20
Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de la CENI continue à faire des vagues. Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre cette nomination ( RDC_9). De son côté, le parti présidentiel UDPS s’indigne contre le gouvernement et la police de la répression contre les manifestants qui auraient fait plusieurs morts et une centaine de blessés, tandis que le président Tshisekedi condamne des actes de violence et lance un appel au calme au nom de la coalition (RDC_8) (RDC_9_1) Deux autres affaires font aussi beaucoup de bruit. D’une part, celle de la démission du ministre de la Justice qui, après avoir été brièvement arrêté, a été mise en cause pour avoir transmis à l’Assemblée nationale trois projets de loi controversés sur la réforme judiciaire (RDC_7). D’autre part, la perquisition par l’ANR des locaux de la Cour constitutionnelle dans le cadre d’une autre démission, celle du président de cette cour que le président Tshisekedi a acceptée (RDC_10). Toujours dans le domaine de la justice, on signalera que cinq anciens condamnés du procès d’assassinat de l’ex-président de la république Laurent-Désiré Kabila ont bénéficié de la grâce présidentielle et ont recouvré leur liberté après 20 ans d’emprisonnement (RDC_11_1) En matière de justice militaire, un tribunal a condamné à perpétuité un policier accusé de meurtre d’un militant de la LUCHA en mai dernier (RDC_11), tandis qu’un général de brigade du Haut Katanga a été mis à la disposition de la justice pour avoir refusé de rejoindre Kinshasa (RDC_1). Dans le domaine de la sécurité, le chef de l’un des plus importants groupes armés sévissant au Kivu et qui pourchassent les combattants rwandais du FDLR, le NDC-Rénové, a été destitué par ses lieutenants, une destitution qui a entraîné des combats au sein du groupe ( RDC_2). Par ailleurs, plusieurs villages détenus par ce groupe armé ont été abandonnés et sont désormais occupés par un groupe armé hutu, les Nyatura ( RDC_3). Toujours au Kivu, on signalera que les groupes armés du territoire de Lubero qui s’étaient rendus à l’armée ont repris leurs exactions dans ce territoire du Nord Kivu (RDC_4). Dans ce même territoire, un chef Maï-Maï a été tué à la suite d’un règlement de compte au sein du groupe (RDC_4_2). Au Sud Kivu, de violents combats impliquant le groupe armé munyamulenge Gumino et des Maï-Maï locaux ont été signalés sur les hauts plateaux du territoire de Mwenga (RDC_4_3). Enfin le baromètre sécuritaire du Kivu indique que les pertes ont été lourdes pour les FARDC au mois de mai dernier (RDC_4_1).

Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation … · 2020-07-17 · Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de

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Semaine du 11 au 17 juillet 2020

RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de la CENI

continue à faire des vagues. Des milliers de personnes ont manifesté dans

plusieurs villes du pays contre cette nomination (RDC_9). De son côté, le

parti présidentiel UDPS s’indigne contre le gouvernement et la police de la

répression contre les manifestants qui auraient fait plusieurs morts et une

centaine de blessés, tandis que le président Tshisekedi condamne des actes de

violence et lance un appel au calme au nom de la coalition (RDC_8)

(RDC_9_1)

Deux autres affaires font aussi beaucoup de bruit. D’une part, celle de la

démission du ministre de la Justice qui, après avoir été brièvement arrêté, a

été mise en cause pour avoir transmis à l’Assemblée nationale trois projets

de loi controversés sur la réforme judiciaire (RDC_7). D’autre part, la

perquisition par l’ANR des locaux de la Cour constitutionnelle dans le cadre

d’une autre démission, celle du président de cette cour que le président

Tshisekedi a acceptée (RDC_10).

Toujours dans le domaine de la justice, on signalera que cinq anciens

condamnés du procès d’assassinat de l’ex-président de la république

Laurent-Désiré Kabila ont bénéficié de la grâce présidentielle et ont recouvré

leur liberté après 20 ans d’emprisonnement (RDC_11_1) En matière de

justice militaire, un tribunal a condamné à perpétuité un policier accusé de

meurtre d’un militant de la LUCHA en mai dernier (RDC_11), tandis qu’un

général de brigade du Haut Katanga a été mis à la disposition de la justice

pour avoir refusé de rejoindre Kinshasa (RDC_1).

Dans le domaine de la sécurité, le chef de l’un des plus importants groupes

armés sévissant au Kivu et qui pourchassent les combattants rwandais du

FDLR, le NDC-Rénové, a été destitué par ses lieutenants, une destitution qui

a entraîné des combats au sein du groupe (RDC_2). Par ailleurs, plusieurs

villages détenus par ce groupe armé ont été abandonnés et sont désormais

occupés par un groupe armé hutu, les Nyatura (RDC_3). Toujours au Kivu,

on signalera que les groupes armés du territoire de Lubero qui s’étaient

rendus à l’armée ont repris leurs exactions dans ce territoire du Nord Kivu

(RDC_4). Dans ce même territoire, un chef Maï-Maï a été tué à la suite d’un

règlement de compte au sein du groupe (RDC_4_2). Au Sud Kivu, de violents

combats impliquant le groupe armé munyamulenge Gumino et des Maï-Maï

locaux ont été signalés sur les hauts plateaux du territoire de Mwenga

(RDC_4_3). Enfin le baromètre sécuritaire du Kivu indique que les pertes

ont été lourdes pour les FARDC au mois de mai dernier (RDC_4_1).

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Dans la province de l’Ituri, une nouvelle attaque du groupe ADF a eu lieu

dans le territoire d’Irumu (RDC_5). Par ailleurs, un rapport de

l’International Crisis Group (ICG) fait état de plus d’un millier de morts et

de 500.000 déplacés en grande partie causés par les offensives de la milice

lendu CODECO contre les populations hema. L’ICG rappelle que ce conflit

communautaire avait déjà fait des milliers de morts entre 1999 et 2003 et

appelle à des négociations pour la reddition de ce groupe, tandis que des

députés de la province dénoncent la circulation d’armes au sein de la

population (RDC_6).

Dans le domaine financier, la monnaie nationale continue à se déprécier :

pour certains experts, la Banque centrale du Congo ne joue pas correctement

son rôle de gendarme et fait tourner la planche à billets pour couvrir le déficit

budgétaire (RDC_12).

En matière de santé, la barre des 8.000 cas recensés a été franchie en ce qui

concerne la pandémie de COVID-19 (RDC_13). Par ailleurs, en dépit de

l’annonce de son éradication en RDC, l'épidémie de virus Ebola dans la

province de l’Equateur continue de s'étendre, suscitant une profonde

inquiétude alors que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses

partenaires sont confrontés à un grave déficit de financement (RDC_13_1).

Dans le domaine des relations extérieures et de la diplomatie, on notera la

visite du président Tshisekedi à Brazzaville où il a rencontré seul le chef de

l’Etat congolais pour discuter avec lui de la fermeture des frontières entre les

deux pays du fait de la pandémie, mais aussi des relations difficiles avec la

Zambie dont les troupes sont accusées de faire des incursions au Katanga

(RDC_15).

Pour ce qui regarde la commission « vérité et réconciliation » que la

Chambre des représentants belges, à l’initiative des partis verts et du

président libéral flamand de la Chambre, a décidé de mettre en place très

prochainement à propos de la colonisation et qui a été officiellement installée,

il apparaît que les contestations fusent. Elles émanent de la diaspora belgo-

africaine qui récuse le Musée Royal d’Afrique Centrale et les Archives du

Royaume comme interlocuteurs principaux, mais aussi des députés, des

universités et des organisations belgo-africaines à propos de la liste des

experts qui épauleront le travail de la commission qui a un mandat très

étendu (RDC_14) (RDC_16) (RDC_17).

