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”dis, comment ça marche ?” N°22 / MARS 2000 Sapristi . . N°33 DÉCEMBRE 2006 “dis, comment ça marche ?” Une terre à protéger et à partager La pollution, le réchauffement climatique ou la disparition progressive des ressources naturelles ne sont pas les seuls dangers qui menacent la planète. Le développement durable exige aussi d’inventer une économie sociale et solidaire pour mieux vivre ensemble et partager plus équitablement les richesses qui sont produites. Sapristi, BP 45 - 33029 BORDEAUX cedex un commerce plus équitable ! échangeons nos savoirs vive le microcrédit ! des voitures partagées

Sapristi décembre 06 éco solidaire

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Le journal de la CUB

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Page 1: Sapristi décembre 06 éco solidaire

”dis, comment ça marche ?”N°22 / MARS 2000

Sapristi..N°33 DÉCEMBRE 2006 “dis, comment ça marche ?”

Une terre à protégeret à partager

La pollution, le réchauffement climatique ou la disparitionprogressive des ressources naturelles ne sont pas les seulsdangers qui menacent la planète.Le développement durable exige aussi d’inventerune économie sociale et solidaire pour mieux vivreensemble et partager plus équitablement les richessesqui sont produites.

Sapristi, BP 45 - 33029 BORDEAUX cedex

un commerce

plus équitable !échangeons

nos savoirs

vive lemicrocrédit !

desvoitures

partagées

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l y a un an et demi, Sapristi consacra unnuméro au développement durable. Un numérodouble même, tant il y avait à dire. Le dévelop-pement durable, on en a tous entendu parler,mais on a bien du mal à en donner une définitionsimple et à expliquer ce que chacun de nous peutfaire pour le faire progresser.Dans ce précédent numéro, déjà réalisé grâce àla Communauté urbaine de Bordeaux, des repor-ters Sapristi de Villenave d’Ornon et deBlanquefort avaient surtout montré qu’il nousfallait changer nos habitudes pour préserver l’en-vironnement. Si l’on pollue trop, si l’on gaspilledes ressources naturelles comme l’eau, le gaz oule pétrole, la planète ne pourra pas offrir auxgénérations futures ce qu’elle nous offre aujour-d’hui. Déjà, les spécialistes notent des signesinquiétants comme le réchauffement de la planè-te ou la multiplication des incidents climatiquesdans certaines régions du monde.Face à ces dangers, nous devons limiter nosconsommations d’eau, moins utiliser nos voi-tures, trier et recycler nos déchets, préférer lesénergies renouvelables…Mais le développement durable ne se limite passeulement à la protection de l’environnement etde ses ressources. C’est aussi une nouvelle façonde vivre entre nous, de mieux partager lesrichesses, de mieux nous connaître, de mieuxcommuniquer, d’agir ensemble, de n’exclurepersonne. On appelle cela l’économie sociale etsolidaire.Pour t’expliquer ce que c’est, Sapristi a choisi dete présenter dans ce dossier quelques actionssimples qui se déroulent ici, dans l’aggloméra-tion bordelaise. Tu verras par exemple commentcertains consommateurs achètent des produits ducommerce équitable. Comment quelquesfamilles partagent leurs voitures. Comment deshabitants de Gradignan s’apprennent des chosesles uns aux autres et s’enrichissent mutuellementsans dépenser d’argent. Comment d’autres per-

