16
SAUVEGARDER OU SUPPRIMER ? Il nous reste une dernière chance de sauver les forêts anciennes

SAUVEGARDER OU SUPPRIMER - greenpeace.org filede l’eau des sols et en ... indispensables à la vie.Lagune ... Les forêts anciennes abritent des millions d’indigènes dont la survie

Embed Size (px)

Citation preview

SAUVEGARDER OU SUPPRIMER ?Il nous reste une dernière chance de sauver les forêts anciennes

Dans le monde entier, les forêts anciennes sont en crise. Dans cesvastes régions forestières, de nombreuses espèces végétales et

animales sont sur le point de disparaître au même titre que despopulations indigènes. Mais tout n’est pas perdu. Il subsisteune dernière chance de conserver ces forêts ainsi que lesespèces et les populations indigènes qu’elles abritent.

Les gouvernements de la planète peuvent choisir maintenant deSAUVEGARDER ou de SUPPRIMER les forêts anciennes dumonde.VOUS pouvez les aider à faire le bon choix en participant à

la campagne mondiale de Greenpeace.www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

Nous avons encore une dernièrechance de SAUVEGARDER les forêts

anciennes...Les forêts anciennes du monde présentent une remarquable diversité. Ellescomprennent des forêts boréales, tempérées et tropicales; des forêts de conifèreset des forêts de feuillus; des forêts pluviales; des forêts sèches et des mangroves.Ensemble, elles maintiennent les écosystèmes indispensables à la vie sur Terre.Elles ont une influence sur le climat en régulant la chute des pluies, l’évaporationde l’eau des sols et en stockant de grandes quantités de carbone.

Les forêts abritent des milliers d'indigènes qui en dépendent pour leur survie nonseulement physique mais aussi spirituelle. Ces forêts constituent l’habitatd’environ deux tiers des espèces terrestres de plantes et d'animaux de la planète.L’avenir de centaines de milliers de plantes et d’animaux différents et de quelquesmillions d’insectes dépend des forêts anciennes.

Ces splendides forêts anciennes sont en crise. Rien qu’au Brésil, on a assisté à ladisparition de plus de 87 ethnies. D’ici 10 à 20 ans, le monde risque de voirdisparaître de milliers d’espèces animales et végétales. Mais il reste une chance de

SAUVER ces forêts, de stopper leur destruction et de SAUVEGARDER lespopulations indigènes et les espèces qui en dépendent. Cette chance seprésentera au cours du SOMMET DES FORÊTS ANCIENNES des Nations uniesqui aura lieu en avril 2002 à La Haye (Pays-Bas).

Le Sommet des Forêts AnciennesEn 1992, les gouvernements du monde entier se sont réunis au Sommet de laTerre à Rio de Janeiro au Brésil afin de faire face à la crise environnementalemondiale reconnue, dorénavant, par les scientifiques et les politiques. Ce Sommetde la Terre de Rio s’est conclu par cinq accords distincts dont une conventionlégalement contraignante, la Convention sur la diversité biologique (CDB). Dix ansplus tard, la plupart des 180 pays qui avaient établi cette Convention ont honorétrès peu de leurs engagements en faveur de la conservation de la diversitébiologique et culturelle du monde.

En avril 2002, ces mêmes gouvernements - les Nations unies - se rencontreront àLa Haye (Pays-Bas) pour décider d’un programme de huit ans pour les forêtsanciennes. L’issue de ce Sommet des Forêts Anciennes déterminera le destin desdernières forêts anciennes de la planète ainsi que celui des plantes, des animaux etdes peuples qu’elles abritent. Ces gouvernements vont bel et bien se réunir pourdécider de SAUVEGARDER ou de SUPPRIMER les forêts anciennes.

Vous pouvez les aider à faire le bon choix.www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

l e f u t u r d e s f o r ê t sa n c i e n n e s e s t . . .

“On ne peut pas vivre sans la forêt. La forêt est notreunivers. La forêt est tout ce que nous avons. Noshabitations. Notre eau. Notre nourriture. Notre réservede médicaments.”

Ceaser Adjako, capitaine de Kaayapati, Surinam

L’avenir de centaines de milliers de plantes et d’animaux différents et demillions d’insectes dépend des forêts anciennes.© Greenpeace/Plowden

Les forêts anciennes de la planète maintiennent des écosystèmesindispensables à la vie. Lagune verte, Forêt des Grands Ours, Colombiebritannique. © Greenpeace/Hunter

Les forêts anciennes abritent des millions d’indigènes dont la surviephysique et spirituelle dépend de cet environnement.© Greenpeace

… mais il faut agir MAINTENANTDans le monde, il subsiste encore environ 1.350 millions d’hectares de forêtsanciennes préservés des activités industrielles menées à grande échelle. Cela peut

sembler beaucoup - après tout, il s’agit d’une superficieplus étendue que celle de la Chine, et qui équivaut

à presque deux fois celle de l’Australie - maisfait, cela ne représente que 7% de la surface

émergée de la terre soit à peine uncinquième de la superficie occupée àl’origine par les forêts.

Cinquante neuf pays - de la France auMozambique, du Salvador à la Grèce - ont

déjà perdu l’ensemble de leurs forêtsanciennes. Dans de nombreuses autres

régions, ces forêts sont sur le point de disparaître.Récemment, la progression des coupes forestières et

des perturbations imposées à ces écosystèmes s’est radicalement accélérée :depuis 1950, un cinquième des forêts anciennes du monde a été abattu. De nosjours, plus de 10 millions d’hectares sont coupés ou dégradés chaque année. Cequi veut dire que toutes les deux secondes, une superficie égale à celle d’unterrain de football disparaît. Si la destruction se poursuit à ce rythme, il ne resterabientôt plus rien des forêts tropicales anciennes d’Indonésie ou d’Afriquecentrale. L’échéance estimée pour cette disparition est de 10 à 20 ans.

