la crise de 2008, des mil-liers d’emplois sont passés à la trappe dans nos régions.

Bien sûr il y a la sidérurgie ou les fabrications métalliques, bien sûr il y a la construction automobile et les enseignes d’autres secteurs qui font régulièrement les gros titres de nos journaux…

Mais les restructurations ou fer-metures ne se comptent plus et cumulées l’une à l’autre, repré-sentent des chiffres sur lesquels personnes n’osent se prononcer.

Les Métallos wallons et bruxel-lois de la FGTB n’entendent pas être simples «notaires» des catas-trophes qui se succèdent.

Cette crise est avant tout une es-croquerie du capitalisme et l’aus-

térité, vendue par cer-tains comme la panacée universelle, a pour seul résultat la destruction de l’emploi et la mise à mal du pouvoir d’achat des citoyens.

Les Métallos ont donné le coup d’envoi de leur campagne «Acteurs des temps présents».

Emploi, Europe, services publics, fi scalité, envi-ronnement seront au cœur des débats. Des débats qui auront lieu avec les représentants des secteurs mais aussi avec le monde académique, juridique, économique ou artistique. Sans oublier les agriculteurs ou encore le monde politique.

L’objectif de ces rencontres? Créer des liens, nous emparer des ques-tions qui nous concernent et faire de chacune et chacun d’entre nous des ACTEURS DES TEMPS PRESENTS.

Rendez-vous sur www.metallos.be

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Autoneum Genk: quelle honte!Autoneum fait partie du holding portant le même nom qui a son siège principal en Suisse. L’entreprise était connue dans le temps sous le nom de Rieter. L’entreprise à Genk compte plus de 200 travailleurs et produit des tapis et des éléments de coffre pour des marques automobiles telles que Volvo, Toyota, Citroën et… Ford. La proximité de l’usine d’assemblage de Ford a toujours été la raison de son existence; suite à la fermeture imminente de Ford, Autoneum voit son chiffre d’affaires chuter de 40% environ.

A la fi n de l’année passée, la FGTB avait demandé au groupe Autoneum

quels étaient les projets d’avenir pour le site à Genk. La réponse était toujours que rien n’avait encore été décidé puisque le groupe Autoneum maintenait le contrat pour le modèle Ford Mondeo, n’importe où celui-ci serait produit. Finalement, nous avons fi xé une date limite pour début mai et nous avons demandé une CCT en matière de sécurité d’emploi: au cas où il y aurait quand même un li-cenciement collectif suite à la fermeture de Ford Genk, nous demanderions le même plan social que celui qui avait été développé pour les autres sous-traitants. La réponse de la direction est arrivée le 14 mai: elle a annon-cé, avec beaucoup de joie, que le site d’Autoneum en France (Dieppe) fermera et que Genk pourra récupérer les parties en mousse de ce site. Cette opé-ration rapportera environ le même nombre de postes de tra-vail que celui qui se perd suite à la fermeture de Ford à Genk. La direction d’Autoneum a tou-tefois assorti le transfert de la capacité de production supplé-mentaire vers la Belgique d’une condition: le personnel devait accepter une réduction de sa-laire de 4%, sinon cette capa-cité supplémentaire pourrait éventuellement être transfé-rée vers un site d’Autoneum en Pologne.

La FGTB a découvert qu’il s’agissait seulement de chan-tage:- Quand nous avons demandé

pourquoi il faut économiser sur les coûts et combien il faut économiser, la direction a ré-pondu vaguement que le dé-ménagement de la production de Dieppe coûtera de l’argent qu’elle ne pourra pas récupé-rer immédiatement. Ensuite, la direction s’est contredite en affi rmant que l’économie au niveau des coûts salariaux doit être permanente;

- Quand nous avons demandé si l’on peut économiser sur des coûts autres que les coûts salariaux dans l’usine, la ré-ponse était que c’est possible, mais qu’il faut de toute façon réduire les salaires;

