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Séance solennelle de remise des Grands Prix des Fondations de l’Institut de France mercredi 30 mai 2018

Séance solennelle de remise des Grands Prix des … · • L’Académie des sciences soutient la recherche et ... l’expérience de cette institution séculaire dans les domaines

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Séance solennelle de remise des Grands Prix des Fondations

de l’Institut de France

mercredi 30 mai 2018

L’Institut de Franceet la séance solennelle de remise des Grands Prix .............................................................. 2

Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux-Institut de France ........................ 3

Prix Christophe Mérieux 2018 ................................................................................................................... 4

Fondation CHARLES DEFFOREY-Institut de France ............................................................ 5

Prix scientifique 2018 ........................................................................................................................................ 6

Prix CULTUREL 2018................................................................................................................................................. 7

Fondation Lefoulon-Delalande-Institut de France ........................................................ 8

Prix scientifique 2018 ........................................................................................................................................9

Fondation NRJ-Institut de France ...................................................................................................11

Prix scientifique 2018 ..................................................................................................................................... 12

Fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France .......................................... 13

Prix scientifique 2018 ..................................................................................................................................... 14

Prix d’archéologie 2018 ............................................................................................................................... 16

Prix artistique 2018............................................................................................................................................18

Prix mondial Cino Del Duca 2018 ...................................................................................................... 19

SOMMAIRE

Créé en 1795, véritable « Parlement des savants », l’Institut de France est une personne morale de droit public à statut particulier. Il a pour mission initiale de contribuer au perfectionnement et au rayonnement des arts, des sciences et des lettres grâce notamment aux cinq Académies qui le composent :• L’Académie française assure la sauvegarde et

l’enrichissement de la langue française ;• L’Académie des inscriptions et belles-lettres exerce

des missions touchant à l’histoire, l’archéologie ou la linguistique ;

• L’Académie des sciences soutient la recherche et favorise le progrès en sciences ;

• L’Académiedesbeaux-arts encourage tous les champs artistiques qu’elle regroupe (peinture, sculpture, musique, cinéma, photographie…) ;

• L’Académie des sciences morales et politiques traite des questions économiques, sociales et juridiques.

Parallèlement, il est une des plus anciennes et plus prestigieuses institutions à pratiquer le mécénat et à gérer des dons et legs. Depuis deux siècles, il abrite des fondations et attribue des prix jouant un rôle incomparable dans le mécénat moderne. Créés par des particuliers ou des entreprises, les fondations et prix de l’Institut bénéficient de l’expérience de cette institution séculaire dans les domaines du mécénat et de la philanthropie, ainsi que de l’expertise

des académiciens, dans tous leurs champs de compétence. Les actions soutenues par les Fondations de l’Institut de France se déploient dans divers domaines, parmi lesquels : • Larecherchescientifique: attribution de récompenses à

des chercheurs confirmés, soutien à de jeunes talents et à des laboratoires ;

• Les actions humanitaires : aide à la lutte contre les maladies endémiques et la pauvreté ;

• Le patrimoine culturel : conservation d’œuvres d’art, encouragement à l’expression artistique ;

• Les projets d’éducation et de formation : attribution de bourses d’études ou de recherche, soutien à des formations universitaires ;

• Les projets de développement durable ouenvironnemental : sauvegarde du patrimoine naturel ;

• La réflexion sociétale : organisation de colloques et soutien de publications sur les grands enjeux de la société contemporaine.

L’Institut est également le gardien d’un important patrimoine artistique, constitué de demeures et de collections exceptionnelles qui lui ont été léguées depuis la fin du XIXe siècle ; notamment : le château de Chantilly, le musée Jacquemart-André, l’Abbaye de Chaalis, le château de Langeais, le manoir de Kerazan ou encore la villa Kérylos.

www.institut-de-france.fr

L’Institut de France

Créée en 2005 à l’initiative de Pierre Messmer, chancelier de l’Institut de France de 1999 à 2006, cette cérémonie s’inscrit dans la lignée de remise des Grands Prix internationaux dans les domaines scientifique, culturel et humanitaire. Généralement organisée le premier mercredi du mois de juin, ce rendez-vous est aussi l’occasion de revenir sur les actions menées dans l’année écoulée par les Fondations abritées à l’Institut de France.

www.institut-de-france.fr

LaséancesolennellederemisedesGrandsPrixdesFondationsdel’InstitutdeFrance

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L’Institut de France

et la séance solennelle de remise des Grands Prix

Crééeen2001,laFondationChristopheetRodolpheMérieux-InstitutdeFranceapourobjet,tantenFrancequ’àl’étranger,etparticulièrementdanslespaysfrancophonesen développement, de contribuer à la recherche scientifique appliquée à la santépublique,d’aideraudéveloppementdeprojetsenmatièredeformationscientifiqueetd’éducationscolaire,decontribueraudéveloppementparlemicrocrédit.

Elleprivilégieunelogiquedepartenariatafindecréerdesconditionsdedéveloppementdurable et concentre aujourd’hui ses actions autour de huit projets majeurs auCambodge, en Haïti, à Madagascar, au Mali, au Laos, au Liban, au Brésil et auBangladesh.

Depuis 2007, la Fondation décerne unGrand Prix scientifique, le PrixChristopheMérieux,d’unmontantde500000euros,destinéàrécompenserlarecherchesurlesmaladiesinfectieusesdanslespaysendéveloppement.

