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Schéma de Cohérence Territoriale Grand Douaisis PLAQUETTE DE SYNTHESE PHASE DIAGNOSTIC Comité de pilotage du 1 er. décembre 2004

Schéma de Cohérence Territoriale Grand Douaisis · • Cette plaquette ne vise évidemment pas à résumer un document de prés de 300 pages : ... Si aucune décision n’est prise,

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Schéma de Cohérence Territoriale Grand Douaisis

PLAQUETTE DE SYNTHESE PHASE DIAGNOSTIC

Comité de pilotage du 1er. décembre 2004

Sources• Etude « Le Douaisis dans l’armature urbaine

régionale », CETE Nord Picardie pour la DDE 59

• INSEE RGP 99

• DR INSEE NPdC et « revue profils »

• CCI Douai

• CRCI Nord - Pas de Calais

• Mission bassin minier

• ORAH

• SDC 59 et 62

• Plus de 20 entretiens avec les acteurs locaux et régionaux

• Etude « Le Douaisis dans l’armature urbaine régionale », CETE Nord Picardie pour la DDE 59

• INSEE RGP 99

• DR INSEE NPdC et « revue profils »

• CCI Douai

• CRCI Nord - Pas de Calais

• Mission bassin minier

• ORAH

• SDC 59 et 62

• Plus de 20 entretiens avec les acteurs locaux et régionaux

Avertissement• La présente plaquette de présentation du diagnostic du SCoT du grand Douaisis a été

réalisée en novembre 2004 sur la base du rapport de diagnostic élaboré en septembre/novembre 2004, et qui représente la première phase (avec l’étude de l’état initial de l’environnement) du processus de SCoT.

• Cette plaquette ne vise évidemment pas à résumer un document de prés de 300 pages : outre la difficulté d’un tel résumé, son intérêt serait faible. En revanche, cette plaquette met en évidence les enjeux principaux sur la base des conclusions générales et de chaque volet du diagnostic.

• Pour rendre le document plus lisible et maniable, il comporte peu de cartes, de schémas ou de graphiques. Pour tous les thèmes abordés, et toutes les données, on se reportera sur le document complet du diagnostic.

Introduction• Le territoire du SCoT est partie prenante d’un ensemble infra-régional qui

est constitué de l’arc de cercle urbanisé qui, de Lillers et Béthune à Valenciennes/Vieux Condé, s’articule autour des voies de communication du XIXème siècle.

• Au sein de cet ensemble, le Douaisis occupe une place centrale et son positionnement peut être schématiquement représenté par l’intersection de deux axes :

Avec l’arc minier, d’est en ouest, du littoral à la Belgique, il présente des caractéristiques sociales proches et une prédominance industrielle largement centrée sur l’automobile, avec les échanges matériels et l’interdépendance que cette particularité induit.

Avec l’arc nord-sud, qui est plus un arc Paris/Bruxelles qu’un arc Douai/Lille, il entretient une série de relations de dépendance/attraction.

Le positionnement du Douaisis

Prévisions

• la démographie du territoire

Une stabilité démographique en trompe l’œil…• Une apparente stabilité…

une diminution de 0,02% de sa population entre 90 et 99, succède au léger regain des années 80 (+1,26% entre 82 et 90).En décalage sensible avec la région lilloise (+2,53%) dans un contexte de décalage persistant du Douaisis et plus généralement de la région avec les tendances nationales (+3,4%)

• Avec des composantes à risquesla persistance de soldes migratoires négatifs, quoiqu’en faible diminution (- 8 033 personnes entre 82 et 90, -7 782 entre 90 et 99). Une forte régression de l’accroissement naturel, qui a toujours joué un rôle d’amortisseur de crise, et qui est passé de plus de 11 000 à moins de 7 800 personnes

• Avec des composantes à risquesla persistance de soldes migratoires négatifs, quoiqu’en faible diminution (- 8 033 personnes entre 82 et 90, -7 782 entre 90 et 99). Une forte régression de l’accroissement naturel, qui a toujours joué un rôle d’amortisseur de crise, et qui est passé de plus de 11 000 à moins de 7 800 personnes

…mais de fortes disparités entre les intercommunalités…mais de fortes disparités entre les intercommunalités

020000400006000080000

100000120000140000160000

CAD CCED CCEP CCOB

1975 1982 1990 1999

• La CAD, en perte continue depuis 1975 (- 1,25% entre 90 et 99)

• La CCED, qui renoue avec le repli démographique (- 0,21%) après l’amélioration des années 80 (+1,48%), et dont le déficit migratoire demeure de même ampleur aux deux derniers recensements (plus de 2 000 personnes)

• CCEP et CCOB continuent de voir croître leur population sous l’effet de la péri-urbanisation (+ 8% et + 10%). Toutefois, leur taux de croissance a été divisé par deux entre 82-90 et 90-99, de même que leur solde migratoire.

• La CAD, en perte continue depuis 1975 (- 1,25% entre 90 et 99)

• La CCED, qui renoue avec le repli démographique (- 0,21%) après l’amélioration des années 80 (+1,48%), et dont le déficit migratoire demeure de même ampleur aux deux derniers recensements (plus de 2 000 personnes)

• CCEP et CCOB continuent de voir croître leur population sous l’effet de la péri-urbanisation (+ 8% et + 10%). Toutefois, leur taux de croissance a été divisé par deux entre 82-90 et 90-99, de même que leur solde migratoire.

Évolutions et permanences• Une tendance au vieillissement de la population

• Tout comme la population régionale et française, la population du Douaisis vieillit ; la part des classes d’âge les plus jeunes tend à se restreindre, contrairement à celle des plus âgées, qui augmente de façon régulière.

