29
http://www.sepinaute.net Projet de Recherche & Développement Modélisation, conception et réalisation d'une plate-forme logicielle visant à apporter une valeur ajoutée à une stratégie pédagogique par l'intégration d'outils du « Web 2.0 », puis du « Web 3.0 ». Travaux réalisés dans un contexte d'enseignements professionnels en apprentissage du BTP. Par Jacques Barzic ([email protected] ) V 1.0.1 - 23 décembre 2009 Ce document a été conçu pour être imprimé recto-verso, mais il ne faut l'imprimer que si nécessaire.

Sépinaute - Un projet de R & D

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Modélisation, conception et réalisation d'une plate-forme logicielle visant à apporter une valeur ajoutée à une stratégie pédagogique par l'intégration d'outils du « Web 2.0 », puis du « Web 3.0 ».

Citation preview

Page 1: Sépinaute - Un projet de R & D

http://www.sepinaute.net

Projet de Recherche & Développement

Modélisation, conception et réalisation d'une plate-forme logicielle visant à

apporter une valeur ajoutée à une stratégie pédagogiquepar l'intégration d'outils du « Web 2.0 », puis du « Web 3.0 ».

Travaux réalisés dans un contexte d'enseignementsprofessionnels en apprentissage du BTP.

Par Jacques Barzic([email protected])

V 1.0.1 - 23 décembre 2009

Ce document a été conçu pour être imprimé recto-verso,mais il ne faut l'imprimer que si nécessaire.

Page 2: Sépinaute - Un projet de R & D

2 Sépinaute - Le projet R & D.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 3: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 3

Table des matières

Historique des versions du document..........................................................................4

Historique des modifications du document.................................................................4

Liste des sigles et acronymes........................................................................................5

Introduction......................................................................................................................7

1. Sépinaute : un champ de recherche..........................................................................9

2. Une évolution incontournable : d'un « Apprentissage 1.0 » vers un « Apprentissage 4.0 »....................................................................................................11

2.1. Le contexte........................................................................................................................112.2. Un modèle.........................................................................................................................112.3. Les concepts......................................................................................................................12

3. Une base scientifique................................................................................................153.1. Le point de vue des Sciences de l'Éducation..................................................................153.2. Le point de vue des Sciences de l'Information de la Communication.........................173.3. Une convergence SE et SIC.............................................................................................18

4. Sépinaute : un champ de développement..............................................................204.1. Un premier modèle...........................................................................................................204.2. Une méthodologie.............................................................................................................21

Premiers éléments bibliographiques..........................................................................23

Index des Illustrations...................................................................................................25

Annexe 1 : les évolutions du Web...............................................................................27

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 4: Sépinaute - Un projet de R & D

4 Sépinaute - Le projet R & D.

Historique des versions du document

Date N° de version1 Observation22/12/2009 sepinaute_projet_rd_1.0.0 Mise en ligne sur www.sepinaute.net.

23/12/2009 sepinaute_projet_rd_1.0.1 Mise en ligne sur www.sepinaute.net.

Historique des modifications du document

Date Objet de la modification Page 1ère version à jour23/12/2009 - correction fautes orthographe et mineures. - sepinaute_projet_rd_1.0.1

1 Le principe pour la nomenclature des versions est disponible ici : http://www.289eme.fr/pdf/divers/nomenclature_versions_doc.pdf

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 5: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 5

Liste des sigles et acronymes

2 TUP : 2 Track Unfied Process.

BTP : Bâtiment et Travaux Publics.

CFA : Centre de Formation d'Apprentis.

ENT : Espaces Numériques de Travail.

INRP : Institut National de Recherche Pédagogique.

SBC : Système à Base de Connaissances.

SE : Sciences de l'Éducation.

SEF : Système d'Enseignement et de Formation.

SI : Système d'Information.

SIC : Sciences de l'Information et de la Communication.

TIC : Technologies de l'Information et de la Communication.

TICE : Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Éducation.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 6: Sépinaute - Un projet de R & D

6 Sépinaute - Le projet R & D.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 7: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 7

Introduction

Après l'obtention de mon diplôme d'ingénieur CNAM en Informatique2, l'une des missions qui

m'a été confiée au sein de l'A.FO.BAT. 29, association gestionnaire d'un CFA (Centre de

Formations d'Apprentis) du BTP (Bâtiment et Travaux Publics), a consisté à formaliser le Projet

d'Établissement. En effet, l'institution a décidé « de donner au Projet d’Établissement 2009-2014

la dimension d’une plate-forme qui aura pour vocation le pilotage du CFA et le pilotage de la

formation par alternance. Elle englobera les technologies de l’information, de la communication

et de l’éducation, ces technologies étant une composante stratégique du projet. ».

À l'intérieur du Projet d'Établissement l'idée d'intégrer les TIC dans l'acte pédagogique a très vite

emmargée et, dans notre actuelle Société de l'Information, celle des outils dits du Web 2.0 et

aussi du Web 3.0.

Si techniquement les premiers sont aujourd'hui au point (du point de vue de l'informatique) et

sont plébiscités par les usagers de la « toile », il faut d'abord se poser (au moins) les trois

questions de fond suivantes.

1. Ces outils participeront-ils à l'amélioration des apprentissages ? Et Comment ?

2. Ces outils sont-il acceptables et seront-ils acceptés par les acteurs (formateurs, apprentis,

maîtres d'apprentissage,...) ?