• Présidente du jury : Pascale Cossart, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

• Françoise Barré-Sinoussi, membre de l’Académie des sciences

• Sylvie Briand, Directrice du département de gestion des risques infectieux à l’OMS

• François Gros, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences

• Philippe Kourilsky, membre de l’Académie des sciences

• Xavier de Lamballerie, directeur de l’unité de recherche « Émergence des pathologies virales » à l’IRD

• Anne-Marie Moulin, directeur de recherche CNRS CEDEJ, Le Caire

• Gérard Orth, membre de l’Académie des sciences• Dominique Peyramond, CHU de Lyon• Charles Pilet, membre de l’Académie des

sciences• Philippe Sansonetti, membre de l’Académie des

sciences• Alain-Jacques Valleron, membre de l’Académie

des sciences

CompositiondujuryduPrixChristopheMérieux2018

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Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux-Institut de France

• 2017 : Serge Eholié et Xavier Anglaret, Centre de recherche sur les maladies infectieuses et pathologies associées à Abidjan (Côte-d’Ivoire)

• 2016 : Pr Francine Ntoumi, Faculté des Sciences et Techniques de Brazzaville (Congo)

• 2015 : Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum, directeur général de l’Institut national de Recherche biomédicale de Kinshasa

• 2014 : Dr Philippe Buchy, responsable de l’unité de virologie de l’Institut Pasteur du Cambodge.

• 2013 : Dr Valerie Mizrahi, professeur à l’Université du Cap, Afrique du Sud.

• 2012 : Dr Firdausi Qadri, directrice du Centre de recherche pour le vaccin contre les maladies entériques, ICDDR,B à Dhaka au Bengladesh.

• 2011 : Dr Hector H. Garcia, directeur du Centre de Santé mondiale de Tumbes-Université Cayetano Heredia, Pérou, directeur de l’Unité de cysticercose de l’Institut national des Sciences neurologiques, Pérou.

• 2010 : Dr Jean-William Pape, directeur du GHESKIO (Groupe Haïtien pour l’Étude du Sarcome de Kaposi et des Infections Opportunistes) à Port-au-Prince, Haïti.

Précédentslauréats

Prix Christophe Mérieux 2018

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Patricia Brasil, Clinique des maladies fébriles (Fiocruz), Rio de Janeiro (Brésil)Lauréate du Prix Christophe Mérieux de la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux

Le Dr Patricia Brasil a vu naître son intérêt pour la médecine tropicale grâce au début de la systématisation de l’investigation de la fièvre par un professeur de l’Université fédérale de Rio de Janeiro qui a sauvé sa meilleure amie de faculté de la malaria falciparum. Pendant son internat à l’Hôpital dos Servidores do Estado de Rio de Janeiro, elle s’est spécialisée en maladies infectieuses. Au cours de cette période, elle a eu l’opportunité d’aller en Amazonie et de soigner des Yanomami atteints de paludisme. De retour à Rio, elle est profondément

touchée par l’angoisse croissante des jeunes atteints du sida. Patricia Brasil a bénéficié du programme de coopération du sida Brésil-France, pour se former au diagnostic des maladies opportunistes parasitaires et mycologiques du sida dans le laboratoire de Parasitologie-Mycologie de l’Hôpital Saint-Louis à Paris. Très motivée par la recherche en biologie initiée en France, elle a travaillé sur le diagnostic des microsporidies chez les sidéens pour obtenir son doctorat en sciences à la Fundação Oswaldo Cruz (Fiocruz). Confrontée aux réalités sanitaires difficiles de son pays, elle a toujours été tiraillée entre sa volonté de suivre une carrière scientifique et celle de pratiquer son métier de médecin dans une logique d’assistance publique. C’est ce service public qu’elle a cherché à remplir à l’hôpital São Sebastião (Rio de Janeiro), référence en maladies infectieuses. Patrícia Brasil a ensuite rejoint la Fiocruz en tant que chercheuse associée de l’Institut national d’Infectiologie Evandro Chagas. Elle y a développé le Laboratoire de Recherche clinique sur les Maladies fébriles. L’axe principal de ses recherches porte sur les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes. Elle est aussi professeur de médecine tropicale et de recherche clinique dans les programmes d’études supérieures et postuniversitaires de la Fiocruz.

LePrixChristopheMérieux2018,dotéde500000€,estattribuéauDocteurPatriciaBrasilde laCliniquedesmaladies fébrilesFiocruz,àRiodeJaneiro (Brésil),pourencourager ses travaux de recherche sur lesmaladies infectieuses enAmériquelatine.

Crééeen1999,laFondationCharlesDefforey-InstitutdeFrance(ancienneFondationLouisD.)apourobjetdesoutenirdesassociations,fondations,personnesmoralesouorganisationsnongouvernementalesayant«uneactionàcaractèrecaritatifouculturel,oudontlebutestd’encouragerlarecherche».

La Fondation Charles Defforey-Institut de France décerne chaque année deuxGrandsPrix :unGrandPrix scientifiqueetunGrandPrixhumanitaireouculturel,remisalternativement.

Fondation Charles Defforey-Institut de France

Grand Prix scientifique

• Présidente du jury : Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

• Observateur : François Gros, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences

• Nicolas Ayache, membre de l’Académie des sciences

• Claude Berrou, membre de l’Académie des sciences

• Gérard Berry, membre de l’Académie des sciences

• Alain Berthoz, membre de l’Académie des sciences

• Sébastien Candel, membre de l’Académie des sciences

• Jean-Michel Coron, membre de l’Académie des sciences

• Mathias Fink, membre de l’Académie des sciences

• Patrick Flandrin, membre de l’Académie des sciences

• Jean-Paul Laumond, membre de l’Académie des sciences

• Jean-Baptiste Leblond, membre de l’Académie des sciences

• Eric Moulines, membre de l’Académie des sciences

• Olivier Pironneau , membre de l’Académie des sciences

• Jean Salençon, membre de l’Académie des sciences

• Pierre Suquet, membre de l’Académie des sciences

CompositiondujuryduGrandPrixscientifique2018

• 2017 : Tatiana Giraud (Laboratoire Écologie, Systématique et Évolution, Université Paris-Sud)

• 2016 : François Labourie (Université Nice Sophie-Antipolis) etMarceloViana (Unité mixte internationale -CNRS-IMPA)

• 2015:ChrisBowler, de l’Institut de Biologie de l’École normale supérieure, et Didier Raoult,d’Aix-Marseille Université et de la Fondation Méditerranée Infection

• 2014:FrançoisBouchet, directeur de recherche au CNRS, Institut d’astrophysique de Paris.