I

COMMERCE

«Je» commerceéquitable«Quand une personne a faim, au lieu de lui donner un poisson,donne-lui une canne à pêche et apprend lui à pêcher. Si tu luidonnes un poisson, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher,il mangera toute sa vie». Annie Dupouy, membre bordelaise de l’as-sociation Artisans du Monde, aime beaucoup ce proverbe chinoisqui explique bien l’idée du commerce équitable. «La priorité, c’estde permettre aux gens des pays du Sud de vivre dignement de leurtravail et de l’exploitation de leurs richesses naturelles. En leurachetant leurs productions à un juste prix et en leur assurant descommandes régulières, on leur permet de vivre moins pauvrement,de se former, de s’équiper, d’envoyer leurs enfants à l’école.»En échange, ces producteurs doivent s‘engager à assurer une rému-nération et des conditions de travail décentes à leurs employés, àassocier tous les membres de leur organisation aux décisions quisont prises, à agir pour le développement de leur communauté (village, ethnie…) et à respecter l’environnement.Dans les pays riches, chacun peut se montrer solidaire de cette nouvelle façon d’organiser la production et le com-merce en choisissant d’acheter les produits du commerce équitable : du café, du chocolat, du sucre, du riz, desjouets, des vêtements, des bibelots. «Contrairement à ce que l’on pense trop souvent, ces produits équitables ne sontpas forcément plus chers que les autres si l’on tient compte du fait qu’ils sont de meilleure qualité», explique Annie.Récemment, il y a eu une Semaine du commerce équitable organisée dans toute la France. Mais pour que les choseschangent vraiment et que les écarts de richesse entre les plus riches et les plus pauvres diminuent (1), c’est tous lesjours qu’il faut acheter équitable. Il existe des boutiquesspécialisées comme Artisans du Monde, dans lequartier Saint-Pierre à Bordeaux et des rayons«Commerce équitable» dans la plupart dessupermarchés.

(1) 20% des habitants de la planète, les plusriches, possèdent 80% des richesses du mondealors que les 20% les plus pauvres se partagent àpeine 1% des richesses du monde.

Artisans du Monde 30 rue du Parlement Saint-Pierre, Bordeauxwww.artisansdumonde.org

La Cub a l’exemple

Je t’apprends, tu m’apprends...Monique a appris la calligraphie, la peinture acrylique et l’his-toire des religions. Elle a aussi approfondi sa connaissance del’espagnol. En échange, elle a «enseigné» à d’autres la valse,l’utilisation d’une machine à coudre ou les maths. Raymond,lui, a montré comment fendre du bois à la hache et utiliser unefaux. Et il a appris l’informatique et s’est amélioré en anglais. Tous les deux appartiennent au Réseau d’EchangesRéciproques des Savoirs (RERS) de Gradignan. «Tous ces motssont importants... D’abord le mot savoir. Nous savons tous deschoses et nous rêvons aussi d’en apprendre. Dans notre asso-ciation, on fait les deux car il y a échange réciproque. C’est-à-dire que l’on est à la fois «élève» et «professeur». Toujours gra-tuitement. Quand on adhère, on indique ce que l’on voudraitapprendre et ce que l’on peut soi-même enseigner aux autres. Etc’est le réseau qui permet ensuite de faire se rencontrer lesoffres de savoirs et les demandes.»Dans le réseau de Gradignan, plus de 200 personnes se sontainsi proposées ces dernières années pour échanger de multiplessavoirs : la cuisine, le bricolage, les voyages, la lecture, la tapis-

serie, le tennis, la mécanique, le jardinage, le maquillage, la pêche à la mouche, la généalogie… Monique se souvientd’une petite fille qui avait appris le portugais pour pouvoir se rendre au Brésil (où l’on parle portugais) avec son papa.Revenue à Gradignan, c’est elle, aujourd’hui, qui aide un retraité à apprendre cette langue. «Cet exemple montre quenous sommes tous possesseurs de savoirs. C’est important car beaucoup de gens se sentent inutiles alors qu’ils pour-raient enseigner à d’autres ce qu’ils savent et prendre confiance en eux. Ici, tous les savoirs se valent. Cela prouve aussique le réseau permet de rencontrer des gens à qui l’on aurait jamais parlé autrement et de se faire des amis. Ici, àGradignan, il est né dans un quartier, mais il accueille des adhérents venant de plus loin.»Pour ceux que cela intéresserait, Raymond précise que d’autres réseaux d’échanges réciproques des savoirs fonction-nent de la même façon ailleurs dans l’agglomération bordelaise, à Bordeaux, Saint-Aubin-de-Médoc ou Floirac.