- Quand nous avons demandé si cette réduction de salaire peut garantir la sûreté d’emploi au cours des années à venir, la di-

rection a donné cette réponse creuse: si un licenciement collectif est quand même né-cessaire au cours des années suivantes, elle entamera des discussions avec nous (ce qu’elle est obligée de faire de toute façon selon la loi), mais elle ne voulait même pas nous donner la moindre idée sur l’éventuel contenu d’un plan social;

- Quand nous avons demandé si les travailleurs pouvaient ré-cupérer leur argent en cas de licenciement, la réponse était double: en cas de licenciement collectif, les travailleurs ré-cupéreraient leur réduction de salaire. En cas de simple licenciement (une moyenne de 18 par an depuis 2008), les travailleurs ne pourraient pas récupérer la réduction.

Qu’a fait la CSC au cours des négociations:- Le secrétaire de la CSC a si-

gnalé qu’il fallait «présenter» la réduction de salaire d’une autre façon de sorte que le personnel l’accepte plus fa-cilement. Il a lancé des idées telles que la suppression de l’équipe de nuit ou même une réduction sur les futures indexations salariales. La di-rection, très reconnaissante, a utilisé la suggestion et a annoncé que personne ne le sentira au niveau du salaire;

- Quand nous avons démontré que cela se fera sentir au ni-veau du salaire, un autre se-crétaire de la CSC a proposé de convertir (une partie de) l’index en une CCT 90 (CCT bonus). La direction l’a égale-ment accepté, mais à partir de 2016 seulement et à condition qu’il y ait bénéfi ce à ce mo-ment-là;

- Quand nous avons signalé que la CCT bonus promise n’a pas de contenu et est illégale en plus, la CSC a réagi: la réduc-tion de salaire ne sera pas non plus reprise dans une CCT;

- Quand la direction a exigé qu’aucun travailleur ne puisse récupérer la réduction de sa-laire par la suite, la CSC était, tout d’un coup, prête à signer une CCT à condition qu’un vote du personnel l’approuve;

- Même quand les délégués de la CSC ont dit que les ouvriers ne voulaient pas de vote, un secrétaire de la CSC a dit à la direction: «Préparez les lettres de vote au cas où le personnel veut quand même voter».

Le «vote du personnel»Quand la direction a présenté ses projets, aucun secrétaire de la CSC n’était présent. Le direc-teur du site a présenté la ré-duction de salaire comme très favorable en y reliant la future CCT bonus comme si celle-ci avait déjà été acquise. D’autre part, l’image était très noire: si nous n’acceptons pas cette proposition, la production dé-ménagera en Pologne et tout le monde perdra son emploi après la fermeture de Ford Genk.

Un vote forcé et manipuléLa FGTB est intervenue: puisque la part des salaires dans les coûts totaux de l’en-treprise est si modeste, une ré-duction de salaire représente une économie de 0,34% au maximum en 2014, de 0,63% en 2015 et de 0,78% en 2016. Ce n’est pas ça qui fera la diffé-rence avec la Pologne. Même si nous répondons à ce chan-tage, nous n’obtenons aucune garantie en matière d’emploi. Nous avons expliqué dès lors qu’un vote est inutile.

La direction a demandé qui veut voter et la totalité des employés convoqués a levé la main. Après un coup de téléphone de leur secrétaire, les délégués de la CSC ont été d’accord de faire voter les gens. Bien que certains ouvriers n’aient même pas été avertis et que la situation soit nettement différente pour les employés (qui ont en effet une période de préavis considérable, même sans plan social), la CSC et la direction ont rapidement orga-nisé un vote pour les ouvriers et les employés. Par protestation, beaucoup d’ouvriers ne se sont même pas rendus au vote.Nous avons appris ensuite que 120 «personnes» ont voté pour, 50 contre et 38 personnes n’ont pas émis leur vote. Puisque les employés étaient presque una-nimement en faveur de la pro-position, environ la moitié des ouvriers a voté contre le projet ou n’a pas participé au vote.La CSC a immédiatement si-gné la déclaration d’intention tandis que la FGTB a répondu qu’elle ne s’inclinera pas.