• 2013 : Thibault Cantat, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, sur le thème « valorisation du CO2 : approche chimique et biotechnologique ».

• 2012:PhilippeBouyer, directeur du laboratoire LP2N, Bordeaux et Christophe Salomon, responsable du groupe « Gaz de Fermi ultrafroids » de l’ENS, Paris.

• 2011 : Geneviève Almouzni et Philip Avner pour le thème « recherche sur l’héritage épigénétique ».

Précédentslauréats

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Prix scientifique 2018de la Fondation Louis Charles Defforey-Institut de France

Le Grand Prix scientifique 2018 de la Fondation Charles Defforey-Institut deFrance,dotéde450000€, sur le thème«Mécanique, robotiqueet intelligenceartificielle»,estattribuéàNicolasAndreff(InstitutFEMTO-ST,Besançon).

Nicolas Andreff, Institut FEMTO-ST, Besançon (France)Lauréat du Prix scientifique de la Fondation Charles Defforey

En tout début de carrière, à Grenoble, Nicolas Andreff a contribué à des aspects fondamentaux de la robotique telle que la commande de robots par l’image, ou encore la marche bipède. Entre 2000 et 2009, à Clermont-Ferrand, il a participé au développement de méthodes originales de commande dynamique de robots dits parallèles par vision rapide, dans un objectif à long terme d’exploitation en industrie manufacturière. En 2009, à Besançon, l’objet de ses recherches a fortement changé, à la fois en dimensions (d’un projet de robot géant à câbles à la microrobotique) et en objectifs (de la robotique industrielle à la robotique médicale). En 2012,

il crée l’équipe MiNaRob (Micro-/Nano-Robotique Biomédicale) qu’il dirige depuis. Cette création est un pari en ce sens qu’elle représente pour lui une véritable mobilité thématique. Par sa cohérence, elle démontre une grande maturité et une vision dans un domaine très peu exploré en France : l’application des micro et nanotechnologies en robotique médicale. Très vite son équipe acquiert une réputation nationale et internationale dans les domaines de la micromanipulation sans contact (laboratoires sur puce), la robotique chirurgicale (chirurgie des cordes vocales notamment, débouchant sur la création prochaine de la start-up Amarob), le guidage de robots par imagerie médicale (tomographie en cohérence optique) et la conception et la commande de micromécanismes intracorporels. Ce type de recherche exige un partenariat fort avec la médecine pour les études cliniques ; ce partenariat est assuré avec le CHRU de Besançon, l’Établissement français du sang et l’Inserm. Enfin, avec son équipe il a développé la manipulation à plusieurs doigts/baguettes de micro-objets et le guidage sous-millimétrique d’outils chirurgicaux miniaturisés sous contraintes géométriques, appelé dextérité intracorporelle.

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Précédentslauréats

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RemisalternativementuneanénesurdeuxavecleGrandPrixhumanitaire,lePrixculturelCharlesDefforey,d’unedotationde250000€,apourobjetdevaloriserdesprojetsculturelsauservicedelafrancophonie.

Prix culturel 2018de la Fondation Charles Defforey-Institut de France

• 2014 : FondationduMontSaint-Michel, pour son projet de réhabilitation du prieuré du Mont-Saint-Michel afin d’en faire un lieu d’accueil pour les visiteurs

• 2012:UniversitédeBucarest, pour la création du CeReFREA-Centre régional francophone d’études avancées en sciences sociales

• 2010:BSF-BibliothèquesSansFrontières, pour son action en Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier 2010

• 2008:Universitéfrançaised’Égypte, au Caire, pour l’équipement informatique de laboratoires de langues

• 2006:AlliancesfrançaisesdePologne, pour la mise en place d’une plateforme numérique permettant l’enseignement du français à distance

LeGrandPrixculturel2018delaFondationCharlesDefforey-InstitutdeFrance,dotéde250000€,estremisàl’InstitutinternationalpourlaFrancophoniedel’UniversitéJeanMoulinLyon3.

L’Institut international pour la Francophonie (2IF), représenté par Olivier Garro, directeur Lauréat du Prix culturel de la Fondation Charles Defforey

Créé en 2001 au sein de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et soutenu par les partenaires institutionnels de la Francophonie (Organisation internationale de la Francophonie-OIF et Agence universitaire de la Francophonie-AUF) et par les collectivités territoriales (Région Auvergne-Rhône-Alpes, Métropole de Lyon), l’Institut international pour la Francophonie s’est développé autour de trois missions essentielles : former à la Francophonie ; produire de la recherche sur l’objet francophonie et sur son attractivité avec un ancrage dans l’Équipe d’Accueil

4586 « Francophonie, Mondialisation et Relations internationales » ; produire des discours, des idées et faire de la prospective sur et pour la Francophonie. Cette dernière mission, basée sur les deux premières, a vocation dans les années à venir à se renforcer avec un volet numérique plus important. 2IF présentait sa candidature pour son projet de création d’un Centre de documentation international des francophonies (CDIF) qui devrait être inauguré en 2020, année du cinquantième anniversaire de la naisance de la Francophonie institutionnelle. Ce centre, réel et virtuel, bibliothèque physique et plateforme numérique, diffusera les documents de l’important fonds documentaire déjà conservé au 2IF, les archives de l’OIF, ainsi que celles de certains de ses États membres et d’autres partenaires. Au-delà de leur traitement scientifique raisonné, ces archives seront rendues le plus largement possible accessibles au sein du monde francophone.