Les réseauxd’échanges dans la CubGradignan tél. 05 56 89 02 57http://www.rersgradignan .com

Bordeauxtél. 05 57 87 02 57 www.maisondequartierchantecler.com

Floiractél. 05 56 32 41 27http://savoirs33floirac.free.fr

Saint-Aubin-de-Médoctél. 05 56 05 53 31http://rers.saintaubin.free.fr

est encore une fois la Communautéurbaine de Bordeaux qui a permis la réalisationde ce Sapristi. Comme les numéros précédentssur le développement durable ou l’énergie. Elle achoisi le thème de l’économie sociale et solidai-re parce qu’elle veut encourager ces nouvellesfaçons de produire et de partager ensemble, pluséquitablement, les richesses de la planète. Déjà,elle aide certaines actions et elle y consacreradavantage de moyens dans le futur pour que cetteéconomie sociale et solidaire fonctionne encoremieux sur son territoire.A sa façon, la Cub en fait déjà depuis sa créationil y a presque 40 ans. En rassemblant Bordeauxet 26 communes de son agglomération, elle aorganisé une solidarité entre grandes et pluspetites villes. Elle a évité des gaspillages enoffrant à leurs habitants des services communs :le ramassage, le tri et le traitement des orduresménagères, les transports en commun (bus et

C’

Une planèriche de s

Les épiceries solidairesLes épiceries sociales et soli-daires respectent la dignitédes personnes les plus dému-

nies qui peuvent y faire leurscourses à petits prix, y appendre

à bien gérer leur budget, à cuisiner debons plats pas chers, à échanger leursexpériences avec d’autres…Il en existe une sur le territoire de laCommunauté urbaine de Bordeaux, àBlanquefort : La Passerelle,tél. 05 56 35 45 00

Le Système d’Echange Local A Pessac, il existe un SEL (Système d'ÉchangeLocal) qui organise des échanges entre ses200 membres de la région bordelaise. Chacunpropose ce qu’il sait, peut et/ou aime faire et demande ce qu’ilne sait pas, ne peut pas, n'aime pas et/ou ne veut pas faire.Dans ce cas, on enseigne à l’autre, comme dans le réseaud’échanges réciproques des savoirs, ou l’on fait à sa place.Chaque minute donne droit à un «bouchon» qui permet ensui-te d’acquérir un service ou un objet auprès d’un autre adhé-rent. Si Jean, par exemple, a tondu la pelouse de Michel pen-dant deux heures, il pourra dépenser ses 120 «bouchons» enfaisant donner par Isabelle des cours de maths à son fils ou enachetant un tapis à Robert.SEL Gabare de Pessac et de la région bordelaise19 Allée Jacques Brel, 33600 Pessac tél. 05 56 45 02 73http://www.sel-gabare.info

ÉCHANGES

2 Sapristi..

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3Sapristi..

sonnes,sans argentjustement, arri-vent quand même à créerleur entreprise grâce à la confiance de «banques»pas comme les autres. L’économie sociale et solidaire, c’est une autrefaçon de produire, de consommer, de travailler.L’appellation est compliquée, mais peut-être enfais-tu sans le savoir, au sein d’une associationpar exemple.Toutes ces actions ne concernent pas encorebeaucoup de monde et elles ne vont pas sauver laplanète à elles seules ! Mais elles commencent àêtre mieux connues, elles rassemblent de plus enplus de volontaires partout en France et dans lemonde. Elles montrent en tout cas que le déve-loppement durable nous concerne tous et quenous pouvons agir. La preuve !