Il doit être clair que nous ne reconnaissons pas ce vote:- Parce qu’un vote honnête n’est

pas possible sous la menace d’une fermeture et surtout pas s’il s’agit de droits exis-tants tels que l’index

- Parce que la situation est pré-sentée de façon incorrecte vis-à-vis du personnel

- Parce que l’on a composé une majorité au moyen des employés, ce qui donne une image déformée.

Nous ne signerons pas une CCT qui réduit l’index et nous la combattrons avec tous les moyens possibles si elle est appliquée.

Andres Vandereycken,Secrétaire FGTB-TVD Limbourg.

Préparation du lin: indexation Suite à une indexation, les salaires du secteur du lin augmentent de 0,0372 euro à partir du 3 juin 2013. Les nouveaux barèmes se trouvent sur www.fgtbtvd.be.

> CONFECTION

Sioen Mouscron: chronique d’une restructuration

Au cours des négociations qui s’ensuivent, la direction parle de la mauvaise entente entre les tra-vailleurs qui perturbe l’activité générale de l’atelier générant ainsi un manque de productivité. La direction cite la société Katoen avec laquelle Sioen travaille en sous-traitance depuis 2009 et qui est, selon la direction, un atout puisqu’elle est moins chère que le site de Mouscron.Résultat, sept travailleurs de l’équipe de nuit rejoignent les équipes traditionnelles moyen-nant un accord signé par l’entre-prise qui oblige celle-ci à payer une compensation salariale dé-gressive sur une période d’un an et de garantir le maintien du volume d’emploi grâce à un rou-lement de chômage équitable pour la totalité de l’effectif. Mars 2013. Les délégués de la FGTB constatent depuis quelque temps que le chômage écono-mique n’est plus réparti équita-blement parmi les travailleurs. A la suite d’une réunion, un protocole d’accord est rédigé qui devrait être signé le lendemain. Or, le moment venu, la direction annonce qu’elle a décidé, en ac-cord avec la maison mère à Ar-dooie, de licencier 13 travailleurs des 27. Elle invoque la conjonc-ture économique incertaine, un manque de productivité par rapport à la société Katoen, des coûts de fonctionnement de 50% supérieurs à ceux de cette entre-prise, le manque de fl exibilité des travailleurs, …La FGTB y réagit immédiatement et dénonce la nouvelle politique de l’entreprise ainsi que le chô-mage structurel. La FGTB rap-pelle les engagements que Sioen a adoptés il y a un an. Même si l’entreprise n’a aucune obligation dans le cadre de la Loi Renault, les organisations syndi-cales interviennent et la FGTB insiste sur des négociations. Or, au cours de ces réunions, tout le monde campe sur ses positions.Pour les syndicats, le nombre de 13 licenciements est exces-sif et doit être ramené à 10. A la suite de longues discussions, la direction accepte de réduire les licenciements à 10, mais elle ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas de chômage économique.La FGTB a donc réussi à sauver