Au Burundi, le Sénat a approuvé la liste des gouverneurs de province

nommés par le nouveau chef de l’Etat, une liste qui comprend un nombre

important d’officiers supérieurs issus de l’armée, de la police et du service de

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renseignement (BUR_1). Au niveau des droits humains, la Commission

d’enquête sur le Burundi appelle le nouveau gouvernement à brider le cycle

de violences et à coopérer avec l’ONU : ce dernier y a répondu par une fin

de non-recevoir (BUR_2). Enfin, on relèvera que le vice-président d’une

association tutsi de lutte contre le génocide a été arrêté en compagnie de trois

journalistes du média indépendant Iwacu et placé en garde à vue pour

atteinte à la sûreté intérieure (BUR_3).

BURUNDI

Vie politique…

(BUR_1) RFI – 11/7

Le Sénat burundais a approuvé vendredi soir à la quasi-unanimité les noms des gouverneurs de

provinces choisis par le nouveau chef de l’Etat, le général Evariste Ndayishimiye. Sur les 18

gouverneurs dont le maire de Bujumbura nommés, 6 sont des officiers supérieurs issus de

l’armée, de la police et du très redouté Service national de renseignement, qui dépend

directement de la présidence.

Ces nominations d’hommes en uniformes à des postes encore récemment exclusivement

réservés aux civils surviennent après celles de plusieurs généraux issus des ex-rebelles hutus

du CNDD-FDD au pouvoir à des postes clés du gouvernement et de la présidence.

La dernière nomination d’un gouverneur de province issu des corps de défense et de sécurité

remontait à une vingtaine d’années, au plus fort de la guerre civile qui a ensanglanté le Burundi

entre 1993 et 2006.

Pour l’une des figures de la société civile en exil, Pacifique Nininahazwe, ce choix vient

confirmer « une militarisation des institutions que l’on avait déjà observé dès les premières

nominations faites par le président Evariste Ndayishimiye ».

Contrairement à la Constitution de 2005, la nouvelle loi fondamentale approuvée il y a deux

ans n’interdit plus aux soldats et policiers d’occuper des postes administratifs. « L’objectif était

de ne plus priver le pays de ces talents qui ont démontré leurs capacités de leadership dans

l’armée et la police », a justifié un haut cadre d’Etat, en donnant l’exemple du nouveau maire

de Bujumbura, le général Jimmy Hatungimana, un homme respecté de tous.

Autre reproche, la très faible représentativité de la minorité tutsi. Ils ne sont que 3 contre 15

gouverneurs issus de la communauté hutu. On est bien loin des quotas de 60/40% prévues par

la Constitution. Un des responsables de la communication gouvernementale rappelle que « la

Constitution du Burundi n’impose pas de quotas ethniques en ce qui concerne le poste de

gouverneur ». Un argument qui ne convainc guère la société civile en exil, qui rappelle que le

gouvernement burundais n’a pas hésité à imposer dernièrement ces mêmes quotas dans les

ONG internationales où les Hutus étaient faiblement représentés, alors que la Constitution ne

le prévoit pas, là non plus.

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Justice, Droits de l’homme…

(BUR_2) AFP – 14/7

La Commission d'enquête de l'ONU sur le Burundi a appelé mardi le nouveau gouvernement à

"briser le cycle de la violence" et à coopérer avec les Nations unies.

Dans un communiqué, les Commissaires de l'ONU, dont le rapport final sera publié en

septembre, ont exhorté le nouveau président burundais Évariste Ndayishimiye à démontrer "sa

volonté de changement en coopérant pleinement" avec les mécanismes internationaux des

droits de l'homme, dont la Commission, et à rouvrir le Bureau du Haut-Commissaire aux droits

de l'homme au Burundi.

La Commission de l'ONU est chargée depuis 2016 par le Conseil des droits de l'Homme

d'enquêter sur des exactions commises dans ce pays d'Afrique de l'Est, mais le Burundi, dirigé

alors par le président Pierre Nkurunziza, n'a jamais accordé aux enquêteurs l'accès au pays.

Depuis, Pierre Nkurunziza qui avait accepté de passer la main lors des élections de mai dernier

est subitement décédé le 8 juin, à l'âge de 55 ans. Son successeur, Évariste Ndayishimiye a

lancé quelques signes d'ouverture à l'intention de la communauté internationale.

La Commission met en garde la communauté internationale "contre un relâchement prématuré

et à tourner la page comme si une élection et une transition politique suffisaient à garantir

automatiquement l'amélioration de la situation des droits de l'homme à l'avenir". "Il faut plus

qu'un nouveau président pour briser le cycle de la violence au Burundi", ajoute le communiqué,

en soulignant que le nouveau gouvernement est "composé essentiellement de caciques du

régime du défunt Président Nkurunziza, dont certains sont sous le coup de sanctions en raison

de leur implication dans de graves violations des droits de l'homme". "Cette transition pourrait

devenir une opportunité d'amélioration si le gouvernement prend des mesures concrètes pour y

remédier. La communauté internationale doit rester vigilante", a souligné Doudou Diène.

La Commission de l'ONU rappelle que depuis 2015, les forces de sécurité et les membres de la

ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD (Imbonerakure), ont commis des exécutions

extrajudiciaires, arrêté arbitrairement des personnes et violé, menacé et harcelé ceux qu'ils

percevaient comme étant des opposants politiques, avec une impunité quasi totale. Et "bien

qu'aucune violence massive n'ait été documentée, le processus électoral a été caractérisé par

l'intolérance politique et de multiples violations des droits de l'homme, avant et pendant la

campagne électorale officielle, le jour du scrutin et après l'annonce des résultats officiels des

élections", a relevé Doudou Diène.

Lire aussi sous :

https://news.un.org/fr/story/2020/07/1073011

https://afrique.lalibre.be/52530/burundi-le-successeur-de-nkurunziza-garde-la-meme-ligne-

celle-de-la-fermeture/

(BUR_3) RFI – 15/7

Thérence Bushano, un activiste de la société civile, est en garde à vue, officiellement pour «

atteinte à la sécurité intérieure ».

Page 5: Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation … · 2020-07-17 · Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de

Le vice-président d’une association tutsi de lutte contre le génocide a été arrêté en compagnie

de trois journalistes du média Iwacu qui l’interviewaient sur le parking de l’aéroport Melchior

Ndadaye de Bujumbura. Iwacu est l’un des derniers médias indépendants à exercer encore dans

le pays. L'interview venait de commencer. Le sujet de l'entretien portait sur la commémoration

officielle du 25e massacre d’étudiants hutus en 1995, le seul triste événement du genre célébré

officiellement dans ce pays qui regorge de tels cas.

L'arrestation vient alimenter la polémique entre communautés sur le droit de commémorer ses

morts. Les trois journalistes ont été relâchés au bout de trois heures d’interrogatoire, après avoir

effacé de leur caméra ce qu’ils avaient déjà enregistré. Thérence Bushano, lui, est acheminé

dans un cachot de la police judiciaire des parquets, où il vient de passer sa seizième nuit.

Jusqu’ici, il n’a été entendu qu’une seule fois le samedi, selon ses proches, qui disent craindre

pour sa vie car « il est sous dialyse depuis des années ». Le vieux défenseur des droits de

l’homme est poursuivi officiellement pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » pour

avoir donné une interview à l’aéroport, un site classé comme « sensible », selon une source

judiciaire.

Son association, AC Génocide, parle d’un « prétexte », en rappelant que ce jour-là, l’université

du Burundi avait organisé une cérémonie officielle pour commémorer le massacre de dizaines

d’étudiants hutus tués par des extrémistes tutsis il y a 25 ans, au plus fort de la guerre civile de

93 à 2006. Derrière cette commémoration se trouve une puissante association de rescapés de

ces massacres qui comprend notamment les principaux chefs militaires des ex-rebelles hutu du

CNDD-FDD au pouvoir, dont le nouveau chef de l'État, le général Evariste Ndayishimiye.

