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EHESS Se soigner autrefois. Médecins, saints et sorciers aux XVIIe et XVIIIe siècles by François Lebrun Review by: Jacques Maître Archives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), pp. 279-280 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125518 . Accessed: 14/06/2014 18:29 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.54 on Sat, 14 Jun 2014 18:29:31 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Se soigner autrefois. Médecins, saints et sorciers aux XVIIe et XVIIIe sièclesby François Lebrun

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EHESS

Se soigner autrefois. Médecins, saints et sorciers aux XVIIe et XVIIIe siècles by FrançoisLebrunReview by: Jacques MaîtreArchives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), pp. 279-280Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125518 .

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1776 (Arch., 1, no 193: Le Messie de I'An XIII), en raison des relations qui ont existe entre ces groupes. Surtout, l'affaire devait re- bondir a Saint-Jean avec dle Petit Bon Dieu des Beguins n, un magon inspire Jean-Baptiste Digonnet, arrive en 1845 et mort interne en 1857: assez importante pour apparaitre, seule dissidence hors les communautes protestan- tes, dans les recensements civils du XIXe siecle.

Blancs de la Petite Eglise. Bleus ou Be- guins, ces c irreguliers du jansenisme , qui affichent une aversion profonde pour le catho- licisme et ses ministres, et reputes autant pour la severite de leurs mceurs que pour la since- rite de leurs convictions. Quant au magon mystique, ((les secrets de cette etrange et vi- goureuse personnalite n'ont pas ete epuises) (p. 156). Reste enfin -du moins en 1943- que ( les paroisses autrefois jansenistes sont celles, actuellement, oui la foi est la plus vive ) (p. XII). Beaucoup de questions.

Emile Poulat.

58.309 LAURENTIN (Rene), RUPCIC (Ljudevit).

La Vierge apparait - Elle ia Medjugorge ? Pa- ris, O.E.I.L., 1984, 192 p., 50 photos.

R.L. avait ete l'editeur des Documents au- thentiques et Recits authentiques des appari- tions mariales a Lourdes, Pontmain, Paris (la Medaille miraculeuse), au siecle dernier. Il avait mis au point une methode stricte, qui ne resolvait pas tout, pour traiter et nettoyer une masse considerable de documents. Ici, il adapte au public frangais l'ouvrage d'un theo- logien et exegete croate sur une apparition re- cente -juin 1981 et depuis- dans son pays. II1 y est alle et a pris des photographies. I1 fait son autocritique: ((Jusqu'a ce jour j'avais etu- die les extases en historien. Pour la premiere fois je les ai vues. C'est irremplagable et j'ai compris bien des choses qui m'echappaient . Les photos d'extases n'apprennent rien, sur ce plan, a celui qui ne les a pas vues. Toutes indi- cations sont donnees a cet effet, p. 188: ( Comment aller a Medjugorje ? ) La couver- ture precise: ((Un message urgent donne au monde dans un pays marxiste, . L'autorite ro- maine ne s'est pas encore prononcee, l'ev6que du lieu invite a la prudence, les debats vont bon train, mime la ou l'on est ardemment fati-

BULLETIN DES OUVRAGES

miste ou salettiste, mais ils ne concernent pas la methode et R.L. ne s'y attarde pas.

Le livre est un succes de librairie.

Sur place, l'hostilite officielle est montle d'un ton, la conference episcopale reste embarrassee. II faut attendre.

Emile Poulat.

58.310 LEBRUN (Frangois).

Se soigner autrefois. Medecins, saints et sor- ciers aux XVIIe et XVIIIe siicles. Paris, Temps actuels, 1983, 206 p. (La passion de I'histoire).

dII sera question ici, bien stir, de savoir me- dical et de professions medicales, mais comme de simples elements d'un ensemble plus vaste. Ce que j'ai tente, c'est d'apprehen- der de fagon globale l'attitude des Frangais des XVIIe et XVIIIe siecles face a la mala- die. Les reponses qu'ils donnent a la question qu'elle pose reste avant tout d'ordre religieux, de m6me que certaines des armes dont ils usent contre elle n (p. 8). Deux clivages princi- paux sont manifestes: medecine officielle contre empiriques, conjureurs, saints gueris- seurs; medecine naturelle (officielle ou empiri- que) contre medecine surnaturelle; mais ces dis- tinctions ont quelque chose d'anachronique: < Au-deli de certaines apparences trompeuses, ce qui frappe l'historien, c'est la mime ineffi- cacite relative du c6te des therapeutes et, du c6te des malades, la m6me attitude mentale devant I'eventail des secours qui leur sont of- ferts , (p. 9). ( Aussi, au moins jusqu'au milieu du XVIIIe siecle environ, y a-t-il accord gene- ral entre les trois discours, ecclesiastique, sa- vant et populaire, sur le malheur biologique et les armes dont on peut user contre lui (p. 25).