des emplois, mais fait immé-diatement face à un nouveau combat. En termes de critères de licenciement, la direction ne veut pas prendre en compte l’an-cienneté acquise dans l’entre-prise, ni l’âge des travailleurs. Par contre, elle retient les absences au travail pour diverses raisons, la fl exibilité, la polyvalence et les performances des travailleurs.La FGTB rejette ces critères puisqu’ils sont subjectifs et que 90% des licenciements concer-nent des affi liés de la FGTB.Début mai, la direction pro-pose des postes possibles dans d’autres entités du groupe Sioen Industries. Ces propositions ne valent pas grand-chose puisque les travailleurs de la confection n’ont aucune expérience dans les différents domaines d’activités proposés. Une dernière réunion organi-sée mi-mai traite du montant de l’enveloppe fi nancière qui serait prévue par l’entreprise, mais dont la FGTB n’a toujours pas pris connaissance. Sur les insistances de la FGTB, l’entreprise propose de payer le préavis selon les années d’ancienneté et sur base de la convention du textile, plus avantageuse que celle de la confection, ce qui est accepté par la FGTB qui ajoute que les travailleurs ne devront pas pres-ter de préavis.La direction propose encore de payer une prime de fermeture, que la FGTB fait multiplier par trois au lieu de deux. Elle obtient également le paiement d’une prime supplémentaire pour les travailleurs de plus de 45 ans. La direction s’engage à payer le coût de l’outplacement. Les tra-vailleurs qui ne le souhaitent pas recevront une indemnité supplé-mentaire de 1.200 euros bruts. L’entreprise paiera également la valeur des chèques-repas pen-dant le préavis.Le lendemain, une assemblée gé-nérale est organisée pour les tra-vailleurs. La direction y remet la liste nominative des personnes licenciées et la FGTB commente le contenu de l’accompagne-ment fi nancier obtenu.

Fabrice DelahayeSecrétaire

Tout a commencé au premier trimestre de l’année dernière. Au cours d’une réunion, la direction informe les membres du conseil d’entreprise qu’il faut supprimer l’équipe de nuit pour diminuer entre autres la charge salariale et les frais fixes. Les représentants des travailleurs marquent leur désaccord quant à cette décision, avançant le bon bilan financier de l’entreprise et les investissements qui ont été faits dans l’informatique pour un total de 150.000 euros.

Pour des règles plus équitables et sociales sur les marchés publicsLes syndicats belges et européens se sont rassemblés devant les locaux de la Commission Européenne exigeant des règles plus équitables et plus sociales pour les marchés publics dans le processus de révision de la directive sur les marchés publics.

Le matin du mardi, 28 mai 2013, 400 travailleurs se sont rassemblés de-vant la Commission Européenne à Bruxelles pour exiger que la future directive concernant les marchés publics respecte les travailleurs. Au même moment des travailleurs du catering de la Commission Eu-

ropéenne (Compass Group), du Parlement Européen (Sodexo) et du Conseil e l’Union Européenne (ISS Catering) étaient en grève en soutien de cette action.

Les règles actuelles en matière de marchés publics poussent les

pouvoirs publics, qui sous-trai-tent des activités comme le net-toyage, le gardiennage, les travaux de construction ou le catering, à ne tenir compte que du prix dans le choix des sous-traitants. Cette logique pousse à l’hyper-concur-rence entre les fi rmes sous-trai-tantes au détriment de la qualité et des conditions de travail.

Une délégation de syndicats belges et européens de ces secteurs a ren-contré les responsables du dossier pour la Commission Européenne.

Ceux-ci se sont engagés à travailler avec les syndicats pour:

• assurer le respect des conventions collectives

• que le critère du prix le plus bas reste l’option et pas la règle

• impliquer davantage les inter-locuteurs sociaux des secteurs concernés pour l’application et la surveillance de la nouvelle directive.

Pendant ce temps là, le rapporteur du Parlement Européen pour cette directive, Marc Tarabella, est venu rencontrer les travailleurs présents et a exprimé son soutien à leurs

préoccupations.

Les syndicats belges et européens continueront à mettre la pression sur la Commission Européenne

pour qu’elle respecte ses engage-ments de ce jour et qu’avec les gou-vernements nationaux ils aboutis-sent à une directive qui respecte les travailleurs.

Les militants Horval ont occupé l’Amandine!