De nombreux scientifiques pensent que le monde fait face à la plus grande vagued’extinctions depuis la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d’années. Il estestimé que près de 24% des mammifères, 12% des oiseaux et presque 14% desplantes sont menacés d’extinction. La plupart de ces disparitions feront suite à ladestruction des habitats ; la grande majorité de ces habitats se trouvent dans lesforêts anciennes.

L’issue du Sommet des Forêts Anciennes déterminera l’avenir des forêtsanciennes encore intactes ainsi que celui des plantes, des animaux etdes populations indigènes qu’elles abritent.

SAUVEGARDER ou SUPPRIMER ?Greenpeace demande aux 189 gouvernements du monde membres des Nationsunies de choisir de SAUVEGARDER les forêts anciennes de la planète en :

• Stoppant toute destruction• Assainissant le commerce du bois• Fournissant des fonds

Est-ce financièrement réalisable ?

Selon d’éminents scientifiques, 950 à 1.450 milliards de dollarsaméricains sont annuellement attribués à des financements “ pervers “, c’est-à-dire des financements qui maintiennent leprix des ressources naturelles comme le bois à un niveaulargement inférieur aux valeurs réelles du marché. Ceux-ciencouragent alors la surexploitation et la destruction del’environnement. Si une réforme de ces investissements intégrait descritères en faveur de la protection de l’environnement, un transfert minimede ces dépenses gouvernementales permettrait d’accomplir d’importants progrèsen faveur de la conservation de la nature.

. . . e n t r e l e u r s m a i n s

“Si les coupes forestières continuent au rythme desannées 90, une grande partie des espèces forestièresrestantes aura disparu d’ici le milieu du XXIème siècle.”

Jeffrey McNeeley, responsable scientifique, IUCN, mai 2001

Coupes forestières dans la forêt tempérée pluviale canadienne. Une recherche récente duWorld Resources Institute conclut que la coupe industrielle est la principale menace quipèse sur les forêts anciennes de la planète. © Greenpeace

Greenpeace inspectant une embarcation illégale de bois au Brésil. L’exploitation forestièreillégale est largement répandue dans les forêts anciennes.© Greenpeace

Forêt devenue désert suite à la déforestation. © Mark Edwards/ Still pictures

Ce qui est en jeu

Alors qu’une grande partie de la forêt tropicale amazonienne setrouve à l’intérieur des frontières du Brésil, cette forêt pluvialeancienne tropicale couvre aussi une partie de la Guyane française,de la Guyana, du Surinam, du Venezuela, de la Colombie, del’Équateur, du Pérou, et de la Bolivie. La plus grande forêt tropicalerestante dans le monde, la forêt tropicale amazonienne, est aussivaste que l’Europe de l’Ouest. On peut également la comparer aux

États-Unis. On pense que c’est l’écosystème le plus varié de laplanète, abritant environ 60.000 espèces de plantes, 1.000 espèces

d’oiseaux et plus de 300 espèces de mammifères. La forêt et soncélèbre fleuve abritent également plus de 2.000 espèces de poissons

d’eau douce et des mammifères aquatiques comme le dauphin rose et laloutre géante.

La partie brésilienne de la forêt tropicale amazonienne constitue aussi le cadre devie de 20 millions de personnes, dont une population d’Amérindiens estimée à180.000 personnes et beaucoup plus de Caboclos - des habitants traditionnelsdes forêts d’origines amérindienne et portugaise. Ces personnes dépendent decette forêt originelle pour leur subsistance. Elle leur donne tout, nourriture ethabitation, outils et médicaments. La forêt joue un rôle primordial dans la viesociale et spirituelle de ces personnes.

SAUVEGARDER ou SUPPRIMER les forêtsanciennes ?

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

Il est temps d’agirPrès de 15% de la forêt amazonienne ont été détruits. Depuis 1970, unesuperficie équivalente à celle du territoire français a été détruite en Amazonie.Une grande partie des forêts restantes est menacée.

Depuis 1992, date à laquelle le Brésil accueillait le Sommet de la Terre des Nationsunies à Rio, peu de choses ont été faites pour protéger la forêt tropicale

amazonienne. Entre 1990 et 1995, desmillions d’hectares de forêt naturelle

ont été détruits en Amazonie.Durant la même période, la

production industrielle de boisbrut a augmenté de près de20% au Brésil. Une grandepartie de ce bois provientde la destruction de la forêttropicale amazonienne.

Le plus grand nénuphar au monde. Les feuilles du Victoria amazonicaatteignent plus d’un mètre et demi d’envergure.© Greenpeace

“Les seules choses dont j’ai hérité sont la forêt et lessouffrances de mon père. Si la forêt est détruite, il ne merestera plus que la douleur”

Raimundo Silva, chef de la communauté Piquia,Amazonie

Durant la saison des pluies, les dauphins roses sortent du lit du fleuve pournager au milieu des arbres de la forêt inondée.© Konrad Wothe/Oxford Scientific Films

Les jaguars (Panthera onca) peuvent parcourir des distances de plus de800 kilomètres. Ils ont besoin de grands espaces de forêts anciennes.© Luiz Marigo/Still Pictures

Des papillons en Amazonie.© Greenpeace

l a f o r ê t t r o p i c a l e A m a z o n i e n n e

En janvier 2001, le gouvernement brésilien a annoncé la volonté de mettre enplace un programme de développement de 40 milliards de dollars américains, leprogramme « Avança Brasil » (En Avant Brésil). Celui-ci prévoit de recouvrir unegrande partie de la forêt tropicale amazonienne de 10.000 km d’autoroutes, laconstruction de barrages hydroélectriques, de lignes électriques et la mise enplace de mines, de champs pétroliers et gaziers, de canaux, de ports, deconcessions forestières et d’autres projets de développement industriel. Lesscientifiques prédisent que les développements prévus entraîneront ladégradation ou la disparition de 33 à 42% de la forêt amazonienne restante auBrésil. Même si le gouvernement brésilien et son industrie ne réussissent à réunirqu’une petite portion de ces fonds, le projet « Avança Brasil » est révélateur del’attitude du gouvernement brésilien vis-à-vis de cette forêt ancienne menacée etdes peuples et des espèces qui en dépendent.

