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Santé publique cours n°2 On reprend où on s’était arrêté hier c'est-à- dire sur l’écrit de la médecine de Canguilhem donc dans cette deuxième séance, on va reprendre cela. La séance d’hier et d’aujourd’hui est considérée comme une introduction. On s’était arrêté sur le chapitre intitulée « la conception de la santé (ou de la maladie c’est pareil) du 17 ème jusqu’à nos jours et en l’occurrence en France ». Je vous ai parlé des citations du chirurgien Leurich « la santé c’est la vie dans le silence des organes ». La question du fonctionnement insensible des fonctions vitales qui est le signe de la bonne santé qui a été dit de différentes manières. On n’a pas vu la citation d’une lettre de Diderot où rien que le titre est déjà très parlant, le titre nous dit : « Lettre des sourds et des muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent ». Donc évidemment, nous qui parlons et entendons, si dans la vie professionnelle ou autre on a rencontré des sourds muets ou que l’on a pris en charge des sourds et/ou muets, évidemment nous allons nous occuper, ayant pouvoir de le faire, de personne qui ont une expérience de vie, un apprentissage du rapport au monde dans un espace qui nous ait strictement inconnu puisque notre apprentissage du monde c’est fait avec notre vision, nos oreilles et donc aussi les signes auditifs et le toucher. Nous sommes toujours dans cette situation de prendre en charge dans le sens général du terme dans un rapport avec des personnes qui vivent des situations qui ne sont pas les nôtres et qui peut donc nous être strictement inconnu. Diderot dit : « Quand on se porte bien, aucune partie du corps nous instruit son existence » donc on retrouve au 18 ème siècle la même idée, « si quelqu’une nous en avertit par la douleur, c’est que nous nous portons mal et si une partie du corps nous annonce qu’elle existe par le plaisir, cela ne signifie pas pour autant que nous nous portons mieux. » Donc si une partie du corps se manifeste par la douleur, cela peut signifier que l’on se porte mal. Si une partie se manifeste par le plaisir, cela ne veut pas forcément dire que nous allons bien. Exemple : si une partie du corps se manifeste par le plaisir et que cette partie du corps par exemple dans une relation sexuelle est en situation de transmettre une maladie au corps ou que ce plaisir est un plaisir d’excitation qui est une excitation maladive.

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Santé publique cours n°2 L'interface entre l'objectif et le magique

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Santé publique cours n°2

On reprend où on s’était arrêté hier c'est-à-dire sur l’écrit de la médecine de Canguilhem donc dans cette deuxième séance, on va reprendre cela. La séance d’hier et d’aujourd’hui est considérée comme une introduction. On s’était arrêté sur le chapitre intitulée « la conception de la santé (ou de la maladie c’est pareil) du 17ème jusqu’à nos jours et en l’occurrence en France ». Je vous ai parlé des citations du chirurgien Leurich « la santé c’est la vie dans le silence des organes ». La question du fonctionnement insensible des fonctions vitales qui est le signe de la bonne santé qui a été dit de différentes manières. On n’a pas vu la citation d’une lettre de Diderot où rien que le titre est déjà très parlant, le titre nous dit : « Lettre des sourds et des muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent ». Donc évidemment, nous qui parlons et entendons, si dans la vie professionnelle ou autre on a rencontré des sourds muets ou que l’on a pris en charge des sourds et/ou muets, évidemment nous allons nous occuper, ayant pouvoir de le faire, de personne qui ont une expérience de vie, un apprentissage du rapport au monde dans un espace qui nous ait strictement inconnu puisque notre apprentissage du monde c’est fait avec notre vision, nos oreilles et donc aussi les signes auditifs et le toucher. Nous sommes toujours dans cette situation de prendre en charge dans le sens général du terme dans un rapport avec des personnes qui vivent des situations qui ne sont pas les nôtres et qui peut donc nous être strictement inconnu. Diderot dit : « Quand on se porte bien, aucune partie du corps nous instruit son existence » donc on retrouve au 18ème siècle la même idée, « si quelqu’une nous en avertit par la douleur, c’est que nous nous portons mal et si une partie du corps nous annonce qu’elle existe par le plaisir, cela ne signifie pas pour autant que nous nous portons mieux. » Donc si une partie du corps se manifeste par la douleur, cela peut signifier que l’on se porte mal. Si une partie se manifeste par le plaisir, cela ne veut pas forcément dire que nous allons bien. Exemple : si une partie du corps se manifeste par le plaisir et que cette partie du corps par exemple dans une relation sexuelle est en situation de transmettre une maladie au corps ou que ce plaisir est un plaisir d’excitation qui est une excitation maladive. Evidemment, il faut l’entendre du point de vue du moraliste : ce qui fait plaisir n’est pas forcément bon. Mais on la prend d’une manière beaucoup plus simple avec la nutrition : si cela fait plaisir de se remplir le corps d’énormément de nourriture, cela fait plaisir mais ça ne veut pas dire que c’est bon pour la santé. Donc voila une discussion qui est bon ou pas bon et je vous le dirais avec la prévention, de mon point de vue sur ce que j’affirme d’assez fort, il ne peut pas y avoir de prévention c'est-à-dire de situation dans laquelle on vit de manière optimale par rapport au risque : probabilité sur ce qui peut arriver de fâcheux, on reviendra sur la définition du risque. Donc il ne peut pas avoir de prévention sans discipline. En gros, une attitude de prévention est de ne pas faire ou s’obliger de ne pas faire ce que l’on pourrait faire spontanément et surtout ce que l’on pourrait faire spontanément par plaisir : exemple manger plus. Si on est dans une discipline de prévention, on va discipliner son rapport avec la quantité de nourriture que l’on absorbe. Si on prend une chose ordinaire comme la prévention des accidents de la circulation, si on est conducteur, on conduit selon la sorte qui nous fait le plus plaisir (vitesse rapide..) sauf pour ceux qui ont la trouille. Si on ait dans une logique de prévention, on va freiner son plaisir et diminuer les risques que l’on peut prendre dans la vitesse, le fait d’avoir bien bu et bien manger avant de conduire que sais-je. Voila donc la question sous jacente de l’idée de Diderot : un organe qui fait mal signalerait que la santé est altérée mais si le fait que l’organe ou l’organisme réclame du plaisir, que la tête réclame du plaisir ne signifie pas non plus que c’est bon pour la santé. Vous voyez que tout cela n’est pas très excitant si on la rapporte à la vie quotidienne. Kant au début du 19ème, en 1804, il écrit dans un ouvrage « le conflit des facultés » : « quand à la santé, on se retrouve dans une situation embarrassante, on peut se