Thérence Bushano est aujourd’hui l’une des rares voix discordantes encore présente au Burundi

depuis la crise de 2015. Il a été arrêté, selon l’Association tutsi de lutte contre le génocide, pour

avoir dénoncé à plusieurs reprises « le deux poids, deux mesures » des autorités, accusées de

se focaliser désormais sur les seuls crimes commis contre la majorité hutu.

RDC

Sécurité, Armée…

(RDC_1) RFI – 13/7

Il y a du remue-ménage au sein de l'armée dans le Grand Katanga. L'adjoint du chef de la région

militaire est mis à la disposition de la justice pour désertion. Le général de brigade John

Mulongo Djibwe est passible de peines lourdes pour avoir refusé de rejoindre Kinshasa, comme

cela lui avait été demandé depuis le mois d'avril dernier.

Désertion simple, violation des consignes et refus d'obéissance... Voilà les griefs retenus contre

le général de brigade John Mulongo Djibwe, adjoint du commandant de la 22ème région

militaire chargé des opérations. Selon des sources de l'armée, ce haut gradé, ainsi que son

supérieur, avaient été appelés en consultation dans la capitale.

C'était en avril dernier, à l'issue d'une mission gouvernementale conduite par le vice-Premier

ministre de l'Intérieur, mission qui était destinée à faire la lumière sur la recrudescence de

l'insécurité dans la province du Haut-Katanga. Les hommes en uniforme étaient pointés du

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doigt. Des incursions sanglantes des miliciens Bakata Katanga de Gédéon Kyungu eurent

également lieu pendant cette période en plusieurs endroits de cette province et dans le Lualaba.

Pour la hiérarchie, les responsables de la 22ème région militaire devaient donc venir s'expliquer

à Kinshasa. Et seul le commandant avait obtempéré, tandis que le général Mulongo, lui, avait

préféré demeurer sur place. Une indiscipline que n'a pas voulu cautionner le commandement

des forces armées qui vient de saisir la justice militaire, explique un haut gradé des FARDC.

- Kivu

(RDC_2) AFP – 10/7

Le chef de guerre d'un des groupes armés les plus importants de l'est de la République

démocratique du Congo a été destitué par ses lieutenants, a annoncé cette milice dans un

communiqué, ce que confirment vendredi des experts du Kivu.

Le "haut commandement du mouvement politico-militaire Nduma defense of Congo/Renové"

a annoncé dans un communiqué qu'il destituait "Shimiray Mwisa Guidon du poste de

commandant en chef du mouvement". Il est remplacé par un certain Gilbert Bwira, d'après ce

communiqué daté du 8 juillet.

Le NDC/R prétend lutter contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de

libération du Rwanda (FDLR) dans les micro-conflits du Nord et du Sud-Kivu, qui continuent

à tuer des dizaines de civils et contraindre des milliers d'autres à fuir les violences.

"Le NDC-R est le groupe armé qui contrôle la plus vaste étendue de territoire du Kivu", selon

les experts du "Baromètre sécuritaire du Kivu" (KST en anglais) répertoriant chaque mois les

victimes de ces conflits dans une région riche en minerais comme le coltan.

Cette destitution a entraîné des combats au sein du groupe, ajoute sur Twitter le KST, évoquant

"sept morts du côté de Guidon et deux du côté Bwira, selon un bilan provisoire".

Dans son communiqué, l'état-major du groupe armé reproche à son chef destitué un

"comportement déviationniste à l'endroit des idéaux" du groupe, qui "donnent un sens à la lutte

que nous menons contre les génocidaires rwandais FDLR". Lui sont également reprochées "des

violations graves du droit international humanitaire", qui lui ont valu "des sanctions des Nations

unies en 2018" et un mandat d'arrêt de la justice militaire congolaise en juin 2019.

Le haut commandement du groupe réitère sa volonté de "déposer les armes et de quitter la

brousse le plus tôt possible", en espérant que le gouvernement congolais acceptera ses

conditions, notamment l'intégration de ses combattants à l'armée régulière.

Lire aussi sous :

https://blog.kivusecurity.org/fr/blog-invite-le-ndc-renove-detrone-guidon-qui-avait-detrone-

sheka/

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200711-rdc-tensions-fractures-milice-ndc-r-guidon-shimiray

https://www.radiookapi.net/2020/07/12/actualite/securite/nord-kivu-la-population-de-bashali-

demande-un-cantonnement-rapide-des

(RDC_3) Radio Okapi – 11/7

Page 7: Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation … · 2020-07-17 · Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de

Plusieurs villages de la chefferie de Bashali Mokoto en territoire de Masisi, abandonnés par les

combattants NDC/R, depuis deux jours, sont actuellement occupés par la milice Nyatura, alerte

la société civile de la chefferie.

C’est depuis mercredi dernier que les combattants de NDC/R de Guidon ont commencé à se

retirer de leurs positions dans plusieurs villages de la chefferie de Bashali Mokoto, qu’ils

occupaient depuis plusieurs mois, affirme la société civile. C’est à la suite de la dissension au

sein de cette milice locale.

La société civile déplore cependant qu’à leur départ, ces combattants se soient livrés aux actes

de pillage des chèvres et des boutiques. Cette structure citoyenne se dit inquiète de constater,

qu’après le départ de NDC/R, ce sont les Nyatura, une autre milice locale, qui occupe ces

positions abandonnées. Elle appelle au déploiement de l’armée loyaliste : « Maintenant ce sont

les Nyatura qui occupent encore ces positions. Vraiment, ce sont les mêmes exactions que la

population va encore connaître. Nous, on souhaiterait que les FARDC, l’armée loyaliste puisse,

occuper les positions. Donc, occuper toute la chefferie de Bashali pour que la population puisse

retrouver la paix », plaide Tobi Kahangu, président de la société civile de Bashali.

Ce retrait de NDC/R Guidon est signalé également dans plusieurs villages du sud Lubero, après

plusieurs mois d’occupation, confirment les sources locales.

(RDC_4) Radio Okapi – 14/7

Les groupes armés opérant à Lubero (Nord-Kivu) et qui se sont rendus à l’armée ont repris de

commettre des exactions sur la population. Le communicateur de l’armée dans le grand Nord-

Kivu, le Lieutenant Antony Mwalushayi a déploré cette situation, lundi 13 juillet à Butembo.

Le Lieutenant Antony Mwalushayi cite l’exemple du groupe dirigé par le général auto proclamé

Kabido qui, d’après lui, continue de commettre des exactions dans des villages sous son

contrôle. « Nous (FARDC), encourageons la bonne volonté de déposer d’abord les armes. Et il

ne faut pas seulement parler. Il faut que cette bonne volonté soit suivie des actes. Vous

manifestez la bonne volonté mais vous continuez à traquer la population, vous continuez à

attaquer nos positions. Ça je ne sais pas si c’est la bonne volonté réellement », a-t-il affirmé.

Selon lui, les groupes armés qui ont repris les atrocités après avoir signé la déclaration de la

volonté de reddition en territoire de Lubero seront traqués par les FARDC. « Alors, vous

demandez pourquoi nous avons attendu quand Kabido a manifesté la volonté de se rendre.

Manifester la volonté c’est bien. Vous êtes sans ignorer que pas plus tard qu’il y a deux

semaines peut être, celui que vous considérez avoir manifesté la bonne volonté de se rendre

avait essayé de tendre l’embuscade à nos troupes. Comment quelqu’un qui a la bonne volonté

peut essayer de telles actions ? », s'est-il interrogé.

