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avoir hoisir No 2 - septembre 2010 dossier actualités Une question de sacs zoom sur Petit-déjeuner équilibre et plaisir test DES PNEUS VERTS QUI TIENNENT LA ROUTE actualités Une question de sacs zoom sur Petit-déjeuner équilibre et plaisir test DES PNEUS VERTS QUI TIENNENT LA ROUTE Surendettement soyons vigilants Surendettement soyons vigilants S C le magazine des consommateurs - Numéro gratuit bien-être LE NETTOYAGE, UNE ÉTAPE INCONTOURNABLE POUR SAUVER SA PEAU Mag Consommateur N°6 tp.qxd:Mise en page 1 9/3/10 8:32 AM Page 1

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avoir hoisirNo 2 - septembre 2010

dossier

actualitésUne question de sacs

zoom surPetit-déjeuneréquilibre et plaisirtestDES PNEUS VERTSQUI TIENNENT LA ROUTE

actualitésUne question de sacs

zoom surPetit-déjeuneréquilibre et plaisirtestDES PNEUS VERTSQUI TIENNENT LA ROUTE

Surendettement soyons vigilantsSurendettementsoyons vigilants

S Cle magazine des consommateurs - Numéro gratuit

bien-être LE NETTOYAGE, UNE ÉTAPE INCONTOURNABLE POUR SAUVER SA PEAU

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l ’environnement agressif dans lequel nous opérons et vivons nous amènesouvent à prendre des décisions déterminantes pour toute la famille.Nous n’avons d’autres choix que de nous adapter à de nouvelles donnes ;

le gouffre n’est jamais loin, il est impératif que nous soyons prudents dansnotre façon d’agir. En faisant un emprunt bancaire, nous mettons en péril certains acquis. Ce n’est pas dos au mur qu’il faut prendre ces décisions maisposément, dans un environnement stable.

Savoir Choisir continue sur sa lancée, toujours dans l’objectif de nous aiderà mieux cerner nos choix. Des négociations sont en cours avec des entitéstelles que le Mauritius Standard Bureau pour analyser, traduire et mettre dans un langage plus simple, les enjeux auxquels nous ne faisons pasattention.

Il y a indéniablement une mouvance, parmi la large palette de la presselocale, vers un mode d’enseignement et de partage. C’est une métho-dologie nécessaire qui prendra encore plus d’ampleur dans l’avenir. Cela nepeut être que bénéfique pour la population, sauf que l’effort reste celui de l’in-dividu.

Entre choisir parmi les différentes marques d’un même produit et sedemander si ce type de produit est nécessaire ou pas, il y a un fossé. Beaucoupd’entre nous faisons un amalgame et c’est ainsi que nos armoires et placardsse remplissent d’achats inutiles. Certes, il faut se faire plaisir de temps entemps et ne pas restreindre à tout prix ses dépenses.

Cogito, ergo sum (Je pense, donc je suis), disait René Descartes. Unconsommateur qui pense est par conséquent un consommateur averti.

Sur ce, bonne lecture.

Ming CHEN M.S.KPour le comité éditorial

3Le magazine des consommateurs septembre 2010

10actus4-8

avis d’expert

18zoom

sur32test

S o m m a i r eé d i t o

actualités- une question de sacs 4- nouvelle loi pour rouler en sécurité 6- fumer, avec moins de risques 7- la led, une lumineuse innovation 7- comment disposer de ses déchets

pour protéger l’environnement ? 8

avis d’expert- bien choisir son auto-école 10et réussir son permis

vos droits- pour un achat sans mauvaises surprises 12

focus- je choisis ma télé 14

zoom sur- petit-déjeuner, équilibre et plaisir 18

dossier- surendettement, soyons vigilants 22

test- la photographie à la portée de tous 28- des pneus verts qui tiennent la route 32

le point sur...- savourons notre pain quotidien 36

reportage- livres pratiques, ces compagnons de route 40

bien-être/santé- le nettoyage, une étape incontournable

pour sauver sa peau 44- le miel, pas qu’un pouvoir sucrant 46

46bien-être

40reportage

Ne prenons pasde décisions

dos au mur

COMITÉ ÉDITORIAL

Ming CHEN M.S.K. –

président

Geerish Bucktowonsing

Maubarak Boodhun

COLLABORATEUR

Gaëtan Lufor

ÉDITEUR

Ministère des Affaires,

des Entreprises,

des Coopératives

et pour la Protection

des Consommateurs

T : (230) 211 1625

F : (230) 211 5701

E : [email protected]

CONCEPTION, RÉDACTION ET MISE EN PAGES

Totem Ltd

IMPRIMEUR

T-Printers Ltd

PHOTOGRAPHE

Gilbert Soobraydoo

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actualités

CONSOMMATION

Environ 350 millions de sacs enplastique sont utilisés à Mauricechaque année. Un chiffre effa-

rant, si l'on considère que cela repré-sente 2 100 tonnes de plastique queles consommateurs mauriciens jettent,après usage, à la poubelle – quand cen'est pas n'importe où dans la nature.Et que dire des dépenses qui sontnécessaires à la collecte et à la destruc-tion de ce matériau ? Selon les estima-tions, toutes ces dépenses se montentà environ un demi milliard de roupiesque les consommateurs mauricienspaient au final chaque année.Pourtant, le sac en plastique s'est bieninstallé dans le quotidien du Mauricien,d'autant qu'il est largement utilisé dans

tous les types de commerce. Ilfaut dire qu'il a certains

avantages non négli-geables : pas cher,léger – il ne pèseque 6 grammes –mais solide, car il

peut transporterjusqu'à 11 kg de mar-

chandises, imperméa-ble, lavable, réutilisable…Mais là où ça se corse,c’est qu’il pollue l’environ-

nement de plusieursfaçons. S'il est fabriqué

en moins d'uneminute et si sa

durée d'utilisationest relativementcourte, il met,

en revanche, entre 100 et 400 anspour se dégrader, dépendant de la qua-lité du plastique utilisé et de l'environne-ment dans lequel il est exposé – enmilieu sec ou humide ou dans la mer...« Il est quasi impossible de détruire lessacs en plastique, qui polluent les solspendant des siècles, souligne AjayJahree, General Manager de EcologyBags Co. Ltd. Plusieurs pays ont déjàbanni leur usage. Nous devrions en fairede même car à la longue, c’est notre pla-nète que nous mettons en danger.Faisons-le pour les générations futures. »

Dégâts importantsEn plus d'être une pollution visuelle, carjeté n'importe où dans la nature, le sacen plastique fait partie des produits lesplus susceptibles de boucher les drainset de causer des inondations. Il causedes dégâts importants au niveau de lafaune et de la flore, surtout aquatique,et constitue également une menacepour les grandes espèces – tortues demer, baleines, dauphins… – chez qui ilprovoque des étouffements. L’impact négatif du sac en plastique surl’environnement a, heureusement,incité quelques épiceries et supermar-chés à supprimer son usage au bénéficedu sac en papier recyclé. Ce type desac est aussi en vente dans le com-merce, au prix un peu plus élevé de Rs1,75 l'unité. Certes, il n’offre pas lesmêmes avantages d'utilisation que le sacen plastique, car il est moins commodeà transporter, il est perméable et fragile,

Une questionde sacs

4 millions de sacs enpapier recyclé ont été

vendus à Maurice en 2009

4 Le magazine des consommateurs septembre 2010

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et il est la plupart du temps utilisablequ'une seule fois, préservant en cela lecomportement du consommateur enfaveur des produits jetables. Toutefois, d'un point de vue écologi -que, le sac en papier dispose de bienmeilleurs atouts : déjà parce qu'il estbiodégradable (sur trois ou quatremois), puis parce qu'il est fabriqué à par-tir de papier recyclé provenant du boisdes forêts qui est une ressource renou-velable – à condition de s'assurer quece papier vienne de forêts d'exploita-tions gérées à cette fin.

La tente « bazar », le bestQu'en est-il du recyclage de ces typesde sacs ? Qu'il s'agisse du sac en plasti -que ou du sac en papier recyclé, lesdeux ne se recyclent pas très avanta-geusement. Le sac en plastique n'étantpas considéré comme un PET, mettreen place toute une structure logistique

pour collecter et acheminer un volumeaussi léger n'est pas une solution viableni au niveau écologique ni au niveauéconomique. De son côté, le sac en papier recycléne se recycle pas à nouveau en sac enpapier, car au deuxième recyclage lepapier perd de son élasticité. Parconséquent, il est le plus souvent trans-formé en carton, à condition que le sacen papier ait été jeté dans une filièredestinée au recyclage. Au final, la meil-leure solution pour le consommateurmauricien reste encore la « tentebazar » fabriquée en osier ou envacoas tressé, le sac en toile ou lepanier fabriqué avec des matériauxrecyclés. Une habitude, un comporte-ment qui est véritablement ce qu'il y ade plus écologique et avec le plus fai-ble impact économique car il n'engen-dre aucun coût de nettoyage, d'entre-tien et de destruction du déchet.

actualités

s

12

3

Fabriqué à partir du poly-éthylène, un dérivé dupétrole, qui est une res-source d'origine fossile etdonc non renouvelable.

Le polyéthylène vierge estchimiquement stable, il nese transforme pas aucontact de son environne-ment et n'est donc pas toxique. Mais sa fabricationelle-même génère desémissions polluantes et denombreux sacs en plastiquecontiennent des additifs oudes encres qui, eux, sontnocifs, comme le dioxydede titane, le plomb, lechrome.

La production mondiale deplastique absorbe chaqueannée 4 % du pétrole pro-duit et les sacs de caisse nereprésentent pas plus de 2 % de tout ce plastiqueconsommé.

Depuis 2006, les sacs en plastique sont payants au prix de Rs 1,15 l'unité, incluant une taxe de 15 %

que l'Etat reverseau MID Fund

Production sac en plastiquevs sac en papier

Le magazine des consommateurs septembre 2010 5

La fabrication d'un sac enpapier consomme 5 à 6 foisplus d'énergie que celle d'unsac en plastique, augmentantdans les mêmes proportionsson empreinte carbone,c'est-à-dire le volume dedioxyde de carbone émisdans l'atmosphère pour saproduction. Cela dit, cetteempreinte carbone est enpartie absorbée par la quantité d'arbres qu'il fautfaire pousser en parallèlepour continuer à produire du papier.

La production du sac enpapier nécessite aussi 40 foisplus d'eau que celle d'un sacen plastique, dont les rejetsdans les rivières sont polluants.

Les sacs en papier recyclésqui sont en circulation àMaurice ne contiennentaucun agent polluant, que cesoit dans le papier lui-même,dans les colles ou dans lesencres qui sont utilisées.

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actualités

Nouvelle loi pour rouler en sécuritéVÉLO ÉLECTRIQUE

Eclairer tout en produisant moins de chaleur et en consommant moins d'électricité… voilà ce que propose la LED (Light-Emitting Diode) ou diode électroluminescente, petitcomposant électronique qui émet de la lumière. Considéréecomme la technologie du futur, la LED est de plus en plus utilisée dans les maisons au concept moderne. « On l’utilise dans les éclairages pour les jardins, les marches d'escaliers, dansles “downlights”, ces petits luminaires qui éclairent de haut en bas et qu'on peut fixer au plafond. Comme elle produit peu de chaleur,elle est idéale pour les pièces climatisées et les cuisines mais également pour les placards et buffets limitant les risques d'abîmerles effets personnels », explique Guy Alain Maujean, GeneralManager de Metalite. « On retrouve la LED surtout dans leslumières d'ambiance, car, de par son rendement lumineux, elle nepermet pas encore d'illuminer une pièce malgré le fait qu'elle soittrès lumineuse », précise Ronald Adaken, directeur de Vaneron.

La LED, une lumineuse

Dans la catégorie des deux-roues, levélo électrique et le vélo à assis-tance électrique ont commencé à

faire une belle percée dans beaucoup depays. Pratique pour les petits déplacements,en ville surtout, ce type de vélo, qui est nonpolluant et silencieux, se présente commeune alternative idéale aux motocyclettes etautres deux-roues utilisant du carburant.Alors que le vélo électrique ne demandeaucun effort, le vélo à assistance électrique,qui fonctionne comme un vélo normal, pro-pose une assistance à l'effort physique. Lecycliste aura le choix de la puissance d'éner-gie qu'il veut utiliser et, bien évidemment,cela se répercutera sur l'autonomie de la batterie. Ces vélos fonctionnent sur batteriequ'il faut recharger après utilisation.A Maurice, les vélos électriques ont fait leur

apparition sur le marché depuis quelquesannées. Ils ne dépassent pas les 500 watts etles 30 km/h et peuvent être acquis pour environ Rs 20 000. « Ce type de vélo se vendbien et il attire plutôt les personnes dans latranche d'âge de 40 à monter, les jeunes pré-férant la vitesse », souligne un concession-naire.

Mode de transport non classifiéComme pour tout type de véhicules, il estnécessaire de prendre des précautionsd'usage, dont certaines sont soulignées àl'achat ou sur le mode d'emploi comme lefait de ne pas utiliser le vélo en temps de pluiepour éviter des courts-circuits. Cependant,aucune loi n'existe actuellement pour assu-rer la sécurité des usagers et ce mode detransport n’est pas classifié. Un état de fait qui

peut se révéler dangereux comme on leconstate au ministère des InfrastructuresPubliques et du Transport puisque le port ducasque n'est pas obligatoire sur ce type devéhicule. Le nombre de passagers n'est pasnon plus réglementé et certains utilisateurs,pour augmenter la vitesse des engins, modifient les moteurs. Ce qui n'est pasrépréhensible en l'absence de contrôle et despécifications. Pour pallier ces manquements, le parquettravaille sur le Road Traffic (Electric Cycle andPower Assisted Cycle). Une nouvelle législa-tion qui amènera des mesures de sécuritéobligatoires tout en encourageant l'utilisationde ces bicyclettes à propulsion électrique quise révèlent plus écologiques. Le port ducasque deviendra obligatoire, toutefois aucunpermis de conduire ou aucune assurance neseront nécessaire. Ces vélos seront définiscomme des vélos normaux et il ne sera pasnécessaire de les faire enregistrer à laNational Transport Authority et de payer laRoad Tax. Les propriétaires devront cepen-dant les faire enregistrer auprès du commis-saire de police et devront satisfaire certainesdispositions mécanique et électrique avantd'obtenir un Certificate of ownership.