Mais le gouvernement du Brésil n’est pas le seul responsable de la disparition de laforêt tropicale amazonienne. Incitée par les demandes des marchés intérieurs etextérieurs de contreplaqué et de bois tropical bon marché, l'exploitationforestière illégale représente près de 80% de tout le bois exploité en Amazonie.

Malgré la publication de ces chiffres par le gouvernement brésilien en 1997, lespays importateurs comme les États-Unis, l’Italie, la France, la Grande Bretagne, laChine ou le Japon prennent très peu de mesures pour s’assurer que les produitsbois importés du Brésil proviennent de sources légales et respectueuses de lanature.

“La déforestation de l’Amazonie brésilienne a été plusimportante l’année dernière (2000) qu’à n’importe quelmoment depuis 1995, selon les nouvelles donnéessatellites publiées par le gouvernement brésilien.”

Environmental News Service (ENS), mai 2001

Les Indiens Deni de l’État Amazonas, Brésil. © Greenpeace

Les paresseux sont les mammifères les plus communs des grandes forêts. © Michel Gunther/Still Pictures

La destruction de la forêt en Amazonie -15% ont déjà été anéantis. © Greenpeace

Greenpeace prévient les autorités de la présence de bois illégal. © Greenpeace

Selon les chiffres du gouvernement brésilien, jusqu’à 80% du bois exploité en Amazonie brésilienne est illégal. © Greenpeace

Ce qui est en jeu

La forêt africaine des Grands Singes s’étend dans les forêts de plainesdu Cameroun, de République centrafricaine et du Congo-Brazzaville. On la retrouve aussi en République Démocratique duCongo, en Guinée Équatoriale et au Gabon. C’est la plus grandeforêt tropicale après la forêt tropicale amazonienne et la plus richeen espèces en Afrique. Rien qu’en République Démocratique duCongo, la forêt abrite plus de 1.000 espèces d’oiseaux et plus de

400 espèces de mammifères, la plupart n’existant que dans cetteforêt.

La forêt africaine des Grands Singes est cruciale pour la survie des plusproches cousins de l’homme : les gorilles, les chimpanzés ou les bonobos.

On y trouve également les magnifiques éléphants des forêts et des animauxque les scientifiques connaissent à peine comme les okapis ou les paons duCongo. Mais ce n’est pas tout, on y dénombre également 12 millions depersonnes parmi lesquelles les Pygmées Baka, une tribu semi-nomade qui dépenddirectement de la forêt. Pour ces peuples, la forêt est indissociable de la vieculturelle et spirituelle.

Il est temps d’agir Il fut un temps où la forêt africaine des Grands Singes s’étendait du Sénégal àl’Ouganda.Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La plupart des riches forêts anciennesqui abritaient les éléphants des forêts et les grands singes ont aujourd’hui disparuet l’avenir de ces animaux est incertain, tout comme celui des peuples de la forêt.Près de 85% de ces forêts anciennes ont disparu et l’industrie forestière menacela plus grande partie des forêts restantes.

Depuis le Sommet de la Terre àRio, la destruction des forêtsd’Afrique centrale a augmenté de25%. En moyenne, la région a vu saproduction de bois augmenter de plus de lamoitié. Durant la même période, il n’y a euaucune amélioration notable de la superficie forestière destinée à la conservation.Au contraire, ces cinq dernières années, plusieurs millions d’hectaressupplémentaires de forêt ancienne ont été attribués à l’industrie forestière etpourraient bientôt être coupés.

Le gouvernement camerounais a récemment fait appel à un organismeindépendant pour le seconder dans sa tâche de contrôle des activités deforesterie. Malgré cela, la seule norme en vigueur reste toujours celle d’uneexploitation illégale et destructrice des forêts. La France, l’Italie, l’Allemagne, leRoyaume-Uni et l’Espagne continuent pourtant d’importer chaque année degrandes quantités de bois africain.

“Si la forêt disparaît, nous ne survivrons pas car noussommes un peuple de la forêt.”

Mbuti, un Pygmée de la République Démocratique du Congo

On peut seulement trouver le gorille de plaine de l’ouest dans les forêtsanciennes du bassin du Congo. Il y a des preuves évidentes du lien existantentre l’exploitation forestière, la chasse commerciale et le commerce illégalde viande de brousse, notamment de viande de singe. © Greenpeace

Les éléphants des forêts (Loxodonta africana cyclotis) jouent un rôle crucialpour la dispersion des semences et donc pour la survie de la forêt africainedes Grands Singes. © Martyn Colbeck/Oxford Scientific Films

Les Bonobos (Pan paniscus) sont les primates les plus proches de l’homme.Parmi toutes les espèces de Grands Singes, une seule n’est pas en dangerd’extinction : la nôtre, les Homo sapiens. © Robert Henno/Still Pictures

l a f o r ê t a f r i c a i n ed e s G r a n d s S i n g e s

Efe le Pygmée fumant une pipe de feuilles de bananier. © Andrew Plumptre/Oxford Scientific Films

Ce qui est en jeu

Les forêts anciennes d’Amérique du Nord sont extrêmement variées. Ellescomprennent la ceinture de forêts boréales qui s’étend de Terre-Neuve à l’Alaska,les forêts tempérées côtières d’Alaska et de la côte ouest du Canada ainsi qu’unemyriade de poches résiduelles de forêts tempérées situées dans des régionsreculées. Ensemble, ces forêts stockent une quantité énorme de carbone, aidant àmaintenir la stabilité du climat, et servent de refuge à de grands mammifèrescomme le grizzly, le puma et le loup gris.Au Canada, on estime que les forêtsanciennes fournissent un habitat à près des deux tiers des 140.000 espèces deplantes, d’animaux et de micro-organismes du pays. Plusieurs de ces espècesdoivent encore être étudiées par les scientifiques.