Dans une déclaration signée le lundi 18 mai 2020, une dizaine de groupes armés actifs dans le

territoire de Lubero, avaient opté pour le désarmement et la démobilisation volontaires. Pour

lui, ces groupes armés devraient cesser d’intimider la population : « Qu’on cesse de parler

encore des Maï-Maï, des mouvements d’auto-défense au moment où l’armée est là. »

Les FARDC ont lancé la semaine dernière à Lubero, une opération contre ces miliciens. Le

bilan provisoire fait état de dix assaillants tués et des militaires blessés.

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(RDC_4_1) Baromètre sécuritaire du Kivu – 16/7

Le nombre de meurtre de civils commis par des acteurs armés a nettement augmenté en mai

avec 125 tués contre 85 en avril. Ce bilan est nettement au dessus de la moyenne mensuelle

depuis juin 2017 (92).

Près de la moitié de ces victimes ont été tuées lors d’attaques attribuées aux Forces

démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Ce groupe armé confirme

donc qu’il est toujours en mesure de commettre des exactions à large échelle, cinq mois après

le lancement de vastes opérations de Forces armées de RDC (FARDC) contre lui.

Le deuxième territoire le plus endeuillé a été celui de Masisi, au Nord-Kivu, avec 19 tués. Une

coalition conduite par l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) y

mène une intense guérilla contre le Nduma defense of Congo - Rénové (NDC-R), le groupe

dominant dans la zone. Ce conflit a provoqué de nombreux morts parmi les civils.

Lire le rapport sous :

https://kivusecurity.nyc3.digitaloceanspaces.com/reports/35/rapport-mensuel-KST-n31-mai-

2020.pdf

(RDC_4_2) Radio Okapi – 17/7

Le général auto-proclamé Kitete Bushu, un des leaders du groupe Maï-Maï "Mazembe" a été

tué par ses collaborateurs dans la nuit de jeudi à vendredi 17 juillet à Miriki, dans le territoire

de Lubero (Nord-Kivu).

Cette information est confirmée par les FARDC et l’administrateur du Territoire de Lubero

sans beaucoup plus des commentaires.

Des sources locales rapportent que, Kitete a reçu quatre coups de balles après être retiré de sa

cachète par les mêmes tueurs.

Des sources militaires rapportent aussi que, ce leader du groupe armé Mazembe est mort de

suite d’un règlement de compte. Il serait tué par des Maï-Maï du groupe FPP/AP de Kabido.

Ce dernier, après être frappé par les FARDC à Kinyatsi et Masumo la semaine dernière, s’est

coalisé avec son ancien collaborateur Kitete du groupe Mazembe, pour attaquer la position des

FARDC de Kitsombiro la nuit de mercredi à jeudi 16 juillet. Ce qui a couté la vie à quatre Maï-

Maï et un militaire FARDC.

La même source ajoute que, Kabido continuait à garder une dent contre Kitete, depuis qu’il

l’avait abandonné pour rejoindre son rival Guidon de NDC – Rénové. Depuis lors, chacun de

ces deux anciens leaders de groupe Mazembe était resté dans son coin. C’est par grande surprise

que ces derniers se sont une fois de plus mis ensemble, pour attaquer les FARDC la nuit du

mercredi. Une coalition qui s’est suivi de la mort de Kitete.

Pour l’instant, la population de Miriki est sous une psychose de représailles après la mort de

Kitete, renseignent les sources locales.

(RDC_4_3) Radio Okapi – 17/7

Page 9: Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation … · 2020-07-17 · Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de

Des violents combats ont été signalés jeudi 16 juillet dans la localité de Kipupu, en secteur

d’Itombwe, dans les hauts plateaux du territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.

Selon des sources locales, des combattants du groupe Gumino et ses alliés dont les rebelles

burundais du FNL Nzabampema venus de quatre axes ont attaqué avant de prendre en étau

Kipupu, le chef-lieu du secteur d’Itombwe.

La coalition du groupe Gumino n’a trouvé aucune résistance des miliciens Maï-Maï sur leur

parcours vers Kipupu. Les troupes de l’armée régulière s’étaient retirées récemment de ce

village pour se concentrer autour de Mikenge où pesaient déjà trop des rumeurs d’attaque des

miliciens. La diversion des assaillants a réussi. Des sources contactées à Kipupu affirment que

la situation reste confuse en ce moment. « Oui, les assaillants ont attaqué le village par quatre

chemins. La population n’avait plus une autre direction à prendre, C’est ainsi qu’elle s’est

enfuie partout dans la foret. Donc jusqu’à présent, il y a des familles qui ne se retrouvent pas

encore. On ne sait pas précisément qui sont encore en vie et qui sont déjà morts », a déclaré l'un

des habitants joint depuis Kipupu.

La société civile ainsi que les membres des communautés ressortissants de la région expliquent

ces affrontements par des disputes autour des vaches pillées la semaine dernière à Kalingi par

les Maï-Maï.

Pour sa part, le porte-parole de l’armée au secteur opérationnel Sokola 2 au Sud du Sud-Kivu,

le capitaine Dieudonné Kasereka, qui confirme les affrontements entre deux groupes armés

locaux à Kipupu, indique que des dégâts matériels importants et des maisons incendiées sont

signalées dans les villages Kalulu, Kipupu, Natulonge et Kalinga. Cependant, annonce-t-il,

l’armée est en train de prendre toutes les dispositions pour sécuriser la population civile.

- Ituri

(RDC_5) Radio Okapi – 14/7

Six personnes dont trois membres de la Croix-Rouge locale ont été tuées dimanche 12 juillet

par des rebelles ADF au village d’Abembi, en chefferie de Walesse Vonkutu au Sud du

territoire d’Irumu, en Ituri.

Selon des sources concordantes, les victimes sont tombées dans l’embuscade de ces hommes

armés pendant qu’elles recherchaient les corps de certains habitants dans la forêt. Ces derniers

sont morts dans une attaque la veille par ce même groupe armé.

Une dizaine de personnes se rendaient dimanche vers 9 heures (7h TU) vers le village de

Abembi, en pleine forêt, pour récupérer les corps de leurs frères tués la veille par des rebelles

ADF. Elles étaient accompagnées de trois agents de la croix rouge locale. Chemin faisant, elles

ont été surprises par ces hommes armés. Six parmi eux dont les trois secouristes ont été

appréhendés par ces rebelles qui les ont lâchement abattus. Leurs dépouilles ont été récupérées

quelques heures plus tard, puis inhumées dans leurs villages d’origine à Tchabi-centre. Ce qui

a créé la panique au sein de la population qui a été la cible vendredi dernier d’une autre attaque

des ADF qui a fait trois morts à Malibongo, toujours en chefferie de Banyari Tchabi. Les

quelques habitants qui étaient restés ont tous fui à Boga, à une dizaine de kilomètres.

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Face à l’activisme de ce groupe armé, la société civile locale demande à la population de se

faire toujours accompagner de militaires pour ne pas s’exposer aux attaques de l’ennemi. Cette

structure a, par ailleurs, demandé au gouvernement de mettre tout en œuvre pour déloger ces

rebelles qui se sont installés au Sud d’Irumu.

(RDC_6) AFP – 15/7

Près de mille personnes ont été tuées et un demi-million ont été déplacées dans les violences en

Ituri (nord-est de la République Démocratique du Congo) depuis décembre 2017, selon un

rapport du centre d'analyse politique International Crisis Group (ICG) publié mercredi à

Kinshasa.

"Depuis décembre 2017, des violences dans la province de l'Ituri ont fait près de 1 .000 morts

et un demi-million de déplacés", écrit l'ONG.

