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SAV M AG SavIO MaGazInE Bonanjo : Quel quartier ! Des frères montgolfier à Savrille Le soleil a rendez-vous avec la Lune Parlons un peu de l'école maternelle Méga sports : Question d'organisation Exposition Louisepee DOSSIER Débat sur l’identité nationale avec Gaston Kelman En exclusivité un article de Gaston Kelman Marie-Jeanne Boumsong “Mon fils a toujours aimé le football” Numéro 1

SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

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Page 1: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

SAV MA

G

SavIO MaGazInE

Bonanjo : Quel quartier !

Des frères montgolfier à Savrille

Le soleil a rendez-vous avec la Lune

Parlons un peu del'école maternelle

Méga sports : Question d'organisation

Exposition Louisepee

DOSSIERDébat sur

l’identité nationale avec Gaston

KelmanEn exclusivité un article de

Gaston Kelman

Marie-JeanneBoumsong

“Mon fils a toujours aimé

le football”

Numéro 1

Page 2: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

SommAIrE4 autOuR DE nOuS4-7 Découverte de Douala8 Des frères montgolfier à Savrille

10 EvEnEMEnt10 Bal des collégiens10 L’éclipse solaire 11 Ecole maternelle

12 DOSSIERIDEntIté natIOnaLE

12 Bibliographie de Gaston Kelman13 La pertinence d'un lycée français

à l'étranger14-15 La venue de Gaston Kelman

au lycée Dominique Savio

16 SpORt16 Il fut une fois... Les mégasports17 megasport, question d’organisation17 un week-end super ambiancé !18-19 Entretien avec madame Boumsong19 Savio Football Club

20 aRt & CuLtuREExpOSItIOn DE LOuISEpEE

20 un jeudi pas comme les autres21 Petite histoire de fresque22 Livres23 BD

24 C tOut ChauD

25 InfO apE/aDMIn

26 fREE taLK26-27 Le bal de Savio27 Billet d'humeur d'une élève de

Terminale L

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EditorialNous avions raison d'y croire ! Lenuméro 0 du journal du lycée aconvaincu nos sponsors et désor-mais le journal du lycée est gratuitet distribué à 900 exemplaires. Leclub graphisme du lycée avec àsa tête une de nos anciennes élèvesAurélie Bikondi a relooké notrejournal : Il s'appelle désormaisSAV mAG, son format est différentet il passe de 24 à 28 pages. ungrand merci à tous nos reporters,journalistes qui nous ont inondésd'articles.

Le Responsable du développement, M.Gicrwoadurcomefaire

SAV MA

G

SavIO MaGazInE

Siège social : Lycée Dominique Savio, rue des embouteillages - BP 1007E-mail : [email protected] : Nicolas Hiret 96 53 91 20

Geneviève Trèjaut 94 12 90 24

Rédacteur en chef : m. Bonne VolontéDirecteur exécutif : mme JéducourageDirecteur financier : m. JèmléfruyDirecteur technique : m. Jefétou et mme GessétouDirecteur technique adjoint : mme ZerofôteDirecteur de publication : m. SistèmdéResponsable du développement : m. GicrwoadurcomefaireGraphiste : mlle Kopiedkolait

Page 3: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

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Les élèves-reporters du Club « Découverte de Douala »continuent leur enquête dansles quartiers de la ville. A l'occasion de ce deuxièmenuméro du journal, ils vousemmènent à la découverte duquartier d'Akwa. En attendantde vous raconter leur visite surle terrain au prochain numéro,ils vous proposent quelquesinformations sur le quartier,obtenues grâce à l'aimablecollaboration du Dr. EkambiDibongue, Professeur en sciencespolitiques à l'Université deDouala et de son épouseMme Dika, Princesse Akwa etProfesseur d'Anglais au lycéeDominique Savio.

Que signifie le mot « Akwa » ?Le mot « Akwa » se décom-pose en NYA KWA (celui de laJustice, KWA étant chez lesDouala, le Dieu de la Justice)qui donnera par contraction « AKWA ».

Quand a été créé le quartierd'Akwa ?Les récits oraux font remonterla création de ce quartier versle XVIIIe siècle.

Quelles sont les limites du quartier ?Il existe deux Akwa (Akwa-Centre et Akwa-Nord) quiconstituent un même quartierdivisé en deux parties séparéespar le quartier Deido. Akwa(Centre) est limité au Sud parla rivière Besseké (actuel PontJoss, après la cathédrale etl'Ecole Notre Dame) et au Nordpar la rivière mbopi (après lemarché Sandaga et le rond-Point 4e), à l'ouest par le fleuveWouri (Port de Douala) et à l'Estencore par la rivière mbopi (quiceinture Akwa vers marchémbopi, siège de la SCDP).

Qui a créé le quartier d'Akwa ?Qui en était le premier chef ?Le premier chef Akwa s'appelaitNgand'a Kwa (ou NgandoAkwa). Il n'est pas le fondateurdu quartier. Il a pris le nom duquartier, a unifié les populationsdu quartier sous son pouvoir eten a repoussé les limites, c'est-à-dire les frontières.

Y a-t-il eu des luttes entre lesfamilles pour avoir ce quartier ?oui, il y a eu des luttes entrefamilles pour contrôler et posséderAkwa car ce quartier étant aubord de l'eau, chacun voulaity être pour la pêche et leséchanges commerciaux avecles étrangers qui débarquaient.Les Akwa ont donc été obligésde repousser les familles Bassaet Bakoko qui se sont repliéesde nos jours plus à l'Est, vers lasortie de la ville en direction deYaoundé (les arrondissementsDouala 3e et Douala 5e).

Peut-on bannir quelqu'un dela famille Akwa ?on peut bannir un individu d'unefamille Akwa de deux manières :soit par suspension provisoire (enattendant qu'il reconnaisse safaute et demande des excuses),soit par bannissement définitif (ilest déclaré exclu de la famillepour faute lourde).

où se trouve le mausolée duKing Akwa ? Pourquoi ne peut-on y accéder ?Le mausolée du King Akwa setrouve à l'endroit d'Akwa appeléDouala-Bar. on ne peut querarement y accéder car c'est làque reposent les rois Akwa depuis1916. C'est un endroit sacré.

Pourquoi Akwa est-il construitsur un plan en damier ?Le plan en damier que présenteAkwa de nos jours est le résultatd'un travail conjoint des Akwaet de l'administration colonialeallemande (1884-1916) puisfrançaise (1916-1960). Le planétait destiné à donner àchaque famille d'Akwa(Boneleké, Bonadibong, BonamiKengué, Bonakouamouang…)un accès vers le port et ensuiterelier les familles entre elles(parallèles et perpendicu-laires) par des rues modernesà la place des pistes d'antan.

a la découverte de Douala : le quartier d’akwa (1ère partie)

Autour de nous

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Le quartier d'Akwa est-il plus récentque le quartier de Bonanjo ?Akwa n'est pas plus ancien queBonanjo. mais son traçage endamier est plus ancien, car c'està Akwa que débarquent les pre-miers colonisateurs européens.En venant du port, la terre estplus accessible qu'à Bonanjoqui, lui, est situé sur un plateauen hauteur (plateau Joss).

Akwa a-t-il été colonisé commeBonanjo ?Effectivement, Akwa a subiune colonisation similaire àBonanjo, à la seule différenceque les colons européens ontspécialisé Bonanjo commequartier administratif (lieu de rési-dence du gouverneur colonial).

Quelle a été l'évolution duquartier d'Akwa ?Akwa était à l'origine un quartierd'agriculteurs et de pêcheurs. Ildevient commercial avec l'arri-vée des Européens qui viennentéchanger sur le port des pro-duits manufacturés (tabac,pagnes, boissons alcoolisées…)contre des produits locaux(huile de palme, ivoire…). maisle quartier perd progressive-ment son caractère agricolepour devenir commercial.Au cours du XXe siècle, Akwaa connu plusieurs évolutions :

• Au début, quartier adminis-tratif et commercial, il perdson caractère administratifau profit de Bonanjo pourdevenir plus spécifiquement

le quartier des commerces.Ainsi abrite-t-il la plus grandeavenue commerçante duCameroun, l'avenue AhmadouAhidjo encore appelée avenuedu 27 Août 1940 ;

• Il s'affirme au cours du XXesiècle comme le véritablequartier des écoles. C'estdans ce quartier qu'a étécréée la première écolesupérieure du Cameroun ;

• Ensuite il devient le quartierdes grandes congrégationsreligieuses du Cameroun(Cathédrale Saint Pierre etPaul, Eglise du Centenaire…) ;

• Enfin, au cours du XXe siècle,Akwa accueille les Camerounaisvenus hors de Douala etmême des étrangers qui yforment des mini-quartiers(quartier Banen, quartierBanyangui, quartier centrafri-cain, quartier sénégalais…).

Pourquoi le cimetière est-ilsitué à cet endroit ? Qui y estenterré ?Il y a deux cimetières à Akwa :le cimetière des catholiques(face à la cathédrale) et lecimetière des protestants(dans la partie du quartierappelée Ngodi).Habituellement, les cimetièresétaient bâtis dans des endroitsnon habités à l'époque. or laville s'est étendue, ce quiexplique principalement sasituation aujourd'hui. Sontenterrés dans les cimetières

d'Akwa, les ressortissants Akwaet même les habitants n'ap-partenant pas au quartier.

Socialement, Akwa est-il unquartier riche ou pauvre ?Akwa es un quartier de classesmoyennes par opposition àBonanjo plutôt bourgeois etNew-Bell plutôt ouvrier.

