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L’influence de Chopin Samedi 26 novembre 2016

Samedi 26 novembre 2016 L’influence de Chopin · 2016-11-21 · 4 Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Variations sur un thème de Chopin op. 22 Composition : 1902-1903. Création :

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Page 1: Samedi 26 novembre 2016 L’influence de Chopin · 2016-11-21 · 4 Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Variations sur un thème de Chopin op. 22 Composition : 1902-1903. Création :

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Tharaud / Rachmaninov – samedi 26 et dimanche 27 novembre

En 1900, la création pourtant partielle (le compositeur hésitant encore sur le premier mouvement) du Concerto pour piano n° 2 de Rachmaninov fut un incroyable succès – un succès qui depuis ne s’est jamais démenti. C’est cette œuvre, qu’il juge « fascinante à plus d’un titre », qu’Alexandre Tharaud met au centre du week-end qu’il consacre à Rachmaninov. On l’entend sous des doigts différents : ceux de Tharaud lui-même, bien sûr, secondé par le Liverpool Orchestra sous la direction de Vasily Petrenko (le samedi soir, avec deux œuvres symphoniques séparées d’un demi-siècle : le poème Le Rocher et les Danses symphoniques) ; mais aussi ceux d’Aleksandar Madžar, dans le cadre d’un concert en famille dans la série Opus, qui plonge le public, avec l’aide d’une projection audiovisuelle, dans le contexte particulier de la composition de la pièce (le dimanche) – comme le concert-promenade au Musée reconstitue l’ambiance de chez Serge et Nathalie Rachmaninov (le dimanche également).

Soucieux d’explorer les ramifications de ce Concerto n° 2, le week-end prolonge l’expérience Rachmaninov de plusieurs manières. Au piano, forcément, mais pas en solo. Donc : aux pianos, d’abord. Un récital en trio réunit Alexandre Tharaud, Aleksandar Madžar et Alexander Melnikov, déjà appariés deux à deux en diverses occasions, pour un aperçu de la musique à plusieurs pianistes de Rachmaninov, écrite presque en totalité avant la composition du Concerto n° 2 (le dimanche). L’instrument aux touches blanches et noires, cet alter ego de Rachmaninov, s’associe aussi à la voix pour les Douze Romances op. 21 (avec Veronika Dzhioeva, le dimanche, aux côtés d’œuvres comme la Fantaisie op. 49 de Chopin, un compositeur qui touchait particulièrement Rachmaninov) ou au violoncelle pour la Sonate pour violoncelle et piano.

De la même époque, cette sonate représenta la dernière et la plus marquante incursion du compositeur dans le genre de la musique de chambre (elle est donnée le samedi par Alexander Melnikov et Jean-Guihen Queyras, en réponse à la sonate pour le même effectif de Chopin, encore). C’est aussi autour de cette date, où le xixe siècle se transforme en xxe tandis que Rachmaninov termine son ouvrage, que s’articule le concert de l’Orchestre Pasdeloup sous la direction de Wolfgang Doerner.

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SAMEDI 26 NOVEMBRE 2016 – 15H

SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

L’influence de Chopin

Sergueï RachmaninovVariations sur un thème de Chopin op. 22

Frédéric ChopinSonate pour violoncelle et piano op. 65

ENTRACTE

Sergueï RachmaninovSonate pour violoncelle et piano op. 19

Jean-Guihen Queyras, violoncelleAlexander Melnikov, piano

FIN DU CONCERT VERS 17H.

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Sergueï Rachmaninov (1873-1943)Variations sur un thème de Chopin op. 22

Composition : 1902-1903.

Création : le 10 février 1903, à Moscou, par le compositeur au piano.

Durée : environ 29 minutes.

Comme les Douze Romances op. 21 et les Préludes op. 23, les Variations sur un thème de Chopin op. 22 de Rachmaninov naquirent dans une période faste pour le compositeur. Il avait en effet enfin réussi à surmonter le trau-matisme généré par la catastrophique création de sa Première Symphonie, qui avait eu pour conséquence une quasi-stérilité artistique de trois ans. Les efforts du neurologue et hypnotiseur Nicolas Dahl ainsi que l’achève-ment du Deuxième Concerto pour piano – un triomphe, cette fois – avaient débloqué une inspiration dont témoignent alors des œuvres assez nom-breuses. Parmi celles-ci, les Variations op. 22 comme les Préludes op. 23 représentent les deux premiers cahiers de grandes dimensions consacrés à son instrument par le pianiste-compositeur. Souvent éclipsées par les seconds, collection de médaillons où l’on goûte entre autres le sens de la mélodie de Rachmaninov, les premières sont plus rarement interprétées (et ce d’autant plus qu’elles sont les moins connues de ses variations, qui représentent déjà l’un des pans les moins familiers de la production du compositeur – les plus tardives Variations sur un thème de Corelli ou celles de la Rhapsodie sur un thème de Paganini pour piano et orchestre jouissent ainsi d’une plus grande visibilité).