3. Comment accompagner les utilisateurs dans la mise en œuvre ?

L'objet final et opérationnel, la plate-forme Sépinaute3, sera un Environnement Numérique de

Travail (ENT) à vocation pédagogique. Cette plate-forme a pour objectif de devenir un espace

collaboratif, de médiation pédagogique et de gestion de la connaissance. Sépinaute serait conçue

pour s’intégrer dans les ENT plus globaux conçus aux niveaux régional et académique : elle

pourrait ainsi constituer une proposition de brique « pédagogique » pour ces ENT de l’éducation.

L’idée maîtresse est d’intégrer au cœur même des méthodes, des outils et des actes pédagogiques

les « réseaux sociaux » du Web 2.0 et le « Web sémantique » du Web 3.0. Cela dans le cas

particulier de formations en alternance, ce qui nous permet de définir les concepts

d’Apprentissage 1.0, d’Apprentissage 2.0, d’Apprentissage 3.0 et aussi d’Apprentissage 4.0.

Ce document formalise le projet de recherche et développement d'une plate-forme logicielle

visant à apporter une valeur ajoutée à une stratégie pédagogique par l'intégration d'outils « Web

2.0 » puis du « Web 3.0 ».

2 Mémoire sur le « Web sémantique » soutenu le 18 décembre 2008 à Nantes.3 Voir le site Web du projet : http://www.sepinaute.net/

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 8: Sépinaute - Un projet de R & D

8 Sépinaute - Le projet R & D.

La première partie de ce document présente le champ de recherche que constitue le projet

Sépinaute en introduisant le parallèle entre les évolutions des technologies du Web et celles de

l'Apprentissage.

À l'autre bout, la quatrième partie donne un aperçu du champ de développement que suggère ce

projet.

Entre les deux, La deuxième et la troisième parties montrent respectivement quelles évolutions

prévisibles de la pédagogie de l'alternance nous poussent à investir dans un tel projet et les bases

scientifiques sur lesquelles il s'inscrit.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 9: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 9

1. Sépinaute : un champ de recherche

Ces dernières années, le développement des TIC (Technologies de l'Information et de la

Communication) pour l'éducation a permis le développement et la mise œuvre d'ENT (Espaces

Numériques de Travail) porté par différentes institutions : Éducation Nationale, Universités,

Collectivités Territoriales ou encore organismes de formation des filières professionnelles.

On peut vérifier que ces ENT proposent actuellement des fonctionnalités pour la gestion de la

pédagogie dans ces axes administratifs, collaboratifs et de gestion documentaire cumulative4.

Il semble qu'aucun de ces ENT ne proposent encore d'entrée directe dans la médiation

pédagogique. Ces systèmes acquéreront leur fonctionnalités de médiateurs pédagogiques s'ils

intègrent des outils permettant l'interactivité, la personnalisation et s'ils approchent une démarche

cognitive.

L'objet proposé ici est d'utiliser les nouveaux ressorts des TIC pour ajouter aux ENT une

dimension « réseaux sociaux » (Web 2.0) et une dimension « Knowledge management »5 (Web

3.0).

En conséquence, la question de départ que nous nous posons est la suivante :

en quoi l'intégration d'outils du « Web 2.0 », puis du « Web 3.0 »,

peut apporter une valeur ajoutée à une stratégie pédagogique ?

Nous avons souvent tendance à admettre a priori que les nouvelles technologies sont porteuses

de progrès pour la médiation pédagogique. Cette manière de prendre la question a provoqué,

provoque et provoquera sans doute encore, des désillusions graves, car elle induit une inversion

dans le processus d'intégration : on équipe avant d'avoir réfléchi aux véritables impacts de ces

équipements dans les usages et à la manière de s'en servir. Les TIC sont à la mode, ont

aujourd'hui un ancrage sociétal et se voient. Elles participent donc à l'image de modernité que les

institutions, de manière légitime, peuvent vouloir promouvoir.

Par ailleurs, on peut admettre, comme l'explique Pascal Lardellier [LARDELIER 2006], que

durant l’histoire de l’humanité, l’apparition de moyens techniques « révolutionnaires » de

diffusion de l’information a occasionné des révolutions culturelles et cognitives. Il en dénombre

quatre : l’alphabet, la typographie, la télévision et l’ADSL. Pour cela, il se base sur la thèse que

4 J'emploie ce terme pour exprimer le fait que les ENT sont capables de mettre à disposition des ressources documentaires, avec un minimum d'organisation (arborescences, droits d'accès,...), alors qu'ils ne gèrent pas encore correctement et en production une organisation interactive et sémantique de leur stockage, de leur indexation et de leur restitution.

5 Knowledge management : gestion de la connaissance.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 10: Sépinaute - Un projet de R & D

10 Sépinaute - Le projet R & D.

l’on ne peut pas dissocier la manière de penser ou de voir le monde, du moyen technique en

cours.

Cela devrait pousser tous les pédagogues, donc aussi les institutions qui les emploient, à utiliser

les outils d'aujourd'hui, et de demain matin, pour justement être plus en phase avec celles et ceux

qui sont nés avec et qui en ont fait une culture.