Y a-t-il des bâtiments politiquesimportants à Akwa ?La Salle des Fêtes d'Akwa estun haut lieu historique et poli-tique, le plus connu à Akwa.C'est ici que se trouvait le pre-mier Palais de Justice duCameroun et que se dérou-laient les premiers grandsmeetings politiques.

Avec quels pays ou quellesvilles Akwa fait-il du com-merce ?Akwa abritant le port deDouala, Akwa fait du com-merce avec le monde entier.

Pourquoi les Asiatiques se sont-ils installés à Akwa ?Les Asiatiques se sont installésà Akwa sans doute en raisonde la proximité du port (d'oùdébarquent leurs marchan-dises), de l'existence d'unegrande avenue commercialeet du coût des loyers plutôtmodérés.

NDOUMBE Marie-Geneviève, YOPAPaul-Henry, NIKOLAS Nicolas, DESCHE-MAEKER Théo, GRELLAT Mathilde, KEN-

DEM Solène, MATHIEU Curtis, EWANEThania, SFICAS Constantin, ASSAAD

Interview de Mme Dika, Princesse Akwa,par les élèves-reporters

Page 4: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

Autour de nous

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A la suite d'une visite guidéedu quartier de Bonanjo qui aeu lieu le lundi 8 février 2010,les élèves des classes deCM2A et CM2C sont arrivés àla conclusion que Bonanjoest un quartier d'affaire etadministratif.

Quartier administratif :En effet, lors de cette visite, ilsont remarqué un certain nom-bre de bâtiments importantsqui représentent le pouvoircomme l'hôtel de ville , la sous

préfecture , le ministère de lajustice, le palais de justice etla résidence secondaire duprésident Paul Biya. D'ailleurs,la place centrale du quartierse nomme la place du gou-vernement. C'est assez pourdéclarer que Bonanjo est unquartier administratif .

Quartier d'affaires :Contrairement à Bonapriso onpeut y trouver la chambre decommerce, de nombreusesbanques (rGBC,BICEC), le port,

les sièges de grandes entre-prises (AIr France...), beau-coup d'immeubles, mais peu devillas. Bonanjo est donc unquartier d'affaires.

Circulation :Ce jour étant un Lundi , ils ontpu remarquer que la circula-tion : était dense surtout aucentre de ce quartier , autour dela place du gouvernement,beaucoup plus forte quedans celui de Bonapriso.Clément P, Mireille, Samantha CM2A

Nous allons vous expliquer àquoi ont servi ces bâtiments àune certaine époque. Onpeut les repérer grâce à unearche qui nous indique où sesitue le monument.

A côté de la place duGouvernement il y a l'anciencommissariat de police, oùDouala manga Bell a étéemprisonné puis pendu.maintenant ce commissariatabrite la marine marchandede Bonanjo, à côté il y a uneancre qui la symbolise.

Le ministère de la justice était « le tribunal des races » où onrésolvait les problèmes desblancs et des noirs. Ce bâtimenta été construit il y a 70 ans. L'ancien hôpital général où lesnoirs n'étaient pas acceptés dutemps de la colonisation alle-

mande, se situe un peu plusloin. Il y a un siècle, les africainsn'avaient pas le droit de se soignerici. Quand la guerre a éclatéles français ont pris le contrôlede l'hôpital. Les blessés came-rounais ont pu à ce moment serétablir. Ce bâtiment est main-tenant le GmI (Groupement-mobile D'intervention)

où sont placées les tombauxdes rois BELL ? Ils sont situés à coté de L'arbrea palabre. La plus grandetombe est celle que partageDouala manga Bell avec sonpère et son grand-père. Son filsAlexandre a sa propre tombe.

Pour plus de renseignementsDoual'art vous fait visiter cesmonuments.

Stan Andy Fatou Issam CM2A

Bâtiments historiques de Bonanjo

Palais des rois dit « Pagode »

Ministère de la justice

Ancien hôpital-GMI

Les bâtiments historiques sont nombreux à Bonanjo.En voici quelques uns.

Le quartier d'Akwa est l'undes quartiers historiquesde Douala. C'est le centre

commercial de la ville. Le pla-teau d'Akwa (du nom du KingAkwa, roi du clan douala) étaitdéjà densément peuplé audébut du XIXème, avant que laville proprement dite soit créée.

Akwa est aujourd'hui un quartiermixte à tous points de vue : desrésidences aisées côtoient destypes d'habitat plus modestes,voire pauvres. D'autre part, laproximité du port a conduit au

développement d'activitésindustrielles et commerciales,en plus de la fonction résiden-tielle. Akwa grouille de mondetant le jour que la nuit. Ici et làcohabitent, le jour, supermar-chés, hôtels de luxe, restau-rants et magasins divers etvariés. La nuit, le quartier cèdela place aux discothèques, bis-trots, casinos, et partoutrésonne de la musique.

Ce quartier est véritablementle coeur commercial de la citéde Douala, même s'il offre à

certains endroits en retrait, unemine penaude aux visiteurs.Comme dans la plupart desquartiers de Douala, les routessont accidentées et quelques-unes ne sont pas carrossables.Certains endroits sont mêmedifficilement franchissables àpied à la saison des pluies.

Dyane TAWAMBA 5ème B

Bonanjo : Quel quartier !

Ma vision d’akwa

Bonanjo est un quartier administratifet d'affaires où l'on trouve différentessortes d'architecture.

« mais quelle est la différence entre l'ar-chitecture Allemande et Française ? »Nous avons posé la question à notreguide.A l'arrivée des Allemands, les habita-tions camerounaises ressemblaient àdes cases. Les allemands ont apportéleur savoir faire en matière deconstruction. Ils ont bâti des maisonsavec des matériaux naturels c'est àdire : le bois et la terre cuite. Lesbriques étaient fabriquées dans desfours allemands importésd'Allemagne. Pour se protéger de lachaleur, ils ont construit des toits plats

fait de tuiles et ajouté trente centimè-tres de sable. mais lors de la saison despluies, l'eau s'infiltrait et le rendaitlourd. Les plafonds cédaient. Alors, ilsdécidèrent de faire des toits enpentes.

Puis sont arrivés les Français et lesAnglais qui eux aussi ont apporté leursavoir faire. Les constructions ont étébâties avec des matériaux nouveauxutilisés en Europe dont le verre et le fer.C'est ce qu'on a nommé l'Art nouveau.

« Comment est-il utilisé ici ? » L'art Nouveau a permis de créer desouvertures dans les maisons : des fenê-tres avec arcades, les bâtiments sontplus fins.

L'architecture des batiments Allemands et Français

Page 5: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

La page technique : Le "simu", c'est d'abord un ou plusieurs PC interconnectés, unlogiciel de simulation, et des interfaces représentant, la "visu"extérieure et tout l'environnement intérieur de la cabine depilotage. Selon le degré d'élaboration de l'ensemble (et lesmoyens financiers !) le visuel extérieur peut-être réduit à unseul écran ou s'étendre sur plusieurs images vidéo projetées(jusqu'à 180° pour le B737NG de F4r). La cabine de pilotage,plus ou moins finement reconstituée, comporte instrumentsde vol, planche radio, panneaux électriques, hydrauliques,climatisation et pressurisation, manche, commandesmoteurs. Le coût peut aller de 500 000 Fcfa (pour un équipe-ment très simple) à plusieurs dizaines de millions de francs cfapour les plus élaborés. Les grosses installations nécessitentaussi une maintenance soigneuse, des salles climatisées et une installationélectrique viable (dont onduleurs).

Quelques adresses sur le Net : http://www.microsim.over-blog.com/http://www.avionic-online.com/index.phphttp://www.efsim.com/index.cfm?action=ViewContent&LinkId=1http://www.simviation.com/menu.htmlhttp://www.simucockpit.com/http://www.vfr-cockpit.fr/http://www.univ-paris12.fr/ciras/

Autour de nous

Les frères montgolfier, Lesfrères Wright, mermoz,Saint-Exupéry, Lindbergh,

Armstrong des noms qui ontfait le prestige de l'aviation,des noms qui nous parlent del'aventure de l'air et de l'es-pace. mais on connaît moinsClément Ader, robertEsnaults-Pelterie, LucienChauvière, Amélia Earhart ouChuck Yeager et tous ceshommes et ces femmes quiont consacré leur vie à cettehistoire intense de l'aviation.

Difficile de ne pas penser àtous ces sacrifices, à cetteimagination sans borne, cesinventions incroyables, àcette passion absolue de nosancêtres, lorsque l'on s'en-fonce dans le siège conforta-ble de notre simulateur. Dansle "simu", tout y est, on baignedans un espace de technolo-gie élaborée issue d'un siècleet demie de recherche. unesimple pression sur le boutonde la "master battery" et letableau de bord s'illumineinondant son pilote de multi-ples informations qu'il devraexploiter avec méthode etminutie pour faire évoluer ausol et dans l'air son "plus lourdque l'air", son avion.

Aujourd'hui, voler semble êtredevenu banal. Ne serait-ceces dramatiques accidentsd'avion qui viennent nousrappeler que l'on perce l'air à

plusieurs centaines de kilo-mètres par heure à des alti-tudes irrespirables et à -60°Cde température, on croiraaisément que le pilote n'aplus grand-chose à fairemaintenant Et pourtant, êtrepilote, privé ou professionnel,c'est comprendre des lois dela physique, de la thermique,de la mécanique des solideset des fluides, c'est maîtriserles systèmes, les principes del'automatisation, c'est inter-préter les phénomènesmétéorologiques, l'effet desreliefs, des courants aériens,c'est pratiquer la radiotélé-phonie internationale, lanavigation assistée, gérer dessituations complexes, calcu-ler, prévoir, anticiper ….

