Schéma corporel Motricité fine Grapho-motricitécameleonor.free.fr/sauvegarde/Espace Familial... · Le schéma corporel. La conscience du corps, signifie: la conscience des limites

Schéma corporel Schéma corporel Motricité fineMotricité fine

GraphoGrapho--motricitémotricité

Chevalier, 2006

Plan du coursPlan du cours

Cours théorique sur le schéma corporel et la motricité fine

Film : « Embryology of Human Bebavior » (Gesell)

Atelier 2 : Motricité fine.

Chevalier, 2006

Le schéma corporel

Conscience ou modèle interne que nous avons de notre corps dans l'espace, au repos ou en mouvement et connaissance de ses possibilités d’action, fondées sur des données sensorielles. Le schéma corporel se construit avec la combinaison des sensations somesthésiques et des expériences corporelles. Il permet de se situer et de s’orienter dans l’espace.

Le schéma corporel inclut :

la représentation du corps ou image corporelle (intériorisation)la connaissance et l’identification de ses parties (nommer)l’ajustement postural (conscience et adaptation du corps à ses dimensions) et l’utilisation du corps (efficience motrice) en fonction des contraintes de l’environnement.

Chevalier, 2006

Le schéma corporel

.La conscience du corps, signifie:

la conscience des limites de son corps (morphologie, taille)la conscience de la posture (position du corps dans l’espace, position des parties du corps les unes par rapport aux autres)la conscience de l’activité motrice (perception des parties du corps et du corps en mouvement afin de produire des gestes adaptés dans l’espace et le temps)La conscience de son expression corporelle (langage corporel, attitudes, mimiques)

La conscience du corps permet l’ajustement postural.

La connaissance du corps est la connaissance du vocabulaire concernant les parties du corps.

Chevalier, 2006

L’image corporelle se forme dès les premières expériences corporelles et s’enrichit avec les expériences sensorielles et les nouvelles habiletés. Elle est une synthèse inconsciente de nos expériences et émotions avec laquelle nous établissons notre relation avec autrui :

Les sensations occupent une place majeure (intéroceptives, extéroceptives, proprioceptives)

La perception du corps est liée aux sensations « comment je me sens dans mon corps » et à mon vécu d’enfant (relations parents-enfant); la perception du corps se manifeste par la représentation mentale et graphique;

La perception du corps a un lien avec la confiance en soi « je suis capable; je ne suis pas bonne; je rate tout »;

Importance du renforcement positif des actions motrices ou comportementales de l’enfant (« tu as bien réussi, joué; tu es bien habillé; etc. »).

Les composantes du schéma corporel : Les composantes du schéma corporel : l’image corporellel’image corporelle

Chevalier, 2006

Lorsque je suis assise à mon bureau et que j’écris, je peux me représenter les yeux fermés :Ø La position de mon corps sur la chaiseØ Comment est placé mon dos: droit… penché…Ø Comment sont placées mes jambesØ Comment sont posés mes piedsØ Comment mon corps est assis sur la chaiseØ Quels sont les points de contact entre mon corps et la

chaiseØ À quelle distance suis-je du bureauØ Comment sont placés mes bras sur le bureauØ Quelle est la pression de mes doigts sur le crayon ?

Exercice lié au schéma corporel : Exercice lié au schéma corporel : l’image corporellel’image corporelle

Lacombe, 2006

La connaissance des parties du corps :La connaissance des parties du corps :

Vocabulaire corporel progressivement appris et utilisé par l’enfant(voir tableau des acquisitions 2-10 ans) (DeLièvre et Staes, 1993).

LL’’ajustement postural :ajustement postural :

Capacité de prendre volontairement une position corporelle adéquate en fonction de la tâche à effectuer. Il comprend la conscience et l’adaptation du corps à ses dimensions et l’utilisation adéquate des parties du corps en fonction des contraintes de la tâche. L’expérience sensorimotrice orientée vers le sens kinesthésique permettra l’efficience de l’ajustement postural. Il se traduit par des mouvements bien dissociIl se traduit par des mouvements bien dissociéés, s, coordonncoordonnéés, s, ééquilibrquilibréés, efficients.s, efficients.