Le jeudi le 30 mai, la FGTB a mené à Ostende des actions contre la politique d’austéritéUn bon nombre de militants d’Horval Flandre occidentale est venu à Ostende pour sou-tenir l’action. Ils en ont marre que le gouvernement ait pris la

décision de geler les salaires en 2013 et en 2014, certainement dans les secteurs affi chant des bénéfi ces et faisant de bonnes affaires, cela dépasse les bornes. A l’heure actuelle, le Ministre de l’Emploi veut encore accélérer d’un pas, en gelant les salaires après 2014.

Le pouvoir d’achat des ouvriers a déjà été atteint par une réforme de l’index incluant plus de pro-duits blancs et la prise en compte des soldes. Comme si cela ne suf-fi sait pas, à intervalles réguliers l’index est attaqué par le patro-nat et par les partis de droite!

En guise de protestation contre la politique d’austérité, un bon nombre de militants ont occupé symboliquement l’Amandine à Ostende. L’ Amandine, le dernier bateau pêcheur d’Islande, sym-bolise le travail opiniâtre.

Conny DemonieSecrétaire RégionalFlandre occidentale

Manif contre l’austérité du 6 juin à Bruxelles.FGTB HORVAL y était avec toutes ses régions.Vous vous y retrouvez?

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

«Le travail fl exible» menace l’emploi !Les responsables politiques et les employeurs nous rebattent quotidiennement les oreilles avec cette formule à l’emporte-pièce selon laquelle nous devrions travailler de manière «plus flexible». Comme s’il s’agissait de la solution miracle réglant tous les maux. Mais est-ce bien le cas? Avec les vacances d’été en perspective, arrêtons-nous un instant sur les conséquences des règles plus souples qui régissent le travail étudiant et les nouveaux stages d’insertion.

Nouvelles règles du jeu

Bientôt, les travailleurs accueille-ront à nouveau de nombreux étu-diants jobistes dans les entreprises. Ils assurent ainsi pendant l’été le travail de ceux qui partent en vacances… en théorie. Car depuis deux ans, les règles ont changé. La précédente Ministre de l’Emploi a en effet adapté le système. Elle aussi parlait de «fl exibilisation».

Alors que, par le passé, les étu-diants jobistes intervenaient

essentiellement pendant les va-cances scolaires, depuis 2012, cette possibilité est ouverte pendant toute l’année. Peu importe que l’on travaille désormais comme étudiant pendant ou en dehors des vacances. A l’époque, le SETCa avait lancé une mise en garde, à savoir qu’il s’agissait d’une me-nace pour l’emploi des travailleurs «fi xes» et à temps partiels, surtout dans le secteur du commerce. Une première analyse réalisée pour ce secteur nous donne malheureuse-ment raison.

Les travailleurs, dindons de la farceCette analyse fait apparaître une double évolution au cours des années 2011 et 2012. D’une part, le nombre de contrats étudiants augmente, mais d’autre part, le nombre moyen d’heures prestées par étudiant… diminue. Ils sont donc d’abord un instrument de fl exibilité pour les entreprises. Conséquences pour les étudiants: ce boulot à côté de leurs études leur rapporte, au fi nal, moins d’ar-

gent de poche. Au lieu de leur faire prester des périodes plus longues pendant les vacances (d’été), les employeurs les engagent à pré-sent pour assumer les heures «dif-fi ciles» dans leurs magasins.

Qui a connu cette situation sait que l’établissement des horaires des travailleurs constitue toujours un fameux puzzle. Jusqu’alors, pour être certains de disposer de suffi -samment de travailleurs, les em-ployeurs devaient s’assurer d’avoir sous la main assez de travailleurs disponibles. En cas de risque de «manque de bras», le travailleur à temps partiel disposait d’un ar-gument supplémentaire à faire valoir pour obtenir une augmen-tation contractuelle de son nombre d’heures de travail. Pas un luxe su-perfl u puisque les salaires ne sont pas mirobolants.