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sentir bien portant c'est-à-dire juger d’après son sentiment de bien être vitale mais on ne peut jamais savoir (les deux termes sont soulignés car ils s’opposent) que l’on est bien portant. L’absence du sentiment d’être malade ne permet pas à l’Homme d’exprimer qu’il se porte bien que en disant qu’il va bien en apparence. » Le commentaire de Canguilhem c’est que ce qui est dit là par Kant est très simple : on peut se sentir bien mais on ne peut pas affirmer que l’on est bien, on ne peut pas le savoir dans un point scientifique ou diagnostique comme si on était un médecin. Le fait que l’on dise que je ne suis pas malade ou que je me sens bien n’est en fait qu’une apparence. Donc évidemment cela renvoie à un grand balancement entre ce qui est ressenti quand il va s’agir de la santé et de se qui serait diagnostiqué lorsque l’on se met dans l’espace d’une observation plus scientifique ou plus technique. C’est là que Canguilhem fait cette observation qui justifie le titre que je vous ai donné hier sur le concept scientifique ou concept vulgaire, il conclut : « santé, le mot santé, la notion de santé n’est pas un concept scientifique mais c’est un concept vulgaire (le mot vulgaire est entendu comme appartenant à tous, « vulgus »= le peuple, vulgaire ne veut pas dire médiocre, méprisable…) ce qui ne veut pas dire trivial, c’est tout simplement un concept commun à la portée de tous ». Ensuite, pour Descartes, il y a une discussion pour savoir si on va associer santé et vérité. Au fond, est ce que la vérité de la vie, du corps est la santé ? Cela pose l’éloge des valeurs silencieuses car la santé ne fait pas parler le corps, les organes donc ce qu’il ferait la plus grande valeur est quelque chose de silencieux. Donc c’est comme l’âme, la santé du corps marche quand on ne le pense pas et d’une certaine manière, il la renvoie à la santé de l’âme puisque jusqu’à la période laïque récente, on ne peut pas réfléchir en philosophie sans se demander la part entre l’expérience du corps, l’expérience temporelle comme on le dit et les expériences spirituelles ou celle de l’âme. De la même manière, il fait remarquer que quand on est en paix avec soit même comme on le dit dans le langage courant, quand l’âme n’a rien à se reprocher ou qu’elle n’est pas malade, on y pense pas. Kant pense qu’il y aurait trouble lorsqu’elle serait douloureuse, lorsqu’il y aurait un problème morale ou religieux. Donc une espèce d’analogie entre les deux.

Sur la question du contrôle administratif de la santé (on est toujours sur l’écrit de Canguilhem) : là c’est complètement légitime d’en parler si les réflexions précédentes, on peut se demander si c’est un philosophe, quelqu’un qui fait de l’éthique ou encore de la santé publique… On peut balancer mais moi (le prof) je ne sais pas réfléchir santé publique sans les sciences humaines dans la mesure où nous avons pour mission de conseiller, d’ordonner, de conseiller la loi ou les décrets, de gérer… On agit sur la vie des gens. Est-ce que l’on va agir comme des techniciens ou en prenant en compte tous les déterminants de la vie sociale, des croyances, des cultures ? Donc la santé publique comme la médecine doit aussi s’appuyer sur autre chose que de la technique. N’empêche que la santé publique, dans l’organisation de l’état, des lois, des règles ; cadre la vie des gens. Donc on va voir ce que Canguilhem appelle un élargissement historique de l’espace où s’exerce le contrôle administratif de la santé. Dans nos pays, on peut citer par exemple un Ministère de la Santé mais si on prend un exemple très impressionnant comme la lutte de la toxicomanie. C’est pour des raisons de santé même si il y a de la morale là dessous que l’on lutte contre la toxicomanie. Un des systèmes de lutte est la répression des ventes, construction, achat des différents produits. Les gens qui ne respectent pas la loi sont arrêtés par la police et vont aller à la Justice et être sévèrement condamnés. Sur quel livre ou quel code figure l’interdiction des drogues et l’ensemble des sanctions qui vont mobiliser les policiers, les juges, l’administration pénitentiaire et même dans certains pays la peine de mort pour certains trafiquants ? Dans notre système à nous, c’est le code de la Santé. C’est le ministre de la Santé qui consigne au titre de la protection de la santé de la population des dispositifs qui ont des petits aspects soignants depuis pas très longtemps et qui sont essentiellement des aspects répressifs. Donc on voit bien au titre de la Santé ou de la Santé

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Publique, on va faire un cadrage administratif et même répressif de la conduite du corps social. Canguilhem fait remarquer que l’élargissement d’espace de contrôle où s’exerce le contrôle administratif a aboutit à l’organisation mondiale de la santé, dispositif dont on parle qui nous guide en partie dans la connaissance au niveau mondiale pour la lutte contre la Grippe A, contre les grandes épidémies. Donc on voit bien que si le groupe humain, au cours du 20ème siècle ce qui n’avait jamais existé, se dote d’une organisation mondiale de la Santé, c’est bien pour administrer quelque chose concernant la santé des hommes soit en agissant directement sur eux ou soit sur leur environnement. La santé n’est donc pas seulement un jeu de bon sentiment : jeu entre la douleur, la vérité, le silence des organes . Sur la mauvaise santé , ensuite on va ce demander un peu comment le définir mais on peut proposer que la mauvaise santé c'est la restriction des marges de sécurités organique , c'est la limitation du pouvoir de tolérance et de compensation des agressions de l'environnent . Si je prend un exemple , cela veut dire que quand on est en bonne santé si il y a des choses qui sont pas comme d'habitude vous vous habituez et sa vous rend pas malade . Si vous êtes quelqu'un de fragile , si il ce met a faire trop chaud comme au période de canicule ou si il ce met a faire trop froid avec des vagues de froid . Vous allez avoir des gens qui vont mourir par centaines voire par milliers parce que leur état de santé n'a pas été capable de s'adapter à une modification de l'environnement et donc ils sont plus fragiles donc en l'occurrence ils vont mourir. Et de la même manière que ce que nous appelons les maladies saisonnières, vous avez qu'à un certains moments de l'année on attrape plus facilement la grippe (il faut là encore qu'il y ait un virus) : des rhumes, des angines. Dans un pays comme le notre c’est en générale le moment de passage d’une génération à l’autre, et vous avez remarqué quand il commence à faire chaud tout d’un coup tout le monde est fatigué. Ou s’il y a une baisse de température, il nous faut plus d’énergie et les gens sont fatigués. A ce à ce moment la résistance des organes par rapport a une agression de l’environnement est moins importante, le système de défense réagie moins bien et ont a une maladie dite saisonnière. Et on aura des définitions de la santé, il y en a plein de définition, mais dont certaines ne renvoient que à la notion de capacité à s'adapter à des modifications soient de l'environnement soit psychologique, il vous arrive un événement triste, ou fâcheux, pour certain ça ne marche pas ils font comme ils peuvent et puis la vie continue et d'autres réagissent extrêmement mal n'ayant pas ou moins que d'autres la possibilité de s'adapter. Et on voit en matière de deuil dans une famille, le deuil s'est toujours affreux et ensuite on n'en sort. Et d'autres sont dans des deuils qu'on appellerait des deuils pathologiques et ça devient comme une vraie maladie. Donc l'adaptation à l'environnement ce n'est pas seulement physique c'est très globalement à l'environnement de l'homme dans les choses sociales.