ECLAIRAGE BASSE CONSOMMATION

innovation

Le magazine des consommateurs septembre 20106

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actualités

La cigarette électronique ou E-ciga-rette pourrait bientôt faire son appa-rition à Maurice… une nouvelle qui

devrait réjouir plus d'un. Ce nouveau pro-duit qui se présente en formule jetable etrechargeable est destiné aux fumeurs dési-rant réduire leur consommation ou arrêtertotalement la cigarette. La cigarette électronique ressemble à unecigarette, a le goût de la cigarette et produitde la fumée mais elle est à 100 % non can-cérigène et la fumée dégagée est non toxi -que. Cette version électronique ne contientpas de produits chimiques comme le gou-dron ou encore des éléments cancérigènesqu'on retrouve dans la cigarette tradition-nelle. Fabriqué par Cigartex en France, cepetit appareil possède un mécanisme devaporisation électronique à chaud sanscombustion qui permet de diffuser de lanicotine hautement purifiée permettant ainsià l'usager de satisfaire son addiction. Lefumeur pourra gérer le dosage de nicotineen changeant de cartouche qui sera dispo-nible en 16 mg, 11 mg, 6 mg et 0 mg.

En reproduisant les mêmes sensations d'unevraie cigarette, la version électronique prenden considération la dépendance physiolo-gique mais également celles qui sont phy-siques et psychologiques. Ce n'est pas unproduit miracle mais il pourrait se révélerbien utile pour les fumeurs occasionnels quidésirent stopper, explique le directeur dePhbusiness qui commercialisera le produit.Il est à noter qu'une cartouche de Cigartexest équivalente à vingt cigarettes et sera ven-due au alentour de Rs 600. Les méfaits du tabac sont nombreux sur lasanté et les campagnes de prévention necessent de sensibiliser les fumeurs à cesrisques. La journée mondiale sans tabac,célébrée le 31 mai dernier, a été l'occasionde mettre l'accent sur l'importance de lut-ter contre le tabagisme chez les femmes. AMaurice, des mesures ont été prises pourlutter contre le tabagisme, parmi lesquellesl’avertissement de santé, en anglais et enfrançais, sur tous les paquets de cigaretteavec une image explicite couvrant 65 % del'espace des deux faces.

Fumer… avec moins de risques

CIGARETTE ÉLECTRONIQUE

bonàSAVOIRA ARGENT SALE, MAINS PROPRESBillets de banques et pièces de mon-naie transitent entre des milliers demains chaque jour et de nombreusesétudes ont ainsi démontré que l'ar-gent est sale. Les pièces de monnaieou billets sont susceptibles de véhicu-ler des micro-organismes pathogènestels que des champignons, bactérieset virus. Il ne faut cependant pas s'affoler puisque la plupart du temps ils'agit de microbes bénins. Une simpleprécaution d'hygiène comme se laverles mains après manipulation est pré-conisée surtout dans les cas d'épidé-mie. En effet, une étude menée enSuisse a révélé que les billets debanque se révèlent être des vecteursde transmission du virus de la grippejusqu'à cinq jours après qu'ils ont étécontaminés. Bien qu'ils n'aient pas ététestés au virus H1N1, pour des rai-sons de sécurité, l'étude rappellecependant la possible transmission duvirus de la grippe par simple contactavec un billet de banque. Il ne fautdonc pas négliger les risques et pren-dre les précautions qui s’imposent.

LES BILLETS USAGÉSOn se demande bien souvent quoifaire avec un vieux billet ou un billetabîmé, sans perdre la somme d’argent qu’il représente. La solutionest simple : il suffit de le retourner à laBanque de Maurice pour l’échanger.Il n’y a pas de formalité à remplir etl’échange pourra se faire à la caissedépendant de l’état du billet. S’il n’y apas de restriction sur le nombre debillets, ils seront cependant minitieu-sement examinés au préalable avantd’être repris.

On notera toutefois que des lampes « nouvelles généra-tions », dotées de « power LED » pouvant émettre unelumière plus intense font leur apparition sur le marché local.En plus d'être économique, la LED présente aussi d'autresavantages. « Elle chauffe moins que les ampoules halogènes ouà incandescence, consomme moins d'énergie que les lampesactuelles et est “eco-friendly” », précise Guy Alain Maujean. Et Ronald Adaken d'ajouter : « La durée de vie d'une ampouleLED est dix fois celle d'une ampoule économique et vingt foiscelle d'une ampoule halogène. » Des ampoules LED sont disponibles en différents watts et puissances de lumières etcertains luminaires LED sont même pourvus de variateur de couleurs. Le prix des ampoules est à partir de Rs 240,celui des luminaires varie en fonction des revendeurs et fabricants. Les prix peuvent faire tiquer mais la LEDs’avère un investissement judicieux et, elle s'inscrit dans une démarche de développement durable.

7Le magazine des consommateurs septembre 2010

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actualités

Comment disposer de ses déchets pour protéger

l'environnement ?Le tri des déchets n'est pas encore

devenu un réflexe à Maurice et pour-tant cette initiative fait partie des petits

gestes qui contribuent grandement à la pré-servation de notre environnement et à don-ner une seconde vie à des objets destinés àla poubelle. Dans une ère où le recyclagedevient de plus en plus d'actualité, le tri sélec-tif est primordial parce que tous les déchetsne peuvent pas être traités de la même façon.Des poubelles pour récolter des déchetspapier, plastique et métal ont été placées àdifférents endroits de l'île pour faciliter etencourager le tri sélectif. « Dix-neuf poubelles ont été placées dans des endroitsstratégiques et nous avons eu un excellentaccueil depuis la mise en place de la premièrepoubelle de ce type à Curepipe à la fin de2008. L'objectif est de revaloriser ces types dedéchets qui constituent une grande partie denos ordures ménagères », explique ChristineSauzier, vice-présidente de Mission Verte,association à l'origine de ce projet. A la maison, pour faciliter le tri, il suffit de pré-

voir quatre poubelles destinées respective-ment au papier, au métal, au plastique et auxdéchets finaux. Le réceptacle destiné aupapier accueillera journaux, revues, maga-zines, circulaires, papiers à lettres ou enve-loppes, cahiers et livres, entre autres. Lesboîtes et emballages de carton ondulé sontégalement recyclables. La poubelle pour lemétal recevra les cannettes de boisson etpour le plastique ce sera bouteilles, flacons,pots et conteneurs de tout type de plastique.Il est à noter que les pots, bocaux et bou-teilles en verre peuvent être déposés audépôt de Mission Verte à Curepipe.

Composteur fait maisonLe compostage est un autre moyen facile derecycler les déchets organiques. Si vous dis-posez d'un coin dans votre jardin, vous pour-rez y placer un composteur pour les déchets de cuisine tels que lesépluchures, coquillesd ' œ u f s ,

restes de repas mais également les déchetsde jardin et certains déchets de maisoncomme les mouchoirs en papier. Pour que le processus soit efficace, il faudraplacer le composteur à l'abri du soleil et duvent et bien mélanger les différentes catégo-ries de déchets tout en prenant soin deretourner de temps en temps le tas à l'aided'une fourche. Si le mélange est trop humide,il faudra l'étaler au soleil ou au contraire l'ar-roser s'il se révèle trop sec. Au final, vosplantes vertes, jardin ou potager bénéficie-ront d'un compostde qualité.

TRI SÉLECTIF

Non recyclablespots de yaourt, boîtes

de beurre, sachets en plastique,boîtes de conserve, bombes

aérosols, polystyrène.

8 Le magazine des consommateurs septembre 2010

Ecrasez ou compressezvos bouteilles en plastique

avant de les jeter. Ainsi elles prendront moins de place et vous pourrez en stocker

un plus grand nombre.

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?

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10 Le magazine des consommateurs septembre 2010

Dans sa recherche d'une auto-école comment savoir si l'apprenti conducteura poussé la bonne porte ?A Maurice, nous avons 121 moniteursd’auto-école détenteurs d'un Driving Schooland Instructor's Licence et 14 autres ayantune Driving Instructor's Licence. Ces derniersn’ont pas le droit de gérer une auto-écolemais peuvent enseigner la conduite à condi-tion de travailler pour un des 121 qui pos-sèdent un permis d’auto-école. Il faut savoirqu'il y a des individus qui opèrent illégale-ment et c'est à l’apprenti conducteur de s'as-surer qu'il a affaire à un moniteur agréé etnon à un opérateur illégal.

Quels sont, donc, ces moyens pour fairela différence entre un moniteur agréé etcelui qui fraude ?Le véhicule d’une auto-école doit obligatoi-rement être muni d'une plaque d’immatricu-lation de couleur marron et le moniteur doitimpérativement afficher sa Driving Instruc-tor's Licence dans un endroit visible de sa voi-ture lorsqu'il enseigne la conduite à sesélèves. Il est conseillé au candidat d’être vigi-lant et de s’assurer que son moniteur la pos-sède. Il doit aussi demander au moniteur sic’est bien lui qui l’accompagnera dans sonpropre véhicule d’auto-école pour l’épreuvefinale aux Casernes Centrales. Car, les opé-rateurs illégaux, sachant qu'ils ne sont pasadmis aux Casernes, contournent la loi ; ilsenseignent la conduite et au moment dutest, disent aux candidats qu'ils vont leur fairepasser leur permis avec quelqu'un d'autre.

Quelles sont les procédures à suivreavant d'avoir le permis en poche ?Le candidat doit, au préalable, faire une

demande de Learner's Licence, soit, sur lesite http://www.gov.mu et il l’obtiendra dansun délai de 24 heures, ou, il se rend au postede police de sa localité pour remplir un for-mulaire. Et là, il l’aura dans deux à troissemaines. A noter que le Learner's Licenceest gratuit. Il peut ensuite s’adresser à uneauto-école. Il est de la responsabilité dumoniteur d’enseigner par rapport à un cur-riculum approuvé par le commissaire depolice qui englobe le code de la route ettous les principes et techniques de conduite. Le candidat a un premier rendez-vous pourl'épreuve du code et une fois ce test obtenu,il sollicite un rendez-vous pour l’épreuvepratique qu’il obtient dans un délai d’envi-ron trois mois. Pendant ce temps, il a large-ment le temps d’apprendre à conduire. S’ilest recalé, le minimum légal pour pouvoir ànouveau prendre part à une épreuve pra-tique est d’un mois. Et, à chaque fois qu'ilrepasse le permis, il doit débourser Rs 300.

Au vu de la nouvelle loi et par rapportaux premières données a-t-on plus dechance de réussir avec une voiture automatique ou une manuelle ?Il faut savoir qu’en moyenne sur les 150 can-didats qui passent le permis chaque jour,environ 50 réussissent dont moins de 10 du

premier coup. De manière générale, il estplus facile de conduire une automatiquequ'une manuelle surtout dans les embou-teillages à Port-Louis. Et lors des démar r a -ges en côte, la voiture ne recule pas. C'estle seul aspect qui pourrait favoriser le candi-dat mais il ne faut pas oublier qu'il est aussijugé sur ses connaissances du code de laroute et la bonne maîtrise de son véhicule.Il doit pouvoir conduire sans être un dangerpour lui-même et les usagers de la route.Tout cela est pris en compte. Il n'y a pas degrande différence sur le pourcentage deréussite entre les deux types de candidats.

Y a-t-il des tarifs réglementaires ou alorschaque auto-école pratique-t-elle sa propre tarification ? Existe-t-il des statis-tiques sur le taux de réussite de chaqueauto-école ?Il n’y a pas de chiffres répertoriés et rien n’estprévu dans la loi concernant les tarifs. Il estrecommandé de comparer les propositionsde différentes auto-écoles avant de faire sonchoix. Il ne faut pas se limiter au prix attrac-tif car la formation y est peut-être sommaire.L’apprenti conducteur doit avant tout s'assu-rer qu'il reçoit une formation appropriée etdispensée par un moniteur qualifié. C'est lasécurité de tous qui est en jeu.

avis d’expert

Mohit RamahInspecteur de police au Traffic

Branch, responsable du DrivingExaminer's Office

Bien choisir son auto-écoleet réussir son permis

Bien choisir son auto-écoleet réussir son permis

Frais d'inscription à l'auto-écoleRs 1 000Le prix de 20 leçons (dépendantdes aptitudes de chacun) : 20 x Rs 200Frais d'enregistrement auxCasernes : Rs 300Total : Rs 5 300

la main à la

pocheA CONDITION DE RÉUSSIRSON PERMIS DU PREMIER COUP

Questions à

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Mr X se fait une joie de regarder lesmatchs de football sur son nou-veau téléviseur à écran plat, mais

une fois rentré à la maison : horreur ! L'objettant convoité ne s'allume pas. Mme Y s'estacheté un nouveau robot ménager ; au boutde deux semaines où elle prend plaisir àconcocter de savoureux potages, à tranchersans tracas ses légumes, voilà que le robot ades ratés. Qui d'entre nous, ne s'est pastrouvé un jour à la place de Mr X ou de MmeY face à un appareil récemment acquis et quine fonctionne déjà plus ? Si dans bon nom-bre de cas, le commerçant qui vous l’a venduoffre un service après-vente ou de dépan-nage, vous en serez quitte pour un peu depatience le temps que votre appareil soitréparé. Mais dans bien des situations malheu-reusement, le consommateur doit entre-prendre un parcours du combattant pourobtenir satisfaction.

Bien s’informerPour éviter d'en arriver là, il faut avoir lesbonnes cartes en main. Premièrement obte-nir les documents adéquats lors de l'achat :une facture, un certificat de garantie et unlivret d'instruction écrit en langue anglaise oufrançaise. Il est important que vous receviezles informations nécessaires concernant votreappareil, parlez au vendeur, posez-lui toutesles questions. Il ne faut pas non plus oublierde vous renseigner concernant la période degarantie et les conditions qui y sont attachées.« Nous voyons souvent des consommateurs quiviennent nous voir parce que le vendeur refusede reprendre ou de réparer l'objet défectueuxcar l’acheteur a tenté de le réparer. Dans cescas-là, la garantie saute », explique AmitaGunesh, Consumer Protection Officer à laConsumer Protection Unit (CPU) du minis-tère de la Protection des Consommateurs.

