Seine-Saint-Denis - Le magazine N52

N°52 JUILLET - AOÛT 2016

6L’été en herbeDu 2 juillet au 28 août, les parcs vous promettent un été sportif et culturel.

2722SlimaneDécouvrez la Seine-Saint-Denis de l’artiste révélé par l’émission The Voice.

Plan de mobilités durablesInvestissement de 50 millions d’euros sur 5 ans pour moderniser le patrimoine routier.

Un vent d’été souf e dans les parcs

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Tricot solidaire • Le 18 mai, le théâtre Georges-Simenon de Rosny-sous-Bois a été recouvert d’un long manteau de laine. Bravo au Tricot social club qui excelle dans l’art du yarn bombing (ou tricot urbain) ! Une activité qui tisse concrètement du lien social.

You’ll never walk alone • L’artiste Frédéric Nauczyciel, en résidence à la MC 93 de Bobigny, a monté le premier marching band d’Île-de-France (des défi lés qui rassemblent danseurs et fanfares, très populaires aux États-Unis).

9’86 pour Vicaut • Jimmy Vicaut, athlète du CA Montreuil 93, a réalisé le meilleur chrono mondial de la saison sur 100 m, le 7 juin au meeting de Montreuil. Le Bondynois peut battre Usain Bolt à Rio !

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Futur en Seine • Les entreprises de la Seine-Saint-Denis étaient en pôle position lors du festival numérique Futur en Seine, qui a eu lieu en juin à Paris.Un événement incontournable pour être à la pointe de l’innovation.

Fous de foot • Cadeau ! 2 000 jeunes de Seine-Saint-Denis ont été invités par le Département pour assister à des matchs de l’Euro au Stade de F rance. La grande fête du foot fait le plein de supporters !

Un opéra dénommé Barraca • Au collège Pierre-Brossolette de Bondy, une cinquantaine d’élèves ont participé à la création d’un opéra inspiré du poète et dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca lors de la résidence artistique de l’ensemble C Barré.

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La revue du web

4 N°52 JUILLET - AOÛT 2016 SEINE-SAINT-DENIS

AVOIR L’ŒILPar @lilifreb Je n’ai pas souvent l’occasion d’apercevoir un chat sous cet angle #InstameetMontreuil

INTERCONNEXION

CHIFFRES À L’APPUI

LU DANS LA PRESSE

Le Red Star : un club de football populairePlus con dentiel que le surpuissant PSG, le Red Star, un des plus petits budgets de la ligue 2, raconte l’histoire d’un football populaire qui ne veut pas mourir, entre héritage footballistique plus ou moins fantasmé, culture des tribunes, âme d’un club et anti football business.

http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/sur-les-docks-mercredi-15-juin-2016

Mon Euro 2016 !

Mercredi 8 juin, les lauréat.e.s du concours Mon Euro 2016 ont été récompensé.e.s dans les locaux de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale à Bobigny. Bravo aux jeunes gagnant.e.s qui ont reçu certaines des 2 000 places pour des matchs de l’Euro 2016 offertes aux jeunes par le Département !

http://www.dailymotion.com/video/x4feo6w_mon-euro-2016_sport

2000site classé

Natura 2000

1 million de visiteurs

par an

173 hectares

Manifeste sur l’avenir du parc forestier de la Poudrerie à Sevran

Et clic ! lemag.seinesaintdenis.fr voit le jour

http://www.seine-saint-denis.fr/13154

Le magazine et ses satellites s’étoffent ! Après le passage à un rythme mensuel en janvier dernier, c’est désormais sur le web que ça frémit. L’ancien magazine en ligne fait peau neuve, avec l’intention de rendre compte de l’actualité institutionnelle, mais aussi de celle du territoire. Agencé en 6 rubriques, lemag.seinesaintdenis.fr balaie large et vous offre des reportages variés dans les domaines de l’éducation, de la culture, de l’économie et du social ou encore du sport. Le but est d’établir davantage de passerelles entre votre magazine papier et ce nouveau support numérique. Un agenda ciblé vous proposera aussi les suggestions culturelles de la rédaction, pour des week-ends réussis en Seine-Saint-Denis. Bon clic sur lemag.seinesaintdenis.fr

Vous aussi postez vos photos de la Seine-Saint-Denis sur Instagram avec le hastag #SSD93

À LA POINTE DE L’ACTUALITÉ

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Sommaire

5N°52 JUILLET - AOÛT 2016 SEINE-SAINT-DENIS

Le magazine d’information du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis N°52 JUILLET - AOÛT 2016 CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX Tél. 01 43 93 94 67 // Directeur de la rédaction : Olivier Cessot Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60 - [email protected] Rédaction : Isabelle Lopez - 01 43 93 94 19 - [email protected] Georges Makowski - 01 43 93 94 69 - [email protected] - Christophe Lehousse - 01 43 93 94 37 - [email protected] Ont collaboré à ce numéro : S. Coye Photothèque : Valérie Melle - Betty Sotot Secrétariat : Sylvie Dorr Photos de couverture : B. Lévy, P. Lecomte, S. Bahrir Direction artistique et maquette : JBA d’après la maquette originale de La Commune Secrétariat de rédaction : JBA Abonnements [email protected] Crédits photo : J-L Bellurget, Combe, Comité départemental du tourisme 93, J. Cuenin, E. Garault, S. Hitau, Istock, P. Lecomte, B. Lévy, J-L Luyssen, J. Mangin, , N. Moulard, Presse Sports, D . Ruhl, F. Rondot, X. Testelin Impression Public Imprim Distribution : Champar , Isa + Tirage : 660 000 exemplaires N° ISSN : 1969-9727 Directeur de la publication : Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis www.

seine-saint-denis.fr Imprimé sur du papier sans chlore. Pour toutes réclamations concernant la diffusion du magazine, écrivez à : [email protected] si vous habitez à : Aubervilliers, La Courneuve, L’Île Saint-Denis, Pierre tte, Saint-Denis, Stains, Villetaneuse, Saint-Ouen, Bagnolet, Bobigny, Drancy, Montreuil, Les Lilas, Le Pré Saint-Gervais, Pantin, Romainville, Le Bourget, Dugny, Épinay-sur-Seine. [email protected] si vous habitez à : Aulnay-sous-Bois, Bondy, Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Le Blanc-Mesnil, Le Raincy, Les Pavillons-sous-Bois, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Noisy-le-Sec, Rosny-sous-Bois, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours, Villemomble, Villepinte.

10 06 Agenda UN ÉTÉ TRÈS FESTIFDes animations, du sport, des activités culturelles et scienti ques... L’été, c’est pour tous !

18 Service public INVENTEZ VOTRE PARC Une vaste concertation (habitants, usagers, élus et assocations) se poursuit pour moderniser les parcs.

21 Associations ÂGÉ.E.S MAIS PAS ISOLÉ.E.SMonalisa est une charte de mobilisation collective contre l’isolement des personnes âgées.

22 Service publicPOUR MIEUX BOUGER...Le Département lance un Plan de mobilités durables au service de tous les modes de déplacement.

24 SYLVAIN PATTIEUCe jeune écrivain, remarqué pour son récent roman de pirates, réveille la littérature dans le 93.

30 MémoireCANAL DE L’OURCQBonaparte entreprend le chantier du canal de l’Ourcq pour offrir aux Parisiens une eau de qualité.

Ils et elles font la Seine-Saint-Denis

Je souhaite que les habitants puissent s’approprier davantage leurs parcs départementaux. Pas besoin de passer le périphérique, ni d’aller à Vincennes ou à Boulogne. Nous avons ce qu’il faut en Seine-Saint-Denis (…)(Retrouvez l’interview page 13)

Découverte pas à parcs... Balade à travers les pelouses et les bois des huit parcs départementaux, formidables poumons verts du territoire, où l’on n’est jamais à l’abri d’une belle surprise...

Stéphane Trousselprésident du Conseil

départemental de la Seine-Saint-Denis

Imprimé sur papier

recyclé

À la une

En Une, le jardin d’Émerveilles du parc départemental de la Poudrerie ou le plaisir de la découverte pour petits et grands.

Et ci-dessus, on prend de la hauteur pour admirer toute la diversité des paysages du parc départemental du Sausset.