Je vais finir sur deux choses :Une lettre d'Antonin Artaud, qui est un poète qui était hospitalisé longtemps en psychiatrie (génies malades génies merveilleux...) Et à propos de la santé il écrit (ne notait pas tout mais c'est pour que vous l'entendiez) : « on ne peut accepter la vie qu'à la condition d'être un grand, de se sentir à l'origine des phénomènes ou au moins d'un certain nombre d'entre eux, sans puissance d'expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. » Il écrit ça en 1936 mais on voit assez bien que dans l'idée c'est qu'au fond pour rester vivant ce n'est pas si simple : il faut penser que ça vaut la peine (je ne vous ferai pas de leçon cette année sur le suicide ce n'est pas vraiment votre programme) mais évidemment on peut être en très bonne santé organique éventuellement très bonne santé psychique en tout cas pas de maladie caractérisée, et ne pas avoir la force, de ne pas se sentir assez grand, pas assez dominé les choses pour vouloir continuer. Donc évidemment savoir renvoyer quand on dit pour être en bonne santé ou pour accepter la vie il faut également avoir une certaine idée de la valeur de la vie, enfin félidés à retenir.

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Dernier point tout à fait intéressant qui pourrait vous amuser, sur la notion de santé publique. Santé publique est une appellation contestable puisque d'après, bon toujours sur les mots, pour Canguilhem il vaudrait mieux dire salubrité publique c'est-à-dire il ne s'agit pas de la santé en publique à proprement parler, il s'agit pour nous par exemple d'organiser un milieu extérieur, un milieu de vie qui ne soit pas malsain, qui soit SAIN, et qui soit donc dans l'espace de la salubrité. On ne peut pas faire la santé des gens, ce qu'on pour faire se proposer un environnement tel que la santé soit le plus vraisemblablement possible pour les gens qui vivent dans ces milieux. Ce qui est intéressant c'est que, ce qui est publique, ce qui est publié rendue visible est très souvent la maladie. La santé ne se voit pas on l'a vu c’est la maladie qui se voit. Donc le malade appel à l'aide, attire l'attention il est dépendant. L'homme fin s'adapte silencieusement à ses tâches, il vit son existence dans la relative liberté de ses choix il le fait tout seul, est l'homme qui va bien et est présent dans une société qui l’ignore, puisque si vous avez bien on ne vous voit pas. Donc il dit la santé ce n'est pas seulement la vie dans le silence des organes mais aussi la vie dans la discrétion des rapports sociaux. Si je dis que je vais bien je bloque avant qu'on ne me les profère des interrogations stéréotypées, si je dis que je vais bien on ne me demande pas comment je vais on n’insiste pas. Si je dis que j'avais mal les gens veulent savoir comment, pour quoi, il me demande si je suis inscrit à la sécurité sociale l'intérêt pour une défaillance organique individuelle se transforme éventuellement un intérêt pour le déficit budgétaire d'une institution. Quand on vous présente maladie, en général à la télévision, éventuellement une maladie rare ou difficile et la table ronde qui va suivre c’est : on ne met pas assez de moyens dans les hôpitaux publics ou dans la recherche donc une situation individuelle va entraîner un débat public sur le manque des institutions. Pour Canguilhem c'est tout ce que je voulais vous raconter et c'est déjà beaucoup.Maintenant nous allons enchaîner, et je vais vous mettre quelques mots-clés sous vos yeux, « expériences empiriques et compétences privées sur la santé individuelle ou collective et la maladie ». Première observation : on a tous une expériences privées de la santé et de la maladie est souvent une confusion entre les termes santé et maladie (donc ça fait uniquement ce que je vous ai déjà dit hier ce n'est pas un scoop). Quelques observations sur lesquels je vais réfléchir un instant avec vous. Nous avons tous une expérience empirique que chacun possède à sa manière, donc de la santé et de la maladie. Chacun d'entre nous a déjà été dans sa vie un peu malade ou très malade, on a vu autour de nous des gens un peu malades très malades ou même mourir pour certains. Et si on prend les étudiants en médecine beaucoup d'entre eux n'ont jamais encore vue de morts. Et chacun possède cette expérience à sa manière, on a chacun d'entre nous une manière d'être en santé de penser que c'est assez bon pour moi... Et avant même les études et avant les apports scientifiques notamment aux gens qui vont être dans les métiers de la santé, chacun arrive et vous dans cet amphi à supposer que vous n'ayez aucune étude antérieure de type science médical, vous avez déjà toute une série de savoir : des savoirs qui sont depuis l'enfance ne serait-ce qu'à prendre dès qu'on est tout petit que si on manque de nourriture c'est désagréable (...) des choses que l'on pourrait dire que les animaux les savent aussi. Mais on n'en sait beaucoup plus que ça, ensuite des gens comme vous ayant fréquenté l'école, les collèges et lycées donc il y a déjà toute une série de savoir. Si on prend le grand public comme vous pour l'instant (vous n'avez pas beaucoup plus ou beaucoup moins que le grand public) parce que les gens autour de vous commencent à croire que vous en savez plus ou vont commencer à le croire, et que tout ce que nous savons est en bonne partie transmis par le bruit public : des choses qu'on lit, des publicités, le plus clair des connaissances de nourriture du monde contemporain et par la télévision (...) Avant même d'en arriver à préciser le savoir d'un point de vue scientifique ou d'un point de vue technique nous avons tous des connaissances empiriques. Toutes nos connaissances empiriques sont plus ou moins calées, plus ou moins insérée (34M48S) négatif. Ce que nous savons on le justifie : lorsque par exemple pendant des siècles ont donné dans certaines