Pour éviter toute mauvaise surprise, il vautmieux être bien informé sur les conditionsde garantie. « Il est préférable que le certificatde garantie mentionne noir sur blanc toutes lesconditions liées à la garantie et soit sur un document séparé, plutôt que de figurer sur lereçu », précise Amita Gunesh. Et d’ajouter :« Vous devez bien lire votre contrat de vente.N'hésitez pas à poser des questions si certainesclauses vous semblent abusives. » Pour ne passe faire avoir par des vendeurs peu scrupu-leux, quelques petits conseils à retenir : évi-tez de vous faire livrer le soir, à la lumière dujour certains défauts sont mieux visibles. Deplus, le soir, les livreurs seront pressés d'enfinir et vous risquez de signer, en certifiantque votre appareil vous a été livré en bonétat, sans que vous ayez vraiment eu letemps de l’inspecter. Si vous prenez votreachat en magasin, demandez une démons-tration sur place.La loi est claire : selon l’Electrical & ElectronicsDomestic Appliances (Trade Practices) Regu-lations 1989-GN 106 of 1989, suite à l'achatd'un produit, le commerçant a un délai maxi-mum de 15 jours pour la livraison et il esttenu de mettre à la disposition de l’acheteur

des pièces de rechange pour des produitsqu'il commercialise. Savez-vous qu’un com-merçant a un délai de 10 jours pour réparerun produit défectueux qui est toujours sousgarantie ? Si le commerçant ne peut réparerle produit dans ledit délai, il doit faire parve-nir à l’acheteur un autre produit similaire oului rembourser un montant équivalent à 5 %du prix en espèces (cash) sur chaque moisque l’acheteur n’a pu l’utiliser. Si dans un délaide trois mois, la réparation n'est toujours paseffectuée, le commerçant doit rembourser àl’acheteur la totalité du montant du produitou le remplacer. Si vous n'obtenez pas satisfaction, vous pou-vez faire appel à la CPU, au 3e étage duLondon Centre, 34 Rue Rémy Ollier à Port-Louis avec tous les documents relatifs à votreachat. « Nous menons alors une enquête surle terrain, situons les responsabilités et essayonsautant que possible de régler l’affaire à l’amia-ble. Au cas contraire, l'affaire est portée en cour », explique Amita Gunesh. Pour ceuxqui cherchent un renseignement, ils peuventjoindre le CPU au 217 6131 ou 35 ; unehotline est aussi disponible 24h sur 24 sur le 185.

Pour un achat sans

vos droits

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Un consommateur avisé en vaut deux, et pour éviter unedéconvenue en achetant unappareil électroménager ou

électronique, il est importantd'être au courant de ses droits.

mauvaises surprises

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HAUTE DÉFINITION

Il est indéniable qu'un grand écran offre unmeilleur confort qu'un petit. Néanmoins, ils'agit d'adapter la taille du téléviseur à ladimension de la pièce à laquelle il est des-tiné. Plus l'écran est grand, plus il faut derecul pour apprécier l'image.Globalement, il faut compter une distancede trois à cinq fois la diagonale de l'écranpour une vision confortable, soit trois àcinq mètres pour un écran de 42 pouces(1 pouce = 2,54 cm). Il est préférabled'arriver en magasin avec une idée de for-mat pour faciliter votre choix. N'oubliezpas qu'un magasin est vaste, et qu'unécran qui peut sembler petit en boutique,notamment comparé aux modèles gigan-tesques mis en avant, devient tout à faitacceptable dans un salon. En outre, lesdimensions d'un écran font égalementvarier sa consommation électrique. Etcelle-ci est loin d'être négligeable.

La HD signifie Haute Définition.Avec la télé HD, les images sontsix fois plus détaillées qu'avec latélé ordinaire. Encore faut-il quele contenu soit vraiment en HDet que le signal ne soit pas tropcompressé. En Europe, « HDReady » est un label de qualitéEICTA (European IndustryAssociation for InformationSystems, CommunicationTechnologies and ConsumerElectronics). Tout équipementaudiovisuel qui est apte à affi-cher un signal en HauteDéfinition est reconnaissable parla présence de ce label. Ce der-nier répond à plusieurs spécifications : com-patibilité avec les programmesen haute définition, acceptationdes périphériques analogique ou

numérique. De nouveaux écransplats « Full HD » ont fait leurapparition. La principale différence entre un écran « FullHD » et un écran « HD Ready »réside dans le nombre de pixelsque l'écran possède pour assu-rer l'affichage des images qu'onregarde. Un écran « Full HD »possède 1 080 lignes de 1 920pixels chacune, alors qu'unécran « HD Ready » possède en général 768 lignes de 1 366pixels, soit moins de pixels qu'unécran « Full HD ». Or ces données représentent ladéfinition des écrans mais ce quiest important aussi c'est la définition des images qui arrivent à l'écran et pour cela un programme diffusé en HDconvient le mieux.

LA HD ET SES LABELS ?

La télé à écran plat fait son apparition dans de plus en plus de foyers mauriciens.Avec des événements comme la Coupe du monde de football, les diverses promotions donnent un « boost » à la vente des téléviseurs. Ecran plat plus grand,meilleure qualité d'image, les téléviseurs modernes ont la cote. Mais comment faire son choix entre le plasma, la HD, ou encore la LCD ? Que veulent dire ces termes ? Petit guide pratique dans le monde du téléviseur moderne.

Je choisis

ma télé

DU TAILLÉ SUR

MESURE

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PLASMA OU LCD ?

Il faut savoir que les écrans LED sont en fait des écrans LCD. C'est latechnique de rétroéclairage qui est différente. Des diodes LED (LightEmitting Diode) sont utilisées en lieu et place des traditionnels tubesfluorescents. Principaux avantages : un encombrement moindre etune plus faible consommation. Les LED ne sont pas allumées en per-manence. Les noirs gagnent en densité et, globalement, le rendu desnuances de gris est meilleur. La LED améliore en revanche nettementle design des écrans, beaucoup plus fins, grâce à cette technologie.Mais c'est au détriment du rendu sonore. Deux technologies d'écran plat sont

aujourd'hui disponibles, le LCD et leplasma. Le premier domine largement lemarché, le second, réservé aux grandesdimensions – écrans avec diagonale supérieure à 40 pouces –, se fait de plusen plus rare. On note quelques différen -ces entre les deux. Les écrans LCD présentent par exemple des noirs moinsprofonds alors que les modèles plasmaconsomment généralement plus d'énergie.

ET LES ÉCRANS LED ?

L'écran à plat

La durée de vie d'un téléviseur à écran plat correspond au tempsque mettra la luminosité originelle de celui-ci à diminuer de moi-tié. Un LCD a une durée de vie d'environ 60 000 heures, unplasma 30 000 heures. Si vous avez un écran LCD et qu'il est enservice au moins 5 heures par jour, votre écran plat devrait vousdurer plus de 30 ans.

Des écrans plats bien gourmands

L'air de rien, regarder la télévision lorsque l'on est équipé d'unécran plat n'est pas anodin en termes de consommation électri -que. Elle varie en fonction de la taille de l'écran et de la technolo-gie utilisée (LCD ou plasma), et ne doit pas être négligée. Troisheures de télévision par jour représente, pour un téléviseurconsommant une puissance de 450 W, une dépense énergétiquede 9,5 kWh.

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TÉLÉVISIONANALOGIQUE

Il s'agit de la tradition-nelle réception par

l'antenne râteau.L'image est codée en

secam, le standardadopté il y a plusieurs

dizaines d'annéespour transmettre les

émissions en cou-leurs via le réseau

hertzien. Ce systèmede réception, mêmes'il est encore utilisépar un grand nom-

bre de foyers mauri-ciens, est complète-

ment dépassé. Outrele fait que la trans-

mission analogiqueest source de bruitde fond, le secam

offre une bien piètredéfinition, ainsi que

des transitions colo-rées très médiocres.

LA TNT

a sonné la fin de latransmission en analo-gique, qui sera définiti-vement abandonnéeen 2011. Quatre-vingt-cinq pour cent de lapopulation aaujourd'hui accès aux18 chaînes gratuitesqui constitue l'offre deprogrammes. La TNToffre une améliorationindéniable de la qualitépar rapport à unetransmission analo-gique. La TNT HDapporte une qualitéd'image encore supérieure.

LES AUTRES

SOURCES

HD

sont les lecteurs DVDBlu-Ray, les consolesde jeux vidéo (Xbox360 de Microsoft etPS3 de Sony) et, biensûr, les bouquets dechaînes du câble et dusatellite.

ECRAN PLAT DE

21" : à partir de Rs 3 500 ; 29" : à partir de Rs 5 500 ;32" : à partir de +/- Rs 12 200 ; 37" : à partir de Rs 15 600 ; 42" : à partir de Rs 25 000.(Les prix varient dépendant des marques et des options)

Un écran plat pour regarder

quoi ?LES SOURCES, HAUTE DÉFINITIONOU PAS, SONT MULTIPLES. VOICI LES PRINCIPALES.

Les connexionsnécessaires

S'il doit être accroché au mur, il est intéressantque l'écran dispose de connectiques en façade,ou sur le côté. En effet, les prises seront alorsfaciles d'accès. Une sortie casque, une prise S-Video et une prise HDMI constituent un mini-mum pour pouvoir connecter les différentsappareils usuels (caméscope, appareil photo,etc.) ; un port USB peut également être inté-ressant. A noter que votre écran plat peut aussivous servir d'écran d'ordinateur.

Voir en HD

A Maurice, Canal Satellite propose trois chaînesen HD : Canal HD, Canal+ Sport et TF1contre Rs 345 par mois en supplément del'abonnement mensuel. Parabole Maurice pro-pose TF1 en HD, l'abonné doit alors faire unedemande pour un décodeur HD sans frais sup-plémentaires, les nouveaux abonnés reçoiventdéjà le décodeur HD. DSTV, quant à lui, pro-pose quatre chaînes en haute définition : DisneyChannel, M-Net action, I-concert et SuperSport.

Et le 3D ?

Nous connaissons déjà les télévisions labelli-sées HD Ready, désormais les boutiques pro-poseront sans doute dans les années à venirdes appareils 3D Ready. Pour l'heure, l'expé-rience de la 3 dimensions était surtout visibledans certains parcs d'attractions ou au cinéma.En revanche, pour en profiter pleinement, ilfaudra s'équiper des fameuses lunettes stéréo-scopiques, d'une télévision adaptée (3D Ready)et du décodeur haute définition.

la main à la

poche

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Il faut manger le matin comme un roi, lemidi comme un prince et le soir commeun pauvre. Un dicton qui en dit long sur

l'importance du petit-déjeuner. Qu'on leprenne en chemise de nuit en lisant le jour-nal ou dans son lit le week-end, le petit-déjeuner revêt une signification toute parti-culière. Réel moment de plaisir pour certains,perte de temps pour d'autres, sans oublierceux qui ont l'estomac complètement nouéau saut du lit ; son rôle physiologique estpourtant essentiel. Le petit-déjeuner rompt les longues heuresde jeûne imposées à notre corps depuis lerepas de la veille et doit apporter l'énergie

nécessaire pour toute la matinée. RosidaDhookhun, diététicienne, nous livre certainespistes pour que nos habitudes alimentairesremplissent correctement ces deux objectifs.« C'est le repas par excellence où on peut man-ger véritablement à sa faim parce qu'on a toutela journée pour brûler les calories qu'on a assi-milées le matin. Il devrait représenter jusqu'à30 à 40 % des apports calorifiques journaliers.C'est pour cela que ceux et celles qui font unrégime peuvent se permettre un petit écart uni-quement lors du petit-déjeuner : gâteau auchocolat ou assiette de fromage. Si ces mêmesaliments ne sont pas brûlés pour produire del'énergie, ils se transformeront en graisse sur-

tout s'ils sont pris le soir du fait d'une activitéquasi nulle la nuit. »Il est, tout de même, important de privilégierun petit-déjeuner équilibré comportant unproduit laitier pour le calcium et les protéi -nes, un fruit pour les vitamines et minéraux etun produit céréalier pour les fibres et le glu-cide. Il faut opter pour des sucres lents quipermettront d'avoir suffisamment d'énergieen attendant le repas de midi. Pain ou céréa -les, c'est à chacun de choisir. La quantité d'ali-ments absorbés dépendra aussi si l'on estsédentaire ou travailleur manuel. Et bienmanger le matin, c'est assurer son capitalsanté, ligne et bien-être.

REPAS

L'indispensable repasdes enfantsPrendre le temps de petit-déjeuner, c'est inculquerune bonne habitude à ses enfants. Dès son réveil, unenfant brûle les calories beaucoup plus vite qu'unadulte parce que son fonctionnement cardiaque estplus rapide. Ce repas ne doit en aucune façon êtresauté pour cause d'absence de concentration pen-dant les cours et le fameux coup de pompe de 11 heures. Ce que l'on sait moins, c'est qu'un petit-déjeuner ingurgité est une promesse de belles dents. En effet, l'enfant qui ne mange pas le matin a plus derisques de carie que son petit copain qui a l'estomacrempli. Logique car s'il fait l'impasse sur ce repas ilaura tendance à grignoter en attendant le déjeuner etc'est là que les bactéries attaquent. Chez certainsenfants, l'absence de petit-déjeuner peut favoriserune prise de poids. Trois aliments sont indispensablesà son petit-déjeuner, un fruit, un produit céréalier etun produit laitier.

Il est préférable dechoisir un lait demiécrémé qui apporteautant de calcium etqui est moins grasque le lait entier(pour ceux qui fontattention à leurpoids ou aux hyper-cholestérolémiques).

Il faut toujoursconsommer unfruit en dehors durepas afin de mieuxabsorber les vitami -nes (au moins unquart d'heure avantde prendre sonpetit-déjeuner).

Bien lire les étiquet -tes pour connaître letaux de sucre dansles céréales sucrées/chocolatées.

Repas le plus important de la journée, le petit-déjeuner est pourtant encore oublié chez certains et mal conçu par d'autres. Il est pourtant important d'optimiser ce repas en variant les aliments et en le rendant le plus complet possible.

Petit-déjeuneréquilibre et plaisir

PETITS

CONSEILS

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A quelle heuredois-je petit-

déjeuner ?

Idéalement, il faudrait prendre sonpetit-déjeuner au plus tard une

heure trente après le réveil maiscela n'est pas toujours évident. Mais

on peut fractionner ce repas endeux prises à quelques heures d'in-tervalles si on n'a pas assez d'appétit

et qu'on a du mal à prendre unpetit-déjeuner complet.