Fondation Lefoulon-Delalande-Institut de France

Crééeen2000,laFondationLefoulon-Delalande-InstitutdeFrancecontribueàlarecherchemédicaledansledomainecardiovasculaireparunapportdeplusde1,2milliond’eurospermettantdefinancerchaque année un Grand Prix international (600 000 euros cetteannée) et des bourses de recherche post-doctorales dans des

laboratoiresfrançais.

Les travaux distingués relèvent du domaine cardiovasculaire au sens le pluslarge, intégrant physiologie, biologie, médecine, épidémiologie, pharmacologie,différenciation cellulaire, malformations congénitales et, dans ces disciplines, lesthérapeutiquesbiologiques,pharmaceutiquesetinstrumentalesavancées.

• Président du jury : Alain Carpentier, membre de l’Académie des sciences

• Kari Alitalo, membre de l’Académie des sciences de Finlande, laboratoire de biologie moléculaire de l’université d’Helsinki

• Michel Bertrand, professeur émérite à l’Université de Lille

• Margaret Buckingham, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Institut Pasteur

• Giovanni de Gaetano, directeur des laboratoires de recherche et formation en sciences biomédicales à l’Université catholique de Campobasso (Italie)

• François Gros, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences

• Michel Haïssaguerre, membre de l’Académie des sciences, directeur du département des arythmies cardiaques du Centre hospitalier universitaire de Bordeaux

• Michel Lazdunski, membre de l’Académie des sciences, directeur de l’Institut de Pharmacologie moléculaire et cellulaire CNRS de Sophia Antipolis

• Claude Lenfant, directeur honoraire du National Heart, Lung and Blood Institute, National Institutes of Health (USA)

• Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche à l’université d’Ottawa (Canada), membre de la société Royale du Canada

• Denis Noble, directeur du laboratoire de physiologie de l’université d’Oxford

• David D. Sabatini, membre associé de l’Académie des sciences, directeur du département de biologie cellulaire à l’université de New York (USA)

• Bengt Samuelsson, membre associé de l’Académie des sciences, Prix Nobel de médecine

• Doris A. Taylor, directeur du département de médecine régénérative au Texas Heart Institute de Houston (USA)

CompositiondujuryduGrandPrixscientifique2018

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Prix scientifique 2018de la Fondation Lefoulon-Delalande-Institut de France

Le Grand Prix scientifique 2018 de la Fondation Lefoulon-Delalande-Institutde France, doté de 600 000 €, dans le domaine cardio-vasculaire, est attribuéconjointement à Catherine Boileau (Inserm-Hôpital Bichat), Helen Hobbs(UniversitéduTexas,Dallas)etNabilSeidah (Institutde recherchecliniquedeMontréal).

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Catherine Boileau, Inserm U1148, Hôpital Bichat AP-HP, Université Paris Diderot (Paris)Lauréate ex æquo du Prix scientifique de la Fondation Lefoulon-Delalande

Depuis 35 ans, le professeur Boileau réalise des travaux de recherche dans le domaine des maladies cardiovasculaires. Ses travaux visent à comprendre les mécanismes pathogéniques impliqués avec pour objectifs de déboucher sur des tests tant diagnostiques que prédictifs de gravité et d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Ses modèles d’étude sont les maladies héréditaires humaines et sa stratégie de recherche repose sur une interaction étroite avec les services cliniques afin d’effectuer un recrutement pertinent des patients et de leurs familles. Ce recrutement a permis de réaliser des études rigoureuses de génétique, de génomique, de

biologie moléculaire et de biologie cellulaire. Son équipe de recherche a émis l’hypothèse que des gènes autres que les deux gènes connus (LDLR et APOB) pouvaient porter des mutations responsables d’hypercholestérolémie familiale (FH). Il s’agit d’une maladie héréditaire modèle des complications cardiovasculaires associées aux dépôts de cholestérol en excès. Les travaux ont conduit à l’identification du gène PCSK9 dont le produit était un acteur majeur mais totalement inconnu du métabolisme du cholestérol chez l’homme et donc une nouvelle cible thérapeutique. Cette découverte a connu une application concrète en orientant les efforts de développement des industries pharmaceutiques de stratégies « anti-PCSK9 ». Ses travaux se sont poursuivis avec pour but l’identification de nouveaux gènes de FH (dont le gène « FH4 ») ainsi que l’identification de facteurs génétiques de variabilité pour développer des outils pronostiques et définir de nouvelles cibles thérapeutiques.

• 2017 : Alain Cribier (CHU Charles Nicolle, Rouen et professeur émérite à l’Université de Rouen).

• 2016 : Elisabetta Dejana (FIRC Institute of Molecular Oncology Foundation, Milan) et Élisabeth Tournier-Lasserve (UFR Médecine Paris Diderot)

• 2015 : Dr Albert Starr, co-inventeur de la valve artificielle cardiaque

• 2014 : Adolfo J. de Bold pour ses recherches sur l’hormone polypeptidique cardiaque, aussi appelée « facteur natriurétique auriculaire » (ANF).

• 2013 : Carlo Patrono et Garret A. FitzGerald pour leurs recherches sur l’utilisation de l’aspirine à faible dose en prévention des maladies cardiovasculaires.

• 2012 : William G. Kaelin (USA), Peter J. Ratcliffe (UK) et Gregg L. Semenza (USA), pour la découverte des mécanismes d’adaptation des tissus et organes aux besoins en oxygène

• 2011 : Pr Valentin Fuster, Centre médical du mont Sinaï à New-York.

