171
CEA-R-4776 I COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE FMCO 3u<*o I < F.50 ELABORATION DES SEQUENCES DE TESTS ET ETABLISSEMENT DE DIAGNOSTICS POUR LA DETECTION DE PANNES DANS LES CIRCUITS COMBINATOIRES ET SEQUENTIELS ASYNCHRONES par Armand CHICHEPORTICHE SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay Rapport CEA-R-4776 1976 La" SERVICE DE DOCUMENTATION C.E.N • SACLAY B.P. n* 2, 91 190 • GIF-sur YVETTE - France

SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

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CEA-R-4776

I COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE F M C O 3u<*o

I

<

F.50

ELABORATION DES SEQUENCES DE TESTS ET ETABLISSEMENT DE DIAGNOSTICS

POUR LA DETECTION DE PANNES DANS LES CIRCUITS COMBINATOIRES

ET SEQUENTIELS ASYNCHRONES

par

Armand CHICHEPORTICHE

SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY

Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay

Rapport CEA-R-4776

1976 La"

SERVICE DE DOCUMENTATION C.E.N • SACLAY B.P. n* 2, 91 190 • GIF-sur YVETTE - France

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PLAN DE CLASSIFICATION DES RAPPORTS ET BIBLIOGRAPHIES CEA

(Classification du système international de documentation nucléaire SIDON/INIS)

A 11 Physique théorique A 12 Physique atomique et moléculaire A 13 Physique de l'état condensé A 14 Physique des plasmas et réactions thermonucléaires A 15 Astrophysique, cosmologie et rayonnements cosmiques A 16 Conversion directe d'énergie A 17 Physique des basses températures A 20 Physique des hautes énergies A 30 Physique neuIronique et physique nucléaire

B 11 Analyse chimique et isotopique B 12 Chimie minérale, chimie organique et physico-chimie B 13 Radiochimie et chimie nucléaire B 14 Chimie sous rayonnement B 15 Corrosion B 16 Traitement du combustible B 21 Métaux et alliages (production et fabrication) B 22 Métaux et alliages (structure et propriétés physiques) B 23 Céramiques et cermets B 24 Matières plastiques et autres matériaux B 25 Effets des rayonnements sur les propriétés physiques

des matériaux B 30 Sciences de la terre

C 10 Action de rirradiation externe en biologie C 20 Action des radioisotopes et leur cinétique

C 30 Utilisation des traceurs dans les sciences de la vie C 40 Sciences de la vie : autres études C 50 Radioprotection et environnement

Isotopes et sources de rayonnements Application ies isotopes et des rayonnements

Thermodynamique et mécanique des fluides Cryogénie Installations pil ies et laboratoires Explosions nucléaires Installations pour manipulation de matériaux radioactifs Accélérateurs Essais des matériau. Réacteurs nucléaire^(en général) Réacteurs nucléaire^ -types) Instrumentation Effluents et déchets tadioactifs

Economie Législation nucléaire Documentation nucléaire Sauvegarde et contrôle Méthodes mathématiques et codes de calcul Divers

D 10 D 20

E 11 E 12 E 13 E 14

E 15

E 16 E 17 E 20 E 30

E 40 E 50

F 10 F 20 F 30 F 40 F 50 F 60

Rapport CEA-R-4776

Cote-matière de ce rapport : F.50

DESCRIPTION-MATIERE (mots clefs extraits du thesaurus SIDON/INISI

en français en anglais

ANALYSE DE DEFAILLANCE DES SYSTEMES

ESSAIS DE FONCTIONNEMENT

CIRCUITS LOGIQUES

CIRCUITS FLIP-FLOP

CIRCUITS SEQUENTIELS

SYSTEM FAILURE ANALYSIS

PERFORMANCE TESTING

LOGIC CIRCUITS

FLIP-FLOP CIRCUITS

SEQUENTIAL SYSTEMS

Page 3: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

ORSAY N° d'ordre

192 T H E S E

A L'UNIVERSITE DE PARIS-SUD

CENTRE D'ORSAY

POUR OBTENIR

LE TITRE DE DOCTEUR D'UNIVERSITE

Spécialité : ELECTRONIQUE (Automatisme)

par

Armand CHICHEPORTICHE

ELABORATION DES SEQUENCES DE TESTS ET ETABLISSEMENT DE DIAGNOSTICS POUR LA DETECTION

DES PANNES DANS LES CIRCUITS COMBINATOIRES ET SEQUENTIELS ASYNCHRONES

Soutenue le 2 juin 1976, devant la Commission d'Examen

MM. DONADIEU Président

DEBRAINE

POTTIER Examinateurs

VALLEE

GOUPIL

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- Rapport CEA-R-4776 -

Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay Services d'Electronique de Saclay

ELABORATION DES SEQUENCES DE TESTS ET ETABLISSEMENT DE DIAGNOSTICS POUR LA DETECTION

DES PANNES DANS LES CIRCUITS COMBINATOIRES ET SEQUENTIELS ASYNCHRONES

par

Armand CHICHEPORTICHE

- O c t o b r e 1 9 7 6 -

Page 5: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

Je prie Monsieur le Professeur DTNAHIEU, Tirecteur

de l'Institut Universitaire de Technologie d'0 o.SAY, de trouver

ici l'expression de ma respectueuse gratitude pour avoir bien

voulu présider le jury chargé de juger ce travail.

Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à

Monsieur le Professeur P. QEBRAINE, Professeur à l'Université

d'ORSAY, de m'avoir accordé sa confiance en acceptant de

patronner cette thèse.

Je remercie vivement Monsieur WEILL, Chef des Services

d'Electronique de SACLAY, de m'avoir permis de rédiger ce

mémoire.

Monsieur VALLEE qui a été 1'animateur de l'équioe

d'analyse binaire, a su, a tout moment, me prodinuer ses

conseils et ses encouragements, (lu'il trnuve ici l'expression

de ma profonde reconnaissance.

Je remercie Monsieur PITTIE 1?, Adjoint Scientifique

au Chef des S.E.S, de bien vouloir accepte»- à ce titre de faire

partie du jury.

Je remercie aussi, Monsieur FABRE, Chef de 1 =i Section

d'Electronique Générale, de m'avoir confié la responsabilité du

contrat de collaboration avec la Société d'Electroniaue

Industrielle et Nucléaire, au cours duquel j'ai ou appliquer et

mettre au point les méthodes d'analvse qui font l'objet de cette

thèse.

Je remercie Monsieur fiOUPIL, lirecteur Technique de la

SEIN, de bien vouloir acceoter, en cette qualité, de faire

partie du jury.

Que Monsieur P. VERGEZ, avec lequel j'ai eu de nombreuses

et frjctJOJsas discussions, suit remercie cnaleureusemenc.

Il m'est agréable de remercier le Secrétariat et tous

ceux qui m'ont aidé dans cette tâche.

Page 6: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

CEA-R-4776 - CHICHEPORTICHE Armand

ELABORATION DE SEQUENCES DE TESTS ET ETABLISSEMENT DE DIAGNOSTICS POUR LA DETECTION DES PANNES DE CIRCUITS COMBINATOIRES ET SEQUENTIELS ASYNCHRONES.

Sommaire.- L'avènement de la microélectronique pose, aux industriels, du sérieux problèmes concernant la mise au point et le dépannage des systèmes numériques. Les méthodes traditionnelles d'essais sont deve­nues tellement laborieuses et coûteuses qu'il a fallu rechercher des procédures plus élaborées dans le domaine du contrôle automatique. La méthode développée dans ce raëaoire, repose sur l'analyse structurale des circuits de l'électronique numérique. Elle fait appel aux proprié­tés mathéditiques de la "Structure Logique". Elle se propose d'élaborer de manière systeaatique, les sequences de tests des circuits combina-toires et séquentiels asynchrones. De plus, elle pernet de déterminer les diagnostics pour la détection des pannes.

1 9 ' « 166 p.

Conmissariat 3 l'Energie Atomique - France

CEA-R-4 776 - CHICHEPORTICHE Armand

THE DEVELOPMENT OF TEST SEQUENCES AND ESTABLISHMENT OF DIAGNOSES FOR THE DETECTION OF FAULTS IN ASYNCHRONOUS COMBINATORIAL \NU SEQUENTIAL CIRCUITS.

Summary.- The advent of microelectrcnics raises serious problems for industry concerning the development and servicing a. digital systems. Conventional test methods have become so laborious and costly r.s to give rise to the need for more highly sophisticated procedures in the area of automatic control. The method developed in this paper is based on the structural analysis of digital electronics circuits. It makes use of the mathematical properties of the "logical structure". It aims at the systematic elaboration of test sequences for asynchronous combinatorial and sequential circuits. Moreover, it enables the deter­mination of diagnosis for fault detection.

is™ 166 p.

Commissariat â l'Energie Atomique - France

Page 7: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

I N T R O D U C T I O N

Avec l'avènement des transistors, puis des circuits

intégrés, la technologie des systèmes numériques n'a cessé

d'évoluer dans le sens de la complexité. Les méthodes d'in­

tégration (MSI, LSI) permettent d'obtenir une densité d'élé­

ments logiques qui s'est accrue dans de grandes proportions

ces dix dernières années. Une carte imprimée, de format

21 x 11, peut contenir plus de cent boîtiers intégrés, ce

qui correspond en moyenne à 400 ou 500 opérateurs élémentai­

res. Le dépannage de ces ensembles numériques complexes par

les méthodes traditionnelles est devenu tellement laborieux

qu'il a fallu rechercher des procédures de contrôle plus

élaborées. En effet, un technicien peut passer plusieurs

jours pour détecter une défaillance sur une carte de ce

type.

Le coût du dépannage est donc, en première approxi­

mation, directement lié à la rapidité d'établissement du

diagnostic. Les tests automatiques, à l'aide d'un calcula­

teur spéciilisé, permettent de réduire ce temps de mise en

état de marche dans un rapport supérieur à 100.

C'est pour cette raison que de nombreux travaux

concernant la détection automatique de défauts dans les

systèmes numériques ont été publiés depuis quelques années.

Par ailleurs, il existe sur le marché des appareils

de test dont le principe repose sur des conceptions très

différentes. En effet, trois grands courants d'idées s'op­

posent actuellement, à savoir : la méthode de comparaison,

la méthode dite de la table de vérité et une procédure de

contrôle par simulation.

Page 8: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 2 -

a) Méthode de comparaison :

Cette méthode consiste à mettre en parallèle les en­

trées de deux cartes et à comparer les signaux de sortie.

L'une des deux cartes est bonne et sert de témoin, tandis

que l'autre est à contrôler.

Développée par "FLUKE TRENDAR" cette procédure per­

met de détecter une panne à partir des sorties délivrant

des signaux non conformes sur deux broches homologues.

On localise l'élément défectueux en progressant de

proche en proche vers l'entrée. Cette auscultation est

effectuée au moyen d'une sonde qui permet ainsi de contrô­

ler des fonctions identiques sur les deux cartes, le long

d'un chemin connu.

La méthode implique de disposer d'une carte en bon

état de fonctionnement et de signaux spécifiques. Cette

dernière condition est remplie par des générateurs déli­

vrant des signaux en code Gray, des signaux pseudo-aléa­

toires et huit horloges déphasables et programmables.

b ) Méthode dite de la table de vérité :

GENERAL RADIO utilise cette méthode basée sur le

développement de la 'itable de vérité dès fonctions logiques.

Tous les cas de figure sont ainsi supposés être ana­

lysés de manière exnaustive. Tous les circuits contenus

dans la carte ainsi que leurs interconnexions doivent

être déclarés. Une bibliothèque contenant la table de véri­

té des circuits utilisés est sollicitée par logiciel pour

engendrer les signaux utiles. Connaissant les niveaux

logiques que l'on doit obtenir en sortie, il est possible

en principe, à l'aide d'un sous-programme ce localiser le

sous-ensemble défaillant.

Page 9: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

Cette procédure exige un logiciel assez lnurd et un

appareillage important et par conséquent onéreux.

c) Méthode de simulation :

C'est la procédure appliquée par la Société MEMBRAIN

Elle consiste à simuler le fonctionnement du système à

l'aide d'un programme.

La recherche et la localisation des éléments défec­

tueux sont effectuées au moyen d'une sonde guidée par

un dictionnaire des causes possibles de pannes.

La préparation des programmes de simulation et du

dictionnaire de pannes peut être effectuée sur mini­

calculateur chez l'utilisateur, en "service bureau" par

MEMBRAIN ou en "temps partagé". La méthode implique né­

cessairement que les programmes de test soient élaborés

pendant la conception du système. Elle fait également

appel â un logiciel très lourd.

La présente étude relève d'une philosophie diffé­

rente et se propose d'effectuer la recherche systémati­

que de tests significatifs et d'établir un diagnostic

pour chaque panne possible.

La méthode développée dans le travail qui est pré­

senté s'applique aux circuits comminatoires et séquen­

tiels et s'appuie sur des exemples pratiques qui ont été

traités dans le cadre d'un contrat de collaboration avec

l'industrie privée. Une étude analytique originale de

la bascule TTL SN54SI 12 est donnée à la fin de ce texte.

Nous avons pu mettre au point et expérimenter la

méthode que nous proposons grâce au banc de tests déve­

loppé et commercialisé par la Société d'Electronique

Industrielle et Nucléaire. Qu'elle trouve ici l'expression

de nos remerciements.

Page 10: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 4 -

I - ANALYSE STRUCTURALE D'UN SYSTEME NUMERIQUE :

La méthode proposée repose sur l'analyse structurale

des s,itèmes numériques à contrôler. Au moyen des équa­

tions logiques obtenues, il est possible d'élaborer sys­

tématiquement les séquences de contrôle de chaque sous-

ensembles appartenant à un système donne et de concevoir

un organigramme de test. La détermination d'un test d'un

circuit numérique à partir de son équation se justifie,

pour chaque opération élémentaire, par l'existence d'un

élément neutre et d'un ëlérient absorbant qui appartien­

nent â l'ensemble E„ , et qui résulte de l'application numé­

rique de la "structure logique".

Cette dernière est munie de deux lois de composi­

tions internes qui sont le "produit" et le "produel".

Un rappel des propriétés de la structure logique est

donné à la fin rin ce texte.

Dans ce qui suit, on traitera successivement les

circuits combinatoires et les circuits séquentiels dans

le cadre exclusif du contrôle dit "fonctionnel statique".

I.1. Fonction logique "ET"

Soit deux variables binaires a, beE

Considérons le produit

P = a.b avec PcE

0,1*

'0,1

qui a pour élément absorbant "0" et pour élément

neutre "1".

,. a = 0, b = 1 )

" a = 1, b = 0 \ ^ P * °

Si , a = 1, b = 1 P = 1

Page 11: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 5 -

Le p r o d u i t e s t r é a l i s é par l a f o n c t i o n l o g i q u e " E T " .

7) P= a.b

FIG : 1 - Fonction logique "ET"

Parmi les quatre combinaisons des valeurs des varia­bles (a, b;, trois seulement sont significatives (combinaisons 1, 2 et 3) et permettent de contrôler l'opérateur élémentaire "ET".

Une combinaison est significative pour l e contrôle de la fonction produit si et seulement si : a) Tous les facteurs du produit sont égaux à "1" (va­

leur neutre), ce qui entraine P = 1 ; b) L'un quelconque des facteurs du produit est égal

à "0" (valeur absorbante), ce qui entraîne P = 0.

a b P Comb ina isons s i g n i f i c a t i v e s

0 0 1 1

0 1 0 1

0

0

0

1

non s i g n i f i c a t i v e col lage à "0" de la var iable "a" col lage f "0" de la var iable "b"

codage à " 1 " des variables "a ,b "

Il est aisé maintenant d'interpréter le tableau précédent en terr.e de "chemin de propagation".

Page 12: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 6 -

a) La combinaison 1 pour laquelle ( a = 0, b = i ) =#• ( P - 0)

permet de contrôler que le niveau logique "0" est

bien acheminé de l'entrée 1 "ers la sortie 3 de

l'opérateur et donne au produit "P" la valeur "0" ;

dans le cas contraire, on peut supposer qu'il existe

un défaut le lono du chemin dessiné en double trait

fi gure 2 .

a = 0 (?)

o=1 (2>

FIG : 2

b) La combinaison 2, pour laquelle (a = 1, b = 0 ) = ^

(P = 0) permet de contrôler que le niveau "0" est

bien transmis de l'entrée 2 vers la sortie 3 de

l'opérateur et affecte au produit "P" la valeur

"0" ; dans le cas contraire, on peut supposer qu'il

existe un défaut le long du chemin dessiné en dou­

ble trait fi gure 3 .

o = 1 Q-

b=0 (î>

FTG : 3

c) La combinaison 3, pour laquelle (a = 1, b = 1) =?>

(P = 1) permet de contrôler que le niveau "1" est

bien transmis des entrées 1 et 2 vers la sortie 3

de l'opérateur et confère au produit "P" la valeur

"1". Dans le cas contraire, on peut supposer qu'il

existe un défaut le long des chemins dessinés en

dessinés en double trait figure 4.

P = 0

) = © P = O

Page 13: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 7 -

ar1

b=1

0= O FIG : 4

<Dp=i

d) La combinaison 0 pour laquelle (a = 0, b = 0) =̂ >

(P = 0) n'apporte pas de renseignements complémen­

taires autres que ceux qui sont donnés ar les

trois combinaisons précédentes. C'est pour cette

raison que l'on admet comme non significative

une telle combinaison des vairables (a, b) dont

l'implication sur la valeur du produit P = 0 est

déjà vérifiée par les combinaisons 1 et 2.

1.2. Court-circuit entre les entrées 1 et 2 :

Les connexions conduisant aux entrées 1 et 2 du

circuit "ET" ci-dessus peuvent être adjacentes. Un

court-circuit entre ces deux lignes peut exister

(soudure défectueuse par exemple). Un tel défaut ne

peut être mis en évidence de la sortie de l'opérateur

compte tenu du caractère particulier du niveau logique

"0" à l'entrée. En effet, si l'une des entrées est à

"ù", l'autre sera forcée au même potentiel (technolo­

gie TTL) et la valeur du produit reste inchangée. Cette

constatation nous amène à introduire la notion de

"transparence". Un sous-ensemble est transparent si,

à partir d'un point de test choisi judicieusement, il

est possible de détecter un défaut.

Le nombre de points de tests nécessaires pour effec­

tuer le contrôle d'un système dépend donc de la trans­

parence des sous-systèmes qui le constituent.

Page 14: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

Pour détecter un court-circuit entre les deux entrées

d'une parte logique "ET", il faudrait prendre l'une

des deux connexions d'entrée physiquement adjacentes

comme point de test. La généralisation des points de

contrôle dans ce dernier cas rendrait leur nombre pro­

hibitif sur un circuit imprimé comprenant une centaine

de boîtiers. Cependant, le contrôle d'un court-circuit

peut s'effectuer dans le cas où les entrées des opéra­

teurs correspondent à des points du connecteur.

1.3. Fonction logique "OU" :

Soit deux variables a, b E E n ,

Considérons le produel :

= 1 - (1 - a)(l - b) avec n c E Q l

qui a pour é lémen t abso rban t " 1 " e t pour é lément n e u ­

t r e " 0 " .

a = 1 , b = 0 ) S i , ) = ^ T T = 1

a = 0 , b = 1 )

Si , a = 0 , b = 0 ii = 0 .

Le produel est réalisé par la fonction logique "OU"

figure S.

<5> £ > ©*-FIG : 5

Page 15: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- s -

Parmi les quatre combinaisons des valeurs des varia­

bles (a, b ) , trois seulement sont significatives (com­

binaisons 0, 1 et 2) et permettent de contrôler l'opé­

rateur élémentaire "OU".

Une combinaison est significative pour la fonction

produel si et seulement si :

a) Tous les facteur^ duals sont égaux â "0" (valeur neutre

du produel), ce qui entraîne v = 0

b) L'un quelconque des facteurs duals est égal à "1"

(valeur absorbante du produel), ce qui entraîne

* = 1.

i a

i

b 1 Combina isons s i g n i f i c a t i v e s

0

û

I 1 j 1

0

1

Û

1

o 1

1

1

1

collage â "0" des v a r i abl e i ' a .b "

collage â " 1 " de la variable "b"

collage à " 1 " de la variable "a"

non s i g n i f i c a t i v e

La fonctions produel conduit â un raisonnement dual

de celui de la fonction produit.

a) La combinaison 1, pour laquelle (a = 0, b = 1 ) =̂ >

i1' - 1 ) , permet de contrôler que le niveau logique

"1" est bien acheminé de l'entrée 1 vers la sortie

3 de l'opérateur et donne au produel "n" la valeur

"1" ; dans le cas contraire, on peut supposer qu'il

existe un défaut le long du chemin dessiné en dou­

ble trai t fi gure 6 .

a- Q

b=.1

0" 0= T> =© it=i

FIG : 6

Page 16: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 10 -

b) La combinaison 2, pour laquelle (a = 1, b = G) =^>

(n = 1) permet de contrôler que le niveau logique

"1" est bien transmis de l'entrée 2 vers la sortie

3 de l'opérateur et confère au produel % " la valeur

"1" ; dans le cas contraire, on peut supposer qu'il

existe un défaut le long du chemin dessiné en double

trait figure 7.

b = 0 ©- O <D Tt=1

FIG 7

c) La combinaison 0, pour laquelle (a = 0, b = û)=$>

(n = 0) permet de contrôler que le niveau logique

"0" est bien transmis des entrées 1 et 2 vers la

sortie 3 de l'opérateur et impose au produel "i"

la valeur "0" ; dans le cas contraire, on peut sup­

poser qu'il existe un défaut le long du chemin des­

siné en double trait figure 8.

a =0

b =0

0= 0= o

FI?

<D* = 0

d) La combinaison 3, pour laauelle (a = 1, b = 1)=^

(n = 1 ) , n'apporte pas de renseignements complémen­

taires autres que ceux qui sont fournis par les

trois combinaisons précédentes. Cette combinaison

des valeurs des variables (a, b) n'est donc pas si­

gnificative d'autant plus que le résultat du pro­

duel = 1 est déjà vérifié pour les combinaisons

1 et 2.

Page 17: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 11 -

1.4. Court-circuit entre les entrées 1 et 2 :

Considérons un court-circuit entre les entrées 1

et 2. ttant donné le caractère particulier du niveau

logique "0", l'autre entrée se trouve forcée au niveau

"0", alors qu'elle doit être à "1". Ce défaut peut-

être détecté vu de la sortie sur un opérateur "OU" à

l'aide des combinaisons 1 ou 2.

I . b. Détermination des séquences de test d'un circuit

combi natoi re :

ler_exemp]e :

Considérons le circuit combinatoire suivant :

: !=E>-HI>^ 1 ") i

x7 x 8 x 9

On peut généraliser les règles qui viennent d'être

établies pour effectuer le contrôle de la fonction com-

binatoire ci-dessus dont la forme de l'équation est un

produel de produits. La place relative de chaque varia­

ble dans l'équation permet alors de construire ce que.

l'on appelle un "organigramme de test". Grâce à ce der­

nier, il est plus facile d'écrire un programme connais­

sant les assignations des variables pour chaque contrô­

le de la fonction dont la valeur est connue. Il suffit

Page 18: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- Yc -

alors de rempl acer les valeurs itt érales par des "0"

ou des " 1 " en utilisant pour chaque prcdui t ou produel

les propr iétés fondamental es de 1 'é 1ément absorbant et

de 1 ' élément neutre. Le produit correspondant à une

ligne est traité isolément, en annulant tous les autres,

pour le contrôle de la fonction mise à "1": Tous les

produits sont annulés simultanément pour contrôler la

fonction mise à "U".

Cependant, il y a lieu de distinguer deux procédures

suivant que l'on se place dans l'hypothèse de la panne

unique ou dans celle de la panne multiple. Suivant le

cas, on obtient des organigrammes différents.