Aliments déconseilléslors du petit-déjeuner aux diabétiques, à ceux qui ont un excès de poids et à ceux qui ont du cholestérol

Les boissons gazeuses Les beignetsLes jus de fruits sucrés et concentrésLe lait entierConfiture, mielPâtisserieBeurreCharcuterie

RS 40

Osez la variétéMême si la banane reste le fruit par excellence que les Mauriciens aimentconsommer le matin, il est recommandé d'alterner les fruits surtout que nousavons la chance de trouver une grande variété de fruits sur les étals des mar-chés. Privilégiez les fruits de saison, mangues, melon, litchis etc. et ne boudezpas la papaye, riche en antioxydants.Pour éviter de vous lasser, variez aussi vos céréales (et pourquoi ne pas pren-dre un bol de riz ou des pâtes). Optez aussi pour les différents types de painqui s'offrent de plus en plus aux Mauriciens. Faites de même pour votre bois-son en alternant chocolat chaud, thé au lait ou lait nature ou aromatisé.

Intolérance au lactoseLe lait demeure l'aliment roi du petit-déjeuner maisnombreux sont ceux qui sont intolérants au lactose.Ils sont incapables de digérer un apport significatif enlactose, c'est-à-dire le sucre prédominant du lait. Leyaourt peut alors être une bonne alternative au laitpour ceux qui souffrent de cette intolérance. Car, leyaourt, de par l'activité des bactéries lactiques quitransforment le lactose en acide lactique, a uneteneur en lactose inférieure au lait. Elle n'est pas nullemais suffisamment peu pour que le yaourt soit toléré.Il peut être pris en combinaison avec le lait de soja,lait d'amande, lait de riz ou lait d'avoine.

Un grand verre de lait ou un thé au lait ou un yaourt : Rs 12

Un pain maison : Rs 2,50(Garniture : beurre et fromage ou une étouffée de brèdes ou un peu de « cari » de la veille : Rs 20)

Une banane : Rs 2

Un petit-déjeuner équilibré à moins de

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22 Le magazine des consommateurs septembre 2010

I l s'appelle Dave. A 35 ans, ce père defamille a déjà sa petite entreprise dans ledomaine de l'immobilier. Il aurait pu être

un homme heureux. Mais voilà, au cours

des dernières années, Dave a accumulé desdettes de… Rs 10 millions. Les emprunts, illes a contractés pour construire sa maison,pour la meubler et l'équiper, puis pour mon-

ter son entreprise. Il a obtenu un finance-ment auprès d'un assureur, puis auprès d'unebanque, a emprunté de l'argent à des colla-borateurs, à sa famille, une dette en effaçantune autre, mais agrandissant de manièreirrémédiable le trou dans sa trésorerie. Samaison hypothéquée, il risque la saisie.Surendetté, il a fait appel à l'Association desemprunteurs abusés (APEA) pour l'aider à yvoir clair. Comme Dave, ils sont quelquesdizaines de personnes à frapper à la portede cette organisation non gouvernementale.Et ils sont bien plus nombreux à tenter derésoudre seuls leurs problèmes financiers,l'orgueil les empêchant souvent de réclamerde l'aide.

L'endettement en quelques

Crédit à la consommation, emprunts pour la maison, pour la voiture,pour les études des enfants, recours à la vente à tempérament… ce sont là des étapes obligées pour tout individu aspirant à une vie meilleure. S'il s'agit là d'une ambition tout à fait légitime, un manquede planification ou de discernement peut vite plomber les financesd'un ménage. Le seuil du surendettement est vite atteint, avec de graves répercussions sur la qualité de vie des familles.

soyonsSurendettement

chiffresLes particuliers contractent des dettes principalement pour les résidences, l'éducation ou l'achat de voi-tures. Selon les chiffres publiés dans le dernier bulletin de la Banque de Maurice, les prêts accordés pardes banques aux particuliers à fin mars 2010 pour des biens immobiliers s'élevaient à un total de Rs 24,9 milliards. Les personal loans s'élevaient, eux, à Rs 17,7 mds. Or, l'on sait qu'une bonnepartie des emprunts personnels vont à la réalisation de projets résidentiels (ou rénovations). Rs 1,1 md sont allées au financement des études supérieures et Rs 705 millions à l'achat de véhicules. Toutefois, il faut savoir que pour l'achat de véhicules, les particuliers ont surtout recours auxcompagnies de crédit-bail ou leasing (Non-bank sector). Celles-ci ont en outre accordé Rs 25 mdspour la construction de maisons (Il s'agit là d'assurances, de la Mauritius Housing Company, etc).

vigilants

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dossier

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Combien sont-ils exactement à faire face ausurendettement à Maurice et à Rodrigues ?Car il faut bien distinguer l'endettement dusurendettement. Celui-ci, justement, seréfère à l'accumulation des dettes non profes-sionnelles par une personne physique aupoint où ce débiteur de bonne foi est dansl'impossibilité de faire face à ses obligationssur le long terme. L'on distingue ici le débiteur de bonne foi dudébiteur de mauvaise foi qui, lui, contractedes emprunts pour acheter des biens qui nesont pas indispensables ; qui emprunte ensachant pertinemment qu'il ne pourra rem-bourser et, finalement, qui cache des don-nées à la banque ou autre organisme definancement pour obtenir un prêt.Curieusement, il y a peu de chiffres sur laquestion, contrairement à l'endettement desménages qui, lui, est bien chiffré, que ce soità la Banque de Maurice (voir encadré) ou auBureau central des statistiques (BCS). SanjevBhonoo, statisticien au BCS, nous expliquequ'en l'absence d'études sur la question pré-cise du surendettement, il est tout de mêmepossible d'extraire des informations duHousehold Budget Survey qui est réalisé tousles cinq ans – le dernier exercice remonte à2006-2007. Il se basera donc sur ces chiffrespour calculer le Debt Burden Ratio, soit leratio des dettes du ménage par rapport à sesrevenus totaux. Si les dettes dépassent la barre des 40 % desrevenus, nous explique le statisticien, l'onpeut en déduire qu'il y a surendettement.Selon les chiffres qu'il nous présente, quel -

que 11 000 ménages avaient un Debt BurdenRatio supérieur à 40 % en 2006-2007 ! Mais Sanjev Bhonoo y met là un bémol, pré-cisant, que tout cela est, justement, unedéduction, et peut donc « être très subjec-tif ». Cela rejoint l'explication que nous donneun cadre d'une banque commerciale : « Unepersonne qui gagne Rs 200 000 par an et quirembourse plus de 40 % de ses revenus seretrouve tout de même avec un peu plus de Rs 100 000 par mois pour vivre. C'est plus quesuffisant, comparé à une famille qui gagne Rs 20 000 par mois et qui n'a que Rs 12 000pour toutes ses dépenses combinées. » GérardMalliaté, un des responsables de l'APEA, vadans le même sens : « Le seuil n'est pas lemême pour tout le monde. » D'où, justement

la difficulté à chiffrer le taux de surendette-ment des familles à Maurice. Tout chiffre nepeut être donné qu'à titre indicatif. Reste ledésarroi des personnes touchées par ce fléausocial…

Peut-on pour autant dire que le surendette-ment touche davantage les plus modestes ?Certes, il est un fait que les dettes pèserontplus lourd sur un petit budget, note GérardMalliaté, s'appuyant sur les conclusions dudernier rapport du National Economic andSocial Council, publié fin mai, qui met l'ac-cent sur la distribution inégale de la richessenationale et le fossé grandissant entre richeset pauvres. Pour l'animateur de l'APEA, il nefait pas de doute que le pauvre s'est habituéà vivre à crédit. Pire encore, dit-il, certainespersonnes n'hésitent plus à « jouer l'argent duménage dans l'espoir de s'en sortir plus vite ».Mais il fera tout de même remarquer que lesurendettement n'épargne personne. Lesaccidents de la vie, en effet – chômage, acci-dent, faillite – arrivent à tout le monde etpour peu que les ménages aient péché parmanque de planification, ils se retrouvent vitesur une pente glissante. « On n'entre pas dansla spirale du surendettement par pur hasard »,commente du reste Gérard Malliaté. Sonassociation, qui, depuis 1986, vient en aideaux ménages n'arrivant plus à faire face à leursdettes, n'a jamais été aussi sollicitée, même si,concède notre interlocuteur, la crise écono-mique a aidé les gens à réfléchir à deux foisavant de dépenser leur argent. L'individu ou la famille enchaîne les dettesdites « normales » pour l'achat ou la construc-tion d'une maison, pour la voiture ou lesappareils électroménagers, pour l'éducationdes enfants. L'endettement, ou le recours àun financement extérieur, il faut bien le recon-naître, est presque inévitable. Car les écono-

t

Le mauvais exemple…Il a la quarantaine. Divorcé, cet homme, dont nous parle Gérard Malliaté, a deuxenfants à sa charge. Le sien, et celui de la femme avec qui il vient d'emménager.Cette dernière a perdu son emploi qui lui assurait jusqu'à récemment Rs 6 000.Cet homme et sa nouvelle famille vivent donc avec son salaire unique, qui nedépasse pas les Rs 7 500. Ils ont un emprunt de Rs 80 000 auprès d'une banqueet doivent Rs 22 000 à un magasin de vente à tempérament. Le loyer leur revientà Rs 3 500. Le jeune homme a de surcroît deux polices d'assurance. Des primesqui alourdissent ses dépenses, alors que cet argent aurait pu lui servir à repayer sesdettes. Ses dépenses mensuelles incluent Rs 3 000 pour la nourriture, Rs 2 400pour le téléphone portable, Rs 300 pour le gaz, Rs 700 pour l'eau et l'électricité,et Rs 300 pour le loto. Il rembourse mensuellement Rs 1 990 à ses différentscréanciers et Rs 1 800 au magasin de vente à tempérament. Ce qu'il dépensedépasse largement ce qu'il gagne ! Pour joindre les deux bouts, ce jeune hommeemprunte régulièrement à des amis, des collègues et des parents.

Si les dettes dépassent la barredes 40 % des revenus, l’on peut en déduire qu’il y a surendettement

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mies d'un individu à elles seules ne lui per-mettent pas de réaliser ses ambitions, dumoins dans le court terme. « C'est biend'avoir des rêves, c'est ce qui nous permetd'avancer, mais là où cela se complique, c'estquand les gens en arrivent à ne vivre que dansle rêve. Ils n'ont pas une vue d'ensemble deleurs situations financières, ne sont même pluscapables de juger de leur propre capacité deremboursement », confie Gérard Malliaté,citant pêle-mêle le recours au crédit à laconsommation, l'utilisation abusive de lacarte de crédit, les achats impulsifs, lerecours à des casseurs, voire même ladépendance au jeu. « On s'habitue très viteà vivre à crédit. »La situation est donc plus grave qu'il n'yparaît, dans la mesure où l'individu perd piedavec la réalité des chiffres. Et plusieurs fac-teurs d'ordre social vont contribuer à aggra-ver sa situation, ajoute le Pr Om Varma,sociologue et Deputy Director du MauritiusInstitute of Education. « Certaines personnespensent que leur situation personnelle exigeun certain train de vie. Mais ce train de vie aun coût et très vite, ils se rendent compte qu'ils

ne peuvent plus suivre financièrement et s'en-dettent davantage pour faire face à la situa-tion. Une fois que l'on est sur cette pente, onatteint très vite le point de non-retour. » (Voirl'interview)Le sociologue citera aussi les méfaits d'unmarketing trop agressif qui enlève à l'individutoute capacité à réfléchir objectivement.C'est là un argument qui est repris en cœurpar les associations de protection duconsommateur. Pour la plupart, elles esti-ment que l'influence de la publicité sur leconsommateur n'est pas à prendre à lalégère et recommandent de ce fait une res-

ponsabilisation des agences de publicité. « Nous avons de très bons “marketing people”et les publicités accrochent. Mais malheureu-sement, ce sont les plus faibles qui en font lesfrais », note Gérard Malliaté.

dossier

24 Le magazine des consommateurs septembre 2010

Sachez tout d'abord que le BorrowerProtection Act prévoit la possibilité derééchelonner les dettes d'un individus'il arrive à prouver sa bonne foi,c'est-à-dire qu'il est véritablementdans l'incapacité de faire face à l'ensemble de ses dettes.

Rencontrer son banquier et luiexposer sa situation. Demander àrevoir certaines conditions (rééche-lonnement, report de la dette, sus-pension des mensualités, diminutionde la redevance…).

Toujours planifier. Etablir un budget

mensuel avec l'aide de l'APEA, parexemple, surtout avant de faire unachat planifié (maison ou terrain).

Avoir tous ses chiffres devant soiavant de prendre une décisiond'achat. Et surtout, établir une dis-tinction entre les achats planifiés etles achats impulsifs qui, eux, ont ten-dance à s'accumuler et à créer uneffet boule de neige.

Etre bien au courant des tenants etaboutissants avant de signer uncontrat. Savoir ce que représentevraiment une signature sur un

contrat. Réaliser pleinement que l'onest en train de se lier à une institution(une banque) par exemple.

Avant de signer un document, n'hé-sitez pas à faire voir votre contrat àun avoué ou même un des mem-bres de l'APEA.

Résister à la carte de crédit. Ne l'utili-ser qu'en dernier recours. Et repayerla totalité à la fin du mois.

Faire une liste des choses essentielles(il n'est pas nécessaire d'avoir à la foisle téléphone fixe et le portable...).

Surendetté,que faire ?

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Certaines personnes pensent que leursituation personnelle exige un certain trainde vie. Mais ce train de vie a un coût...