Dans son rapport, ICG demande également aux autorités d'envisager de négocier "la reddition"

de plusieurs milices. "Le gouvernement congolais devrait privilégier une stratégie visant à

négocier la reddition des milices Lendu tout en soutenant un dialogue plus vaste entre les Hema,

les Lendu, et d'autres communautés de l'Ituri", estime l'ONG. "Des acteurs externes, selon ICG,

y compris de la province (voisine) du Nord-Kivu et des pays avoisinants, sont également

impliqués dans ce conflit". Le président congolais Félix Tshisekedi devrait "simultanément

travailler avec les pays voisins pour qu'ils cessent tout appui aux assaillants de la région",

estiment les auteurs du rapport, l'invitant à "mettre le conflit de l'Ituri à l'ordre du jour du

nouveau forum quadripartite réunissant l'Angola, l'Ouganda, la RDC et le Rwanda".

Entre 1999 et 2003, un conflit entre les milices des deux communautés Lendu et Hema,

instrumentalisé par l'Ouganda voisin, avait fait des dizaines de milliers de morts. Les violences

ont repris pour des motifs obscurs fin 2017, sans que cette fois l'Ouganda semble y jouer un

rôle. Les attaques sont attribuées aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coopérative pour

le développement du Congo (Codeco, qui prétend défendre les Lendu). Les Hema n'ont pas

reconstitué de milices, s'en remettant à l'autorité de l'État.

Cependant, selon ICG, "l'organisation de jeunes hema en groupes d'autodéfense qui érigent des

barrages sur les routes de l'Ituri devraient alerter sur le risque d'une plus forte

communautarisation du conflit".

Lire aussi sous :

https://www.crisisgroup.org/fr/africa/central-africa/democratic-republic-congo/292-

republique-democratique-du-congo-en-finir-avec-la-violence-cyclique-en-ituri

https://www.radiookapi.net/2020/07/16/actualite/securite/rdc-les-deputes-de-lituri-denoncent-

la-circulation-des-armes-au-sein

Vie politique…

(RDC_7) AFP – 11/7

Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo, Célestin Tunda Ya Kasende,

a annoncé samedi sa démission, quinze jours après sa brève arrestation en pleine crise politique

au sein de la coalition au pouvoir.

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M. Tunda Ya Kasende a présenté sa démission au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba,

après avoir fait "un examen personnel de la situation", a-t-il indiqué. "En cette occasion

pathétique, j'ai pu présenter au chef du gouvernement tous mes remerciements, et mes

remerciements également au président de la République", a-t-il ajouté dans un message vidéo

diffusé à la presse. "Je pars du gouvernement avec la conviction que mon action au sein du

ministère de la Justice a apporté une pierre à la consolidation de l'Etat de droit dans notre pays",

a-t-il conclu.

Il s'agit de la première démission au sein du gouvernement de coalition qui regroupe des

partisans du président de la République Félix Tshisekedi, et de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Ce gouvernement pléthorique avait été annoncé le 26 août, après huit mois de tractations entre

MM. Tshisekedi, vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre 2018, et Kabila, qui

avait quitté le pouvoir en gardant une confortable majorité au Parlement.

Avocat de profession, M. Tunda Ya Kasende est un membre du Front commun pour le Congo

(FCC, pro-Kabila), comme la majorité des 67 membres du gouvernement.

Il y a deux semaines, il avait été arrêté par la police à son domicile et conduit au parquet où il

a été entendu pendant quelques heures avant d'être relâché. La veille en Conseil des ministres,

le président Tshisekedi lui avait sévèrement reproché d'avoir transmis à l'Assemblée nationale

l'avis du gouvernement sur trois propositions de loi très controversées, sans consulter personne.

(RDC_8) Radio Okapi – 11/7

L’UDPS/Tshisekedi dresse, dans un communiqué publié ce samedi 11 juillet, un bilan

provisoire de 6 morts, 92 blessés par balles, 115 interpellations à la suite des manifestations

organisées pour s’opposer à l’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de

la CENI.

« L'UDPS/Tshisekedi exprime sa profonde indignation du fait de l'utilisation par la Police

nationale congolaise des armes létales face aux manifestants pacifiques. Du recours à des

jeunes, communément appelés Kulunas, armés des machettes par un parti politique du FCC

bien identifié, pour s'attaquer aux manifestants et vandaliser les biens privés », indique le

communiqué.

Le parti présidentiel charge aussi le gouvernement et la police nationale congolaise : «

L'UDPS/Tshisekedi rend responsable le gouvernement de la République pour avoir, dans son

communiqué du 8 Juillet 2020, tenu des propos qui ont incité la Police nationale congolaise à

commettre des actes de violence contre des manifestants pacifiques qui ne demandaient qu’à

être encadrés ; le commissaire général de la police pour des ordres manifestement illégaux

donnés à la police ».

Le secrétaire général de l’UDPS appelle les sympathisants à demeurer attentifs : «

L'UDPS/Tshisekedi demande aux combattantes et aux combattants ainsi qu'à toutes les forces

vives de la Nation de rester mobilisés et attentifs au mot d'ordre de la hiérarchie du parti au cas

où le bureau de l'Assemblée nationale ne reviendrait pas sur sa position consistant à imposer

monsieur Ronsard Malonda comme président de la CENI ».

L’UDPS s’engage à accompagner les familles de toutes les victimes pour saisir les instances

judiciaires.

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Lire aussi sous :

https://www.radiookapi.net/2020/07/11/actualite/politique/marche-contre-malonda-felix-

tshisekedi-condamne-les-actes-ayant

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200716-manifestation-ludps-lubumbashi-le-bilan-victimes-

revu-hausse

(RDC_9) AFP – Belga – 13/7

Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi matin à Kinshasa et dans plusieurs villes

de la République démocratique du Congo (RDC) pour des marches interdites par les autorités

contre le choix d'un nouveau président de la Commission électorale, quatre jours après des

affrontements qui ont fait cinq morts.

Les manifestants ont envahi le boulevard Lumumba, en présence de l'ancien chef de guerre

Jean-Pierre Bemba Gombo, un des leaders de la plateforme d'opposition Lamuka (Se réveiller,

en lingala et en swahili, deux des langues nationales en RDC), a constaté un correspondant de

l'AFP. Ailleurs dans le pays, des rassemblements ont été dispersés à Bukavu (est) et Kananga

(centre) à coup de gaz lacrymogènes, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Ces marches dénoncent le choix du nouveau président de la Commission électorale nationale

indépendante (Céni), accusée par les opposants de fraudes électorales à chaque scrutin. La

marche de lundi est organisée par la principale coalition des partis d'opposition Lamuka.

La manifestation a été "reportée" dans la deuxième ville du pays, Lubumbashi (sud-est), ont

indiqué les organisateurs, qui redoutent des incidents provoqués par des "infiltrés" pour mettre

en cause un des leaders de Lamuka, Moïse Katumbi Chapwe.

En conseil des ministres, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a indiqué qu'il" peut

comprendre" ces réactions face aux "irrégularités" dans le choix du nouveau président de la

Commission électorale, mais qu'"il condamne" les violences. C'est le président qui doit valider

in fine le choix du nouveau président de la Céni, Ronsard-Ernest Malonda Ngimbi. Il a été

entériné par l'Assemblée nationale, sur proposition de la société civile.

Les autorités justifient l'interdiction des marches par l'état d'urgence sanitaire face à la pandémie

de Covid-19.

Une troisième marche est prévue dimanche à l'appel d'un collectif catholique et de mouvements

citoyens.