Un garage très moderneVous connaissez, vous, un garage où l’on vientsoit même réparer sa voiture ? Nous, oui : leGarage Moderne, à Bordeaux ! Il existe depuissix ans et fonctionne dans le quartier deBacalan. Ses créateurs - Béatrice, Véronique etBoufledja - avaient plusieurs buts : donner auxgens ayant de petits revenus la possibilité deréparer leur voiture pour pas cher ; donner àceux qui en ont envie le plaisir d’apprendre et depratiquer la mécanique ; et enfin favoriser lemélange des populations. C’est d’ailleurs pourcela que l’atelier installé dans un gigantesquehangar entre la Garonne et les Bassins à flotsaccueille aussi des expositions, des concerts, duthéâtre et des fêtes de quartier.Aujourd’hui, ça marche puisque le GarageModerne a créé trois emplois et compte 1 360adhérents. Chacun paie une cotisation annuelle àl’association (46 euros pour ceux qui travaillentet 31 euros pour les étudiants, les chômeurs etles retraités). Quand il a une réparation ou unentretien de son véhicule à effectuer, il béné-ficie des conseils d’un mécanicien duGarage (20 euros de l’heure) et il peutacheter les pièces détachées avec uneréduction de 30%. Le GarageModerne organise des stages demécanique, notamment pour lesfemmes. Il possède aussi un atelier deréparation de vélo.Alors, vous êtes intéressés ? Le GarageModerne vous attend de 9 h 30 à 12 h 30et de 14 h à 19 h du lundi au vendredi (etsamedi sur rendez-vous), 1 rue desEtrangers à Bordeaux Bacalantél. 05 56 50 91 33

http://www.legaragemoderne.org

.Microcrédit et maxi dignitéDepuis quelques semaines, Stéphanietravaille. Elle a créé son entreprise etcommence à vendre des photos sculp-tures. Seule, elle n’aurait jamais réus-si à démarrer cette activité car ellen’avait pas l’argent nécessaire àl’achat de la machine et des produitsdont elle avait besoin pour lancer saproduction.Stéphanie avait besoin d'un petit prêt.Sa demande n'intéressant pas lesbanques, elle a donc été voir l'Adiedont c'est le métier de prêter à desgens qui ont des idées mais pas d'ar-gent. Ils lui ont accordé un microcré-dit : micro parce que c'est petit et cré-dit qui vient du verbe latin «credere»(croire). L'Adie lui a prêté une petite sommed'argent car elle a confiance. Cette solution consistant à prêter del’argent sans exiger les mêmes garan-ties que les banques a été inventée il ya trente ans au Bangladesh parMuhammad Yunus (voir l’encadré ci-

dessous). Elle a ensuite été développée dans de très nombreux pays. Elle donne le droit à des centaines de milliersde personnes de sortir de la misère en gagnant dignement leur vie. Certains ont ouvert des restaurants ou des bou-tiques ; d’autres ont créé un atelier de couture, une entreprise de jardinage... Ils remboursent l’argent qui leur a étéprêté, petit à petit pour ne pas se mettre en difficulté, et ils bénéficient de conseils de spécialistes pour réussir dansleur entreprise. Beaucoup d’entre eux ont ensuite embauché des ouvriers et fait reculer le chômage. On leur a faitconfiance, on a témoigné de l’intérêt à leur projet et ils ont gagné leur pari ! Et l’argent remboursé est à nouveau prêtépour permettre à d’autres de créer à leur tour une activité. Dans la Communauté urbaine de Bordeaux, il existe trois de ces organismes de microcrédit : l’Adie (Association pourle droit à l’initiative économique), la Caisse sociale de développement local de Bordeaux et Gironde initiative. Ils ontsoutenu à eux trois plus de mille projets, notamment avec de l’argent versé par la Cub.