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« Les plus faibles », qui sont-ils ? Pour notreinterlocuteur, ce sont les personnes qui sontvulnérables sur le plan psychologique, ceuxqui, pour exister, ont besoin de posséder…« Notre société a fini par créer des acheteurscompulsifs », déplore-t-il. Qui plus est, desacheteurs qui utilisent l'argent qu'ils n'ont pas.Ici, c'est l'utilisation abusive des cartes de cré-dit qui est montrée du doigt. « Les cartes decrédit ne sont pas une mauvaise chose en soi,mais l'on ne fait pas assez ressortir qu'en fait,c'est un prêt que la banque est en train de nousfaire. Et qui dit prêt, dit intérêts ! » fait remar-quer Gérard Malliaté, tout en concédant qu'ily a plusieurs modes de paiement et que si leclient choisit le remboursement à 100 % à lafin du mois, il n'y a pas d'intérêts à payer. Saufqu'ils sont très nombreux à être tentés par

le paiement différé…C'est donc tout un comportement quidemande à être revu. Toute une éducationqui est à refaire. Apprendre à résister à l'en-

vie de dégainer sa carte de crédit pour ache-ter des produits dont on n'a pas réellementbesoin. Et par la même occasion, apprendreà distinguer l'essentiel du superflu. « Le phé-nomène de mode aidant, on est tenté de jeterdes vêtements, des appareils dépassés pouracheter du dernier cri. On s'endette pour desgadgets qui eux-mêmes ne nous serviront quetrès peu de temps », regrette le Pr OmVarma. Tout cela se résumerait donc à unequestion de choix. Un choix qui est le notre,martèle Gérard Malliaté : « Acheter, ne pasacheter. Résister ou se laisser aller. Voir si nousavons les moyens d'atteindre nos rêves ou nosobjectifs. » Bref, ne pas vivre au-dessus denos moyens.Certes, il y a des garde-fou qui existent pour« protéger le consommateur de lui-même »,

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On s’endette pour des gadgetsqui, eux-mêmes, ne nous servirontque très peu de temps

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dossier

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comme le dit Gérard Malliaté. Les banques,lorsqu'elles accordent un crédit, notammentpour l'achat d'un bien immobilier, s'assurentde la capacité de remboursement du clientcomme le réclame le Borrower Protection Act.Elles vérifient bien que la somme repayéechaque mois ne dépassera pas les deux-cin-quièmes de ses revenus. Elles demandentaussi au client de prendre une assurance-viepour protéger son bien en cas de décès oud'incapacité soudaine.

Trace écrite de toutes les dettesLes institutions de financement sont aussitenues de consulter la base de données duMauritius Credit Information Bureau (MCIB),qui a été mise en place justement pour gar-

der une trace écrite de toutes les dettescontractées par une personne ou une entre-prise. Une fois les informations obtenues duMCIB, la décision d'accorder ou de refuserun prêt au client revient à la banque. Cetteprécaution, pourtant, a montré ses limites…En effet, si le MCIB répertorie les informa-tions venant des institutions bancaires et dusecteur non bancaire (crédit-bail – ou leasing–, Mauritius Housing Company), il n'est pourl'instant pas en mesure d'enregistrer toutesles informations concernant la vente à tem-pérament (Hire Purchase) qui, pourtantengloutit chaque année des millions de rou-pies. Et l'on sait que celles-ci pèsent de toutleur poids sur un budget familial. VikashThakoor, responsable du MCIB et du dépar-

tement Payments Systems à la Banque deMaurice, explique l'organisme qu'il dirige veutpallier ce manque : « La MCIB est en train detravailler pour inclure les Hire PurchaseCompanies (HPC). »Il nous précise que pour l'heure, le modèleinitial du MCIB ne convient pas au businessmodel des entreprises de vente à tempéra-ment. « Les conditions du MCIB imposent quechaque prestataire de crédit consulte impéra-tivement la base avant d'allouer un crédit. Bienque la MCIB soit un system on-line 24/7, il sepeut qu'il y ait des délais dans la consultation. »Ce qui peut retarder une vente. Ainsi, nousconfie-t-il, « nous sommes en train de travail-ler sur une solution où les HPC devront envoyertoutes les informations concernant les crédits

Le surendettement touche-t-il une certaine catégorie socioéconomique en particulier ? Y a-t-il un « cas type » ?Nous parlons là d'une situation exceptionnelle. Le problème se retrouvedans tous les milieux et il touche les gensà des degrés différents. Mais il s'agit tou-jours de la même situation où l'on s'enlisede plus en plus dans ses dettes. Il y a bienun cas type, mais il n'a rien à voir avec lacatégorie sociale. C'est plutôt le cas d'unindividu qui n'est pas en mesure d'évaluersa propre situation financière et qui nerésiste plus face aux demandes de safamille ou face aux pouvoirs de persua-sion des publicités et autres stratégies de marketing.

Le surendettement serait doncaussi une conséquence de la vulnérabilité des gens qui seraientincapables de résister à un marketing agressif ? En quelque sorte, oui, il y a ceux qui nepeuvent juger de l'état de leurs finances et de leur capacité à rembourser et qui selaissent convaincre par ce qu'ils voient etce qu'ils lisent. Mais il y a aussi le fait quela technique de vente de certains est depousser toujours plus loin les limites, fai-sant passer pour essentiels des produitsqui en fait relèvent du luxe. L'on vous ditque si vous rajoutez quelques roupies,vous pourrez vous procurer en plus unautre appareil. Et tant pis si vous en avezdéjà un. On vous fera comprendre que de toutemanière il était démodé et vous vous sen-

tirez diminué si vous ne possédez pas leproduit dernier cri. La logique du marke-ting prend souvent le pas sur la logique del'individu. Et tant pis aussi si vous n'utilise-rez jamais cet appareil que vous avezacheté ! En fait, je ne dirais pas que lesgens sont faibles psychologiquement.Plutôt, je dirais que tout le monde n'estpas en mesure de voir clair dans les stra-tégies de vente et que la plupart des gensn'arrivent pas à établir de manière précisequelles sont leurs priorités.Il en va de même pour les voitures. Deplus en plus de personnes sont tentéespar l'achat d'une nouvelle voiture, surtoutsi c'est une voiture hors taxes et parfois,déboursent plus de Rs 10 000 mensuelle-ment pour cela. Et ils s'arrêtent rarementpour réfléchir aux autres dépenses qui ysont liées, notamment pour l'assurance etle carburant. Puis, à bout de ressources,vont demander des augmentations sala-riales. On n'en finit plus.

Un peu comme si notre société deconsommation avait contribué àcréer un acheteur compulsif... Oui, le but étant de vendre à tout prix.Un autre problème qui prend de l'am-pleur est l'utilisation de cartes de créditqui sont offertes avec une facilité décon-certante par les banques. Et à mon avis, les clients sont trop rare-ment conscients des taux d'intérêts éle-vés qui sont perçus. Avoir une carte decrédit peut être un signe extérieur derichesse. Et même si cette carte n'est pasutilisée, la banque facture certains frais.Le client paie pour rien en fait.

Questions àOm Varma

sociologue

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à la MCIB sans qu'elles ne soient obligées deconsulter la base avant d'approuver un crédit.Cependant, une HPC peut consulter la base sielle le souhaite. »Mais combien de Hire Purchase Companiesse donnent la peine de se renseigner sur l'his-torique bancaire de leur client avant de leurvendre un home cinema ? Certes, certains, àl'instar de Hélène Ah Pong, Head of BusinessDevelopment de CIM Finance, expliquent quela compagnie de financement des crédits atout intérêt à bien vérifier l'historique ban-caire du client. « Nous prônons une politique decrédit responsable. Nous conseillons à nosclients de prendre du crédit basé sur leur capa-cité à repayer les redevances futures. » HélèneAh Pong ajoute que CIM Finance a effectuédes investissements importants pour acqué-rir « un système spécialisé dans la validationdes demandes d'emprunts. Il y a des critèresbien établis et ce système tient compte, entreautres, des charges financières existantes duclient. »

Client plus avisé mais plus ruséC'est aussi un moyen de se mettre à l'abri descritiques dont les compagnies de leasing etde financement des crédits ont fait l'objet dansle passé. En effet, elles ont souvent été mon-trées du doigt par des associations de pro-tection des consommateurs qui estimaientqu'elles encourageaient les particuliers à s'en-detter, leur proposant d'autre crédits à peineles premiers repayés, puis, une fois les clientsà terre, les poursuivaient en cour. Or, depuis l'application du Hire Purchase andCredit Sale Act, le secteur de la vente à tem-pérament a vu « une nette diminution des casd'abus », note Jain Seegoolam, de la

Consumer Protection Unit, précisant queseuls « quelques petits magasins tentent encoreparfois de faire payer des surcharges au client.Mais comme celui-ci est aujourd'hui plus avisé,il ne se laisse pas faire. » Le client est donc, plus avisé. Mais il est aussiplus rusé. Ainsi – et c'est ce qui le mène à sapropre perte – il parvient à cacher des infor-mations importantes à son banquier, lorsd'une demande de crédit. Un haut cadred'une banque commerciale explique ainsi quecertains clients, pour obtenir plus facilementun prêt, n'hésitent pas à cacher certainesdépenses mensuelles. « Si le client a acheté àcrédit des appareils électroménagers qu'il règlechaque mois en espèces ou s'il utilise le compted'un autre membre de sa famille à notre insu,c'est sûr que nos calculs seront faussés. » Cebanquier ajoutera que dans ce cas, c'est leclient lui-même qui se met dans une situa-tion précaire. Situation qui peut basculer àtout moment. D'où la demande généralisée, ces dernièresannées, pour une centrale de crédits ou uncentre de médiation des dettes. Réclamédepuis plusieurs années par les ONG tellesque l'APEA, un tel outil n'est « pas facile à mettre en place car il exige que tous les partenaires se mobilisent », note JainSeegoolam. En attendant, le crédit à laconsommation ne fait qu'augmenter, avec desconséquences sociales assez graves. « Lesurendettement mène à la dégradation du tissusocial. Quand cela atteint la masse, celadevient un problème de société », prévientGérard Malliaté. C'est là une tendance que les autorités doivent s'atteler à corriger « et la solution est bien entendu l'éducation »,conclut-il.

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LOISIR

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LES BONNES RAISONS D'ACHETER UN COMPACT :Vous avez un budget serré. Voussouhaitez un appareil très peuencombrant (sac à main, boîte àgants, poche de veste...).Vous nevoulez pas vous prendre la tête,juste déclencher, laisser l'appareiltravailler et voir le résultat... Laqualité d'image n'est pas votrepriorité absolue.

Ce sont les appareils les plus poly-valents et les plus simples à utiliser,on les surnomme les point andshoot. A la fois petits et bourrés de

fonctions, ils sont équipés en général de capteurs allant de 3 mégapixels à 10 mégapixels.Certains s'offriront le luxe de vouslaisser maître de vos réglages, via unmode manuel. D'autres offrirontdes zooms stabilisés. Ils représen-tent une bonne introduction à laphoto numérique. Les compacts etultra-compacts sont le grand succèsdes appareils photos numériques.Bon nombre ne rognent pas sur laqualité et proposent une paletted'options assez complète.Débutants ou amateurs, tous ytrouveront leur compte.

I l est révolu ce temps où l'on photographiait avec parcimonie pour ne pasgâcher la pellicule. Avec le numérique place aux « clics » à tout va pourimmortaliser les moments de votre choix. La photographie est une acti-

vité saine, créatrice et ludique que l'on peut exercer à moindre coût. Premièreétape : acheter son appareil. Un appareil « pas cher » n'est pas forcément « mauvais ». Les photos peuvent être aussi belles, dépendant des conditions deprises de vue, que sur des appareils coûtant le triple. Toutefois, il faut parfoisfaire des concessions : esthétique des boîtiers, alimentation par piles, absencede grand angle, pas de vidéo Haute Définition. En montant en gamme, ontrouve des fonctions plus avancées : un objectif grand angle, la détection et lamise au point automatique sur les visages, des écrans plus grands et mieux défi-nis, ou encore des boîtiers étanches – résistant aux chocs accrus –, utiles si l'ona des enfants un peu touche-à-tout. La question principale avant d'acheter sonappareil photo numérique est de choisir un appareil convenant à l'utilisationque l’on souhaite en faire. Entre appareils photos numériques compacts, lesbridge ou encore les reflex, il suffit de choisir judicieusement.

Après le portable et l'ordinateur, l'appareil photo numérique fait partie des achats les plus privilégiés enmatière technologique. Que vous soyez amateur ou professionnel de la belle image, le choix d'appareilsphotos disponibles sur le marché peut facilement donnerle tournis. Entre les appareils compact, reflex ou bridge et les différentes options proposées, il y en a forcément un qui vous convient.

COMPACT 1

à la portée de tous

Pensez aux accessoiresLe flash est généralement inclus dansl'appareil, qu'il soit compact, bridgeou reflex. Mais si vous prévoyez desprises de photos plus pointues etdans des conditions difficiles d'éclai-rage, vous devez vous munir d'unflash supplémentaire. Autre acces-soire utile : le trépied ou monopodepour être sûr de prendre des photosstables. Pour protéger votre chercompagnon, un sac adapté qui lemettra à l'abri des chocs et desintempéries est important. Si vouscomptez jouer aux magiciens avecvos photos, en les retouchant, corrigeant les yeux rouges, chan-geant le cadre, le fond et toute lamultitude de possibilités que la tech-nologie vous offre, commencez parvous doter d'un logiciel informatiquetel que photoshop.

LES NOUVEAUX

PLUSOn n’arrête pas le progrès. Desécrans plus grands, et tactiles pourréduire le nombre de boutons ou lapossibilité de publier les photos surinternet directement avec uneconnexion Wi-Fi sont des fonctionsqui étaient encore inconnues il y aquelque temps. Les appareils les plusrécents peuvent même détecter lesvisages et s’enclenchent automati-quement lorsque tout le mondesourit. La rapidité au déclenchementet la « nervosité » de l'autofocus sontdes paramètres à prendre encompte car ils apportent un conforttrès appréciable et l'assurance de ne pas rater les instants les plusimportants.

La photogra

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LES BONNES RAISONS D'ACHETER UN REFLEX NUMÉRIQUE OU UN DSLR (DIGITAL SINGLELENS REFLEX)Qualité d'image de bien meilleure qualité en comparaison avec lesautres appareils numériques. Les objectifs sont interchangeables aveczoom, grand angle et divers compléments optiques. Les agrandisse-ments sont nets. Cet appareil convient aussi au débutant de par la sim-plicité des programmes automatiques, même s'il est plutôt conseillé auxpersonnes plus averties en photographie.

LE REFLEX

1

LES BONNES RAISONS D'ACHETER UN BRIDGE NUMÉRIQUE :Vous êtes amateur de photo et souhaitez disposer de fonctionnalités de réglages manuels. Voussouhaitez une bonne qualité d'image et un zoom performant. Vous cherchez un appareil plussophistiqué qu'un compact et à un prix plus abordable qu'un reflex.

Les appareils photos numériques bridges constituent une famille hybride à mi-chemin entre les compactset les appareils professionnels. Ils se distinguent par la présence d'un viseur « œilleton » utilisant un miniécran en plus de la visée par écran des appareils photos compacts. Une telle visée prend tout son sensquand le soleil, trop lumineux, empêche l'usage de l'écran habituel. Les bridges proposent également uneliste d'options plus complète que les compacts et, pour les meilleurs d'entre eux, une qualité d'image supé-rieure. Les amateurs de paysages et de nature risquent d'être frustrés par les zooms à grossissement 5xsur les compacts. Les bridges, eux, montent jusqu'à 26x ! La contrepartie, c'est qu'ils sont plus épais et dece fait bien plus encombrants. Certains bridges offrent également des options avancées en provenancedes reflex, pour jouer sur la profondeur de champ, sur la vitesse etc.