Les forêts anciennes d’Amérique du Nord fournissent aussi leur subsistance à desmilliers de peuples indigènes, comme les Eyak et les Chugach du sud-est del’Alaska, les Hupa et les Yurok du nord de la Californie. Sur le million de membresdes populations indigènes du Canada (Premières Nations, Inuit...), près de 80%

vivent dans des réserves ou dans descommunautés situées dans des forêts

tempérées ou boréales. Ces forêts leuront historiquement fourni abri et

nourriture et ont façonné leursmodes de vie.

Il est temps d’agirLes États-Unis ont perdu plus de 94% de leurs forêts anciennes. Onestime que 85% des zones restantes sont actuellement menacés. Enréalité, les États-Unis n’ont même pas essayé de sauver leur diversitébiologique et culturelle. Jusqu’ici, ils ont même refusé de signer la Conventionsur la diversité biologique (CDB).

Entre 1990 et 2000, l’Amérique du Nord a perdu au minimum 12,3 millionsd’hectares de forêt naturelle et bien qu’il y ait eu une certaine amélioration (sur lepapier) du nombre de zones destinées à la conservation - de 6,9 à 11,1% - trèspeu de celles-ci se trouvent dans les forêts anciennes restantes.

Le Canada et les États-Unis, en tant que pays du G8, se sont engagés lors dusommet de Birmingham en 1998 à éliminer le commerce illégal du bois. Cetengagement a été réaffirmé lors des sommets du G8 de 1999 et de 2000.Pourtant les États-Unis continuent d’importer du bois provenant de régions oùl’exploitation illégale prolifère, comme en Amazonie.

SAUVEGARDER ou SUPPRIMER les forêtsanciennes ?

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

“Aux États-Unis, de grandes régions de forêtsanciennes risquent d'être complètementdégradées d’ici une décennie ou deux.”

World Resources Institute, 1997

l e s f o r ê t s a n c i e n n e sd ’ A m é r i q u e d u N o r d

La première Nation canadienne Nuxalk a protesté contre l’exploitationforestière industrielle de ses terres ancestrales. © Greenpeace

Le loup Arctique (Canis lupus) est également connu comme étant le loupgris, le loup de la toundra et le loup buffalo. © Peter Weimann/Still Pictures

Les cèdres rouges occidentaux peuvent atteindre la hauteur d’un immeublede trente étages et vivre 1000 ans. © Greenpeace/Aikman

Dans le passé, au Canada, cet endroit était une forêt.. © Greenpeace

Ce qui est en jeu

La forêt ancienne tempérée d’Amérique du Sud, qui couvre lesrégions du sud du Chili et du nord de l’Argentine, représente laplus grande étendue de forêt ancienne tempérée de la planète.

Principalement composées de hêtres méridionaux, cette forêtancienne abrite un grand nombre d’espèces de plantes et d’animaux

spécifiques à cette région ; parmi elles, la grenouille Darwin, le chevreuilpudú, le renard chilote et le pin du Chili - ou encore l’araucaria.

Cette forêt est également le lieu où vivent des communautés indigènes commela communauté Pehuenche de la vallée de Quinquen au Chili, les Indiens Mapuchede Huitrapulli et d’autres communautés locales qui ont longtemps entretenu desliens de dépendance importants avec la forêt.

Il est temps d’agirUne partie importante de la forêt ancienne tempérée d’Amérique du Sud a déjàété détruite ou dégradée et presque toutes les forêts anciennes restantes sontdirectement menacées.

Au Chili, où subsiste la plus grande partie de cette forêt ancienne tempérée, peude choses ont été faites depuis 1992 pour protéger cette région forestière endanger. La production industrielle de bois a augmenté de 83% entre 1996 et 1998par rapport à la décennie précédente alors que le pourcentage de zonesdestinées à la conservation n’a augmenté que de 0,4%.

“Les forêts tempérées du Chili abritent prèsde 50 espèces forestières dont le bois estcommercialisable et plus de 700 espèces deplantes vasculaires - dont la moitié ne setrouve nulle part ailleurs.”

World Resources Institute, 1997

La plupart des forêts anciennes du Chili ont déjà été détruites pour en fairedes copeaux de bois. © Greenpeace

Le cerf andin des Andes du nord (Hippocamelus antisensis) est un timidechevreuil qui vit sur les hauteurs des Andes. À présent, il a quasimentdisparu de cette région. © Mark Jones/Oxford Scientific Films

Cette minuscule grenouille Darwin (Rhinoderma darwinii) fut découverte etbaptisée par Charles Darwin. © Michael Fogden/Oxford Scientific Films

Au Chili, l'araucaria (Araucaria araucana) existe seulement au Chili et peutvivre plus de 2000 ans. © Edward Parker/Oxford Scientific Films

l a f o r ê t t e m p é r é e d ’ A m é r i q u e d u S u d

Ce qui est en jeu

Les forêts anciennes d’Europeregroupent les dernières étendues de forêts

anciennes de Scandinavie, forêts auxquelles ontpeut ajouter celles de la partie européenne de la

Russie (sur les flancs occidentaux de l’Oural). Ces forêts boréales représentent ladernière forêt ancienne intacte en Europe. C’est dans ces forêts que des espècesvégétales et animales comme l’ours, l’écureuil volant ou encore le -particulièrement menacé - hibou grand duc ont pu survivre.

Ces forêts anciennes boréales abritent également des dizaines de milliersd’indigènes. Les éleveurs de rennes Saami du nord de la Scandinavie vivent dansles parties septentrionales de Suède, de Finlande et de Norvège ainsi que dans larégion de Murmansk en Russie. Les forêts abritent aussi les populations indigènesdes Komi et des Nenets (aussi connus sous le nom de Samoyeds) qui habitent larégion d’Arkhangelsk et la République de Komi (Russie européenne).