En "simu", on y baigne, on yplonge, dans cet universaéronautique : tenue rigou-reuse de "checklist", respectde paramètres de vol(vitesse, altitude, taux demontée, régime moteur,configurations de vol),

contacts radio, préparationde plans de vol, lecture decartes aéronautiques. En"simu", le rêve devient unequasi réalité et peut-êtrel'amorce de vocations ; alors,pourquoi s'en priver ?

Kevin, mohamed, Solenn … et lesautres, tous pilotes sur "simu", et peut-être véritables pilotes demain, viventchacun à leur manière, le rêve del'aviation. Que disent-ils, ces succes-seurs des pionniers de l'aviation ? À stylo ouvert …

Piloter c'est réaliser un rêve d'enfant:voler! C'est quelque chose de beau-coup plus compliqué que ce que laplupart des personnes pensentpuisque piloter et souffrance vont depairs mais c'est d'abord et avant toutbeaucoup de bonheur ! (S.P.)

J'ai commencé l'aéronautique en find'année et je suis enchanté.J'encourage tout le monde à venirdécouvrir ces nouvelles sensations.

Désormais, j'attends chaque vendrediavec impatience !!! (T.C.)

Très bonne impression (quand onpilote sur simulateur) pour ma part.Avec les équipements qu'on utilise, onse croirait dans l'avion. Pas facile depiloter même sur simulateur, car nosprofesseurs sont très sérieux sur le tra-vail (F.B.)

malgré les apparences, l'aéronau-tique est loin d'être facile (A.T.)

Et la maxime du jour : il existe troisrègles extrêmement simples pour réus-sir un atterrissage parfait.malheureusement, personne ne lesconnaît …

Reportage

On a pas besoin d'avionpour voler la preuve : f4R !Localisée à Bonanjo, F4r,association à but nonlucratif, vise à rassemblerles amateurs d'aéronau-tique pour vivre leur pas-sion autour d'échange, departage d'expériences etde pratique sur simulateur.

Des frères Montgolfier à Savrille

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Page 6: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

Le bal des colllégiens a eulieu le Samedi 12Décembre 2009 de 17h à

21h30, dans la salle polyva-lente. Cette année le thèmedu bal était : rouge et noir.La salle polyvalente étaitdécorée de ballons rouge etnoirs. Il y a avait des rideauxargentés qui, quand on pas-sait s'accrochait au bouclesd'oreilles ! Devant la sallepolyvalente il y avait un tapisrouge.

Les garçons portaientdes chemises et des

jeans sauf trois qui portaientdes smokings. Les filles portaientdes robes avec des chaussuresà talons .Trés peu de personnesavait respectés le thème.

Au début quand personne

Bal des collégiens2009-2010 n'osait danser, il faisait frais

dans la salle, puis quand toutle monde se mit à danser, ilfaisait une chaleur étouf-fante. Il y avait toutes sortesde musiques.on pouvait acheter les boissonsdans la cour et il y avait desgaufres et des crêpes, et desfilles de troisièmes passaitavec des plateaux de nourri-tures .Pour certains c'est unbal inoubliable, pour d'autresc'était un bal…no comment !

Myriam Sagombaye

Evenement

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Le soleil a rendez-vous avec la Lune

parlons un peu de l'école maternelle

L e15 janvier 2010, un rendez-vous magnifiques'est produit dans le ciel de Douala : le Soleil arencontré la Lune. Quelques élèves, sélection-nés par le concours de l'année mondiale del'astronomie présenté au CDI, ont eu lachance d'admirer le spectacle offert parDame Nature. Ces élèves, très courageux des'être levés vers 5h30 du matin, ont vu un phé-nomène rare à l'échelle de l'humanité : notreétoile est apparue en « croissant de Soleil »pour nous offrir le plus beau des levers. La Luneest venue se placer juste entre la Terre et leSoleil, dans un alignement quasi parfait. LeSoleil, telle une banane céleste, est venue seplacer juste au dessus des bananiers vers 6h50,après une attente de près de 20 min.

outre le lever spectaculaire, cette éclipseannulaire, visible d'Afrique et d'Asie, détient lerecord de durée de la phase annulaire la pluslongue du siècle, ce qui la rend exception-nelle. Enfin tous ceux qui auraient raté le ren-dez-vous vont être déçus d'apprendre que sephénomène ne va plus se reproduire à Doualaavant plusieurs siècles. Si, comme le PetitPrince vous aimeriez déplacer votre chaisepour admirer le phénomène le plus souventpossible, il vous faudra tout de même la dépla-cer de plusieurs milliers de kilomètre jusqu'enPolynésie française par exemple, et attendrele 11 juillet 2010. Alors à vos calendriers devoyage…

J.Bailleul

L'école maternelleest aussi un lieud'apprentissage…

lle est même le lieu despremiers apprentis-sages… elle est beau-coup plus qu'une simple

structure d'accueil… elle est le lieu desapprentissages premiers… ceux qui feront devotre enfant un élève… qui le conduirontjusqu'au baccalauréat…

L'école maternelle a pour mission d'aider chaqueenfant à grandir, à conquérir son autonomie età acquérir des attitudes et des compétencesqui permettront de construire les apprentissagesfondamentaux. Elle multiplie les occasions destimuler son désir d'apprendre, de diversifier sesexpériences et d'enrichir sa compréhension.

L'école maternelle Savio accueille cette annéequelques 214 élèves qui sont répartis en 8 classesde la petite section à la grande section. La politique de rénovations du site qui a étémenée depuis deux ans, la qualité des ensei-gnements qui y sont donnés renvoient uneimage très positive de l'école maternelle Savio :une huitième classe a été ouverte à la rentréeseptembre.

Bien que le programme de l'école maternellene soit pas encadré par un horaire contrai-gnant, les enseignants ont pour responsabilitéd'atteindre les objectifs présentés par les 5grands domaines d'activités (s'approprier lelangage et découvrir l'écrit, devenir élève, agiret s'exprimer avec son corps, découvrir lemonde, percevoir, sentir, imaginer et créer.)

Ses programmes sont tra-duits à travers les différentsprojets menés par les ensei-gnants et aux quels trèssouvent les parents sontassociés. Cela signifie toutsimplement que le carna-val, l'ouverture de l'écolepour cette manifestation, n'est que l'aboutisse-ment de tout un travail réalisé en amont…c'est pourquoi, je peux maintenant énumérerquelques projets qui seront menés à l'écolematernelle : potager de classe, correspon-dance scolaire, fêtes et événements, le goû-ter du matin, le tour du monde, lecture enréseau et défi lecture.

Et pour finir quelques adresses de sites concernant l'école maternelle :

www.education.gouv.fr/bo : les bulletins officiels de l'éducation nationalewww.education.gouv.fr/guides-parents : le guide des parents de l'école maternelleHoraires et programmes d'enseignement del'école primaire sur le B.o.H.S. n° 3 du 19 juin 08L'école maternelle, premier temps de l'acqui-sition des savoirs B.o. n° 21 du 21 mai 09

Quelques dates à retenir :

Vacances de Pâques : vendredi 16 avril aprèsla classe, reprise le lundi 3 mai matinInscription des nouveaux élèves à l'écoleSavio pour la rentrée scolaire 2010-2011 : àpartir du mercredi 31 mars à l'école SavioTests d'admission à l'école primaire Savio :mercredi 2 juinFête de fin d'année de l'école : samedi 5 juin

Page 7: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

La question à première vue, pourrait paraîtresurprenante. La pertinence d'un lycée françaisà l'étranger n'est point à démontrer. Il en va demême pour tous les pays essentiellement occi-dentaux, dont les citoyens sont envoyés depar le monde pour des raisons diplomatiques,de coopération culturelle ou économique.Ces personnes sont souvent assujetties à unecertaine mobilité. Il est donc légitime qu'aucours de leur périple international, leursenfants qui vont être scolarisées dans plusieurspays différents, puissent toujours se retrouverdans les programmes à chaque mutation deleurs parents. Ceci justifie pleinement l'exis-tence de cette offre qui résout bien des pro-blèmes d'éducation scolaire de ces enfants.

on trouve aussi des lycées américains dansplusieurs pays étrangers. Il se crée de plus enplus de lycées internationaux qui essayent deconcevoir ce que j'appellerai des pro-grammes-espéranto, pouvant convenir à plu-sieurs systèmes scolaires. on ne doit donc pasjuger l'implantation d'un lycée français ouaméricain en terre étrangère comme un refusd'intégration des expatriés ou encore uneénième brimade néocoloniale. Je sais quecertains doloristes patentés seraient tentés deprendre ce raccourci ridicule. mais il existed'autres raisons tout à fait valables, pouvantjustifier un lycée français à l'étranger.

La mondialisation accélère l'émergence dece que l'on nomme avec justesse, le villageplanétaire. L'on a aujourd'hui les moyens etmême le droit de se concevoir un projet de viequi ne se limite pas au pays de naissance d'unindividu. L'on peut décider que ses enfantspoursuivront leurs études dans tel ou tel autrepays et que le lycée français à défaut dulycée de ce pays spécifique, permettra à l'en-fant de se donner une dimension et undiplôme qui faciliteront son intégration dansl'université étrangère qui l'accueillera. Le plande carrière des parents qui comptent s'implan-ter temporairement ou durablement auCanada, en Suisse ou en France, peut aussi lespousser à avoir recours au lycée français.