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régions de l'alcool au tout petit bébé en leur faisant boire une goutte d'alcool comme on disait dans le biberon parce qu'essayeront fort. Chose qu'aujourd'hui nous paraît une aberration de faire boire de l'alcool à des petits-enfants. On peut penser qu'ils aimaient autant leurs petits-enfants qu'on les aime aujourd'hui, mais ils avaient un système de croyance sur ce qui est bon pour la santé qui n'était pas de la même nature. Et là il y a une opposition très forte entre savoirs hygiénistes, savoirs scientifiques et puis les croyances pour faire bien (pour bien faire). Il n'y a qu'à voir dans certaines familles où l'on pense naïvement ou sincèrement qu'un enfant très gros ou une personne très grosse, qui est un signe de richesse dans les pays où on est pauvre, est un signe de bonne santé par rapport à des gens trop maigres. Si nous prenons les connaissances occidentales de type scientifique nous on peut plutôt montrer que l'état idéal de la santé, pour l'espérance de vie, c'est de ne pas être trop gros. Là aussi différence très significative entre les croyances, les connaissances sincères d'agents et connaissances scientifiques. Mais on va expliquer et on va vous dire : situé maigre tu risques sa donc il faut que tu manges beaucoup. Ou bien on va vous dire le contraire,... Bon bref.Tout système explicatif, tout système de croyance (on est tous dans des croyances) quand on disserte bon pour moi et devant une autre nourriture ça fait pas bon pour moi, vous dites : oui je le sais bien d'ailleurs ça m'a fait telle chose, c'est une croyance au départ. Mais comme on ne veut pas être agi par les croyances, on veut toujours justifier ce que nous pensons. L’alcool c'est bien ça rend fort et il fait froid et que je fais un travail dur c'est pour ça que je bois d'alcool, justification rationnelle pour quelque chose que les scientifiques considérera comme n'étant pas bon pour la santé mais pour la personne qui s'y livre la considère comme étant bon pour la santé. Donc le système explicatif tente toujours d'être raisonnable comme j'ai dit. Le mot raisonnable il faudrait l'entendre entre guillemets et sur quoi s'appuie le raisonnable. Ou bien avant la période scientifique, disons des derniers siècles occidentaux, poussez sur la science et l'expérience répétée et on peut appuyer la vérification scientifique le raisonnable c'est ce qui rentrerait dans le cadre de la raison, et on va résonner des éléments que l'on connaît et on va résonner en se servant de ce que l'on connaît déjà (évidemment on ne va pas raisonner avec ce que l’on ne connaît pas). Alors sur quoi s'appuie notre raisonnable aujourd'hui ? Ou bien c'est appuyé sur des preuves scientifiques, sur ce que nous pensons être l'universalité de la méthode scientifique, puisque si l'on peut vérifier dans un pays, dans une équipe, où que ce soit sur la planète que la même expérience dans les mêmes conditions comment dit de température de pression et de composants entraînent les mêmes effets, on va dire que ça existe d'une manière certaine. Alors que six selon l'opérateur selon l'endroit selon le moment la même chose entraîne pas le même effet on ne veut pas dire que ça a le même niveau de valeurs universelles, on va dire que c'est une expérience mais qui dépend de l'opérateur mais on ne va pas la prendre pour vrai en général. Donc pour nous lépreuses scientifiques c'est ce qui va s'appuyer sur des éléments qui ont une valeur qui s'impose à tout le monde : l'universalité de la méthode donc qu'ils vont s'appuyer sur des méthodes garanties ou sur des connaissances scientifiques garanties. Donc si on vous dit (je vous en parlerai peut-être) qui y a une corrélation entre la forte consommation de tabac, la durée de cette consommation est la probabilité d'apparition de certaines maladies avec battoirs qu'elles soient cancéreuses ou d'autres natures, on peut vous dire en même temps : « oui mais tel ou tel personne a vécu toute sa vie elle a 100 ans elle a tout le temps fumé elle a tout le temps but de l'alcool, et c'est grâce au tabac et c'est grâce à l'alcool qu'elle a vécu aussi vieille ». Ça a duré pendant des années ce type de controverse. Vous ça vous paraît évident qu'il y ait une corrélation qui n'est pas forcément très bonne entre le tabagisme et la santé, même si vous fumez mais vous avez conscience que ce n'est pas forcément bon pour vous, ça s'apparaît évident maintenant mais cela est très récent. Ça apparaît en France dans l'opinion publique disant au milieu des années 1970, le tabac il y a des siècles qu'on s'en sert. Donc on voit bien à la manière dont on veut être sûr que scientifiquement c'est réellement bien vrai et il y en a qui

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seront convaincus que c'est bon pour eux et ils auront du mal à admettre les preuves scientifiques, et vont dire que les scientifiques trichent ils disent des choses uniquement pour m'obliger et me convaincre par la force par ce que la politique, les états, les médecins entendent être scientifiques mais ce n'est pas de la vraie science s'est de la science uniquement pour abuser de moi-même. Le fait que ce soit scientifique ne signifie pas pour autant que tout le monde admet, mais renverrait dans une espèce d'éthique ou d'honnêteté le fait que faire une politique qui s'impose à tout le monde si elle a d'être de type scientifique, elle est peut-être est sûrement moins injuste que si on impose une politique qui le préjugeait ou la croyance, où l'intérêt d'un petit groupe de gens qui ont le pouvoir sur les autres. On pense que faire une politique sur des preuves scientifiques à une valeur qu'on pourrait appeler d'éthique, une espèce de vertu que chacun peut vérifier qui n'est pas seulement la prise de pouvoir parmi d'autres. L'ennui c'est que le niveau de la connaissance scientifique, si c'était stable et acquis on pourrait considérer que c'est définitif, mais même les connaissances scientifiques les plus actives sont souvent soirs est éclairés autrement soit se modifient (enfin bon).Le raisonnable peut-être ce qu'on appelle une rationalisation des croyances non scientifiques mais qui font vérité. Alors que c'est qu'une croyance non scientifique et qui fait vérité ? C'est quelque chose qui est cru extrêmement fort par des gens, et qu'il croit tellement fort qu'il peut même donner leur vie pour sa mais au fond on ne l'a jamais prouvé. Mais ils vont expliquer avec plein de justification qui ont l'air d'être objectives, qui ont l'air d'être scientifique quelque chose qui est seulement une croyance, qui ne peut pas expliquer. Alors à quoi ça peut s'appliquer sa démarche de rationalisation ? Et comment c’est défini ? Vous trouverez ces termes de rationalisation, qui certains parmi vous font un jour soient de la psycho, soit de la psychiatrie ou s'approche du champ de la psychanalyse, la démarche de rationalisation l'attitude de rationalisation pour nous on va le considérer comme un symptôme cliniques. Mais quand en France pendant des années on s'est servi au ministère des finances d’un dispositif qu'on appelait la rationalisation du choix budgétaire, on se serait aussi dûment rationalisation mais c'était pour appliquer ce mécanisme par la raison on essaie de contraindre le phénomène c'était pour l'appliquer à des questions économiques.Dans le Larousse la rationalisation s'est organisée suivant des calculs ou des raisonnements, par exemple au va rationaliser le fonctionnement d'une administration (que les gens travaillent mieux qu'il est moins de choux inutiles) cesserait rendre plus efficaces, moins coûteuse.En psychologie et c'est ça qui m'intéresse avec vous, je ne vous cite à la source de cette citation parce que je l'ai pris dans trois endroits différents il est en partie réécrit. On nomme une rationalisation un processus inconscient ou non par lequel un individu possède une certaine tendance à considérer comme des choix personnels dictée par une attitude rationnelle qui est souvent le résultat d'un concours de circonstances. Donc une certaine tendance à considérer comme un choix personnel raisonnable rationnel ce qui est en fait déterminé à son insu. Ces circonstances elles peuvent être sociales, elle peut être physique (psychique... 1000 circonstances.) Alors en psychanalyse qu'on se sert de ce terme de rationalisation et s'est utilisé pour désigner un procédé, quand on dit un procédé c'est un procès sur un terme processus psychique, qui peut aller de la porte normale à la pensée délirante. Imaginons si on est du côté de la pensée délirante une personne qui serait persuadée d'être persécutée que tout le monde lui veut du mal finalement pourrait considérer (si ça n’est pas vrai), et que si ça ne dure qu'un certain moment, pendant qu'elle est dans cette période elle va vous expliquer très précisément l'attitude de telles personnes d'un tel ensemble de circonstances qui peut aller de 1000 choses qui si vous n'êtes pas au courant peuvent paraître parfaitement vrais et parfaitement rationnels. Donc là on est dans une attitude qui, évidemment ne peut pas être discuté puisque la personne ne va pas bien et on aurait tendance à dire : « mais tu sais c'es pas vrai intérim a dit ça et il m'a dénoncé à la police je sais bien que