Il est temps d’agirQuelques trente pays en Europe occidentale et orientale n’ont plus de forêtsanciennes intactes. La Finlande et la Suède ne possèdent plus respectivement que1% et 3% de leur surface originelle de forêts anciennes. On trouve seulement enRussie européenne une forêt ancienne importante intacte mais elle estmalheureusement sérieusement menacée par l’exploitation forestière.

Les gouvernements européens n’ont pas fait grand-chose pours’assurer de la conservation des petites zones de forêt ancienne restante.En Finlande, le Service des Parcs et Forêts est lui-même en train de détruire lesdernières forêts anciennes qui lui restent D’autre part, les importations depuis laforêt ancienne de la Russie voisine continuent d'augmenter. Chaque année, lesconsommateurs européens sont responsables de la destruction d’au moins15.000 hectares de forêt ancienne en Russie d'Europe.

Dans le même temps, l’Europe demeure aussi un marché important pour le boiscoupé illégalement et de manière destructrice dans des pays comme l’Indonésie,le Brésil et le Cameroun.

SAUVEGARDER ou SUPPRIMER les forêtsanciennes ?

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

l e s d e r n i è r e s f o r ê t sa n c i e n n e s d ’ E u r o p e

“Les forêts vivantes sont un élémentcentral de la culture Saami. Les vieillesforêts sont d’une importance cruciale pourl’élevage des rennes et ne devraient enaucun cas être coupées pour les usines depâte à papier. Dans la culture Saami, onnous a toujours appris à respecter lesforêts depuis notre enfance.”

Pekka Aikio, président du parlement Saami en Finlande

La peuplade Nentsey avec ses rennes. Les forêts anciennes de la partieeuropéenne de la Russie abritent une multitude de plantes et d’animauxainsi que des milliers d’indigènes. © Richard and Julia Kemp/Survival Anglia

Aujourd’hui, les grands carnivores comme l’ours brun européen (Ursusarctos) ne bénéficient plus que de quelques parcelles de forêts anciennesdispersées comme habitat. © Philippe Henry/Oxford Scientific Films

A présent, en Europe, plus de trente pays n’ont plus de forêt ancienneintacte. Chaque année, les consommateurs européens sont responsables dela destruction d’au moins 15.000 hectares de forêt ancienne de la partieeuropéenne de la Russie. © GreenpeacePygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla). © Konrad With/Oxford Scientific Films

Ce qui est en jeu

La Russie d'Asie constitue le tiers oriental de la Fédération deRussie et couvre plus de 663 millions d’hectares - plus des

deux tiers des États-Unis. Les forêts neigeuses de de laRussie d'Asie s’étendent de la zone arctique du nord-est de Sakha aux régions subtropicales des bassins del’Amour et de l’Ussuri au sud. Ces forêts couvrent45% du territoire et varient des forêts composéesd’arbustes des toundras du nord aux riches forêtsmixtes du sud.

Ces forêts particulièrement contrastées fournissentun habitat à de nombreuses espèces végétales et

animales, dont le très menacé tigre de Sibérie , leléopard d’Extrême-Orient, ou l’ours de l’Himalaya. La

région Amour-Sakhaline abrite plus de types d'espècesvégétales et animales que n’importe quelle autre forêt

tempérée du monde. Plusieurs de ces plantes et animaux ne setrouvent nulle part ailleurs.

Comme les autres forêts, les forêts neigeuses de de la Russie d'Asie abritentdes peuples indigènes parmi lesquels on trouve les Nanai de la région deKhabarovsk.

l e s f o r ê t s n e i g e u s e sd e l a R u s s i e d ’ A s i e

“L’exploitation forestière illégale et le commerce illégalde bois ont été identifiés par des institutionsinternationales, comme le World Conservation Union(IUCN), comme un des principaux éléments contribuantà la déforestation.”

Les Amis de la Terre, Japon, 2000

L’exploitation forestière et l’extraction d’autres ressources naturellesconstituent une menace sérieuse pour les forêts anciennes de la Russieasiatique. © Greenpeace

Le tigre de Sibérie (Panthera altaica) est le plus grand de tous les tigres. Lesrayures de son visage sont uniques à chaque individu comme lesempreintes digitales humaines. © Kevan Schafer/Still Pictures

Greenpeace interceptant une cargaison de bois en provenance des forêtsanciennes de la Russie asiatique. © Greenpeace

Il est temps d’agir

L’exploitation forestière et lesautres activités d’extractioncomme l’exploitation minièreconstituent une menacegrave pour les forêtsanciennes de Russieasiatique. Certaines régionsforestières ont déjà étéentièrement rayées de lacarte. Ces dernières annéesdes multinationales forestières -connues pour leurs activitésdestructrices - ont commencé àconclure des accords pour l’exploitation àlong terme. En fait, le géant malais Rimbunan Hijauvient juste d’acquérir deux concessions d’une durée de 50 ans pour exploiter laforêt le long de la côte de la mer du Japon et prévoit d’exporter le bois en Chine,au Japon et en Corée du Sud.

L’exploitation forestière illégale et la consommation d’essences de boisspécifiques aux marchés chinois et japonais sont maintenant considérées commeles principales menaces qui pèsent sur les riches forêts tempérées des régionsméridionales des forêts neigeuses de la Russie d'Asie. De plus la demande de boisrusse dans le nord-est asiatique devrait augmenter ces dix prochaines années, cequi constitue une grave menace pour ces magnifiques forêts anciennes.

Ce qui est en jeu

Les diverses forêt tropicales d’Indonésie et de Nouvelle-Guinée et des archipelsproches forment les forêts de paradis d'Asie-Pacifique. Ces forêts tropicalescomprennent des mangroves, des forêts côtières ainsi que des forêts de plaines etde montagnes.