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10, 17, 24 et 31 juillet

ARCHÉOLOGIEPARC DE LA HAUTE-ÎLE

À la table de nos ancêtresPartagez le repas des hommes préhisto-riques, des chasseurs-cueilleurs aux premiers agriculteurs, les dimanches après-midi de juillet. Archéosite du parc départemental de la Haute-Île�: avenue Jean-Jaurès, RN 34, Neuilly-sur-Marne. Inscriptions au 01 43 93 75 32 ou sur [email protected]

Jusqu’au 25 septembre

BALADE SUR L’EAUNEUILLY-SUR-MARNE, NOISY-LE-GRAND, GOURNAY-SUR-MARNE

La Marne sauvageAprès l’archéosite, optez pour une bucolique balade sur la Marne, avec les navettes de l’association Au l de l’eau.Les week-ends entre 13 h 30 et 18 h 30. Informations sur tourisme93.com/document.php?pagendx=153

DANS LES PARCS DÉPARTEMENTAUX. Sportives, culturelles et toujours ludiques�! Comme chaque année, le Département, en partenariat avec les associations et les communes, propose des dizaines d’activités aux enfants et aux jeunes Séquano-dionysiens dans le cadre de l’Été en herbe. Ces animations, qui auront lieu dans les parcs départementaux, le stade de la Motte et le parc des sports de Marville, vont s’étaler du 11 juillet au 28 août (selon les lieux), permettant la pratique de sports variés et sou-vent émergents (fl ag, hockey sur gazon, capoeira, BMX, kin-ball, beach soccer, etc.) mais aussi du cirque, des chasses au trésor, des ateliers créatifs, des acti-vités scientifi ques, des spectacles, des expos, etc. En juillet, des bibliothèques de plein air seront également installées aux parcs de l’Île-Saint-Denis et Jean-Moulin – Les Guilands. Pour lire cette fois, en tongs et chaise longue�!Plus d’informations sur parcsinfo.seine-saint-denis.fr

LIRE AU PARCLe Département a lancé « Lire au parc » l’an dernier. «�Les gens ne s’attendent pas à trouver des livres sur les pelouses�: c’est justement ce côté surprise qui est intéressant. Les enfants sont tout de suite attirés et amènent leurs parents.�», explique Sylvie Amiche, du Bureau départemental du livre et de la lecture publique

ÉTÉ EN HERBE Du 2 juillet au 28 août

Baskets ou tongs�?

Pass ’ét e Sein -Sain -Deni

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Agenda


Tout l’été

STREET ART AUBERVILLIERS ET SAINT-DENIS

Galerie à ciel ouvertAprès celui de l’Ourcq, le canal Saint-Denis devient à son tour une street art avenue. En juin, une vingtaine d’artistes du Nord-Est parisien – tels FD Crew (ci-dessous), Guate Mao ou encore Marko 93 – ont peint ses berges de graffs, tags, collages et pochoirs. Un projet mené pour l’Euro dont les œuvres survivront et seront même complétées.

Jusqu’au 31 juillet

EXPOSITIONLE BOURGET

Des avions comme des œuvres d’art

Intervenir ou pas ? jusqu’où ? dans quel but ? L’exposition du musée de l’Air et de l’Espace vous expliquera tout de la restauration des avions historiques.Musée de l’Air et de l’Espace�: Aéroport de Paris - Le Bourget, 01 49 92 70 00, museeairespace.fr

Du 15 au 31 juillet

FESTIVALÉPINAY-SUR-SEINE, LES LILAS, PANTIN, VILLETANEUSE, ET DANS LES PARCS GEORGES-VALBON, DU SAUSSET, DE L’ÎLE-SAINT-DENIS ET DE LA POUDRERIE

Scènes d’été !Le Festival Paris quartier d’été propose quatre spectacles en Seine-Saint-Denis : les jonglages tantôt jubilatoires tantôt troublants de la compagnie anglaise Gandini Juggling, les Ballets con dentiels pleins de surprises de Johanne Saunier et Ine Claes, le funambulisme virtuose de La Migra-tion ou la Bataille dansante de Pierre Rigal, Hassan Razak et Pierre Cartonnet. De quoi en prendre plein les yeux !Programme complet et informations sur�: quartierdete.com

juin / sept.2016

jeux de pistevisites

À la découverte du patrimoine sportif À la découverte du patrimoine sportif en Seine-Saint-Denis en Seine-Saint-Denis

BÂTIS COMME DES ATHLÈTES

DE VISU

Aubervilliers Parc des sports de Marville (Saint-Denis, La Courneuve)

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PATRIMOINE Jusqu’à n septembre

De Visu dans les starting-blocks DANS TOUT LE DÉPARTEMENT. De Visu est de retour�! Euro oblige, le traditionnel jeu de piste vous amène cette année à la découverte du patrimoine sportif de la Seine-Saint-Denis. D’énigmes en énigmes, deux enquêtes vous entraîneront dans un parcours urbain à la recherche d’un illustre sportif d’Aubervilliers et vous amèneront à découvrir le parc des sports de Marville. Parallèlement, des visites et rencontres vous permettront d’approfondir diff érentes thématiques (cyclisme, boxe, sports olympiques, sport et immigration, etc.). Chaussez vos baskets, il va y avoir du sport�!Programme et inscription sur�: tourisme93.com/de-visu-2016.html

Jusqu’au 30 juillet

ARTS VISUELSMONTREUIL

De l’art dans l’assietteQu’est-ce que notre façon de manger, d’échanger et de partager la nourriture dit de nous, de notre société, de notre culture ? Social Food est une exposition entre réalités sociales et virtualités numériques concoctée par une passionnée d’art contemporain autant que de cuisine. À déguster au centre d’art contemporain de Montreuil !Le 116�: 116 rue de Paris, Montreuil, 01 41 63 66 60, facebook.com/Le116Montreuil




Jusqu’au 13 août

PARCOURS SPORTIFLE LONG DU CANAL DE L’OURCQ

Du design et des coachsUn parcours sportif d’un tout nouveau genre a vu le jour entre le pont Raymond-Queneau et celui de Bondy. Imagi-nées par l’agence Unqui designers pour le festival D’Days, ces infrastruc-tures en libre accès seront animées les samedis par des coachs de L’été du Canal.Inscriptions pour les séances coachées sur tourisme93.com

ÉTÉ DU CANAL Jusqu’au 21 août

Un été toujours plus festif

Du 9 juillet au 7 août

PARC NAUTIQUEBONDY, NOISY-LE-SEC

Tous à l’eau !Pédalos, canoës, kayaks, beach soccer, chaises longues, etc. Une fois de plus, les berges du canal de l’Ourcq prennent un air de plage cet été, à Bondy et Noisy-le-Sec, comme dans d’autres villes du département !Infos sur lemag.seinesaintdenis.fr/91

CANAL DE L’OURCQ. Une remontée du canal sur l’une des navettes fl u-viales estivales�? Une croisière gastro, électro ou sous le signe du street art�? Un peu de plage à Aulnay-sous-Bois ou Noisy-le-Sec/Bondy (lire aussi ci-contre)�? Un feu d’artifi ce dans le parc de la Bergère�? Le plein de culture sur une des péniches amarrées le long du canal�? Un bal pour guincher au parc de la Poudrerie�?Jusqu’au 21 août, L’Été du Canal, organisé par le Comité départemental du tourisme de la Seine-Saint-Denis, revient squatter les berges de l’Ourcq avec de nom-

breuses animations. Infos sur�: seine-saint-denis.fr et tourisme93.com/ete-du-canal

PARC DE LA BERGÈRE Le collectif Bellas-tock construit un port de loisirs éphémère à Bobigny. 800 citoyens participeront à son ins-tallation, du 2 au 17 juil-let. Espace de détente, de fête et de convivialité, ce lieu conçu avec des matériaux de récupé-ration vibrera tous les week-ends avec buvette et terrasse, animations, bals et concerts, et de nombreux ateliers de bricolage, de coloriage géant, de street art, etc.


Du 9 au 22 juillet

THÉÂTRE ET DANSEAVIGNON

Quand nos scènes rayonnent

Ils sont nés en Seine-Saint-Denis ou s’y sont développés, nourris, épanouis. Eux, ce sont les neuf spectacles de théâtre ou de danse que s’apprête à accueillir la belle cour de la Parenthèse, à Avignon. Depuis des années, deux théâtres et le Département s’associent pour présenter la création de la Seine-Saint-Denis au festival d’Avignon. L’initiative en revient au Forum du Blanc-Mesnil – qui a fermé depuis – mais elle continue de vivre grâce au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis et au Théâtre Louis-Aragon de Tremblay-en-France. Pour que rayonne la richesse des spectacles nés sur notre territoire, et ce dernier avec eux.Informations sur labellescenesaintde-nis.com


Agenda


16 juillet

VISITESAINT-DENIS

Des friches pleines de vieElles ont l’apparence de vestiges du passé et, pourtant, c’est bien le présent et le futur qui s’y inventent... De nombreuses friches industrielles ont en effet été réinvesties par des acteurs du monde artistique ou social. L’association Baština vous guide à leur rencontre.Réservations sur�: tourisme93.com/visites/2352-8536-friches-fraiches.html


ARCHITECTUREBOBIGNY

Hôtel de ville, dis-moi qui tu es !De l’ancien château à la construction la plus contemporaine, les 40 hôtels de ville du département racontent leur histoire, mais aussi la nôtre.Archives départementales�: 54 av. du Président-Salvador-Allende, Bobigny, archives.seine-saint-denis.fr