La mutation doit se faire en évitant au maximum les désillusions évoquées ci-dessus. C'est en

cela que nous pensons nécessaire de faire un état de l'art des recherches en la matière, avant de

monter une plate-forme technique proposant les outils. Ensuite, la construction de la plate-forme

et son intégration dans les usages ne sera que plus pertinente.

Pour cette analyse, nous nous plaçons à la foi du point de vue des Sciences de l'Éducation et du

point de vue des Sciences de l'Information et de la Communication. Pour la partie opérationnelle,

ces travaux actionnerons de l'ingénierie pédagogique comme de l'ingénierie informatique (voir

Illustration 1).

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Illustration 1 : Sépinaute, une convergence de sciences et de technologies.

Page 11: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 11

2. Une évolution incontournable : d'un « Apprentissage 1.0 » vers un « Apprentissage 4.0 »

2.1. Le contexteDepuis une quarantaine d'années (particulièrement depuis la rupture de « mai 1968 » en France)

les méthodes d'enseignements ont particulièrement évoluées, tout en devant respecter les

objectifs de programmes fixés par de multiples réformes (parfois simplement rythmées par les

changements de ministre). Cette évolution alternative est, sans doute, significative du caractère

« science molle » des Sciences de l'Éducation. Cela peut s'expliquer par plusieurs facteurs :

chaque individu (dans la position d'apprenant comme dans la position de formateur, de tuteur) n'a

pas exactement le même fonctionnement cognitif ; chaque génération (chaque époque, chaque

décennie, les choses vont de plus en plus vite) apporte sa culture, sa manière d'appréhender le

monde ; chaque évolution technologique entraîne son lot de modifications dans la mise en forme

et la gestion des contenus.

Pour autant, faut-il suivre toute les secousses des évolutions et à chaque foi revoir totalement la

stratégie éducative ? Comment faire la différence entre une véritable évolution socioculturelle et

un simple effet de mode éphémère ?

Pour ce qui concerne notre sujet, l'intégration des techniques en cours (les TIC) dans les

apprentissages, nous faisons un parallèle entre les époques du Web (voir Annexe 1) et celle des

Apprentissages6. Ces concepts affublés des indices 1.0, 2.0, 3.0 et 4.0 ont une connotation un peu

marketing, avec l'avantage d'être simples à mémoriser.

2.2. Un modèleLa présentation par un triangle de la pédagogie de l'alternance s'inspire du triangle pédagogique

de Philippe Carré [CARRE et al. 1997].

Cette représentation prend en compte l'environnement dans l'acte pédagogique, ce qui dans notre

cas de la formation en alternance est fondamental. En effet, l'on considère l'entreprise comme

faisant partie du dispositif de formation ; sa situation physique sur un autre lieu nous pousse

aussi à le considérer comme dans l'environnent socio-professionnel de l'apprenti. Ces deux

éléments nous ont amené, pour notre présent propos, à lui affecter un sommet du triangle à

égalité avec le centre de formation et l'apprenti.

6 Je mets une majuscule aux deux termes car ils symbolisent ici les deux concepts décrits plus loin.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 12: Sépinaute - Un projet de R & D

12 Sépinaute - Le projet R & D.

Un autre remarque concerne la position de l'apprenti. Il serait sans doute judicieux de le placer au

centre du dispositif. Nous sommes d'accord avec cela, dans la mesure où c'est bien lui qui est

directement récepteur des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui sont diffusés et, en conséquence,

il est le bénéficiaire des compétences qui sont ainsi construites. Notre propos est ici de décrire les

flux d'informations, les canaux et les moyens de communication en jeu dans cet acte

pédagogique. Il nous a donc semblé plus judicieux, dans ce cas, de placer l'apprenti comme un

des nœuds de ce réseau de communication, au même titre que le centre de formation et

l'entreprise formatrice.

2.3. Les conceptsL’Apprentissage 1.0 est normalement un peu révolu aujourd’hui. Il consistait en un enseignement

théorique et pratique, diffusé par le CFA, plus ou moins subit par les apprentis et fait en parallèle

avec l’activité en entreprise, sans réels échanges.

La logique est d’accumuler des ressources

(matériels, savoirs, savoir-faire, expériences

pédagogiques, cours, documentations,…).

Ce système a le mérite d’être stable et rassurant pour

les acteurs, il est ancré dans des certitudes que l’on

ne remet pas en cause.

Mais le monde bouge, devient mouvant. Il faut que

le système de formation prenne en compte de

nouvelles interactions.

L’Apprentissage 2.0, à l’image de ce que l’on appelle le Web 2.0, doit permettre la circulation

des savoirs et savoir-faire dans tous les sens. Il s’agit

de déployer des outils de communication entre les

trois acteurs de l’apprentissage, pour qu’ils puissent

développer une réelle coopération.

Chacun apporte et chacun doit pendre en compte les

apports des autres.

Les outils dits de « réseau sociaux » existent. Ils sont

techniquement opérationnels et plébiscités par les

usagers de la « toile ». Il reste à les intégrer dans le

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Illustration 2 : l'Apprentissage 1.0.

Illustration 3 : l'Apprentissage 2.0.

Page 13: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 13

monde éducatif et, surtout, à accompagner le changement dans les usages.

L’on reste toujours dans la logique d’accumulation des ressources, bien qu’elles proviennent de

différents horizons.