Lire aussi sous :

https://www.radiookapi.net/2020/07/13/actualite/politique/beni-la-police-etouffe-la-marche-

de-lamuka-et-du-rcd-mkl-contre

https://www.radiookapi.net/2020/07/13/actualite/politique/isiro-la-police-disperse-la-marche-

de-lamuka-contre-ronsard-malonda

https://www.radiookapi.net/2020/07/13/actualite/politique/sud-kivu-pas-de-marche-uvira-la-

police-encercle-le-siege-de-lecide

https://www.radiookapi.net/2020/07/13/actualite/politique/marche-de-lamuka-kinshasa-jean-

pierre-bemba-se-felicite-de-la-forte

Page 13: Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation … · 2020-07-17 · Semaine du 11 au 17 juillet 2020 RESUME : En RDC, la désignation du nouveau président de

https://www.radiookapi.net/2020/07/14/actualite/politique/marche-lamuka-la-non-tenue-de-

la-marche-lubumbashi-etait-motivee-par

https://www.radiookapi.net/2020/07/14/actualite/politique/goma-la-manifestation-de-lamuka-

contre-ronsard-malonda-la-ceni

(RDC_9_1) AFP – 16/7

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a lancé jeudi un appel

"au calme et au rassemblement" au sein de la coalition au pouvoir à Kinshasa.

"La démarche du président que je suis est celle d'appeler toujours au calme et au rassemblement

(...). Nous n'allons pas vers une rupture de la coalition", a déclaré le président Tshisekedi lors

d'une conférence de presse à Brazzaville où il a effectué une brève visite.

Il était interrogé par un correspondant de l'AFP sur les tensions qui agitent la coalition au

pouvoir à Kinshasa.

Ce gouvernement regroupe des membres de Cap pour le changement (Cach, pro-Tshisekedi) et

du Front commun pour le Congo (FCC, fidèle à l'ancien président Joseph Kabila).

"D'ailleurs en ce moment il y a des délégués des deux camps qui se voient et qui discutent", a-

t-il ajouté. "Donc nous allons finir par trouver une solution".

Les partisans de MM. Tshisekedi et Kabila s'affrontent sur une réforme de la magistrature, et

sur la désignation d'un nouveau président de la Commission électorale.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_10) Belga – 13/7

L'Agence nationale de renseignements (ANR) a perquisitionné les locaux de la Cour

constitutionnelle à Kinshasa dans le cadre d'une enquête sur une présumée démission du

président de la plus haute Cour de justice en République démocratique du Congo (RDC),

rapporte lundi la presse kinoise.

Des agents de l'ANR ont fait irruption dimanche à la Cour Constitutionnelle, cassant la porte

principale pour s'introduire dans les locaux de la Cour. Ils auraient spécifiquement ciblé le

bureau du juge-président Benoit Lwamba Bintu, a précisé le site d'information Politico.cd,

citant un proche du juge congolais, qui se trouve à l'étranger.

L'avocat de M. Lwamba, Me Théodore Ngoy, a dénoncé cette perquisition. "En ma qualité de

conseil habituel de Monsieur Benoit Lwamba Bintu, président de la Cour constitutionnelle et

président du Conseil supérieur de la Magistrature (...), je me fais le devoir d'informer l'opinion

nationale et internationale que ce dimanche 12 juillet 2020, il est fait état de la présence des

agents de l'Agence nationale de renseignements (ANR), venus à bord de deux jeeps, au siège

et dans les locaux, inviolables, de la Cour constitutionnelle, comme le sont les documents et les

archives de ladite Cour", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Ils ont invité le président

intérimaire de la Cour constitutionnelle et le directeur de cabinet du président de la Cour

constitutionnelle à se présenter aux bureaux de ce dernier, sans raisons claires et valables", a

ajouté l'avocat.

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La confusion règne depuis plusieurs jours en RDC autour du juge Lwamba. Une lettre

annonçant sa démission en raison de son âge (75 ans) et "de convenance personnelle" a fuité

sur les réseaux sociaux. Une autre, signée par son directeur de cabinet, a apporté un démenti

"aux rumeurs relatives à sa démission", tout en rappelant que son mandat prend fin au mois

d'avril 2021.

Selon Politico.cd, c'est pour enquêter sur la situation à la Cour que l'ANR a mené sa

perquisition. Les services congolais soupçonnent le directeur du cabinet du juge Lwamba

d'avoir produit un faux document.

Selon une source à la présidence de la République, M. Lwamba a saisi début juillet le président

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour solliciter une évacuation vers Bruxelles pour des

raisons de santé. A cette occasion, il aurait réitéré sa volonté de démissionner de son poste,

évoquant dans la foulée des "pressions" subies de la part d'un camp politique, selon Radio

France Internationale (RFI).

Lire aussi sous :

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200713-rdc-imbroglio-demission-president-cour-

constitutionnelle-lwamba

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200715-rdc-tshisekedi-accepte-la-d%C3%A9mission-

pr%C3%A9sident-la-cour-constitutionnelle

https://www.africaradio.com/news/rdc-demission-du-president-de-la-cour-constitutionelle-

sous-sanctions-americaines-170344

(RDC_11) RFI – 14/7

La justice militaire congolaise a condamné à perpétuité un policier pour le meurtre d’un militant

du mouvement citoyen Lucha lors d’une marche, le 21 mai dernier, contre l’insécurité dans

cette contrée. C’est un verdict historique qui a été rendu ce lundi à Beni, dans l’est de la

République démocratique du Congo (RDC).

C’est à l’issue d’un procès en trois audiences à la mairie que le verdict a été prononcé, et le

tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo n’a retenu aucune circonstance atténuante :

prison à vie pour l’agent principal de police Eric Ombeni. Lui et l’Etat congolais, reconnus

civilement responsables du meurtre, sont sommés de verser 100 000 USD à la famille de la

victime. Tout au long du procès, ouvert le 8 juin dernier, le policier a nié avoir ouvert le feu sur

le manifestant Marcus-Freddy Kambale, 22 ans.

Lors de l’instruction, l’agent de police a accusé le ministère public et le chef de la police de

Beni, le commissaire supérieur principal François Kabeya, d'avoir fait de lui un bouc émissaire,

de l’avoir « sacrifié ». Le chef urbain de la police s'est vu accuser par le policier d’avoir exfiltré

le « vrai meurtrier » du site de l’incident et de l’avoir fait partir dans une jeep d’intervention de

la police. Selon Mumbere Jean-Pierre, avocat du condamné, ce n'est pas le policier qui a tiré à

balles réelles qui s'est retrouvé devant le tribunal. Il a annoncé son intention « d'interjeter appel

» du jugement à Goma, chef-lieu de la province.

Le mouvement citoyen Lucha a salué le verdict, une première dans la région, mais réclame des

poursuites contre le chef urbain des troupes, car le meurtrier était sous son commandement.

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Lucha dit attendre que justice soit rendue pour un autre de ses militants, Obadi Kambale, tué

par balle au cours d’une manifestation en novembre de l’an dernier à Beni.

Ce verdict a également été salué par des organisations internationales des droits de l’homme.

Pour Jean Mobert Senga d’Amnesty International, ce verdict est « un grand soulagement ». Le

gouvernement congolais « doit maintenant s’acquitter des réparations dues à la famille et

surtout arrêter de causer d’autres morts et blessés lors des manifestations », a-t-il déclaré. Mais

la RDC n’en finit pas avec les meurtres lors des manifestations. Si celle de l’opposition, ce

lundi, contre l’entérinement par l’assemblée nationale du choix controversée de Ronsard

Malonda à la tête de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a fait aucun

mort, lors de celles du 9 juillet dernier, cinq personnes sont mortes et 36 autre ont été blessées,

selon le gouvernement.

Dans la capitale Kinshasa, il y a eu deux morts parmi les manifestants, 20 policiers blessés

(dont deux grièvement), et 12 civils blessés. Dans les villes de Lubumbashi, Kasumbalesa et

Kipushi (province du Haut-Katanga), il y a eu trois morts parmi les manifestants, et quatre

blessés par balles, égrène le compte-rendu de la trente-huitième réunion du Conseil des

ministres, qui s’est tenue le 10 juillet. Dans l’ensemble, notait le Conseil, la Police congolaise

s’est comportée « avec beaucoup de professionnalisme ».