Précédentslauréats

Prix scientifique 2018de la Fondation Lefoulon-Delalande-Institut de France

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Nabil Seidah, Institut de recherches cliniques de Montréal (Canada)Lauréat ex æquo du Prix scientifique de la Fondation Lefoulon-Delalande

Né en Égypte en 1949, Nabil Seidah est un chercheur canadien. En 1973, il obtient son doctorat à l’Université de Georgetown, à Washington DC. L’année suivante il entame des études sur les précurseurs de protéines à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM). En 1976, il a co-découvert la β-endorphine et a œuvré à la caractérisation biochimique de la propiomélanocortine (POMC) et le facteur natriurétique des oreillettes. Il est à la tête du Laboratoire de biochimie neuroendocrinienne de Montréal depuis 1983. La carrière du docteur Nabil G. Seidah est centrée sur le rôle des protéines convertases

(PC) et leurs mécanismes d’action, en vue de la création de nouveaux traitements pour un grand nombre de maladies humaines. Ses travaux ont permis de découvrir le potentiel des inhibiteurs de convertases, notamment les inhibiteurs de la PCSK9, comme futur médicament afin de contrôler le niveau de cholestérol. À l’aide de son équipe, il a clairement démontré l’importance du rôle des PC dans le cancer, les infections virales et les pathologies cardiovasculaires.

Helen Hobbs, University of Texas Southwestern Medical School, Dallas (Etats-Unis)Lauréate ex æquo du Prix scientifique de la Fondation Lefoulon-Delalande

Le Dr Helen Hobbs, et son partenaire scientifique le Dr Jonathan Cohen, utilisent la génétique humaine pour identifier les protéines qui jouent un rôle clé dans le métabolisme des lipides et les troubles métaboliques. Au départ, elle a découvert les protéines défectueuses dans deux maladies à l’origine de taux de cholestérol très élevés et de maladies cardiaques précoces : l’hypercholestérolémie autosomique récessive (ARH / LDLRAP) et la sitostérolémie (ABCG5 et ABCG8). Pour trouver des protéines qui abaissent le taux de cholestérol sanguin, elle a mené une étude multiethnique (Dallas Heart Study, DHS). Dans cet échantillon,

elle a pu établir que les variations de séquence qui ont des effets importants sur la fonction protéique, bien qu’individuellement rares, apportent une contribution significative aux niveaux de lipides sanguins, y compris les niveaux de HDL lorsqu’on les considère ensemble (ABCA1) et LDL (NPC1L1). Grâce à d’autres études dans ce même échantillon de population, elle a découvert des mutations inactives dans la protéine PCSK9 entraînant une hypocholestérolémie et une protection contre les maladies cardiaques. Elle a également identifié la première personne sans protéine PCSK9 en bonne santé. Elle a souligné comment la protéine PCSK9 participe à augmenter les niveaux de cholestérol, permettant le développement rapide d’agents anti-PCSK9 qui réduisent le cholestérol et les maladies cardiaques. Sa découverte plus récente de mutations chez des membres de la famille des angiopoïétines (ANGPTL3, -4 et -8) conduit également au développement de nouveaux agents hypolipidémiants. Enfin, elle a identifié le premier et le plus important gène (PNPLA3) conférant la susceptibilité à la stéatose hépatique, un problème de santé en plein essor qui sera bientôt la principale cause de cirrhose.

Crééeen1999parJean-PaulBaudecroux,président-directeurgénéraldeNRJGroup, laFondationNRJ-InstitutdeFranceapourobjetdeconcourirà larecherchemédicale,notammentdansledomainedesneurosciences.

LaFondationNRJ-InstitutdeFranceattribuechaqueannéeunPrixscientifique de 150000 euros, destiné à récompenser et à encourager une équipefrançaise ou européenne, travaillant dans une institution publique ou privée, etayantacquisunenotoriétéinternationaledansledomainedesneurosciences.Elledistribueégalement,chaqueannée,cinqsubventionsde60000euroschacuneàdejeuneséquipesfrançaises.

LethèmechoisipourlePrixscientifique2018est«Réparationdusystèmenerveux».

Fondation NRJ-Institut de France

• Président du jury : Yves Agid, membre de l’Académie des sciences,

• Jean-François Bach, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences

• Alain Bessis, ENS, Paris• Thomas Bourgeron, membre de l’Académie des

sciences• Alain Chedotal, membre de l’Académie des sciences

• Daniel Choquet, membre de l’Académie des sciences

• Pierre Gressens, Inserm, Paris• Henri Korn, membre de l’Académie des sciences• Michel Mallat, ICM, Paris• Serge Nataf, U106, Lyon• Antoine Triller, membre de l’Académie des

sciences

CompositiondujuryduGrandPrixscientifique2018

• 2017 : Jean-Yves Delattre pour encourager ses travaux de recherche sur l’apport de la génomique à la classification, la compréhension et la prise en charge des tumeurs gliales chez l’adulte.

• 2016 : Ghislaine Dehaene-Lambertz pour ses travaux sur le développement cérébral périnatal dans les premières étapes de la vie chez l’homme (Inserm U992)

• 2015 : Mickaël Tanter directeur de recherche Inserm à l’Institut Langevin, ESPCI ParisTech

• 2014 : Jamel Chelly pour ses travaux sur la génétique et la pathophysiologie des maladies neurodéveloppementales

• 2013 : Massimo Zeviani pour ses travaux sur la génétique des maladies mitochondriales

(maladies qui affectent le système nerveux et les muscles squelettiques)

• 2012 : Isabelle Arnulf et Mehdi Tafti pour leurs travaux relatifs aux troubles du sommeil

• 2011 : Séverine Boillée et Vincent Meininger pour leurs travaux sur la sclérose latérale amyotrophique

• 2010 : José A. Esteban professeur associé au Centre de Biologie moléculaire Severo Ochoa de Madrid, le professeur Bruno Dubois, responsable du Centre des Maladies cognitives et comportementales à l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris, et leurs équipes, pour leurs travaux sur le thème : « La maladie d’Alzheimer ».