1.6. Panne unique :

Dans l'hypothèse de la panne unique, on peut écrire

l'organigramme suivant dont les six tests sont suffi­

sants pour contrôler le circuit combinatoire proposé :

011 111 ICI 1101 110

011 = 0 011 = 1 101 = 0 111 = 1 j110

011 011 101 1 101 ! 110

(1) (2) (3) (4) (M 110

110 = 1

111

(6)

= 0

I l y a l i e u d ' a j o u t e r deux t e s t s s u p p l é m e n t a i r e s

pour c o n t r ô l e r un c o u r t - c i r c u i t é v e n t u e l e n t r e l e s e n ­

t r é e s supposées phys iquement a d j a c e n t e s . Par c o n s é q u e n t ,

l es p o i n t s de t e s t c h o i s i s s o n t l e s e n t r é e s 2 , 4 , 6 ,

fa e t l a s o r t i e 10.

C h r o n o l o g i q u e m e n t , i l c o n v i e n t de c o n t r ô l e r en p r e ­

m ie r l i e u q u ' i l n 'y a i t pas de pannes dues à des c o u r t -

Page 19: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 13 -

circuits entre les entrées. Pour cela, il suffit d'as­

signer aux lignes immédiatement' voisines des valeurs

complémentaires, ce qui nécessite deux arrangements.

Le premier pair-impair et réciproquement, le second

impai r-pai r.

1°) Le test (1) permet de contrôler que le niveau lo­

gique "Ci" est bien transmis des entrées 1, 4, 7

vers la sortie 10. Ayant admis l'unicité de la

panne comme hypothèse de travail, un seul facteur

est égal à zéro ( x, = x. = x , = 0} pour annuler

chacun des produits, lesquels annulent la fonction

V. Dans le cas contraire, on peut supposer qu'il

existe un défaut le long des chemins de propaga­

tion dessinés en double trait, figure 11.

X, = 0

*4 =

Xc =

X 9:

S)y=0

M_g_ 10

2°) Le test (2) vérifie que le niveau logique "1" est

bien, transmis des entrées 1 , 2 , 3 vers la sortie

10 ce qui implique x, = x, = x, = 1 et entraîne

le passage à "1" de la fonction "Y". Dans le cas

contraire, on peut supposer qu'il existe un défaut

le long des chemins de propaoation dessinés en

double trait figure 11.

Page 20: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 11 -

x i = i (T;

x,=1 » >TI H =0 &> x s = 1 Gj> x 6 =1 © X 7 = Q © x 8 =1 ® X» =1 ® o

=QS) y = i

r

De plus, s'il existe un court-circuit entre les

bornes d'entrée 4 et 3 où x, = 0 et x, = 1, le produit

X J . X J . X , sera nul et la fonction Y également.

Le test (3) vérifie que tous les produits sont

égaux à zéro en annulant le deuxième facteur de

chacun d'eux, c'est-à-dire x,; 0, ce "2 " x5 " xa qui entraîne Y = 0 (2e configuration qui annule Y ) .

Dans le cas contraire, on peut supposer qu'il exis­

te un défaut dans les chemins de propagation dessi­

né en double trait, figure 12.

V 1

*2= "3=

0 1

*4= 1 0

* 6 S 1

« T » 1 *e = 0

«9 = 1

Page 21: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- lb -

Ln procédant systématiquement comme il vient d'être

fait pour les "n" produits d'un p r o d u e l , on est assuré

de détecter la presque totalité des pannes possibles.

Pour la suite des opérations, on urait les trois diag­

nostics suivants qui donnent les chemins de propagation

défaillants relatifs aux test ( 4 ) , (5) et (6)-, (voir

figures 13, 14, 1 5 ) .

Jp—®y=i

Fia :13

*l =

*2 = x 3 =

Xi =

"5 =

xs =

"7 = x 8 =

ffl)y=0

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- 16 -

1"1 = 1

X2 = 1

*3 = 0

*C = 1

*s = 1 *i = 0

*7 =1 xg = 1 *9 =1

Dh

iSCr P~(!0)y=i

15 Fig

On peut constater que moyennant huit séquences de

test, établies suivant une procédure systématique, il

est possible de contrôler le bon fonctionnement du cir­

cuit combinatoire proposé.

La méthode mise en oeuvre par l'analyse structurale

montre bien qu'il est inutile d'explorer les 512 combi­

naisons de la table de vérité représentant toutes les

configurations résultant de l'association des valeurs

binaires des neuf variables.

Afin de rendre le contrôle moins statique, on peut \n-

tercaler successivement dans l'organigramme les "0" et

les "1" de la fonction quand cela est possible.

L'intérêt pratique de l'organigramme de test est de

faciliter la mise au point du programme et de repérer

rapidement les changements de valeurs des variables

d • un test à 1 ' autre.

Page 23: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 17 -

1.7. Pannes multipi es :

Si le cas de la panne multiple est envisagé dans

l'hypothèse de travail, on peut imaginer un organigramme

de test different, comme celui do.irë ci-après :

011 m 101 110 110

000.. = '; 000 = 1 001 = 0 001 = 0 111

000 000 0011 001 001

(1) (2) (3) (4) (5)

110 ] 110 110 110 : no 101 = o Ion = 0 110 = 0 110 = 1 j 110

001 jooi o o i ; 111 ion (6) (7) (fc) (5) (10)

110 no 110

101 = 0 110

110 = 0

(H ) (12 )

= 0

Dans cette procédure, chacun des produits i.;t annulé,

en égalant â zéro tous les facteurs, sauf le premier

produit sur lequel on ppère. Ce dernier est alors annu-

lé par un seul de ses facteurs. Puis, on tra.te les pro­

duits suivants de la même manière à chaque pas de test.

Ainsi, de proche en proche, on lève l'ambiguïté qui

peut exister en cas de pannes multiples. Cette procédu­

re coûte plus cher en instructions, mais elle permet

d'affiner le diagnostic et par conséquent, de faciliter

la recherche d'un défaut.

Cependant, l'expérience et l'évaluation statistique

ont montré qu'il est rare de rencontrer plusieurs pan­

nes dans un même sous-ensemble. Comme l'écriture d'un

programme est un exercice fastidieux, il est préférable

Page 24: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- lfc -

et plus économique de se placer dans l'hypothèse de la

panne unique quitte à rechercher les éléments défail­

lants dans le cas peu fréquent de panne multiple.

I . b. uétermination des séquences de test d'un circuit com-

bi natoi re :

ïeexemple :

Soit a contôler le circuit combinûtoire suivant :

»1

x 7 (7

M - A 5

Pour établir les séquences de test d'un circuit numé­

rique à partir de son équation logique, il faut et il

suffit que la forme de cette dernière soit représenta­

tive de la topoloqie du circuit. Les formes différentes

Page 25: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 19 -

d'une même équation représentent des structures non iden­

tiques, bien qu'elles soient fonetionnel1ement équiva­

lentes. Ainsi, l'équation précédente peut, en distribu­

ant le produit x-.x, par rapport au produel

crire de la manière suivante : xl

Cette nouvelle fonction est la même que la précèdent!,

mais elle ne correspond pas au même schéma ni, par con­

séquent, au même circuit. Son contrôle nécessiterait

donc des séquences de test différentes.

Toute transformation ou simplification mathématique

est interdite lors de l'établissement de l'équation

afin que cette dernière reflète exactement la structure

du réseau.

Partant des considérations ci-dess'js, on peut établir

l'organisation des sept séquences de test qui permettent

d'écrire le programme connaissant les assignations des

variables pour le contrôle de la fonction dont la valeur

est connue dans chaque cas. Il est bien entendu que tou­

tes les ét'jdes qui suivent sont effectuées dans "l'hypo­

thèse" de la panne unique.

1 0 0 0 û

0 1 0 1 1 1 1 0 1 û

01 1 = 1 01 1 = 0 01 1 = 1 10 1 = 0 11 1

[1 ! i 1 1 0

( 1 ) ( 2 ) ( 3 ) ( 4 ) ( 5 )

u 0

1 0 1 01

11 0 = 0 n i o k 1

û i i [6) (?)

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- ?(j -

La succession des séquences est établie en commençant

par le produit qui possède le plus petit nombre de fac­

teurs (quand c'est possible), les autres étant égaux à

zéro. Le déroulement des opérations s'effeccue en trai­

tant les produits dans l'ordre du nombre de facteurs

croi ssants .

A la lumière de ce qui vient d'être exposé, on peut

consulter que l'analyse stru'.Lurale „ ,. cii'Luit com­

bina to i re, considérée par certains spécialistes des

tests comme une méthode difficile à mettre en oeuvre,

s'avère relativement ais»c a manier puisqu'elle relève

d'une procédure systfmatique susceptible d'être program­

mée sur ordinateur. Le symbolisme Didimensionnel uti­

lisé rend plus facile l'élaboration et la lecture de

ce qu'on a convenu d'appeler un "organigramme de test".

1.9. Contrôle fonctionnel de circuits redondants :

Si les collages à ''1" et à "0" des entrées d'un sys­

tème numérique combinatoire permettent de détecter des

défaillances de composants, la génération de transi­

tions (1 •*• 0) ou (0 -* 1) est utile pour tester certai­

nes structures qui possèdent des éléments redondants mais

non moins nécessaires dans des applications parti­

culières.

Citons par exemple, les deux types d'équations carrées

biformes ci-dessous :

Y =

A.x

x.B

A.B

|A|ï!i

ou Y =

(1) (2)

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- 21 -

Les termes A.B et _ sont respectivement les consen­

su: direct et dual. Leur présence permet d'éliminer

l'aléa de continuité dû aux retards de transfert inhé­

rents aux opérateurs. En effet, supposons que la varia­

ble "le" soit élaborée â partir de son complément "x"

à travers un inverseur ayant un temps de transit "T", or

devrait écrire, en toute rigueur ".^"x" qui veut dire

que "H" est en retard de "T ' par rapport â "x". On peut

alors préciser les deux schémas correspondant aux équa­

tions (1) et (2).

A O-

x O-

B O-

•^JZ)!

A O »

x o

B O

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- 22 -

Considérons un circuit "OU EXr.LLjlF" composé d'opé­

rateurs ayant un temps de transit T > t (avec t =

temps de montée ou de descente) ; et supposons qu'il

n'existe pas de consensus figurant dans les expressions

associées ; on peut distinguer alors deux cas d'appari­

tion de doubles transitions (1 * 0 •• 1) et (0 * 1 • 0 ) .

1.9.1. Génération_de_doubles_ transi tions [1 ;_0_ :>_1) :

Considérons l'équation carrée biforme (1) en l'ab­

sence de consensus direct :

Y = A 2T A.A x T

x.B

Posons A = B = 1, l'équation (1) s'écrit

Y = A 2 T

A x T

Four la transition (1 -* 0) de la variable "x", on a

Y = A, T (x)

Comme l'indique le chronogramme ci-dessous :

A2Tx p j T_ _

y = A 2TÏTfi<)—i j_J—

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- 2 n -

1 . 9 . 2 . Génëra t i gn_de_doub2§s_ t rans . i t i o n s ^ O _^_1 _^_0 ] :

Cons idérons l ' é q u a t i o n c a r r é e b i f o r m e (2 ) en l ' a b ­

sence du consensus dua l

Y = A 2 T

A T x ( 2 )

Posons A = 6 = 0 , l ' é q u a t i o n ( 2 ) s ' é c r i t :

Y = A.. ( x .A x) £ T T

Pour la transition (0 •* 1) de la variablt "x", on

Y . A Z T I T ( X )

Comme l ' i n d i q u e l e chronogramme c i - d e s s o u s .

A 2 T x

»3T

y = A 2 T X T (x)

21^

* t n _r

Ainsi, la présence de l'aléa de continuité permet

de contrôler si l'opérateur qui élabore le consensus

fonctionne ou non. La possibilité de mise en mémoire

d'une double transition (1 ->• 0 -* 1) ou (û •+ 1 •+ 0 ) ,

au moyen d'une instruction appropriée, permet de détec­

ter et de localiser l'opérateur défaillant.

Page 30: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 24 -

Les aléas de commutation sont des parasites que l'on

rencontre couramment dans les s y s t è m e s . Ils sont tolé­

rés lorsqu'ils ne gênent pas le fonctionnement. Cepen­

dant, dans certaines configurations, souvent ignorées,

l'existence de ces aléas perturbe le bon fonctionnement

des systèmes. Il est donc indispensable de pouvoir dé­

tecter leur présence par des tests automatiques et

de procéder à un complément d'étude sur les problêmes

de commutation afin de pouvoir y remédier.

II - MACHINES SEQUENTIELLES :

Si la connaissance des équations logiques d'un sys­

tème combinatoire est suffisante pour élaborer les séquen­

ces de test nécessaire à son contrôle, il n'en est pas

de même pour un automate numérique en général. "Une machi­

ne séquentielle est testable si, et seulement si, son gra­

phe est fortement connexe" ; il ne doit pas exister de

sous-graphes disjoints. En d'autres termes, un automate

numérique doit être conçu pour exécuter séquentiellement

un processus bien déterminé.

Par conséquent, avant d'aborder une procédure de

contrôle, il est indispensable de savoir ce que l'automa­

te est apte à faire et non comment il est utilisé. C'est en

passant par l'analyse exhaustive d'un système que l'on

peut construire son graphe cartésien séquentiel.

La représentation des états stables et des états de

commutation associée à l'expression sagittales des tran­

sitions, décri* de manière claire l'évolution du système

en fonction des stimuli engendrés par les variations des

éléments de commande, dans tous les cas de figure possi­

bles.

Le graphe cartésien correspondant devient donc indis­

pensable pour crienter la procédure de test et optimiser

Page 31: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 25 -

le nombre de vecteurs à tester, afin de couvrir tous les

cas. Puis, les vecteurs sont ordonnés pour former les dif­

férentes séquences sur lesquelles est appliquée la contrain­

te d'adjacence. Enfin, connaissant les assignations des

valeurs des variables à chaque pas de programme et le rôle

de ces dernières dans les équations du système, il est

possible d'établir un diagnostic sûr, chaque fois que la

mission prévue n'est pas accomplie.

La méthode de contrôle proposée tient à la fois

de l'analyse structurale et de la simulation fonctionnelle

couvrant toutes les possibilités de l'automate.

I I . 1 . Analyse et contrôle d'une fonction réflexe élémentaire

1) B§Çb§C£l!§-dË5„iî§î§_stables :

Soit à contrôler la fonction mémoire à "S" pri­

oritaire dont le logigramme est donné ci-dessous :

t~*~ Y

-O R

Y R

S

F1 g : 18 - logigramme de la fonction mémoire "°-$"

L'expression symbolique générale d'une fonction

réflexe étant de la forme :

3<v y avec X n - ( x 1 % x z ... x, ... x j

Y p = ( y l f y 2 ... y j ... y p )

Page 32: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 26 -

où la fonction intervient comme variable. Le carac­

tère implicite de la fonction réflexe permet d'écri­

re la table de vérité suivante dans le cas d'une

fonction mémoire à "S" prioritaire :

R S Y Y, v f

0 0 0 0

0 0 1 1

0 1 0 1

0 1 1 1

1 0 0 0

1 0 1 0

1 1 0 1

1 1 1 1

Dans les trois colonnes à gauche du double 3

trait, figurent les huit combinaisons (2 ) des

valeurs des variables R et S plus Y v considérée

comme variable particulière et sur laquelle on ne

peut avoir une quelconque action directe. Dans la

colonne de droite, la valeur calculée de la fonc­

tion Yf. En comparant les deux colonnes des Y

(variable et fonction), on détermine les états sta­

bles en vérifiant que l'hypothèse faite sur la valeur

de Y est confirmée par celle de Y f . D'où l'on peut

tirer le tableau de tous les états stables possibles

du circuit :

Page 33: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

27

R S Y Numéro

de 1 ' é t a t

0

0

0

1

1

0

0

1

0

1

0

1

1

0

1

0

1

3

4

7

Tableau des états stables. (I)

De part et d'autre du double trait, les colon­

nes de gauche et de droite représentent respective­

ment les composantes du vecteur variable et celle

du vecteur fonction qui constituent les coordonnées

du graphe cartésien. Chaque état stable est repéré

par un nombre décimal correspondant à la valeur

binaire associée à (R, S, Y ) . Il suffit alors de

distribuer les états figurant au tableau (I) dans

le système d'axes en coordonnées cartésiennes de

la figure 19.

Y

1 © ®

® 0 0

© 1 0

©

J_ 1 R 1 S

Fig : 19 - Distribution des états stables

Page 34: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 26 -

Lorsque l'on doit traiter un grand nombre de com­

binaisons binaires, la recherche des états stables

à l'aide de la table de vérité est laborieuse- Cepen­

dant, cette méthode a le mérite de pouvoir être pro­

grammée sur ordinateur. Une première approche d'ana­

lyse des fonctions réflexes élémentaires a été ef­

fectuée en langage APL.que l'on trouvera à la fin de

ce texte. Une méthode d'analyse plus directe est uti­

lisée dans l'exemple plus général qui suit cette

première étude.

L'étude des transitions peut se développer en

considérant qu'un état de commutation, bien qu'étant

fugitif n'en n'est pas moins effectivement un état

du système. La durée de cet état transitoire est

proportionnelle à la somme des temps de transit

des couches par lesquelles s'achemine l'informa­

tion représentée par les variations de la grandeur

active qui doit agir sur la ou les fonctions. Le

but final est d'amener le système dans un état

différent de celui qu'il occupait avant la commu­

tation, c'est-â-dire avant que le vecteur variable

n'ait changé de valeur.

Cependant, ce changement d'état peut avoir lieu

avec ou sans transition des éléments composant le

vecteur fonction. Ainsi, on peut déterminer à

l'aide d'un graphe cartésien séquentiel le compor­

tement de la fonction mémoire, qui est le type même

de l'automate séquentiel réflexe élémentaire, et

passer en revue toutes les réponses de ce dernier

aux excitations des éléments de commande.

En raisonnant à partir de l'équation du circuit

,Y ïï| Y =

Page 35: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 29 -

on considère successivement chaque état figurant

dans le tableau (I) comme l'état initial d'une com­

mutation du circuit. Modifions la valeur du vecteur

variable en lui appliquant la condition d'adjacence.

De plus, atti""buons â " Y v " , qui intervient comme

variable dans l'équation, la valeur qui lui était

assignée dans "l'état initial". La valeur calculée

du vecteur fonction donne l'ordonnée de "l'état

final" correspondant, l'abscisse étant obtenue

par la valeur modifiée du vecteur variable. Puis,

ces deux états stables sont reliés par une flèche

qui indique le sens de la commutation.

Soit l'état stable(Ô)de coordonnées R, S, Y =

(000), faisons S = 1 dans l'équation de Y avec

Y = 0. On obtient la nouvelle valeur de la fonc­

tion Y = 1. Les coordonnées ue l'état stable cor­

respondant sont R, S, Y = ( 0 1 1 ) , c'est-à-dire l'état

(y .On convient de désigner parQÇy->-^y un changement

d'état du circuit avec commutation du vecteur fonc­

tion, où(û)est "l'état initial" et(3)"l'êtat final".

Considérons l'ètat(7)des coordonnées R, S, Y =

(111). Faisons R = 0 dans l'équation de Y avec

Y = 1. On obtient la nouvelle valeur de la fonction

Y = 1. Les coordonnées de l'état stable correspon­

dant sont R, S, Y = (011), c'est-à-dire l'état(3).

On convient de désigner p a r Q ) * ^ ) u n changement

d'état du circuit, sans commutation du vecteur fonc­

tion, o ù © e s t "l'état initial" et(3)"l'état final".

En appliquant la procédure précédente â tous

les états stables, on peut déterminer toutes les

commutations possibles du circuit consignées dans

le tableau ci-après.

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- 30 -

Vecteur état

i n i t i a l Y

Fonction état

final Y

Commutation Vecteur Variable

R S

0 (0 * 1

(0 - 1) 0

(0 - 1) 1

( 1 - 0 ) 1

(1 - 0

(0 - 1) 0

(0 - 1) 0

(1 * 0) 1

(0 - 1) 0

(1 * 0) 1

II Tableau des commutations.

On peut compléter la distribution des états stables de la figure 19 par la représentation Sagittale des commutations et construire le graphe séquentiel de la fonction mémoire à "S" prioritaire (Figure 20).

Y , \

1 - (D ;̂ -*Gf X ^p 0 X

1

^0 X

0 0

0 1

1 0

R S

Fig : 20 Graphe de la fonction mémoire â "S" prioritaire

Page 37: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

31

II.2. Contrôle de la fonction mémoire â "S" prioritaire :

Un graphe cartésien séquentiel, fortement connexe

est un ensem ble fermé et ordonné . On peut donc tou­

jours trouver, à partir d'un état d'initialisation, des

uites d'états bouclées permettant ainsi de tester de

manière exhaustive toutes les commutations du système

étudié.

Dans le cas de la fonction mémoire, on peut distin­

guer deux groupes de séquences suivant que la mémoire

est dans l'état ini tial Q o u (4).

Si la fonction mémoire est initialisêe dans l'état

Ç|J on peut construire l'organigramme de test suivant :

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- 32 -

Fig : 21 - Organigramme de test de la fonction mémoire

1)

2)

H - (1 - 0 - 1 )

0

©* ©

(0 - 1 - 0 )

<$•©-©

= (? - 0) I n i t i a l i sa t i on

= (0- 1) 3) ,1 (1-0-1) 0,

0-©-®

(i - 0)

4)

( 0 - 1)

©- © (0-1) 5)

• ) 0

(1 . 0 )

© *©

(1 -0)

Afin de mettre en évidence l'effet mémoire de la fonction à contrôler, il est intéressant d'assigner aux variables des valeurs correspondant à des doubles tran­sitions telles que (0 - 1 - 0) ou (1 - 0 - 1).

Nous avons donc remplacé dans l'équation, les valeurs littérales par les variations des éléments de commande. De plus, la transition de la fonction qui agit en rétro­action, c'est-à-dire ''Y„", est écrite verticalement.

Le test 1 initialise la fonction et place celle-ci dans l'ëtat(o).Ce premier contrôle n'a qu'une significa­tion relative puisque l'état initial n'est pas connu à la mise sous tension du circuit.

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- 33 -

Le test 2 vérifie qu'il y a bien mémorisation du

niveau logique "1" et permet de contrôler la commuta­

tion (Ô) -* @ .

Le test 3 vérifie qu'il y a bien mémorisation du

niveau logique "0" et permet de contrôler la commuta-

tionQ-0.

Enfin, les tests 4 et 5 assurent que la priorité de

la mise à "1" (entrée "S") est effective, en contrô­

lant les commutations © ^ © e t 0 + ( D >

Il faut donc exécuter cinq opérations pour contrô­

ler la fonction mPT.vjire de manière exhaustive.

II.3. Généralisation de l'analyse structurale aux machines

sèquenti elles :

Nous allons essayer de généraliser l'analyse struc­

turale appliquée aux tests en nous appuyant sur un

exemple qui a retenu notre attention. L'automjfe dont

l'étude analytique va suivre faisait partie d'un sys­

tème sur lequel nous devions élaborer un programme de

test dans le cadre d'un contrat de collaboration entre

le C.E.A. et la Société d'Electronique Industrielle et

Nuclêai re .

Ce sous-ensemble fabrique et commercialisé par une

Société américaine possédait la particularité de ne

pas fonctionner dans certaines conditions alors que

les caractéristiques oes composants intégrés étaient

conformes aux normes annoncées par le fabricant. L'ana­

lyse qui va être développée a permis d'introduire "les

équations de transitions" à l'aide desquelles il est

maintenant possible je déterminer mathématiquement l'or­

dre chrnologique des transitions multiples. Ces derniè-

Page 40: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 34 -

res permettront de découvrir certaines anomalies de con­

ception et les causes réelles du mauvais fonctionnement.

Enfin, cette étude inédite aura permis de démontrer ce

q u ' i 1 faut éviter pour obtenir un produit sûr, fiable et de

réalisation optimale en fonction de critères arrêtés au

préalable. Il sera proposé une nouvelle synthèse de

trois versions dont une seule sera retenue pour établir

les séquences de test.

11.4. Fonctionnement de l'automate d'asservissement :

Le logigramme du circuit proposé est donné par la

figure 22. "H" représente un oscillateur délivrant

des créneaux et attaquant l'entrée "A". Par ailleurs,

l'oscillateur "H" est asservi en "As" par un oscilla­

teur de référence "Hr" délivrant également des créneaux

qui agissent sur l'entrée "B". Si la phase de l'oscil­

lateur "H" est en avance sur celle de l'oscillateur

"H ", une impulsion négative dont la durée est propor­

tionnelle au déphasage, doit être délivrée sur la sor­

tie "ÏÏF"

Cette impulsion charge à travers la diode d, le con­

densateur C qui polarise la base du transistor T„.