EXPOSITIONPIERREFITTE-SUR-SEINE

Le foot, une affaire d’ÉtatLes débats sur la légitimité de certains joueurs à porter le maillot des Bleus l’ont encore prouvé : le foot est loin d’être seulement un sport, il est aussi porteur d’enjeux politiques forts et constitue un formidable révélateur et ampli cateur des questions et tensions sociétales. C’est ce que montre l’exposition Le foot, une affaire d’État, à travers de nombreuses archives écrites, photogra-phiques ou audiovi-suelles, des correspon-dances, des œuvres d’art, des plans et maquettes, etc.Archives nationales�: 59 rue Guynemer, Pierrefitte-sur-Seine, archives-nationales.culture.gouv.fr

21 juillet

ARCHÉOLOGIESAINT-DENIS

Visite de chantierÀ 150 m de la basilique Saint-Denis et au cœur de la cité médiévale, la fouille de l’îlot Cygne est riche d’enseignements pour les archéologues. Et pour tous, puisque le chantier se visite !Réservations sur tourisme93.com

Tout l’été

PISCINESDANS TOUT LE DÉPARTEMENT

On se rafraîchit !Rien de mieux qu’un bon bain pour se rafraîchir quand il fait chaud ! Ça tombe bien, une trentaine de piscines vous attendent cet été. Si le stade nautique d’Aulnay-sous-Bois a dû fermer ses portes et que le centre nautique de Rosny-sous-Bois ne rouvrira qu’à l’automne, la piscine du Blanc-Mesnil a réouvert, ainsi qu’un tout nouvel équipement : la piscine Rosa-Parks de Clichy-sous-Bois. Construite par le Département dans le cadre du Plan exceptionnel d’investissement en faveur des collèges, elle est dotée de deux bassins, d’une pataugeoire et d’un vaste espace extérieur. Nombre d’autres piscines permettent également de peau ner son bronzage grâce à leurs bassins extérieurs (piscine interdépartemen-tale de Marville à Saint-Denis), leurs toits ouvrants (piscine Tournesol à Bondy, centre aquatique de Noisy-le-Grand), leur rivière extérieure (Épinay-sur-Seine) ou leurs solariums (Aubervilliers, Gagny). Mais on n’oublie pas sa crème solaire !Liste des piscines et plages surlemag.seinesaintdenis.fr/91 Durant l’été

FESTIVITELA VILLETTE

De l’autre côté du périphExpositions, concerts, bals, déambulations, théâtre, cinéma en plein air, opération plage, etc. : cet été, le parc parisien de la Villette est plus animé que jamais.Programme sur lavillette.com



À la une «�Les gens ont leurs habitudes et reviennent toujours dans les mêmes endroits

du parc. Je les incite à aller un peu plus loin découvrir d'autres lieux, d'autres reliefs… Il y a tellement de richesses dans les parcs ! �»

Claudette Jacca, cheffe de brigade des éco-gardes

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Ciel bleu, temps libre, aujourd’hui je prends l’air au parc ! Direction le parc départemental Georges-Valbon : avec ses 400 hectares, c’est le troisième espace vert d’Île-de-France. Après le parking, on pénètre dans un sous-bois. La ville s’éloigne déjà, les bruits s’atténuent, l’air est frais, je respire... Joggers, cyclistes et poussettes : j’arrive sur l’allée cir-culaire. Une gigantesque pelouse occupe le centre, de quoi jouer à tous les sports de ballon possibles. Petit arrêt à la Maison du parc, pour m’orienter et prendre connais-sance des activités proposées. Il y en a pour tous les goûts : initiation sportive, découverte de la nature, exposition… Il fait chaud, je cherche la frai-cheur auprès de l’eau. Le grand lac de 12 hectares est fortement apprécié des oiseaux. Escale de migrateurs tels le fuligule milouin, le canard souchet, le chevalier guignette, il est aussi la demeure de nombre d’oiseaux dont la star du parc, le blongios nain, le plus petit des hérons – qui est en voie de disparition en Europe ! Un peu plus loin, les enfants s’amusent avec les nombreux jeux d’eau, courent sous les brumisa-teurs. Le parc est idéal pour les familles : espaces de jeux sécurisés, jardin des sens... La journée avance et je ne suis pas encore allé à l’étang des Brouillards ni au Vallon, je n'ai pas visité l’expo-

Dossier réalisé par Georges Makowski Photographies Bruno Lévy, Patricia Lecomte

sition à la Maison Édouard-Glissant… Ce parc est si grand, ses paysages si variés que plusieurs journées sont nécessaires pour le découvrir, plus encore pour le connaître.

Des pédales et des pinceaux

Le lendemain, je sors mon vélo, direction la piste du canal de l’Ourcq. Premier arrêt au parc départemental de la Bergère à Bobi-gny, largement apprécié des rive-rains pour ses espaces de jeux. Une toute nouvelle passerelle le rend désormais accessible aux habi-tants de Noisy-le-Sec. Quelques kilomètres plus loin, le sous-bois du parc forestier de la Poudrerie m’apporte un peu d'ombre. Cer-

tains cyclistes viennent ici en RER et louent leur monture près de la gare Sevran-Livry. La Poudrerie accueille aussi de nombreuses familles, avec des enfants de tous âges. Un nouveau jardin d’Émer-veilles vient d’ailleurs de voir le jour : les tout-petits y exercent leurs sens, apprennent, jouent… Sur les bords de Seine, le parc de l’Île-Saint-Denis off re une parenthèse hors du temps. On retrouve les paysages au milieu desquels les Impression-nistes ont posé leur chevalet un siècle et demi plus tôt. Aujourd’hui, on fl âne parmi une végéta-tion typique des bords de rivière aux noms

Parcs départementaux

Découverte pas à parcsBocage, cascade, équipements sportifs, archéosite, bétail… Chacun des huit parcs départementaux a des trésors bien à lui. Cet été, partez à la chasse aux surprises en faisant le plein de verdure !

Aujourd’hui, on âne parmi une

végétation typique des bords de

rivière aux noms poétiques.

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12 N°52 JUILLET AOÛT 2016 SEINE-SAINT-DENIS

poétiques : saule tortueux, aulne de Corse, saule à feuilles de romarin, peuplier blanc fasti-gié…Pour parfaire le tableau, le dispositif Lire au parc propose des romans, récits et BD tout l'été...

Du Néolithique à la tour Eiffel

Quitte à voyager, si je remontais au Néolithique ? Dans le parc de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, l’archéosite explique la vie de ceux qui nous ont précédés 5 000 ans auparavant. Comment ils chas-saient, cueillaient, fabriquaient leurs outils... L’ar-chéologie n’est pas le seul attrait de ce parc. Entre canal et Marne, le dépaysement est total. Un sentier longe une prairie humide, où s’étalent les roselières le long des étangs. Profi tons des abris installés pour observer, sans les déranger, les foulques et poules d’eau. Plus loin, une cinquan-taine de brebis solognotes et d’impressionnantes vaches Highlands paissent et limitent la pousse des végétaux.

À Bagnolet, le parc départemental Jean-Mou-lin – les Guilands m’off re, au calme, l’une des plus belles vues sur Paris, jusqu’à la tour Eiff el. Le regard tourné vers l’ouest, coucher de soleil grand style ! Ce parc off re aussi une quinzaine d’ambiances dif-férentes : relief apprécié des joggeurs, jardins fami-liaux et une toute nouvelle buvette...Il n’est pas le plus grand, ni le plus connu mais il mérite le détour. Le parc de la Fosse Maussoin à Clichy-sous-Bois est l’un des ultimes vestiges de la forêt de Bondy. Montées et descentes rythment la course des sportifs. Les enfants observent les têtards dans les mares.

Grenouilles, vaches, chèvres…

On m’avait prévenu, le parc du Sausset est plein de surprises ! Dès l’entrée, des sportifs dessinent leurs muscles sur de tout nouveaux agrès. Plus loin, de grandes pelouses, des arbres pour l’ombre… À côté de la Maison du parc, une grande aire de jeu résonne des rires des enfants. Au bord du marais, je n’entends plus que le concert des grenouilles ! Quelques pas encore, et le potager propose des cours de jardinage raisonné. Un peu au nord, je retrouve la tranquillité des espaces boisés. La

SPORT ET NATURE« Nous venons trois fois par semaine depuis que je suis en retraite. Moi je cours et mon père pédale à vélo. Le parc, c'est notre médicament ! »Marc et Désiré

Fernandez,

UN PARC AUX 4 SAISONS« Même s'il pleut, s'il y a du vent, le parc Georges-Valbon est fréquenté par des promeneurs, des sportifs. Moi, quelle que soit la saison j'adore ce parc, ses couleurs changent chaque jour, chaque heure même ! Mon travail est d'orienter les visiteurs pour qu'ils en pro tent au maximum »

Marilyne, hôtesse d'accueil à la

Maison du parc

palme de la sérénité revient au Bocage, un retour vers les espaces agricoles d’antan, où paissent pai-siblement des pies noires, pies bleues, froment du Léon – autant d'espèces de vaches en voie de disparition. Les coteaux sont colonisés par les chèvres des fossés, non loin des vignes. À proxi-mité, des aires de jeu pour tous les âges. Quelques pas encore et un bosquet off re un refuge parfait pour un pique-nique en toute intimité. Vous ne serez dérangés que par les lapins !Je termine ainsi mon premier tour des parcs dépar-tementaux, persuadé qu’ils ne m’ont pas encore livré tous leurs secrets. Et si vous alliez les découvrir ?