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mes parents quand j'étais petit pensé ça de moi et me disait je ne sais pas très bien quoi » la rationalisation.Alors la rationalisation permet aussi et là on ne va pas du tout au délire, des attitudes émotives que l'on va tolérer c'est-à-dire des choses à franc en auraient pas voulu faire on se trouve en train de les faire, on ne sait pas pourquoi on a été poussé à faire sa et on va l'expliquer, et chaque fois on va l'expliquer comme raisonnable ou même acceptable moralement. Je me demandais quel exemple prendre pour sa et j'ai pensé à celui qui bat les autres souvent un homme dans le système, mais ça se voit toujours dans les maltraitances à enfants vus de l'extérieur une personne qui est plus forte que l'autre maltraite la personne. Quand on lui parle il dit : « mais c'est de sa faute il est comme ça, moi je résiste et finalement à force de voir qu’elle est comme ça ou que l'enfant est comme ça en effet je cogne, je sais que ce n’est pas bien de cogner mais à ma place que n'importe qui peut ignorer » donc là on est dans une attitude dite de rationalisation et pour peu que ça se passe avec coups et blessures et que ça rentre dans le cadre où la personne doit être obligée de réfléchir sur elle-même, le mécanisme par lequel elle va prendre du recul et de dire : « quand je lasse et je me rendais pas compte, et j'accusais toujours l'autre alors que c'est moi qui le provoquais et moi qui lui tapais dessus » Donc là on est dans un mécanisme où la personne à des attitudes émotives et des expériences pulsionnelles (c'est-à-dire qui ne se retient pas) mais il va vous expliquer qu'il y a une cause objective est évidemment mettre à distance que ce qui concerne ces mécanismes profonds. Et pourquoi ce que je vous parle de sa moi ? À propos de la santé, de la maladie, de ce qui est normal est de ce qui ne l'est pas, évidemment par ce que dès lors que nous commençons à les regarder où se balance l'espace entre des démarches rationnelles, empirique de bon sens et puis le fait que et puis le fait qu'on se sert du bon sens ou de l'empirisme également parce que c'est la vraie vie, c'est-à-dire qu’ on ne sait pas très bien ce qui se passe (je vais vous en parlez on va tous mourir) même si on est en bonne santé en est toujours dans la fragilité et on est dans un espèce de mélange où ce qui est inconscient ou subjectif c’est le mélange à ce qui est objectif.Les trois premiers cours sont extrêmement importants du fait qu'il soit le support des prochains cours.Là on entre dans le moment je dirais le plus central : c'est les questions : la vie, la mort, la finitude et j'appelle ça une importance subjective, on peut dire expérience d'ailleurs, considérable.Quelle est la mortalité en population générale ? Quand on dit qu'elle est la mortalité en population générale sans mettre de limite de temps, c'est 100 % c'est-à-dire que quelles que soit l'état de santé, bonne ou mauvaise santé ça veut dire très simplement qu’une naissance égale à un décès et que quoi qu'il en soit le destin de toutes ces trajectoires de vie dont nous allons parler, vu par l'éclairage de la santé, plus tard pour certains de la médecine, des soins, de la gestion administrative… Ça s'inscrit évidemment dans la vie, la mort, la finitude. Et tout ce dont nous venons de parler une démarche objectivant de la santé ou bien le fait que ça se joue aussi dans le jeu avec les croyances, le balancement avec ce qui se maintenant la croyance qui a une vie après, tous ces éléments vont s'inscrire dans la vie, la mort, la finitude, les récits qui aident à tenir la route, des croyances qui aident à tenir la route.Donc 100 % de la population est mortel, ce n'est pas un scoop, mais commencé des études dans le champ de la médecine ou de la santé sans que ce soit nommé est évidemment se mettre dans un espace de toute-puissance (dont je vous parlerai) et qui permettrait de ne plus le savoir. Et si on cherche sans beaucoup creuser, une des raisons notamment sauves quand c'est des intérêts économiques, et qu'il faut reprendre le cabinet de la famille… Enfin que sais-je… Mais dans la motivation à choisir ses métiers il y a évidemment une motivation par la médecine ou la prévention ou la santé publique, on empêcherait la maladie et à force de vouloir empêcher la maladie et si on faisait tous les progrès possibles si un jour la prévention

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était totale : prévention du vieillissement, prévention des maladies prévention des accidents est bien en auraient plus. Et si les progrès de la médecine avaient encore beaucoup plus loin, si on pouvait tout soigner. Si on pouvait tout prévenir et tout soignait, il n'y aurait plus de morts : on serait immortelle.. Il s'agit la d'une tension , une tension dans un société objective , laïc car c'est la seule chose dans la règle du jeu que nous avons l'obligation de prendre en compte les enseignants . Certaines de ces questions s'inscrivent dans ce que l'on pourrait appelé une dimension mythique . Ça nous étonne pas beaucoup quand les anthropologue nous raconte que telle société lointaine raconte que c'est le soleil ou bien un grand animal qui a créer la parole , créer les cieux , la terre , l'homme . En revenant chez nous on a crut pendant très longue temps , au moins jusqu'à l'age du mariage je c'était des cigognes qui apportaient les petits enfants . On a toujours des dispositif qui peuvent faire croire a la question d'où venons nous ? Ou sommes nous ? Ou allons nous ? Et la je prends ces trois termes qui sont écrites en bas d'un tableau de Paul Gauguin sur la question existentielle '' d'où on vient ? '' , '' que sommes nous ? '' et '' ou allons nous ? '' . C'est des questions toute a fait anciennes qui nous oblige notamment dans les professions de santé a examiner que sont les limites vis a vis de la santé , de la vie et de la mort . Ces limites peuvent être tout a fait théoriques mais lorsque on va décidé en réanimation de continuer ou d'arrêter la réanimation ? Il y a des moments ou l'homme a entre ces mains la mécanique qui peut lui semblait telle qu'il croirait d'avoir la décision sur la limite . Qu'est ce qui fait que je vais arrêter la machine tel jour et pas un autre , de l'arrêter pour certains et pas d'autres . Ceci étant , ces limites vis a vis de la santé et de la mort sont ceux que j'appellerais ici '' les limites de la toute puissance occidentale de la sciences et de la technique '' . La toute puissance occidentale cad pour l'instant on meurt d'une maladie mais quelques années on aura fait assez de progrès et on n'en mourra plus . Si on mettait assez d'argent pour la recherche ou bien encore pire si les gens fessaient correctement leur travail on ne mourrait pas ou bien cette personne ne serait pas mort . On pourrait imaginé que c'est sans limite si il y a plus de progrès ou si on travail plus . Même si c'est a 120 ans que l'on meurt au lieux de 70/80 ans en moyenne ou a 30/35 dans d'autres pays . Même si l'on vie 40 ans de plus ou 50 ans de plus dans tout les cas on a pas changer la condition de la vie , mais ce n'est pas la condition pour ne pas la prolongée . Les mythes de la toute puissance occidentale a un paradoxe . On la voit dans certains récits dès le 17éme siècles et on les reprend au 19 , mais c'est un peu moins visible a notre époque , ou il y a des malédictions , c'est des comtes , c'est des légendes , des récits et là la malédiction c'est que la personne maudite ne peut pas mourir . Par exemple dans ces 3 romans : '' le juif errant '' , '' Melmoth '' ( c'est l'histoire d'un moine qui a coucher avec une sœur d'église et il est interdit de mourir ) , '' Le hollandais volant '' ( c'est ici un capitan de vaisseau qui n'as pas le droit de mourir . Son vaisseau revient tout le 7 ans dans la brume et s'approche de la cote . Depuis des siècles et des siècles il attend qu'une femme l'aime assez pour qu'elle puisse mourir pour lui et qu'il puisse lui aussi mourir ) . pourquoi ne pas mourir serait une malédiction ? Pourquoi ces gens interdit de mourir supplie que la torture s'arrête et ils supplient d'être comme les autres . A quoi ça sert de continuer a vivre ? Si établissent des liens avec les autres et notamment des liens amoureux , les autres vont disparaître , ils vont restés tout seuls . Si ils désirent quelque chose et qu'ils ont un temps infinie pour l'avoir ça ne sert a rien de désir . Ça renvoi donc a quelque chose de moins péjoratif et de moins pessimiste que je vous disais jusqu'à la , c'est que avidement cette barrière de finitude fait qu'il y a nécessité de remplir sa vie . A faire que sa vie soit un espace de désir avec que tout moment a de la valeur car tout moments est compté .