Les composantes du schéma corporel :Les composantes du schéma corporel :

Chevalier, 2006

Concept de soi : Ensemble très varié de perceptions que la personne éprouve au sujet d’elle-même (L’Écuyer, 1990) et qui

comprend dans ses composantes multidimensionnelles :

Ø L'image de soi : représentation de notre moi personnel: aspirations, activités, sentiments et émotions, goûts et intérêts, capacités et aptitudes, qualités et défauts (L’Écuyer, 1990);

Ø L'estime de soi : appréciation de notre valeur personnelle (L’Écuyer, 1990) : jugement intrinsèque « être soi-même », « être bien dans sa peau »;

Ø La confiance en soi : confiance en notre compétence, actualisation de soi.

CONCEPTS RELIÉS CONCEPTS RELIÉS AU SCHÉMA CORPORELAU SCHÉMA CORPOREL

Chevalier, 2006

Construction du schConstruction du schééma corporelma corporelLe schLe schééma corporel se construit et se transforme au cours des 12 ma corporel se construit et se transforme au cours des 12 premipremièères annres annéées.es.

ÉÉtapes du dtapes du dééveloppement perceptifveloppement perceptif--cognitif :cognitif :

Corps vécu (0-3 ans) :Période sensorimotrice et début des représentations (le corps identifié –miroir-et indépendant du monde extérieur-explore ses mouvements);

Corps perçu (3-7 ans) : Période représentativeIntériorisation de l’image corporelle (corps-milieu et références spatiales): le corps sert de référence pour situer la position des objets du milieu, et le milieupermet d'évaluer les déplacements du corps.

Corps représenté (7-12 ans) : Pensée opératoireIntériorisation, représentation et anticipation des actions essentielles aux mouvements coordonnés.

Chevalier, 2006

ÉÉvaluation du schvaluation du schééma corporelma corporel

Représentation du bonhomme (Goodenough, 1957) :

Stade 1 : incapacité synthétique; le dessin ne correspond pas à la perception; bonhomme tétard (3-5 ans);

Stade 2 : réalisme intellectuel; l’enfant dessine ce qu’il connaît et non ce qu’il voit (5-7 ans);

Stade 3 : réalisme visuel; l’enfant tient compte de la perspective et des proportions (après 8 ans).

Épreuve d’imitation de gestes et d’identification de parties du corps (Bergès et Lézine (1978);estimation des mensurations personnelles.

Chevalier, 2006

IllustrationsIllustrations

Chevalier, 2006

Stade 1 : bonhomme tétard(3-5 ans)

IllustrationsIllustrations

Chevalier, 2006

Stade 2 : réalisme intellectuel; l’enfant dessine ce qu’il connaît et non ce qu’il voit (5-7 ans)

Chevalier, 2006

IllustrationsIllustrationsStade 3 : réalisme visuel; l’enfant tient compte de la

perspective et des proportions (après 8 ans).

Troubles du schTroubles du schééma corporelma corporel

Moteurs : la maladresse et l’incoordination motrice (ex: l’enfant ne coordonne pas bien ses mouvements, ses gestes ne sont pas harmonieux);

Cognitifs : le « mauvais schéma corporel » et les difficultés d’apprentissages scolaires (confusion droite-gauche, termes spatiaux, mauvaise connaissance ou conscience du corps)(ex: l’enfant ignore le vocabulaire corporel, il est incapable de disposer les parties d’un bonhomme; l’enfant ne situe pas bien ses membres)

Physiques : le membre fantôme et l’impression de la présence d’un membre absent (20% d’enfants nés sans membre et 50% d’enfants amputés avant 6 ans disent le ressentir);

Chevalier, 2006

Composantes psychomotricesComposantes psychomotrices

Définition Évaluation Développement

Représentation que nous avons de notre corps àl’état statique ou dynamique et qui nous permet de nous adapter au monde extérieur

Sché

ma

corp

o re l

Test de connaissan-ce des parties du corps, dessin du Bonhomme, test d’imitation des gestes

Exercices de motricité, relaxation, connais-sance du corps,exploration ducorps, imitation degestes, expérience du miroir, dessin du corps, du bonhomme.