L'émetteur de ce dernier engendre alors un courant de

correction opérant sur l'entrée As de l'oscillateur

asservi "H" et le niveau de la sortie DOWN est, pendant

ce temps, en position haute.

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35 -

Figure 22

Réciproquement, si la phase de l'oscillateur "H" est en retard sur celle de l'oscillateur "Hr", une impulsion négative dont la durée est proportionnelle au déphasage, apparaît sur la sortie "DOWN". Le condensateur "C" se décharge alors à travers "do" dans "r-,", ce qui polarise en sens inverse la base du transistor "To" et l'émetteur de ce dernier appelle un courant qui corrige, dans l'autre sens, l'oscillateur asservi.

L'état de la sortie "ffî" reste, pendant ce temps, en position haute.

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- 36 -

fiq : 3L C h r o n o g r a m m e r h é o r i a u e du ronc t ionnemenr

De cette analyse résultent les implications essentielles qui , par la

suite, seront reprises et utilisées pour la synthèse :

[ A = (O-*I ), B = 0 ] =¥ [up =(!_» 0), DOWN = 1

[ A = 1 , B = (0—1)J =$> LOP =(0

[ A = ( l -»0), B = 1 ] = » [ûP =

[ A = 0 , B = (1_*0)] =$» [ÛT =

[ A = 0 , B = ( 0 _ 1 ) ] =-> [0P =

[ A = (0_»1), B = l ] =#» [ÛP =

[ A = 1 , B = ( 1 _ 0 ) ] = > [OF =

[ A = (i_^o), B = O ] ^ [UP =

.1), DOWN = l

DOWN=1 ]

, DOWN = 1 ]

, DOWN = (l-»0)]

, DOWN = (0^1)]

, DOWN = 1 ]

] , DOWN = 1

III - ETABLISSEMENT DES EQUATIONS LOGIQUES DU CIRCUIT

L'examen du logigramme montre qu'il existe au moins 4 fonctions

réflexes que nous appellerons UP , DOWN , M et T. Nous distinguerons la

seconde sortie de la fonction réflexe Y =<p (Y, R, S) par la notation Y

qui est la solution générale alors que Y n'est qu'une solution particulière.

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- 37 -

Les équations du c i r c u i t s'établissent alors de la façon suivante :

1 ) Equat ion de la fonc t ion " UP "

UP

c ' es t - à -d i r e :

UP =

on ob t ien t alors :

C

M"

Ë

C"

M"

DT

avec E = M . C . D . T

avec C = A . U P et D =

B

D O W N

UP

UP . A

M"

T I "B D O W N

ÙP est une fonct ion mémoire à S pr ior i ta i re avec :

"M

R = A et S B

D O W N

2 ) Equat ion de la fonc t ion " D O W N "

soit :

D

DOWN =

i-

E

D

DOWN = -H

M.C

avec E = M . C . D . r

avec D = B . D O W N et C = A

UP

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- 38 -

On obtient alors :

DOWN =

DOWN . B

T

M A UP

" DOWN " est un-:; fonclîon mémoire à " S " prioritaire avec

T

R = B et S = M UP

3) Equation de lo fonction " M "

(0 M M 1 avec C =A.UP

mais :

= ME , avec E =

M C

D T

et

ce qui donne

A. UP

M * = M B. DOWN

T

et D = B.DOWN,

Remplaçons dans l'égalité ( l ) C et M par leur valeur ; on

obtient alors :

M

M

B. DOWN

T

A. UP

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- 39 -

" M " est une fonc t ion mémoire à " S " p r io r i ta i re avec

R = T B

D O W N et S = A . U P

4 ) Equation de la f o n c t i o n " T "

(2 ) T = D

T* avec D = B. D O W N ,

T * = T E , avec E et C = A . UP

ce qui donne :

T + = T

B. D O W N

A.TJP" TA

Remplaçons dans l 'éga l i té 2 D et T * par leur va leur ; on

obt ient Finalement

T = T A. W

M"

B. DOWN

T " est une Fonction mémoire a " S " prioritaire avec

R = M A

UP et S = B. D O W N

Ce c i r c u i t d'asservissement logique se compose donc de 4 Fonctions

mémoires.

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- 40 -

11.6. Construction du graphe :

Afin de faire l'analyse complète et détaillée du fonc­

tionnement du circuit d'asservissement logique proposé,

nous allons construire le graphe séquentiel à partir des

équations obtenues au paragraphe précédent.

Nous rechercherons successivement les états stables puis

les commutations du système. Enfin, nous déterminerons,

s'il y a lieu, l'ordre chronologique des transitions mul­

tiples (courses critiques, cascades imposées) relatives

à chaque commutation.

II.6.1. Reçherçhe_des_états_stables :

A et B étant les variables, prenons comme paramètres

les fonctions M et T. Calculons pour chaque combinaison

des valeurs des variables, la valeur des fonctions de

sorties ÏÏP" et ÏÏOfflT.

Les valeurs associées des fonctions UT, DOWN, M, T

du vecteur fonction d'une part, et les valeurs associées

A, B du vecteur variable d'autre part, donnent les coor­

données •'e chaque état stable du graphe séquentiel.

Chacun de ces derniers est repéré par un nombre décimal

correspondant à la valeur binaire liée à (A, B, Uïï,

mnm,M , T ) .

Nous voyons déjà que nous aurons à travailler sur un

graphe comportant 2 = 64 états possibles.

II.6.2. Pour_A_=_0_et_B_=_0 :

Nous ob tenons pour DT, DOWN, M, T, l e s é g a l i t é s s u i ­

van tes :

T = TR

M = HT

UP rrowî

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- 41 -

11.6.3. Pgsgns_2.N_;.0_et_T_;_O i_il_vient :

TTP = i, ÏÏÏÏM = i, H = o, T = o

Les valeurs associées du vecteur variable et du vec­

teur fonction A, B, ÏÏF, ÏÏÏÏM, M, T = (001100) -<• (T2) donnent les coordonnées du premier état stable du gra­

phe ainsi que le repère décimal correspondant.

1 1 . 6 . 4 . P o s o n s _ 2 . t t _ ; . 0 _ e t _ T _ ; _ l J _ i l v i e n t :

ÏÏÏÏ = 1, ÏÏÏÏM = 0, M = 0, T = 1

on obtient ainsi le deuxième état stable qui est :

A, B, ÏÏF, ÏÏÏÏM, M, T = (001001) - ( ? )

1 1 . 6 . 5 . Pgsgns_i_M_ = _ l _ e t _ T _ = _ O a _ i l _ v i e n t :

IIP = 0 , ÏÏÏÏM = 1 , M = 1 , T = 0

on obtient le troisième état stable qui est :

A, B, ÏÏP, ÏÏÏÏM, M, T = (000110) + ©

11.6.6. Pgsçns_M_;_l_et_T_=_l J_ii.vient :

TTF = 1, ïïïïM = 1, M = 0?, T = 0?

M = 0 et T = û ainsi obtenus ne justifient pas l'hypo­

thèse faite pour H et T, par conséquent M = 1 et T = 1

n'est pas solution des équations de ÏÏP", DOWN.

Nous pouvons faire une première observation : pour

la combinaison A, B = (00) du vecteur variable, il

existe trois états s t a b l e s © , ^ @ .

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- 42 -

Ceci indique déjà que l'automate n'est pas initialise

puisqu'il peut occuper indistinctement au départ trois

états différents .

I I . 6 . 7 . Pgur_A_ = _0_et_B_ = _ l :

Nous ob tenons pour UT, DOWN, H, T, l es é g a l i t é s s u i ­

vantes :

M = M

T.H !

ÏÏÏÏMl

T

ÏÏOTTN

UT =

DOWN

T.DOWN

M

ÏÏW¥.

T

H

I I . 6 . 8 . Pçsons_^_M_ = _QJ1_T_ = _ 0 J _ i l _ y i e n t :

UT = 1 , ÏÏTJWTT = 1 , d 'où H = 0 , T = 1 ?

M = 0 e t T = 1 , obtenus ne j u s t i f i e n t pas l ' h y p o t h è s e

f a i t e su r M e t T. Donc, M = 0 e t T = 0 n ' e s t pas s o l u t i o n

de UT, UÏÏWN.

1 1 . 6 . 9 . P o s g n s _ ^ _ H _ = _ g j _ T _ ; _ l i _ i l v i e n t :

UT = i , mnm = Trow, M = o, T = 1

DOWN = DOWN signifie que DOWN peut prendre aussi bien

la valeur 0 que la valeur 1. Par ailleurs, H est nul

par définition, nous obtenons finalement :

UT = 1, ïïuTJN = 1 : H = 0, T = 1

UT = 1, U0¥N = 0, M = 0, T = 1

ce qui permet de déterminer les quatrième et cinquième

états stables qui sont :

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- 43 -

A, B, ÏÏP, BURN, M, T = ( 0 1 1 Ï 0 1 ) - (2J

A, B, DT, ÏÏWN, » , T = ( 0 1 1 0 0 1 ) ->• (2j

1 1 . 6 . 1 0 . P o s g n s _ M _ = _ l i _ T _ = _ 0 J _ i l _ y i e n t :

ÏÏP = 0 , DTJWN = 1 , M = 1 , T - DTJTO = 1

T = 1 ne j u s t i f i e pas l ' h y p o t h è s e f a i t e sur T, par

conséquen t , M = 1 e t T = 0 n ' e s t pas s o l u t i o n des équa­

t i o n s de ÏÏP, DOWN.

I I . 6 . 1 1 . Posons_M_ = _ l 2 _ T _ = _ l J _ i l _ y i e n t :

ÏÏP = DOWN = 0 , ÏÏUWTC = 1 , M = DTfWTJ = 1 , T = ETON = 1

v a l e u r s du v e c t e u r f o n c t i o n qu i p e r m e t t e n t d ' i d e n t i f i e r

l e s i x i ème é t a t qu i e s t :

A, B, ÏÏP, Dï ï tm, M, T = ( 0 1 0 1 1 1 ) » (£3)

Pour la combinaison A, B = (01) du vecteur variable,

il existe trois états stables du circuit(23) , @ , <Q •

II.6.12. Pour_A_ = _l_et_B_;_0 :

Nous ob tenons l es é g a l i t é s s u i v a n t e s

ÏÏP

T = T ÏÏP

ÏÏP

M.T

ÏÏP =

DTJWN =

M

T

T

M. UP

I I . 6 . 1 3 . Posons_M_ = _0 1 _T_ = _ O i _ i l _ y i e n t :

ÏÏP = 1 , DTJUÏÏ = 1 , M = ÏÏP, T = 0

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- 44 -

M = TTF e n t r a t n e M = 1 , ce q u i ne j u s t i f i e pas l ' h y p o ­

thèse su r H e t T. Par c o n s é q u e n t , M = 0 e t T = 0 n ' e s t

pas s o l u t i o n de ÏÏP, DTTWTT.

1 1 . 6 . 1 4 . P o s o n s . H . î . Q j . î . î . l j . l l . v l e n t :

1 1 7 = 1 , ÏÏWR = 0, M = ÏÏP", T = 1

M = ÏÏP entraîne M = 1 ; ce qui ne justifie pas l'hypo­

thèse faite sur H et T. Par conséquent, M = 0 et T = 1

n'est pas solution de UP", DOWN.

11.6.15. P o s g n s . M . ^ . l . e ^ T ^ O j i l . y i e n t :

ÏÏP = ÏÏP", TOTO = 1, M = 1, T = 0

ÏÏP" = HP" signifie que UP peut prendre indifféremment la

valeur 0 ou 1, ce qui donne les coordonnées des septième

et huitième états stables qui sont :

A, B, ÏÏP, ÏÏTON, M, T = ( 1 0 0 1 1 0 ) + @

A, B, W , TOWN, M, T = ( 1 0 1 1 1 0 ) - @

1 1 . 6 . 1 6 . P g s g n s _ H _ ; _ l j _ T _ = _ l j _ i 1 . v i e n t :

ÏÏP = 1 , TOWTC = U P = 0 , M = ÏÏP"=1, T = ÏÏP"=l

M = T = ÏÏP = 1 justifie l'hypothèse faite sur les paramè­

tres M et T ce qui permet de déterminer les coordonnées

du neuvième état stable, c'est-à-dire :

A, B, ÏÏP", TOWN, M s T = (101011) -* @

Ainsi, pour la combinaison du vecteur variable A, B =

(10), il existe trois états stables que nous appelerons

© . © . et © .

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- 45 -

II.6.17. Pgur_A_;_!_et_B_;_l :

Les égalités relatives aux fonctions ÏÏF, DOWN, M et

1 sont les suivantes :

ÏÏF

T.DOWN

TfïïTO

T

M ' H.UP BOTTÏ

I I . 6 . 1 8 . P o s g i . s _ ; _ H . ; _ 0 J _ T _ = 0 J _ i l _ v i e n t :

ÏÏF = 1 , ÏÏOTN = 1 , M = ÏÏF, T = UOTR

Les é g a l i t é s M = ÏÏF e t T = ÏÏOTN e n t r a i n e n t M = 1 e t

T = 1 , ce qu i ne j u s t i f i e pas l ' h y p o t h è s e f a i t e su r l e s

paramèt res M e t T ; par c o n s é q u e n t , M = 0 e t T = 0

n ' e s t pas s o l u t i o n des é q u a t i o n s des f o n c t i o n s ÏÏF e t

B U M .

I I . 6 . 1 9 . P o s o n ; _ ^ _ M _ ; _ 0 J _ T _ ; _ l 1 _ i l _ v i e n t :

ÏÏF = 1 , BOTR = BOTH, M = ÏÏF, T = 1

M = ÏÏF entraîne M = 1, ce qui ne justifie pas l'hypothè­

se faite sur le paramètre M. Par conséquent, M = 0 et

T = 1 n'est pas solution des équations des fonctions ÏÏF

et BOTH.

I I . 6 . 2 0 . E 9 s g n s _ . l _ H _ ; _ l j _ I _ ï _ 0 J _ i l _ v i e n t :

ÏÏF = ÏÏF, ÏÏOTR" = 1 , M = 1 , T = BOTÏÏ

ÏÏOTN"

H

ÏÏF

ÏÏF

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- 46 -

T = rjWfJ entraîne T = 1, ce qui ne justifie pas l'hypo­

thèse faite sur le paramètre T. Par conséquent, M = 1

et T = (I n'est pas solution des équations des fonctions

UP et ÏÏUTO.

11.6.21. Posgns_^_H_;_l J_T_ = _l J_il_vient

UP |UP I

I DOWN uutra |ïïïïtmi

UP M = ÏÏF

MM T = UP ;

ÏÏÏÏÎ7TÏ

Seule la combinaison UP = 0, DOWN = 0 ne justifie pas

l'hypothèse faite sur les paramètres M et T. Nous obte­

nons finalement pour la combinaison A, B = (il) du vecteur

variable les trois états stables suivants :

A, B, ÏÏP, ÏÏUM, M, T = (110111) - (|1)

A, B, U P , UÏÏWU, M, T = (111011) * (59)

A, B, U P , BTJWN, H, T = (111111) » (f§

Nous pouvons maintenant dresser un tableau dans lequel

nous consignerons tous les états stables du circuit étu­

dié.

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- 47 -

III - Tableau des états stables

A 6 TJT. DWR. M. T. N° de 1 ' é t a t s t a b l e

0 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1

0 1 0 1 1 1 1 0 0 1 1 1 0 1 ©

1 0 0 1 1 0 1 0 1 1 1 1 1 0 ©

1 1 0 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1

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- 4b -

I I . 7 . Recherche des commutations :

Ce chapitre aurait pu s'intituler également "étude

de l'évolution d'un système en fonction des variables

de commande". En effet, nous allons pouvoir déterminer

le comportement de l'automate et passer en revue toutes

les réponses qu'il donnera aux excitations des varia­

bles d'entrée .

Considérons les équations générales du circuit tel­

les qu'elles sont formulées ci-après :

ffP

ùT.ft H

T DOWN

M B.ÏÏWN

T

A.ÏÏF

DOWN

MR.B

T

..Iff UP

T = A.ÏÏP"

M

O W N

Faisons A = û et B = 1 , nous obtenons :

DT I w ! | T . D O W N I 1)

T

ÏÏOTN

DOWN

ffWR

T

M

T = T . M

trop

La valeur initiale du vecteur variable étant A, B =

(00), à l'instant où nous faisons B = 1, par exemple,

le circuit se met dans un état instable où les fonctions

auxiliaires n'ont pas encore varié, alors que les varia-

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. J9 -

blés de commande ont atteint un niveau logique stable.

Cet état instable est appelé "état de commutation".

Si l'on veut savoir ce que devient le sy= ~ .= après

avoir fait B = 1, il faut remplacer chaque -me des

égalités 1 ) , 2 ) , 3 ) , 4) par la valeur qu'ils avaient

avant que "B" n'ait pris la valeur 1.

Repc rtons-nous au tableau des états stables et étu­

dions es commutations du circuit en fonction des va­

riations du vecteur variable.

Considérons 1 ' é t a t @ d ' absci sse AB = (00) et d'or­

donnée Jïï, ÏÏÏÏWTC, M, T = (0110). Faisons B = 1 dans

les équations générales, nous obtenons les égalités

1 ) , 2 ) , 3 ) , 4 ) . Remplaçons chaque terme de ces égalités

par les valeurs que les mêmes termes avaient dans

1 ' é t a t ^ ) , c ' es t-à-di re :

ÏÏF = 0, ÏÏÏÏWTÎ = 1 , M = 1 , T = 0.

•ious obtenons la nouvelle valeur de chaque fonction

après commutation, c'est-à-dire :

DT = 0, ÏÏUM = 1, M = 1, T = 1

Chercho i s dans l e t a b l e a u des é t a t s s t a b l e s , l ' é t a t

qu i e s t d é t e r m i n é par l e s coordonnées s u i v a n t e s :

A = 0 , B = 1 , uT = 0 , THJM = 1 , M = 1 , T = 1

Nous trouvons que 1 'état (2J) répond à ces conditions

et nous conviendrons de désigner par^H-i-(2j) une commuta­

tion du circuit o ù @ e s t l'état initial et (^ l'état

final. Nous constatons que seule la fonction auxiliaire

T a changé de valeur et nous désignerons par T = ( 0 -• 1 )

la transition 'e 0 à 1 de la fonction "T".

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- 50 -

Considérons 1 ' état ^3) d ' absci sse A , B = (01) et d'or­

donnée HP, rJWN, M, T = ( O U I ) . Faisons A = 1 dans les

équations générales, nous obtenons les égalités 5 ) , 6 ) ,

7 ) , 8 ) .

ÏÏF = ïïïï

H

T . D O W N

5) OTTO 7)

OTTO

ÏÏÏÏÎÎN

T

H.UP

6) T =

OTTO 8)

Remplaçons dans ces égalités, chaque terme par la

valeur qui lui était assignée dans 1 'état © , c'est-à-

dire avant de faire A = 1. Nous en déduisons la valeur

des fonctions auxiliaires à l'issue de cette nouvelle

commutation ; ce qui donne :

UT = 0, OTTO = 1 , H = 1 , T = 1

Pour A = 1, B = 1, le circuit occupa un nouvel état

de même ordonnée que l'état (23). En effet, aucune fonc­

tion auxiliaire n'a changé sous l'action des variables

de commande. Le tableau des états stables nous indique

que l'état ^J) se trouve sur le point du graphe d'abscis­

se A, B = (11) et d'ordonnée : UT, OTTO, M; T = ( O U I ) .

Nous désignerons par (̂ ) •* (̂ 5) 1 a commutation du circuit

de 1 'état çj) à 1 'état ^5). Ce changement d'état se tra­

duira sur le graphe par une flèche horizontale dont

l'état d'origine e s t Q e t l'état final (55).

Nous allons étudier une troisième et dernière commu­

tation, caractéristique du système.

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- 51 -

Considérons 1 ' êta t (55) d ' absci sse A, B = (11) et d'or­

donnée ÏÏF, B W K , M, T = ( O U I ) . Faisons A = 1 et B = 0

que nous portons dans les équations générales, nous ob­

tenons les égalités 9 ) , 10), 11), 12) suivantes :

UP = M = I M . T I

ÏÏF i m

ïïïïffl M.UP |

10) 12)

Remplaçons dans ces é g a l i t é s , chaque terme par l a

v a l e u r que chacun p o s s é d a i t dans l ' é t a t i n i t i a l (§J),

nous en dédu isons l ' o r d o n n é e de l ' é t a t r é s u l t a n t de

l a n o u v e l l e c o m m u t a t i o n , s o i t :

ÏÏF = i , umm = i , M = o, T = o.

Cherchons dans l e t a b l e a u des é t a t s s t a b l e s s ' i l

e x i s t e un é t a t d ' o r d o n n é e ÏÏF, ÏÏUITN, M, T = (1100) e t

i' a b s c i s s e A, B = ( 10 ) .

I l n 'en e x i s t e pas ! Cela veu t d i r e que l e p o i n t du

graphe que nous v o u l o n s i d e n t i f i e r c o r r e s p o n d à un

é t a t de c o m m u t a t i o n . Nous pouvons r e t r o u v e r f a c i l e m e n t

ce que r e p r é s e n t e l ' é t a t de commuta t i on qu i possède

l es coordonnées c i - d e s s u s . Pour c e l a , voyons s ' i l e x i s ­

te un é t a t s t a b l e d ' a b s c i s s e A, B = ( 0 0 ) e t d ' o rdonnée

ÏÏF, UÏÏÏÏf l, M, T = (1100) t e l q u ' e n f a i s a n t A = 1 , c e l a

mène â un é t a t f i n a l s t a b l e .

L ' é t a t ÇJ) répond à l a q u e s t i o n . Remplaçons dans l es

é g a l i t é s 9 ) , 1 0 ) , 1 1 ) , 12) c tncun des terr. ies par l a

v a l e u r q u ' i l a v a i t dans l ' é t a t i n i t i . i l y 2) c ' es t - à - d i re

Page 58: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 52 -

ÏÏÏÏ, ÏÏUffff, M, T = ( 1 1 0 0 ) , nous t r o u v o n s :

UF = 1 , ÏÏOTR = 1 , H -- 1 , T = 0

L ' é t a t s t a b l e @ d 'o rdonnée UP, ÏÏOTN, M, T = (1110)

e t d ' a b s c i s s e A , B = (10) e s t b i e n l ' é t a t f i n a l des

commutat ions (Jl) - (£§) e t (JJJ) - © •

E t a t i n i t i a l

E t a t de commuta t i on

E t a t de commuta t i on

E t a t f i n a l

(

A B ÏÏF CTOTN H T

1 1 0 1 1 1

1 0 0 1 1 1

1 0 1 1 0 0

1 0 1 1 1 0

Nous remarquons que la commuta t ion Qjj) •+ ÇJjp e n t r a î n e

l a t r a n s i t i o n de t r o i s f o n c t i o n s a u x i l i a i r e s , c ' e s t - â -

d i r e : UP = (0 * 1 ) , H = (1 + 3 •» 1 ) , T = ( 1 - 0 ) .

Dans quel o r d r e c h r o n o l o g i q u e s ' e f f e c t u e c e t t e s u i t e

de t r a n s i t i o n ? E s t - c e une cascade ou une course c r i ­

t i q u e ? Nous l e saurons l o r s de l ' é t u d e des t r a n s i t i o n s

m u l t i p l e s q u i f e r a l ' o b j e t du p r o c h a i n c h a p i t r e e t qu i

p e r m e t t r a de d é c o u v r i r d ' a u t r e s t r a n s i t i o n s qu i n ' o n t

pu ê t r e mises en é v i d e n c e .

En p r o c é d a n t de l a même man iè re pour tous les é t a t s ,

nous pouvons c a l c u l e r les commuta t ions p o s s i b l e s qu i

c o n d u i s e n t à l a c o n s t r u c t i o n du g raphe s é q u e n t i e l r e p r é ­

s e n t a n t l e f o n c t i o n n e m e n t du c i r c u i t d ' a s s e r v i s s e m e n t

l o g i q u e p r o p o s é .