Une tiède réception de l’œuvre, lors de sa création, acheva de faire douter Rachmaninov, régulièrement sujet au repentir artistique. Exprimant une tendance au raccourcissement assez fréquente chez lui (par exemple, dans la Deuxième Sonate pour piano), il laissa notamment aux interprètes la possibilité de ne pas jouer les variations 7, 10, 12 et la coda, ce qui était vraisemblablement sa façon de prendre acte d’un reproche des critiques de l’époque, qui jugeaient l’œuvre trop longue. L’ensemble de variations, fondé sur l’un des plus célèbres préludes de Chopin (le 20e de l’Opus 28, marche funèbre sévère qui inspira aussi le jeune Busoni), fait pourtant sens tel qu’il est. Tout en manifestant l’étendue et la variété des moyens techniques et expressifs de Rachmaninov, il suggère dans son organisation interne une sonate en plusieurs mouvements en même temps qu’il accorde presque

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systématiquement à chaque variation un poids supérieur à la précédente, en une démarche de développement organique.

Angèle Leroy

Frédéric Chopin (1810-1849)Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 65

I. Allegro moderato

II. Scherzo

III. Largo

IV. Finale. Allegro

Composition : 1845-1846.

Dédicace : à Auguste Franchomme.

Création : le 16 février 1848 par Auguste Franchomme au violoncelle et le compositeur

au piano.

Durée : environ 25 minutes.

L’œuvre de Chopin, nous apprend Liszt dans la biographie qu’il a consacrée au compositeur polonais, s’est refermée « dans le cadre exclusif du piano ». Pourtant, aux valses, polonaises, études, nocturnes et autres pièces confiées au seul clavier, aux deux concertos et à la poignée de pages concertantes qui les accompagne, s’ajoutent dix-neuf mélodies et cinq œuvres de musique de chambre, dont quatre font appel au violoncelle.

L’inclination de Chopin pour cet instrument devait beaucoup à l’amitié qui le lia, jusqu’à ses derniers jours, à l’un des plus grands virtuoses de son temps, Auguste Franchomme (1808-1884). La Sonate, composée en 1845-1846 et dédiée au violoncelliste, présente un nombre record d’esquisses et de cor-rections, témoignant de l’effort consenti par le musicien, rongé par la mala-die pulmonaire. Déconcertante et magnifique, elle laisse entrevoir les voies stylistiques qu’il aurait empruntées s’il n’avait été emporté à trente-neuf ans. On y remarquera la densité du propos : des mélodies plus courtes et moins ornementées qu’à l’habitude, une tonalité et une dynamique incroyable-ment mobiles, un usage constant du contrepoint et, contrebalançant l’allure

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rhapsodique de ce discours foisonnant, une structure forte où les multiples motifs se génèrent les uns les autres. Chopin, dont la richesse harmonique procède généralement de nombreux chromatismes « accidentels », inscrits dans un cadre très diatonique, multiplie ici les accords instables et ambigus, et ose même de surprenantes juxtapositions tonales.

Le premier mouvement adopte la structure des deux dernières sonates pour piano : une forme sonate bithématique à la réexposition tronquée, sans le thème principal. L’effet est d’autant plus saisissant que les multiples métamorphoses et dérivations de ce thème fiévreux nourrissent l’essentiel de l’exposition et du développement. Dans ce bouillonnement aux envolées spectaculaires, les deux apparitions du second thème ont quelque chose d’irréel, voire de sacré. Ce mouvement était si inhabituel que Chopin et Franchomme, qui avaient joué la Sonate plusieurs fois dans des cadres intimes, l’écartèrent lorsqu’ils la présentèrent au public parisien, jugeant sa longueur et sa complexité certainement inadaptées à son goût. Ce concert, le dernier que donna Chopin à Paris, eut lieu le 16 février 1848, à la veille de la révolution – neuf jours plus tard, la IIe République était instaurée. Le pianiste anglais Charles Hallé, qui joua fréquemment avec Franchomme, fit de cette soirée un récit poignant : « Chopin s’était à un tel point affaibli que, lorsque nous dînions ensemble chez Leo ou d’autres amis, il fallait le porter dans les escaliers, même au premier étage. Son moral, son énergie mentale étaient cependant toujours sans égaux… En arrivant, nous l’avons trouvé presque incapable du moindre mouvement, plié en deux comme un canif à demi ouvert et, à l’évidence, il souffrait beaucoup. Nous l’avons supplié de remettre le concert, mais il ne voulut pas en entendre parler. Il s’assit bientôt au piano et, tandis qu’il se chauffait les doigts, son corps reprit progressivement sa position normale, l’esprit ayant dominé la chair. »