Ainsi, les nombreux travailleurs temporaires et/ou à temps par-tiels sont les dindons de la farce. De moins en moins de contrats tempo-raires et/ou à temps partiels sont transposés en contrats défi nitifs et /ou à temps plein car les patrons peuvent compter sur le «réservoir sans fond» que constituent les étu-diants jobistes (par ailleurs moins chers). Certes les jobistes se font un peu d’argent, mais il n’est pas acceptable que l’objectif soit de les voir remplacer l’emploi «normal». Une enquête publiée cette semaine dans le journal «Références» fait apparaître que dans bon nombre d’entreprises, et pas seulement du commerce, il est question de l’effet dit «d’évincement». Sur base des chiffres du CNT (Conseil National

du Travail), la FGTB a calculé, que depuis la crise (2008), le travail étu-diant a augmenté de 23%, dont une très grande partie depuis la mise en œuvre de la réforme, il y a un an.Le SETCa n’est pas opposé au tra-vail des étudiants, mais, dans le système actuel, on organise une concurrence directe entre des tra-vailleurs et des étudiants beaucoup moins chers. Le seul gagnant dans cette affaire est l’employeur… Se-lon les chiffres de la FGTB, il semble que de plus en plus de jeunes se re-trouvent avec un contrat étudiant là où l’année précédente, ils étaient sous contrat de travail.

Et les stages d’insertion?

Depuis le début de cette année, les employeurs peuvent soumettre les travailleurs peu qualifi és ou quit-tant l’école à un stage d’insertion. Il leur en coûte à peine 200e par mois, le reste étant à charge de la collectivité, c’est-à-dire de l’ONEm. Le gouvernement veut permettre aux travailleurs peu qualifi és de trouver un travail, mais la mesure menace de produire l’effet inverse.Ces stages s’adressent aux per-sonnes disposant tout au plus d’un diplôme du secondaire supérieur. Ceux qui bénéfi cient d’une allo-cation d’attente depuis au moins 6 mois peuvent ainsi commencer à travailler dans une entreprise. Pour autant, le stage ne doit pas nécessairement déboucher sur un emploi fi xe. En effet, le stage prend fi n après trois à six mois et il n’y a aucune obligation dans le chef de l’employeur d’embaucher le sta-giaire. Cette période de stage ne rapporte pas non plus grand-chose

au travailleur. En effet, en plus de l’allocation de stage (entre 250 et 1000e), l’employeur paie 200e, sans devoir la moindre cotisation à l’Etat.

Les abus pointent le nez

Les employeurs comprendront donc rapidement qu’un stagiaire ne leur coûte que 200e par mois. Dans certains secteurs, on ne manquera pas non plus d’abu-ser massivement de ce système. Nous pensons à cet égard aux sec-teurs où l’on occupe dès à présent bon nombre de travailleurs peu qualifi és comme le commerce, le non-marchand et la logistique. Au demeurant, l’expérience de l’assou-plissement du travail des étudiants nous apprend que ceci va se faire au détriment de l’emploi «nor-mal», mais aussi des travailleurs intérimaires, voire même des jobs d’étudiants.Prenons, par exemple, un grand magasin où le manager a besoin, pendant trois mois, d’un employé pour faire face à une augmenta-tion temporaire de la charge de travail. Par le passé, les collègues y apportaient une solution en pres-tant plus d’heures (et en gagnant dès lors un peu plus). De plus en plus, ce genre de situation est ré-glé aujourd’hui en recourant à des étudiants. Mais, en 2013, s’agira-t-il de stagiaires? Nous craignons que oui. Ainsi, la mesure risque d’avoir exactement l’effet inverse par rap-port à son objectif initial, à savoir aider les travailleurs peu qualifi és.La fl exibilité un remède miracle? Une fois pour toute la réponse est et reste NON!

Europe: même la Belgique passe ses examensLa Commission européenne a présenté le 29 mai dernier ses recommandations aux Etats-membres de l’Union Européenne. Comme telles, elles ne sont pas contraignantes, hormis celles qui portent sur le déficit budgétaire. Les recommandations sont l’occasion pour la Commission européenne de ressortir son refrain néolibéral, entretemps bien connu: la croissance économique doit émaner des économies et de la poursuite de la libéralisation / flexibilisation.