L'( empirisme~n, concurrent de la medecine officielle, comporte, ( au premier rang [...], les personnes charitables, cures, religieux et reli- gieuses, pieuses dames ou demoiselles, qui, en ville et t la campagne, s'efforcent de pallier, dans les classes populaires, I'absence de re- cours au medecin ou au chirurgien n, souvent en utilisant des livres de vulgarisation medi- cale dont ils sont destinataires privilegies (p. 95). C'est ainsi qu'a Paris, vers la fin du XVIIe siecle, les acharlatans pretendus me- decins) sont presque tous des pritres et des religieux. Au XVIIIC, le cure est officiellement charge d'avertir les autorites quand surgit une

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

epidemie dans la paroisse. Si la religion offi- cielle apparait ainsi comme concurrente, sup- pletive, alliee de la medecine, leur adversaire commun est la sorcellerie; au fil du temps, celle-ci est de moins en moins pergue comme tirant son efficacite d'un pacte avec le diable, la puissance de ses malefices reste pregnante, et le duel entre sorcier et conjureur tient une place essentielle dans la gestion sociale de la maladie. A la charniere, saints guerisseurs, pelerinages therapeutiques et pharmacopie populaire melent inextricablement les diffe- rents modes de recours au surnaturel.

Ce tableau comporte un fond particuliere- ment significatif pour nous: au cours des XVIIe et XVIIIe siecles, la science medicale est loin de progresser au rythme des autres disciplines. Mime les decouvertes de la biolo- gie humaine n'ont qu'un faible impact sur les conceptions et pratiques relatives a la mala- die. 4I1 n'y a pas une medecine savante et competente qui s'opposerait a une medecine empirique, inefficace et dangereuse. Il n'y a qu'un art de soigner, usant des mimes reme- des et egalement impuissant, double du re- cours i des therapies magico-religieuses. [...]. Ii est vrai que dans la seconde moitie du XVIIIe siecle, avant mime que la science me- dicale ne fasse des progres decisifs, prend corps l'idee que l'homme peut par ses propres moyens lutter, mieux qu'il ne l'a fait jusqu'ici, contre la mort et la maladie. Celle-ci n'est plus consideree comme un chitiment merite et ineluctable, mais comme un evenement natu- rel contre lequel on peut combattre avec des armes humaines. Cette prise de conscience et cette desacralisation de la maladie qui en re- suite ne sont encore le fait que d'une minorite, [...] avant-garde de la medecine moderne [...] (p. 185).

Ainsi, les enquites historiques menees ou synthetisees ici par F.L. eclairent la fagon dont la gestion du surnaturel s'est intriqule avec la gestion de la maladie au cours des deux derniers siecles qui precedent le demar- rage d'une medecine ancree dans la biologie et la clinique plut6t que dans le culte de la tradi- tion academique ou religieuse.

Jacques Maitre.

58.311 LEONARD (Ellen).

George Tyrrell and the Catholic Tradition. Londres, Darton Longman and Todd, 1982,

280

XVIII - 197 p. (Pref. d'Alec Vidler, avant- propos de Gregory Baum).

En analysant sous ses differents aspects la position intellectuelle de Tyrrell par rapport au catholicisme romain et ses controverses avec le pouvoir qui s'y exergait, I'auteur veut montrer l'actualite d'un penseur moderniste: (( les evenements des vingt dernieres annees in- clinent a penser que Tyrrell avait raison, ecrit-elle (p. 127) a propos de sa vision d'un catholicisme qui ne serait ni intransigeant, ni autoritaire. On peut itre sceptique sur ce point et regretter que l'A. n'ait pas prefere a cette distribution des prix a posteriori une etude precise des conditions historiques d'une in- comprehension et d'une exclusion. Comme l'indique Gregory Baum dans son avant- propos, ( ce que Tyrrell n'avait pas clairement pergu, c'est que la version romaine du catholi- cisme n'etait pas simplement la survivance pe- rimee d'une epoque anterieure; elle etait une contre-definition, une reaction contre la mo-

dernite, (p. XVI). Yvon Tranvouez.

58.312 LETTINCK (Nico).

Geschiedbeschouwing en beleving van de ei- gen tijd in de eerste helft van de twaalfde eeuw (Vision de l'histoire et temps vecu dans la pre- miere moitie du XIIe siecle). Amsterdam, Ver- loren, 1983, 240 p. (Sommaire en frangais).

La presente these, Amsterdam, 1983, se place resolument dans la perspective d'une histoire des mentalites collectives selon l'ac- ception frangaise du terme. L'auteur entend, en effet, analyser I'articulation entre l'expe- rience vecue du temps actuel et l'interpreta- tion du temps historique chez quatre auteurs monastiques frangais du XIIe siecle com- mengant: Hugues de Fleury, Guibert de No- gent, Guillaume de Malmesbury et Orderic Vital. Ayant requ le mime type de formation intellectuelle et menant le mime genre de vie rythmee par les temps liturgiques et monasti- ques, ces auteurs peuvent &tre consideres comme representatifs d'un groupe precis pos- sedant une mentalite commune: l'aile conser- vatrice de l'ordre de saint-Benoit.

Analysant I'emploi des concepts de tempo- ralite (modernus, novus, antiquus, vetus, etc.), des schemas de periodisation et des techniques exegetiques, a l'aide desquels ces autre scribes

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