• La tendance au vieillissement s’exprime dans tous les secteurs du Douaisis, mais les populations les plus jeunes continuent de voir progresser leurs effectifs dans la CCOB et la CCEP, où la population est globalement en croissance, contrairement aux autres secteurs.

• Mais la population du Douaisis est nettement plus jeune que la moyenne nationale: l’indice de jeunesse, c’est-à-dire du rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans est de 1,39 dans le Douaisis et de 1,15 pour la moyenne nationale en 1999.

• Une augmentation du nombre de ménages• La structure des ménages évolue : la population et la part des ménages de 1 ou 2 personnes est en croissance, celles

des ménages de 3 personnes est stable, celles des ménages de 4 personnes et plus diminue. • Cette évolution comporte des conséquences importantes par rapport au fonctionnement du marché du logement, dans

un Douaisis qui est caractérisé, entre autres, par la forte proportion de grands logements dans son parc (72 % des logements comptent au moins 4 pièces), et par un attachement à la maison individuelle (8 logements sur 10).

• Un profil social marqué que les mouvements migratoires atténuent peu• Les effets sociaux des évolutions économiques des trente dernières années ne sont pas encore résorbés, notamment

dans le secteur central du territoire. Les populations touchées par les évolutions des années 70-80 en sont encore socialement marquées. Par ailleurs, les populations plus jeunes ne sont pas parvenues à acquérir des revenus de même niveau que dans les autres secteurs du Douaisis.

Les perspectives d’évolutionUn scénario « au fil de l’eau »

Si aucune décision n’est prise, selon l’INSEE, la population du Douaisis diminuerait de 2 % à l’horizon 2030, les disparités avec le nord du territoire s’accentuant

En revanche, le nombre de ménages augmenterait de 10,2 %, exigeant alors la construction d’un grand nombre de résidences principales :

Le nombre des actifs pourrait progresser encore jusqu’à 2006, puis diminuerait légèrement, pour aboutir à une diminution de 1 % à l’horizon 2015 (Les comportements d’activité, en particulier des habitants plus âgés et des femmes sont alors déterminants) EST NORD OUEST Grand Douaisis

Ce scénario « au fil de l’eau » montre qu’en l’absence de décisions et de mesures appropriées, une stagnation générale s’emparerait du territoire et le couple dynamisme démographique/permanence de handicaps sociaux, sur fond de vieillissement de la population, entraînerait un creusement des disparités entre les parties du territoire du SCoT.

Dans ce cadre, l’attractivité du territoire constituera le facteur déterminant de son évolution démographique car son affaiblissement, pourrait induire un solde migratoire plus négatif encore et déboucher sur un risque de véritable décrochage du territoire.

Au contraire, l’affirmation de son attractivité peut créer une dynamique irradiant progressivement tout le territoire.

Ce scénario « au fil de l’eau » montre qu’en l’absence de décisions et de mesures appropriées, une stagnation générale s’emparerait du territoire et le couple dynamisme démographique/permanence de handicaps sociaux, sur fond de vieillissement de la population, entraînerait un creusement des disparités entre les parties du territoire du SCoT.

Dans ce cadre, l’attractivité du territoire constituera le facteur déterminant de son évolution démographique car son affaiblissement, pourrait induire un solde migratoire plus négatif encore et déboucher sur un risque de véritable décrochage du territoire.

Au contraire, l’affirmation de son attractivité peut créer une dynamique irradiant progressivement tout le territoire.

Prévisions

• portrait socio-économique

Des faiblesses persistantesFaiblesse de la proportion des actifs occupés au sein de la population

1 habitant sur 3 occupe un emploi, - et même 1 sur 4 dans l’Est du Douaisis - alors qu’au niveau régional et national, cette proportion est de presque 1 sur 2

Cette faiblesse provient des caractéristiques démographiques (peu de 20/55 ans), mais également du nombre de pré-retraités et de celui des femmes inactives (60 % de la population féminine totale)

Faiblesse de la proportion des actifs occupés au sein de la population

1 habitant sur 3 occupe un emploi, - et même 1 sur 4 dans l’Est du Douaisis - alors qu’au niveau régional et national, cette proportion est de presque 1 sur 2

Cette faiblesse provient des caractéristiques démographiques (peu de 20/55 ans), mais également du nombre de pré-retraités et de celui des femmes inactives (60 % de la population féminine totale)

Faiblesse des revenusLa faiblesse du nombre des actifs et du nombre de cadres conduit à un niveau moyen de revenus préoccupant : 12 771 Euros par ménage en 2001. Au delà d’une différenciation par secteur, la faible dispersion des revenus est révélatrice d’une mixité sociale peu étendueComparaison avec le Douaisis

Région : 13 407 € soit + 5 %Dépt. du Nord : 13 814 € soit + 8 %

Faiblesse des revenusLa faiblesse du nombre des actifs et du nombre de cadres conduit à un niveau moyen de revenus préoccupant : 12 771 Euros par ménage en 2001. Au delà d’une différenciation par secteur, la faible dispersion des revenus est révélatrice d’une mixité sociale peu étendueComparaison avec le Douaisis

Région : 13 407 € soit + 5 %Dépt. du Nord : 13 814 € soit + 8 %

Faiblesse de la proportion des entrepreneurs et des cadres au sein des emplois du territoire.

Sur 100 actifs du Douaisis, 92 sont salariés 1 emploi sur 3 est un emploi ouvrier contre 1 sur 4 au niveau national.1 emploi sur 11 est un emploi de cadre, contre 1 sur 7 au plan national.Au sein du territoire, c’est dans la CCED que la proportion d’ouvriers est la plus importante et le nombre des cadres, professions intermédiaires et employés le plus bas (36 % contre 58 %)

Faiblesse de la proportion des entrepreneurs et des cadres au sein des emplois du territoire.