Page 59: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

g

1

.1 UP

.DO

WN

. M

. T

.— o •— — o ~- -- o o •— o .— .— .— -̂ — o — -— .— •— «— o o

o — .— o.— .— .— .— •— a—- •— o.— o o . — .— o - ~ o - — •— .—

r fo

nc

t H 1 f f f t f f t t 111 t f 1 t t t 1 t t >

1

ï

S z

O f — O O — O 1 - — — — — — O f — O O — O — — — — — *—

— O O r — O O — O O — O O — — — — — — — — — ~ — — >

1

ï

UP

.DO

\

vari

ab

le

B — ^ — O O O _ £T " O O " ©

t f f o o o f f t - o o o f t t t t t o o o _ _ _ o o o * ~ r ~ " C

Vec

teur

A — — — — — — o o o o o o

o o o [ f f" o o o f | t f { f — — _ f ( | _ _ _ O O O O O O — — — ,_,__,_

c o

j5

C E o

u

© © © (g)© ® © 0 0 ® (5 © o © o ©©O© ®© ®@© Î 11 r Î 111 Î 11 M M 1111 r 11

@©©@©(S)©©(D©©©(§)© ©>©©©©©©©©©

Page 60: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- b4 -

III - CONSTRUCTION DU GRAPHE CARTESIEN SEQUENTIEL :

Toutes les commutations ont été envisagées dans la

première colonne du tableau IV. Dans les deux colonnes sui­

vantes figurent les deux composantes du vecteur variable.

Dans la 4e colonne se trouve la combinaison du vec­

teur fonction correspondant a l'état initial et dans la 5e

colonne la combinaison du vecteur fonction correspondant

à l'état final après commutation.

Nous pouvons, dès maintenant, construire en coor­

données cartésiennes, le graphe séquentiel de fonctionnement

du circuit étudié. Nous porterons en ordonnée toutes les

combinaisons du vecteur fonction UP. DOWN, M, T et en abscis­

se toutes les combinaisons du vecteur variable A, B. Les

états stables seront repérés par leur numéro cerclé. Les

états de commutations seront indiqués par une croix et les

états disponibles par un carré. Nous placerons suivant leurs

coordonnées tous les états consignés dans le tableau T. Puis

nous compléterons le graphe par une représentation sagittale

pour indiquer les commutations qui figurent dans le tableau IV.

L'examen de ce graphe nous donne une vue assez

précise du fonctionnement du circuit et nous permet de for­

muler plusieurs remarques :

1°) La dimension du graphe est de 2 " = 64 états possibles

avec n = 2 variables et p = 4 fonctions auxiliaires.

Or, par son fonctionnement, tel qu'il est déduit des

équations, le système ne comprend que 12 états stables.

On est autorisé, a priori, à réduire le vecteur fonction

puisqu'il n'existe que trois états stables pour 16 com­

binaisons. Deux fonctions auxiliaires sont donc suffi­

santes pour assurer tous les cas de figure relatifs au

fonctionnement.

De plus, cette simplification per.net de réduire le

nombre d'états libres qui peuvent, dans certains c? J . se

presenter comme des états parasites de blocage du sys terne .

Page 61: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 55

0100

Page 62: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 56 -

0 ' 1 1 1 1 1 ' 1

DÔWNJ ! J i i | ! \m—j—! bd ®|©!®|@l®!®!@'l@!®!©!®j@i®

DOWN J ! j \&Ax J i — E 2 & ! — I — ! Ë ^ J ®|©|©|©|®;@|®j@|®!@|@|@i®

Fig : 25 - Chronogramme c o r r e s p o n d a n t à deux o s c i l l a t e u r s de nëne f réquence

Page 63: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 57 -

A

B

Û"p

DOWN

UP

DOWN

UP

DOWN;

A

B

_ 1 UP o

DOWN J

_ 1 UP Q

DOWN!

a? : DOWN 1

0

©I®!®! © ! ' ! ! 1 '

! ' !

1 -̂I l

i

I

®!@,©! ©

©'©I©! ©

I !

+-h4 ®!©!®l ©

T///////A I i

© @J®j ©

1 1 -I I

V///////À

©!©:©! @

i i

®|@l®j ®

-V//////A

®!©|®! ©

©;©;©; ©

1—r

^(///////A ©!©!®i @

-V///////A

©!©!©! © !©

®!@|©i© i® i i i !

i i i

@!©i©! © i©

©!©!©! © !® i i i !

| Y///////À

©I©!®! © |@ i L

i V//////A i V//////A i I : : i : : i

©j@i®i © ;© i@i® @ •© F i g : 26 - C h r o n o g r a m m e c n r r e s p n n d a n t à d e u x o s c i l l a t e u r s a v a n t

rip»; f a r t p u r ç ri p r p n i m p riiffprpntc

Page 64: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 58 -

) Les trois états stables qui ont pour abscisse A, B = (00)

nous indiquent que le circuit n'est pas initialise et

qu'il peut indistinctement occuper trois états différents

au départ.

) Nous remarquons que les commutations (£3) -* (T2), @ - (fj),

(5J) -* (46) et (5j) •* (2J) entraînent des transitions multiples

des fonctions auxiliaires. Afin de connaître l'ordre

chronologique des transitions qui assurent les commuta­

tions considérées, nous exposerons une méthode inédite

et originale consacrée â l'étude des cascades dans le

chapitre réservé à ce problème particulièrement intéres­

sant.

) La distribution des séquences de fonctionnement relevées

à l'aide du graphe séquentiel fig. 25 et 26 montre que

suivant 1'enchainement des combinaisons du vecteur varia­

ble et l'état de départ, certaines séquences ne réalisent

pas la fonction attendue. En effet, dans le cas où A

est en avance sur B, les séquences ( ? ) * @ •+ (?|) •+ (£jj) - (£)

e t @ - @ - $2) - (S3) -(5)n' apportent pas la correction

escomptée. Il en est de même des séquences (ë)-* (23) -• (§jj) *

© - Q X © - © " O * © - © l o r s q u e B est en avance sur

A. On peut se demander comment le circuit fonctionne

alors dans ces conditions ? Pour les séquences précéden­

tes, le réseau accentue probablement le déphasage exis­

tant entre les deux oscillateurs au lieu de le corriger.

Il arrive un moment où ces derniers se retrouvent en

phase et le circuit se place alors sur une des séquences

correspondant à un fonctionnement correct avec cependant

une différence ; la correction du déphasage est contrô­

lée par le front arrière.

Page 65: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 59 -

IV ETUDE DES TRANSITIONS MULTIPLES :

Les v a l e u r s d ' une f o n c t i o n b i n a i r e ne peuvent ê t r e

c a l c u l é s numér iquement que l o r s q u ' e l l e s c o r r e s p o n d e n t à des

é t a t s s t a b l e s ; ce qu i s i g n i f i e que l e s n i v e a u x l o g i q u e s

s o n t b i en é t a b l i s . Pendant une p é r i o d e de t r a n s i t i o n , c e l a

n ' e s t p l us v r a i . En e f f e t , pour comp lemente r une v a r i a b l e

b i n a i r e " x " , i l f a u t u t i l i s e r un i n v e r s e u r . Le complément,

""x" a i n s i ob tenu d o i t en t o u t e r i g u e u r s ' é c r i r e "A T ' x " .

Ce symbol isme v e u t d i r e que l a v a r i a b l e " x " e s t conipl émentée

avec un r e t a r d "A .̂ " dépendant des c a r a c t é r i s t i q u e s de t r a n s ­

f e r t de l ' i n v e r s e u r . D'une manière g é n é r a l e , i l en e s t a i n s i

pour t o u t e cha îne d ' é l é m e n t s l o g i q u e t e l l e que c e l l e r e p r é ­

sen tée c i - d e s s o u s :

^ V

x _ ^ 7 j \T\— AnTx'

où "n" représente le nombre de couches et " T " le retard

unité '.upposé identique pour tous les opérateurs. En vertu

de ce qui vient d'être dit, il est possible d'écrire les

équations du circuit en tenant compte du retard introduit par

chaque couche. Il est bien entendu qu'il ne peut être effec­

tué de simplifications intermédiaires et qu'il est nécessaire

de conserver tous les termes affectés de leur retard propre.

Ce qui conduit finalement aux équations suivantes :

T =

A 2 T B . A 2 T DOWN

A 2 T T . A 3 T M -

A 2 T T . A 4 T A . A 4 T OP

A 2 T T . A 4 T B .A 4 T DOWN

A 2 T A . A 2 T U P

A 2 T M . A 3 T TT

A 2 T M . A 4 T A . A 4 T up

Û 2 T M . A 4 T B.A A T DOWN

A 2 T M . A 3 T T

Page 66: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 60 -

UP =

A.

IT

J 2 T " - ^ T DT

A 2 T H.A 3J UP

.A 3-c TTWN 2x

A , B. A , 2 T 2 T

A . T

A , M . A , 2 T 3 T

5 W Ï

A"

UP

Ï

. A T

2T

DOWN =

A , B. A , 2 T 2 T

A . T

A , M . A , 2 T 3 T

5 W Ï

A"

UP . A

3 T DOWN . A T

2T

IV.1. Fquation de trailj it i o n :

Pour étudier de manière systématique une commutation

à transitions multiples, il est indispensable de con­

naître l'ordre chronologique de ces transitions. On ap­

pelle par définition "premier commutant" celui pour le­

quel la variable active intervient avec le retard le

plus faible (A^ avec "n" minimum).

Durant la première transition de la cascade, les

autres composantes du vecteur fonction restent inchan­

gées puisqu'elles ne sont pas encore modifiées. En rem­

plaçant par leur valeur chaque terme de l'équation géné­

rale considérée, on obtient en fonction de la variable

active, la relation qui donne les variations dues au

premier commutant. Puis, on fait apparaître la valeur

modifiée de ce dernier, dans l'équation générale du

deuxième commutant pour trouver la relation donnant les

variations qui en découlent.

Ainsi, de proche en proche, on peut établir successi­

vement des relations particulières dites "equations de

transition", définissant une application dans le sous-

ensemble considéré du graphe. La validité de ces équations

Page 67: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 61 -

se limite â la commutation étudiée, bornes incluses.

Ces expressions nouvelles et simplificatrices sont

indispensables pc " l'étude des cascades.

A notre connaissance, la notion d'équation de tran­

sition n'a jamais jusqu'ici été mise en évidence par

les auteurs spécialisés dans le domaine des techniques

numéri ques.

Applications:

IV.2. Etude de la commutation (Q)-Ȃg) :

1) Recherche_du_grem]er_comn;ut ant :

La commutation @ ^ (f?) a lieu pour A = 0 et S = (1 - 0) .

La variable active est donc "B". L'ordonnée de l'état

initial @ e s t UP, D7JÏÏÏÏ, M, T = ( O U I ) . Par ailleurs,

la "variable active" B intervient dans l'équation de

DOWN avec un retard "21" qui est le retard minimal.

Nous en déduisons donc que DOWN est le premier commu­

tant de la série. Remplaçons dans l'équation générale

de DOWN chaque terne par sa valeur avant de faire

B = (1 - 0) c'est-à-dire : ÏÏÏÏWlT = 1 , UP = 0, M = 1 ,

T = 1, A - 0. Nous obtenons finalement "l'équation de

transition" suivante :

ÏÏÏÏWN A, A ïï *T I T ^ T

"T (B)

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- 62 -

" 2 T B

A 3 T §

DOWN = A 2 T [ l T B ]

ÏÏJ_-

aOJ

Fig. 27 - Chroriogramme relatif à la transition de la

fonction DOWN.

Ceci veut di-e que UUWN engendre, pendant la commuta­

tion Çj) - Ç5) une impulsion compl émen tée de durée "i"

avec un retard de "2T" sur la transition (1 - 0) de

la variable "B".

2) B?ÇÎ!ËCÇ!]?.^y_deuxi ême_cgmmutant :

La variable active "B" intervient dans l'équation de

FF avec un retard de "3T". Nous en déduirons que FF

est deuxième commutant. Remplaçons dans l'équation

générale de FF chaque terme par sa valeur, c'est-à-

dire : DOWN = A 2 T ( I . A T B ) , FF = 0, M = 1, T = 1, nous

obtenons finalement l'équation de transition suivan­

te :

FF (B\A 7B) = ,',,,ïï

Page 69: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

Cela veut dire que i P change sous l'action de B avec

un retard de 3T sur ' comme l'indique le chronogram­

me suivant. :

A 3 T B

A 5 T B A 4 T B

ÏÏP = A 3 T B

:. ?T „

- - I 1 o o o o o o ([) o o o o i-e-

JLL.

F1G : 28 - Chronogramme relatif à ia transition dt

la fonction HT5

3) B§Çb§rÇb?_du_troisième_commutant :

Pour le commutant suivant, nous remarquons que la

variable active "B" intervient avec un retard de

"4T" dans les deux équations générales de M et de

T. Nous pouvons dire, a priori, que nous sommes en

présence d'une "cascaue critique" puisque théorique­

ment M et T devraient commuter simultanément. En ré­

alité, cela n'est vrai qu'en première approximation,

si la variable de commande commune à M et T agit en

empruntant les mêmes couches. Ce n'est pas le cas du

Page 70: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 64 -

problême proposé et nous analyserons plus loin com­

ment le circuit peut se bloquer dans certaines con­

ditions .

Considérons les équations générales respectives de

M et T et remplaçons chacun des termes par sa va-

l e u r , c ' e s t - â - d i r e ÏÏF

B I

3T

mm = (-. 2x M = 1 , T = 1 . Nous obtenons a l o r s

les é q u a t i o n s de t r a n s i t i o n s u i v a n t e s :

T = A 4 T E

cela veut dire que M et T changent de valeur sous

l'action de la variable B avec un retard de "4t"

comme le montre le chronogramme suivant :

B

M = T T u L

4T

F i gure 29 - Chronogramme r e l a t i f à l a t r a n s i t i o n

des f o n c t i o n s H e t T.

Page 71: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 65 -

Nous pouvons tracer le chronogramme complet de la

commutation (|J) •» Q_2) représenté par la figure 30

ci-après :

A

B

DOWN

TJp

M

SU"

~^n ZàT^L

& ©

Figure 30 - Chrononramme de la commutation \3) •* (JJ)

La durée de la co v;jtation (gj) -<• (£§/ es t de "4T". Elle

est obtenue par une cascade comprenant une doubic

transition (1 - 0 * 1'• de DOl-jTJ puis une transition

(0 • 1) de UT suivie e^rin des transitions (1 -<• 0)

théoriquement s i mul ta^i-ï'; des fonctions M et T. Com­

me nous l'avons prévu, n-us sommes bien en présence

d'une course critique ;:> cernant les fonctions M et

Page 72: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 66 -

T. Cette course dure " 4 T " et la variable de commande

emprunte dans chaque cas un chemin différent. Si la

dispersion des temps de transit de chaque voie est

telle que l'on ait 4 T - dx pour l'une et 4 T + di

pour l'autre, c'est-à-dire des valeurs de retard

se situant aux extrémités de la fourchette de tolé­

rance garantie et dans le mauvais s e n s , les fonctions

auxiliaires M et T changent d'état l'une après l'au­

tre. Si l'écart "2dx" est suffisant, le circuit peut

se placer dans un état qui n'appartient pas à la

sequence prévue et le système se b l o q u e . C'est un

'_as typique de course critique qu'il faut éviter

dans tout système séquentiel. Dans certains cas, il

est avantageux d'introduire des transitions simulta­

nées pour des raisons de simplication , mais il est

impératif que la variable de commande soit affectée

d'un retard identique dans son action pour toutes les

fonctions qji sont supposées devoir commuter simul­

tanément. Les temps de transit peuvent varier du sim­

ple au double suivant les o p é r a t e u r s , il n'est donc

pas question de les négliger.

Nous verrons plus loin quels sont les états de blo­

cage possibles, quand nous aurons complété le graphe

séquentiel en y faisant apparaître les transitions

multiples.

Par ailleurs, la double transition qui a lieu sur

ïïïïîffl pendant la durée de la commutation n'affecte

pas le fonctionnement normal du c i r c u i t . C'est un

aléa' ' de continuité entre la variable B et son com­

plément retardé. Cet aléa peut provoquer des déclen­

chements imprévus. Il faut donc l'éviter à tout prix.

Rapport C E A - R - 4 1 6 6 .

Page 73: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 67 -

Nous voyons que l e t r a i t e m e n t des t r a n s i t i o n s m u l ­

t i p l e s d é c o u l e d ' une p rocédure d ' a n a l y s e s y s t é m a t i ­

que e t f a c i l e à m e t t r e ?n o e u v r e . En p rocédan t de

l a même m a n i è r e , nous pouvons é t u d i e r l e s commuta­

t i o n s (O) * @ , @ - @ e t @ - @ .

Nous ne l es é t u d i e r o n s pas en d é t a i l , mais nous don­

nerons l es r é s u l t a t s o b t e n u s .

IV .3 . Etude de la commuta t i on Q — @ :

La commuta t ion ( j j ) -• ( j j ) a l i e u pour A = (1 ->• 0) e t

B = 0. L ' o rdonnée de l ' é t a t i n i t i a l @ e s t UT7, UOTK, M

T = ( l û l l ) . Tous c a l c u l s f a i t s , nous ob tenons les r é s u l ­

t a t s s u i v a n t s :

ÏÏF 2T T T ( f f )

trO¥N = i 3 A"

M = A 4 T A

V A

A

ÛP

DOWN

M

T

—1

i 2xi r i 3T

! 1

. 4T

, ! * T

© ©

F i g u r e 31 - Chronogramme de l a c o m m u t a t i o n (43)

Page 74: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 68 -

Nous obtenons une cascade semblable à celle de la cou

mutation (gj) •* (JJ) avec une double transition (1 - 0 - 1 )

de FF suivie d'une transition (0 • 1) de DOWN et d'une

course critique entre les fonctions M et T.

IV . 4 . Etude de la commutation © * (gj? :

La commutation (bjj) •* (Zj) se produit pour A = ( 1 ^ 0 )

et B = 1. L'ordonnée de l'état initial est (FF, DOWN, M

T = (1011). Les transitions des fonctions auxiliaires

obtenues par le calcul sont les suivantes :

ÏÏP - A 2 T|T T(ÏÏ) M V A

DOWN = A 3 TA" Û 4 T | T T ( * ) |

B 1 U 1

A 0

DF 1 u 1 n

DOWN

u 1 n 1

M 0 1

T 0

— ,

!,2i;l I !~3T.

I "' J 4T r l

- ' . 4 T .M -, @)i. sr „j (?j;

Figure 32 - Chronogramme de la commutâtion @ - @

Page 75: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 69 -

La durée de l a commutat ion (5J) -* (2j) e s t de " 5 T " . E l l e

e s t obtenue par une cascade comprenant une doub le t r a n ­

s i t i o n (1 - 0 - 1) de ÏÏP s u i v i e d ' u n e t r a n s i t i o n (0 • 1)

de DOWN e t d ' u n e course c r i t i q u e e n t r e l e s f o n c t i o n s

H e t T avec une dr .uble t r a n s i t i o n ( 1 -• 0 - 1) de T.

I V . b . E t u d e de l a comr i iu ta t i on Q -> ©

La commuta t i on (5J) » ÇMpest ob tenue pour B = (1 -» 0)

e t A = 1 . L ' o r d o n n é e de l ' é t a t i n i t i a l e s t UP, DOWN, M,

T = ( 0 1 1 1 ) . Les t r a n s i t i o n s m u l t i p l " S s o n t données par

les é q u a t i o n s de t r a n s i t i o n s u i v a n t e s :

ÏÏF = A 3 T 5 M = A 4 T | T T < * >

rrorm : T | T T ( Ï Ï ) ï = A 4 T D

ï B o

DOWN

UP

55

m 3T

4T

4T 5 T »! C*6)

F i g u r e 33 - Chronogramme de la commuta t i on (Tb)

Page 76: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 70 -

Cette série est semblable à la précédente.

La fonction DOWN est premier commutant avec une dou­

ble transition ( 1 •* 0 •+ 1 ) suivie d'une transition

(0 » 1) de IIP accompagnée d'une course critique pour

les fonctions M et T puis ensuite d'une double transi­

tion {1 -» 0 -i- 1 ) de M. On relève également, comme pour

la commutation §9) •* Çj) deux aléas de simultanéité qui

résultent d'une mauvaise conception du circuit. Par ail­

leurs, la durée de la commutation ralentit sérieusement

le fonctionnement du système.

Nous sommes en mesure de compléter le graphe séquen­

tiel figure 34 sur lequel ont été portées en traits

pointillés les transitions multiples.

Page 77: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 7 1

Bli- *

00 Q 0

11 A,B

F i g : 34 - Graphe s é q u e n t i e l comp le t

Page 78: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

IV . b. Recherche des états de blocage :

Connaissant l'évolution du circuit pendant les commu­

tations à transitions multiples, nous possédons mainte­

nant tous les éléments indispensables pour compléter

le graphe séquentiel qui décrit de manière exhaustive

le fonctionnement du circuit dans toutes les configura­

tions d'états possibles y compris l'analyse (en traits

pointillés) des cascades de commutations. La connaissan­

ce de ces dernières est très utile à la mise en évidence

des états de blocage éventuels. Reprenons, fin. 34, la

commutation (5J) - Qjp dans laquelle nous avons décelé une

course critique entre les fonctions H et T. Supposons

que les temps de transit de chacune des voies ne soient

pas égaux et que les conditions requises soient satisfai­

tes pour que les fonctions M et T changent successivement

de valeur, il existe alors deux cascades différentes

suivant le cas :

a) T = (1 pre -'e M = (1 0)

Etat UP .DOWN. M . T .

(.23> 0 1 0 1 1 1 état stable

X 0 c 0 1 1 1 état de commutation

i X

0

0

0

0

0

0

0

1

1

0

1

1

1 1

1 1

1 0

" i

X

0 0 0 1 1 0 état st ible

Si la transition de T précède celle de M, la commu­

tation analysée se produit en suivant la séquence

Page 79: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

c i - d e s s u s , t i l e a b o u t i t à l ' é t a t s t a b l e Çb) d ' o r donnée

IJP, ÏÏWTI, H, T - (0110) qu i n ' e s t pas un é t a t de

f o n c t i o n n e m e n t n o r m a l . Le système ne r e m p l i t donc

p lus sa f o n c t i o n de c o r r e c t i o n de phase b ien que

les c a r a c t é r i s t i q u e s des c i r c u i t s composants se

t r o u v e n t b i e n dans les l i m i t e s de t o l é r a n c e ga ran ­

t i es .

b) M - (1 • 0) p récède T (1 0)

Etat

(23

UP.DOWN. M . T

0 1

1 !

1 0

0 0

état stable

état de commutation

état stable

Dans ce dernier cas, la commutation (2j) • (j_^ aboutit

a l'état s tab l e ( y qui n'est pas l'état final prévu

dans le fonctionnement envisagé. Le système ne

fonctionne plus correctement et se bloque. Cet exem­

ple montre clairement que les circuits comprenant des

cascades critiques sont d'un fonctionnement délicat

et que leur utilisation n'est pas sans inconvénients

majeurs si leurs particularités de commutation ne

sont pas connues .

Page 80: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 74 -

Nous disposons maintenant du graphe qui doit permet­

tre, en principe, d'établir les séquences de contrôle

du bon fonctionnement du système. Or, nous avons relevé

qu'il existe quatre séquences pour lesquelles la correc­

tion de phase n'est pas réalisée. Cela veut dire que

le graphe cartésien séquentiel n'est pas fortement con­

nexe, et que le circuit étudié n'est donc pas un auto­

mate optimal dépourvu d'aléas.

En effet, le réseau peut être initialist suivant

trois possibilités, et se placer indistinc ement dans

les états©, © o u © . Les séqu ences qui a r surent 1 a

mise en phase, suivant le cas, commencen' par l'état

© e t répondent aux quatre suites, © * •<$ - © ~ © '

©et ©-* ©^©. ©^ ©ou © - © ©'©•© e t © ' © - ® ~ © - © respecti vemen- quand "A" est

en avance sur "B" ou l'inverse.