Rigal, Chevalier, 2006

Motricité fineMotricité fineMotricité fine

Activités manipulatoires sollicitant l’intervention et le contrôle de petits muscles (mains ou pieds) et nécessitant de la précision ou de la dextérité (souplesse articulaire).

Chevalier, Rigal, 2006


Exercices de découpage, de modelage,d’écriture, de peinture, de construction, d’activités tactiles, tels les lego, écrous, boulons.

Lancer avec cibles, tracer entre deux lignes, copier des figures (tests de Frostig, Beery VMI, Bruininks-Ozeretzky

Coordination des mouvements faisant intervenir la main en relation avec la vision (écriture, lancer dans une cible, attraper unballon)

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Exercices de modelage, de dessins, d’écriture, de triage, de précision,

Trier des cartes de deux couleurs, faire des points dans des séries de petits cercles (test Bruininks-Ozeretzky)

Raffinement des mouvements de la main et des doigts, dissociation digitale, souplesse de la main, gestion de l’effort musculaire (dessin, écriture, modelage)D

exté

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Activités manipulatoiresActivités manipulatoiresElles impliquent :

La coordination visuo-manuelle

Le guidage visuel d’une activité manuelle;

Les activités pédestres;

ex: écriture, dessin, plasticine, découpage, jeux de construction, etc.

inclut les phases de :

- localisation de l’objet;- identification des caractéristiques de l’objet;- transport de la main vers l’objet;- saisie de l’objet; - exploitation de l’objet.


Les activités Les activités manipulatoires manipulatoires impliquent:impliquent:

Localisation de la cibleLocalisation de la ciblesaccades de transport du regard vers la cible pour la centrationdu regard;

rotation de la tête vers la cible qui recentre l'oeil;

ancrage visuel : fixation de l'oeil sur la cible.

Identification de la cible

Détermination de la position et des caractéristiques de l’objet (distance, forme, structure, orientation, vitesse et direction du déplacement, taille, surface, etc.);


Transport de la mainTransport de la mainau lancerau lancer

nécessite la mise en place d’un programme moteur (représentation);

réalisé en boucle ouverte (schéma moteur) ou fermée (correction ou ajustements de la trajectoire);

meilleur ajustement des mouvements lents que des rapides.


La préhensionLa préhension

Requiert :Requiert :

la perception des objets;

la coordination visuo-manuelle lors du transport de la main,

la saisie.

Pour assurer la saisie, il faut prendre Pour assurer la saisie, il faut prendre conscience :conscience :

des particularités de l’objet (taille, forme, structure)

de la position de la main et du bras par rapport à l’objet;

du trajet de la main vers l’objet (distance de l’objet, direction et vitesse du déplacement).


Saisie de l'objet :

Jusqu'à 5 mois, préhension de l'objet des deux mains, coincé entre les doigts et les paumes des mains;

5e mois : prise cubito-palmaire, d'une seule main (4 derniers doigts – paume)

6e mois : prise palmaire, entre les doigts et la paume de la main

8e mois : prise radio-palmaire, le pouce intervenant

9e mois : prise par pince digitale avec pouce-index14e mois: pince perfectionnée.


La préhensionLa préhension

VIDÉO !VIDÉO !« EMBRYOLOGY OF HUMAN

BEHAVIOR » (Gesell)

Chevalier, 2006

Activités motrices associées à la Activités motrices associées à la coordination visuocoordination visuo--manuellemanuelle

Ce sont des activités où prédominent les comportements perceptivo-moteurs, les temps de réaction et de mouvement, l’anticipation-coïncidence (attraper, lancer, dribbler, etc).

Apprécier la vitesse et la trajectoire de l’objet pour préparer l’action motrice appropriée, dont le déplacement du sujet et la préparation de la position des bras ou des mouvements des jambes.