Sur 100 actifs du Douaisis, 92 sont salariés 1 emploi sur 3 est un emploi ouvrier contre 1 sur 4 au niveau national.1 emploi sur 11 est un emploi de cadre, contre 1 sur 7 au plan national.Au sein du territoire, c’est dans la CCED que la proportion d’ouvriers est la plus importante et le nombre des cadres, professions intermédiaires et employés le plus bas (36 % contre 58 %)

CADCCED

CCEP

CCOB

- de 12 000€

+ de 15 000€

Revenus des ménages 2001

de 12 000 à 13 000€de 13 000 à 15 000€

Un territoire en convalescenceLe taux de chômage :

a nettement baissé depuis 1999, se situant entre 12 et 13 %, à des niveaux voisins des moyennes départementales et régionales

Le niveau global d’activité :Bien que globalement faible, on constate une hausse importante depuis 1990: il y a désormais plus de 100 000 actifs (chiffres 2003) pour une population de 247 000 habitants.(actifs = plus de 15 ans et chômeurs compris)

Les emplois salariés privés :sont en une forte augmentation de 1990 à 1999 : + 13 %, (baisse des non-salarié et emploi public en stagnation). En 2003, l’emploi privé connaissait à nouveau une hausse importante : + 3,4 % (4% pour l’automobile, 9 % pour les services), la plus importante de la Région.

125 emplois par an ont été créés de 1990 à 1999

Mais pas assez pour maintenir le taux d’emploi: le Douaisis présente désormais moins d’emplois que d’actifs résidents : 72 000 contre 80 000…

1990

1999

0,94

0,889

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

1,20

Taux d'emploi global

1990

1999

0,479

0,502

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

0,35

0,40

0,45

0,50

Taux d'activité global

• Le Douaisis est caractérisé par la taille de ses entreprises :• 4100 établissements du secteur marchand étaient recensées en 2003 sur le territoire, soit une moyenne de 17,5 emplois par établissement (10,4 au

plan national, et 12,9 au plan régional).• Les entreprises de plus de 500 salariés, avec 6 établissements dans le territoire, emploient 25 % des salariés du territoire. • La seule entreprise de plus de 1 000 salariés est Renault Douai, qui emploie à elle seule 8 % des salariés de la zone d’emploi.• Ces grandes entreprises sont presque toutes concentrées à Douai et dans les Communes adjacentes

• Et par la prégnance d’un modèle industriel principalement axé sur l’automobile au détriments des services

… … sur la base d’un modèle spécifiquesur la base d’un modèle spécifique

• l’industrie représente 25 % des emplois du territoire, contre 21 % dans la Région et 18,2 % dans la France métropolitaine : la principale caractéristique du territoire est avant tout comme liée à une forte présence industrielle…

• Le tertiaire, en conséquence, ne représente que 67,7 % de l’emploi, contre 71 % au plan régional et 72 % au plan national. De plus les services intègrent le travail temporaire fortement utilisé dans le secteur automobile : c’est dans le rapport industrie/services que se joue la physionomie économique du territoire…

• l’industrie représente 25 % des emplois du territoire, contre 21 % dans la Région et 18,2 % dans la France métropolitaine : la principale caractéristique du territoire est avant tout comme liée à une forte présence industrielle…

• Le tertiaire, en conséquence, ne représente que 67,7 % de l’emploi, contre 71 % au plan régional et 72 % au plan national. De plus les services intègrent le travail temporaire fortement utilisé dans le secteur automobile : c’est dans le rapport industrie/services que se joue la physionomie économique du territoire…

2%

25%

5%

68%

Agriculture IndustrieConstruction Tertiaire

• Le Douaisis présente désormais moins d’emplois que d’actifs résidents : 72 000 contre 80 000 …

• La dynamique entrepreneuriale est encore insuffisante.• Il existe un déficit important d’emplois stratégiques (direction, finance, R&D, appui

aux entreprises).• Cette faiblesse limite le développement endogène du secteur des services.

… en tout état de cause, porteur de risque.

• Le secteur des services est d’autant plus faible que constitué pour partie par les entreprises de travail temporaire liées à l’industrie.

• Les emplois industriels d’aujourd’hui sont de plus en plus concurrencés sur un marché européen et mondial.

… … qui atteint ses limitesqui atteint ses limites

Quelle perspective pour le «modèle Quelle perspective pour le «modèle économique» du Douaisis ?économique» du Douaisis ?• Le « modèle de développement » hérité des années 1980, peut-il être dépassé pour créer le

« second souffle » de la dynamique du Douaisis ? Un nouveau développement suppose d’engager plusieurs réflexions :

• sur la diversification en termes de filières (métiers de l’environnement, électronique, …)• sur les TPE et PME, l’artisanat et le commerce,• sur les secteurs tertiaires et les services aux entreprises, • et sur leur localisation au sein du territoire dans une perspective de « dynamique en

étoile » à partir du pôle économique de Douai.

• Cette dynamique peut-elle être autonome ou bien est-elle enserrée dans une dynamique régionale ? L’enjeu du SCoT ne réside-t-il pas dans la définition d’un développement spécifique qui soit à la fois particulier et inséré dans un réseau régional maillé valorisant les capacités et les atouts de chacun… ?

• A l’intérieur du territoire, face à l’importance du pôle d’emploi de Douai, existe-t-il une place pour des pôles économiques spécifiques à l’Est, au Nord, au Sud du territoire ? Là également, la notion de réseau maillé est-elle applicable ? Quelles en seraient les caractéristiques ? Quelles infrastructures seraient nécessaires ?