Une cinquantaine de brebis solognotes et

d’impressionnantes vaches Highlands paissent sous

vos yeux.



La Seine-Saint-Denis possède de beaux espaces verts. Comme de nombreux habitants, aimez-vous aller vous y ressourcer ?

Oui, depuis ma naissance ! J’ai grandi près du parc à La Courneuve et, comme moi, mes enfants ont appris à y marcher. Dans ce département très urbain, nos parcs sont des lieux de vie en com-mun et de ressourcement pour toutes les familles. D’autant plus quand celles-ci n’ont pas les moyens de partir loin pour s’aérer. Nos huit parcs départe-mentaux, dont certains sont classés Natura 2000, présentent une opportunité extraordinaire pour développer des projets innovants et construire la ville moderne de demain.

Le Département a lancé une concertation publique dans ses parcs. Pourquoi ?

Je souhaite que les habitants puissent s’ap-proprier davantage leurs parcs départementaux. Pas besoin de passer le périphérique, ni d’aller à Vincennes ou à Boulogne, nous avons ce qu’il faut en Seine-Saint-Denis… Mais pour améliorer l’inser-tion urbaine de ces parcs, il nous faut bâtir de nou-veaux projets d’avenir. Par le biais d’une grande concertation, nous avons commencé ce travail au parc Georges-Valbon et au parc de la Bergère à Bobigny. Plus globalement, je vous annonce que nous allons lancer un grand plan d’investissement sur l’ensemble des parcs départementaux. Ce sont des pépites à mettre en valeur. Un atout de plus pour la candidature de Paris et de la Seine-Saint-Denis aux Jeux 2024.

L’actualité aujourd’hui, c’est cette mobilisation croissante pour garantir l’avenir du parc de la Poudrerie. Est-il vraiment menacé ?

Le 5 juin, nous avons lancé un manifeste pour garantir la préservation de ce parc forestier, dont le Département assure la gestion depuis des an-nées. Avec les villes limitrophes et le vice-président Belaïde Bedreddine, nous avons ré échi à des pro-jets de développement qui nécessitent la remise à niveau des bâtiments et une dépollution des sols. Or, à ce jour, nous ne connaissons ni les ambitions de l’État, actuel propriétaire du site, ni la position de la nouvelle majorité régionale. Le silence est assourdissant… Sans céder à l’inquiétude et au pessimisme, nous resterons mobilisés pour garan-tir l’avenir de ce magni que poumon vert. Propos recueillis par Sabine Cassou

3 questions à...Stéphane Trousselprésident du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis

Tout savoir sur les parcsSur le site parcsinfo.seine-saint-denis.fr, un agenda regroupe la foule d’activités proposées dans chacun des parcs, ainsi que leur « carte d’identité ». Sur place, les maisons du parc sont aussi une source d’information et accueillent régulièrement des expositions. En n, les éco-gardes qui veillent à la sécurité savent aussi répondre à vos questions sur le parc. Ils vous indiqueront les bons points de vue pour apercevoir un foulque ou discerner un hêtre d’un charme ! Et pour tout savoir de l'été dans les parcs lire page 6.



La Seine

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Parc départementalde l’Île-Saint-Denis

Comme les ImpressionnistesDes livres à disposition de tous

1 million de visiteurs par an au parc Jean-Moulin - les Guilands

ce qui en fait l’un des plus fréquentés d’Île-de-France. Des promeneurs, des sportifs, des passants…

Le parc de la Fosse Maussoin tire son nom du bandit Maussoin, qui écumait la forêt de Bondy au 18e siècle et avait fait de la fosse son repaire.

Plus de 110 000 arbres ont été plantés au parc du Sausset.

Tous les parcs départementaux disposent d’aires de jeux, de bancs, d’espaces de pique-nique…

4 cours d’eau dans les parcs : la Seine, la Marne, l’Ourcq, le Sausset.

Les Impressionnistes Alfred Sisley, Berthe Morisot et Édouard Manet ont été inspirés par les paysages de ce qui est devenu le parc de l’Île-Saint-Denis.

10 chèvres, 50 brebis, 7 bovins paissent dans les parcs.

Boussole

6 parcours d’orientation au parc Georges-Valbon, une centaine de balises permanentes et des cartes vierges

vous permettent même d’inventer votre propre parcours.

2000 Comme Natura 2000, le label décerné aux parcs de Seine-Saint-Denis pour leur biodiversité.

888 hectares de parcs départementaux en Seine-Saint-Denis, soit 1 268 terrains de football !

L’argiope frelon

l'un des habitants du Sausset, n’est pas, comme son nom pourrait le suggérer, un insecte volant, mais une belle araignée.

Parcs départementaux,


15N°52 JUILLET - AOÛT 2016 SEINE-SAINT-DENIS 15

11MRER E

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Aéroport Charles de Gaulle 2Aéroport Charles de Gaulle 2

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Parc départementalde la Bergère

Parc départementalJean-Moulin - Les Guilands

Parc départementalGeorges-Valbon

Parc départementaldu Sausset

Parc forestierde la Poudrerie

Parc départementalde la Haute-Île

Parc départementalde la Fosse Maussoin

Vue sur ParisInitiation à la capoeira

Pédalos, rosalie, promenadeshippomobiles, course d’orientation...

Le calme au bocage jardinage, fitness

Pistes cyclablesJardin d’Émerveilles pour les petits

Au bord de l’OurcqCultiver et cuisiner les plantes aromatiques

Forêt et reliefApprendre à photographier insectes et plantes

Près de la Marne, loin de la villeObserver les oiseaux des maraisArchéosite

des surprises à la carte


16 juin 2016 • Saint-Denis.Magalie Thibault, vice-présidente chargée de l’autonomie des personnes, a accompagné trois jeunes éducateurs du FC Bourget invités à un match de l’Euro pour leur engagement sur la question du handicap et du sport.

5 juin 2016 • Parc de la Poudrerie. Stéphane Troussel, président du Conseil départemental, Belaïde Bedreddine, vice-président, Pascal Popelin, député, les maires de Livry-Gargan, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours et Villepinte, le président de l’établissement public territorial Terres d’envol ont signé ensemble un manifeste pour préserver l’avenir de ce parc forestier (lire page 13)

16 juin 2016 • La Plaine Saint-Denis. L’Académie Fratellini a accueilli la cérémonie de remise des prix du concours Odyssée Je unes, récompensant les meilleurs carnets de voyages pédagogiques des collégiens de la Seine-Saint-Denis.

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14 juin 2016 • Pantin. La Fédération française du prêt-à-porter féminin et le Département de la Seine-Saint-Denis viennent de signer une charte en faveur de l’emploi et de l’insertion. Dossier spécial mode sur lemag.seinesaintdenis.fr/rubrique16

ult,

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31 mai 2016 • Paris. Le dessinateur Plantu et son association Cartooning for Peace ont reçu 120 collégiens au siège du journal Le Monde. La touche fi nale d’un parcours éducatif et citoyen sur le dessin de presse.

3 juin 2016 • Noisy-le-Grand. La jeunesse de Seine-Saint-Denis planche sur le projet des Jeux de Paris 2024. Le premier atelier de concertation s’est tenu au collège international en présence de Stéphane Troussel, d’Emmanuel Constant, vice-président, et de Benoît Caranobe, représentant du Comité de candidature.

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La priorité dans la gestion des parcs dépar-tementaux, c’est depuis toujours le respect des usagers et de leurs pratiques. Mais les promeneurs ne sont pas les seuls à s’intéresser à nos espaces verts. Il y a un an, le cabinet d’architectes Castro-Denissof présentait un pharaonique projet d’amé-nagement du parc Georges-Valbon. Il prévoyait la construction de 24 000 logements en bordure de l’espace vert ! Cette annonce a fait réagir aussi bien la population que les élus locaux. Rapidement, le président du Conseil départemental obtenait du Premier ministre qu’aucune construction dans le parc ne se fera sans l’accord des élus locaux. Pas de logements dans le parc ! Cependant, si ce projet clivait par son ampleur et par ses choix, il posait

�Par Georges Makowski

Les parcs départementaux, on les aime pour âner, bouger, découvrir, admirer, chacun à sa manière. Le Département recueille l’avis des usagers, des villes et des associations pour les faire évoluer au goût d’aujourd’hui.

Servicepublic

Concertation publique

Inventez vos parcs !