GraphoGrapho--motricité :motricité :l’écriturel’écriture


Apprentissage de l’écriture:Apprentissage de l’écriture:la calligraphiela calligraphie

1. Écrire : une activité perceptivo-motricematuration neuro-musculaire (mouvement scripteur)maturation perceptive (discrimination des formes)variable cinétique : force musculairevariables cinématiques : vitesse, amplitude, directionmouvements de base : rotation et translation

Lurçat distingue un :

aspect moteur : le mouvement scripteur

aspect perceptif : discrimination des formes et caractéristiquesdes lettres

aspect symbolique : compréhension du contenu


1. Pré-écriture

gribouillagecombinaison de 2 formescombinaison de plusieurs formesdessin

2. Position d'écriture

assis bas du dos appuyé à la chaisedeux pieds au sol (vérifier hauteur de la chaise)tronc légèrement fléchi sur le plan de travail (environ 30 cm entre les yeux et la feuille) avant-bras sur la table

3. tenue du crayon

prise tridigitale dynamique (entre le pouce et l’index et mouvements minimes des doigts).

ÉTAPES ET CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉCRITURE :


4. orientation de la feuille

inclinaison en fonction de la manualité de l'enfant

5. guidage du geste

visuokinesthésique: guider la main de l'enfantvisuocinétique: montrer le geste pour une lettrevisuostatique: repasser sur le traçé d’une lettreverbovisuel: décrire ce qui est fait tout en le faisant.

7. choix de la main d'écriture

droitiers et gauchers: choisir la main la plus habile; pratique et tests

ÉTAPES ET CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉCRITURE (SUITE)


Phase précalligraphique (< 7 ans) :

dysgraphies motrices très fréquentes (raideur,maladresse);tracé trait par trait des lettres manquant d'assurance et d'organisation spatiale;peu ou pas de liaisons entre les lettres;différences nettes dans une même classe entre les enfants en fonction de leur degré de développement psychomoteur.

Phase calligraphique (7-12 ans) :

diminution de la crispation sur le crayon;meilleur enchaînement des lettres;reproduction plus fidèle des formes;passage de l'écriture script à la cursive;amélioration de la vitesse et de la lisibilité.

Phase postcalligraphique (après 13 ans) :

personnalisation du graphisme;épuration des formes des lettres.

Étapes de l'apprentissage (Étapes de l'apprentissage (AjuriaguerraAjuriaguerra, 1964), 1964)


Ajuriaguerra (1964) distingue les enfants :

Raides : tension excessive par contrôle trop précis

Au graphisme relâché : écriture irrégulière

Impulsifs : lettres mal formées, page mal organisée

Maladroits : exécution difficile du graphisme

Lents et précis : perfectionnistes.

Tajan (1982) distingue dans la dysgraphie, les troubles moteurs(troubles de la fonction tonique, de la coordination), les troubles perceptifs (perception des signes et des sons), des troubles du schéma corporel (image du corps, conscience du corps), et les troubles del’organisation spatio-temporelle (structuration de l’espace graphique, ordre graphique).Tajan, A. (1982). La graphomotricité. Paris: PUF, Que sais-je?

LES DYSGRAPHIES :LES DYSGRAPHIES :difficultés lors de l'acquisition du graphismedifficultés lors de l'acquisition du graphisme


Applications pédagogiques Applications pédagogiques des travaux sur le graphismedes travaux sur le graphisme

Exercices mettant en jeu l’épaule, le coude, le poignet, la main, les doigts, la coordination visuo-manuelle;

1) Faire précéder les exercices graphiques par l’expérimentationau plan sensorimoteur en utilisant un grand espace (70/50 cm) (ex: mouvement ample du bras sens horizontal, vertical, rotationde l’épaule, contrôle de la direction du mouvement, etc.)

2) Utiliser un espace moyen (45/32 cm) : diminuer la dimension de l’espace utilisé pour l’application sensorimotrice;

3) Utiliser un espace classique (30/21 cm) : utiliser des feuilles de papier format régulier.


Applications pédagogiques Applications pédagogiques des travaux sur la coordination visuodes travaux sur la coordination visuo--manuellemanuelle

efficacité de l'orientation uniforme oeil-tête-tronc : dans les tirs au panier, meilleures chances de réussite; accrues si la main et leballon se trouvent dans le champ visuel avec le panier;

dans les activités de sports de raquette, insister pour que la centration du regard se fasse sur balle-raquette ("regarde la balle");

lors de rotations du corps autour de l'un de ses axes, demander de fixer ou de stabiliser le regard sur un repère;

importance de la répétition pour familiariser les enfants avec les déplacements de la balle et des joueurs.


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