5i l'une de ces suites est engagé' , le système fonc­

tionne normalement et un contrôle e : possible. Dans

l'hypothèse où le système se place iit â 1 ' iniita!isa-

tion dans les états ©ou(9), l'une des quatre suites

correspondantes se déroulerait en boucle fermée sans

possibilité d'en sortir. Il n'est donc pas possible de

programmer des séquences de test pour contrôler ce cir­

cuit hors de l'ensemble auquel .1 est associé. Par con­

séquent, seule la simulation < i fonctionnement réel

permet d'effectuer un contrôle par tout ou rien sans

possibilité a'établir un diagnostic et de dépanner éven­

tuel lement.

Il ne fait aucun doute que le concepteur du circuit

qui vient d'être analysé ignorait totalement les dé­

fauts de conception qui :nt été mis en évidence et sont

rappelés ci-après :

Page 81: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 7S -

a) Existence de courses critiques nor étudiées et mal

introduites pouvant entraîner le blocage du système

dans certaines conditions,

b) Existence de plusieurs états d'initialisation pos­

sibles correspondant chacun à des séquences diffé­

rentes, d'où la possibilité de se placer sur une

boucle parasite.

c) Enfin, la dimension du graphe (64 états) est trop

importante en regard de la fonction d'asservissement

a réaliser. Il ne répond pas à la condition des

états d'un graphe optimal.

Cependant, le modèle choisi a permis d'introduire et

d'appliquer des "équations de transition" à l'étude

de? cascades. De plus, il a été possible de présenter-

un exemple d'analyse exhaustive nécessaire à l'établis­

sement des séquences de test automatique d'un automate

numéri que .

flous nous proposons donc d'effectuer une synthèse

rationnelle d'un circuit d'asservissement et d'en éla­

borer les séquences de test.

- SYNTHESE D'UN AUTOMATE D'ASSERVISSEMENT :

Reprenons les implications de la pane 36 à l'aide

desquelles nous allons effectuer une synthèse du circuit

d'asservissement proposé. Nous savons qu'il existe au plus

trois états stables a la verticale de chaque combinaison du

vecte' • variable. Deux fonctions auxiliaires sont donc

suffisant s pour assurer la couverture de ces trois états

(condition des é t a t s ) . Le graphe cartésien (figure 3S) de

dimension limitée à 16 états possibles permet d'étudier

trois versions intéressantes dont nous établirons, pour

l'une d'entre elles, les séquences de test.

Page 82: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

L A (0-*l), B = 0 J = ^ L UP

[ A 1 , B = (0—1) J =̂ > [ UP

[ A = (1-,C), B 1 ] =» [uF

[ A -0 , B - (1_0)] =#• [ù7

[ A •-- 0 , B = (0—1)] => [OP

[ A= (0—1), B- 1 ] =^ [OP

[ A - i . B = (l—o)] —„ [OP

[ A = 0—o), B = O ] ^ [UP

(1 — 0), DOWN •- 1 J

C — 1 ) , DOWN ••= 1 J

DOWN -- 1 J

DOWN =• 1 ]

, DOWN =(1 —Oj]

, DOWN -- (0—1)]

DOWN = 1 ] DOWN = 1

Le problème ainsi pose par ses implications essentiel­

les, le graphe en coordonnées cartésiennes peut être cons­

truit sans difficulté. Portons en ordonnées toutes les com­

binaisons des valeurs relatives aux fonctions auxiliaires

HT e t C H W N qui constituent maintenant le vecteur fonction

et en abscisse toutes les combinaisons des valeurs relatives

aux variables A et E . Puis, en complétant le graphe par­

les transitions qui ne figurent pas dans la list.? des impli­

cations essentielles, on obtient la configuration ci-dessous

correspondant au cas général de deux oscillateurs ayant

des fréquences et de rapports cycliques différents.

Page 83: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

UP, DOWN ii

1 1

1 0

0 1

0 0

0 0

a

0 1

0

A B

Figm-e ji - Granhe séquentiel d'un automate d'asservissement

On peut constater qu'il existe encore trois états

i t. j ;i | e s a la verticale a e la combinaison A, B = (00) et

,-ue pour cette dernière, le circuit devrait toujours se

trouver dans 1 ' ètat(T) d'après l'èroncè du problème. Comment

initialiser convenablement le circuit quand ce dernier est

dans l'un des deux autres é t a t s ( y o u © a u repos ? Il suffit

alors d'explorer l'une des deux séquences ci-après pour que

le réseau se place dans l'état d'origine © correspondant

au début de !a séquence d'asservissement.

B = ' i ( j ) (o 11) (10 ) (00 ) A,

©•©-0 -0 -© © - © • © -@-®

( 0 0 ) ( 1 0 ) ( 1 1 ) ( 0 1 ) ( 0 0 )

© - © - © - © - © © • © •© •©•©

Page 84: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

Ce retour a 1 'origine est facilement realisable par-

programme dans le cas de tests automatiques. De plus, il

suffit d'introduire les coordonnées des quatre états dispo­

nibles dans les commandes des deux fonctions auxiliaires i.F-

et U0Wfi pour que le système ne se bloque pas dans un de ces

états.

L. 1ère réalisation pratique :

La configuration du graphe séquentiel fin. ï^> permet

d'envisager une première solution utilisant deux fonc­

tions n i bi n a i re s inverses dont les équations des fonc­

tions auxiliaires ÏÏV et 0 0 H h sont :

ÎTP = B i ( ÏÏF, z , 5, K )

avec 7. = UÏÏ.S, S = DMR.ÏÏ, k 1

e t TTTJwN = Bi (DiTRT?, I 1 , $ ' , £ ' )

a v e c : ? ' = nCWfî .3 , 5 ' = UP. S , K' -- 1

Lu c h o i s i s s a n t un b o î t i e r SN/4 /6 ou SN7 4 H 7 J CJU

S ' i ' i S l l i : e t un d e m i - b o î t i e r S f. 7 4 0c , nn o b t i e n t le lu n i

pra^iiie de la f i n . 36 c o r r e s p o n d a n t a u x e q u a t i o n s t r r u j v i

Page 85: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

A O

B O

Fi gure 36 - Logigramme correspondant à la 1ère solution

V.2. 2e réalisation pratique :

A l'aide du même graphe séquentiel de la fig. 35,

on peut envisager une deuxième solution au moyen de

deux bascules "D" du type SN7474 et dont les éléments

de commande ainsi que le logigramme sont données ci-

après (fin . 37).

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Deuxième réalisation pratique —

TTP = B ( Ï Ï F , d ' , H' , V , FF' )

a v e c d ' - DOWN, H 1 - A, 5 ' = ïï, K ' = 1

e t ÏÏTOTJ = B(ÏÏÏÏÎTK, d , H, "5 , R)

avec d = UP, H = B, 5 = A", R" -- 1

Ce t te deuxième v e r s i o n neut ê t r e r é a l i s é e a l ' a i d e

d 'un b o î t i e r S N 7 4 7 4 e t d 'un d e m i - b o ï t i e r S U7 4 0 0.

A O

« ~ DOWN

Logigramms correspondant â la 2e solution

f i g u r e 37 - Logigramme c o r r e s p o n d a n t a la ie s o l u t i o n

Page 87: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

1 1 1 i i s a H t d e i

;n ;ieut imaginer une autre con f i q u r a t i on dans laquel­

le 1 ' e t a t(j) es t depiar. " au point de coordonnées A, E,

!TP~, D 0 W 'i -- (IJCJOO) comme l'indique le nraphe fin. 3 h .

X >*-DOWN'

Figure 38 - Graphe séquentiel (3e solution)

Moyennant un transcodage, on obtient les deux fonc­

tions cherchées qui sont UP' et DOWN'. L'initialisation

a lieu suivant le même processus utilisé précédemment,

compte tenu qu'il existe toujours trois états à la verti­

cale de la combinaison A, B = ( 0 0 ) .

Cependant, cette nouvelle distribution des états s t a

blés entraine une course critique entre UP et D^iv.. .'et

Page 88: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

c o m m u t a t i o n t h é o r i q u e m e n t s i m u l t a n é e e s t c o n c e v a b l e pou

d e u x r a i s o n s :

a ) La r e m i s e à z é r o d e s d e u x f o n c t i o n s a u x i l i a i r e s c - -

r é a l i s é e à l ' a i d e d ' u n même é l é m e n t de commandc-

f< = UP", DOWK, A", B" é l a b o r é a p a r t i r d ' u n o p e r a t e ' . -

u n i q u e .

b j Dans l ' h y p o t h è s e ou i l e x i s t e r a i t une c a s c a d e due •

une d i s p e r s i o n d e s t e m p s de t r a n s i t e n t r e l e ; dc ••. •

c h e m i n s p o s s i b l e s ? E 3 - CJ B 6 o u S E 1 0 - 1 2 a 1 3 -,• ) î •• I o n ï -

gramme f i g u r e 4 2 ) , l e s deux, s e q u e n i e s s u i v a n t e s p y j

r a i e n t se p r o d u i r e :

ETAT n°

A a UP DÔïïÏÏ

(0 *

© te

0

0

9

0

1

0"

0

9

1

1

1

9

1

1

9

9

i* ©

1

9

0

0

9

9

0

9

1

1

1

9

1

i

1

9

Etat stable

" de commutation

" b i forme

" stable

" stable

de cr.-inutati.in

" b i fn rm°

" stable

Pendant les transitions successives de la cascade,

les étapes intermédiaires sont représentées par les

états bifo m e s Q e t © d ont la solution est obtenue a

l'aide de deux fonctions impulsions qui seront mises

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en évidence lors de l'étude di: la course critique. On

mettra aussi en evidence le déi. al age maximum adu. i s s i -

. c ! o entre ÏÏP et U 0 V, N pendant les continu ta t i cms (7) • (û)

et Qj) -(ji), assurant ainsi un fonctionnement :orrect.

On peut déduire des graphes d'émergence relatifs

aux fonctions UT et DUCT, les équations correspondantes

ainsi que celles des fonctions de transcodage UP' et

DOWN'.

DOWN,UP |

1 1

1 0 -

0 1 -

0 0 -

Figure 39 - Graphe d'émergence de la fonction ÏÏP

Page 90: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- .,4 -

L'équation relative à la f o n c t i o n mémoire Û~P* est

IF =

iUP

jTTT 'DOWN.

! i A j

! A j

a v e c S = A e t R = A". ïï. U T . rJDVTC

L ' é q u a t i o n r e l a t i v e a l a f o n c t i o n de t r a n s c o d a g e

UP' e s t :

UP ' = I UP j

DUCT

DOWN, UP, i

1 1 . * (& L - ^ * 7 '

1 0 - T® TDOWN'X ,

1 /

M ! s 5 !

0 1 (iff/ 1

! x i i i • j

0 0 (8T [ x

1

1 Y X

i i — 0 1

A B

F i g u r e <?U - G r a p h e d ' é m e r g e n c e de l a f o n c t i o n DTik

Page 91: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

L ' é q u a t i o n r e l a t i v e a la f o n c t i o n mémoire rJOHTi e s t

UP

! UTTïmi DOWN i

a v e c S = B e t R = ff . E . FTP". ITOTN

L ' é q u a t i o n r e l a t i v e a la f o n c t i o n de t r a n s c o d a g e

DOWN' e s t :

D O W N ' DOWN

Page 92: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 86

A _ l L i i

1 ~1 _ l L i i

i i B ! ' ! 1 1 ! L i

! 1 1 ! L

i

UP H U ! 1 i ! ~i H U ! i i i

DOWN : i i 1 ! i ! 1 ' !

i i i ' 1 ! i !

1 ' ! 1

UP' V//À 1 i i

1 ' 1 i l 1

i i

D O W N '

A

i i : ' ®i®;©!(

i i

! ^ ! \

©'® ®!®!©i®:®

B i i

i i i ! i i

! i i —! ! ' L • UP 1 i '

1 ' ! i j !" ^ ' i ^ 1 i '

1 ' ! i j !" i

DOWN

1 i ' 1 ' ! i j !" i i ! !

1 I I I

i

Y//fr//\ i i ! ! 1 I I I

i

UP- Y//fr//\ 1 ' 1 1 1 1 1

1 ..[ ' '

i i

DOWN' i \

©!©!©! ! V/////A ! i \

©!©!©! ©i® ® ®®! ©:® A i

i i I ~i i i i

i i I B

i

i i I i ' ! : i ' ' ; i i !

UP — ! ' 1 ' ' — ! ' 1 i i ! DOWN ! •" ' i

UP' V//À \ i i .

1 i 1 ! ' i

i i

DOWN'

F i g ; 41

! ! ! : VXA ©!©©:©!© ® i®©

- D i s t r i b u t i o n des- séquences de f n n c t i

i

©i®

-innenent

Page 93: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- o7 -

. 4 . E t u d e de la c o u r s e c r i t i q u e :

On peut é t u d i e r le d é r o u l e m e n t de la c o u r s e c r i t i q u e

e n t r e u T et D O W N et ses c o n s é q u e n c e s s u r les f o n c t i o n s

de t r a n s c o d a g e qui f o u r n i s s e n t U P ' et D O W N ' .

Les é q u a t i o n s c o m p l è t e s , é c r i t e s en t e n a n t c o m p t e

des r e t a r d s dûs à c h a q u e c o u c h e , p e r m e t t e n t de c o n s t r u i ­

re le c h r o n o g r a m m e des c o m m u t a t i o n s Q j ) » Ço)e t {jj - (6) .

W •., UP.,'., 2 T 3 T

UP |

D 0 W N | et UP'

t A

! " 2 T tfUFH

rjïïTïï '2t

ÏÏÏÏVTÎ. 3T

i U P i i D 0 W N :

B

et D O W N '

I---2

,D0KN| I

Etudions la commutation (jj) -Q-yqui a lieu pour

A = (1 - 0 ) avec B = 0 et DT = iïOUïï = 1. La variable

active étant "A", remplaçons dans les équations géné­

rales chaque terme par sa valeur avant de faire

A = (1 + 0 ) , on obtient :

W a, A 3T = A 3 T A et D W R = ft3 A

Remplaçons maintenant, OT et DOWN par leur nouvelle

valeur, dans les équations générales et dans celles de

transcodage. On obtient alors les équations de transi-

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t i o n our Id commuta t ion ( j j ) • (Cyqu i m e t t e n t en e v i d e n c e

1 ' e x i s t e n c e de f o n c t i o n s g é n é r a t r i c e s .

: ' - . A

;'. A

e t DWK = ' t TA . ./

•T, (A)

que l'on peut remplacer dans les équations de UP' et

DOWN', d'où :

UP' i 4:

"4T'T T (A) et DOWN' •4T

.'.. A . 1 T

•-4TTT(A)

! 1

•lais, comme nous ne considérons que la transition

- 0) de "A", on peut écrire que :

1 et DOWN' 1

Les fonctions de transcodage UP' et DOWN' sont donc

constantes et égales à "1" durant la conuiiu ta ti on (jj) • (ô),

résultat attendu. On peut donc affirmer qu'il n'y aura

pas d'aléas de non simultanéité qui résulteraient de la

commutation quasi simultanée de DT et DOWN, dans la me­

sure où le retard de l'une par rapport à l'autre de

ces dernières n'excède pas la valeur " T " comme nous le

verrons plus loin.

La différence relative par rapport au temps de tran­

sit correspondant aux deux opérateuis qui élaborent ÏÏP"

e t DOWN est de b 0 . C'est une marge de sécurité cpnfor

Page 95: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

table compte tenu de la dispersion de fabrication des '. i r

cuits intégres. Par ailleurs, le facteur commun représen­

te par P: - CTF . D 0 Vi N . A". 5 , qui constitue la mise a zero

commune ies deux fonctions m é m o i r e s , contribue a assu­

rer' le ce roulement correct de la course critique en limi­

tant le de, M s a r e entre les deu< fonctions au < i 1 i a i res .

Les chronogrammes suivants illustrent bien le retard

limite a d m i s s i b l e , tn effet, écrivons les equations

co ni piétés en supposant que IIP est en retard de la valeur

" - ,: p a r r a p D o r t à [iTFÇTR :

_TTP". : 'DOWN

ÎJV

UP

Wl'

A !

A TA

DHW

UP

D O W N . • ., ] DOWN

! A

! 3

Faisons A -- (1 - 0) avec DT = UTJTwTI = 1 et B ^ 0, on

obti ent :

UP" = ',, TA, ETjtfTT = ' _ A

d'où l'on tire les équations de transition suivantes :

CT lt K\ J 3 l(A)

DWN • . b T A . ' . 3 T T ; T ( Â )

Page 96: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 90 -

A ? T A _ !

t T

A 1

A < T A J, _ _ J _

A 4 TI3T(A);

A 7 T A Î" i

"Op L 4T

7T

A 6 T A A 6 T A H

A-aT T vrfZl ' 1— 1

A 5 T A ^ S T : ~a A 5 T A ^ S T :

DOWN ! 3T L

F i g u r e 42 - Chronogramme r e l a t i f à l a commutat i on (Tj) -• (Ô)

pour un déphasage e n t r e ÏÏP" e t DOWN de " T "

Le chronogramme p r é c é d e n t m o n t r e b i e n q u ' i l e x i s t e

une zone a ' i n c e r t i t u d e à " 7 x " ce q u i j u s t i f i e l a l i m i t a ­

t i o n du r e l a r d e n t r e ÏÏP e t DOWN à l a v a l e u r maximum de

" T " , s o i t une couche .

Le sys tème é t a n t s y m é t r i q u e p a r r a p p o r t aux v a r i a b l e s

A e t B, l e même ra i sonnemen t a p p l i q u é â l a c o m m u t a t i o n

© - ^ © p e r m e t d ' a b o u t i r aux mêmes c o n c l u s i o n s .

La s y n t h è s e é t a n t e f f e c t u é e de man iè re r i g o u r e u s e ,

pu i s c o m p l é t é e par une r e c h e r c h e des a léas p o s s i b l e s ,

Page 97: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 91 -

compte t e n u de l a t e c h n o l o g i e u t i l i s é e , on r e t i e n d r a

c e t t e t r o i s i è m e s o l u t i o n qu i s ' a p p a r e n t e au schéma o r i ­

g i n e l pour l ' é l a b o r a t i o n des séquences de t e s t .

L ' e x p é r i m e n t a t i o n du c i r c u i t r e t e n u , e f f e c t u é e dans

l e p i r e c a s , a c o n f i r m é l ' é t u d e t h ê i ique ; ce qu i p e r ­

met de t i r e r l a conséquence s u i v a n t e , à s a v o i r que l a

f i a b i l i t é d ' u n système ne dépend pas e x c l u s i v e m e n t de

l a c o n f i a n c e que l ' o n peu t a v o i r dans es c o m p o s a n t s ,

mais é g a l e m e n t de l a man iè re d o n t a é té conçu l ' e n s e m ­

b l e à c o n t r ô l e r . Une s y n t h è s e r a t i o n n e l l e peu t s e u l e

f o u r n i r ces r e n s e i g n e m e n t s .

DOWN'

F i g u r e 42 - Logigramme c o r r e s p o n d a n t à l a 3e s o l u t i o n .

Page 98: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 92 -

5. Contrôle de l'automate d'asservissement :

Après avoir placé le système à l'origine, l'état©,

en explorant une première suite d'initialisation, on

peut mettre en évidence deux groupes de séquences de

test fig. 43 .

® © v 0 — 0 — ®

©—© — 0

Figure 43 - Diagramme sagittal des séquences de test.

L'organigramme de test sera établi à partir des équa­

tions complètes ci-dessous :

ÏÏP =

A, ÙT.A, ^T 3l

UP

DOWN

A

DÏÏTO =

â A T-

A DOWN.A, 2T 31

UP

DOWN 1

A B

UP' =

DOWN'

A UP T A, BWN 2T

A DOWN T

A ? T W

Page 99: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 93 -

Connaissant les caractéristiques logiques de l'auto­

mate ainsi que le nombre de vecteurs à tester, il est

alors possible d'encager la procédure de contrôle en tou­

te connaissance de cause. Nous pouvons établir l'organi­

gramme de test à partir du diagramme sagittal de la fi­

gure 43 .

ORGANIGRAMME DE TEST

ÛT = 0 UP'

mrm = DOWN'

Test l - I n i t i a l i s a t i o n ê ta t ( Ï Ï )

= 1

ÛT =

0

1

(0 - 1)

0

(0 * 1)

UP' = 0

DOWN = DOWN'

Test 2 - C o m m u t a t i o n © - ®

Page 100: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 94 -

UF UP' = 1

ÏÏTJFW =

0 0

0

1

(0 - 1)

(0 - 1)

D O W N '

T e s t 3 - C o m m u t a t i o n ( D + @

= 1

OT =

0

0

(1 - 0)

1

( 1 -> 0)

UP'

ÛÏÏWN = 1 DOWN' = 1

T e s t 4 - C o m m u t a t i o n © •* (? )

Page 101: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 95 -

V . 6 . Organigramme de t e s t ( s u i t e ) :

W = + l . A , ro . i ]

J 3 i

0

(1 - 0)

= 0 ,UP ' ( 0 - 1 ) | = !

A T d - 0)

TOM a. A 3 x 3 1 [0 - lj

0

(1 - 0)

= 0 DOWN' = (0 - 1)

A T ( 1 - 0)

(1 -* 0)

= 1

Tes t b - Commutat ion ÇJ) -+(o)

TJP" = UP' = 1

TTDTÎÏÏ 0 1

0

0

(0 - 1)

(0 * 1)

DOWN'

Tes t 6 - Commutat ion © * ©

Page 102: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

S6

FF =

0

0

(0 - 1)

1

(0 - 1)

= 1 UP' = 1

urvffi = = l DOWN'

Test 7 - Lommutation ^)-+ (ÏJ)

UP = 1 UP' = 1

DOWN = 1

0

u 1

(1 - 0)

(1 - 0)

DOWN' = 1

Test 6 - Commutation (fjj) ->• (Q

Page 103: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 97 -

w = : •

0 - 1 3 T [ O - 1

(1 - 0) 0

(1 - 0)

= 0 UP' (0 - 1) A T (1 - 0) = 1

M M = '1 HA 3 T 3 T

(1 - 0 0

0 - 1 0 - 1 - 0 DOWN' (0 - 1)

A T (1 - 0)

Test 9 - Commutation © -(eft

TJF =

0 1

( 0 - 1 * 0 ) 0

( 0 - 1 - 0 )

UP' = 0

M M = = 0 DOWN'

Test 10 - C o m m u t a t i o n © - © - ^

Page 104: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

UP = A 3 T ( I -> o) |

(0 - 1)

98

= 1 UP'

ÏÏUM =

0

0

0

(0 -» 1]

( 0 •+ 1 )

Tes t 11 - C o m m u t a t i o n ( l ) - > - @

ÙT = 0

DOWN1 = 1

UP' = 1

DOTTR

(0 + 1 * 0 )

( 0 - 1 •+ 0)

DOWN' = 0

Tes t 12 - Commutat ion ( o ) - © - * - ©

UP = (0 - 1)

û

(0 - 1)

UP' I 0

Page 105: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 99 -

ÏÏÏÏHfl A 3 T ( 1 - 0)

0

(0 - 1)

û

1 D O W N ' = 1

TEST 13 - C o m m u t a t i o n ^ } ^ (H)

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- 100 -

V . 7 . Programme de t e s t :

Test n"

Assi gnati on des variables

Contrôle des

fonctions Di agnos ti cs

1

A = (Û • 1) B = (0 - 1) A = (1 -- 0) B = (1 -• 0)

RA;

UP' = 1 DOWN' = 1

1A = 1 2A = û 4A = 0 5A = 1

IB = 0 2B = 1

8B = 1 9B = 0

4B = 1 bB = 1

UB = 1 1ZB = 1

1C = 0

4C = 0

bC = 0 9C = 1

11C = 1 12C = Û

2 A = (Û - 1)

UP' = 0 DOWN' = 1

1A = 0 2A = 1 4A = 0 bA = 1

IB = 1 2B = 1

4B = 0 bB = 0

4C = 1

hC = 1 9C = 1

11C = 0 12C = 0

3 B = (Ù • 1)

UP' = 1 DOWN' = 1

1A = 0 2A = 1 4A = 1 5A = 0

11B = 0 1ZB = 0

1C = 1 8C = 1 9C = 0

11C = 0 12C = 1

4 A = (1 - 0)

UP' = 1 DOWN' = 1

1A = 1 2A = 1 4A = 1 5A = 0

4B = 1 5B = 0

b B = (1 - 0)

UP' = 1 DOWN' = 1

1A = 1 2A = 0 4A = 0 bA = 1

IB = 0 2B = 1

8B = 1 9B = 0

4B = 1 bB = 1

11B = 1 12B = 1

1C = 0

4C = 0

8C = 0 9C = 1

11C = 1 12C = 0

b B = (0 - 1)

UP" = 1 DOWN' = 1

1A = 1 2A = 0 4A = 1 5A = 0

8B = 1 9B = 1

11B = 0 12B = 0

bC = 0 9C = 0

11C = 1 12C = 1

7 A = ( 0 * 1)

UP' = 1 DOWN' = 0

4B = 0 bB = 0

8C = 1 9C = 0

iic = o 12C = 1

b B = (1 - Ù)

UP' = 1 DOWN' = 1

1A = 0 :„ = i 4A = 1 bA = 1

11B = 0 12B = 1

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- 101 -

Test n°

Assignation des variables

Contrôle des

fonctions ûi agios tics

9 A = (1 - 0) UP' = 1 DOWN' = 1

4B = 1 5B = 1

10 A = (0-1-0)

UP' = 0 DOkN = 1

1A = 1 2A = 1 4A • 0 bl- 1

4B - 1 5B = 0

11 B = (0 - 1) UP' = 1 DOWN' = 1 6B = 1

9B = 1

12 B = (0-1-0)

UP' = 1 DOWN' = 0

1A = 1 2A = " 4A = x 5A = 1

11B = 0 12B = 1

13 A = (0 - 1) UP' •-= 1 DOWN' = 1

IB = 1 2B = 1

1

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- 102 -

VI - £T^p_^_Di LA BASCULE TTL SN54S112 :

Ce circuit appelé couramment "J-K négative-edge-triggered

fip-flop" comme une pseudo-bascule J-K dont les commutations

ont lieu sur les transitions (1 -+ C) de l'horloge "H".