Pourtant la réalité écono-mique contredit de plus en plus l’approche euro-

péenne de la crise: les chiffres de la croissance en Belgique étaient meilleurs en 2010 et 2011 lorsque nous économisions moins. Entre-temps, les pays du sud de l’Europe s’enfoncent toujours plus dans un pétrin sans fond. Le discours eu-ropéen présente cependant une brèche: la Commission constate que de nombreux pays ont besoin de plus de temps pour atteindre l’équilibre budgétaire, tout en y opposant de nouveau à son tour davantage d’économies.

Mention «peut mieux faire» pour le budgetLa Belgique avait promis de faire baisser le défi cit budgétaire sous la norme des 3%. En raison de la recapitalisation de Dexia et des mauvais résultats en matière de croissance, le défi cit s’est établi cependant à 3,9% du PIB. La Com-mission a décidé de ne pas imposer

d’amende à la Belgique par suite du non-respect de la norme budgé-taire en 2012. C’est que la Belgique n’est aucunement un cas isolé: 16 pays de l’UE sont en «procédure de défi cit excessif»!

L’Europe et la Belgique ont convenu également d’une nouvelle trajec-toire budgétaire pour les pro-chaines années. Ainsi, la Belgique reçoit un délai jusqu’en 2016 pour atteindre l’équilibre budgétaire. En échange, elle doit réaliser plus d’économies structurelles, surtout en 2013 et 2014.

Indexation, pension, libéralisation: tout passe à la casseroleGrosso modo, les recommanda-tions de la Commission à la Bel-gique sont les mêmes que l’an dernier. Outre le carcan budgétaire dont il est question ci-dessus, nous devrions, d’après la Commission, aussi supprimer les régimes de départ anticipé, lier l’âge de la

pension à l’augmentation de l’es-pérance de vie, supprimer notre mécanisme d’indexation et revoir notre modèle concertation cen-trale des salaires, poursuivre la libéralisation dans le secteur des services, diminuer la taxation du travail pour une taxation de la pol-lution de l’environnement et des véhicules de société et enfi n, lutter activement contre le chômage… Il y a encore du boulot avant de devenir un bon élève de l’Union Européenne. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle? Le SETCa est plus que critique face aux re-commandations de la Commis-sion européenne. Elles constituent indubitablement une remise en question du modèle européen de sécurité et de concertation sociales. Les recommandations euro-péennes seront approuvées défi -nitivement par les ministres des Finances puis au cours du som-met européen fi n juin. Vu l’impact toujours plus important de ces dé-cisions sur notre économie, nous ne manquerons pas de vous tenir informés des prochains rendez-vous européens.

Pour aller plus loinLes conséquences des politiques européennes sur votre vie et celle de votre entreprise vous interpel-lent? Sur setca.org, vous pouvez retrouver le «Kit de survie pour le syndicaliste», qui décrypte le jargon européen et explique les principes de la gouvernance éco-nomique européenne.

Une course à la concurrence entre les travailleurs?Le 31 mai dernier, les syndicats du secteur des médias ont participé cette année encore à l’événement sportif et caritatif «Workers Run/Bike». Les bénéfi ces de la course ont été versés à un centre d’accueil grec pour jeunes défi cients mentaux. Une situation d’urgence, puisque les subsides que recevait cette institution ont pour ainsi dire été supprimés, à cause de la crise qui frappe si durement le pays.Le «Workers Run/Bike» fut également l’occasion pour nos mili-tants de sensibiliser aux enjeux du secteur les participants, tous travailleurs des médias et de l’audio-visuel. Et c’est bien nécessaire, car les conditions de travail dans les médias sont de plus en plus précaires. Certains employeurs veulent convertir une partie du salaire en droits d’auteur et ainsi contourner la législation fi scale et sociale. Les travailleurs ont beaucoup à perdre, notamment du point de vue de la protection sociale (chômage, pension, protection contre le licenciement...). On constate aussi une progression de toutes sortes de statuts précaires : contrats d’intérim spéciaux, free-lance, faux-indépendants,… Les travailleurs salariés ainsi que les free-lances sont mis sous pression pour accepter de moins bonnes conditions (horaires, heures supplémentaires, réduction de salaire...).