La logique de compétitivité renforcée par lamondialisation autorise absolument les pays àconcevoir l'immigration comme un phéno-mène choisi et non imposé. Les cerveaux peu-vent et doivent circuler pour s'implanter dansles pays qui ont les moyens de leur offrir lesmeilleures conditions de travail. Ainsi, chaquepays améliorera son offre pour attirer les meil-leures compétences. Le football et le sport engénéral en sont les modèles les plus perfec-tionnés. Ceci ne coupe nullement ces person-nalités de leur terre natale s'ils veulent rester encontact avec elle. L'expérience acquise àl'étranger leur donne plus de moyens pouraider leurs concitoyens, comme c'est le caspour l'astrophysicien malien Cheik modiboDiarra qui a travaillé entre autres, pour laNASA. Dans ce cas, on comprendrait que legroupe Areva qui exploite l'uranium au Niger,favorise l'accès au lycée français de Niameyde jeunes Nigériens qu'il formerait ensuite dansles universités appropriées, pour revenir par lasuite travailler pour lui dans leur pays d'origine.

L'échec de la France, c'est de n'avoir pas suimposer - j'insiste sur cette notion - des rapportségalitaires à ses anciennes colonies. Elle aentretenu - souvent à la demande de ses par-tenaires notamment en Afrique - des rapportsde suzeraineté. Dans une relation sereine, éga-litaire, l'impact culturel de la France dans cespays, qui est réel et bien profond, ne serait ninié, ni contesté comme c'est le cas dans lessphères intellectuelles et culturelles africaines.La francophonie serait un espace d'échangeet non ces wagons parfois disparates que laFrance arrime, vaille que vaille à sa puissance.Alors, comme les centres culturels, les lycées etmême de programmes universitaires scelleraitcette unité culturelle, donnant le choix de pro-grammes aux uns et aux autres. L'offre desécoles bilingues au Cameroun correspond àcette diversification. Le lycée français en estun autre et demain peut-être, le centre cultu-rel et le lycée chinois.

Gaston Kelman

Dossier

En juillet 2007, il prend positionen faveur du ministère del'Immigration, de l'Intégration,de l'Identité nationale et duCo développement créé parNicolas Sarkozy.

Le 1er juillet 2009, il rejoint legouvernement en qualité deconseiller d'Eric Besson,ministre de l'Immigration, de

l'Intégration, de l'Identiténationale et du Développementsolidaire, comme Conseillerchargé de l'Identité natio-nale. Il a aussi participé avecd'autres personnalités à larédaction, pour le compte del'Institut montaigne, du livreintitulé C'est quoi être fran-çais ? novembre 2009

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Il est l'auteur en 2003 du best-seller Je suis noir et je n'aimepas le manioc, dans lequel ildénonce certains préjugésdes blancs (et des noirs)envers les noirs.

Gaston Kelman est un écrivain né à Douala, Cameroun le1erseptembre 1953. élevé dans une culture chrétienne il entre auséminaire le 15 septembre 1965. Il obtient finalement une maî-trise de littérature en Angleterre où il sera membre des BlackPanthers Il arrive en France en 1982 et s'y marie l'année suivante.Directeur de l'observatoire du Syndicat d'AgglomérationNouvelle de la ville d'évry pendant dix ans.

Bibliographie : Les hirondelles du printemps africain, 2008Les blancs m'ont refilé un dieumoribond 2007Parlons enfants de la patrie 2007 Au-delà du noir et du blanc 2005Je suis noir et je n'aime pas lemanioc

Photo de famille à Douala

Débat sur l’identité nationale

avec Gaston Kelman

La pertinence d'un lycée français à l'étranger

Page 8: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

certaines personnes pou-vaient penser certaineschoses et de pouvoir êtreconfondue à ces personnes,mais passons, passons, làn'est pas le sujet du jour.Saviez-vous que la France est« assimilationniste » ? A cesmots, une réminiscence demes cours sur la colonisationà opérer : « nos ancêtres lesgaulois » que les enfants aufin fond de l'Afrique ou del'Asie répétaient. J'ai légère-ment frémi et à ce momentlà du débat, je pense que j'aicommencé à décrocher et àne plus noter que les pointsles moins convaincants deson argumentation. Pourtantje n'aurais pas dû, parcequ'avec plus de culturegénéral j'aurais réalisé qu'ils'agissait en fait du modèled'intégration des immigrésselon la politique française. Tout de même, soyons hon-nêtes, mr. Kelman avait desarguments plus que receva-bles, et j'ai bien aimé le faitqu'il refuse une « assignationà une résidence culturelle »,et je pense que la plupart desélèves de ce lycée ne songe-raient même pas à une possi-ble assignation de la sorte.mais n'oublions pas qu'il a

fallu demander deux fois ànotre meneur de débat pour-quoi il avait décidé de deve-nir français. Première réponse: « Parce que je suis unhomme libre » qui revendiquele droit de faire des choix car« tout se joue sur des choix »et que « du haut de [son] âgeet de [son] intelligence nonnégligeable » il veut pouvoirfaire ses choix, et qu'il n'estpas venu ici se confesser. (Jeme demande toujours sicette réponse était ironiqueou provocatrice, parce quesinon je ne vois pas en quoic'est une réponse à la ques-tion posée, mais bon…), ladeuxième fois, il a tenté toutd'abord de s'en sortir par unepirouette avant de répondre.Honnêtement, je n'ai pas saisila réponse, je ne me souviensmême plus vaguement ducontenu de celle-ci, mais siune chose m'a frappée (je l'aipris en note) c'est qu'une foisde plus il n'a pas vraimentrépondu à cette question.En entrevue, quand j'aireposé la question il a donnéune réponse plus satisfai-sante. Je ne sais pas si c'estexactement ce qu'il tentaitde dire, mais c'est ainsi que jel'ai compris : Au moment où il

est arrivé, n'ayant pas ressentiun grand choc culturel, ilc'est dit la France ou leCameroun, après tout ? Etlorsque ses enfants sont nés, ila préféré prendre la nationa-lité de ses enfants. N'oublionspas une chose, même s'iln'aime pas le manioc(humour, humour…) GastonKelman n'a jamais renié sesorigines camerounaises, iln'est pourtant pas franco-camerounais, mais bien fran-çais.Pour conclure sur ces longuesheures de débat (et sur lalongue lecture de cet article)une question philosophiquea été posée aux élèves deTerminale : « Qui suis-je ? ».Après un débat sur l'identité, ilest on ne peut plus normal devouloir voir comment lesélèves vont appliquer ceconcept à eux-mêmes. Et…pour tout vous dire, je penseque ceci ne m'aura pasavancé dans la quête demon essence personnelle.mais merci pour cette confé-rence, car nous n'avons pastous les jours la chance depouvoir nous exprimer sur dessujets aussi polémiques.

Yema Lumumba TL

Dossier

mardi 19 janvier 2010,un matin pas tout àfait comme les

autres, vu que la plupart desTerminales et des Premièresont appris la veille la venued'un conférencier : mr.Gaston Kelman. Bon, d'ac-cord, qui est donc ce mon-sieur ? Très simple : Je suis noiret je n'aime pas le manioc.J'ose espérer que les élèves(bon, ok, les lycéens, parcequ'on peut encore pardon-ner aux collégiens de ne pasencore avoir la scienceinfuse) ont entendu au moinsparler de ce livre. Non ? Bahce n'est pas grave, parceque sur le papier, ce n'est pasdu tout le thème du débatqui doit avoir lieu. Soit, nousnous dirigeons vers la sallepolyvalente et, oh, il n'y a pasassez de place pour tout lemonde, pas grave non plus, yen a pas mal qui auraientvolontiers céder leur place.Aaah, ces adolescents, cesélèves non-avides de cultureet d'élévation politique, quelfléau !Venons donc à la confé-rence en elle-même, ou plusexactement au débat. Sonthème sur le papier était «L'identité nationale française», là, je vous donne le droit devous demander en quoiquelqu'un qui n'aime pas lemanioc peut nous aider… Etpourtant ! oui, car mr.Kelman est conseiller de mr.

Eric Besson (homme politiquele plus détesté du gouverne-ment français selon mr.Kelman, après je ne suis pasallée vérifier, donc si celavous intéresse…) et mr. EricBesson est ministre del'Immigration, de l'Intégration,de l'Identité nationale et duDéveloppement solidaire.Vous ne comprenez pas toutà fait, ce qu'a priori tout ça àavoir avec nous. Nous je veuxdire, le mélange de français,de camerounais, de brési-liens, d'ivoiriens, d'italiens etautres nationalités que noussommes. Donc, en entrantdans cette salle, la plupartd'entre nous se demandebien ce qu'il va se passer. unhomme, Gaston Kelman, setrouve donc devant nous. Et ila pour but de nous définir cequ'est l'identité, quoi de plussimple qu'un exemple ? Il estlui-même un homme, noir,d'un mètre soixante-quinze,né à New Bell («de l'autrecôté de la route », précise-t-ild'entrée de jeu). Bref, de filen aiguille, il présente unedéfinition de l'identité : monphénotype (pour plus d'infor-mations, adresser vous àvotre professeur de SVT), d'oùje viens (géographiquementparlant), et le groupe auquelj'appartient ( du moins, cesont les points qui m'ont leplus frappé, il y avait descaractéristiques innées etacquises, mais pour être hon-

nête je ne pense pas qu'iln'ait rien dit que n'importequel élève de la 6éme à laTerminale ne sache en ce quiconcerne l'identité). Premierchoc : Je suis définie par legroupe auquel j'appartiens.oui, et c'est quoi exactementun groupe ? Je veux dire, jesuis moi parce que je suisélève à Dominique Savio,parce que j'aime le rock ou ler'n'b, parce que je suis unefemme, parce que je vis auCameroun, où juste parceque je suis Africaine ? Bref,qu'est ce qu'un groupe, et enquoi ce groupe (qui je suis sur,peut varier selon les momentsde ma vie) m'influence ? moi,je ne sais pas, si vous pouvezm'éclairer, vous me trouverezdans la cour. Et d'ailleurs,c'est une forme d'aliénation,il limite qui je suis à des chosestotalement hasardeuses quin'ont à mon sens rien à voiravec l'identité en elle-même.Il identifierait plus une identitéqu'il ne la définirait, et soyonscorrecte avec les termes jevous prie, sinon où va lemonde ?

un débat s'en suivit, je passe-rais toutes les étapes decelui-ci, les bêtises, les chosesintelligentes, les non-sens,sans oublier les remarquestout bonnement incongruesqui se racontèrent, parcequ'honnêtement j'ai parfoismême eu honte de voir que

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La venue de Gaston Kelman au

lycée Dominique Savio :

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SportDu 6 au 7 Février 2010, ont eu lieuau lycée Français DominiqueSavio, une rencontre sportiveappelée mégasports.