• les activités commerciales

Des pôles commerciaux (centre ville et périphérie) très concurrencésCONSTATS :• Second pôle économique, avec 5 408 emplois, soit 8 % du total des emplois, le commerce de détail comprend 1 993

établissements dans tout le territoire. L’emploi y a progressé de 21 % de 1994 à 2002.

• Deux véritables centres commerciaux sont présents dans le Douaisis, sensiblement de même taille: Flers-en-Escrebieux, autour de l’hypermarché Carrefour, avec 18 900 M2 de surface commerciale et Sin-le-Noble, autour de l’hypermarché Auchan, avec 18 800 M2. 2 autres hypermarchés (Leclerc à Douai, Intermarché à Orchies) complètent l’offre de cette catégorie

• La densité en hypermarchés est de 100 M2 pour 1 000 habitants, contre 115 dans le Nord et dans toute la France.

• Le centre Ville de Douai dispose d’un tissus commercial relativement important mais sur la base d’ une offre incomplète

• Cette situation trahit l’importance prise dans le Douaisis par les centres commerciaux de Noyelles-Godault et de Lille : une « évasion » commerciale est perceptible, et pèse sur les hypermarchés locaux.

• Le centre commercial de Noyelles-Godault est à la fois de grande taille et a cherché à développer « un lieu de vie ». Il occupe certaines fonctions de centre-villes moyennes et l’effet de cette orientation sur le centre-ville de Douai n’est pas négligeable

ENJEUX :Face à la concurrence de Noyelles-Godault, quelles actions entreprendre pour moderniser et développer le commerce au centre-ville de Douai ? Faut-il un schéma territorial décliné en fonction des différentes activités commerciales ?Doit-on encourager la modernisation des centres commerciaux du Douaisis, tout comme l’accueil de surfaces spécialisées, notamment pour les spécialités déficitaires ? Le projet d’extension du centre commercial de Sin-le-Noble peut-il être un exemple de cette modernisation ?Quelle place pour l’est et le Nord du territoire ?

• équilibre social de l’habitat

Des besoins importants• Un effort de construction consacré au renouvellement du parc

• Entre 1990 et 1999, 75% de la construction neuve du grand Douaisis a servi au renouvellement du parc de logements principalement dans la zone urbaine centrale (80 à 90% contre 30 à 35% dans le Nord)

• Le parc de logement est en croissance faible 2%• Alors qu’il existe une besoins en desserrement et que le solde migratoire

est négatif• Sur fond de disparités communales fortes (Nord = 10% environ)

• Un parc où demeurent des besoins d’intervention• Persistance de niveaux de conforts faibles

• Un parc qui demeure très typé et peu diversifié• 80% d’habitat individuel, peu de petits logements (1 et 2 pièces) • Extrême faiblesse du secteur privé locatif

• Les projections de populations à 2015, qui font état, même en cas de stagnation à la baisse de la population, d’une augmentation de plus de 10 % du nombre des ménages, donc de la demande de logements, montrent qu’à l’avenir, en plus du renouvellement urbain, quelque soit le scénario retenu pour le PADD, les besoins de construction seront de grande ampleur.

Enjeux :

• Promouvoir une diversité accrue: comment et où ?

• La reconversion de l’habitat minier: Quelles sont les zones d’intervention qui existent encore ?

• Quelles formes urbaines et densités de population viser selon les territoires ?

• Comment gérer au mieux le développement de l’économie résidentielle et l’accroissement de l‘attractivité résidentielle du territoire, et l’accroissement de la mixité des territoires ?

Enjeux :

• Promouvoir une diversité accrue: comment et où ?

• La reconversion de l’habitat minier: Quelles sont les zones d’intervention qui existent encore ?

• Quelles formes urbaines et densités de population viser selon les territoires ?

• Comment gérer au mieux le développement de l’économie résidentielle et l’accroissement de l‘attractivité résidentielle du territoire, et l’accroissement de la mixité des territoires ?

• La formation & les NTIC

Les condition de l’accès à l’emploi Même s’ils ne relèvent pas du SCoT, la formation et l’accès aux NTIC représentent un enjeu majeur, notamment du point de vue du développement économique et de l’emploi,

CONSTAT :

• Un nombre insuffisant de jeunes diplômés• seulement 9,4 % de la population âgée de 15 ans ou plus possède un diplôme de niveau baccalauréat ou Brevet Professionnel, et seulement 5,8 %, un diplôme à Bac+2.

• malgré un augmentation importante, seulement 24 611 personnes habitant le Douaisis, soit 12,2 % poursuivaient des études supérieures en 1999, contre 14,1 % au plan régional et 18,1 % au plan national. L’écart est de 48 % avec la moyenne française : il se réduit mais ne disparaît pas….

• Une spécialisation de l’enseignement supérieur.:• En dehors des CPGE et STS qui existent presque partout en France, deux disciplines seulement sont représentées : les sciences juridiques et les sciences de l’ingénieur.

• Il existe peu d’enseignements supérieurs correspondant au développement des services (hors activités administratives et CCI).

• L’accès aux nouvelles technologies•Réseaux: la région est intégrée à la plaque NOROPALE du réseau haut débit RENATER et est en liaison avec l’Europe du Nord via une artère optique Valenciennes/Mons de 60 Km à 622 Mb/s.

•Accessibilité technique, en 2002 un foyer sur deux au plan régional était raccordable au câble.

•Un début réel de mobilisation ( région, IRISI,..) mais les réalités sur le terrain ne sont pas à la hauteur des enjeux. Par exemple, seules deux villes (Sin-le-Noble et Flers-en-Escrebieux) ont reçu le label « Ville Numérique », alors que la région est 2° en France pour ce label.