(RDC_11_1) Radio Okapi – 17/7

Cinq anciens condamnés du procès d’assassinat de l’ex-président de la république Laurent-

Désiré Kabila ont recouvré leur liberté hier jeudi près de 20 ans d’emprisonnement après.

Jean-Claude Kamwanga, Jean-Jacques Kapia, Maurice Kolokota, Meshack Luhunga et Koto

Dur étaient les coaccusés de l’ex-colonel Eddy Kapend, ancien aide de camp du président

assassiné.

Ils ont bénéficié de la grâce présidentielle signée par le président de la république Felix

Tshisekedi le 30 juin dernier.

Parmi les condamnés du procès Laurent-Désiré Kabila, certains ont vu leur peine commuée à

20 ans, d’autres comme Kapend à perpétuité. Selon le vice-ministre de la Justice joint au

téléphone, tous les cas dont celui concernant Eddy Kapend, bénéficiaires du pardon présidentiel

collectif, sont actuellement sous examen.

Economie, Finances…

(RDC_12) RFI – 13/7

La monnaie nationale, le franc congolais, continue de se déprécier. Chez les cambistes (les

changeurs de monnaie), la barre historique d’un dollar américain pour 2000 francs congolais a

été franchie et dépassée. Dans ce contexte, l’augmentation des prix s’accélère et la situation

devient de plus en plus difficile.

La dépréciation du franc congolais continue. Bien plus, les réserves de change ont connu une

baisse mensuelle de plus de 43 millions de dollar et s’élevaient à 879,47 millions américains à

fin juin. Ce niveau correspond à peine à 3,3 semaines d’importations des biens et services sur

ressources propres.

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Pour certains experts, la Banque centrale du Congo (BCC) ne joue pas correctement son rôle

de gendarme et fait tourner la planche à billets pour couvrir le déficit budgétaire. De son côté,

la BCC relativise sa responsabilité. Son gouverneur, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo,

explique que ces épisodes d’instabilité sont provoqués par de déficits des finances publiques

importants : les recettes ne sont pas suffisantes. Le gouverneur appelle surtout une le

gouvernement à davantage de discipline budgétaire. Il appelle également le gouvernement à

poursuivre avec une gestion des dépenses publiques sur base caisse, c’est-à-dire sur les recettes

effectivement récoltées.

La semaine dernière, le comité de conjoncture économique du gouvernement avait reconnu que

des efforts devraient être fournis tant par le ministre de Budget que des finances en rationalisant

et priorisant les différents paiements.

La tâche est d’autant plus difficile que les autorités doivent contrôler plusieurs paramètres

économiques d’ici à la fin de l’année pour que le gouvernement puisse entamer des discussions

avec le FMI pour la signature d’un éventuel programme économique triennal.

Lire aussi sous :

https://www.radiookapi.net/2020/07/15/actualite/economie/kinshasa-hausse-des-prix-des-

denrees-de-premiere-necessite

Conditions sociales, Santé…

(RDC_13) Radio Okapi – 12/7

La barre de 8000 cas confirmés des personnes infectées par la pandémie de Coronavirus a été

franchie en RDC le samedi 11 juillet 2020.

Selon le bulletin d’informations du Comité multisectoriel de lutte contre la pandémie de Covid-

19, depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 8.033, dont

8.032 cas confirmés et 1 cas probable.

Le même samedi, 62 nouveaux cas ont été confirmés, dont 49 à Kinshasa, 5 au Sud-Kivu, 4 au

Nord-Kivu et 4 à Lualaba.

Au total, renseigne le bulletin, il y a eu 189 décès (188 cas confirmés et 1 cas probable) et 3.615

personnes guéries, même si aucune personne n’est sortie guérie dans les Centres de traitement

Covid-19.

Selon le secrétariat technique note que 415 cas suspects détectés après investigations et que 466

échantillons ont été testés.

(RDC_13_1) Radio Okapi – 16/7

L'épidémie de virus Ebola dans la province de l'Équateur en République Démocratique du

Congo (RDC) continue de s'étendre, suscitant une profonde inquiétude alors que l'Organisation

mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires sont confrontés à un grave déficit de

financement. Les cas confirmés ont maintenant dépassé le nombre total enregistré lors de

l'épidémie précédente en 2018.

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L'épidémie en cours, la 11ème de la RDC, a été déclarée le 1er juin 2020 après qu'un groupe de

cas ait été détecté dans la région de Mbandaka, dans la province de l'Équateur. L'épidémie s'est

depuis étendue à six zones sanitaires, avec 56 cas enregistrés. La ville de Mbandaka et ses

environs ont également été le foyer de la 9e épidémie d'Ebola du pays qui a duré de mai à juillet

2018 et dans laquelle 54 cas avaient été confirmés.

Sur les 56 cas signalés à ce jour, 53 sont confirmés et trois sont probables. Seulement au cours

des trois dernières semaines, 28 cas ont été confirmés.

"La réponse à Ebola en pleine pandémie de COVID-19 est complexe, mais nous ne devons pas

laisser le COVID-19 nous distraire de la lutte contre d'autres menaces sanitaires urgentes", a

déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. "L'actuelle flambée

d'Ebola se heurte à des vents contraires car les cas sont dispersés dans des zones reculées situées

dans des forêts tropicales denses. Cela rend la riposte coûteuse, car il est extrêmement difficile

de faire parvenir les intervenants et le matériel aux populations touchées".

La réponse actuelle à Ebola est également confrontée à un manque de financement. Jusqu'à

présent, l'OMS a mobilisé 1,75 million de dollars US, qui ne dureront que quelques semaines

de plus. Un soutien supplémentaire est nécessaire pour intensifier rapidement les efforts de

l'OMS, des autorités sanitaires de la RDC et de ses partenaires afin de garantir que toutes les

communautés touchées bénéficient de services essentiels, notamment l'éducation à la santé et

l'engagement communautaire, la vaccination, le dépistage, la recherche des contacts et le

traitement.

Des progrès importants ont été réalisés depuis le début de l'épidémie. En six semaines, plus de

12 000 personnes ont été vaccinées. Lors de l'épidémie de 2018 en Équateur, il a fallu deux

semaines pour commencer les vaccinations. Cette fois-ci, les vaccinations ont commencé dans

les quatre jours qui ont suivi la déclaration de l'épidémie.

La réponse actuelle s'appuie sur les enseignements tirés des précédentes épidémies d'Ebola dans

le pays, qui ont souligné l'importance de travailler en étroite collaboration avec les

communautés.

Environ 90 % des vaccinateurs de l'épidémie actuelle sont issus des communautés locales. La

riposte a également permis d'exploiter l'expertise des techniciens de laboratoire formés lors de

l'épidémie de 2018, 26 d'entre eux apportant actuellement leur soutien aux diagnostics. La

collaboration avec les intervenants locaux inspire la confiance entre les communautés et les

travailleurs de la santé et rend la réponse d'urgence plus efficace.

L'OMS, en collaboration avec le ministère de la Santé et ses partenaires, s'est engagée auprès

des communautés pour mieux faire comprendre le virus et obtenir un soutien local pour les

activités de riposte. Plus de 40 000 foyers ont reçu la visite d'agents de santé communautaires

et plus de 273 000 personnes ont reçu des informations sur la santé et la sécurité.

Relations extérieures

(RDC_14) Belga – 13/7

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La diaspora congolaise est déçue que la commission Relations extérieures de la Chambre ait

demandé un avis au directeur du Musée de l'Afrique centrale et au Directeur général des

Archives générales du Royaume, Karel Velle, sur la faisabilité, le fonctionnement et la

composition de la commission spéciale sur le passé colonial belge, rapporte De Standaard lundi.

"Au vu du sexisme, du racisme et du mépris dont fait preuve le musée (...) nous sommes d'avis

que le musée de Tervuren se prouve incompétent en matière de vérité, réparation, justice et

restitutions post-coloniales", déclarent plus de 30 associations belgo-congolaises, belgo-

rwandaises et belgo-burundaises, ainsi que des activistes de la diaspora congolaise dans une

lettre ouverte adressée entre autres à la commission Relations extérieures.