En effet, une fois par an, le lycéeDominique Savio organise unecompétition sportive qui opposeélèves, enseignants et parentsdans différentes disciplines.Pendant ces 2 jours, les sportifsont montré leurs talents, dansune dizaine de disciplines.une telle rencontre qui regroupeautant d'élèves, demande uneorganisation minutieuse, c'est laraison pour laquelle le lycée apris l'habitude d'en confier l'orga-nisation aux élèves de 2nd IGC et1ere STG, sous la supervision deleurs professeurs.Il fallait donc dans un premiertemps aller à la recherche deSponsors. En petits groupes, noussommes allés dans les entreprises,les restaurants qui nous ont pour

la plupart réservé un très bonaccueil, et le résultat était là ;nous avons eu des dons enargent et de nombreux lots.L'organisation des mégasportsnécessitait également un peu depublicités, c'est ainsi que nousavons confectionné banderoles,affiches etc... A mesure que lejour J approchait, l'excitationgrandissait.Entre camarades, amis, parents,professeurs, les équipes se for-maient dans le but d'être sacréemeilleure équipe ce jour là. Entout une vingtaine d'équipes cesont formés sous des noms d'unegrande originalité. '' The Jeez '' ''Les machoirons '' '' Les lionnesindomptables ''.Le jour des méga sports arriva.Les élèves chargés de l'accueildes sportifs et des invités se sontmis à la touche. Il ne fallait sur-tout pas laisser s'infiltrer des pick-pockets ou autres individus qui

seraient venu gâcher cette bellerencontre sportive. A l'entrée du lycée un de nossponsors à travers sa banderolenous exhortait à être faire play.Les élèves chargés de la restau-ration se sont également bienimpliqués car le sport ça creuseet ça donne soif.

Que dire de la compétition elle,même ? Beaucoup d'ambiance,beaucoup de montée d'adréna-line.

Chaque équipe voulait gagner.

Au final, c'est notre équipe ''SuGAr BISQuIT'S '' composéeessentiellement d'amis d'en-fance et très bon sportifs qui aété sacrée meilleure équipe del'année 2010. De l'ultimate auwater polo en passant par lefootball, notre équipe a étéchampionne !

En ce week-end ensoleillé, les 6 et 7 février2010, les mégasports ont réunis élèves,parents et professeurs. Sur un plan d'égalitéet dans des équipes préalablement for-mées, tous se battent pour gagner.Chacun participe du mieux qu'il peut, toussports confondus : basketball, football,waterpolo, volleyball, handball, … et cetteliste est loin d'être exhaustive ! Si ce n'estdans une équipe, on participe à l'organisa-tion. Nul ne manque à l'appel, ne serait-ceque pour supporter les sportifs.

Les équipes ont la dent dure et personnen'a l'intention de se faire marcher sur lespieds. Professeurs comme élèves se pous-sent, se tirent et se défient. Des conseilsfusent, venant de la foule des spectateurs.Et ce jusqu'au coup de sifflet final. La joieest alors à son comble parmi les vain-queurs. mais tout de suite, l'épreuve sui-vante commence … et ça recommence :zéro…un…deux… l'émotion remonte.

Le samedi, journée la plus remplie, estclose par une remarquable épreuve derelais. Le parcours contourne tout le lycée ;les équipes y participent au grand com-plet, tantôt sur la terre ferme, tantôt dans lapiscine.Le lendemain, les matchs reprennent. Leséquipes se retrouvent sous un toit debonne humeur.

A la fin de la journée, la foule est fati-guée mais malgré tout en liesse. En atten-dant les résultats, tous assistent à la repré-sentation de gymnastique, suivie, pour clô-turer les activités, d'une danse « robotique». Autour de 19h, les équipes se regroupentenfin sur le terrain de basket, attentives auxparoles de m. mouLENDE, qui déclamejusqu'à 20h les noms de équipes les plusfair-play et celles gagnantes.

Et ce fut la fin de l'évènement sportifattendu tous les ans avec une impatienceincommensurable, évènement qui, deuxjours durant, rapproche élèves, parents etprofesseurs, chose impensable à un autremoment de l'année (on s'en doute bien !)Alors à quand les prochains mégasports?!?!

GABOUGE Nawel 2ndeC

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Il fut une fois … les Mégasports …

méga sports : Question d'organisation

« une très accrochante compéti-tion, surtout pour la catégorie 6e-5e, des cris, de l'ambiance… »

Le premier samedi et le premierdimanche du mois de février, le 6et le 7, ont eu lieu les mégasports.un moment de jeux, de compéti-tion et d'unité en équipe… ! Il yavait 3 catégories différentes : leslycéens, les parents et les profes-seurs, les 4e-3e et les 6e-5e.Bref… le samedi, les équipes desGANGSTA, des ANoNYmES, desNEW GENErATIoN, de la JErKTEAm, des SouND CoSmIC etdes PITBuLLS ont fait du basket,du foot et du tennis de table. Aubasket, Les Anonymes et lesGangsta sont arrivés en finalemais se sont les Gangsta qui rem-portent la première épreuve.

Passons maintenant au foot ! LaJerk Team perd sa modestie et

dit aux Gangsta : « Vous n'avezaucune personne pour ladéfense alors, nous allons vousbattre ! »mais une fois de plus, lesAnonymes et les Gangsta arri-vent en finale. Laurent, Henry-J etmarc-E des Gangsta ont marquéplusieurs beaux buts et c'était lavictoire pour eux. Par contre, autennis de table c'était chaudentre les Gangsta et lesAnonymes. Grâce à Tarik Fall,pour une fois, les Anonymes ontvaincu leurs adversaires les plusredoutables…les Gangsta.Le dimanche matin, le relaisnatation fut remporté par lesGangsta malgré les bonsnageurs des Anonymes, de laJerk Team et de la NewGeneration. malheureusementau water-polo, les Gangstas'étaient dit qu'ils devaientgagner toutes les épreuves

contre les Anonymes malgré l'er-reur de l'arbitre. A l'ultimate aussi,à cause d'une passe loupée parSolène KENDEm ; les Anonymesremportaient cette épreuvegrâce à Camille VEDEL.

En bref, le classement final fut :- En 1ère position : les Gangsta ;- En 2ème position : les Anonymes ;- En 3ème position : la Jerk Team ;- En 4ème position : les NewGeneration ;- En 5ème position : les Pitbull ;- En 6ème position : les SoundCosmic

Voilà donc les résultats des caté-gories 6e-5e des mégasports2010 ! A bientôt dans le prochainnuméro des mégasports 2011 ouencore des Gigasports 2010 !

Thania EWANE - 5eB

un week-end SuPEr ambiancé !!!

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Votre fils n'a pas une associationpour les jeunes footballeurs ?Il a crée Le Club de football

« Boum's FC » à Yaoundé quifavorise l'éducation socialeet l'insertion des jeunes.Il encadre 1400 enfants àYaoundé dans un quartierpopulaire, c'est comme uncentre de formation, un clubde quartier.

D'où vient la passion devotre fils ?mon fils a toujours aimé lefootball, il y jouait commebeaucoup d'autres enfantsici. J'étais moi-même trèsbonne au football mais aussiau volley, j'ai d'ailleurs intégrél'équipe de volley nationale.

Il a toujours voulu être foot-balleur ?Non, mon fils a un bac+4 et ilvoulait être médecin mais ila été repéré. Il a même faillijouer en tant que basketteur.

Que pensez-vous dans le fait demélanger politique et sport ?Je pense que le sport doitrester le sport et que la poli-tique doit rester la politique.Le sport c'est pour lescitoyens mais la politiqueappartient au politicien.

Que pensez-vous du fait dese fondre complètement

dans la politique d'un paysen laissant de côté ce quel'on a de notre culture ?Lorsque l'on entre dans un pays,c'est comme si l'on rentrait dansune famille. on se comportecomme le pays voudrait quel'on se comporte. on ne peutpas passer outre ce que l'onest car on te rappelle quandmême qui tu es mais l'on doitagir selon les lois en vigueurdans le pays.

L'affirmation : « La France estle pays où la mixité est lamieux acceptée » vousparaît-elle justifiée ?Tout à fait. Je suis déjà alléen union Soviétique ou enroumanie et l'on s'y sentvraiment étranger. Je n'avaisqu'une envie : rentrer.