BRIDGEtous

Les appareils reflex permettent de voirexactement la photo qui sera prise avec laprécision d'une visée optique sans décalagesur les sujets rapprochés. Avec un reflex,vous pouvez prendre de nombreuses pho-tos dans un très court lapse de temps parexemple lors d'une compétition sportive. Ilsuffit pour cela d'opter pour le mode corres-pondant. L'autre grand avantage des reflexest leur capacité à changer d'objectifs. Cettecaractéristique leur octroie une très grandepolyvalence et leur confère une qualitéd'image inégalée. Leurs fonctionnalités avan-cées les classent dans la catégorie des appa-reils semi professionnels, voire profession-nels. Les tarifs ont fortement diminué cesderniers temps et rendent les reflexaujourd'hui accessibles à un très grand nombre d'amateurs éclairés.

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graphie

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Pixel, définition

Les photos sont composées de millions depoints juxtaposés (ex : 14 mégapixels = 14 millions de points). Inutile d'en vouloir trop : dès 6 mégapixels, c'est très bien, trèsprécis. Au-delà de 10 mégapixels, il faudra unordinateur rapide pour traiter les photos.

Stabilisateur

Grâce à lui, l'appareil compense les trem-blements du photographe et assure desphotos nettes beaucoup plus souvent.Typiquement, en intérieur sans flash, unappareil avec stabilisateur rendra trois pho-tos nettes sur cinq, quand un appareil nonstabilisé n'en assurera qu’une de correcte.

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Pour un appareil compact de qualité appréciable et demodèle de base il faut compter au moins Rs 3 000.Le coût d'un bridge démarre à partir de Rs 6 000. Les reflex, quant à eux, sont les plus chers sur le marché,vous devrez débourser au moins Rs 20 000 et prévoirle coût des accessoires.

Carte mémoire

La carte mémoire est un peu comme lapellicule que l'on utilisait auparavant. Ellepermet de stocker des centaines voiredes milliers de photos dépendant de sacapacité. Sauf cas rarissime, les appareilsphotos ne sont livrés qu'avec des cartesmémoire de faible capacité. Choisissezune carte mémoire d'au moins 2 Go.Pour les reflex, notamment, la cartemémoire est très importante, elle per-met de gagner en vitesse d'exécution.Elle facilite également le développementde vos photos en studio. Le procédéd'impression d'images est si simple queles self-services pour l'impression des cli-chés sont très populaires aux Etats-Uniset en Europe.

Batteries rechargeables

Même si la plupart des constructeurs ont opté maintenant pourune batterie rechargeable, quelques rares appareils fonctionnenttoujours à base de piles. Préférez-leur les piles rechargeables –d'au moins 1 800 mAh ; en deçà, leur autonomie sera insuffisanteet frustrante.

Étanchéité

Un appareil étanche, c'est évidemmentgénial en famille, à la plage, mais un boî-tier renforcé, avec tous les joints, coûteplus cher que sur un appareil classique.

Imprimantes

Pour sortir sur papier vos photos, vouspouvez opter pour un tirage tradition-nel ou en ligne ; si vous êtes pressé, vouspouvez l'imprimer vous-même. L'opéra-tion est simplissime, toutes les impri-mantes jet d'encre le permettent. Laseule contrainte, c'est qu'il est préféra-ble d'utiliser un papier photo, plus épaisque la normale.

Grand angle

Les angles d’un zoom sont typiquementnotés ainsi : "3x (équivalent 35 - 105 mm)".Plus le premier des deux nombres (ici 35)est petit, plus l'appareil vise large, et moinsvous aurez à prendre de recul pour pho-tographier un groupe de personnes, unpaysage... Les appareils dits « grand angle »sont à 28 mm et moins.

Sensibilité

Plus le nombre (en ISO) estgrand, plus l'appareil sera apteà capter des photos en faiblelumière : de nuit par exemple.

la main à la

poche

Résolution de la vidéo

Presque tous les appareils photos com-pacts, et quelques rares reflex, peuventbasculer en mode vidéo. « VGA » est lestandard suffisant pour un usage basique decette fonction ; pour de la bonne vidéo, ilest conseillé d’avoir un appareil équipé d’unmode vidéo HD, en 720p ou 1080p.Attention, pour un film fluide, 24 imagespar seconde est un minimum.

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I ls sont essentiels à la bonne marche d'unvéhicule ! Et le jeu de mot n'est pas for-tuit. En effet, les pneus sont les seuls

points de contact entre un véhicule et l'as-phalte et en tant que tel, ils ont un rôle essen-tiel à jouer : porter le véhicule d'un point àun autre, contrôler et arrêter sa course lorsd'un freinage, amortir les aspérités de laroute, absorber les chocs… D'où l'impor-tance de choisir des pneumatiques suscepti-bles d'avoir une bonne durée de vie. Si c'estle souci d'économie qui vous guide, pour-quoi ne pas choisir des pneus « basseconsommation » (ou à faible résistance auroulement). C'est là un marché qui est enpleine expansion.« Basse consommation ». Le terme lui-même suscite la curiosité. Il s'agit de pneus « verts », de pneus eco-friendly, « tant dansleur procédé de fabrication que dans leur capa-cité à diminuer la pollution à l'usage », nousexplique Maurice Martin, directeur général

de Hi-Q, filiale d'Emcar, qui commercialisedes pneus Goodyear, Dunlop et Kumho,entre autres.C'est la réduction de la résistance au roule-ment qui permettrait de réaliser des écono-mies de carburant. Explication : en roulant,un pneu se déforme et s'use, dégageant ainside l'énergie. Or ces pneus spéciaux contien-nent une grande proportion de silice, unmatériau qui permet de réduire cette résis-tance au roulement consommatrice d'éner-gie. Le pneu utilise moins d'énergie, donc decarburant.

Consommation du pneu réduiteBruno Goder, responsable d'Univers M, quicommercialise les pneus Michelin et BFGoodrich, fait remarquer que la technologiemise en œuvre permet d'économiser prèsde 0,2 litres de carburant aux 100 km, repre-nant ainsi l'explication qu'en donne PierreMenendes, en charge de la communicationtechnique du groupe Michelin sur le site webde la marque. Ce dernier précise en effetque 30 % de la consommation d'un véhiculeen carburant, sert à faire rouler le pneu. Lesfabricants de pneus ont ainsi travaillé à réduirela consommation du pneu. Si la quantité d'essence gagnée peut paraîtreminime, l'économie se quantifie sur toute ladurée de vie du pneu, soit entre 30 000 et40 000 km. De plus, l'utilisation de silice per-met de réduire les émissions de CO2.

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CONSEILS CES LIMITES À NE PAS DÉPASSER…

Des pneusverts qui tiennentla route

Tout d'abord, note Maurice Martin, il estimpératif de bien respecter les spécifi-cations du constructeur de votre véhi-cule. Si l'on vous demande un pneu de13”, rien ne sert de mettre des pneusde 16” en général montés sur des ber-lines allemandes. Car si ceux-ci convien-nent aux BMW ou Mercedes, il n'est pasdit qu'ils ne feront pas plus de tort auxautres véhicules auxquels ils n'étaientpas destinés au départ. Sans compter que les pneus plus largess'abîment vite sur les routes mauricien -nes, qu'elles sont plus chères, qu'ellesconsomment davantage et qu'elles tiennent moins bien sur des routemouillées.

Apprenez par la même occasion à lireles marquages techniques des pneus,conseille pour sa part le sergent BarlenMunusami, auteur du Guide complet duconducteur, paru en 2009. « Comprendre ce que chaque chiffrereprésente aide à acheter le pneu qui soitapproprié au véhicule. » Ainsi, prenonsl'exemple d'une indication telle que155/70R/13/85H. 155 représente la lar-geur du pneu en mm, 70 la hauteur duflanc, 13 le diamètre de la jante surlaquelle le pneu devra être monté, le R,indique un pneu à structure radiale, le85 est l'indice de charge et le H l'indicede vitesse. Par exemple il existe plu-sieurs indices de vitesse, qui indiquent la

SÉCURITÉ

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Bon sens oblige, vous ne pouvez faire l'impasse sur des

pneus fiables pour votre véhicule. Il y va de votre

confort, certes, mais aussi devotre sécurité et de celle desautres automobilistes ou des

piétons que vous côtoyez dansla circulation. Et si par la

même occasion vous réalisiezquelques économies

sur le carburant ?

Les roues, nousl'avons vu, sont un

élément clé de lavoiture, mais on aparfois tendance àl'oublier. Résultat,

l'on prend le risquede rouler avec des

roues mal gon-flées, mal alignées,et c'est là le dramecar un accident est

vite arrivé.

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L'avantage de ce type de pneus se situe éga-lement au niveau de sa résistance à l'usure etde son prix. En effet, à la suite de la décisiondes autorités d'encourager chez les automo-biliste l'utilisation de pneus allant dans le sensdu développement durable, la taxe doua-nière a été enlevée sur cette catégorie pré-cise de pneumatiques, résultant en une baissenotable des prix. Même si, comme nous l'ex-plique Maurice Martin, le prix dépendra bienentendu du taux de change au moment del'achat.Aussi, toutes les marques se sont mises aupneu basse consommation après queMichelin a ouvert la voie dans les années 90avec son pneu vert, le Energy Saver.L'automobiliste pourra ainsi choisir entre leCinturato de Pirelli, l'Enasave de Dunlop, oul'Efficient Grip de Goodyear, parmi tant d'au-tres. Les prix des pneus verts démarrent auxalentours de Rs 1 300. Si l'utilisation de pneus verts est vivementencouragée par les autorités, elle doit êtreassortie des précautions d'usage, prévientpour sa part Adrien Lam, d'ABC MarketingLtd, qui commercialise entre autres les pneusHancock. Notre interlocuteur explique eneffet que cela ne sert à rien d'utiliser despneus basse consommation s'ils ne sont pasbien gonflés : « Des pneus mal gonflés peu-vent au contraire faire grimper la consomma-tion d'essence d'un véhicule. » Un argumentrepris par Maurice Martin qui précise que l'au-

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vitesse maximale que le véhicule peutatteindre avec tel ou tel pneu. Bien pren-dre en compte si vous faites des rallyes !

Bien vérifier la pression des pneus. Et demanière régulière, rajoute Adrien Lam.Cet exercice, dit-il, doit se faire toutesles quinzaines, et à froid (le véhicule nedoit pas avoir roulé plus de quatre kilo-mètres à vitesse réduite). Il faut aussi gar-der en tête que les équipements des dif-férentes stations-services n'ont pas lemême calibrage, d'où l'importance defaire la vérification toujours au mêmeendroit. Une usure anormale au milieu,note le sergent Barlen Munusami, estsigne que le pneu est trop gonflé, et de la

même manière, l'usure sur les côtés indi -que que le pneu n'est pas assez gonflé.

Vérifier le parallélisme de la voiture. Cela doit se faire lorsque l'on change sesroues, ou dès que l'on note certainesanomalies (volant incliné, voiture qui tired'un côté, ou par exemple, lorsque l'onnote que la partie intérieure du pneu estplus usée). Pour Adrien Lam, un réaligne-ment des pneus doit se faire tous les 10 000 à 15 000 km.

Changer les pneus à temps, c'est-à-direavant même que l'on ne voie apparaîtreles témoins d'usure. Il y a un indicateur àl'intérieur des rainures qui ne doit pas

être dépassé, nous explique MauriceMartin. A ce point, vous vous exposez àune contravention, mais la limite desécurité, elle est déjà dépassée. Ainsi, ilsuffit qu'il y ait un peu d'eau sur l'asphalte,et c'est l'aquaplanage. (voir encadré)

Les pneus montés sur un même essieu(les deux roues avant, par exemple) doi-vent être changés en même temps,autant que possible. La raison : maintenirun équilibre du véhicule dans la mesureoù les deux roues auront le même degréd'usure et une profondeur des rainuresidentique.

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testtomobiliste, à ce chapitre, n'a qu'à suivre lesspécifications du constructeur, qui sont engénéral notées sur une partie du véhicule,notamment près de la portière. Pour Adrien Lam, faire poser des pneumati -ques basse consommation ne dispense pasd'avoir « une conduite civilisée ». Et de préci-ser qu'il s'agit là de rouler prudemment, sansexcès de vitesse et d'éviter de faire hurler lespneus lors de freinages et de démarrages brus -ques. Car ceux-ci augmentent la friction avec l'asphalte, avec les conséquences que l'on sait. Il s'agit aussi de rouler prudemment pour pré-

server la durée de vie de ses roues et de sonvéhicule, note Maurice Martin. Son argument tient au fait que les routes mau-riciennes, surtout les routes secondaires, nesont pas toujours bien asphaltées. « Les nidsde poule font un tort immense aux pneus, cau-sant parfois une hernie, surtout sur la bande laté-rale qui a pris le coup. » Il ajoute qu'une auto-route avec des ronds-points rapprochés forcele conducteur à revoir ses habitudes. « C'estune suite de freinages, d'accélérations continuel,et cela pèse de tout son poids sur la durée devie du pneu »…

Contraventions

Rouler avec des pneus lisses, voire en piteux état, estconsidéré dangereux… mais c'est surtout une infraction àla législation, la Road Traffic (Construction and Use ofVehicule) Regulations 2010. Il ne faut surtout pas que l'onpuisse voir la bosse d'usure, fait remarquer un policier,expliquant que c'est là le signe qu'il n'y a alors plus aucungage de sécurité pour le véhicule. C'est quoi justementcette bosse d'usure, ou témoin d'usure ? Ce sont depetites bosses au fond des sillons ou rainures du pneu, quideviennent visibles lorsque le caoutchouc s’use. Ainsi,lorsque la bosse et le pneu sont au même niveau, soit 1,6mm, le pneu est considéré comme inapproprié. Et l'auto-mobiliste en infraction, s'expose à une amende. Celle-ciest à la discrétion du magistrat, note le sergent BarlenMunusami, précisant qu'elle ne dépasse toutefois pas lesRs 10 000. De même un pneu mal gonflé consiste en uneinfraction au code de la route. S'exposent aussi auxcontraventions : les pneus montrant des signes d'une sail-lie, d'une déchirure, ou d'autres déformations, mais aussiceux qui, de par leur montage, dépassent la carrosseriedu véhicule. De même le montage du pneu ne doit paspermettre que la jante soit en contact avec l'asphalte.