Claire Delamarche

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Sergueï RachmaninovSonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 19

I. Largo – Allegro moderato

II. Allegro scherzando

III. Andante

IV. Allegro mosso

Composition : 1901.

Création : 2 décembre 1901, avec Anatole Brandukov au violoncelle et l’auteur au piano.

Durée : environ 32 minutes.

La composition libératrice du Deuxième Concerto pour piano fut bientôt suivie pour Rachmaninov d’un nouvel accomplissement, la Sonate pour violoncelle et piano op. 19 – mais il faut pour être honnête reconnaître que le Concerto n° 2 continue, comme à l’époque de la création des deux œuvres (la première du concerto, un mois avant celle de la sonate en décembre 1901, fut un triomphe), d’éclipser aux yeux du public cette très belle sonate en duo, qui partage pourtant avec lui une même atmosphère. On y retrouve d’ailleurs au détour de bien d’une page de la partie de piano la virtuosité puissante portée par le concerto. Pour autant, les deux instru-ments y manifestent une égalité de traitement, notamment en termes de présentation des thèmes, qui témoigne de l’attention également portée par Rachmaninov au violoncelle. La « petite basse » lui était en effet chère et il lui avait déjà consacré (outre les trios et quatuors) plusieurs pages quelque dix ans auparavant. Il faut dire qu’une amitié intense le liait depuis les années de jeunesse au virtuose Anatole Brandukov, qui fut le créateur de la Sonate op. 19 et donna de nombreux concerts en compagnie du com-positeur, un musicien dont Tchaïkovski lui-même appréciait tout particuliè-rement le jeu. D’un romantisme flamboyant, cet ample vaisseau de quatre mouvements tour à tour fiévreux, lyriques, sereins ou encore impétueux qu’est la Sonate op. 19 fut la dernière œuvre de musique de chambre d’un compositeur à qui il restait pourtant plus de quarante ans à vivre.

Angèle Leroy

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Sergueï RachmaninovNé dans une famille d’aristocrates bien-tôt confrontés à d’importantes difficul-tés financières, Rachmaninov débute le piano à l’âge de quatre ans. Installé à Saint-Pétersbourg, élevé par sa mère et sa grand-mère, le jeune garçon continue sa formation au conservatoire de la ville. À douze ans, il entre au Conservatoire de Moscou où il suit notamment les cours de piano de Nikolaï Zverev, pédagogue aussi renommé que sévère, mais aussi ceux d’Anton Arenski, Serge Taneïev ou Alexandre Siloti. La composition de ses premières œuvres (Aleko, Concerto pour piano n° 1…) commence à lui valoir l’estime d’une partie du monde musical et notamment de Tchaïkovski, et sa car-rière de virtuose s’annonce également prometteuse. Cependant, la création désastreuse de la Première Symphonie le plonge dans l’impuissance créatrice trois ans durant ; il finit par surmonter l’épisode avec l’aide du docteur Nicolas Dahl, et le Concerto pour piano n° 2, créé peu avant son mariage avec sa cousine Natalia Satine, signe son retour à la composition. Les années qui suivent sont heureuses, tant du point de vue personnel que professionnel. Tout en exerçant des fonctions de chef d’or-chestre ou en se produisant en soliste, notamment en tournée, il compose de nombreuses œuvres, parmi lesquelles des opéras, des pièces chorales (Les Cloches en 1912-1913, Les Vêpres en 1915), des ouvrages symphoniques (dont le célébrissime Concerto n° 3, écrit pour les États-Unis en 1909, mais aussi