Comme d’autres régions de forêt ancienne dans le monde, les forêts de paradisd'Asie-Pacifique abritent des zones de grande biodiversité comprenant denombreux animaux et plantes que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Elles abritentau bas mot plus de 500 espèces de mammifères et plus de 1.600 espècesd’oiseaux - sans parler d’environ 30.000 espèces de plantes supérieures. Ellescomptent parmi elles des trésors biologiques comme la fleur géante rafflésiad'Indonésie qui peut atteindre une largeur d’un mètre, et plus de 2.000 espècesd’orchidées.

Des 43 espèces exotiques d'oiseaux de paradis connues, 38 se trouvent enNouvelle-Guinée. Ce qui reste de la forêt ancienne d’Indonésie sert de refuge auxdernières populations du quatrième des plus proches cousins de l’homme -

l’orang-outan - et aux rhinocéros de Sumatra et deJava qu’on rencontrait autrefois encore dans

une grande partie du sud-est asiatique. Ladiversité des peuples de ces forêts est

aussi étonnante que leurs merveillesnaturelles. En Nouvelle-Guinéeseulement, il y a plus de 800 languesparlées soit un tiers de toutes leslangues parlées au monde. La surviede la plupart de ces cultures

ancestrales dépend de ces forêts. Leuravenir et celui de leur environnement

naturel sont intimement liés.

Il est temps d’agir

L’Indonésie et la Nouvelle-Guinée ont déjà perdu 65% de leursforêts anciennes. La production industrielle de bois rond aaugmenté de 25% dans les années 1996-1998 par rapport à ladécennie précédente.

Ici, l’exploitation illégale et la corruption dans l’industrie forestière sont trèsrépandues. Selon une estimation réalisée en Indonésie, 70% de la matière ligneusealimentant l’industrie de transformation du bois provient d’abattages illégaux. EnPapouasie-Nouvelle-Guinée, le gouvernement n’a jamais réussi à faire respecter leslégislations forestières existantes. Ce pays a sans cesse violé ses propres loisforestières, afin de permettre à des compagnies puissantes d’avoir accès à des zonesde forêt ancienne.

Le rapport émis en 2001 par la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme : certainesdes zones les plus riches de cette magnifique forêt risquent de disparaître d'ici 3 à 10ans si le gouvernement ne prend aucune mesure pour enrayer la dévastationengendrée par des coupes illégales et irrespectueuses de l’habitat forestier.

SAUVEGARDER ou SUPPRIMER les forêtsanciennes ?

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

l e s f o r ê t s d e p a r a d i s d ' A s i e - P a c i f i q u e

“Les ancêtres de mon peuple ont toujoursdit de ne pas abattre les arbres. Nousdépendons de ces arbres et nous ne voulonspas les abîmer.”

Simon Okai, chef du clan Zongo, îles Salomon

Il y a plus de 2.000 espèces d’orchidées dans les forêts anciennes deNouvelle-Guinée. © Michael Viara/ Still Pictures

Des 43 espèces connues d’oiseaux de paradis, 38 vivent en Nouvelle-Guinée. © Tony Tilford/Oxford Scientific Films

Mesurant presque un mètre de large et pesant environ 9 kilos, la fleurrafflesia d’Indonésie (Rafflesia arnoldii) est de loin la plus grande du monde.© Compost/Visage/Still Pictures

L’orang-outang, le seul Grand Singe d’Asie, pourrait disparaître dans dix ans à moins que l’exploitation forestièreillégale et le braconnage soient largement réduits. © Greenpeace

... Ont-ils donné un niveau de protection suffisant aux parcs nationauxexistants ? NON

• Une étude récente menée par le WWF et la Banque mondiale a abouti à la conclusion que seulement 3% des zones protégées de Russie sont bien gérées.

• Au Cameroun, suite à la construction de routes financées par l’Union européenne, la réserve de Dja - un site du patrimoine mondial de l’Unesco - est en passe d’être détruite. Cette destruction provient tant d’une industrie forestière organisée à grande échelle que des activités de braconnage des gorilles et des éléphants.

...Ont-ils fourni des fonds pour promouvoir une gestion des forêtsécologiquement responsable ? NON• De nombreux pays européens contribuent à la destruction des dernières

forêts anciennes du monde au travers de programmes d’aide. Cette contribution passe également par l’attribution de fonds pour des projets comme la construction de routes en Afrique centrale. De nombreuses études scientifiques identifient ce phénomène comme entraînant d’importants dommages à la forêt tropicale et à la faune et la flore de la région.

• Au Canada, chaque année, les subventions destinées à l’industrie forestière atteignent entre 2 et 2,7 milliards de dollars américains ce qui contribue directement à la destruction des forêts anciennes.

Le jaguar est menacé ou a disparu des forêts tropicales où il était établi.© Greenpeace

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a perdu 60% de ses forêts anciennes alorsque 84% de ce qui reste est menacé. L’exploitation forestière destinée àl’exportation constitue la principale menace. © Greenpeace/Doneboom

Les communautés « pygmées » Baka du Cameroun subissent la menacede l’industrie forestière où la corruption et la violation des droits desindigènes sont monnaie courante. © Greenpeace/Morgon

“En termes absolus, plus de forêts tropicales ont étédétruites dans les années 90 que dans les années 80.”

World Resources Institute, 2001

Malgré les engagements pris pourstopper le commerce illégal, les pays duG8, comme la France, continuent d’importerdu bois non certifié de pays où l’exploitationforestière illégale et destructrice constitue lanorme plutôt que l'exception.© Greenpeace

Nations unies :en dix ans qu’avez-vous fait ?

Il s’est maintenant passé près de 10 ans depuis le Sommet de la Terrede Rio. Quelques 180 pays se sont engagés à protéger la diversitédes plantes et des animaux de la planète ainsi que les populationsindigènes. Mais durant ces 10 années qu’est-ce que les Nationsunies ont réellement fait pour les dernières forêts anciennes dumonde et pour les millions d’espèces végétales et animales commepour les être humains qui en dépendent ?