Les entrées "J" et "K" jouent le rôle de variables condition­

nelles. Cette bascule n'est autre qu'une fonction mémoire

dans laquelle est introduite une fonciton génératrice dans

la commande de mise à "un" (porte P2) ainsi que dans la com­

mande de mise à "zéro" (porte PI).

Pour mener à bien l'analyse d'un tel réseau, il est

indispensable d'écrire les équations en tenant compte des

différentes couches successives et en ,.yant soin de conserver

tous les termes, autrement dit, en s'abstenant de simplifier,

afin de faire apparaître les fonctions impulsions de la for­

me :

1 ( H ) = "R.A(H) H

Ce sont ces dernières qui sont responsables des commu­

tations de la bascule dont le logigramme est donné fig. 44.

Figure 44 - Logigramme de la bascule SN54S112.

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- 103 -

VI.l. ETABLISSEMENT DES EQUATIONS LOGIQUES :

Le logigramme de la bascule SN54S112 qui est donné dans les

catalogues n'est pas rigoureusement représentatif du schéma ëlec-

Lrigue. Si, sur le plan du fonctionnement logique du circuit il

y a bien correspondance, l'évaluation des temps de transit est

moins facile. Cependant, c o mpte tenu de la structure du circuit élec­

trique et de ses caractéristiquesfonctionnelles, on peut fixer approxi­

mativement pour chaque opérateur, les retards suivants :

Opérateur PI P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Temps de transit 3* 3tr « r S- r •r S

•g étant le retard unité, les équations du schéma logique

s'établissent ainsi :

Q = A2tf 2

_ S _

H.C I

Q = A 2 * _ R-H.D

Q* = Û2< Q.R

Mais

D = A 3 S D = à 3 i j Q.S.K.H , C = A 3< rQ*.R.J.Il|

D'autre part

Q = A 2«

H.A 3^[Q.S.K.H] • C* = A2tf

Ol

A3* o

Q.R K H

H

L

ET :

C = A 3* R.J.HA 2< H. û 3 ï(Q.S.K.H)|

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- 104 -

F ina lement

Q = A 2 *

H.A Jtf

A 2 <

R . J . H . A

* la

Q.R A 3 < s K H H

L s .

2 *

Q R

H.A 3 ^(Q.S.K.H)

J l Posons R = S = 1 , on o b t i e n t :

Q = A 2 Ç

>2* ' 3 *

L - _

5-A3.JJ-H-A*! H.A3J(Q.K.H)|]

C ' e s t l ' é q u a t i o n d ' u n e f o n c t i o n mémoire de l a forme Q r f

cfcmt l e s é l é m e n t s "R" e t "S" s o n t :

QR S

R'= H* [H.A 3«-(Q.K.H)]

S •= A m H.A 3 t f [j.H.A2*| H.A 3^(Q.K.H)|1

2. DISCUSSION : Si Q = 1, posons K = 1, J = 0, on obtient :

R'= A^H.A^IH)] = A^I 3 t f(H)

La relation A^I^tB) est une fonction génératrice qui engendre une impulsion positive d'une durée de "3tf" en retard de "4*" sur la transition (1 •* 0) de "H" et entraine la com-

Page 111: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 105 -

mutation (1^0) de la fonction "Q".

Si Q = 0, posons J - 1, K = 0, on obtient

3' = A 2 ï.^H.A 3 t r(H)j = A 2 ^ 3 * ( H )

A2_I,_(H) engendre une impulsion positive La fonction génératrice

d'une durée de "3tf" en retard de "24" sur la transition (1 •* 0)

de "H" et entraine la commutation (0 •» 1) de la fonction "Q".

On voit clairement que la variable active est l'horloge

"H" tandis que les variables "J" et "K" jouent le rôle d'élé

ment conditionnel permettant de faire commuter la bascule

soit dans un sens, Q = (0 -* 1) avec J = 1 et K = 0, soit dans

l'autre, Q = (1 •* 0) avec K = 1 et J = 0.

Par ailleurs, la durée "3<" de la fonction impulsion

I3^(H) est une caractéristique du circuit que le fabricant

appelle T.,,. C'est la durée nécessaire pendant laquelle la

bascule est mise en condition en maintenant "J" ou "K" à

"un" suivant le cas. La propriété principale de ce type de

bascule est d'avoir une période de sensibilisation réduite au

minimum "3C" et par conséquent d'être moins vulnérable aux

parasites qui pourraient être présents sur les lignes "J" et

"K". Cependant cet avantage n'est pas sans inconvénient ; en

effet, les fonctions génératrices responsables des commuta­

tions sont engendrées par Jes transitions (1 •» 0) de "H", ce

qui impose à l'horloge d'avoir des fronts dont la durée soit

inférieure ou égale à "2tS".

Posons J = K = 1 et voyons comment le circuit peut

fonctionner en diviseur par deux. L'équation générale s'écrit

A4*

A 2 1 (H.A 5*H.A 7 t f

Q A3* Q

H 43* «

H.A3<(Q.H)

Supposons 0 = 0 , la mise à "un" a lieu suivant la chro­

nologie ci-après : (voir figure 45).

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- 106

> Mise ô 'un*

Q , A4* Q- A , * H

Fig. 4b - Chronogramme r e l a t i f à la t r a n s i t i o n (0 •* 1) de "0"

La fonction générat r ice A2^13^(H)entraine la t r a n s i t i o n (0 -» 1) de la fonction "Q" avec un r e t a r d de "2t". Puis e l l e e s t maintenue à "un" par la r e l a t i o n :

A 4 <

Supposons Q = 1, la mise à "zéro" a lieu suivant la

chronologie ci-après : (voir figure 46).

Q - û 3 * Q

H

. J

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- 107 -

H

û 4 r H

Q

kt

^r Ul 4Ï 13 « » s.

««•

Q= û/ ,* Q û 3 * H

H = A 4* Q.I3*(H)

Fig. 46 - Chronogramme relatif à la transition (1 -• 0) de Q.

La fonction génératrice Û<wl3£ (H) introduite dans le terme

R entraine la transition (1 ->• 0) de la fonction "Q" avec un

retard de "4*". Cette dernière se maintient à "zéro" puisque

le terme s'= A20H. A 5^H.Û 7 <H. AiotfH est égal à "zéro". Puis

l'impulsion suivante de l'horloge "H" engendrera une fonction

génératrice dans le terme "S" qui entraînera la transition

(0 •* 1) de Q et ainsi de suite.

Ainsi pour J = Y. - 1, le sens de la confutation est con­

ditionné par l'état dans lequel se trouve la bascule avant la

transition (1 •* 0) de "H". En effet, lorsque 0 = 1 , la mise

à "un" est inopérante et la mise â "zéro" est active. Récipro­

quement, lorsque Q = 0, la mise à "zéro" est sans effet et

c'est la mise à "un" qui est active à son tour.

V I . 3. CONSTRUCTION DU GRAPHE SEQUENTIEL :

La connaissance de tous les états stables et de toutes

les commutations du circuit consignés dans les tableaux XII

et XIII a permis de. construire le graphe séquentiel de la

bascule SN54S112 (voir figure 47).

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- 108 -

J K H Q N° de!

l ' é t a i l

0 0 0 0 0

0 0 0 1 1

0 0 1 0 2

0 0 1 1 3

0 1 0 0 4

0 1 c 1 5

oy 0

1 1

1 1

0 1

6 7

0 0 0 8

0 0 1 9

0 1 0 10

0 1 1 11

1 0 0 12

1 0 1 13

1 1 0 14

1 1 1 15

V - Tableau des états stables.

Commutation Vecteur v a r i a b l e Vecteu

Etat . in i t i a !

Q

r fonc t i o n Etat f ina l

0

Commutation J K H

Vecteu Etat . in i t i a !

Q

r fonc t i o n Etat f ina l

0

© . 0 0 0 (0 - 1) 0 => 0

0 - 0 0 (0 - 1) 0 0 => 0

0 - © (0 - 1) 0 0 0 =» 0

0 -• 0 0 0 (0 * 1) 1 => 1

© - m 0 (0 - 1) 0 1 =» 1

0 - © ( 0 •+ 1) 0 0 1 =» 1

0 - 0 0 0 (1 -. 0) 0 => 0

0 - 0 0 11 - 0) 1 0 => 0

© "* (T| (0 * 1) 0 1 0 =» 0

(3 - Ci) 0 0 (1 - 0) 1 =3 1

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- 109

Commutation Vecteur v a r i a b l e Vec teur f o n c t i o n

Etat in i t ia i

0

Etat f inal

0 (0 -

0 0

(0 -0 0

(0 ~ 0 0

(0 -0 0

(0 -

(1

(0 - 1)

0

(1 -<• 0)

1)

1)

(1

(1

0)

0)

(1

(1

(1

(1

0)

0)

(1 - 0) 1

0

(0 - 1)

0

0

(0 -* 1)

0

0

(0 - 1)

0

0

(0 - 1)

on o 1

(1 - 0)

01| 1

1

(1 - 0)

1 1

0

(0 - 1)

0

(0 - 1)

0

0

(1 •* 0)

1

1

(1 ->• 0) 1

1

(0 - 1)

0

0

(0 •* 1

0

0

(1 -+ 0) 0

1 0

(1 •* 0) 1

1 1

1 1

(0 •* 1) 0

0 0

0 0

(0 ->• i ) 1

0 1

1

1

0 0 0 1

1

1

0 0 0 0 1

1

0 0 0 1

1

1

1

0

0

1

1

1

0 0 0 1

1

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Q £

o l

tr H

Flg 47 Graphe séquentiel de la bascule J-K SN54SII2

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I l l

Commutation-

V e c t e u r f o n c t i o n V e c t e u r v a r i a b l e Etat Etat i n i t i a . final

0 Q

Commutation- J K H

V e c t e u r v a r i a b l e Etat Etat i n i t i a . final

0 Q

Q * © (1 •* 0) ^ 0 1 => 1

Q - Q 1 1 (1 - 0) 0 => 1

@ - @ 1 (1 - 0) 1 0 =» 0

tih - (0 (1 - 0) 1 1 0 =» 0

(Ts) - @ 1 1 (1 - 0) 1 => 0

d - oy 1 (1 - 0) 1 1 ^ 1

( ! ) (1 - 0) 1 1 1 =* 1

VI - Tableau des commutations.

L'examen du graphe permet de voir qu'il existe deux grou­

pes de séquence que l'on peut analyser aisément en décomposant

le graphe général en graphes partiels.

VI.3. PREMIERE SEQUENCE :

Cette séquence correspond à un fonctionnement en pseudo­

bascule J - K. Les entrées "J" et "K" étant les variables de

mise en condition et l'horloge "H" la variable active.

Le graphe partiel de cette première sé-juence est donné Fig. 4b.

0 © ©

0 ®

Fig. 48 - Graphe partiel relatif à la première séquence.

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- 112 -

Cette séquence peut se décomposer en plusieurs suites empruntant des chemins différents suivant que l'état d'ini tialisation se trouve dans l'état (o) ou Çl) .

Nous pouvons illustrer ces différentes suites en dessi­nant les quatre chronogrammes suivants :

0 24=fft ©!©i©j©i©i©|©j©

m ± R ©:©!©;©:©;©i©i©l©

c) I r m^\ ©:©©!©!© ©]©!0!0

Page 119: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 113 -

d)

\

©!©!©:©©!©!©!©!©

Fig. 19 Chronogrammes relatifs à la 1ère séquence.

Les commutations relatives à ce mode opératoire sont

définies par les implications suivantes :

J = 1, K = 0, H = (1-0) =* Q = ( 0 - 1 )

J = 0, K = 1, H = (1 - 0) =!> Q = ( 1 - 0 )

DEUXIEME SEQUENCE :

C'est le mode de fonctionnement classique en diviseur

par deux. En maintenant les entrées "J" et "K" au niveau

logique "un", le circuit commute sous l'action des transitions

(1 -*• 0) de l'horloge "H" qui est la variable active. Seal

l'état dans lequel se trouve la bascule avant la transition

(1 + 0) de "H" conditionne le basculement suiv.-.nt.

Le graphe partiel et le chronogramme relatifs à cette

séquence sont donnés figure 50.

Les commutations qui déterminent ce mode opératoire

sont définies par les implications suivantes :

J = 1, K = 1, H = (1 - 0) =* Q n + 1 = Q

Page 120: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- IK -

Fig. 50 - Graphe partiel relatif à la 2ëme séqense.

VI .4.INFLUENCE DES VARIABLES R ET S : Le graphe suivant décrit l'action des entrées "R"

(mise à "0") et "S" (mise à "1"). Les entrées "J" et "K" sont maintenues au niveau loaiaue "J."

Fig. 51 - Graphe séquentiel de la bascule SN54S112 fonction­nant en R," S, H.

Page 121: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- lib -

On peut remarquer que pour R = S = 0, on obtient Q = 1.

Ceci correspond à une bjscule à "S" prioritaire par rap­

port à "R". D'autre part, l'action des varaibles "R" et

"S" est indépendante de celle de l'horloge "H".

Lorsque R = S = 1, le circuit opère en simple bascule

dont le fonctionnement en diviseur par deux a lieu sur

les transitions (1 - 0) de l'horloge "H".

R e m a r n • • •-• •

C e t t e b a s c u l e F o n c t i o n n e s u r d e s t r a n s i t i o n s r a p i d e s

et r é s o u d l ' a l é a d e s i m u l t a n é i t é à l ' a i d e de f o n c t i o n s

g é n é r a t r i c e s d o n t la l a r g e u r de l ' i m p u l s i o n i m p o s e

c o r é l a t i v e m e n t u n e d u r é e tt s e n s i b i l i s a t i o n r é d u i t e .

T e l l e s s o n t les b a s c u l e r de ce t y p e q u i o n t é t é p r é c i s é ­

m e n t c o n ç u e s p o u r p a l l i e r les i n c o n v é n i e n t s d û s a u x

a l é a s de c o m m u t a t i o n qui a p p a r a i s s e n t s u r les e n t r é e s J

et K. La s o l u t i o n c h o i s i e p a r le c o n s t r u c t e u r r e l è v e

d a v a n t a g e d ' u n a r t i f i c e de c o n c e p t i o n p e r m e t t a n t de d i m i ­

n u e r les e f f e t s i n d é s i r a b l e s d e s a l é a s , p l u t ô t q u ' e l l e

n ' a p p o r t e un r e m è d e qui e n t r a î n e r a i t la s u p p r e s s i o n r é e l ­

le des d o u b l e s t r a n s i t i o n s p a r a s i t e s .

Page 122: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 116 -

C O N C L U S I O N

L'analyse structurale des circuits combinatoires et

séquentiels qui vient d'être développée a été appliquée avec

succès aux tests automatiques dans le cadre d'un contrat

de collaboration entre les Services d'Electronique de Saclay

d'une part et la Société d'Electronique Industrielle et

Nucléaire d'autre part.

Nous avons montré que la connaissance des équations

logiques d'un système numérique combinatoire est suffisante

pour en établir les séquences de test. De plus, l'algorithme

utilisé peut être programmé sur ordinateur puisqu'il relève

d'une procédure systématique.

Pour ce qui concerne les systèmes numériques séquen­

tiels dont l'analyse est plus delicate, il est indispensa­

ble de posséder des renseignements complémentaires relatifs

aux graphes cartésiens que l'on peut reconstituer à partir

des équations logiques. Nous avons montré qu'un automate

dont le graphe n'est pas fortement connexe n'est pas testa­

ble. Connaître l'état d'initialisation, le nombre de vec­

teurs à tester ainsi que l'existence éventuelle de cascades

ou de courses critiques pouvant engendrer des aléas sur

des fonctions de transcodages, est nécessaire si l'on veut

mener à bien une procédure de contrôle.

En effet, les aléas de commutation sont des parasi­

tes que l'on rencontre couramment et que l'on tolère parce

qu'ils ne gênent pas dans les configurations où sont utili­

sés les circuits. Mais dès que l'on associe plusieurs systè­

mes au moyen d'interfaces, l'expérience montre qu'il en est

souvent autrement ; d'où les nombreuses difficultés de mise

Page 123: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 117 -

au point des ensembles complexes.

Il est donc utile de pouvoir détecter la présence de

ces aléas par des tests automatiques et d'y remédier par

un complément d'étude.

Par ailleurs, il est souhaitable d'élaborer le pro­

gramme de test pendant l'étude du système. Cela permet de

gagner un temps appréciable par le fait même que l'ingénieur

concepteur se sent obligé de concevoir les circuits avec

plus de rigueur.

Si tout au long de ce travail, nous avons in­

sisté sur l'an lyse, c'est que nous pensons qu'elle est le

préalable nécessaire et indispensable à l'établissement

des séquences de test.

Considérer un circuit intégré comme une boîte noire

est une façon de faire que nous déconseillons vivement.

Nous en avons pour preuve le circuit MC4344 dénommé "Phase

frequency detector" qui est précisément le circuit de

mise en phase analysé en détail dans le chapitre des ma­

chines séquentielles et pour lequel un certain nombre d'erreurs

de conception ont été mises en évidence.

Ce circuit intégré commercialisé par une Société

industrielle bien connue, mériterait d'être revu et corrigé.

Enfin, il serait souhaitable que les fiabilistes

prennent en compte le fait que la fiabilité d'un système ne

dépend pas exclusivement de la confiance que l'on peut avoir

dans les composants, mais aussi de la manière dont le système

a été conçu. De plus, la méthode d'analyse structurale

développée dans ce travail, montre qu'il est maintenant

possible d'effectuer l'étude exhaustive d'un automate et de le

corriger si c'est nécessaire, car l'analyse binaire représente

également un outil de synthèse qui permet désormais de concevoir

des systèmes avec toute la rigueur souhaitée.

Page 124: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

PROGRAMME D'ANAl YSE DE FONCTIONS REFLEXES ELEMENTAIRES

[ l ] [ 2 ] [ 3 ] CO [ 5 ] [ 6 ] [ 7 ] [ 8 ] [ 9 ] [ 1 0 ] [ 1 1 ] [ 1 2 ] [ 1 3 ] [1"0 [ 1 5 ] [ 1 6 ] [ 1 7 ] [ 1 8 ] [ 1 9 ] [ 2 0 ] [ 2 1 ] [ 2 2 ] [ 2 3 ] [2U] [ 2 5 ]

1ETATSW11 ETATS TTtllllil-xEQUATIOH RR-2J.TT MH-(R!!iRR) = \oRR 11-1

Aîimrr] , '*-m/' .BEIIII - t SI llNiII+II+1 TT-MH/TT RR-MM/RR TT-TT.Zll RR

'LES ' . ( T p f l f l ) . ' ETATS DE L" AUTOMATE

H-SS-U l ( 3 « H - l ) p t i

C 2 + p S S ) p ' - '

0 0 1 ) , 0 0 0 0 1 ) \ E E ) , ' ETATS'

( ( ( 2 « » i 7 - l ) p 3 0 ) , 5 0 7 0)lTT-StTT ; t

NE-pRR NV-HB-1 STIH-TTl : l M - l ] F0HC-,TTS_ ;ffff] ETAT-TTl ; / / » + ! ] TT- 0 " 1 + 2 T

r l ] [21 [ 3 ] CO [ 5 ] [ 6 ] [ 7 ] [ 8 ] [ 9 ] [ 1 0 ] [ 1 1 ] [ 1 2 ] [ 1 3 ] [ I t ] [ 1 5 ] [ 1 5 ] [ 17] [ 1 3 ] [ 1 9 ] [ 2 0 ] [ 2 1 ] [ 2 2 ] [ 2 3 ] [ 2 « ] f 2 5 ] [ 2 6 ] f 27] [ 2 8 ] [ 2 9 ] [ 3 0 ]

VTR.4HSITIONSW1V V TRA'JSITIOUS

TP.AXS-IEE.0)ç0 II-l

&-.TAB* 5 TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB TAB-TAB,

1{HE,II-1)*STIM 0 T U E , l ) p S 2 \ Z 7 / [ ; r i ]

1 0 VTTT illl-lEEilll, '—' , £ E [ I J ] « 0 villE, UlxliV)) tlO.IDiSTIM 5 0 v<.0,II-H)iSTIM

( ( 6 -II-HV) , 0 ) » U ' £ , 1 )oFOHC 6 0 T U ' E . D p J T C -.HlO-iEQUATIOK B O iWE.l'ipETAT

TAB-TAB,' TAB-TAB, 0 1 * T ( A ' £ , l ) p 2 j . 6 ! T r TP.ArS-TPA.1S, TAB i f E U n , ' « - - ' , . T S [ i r ] TT-STIU.FOnC iEEii::n, '-roue -L si ::V>II-II+I KL-llVxHE NC-(pTRAllS)l21i!lV

'LES TRAliSITIOllS BE L" AVTOHA1 i i

V-SS-CA Sx.V.'.'lo 0 0 n n i)\EE), i i

{ti-pSi")p ' - ' i i

TRASS-(NL , !W)t: TP.AÏIS ( ( «L tt'E ) p ( ,¥ '/c 1 ) , 0 ) \ TRA US

F£[ Hill , ' "F THAlrJITIOllS '

Page 125: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 119 -

)PKS ANALYSE AUTOMATE ETATS SI TEST TRANSITIONS

VAUTOMATEtOlV V AUTOMATE

C l ] 10-010 [ 2 ] DIO-1 C3] A LP-'ABCDEFGNIJKLMNOl [ 4 ] t i

[ 5 ] t t

[ 6 ] E-flJ?-' EQUATION : • [ 7 ] EQUATIONi-TESTi pflfl ) +13 [ 8 ] i i

[ 9 ] P.R-B [ 1 0 ] <.pRR)p'~' [ 1 1 ] ANALYSE EQUATION [ 1 2 ] ETATS [ 1 3 ] TRANSITIONS [!<•] QIO-IO

V

vsilGlv 7 RR-EE SI CC

[ 1 ] RR-CC/EE V

VTESTCOlV 7 RR-TEST EE

[ I ] RR-EE [ 2 ] -0 SlA/EEeALP,'- ( ~ V A W - X ; ) ' [ 3 ] [ 4 ] Œ-RR-'EQUATION IMPOSSIBLE ; RECOMMENCEZ : [ 5 ] EE-(.pRR)iU [ 6 ] - 1

7

VAKALÏSEIDIV 7 ANALYSE XX

[ 1J EE-** [ 2 ] KM-EEtALP [ 3 ] EE-MM/EE C'O FF-l+EE [ 5 ] S£-«-l + ££ [ 6 ] RR*-ALP\EE [ 7 ] HM-(RRiRR)=\pRR [ 8 ] EE-MM/EE [ 9 ] NN-pEE [ 1 0 ] TT-(.NNp2)r l + i2*ff// [ I I ] RR-(EE=FF) \NN [ 1 2 ] EE-RR^EE [ 1 3 ] J2V1 f l * ] û : i F E [ I I ] , , * 1 , v r r [ I I ; ] [ 1 5 ] -i-A S I A7/îIJ<-JJ + l

7

Page 126: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 120 -

AUTOMATE

EQUATION ; Y+lYx{~R)) + lS-(Sxïx(~R)))

MEMOIRE R-S

LES 5 ETATS DE L'AUTOMATE :

R S Y "TATS

0 0 0 0 0 1 1 0 1 1

LES TRANSITIONS DE L'AUTOMATE :

R S Ï'I X°F TRANSITIONS

fi+1 0 0 0+1

0+1 0 0 0+1

n+u 0+3

1+4 1+3

0+1 1 0 1+0

3+7 3+1

1+0 0 1 0+1

1+0 1 1 1+0

4+o 4+7

7+3 7+4

o H

I o 4 o

4 1

R S

Page 127: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

121

AUTOMATE

EQUATION : / * ( 7 A ( ~R) ) vS

£ES 5 £T-4rS 0£ L'AUTOMATE

R S ï ETATS

0 0 0 0 0 0 1 1 O i l 3 1 0 0 4 1 1 1 7

££5 TRANSITIONS DE L'AUTOMATE :

R S ï'I 2°F TRANSITIONS

0+1 0

0 C+l

0 0

0 1

0+4 0+3

0+1 0

0 0+1

1 1

0 1

1+4 1+3

0 + 1 0

1 1+0

1 1

1 1

3+7 3+1

1+0 1

0 0+1

0 0

0 1

4+0 4+7

1+0 1

1 1+0

1 1

1 0

7+3 7+4

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- 122 -

AUTOMATE

EQUATION : g->-<ÔA( ( ~H)v£) ) v(£Aff )

LATCH FLIP-FLOP

LES a ETATS DE L'AUTOMATE :

H L Q ETATS

0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 2 0 1 1 3 1 0 0 14 1 1 1 7

LES TRANSITIONS DE L'AUTOMATE :

H L Q°I Q-F TRANSITIONS

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- 123 -

ANNEXE

ANALYSE BINAIRE - RAPPELS

A.l. - Définition de base :

Un ensemble binaire algébrique est défini par ses élé­

ments variables ou fonctions binaires ne pouvant prendre

que deux valeurs algébriques distinctes "a" ou "b" a j* b.