ENJEUX :

• La faiblesse du Douaisis dans le secteur des services, malgré une amélioration récente, suppose que la formation participe d’une dynamique orientée vers la diversité des fonctions économiques.

• La question décisive, en termes de formation, d’employabilité, de développement économique réside avant tout dans la sensibilisation et l’utilisation effective des NTIC par une plus grande partie des ménages et des acteurs économiques (TPE, PME/PMI), ce qui suppose :

• Un équipement rapide de tout le territoire en ce qui concerne le réseau ADSL via le réseau téléphonique commuté, le câble ou le satellite.

• Un accroissement sensible de l’équipement tant des TPE que des ménage

• tourisme

Un enjeu en terme de développement économiqueet de valorisation du territoireCONSTAT :• Des équipements peu nombreux et inadaptés

• Le Douaisis se caractérise par une faible capacité d’accueil et des établissements moins modernes ou offrant un confort moindre…

• Le flux touristique est essentiellement régional et son niveau, au sein du flux régional n’est pas négligeable.

• Au-delà de ses handicaps, le tourisme dans le Douaisis souffre d’une absence de lisibilité et d’identification des infrastructures touristiques, malgré une

amélioration de la signalétique.• Mais des atouts à développer

• Le Musée de la Chartreuse à Douai, le Centre Historique Minier à Lewarde, la Maison de la Chicorée à Orchies, les fleuves et canaux, les espaces naturels, le Parc Naturel Régional de Scarpe-Escaut, la Vallée de la Sensée, un patrimoine historique, archéologique et monumental de première importance. notamment à Douai où il a fait l’objet d’une mise en valeur et d’une réhabilitation importante dans le dernière période, des fleuves et canaux, …

• Dans une zone de chalandise potentielle importante : l’eurorégion• Des actions à mettre en place pour :

• La professionnalisation de l’accueil• L’adaptation de l’offre aux attentes d’une clientèle multiple de plus en plus

motivée par les loisirs• L’utilisation des NTIC

ENJEUX :

•Quels axes de développement pour tous les territoires du Douaisis ?

•Comment définir une offre diversifiée et complémentaire ?

•Comment intégrer les démarches trame verte/ trame bleue ?

•Comment intégrer toutes les démarches patrimoniales (archéologique, historique, industriel)

•Comment fédérer les offres dans une réponse complète et diversifiée aux attentes du public ?

•Liaisons entre les différents centres d’intérêts, mode de déplacements à privilégier, accueil, localisation et diversité des hébergements, aménagements, signalétique

ENJEUX :

•Quels axes de développement pour tous les territoires du Douaisis ?

•Comment définir une offre diversifiée et complémentaire ?

•Comment intégrer les démarches trame verte/ trame bleue ?

•Comment intégrer toutes les démarches patrimoniales (archéologique, historique, industriel)

•Comment fédérer les offres dans une réponse complète et diversifiée aux attentes du public ?

•Liaisons entre les différents centres d’intérêts, mode de déplacements à privilégier, accueil, localisation et diversité des hébergements, aménagements, signalétique

• transports et déplacements

Un niveau exceptionnel de flux de transports

• Dans le Grand Douaisis, seulement 27 % des actifs travaillent dans la Commune où ils résident (contre 31 % au niveau du Département et de la Région, et 39 % au plan national) : c’est ainsi 3 actifs sur 4 du Douaisis qui doivent effectuer un trajet important 2 fois par jour.

• En revanche, 70 % des actifs du Douaisis travaillent dans la Région, contre seulement 56 % au plan national : si les déplacements sont fréquents, ceux-ci sont polarisés par les pôles d’emploi régionaux.

• Au total, tous modes de déplacements confondus, les mouvements internes à l’agglomération douaisienne, et les mouvements de et vers l’agglomération représentaient 611 000 déplacements

• Surtout, ils s’accroissent : + 21 % de 1990 à 1999, alors que la population stagne…

• Ces déplacements sont effectués en automobile à 71 %, malgré un réseau TER dense

• Les échanges du Douaisis sont donc intenses, à moyenne portée, réalisés en automobile, générateurs de migrations quotidiennes importantes, en accroissement rapide ...

• La perspective d’une saturation du réseau routier et autoroutier à moyen terme est réelle.

Des projets importants• Deux projets nationaux intéressent le Douaisis : l’autoroute Amiens/Lille/Bruxelles A 24 via

Arras et le canal Seine-Europe (Ile-de-France/réseau du nord de l’Europe : ce canal qui débouche à la hauteur d’Arleux « valoriserait » la place de la plateforme multimodale de Dourges)

• La place centrale du Douaisis dans le flux d’échanges nord/sud de l’Europe peut à terme être modifiée, ce flux se déplaçant légèrement vers l’ouest (Arras/Dourges).

• Deux projets internes sont de nature à modifier la physionomie des transports : la liaison Douaisis/Orchésis et le TCSP prévu au PDU

• Le projet de TCSP a été envisagé dans l’agglomération de Douai et planifié sous l’emprise de la contrainte liée à la saturation des réseaux. Mais il peut devenir, de concert avec le développement des modes doux de transport, un élément d’une croissance plus harmonieuse et plus attractive, à condition que son intermodalité ave les TCSP du Lensois et du Valenciennois soit prévue.

Un enjeu stratégique• Les problématiques de transport occupent une place stratégique dans le processus de SCoT : elles

interrogent l’organisation du territoire et de ses pôles de centralité, qui peuvent induire une modification des comportements de transport des populations.

• Dans tous les cas, le risque de saturation à moyen terme des réseaux de transport, alors que le niveau régional des déplacements est exceptionnellement élevé et en croissance rapide, conduit évidemment à privilégier la voie ferrée, la voie d’eau, les modes doux de déplacements et les transports en commun.