Nous remercions MmeBoumsong pour cette inter-view acceptée et la cordialitéavec laquelle elle a réponduaux questions.

M.M

Rencontre au Bistro Latinavec Mme Boumsong, mèredu footballeur Jean AlainBoumsong qui a acceptévolontiers de nous parler del'association ADNA crééepar son fils sous le sceau dela générosité et qui vient enaide aux enfants et populations défavorisés.

madame vous êtes la viceprésidente de l'associationADNA, pouvez-vous nousparler de cette associationet de ses buts ?Je m'appelle marie-JeanneBoumsong, la mère de JeanAlain Boumsong, le footbal-leur. Je suis, en effet, la vice-présidente de l'associationADNA qui en langue Basaasignifie « rassemblement,union ». C'est une associationa but humanitaire qui désireapporter un soutien décisif auxpopulations manquant d'infra-structures quelles que soientleurs régions dans le monde.

Comment l'idée de cetteassociation est venue àvotre fils ?La devise de mon fils est

que « Dieu l'a favorisé et ilvoudrait redistribuer ce queDieu lui a donné ».

Quelles sont vos actions auCameroun ? on sait notam-ment que vous construisezdes puits dans les villages quin'ont pas accès à l'eau…C'est l'un des axes, on redis-tribue tout ce qu'on peutavoir. Nous faisons, aussi dans

l'éducation, et distribuons dumatériel informatique dans lesécoles, notamment à Pouma.Nous construisons aussi despuits pour donner accès àl'eau potable au plus grandnombre et nous nous enga-geons aussi dans l'environ-nement donc l'eau potable,source de la santé, maisaussi aux moyens d'accèsentre les populations.

Par rapport au domaine del'environnement, commentassurez-vous le suivi de ceque vous construisez au seindes villages, au niveau del'équitable distribution ou dela propreté ?on n'en a pas fait beaucoupjusque là, juste deux, dont leforage de Song Sigmuth. Enfait c'est un chaque année,puis on revient chaqueannée pour voir commentl'eau est gérée.

Et votre association éduque-t-elle la population à la gestion de l'eau ? oui, puisque dans les villagesil y a encore les rivières, lesmarigots et ils continuent àaller faire leur lessive dans lesmarigots.

Travaillez-vous en collaborationavec d'autres associations ?

oui, par exemple avec lafondation Chantal Biya à quinous avons donné 3000 pairesde chaussures à distribuerdans les orphelinats et autresstructures d'aides.L'association n'a pas destructures en tant que tellespour aller dans les villages, àmaroua, à Garoua, dans lesfins fonds des pays alors quela fondation Chantal Biya acette logistique que nousn'avons pas. Donc dès quel'on peut on leur donne cequ'on a même si on en distribueaussi à des orphelinats àDouala ou des enfants de larue. on préfère travailler avecle ministère notamment leministère des affaires sociales

Vous faîtes totalementconfiance au ministère aveclequel vous travaillez, pourêtre sûr que ce que vousdonnez va bel et bien auxpersonnes concernées ?« That's the question ». Êtresûr est impossible, toujoursest-il que je reçois des appelsde personnes en France medisant par exemple qu'on esten train de distribuer leschaussures que Jean-Alain adonné et puis je le vois à latélé. mais je n'ai aucunmoyen de contrôler.

L'association aDna du footballeur Jean-alain Boumsong

à Douala.

Sport

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L'équipe des cadets L'équipe a reçu officiellement ses maillots enprésence de m.Ferraro et de leur entraineurm.Hiret. Ils les ont tout de suite étrennés lors d'unmatch très intense. Ils ont aussi joué contre Pektem.Á force d'entrainement et d'efforts, ils commen-cent à devenir redoutables !

mais ils ont aussi perdu deux joueurs qui sontpartis au Gabon, Libreville, Willie et Dannymboukem. L'occasion pour toute l'équipe etson entraineur de se retrouver autour d'unetable afin de fêter comme il se doit le départ deleurs équipiers et l'occasion aussi de leur offrirsolennellement leurs maillots.

SavIO football Club

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Art & Culture

Le 28 janvier 2010, un jeudiqui semblait comme lesautres (Long et

ennuyeux...), mme TrEJAuTnous emmena dans la sallepolyvalente pour rencontrer"Louisepee", un peintre inter-nationalement connu, cardepuis plus de 20 ans, ilpeint...Ses tableaux abstraitsreprésentent des émotionsqu'ils veut transmettre à celuiqui regarde le tableau grâceà des couleurs, des formes,des légers reliefs en harmo-nie. Triste, heureux, zen, sestableaux sont assez spéciaux,ils ne plaisent pas à tout lemonde, mais en les regar-dant d'un œil différent, onressent tout de suite quelquechose. Dans son exposition de 20tableaux environs, certainsm'ont particulièrement touché : Le numéro 8, une nuance debleus sombres, qui s'éclaircitvers le centre du tableau,comme le fond des océans,où l'on aperçoit la lumière dujour au loin, m'inspirait l'espoir.Le numéro 14, lui, penchaitplutôt dans les tons "verts

sombres", avec un léger reliefsur la toile grâce à du cartoncollé dessus, des coups depinceau brusques formaientune forêt lugubre, avec uneforme géométrique commeun bâtiment abandonné. Enregardant ce tableau, je mesentais seul, abandonné...Face au numéro 17, blancavec un trait horizontal légè-rement plus foncé, j'avais l'im-pression que tout étaitcalme, que plus personne neparlait, même si le brouhahaétait encore là...Comme si cetableau avait vidé mon espritde tout.un autre tableau, avec troissilhouettes dans un désert desable jaune foncé, m'inspiraità la fois l'espoir et la peur dene pas atteindre un but.D'ailleurs, allez jeter un œildans la salle polyvalente,Louisepee a fait une fresque !Voilà, je pense avoir tout ditsur cette exposition...Ah oui,ce n'était pas un jeudicomme les autres !

Vincent Manzoni, 4ème A

Exposition Louisepee

20 21

un jeudi pas comme les

autres...

récit :Notre proviseur m.Nicolas Ferraro est,comme chacun lesait, un homme degoût et d'initiativesheureuses ! Nous sup-posons qu'il aime bienle style de l'artiste, et iln'est pas le seul.or connaissant sesouailles, un peuincultes, nous exagé-rons, disons réfrac-taires à ce que l'onpourrait nommer l'artabstrait, il décida parl'intermédiaire d'uneexposition de fairedécouvrir cet artiste àla communautéd'élèves et l'idée luivint de remplacer

l'espèce de « fresque» ancienne qui setrouvait en SP (sallepolyvalente) par uneœuvre de Louisépée.mais pas question delaisser l'artiste déciderlui-même de ce qu'ilallait faire.C'est ce qu'on appelleune commande : Lecommanditaire donnele sujet et l'artiste réaliseune maquette quiconvient ou non…Nous supposons quede transactions entransactions ils sonttombés d'accord. Nous avons réaliséune série de clichésqui vous montrerontles différentes étapes

de ce travail, de lamaquette à la touchefinale. m.Louisépée estmême allé jusqu'à larature pour faire sansdoute, plus scolaire !!Quel professionnalisme.Il faut avouer quec'est une réussite, pré-cipitez-vous pour allerl'admirer.Comme noussommes bien intro-duits dans le milieuartistique, nous avonspu avoir accès à lamaquette que l'artistenous a confié et nousconnaissons bien sûrle sujet représenté. Etvous ?Le premier qui envoiela bonne réponse sur

la messagerie élec-tronique du « SAVmag » aura sa photodans le prochainnuméro, promis, juré !Et à côté de la fresque.

Dawansurça

Que représentent vos tableaux ?« Je cherche à donner un sentiment de paix, de la sérénité, à tout ceuxqui regardent mes tableaux » sont les mots que l'artiste a utilisés pournous expliquer ce qu'il cherche à nous donner à travers ses œuvres.Ses tableaux doivent chercher dans la mémoire personnelle, dansnos sentiments : « Chacun de nous sommes différent, et chacun denous voyons les choses différemment. En regardant le tableau d'unartiste, des souvenirs de bien-être ou de mal-être peuvent resurgir ».

Vos tableaux ont-ils des titres ?Les tableaux n'ont pas de titres : ce sont les normes pour un vernis-sage, car connaitre le nom d'un tableau, peut influencer notre façon devoir le tableau. Les tableaux ont des numéraux qui nous renvoient a unefiche ou sont répertoriés les prix, et les noms des tableaux.

Quel est votre genre d'art ?C'est de la peinture contemporaine africaine, ou, plus précisémentc'est de l'art abstrait.

Que représentent les carrés et les rectangles sur les tableaux ?Les carrés et les rectangles sont des ouvertures, des portes auxsignifications propres à chacun. Ils les représentent pour essayer dedonner une plus grande gamme de significations à ses tableaux, carpour lui plus un tableau a de significations, mieux il est réussi : « Si100 personnes regardent une de mes œuvres, et que 100 personnesla voie différemment, je serais fier de mon travail. »

Santarossa Claudia 4B

Il se passe toujours quelque chose à DominiqueSavio. Petite histoire d'une fresque.

Quelle chance nôtre salle polyvalente est mainte-nant ornée par une fresque d'un peintre Camerounais

reconnu ici, au Cameroun comme à l'étranger,Louisépée. Il faut dire que cela va un peu égayer

cette salle qui, il faut le reconnaître, était un peutristounette.

Mais par quel heureux hasard le lycée a-t-il puprofiter de cette aubaine ?

De la maquette au mur...