Précédentslauréats

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LePrixNRJ2018,dotéde150000€,estattribuéàHomairaNawabi(Grenoble-Institutdesneurosciences).

Homaira Nawabi, Grenoble-Institut des neurosciences (France)Lauréate du Prix de la Fondation NRJ

Homaira Nawabi est née en 1981 à Kaboul et s’est installée avec ses parents en France à l’âge de 9 ans. Durant sa thèse à l’Université de Lyon sous la direction de Valérie Castellani, elle s’est intéressée à la mise en place des circuits neuronaux au cours du développent de l’embryon. Elle a ensuite travaillé 6 ans à Boston (USA-Harvard Medical School-Boston Childrens Hospital) dans le domaine de la régénérescence axonale, dans l’équipe de Zhigang He. Depuis le mois d’avril 2016, elle dirige une équipe de recherche à l’Institut des neurosciences à Grenoble. Avec cette dernière,

elle continue de s’intéresser plus particulièrement à la réparation des circuits nerveux. En effet, elle a mis au point un modèle de régénérescence à longue distance qui ouvre la voie à de nouvelles questions émergentes dans le domaine. Récemment plusieurs travaux, dont ceux de son équipe, ont permis la croissance axonale à longue distance dans le système nerveux central après lésion, ouvrant l’espoir à un futur retour fonctionnel. Toutefois, ces résultats, extrêmement prometteurs, ont mis en exergue les futurs défis : peut-on guider correctement ces axones vers leurs cibles ? Peuvent-ils reformer des circuits fonctionnels ? En effet, une partie des axones en cours de repousse innervent de façon anarchique certains territoires, pouvant conduire à des effets néfastes.

Prix scientifique 2018de la Fondation NRJ-Institut de France

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Fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France

Crééeen1975,laFondationSimoneetCinoDelDucaestabritéeàl’InstitutdeFrancedepuis2005.ElleœuvreenFranceetàl’étrangerdansledomainedesarts,deslettresetdessciencesparlemoyen

desubventionsetdePrixattribuéschaqueannéesurpropositiondesAcadémies.

LaFondationdécerneannuellementquatreGrandsPrix:• UnGrandPrixartistique(100000€)quirécompensel’ensembled’unecarrièred’unartistededimensioninternationale.

• UnGrandPrixscientifique(275000€),alternativementeuropéenetinternational,destiné à encourager la recherche (ainsi que trois subventions scientifiques de125000euroschacune).

• UnGrandPrixd’archéologie(150000€),remissurpropositiondel’Académiedesinscriptionsetbelles-lettresetdestinéàaiderau rayonnementde l’archéologiefrançaiseenFranceetàl’étranger.

• LePrixmondialCinoDelDuca(200000€),destinéàrécompenseretàfairemieuxconnaître un auteur français ou étranger dont l’œuvre constitue sous formescientifiqueoulittéraireunmessaged’humanismemoderne.

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Grand Prix scientifique

• Président du jury : Pascale Cossart, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

• Vice-président du jury: Pierre Corvol, membre de l’Académie des sciences

• Christian Amatore, membre de l’Académie des sciences

• Alim-Louis Benabib, membre de l’Académie des sciences

• Joël Bockaert, membre de l’Académie des sciences

• Margaret Buckingham, membre de l’Académie des sciences

• Daniel Choquet, membre de l’Académie des sciences

• Patrick Couvreur, membre de l’Académie des sciences

• Antoine Danchin, membre de l’ Académie des sciences

• Hugues de Thé, membre de l’Académie des sciences

• Bernard Dujon, membre de l’Académie des sciences

• Alain Fisher, membre de l’Académie des sciences• Robert Guillemont, membre de l’Académie des

sciences• Jean-Yves Lallemand, membre de l’Académie des

sciences• Denis Le Bihan, membre de l’Académie des

sciences• Daniel Louvard, membre de l’Académie des

sciences• Daniel Mansuy, membre de l’Académie des

sciences• Daniel Ricquier, membre de l’Académie des

sciences• Bernard Roques, membre de l’Académie des

sciences• Antoine Triller, membre de l’Académie des

sciences• Alain-Jacques Valleron, membre de l’Académie

des sciences• Éric Westof, membre de l’Académie des sciences

CompositiondujuryduGrandPrixscientifique2018

• 2017 : Laurent Massoulié (directeur du centre de recherche commun Inria - Microsoft Research)

• 2016 : Ronand Melki (CNRS Gif-sur-Yvette) et Erwan Bezard (Inserm Bordeaux)

• 2015 : Patrice Hello et Guy Perrin, pour leur travaux respectifs sur la relativité générale

• 2014 : Stanislav Dusko Ehrlich et Joël Doré, directeurs de recherche à l’Inra

• 2013 : Michel Campillo, professeur à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, chercheur à l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre) de Grenoble

• 2012 : Ben L. Feringa, professeur de l’Université de Groningen (Pays-Bas) et vice-Président de l’Académie royale des sciences des Pays-Bas

• 2011 : Romain Teyssier, directeur de l’unité UMR AIM - CEA Saclay

• 2010 : Patrick Aubourg, directeur de l’unité UMR Inserm 745

Précédentslauréats

Prix scientifique 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

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LeGrandPrixscientifique2018delaFondationSimoneetCinoDelDuca-InstitutdeFrance,dotéde275000€,surlethème«Mécanismesderésistanceetadaptationau stress », est attribué à FatimaMechta-Grigoriou duCentre de recherche del’InstitutCurie.