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néanmoins des questions légitimes : le lien du parc à la ville, les articulations entre tissus urbain et naturel, l’amélioration des accès, les usages que nous avons des parcs...Pour réfl échir à son avenir, le Département a donc lancé une grande concertation publique auprès des habitants en juillet 2015. Sur place ou sur le site Internet du Département, les usagers du parc Georges-Valbon comme les habitants de la Seine-Saint-Denis ont été interrogés sur leurs habitudes,

la fréquence de leurs visites, leurs envies… Les résultats de cette consultation ont été ensuite analysés et débattus lors d’ateliers rassemblant élus locaux et représentants d’associations d’usa-gers du parc. À Bobigny aussi, le Département est à l’écoute des usagers du parc départemental de la Bergère. Lon-geant le canal, cet espace vert est situé dans un secteur en pleine mutation. Pour qu’il s’y intègre et réponde aux nouveaux besoins des habitants, le Département a lancé une étude de réaménagement et de programmation. L’ensemble des partenaires institutionnels concernés (villes, Est-Ensemble, Région…) ont été consultés, tandis que des tables rondes, visites et ateliers ont été organisés avec les partenaires associatifs comme avec les riverains et usagers du parc. Les idées sont nombreuses, alors pourquoi ne pas les tester ? Cet été, le festival d’ar-chitecture Bellastock rassemble des participants du monde entier sur les berges du canal. Ces spé-cialistes de la valorisation des lieux et du réem-ploi des matières premières construiront une série d’équipements éphémères en matériaux recyclés qui seront testés et évalués par les usagers.À l’automne 2016, un plan d’action de modernisa-tion des parcs départementaux doit être proposé. Un grand volet de ce plan sera consacré au parc Georges-Valbon, notamment sur son accessibilité, sur la mise à disposition d’équipements proches des entrées, pour faciliter la transition entre les villes alentour et les espaces de verdure du parc. Mais les huit parcs départementaux seront concer-nés. Des modifi cations, des modernisations seront proposées suite aux avis des usagers recueillis tout au long de l’année par les agents d’accueil des maisons du parc et les éco-gardes. Plus d’activi-tés seront proposées pour satisfaire un plus large public. Autant de verdure, de biodiversité, de pay-sages, cela se partage !

« De nouveaux équipements sportifs

sont envisagés. »

Le point de vue de...Belaïde BedreddineVice-président chargé de l’écologie urbaine

La concertation pour l’avenir du parc Georges-Valbon a permis de

mieux cerner tant le perçu des habitants que leurs attentes, et de constater la fi erté qu’ils ont éprouvé à participer au devenir de ce bien commun. La création d’un comité de travail avec les villes, les territoires et les associations pour animer un projet collectif a été actée. La concertation citoyenne va maintenant se poursuivre dans d’autres parcs départementaux. Au parc de la Bergère, ce sera autour du programme Réinventer le parc. Au parc de la Poudrerie, les habitants seront invités à se mobiliser aux côtés des élus qui ont signé le manifeste pour sa sauvegarde. Construire une vision partagée demande à tous de s’impliquer.

Les parcs à l’écoute des usagersAu sein des parcs départementaux, les maisons du parc sont un espace d’information, d’exposition mis à disposition des promeneurs. Mais le rôle des agents d’accueil tout au long de l’année est également d’écouter les usagers et de recueillir leurs suggestions, leurs remarques, leurs idées de toute nature. Dans les allées des parcs, les éco-gardes sont là pour veiller à la sécurité de tous et au respect des installations, mais aussi pour vous renseigner sur la faune, la ore… Ils sont eux aussi à votre écoute et recueillent vos suggestions. En n, le site des parcs départementaux de Seine-Saint-Denis, en plus de vous informer sur toute l’actualité des parcs, dresse la liste de tous les contacts où s’adresser pour obtenir des informations particulières ou bien formuler un avis.

parcsinfo.seine-saint-denis.fr/Contacts.html



25 MAI 350 enfants ont participé aux Ballons de l’Euro, organisés par l’UNSS 93 et le Département au stade Marville. Chaque équipe d’un établissement scolaire représentait un pays jouant l’Euro.

25 MAI Pour gagner, il fallait non seulement marquer des buts mais également décorer un ballon en s’inspirant du pays représenté : 120 gagnants ont reçu des places pour l’Euro 2016.

29 MAI 24 équipes – dont 21 du championnat FSGT 93, ainsi que la Slovénie, la Bulgarie et la Palestine – ont participé à une compétition de football à 7 auto-arbitrée. 300 participants ont joué dans le respect et la solidarité.

1ER ET 2 JUIN Le foot, c’est pour tout le monde ! À l’occasion des championnats de France de sport adapté jeunes, le stade Auguste-Delaune (Saint-Denis) a accueilli plus de 640 jeunes handicapés mentaux et psychiques pour un tournoi.

15 JUIN À un an de la décision sur d’éventuels Jeux à Paris et en Seine-Saint-Denis, Marville a été le théâtre des Jeux des collèges. La 19e édition a attiré 1 600 élèves pour des rencontres sportives et dans le respect de l’autre.

15 JUIN Les participants aux Jeux des collèges ont pu tester le foot coopétitif, entre coopération et compétition. Imaginée par l’Éducation nationale, cette discipline fait la part belle au fair-play et à la mixité garçons- lles.

Ici Marville, à vous les studiosEn organisant des compétitions au stade de Marville à La Courneuve,

le Département a fait gagner 2 000 places à des jeunes pour l’Euro de foot. �Par Georges Makowski et Christophe Lehousse Photographies E. Correia, S. Hitau, P. Lecomte, S. Sherif

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Ne pas laisser les personnes âgées isoléesFace à l’isolement des personnes âgées, les acteurs associatifs, institutionnels et citoyens se mobilisent autour d’une charte de valeurs communes : Monalisa.

La canicule de 2003 l’a tragique-ment mis en lumière�: de plus en plus souvent, les aînés sont confrontés à une grande solitude. Près d’un quart des plus de 75 ans serait ainsi en situa-tion d’isolement. «�Avec la perte de mobilité et l’âge, analyse Jean-Frédé-ric Bou, dont l’association – les Petits Frères des pauvres – travaille depuis longtemps sur la question, l’isolement est de plus en plus fort, entraînant un sentiment d’inutilité sociale, une perte d’estime de soi, des déprimes, suicides, défauts de soin...�»C’est pour lutter contre cette soli-tude que la démarche Monalisa (pour MObilisation NAtionale contre L’ISo-lement des Agés) a été lancée. «�Le projet, rappelle Jean-Frédéric Bou, est né suite à un rapport de 2013 confi é à notre délégué, dans l’idée d’encourager la prise de conscience de tous, stimuler

la mobilisation et la création de réseaux. En Seine-Saint-Denis, le Département en a été l’initiateur.�»«�Nous nous sommes tout de suite ins-crits dans cette démarche dans le cadre de l’élaboration du Schéma départe-mental pour les personnes âgées�», confi rme Isma Osmane Zalambi, à la direction de la Population âgée. Les acteurs ont été sollicités, des ren-contres organisées, une charte vient d’être signée par le Département mais aussi par de nombreuses communes et associations. «�C’est un processus long, car il repose sur la volonté de travailler ensemble, reconnaît Jean-Frédéric Bou. Des structures telles Saint-Vincent-de-Paul ou l’Association nationale des retraités entrent dans la collaboration, et la mobilisation des acteurs départe-mentaux est intéressante�», conclut-il, plein d’espoir. Stéphanie Coye

Solidarité

Jean-Frédéric Bou, direction régionale des Petits Frères des pauvres

« Les associations ou services publics ne peuvent pas tout, il faut que les citoyens se mobilisent davantage. C’est à chacun de se soucier de la personne âgée qui habite au 6e étage, à prendre conscience qu’elle peut être isolée, qu’il faut aller à sa rencontre. Et une personne qui refuse le contact a d’autant plus besoin que l’on dépasse cette barrière. Par exemple, les personnes âgées qui font leurs courses au moment où il y a le plus de monde cherchent simplement le contact... »

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… les mobilités durables ?Avec son Plan de mobilités durables 2016-2020, le Conseil départemental s’engage, dès cette année, dans une politique ambitieuse de modernisation de son patrimoine routier.

Fortement marqué par des pro-jets de mutations urbaines et des besoins nouveaux de mobi-lité, le territoire de la Seine-Saint-Denis va connaître en l’espace de quelques années des bouleverse-ments en matière de transport et de déplacement. Qu’on en juge plu-tôt… L’arrivée de 22 gares du réseau de métro du Grand Paris, l’exten-sion de 3 lignes de métro, l’accom-pagnement du Département à la candidature de Paris aux Jeux olym-piques et paralympiques de 2024 : autant de projets qui vont métamor-phoser le paysage urbain de notre département.