L'interface entre l'objectif et le magique

La mort et encore plus la maladie va s'inscrire très souvent dans une interprétation de faute ou de culpabilité . Je vous cite cette phrase qui fait appel a la culture de l'environnent en France

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des années contemporaines : '' qu'est ce que j'ai fais au bon dieu ou avoir cette maladie ? '' , '' pourquoi moi et pas les autres ? '' ou bien le sentiment que si quelqu'un a telle ou telle maladie , encore plus si c'est une maladie infectieuse ou encore plus si c'est une maladie sexuellement transmissible '' c'est qu'il la bien chercher '' et c'est aussi notamment pour la maladie psychique on va chercher une faute; soit la faute de l'environnement '' ils ce sont mal pris pour évalué l'enfant '' ou bien '' on le sentait bien depuis toujours '' . On va le voir encore plus dans certaines attitudes notamment dans le tentatives de suicides , maintenant c'est mieux accueillie en milieux hospitalier . Pendant extrêmement longue temps c'était moralement considéré comme une faute et les gens étaient complétement maltraités . Si on prend le IVG ( interruption volontaire de grossesse ) maintenant c'est autorisé par la lois . Pendant extrêmement longue temps dans les hôpitaux publiques lorsque les femmes venaient curetage . On déclenchait l'avortement , œuf mourait mais le placenta resté accrocher a l'utérus et tant qu'on a pas enlevé le reste ça saigner , ça fait des infections et c'est l'une des raisons pour lesquelles les femme mouraient . Lorsque ces femme qui avaient fait une chose interdite par la morale et par la lois arrivent a l'hôpital ,dans beaucoup d'hôpitaux parisiens elle étaient curetés sans anesthésie et on estimait que la douleur que l'on fessait c'était pour leur faire les pieds et que ça les corrigées . Quant on parle de culpabilité , c'est soit la culpabilité ressentie par la personne , soit le discours de l'environnement dans la maladie , soit l'attitude du monde extérieur qui va punir le malade surtout quand c'est une maladie dont on pense que la personne est responsable . Sur la question de la faute , la faute renvoi a la maladie . La faute de l'un peu retomber sur tout le groupe . C'est moins lisible aujourd'hui . Imaginons qu'une personne porte une maladie transmissible et que par une personne la maladie transmissible pénètre tout le groupe comme par exemple les maladies sexuellement transmissible . Si on prend ces dernières années l'exemple du strass , la c'était tout a fait typique , on a identifier les patients , on a chercher les 1er patients contaminant en remontant la chaine pour essayer de protéger les autres . On pourrait dire que dans certains cas il y a presque une faute contagieuse , mais surtout pendent tous la siècles où la peste ravage l'Europe ou la grippe espagnol du 1918-1920 qui a tué entre 20 et 50 millions de personnes selon les estimations que l'on peut faire . Dans certaines villes au moyenne age 80% de la population va mourir de la peste en 1 seul passage ou sur plusieurs passages , comme aujourd'hui dans certains villages qui on était ravagé par le SIDA , on peut avoir la moitié de la population qui on disparus . Évidement il va y avoir des interprétations ou c'est parce que la population est en faute qu'elle est punis et on trouve ça dans les récits bibliques les plus anciens ou la faute qui sont des faute de sodomegomor en est l'exemple , soit la population va être détruite , soit quand on regarde a postériori les tremblements de terres , soit des populations disparut avec des maladies infectieuses et évidement on interprètera ça par le fait qu'il ait une punition divine parce que les hommes ont fauté . Ça reste toujours sous-jacente le malade est quelqu'un qui est en partie en faute . Si l'on regarde sur le point de vue du monde du travail . Celui qui ce met en arrêt maladie , il est peu être malade , on peu dire que lui ou elle est toujours en arrêt maladie car il ou elle ne veut pas travailler et que c'est un tricheur . Toujours une suspicion sur le statue social de la maladie . La question du bouc émissaire , très ancienne . Le principe est qu'il arrive une catastrophe sur un groupe , la catastrophe peu être une maladie , typiquement les grandes épidémies , la sécheresse , les sauterelles qui viennent ravage plusieurs années de suite les cultures et les gens vont mourir le faim , ça peu être des invasion a répétitions d'extérieur ou l'on vient meurtré une population et bruler les villes . Qui vous envoi ça ? Si on commence a ce mettre dans la croyance partagé par la majorité de la population , c'est que c'est une personne particulière qui est la fautive . C'est parce que cette personne est en faute que le ciel ou le destin punis tout le monde . Cette personne c'est qui ? En général c'est une personne qui n'est pas comme tout le monde , soit c'est un étranger , soit quelqu'un d'une autre religion qui n'est pas la religion majoritaire du groupe , ça peu