ENJEUX :

• Peut -on s’appuyer sur les exemples des pays voisins en terme de modes doux de déplacement dans un territoire ou les distances sont souvent adaptées au vélo notamment ?

• Peut-on promouvoir un meilleur usage des transports en commun sur la base d’un mode de développement compatible en terme de densité et de renforcement des pôles de centralité ?

• Le passage plus à l’ouest d’une partie des flux (Dourges, A 24) peut-il constituer une vraie opportunité pour un mode de développement plus qualitatif, en éloignant une partie des nuisances ? ( même si les flux s’éloignent quelque peu, le corridor nord-sud dans lequel le Douaisis est inséré est confirmé pour les décennies à venir)

• Faut il, par contre, pour confirmer l’ insertion du Douaisis dans ce corridor de création de richesse, créer une liaison à 4 voies Douai/Arras ?

• Quel rôle jouer dans le développement du transport fluvial et le projet Seine Nord?

• équipements et services

Un bilan contrastéCONSTAT :• Les équipements culturels sont un des atouts du Douaisis

• Des équipements de qualité

• Une vitalité associative qui fait vivre les petits équipements et porteuse de lien social

• Lisibilité et synergies insuffisantes => besoins différenciés selon les territoire

• Les équipements sportifs sont nombreux mais souvent inadaptés à la pratique de haut niveau notamment :

• la modernisation voire la création d’équipement sportifs mais aussi de loisirs éventuellement adossé à la pratique sportive constitue un besoin significatif

• Les services à la population ont relativement bien résisté, y compris dans les communes rurales,

• En revanche la crise sanitaire perdure corrélée à une sous consommation médicale. Elle constitue un frein puissant à l’emploi et au développement économique (en raison de ses conséquences sur l’employabilité et du niveau d’activité de la population).

ENJEUX :• Quel niveau d’équipement minimum pour les communes rurales et quelle mutualisation ?

• Quels équipements sportifs à moderniser en priorité, à créer et ou?

• Faut il un équipement culturel structurant sur la CCED ?

• Quel rôle pour Orchies comme pôle de service au nord du territoire ?

• l’occupation de l’espace

Des marges de manoeuvre au-delà de la pression foncière et contraintes environnementales •Au plan de l’organisation de l’espace territorial, si la consommation foncière des dernières années a été relativement limitée, l’on constate une pression foncière venant de la métropole lilloise et qui atteint l’agglomération douaisienne.

•Elle invite à une réflexion sur les formes urbaines, sur le modèle de développement urbain du Douaisis….

•Dans un contexte où l’étude de l’état initial de l’environnement réalisée partiellement synchroniquement avec le présent diagnostic, et qui fait partie du même rapport de présentation du SCoT, a montré l’étendue des défis environnementaux et des risques auxquels fait face le territoire.

•Qu’il s’agisse des pollutions liées aux exploitations minières ou industrielles passées, des risques produits par les exploitations actuelles, de leurs conséquences sur l’air, l’eau, la santé humaine ou de la protection des paysages, des zones humides, notamment à l’est et au sud du territoire, les enjeux sont gigantesques et leur traitement constitue une priorité pour tout projet de développement.

•Cela suppose une approche rigoureuse dans les localisations des projets de développement intégrant études de risques et études d’impacts complètes. Les arbitrages seraient alors réalisés prioritairement en fonction de la capacité technique et financière à résorber les pollutions et neutraliser les risques en fonction du type de projet ainsi qu’ à neutraliser ou limiter et compenser les impacts sur l’environnement.

CONCLUSION

• la nécessité d’une rupture nette avec le modèle de développement issu l’histoire récente

Des enjeux parfois contradictoires

Comme on le voit, les contraintes issues des analyses sectorielles sont importantes et les problématiques qu’elles sous-tendent ne sont pas spontanément cohérentes entre elles :

En particulier, les besoins en espaces liés au développement économique, au développement résidentiel, surtout si l’attractivité du territoire progresse, risquent de devenir vite contradictoires avec les besoins de préservation de l’agriculture productive, des paysages et des zones naturelles.

Sont alors en question les formes urbaines et les densités et typologie d’habitat qui doivent correspondre à la demande ; mais aussi le mode de développement économique et ses conséquences sur le niveau d’emploi au m2 d’emprise au sol consommé

Egalement, le niveau de qualification et formation, ainsi que l’état sanitaire, sont de puissants obstacles à la diversité économique par ailleurs jugée nécessaire à l’évolution du territoire.

Le maintien ou la venue dans le territoire de jeunes actifs constitue un enjeux décisif pour influer sur les modes de développement du territoire

Dans un contexte où les éléments de pression foncière rendent plus difficiles les opérations d’aménagement et compte tenu de l’ accroissement important du nombre des ménages (+10,2 % si l’on ne fait que prolonger les tendances du passé), les créations de logements et de zones d’activités économiques, mais aussi le renouvellement urbain, deviendront problématiques alors même qu’ils seront plus que jamais nécessaires …

Les enjeux territoriaux (1)Le diagnostic note à de très nombreuses reprises les différentiations internes au territoire.

Il convient ici de les résumer :

1. Au centre du territoire, une zone urbanisée alignée est/ouest, partie douaisienne de l’ex « arc minier », constitue depuis le recensement de 1999 une seule aire urbaine avec l’agglomération lensoise. Cette zone centrale concentre la majeure partie de la population et des activités économiques. Son urbanisation est en partie liée à la trame historique des villes et villages anciens, mais surtout à l’exploitation charbonnière qui s’est développée selon sa propre logique (une fosse, une cité). La densité de cet espace est globalement moyenne au travers de pôles trop rares et insuffisamment affirmés, de villages-rues enserrant des zones agricoles, et de la place de la ville de Douai qui joue un rôle déterminant sur l’ensemble. Ce secteur est inorganisé, le seul axe de lisibilité étant la RN 45.