le poème L’Île des morts, de la même année, ou la Symphonie n° 2, légère-ment antérieure). Au piano, il accouche de ses grands recueils : il complète les Préludes op. 23 par l’Opus 32 en 1910, et compose en deux salves (1911 et 1916-1917) ses Études-Tableaux. L’éclatement de la guerre et surtout la révolution d’Octobre mettent un terme définitif à cette période faste. Obligé de quitter la Russie, Rachmaninov entame une vie errante et se tourne fermement vers une (brillante) carrière de pianiste concertiste afin de subvenir aux besoins de sa famille. Le temps passé à élargir son répertoire, à travailler sa technique et à se produire des deux côtés de l’Atlantique, ainsi que le chagrin lié à son déracinement sont autant de raisons qui ralentissent considérablement sa production artistique. Il ne revient à la composition qu’en 1926 avec le Concerto pour piano n° 4, prolongé quelques années plus tard, toujours dans le genre concertant, par la Rhapsodie sur un thème de Paganini. Rares, définitivement déconnectées des évolutions modernes du langage musical, les œuvres qu’il écrit durant cette dernière période de sa vie, passée entre les États-Unis et la Suisse, n’en sont pas moins d’une grande qua-lité : ce sont les Variations sur un thème de Corelli, la Rhapsodie, la Troisième Symphonie et les Danses symphoniques. Un mois après avoir obtenu la nationalité américaine, en mars 1943, il meurt d’un cancer du poumon.

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Jean-Guihen QueyrasCuriosité, diversité et engagement absolu au service de la musique caracté-risent le travail de Jean-Guihen Queyras. C’est aux côtés de Pierre Boulez, avec lequel il avait établi une longue relation artistique, que le musicien a développé cette approche de la partition, humble et sans prétention, soutenue par une technique impeccable et une sonorité captivante. Son travail dans le domaine de la musique ancienne – comme lors de ses collaborations avec le Freiburger Barockorchester, l’Akademie für Alte Musik Berlin et le Concerto Köln – et de la musique contemporaine relèvent d’une même intensité. Il a joué en créa-tion mondiale des œuvres d’Ivan Fedele, Gilbert Amy, Bruno Mantovani, Michael Jarrell, Johannes Maria Staud ou encore Thomas Larcher. Sous la direction du compositeur, il a enregistré le Concerto pour violoncelle de Peter Eötvös à l’occasion de son 70e anniversaire, en novembre 2014. Jean-Guihen Queyras est membre fondateur du Quatuor Arcanto et forme un trio avec Isabelle Faust et Alexander Melnikov qui est, avec Alexandre Tharaud, l’un de ses pianistes favoris. Il collabore également avec les spécialistes du zarb Bijan et Kevyan Chemirani à l’occasion d’un pro-gramme de musique méditerranéenne. Son adaptabilité et son aisance à jouer les musiques les plus diverses le font inviter par les plus grands festivals, orchestres et salles de concert pour des résidences : Concertgebouw d’Ams-terdam, Festival d’Aix-en-Provence,

Vredenburg d’Utrecht, Bi j loke à Gand, Wigmore Hall à Londres… Régulièrement invité par des orchestres de premier plan tels l’Orchestre de Philadelphie, le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Symphonique de la NHK, le Gewandhausorchester ou la Tonhalle de Zurich, il joue sous la direction de chefs comme Iván Fischer, Philippe Herreweghe, Yannick Nézet-Séguin, Jiří Bělohlávek, Oliver Knussen, Herbert Blomstedt ou Sir Roger Norrington. À la tête d’une discographie impres-sionnante, Jean-Guihen Queyras a enre-gistré les concertos d’Elgar, Dvořák, Schoeller et Amy. Dans le cadre du projet Schumann chez Harmonia Mundi, il a enregistré la totalité des trios avec Isabelle Faust et Alexander Melnikov, mais aussi le Concerto pour violoncelle avec le Freiburger Barockorchester et Pablo Heras-Casado. THRACE – Sunday Morning Sessions, son plus récent enregistrement, a été publié au cours de l’été 2016. En collaboration avec les frères Chemirani et Sokratis Sinopoulos, il y explore les confins de la musique contemporaine, de l’im-provisation et des traditions méditer-ranéennes. Parmi les temps forts de cette saison, citons une tournée au Japon avec la Philharmonie Tchèque dirigée par Jiří Bělohlávek et des enga-gements avec le Chamber Orchestra of Europe dirigé par Yannick Nézet-Séguin, le Gewandhausorchester dirigé par Herbert Blomstedt ou encore le City

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of Birmingham Symphony Orchestra et Edward Gardner. Jean-Guihen Queyras enseigne à la Musikhochschule de Fribourg et est directeur artistique des Rencontres musicales de Haute-Provence (Forcalquier). Il joue un violon-celle de Gioffredo Cappa de 1696, prêt de l’association Mécénat Musical Société Générale depuis novembre 2005.