Les organisations syndicales des médias sont bien déterminées à mettre un terme à cette course à la ‘concurrence organisée’ entre les travailleurs. Nous continuerons cette campagne de sensibilisation dans les semaines et les mois à venir. Et nous donnons rendez-vous aussi rendez-vous au travailleurs pour le «Workers Run/Bike» 2014, encore plus nombreux!

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°11 • 14 JUIN 2013

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Un bon contrat harmonisé pour tous!

Au moment de rédiger ces lignes, le groupe des 10 (représentants patro-naux et syndicaux au niveau fédéral)

a repris les négociations au sujet de l’harmo-nisation des statuts en se basant sur la liste de questions du gouvernement. En effet, le gouvernement n’a pas tranché lui-même et il reste favorable dans ce dossier, pour des raisons politiques évidentes, à un accord négocié par les interlocuteurs sociaux.

Impossible de savoir si, cette fois, les interlo-cuteurs sociaux vont s’en sortir. Nombreux

sont ceux qui estiment que la question de-vient hypercomplexe. Et il y a bien là un fond de vérité. Un rapport doit être présenté le 21 juin prochain au kern. Entre-temps, les discussions entre patrons et syndicats seront suivies de près par la ministre du Travail et la chef de Cabinet du Premier ministre.

Ces négociations débutent à l’heure où les positions des patrons et des syndicats sont toujours extrêmement éloignées. Les ques-tions posées par le gouvernement refl ètent évidemment ces divergences. Certaines

questions sous entendent des réponses allant davantage dans le sens des proposi-tions patronales, d’autres dans le sens des préoccupations syndicales.

Tout comme les autre centrales de la FGTB, le SETCa va suivre ces négociations de très près. Le SETCa a toujours estimé que l’har-monisation des statuts doit être l’affaire des interlocuteurs sociaux. Le résultat sera évalué en fonction du mandat , qui repose sur une harmonisation vers le haut (c’est-à-dire minimum 3 mois par 5 ans d’ancienneté en

ce qui concerne les préavis).

La Cour constitutionnelle a qualifi é les dif-férences en matière de délais de préavis et de jour de carence de «discriminatoires». Aussi, il convient d’aborder ces thèmes prio-ritairement, compte tenu de l’échéance du 8 juillet posée par la Cour. Pour autant, le SETCa estime que toutes les autres différences doi-vent être éliminées également. A cet effet, le résultat éventuel des négociations devra prévoir un calendrier strict afi n d’éviter de les voir reportées aux calendes grecques.

Les prochains jours vont faire la clarté sur la volonté réelle des patrons de négocier et pas seulement sur la base de leurs proposi-tions. A cet égard, qu’ils se le tiennent pour dit… nous les tiendrons pour responsables en cas d’échec.

Si, par la suite, le gouvernement fait malgré tout passer une harmonisation au détriment de la protection sociale des travailleurs de ce pays, nous viserons tant le gouverne-ment que les employeurs lors de nouvelles actions. Les actions menées au cours des mois écoulés, dont la dernière a été celle de la grande manifestation à Bruxelles le 6 juin, ont démontré que les travailleurs de ce pays, employés comme ouvriers, ont un objectif commun : un bon contrat harmonisé pour tous., la meilleure protection contre le licen-ciement , Nous avons tous tout à y gagner!

Myriam Delmée,Vice-Présidente du SETCa

Erwin De Deyn, Président du SETCa