Appelons 0 , un élément de l'ensemble E , ^^ ab a,b

Si (0 a b ï a) =* (0 a b = b) avec 0 a b ÇEa,b

Si (0 a b j b) =» (0 a b = a)

On démontre mathématiquement, en utilisant les proprié­

tés remarquables de certains polynômes algébriques, qu'il

existe une relation linéaire qui fait correspondre deux à

deux tous les éléments de l'ensemble E , . a,b

Cette relation s'écrit :

0ab + 0 a b " (a + b) = 0

En choisissant pour a et b les valeurs particulières

"0" et "1", la relation devient :

0O,1 + Vl " l 1 °

On dira que les deux variables ou fonctions 0_ . et

0*o . sont complémentaires. La complémentation correspond

dans la pratique à la fonction logique "NON".

A.2. - Première loi de composition - Le produit :

Soit n éléments binaires "fa." variables ou fonctions, tels

que b-EEg ,- Le produit "P" est défini sur l'ensemble des

complexes et l'on peut écrire :

Page 130: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 124 -

(t>l = * » 2 . . . ^ i . . . = f n = l ) = » ( P = * >

et

(lPi = °' Vi = 1-2, . . .,n) =* (P = 0)

de cette loi, >_n déduit que l'élément neutre est "1" et

l'élément absorbant est "0".

Soit le produit :

p = f>i • p2 = h • pi

cette première loi de composition est commutative.

Soit le produxt :

P = <frl • fc» • f3 = Pi • {(Ï2 • f>3>

cette opération est également associative.

Soit le produit :

to, (p <p = b avec ptEQ 1

cette loi de composition a la propriété d'idempotence.

Soit le produit :

(.tp.y'1) E iO.D

Si p = 0, le produit n'est pas égal à l'élément neutre.

On en déduit la non inversibilité du produit sur E .

Sur le plan pratique, on associe le produit à la fonction

"ET". L'association de deux opérateurs ET et NON correspond

en pratique à la fonction ET-NON ou NAND.

Page 131: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 12 5 -

A.3. - Deuxième loi de composition - Le produel :

La similitude des rôles joués par les deux valeurs d'une

variable ou d'une fonction binaire nous amène à chercher une

loi de composition interne à E duale du produit.

En effet, au produit "P" faisons correspondre la rela­

tion polynominale :

- = 1 - (1 - lp1) (1 - <p2) ... (1 - pn) avec

<-• * . . . . ¥ > „ > t E o , i

que l ' o n peut é c r i r e en t e n a n t compte de l a r e j a t i o n de

d u a l i t é :

" = <0, • © - , CD. i i i i . . . . i H

S i ( Pl = ^2 = Pn = 0 ) ^ (" = 0)

s i (M. = 1 , Vi = 1 , 2 . . . n) =» (n = 1)

Ainsi met-on en évidence une loi de composition interne

à E. dans laquelle :

- l'élément neutre est "0"

- l'élément absorbant est "1".

Par rapport au produit, le caractère dual de cette deu­

xième loi a conduit à l'appeler "Produel".

Pour mettre en évidence la dualité sur le plan de l'écri­

ture, Monsieur BLANCHARD, ingénieur général des télécommuni­

cations, a imaginé une écriture symbolique bidimensionnelle.

On écrira donc :

, = f 2

fn

Page 132: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 126 -

On démontre que cette deuxième loi de composition est

commutative, associative, idempotente et non inversible sur

Eo,r

Sur le plan pratique, on associe le produel à la fonc­

tion "OU". L'association de deux opérateurs "OU" et "NON"

correspond en pratique à la fonction "OU-NON" ou "NOR".

A-4. - Distributivité :

On démontre que ces deux lois de composition, produit

et produel, sont uistributives l'une par rapport à l'autre.

o i , r — fi •

on a aussi :

Pi . <p2

Pi . P3

Cette écriture est appelée un produel de produits.

Réciproquement si :

on a aussi :

F = fi

<?2

Cette écriture est appelée un produit de produels.

Page 133: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 127 -

A. 5. - Théorème de De MORC^N :

Ce théorème est implicitement contenu dans les défini­

tions précédentes. Le complément d'un produel est égal au

produit des compléments des facteurs qui le composent :

Pn

...fn

Le complément d'un produit est égal au produel des com­

pléments des facteurs qui le composent.

fl . f2 .... f

fn

A.6. - Etablissement de la première forme canonique :

Pour établir la première forme canonique, on peut opérer

de la façon suivante :

On inscrit horizontalement les variables dans un ordre

quelconque, puis on porte successivement sous ces variables

dans le sens horizontal, les combinaisons de valeurs pour

lesquelles la fonction est égale à l'unité. Il suffit alors,

a'après ce qui vient d'être dit, de remplacer respectivement

dari.' le tableau obtenu, chaque valeur "1" par la variable

"x " de la même colonne et chaque valeur "0" par le complé­

ment x. de la variable de la même colonne :

k

x l X 2 X 3 F

1

0

0

0

1

0

0

0

1

1

1

1

Page 134: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 12B -

Le tableau ci-avant s'appelle une "table de vérité".

La première forme canonique s'établit immédiatement

à partir de la table de vérité comme nous l'avons indiqué

précédemment, et nous écrivons :

X - . X . 1 2 i

x l x 2 X 3 x-, 1 2 3

La première forme canonique est un produel de produits.

A. 7. - Etablissement de la deuxième forme canonique :

Pour établir la deuxième forme canonique relative aux

combinaisons de valeurs de "n" variables pour lesquelles la

fonction "F" est nulle, on inscrit verticalement les variables

x., Xj,,..,x dans un ordre quelconque et successivement dans

le même ordre vertical, les combinaisons de valeurs pour les­

quelles F = 0. Il suffit alors de remplacer respectivement

dans ce tableau, chaque valeur "0" par la variable "x. " de la

même ligne et chaque valeur "1" par le complément "x " de la

variable de la même ligne.

La table de vérité s'écrit :

X . i

X 2 X 3 F

0 1 1 0

1 0 1 0

1 1 0 0

1 1 1 0

Page 135: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 129 -

Comme nous l'avons indiqué précédemment, nous en

tirons le tableau suivant :

0 1 1 1

1 0 1 1

1 1 0 1

d'où la fonction cherchée :

x l *1 *. *1

x 2 x 2 x 2 x_,

X î x 3 X 3 *3

La deuxième forme canonique est un produit de produels.

A.8. - Table de vérité complète :

Une table de vérité est dite complète lorsqu'elle

fait apparaître la totalité des "2 " combinaisons de

valeurs possibles, relatives aux "n" variables dont dépend

la fonction.

Nous conviendrons d'écrire les valeurs "0" ou "1" que

prend la fonction à droite d'un double trait vertical de

séparation et sur la même ligne, la combinaison correspon­

dante des valeurs des variables.

Ainsi la table de vérité complète d'une fonction de

trois variables F(a,b,c) s'écrit par exemple :

Page 136: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 130 -

a b c F

0 0 0 1

0 0 1 0

0 1 0 0

0 1 1 0

1 0 0 1

1 0 1 0

1 1 0 1

1 1 1 1

Une table de vérité complète autorise, en suivant les

règles énoncées précédemment, l'écriture immédiate de la

fonction sous ses deux formes canoniques :

a a a a

b b b h

c c c c

La première forme utilise les combinaisons pour lesquel­

les F = 1, (0, 4, 6, 7) et la seconde forme les combinaisons

pour lesquelles F = 0, (1, 2, 3, 5).

A.9. - Table de vérité incomplète :

Une fonction binaire est entièrement définie si l'on

connaît seulement les combinaisons de valeurs des variables

pour lesquelles elle conserve la même valeur "0" ou "1".

Nous appelerons, par définition, table de vérité incom­

plète, le tableau dans lequel sont inscrites ces combinaisons

Page 137: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 131 -

Nous préciserons à droite de ce tableau, la valeur correspon­

dante de la fonction. Pour chaque fonction il existe donc deux

tables de vérité incomplètes.

Les deux tables de vérité incomplètes qui correspon­

dent à la fonction précédente F (a,b,c) peuvent s'écrire

suivant que l'on choisit pour "F" la valeur "0" ou la valeur

" 1 " .

Table de vérité (F = 1) Table de vérité (F = 0)

a b c F

0 0 1 0

0 1 0 0

0 1 1 0

1 Û 1 0

. b c ,

0 0 0 1

1 0 0 1

1 ] 0 1

1 1 1 1

Une table de vérité incomplète ne permet d'écrire que

l'une des deux formes canoniques. La propriété de dualité

la rend cependant suffisante pour définir complètement une

fonction binaire.

A.10. - Simplification des fonctions binaires :

Par simplification des fonctions binaires, il faut enten­

dre la réduction du nombre des éléments littéraux ; c'est-à-

dire la simplification, en dehors de toute considération tech­

nologique, des expressions symboliques écrites.

Le but poursuivi sera donc en général, la recherche et

l'élimination des termes redondants : en définissant comme tel

tout terme qui peut être supprimé dans une fonction binaire

sans lui apporter de modification numérique.

Parmi le-; méthodes essentielles, il faut distinguer en

particulier les simplifications par mise en facteur et develop-

Page 138: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 132 -

penients, par implications, par adjacences, par transpositions

et par consensus qui sont des méthodes fondamentales et sim­

ples .

A. 1 1. - Mise en facteur dans un produel

Considérons le produel :

a h\

on démontre que l'on peut écrire :

F = a

d'où l'identité

a <f>x

a f 2

Pi

r>2

La mise en facteur est le passage de la première expres­

sion à la seconde le développement ou produit effectué, le

passage inverse.

C'est l'application de la propriété de distritmtivité

dans le produit.

A.12. - Mise en facteur dual dans un produel :

Considérons la fonction :

F =

MPi On démontre que l'on peut écrire également

Page 139: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 133 -

d'où l'identité :

a a

P2 1

a

h -v>2 La mise on facteur dual et le passage de la première

expression à 1, seconde et produels effectués ou développement

dual le passagi inverse.

C'est l'application de la propriété de distributivité

dans le produel.

A.13. - Simplification par développement :

Si la mise en facteur fournit en général une forme sim­

plifiée des fonctions binaires, l'opération inverse par déve­

loppement peut, dans les deux cas envisagés ci-après, fournir

également des simplifications intéressantes.

1er cas :

f =

pf

A.Ift.Û)

2e cas :

ï P % r 1 P t P t

A.14. - Simplification par implications :

La cond: ion nécessaire et suffisante pour qu'un produit

binaire soit émal à l'unité, est que chacun des facteurs soit

égal à l'unité

[ P = Pi • P2 -• *>n " l] =» frl = r*2 = — - f°n = l]

Chaque facteur k) , (n-,..., to est appelé implicant direct

ou implicant d' la fonction "P".

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- 134 -

Toute fonction partielle pouvant être mise en facteur

dans une fonction donnée, est donc un implicant de cette der­

nière .

La condition nécessaire et suffisante pour qu'un produel

soit nul, est que chaque facteur dual soit égal à zéro.

<Pn

«* IPl = ¥ > 2 = K - °]

Toute fonction partielle pouvant être mise en facteur

dual dans une fonction donnée est, par définition, un implicant

dual de cette dernière.

Considérons le produit ayant pour facteur un produel et

l'un de ses impllcants duals.

F =fa M f I

"0" étant l'élément neutre du produel, on peut écrire :

r>

en mettant p en facteur dual on obtient

f I O.f

Le produit d'une fonction binaire et de l'un quelconque

de ses implicants duals est égal à cet implicant dual

f f

De même, le produel ayant pour facteurs duals un produit

et l'un de ses implicants, s'écrit :

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- 135 -

F' = >-f

Théorème_2 :

Le produel d'une fonction binaire et de l'un quelconque

de ses implicants directs, est égal à cet implicant

A,15. - Simplification par adjacences :

Deux produits "P." et "P_" sont dits adjacents lorsque

l'on peut passer de l'un à l'autre en coraplémentanL l'un des

facteurs et ce facteur seulement.

On peut, par dualité, définir l'adjacence pour des pro­

duels .

Deux produels "IT " et "n " sont dits adjacents lorsque

l'on peut passer de l'un à l'autre en complementant l'un des

facteurs duals et ce facteur seulement.

Thêorème_3 :

Le produel de deux produits adjacents est égal au facteur

commun aux deux produits.

• P , |p.f .f = f

Théorème_4 :

Le produit de deux produels adjacents est égal au facteur

dual commun aux deux produels.

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- US -

? 1 • " 2 f

(p.p. f I

La fonction "p" est appelée " fonction adjacente" ou

"variable adjacente" lorsqu'il s'agit d'une simple variable.

La méthode des diagrammes de "KARNAUGH" est une généra­

lisation de'la simplification par adjacences appliquée à des ex­

pressions comprenant plusieurs variables. Ces diagrammes sont

assimilables aux tracés des tables de vérité particulières dans

lesquels les adjacences sont topologiquement groupées ou bien

se correspondent géométriquement par symétrie.

Le diagramme de KARNAUGH se présente sous la forme d'un

carré ou d'un rectangle selon la parité du nombre de variable..

L'ensemble des variables est généralement partagé en deux sous-

ensembles contenant, à une unité près, le même nombre de varia­

bles .

Au nombre de combinaisons de valeurs de ces deux soua-

ensembles, on fait correspondre respectivement, le nombre de

cases de chacun des côtés du rectangle ou du carré. Il suffit

ensuite de ranger les combinaisons de valeurs des variables

dans un ordre respectant les adjacences (code GRAY, par exemple)

par groupements ou symétries comme le précisent les exemples

suivants :

Cas de deux variables : Cas de trois variables

s. i

?J a

DO 0 1 •11 1 0

0 0 4 3 s.

1 4 S T E

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- 137 -

Cas de quatre variables :

AB^ flx« de symétrie. oo o* -H 40

D A 3 2

t, 5 J C

<£ « M «

e 9 •M •10

Cas de c inq v a r i a b l e s

^ * * de S y m e ^

AB ooo ool P41 P I O *^0 **^ ^Q^ *oo

Oo • 4 S 2. s f s 6

Cl 8 9 « m 44 « •13 4 2

41

U 25 2? ze 3o 3* » 28

i r « « •19 « « 23 21 2o

A» d. « symefi

Il est intéressant de repérer chaque case par l'équivalent

décimal du nombre binaire associé à la combinaison de valeurs

qui lui correspond.

Pour utiliser le diagramme de "KARNAUGH", on porte dans

chacune des cases, la valeur que prend la fonction binaire envi­

sagée pour la combinaison de valeurs des variables qui corres­

pond justement à cette case. Puis, on constitue une table de

vérité réduite, soit par rapport aux "0", soit par rapport aux

"1" de la fonction selon ce qui paraît le plus simple, en

tenant compte des adjacences possibles qui sont localisées avec

facilité grâce à la distribution topologique particulière du

diagramme. Il suffit ensuite d'établir la fonction à partir de

la table de vérité réduite. Avec un peu d'habitude, on peut

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- 138 -

tirer la fonction directement du diagramme soit sous la premiè­

re forme canonique (produel de produit), soit sous la deuxième

forme canonique (produit de produel).

La méthode du diagramme de "KARNAUGH" est intéressante

et permet des simplifications rapides, mais présente l'incon­

vénient de n'utiliser que les adjacences comme mode de recher­

che des implicants. Le choix des regroupements reste arbitraire

et la méthode de mise en facteur et celle des consensus la

complète utilement.

Exemple : Les variables étant rangées dans l'ordre A, B, C, D,

écrire à l'aide du diagramme de "KARNAUGH" la fonction binaire

simplifiée égale à zéro pour les combinaisons 3(0 0 1 1),

7(0 1 1 1), 8(1 0 0 0), 9(1 0 0 1), 14(1 1 1 0) et 15(1 1 1 1)

des valeurs des variables.

On trace le diagramme de "KARNAUGH" pour les quatre va­

riables A, B, C, et D. On inscrit "0" dans les cases correspon­

dant à 3, 7, 8, 9, 14 et 15 et "1" dans les autres cases.

\ ^ OO 04 "4 40

01

11

En g roupan t l e s c a s e s a d j a c e n t e s 3 - 7 , 8-9 e t 14 -15 , on

o b t i e n t la t a b l e de v é r i t é r é d u i t e s u i v a n t e :

1 4 A ! !»

1

4. i

A s

I 1 6

1 41

1 * — K

~'o) 9

4 44

1 4»

Combinaisons g roupées

3-7

3-9

14-15

A B C D F

0

1

1

0 0

1

1

0

1

1 0

b 0

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- U9 -

ce qui permet d'écrire

A A A

C B B

D C C

Mais, on peut aussi bien grouper les cases adjacentes :

0-1-4-5: , 0-2-4-6 , 4-5-12-13 , 10-11

et l'on obtient la table de vérité réduite relative aux "1"

de la fonction binaire :

Combinaisons groupées

0-1-4-5

0-2-4-6

4-5-12-13

10-11

A B C D F

0 0 0 0 1

0 0 0 0 1

0 1 0 0 1

1 0 1 0 1

ce qui donne

A C

 D

B C

A B C

Le diagramme de "KARNAUGH" se révèle vraiment utile

dans le cas où les focntions binaires sont incomplètement

définies et présentent un certain nombre de combinaisons de

variables disponibles qui ne sont jamais réalisées et pour

lesquelles nous pouvons attribuer à la fonction aussi bien

la valeur "1" que la valeur "0" selon les simplifications

possibles.

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- I4Q -

Propriétés des fonctions carrées biformes :

On appelle fonction carrée biforme, une fonction biforme

comprenant quatre termes groupés en carré suivant un produit

da deux produels de deux facteurs duals, ou suivant un produel

de deux produits de deux facteurs directs :

to . A

B . ûj V> B,

sont deux fonctions carrées biformes en "p".

Si une fonction carrée biforme se présente sous la

forme d'un produit de produels

on peut l'écrire sous la forme d'un produel de produits en ef­

fectuant les produits élémentaires :

1° B

<p . B A P A . ^ —

AB f ! A . B AB f

to I B I AB

A i -

AB f

p • B A . fa

Théorème : Une fonction carrée biforme n'est pas modifiée par

la suppression ou le tracé d'un trait vertical médian, à cor.di

tion de disposer les facteurs complémentaires suivant un' dia­

gonale du carré correspondant à son expression symbolique

V . 3

A . îp

| to I B

I A I <p

Ce théorème permet de passer ainsi facilement d'un pro­

duel à un produit et vioe-versa, sans introduire de terme

redondant.

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141 -

Simplification par la méthode des "consensus" :

Etant donné une fonction carrée biforme, on appelle

"consensus" de cette fonction, le produit des termes diagonaux

non complémentaires, et "consensus dual" le produel des termes

diagonaux non complémentaires.

La fonction carrée biforme :

dual" le produel

on peut écrire :

f2-SP s f

admet pour "consensus" le produit "f . f_" et pour "consensus

En procédant par produits effectués,

r - f l

Vf» =

f 2

f l f 2

= j p . f l

Vf f l " f 2

Théorèmes :

1) Si parmi les facteurs d'un produit, il existe une fonction

carrée biforme et un terme contenant en facteur dual le

consensus dual de cette fonction, ce dernier terme est redon­

dant et peut être supprimé.

2) Si parmi les facteurs duals d'un produe], il existe une fonc­

tion carrée bitorme et un terme contenart en facteur le

consensus de cette fonction, ce dernier terme est redondant

et peut être supprimé.

- Fonctions réflexes :

Une fonction réflexe s'écrit symboliquement :

Y p = l ( X n , Y p) ,1.1,

Le vecteur fonction "Y " admet pour composantes p fonc­tions binaires Y , Y ,,..., Y, , Y- et le vecteur variable de

p p-1 1 0 commande "X ", n variables binaires x , x ,, ..., x,, x_.

n n n-1 ' 1 0

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- 142 -

Les valeurs que prennent les vecteurs Y et X sont en-^ p n tièreir.ent déterminées par les nombres binaires constitués de

chiffres associés aux composantes, si l'on s'en tient, pour

ces composantes, à un ordre de rangement choisi et fixé à

1'avance.

Par definition, seule la variation du vecteur de commande

peut entra'-_r une modification du vecteur fonction qui, de ce

fait , ne se trouve jamais directement accessible.

Cette distinction fondamentale entre variables et fonc-

tiD i, dont les relations réciproques ne sont pas reflexives,

est an concept qui revêt une extrême importance dans le cadre

gém rai de l'étude des systèmes séquentiels.

Une fonction réflexe possède ainsi la propriété spécifique

de pouvoir faire correspondre plusieurs valeurs du vecteur

fon tion "Y " à une seule et même valeur du vecteur variable P "X ' . — n

On peut représenter graphiquement une fonction réflexe dans

un Ïystème d'axes en coordonnées cartésiennes X 0 Y. Le graphe

séquentiel obtenu est discontinu. Il est fini et comprend, en

général, un certain nombre de points reliés entre eux par une

rep'ésentation sagittale dans un ordre de succession donné.

L'o ientation dépend de la fonction considérée et le graphe,

pratiquement, la caractérise.

y--h',i-) A

•M

40 .

01

00 .