2. Ce secteur central peut être divisé en deux sous-ensembles différenciés par le dynamisme économique et démographique, mais unis par une forme d’urbanisation et la présence de services nombreux qui y sont liés. Au dynamisme de la ville de Douai et des communes voisines, s’opposent dans une certaine mesure les difficultés de l’est douaisien, plus marqué par la permanence de handicaps socioéconomiques.

Les enjeux territoriaux (2)

3. Le sud du territoire (Val et Vallée de la Sensée) allie ruralité nouvelle, agriculture productive, densité faible et enjeux écologiques forts. Dans cet espace, seule la ville d’Arleux fait figure de bourg-centre, présentant néanmoins une gamme de services et d’équipements peu étendue, bien que la population y connaisse une évolution positive (Arleux a perdu 3% dans la dernière période intercensitaire alors que le secteur a lui connu une légère progression ) .

4. Le nord du territoire, correspondant à la Plaine de la Scarpe et au Pévèle, représente également un secteur stratégique . C’est un lieu d’expression de la pression foncière et de la périurbanisation en provenance de la métropole lilloise, mais également un lieu d’agriculture qualitative et une zone humide fragile. Le développement de ce secteur est réel, mais plus consommateur d’espace qu’ailleurs (en raison, notamment, du nombre des maisons individuelles et des lotissements). Le nord du territoire est à la croisée des chemins : les formes urbaines, la place d’Orchies qui est la seule ville du secteur à pouvoir jouer un rôle fédérateur de pôle de services, le positionnement vis-à-vis de l’agglomération lilloise et du phénomène de métropolisation sont en effet en question.

Ces trois secteurs ne sont pas liés aux « frontières » des intercommunalités. C’est en fonction de ces trois secteurs (et des 2 sous-secteurs de la section centrale) qu’il conviendra de réaliser les scénarii du PADD et d’envisager les grandes étapes de la fixation des objectifs du SCoT.

Les enjeux extérieurs (1)A ces enjeux internes au périmètre s’ajoutent les enjeux extérieurs, liés au jeu des acteurs locaux et régionaux, aux dynamiques des territoires voisins et la capacité du SCoT à jouer un rôle stratégique pour son territoire.

La métropole lilloise est le premier des territoires à prendre en considération. Capitale régionale, ville dynamique et « locomotive » de l’activité économique régionale, l’ensemble des documents stratégiques placent son développement au cœur des objectifs régionaux. Mais le schéma directeur de Lille accorde une large place aux questions transfrontalières vers le nord, mais ne traite aucunement des arrondissements du sud du département. Pourtant, la « métropolisation » progresse vers le sud de façon spontanée. Il reste que les caractéristiques économiques du Douaisis plaident pour un développement autonome, sur la base d’une synergie autorisant l’affirmation des différents territoires.

Le Valenciennois, dont l’histoire récente le rapproche du Douaisis (fermeture des mines, effets de l’installation d’une grande unité de production automobile), a connu une évolution plus positive sur le plan des résultats économiques que les autres arrondissements de l’arc minier. Cette réussite est due à la taille de l’agglomération, à l’éloignement plus grand par rapport à Lille, mais également aux facteurs locaux de dynamisme et de diversification : le marketing territorial, soutenu par l’implantation de TOYOTA, par la création du pôle image, par des projets de cœur de ville significatifs, a joué un rôle important dans la croissance récente. Cette croissance est actuellement orientée vers l’affermissement d’une agglomération très autonome par rapport aux autres pôles régionaux.

Les enjeux extérieurs (2)Le Lensois, enfin, est un autre pôle qui a partagé une histoire récente avec le Douaisis. Ses résultats sont plutôt moins bons, mais la situation héritée des années 1960 et 1970 y était plus difficile et des projets à rayonnement régional comme DELTA 3 à Dourges et le centre commercial de Noyelles-Godault ont vu le jour. Le SCoT de Lens-Liévin-Hénin-Carvin (LLHC) a été mis en œuvre presque simultanément à celui du Grand Douaisis et il y a donc une bonne opportunité, partagée par les responsables de ce SCoT, pour déterminer des objectifs cohérents entre ces deux territoires, qui ont, ensemble, à se positionner dans l’espace économique et urbain régional.

Le positionnement régional du Douaisis est lié à sa position géographique, au carrefour d’un corridor européen nord/sud et d’un arc « anciennement minier » est/ouest. Face au phénomène de métropolisation, il lui appartient de déterminer, notamment pour son secteur nord et pour la ville d’Orchies, le mode de développement qu’il aura choisi.Par rapport aux territoires qui le jouxtent à l’est et à l’ouest, l’existence de problématiques communes et de besoins communs (en termes de transports transversaux, par exemple), doivent conduire à s’interroger sur une meilleure articulation des politiques adoptées, voire à la mise en œuvre de dispositifs décisionnels plus évolués.Mais dans tous les cas, la géographie régionale et les dynamiques à l’œuvre conduisent à autoriser le Douaisis à utiliser pleinement sa position centrale dans le dispositif économique et urbain régional, la question essentielle étant alors d’ y affirmer ou non sa spécificité.