L’Apprentissage 3.0, étape suivante va permettre :

• une ouverture sur de nouveaux acteurs qui

vont venir enrichir les méthodes et les

contenus ; cela afin de répondre à de

nouveaux besoins,

• une réelle adaptation des formations, ou

parties de formations, aux besoins conjoints

des apprentis et des entreprises.

Il devient nécessaire d’intégrer une gestion

intelligente des ressources déjà accumulées et de

celles à venir. Il faut donc déployer des outils

sémantiques (à l'image du Web sémantique) d’aide à

la sélection des ressources pertinentes pour un

utilisateur donné à un moment donné. Le système devient un organisme vivant, autonome et

donc un peu chaotique. Chaotique comme l’est la nature qui a montré qu’elle constitue un

modèle de développement durable. Nous quittons la logique d'accumulation des ressources pour

entrer dans l'ère de leur gestion cognitive.

Dernière étape de notre propos mais sans doute pas

une fin dans l'évolution, L'Apprentissage 4.0

propose une vision qui peut sembler futuriste, mais

qui ne l'est pas tant que cela au vu de ce qui se

concocte dans les laboratoires de recherche et

développement.

En plus des différents acteurs, ayant à la foi les rôles

de contributeurs et d’auditeurs, le système lui-même

pourra être un contributeur à l’enrichissement des

contenus. Il sera aussi créateur de connaissances par

calcul, à la volée. Le système vivant ainsi obtenu est

en symbiose avec son environnement.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Illustration 5 : l'Apprentissage 4.0.

Illustration 4 : l'Apprentissage 3.0.

Page 14: Sépinaute - Un projet de R & D

14 Sépinaute - Le projet R & D.

Nous entrons dans l'ère du « Knowledge management »7 au sens des sciences cognitives, comme

l'explique Karl-Erik Sveiby, professeur à la Hanken Business School à Helsinski en Finlande

[CORNU 2008] :

« Knowledge management est un terme mal adapté mais je suppose que nous

sommes coincés avec lui. Focalisation de la connaissance ou création de la

connaissance sont de meilleures expressions car elles décrivent une mentalité

qui voit la connaissance comme une activité et non comme un objet. Il s'agit

d'une vision humaine et non pas d'une vision technologique. »

Si l’on met cela sur une échelle de temps en tenant compte de l’évolution sociétale, de ce qu’est

déjà la réalité avec les outils

traditionnels et du développement

actuel des outils de gestion de

l’information et de la

communication, on s’aperçoit que la

période actuelle paraît être centrale.

Il faudrait donc s’inscrire dans cette

évolution qui sera technique et,

surtout, dans les usages, donc

humaine.

La partie la plus lourde à gérer sera

sans doute la deuxième : il faudra

prévoir un véritable

accompagnement du changement.

7 Knowledge management : gestion de la connaissance.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Illustration 6 : une échelle de temps.

Page 15: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 15

3. Une base scientifique

3.1. Le point de vue des Sciences de l'ÉducationÀ partir de ses travaux, rapportés dans un article intitulé « Métier d'élève, métier d'enseignant à

l'ère numérique » [DIONI 2008], Christine Dioni de l'INRP (Institut National de Recherche

Pédagogique) pointe une première typologie des usages d'Internet par les élèves : Internet comme

source d'information pour la réalisation d'un « devoir à faire » (objectif et mode opératoire fixés

par l'enseignant), Internet utilisé pour trouver une aide à la compréhension en complément des

cours (objectif fixé par l'enseignant, mode opératoire décidé par l'élève), Internet utilisé pour la

satisfaction d'une curiosité personnelle plus ou moins éloignée des thèmes abordés en classe

(objectif et mode opératoire décidés par l'élève).

Le dernier type est sans doute celui qui correspond le mieux au désir de l'élève, en terme de

centre d'intérêt, en terme de moyen technique (média) utilisé et en terme de liberté d'action. C'est

aussi celui le moins intégré dans la démarche pédagogique. En effet, de nombreuses études

montrent que les jeunes collégiens, lycéens ou étudiants ont un usage des TIC en majorité pour

leur loisir ou dans leur sphère personnelle et peu pour leur « métier d'élève » ou « métier

d'étudiant » (voir par exemple [LE SQUIN et al. 2009]).

En parallèle à ce constat, Christine Dioni avance aussi que :

« pour les adolescents "zappeurs", la démarcation entre les finalités privées et

les finalités scolaires de leurs activités avec l’ordinateur est floue et des

incompréhensions peuvent naître de cette réserve enseignante8. Globalement,

les pratiques et réalisations des élèves avec les technologies sont souvent

ignorées, voire occultées, de ce fait elles sont insuffisamment prises en compte

dans les démarches pédagogiques mises en œuvre par les enseignants. C’est

ainsi que le fossé numérique en milieu scolaire se creuse. ».

Des initiatives menées ça et là, notamment dans l'usage des outils du Web 2.0 (blogs, wikis par

exemple), montrent que la publication en ligne de leur travaux (encadrés ou d'initiative

personnelle) stimule la motivation des élèves : il y a une forte cohérence entre leur culture

numérique, leur adhésion à l'affichage sur la « toile », leur aspiration à donner à voir leur

créativité et leur désir d'autonomie.

En relation avec notre question de départ, nous pensons qu'il y a matière à prospecter pour

8 Décrite par l'auteur dans son rapport.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 16: Sépinaute - Un projet de R & D

16 Sépinaute - Le projet R & D.

développer le troisième type d'usages, cité plus haut, au bénéfice de l'efficience pédagogique.