Les gouvernements du monde…

... Ont-ils assuré la conservation de régions de forêts anciennessuffisamment vastes ? NON

• “Il a été particulièrement difficile d’obtenir le statut de zone protégée pour les vastes écosystèmes de Sibérie du sud. On doit cela à l’opposition des agences de gestion des forêts et des autres organes gouvernementaux locaux.”Vselvod Stepanitskii, directeur du réseau des réserves naturelles de Russie,1998.

• “Les zones protégées deviennent rapidement des îlots de biodiversité agonisante...De nombreux animaux ont besoin de pouvoir migrer pour survivre. Des zones de réserves limitées ne peuvent pas satisfaire ce besoin.“Jeffrey McNeely, responsable scientifique, IUCN, mai 2001.

l e f u t u r d e s f o r ê t s a n c i e n n e s e s t . . .

... Ont-ils maîtrisé la déforestation ? NON• “En termes absolus, il apparaît que davantage de forêts tropicales ont été

perdues dans les années 90 que dans les années 80.“ World Resources Institute, 2001.

• “Si les coupes forestières continuent au rythme des années 90, une grande partie des espèces forestières restantes aura disparu d’ici le milieu du XXIème siècle.“ Jeffrey McNeely, mai 2001.

... Ont-ils contrôlé l’industrie forestière? NON• “À l’échelon international, la disponibilité de bois bon marché coupé

illégalement en Indonésie a provoqué, sur le marché mondial, une énorme chute des prix du contreplaqué. Les producteurs de contreplaqué qui s’étaient engagés à fournir du bois produit légalement et de matière durable n’ont pas pu faire face à cette nouvelle donne. Incapables d’être compétitifs, ils se sont vus exclure des marchés internationaux.“ Tropical Timbers, janvier 2000.

• Il est aujourd'hui reconnu que l’exploitation illégale est devenue la norme plutôt que l’exception en Amazonie brésilienne. Selon une enquête réalisée par le gouvernement brésilien, dont les résultats ont été publiés en 1997, 80% des grumes ont été d’une manière ou d’une autre exploités illégalement.

... Ont-ils mis en place des politiques responsables pourl’approvisionnement en bois des marchés publics ? NON• “En mars 2000,Tony Blair, le premier ministre de Grande-Bretagne déclarait :“

En tant que gouvernement, nous nous sommes engagés à ne plus acheter que du bois produit de manière durable et en toute légalité. ».Or, aujourd’hui, son pays est toujours le plus grand importateur de contreplaqué provenant du Brésil, pays où 80% de l’exploitation forestière est entachée d’illégalités.

...Ont-ils fourni un financement suffisant pour la conservation desforêts ? NON• “Chaque année, les financements mondiaux qui encouragent la surexploitation

et la destruction de l’environnement atteignent 950 à 1.450 milliards de dollars américains. D’un autre côté, seulement 1.450 millions de dollars américains sont dépensés tous les ans pour la reforestation, la protection de l'environnement et la conservation de la biodiversité. La biodiversité en tant que telle ne reçoit qu’un dixième de cette somme, ce qui équivaut à 0,01% des financements négatifs pour l’environnement

...Mais alors est-ce qu’ils protègent les forêts dumonde et la vie qui en dépend ? NON

• “Le rythme actuel d’extinction des espèces est comparable à l'échelle de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années.“ Russell Mittermeier, président de Conservation International.

• “Le nombre d’espèces menacées d’extinction dépasse largement celui des espèces qui peuvent être conservées, et la situation semble être partie pour empirer rapidement.“ Norman Myers, IUCN, 2000.

Votre gouvernement peut choisir maintenantde SAUVEGARDER ou de SUPPRIMER les forêtsanciennes du monde.

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

. . . e n t r e l e u r s m a i n s

“De nombreux experts estiment que labiodiversité est plus menacée à l’époqueactuelle qu’à l’époque où les dinosauresont disparu, il y a 65 millions d’années.”

Jeffrey McNeeley,Scientifique à l’IUCN, mai 2001

Forêt malaise. Il y a eu plus de forêts tropicales détruites dans les années90 que durant la décennie précédente. © Greenpeace/Barrington

Si la déforestation continue au rythme des années 90, bon nombred’espèces, jusque-là épargnées, disparaîtront au milieu du 21ème siècle.© Greenpeace

Le bois issu du commerce illégal qui envahit le marché diminue la valeur dubois produit d’une manière écologiquement responsable.© Greenpeace

Le Sommet des Forêts Anciennes des Nations unies aura lieu en avril2002 à La Haye (Pays Bas). Lors de ce sommet, les dirigeants dumonde vont décider de l’avenir des forêts anciennes restantes dumonde. Il est temps pour eux de se montrer à la hauteur de leursengagements d’il y a 10 ans - c’est le moment d’arrêter deparlementer et de commencer à agir maintenant pourSAUVEGARDER et non SUPPRIMER les forêts anciennesrestantes du monde et les plantes, animaux et les populationsindigènes qui en dépendent.

Les forêts anciennes restantes dans le monde ne seront pas sauvéesseulement par des bonnes paroles. Lors du Sommet des Forêts

Anciennes, Greenpeace attend les engagements suivants de la part desdirigeants du monde :

• Stopper la destruction - en arrêtant toute nouvelle activité industrielle dans les zones de forêt ancienne encore intactes jusqu’à ce que des plans de gestion fondés sur des critères écologiques soient élaborés

• Assainir le commerce du bois – en s’assurant que tout bois coupé est produit et échangé de façon légale et écologiquement responsable

• Soutenir financièrement - en fournissant annuellement un minimum de 15 milliards de dollars américains pour couvrir le coût de la conservation des forêts et du développement d’alternatives économiques

La certification : assurer unapprovisionnement en bois légal etécologiquement responsableÀ l’échelle mondiale, l’exploitation forestière industrielle est depuis trèslongtemps dominée par l’illégalité et la corruption. Jusqu’à présent l’industrieforestière a largement résisté aux exigences de réforme. Avec plus de 50% dubois exploité illégalement dans de nombreuses régions il est aujourd’hui difficilede se procurer du bois exploité de manière responsable.