50 millions de plus en 5 ans

« C’est absolument considérable, souligne Emmanuel Petiot, direc-teur de la Voirie et des Déplace-ments. Nous avions accumulé probablement un retard sur la qua-lité de nos espaces publics et grâce à ce plan, une modernisation va être engagée et nos pratiques de déve-loppement durable sur les aména-gements routiers renforcées. »Conçu pour le tout-voiture à une époque où la civilisation des loisirs prenait son essor et où ce type de transport était privilégié, le réseau départemental s’est enrichi, il y a

Que fait la Seine-Saint-Denis pour…

quelques années, en récupérant les nationales RN1, RN2, RN3. « Par leur conception même, explique Emmanuel Petiot, elles étaient là pour faire passer de la voiture, pas de vélos et peu de piétons. »Le Plan de mobilités durables, étalé sur cinq ans, mobilise 50 millions d’euros dans une multitude d’ac-tions et de réalisations qui se par-tagent en trois grandes familles : accompagner les grands projets structurants qui vont façonner le paysage de demain ; favoriser toutes les mobilités durables en aménageant des pistes cyclables et en rendant aux piétons une place centrale dans l’espace public ; enfi n, moderniser le patrimoine, l’adap-ter aux usages les plus quotidiens et renforcer la sécurité.

Des tronçons de l’ex-RN2 entièrement retravaillés

Axe majeur, l’ex-RN2, située loin des centres-villes du Blanc-Mes-nil et d’Aulnay-sous-Bois, longe plusieurs zones d’activités et des grands ensembles de logements sociaux. Des travaux ont été déjà



réalisés, mais dans le cadre du plan de mobilités durables, des tronçons plus importants seront retravaillés de façade à façade : requalifi cation des trottoirs, pose de nouveaux mobiliers urbains, éclairage privilégiant les trottoirs et non plus les chaussées, couloirs de bus, aménagements cyclables…Parmi les projets qui seront lan-cés dès cette année, relevons celui qui concerne la piste cyclable du canal de l’Ourcq. Très fréquentée par les cyclistes, elle constitue un axe régional majeur. Elle se prête fort bien à une expérimentation innovante : la pose d’un enrobé solaire. Bénéfi ciant d’un ensoleil-lement maximal, la piste produira de l’énergie grâce à des matériaux de dernière génération et pourra alimenter les usagers. Claude Bardavid

CANICULE

Les bons réfl exes En cas de fortes chaleurs, le mieux est de res-pecter un certain nombre de conseils pour bien se porter et éviter un coup de chaud.

QUI EST CONCERNÉ ?Les personnes âgées sont les plus vulnérables ainsi que les nourrissons. Alors, si vous avez un parent âgé qui vit seul ou une voisine isolée, n’hésitez pas à prendre régulièrement de leurs nouvelles et à passer les voir.

QUE FAIRE ?Si la chaleur est continue jour et nuit, il est impératif de prendre quelques mesures :fermer les volets et les rideaux des fenêtres exposées au soleil ; ouvrir les fenêtres tôt le matin et tard le soir et la nuit ; provoquer des courants d’air dans le logement. Éviter de sortir aux heures les plus chaudes ; refroidissez votre corps en prenant une douche fraîche ou en appliquant une serviette de toilette humide sur la nuque, la tête et les membres. Pas d’alcool ! Buvez régulièrement sans at-tendre d’avoir soif, au moins un litre et demi à deux litres d’eau par jour, et mangez suffi -samment. N’hésitez pas à vous rendre dans les lieux cli-matisés proches de chez vous (grandes sur-faces, cinémas, musées...), adresses disponibles auprès de votre mairie.

Si vous ressentez une grande faiblesse ou fatigue, si vous êtes pris de nausée ou de vomissements ou si vous avez des pertes d’équilibre, il peut s’agir du début d’un coup de chaleur.Appelez le 15 (les urgences médicales).

N’hésitez pas à joindre la plateforme téléphonique 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fi xe en France) du lundi au samedi de 8 h à 20 h.

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Le point de vue de...Corinne VallsVice-présidente chargée des mobilités et du développement du territoire

Conscients des enjeux qui nous font face, que ce soit l’arrivée du Grand Paris Express, le possible accueil des Jeux olympiques et paralympiques en 2024 ou encore le nombre et la densité toujours plus importants de projets urbains, nous avons décidé d’agir plutôt que de subir. Avec ce Plan de mobilités durables, nous souhaitons anticiper et accompagner les mutations que va connaître la Seine-Saint-Denis en engageant le Département dans une politique ambitieuse de modernisation de son patrimoine qui réponde à des exigences environnementales. Nous voulons être un terrain privilégié d’expérimentations pour les technologies de demain, notamment en matière de travaux publics et de déplacements à l’échelle métropolitaine.


Sylvain Pattieu, écrivain, enseignant à Paris 8


«�La Seine-Saint-Denis est souvent stigmatisée médiatiquement�: y être exigeant en matière de littérature est une preuve de confi ance

et d’ambition.�»

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�Propos recueillis par Isabelle Lopez Photographies Éric Garault

Sylvain Pattieu

Plume de pirateL’un des nalistes du festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, l’écrivain Sylvain Pattieu, enseigne en Seine-Saint-Denis depuis 2002. Il est actuellement « écrivain en résidence » à Bondy.

Vous participez au festival Hors Limites avec votre master ?Oui, l’an dernier, on avait parti-cipé avec Maylis de Kerangal, qui était alors écrivaine résidente dans le master. On avait demandé aux étudiants d’écrire des textes sur la Seine-Saint-Denis. On en a fait un petit livre qui s’appelait Dyonisies. Ils ont même clôturé le festival Hors Limites avec une performance.

Vous avez aussi écrit sur PSA Aulnay…Je suis parti d’une enquête, d’entretiens et d’observation au moment du combat contre la fermeture de l’usine. C’était pas-sionnant, la vie des autres m’intéresse. Je suis assez curieux de nature. J’aime ren-trer dans des univers, même s’ils sont assez loin de moi.

Vous étiez à Saint-Malo au festival Étonnants Voyageurs ?Oui, j’ai été sélectionné pour le Grand Prix. Et que celui qui a soif, vienne est un roman d’aventures de pirates mais écrit de façon contemporaine.

On y trouve à la fois des choses très personnelles et des éléments liés à l’histoire, comme les person-nages de Victor Serge et Louise Michel qui font irruption dans le récit. C’est un livre qui est un peu hybride.

Y trouve-t-on un peu de Seine-Saint-Denis aussi ? Même si mon livre se déroule au temps des pirates, il y en a un petit peu. Le côté rebelle, parfois, de la Seine-Saint-Denis, sa vivacité. C’est un département jeune, où tout va vite. On retrouve cet aspect dans mon livre, notamment dans le rythme de l’écriture… La Seine-Saint-Denis est un dépar-tement souvent stigmatisé dans le regard médiatique. Y être exigeant en matière de littérature est une preuve de confi ance et d’ambition. Car la littérature n’est pas réser-vée aux élites. On n’est pas obligé d’aller à Saint-Germain-des-Prés, dans le triangle des éditeurs, on peut aussi être un écrivain dans le 93. On peut même y faire de la bonne littérature, et notamment de la littérature avec la vie des gens.

Vous êtes « écrivain en rési-dence » en Seine-Saint-Denis ?Oui, à Bondy. J’y ai travaillé avec des collègiens, des lycéens, des usagers de la bibliothèque, des per-sonnes en alphabétisation. Mon thème de résidence est autour de la forêt. Il est propre à susciter l’imaginaire de tout un chacun.

Vous enseignez à Paris 8, au master de création litté-raire. Vous fabriquez des écrivains en quelque sorte ? Ils se fabriquent eux-mêmes, surtout�!Ils ont deux ans pour écrire un projet littéraire, un manuscrit en quelque sorte. Libre à eux de le faire publier ensuite. En France, on a peu de formation univer-sitaire pour apprendre à être écrivain, contrai-rement aux États-Unis où on trouve de nom-breux cours de creative writting. Il y a encore chez nous l’idée qu’un écrivain est une per-sonne touchée par une sorte de grâce, de don. Une sorte de génie quoi�! Dans ce master, on montre que l’écriture aussi se travaille et même collectivement.