Les conséquences d’un scénario au fil de l’eau (1)Les conséquences d’un scénario au fil de l’eau (1)

Enjeux transversaux Eléments du diagnostic Une évolution au fil de l’eau :

Modes de développement Stagnation de la population et faible taux d’activité, faible niveau de formation. Jusqu’à présent, le mode de développement a été imposé par les circonstances et les caractéristiques de la main d’oeuvre

Le développement subi et non choisi peut conduire à un décrochage lié par exemple à une demande d’élévation du niveau de la main d’œuvre

Gestion de l’espace Malgré une urbanisation ancienne et étalée, la consommation d’espace a été modérée et ne nombreux espaces naturels et agricoles ont été préservés

L’absence de projet qualitatif peut aboutir à une « utilisation » du territoire au gré des besoins par les activités les moins productrices de richesse et consommatrice d’espace pour peu d’emplois créés

L’équilibre du territoire L’amélioration récente de l’horizon économique et de l’emploi a été facteur d’équilibre, mais les disparités est/ouest ne se résorbent pas. Les nouveaux flux liés à la périurbanisation ne modifient pas ces disparités

Le rayonnement régional de Douai est insuffisamment affirmé et corrélativement, n’émergent pas de pôle de développement à l’Est mais aussi au nord du territoire

Les conséquences d’un scénario au fil de l’eau (2)Les conséquences d’un scénario au fil de l’eau (2)

Enjeux transversaux Eléments du diagnostic Une évolution au fil de l’eau :

L’économie des flux Le Douaisis est situé au carrefour de très grands flux et de ce que l’on peut appeler un corridor de création de richesse (Paris –Europe du Nord). Il tire une grosse partie de ses activités de cette proximité. Cet atout géographique est sans doute l’atout maître du territoire

Le risque de saturation du trafic routier Faute d’une politique adaptée d’accueil des entreprises le Douaisis peut perdre sa place centrale dans le corridor de production de richesse IDF-Europe du Nord

La liberté de choix En termes de logement, d’emploi, de modes de transport, les choix des résidents sont limités par la permanence de contraintes socioéconomiques fortes

Cette persistance réduit encore les possibilités de choix de la population et rendent de plus en plus difficile par exemple un parcours résidentiel ascendant ou la décohabitation

La qualité du cadre de vie Malgré un niveau exceptionnellement élevé de nuisances liées à l’activité industrielle, et des besoins forts d’intervention sur le parc résidentiel, une diversité environnementale a été préservée

L’absence de gestion de la qualité aboutit à un environnement banalisé et la perte de la diversité environnementale, facteur de baisse de l’attractivité du territoire

La prévention des risques Importance des risques industriels (pollution des eaux et de l’air) dont le contrôle est une des conditions de tout projet de développement

persistance de la situation environnementale et sanitaire, pénalisante pour tout le territoire et épuisante financièrement (gestion de l’héritage industriel)

Les perspectives du SCoT (1)

• Si le territoire fait face à un très grand nombre de contraintes fortes (économiques, sociales, environnementales), le SCoT constitue une opportunité pour définir un mode de développement plus qualitatif et valoriser les atouts du territoire.

• L’atout principal du territoire est d’ordre géographique ; il est constitué de la place centrale du Douaisis dans l’échiquier des flux européens. Cet atout est secondé par la qualité (indépendamment du niveau de qualification)– et la relative jeunesse – de la main d’œuvre.

• La place de ce corridor de création de richesse nord-sud sera confortée dans tous les cas, même si son tracé exact est susceptible d’évoluer vers l’ouest… Ces évolutions externes au Douaisis le placent néanmoins dans la nécessité de défendre son accès à ce flux de création de richesse (Sur le plan des infrastructure, la fin des travaux de l’A21 dans le secteur de Somain- Aniche constitue une perspective positive sur laquelle s’appuyer).

• Si le territoire réussit cette évolution qualitative, il lui sera possible, s’il prend les mesures appropriées, de bénéficier de l’effet d’entraînement du corridor nord-sud, sans être handicapé par les nuisances qui en résultent.

Les perspectives du SCoT (2)• Ces mesures supposent une rupture nette avec le modèle de développement issu l’histoire récente et

notamment d’affronter les séquelles environnementales du passé (pollutions et risques industriels) qui outre leurs effets directs, recèlent de graves conséquences sur l’image et donc l’attractivité du territoire.

• Au delà des actions déjà réalisées, c’est bien d’une réflexion globale sur l’affectation future des friches ou zone à risque et la définition de principes pour la mise en œuvre de tout projet dans la concertation et la transparence qui est en cause

• Le développement qui est associé à cette option stratégique est évidemment un développement plus qualitatif, plus riche en emplois, plus créateur de valeur ajoutée que ne le fut celui qui a, pourtant, permis une étape positive dans la reconversion et la convalescence du territoire. Il est également plus exigeant en terme d’investissement. L’indicateur principal de cette démarche sera alors l’augmentation du nombre d’actifs sur le territoire.

• Ce développement touche aux activités économiques mais au delà, à l’organisation, à l’équilibre, à la pratique du territoire par ses habitants.

•La qualité et le développement durable ne constituent pas une seule exigence « esthétique ». Il s’agit d’un développement où l’homme est au centre des préoccupations et qui se réalise dans le respects des générations présentes et futures (principes de la Conférence de RIO). Dans ce cadre l’ensemble des questions relatives au cadre de vie, aux conditions de déplacement, à l’accès aux services, à l’emploi et au logement sont interdépendantes et constituent globalement la mesure de l’attractivité d’un territoire. La diversité et l’équilibre qui en résultent sont alors des caractéristiques sur lesquelles peut s’appuyer un développement économique où les acteurs bénéficient de potentialités et de marges d’adaptation plus importantes.

• L’enjeu du SCoT est dans doute de contribuer, si les responsables du territoire le souhaitent, à mettre en œuvre une politique adaptée et priorisée vers cet objectif.