Pourtant les pays consommateurs et producteurs devraient avoir la responsabilitéde s’assurer que les approvisionnements en bois proviennent de sources légaleset écologiquement responsables. En pratique la seule façon de s’assurer que lebois vient de forêts gérées légalement et suivant des critères de gestion durableest de s’approvisionner en bois certifié FSC (Forest Stewardship Council - Conseilde bonne gestion forestière). Ce label assure la traçabilité du bois et une bonnegestion forestière.

“Greenpeace invite les 189 États des Nations unies à créerun fonds mondial pour les forêts anciennes de 15 milliardsde dollars américains alimenté annuellement. Celareprésente 1% de la somme que les gouvernementsdépensent en financement favorisant la destruction del’environnement. Un transfert minime de ces dépensesgouvernementales permettrait d’accomplir d’importantsprogrès en faveur de la conservation de la nature. Celaserait profitable à tous.”

Le léopard d’Extrême Orient (Panthera pardus orientalis) : moins d’unecinquantaine de ses congénères arpente encore les forêts de sapins à lafrontière sino-russe. © Lynn Stone/Oxford Scientific Films

Greenpeace demande aux nations consommatrices mais aussiproductrices de mettre fin au rôle qu’elles jouent dans ce commerce du boisillégal et destructeur. © Greenpeace

La seule manière de s’assurer que le bois émane d’une productionconforme aux critères de gestion durable est d’exiger qu’il soit certifié selonles standards requis par le FSC (Forest Stewardship Council).

N a t i o n s u n i e s :

l e s d e m a n d e s d e G re e n p e a c ea u x d i r i g e a n t s d u m o n d e

Greenpeace prend contact avec les gouvernements du monde entier pour lespousser à se montrer à la hauteur de leurs engagements en faveur de laSAUVEGARDE des dernières forêts anciennes de la planète, des plantes, desanimaux et des populations indigènes qui en dépendent. Nous avons besoin devotre aide pour faire pression sur les gouvernements et les inciter à agir :

Faites pression sur votre gouvernement et votre chef d’ÉtatÉcrivez à votre chef d’État, votre ministre de l’Environnement et à d’autrespersonnages politiques clés. Demandez-leur de soutenir les exigences deGreenpeace en avril 2002 lors du Sommet des Forêts Anciennes à la Haye.

N’achetez pas du bois des forêts anciennes. Exigez les standards FSCÉcrivez aux magasins revendant du bois de construction, aux magasins demeubles et de bricolage. Exigez d’eux qu’ils n’utilisent pas de bois provenant de ladestruction des forêts anciennes. Demandez-leur d’utiliser du bois et des produitsdérivés certifiés par le Forest Stewardship Council.

Lancez un projet en faveur des forêts anciennes dans votre écoleLes professeurs et les scolaires et étudiants peuvent travailler ensemble sur des projets relatifs aux forêts anciennes et réfléchir à divers moyenspour sauver les plantes, les animaux et les populations indigènes dont la survie dépend de ces forêts.

Venez au sommet des forêts anciennes à La Haye (Pays Bas)Faites pression sur la délégation de votre gouvernement au Sommet des Forêts Anciennes. Prenez contact avec l'antennelocale de Greenpeace.

Devenez cyberactivisteSurfez sur www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer pour voter « Sauvegarder » afin de conserver les forêts anciennes. Participez ainsi à nos cyberactions mondiales.

Faites passer le motInformez vos amis et votre famille de la campagne mondiale de Greenpeace pour sauverles forêts anciennes de la planète. Demandez-leur de voter afin de préserver ces forêtsanciennes et les organismes vivants qui en dépendent.

i l e s t t e m p s d ' a g i rc e q u e v o u s p o u v e z f a i r e

a r r ê t e z d e d é t r u i r e l e s f o r ê t s a n c i e n n e sVotre gouvernement peut choisir maintenant de SAUVEGARDER ou de SUPPRIMER les forêts anciennes du monde.Vous pouvez l’aider à faire le bon choix.

Il y a énormément de manières de mettre la pression sur lesgouvernements des Nations unies. © Greenpeace

Agissez avec Greenpeace pour sauver les forêts anciennes.© Greenpeace

Greenpeace International

Keizersgracht 176

1016 DW Amsterdam

The Netherlands

Tel.: 31 20 523 62 22

www.greenpeace.org

Nations unies : arrêtez de détruire les forêts anciennes

Les gouvernements du monde doivent choisir d’agirmaintenant de SAUVEGARDER ou de SUPPRIMERles dernières forêts anciennes de la planète.Vouspouvez les inciter à faire les bons choix en rejoignantla campagne mondiale de Greenpeace pourSAUVEGARDER les dernières forêts anciennes de laplanète.

www.greenpeace.fr/sauvegarderousupprimer

“Il est moins une pour les Grands Singes. Seloncertains experts, il ne faudra pas plus de cinq à dix anspour les voir s’éteindre totalement.”

Klaus Toepfer, Programme des Nations unies pourl’environnement (PNUE), mai 2001

Greenpeace France

22 rue des Rasselins

75020 Paris

France

Tel. : 33 1 44 64 02 02

www.greenpeace.fr

Greenpeace Canada

250 Dundas Street West

Suite 605

Toronto M5T 2Z5

Canada

Tel. : 1 416 597 8408

Design graphique: ontwerpburo suggestie en illusie, www.illusie.nl Imprimeur : Primavera,Amsterdam Imprimé sur papier 100% recyclé Photo © Greenpeace/Beltra

SAUVEGARDER OU SUPPRIMER ?

Greenpeace Belgique

Chaussée de Haecht, 159

1030 Bruxelles

Belgique

Tel. : 32 2 274 02 00

Greenpeace Luxembourg

34 avenue de la Gare

4130 Esch/Alzette

Luxembourg

Tel.: 352 54 62 521