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éventuellement être quelqu'un de bizarre , qui peu être un malade qui tien des propos incohérent . A ce moment la on commence a croire peu a peu que c'est cette personne qui est responsable des dégâts et si on tuait cette personne qui renvoi au question du bouc bien autre fois dans les récits biblique on affecte cette mission mais si l'on tue la personne ou si on tue le groupe de personne qui sont responsables ensuite ça ira mieux . A ce moment la on va sacrifier ces gens . On va les tuer et forcement après qu'ils soient tuer l'épidémie est quoi qu'il arrive cessé , soit un beau jour la pluie revient car dans tout les cas elle allée revenir et on a donc tuer des gens en pensant qu'il étaient fautifs et en même temps ça s'inverse , parce que c'est grâce a eux et a leur mort que la pluie est revenu ou que l'épidémie a cessé . En même temps ils sont les troubles ou de bouc émissaire et en même temps ils vont devenir ceux par le quel la difficulté s'arrête , ils ont être en même temps sacralisés . On va trouver dans interface entre l'objectif et le magique notamment lorsqu'il s'agit de maladie , des interprétations qui existe dans beaucoup de pays dans le monde et en France contemporaine compris l'idée que c'est quelqu'un extérieur qui est responsable par exemple de la maladie et qui a jeté un sort . Le jeteur de sort est très important de l'identifier car celui qui a jeté le sort peut la reprendre . Et si il a jeté un sort sur quelqu'un qui est mort ça le refera pas revivre mais on peu au moins lui faire la peau . C'est la volonté humaine malveillante . On va prendre un exemple très intéressent qui est la crise d'épilepsie . Il a y des crises d'épilepsie a peine visible et qui ne gène pas trop la vie quotidienne et puis d'autres qui sont extraordinairement spectaculaire avec une grande crise d'agitation , les gens tombent , s'agitent , bavent , crient et ensuite ils ont l'air être morts . Qu'est ce qui cause ça ? Dans les croyances populaires on pense que ces gens sont possédés par une force supérieur qui va d'abord les mettre en transe . La transe a toujours une interprétation divine , comme si la personne s'approchait du monde invisible ou magique et comme ils ont l'air mort et ensuite ils ont l'air de revivre, qu'est ce qu'il c'est passé ? Comment on va interprété la crise d'épilepsie ? Si nous le voyons avec notre entré c'est une irritation du système nerveux central , a l'électroencéphalogramme on voit un tremblement de terre , on reconnait les crises , on c'est voir les grandes crise , on sait même faire des diagnostiques de crise d'épilepsie infra clinique et que les gens s'appercoient a peine . Pour la technique on sait et avec certains médicaments sauf dans de très très rare cas on peut bloquer et prévenir les crises d'épilepsies . Pour nous c'est bien une affection organique . Selon les croyances dans certain endroit celui qui a une crise d'épilepsie on attend son réveil et quand il se réveil on entend ses première gargouillis ou autres et on l'écoute avec immensément de respect parce que l'on croit que c'est les transmetteurs entre e monde invisible te le monde ordinaire . Ailleurs au contraire on pense que cette personne est possédé par le démon et l'on vois a ce moment là la mise a mort de ces gens quand ils font des crises d'épilepsies a répétition . Si on prend un exemple comme celui ci on voit très bien que lorsqu'il s'agit de santé , de maladie et des explications qu'on va donner et la manière dont le monde social va répondre . D'un coté le monde social va répondre par une hospitalisation si il y a besoin , par une prise en charge par l'assurance maladie a 100% en dispensant les gens de payer , un solidarité active de soin , réponse d'un groupe social comme celui de la France . Ailleurs réponse du groupe social qui va se jouer complétement autrement dans une interprétation qui a avoir avec le magique , qui a avoir avec le statue que l'on donne qui est celui qui est un voyant positif ou celui au contraire un voyant qui fait peur et qu'il faut supprimer . Sur les suicides on va voir aussi l'interface entre l'objectif et le magique ou entre des systèmes d'explications et d'autres . Pourquoi les gens ce suicident ? C'est pas si simple . Si on prend les suicides en ce moment dans les grandes boites en France . Le suicide chez quelqu'un qui a des problèmes psychologiques et qui fait des suicides a répétition .Si on prend le suicide d'honneur qui est typiquement dans certaines régions du monde parce que les gens on perdu la face ou qu'ils sont vaincu , ils se suicident . On aura ici des explications qui nous semble rationnelles et au moins pour ce qui concerne la France c'est plutôt mis dans l'espace qui serait

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médical avec une prévention ac beaucoup de médecines , de professeurs , de psychologues . Si on prend un pays comme l'Angleterre maintenant la lois a changer et c'est fini mais il y a jusqu'à un y a un tout petit nombre d'années une tentative de suicide . Si la personne ne mourait pas entrainait une inculpation devant la justice pénale . Inculpation sur le thème '' coups et blessures a sujet de sa majesté susceptible d'entrainer la mort '' . Comment ça s'interprète ? Ça s'interprète sur le fait que la société affirme que l'individu est la propriété du groupe et qu'il n'as pas le droit de disposé de sa propre vie , elle ne lui appartient pas . C'est la même inculpation qui est fait a quelqu'un qui fait une tentative de suicide et quelqu'un qui aurait fait une tentative d'homicide sur un autre . On voit déjà que la place et l'interprétation ne va pas être de même nature , c'est pas seulement médical , ça l'est devenu un peu comme sur notre territoire . ça une interprétation sociale très lourde . Maintenant l'histoire d'un étudiant d'ici qui est partie faire une enquête sur les suicides dont une région très retiré , très agricole de l'Europe central et oriental . Il est partie pour faire une enquête sur le suicide comme on en fait en France . Si on fait une enquête parmi vous et que l'on ferait passer des questionnaires avec un certains nombres de questions comme '' si vous êtes déprimés ? '' , '' si vous avez des idée de mort ? '' et si je vous raconte ça c'est pour la raison suivante : au retour de son enquête il avait un questionnaire sur le model un peu nord américain des grandes enquêtes de santé publiques . Au retour de son enquête , quand on la fait dans le séminaire le point sur son travail , il vous a dis son étonnement . Une bonne partie de ces questions ne correspondait a rien dans la culture des gens a qui in s'adraissait . La notion de pression n'existai pas vraiment et surtout le concept même du suicide n'existe pas . Le suicide veut dire : ce donner soit même la mort . C'est bien le sujet conscient ou pas avec une pulsion ou pas qui se tue . La bas il a découvert ce qui est la croyance dans une bonne partie de la planète . C'est que c'est que celui qui ce suicide ce fait tué . Il est tué par une force extérieur à lui même , mais cette force n'a pas de forme , n'a pas de bras et cette force qui contraint le sujet a ce tuer donc qui tue va ce servir les bras du sujet , de sa tête pour que ces bras et sa tête prennent le corps et ce jette . L'idée occidentale qui est que le suicide c'est la personne qui ce tue soit même et qui vous permet d'avoir une rentabilité de le dire , d'avoir d'une certaine manière en terme de croyance dans beaucoup d'endroits la maladie ne vient pas de l'intérieur de la personne et l'agression ne vient pas de l'intérieur . Michel foucault ( la naissance de la clinique ) il sort en France dans les années 60 et qui va interroger a propos de la clinique de la médecine dont comment ça fonctionne . Mais pour faire de la clinique , pour en gros s'occupé par la médecine de ce qui concerne la demande qu'il lui est faite pour les gens qui viennent jusqu'à la médecine et qui est une demande qui doit d'abord être entendu par le système , si on vous accueil pas vous ne pouvez vous exprimé si vous êtes un malade . Ça a voir avec ce que l'on va entendre , comment est ce que l'on entent et avec le regard . Qu'est ce que le médecin voit ? Qu'est ce que les scientifiques voient ? Qu'est ce que la science d'une époque voit ? Lorsque la société voit pour le suicide que c'est une force extérieur et ne va pas réagir de la même manière qui si elle pense que c'est un trouble psychologique . Il y a un moment historique où la médecine , en gros le regard de la science sur le corps , sur la santé du corps va passer d'un espace du fantasme , de la croyance , du magique à un espace objectivable . Ce que nous on enseigne si je vous êtes parlé il y a peu d'histologie ou d'embryologie , ce que l'on vous enseigne vous le verrait dans des schémas . On guide votre regard . Vous prendrait des microscopes et vous regardez au microscope les cellules du corps . Donc on estime dans la science d'aujourd'hui que c'est le regard descriptif qui va guidé la connaissance et l'expérimentation . Les médecines formés autre fois a la Sorbonne parlaient latin , n'examiner pas les corps et avent des savoirs pour dire des maladies , pour les diagnostiquer et les traiter qui était dans une croyance qui était vérifié par aucune vérification anatomique comme on sait le faire aujourd'hui . '' vers le milieux du 18eme siècles pomme soigna et guéri une hystérique en lui fessant prendre des bains 10 a 12h par jour pendant 10 mois entier . Au terme de cette