La diaspora s'est montrée critique au sujet d'un certain nombre de points concrets, au sujet de

l'avis de MM. Gryseels et Velle, comme le groupe d'experts proposés. Par exemple, les deux

présidents proposés sont des hommes et les deux secrétaires sont des femmes. Les signataires

ont également estimé que la diaspora n'était pas suffisamment impliquée et que la voix des

victimes n'était pas centrale.

Les critiques sont parvenues à la présidente de la commission Els Van Hoof (CD&V), qui a

indiqué qu'elle avait tenu compte des remarques dans le nouveau plan d'approche de la

commission, en partie écrit par le Musée de l'Afrique centrale. "Les inquiétudes de la diaspora

sont tout à fait prises en compte", assure-t-elle. Selon Els Van Hoof, le groupe d'expert qui va

être présenté cette semaine, comprendra des experts en réconciliation ainsi que des historiens.

M. Gryseels pour sa part affirme dans De Standaard qu'il ne s'attendait pas à cette réaction des

signataires, ne s'agissant que d'un avis. Il estime encore que le musée coopère bien avec une

partie de la diaspora.

Lire aussi sous :

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200712-belgique-colonisation-commission-

v%C3%A9rit%C3%A9-r%C3%A9conciliation-cvr-mal-partie

https://afrique.lalibre.be/52035/opinion-colonisation-une-commission-verite-et-reconciliation-

et-des-reparations/

http://www.egmontinstitute.be/regrets-apologies-and-repair-for-belgiums-colonial-

harms/?utm_source=the+Egmont+mailing+list&utm_campaign=5fe0981884-Publ-Sven-

Europe_superpower-power-

politics_COPY_03&utm_medium=email&utm_term=0_6fda39e199-5fe0981884-148230529

(RDC_15) RFI – 16/7

Dès son arrivée mercredi, Félix Tshisekedi a eu une série d’entretiens avec son homologue

congolais Denis Sassou-Nguesso. Ces entretiens devront se poursuivre ce jeudi avant le retour

à Kinshasa du président de RDC.

Félix Tshisekedi s'est déplacé seul, sans sa ministre des Affaires étrangères ni aucun autre

membre du gouvernement. Et tous les entretiens de mercredi se sont tenus exclusivement en

tête-à-tête avec son homologue Denis Sassou-Nguesso.

Selon des sources diplomatiques, les deux chefs d'État ont parlé de la pandémie du coronavirus

et évoqué notamment à ce propos la réouverture prochaine des frontières entre les deux pays,

fermées depuis environ un trimestre dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire décrété dans le

monde entier. Cette fermeture affecte non seulement les échanges commerciaux entre Kinshasa

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et Brazzaville, mais aussi les familles qui vivent des deux côtés du fleuve Congo, restées depuis

de longs mois sans se voir.

Un autre sujet important a été évoqué mercredi : le contentieux frontalier entre la RDC et la

Zambie. Depuis des mois, Kinshasa dénonce la présence, sur son territoire de l'armée

zambienne. Brazzaville a déjà offert sa médiation. À ce propos, un mini-sommet est en

préparation et devrait se tenir dans la capitale congolaise. Devraient y prendre part les deux

pays en conflit ainsi que le Zimbabwe pour le compte de la SADC et le Congo-Brazzaville qui

préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Pour les autorités

de Brazzaville, la stabilité de la RDC doit être préservée pour assurer celle de la région.

(RDC_16) RTBF – 16/7

La dernière séance de la Chambre avant les vacances parlementaires devrait confirmer la

création d'une commission spéciale "Décolonisation", censée se pencher sur notre passé

colonial au Congo mais aussi au Rwanda et au Burundi, en tirer les leçons pour le présent et

l'avenir, comme d'éventuelles réparations et excuses.

Une commission qui se réunira une première fois formellement ce jeudi avec pour action

essentielle de devoir s'entendre sur la liste définitive des experts qui vont travailler cet été à

déblayer le terrain pour les députés qui entreront en action, eux, à la rentrée d'octobre. Sauf que

la constitution de cette liste a déjà donné lieu à des luttes d'influences qui laissent augurer une

bien difficile mission de vérité et de réconciliation.

Ce ne devrait en effet pas être un "long fleuve tranquille", admettent les futurs députés

commissaires. Car la Belgique a du mal à se pencher sur son passé et que aujourd'hui encore,

les camps s'opposent pour le relire. D'où par exemple depuis plusieurs jours les luttes

d'influences autour de la composition de la liste d'une dizaine d'experts qui doivent baliser les

travaux parlementaires. Guerre des chapelles, guéguerre des partis pour placer leur candidat,

laïcs contre chrétiens, libéraux et socialistes, défenseurs de la monarchie, affrontement des

universités aussi, et des organisations belgo-congolaises regrettant de ne pas figurer sur le

même pied que les universitaires.

Sous pression, certains experts se désisteraient. Un autre refuse de siéger avec tel collègue...

L'objectif ce jeudi sera d'arriver à une liste finale, synthèse pluraliste et équilibrée espèrent les

députés. En rappelant que ces experts ont un mandat limité : d'ici octobre, ils vont retracer

l'histoire de la colonisation belge, pointer les zones d'ombres à défricher encore, lister les

archives disponibles, faire des recommandations. Mais il appartiendra aux députés de reprendre

la main à la rentrée, avec des auditions et surtout un an de travail attendu...

Lire aussi sous :

https://www.lalibre.be/debats/opinions/congo-donnez-une-chance-equitable-a-la-commission-

verite-et-reconciliation-5f0f017dd8ad5827b70d4558

(RDC_17) Belga – 16/7

La commission spéciale de la Chambre chargée de se pencher sur le passé colonial de la

Belgique a été officiellement installée jeudi après-midi. Wouter De Vriendt (Groen) en sera le

président.

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Sa composition est à présent connue. Les membres effectifs sont: Björn Anseeuw, Tomas

Roggeman et Wim Van der Donckt (N-VA), Wouter De Vriendt, Simon Moutquin et Séverine

de Laveleye (Ecolo-Groen), Christophe Lacroix, Jean-Marc Delizée et Malik Ben Achour (PS),

Annick Ponthier et Kurt Ravyts (Vlaams Belang), Magali Dock et Nathalie Gilson (MR), Jan

Briers (CD&V), Nabil Boukili (PTB), Goedele Liekens (Open Vld) et Ben Segers (sp.a).

S'ajoutent deux membres sans voix délibérative: Georges Dallemagne (cdH) et François De

Smet (DéFI).

Le mandat de la commission est étendu. Elle doit faire la clarté sur l'État indépendant du Congo

(EIC, 1885-1908) et sur le passé colonial de la Belgique au Congo (1908-1960); au Rwanda et

au Burundi (1919-1962), et en tirer des enseignements pour l'avenir. Elle est aussi chargée

d'examiner 'le rôle et l'impact structurel que l'État belge, les autorités belges et les acteurs non

étatiques (comme par exemple la monarchie, l'Eglise, les exploitants des économies coloniales,

...) au sens large ont eu sur l'EIC et sur le Congo belge, le Rwanda et le Burundi (1885-1962).

Le travail de recherche historique portera aussi sur l'examen de l'impact économique de la

colonisation sur la Belgique et les pays colonisés. La commission sera aussi chargée de formuler

des recommandations sur la manière d'aborder le passé au travers de souvenirs communs et

d'élaborer des propositions pour la réconciliation entre les Belges (y compris les Belges

d'origine congolaise, rwandaise et burundaise), et d'"optimaliser les relations" entre les Belges

et les ressortissants de ces trois pays.