Cette démarche prospective ne devra pas occulter les freins liés à l'intégration des acteurs

humains de la formation (formateurs du CFA, maîtres d'apprentissage en entreprise, personnel

administratif et de médiation). En effet, l'éclatement, lié aux TIC, des lieux où se trouvent les

ressources concourant à la construction des connaissances et la multiplication des personnes

productrices de cette connaissance, implique une intégration qui peut a la foi être choquante et

faire peur aux personnes quant à la considération de leur rôle. Pour illustrer cela, voici un extrait

de la thèse de Joseph Rezeau ([REZEAU 2001] chapitre 21 , page 42) :

« Par ailleurs, la fusion opérée dans ce modèle entre l’enseignant et les

supports d’apprentissage, sous l’étiquette commune de "dispositif de

formation" nous paraît préjudiciable à l’analyse de ce qui fait la spécificité du

dispositif humain d’une part et des dispositifs non humains d’autre part.

Comme le fait remarquer Springer, "le fait de classer l’enseignant dans la

catégorie des ressources et des moyens peut déranger et choquer" (1996 :

166). Nous admettons volontiers que, du point de vue de l’apprenant,

l’enseignant puisse être considéré comme une ressource parmi d’autres. Ce

qui nous choque dans ce regroupement, c’est que, en mettant sur le même plan

l’enseignant et les ressources, il ne met pas en évidence les rôles distincts

joués par l’enseignant dans la médiatisation du savoir (la didactisation des

ressources) et la médiation pédagogique. ».

Cette intégration va devenir encore plus forte dans les systèmes d'Apprentissages 2.0 et 3.0 et

sera intrinsèque du système Apprentissage 4.0. Cela nous ramène aux dangers du changement et

de la nécessité de son accompagnement auprès des acteurs humains.

Dès lors que nous entrons dans les questionnements précédents, nous devons envisager (et

accepter !) de remettre en cause ce qui est fait aujourd'hui. Cette remise en cause, assez

classiquement, va être soumise à des freins culturels, liés à des conflits d'intérêts ou encore à des

peurs sociales. L'évolution, pour ne pas dire l'innovation, sous-jacente devra tenir compte aussi

de cela. Il ne peut être question (au moins et essentiellement du point de vue sociologique) de

faire table rase de ce qui a déjà été fait et des personnes qui y participent encore.

Une évolution se base sur une histoire (même si on peut parfois la juger pesante), sur une

situation actuelle (rassurante, même si elle semble insatisfaisante) et sur un objectif d'avenir

(parfois inquiétant, bien que attirant et, souvent, faisant consensus au sein de la communauté

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 17: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 17

concernée).

Il faudra donc que les individus, les organisations, l'environnement socio-économique et le

système complexe qu'ils constituent soient prêts, à la foi à leur niveau et dans leurs relations, à se

mettre face aux risques du changement.

Une dimension, sans doute vitale pour le projet, sera donc de proposer des solutions pour

accompagner ce changement.

3.2. Le point de vue des Sciences de l'Information de la CommunicationIntroduisons cette section par une citation de Dominique Wolton, Directeur de Recherche au

CNRS, « Dans la communication, le plus compliqué n'est ni le message, ni la technique, mais le

récepteur. ».

Le récepteur pour nous est l'apprenant9. Comme le défend Dominique Wolton [WOLTON 2009],

l'apprenant n'a pas toujours raison, il n'est pas idiot et, dans notre rapport « démocratique » à

l'autre, de notre position institutionnelle ou individuelle de médiateur de la connaissance, il

faudra toujours négocier avec lui pour qu'il soit à l'écoute, qu'il y ait communication.

Ainsi, pour les outils du Web 2.0 (les premiers à prendre en compte) et face à la culture

numérique des adolescents, des effets sociaux de cette culture, des usages et des mésusages10

qu'il est fait des technologies, il apparaît important de bien étudier la mise en œuvre pratique de

ces technologies dans une stratégie pédagogique. Au delà des Sciences de l'Éducation, point de

vue développé dans la section précédente, il faut aussi investir le champ des effets des briques du

Système d'Information nécessaires. Ces effets seront de plusieurs ordres :

• culturels chez les apprenants (mais là, le changement est déjà opéré, il faudra le

canaliser),

• culturels et méthodologiques pour les institutions et les équipes pédagogiques,

• d'accompagnement du changement (concertation, formation,..),

• sur les infrastructures matérielles, logicielles et réseau (donc effets budgétaires).

Bien qu'actuellement, il y ait un foisonnement de travaux portant sur l'observation des usages des

TIC, il ne faut pas pour autant sous-estimer les pièges qui entravent un traitement scientifique de

cette question. Parmi ceux-ci, citons la tentation pour des solutions de facilité « plutôt que ces

9 Et aussi les formateurs (au CFA et en entreprise) comme apprenants du système.10 Les mésusages des TIC peuvent aller de la simple facilitation du travail peu recommandable (copié/collé,

utilisation d'aide sans réel effort intellectuel) au plus répréhensible (appropriation de productions d'autrui, achat de travaux,... cela de manière non déclarée). Cela sans évoquer ici les pratiques déviantes illégales que permettent les TIC.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 18: Sépinaute - Un projet de R & D

18 Sépinaute - Le projet R & D.

mutations complexes, on préfèrera souvent décrire la nouveauté » ou pour une vision simpliste

car binaire (usage/non usage) qui laisse trop souvent de côté la question des « mésusages »

(Marchandise, 2007) [DIONI 2008].