Caisse sociale de développement local, tél. 05 56 33 37 97 www.csdl.asso.frAdie Bordeaux, 0800 800 566 www.adie.orgGironde initiative, Floirac, tél. 05 56 32 69 35

montrée.

tramway), l’eau potable et l’assainissement deseaux usées… Nous sommes aujourd’hui 660 000à profiter de cette association. Comme quoi,quand on le veut, ça marche !Aujourd’hui, la Cub veut encourager le dévelop-pement durable et l’économie sociale et solidai-re sur son territoire. Déjà, elle a décidé d’achetersolidaire. Par exemple, quand elle commandedes travaux à une entreprise, elle prévoit dans lecontrat des «clauses sociales» pour réserver unepart du chantier à des personnes qui sont en dif-ficulté parce qu’elles ne trouvent pas d’emploi.Retravailler sur un chantier va leur redonnerconfiance en eux, leur permettre de se former et,si tout se passe bien, de retrouver un emploi. Lescommunes – peut-être la tienne ? - peuvent ellesaussi prévoir des clauses sociales dans leurs mar-chés publics.

ète plussolidarités

SOLIDARITÉ

L’auto réhabilitation de logement

A Bordeaux, l’association desCompagnons bâtisseurs aide des

familles démunies à rénover leur loge-ment. Objectif : faire des économies, retrouver uneactivité et créer des solidarités de proximité. Desvoisins participent en effet au chantier. Puis, unjour, c’est leur logement qui sera amélioré.Les Compagnons Bâtisseurs2 rue de Sarrette, 33800 Bordeauxtél. 05 56 85 11 96http://www.compagnonsbatisseurs.org

EMPLOI

Le Prix Nobel de la Paix en récompense

En octobre, Le Prix Nobel de la Paix 2006 a été décerné à Muhammad Yunus, le créateur du microcrédit il y a tout juste30 ans au Bangladesh. Ce professeur d’économie surnommé le «banquier des pauvres» avait imaginé cette solution pourpermettre aux plus pauvres de retrouver leur dignité en créant leur activité. Depuis 1976, plus de 6 millions de Bangladaissont ainsi sortis de la misère. Muhammad Yunus a été triomphalement accueilli dans son pays après l’annonce de ce Prix Nobel. Il a annoncé qu’il ver-sera sa part de la récompense (1,1 million d’euros) à des œuvres humanitaires.

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Auto partagée, ville protégée

Sapristi..

Chaque numéroest réalisé par

une classeet son enseignant.

Sa distribution gratuiteà tous les élèvesde CM1 et CM2des écoles de

la Cub est laisséeà l'appréciationdes directeurset directrices

d'établissement.

- C’est quoi une auto partagée ?

� Hervé Dugény - C’est une voiture quin’appartient pas à un seul propriétaire, maisqui peut être utilisée par plusieurs personnesqui l’emprunteront occasionnellement pouraller faire des achats, faire une sortie, partirdeux jours voir leur famille dans un autredépartement...

- Quel est l’avantage ?

� Il y en a plusieurs. Pour les personnes, c’estd’abord une économie car posséder une voiturecoûte cher. Il faut l’acheter, payer une assuran-ce, payer son entretien, payer des réparations,payer son stationnement et, bien sûr, payerl’essence. On a calculé que cela représente aumoins 6 000 euros par an pour une utilisationnormale par une famille. Avec l’auto partagée,on ne paye la voiture que quand on l’utilise. Parexemple 12 euros pour une soirée dans la Cub,40 euros pour une journée à la plage ou 100euros pour un week-end en Dordogne. Sur uneannée entière, pour des gens habitant en villeet n’ayant pas besoin d’une voiture tous lesjours, cela peut représenter une économie de1 500 à 2 000 euros.Mais il y aussi des avantages pour la ville etl’environnement. Plus d’autos partagées, c’estmoins d’autos dans la ville, moins de circulationet moins de pollution car les gens sont moinstentés de prendre la voiture pour de petitsdéplacements. Ils marchent, font du vélo, pren-

nent le bus ou le tram. L’auto par-tagée, c’est aussi moins de

HervéDugény

préside à Bordeauxl’associationAutoComm

dont le but est delimiter le nombre

des voituresdans l’agglomération

en les partageantentre plusieurs

utilisateurs.Il nous expliquecomment.

Numéro réalisé avec la par-

ticipation de la

Communauté urbaine de

Bordeaux.