Aquaplaning

L'aquaplanage, terme français pour l'« aquaplaning », qui nous est plus familier, est « un phénomène qui se produit quand la présence de l'eau sur la surface de la route pro-voque la perte d'adhérence totale des pneus du véhicule », explique le sergent BarlenMunusami, dans son ouvrage. Celui-ci donne une explication très détaillée du phéno-mène, précisant que les cannelures du pneu « aident à séparer et évacuer l'eau le plusvite possible entre le pneu et la surface de la route ». Mais que se passe-t-il quand onroule trop vite et que, de surcroît, les pneus sont usés, avec des rainures presqueinexistantes ? L'eau s'accumule « en monticule » devant les pneus. « Le pneu est telle-ment usé qu'il ne peut plus évacuer le volume d'eau sur la route », note de son côtéMaurice Martin. Il y a donc comme un « film d'eau entre l'asphalte et le pneu ».Résultat, le véhicule flotte et le conducteur en perd le contrôle. L'effet, bien entenduest décuplé quand le véhicule roule vite… d'où la nécessité absolue, dit le sergentMunusami, de réduire la vitesse pour éliminer les conséquences du phénomène.

PneusrechapésLe rechapage est ce procédé parlequel on remet un pneumatique enétat soit par remplacement de labande de roulement usée, soit parremplacement de la bande de roule-ment et des flancs. Les pneus recha-pés ou retreaded ne sont pas fré-quemment utilisés sur de petitesvoitures. Ils sont plutôt réservés à degros véhicules, comme les camionset autobus. Toutefois, la loi reste trèsstricte à ce sujet. Pas de pneus rechapés, donc, pourles cyclomoteurs ou motocyclettes.Il est à noter qu'il est interdit d'utilisersur l'essieu avant d'une voiture, unpneu qui aurait été rechapé plusd'une fois ou qui l'aurait été par unprocédé autre que le rechapage àfroid.Un pneu rechapé devra porter, desdeux côtés, une mention spécialeindiquant qu'il a été rechapé, et àcombien de reprises (R1, R3)…Quant aux entreprises qui pratiquentle rechapage des pneus, elles doi-vent garder une trace écrite de lamoindre opération de rechapage.Ce registre pourra être consulté àtout moment par la police.

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le point sur...

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Le pain, un aliment indispensable quisupplante de plus en plus le riz chez lafamille mauricienne surtout à l'heure

du petit-déjeuner et du déjeuner. Pratique ensandwich bien garni, il nous accompagne aubureau et à l'école jusqu'à notre fringale demidi. N'avons-nous pas aussi le privilège de le trou-ver sous diverses formes grâce à nos origi -nes multiculturelles : naans, paos, chapatis etbien entendu notre « pain maison » national,véritable patrimoine gastronomique desMauriciens ? Mais, de plus en plus soucieux demanger sainement, les consommateurs chan-gent leurs habitudes ali-mentaires comme leconstate SubashHoolash, responsablemagasin d'un supermar-ché à Curepipe : « Nousassistons à une véritableévolution de la consom-mation de pain. Il y adeux ans encore, notrevente de pain de mieblanc était de 90 %comparé à celui de blécomplet qui était de 10 %. Nous nous acheminons vers une ten-dance bientôt inversée puisqu'à ce jour nousvendons 55 % de pain de mie blanc contre 45 % de pain de mie complet. » Contenantplus de fibres et de minéraux, le pain com-

plet ou semi complet est recommandé auxdiabétiques et ceux qui ont du mauvais cho-lestérol.Bien que le pain maison et la baguette mau-ricienne restent des incontournables (la plusgrosse vente du matin), l'offre de pains dis-ponibles ne cesse de s'élargir et la famille

mauricienne ne les boude passurtout l'après-midi : paincocktail, pain au sésame,ficelle, pain maïs, pain viennoisparisienne, rosette etc. Le painproduit à base de farine issuede l'agriculture biologique faitaussi une timide percée àMaurice. Mais le prix de cespains dits « fantaisies » n'estpas contrôlé par l'Etat contrai-rement aux pains catégorisésscheduled bread dont le prixest fixé et qui sont toujours de

100g ou de multiplicateurs de 100g (voirtableau). « Il faut savoir qu'il faut un permis spé-cial pour faire le “scheduled bread” commepour faire le “fancy bread” et qu'aucune bou-langerie n'est autorisée à cesser la fabrication

ALIMENT DE BASE

Savourons notre pain quotidien

Nourrissant, succulent et varié, le pain apporte, en plus, une vraie richesse nutritionnelle. Le pain a tout bon et participe

à une alimentation équilibrée et diversifiée au quotidien. Il est recommandé de ne pas en perdre une miette.

A ce jour, nousvendons 55 % de pain de mieblanc contre 45 % de pain de mie complet

LES ATOUTSESSENTIELS DU

PAINLe pain est un allié indispensable. Cen'est pas un hasard si les Mauriciensle plébiscitent de plus en plus.Source d'énergie et de fibres, il peutd'autant plus apporter vitamines etminéraux, protéines végétales etmême de l'Oméga 3 dépendant desa composition : olives, céréalescomplètes etc. Un véritable alimentsanté.

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37Le magazine des consommateurs septembre 2010

le point sur...

du pain sans donner un préavis auprès desautorités concernées. Il n'y a pas non plus deTVA sur le pain », rappelle Amita Gunesh.Consumer Protection Officer au ministère desAffaires, des Entreprises, des Coopératives etde la Protection des Consommateurs.Si la consommation de pain est en constante

hausse, c'est aussi parce que la qualité denotre production locale s'est fortement amé-liorée. Alors, valorisons cet aliment au seind'une alimentation équilibrée et croquonsdans ces croûtes croustillantes pour que nosjournées ne soient pas tristes comme un joursans pain.

Pain maison 100g Rs 2,50Pain rond 100g Rs 2,50Baguette 100g Rs 2,60Demi baguette 200g Rs 5,20Pain baguette 400g Rs 10,40Moule 200g Rs 5,00Moule 500g Rs 12,50Moule 1 000g Rs 25,00Moule 1 500g Rs 37,50Moule 2 000g Rs 50,00

Liste des pains catégorisés « scheduledbreads » dont le prix est contrôlé par l'Etat

LE SAVIEZ-

vous?Le boulanger doit obligatoirement(sous peine d'amendes) mettre à ladisposition des clients une balancedûment calibrée afin de permettre àces derniers de vérifier le poids dupain. Il doit aussi avoir en sa posses-sion un tamis.

Que fait-on du pain rassis ?

Le pain rassis ne doit pas êtreconservé dans les locaux de la boulangerie. Il est soit détruitou offert aux éleveurs d'animaux.

* A noter que toutes les boulangeries doivent obligatoirement mettre à la dispositiondes clients un des « scheduled breads »

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le point sur...

38 Le magazine des consommateurs septembre 2010

Si votre boulanger ou fournisseur depains ne met pas à votre dispositionun pain de qualité faites-vous enten-dre. « Le boulanger est libre d'utiliserla farine qu'il veut et elle peut quelque-fois ne pas être d'excellente qualité.C'est alors aux consommateurs de semanifester et de faire savoir aux auto-rités concernées de cet état des cho -ses pour inciter le boulanger à produireun meilleur pain », conseille AmitaGunesh. Des officiers de laConsumer Protection Unit se char-geront d'effectuer des visites surpri -ses dans ladite boulangerie afin defaire respecter les droits desconsommateurs à bénéficier d'unproduit sain et de qualité. C'est le casaussi si le boulanger vous gruge parrapport au poids de ses pains ou s'il ya une absence évidente des règles

d'hygiène (notamment s'il vous sertdans du papier journal). « Le boulan-ger se doit d'être en conformité avecles lois stipulées dans le “Food Act” etsi tel n'est pas le cas c'est de notre res-sort et de notre devoir d'informer leministère de la Santé. Il est aussi obligéd'être en conformité avec la “Bread(Control of Manufacture and Sale)Regulation 1988” qui, elle, est denotre domaine », précise AmitaGunesh. En cas de soupçon de mau-vaise qualité de pain, le produit peutaussi être envoyé au MauritiusStandard Bureau à des fins d'analyse.Vos lettres signées ou anonymes doivent être adressées au ConsumerProtection Unit, Corner Suffren etEugène Laurent St, Port-Louis.Téléphone : 212 1109. Fax :211 3010. Hot Line 185

Consommateurs,prenez la parole

JE FAIS MON

PAIN« Il y a trois ans des amis m'ontoffert une machine à pain et dèslors j'ai commencé à faire monpain en moyenne deux fois parsemaine. J'en suis très contentecar non seulement j'ai du bonpain mais je peux aussi agré-menter ma pâte à pain d'olives,de fromage ou de céréales augré de ma fantaisie. Je peux ainsi utiliser des ingré-dients de bonne qualité pourgarantir toute la saveur du painmais on n'a malheureusementpas beaucoup de choix auniveau des types de farine àMaurice. Un peu de sel et de la levure etla machine se charge presquede tout. Certes, cela ne mecoûte pas moins cher qued'acheter mon pain mais quelplaisir de pouvoir manger dupain frais et croustillant fait à lamaison. »

MARIE-CLAUDE LOYER

Petites astuces…

Pour une meilleure conservation de votre pain enveloppez-le dansun torchon ; ce qui l'empêchera de trop sécher.En cas d'un surplus de pain, n'oubliez pas de le congeler lorsqu'il est encore frais.

RS 3 890

Le prix d'une machine à pain

Les farines recommandées pour faire son pain : lamulti usage, la bise (tous les bienfaits de la farinecomplète), la faratha (une teneur en protéine trèsélevée). Et aussi, l'améliorant, un additif alimen-taire utilisé en boulangerie qui est un produitnaturel à base d'enzymes végétales et de la vita-mine C. Pour se le procurer, s'adresser à la bou-langerie du coin ou aux spécialistes qui le com-mercialisent.

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reportage

40 Le magazine des consommateurs septembre 2010

GUIDES

Vous êtes nul en cuisine, en bricolage, en jardi-nage, vous attendez un enfant et vous vousposez mille questions, ou encore vous voulez

donner du sens à votre vie, penser positif, apprendreles premiers secours, devenir un leader…. Voilà pêle-mêle quelques-uns des sujets de livres qui occupentaujourd'hui une place de choix à côté des traditionnelsromans en librairie ou des magazines qui ont une duréeprécise dans le temps. L'avantage des livres pratiquesc'est qu'ils servent de références ; on peut s'y replon-ger régulièrement pour trouver une réponse à unequestion alors qu'un roman avec la même histoire selit rarement à plusieurs reprises.

Solutions et pistes de réflexionAyant pris de l'ampleur durant la récente décennie, ces« livres-compagnons-de-route » font la fortune de leursauteurs et le bonheur des lecteurs. « Avec l'arrivée dece nouveau type de lecture, les classifications de livresont augmenté : nous avons un rayon psychologie, un rayonspirituel et un autre pour le développement personnel. Ilfaut suivre la tendance pour encourager la lecture », expli -que Ginny Lam, responsable des librairies Bookcourt.Et de préciser : « Les romans restent en tête de lice desventes pour la capacité qu'ils ont de nous permettre denous évader mais pour ceux qui veulent des solutions ou

des pistes de réflexion face à une situation qu'ils affron-tent d'autres types de livres sont disponibles. Nous avonsdes clients qui passent par un divorce et qui cherchent àaborder la question avec leurs enfants d'une manièrestructurée. Les livres pour le développement personnelont aussi la cote, comme par exemple “The Secret”. »Ce livre fait effectivement partie des best-sellers, « dèsune nouvelle commande arrivée il faut presque tout desuite en placer une autre, souligne Faiza Mooraby, chefde rayon aux Editions Le Printemps. Nous avons aussirégulièrement des clients qui veulent un titre que nousn'avons pas, nous leur proposons alors de passer la com-mande pour eux. » Les livres des gourous du manage-ment font notamment recette. You can win de ShivKeira ou The leader who had no title de Robin Sharmafigurent parmi les bonnes ventes de cette librairie.« Généralement, on achète pour soi ce genre de livre. Lebesoin de se sentir bien et d'avoir un soutien est de plusen plus important de nos jours, pouvoir gérer stress etétats d'âme ou des relations difficiles par exemple entreparents et ados ou encore découvrir la puissance de lapensée positive attirent les lecteurs », fait ressortirClaudine Martial, directrice de la librairie Allot. Lire pour se sentir mieux et lire pour trouver desréponses aux situations que vous vivez : que de bon -nes raisons pour faire un tour en librairie !

Ils répondent à toutes

nos questions entout temps et nous

donnent l'impression

de nous sortir toujours d'un

moment de doute, d’interrogation et

même de noussauver la vie... cesont là des livres

qui font partied'une nouvelle

génération : pratiques et utiles.

SUGGESTIONSDE NOS LIBRAIRES...

Comment éduquer le chiot ?V.ROSSI

Pour que votre animal de compagnie ne soit ni undanger, ni une terreur, ni un compagnon invivable... ce livre vous donne de précieuxconseils pour entamer dans les meilleures condi-tions l'éducation de votre chiot. L'auteur, cyno-phile réputée, vous explique, entre autres, les premiers échanges relationnels avec l'animal, lesétapes du développement, les premiers ordres àlui inculquer et l'apprentissage de la propreté.

En vente au Bookcourt à Rs 890

Livres pratiques cesLivres pratiques ces compagnons de route

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reportage

The leader whohad no titleROBIN SHARMA

Quelle que soit votre position hiérar-chique au sein de votre organisationprofessionnelle et les circonstancesqui régissent votre vie, le fait le plusimportant à retenir c'est que vousavez le pouvoir d'être un leader. Celivre de Robin Sharma, l'un des plusgrands consultants en matière de lea-dership, vous apprend à atteindre cepouvoir et à transformer votre vie – etvotre monde – dans le même temps.

The SecretRHONDA BYRNE

Le Secret relate l'expérience d'hommes et de femmes qui l'ont utilisé pour s'assurer santé, prospéritéet bonheur. En mettant en pratiquecette connaissance du Secret, ils ontaccompli des choses extraordinaires :ils ont supprimé la maladie, acquisd'immenses fortunes, surmonté desobstacles et réalisé l'impossible.L'auteure Rhonda Byrne a rassembléune équipe d'auteurs, de ministres du culte, de professeurs, de cinéastes,de designers et d'éditeurs afin derévéler au monde le « Secret ».