Fatima Mechta-Grigoriou, Centre de recherche de l’Institut CurieLauréate du Prix scientifique de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Après avoir réalisé sa thèse sur le facteur de transcription AP-1 et la prolifération cellulaire dans le laboratoire de Moshe Yaniv à l’Institut Pasteur, puis son post-doctorat à l’ENS sur la segmentation du rhombencéphale sous la direction du Dr Patrick Charnay, Fatima Mechta-Grigoriou a ensuite développé, pendant quelques années et à nouveau dans le laboratoire de Moshe Yaniv, un programme de recherche original associant facteur de transcription JunD, stress oxydant persistant et angiogenèse. C’est ainsi qu’elle a commencé à s’intéresser aux conséquences pathophysiologiques d’un stress oxydant chronique, sujet qui depuis lors n’a pas cessé de l’intéresser. Au sein de son laboratoire,

elle a démontré que l’accumulation de ces espèces favorise le vieillissement et accroît le développement tumoral, notamment en modifiant profondément le micro-environnement tumoral, composé par les cellules normales exemptes d’altérations génétiques mais qui sont détournées par les cellules tumorales à leur profit. Si un stress oxydant stimule le développement tumoral, son laboratoire a démontré qu’il améliore aussi la réponse à certains agents chimiothérapeutiques, tels que les taxanes. Ces résultats ont été démontrés dans les cancers du sein et de l’ovaire et différents mécanismes ont été mis en évidence par son laboratoire. Ainsi, son laboratoire a caractérisé le Yin et le Yang des espèces réactives de l’oxygène, qui stimulent le développement cancéreux mais améliorent aussi la réponse à la chimiothérapie.

Prix scientifique 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

Prix d’archéologie 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

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Grand Prix d’archéologie

• Président du jury : Christian Robin, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Azedine Beschaouch, membre associé étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Mounir Bouchenaki, ancien directeur de l’ICCROM (Rome)

• Glen Bowersok, membre associé étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, professeur à Princetown

• Olivier Picard, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Christian Robin, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Jean-Noël Robert, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Michel Valloggia, correspondant étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

• Michel Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

CompositiondujuryduGrandPrixd’archéologie2018

• 2017 : programme de recherche Thanar dirigé par le professeur Arthur Muller (Université de Lille).

• 2016 : Programme de recherche sur la mer Rouge (Ouadi el Jarf, Ayn Soukhna et Sud Sinaï) en Egypte

• 2015 : Mission archéologique franco-marocaine du site d’Igîlîz au Maroc, dirigée par Jean-Pierre Van Staëvel, professeur à l’Université Paris-Sorbonne

• 2014 : Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang, dirigée par Corinne Debaine-Francfort, directeur de recherche au CNRS

• 2013 : Mission archéologique franco-italienne de la Vigna Barberini, dirigée par François Villedieu, directeur de recherche au CNRS

• 2012 : Mission archéologique franco-turkmène d’Ulug Dépé dirigée par Olivier Lecomte, Centre de

Recherches archéologiques indus-balochistan, Asie centrale et orientale, CNRS, pour ses travaux de recherche, de restauration et de mise en valeur du site d’Ulug Dépé au Turkménistan

• 2011 : le centre de Siem Reap de l’École française d’Extrême-Orient pour ses travaux de recherche, de restauration et de mise en valeur du site d’Angkor

• 2010 : François Baratte, professeur à l’Université Paris IV-Sorbonne, directeur de la Mission archéologique franco-tunisienne de Haïdra, et Fathi Bejaoui, directeur général de l’Institut national du Patrimoine (INP Tunis), codirecteur de la Mission archéologique franco-tunisienne de Haïdra, pour soutenir les travaux de la mission archéologique franco-tunisienne de Haïdra (ancienne Ammaedara)

Précédentslauréats

Prix d’archéologie 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

Le Projet Naachtun, dirigé par Philippe Nondédéo, CNRS, UMR 8096 « Archéologie des Amériques »Lauréat du Prix d’archéologie de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Philippe Nondédéo a soutenu sa thèse de doctorat en archéologie précolombienne à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2001. Celle-ci portait sur l’étude de l’habitat d’une région particulière de l’aire maya, la région Río Bec, ainsi que sur les questions d’influences stylistiques et culturelles (au travers de l’architecture et de la culture matérielle) et d’organisation socio-politique en l’absence de royauté sacrée. Ce travail sur le terrain a permis de caractériser les particularités sociales, politiques et économiques de cette région singulière du monde

maya. À partir de 2010, il a entrepris l’étude du site de Naachtun, grande capitale de région située dans le nord du Petén au Guatemala et caractérisée par sa puissante royauté sacrée. Philippe Nondédéo s’est entouré progressivement d’une équipe performante et pluridisciplinaire de chercheurs de haut niveau ainsi que de jeunes doctorants, tant français que guatémaltèques. Sous sa direction, le projet a permis de réaliser des avancées majeures dans la connaissance de la civilisation maya, tant dans ses aspects historiques, géopolitiques et sociaux, que dans la gestion du milieu et des ressources naturelles par les populations préhispaniques. Il a également permis de mieux comprendre le phénomène d’abandon de cette cité. À court terme, sa recherche devrait s’orienter vers une étude à une échelle non plus basée sur le site mais sur son territoire de contrôle (135 km²), son hinterland, et axée sur l’exploitation de nouvelles données cartographiques (Lidar) acquises récemment et en cours d’exploitation.

LeGrandPrixd’archéologie2018delaFondationSimoneetCinoDelDuca-InstitutdeFrance,dotéde150000€,estremisauprojetNaachtun,dirigéparPhilippeNondédéo(CNRS,UMR8096«ArchéologiedesAmériques»)

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Prix artistique 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

LeGrandPrix artistique 2018de la FondationSimoneetCinoDelDuca-Institut deFrance,dotéde100000€,estremisausculpteuritalienGiuseppePenone.