Exemple de graphe séquentiel.

, X* (*.*,*«)

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- 143 -

Toute variation de "X " peut modifier la fonction "Y " n c p

dont la valeur finale dépend également de celle qu'elle avait immédiatement avant la variation de "X ".

n

Il est cependant exclu que le vecteur fonction puisse

changer de valeur spontanément si le vecteur de commande n'a

subi aucune variation. Il n'existe, en conséquence, aucune pos­

sibilité graphique de passage direct d'un point stable à un

autre, lorsque ces points sont situés tous les deux sur une

verticale correspondant à la même valeur de "X ". F n

Fonctions mémoires :

Parmi les fonctions réflexes les plus simples, considérons

celles dont le vecteur fonction ne comprend qu'une seule compo­

sante binaire, et que l'on peut écrire sous la forme :

Y = t (Y, X), avec Y £ E 0 , 1 '1.2)

On démontre que toute fonction binaire (Y, X) peut

s'écrire sous la forme suivante :

Y = ! (Y, X) Y . A(X)

B(X) . Y avec A(X) , B(X)fE 0, (1.3)

Il n'est p_-s possible d'avoir simultanément A(X) - 0 et

B(X) = 1 car cela entraînerait :

Y = Y = 1 - Y c'est-à-dire Y = i^"E0,l

ce qui est contraire à l'hypothèse..

Il faut donc au moins que l'une des deux implications sui­

vantes soit vérifiée :

[A(X) = OJ =» [B(X) = 0]

[B(X) = l] =» [A(X) = l]

(1.4)

(1.5)

1") Considérons la première implication

[A(X) = 0: sj>i B(X) = 0|

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- 144 -

qui entraîne :

B(X) = A(X) . SIX)

Portons dans (1.3), il vient

y . A(X)

A!X) . S(X) . Y Y . S(X) A(X)

y S(X) A(X) (1.6)

P sons A(X) = R(X), on o b t i e n t

C ' e s t 1 ' é q u a t i o n d ' u n e f o n c t i o n mémoire à R p r i o r i t a i r e .

Le g r a p h e c o r r e s p o n d a n t ' s s t l e s u i v a n t :

3> , — / • ! *

kr —t « 1 1 — > •

Oo 01 40 <A R,S

Graphe d ' u n e f o n c t i o n mémoire à "R" p r i o r i t a i r e .

2°) C o n s i d é r o n s l a deuxième i m p l i c a t i o n :

[B(X! = i] =>[A(X) = l]

qu i e n t r a î n e :

B X) A ( X ) =

R ( X )

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It6

Portons dans (1.3), il vient :

Y j B(X)

I R(X) Y .B(X)

Y . R(X)

B(X)1 Y

Y . R(X)

B(X)

vA

o|

Posons B(X) = S(X), on obtient

Y . R | (1-9)

C'est l'équation d'une fonction mémoire à S prioritaire.

Le graphe correspondant est le suivant :

3> k£

YR

00 04 40 44 R,S

Graphe d'une fonction mémoire â "S" prioritaire.

3°) En posant :

|S(X).| A(X) et B(X) = S(X) . R(X)

|R(X)|

les deux implications :

[A(X) = û] =» [B(X) = 0]

et j-B(X) = 1] => [-A(X) = 1]

sont vérifiées.

Portons dans (1.3) les expressions précédentes, il vient

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s R

Y . S . R

enfin

146 -

Y Y S S YR S R Y R

R Y R Y SR YS S

Y Y

S . R

C'est l'équation d'une fonction mémoire symétrique- sans priorité.

Le graphe correspondant est le suivant :

y ii

-+- -+-oo 01 40 <1 R S Graphe d'une fonction mémoire symétrique.

A.20. - Fonction dibinaire : Lt_s fonctions mémoires sont des fonctions binaires dans

lesquelles le vecteur variable comprend deux composantes bi­naires R et S et l'on peut écrire :

Y = lt (Y, R, S) avec (Y, R, S) CE

Considérons maintenant les fonctions réflexes Q = f(Q,z) dont les vecteurs variables et fonctions n'ont, chacun, qu'une seule composante binaire, c'est-à-dire : (Q, z) 6E 0 v

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- 147 -

Dans ce cas, le graphe associé comprend quatre points

0, A, B, C qui correspondent aux quatre états stables possi­

bles :

-t> z

Remarquons que les parcours CA et 0B sont interdits, puis-te

qu'ils correspondent à z = C et que la fonction ne peut spon­tanément changer de valeur.

Sur ce quadrilatère étoile on peut définir deux sens de

parcours continu : (f A B C""0 et O C B À ^ O .

Le graphe représente par définition, une fonction "dibinai­

re". Cette fonction est dite "dibinaire directe" dans le cas

du parcours 0 A B C 0, et l'on écrit : O» B(G?,Z)

QA

-t>z

Elle est dite "dibinaire inverse" dans le cas du parcours

0 C B A 0, et l'on écrit : Q = B± (Q,z)

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- 148 -

Q

i ..

-+- H—e»- «

L'intérêt de la définition graphique de ces fonctions

réside dans le fait que l'écriture adoptée admet implicitement

que les problèmes pratiques de commutation interne sont réso­

lus, alors que les expressions binaires développées ne peuvent

en tenir compte puisque ]'algèbre binaire ignore, dans ses dé­

finitions, les variations physiquement continues, obtenues en

pratique, des variables et des fonctions binaires, lors des

transitions (0 * 1) et (1 - 0 ) .

A.21. - Propriétés des fonctions dibinaires :

Les fonctions dibinaires sont des diviseurs par deux,

c'est-à-dire que lorsque la variable "z" a effectué un nombre

total de transitions (0 * 1) ou (1 > 0) égale à 2k, la fonction

Q a effectué un nombre total de transitions égal à la moitié

de celui des transitions effectué par "z", soit k.

Les relations d'identité qui suivent se vérifient aisé­

ment sur les graphes :

B (Q, z) = Bi (0, z)

Bi (Q, z) = B (Q, z)

B (Q, z) = B (Q, z)

Bi (Ô, z) = Bi (Q, z)

(1.10)

A.22. - Recherche des équations correspondant partiellement aux fonc­

tions dibinaires :

De même qu'il est possible, en algèbre classique, d'écrire

les développements en série des fonctions triqonométrLques,

nous pouvons établir des équations binaires qui correspondent

JU:< fonctions dibinaires.

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- 149 -

La table de vérité d'une fonction dibinaire telle qu'elle

vient d'être graphiquement établie, doit décrire les six

états du circuit : quatre états stables et deux états instables

de commutation. Or nous n'avons présentement, à notre disposi­

tion qu'une seule variable et qu'une seule fonction binaire,

c'est-à-dire la possibilité de n'écrire que quatre combinaisons.

Reprenons l'équation (1.1) des fonctions réflexes

Y = i (X , Y ) P n p

soit N le nombre des états stables et des états de commutation

que l'on doit obtenir.

Le nombre des combinaisons des valeurs des variables et

des fonctions dont nous disposons pour décrire tous les états

(stables ou de commutation) est au maximui égal a 2 et cor­

respond au nombre total des points existants sur le plan sur

lequel est tracé le graphe définissant la fonction.

Nous devons donc avoir :

N , 2 n +P (I.11)

Si cette relation n'est pas satisfaite, il faut, pour

résoudre le problème augmenter le nombre de variables ou celui

des fonctions. Une augmentation du nombre des variables n'est

pas licite car elle conduit à une modification des données du

problème. En augmentant le nombre des fonctions nous sommes

conduits à l'équation suivante :

Vk = *' ( Xn' Vk' , I- 1 2 )

Il est également possible d'écrire le système d'équations

Yp = !1 (Xn< V V

z. = :, (x , Y , z, ) k 2 n p k

(1.13)

qui sépare les fonctions Y provenant de l 'énoncé du problème des fonctions Z. a joutées .

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- 150 -

Chaque fois que l'on ajoute une nouvelle fonction, on

introduit au moins deux états de commutation supplémentaires

correspondant aux deux transitions (0 - 1) et (1 * 0) de

cette nouvelle fonction.

L'inégalité (1.11) devient alors :

N + 2k * 2 n + P + k (1.14)

On peut toujours trouver une valeur de k pour laquelle

la relation est satisfaite.

Cependant la valeur optimale prise pour k sera la valeur

la plus faible permettant d'obtenir la solution du problème ;

celle pour laquelle l'inégalité précédente est limite, c'est-

à-dire telle que :

N + 2(k - 1) > 2"+P +k-l { I . 1 5 )

Dans le cas de la fonction mémoire, les tables de vérité

et les graphes nous montrent que N = 8 ; de plus, il a été

imposé p = 1. Le problème a une solution pour n = 2.

Dans le cas de la fonction dibinaire nous avons :

N = 6 , p = l , n = l .

La solution du problème exige k = 1.

La fonction dibinaire va donc être représentée partielle­

ment par les deux fonctions binaires suivantes :

Q = f. (Q, Y, z) avec (Q,'Y, z)£E (1.16)

Y = f 2 (Q, Y, z)

La table de vérité pour la fonction B(Q,z) peut s'écrire

comme suit :

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l b l

z Q Y Q Y

0 0 C 0 0

1 0 0 1 0

1 1 0 1 0

0 1 0 1 0

0 1 1 1 1

1 1 1 0 1

1 0 1 0 1

0 0 1 0 0

stable commutation de O stable commutation de Y stable commutation de Q stable commutation de Y

Elle permet de calculer les équations : 2 z z z Z z Q

ICI Q Q = Y Y Y Y Q Y

Y = z z z Y z Q Q Q = Y Y Y z Q

soit finalement

Q i Q = Y =

(1.17)

Ces équations sont connues . Mais il ne faut pas oublier que seule la fonction Q nous intéresse directement et que ces équations, qui sont binaires, ne rendent pas compte des variations physiquement continues obtenues en pratique, lors

André BLANCHARD - "Eléments de commutation générale" Chapitre II.4 - Ecole Nationale Supérieure des Télécommuni­cations éd. EYROLLES 1969 -

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- Ib2 -

des transitions (0 • 1) ou (1 - 0) des éléments qui correspon­

dent aux fonctions et variables binaires.

Le graphe correspondant à l'ensemble des deux équations

se présente de la façon suivante :

Q 1 T

ci ..

\0 ..

CH .

00..

I 1 1 •*».« o 1

Si l'on ne tient pas compte de Y, on retrouve le graphe

de définition donné précédemment.

Remarquons que dans ces équations, z et z doivent opérer

simultanément lors des transitions (0 > 1) ou (1 •* 0) . Des

problèmes techniques de commutation internes se posent. Pour cha­

cune des deux équations (1.16), ceux-ci peuvent être résolus

pratiquement par l'emploi des consensus. Cependant ies aléas

de commutation qui existent entre les deux fonctions ne peuvent

être éliminés qu'en tenant compte de la condition des seuils.

Nous appellerons, par définition, seuil de commutation

ramené à l'entrée d'un circuit logique, le niveau de tension ou

de courant atteint par le signal d'entrée à partir duquel le

circuit se comporte, en sortie, comme s'il se trouvait dans

l'état complémentaire de celui dans lequel il était immédiate­

ment avant que ce niveau fût atteint.

Page 159: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

- 153 -

Les seuils de commutation ne sont pas nécessairement les

mêmes si l'on se réfère à des sorties différentes correspondant

à une même entrée. Ils ne sont généralement pas les mêmes pour

les transitions (0 -» 1) et (1 •+ 0) d'une même variable d'entrée.

Les quatre états d'équilibre stable successifs qui caracté­

risent les fonctions dibinaires ont pour conséquence pratique,

l'existence de quatre seuils de commutation remenés à l'entrée

et liés à ces quatre états. Un raisonnement simple s'en déduit

et permet d'établir la condition que doivent vérifier ces seuils

pour obtenir avec certitude, le fonctionnement désiré.

Les quatre seuils intermédiaires de commutation ramenés

à l'entrée et séparant les quatre états stables doivent être dis­

tribués de telle sorte que les deux seuils franchis par les ni­

veaux croissants du signal d'entrée soient supérieurs aux deux

seuils franchis par les niveaux d'entrée décroissants .

éfcjf i

Cette condition a été précisée dans un brevet déposé le

2 mars 1964 par le CE.A. (Procédé de réglage d'un ensemble

électronique à quatre états d'équilibre stable et dispositif

en faisant application n° 1.435.092).

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- 154 -

LES FONCTIONS GENERATRICES

Rappel des définitions et théorèmes.

Définitions des transitions :

Des éléments binaires, variables ou fonctions, ne peuvent

évoluer de "0" à "1" sans passer par toutes les valeurs inter­

médiaires de l'intervalle ouvert "0,1".

Pour exprimer la transition, de "0" à "1" de la variable

":<", nous écrirons simplement : x = (0 •* 1) et nous lirons "x"

égale transition "0 -* 1". Ceci définit, en fait, un intervalle

de temps généralement très court, pendant lequel "x" passe de

la valeur "0" à la valeur "1". Mais dans ce cas "x" n'est plus

binaire, x£E .

Inversement, nous pouvons, pour exprimer la tiansitlon de

"1" à "0" de la variable "x", écrire x = (1 -* 0) et lire "x"

égale transition "1 -» 0".

De la même manière, nous pouvons définir des doubles tran­

sitions x = (0 - 1,1 * 0) et x = (1 •> 0,0 •+ 1) lorsque les

niveaux extrêmes, représentés par 0 et par 1, sont effective­

ment atteints (intervalle fermé).

Fonction "impulsion" :

On appelle fonction "impulsion" de la variable "x" ou

"impulsion de x", la fonction "I(x)" égale à "0" quelle que

soit la valeur binaire de "x" mais assurant la double transi­

tion (0 -*- 1, 1 •* 0) pour x = (0 -+ 1) . Par définition, la pre­

mière transition (0 •* 1) de I(x) coïncide avec la transition

(0 ->• 1) de "x", x = (0 - 1) = I(x).

A l'exception des transitions, et bien qu'elle ne soit

pas exprimable algébriquement, l'impulsion I(x) est une fonc­

tion binaire, I(x)tE_ . On peut donc définir quatre types de

fonction "impulsion", I(x), ï(x), I(x) et ï(x) dont les pro­

priétés sont rappelées dans la table de vérité suivante :

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- 155 -

X Kx) I ( X J Kx) it7>

0 0 1 0 i

0 0 0 l

+ + 1 1 0 i

1 1 i

0 i

1 0 0 i

1 p 0 i + + + 0 0 1 0

0 0 1 4

0

0 0 0 1

0 0 0 1

On admettra également comme définition, que les largeurs

en temps des doubles transitions et des impulsions sont infé­

rieures à celles des signaux binaires et de leurs intervalles

qui résultent de l'évolution

des fonctions intervenant dans

un même système, et que ces

largeurs sont suffisantes pour

englober, chacune, les temps

de réponse propres des circuits

mis en oeuvre, c'est-à-dire :

les temps de transitions et de

propagations cumulés.

Il est souvent nécessaire, en

pratique, de connaître la durée

d'une impulsion ; il suffit

alors dans l'expression de la

Fig.l - Diagramme des temps repré- fonction impulsion, d'indiquer

sentant la fonction "impulsion"IT (x) en indice la largeur "T" à

mi-hauteur par exemple, et d'écrire "I T(x)" qui symbolise alors.

=fr'"fr -t>^

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- 156 -

sans ambiguïté la fonction représentée sur le diagramme des

temps de la figure*"t.

A.25. - Propriétés fondamentales des fonctions "impulsions"

x.I T (x) = I T(x) , x

I T(x) = x.

X

I-r U ) = I T(x) , x.I T(x) = x.

A.26. - Fonctions "délais" :

^n appelle, par définitions, fonction "délai" de la

variable "x" toute fonction prenant les mêmes valeurs binaires

nue "x", mais dont les transitions se produisent toujours avec

un même retard par rapport à celles de la variable. On repré­

sente symboliquement par * (x), la fonction "délai" dont T n, T 1

les transitions (0 ->• 1) sont retardées de " T 0 " par rapport aux

transitions (0 •+ 1) de "x" et dont les transitions (1 -»• 0) sont

en retard de " T J " sur les marnes transitions de "x" Fig. 2.

Aft/SMA î- -fF-fvv I I i i!

-B>/-

Fig. 2 - Diagramme des temps représentant les transitions

relatives de la fonction A T (x) et de la variable

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- 157 -

Lorsque T = 0, ce qui correspond au cas le plus courant,

on écrit simplement :

A T , (x) = A T (x) .

Une fonction peut, éventuellement, être une fonction

"autogénératrice", lorsqu'elle engendre des transitions ne

dépendant d'aucune variable binaire. C'est le cas des généra­

teurs d'impulsions.

A.27. - Relations fondamentales entre les fonctions génératrices élé-

mentaires :

(x) = A T n ' x ) , A (x) = A T (x)

Dans le cas où T 0 = T t, on écrit simplement :

A T (x) = A!x) .(x) = A T(X).

IT(x) = x.AT(x) = x.AT(x)

A.28. - Fonction "délai conditionné" - x.A (x) et

Les fonctions "délais conditionnés" sont utilisées, géné­

ralement, pour masquer les doubles transitions qui résultent

des aléas de continuité ou de simultanéité.

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- 158 -

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

I - ANALYSE STRUCTURALE D'UN SYSTEME NUMERIQUE

1.1. Fonction logique "ET"

1.2. Court-circuit entre les entrées 1 et 2

1.3. Fonction logique "OU"

1.4. Court-circuit entre les entrées 1 et 2

I.b. Détermination des séquences de test d'un

circuit combinatoire (1er exemple)

I . b . Panne uni que

1.7. Pannes multiples

I.b. Détermination des séquences de test d'un

circuit combinatoire (2e exemple)

1.9. Contrôle fonctionnel de circuits redondants

I.i.l. Génération de double transitions (1 -+- 0 .•*• 1)

1.9.2. Génération de double transitions ( 0 -+- 1 -<• 0)

II - MAC-INES SEQUENTIELLES

11.1. Analyse et contrôle d'une fonction réflexe

êlémentai re

11.1.1. Recherche des états stables

11.1.2. Recherche des commutations

11.2. Contrô'e de la fonction mémoire à "S" prioritaire

11.3. Généralisation de l'analyse structurale aux ma­

chines séquentielles

11.4. Fonctionnement de l'automate d'asservissement

II.b. Etablissement des "ouations logiques

II.b-1. Equation de la fonction DT

II.b.2. Equation de la fonction BDVlTI

II.b.3. Equation de la fonction H

il.b.i'i. Equation de la fonction T

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- 159 -

11.6. Construction du graphe

II.G.I. Recherche des états stables

11.7. Recherche des commutations

PAGES

41

40

48

III CONSTRUCTION DU GRAPHE CARTESIEN SEQUENTIEL 54

IV ETUDE DES TRANSITIONS MULTIPLES

IV.1. Equations de transition

IV.2. Etude de la commutât i on (23) -> (f|)

IV.2.1. Recherche du premier commutant

IV.2.2. Recherche du deuxième commutant

IV.2.3. Recherche du troisième commutant

IV.3. Etude de la commutation @ - (f|)

IV.t. Etude de la commutation (59) -> £§)

IV.5. Etude de la commutât i on (^ •* Qb) IV.b. Recherche des états de blocage

61

61

61

62

63

67

68

69

72

V - SYNTHESE D'UN AUTOMATE D'ASSERVISSEMENT

V.l. 1ère réalisation pratique

V.2. 2e réalisation pratique

V.3. 3e solution utilisant deux fonctions mémoires

V.4. Etude de la course critique

V.5. Contrôle de l'automate d'asservissement

V.6. Organigramme de test

V.7. Programme de test

VI - ETUDE DE LA BASCULE TTL SN54S112

VI.1. Etablissement des équations logiques

VI.2. Discuss ion

VI.3. Construction du graphe séquentiel

VI.4. Première séquence de fonctionnement

VI.5. Deuxième séquence de fonctionnement

VI.b. Influence des variables "R" et "b"

Conclusion

Programme d'analyse de fonctions reflexes élémentaires 118

75

78

79

81

87

92

93

110

112

113

114

117

111

113

114

116

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- 160 -

Annexe : Analyse binaire - Rappels. PAGES

A. 1. Définition de base 123

A. 2. Première loi de composition - Le produit 123

A. 3. Deuxième loi de composition - Le produel 125

A. 4. Distributivite 12C

A. 5. Theorems de De MORGAN 127

A. b. Etablissement de la première forme canonique 127

A. 7. Etablissement de la deuxième forme canonique 128

A. 8. Table de vérité complète 129

A. 9. Table de vérité incomplète 130

A.10. Simplification des fonctions binaires 131

A.11. Mise en facteur dans un produel 132

A.12. Mise en facteur dual dans un produel 132

A.13. Simplification par développement 1-3

A.14. Simplification par implication 133

A.1S. Simplification par adjacences -35

A.16. Propriétés des fonctions carrées biformes 14T

A.17. Simplification par la méthode des "consensus" 141

A.18. Fonctions réflexes 141

A.19. Fonctions mémoires 143

A.20. Fonctions dibinaires 146

A.21. Propriétés des fonctions dibinaires 148

A.22. Recherche des équations correspondant partiellement 143 aux fonctions dibinaires

A.23. Fonctions génératrices - Définitions des transitions 154

A.2t. Fonction "impulsion" 154

A.25. Propriétés fondamentales des fonctions "impulsions" 156

A.26. Fonctions "dël:;;" 156

A.27. Relations fondamentales entre les fonctions génératrices élémentaires 157 Bi b 1 iograph ie

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B I B L I O G R A P H I E

BLANCHARD A.

Eléments de commutation générale

Ld. Eyroi les .

DEBRAINE P.

Machines de traitement de l'information

Tome I Ed. Masson.

VALLEE K L .

Analyse binaire.

Tome I et II Ed. Masson.

CHICHEPORTICHE A., VALLEE R.L., 'VERGEZ P.

Appareil d'échantillonnage d'impulsions aléatoires

Brevet CEA n° 6 922 984 du 7.7.1969.

VERGEZ P.

Analyse du fonctionnement logique de la bascule TTL 5472

Note CEA N-1237, 1970.

CHICHEPORTICHE A., VALLEE R.L.

Etude et utilisation de bascules logiques à seuils contrô­

lés .

Note CEA N-S61, 1968.

CHICHEPORTICHE A.

Etude d'un circuit de détection de coïncidences aléatoires

a l'aide de la méthode des graphes séquentiels.

Rapport CEA R-4166.

VERGEZ P. , BONNEMAY A.

L'analyse binaire et les algêbres de Boole.

Automatisme Tome XVI - n° 10 - octobre 1971.

Page 168: SERVICES D'ELECTRONIQUE DE SACLAY - ipen.br filecea-r-4776 i commissariat a l'energie atomique fmco 3u

CHICHEPORTICHE A.

Analyse et synthèse d'un circuit logique d'asservissement

par les méthodes de l'analyse binaire.

Rapport CEA R-4568.

CHIChEPORTICHE A.

Analyse du fonctionnement logique des circuits TTL

SN5476 - SN54H76 - SN54S112 par les méthodes de l'analyse

bi nai re .

Rapport CEA R-4677.

Manuscrit reçu le 15 juin 1976

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Achevé d'imprimer

par

le CEA, Service de Documentation, Saclay

Octobre 1976

DEPOT LEGAL

4ème trimestre 1976

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La diffusion, à titre d'échange, des rapports et bibliographies du Commissariat à l'Energie Atomique est assurée par le Service de Documentation, CEN-Saciay. B.P. n° 2, 91 190 • Gif-sur-Yvette (France).

Ces rapports et bibliographies sont également en vente à l'unité auprès de la Documentation Française, 31, quai Voltaire, 75007 - PARIS.

Reports and bibliographies of the Commissariat à l'Energie Atomique are available, on an exchange basis, from the Service de Documentation, CEN-Saclay, B.P. n" 2, 91 190 • Gif-sur-Yvette (France).

Individual reports and bibliographies are sold by the Documentation Française, 31, quai Voltaire, 75007 -PARIS.

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Edité par

te Service de Documentation

Centre d'Etudes Nucléaires de Sacfay

Botte Postale n° 2

91190 - Gif-OJr-YVETTE (France)