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La MuSE

LA VIE D'UNE AUTRE de Frédérique Deghelt(Babel) - Cote : R DEGMarie a 25 ans. Un soir de fête, elle a le coup defoudre pour un inconnu. Après une nuit d'amour,elle se réveille douze ans plus tard, mariée avecdes enfants, sans aucun souvenir de ces annéespassées. Pour fuir le monde médical, elle décidede ne rien dire et mène l'enquête sur ce trou demémoire.

RAISON ET SENTIMENTS de Jane AUSTEN(10/18) - Cote : R AUSRaison et sentiments sont joués par deux soeurs,Elinor et Marianne Dashwood. Elinor représentela raison, Marianne le sentiment. La raison a rai-son de l'imprudence du sentiment, que la trahisondu beau et lâche Willoughby, dernier séducteurdu XVIIIème siècle, rendra raisonnable à la fin.

KAIRA de Gudule Coll. Tribal (Flammarion)Cote : RJ GUDPauline, 14 ans, apprend que Mathilde, la nou-velle de sa classe, est la fille du directeur deFrénétik, un journal de BD qu'elle adore ! Lesdeux filles se lient d'amitié et Pauline découvrealors un univers inconnu et attirant. Lorsqu'ellerencontre Kaïra, l'auteur d'Hojo le rebelle, sa BDpréférée, elle est déçue par l'attitude fuyante dujeune homme, et intriguée par sa timidité...

LADY de Melvin BURGESS Coll. Scripto(Gallimard) - Cote : R BURSandra, 17 ans, adolescente anglaise, se disputeavec un clochard qui la traite de chienne. Ducoup, elle se transforme en chienne appeléeLady. Elle doit désormais s'adapter à sa nouvellevie, suivre ses instincts animaux et tenter de ren-trer chez elle tout en faisant comprendre à safamille qu'elle est Sandra transformée. Un romanpour les plus de 15 ans.

LE VISITEUR d'Eric-Emmanuel SCHMITT(Magnard) - Cote : T SCHA travers une intrigue quasi policière, ayant pourcadre la seconde guerre mondiale en Autriche,Sigmund Freud face à son visiteur inconnuaborde des questions philosophiques telles quela nature de la conscience et de l'inconscience, laplace de l'homme dans le monde, la raison duMal, le conflit entre raison et intuition...

TITUS FLAMINIUS, 3. Le mystère d'Eleusis deJean-François NAHMIAS (Livre de poche) - Cote: RJ NAHTitus, parti en Grèce, voudrait être initié aux mys-tères d'Eleusis. Mais le meurtre d'une jeune filleau cours d'une célébration religieuse l'entraînedans une aventure étrange et inquiétante...

LES LIVRES

[…]Les plus désespérés sont leschants les plus beaux,Et j'en sais d'immortels quisont de purs sanglots.Lorsque le pélican, lasséd'un long voyage,Dans les brouillards du soirretourne à ses roseaux,Ses petits affamés courentsur le rivageEn le voyant au loin s'abattresur les eaux.Déjà, croyant saisir et partager leur proie,Ils courent à leur père avecdes cris de joieEn secouant leurs becs surleurs goitres hideux.Lui, gagnant à pas lentsune roche élevée, De son aile pendante abritantsa couvée,

Pêcheur mélancolique, ilregarde les cieux.Le sang coule à longs flotsde sa poitrine ouverte;En vain il a des mers fouilléla profondeur;L'océan était vide et laplage déserte;Pour toute nourriture ilapporte son cœur.Sombre et silencieux,étendu sur la pierrePartageant à ses fils sesentrailles de père,Dans son amour sublime ilberce sa douleur,Et, regardant couler sasanglante mamelle,Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,Ivre de volupté, de tendresseet d'horreur.

mais parfois, au milieu dudivin sacrifice,Fatigué de mourir dans untrop long supplice,Il craint que ses enfants nele laissent vivant,Alors il se soulève, ouvreson aile au vent,Et, se frappant le cœuravec un cri sauvage,Il pousse dans la nuit un sifunèbre adieu,Que les oiseaux des mersdésertent le rivage,Et que le voyageur attardésur la plage,Sentant passer la mort, serecommande à Dieu.Poète, c'est ainsi que fontles grands poètes.Ils laissent s'égayer ceuxqui vivent un temps ;

mais les festins humainsqu'ils servent à leurs fêtesressemblent la plupart àceux des pélicans.Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,De tristesse et d'oubli,d'amour et de malheur,Ce n'est pas un concert àdilater le cœur.Leurs déclamations sontcomme des épées :Elles tracent dans l'air uncercle éblouissant,mais il y pend toujoursquelque goutte de sang.

Musset, Nuit de mai,extrait.1835

Art & Culture

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Page 13: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

travaux - Equipement :La rénovation des salles de laboratoire estachevée - coût : 73 millions pour 7 salles (5 decours, 2 laboratoires) mobilier compris.Le parc informatique a été renouvelé.

Rendez-vous :réunion parents-professeurs :29 - 30 mars et 1er avril à partir de 16h15 (fiches rendez-vous distribuées).Gigasports : 10 et 11 avril à Savio (invités : les collèges etlycées de Yaoundé/Limbé/Libreville).

Examens :Dates déjà communiquées aux famillesBaccalauréat : Epreuves du 1er groupe du 10 au 17 juin 2010résultats 1er groupe le 19 juin, 2nd groupe le21 juin 2010DNB : 22 et 23 juin - résultats à compter du 30juin 2010TPE en 1ère : 08 et 09 avril 2010rentrée 2010Professeurs : le 1er septembre 2010élèves : le 02 septembre 2010réforme du lycée : une nouvelle classe deseconde à la rentrée 2010, autour de 3 pointsclefs : mieux orienter, mieux accompagnerchaque lycéen, mieux s'adapter à son époque.Des précisions vous seront données dans lecourant du 3ème trimestre.

Recrutement :L'école primaire est à la recherche de candidatspour effectuer des vacations (se rapprocher dem. le Directeur). régulièrement, le lycée publiela liste des postes vacants en contrat local(affichage sur les sites, au Consulat et au CCF).

C tout chaud

Mathématiques Sans frontièresentre à l'école primaire4 classes de Cm2 et 3 classesde sixièmes rejoignent leursaînés pour le concours juniorde m.S.F. Souhaitons-leur aussiune bonne réussite !Ils plancheront sur l'épreuvede découverte dès la rentréedu mois de mars et se mesure-ront déjà à leurs homologuesdes autres pays en course pourcette compétition.

rappelons quelques dates :Jeudi 4 mars 2010 : Epreuve définitive pour lesTrosièmes et les SecondesJeudi 25 mars 2010 :Epreuve définitive pour lesCm2 et SixièmesPour vous donner une idée dece qui les attend voici l'exerciceen langue étrangère.Choisissez la vôtre et à voscrayons …

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Le suppliceLe jour où mr Candalh nous a dit qu'il partait….Nous devions attendre la fin du cours pour entendre cettetriste nouvelle : mr CANDALH NE SErA PLuS NoTrE ProFES-SEur D'HISToIrE-GEo !!!Certains élèves étaient contents, nous ne savions pas s'ilsrigolaient ou s'ils étaient réellement contents que mr Candalhne soit plus notre professeur ! mais la majorité des élèvesétaient bouleversés par cette triste nouvelle et ont pleuré.Cette information nous a troublés toute la journée. Cettematinée a été très dure à supporter ainsi que l'après-midi àcause de cette mauvaise nouvelle. De multiples questionsont été posées : « où allez-vous ? Pourquoi partez-vous ? Quiva vous remplacer ?... ».Ces questions trottaient dans nos têtes. En fait, nous avonsappris que mr Candalh ne partait pas vraiment, qu'il restait àl'école, au CDI, et cela a été un grand soulagement pourtous, mais toujours un sentiment de tristesse….

Marie-Geneviève Ndoumbè 5èmeB

Information apE/administration

faire-part d’une nouvellenaissance…Depuis le début du mois denovembre dernier, une dizained'élèves de secondes et depremières participe, dans lecadre du F.S.E., à un atelierthéâtre, mené par mlle Gravieret m. Candalh. Après delongues heures de répétitions,de tâtonnements, de fous rires,d'interrogations et de sueur, lesélèves de l'atelier sont heureuxde vous annoncer qu'ils vousferont une petite (re)présen-tation de leurs talents et deleurs découvertes théâtrales,le Vendredi 28 mAI 2010 auLycée Dominique Savio.

M. Candalh

Création d’un club de graphismeAurélie, la fille de madame Bikondi (institutrice du primaire qui ena terrorisé plus d'un dans la cours de récré…) s'est proposée pournous donner des cours de graphisme. Elle était à Savio avant, estparti à montpellier pour faire un BTS communication visuelle puisest rentrée au Cameroun pour ouvrir sa boîte. Elle veut absolu-ment qu'on la tutoie mais ce n'est pas facile, elle est un peuvieille… (10 ans de plus que nous) mais elle est gentille ! La pau-vre, le dernier cours, elle se battait avec les ordis (impossibled'installer ses logiciels), son téléphone (qui sonnait toutes les 5minutes) et nous ! mais on sent qu'elle est pleine de bonnevolonté, alors on lui souhaite la bienvenue et bon courage !Ah ! oui, j'oublie l'essentiel, c'est elle qui nous aide à relooker lejournal de Savio et ça ce n'est pas une petite affaire !

L’équipe deSaviola esttoujoursinvaincue !

Concours de nouvellesCette année encore, un concours de nouvelles est organiséentre les élèves des lycées New Bell et Savio. Voici les sujets :• pour les 6e - 5e : « Je pris mon sac à dos ». Imaginez la suite.• pour les 4e- 3e : Il / Elle voulait relever ce défi.• pour le lycée (de la seconde à la terminale) : Il/ Elle jeta sa

tenue. Au diable l'uniforme !