Les outils du Web 2.0 (blogs, wikis, réseaux sociaux,...) sont techniquement connus et au point.

A contrario, pour leur exploitation opérationnelle il est nécessaire de mettre en place des

stratégies complexes de modération. La nécessaire adaptation des outils aux stratégies

pédagogiques spécifiques (qui, pour certaines, doivent être encore mises au point) viendront

s'ajouter les contraintes liées aux fonctionnements d'individus au sein d'une communauté ou

encore légales.

Il y a donc là un travail important à mener au niveau de la modélisation des systèmes. Les

travaux devront aussi se situer sur la conception et la construction des systèmes car seule leur

mise en production pourra, par l'expérimentation, valider les méthodologies pédagogiques et

ergonomiques sous-jacentes.

Pour ce qui est des outils du Web 3.0 tout (ou presque) est à faire. Dans le cadre des travaux que

j'ai menés pour le mémoire de mon diplôme d'ingénieur en informatique [BARZIC 2008], j'ai

développé un prototype d'application utilisant une ontologie de domaine (la prévention et la

sécurité dans métiers du BTP) pour une navigation « sémantique » dans une ressource

documentaire professionnelle. En corollaire, j'y décris la méthodologie de modélisation d'un

domaine de connaissances et sa mise en œuvre opérationnelle par des technologies informatiques

maintenant standardisées.

La deuxième proposition de notre recherche et développement (intégrer les outils du Web 3.0

dans une stratégie pédagogique) constituera un prolongement de mes premiers travaux sur le

Web sémantique, à savoir :

• initier la modélisation de domaines de connaissances professionnels (application et

perfectionnement de la méthodologie),

• opérationnaliser les ontologies modélisées,

• modéliser l'intégration des ontologies dans un SBC (Système à Base de Connaissances)

support de la stratégie pédagogique.

3.3. Une convergence SE et SICCette première analyse du champ de recherche et développement met en lumière la nécessaire

convergence de deux disciplines (au moins) : les Sciences de l'Éducation et les Sciences de

l'Information et de la Communication, toutes les deux qui devront être opérationnalisées par les

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 19: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 19

technologies du même nom.

Franc Morandi en écrit ceci [MORANDI 2008] :

« Quelles sont les destinations pédagogiques des espaces numériques de

travail, quelles en sont les logiques pédagogiques ? Pour les uns l’accent doit

être mis sur les fonctionnalités et les niveaux d’organisation des données, des

réseaux et des systèmes et leur développement « naturel » dans les scénarios

pédagogiques. Pour les autres les réponses se trouvent dans les usages

effectifs (des stratégies individuelles aux usages sociaux) des technologies

numériques. Deux logiques organisatrices sont alors supposées et non

réellement articulées. Une réflexion exploratoire est proposée, considérant le

rapport entre les dispositifs informationnels et médiatisés et les scénarios

d’enseignement et d’apprentissage. Leur conception suppose d’articuler

systèmes d’information (SI) et systèmes d’enseignement et de formation (SEF).

C’est de leur synergie que dépendent la compréhension, l’appropriation et les

bons usages des espaces de savoir. »

Deux systèmes sont bien en jeu : le SEF (Système d'Enseignement et de Formation) et le SI

(Système d'Information) et le terme de synergie est employé pour qualifier la relation qu'ils

doivent entretenir.

Cette convergence, qui se présente comme nécessaire, des deux disciplines et des deux

ensembles de technologies, confirme l'ancrage des TIC dans la société d''aujourd'hui et plus

particulièrement dans l'Éducation : nous entrons de pleins pieds dans les usages des TICE

(Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Éducation).

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 20: Sépinaute - Un projet de R & D

20 Sépinaute - Le projet R & D.

4. Sépinaute : un champ de développement

4.1. Un premier modèleLes travaux de recherche viendrons alimenter le développement d'une plate-forme applicative

que l'on a nommé Sépinaute.11

Sépinaute devra offrir un accès libre et sécurisé aux différents acteurs de l’acte pédagogique. Il

est prévu cinq catégories d’acteurs : les apprenants (individuels ou groupes), les composantes de

l’établissement (acteurs humains et infrastructures), le milieu professionnel, le milieu social et

les composantes de la Cité (au sens politique du terme) (Illustration 7).

L’étude, le développement et la mise en œuvre expérimentale d’outils du Web 2.0 et du Web 3.0

permettra de valider ces outils sur deux plans : d’abord sur le plan de l’intégration dans les

méthodes pédagogiques et dans leur apports de valeur en la matière, ensuite dans leur ergonomie

et leur accessibilité avec le moins possible de compétences techniques spécifiques.

11 Voir http://www.sepinaute.net.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Illustration 7 : Sépinaute - Un premier modèle intuitif.

Page 21: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 21

4.2. Une méthodologieLancé par une étude initiale le processus de développement adopté est inspiré du processus 2

TUP (2 Track Unfied Process) décrit par Pascal Rocques et Franck vallée [ROQUES et al.