Comment se faire des amisDALE CARNEGIE

Tous les conseils pour développer des relations humaines de qualité puisque nos rela-tions avec les autres sont déterminantes pour notre qualité de vie : voilà ce que contientce livre. Dale Carnegie, leader mondial de la formation continue, est spécialisé dans les

entraînements à la communication, au leadership, à la vente, au management et à laprise de parole en public.

You can sellSHIV KHERA

L'auteur du best-seller You can win vouspropose dans son dernier livre de maîtri-ser l'art de la vente. Ce livre sera votrecompagnon, si vous souhaitez obtenir dusuccès, dépasser vos objectifs, être cré-dible et éviter les pièges.Vous pensez que ce livre est destiné uni-quement à ceux qui travaillent dans lavente ? Détrompez-vous, il s’adresseaussi bien à un postulant à un emploi,quelqu'un qui prépare sa demande enmariage, un politicien qui cherche àgagner des votes, un avocat… Nousessayons tous à un moment ou à unautre de vendre ou de promouvoir uneidée, une qualité, un service, un produit.

En vente à Editions Le Printemps à Rs 275

En vente au Boolcourt à Rs 250

En vente à Editions Le Printempsà Rs 575

En vente à Editions Le Printemps à Rs 175

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43Le magazine des consommateurs septembre 2010

reportage

First Aid Manual HOMOLOGUÉ PAR LA ST JOHN AMBULANCE, LA ST ANDREWS'SAMBULANCE ASSOCIATION ET LA BRITISH RED CROSS

Ce livre traite des situations d'urgence et des principales techniques de secourisme :examen d'un accidenté, contrôle d'une hémorragie sévère, comment assurer laliberté des voies aériennes, le principe de la ventilation artificielle, le massage cardia -que externe. Ce manuel de premiers secours est un guide pratique qui permet derésoudre les urgences de toute nature, à tous les âges de la vie. C'est un livre indis-pensable, à conserver sous la main, chez soi, au travail ou dans sa voiture.

Ose la vie nouvelle !

SIMONE PACOT

Ce livre, dans la catégorie spirituelle, vouspropose d'oser la vie nouvelle offerte par

Dieu en vous sentant moins démunis sur letrajet de reconstruction de votre être inté-rieur. Reconnaître blessures, assumer vio-

lence, peur, honte, accueillir la consolation,tout cela pour vous permettre de renouve-

ler votre vie sur les chemins tracés par Dieu.Un livre écrit par Simone Pacot, avocate

honoraire à la Cour d'appel de Paris et ani-matrice de sessions d'évangélisation.

Ne vous noyez pasdans un verre d'eauà l'usage desparentsRICHARD CARLSON

Élever ses enfants est sans doute la tâche laplus enrichissante à laquelle on puisses'adonner au cours de sa vie. Toutefois, c'estaussi une entreprise infiniment difficile. Unguide essentiel pour réussir l'éducation deses enfants ! 100 conseils pour devenir desparents plus attentifs, plus sereins, moinsstressés ; des stratégies pour être plus sûrsde vous ; des méthodes pour surmontertous vos soucis !

Anticancer, prévenir et luttergrâce à nos défenses naturellesDAVID SERVAN-SCHREIBER

L'auteur, médecin et chercheur, a, lui-même, été atteint d'un cancer. Il livre àses lecteurs son expérience à travers une nouvelle approche anticancer : seprémunir contre les déséquilibres de l'environnement, ajuster son alimenta-tion, guérir ses blessures psychologiques et établir une relation différente àson corps.

En vente à la Librairie Allot à Rs 1 150

En vente à la Librairie Allot à Rs 430

En vente à la Librairie Allot à Rs 350

En vente au Bookcourt à Rs 690

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bien-être/santé

PROTECTION

peau

Le nettoyage, une étape incontournable pour

sauver saSe nettoyer le visage n'est

pas un geste anodin. Car, iltouche à une fonction vitale

de la peau, sa fonction de protection. Loin d'être

agressives les substancesdémaquillantes utilisées

pour la nettoyer et la protéger doivent

respecter le pH cutané.

Qui ne s'est pas un jour, par paresse ou à cause de la fatigue, abandonnéaux bras de Morphée en omettant de se démaquiller ? Pourtant, net-toyer sa peau avant de se coucher est un premier geste soin et beauté

indispensable. Non seulement, il élimine le maquillage mais il ôte surtout lescellules mortes et les impuretés accumulées tout le long de la journée surtoutliées à la pollution. Une absence de nettoyage finit par obstruer les pores. Leteint devient terne et les boutons apparaissent. Une fois délestée de sa couchede maquillage, la peau redevient souple et soyeuse révélant un teint lumineuxet éclatant. « Un nettoyage ne doit être ni trop doux puisqu'il n'élimine pas toutesles impuretés, ni trop agressif puisqu'il doit respecter le film protecteur de la peau.Le geste de se démaquiller commence déjà dès le plus jeune âge puisqu'on utilisedu lait nettoyant pour les bébés. Mais c'est surtout à l'adolescence qu'il faut com-mencer à adopter un produit bien spécifique à sa peau », souligne RomySubbamah, esthéticienne.Mais que choisir devant l'avalanche de produits démaquillants qui déferlent surles rayons des supermarchés, parapharmacies, pharmacies et instituts debeauté ? Certes, il est révolu le temps où nos grands-mères s'appliquaient unepâte obtenue avec la farine de pois chiche et de l'eau et se rinçaient ensuite le

Avis d’expert

ROMY SUBBAMAH,

esthéticienne

« Utilisés quotidiennement lesdémaquillants assurent le nettoyagede la peau, même non maquillée. Ilne faut surtout pas se démaquilleravec du savon classique qui dessè -che et irrite l'épiderme. N’hésitezpas à demander conseil à des spé-cialistes. L'absence de législation estregrettable, il faut, alors, se méfierdes produits démaquillants issus del'importation parallèle et qui sontvendus à la sauvette. Ils sont loind'être sans danger et, nous, esthéti-ciennes, nous nous retrouvons trèssouvent devant des cas d'allergiegrave ou d'éruption de boutonsaprès utilisation de tels produits.Heureusement, les clientes s'infor-ment sur la nature des produits etsont conscientes du problème deparaben. Mais à ce jour on nedénombre pas de produit démaquillant cancérigène. »

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visage. Idéale pour la peau grasse, elle n'est pas du tout adaptée auxautres types de peau. Aujourd'hui, toute une gamme de produits est àla disposition des femmes… et des hommes pour avoir une peau nette.On peut désormais trouver du démaquillant bio à Maurice et l'absencede produits chimiques décapants le rend très doux et très respectueuxde la peau, même très sensible. Les femmes pressées ont même la pos-sibilité d'adopter des produits 2 en 1 ou des formules express pour trans-former cette « corvée » en un instant de plaisir. Plus d'excuse, alors,pour ne pas faire du démaquillage un réflexe quotidien surtout qu'unepeau nettoyée vieillit moins vite.

Nettoyage spécial peau homme

Messieurs, arrêtez de subtiliser les produits de votre compagne dans la salle debain. Ceux-ci ne sont pas du tout adaptés à l'épiderme masculin, plus épais de 16 % en moyenne avec une densité de collagène plus importante. Autre diffé-rence, la production de sébum plus importante chez l'homme que chez lafemme due aux hormones androgènes. Ajouté à cela, le rasage quotidien quientraîne un dessèchement cutané puisqu'il élimine le film hydro protecteur desurface. Il est donc essentiel d'utiliser la gamme de produits spécifiques à la peaumasculine qui se décline, d'ailleurs de plus en plus à Maurice. On retrouve, entreautres, un produit 2 en 1 très pratique, le gel moussant qui est en même tempsune crème à barbe.

Se démaquiller les yeux

Zones du visage particulièrement fragiles et pourtant chargés de maquil-lage, les yeux requièrent une grande attention lors du démaquillage. Bienque les lotions et les gels non gras soient adaptés pour nettoyer l'œil, il esttout de même préconisé d'utiliser les soins conçus spécialement pour ledémaquillage des yeux car ils sont encore plus doux.

Pourquoi un produit à pH neutre ?

La peau a un pH acide et le savon dit « normal » a un pH alcalin.L'association acide et alcalin résulte en une neutralisation et la peau perdainsi sa protection naturelle. D'où la nécessité d'opter pour un produit àpH neutre qu'il s'agit d'un lait démaquillant, d'un gel ou d'un savon.

Mon produitest-il déjàpérimé ?

Une fois ouvert, unproduit démaquillant aen moyenne unedurée de vie de sixmois. Cette indicationest d'ailleurs préciséesur certains embal-lages par un petit des-sin en forme de boîteouverte. Non ouvert,le produit se conservede 2 à 3 ans.L'esthéticienne RomySubbamah préconisede conserver sonproduit à l'abri de lalumière et de ne sur-tout pas acheter unproduit qui a étéexposé au soleil. Unepetite astuce seraitmême de mettre sondémaquillant dans laporte du frigo où il ya, de plus, absenced'humidité.

Produit démaquillant : de Rs 195 à Rs 975 (dépendant des marques)Savon clarifié bio aux huiles essentielles : Rs 160Savon à pH neutre : Rs 24

Le magazine des consommateurs septembre 2010

Quel produit pour quel type de peau ?

Le lait démaquillant qui est une émulsion huiledans eau doit être utilisé sur les peaux fragileset sèches. Il est parfois accompagné d'unelotion tonique qui devient un complément aunettoyage en éliminant les restes du maquil-lage et les impuretés et en apportant à la peaudes substances pour la purifier, l'hydrater et luidonner un coup d'éclat. Il existe aussi deslotions démaquillantes.Le gel moussant est à adopter par ceux et celles qui ont une peau grasse à tendanceacnéique ou qui ont une peau mixte.Le savon démaquillant uniquement s'il est àpH neutre. Il peut être utilisé sur les peauxnormales. Les peaux sèches préféreront lesavon surgras.La lingette démaquillante pour tout type depeau uniquement si on est très pressé (mieuxvaut un démaquillage express que rien dutout). Car elle ne nettoie pas forcément enprofondeur.

la main à la

poche

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bien-être/santé

46 Le magazine des consommateurs septembre 2010

Le miel est une substance sucrée fabriquée par les abeillesà l'aide du nectar des fleurs. Parmi les milliers de plantesqui offrent leurs fleurs à butiner aux abeilles, seules unetrentaine offrent un intérêt apicole, notamment les plusconnues, l'acacia ou l'eucalyptus qui donne l'excellent mielde Rodrigues. Le miel est un aliment relativement pur etriche en énergie puisque qu'il est composé principalementde glucides. On y retrouve deux sucres simples qui sontfacilement assimilés par le corps, le fructose et le glucose.Elixir de longue vie depuis la nuit des temps, le miel aoccupé une place majeure dans les médecines tradition-nelles. Les Egyptiens anciens, les Assyriens, les Chinois, lesGrecs et les Romains l'utilisaient pour les blessures et lesmaladies de l'intestin.C'est aussi une source alimentaire d'antioxydants, surtoutde flavonoïdes qui permettent de prévenir l'apparition desmaladies cardiovasculaires et certaines maladies neurodé-génératives. La quantité et le type de flavonoïdes trouvésdans le miel varient selon la source florale. Le miel peutremplacer le sucre dans toutes les préparations culinaires :pain, gâteaux, crêpes, boissons glacées, les céréales dumatin, une salade de fruits, une vinaigrette ou une mari-nade. Pendant fort longtemps, il était, d'ailleurs, le seulproduit sucrant.

Le miel, pas qu’unpouvoir sucrant

Antibactérien Des propriétés antibiotiquesattribuées au miel ? Diverses

études scientifiques ont mis enavant l'activité antibactérienne

du miel car il peut contenirnotamment une grande quan-tité de péroxyde d'hydrogène

connu pour ses propriétés anti-septiques. Plus le miel est acide,plus il crée un milieu peu favo-

rable à la prolifération bactérienne.

Effet cicatrisantDiverses études ont démontréles effets thérapeutiques cicatri-

sants du miel sur des plaiesdiverses. Le miel étant très vis-queux, il est capable ainsi d'ab-

sorber l'eau entourant les tissusen inflammation.

Propriétés nutritionnellesLe miel non contaminé est unaliment sain, léger, naturel maisattention tout de même à sahaute valeur calorifique. Ilcontient des glucides, des pro-téines, des lipides, des enzymeset des vitamines. Une cuilleréeà soupe de miel fournit enmoyenne 60 calories etcontient 11 g de glucides, 1 mgde calcium, 0,2 mg du fer, 0,1mg de vitamine B et 1 mg devitamine C.

Un allié sûr pour la peau Les vertus du miel pour la peausont incroyablement nombreu -ses. C'est un des éléments debase de nombreux produitscosmétiques et il peut aussi êtreappliqué directement sur lapeau (en masque ou pour ungommage). Il hydrate la peaugrâce à sa richesse en sucre quiintervient dans la fixation desmolécules d'eau. Il possèdeaussi des qualités adoucissantes,apaisantes, nourrissantes etrégénératrices parce qu'il esttrès riche en substances minéra -les, en vitamines et en acidesaminés.

PRODUIT

LE SAVIEZ-

vous ?Le miel le plus cher au monde serait celui du jujubiersauvage, produit au Yémen. L'engouement qu'il suscite tiendrait à ses propriétés aphrodisiaques et à sa rareté.

BIEN CHOISIR

Le miel est un aliment 100 % naturel ne contenant ni additif, ni conservateur. Il est important d'inspecter la liste desingrédients car certains industriels rajou-tent du glucose. Privilégiez un miel plusfoncé qui contient plus de flavonoïdes etqui a une plus grande capacité antioxy-dante au lieu d'un miel plus pâle.

Si votre miel se cristallise, ce n'estpas parce qu'il est détérioré. Denombreux facteurs peuvent entraî-ner ce phénomène. Afin de luiredonner sa fluidité, il suffit de lechauffer au bain-marie. Cela aurapour effet de faire fondre les cristaux.

Avis d’expert

IMRAN ABDOOL, naturopathe

www.elixirherbals.com

« Privilégiez un miel produit localement carles miels importés sont généralementchauffés (détruisant ainsi en partie les vita-mines présentes) avant d'être exportés afinqu'ils ne se cristallisent pas. Pensez à mas-ser les gencives des enfants avec du mielpour favoriser une meilleure dentition. »

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