Guiseppe Penone, Guiseppe Penone Studio, Turin (Italie)Lauréat du Prix artistique de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Né en 1947 à Garessio (Italie), Giuseppe Penone est l’un des héritiers et acteurs majeurs de l’Arte Povera (Art pauvre).Après des études de comptabilité, il entre aux Beaux-Arts de Turin où il choisit la sculpture. Un professeur de modelage y façonne un buste – addition et soustraction d’argile : pour Penone, soudain, cette évidence : l’essentiel n’est plus l’élaboration du visage mais l’empreinte des mains du sculpteur, ses mains en négatif. Le geste et son empreinte. Une découverte qui l’inscrit bientôt dans le courant de l’Arte Povera dont il est le plus jeune représentant. À l’instar notamment de Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz ou Michelangelo Pistoletto, il

s’agit de se dépouiller volontairement « des acquis de la culture pour atteindre à la vérité du corps et de ses perceptions premières ». Le travail de Penone fait surgir la nature commune à tout ce qui existe. Il la dévoile à travers les aspects concrets – visuels, tactiles et olfactifs – de la matière, qu’il explore jusqu’à en révéler les fondements magiques et fantastiques. La limite, ce qui définit la singularité de toute chose et de tout être vivant, est un concept central dans l’œuvre de Penone. L’artiste la considère comme une frontière, ce qui implique de se concentrer sur le contact mutuel. Cette idée transparaît à travers les processus adoptés dans son travail, basé sur la relation d’entités diverses, parfois opposées, qui, en se côtoyant, se modifient et se déterminent les unes par rapport aux autres.

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Grand Prix artistique

• Présidente du jury : Jean Anguera, membre de l’Académie des beaux-arts

• Claude Abeille, membre de l’Académie des beaux-arts

• Jean Cardot, membre de l’Académie des beaux-arts

• Gérard Lanvin, membre de l’Académie des beaux-arts

• Antoine Poncet, membre de l’Académie des beaux-arts

• Brigitte Terziev, membre de l’Académie des beaux-arts

• Pierre-Édouard, membre de l’Académie des beaux-arts

CompositiondujuryduGrandPrixartistique2018

Prix mondial Cino Del Duca 2018 de la FondationSimone et Cino Del Duca-Institut de France

Philippe Jaccottet, Lauréat du Prix mondial de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Philippe Jaccottet est né à Moudon (Suisse) en 1925. Après des études de Lettres à Lausanne, il part en 1946 à Paris, comme collaborateur des Éditions Mermod. Il y fait sa première traduction, La Mort à Venise de Thomas Mann, et des rencontres décisives : Jean Paulhan, Henri Thomas, Pierre Leyris, Francis Ponge. En 1953, il épouse Anne-Marie Haesler, artiste peintre, et le couple s’installe à Grignan, dans la Drôme, où il réside toujours. Entre 1954 et 1960, naissent leurs deux enfants, puis s’enchaînent des séjours sur l’île d’Ibiza, de nombreux voyages en Italie, son pays d’élection. Il fait la découverte en 1960 de la poésie japonaise. Grand commentateur de ses contemporains qu’il a contribué, parmi d’autres, à

révéler au public grâce à ses essais critiques, mais aussi traducteur de poètes de tous les temps, Philippe Jaccottet n’a cessé, parallèlement à son œuvre personnelle, de mettre son art au service d’autrui. Il traduit pour le Seuil toute l’œuvre de Musil (1957-1989), collabore à la vaste entreprise éditoriale des Œuvres de Rilke pour le même éditeur (1971-1983), et dirige l’édition des Œuvres de Hölderlin dans la Bibliothèque de la Pléiade (1967). On lui doit aujourd’hui le rayonnement en langue française d’œuvres majeures du patrimoine européen, d’Homère (Odyssée) à Mandelstam, en passant par Hölderlin, Góngora, Musil, Rilke, Leopardi et surtout Ungaretti. En 2014, il entre dans la Pléiade. L’essentiel de son œuvre est publiée chez Gallimard.

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Prix mondial Cino Del Duca

• Présidente du jury : Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire pérpétuel de l’Académie française

• Dominique Bona, de l’Académie française• Rémi Brague, de l’Académie des sciences morales

et politiques• Yves Coppens, membre de l’Académie des sciences• Anne Fagot-Largeault, Académie des sciences• Marc Fumaroli, de l’Académie française et membre

de l’Académie des inscriptions et belles lettres • Gilbert Guillaume, membre de l’Académie des

sciences morales et politiques

• Jean-Luc Marion, de l’Académie française• Bernard Meunier, membre de l’Académie des

sciences• Yves Pouliquen, de l’Académie française• Jean-Marie Rouart, de l’Académie française• Véronique Schiltz, membre de l’Académie des

inscriptions et belles-lettres• Frédéric Vitoux, de l’Académie française• Dominique Fernandez, de l’Académie française

CompositiondujuryduPrixmondialCinoDelDuca2018

• 2017 : Benedetta Craveri• 2016 : Sylvie Germain• 2015 : Thomas W. Gaehtgens• 2014 : Andreï Makine• 2013 : Robert Darnton• 2012 : Trinh Xuan Thuan• 2010 : Patrick Modiano• 2009 : Milan Kundera

• 2008 : Mario Vargas Llosa• 2007 : Mona Ozouf• 1997 : Václav Havel• 1992 : Ismail Kadare • 1980 : Jorge Luis Borges• 1974 : Andreï Sakharov • 1970 : Jean Anouilh

Précédentslauréats

LePrixmondialCinoDelDuca2018delaFondationSimoneetCinoDelDuca-InstitutdeFrance,dotéde200000€,estremisàPhilippeJaccottet,écrivain,poète,critiquelittéraireettraducteur,pourl’ensembledesonœuvre.

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