2007]. C’est un processus itératif et incrémental, centré sur l’architecture, conduit par les

exigences des utilisateurs, piloté par les risques et orienté composants (Illustration 8).

Le chemin fonctionnel (branche gauche du Y) modélise les besoins des utilisateurs. L’objectif est

d’obtenir une idée de ce que va réaliser le système en terme de métier. Les résultats de cette

analyse ne dépendent d’aucune technologie.

Le chemin technique (branche droite du Y) décrit les besoins techniques (matériels, outils,

performances, dimensionnement,…) en prenant en compte l’existant et/ou des choix

technologiques faits en dehors de l’application visée par le projet en cours. La conception

générique qui découle de cette modélisation est la moins dépendante possible des aspects

fonctionnels. L’idée est de standardiser et de pouvoir ainsi ré-utiliser les mêmes mécanismes au

sein d’un système.

La réunification des deux analyses, fonctionnelle et technique, se fait dans la conception

préliminaire et détaillée, l’intégration et les tests, la recette (branche du milieu du Y).

Chaque itération parcourt l’ensemble du Y, dans un cycle relativement cours afin de fournir

régulièrement aux utilisateurs (et à la maîtrise d’ouvrage) de nouvelles fonctionnalités

opérationnelles.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Illustration 8 : Sépinaute - Une méthodologie.

Page 22: Sépinaute - Un projet de R & D

22 Sépinaute - Le projet R & D.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 23: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 23

Premiers éléments bibliographiques

Les références ci-dessous constituent la première « salve » de lectures (méthode de lecture

empruntée à [QUIVY et al. 1988]) qui m'ont servi à étayer le contenu de ce document. Elles

seront complétées par des références au fur et à mesure de la progression et permettant d'acquérir

une bonne connaissance de la littérature pertinente, d'élaborer un état de l'art en la matière,

d'identifier les éléments du sujet qui n’ont pas été discutés par d’autres auteurs et de montrer le

bien-fondé de notre approche.

[BARZIC 2008] BARZIC J., 2008. Aide sémantique à la navigation en ressource

documentaire professionnelle, fondée sur une ontologie de domaine. , CNAM Nantes. Deux

volumes : 147 p + 118 p.

[CARRE et al. 1997] CARRE P., MOISAN A., POISSON D., 1997. L'autoformation :

psychopédagogie, ingénierie, sociologie. PUF, , Paris, .

[CORNU 2008] CORNU J.M., 2008. Nouvelles technologies, nouvelles pensées ? La

convergence des NBIC. fyp éditions, Innovation, Limoges, 336 p.

[DIONI 2008] DIONI C., 2008. Métier d'élève, métier d'enseignant à l'ère numérique. INRP.

http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/25/95/63/PDF/rapportrecherche0208.pdf.

[LARDELIER 2006] LARDELIER P., 2006. Le pouce et la souris. Enquête sur la culture

numérique des ados. Fayard, , Paris, 230 p.

[LE SQUIN et al. 2009] LE SQUIN S., TREMENBERT J., DANG NGUYEN G., 2009. Les

étudiants bretons et l'Internet : Mythes et réalité. [email protected].

http://www.marsouin.org/article.php3?id_article=260&var_recherche=Les+

%E9tudiants+bretons+et+l%27internet+%3A+mythes+et+r%E9alit%E9s.

[MORANDI 2008] MORANDI F., 2008. Rapport à l'information et savoirs du numérique :

vers une expertise pédagogique. @sic.

http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/34/49/24/DOC/2008_MORANDI_RAPPORT_A_L_INFO

RMATION_ET_SAVOIRS_DU_NUMERIQUES.doc.

[QUIVY et al. 1988] QUIVY R., VAN CAMPENHOUD L., 1988. Manuel de recherche en

sciences sociales. Bordas, Dunod, Paris, 271 p.

[REZEAU 2001] REZEAU J., 2001. Médiatisation et médiation pédagogique dans un

environnement multimédia. Le cas de l'apprentissage de l'anglais en Histoire de l'art à

l'université. Thèse de l'Université Bordeaux 2. 607 p.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 24: Sépinaute - Un projet de R & D

24 Sépinaute - Le projet R & D.

[ROQUES et al. 2007] ROQUES P., VALLEE F., 2007. UML 2 en action - 4ème édition.

Eyrolles, Architecte logiciel, Paris, 381 p.

WOLTON 2009 WOLTON D., 2009. Informer n'est pas communiquer. Nonobstant - Yves

Calvi, 03/09/2009 - France Inter.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 25: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 25

Index des Illustrations

Illustration 1 : Sépinaute, une convergence de sciences et de technologies..................................10

Illustration 2 : l'Apprentissage 1.0.................................................................................................12

Illustration 3 : l'Apprentissage 2.0.................................................................................................12

Illustration 4 : l'Apprentissage 3.0.................................................................................................13

Illustration 5 : l'Apprentissage 4.0.................................................................................................13

Illustration 6 : une échelle de temps..............................................................................................14

Illustration 7 : Sépinaute - Un premier modèle intuitif..................................................................20

Illustration 8 : Sépinaute - Une méthodologie...............................................................................21

Illustration 9 : Une Chronologie du Web (source : http://novaspivack.typepad.com/).................29

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 26: Sépinaute - Un projet de R & D

26 Sépinaute - Le projet R & D.

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 27: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 27

Annexe 1 : les évolutions du Web.