“La littérature n’est pas réservée

aux élites…”


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L’écrivain parle du festival Hors Limites sur lemag.seinesaintdenis.fr/88

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PRITIKHA PAVADE

Elle n’a pas peur des grandesC’est la plus jeune, la plus petite mais surtout la meilleure ! Pritikha Pavade gagne même contre des lles âgées de deux ans de plus ! L’an

dernier, elle a remporté les titres benjamines et minimes et, cette année, les titres minimes et cadettes en simple et en double. La jeune étoile du SDUS tennis de table 93 brille déjà au niveau international. Elle a remporté l’Euro minichamp’s et la médaille d’argent aux Internationaux de France cadettes. Pritikha est classée 7e cadette européenne et 13e mondiale. La fédération la couve du regard et travaille, avec le club de Saint-Denis, à son épanouissement personnel, scolaire et sportif. Pritikha « prend surtout du plaisir à jouer sans trop penser à la suite », mais, au SDUS TT 93, on dit qu’elle fait partie de la Génération 2024. Celle qui, on le souhaite, brillera aux JO de Paris… GILLES MORIN

L’amical des aînésDepuis trois ans, chaque jeudi et samedi, Gilles Morin se rend avec d’autres bénévoles à l’unité de soins de longue durée de l’hôpital René-Muret à Sevran. Avec les Petits Frères des pauvres, il donne de son temps à des personnes âgées isolées. « Nous leur apportons du réconfort, des informations sur l’extérieur et les suivons jusqu’au bout », explique-t-il. Durant deux heures, ils discutent, écoutent de la musique, lisent. « Nous nous adaptons à la personne », précise-t-il. La première fois pourtant, face à cette vieille dame renfermée et mal-entendante, ne sachant pas lire, il s’est demandé comment il allait s’en sortir. « Depuis, ajoute-t-il, nous l’avons vu progresser. Elle accepte tout le monde, va chercher des livres. Elle nous renvoie des choses magni ques. » Et de conclure : « Nous apportons beaucoup mais ils nous apportent énormément. »

COLETTE RAPP

La rebelle est dans le fruitRebelle, Colette Rapp l’est assurément, derrière ses lunettes de rêveuse. Rebelle comme le nom que la jeune femme de 29 ans a donné à ses con tures, qu’elle cuisine à partir des tonnes de fruits gaspillés chaque jour par la grande distribution. « Depuis toujours, je suis intéressée par le mieux-manger. J’ai voulu combiner ça à des questions d’inclusion sociale », explique-t-elle. Depuis février, Rebelle partage donc avec l’entreprise d’insertion À table citoyens les anciennes cuisines centrales de Romainville. Au cœur de la cité Marcel-Cachin, arrivent chaque vendredi les clémentines, ananas ou autres bananes jugés trop cabossés pour être vendus en supermarché ou sur les marchés. Épluchés et transformés en con ture, on les retrouvera à 3, 90 euros le pot en épicerie ne. À terme, le but de Rebelle est aussi de créer de l’emploi local à destination de personnes éloignées de l’emploi.

« L’idée, c’est de rallonger la durée de vie des fruits. Mais le but premier, c’est de créer des emplois locaux à partir de cette activité. »

« C’est le hasard qui m’a conduit aux Petits Frères des pauvres mais, aujourd’hui, je pense avoir trouvé ma place. »

« Les Jeux olympiques à Paris ? Oui, ce serait bien je crois… Mais c’est dans longtemps, non ? »

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Quatre dates1989 Naissance à Chelles2009 Il participe à « Nouvelle Star »2011 Il participe à « X-Factor »2016 Il remporte « The Voice », et le 8 juillet, il sort son premier album

RomainvilleJ’ai aimé contempler la vue de ce lieu pendant quelques années. Il n’a pas de nom, hélas. C’est la vue qu’il y a juste à côté de la mairie de Romainville, tu t’assois et il y a une vue sur Paris et le 93 qui est assez hallucinante. L’été, quand le soleil se couche, c’est juste incroyable. On a une impression de grandeur, que tout est alors possible.

Le studio la Perruche aux LilasC’est un tout petit studio, un home-studio pour vous dire la vérité, un endroit familial où je vais régulièrement depuis deux ans. J’y ai écris plusieurs chansons de mon album. A chaque fois que j’avais une idée et que j’avais besoin de la mettre en musique et de l’essayer, c’est là-bas que j’allais. Toutes les premières fois autour de mon album se sont passées là, avec des joies, des doutes, des rêves… C’est le studio d’un ami en fait, un endroit important pour moi.

Le marché des Bosquets à MontfermeilC’est un endroit qui me rappelle mon enfance. J’y allais avec mon père tous les week-ends, le matin. Le marché se trouve au pied d’une cité. C’est un endroit où il y a plein de monde, plein de petits stands. Ce sont des souvenirs d’enfance, des sensations, des odeurs. J’ai commencé à y aller lorsque j’avais cinq-six ans… et j’y allais encore l’année dernière.

�Propos recueillis par Isabelle Lopez Photographies S. Bahrir, É. Garault, Istock, F. Rondot

SlimaneMontfermeil, Romainville, Les Lilas : Slimane, le gagnant de l’émission télévisée « The Voice » nous dévoile les petits coins de Seine-Saint-Denis qui comptent pour lui !

Ma Seine-Saint-Denis

Slimane vous en dit plus sur son premier album prévu le 8 juillet sur lemag.seinesaintdenis.fr/89

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À quelques kilomètres de la Seine-Saint-Denis, un projet démesuré

pourrait voir le jour si nous ne lui op-posions pas une résistance résolue. Il s’agit du projet EuropaCity, un centre commercial de 600 boutiques fl anqué d’un parc d’attraction, qui aurait voca-tion à attirer 31 millions de visiteurs par an. Ce projet, s’il voyait le jour, comporterait des risques considé-rables pour le développement de notre territoire : destruction de 80 hectares

de terres agricoles, destruction de plusieurs milliers d’emplois dans les centres commerciaux déjà existants, transformation de nos centres-villes en déserts commerciaux, saturation des axes autoroutiers A1 et A3 qui sont déjà parmi les plus encombrés d’Europe. Porté par des acteurs privés, ce projet sera également coûteux en termes d’investissement public. Le département doit dire non !.

VIJAY MONANYConseiller départemental du canton Le Blanc-Mesnil

LE GROUPE UDI-MODEM

Tous unis pour la sauvegarde du Parc de la Poudrerie

GROUPE CENTRISTE

Habitants de Saint-Denis et de Montreuil : attention à votre feuille d’impôts !

LE GROUPE LES RÉPUBLICAINS

EuropaCity : un miroir aux alouettes

Le Parc de la Poudrerie est menacé : l’Etat n’en veut plus et la Région

hésite... Les élus concernés sont donc mobilisés comme l’a illustré le vote unanime du Conseil départemental le 26 mai d’un vœu pour sa défense. Véritable poumon vert, site de sport et de loisirs, ce parc fait partie à plus d’un titre de notre patrimoine dont le passé « poudrier » nous com-mande de transmettre l’Histoire. Mais il n’est pas que cela. Classé à

Natura 2 000, il est aussi un formi-dable réservoir et observatoire de la faune et de la flore et est, avec les murs à Pêches de Montreuil, le seul site classé de Seine-Saint-Denis.

Face à cet enjeu environnemental les élus du département ont pris leurs responsabilités. Nous ne dou-tons pas que la Région mette tout en oeuvre pour préserver ce si beau parc.

Dans le magazine Le Point du 2 juin dernier, un article liste les

grandes villes de France dont les im-pôts locaux vont le plus augmenter en 2016. Bilan de ce matraquage fi scal : Saint-Denis arrive sur le podium, à la 3e place, avec près de 10 % de hausse, et Montreuil à la 7e place.

L’envolée de la taxe foncière est, en par-tie, due à la majorité socialiste et com-muniste du Conseil départemental, qui a décidé d’augmenter cet impôt. En

s’attaquant, comme le gouvernement, au pouvoir d’achat des Français, elle a fait le mauvais choix.

Il est dommage que les 2 plus grandes villes du département soient à l’honneur pour des raisons fiscales. De ce fait, les habitants de Saint-Denis et de Montreuil sont en-core montrés du doigt dans la presse et devront se serrer la ceinture pour payer leurs impôts.

GÉRARD PRUDHOMMEConseiller départemental du canton de Clichy-sous-Bois/Livry-Gargan

HERVÉ CHEVREAUPrésident de groupe

COORDONNÉ[email protected]

UDI Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis

@UDI_CG93 www.udi-cg93.fr 01 43 93 47 53

LES ÉLU.E.S DU GROUPE Aude LagardeHamid ChabaniYvon KergoatGérard Prudhomme

COORDONNÉES3, esplanade Jean-Moulin 93 006 Bobigny Cedex

@Républicains_9301 43 93 93 42

LES ÉLU.E.S DU GROUPE Jean-Michel BluteauMohamed AyyadiChristine CerrigoneMichèle ChouletKatia CoppiGaëtan GrandinStephen HervéSéverine MarounVijay MonanySylvie PaulMarie-Blanche PiétriMartine Valleton

COORDONNÉ[email protected]

LES ÉLUS DU GROUPE Hervé ChevreauMarie Magrino

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Tribunes


GROUPE COMMUNISTE, CITOYEN, FRONT DE GAUCHE,POUR UNE TRANSFORMATION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE

Loi travail : les Français n’en veulent pas. C’est toujours NON !

PASCALE LABBÉCo-présidente du groupe

EELV, EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS

La Seine-Saint-Denis ne veut pas devenir le bouc émissaire de la Région !

Le Conseil régional, présidé par Valérie Pécresse (LR) a décidé de

mettre fi n, en grande partie, à ses fi nan-cements pour les Structures d’Inser-tion par l’Activité Economique (SIAE).Pour 2015, en Seine-Saint-Denis, avec ce dispositif, ce sont 36 associations et entreprises qui ont permis à 429 per-sonnes de retrouver un emploi et de se réinscrire dans la vie sociale.