Sapristi est édité par l'asso-

ciation Sapristi (loi 1901)

dans le but de sensibiliser les

enfants à leur environnement

quotidien, politique, écono-

mique, social, technique et

culturel.

Son siège social est à

Bordeaux, 37 rue de

Laseppe,

BP 45, 33029 Bordeaux

cedex

Directeur de la publication:

Olivier Pelisse

Rédacteur en Chef :

Emmanuel de Lestrade

Rédaction Emmanuel de

Lestrade avec les élèves de

la classe de Mme Failly à

l’école de Bouliac : Priscilia,

Maéva, Clara, Nils, Aymeric,

Frédéric, Hugo, Elisa, Louisa,

Lucas, Daniel, Jules,

Thibault, Margot, Steven,

Jonathan, Chloé, Audran,

Manon, Camille, Ugo,

Amélie, Gautier, Sophie,

Clara, Juliette, Alexis et

Carine.

Réalisation :

Editions Papote,

tél. 05 56 61 04 38

Photos :

Communauté urbaine

de Bordeaux

Illustrations :

Sophie Maxwell

Directeur artistique :

Charles Maubé

Impression :

Graphic Impression

Gradignan (33)

N° ISSN 1252 - 6746

Dépôt légal - Déc. 2006

As-tu déjà remarqué, dans lesembouteillages, que beaucoup de

gens sont seuls dans leur voiture ? Pourtant,plusieurs d’entre-eux, sans le savoir, font àpeu près les mêmes trajets pour se rendre àleur travail. Le co-voiturage a pour but deles mettre en contact pour qu’ils se dépla-cent ensemble, dans une même voiture. Toutle monde y trouve son compte : les personnescar elles partagent les frais d’essence et ontde la compagnie pendant le trajet ; et noustous car cela diminue le nombre de voitures,

DÉPLACEMENTS

et donc les embouteillages et la pollution.On a calculé que 2% de voitures en moins,c’est 7% de bouchons en moins.Le plus difficile est de trouver une personnequi fait à peu près les mêmes trajets que soi,à peu près aux mêmes horaires. Pour facili-ter ce repérage, la Cub a créé le site internethttp://www.covoiturage-lacub.com oùconducteurs et passagers s’inscrivent gra-tuitement. Dès ce soir, propose à tes parentsd’aller y jeter un coup d’œil.

places de stationnement et plus de place pourles piétons, les cyclistes, les transports encommuns.

Comment ça marche à Bordeaux ?

� Notre association rassemble aujourd’hui plusd’une vingtaine d’adhérents qui peuvent retenirà l’avance une des trois – et bientôt quatre –voitures que nous possédons pour une duréeallant de une heure à cinq jours maximum. Ilseffectuent leur réservation sur Internet, repè-rent où la voiture est stationnée par GPS (sys-tème satellite) et l’ouvrent grâce à une cartemagnétique. Quand ils rendent la voiture, lesystème informatique embarqué transmet lesdonnées (durée, distance parcourue) au ser-veur qui calcule automatiquement chaque moisla facture de chacun des adhérents. Vousvoyez, c’est simple et pratique.

20 adhérents, c’est pas beaucoup !

� Non, c’est vrai. Il nous en faudrait plus. Celapermettrait d’acheter d’autres voitures et decréer des emplois. Mais nous sommes sûrsque cela ira en marchant de mieux en mieux.Avec la voiture partagée, on se simplifie la vie,on fait des économies, on préserve sa ville et lanature et on évite bien des énervements.Demandez à vos parents si on ne s’énerve pasquand on tourne en rond à la recherche d’uneplace de stationnement qu’en plus on paieratrès cher ! Et faites leur lire cet article. Qui sait,grâce à Sapristi, nous aurons bientôt quelquesnouveaux adhérents.

AutoComm28 cours Portal,

33000 Bordeaux

fax/répondeur

05 56 31 10 66

http://autocomm.org

La Cub développe le co-voiturage