L’évolution du Web, comme en toute chose, apporte des améliorations. Comme en toute chose

aussi, il peut devenir difficile aux non spécialistes de s’y retrouver. Pour cela, on invente des

termes pour désigner les différentes étapes de l’évolution. La connotation informatique se plait

des numérotations de versions à la « x point y ». Le marketing IT s’est donc emparé de cette

forme pour numéroter les étapes de la vie du Web : 1.0, 2.0, 3.0 et 4.0.

Mais parmi ceux qui utilisent ces symboles peu expliquent ce qu’il y a vraiment derrière, logique

car ce n’est pas forcément très évident à vulgariser. D’autant plus que le Web 2.0 est à peine

opérationnel, que le Web 3.0 est en train de débarquer et certains réfléchissent déjà au Web 4.0.

(voir Illustration 9).

Alors, simple rideau de fumée commercial ou réelle évolution nécessaire des besoins ?

La vérité (si tant est qu’il n’y en ai qu’une seule !) est sans doute entre les deux. Sans vouloir

trancher ce débat, voici une tentative de clarification.

Le Web 1.0Consiste(ait) en un ensemble de sites plus ou moins dynamiques (automatisés), construits par des

techniciens spécialistes car il y a(vait) une nécessité de connaissances techniques pour les

programmer ou pour les modifier. Ces connaissances relèvent(vaient) des langages de mise en

forme (HTML, CSS, par exemple), des langages de script (PHP, JavaScript, par exemple) ou des

langages de programmation pour de véritables applications Web (Java, .Net, par exemple).

Quelques outils d’interactivité ont aussi vu le jour lors de cette phase de l’évolution : forum,

chat,…

Le Web 2.0C’est l’étape qui est en plein « boum » actuellement.

De nombreuses plates-formes techniques sont mises à la disposition du public, des institutions,

des entreprises, de la presse,… afin de leur permettre de mettre en ligne leurs passions ou leurs

idées (les blogs, les wiki’s), de constituer des réseaux dits « sociaux » (Facebook et consorts),

d’évoluer dans des mondes virtuels (Second Life, par exemple), de diffuser des contenus multi-

média (Youtube et consorts).

Tout cela avec une constante : l’interactivité, la construction possible sans compétence

informatique.

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Page 28: Sépinaute - Un projet de R & D

28 Sépinaute - Le projet R & D.

Sur ce dernier point, il faut tout de même préciser que la personnalisation (le néologisme à la

mode est « customisation ») des outils ou leur intégration dans un système informatique

d’entreprise demande quand même une dose plus moins grande de compétences techniques.

Le Web 3.0Dit aussi Web sémantique, même si cette expression recouvre une réalité différente, bien que

connexe.

Face à l’explosion quantitative de données engendrée par le Web 2.0, une problématique devient

tellement prégnante qu’elle pourrait être rédhibitoire : comment assister les humains que nous

sommes à se retrouver dans cette masse énorme et répartie sur le réseau informatique mondial, le

World Wide Web (WWW) ?

Ces données (dites non structurées), créées par des esprits humains pour des esprits humains,

sont aujourd’hui créées, stockées et donc recherchées quasi exclusivement avec des outils

informatiques, ceci dans le contexte d’explosion quantitative déjà cité.

Ces outils informatiques sont très performants pour mettre en forme les données non structurées,

les transformer en signal électrique binaire, les transmettre à travers les réseaux de

communication. Ils sont, à l’inverse, encore balbutiants pour comprendre leur sens.

Le défi du Web sémantique est de construire des outils d’assistance aux utilisateurs, qui

automatisent le décryptage du sens des données non structurées (textes en langues naturelles,

images, vidéos) pour apporter des réponses pertinentes aux requêtes. Cela tout en respectant le

point de vue des utilisateurs (leurs domaines de référence) ou, au contraire, dans le but de les

surprendre par la découverte de l’interprétation faite à travers d’autres lorgnettes (d’autres

domaines de référence).

Au delà de la dénomination de Web 3.0 (qui recouvre on ne sait trop quoi exactement au final,

car c’est encore très ouvert à l’imagination), les théories et les technologies du Web sémantique

sont aujourd’hui connues et standardisées et sont en phase de passage à l’industrialisation. On

peut penser qu'il y a là un réel enjeu et donc un réel marché dans leur mise en œuvre au niveau du

WWW et, surtout, à l’échelle plus accessible d’une institution ou d’une entreprise.

Le Web 4.0Suite logique, le Web 4.0 fait le pari d’une plus grande autonomie des Systèmes d’Information

dans la gestion des connaissances. C’est une phase d’enrichissement du KM (Knowledge

Management) où les systèmes pourront à partir de connaissances modélisées et stockées (c’est la

phase du Web 3.0) auront une grande autonomie dans l’indexation (le classement) de nouvelles

décembre 2009 - sepinaute_projet_rd_1.0.1 ([email protected]) Jacques Barzic

Page 29: Sépinaute - Un projet de R & D

Sépinaute - Le projet R & D. 29

ressources, dans leur restitution et aussi dans la création de nouvelles connaissances par calcul.

Nous en reparlerons…

Jacques Barzic ([email protected]) sepinaute_projet_rd_1.0.1 - décembre 2009

Illustration 9 : Une Chronologie du Web (source : http://novaspivack.typepad.com/).