Financer les SIAE, c’est dévelop-

per les achats socialement respon-sables ; c’est également encourager la création d’entreprises et l’inno-vation sociale ; c’est compenser les inégalités territoriales en redis-tribuant à la Seine-Saint-Denis une part (encore trop négligeable!) de la richesse que produisent ses habitants en allant travailler hors de leur dépar-tement.

FREDERIQUE DENISPrésidente de groupe

GROUPE « SOCIALISTES, RADICAUX ET GAUCHE CITOYENNE »

A la région, la droite casse tout !

Plus de 6 mois après son élection à la tête de l’Île-de-France, force est de

constater que Valérie Pécresse défait méthodiquement tous les acquis de la précédente majorité. Dans le do-maine de l’éducation, c’est 2 millions d’euros en moins pour la lutte contre le décrochage scolaire, la suppression du Pass contraception, la mise en place de tests salivaires et le redé-ploiement du budget en faveur des éta-blissements privés.

Sur l’habitat, c’est la remise en cause du fi nancement de logements HLM de type PLAI dans les villes dont le taux de logement social dépasse 30%. Dans les transports, c’est la paralysie du projet de prolongement et de réno-vation du T1 et la remise en cause du Pass Navigo à tarif unique. Autant de coups durs pour les Franciliens qui pâ-tissent de l’esprit revanchard de cette droite dure.

NADÈGE ABOMANGOLIVice-présidente chargée de la politique de l’habitat et de la sécuritéBlog : nadegebomangoli.frTwitter : @NadABOMANGOLI

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous craignons que le gouver-

nement recoure encore au 49.3 afin de faire adopter la loi travail : mépris envers les parlementaires, la détermi-nation de millions de manifestant.e.s et les actions des syndicats. Quand ce n’est pas la remise en cause du droit à manifester.A la grande joie du Medef, les licencie-ments seront facilités, les 35 heures

abandonnées, l’organisation du travail mis au pas d’une rentabilité exacerbée ! Par l’article 2, chaque entreprise aura son propre code du travail : au panier le bien commun de l’intérêt général et le soutien des syndicats ! Ce modèle de société, nous n’en voulons pas. Nous vous invitons à un inventer un autre où la satisfaction des besoins humains sera la priorité, à la prochaine fête de l’Humanité, les 9, 10 et 11 septembre.

COORDONNÉESConseil départemental3 esplanade Jean-Moulin 93000 [email protected]

LES ÉLUES DU GROUPE Nadège Grosbois, Frédérique Denis

COORDONNÉESConseil départementalHôtel du Département 93 006 Bobigny [email protected] elusfrontdegauchecg93.frTél : 01 43 93 93 68 Fax : 01 41 50 11 95

LES ÉLU.E.S DU GROUPE Dominique AttiaPascal BeaudetBelaïde BedreddineSilvia CapanemaDominique DellacMeriem DerkaouiPascale LabbéPierre LaporteAbdel-Madjid SadiAzzedine Taïbi

COORDONNÉESConseil départemental, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 [email protected] 01 43 93 93 53Fax : 01 43 93 77 50

LES ÉLU.E.S DU GROUPE Nadège AbomangoliEmmanuel ConstantMichel FourcadeDaniel GuiraudMathieu HanotinBertrand KernFlorence LarocheFrédéric MolossiZaïnaba Saïd-AnzumMagalie ThibaultStéphane TrousselCorinne Vallls

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�Par Georges Makowski Remerciements à Claude Bardavid

Il y a plus de 200 ans, Bonaparte décide la construction du canal de l’Ourcq pour offrir aux Parisiens une eau de qualité. Grâce à cette nouvelle voie navigable, il souhaite également favoriser un grand pôle économique dans l’Est parisien.

« Eh bien Girard�! Où en sont les travaux�? Il me semble qu’ils n’avancent pas bien vite…�» Depuis que Bonaparte a confi é à Pierre-Simon Girard le projet du canal de l’Ourcq, il exige d’être tenu régu-lièrement au courant de l’avancement des travaux, le bien-être de la capitale en dépend. En 1800, les Parisiens manquaient d’eau.Napoléon Bona-parte décide alors de les approvisionner en eau de bonne qualité. Le 29 fl oréal de l’an X (mai 1802), sur proposition du Premier consul, le corps légis-latif ordonne la création d’un canal de dérivation de la rivière Ourcq. Celle-ci prend sa source dans l’Aisne, près de La Ferté-Milon. Visionnaire, Bona-parte souhaite également que cette nouvelle voie d’eau soit navigable et donne naissance à un nou-veau pôle économique dans l’Est parisien.

L’idée de ce canal n’est pas neuve, Vauban y aurait pensé. Paul Riquet, qui construisit le canal du Midi, en traça les plans mais, à sa mort, le projet fut abandonné.L’ingénieur des Ponts et Chaussés Girard hérite du projet. Mais un désaccord apparaît entre Girard et l’Assemblée des Ponts et Chaussées qui s’in-quiète de voir celui-ci tracer sa route sans pro-jet préalable. L’Assemblée se fait de plus en plus pressante et la polémique entre elle et l’ingénieur grossit au point d’arriver aux oreilles de Bonaparte. Pour les Ponts et Chaussées, le choix du tracé doit tenir compte du volume des déblais et du choix des terrains étanches et stables. De plus, il est indis-pensable de limiter les frais d’expropriation dans le cadre du tracé.

Canal de l’Ourcq, merci Bonaparte !

Dans la première moitié du 20e siècle, le déchargement du sable se faisait à la pelle.

Les débardeurs au travail au port de La Villette en 1812. Tableau d’Henri Gervex.

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Mémoire


Bonaparte, comme à son habitude, se rend sur le terrain pour en juger et décide sur place à Mareuil, du raccordement du canal à l’Ourcq. Mais une nouvelle escarmouche se prépare. Girard affi rme qu’il est possible de faire transiter à La Villette 13�500 pouces d’eau (1�000 pouces = 26�250 m3/jour), l’Assemblée de son côté exige des preuves. On mesure le débit de l’Ourcq qui est jugé trop faible pour alimenter un canal navigable. Girard en appelle directement à Napoléon Bonaparte. Encore une fois, après s’être déplacé, cette fois-ci en forêt de Bondy, à proximité de la tranchée du canal, Bonaparte décide�: la totalité de la rivière Ourcq sera dérivée, le canal peut accueillir des bateaux. Victoire de Girard, mais reste la délicate question de la pente.

L’eau doit s’écouler suffi samment vite pour rester de bonne qualité, mais pas trop rapidement afi n de ne pas perturber la navigation. Pour Girard, la solution est un canal sans écluse dont la pente sera distribuée selon une courbe de type «�funi-culaire�». L’Assemblée s’oppose une nouvelle fois�: une vitesse uniforme impose une pente uniforme. Prony, l’illustre ingénieur, joue les médiateurs et cette fois-ci Girard est obligé de s’incliner.

Le 15 août 1809, pour l’anniversaire de l’Empe-reur, l’eau de l’Ourcq est captée à Paris.Mais il faut attendre la fi n du Premier Empire pour que les travaux s’achèvent. À la chute de Napoléon, les royalistes abandonnent les travaux. Pendant les Cent - Jours, de nouveaux crédits sont accor-dés permettant de les achever. En 1823, les eaux de l’Ourcq s’engouff rent défi nitivement dans le canal de dérivation mais avec des pertes consi-dérables. Ce n’est que le 4 novembre 1825, après de nombreux travaux de colmatage, que ce canal peut enfi n s’ouvrir à la navigation. Gigantesque chantier, sa construction mobilisa, pendant de très nombreuses années, des milliers d’ouvriers, parmi lesquels des prisonniers des guerres napo-léoniennes. Certains, victimes des conditions de travail sont morts à la tâche. Ils sont enterrés au cimetière de Sevran.

Bonaparte souhaite que le canal soit navigable et

donne naissance à un nouveau pôle économique

dans l’Est parisien.

Et au milieu coule un canalDéjà structurant du temps de Napoléon, le canal l’est toujours aujourd’hui. Mais il a su évoluer au l de l’eau. Ses anciens usages industriels ont pris le virage du secteur tertiaire, à l’image des Grands Moulins devenus le siège de BNP Paribas ou des Magasins généraux de Pantin, qui viennent d’accueillir en leurs murs l’agence de pub BETC. Re ets des temps, le canal s’est aussi ouvert aux loisirs, avec ses berges ouvertes aux promeneurs et aux cyclistes et les nouvelles passerelles qui jalonnent son parcours. Réminiscence des temps anciens, il reste navigable sur sa portion à grand débit, servant aujourd’hui principalement à convoyer des matériaux de construction. Lieu privilégié, il est aussi un espace particulièrement attrayant pour les festivals et les expositions : cet été, il accueillera encore l’Été du Canal avec quantités d’événements culturels et sportifs. Cette manifestation est le fruit d’un partenariat entre le Comité départemental du tourisme 93, le Département et des villes situées au bord de l’Ourcq. CL

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Le Département de la Seine-Saint-Denis vous présente

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Documents

Seine-Saint-Denis - Le magazine N52