Alexander MelnikovNé à Moscou en 1973, Alexander Melnikov a interprété à l’âge de 12 ans le Concerto n° 1 de Rachmaninov. Ses rencontres avec Sviatoslav Richter l’ont profondément marqué. À l’âge de 18 ans, il s’est engagé de façon intensive dans la pratique des instruments histo-riques et, depuis, se produit volontiers et souvent au pianoforte. L’influence d’Andreas Staier et d’autres a été déci-sive dans ce domaine. C’est avec lui qu’Alexander Melnikov se lance dans un projet particulier, une sorte de conver-sation musicale entre des extraits du Clavier bien tempéré de Bach (Andreas Staier, clavecin) et des 24 Préludes et Fugues de Chostakovitch (Alexander Melnikov, piano). L’enregistrement du cycle Chostakovitch paru en 2010 chez Harmonia Mundi a remporté, entre autres, le BBC Music Magazine Award 2011, le Choc de Classica 2010 et le Jahrespreis der Deutschen Schallplattenkritik. En 2011, le BBC Music Magazine l’a élu parmi les 50 enregis-trements les plus importants de tous les temps. Après un concert donné avec succès au Wiener Konzerthaus

en novembre 2010, d’autres interpré-tations de l’ensemble des Préludes et Fugues ont suivi, à Berlin, San Francisco, Amsterdam, Anvers, Tokyo et Nagoya, entre autres. Son lien avec le label Harmonia Mundi s’est tissé grâce à la violoniste Isabelle Faust, sa partenaire régulière de duo depuis de longues années. Isabelle Faust a également participé à l’enregistrement de l’inté-grale des sonates pour piano et violon de Beethoven, devenue depuis une référence. Ce disque a été récompensé, entre autres, par le Gramophone Award et le Prix ECHO Klassik 2010, et nommé aux Grammy Awards la même année. Chez Harmonia Mundi, Alexander Melnikov a par ailleurs enregistré des œuvres de Brahms, Rachmaninov et Scriabine ; février 2012 a vu paraître l’enregistrement des concertos pour piano de Chostakovitch avec le Mahler Chamber Orchestra sous la baguette de Teodor Currentzis. La musique de chambre constitue une composante essentielle du travail d’Alexander Melnikov, qui se produit aux côtés des violoncellistes Alexander Rudin et Jean-Guihen Queyras, ou du baryton Georg Nigl. Ses récitals le mènent réguliè-rement dans les salles de concert les plus prestigieuses – Concertgebouw d’Amsterdam, Théâtre du Châtelet à Paris, Suntory Hall à Tokyo, Alte Oper de Francfort ou Wigmore Hall à Londres. Parmi les orchestres qui l’ont invité en soliste figurent l’Orchestre royal du Concer tgebouw et le Gewandhausorchester de Leipzig,

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l’Orchestre Symphonique de la NDR et le Philadelphia Orchestra, l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort et le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestre National de Russie et l’Orchestre Symphonique de Madrid, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, le BBC Philharmonic, l’Orchestre Symphonique de la NHK et l’Orchestre Philharmonique de Tokyo. Au cours de la saison 2015-2016, il a inauguré un programme en solo dans lequel il joue sur trois pianos différents, en fonction de l’époque à laquelle chaque œuvre a été composée. Il a également donné une série de concerts dédiés à Chostakovitch avec le Quatuor Casals. Il a poursuivi sa collaboration avec le Mahler Chamber Orchestra, le Freiburger Barockorchester et le Tapiola Sinfonietta, et s’est également produit aux côtés de la Camerata Salzburg et Louis Langrée à la Mozartwoche de Salzbourg, avec les orchestres sympho-niques de Seattle et de Vancouver, et dans des lieux comme le Wigmore Hall de Londres, le Muziekgebouw aan’t Ij à Amsterdam, De Singel à Anvers, L’Opéra de Dijon et le Palau de la Música Catalana à Barcelone.

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PIANO À LA PHILHARMONIE

NICHOLAS ANGELICH • MARTHA ARGERICH DANIEL BARENBOIM • NELSON FREIRE

LANG LANG • MURRAY PERAHIA MARIA JOÃO PIRES • MAURIZIO POLLINI ANDRÁS SCHIFF • ALEXANDRE THARAUD

MITSUKO UCHIDA • YUJA WANG CHRISTIAN ZACHARIAS

SAISON 2016-2017

Production Philharmonie de Paris ou Piano****

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