Consignes à respecter pour tous les sujets :• Nouvelle tapée à l'ordinateur, 3 pages maximum pour le

collège, 4 pour le lycée, police 12.• Faire figurer sur la page de garde :

nom, prénom, classe, établissement • Le titre de la nouvelle ne doit pas apparaître sur la page de

garde mais seulement sur la page suivante.

Les nouvelles seront à déposer dans le casier de mme Chateau-Secke pour le lundi 12 avril au plus tard. rendez-vous au CentreCulturel Français le vendredi 14 mai après-midi pour la remisedes prix. A vos plumes !

Céline Château Seke

salle 18 (avant - après)

salle 15 (avant - après)

Page 14: SAV Numéro 1 Débat sur DOSSIER - Pedagogie Savio Douala

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Le bal de Savio. un événe-ment qui semble subir lecomique de répétition.

Tous les ans paraissent pareil ;tous y vont avec plein d'es-poirs, et tous reviennentdéçus. Comment expliquerce phénomène ? À force detrop l'attendre et l'imaginer, laréalité nous déçoit ? ou est-ce que l'élève part déjà avecune idée inconsciente de“l'année dernière c'était nul,cette année sera pareille” ?ou est-ce tout simplement latendance générale à toutradicaliser, et la moindrepetite déception transformeune soirée sympa en “nulle” ?Quoi qu'il en soit, l'histoire serépète : un groupe d'élèvesvolontaires (et masochistes, àmon avis) se cassent la tête,se donnent à fond pour fairece bal, et leur travail ne semblepas être reconnu. D'un autrecôté, il faut avouer que lesbals ne sont jamais ce à quoion s'attend, et ne sont quesources d'embrouilles : le DJ alaissé tombé, on a pasencore ci, on n'a pas encoreça… Ce qui ne plaît pas for-cement à l'école. Apparemment, la seule raisonpour laquelle l'établissementsemble continuer ce mal detête infernal pour les pauvresorganisateurs est d'ordre finan-cière. oui, le bal rapporte del'argent… raison pour laquelleils ont commencé ce fameuxbal de collégiens, ou plutôtaprès-midi, puisque ça com-mence à 17h30. Les collé-giens ont leur petit bal et ilss'amusent, je le veux bien…mais non seulement ça leur

fait prendre la grosse têtedu haut de leur douze ans,en voulant imiter les acteursdes “Prom” des séries améri-caines, mais en plus, çacasse tout le mythe du Bal.Honnêtement, peu de per-sonnes vont s'amuser à allerau Bal de leur 6ème à leurTerminale, et au bout d'unmoment décideront de n'allerqu'à la boîte qui suit. L'attentedu fameux bal a été aboli…tous ceux qui, quand ils étaientau collège, attendaient avecimpatience d'enfin pouvoir yaller, d'enfin être des “grands”,comprendront que la fierté etla joie du premier vrai balvaut mille fois un simple balde collégiens. Ce fameux bal, officiellement,a commencé à 21h30.officieusement, il y avait unnombre suffisant des personnespour appeler cela vraiment unbal qu'au bout de 23h (mais ça,on pardonne, nous sommes auCameroun... nous arrivons tousavec minimum une heure deretard, c'est la coutume).Le thème de cette année fut“Bal masqué”. Commechaque année, peu importele thème qu'on donne, peusont ceux qui le respectent…les organisateurs ont donctrouvé une super astuce :donner eux-mêmes lesmasques, comme ça tout lemonde en a - qu'ils le veuil-lent ou non. En effet, lesmasques étaient inclus dansle prix, l'emmenant à lasomme assez étonnante de 8000 FCFA, qui fit bien du malaux poches des élèves - sur-tout ceux qui ont en plus dupayer les masques qu'il rame-nèrent d'ailleurs. on peut merépondre “c'est leur pro-

blème, les masques étaientdonnés”. En effet, il y avait sixou sept types différents pourtous les élèves ; je ne veuxpas dire que les organisateursauraient du mieux faire, loinde là, c'était très bien prévu -mais ce thème ne serait-il pasmieux abordable quelquepart où il ne fait pas 30 °C àl'extérieur la nuit, et ou onpuisse trouver une variété plusimportante des masques ?C'est bien triste d'en voir sipeu de variété pour tant depersonnalités différentes (etje tiens à dire que je n'auraipas voulu qu'on nous donnele choix entre soixantemasques, mais plutôt qu'onait pu les acheter nousmêmes) … Et bien dommagede faire payer le prix“masque inclus” à ceux quiont réussit à emmener un peude variété au bal.Quoi qu'il en soit, je doisavouer que malgré ce qu'onpuisse dire, c'est un des meil-leurs bals des dernièresannées. Déjà, nous n'étionspas tous regroupés commedes sardines dans la sallepolyvalente (même si des foison regrettait une clim contrelaquelle se placer pour volerun peu de fraîcheur), ladécoration beaucoup mieuxque les précédentes, il yavait assez d'endroits pours'asseoir et le DJ s'est mieuxdébrouillé que celui des der-nières années. Nous avons eu aussi droit àun groupe de musique (dommage que la plupartdes gens n'ont pas comprisque quand quelqu'un joue, ilserait sympa de venir écouterne serait-ce qu'une chansonpar respect.... et que la voix

Le Bal de Savio de la chanteuse était étoufféepar la guitare) et de danseurs.Que personne ne mente, il y aeu beaucoup de danse, etmême les professeurs s'y sontmis !Pourtant, malgré tous cespoints positifs, le bal fut encoreune fois cible de reproche.L'ambiance fut dure à installer- comme à chaque année - etcritiquée, mais si nous faisionstous des efforts, ne viendrait-elle pas toute seule ? Le pro-blème est que peu sont ceuxqui se décident à faire le premierpas, et peu sont ceux qui sui-vent. Et évidemment, au bout

d'un moment, les garçons fon-daient dans leur costard et lesfilles avaient trop mal auxpieds à cause talons.même s'il n'est pas toujours cequ'on attend et qu'on est sou-vent déçus, le bal offre desbons souvenirs - si ce que jedisais était faux, pourquoi voit-on plein d'albums “Bal 09” surfacebook ? - , qu'on oubliemalheureusement en repen-sant qu'aux côtés négatifs etrépondant toujours, à la ques-tion de comment était le bal :“C'était nul”. C'est franchement dommagepour ceux qui ont organisé le

bal d'avoir ce genre d'écho,surtout parce que ces avis sontsouvent radicalisés, et qu'enplus la chose la plus critiquée -l'ambiance - dépend que denous, alors c'est bien beau den'avoir rien fait pour aider et secontenter de critiquer. Ceux quiont fait l'effort de s'amuser ontpu récolter des bon souvenirs.malheureusement, ce n'estpas tout le monde qui prend letemps de considérer les deuxcôtés de la soirée, et de nosjours, le bal n'est plus qu'unprétexte pour montrer sagarde robe et sortir en boîte.

Ana Barciela, TL

Quand vous entrezdans le lycée D. Saviovous vous rendez

rapidement compte que lacour est peuplée de gens.Des collégiens, des lycéens,des professeurs, des agentsde maintenance, des mem-bres de l'administration, unproviseur, bref, des gens. mais concentrons-nous surune catégorie particulière :Les Terminales Littéraire. Neuffilles, à peu prés banales, qui,sans aucune raison valable,apparente, ont décidé desubir huit heures de philoso-phie par semaine et sont lesseules Terminales à devoirsouffrir l'étude de textes litté-raires tels Les Pensées dePascal ou encore Fin dePartie de Beckett. Plongeons-nous d'un peu plusprés dans leur quotidien, oudu moins dans quatre heuresde leur semaines : Les coursde littérature avec mme.

Tréjaut. Non, ne vous inquié-tez pas, ce billet d'humeurn'as pas pour but de fairel'éloge ou le blâme de leurprofesseur, ou encore derâler à cause du programmeofficiel (quoi qu'il y aurait pasmal à dire dessus), mais il apour but de montrer augrand jour que ce journal n'estpas libre. La preuve en est justement ce billet d'humeur.En effet, mme. Tréjaut necesse de harceler sesTerminales L favorites (je vousvois venir, même s'il y en avaitd'autres on resterait les chou-choutes alors je persiste etsigne) pour qu'elles remplis-sent le journal. Et ce, qu'ellesle veuillent ou non ! Durantchaque cours est consacréau moins uN QuArT D'HEurE(mouais… cinq minutes, maisc'est du pareil au même !)aux paroles prosélytiques dugourou de ce journal qui sou-haite absolument avoir le

point de vue de tout lemonde sur tout… Dans “son”journal. Elle vous arguera surement « c'est pour faire vivre le lycée »,pour que les gens voient queça bouge, mais je suis sûrequ'il y a derrière tout cela uneraison cachée. Et je l'aidécouverte. Et je vais la par-tagée avec vous : mme.Tréjaut veut garder une tracede sa dernière année avecles TL, une classe si touchante,au style si particulier, remplied'élèves si gentilles et méritanttellement des gâteaux auchocolat, etc. oui, je dévoileau grand jour certaines desqualités de cette classe mer-veilleuse et un des seulsmoyens qu'elle a pour cela,est de nous faire écrire - degrés ou de force - des articlesdans ce journal. Voilà donc le pourquoi du com-ment de ce billet d'humeur.

Yema Lumumba TL

Billet d'humeur d'une élève de terminale L

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