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cure contre le dessèchement du système nerveux et la chaleur qui l'entretenait . pomme vis des portions membraneuses semblable a des morceaux de parchemin trempé se détacher par de légères douleurs et sortir journellement avec les urines . L' uretère du coté droit ce dépouiller a son tour et sortie tout entière par la même vois . Il en suit de même pour les intestins qui dans un autre temps se dépouiller de leur tunique interne que nous vîmes sortir pas le rectum . L'œsophage , le trachée et la langue c'étaient dépouilles a leur tour . Et la malade vous avez rejeté différentes pièces soit pas le vomissement , soit par expectoration '' Pomme traiter des infections vaporeuses des 2 sexes , 4éme édition en 1749 , page 60 a 65 . Voici comment moins de 100 ans plus tard un médecin perçoit une lésion anatomique de l'encéphale et de ses enveloppes . L'encéphale et l'enveloppe en un lien avec la question de l'hystérie . Si il y a une malade neurologique ou encéphalique . Il s'agit de '' fausse membrane '' , ce terme de fausse membrane est un terme dont on ce sert en médecine pour les diphtéries mais les gens qui étaient malade ou les enfants qui mouraient étouffés d'un espèce de membrane dans la gorge et ils crachés ça . C'est ce que l'on appel les fausses membranes . Il s'agit de fausses membranes que l'on trouve fréquemment chez les sujets atteints de méningite chronique ; leur surface externe appuyer sur le feuillet arachnoïdien de la dure-mère et adhérent a ce feuillet tant de manière très lâche , elle ce retire de manière très simple . Tant tôt d'une manière ferme et intime et dans ce cas il est très difficile de le détacher . Leur surface interne est seulement contiguë a l'arachnoïde avec le quel elle ne contracte aucune union . Les fausses membranes sont souvent transparentes surtout lorsqu'elles sont très mince mais ordinairement elles ont une couleur blanchâtre , grisâtre , rougeâtre , plus rarement jaunâtre , brunâtre et noirâtre . Cette matière offre fréquemment des nuances différentes suivant les parties de la même membrane . L'épaisseur de ces productions accidentels varient beaucoup , parfois qu'une tel complexité qu'on les compare a une toile d'araignée . L'organisation des fausses membrane pressente également beaucoup de différences . Celles qui sont minces sont poineuses , semblable a la pélicule albumineuse des œufs et sans structure propre et d'autres offre souvent sur une de leurs face des traces de vaisseaux sanguins entre croisés en divers sens et injectés . Elles sont souvent réductible en lames superposer entre les quelles sont assez fréquemment interposer des caillots de sang plus ou moins décoloré . Le jour ou on vous fera faire en histologie on va vous donner des choses relativement simple mais plus tard dans les démarches anatomo-pathologique où on examine les organes et on doit décrire l'organe et ce que l'on voit avant de le couper en tranches fines pour pouvoir le regarder avec différentes techniques . C'est exactement avec ces mots que aujourd'hui qu'on décrirait un organe .et quelqu'un qui sait dessiner comme un professeur d'anatomie ou des gens qui dessinent pourrait avec cette description dessiner exactement ce que l'observateur pourrait voir . Entre le texte de Pomme qui porte a leur forme dernière les vieux mythes de la pathologie nerveuse . Donc c'est un mythe ce qui a était décrit avec cette femme qui crache des membranes . Évidemment elle ne crache pas ces intestins , évidemment elle ne crache pas son uretère , évidemment elle ne crache pas ces organes . Ça la guérie ou pas ? On le sait pas . Mais on est dans quelque chose qui est une croyance , un mythe . Entre le texte de Pomme qui porte a leur forme dernière les vieux mythes de la pathologie nerveuse et celui de Bayle , qui est un médecin et qui décrivait pour un temps dont vous sommes pas encore sortie de la lésion encéphalique de la paralysie générale ( = syphilis : c'est une maladie qui met une dizaines d'années pour évolué qui touchait massivement la population dans les pays occidentaux . ça expliquait tout ces qu'on ne savait pas en médecine . Ça touche les hommes , les femmes et les enfants . Qui se contaminait au moment de la naissance . On pensait qu'il existait une syphilis héréditaire , mais c'était une contamination . Ça touchait les os , la peau , tout les organes internes et ça donne une sorte de folie , de troubles psychique grave , une paralysie générale avec de vrai altérations ) . Michel foucault '' infime et total '' , total puisse que chaque mots de Bayle guide notre regard dans un monde de constant visibilité , il n'affirme que ce qu'il voit .

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Il ne voit pas tout , il ne voit pas au ME , il ne vois même pas au MO puisque la il nous décrit a l'œil nu mais il nous guide dans ce qu'il voit . Le 1er texte il y a pas de support perspective , il ne dit pas ceux qu'il voit en réalité , il nous parle le langage du fantasme . N même temps qui peut nous assurer que le médecin du 18éme siècles ne voyait pas ce qu'il voyait ? Lorsqu'il décrit cette femme qui crache ces organes il décrit ce qu'il voyait d'une certaine manière . Mais en quelques années , au 18éme tout bascule . On passe d'une médecine qui avait oublier la médecine Hippocratique qui était devenu une médecine porter par les prêtres . Les chirurgiens n'était pas des médecines . On passe d'une médecine de fantasme a une médecine qui se voit .