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Selon un rapport des Nations Unies de 2013, 55 % des progrès de la lutte contre la faim enregistrés ces 25 dernières années découlent de l’amélioration de la situation sociale des femmes. Plus elles sont instruites, moins leurs enfants ont faim. Et plus elles contrôlent le budget familial, plus ils ont des chances de survivre. Plus elles vivent longtemps, moins la faim progresse. Et si les femmes avaient le même accès que les hommes aux moyens de production, elles pourraient nourrir 100 à 150 millions de personnes supplémentaires. Tous les experts le savent car les études le prouvent. En résumé : l’égalité pour les femmes est un progrès pour tous. En leur donnant des moyens, nous irons droit vers un monde sans faim.Clodine PINCEMIN, Directrice Générale Stop Hunger

#4À la Une_

SOIRÉE DES DONATEURS : Autonomiser les femmes pour éradiquer la faim ... p. 2

ENTRETIEN AVEC MARC GENEVOIS, Directeur Général de SAP France et mécène de Stop Hunger ............... p. 5

PARTENARIAT PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL : Avancer ensemble contre la faim ................. p. 9

ÉTATS D’URGENCE : Une assistance alimentaire vitale ......... p. 14

Les femmes : une arme fatale

contre la faim

Share #4 Stop Hunger_Newsletter / Juin 2017

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Le 8 mars dernier, la 3e Soirée des Donateurs a notamment célébré et récompensé 5 femmes, courageuses et exemplaires, qui agissent contre la faim. Gros plan sur les lauréats de cette généreuse soirée, en présence de près de 500 donateurs et partenaires, volontaires et représentants d’associations, locales et internationales. Une occasion de contribuer aussi à la Journée internationale des Droits des Femmes.

Soirée des Donateurs_

POUR CELA, STOP HUNGER DONNE DES MOYENS AUX FEMMES, EN : • co-construisant des programmes avec des ONG locales et internationales. C’est le cas

notamment du partenariat de trois ans avec World Vision Romania destiné à la création de deux coopératives qui emploieront 60 femmes défavorisées en Roumanie.

• soutenant des femmes, ou des groupes de femmes, ayant mis en place au sein de leur communauté des programmes innovants et mesurables visant à éradiquer la faim.

C’est notamment le rôle des Trophées Femmes Stop Hunger.

POURQUOI AUTONOMISER LES FEMMES ? • La faim pourrait diminuer

de 43 % avec un meilleur niveau d’éducation des femmes.

• Selon certaines études, l’argent investi auprès des femmes serait

17 fois plus productif que chez les hommes. Et un enfant a 30 % de chances de plus de survivre lorsque sa mère contrôle le budget familial.

• Dans les pays en développement,les femmes représentent

43 % de la main-d’œuvre agricole et produisent

60 à 80 % des ressources alimentairesissues de l’agriculture familiale. Mais si les femmes avaient le même accès que les hommes aux moyens de production, elles pourraient nourrir

100 à 150 millions de personnes supplémentaires.

Autonomiser les femmes pour éradiquer la faim


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Tanya Fields, fondatrice et directrice du BLK Projek (États-Unis). Dans le South Bronx de New York, accompagnée d’autres femmes, Tanya a réhabilité un terrain en friche pour en faire un jardin communautaire. Depuis deux ans, elles récoltent des fruits et légumes frais et sains qui sont ensuite distribués à petits prix grâce à un vieux bus scolaire transformé en marché ambulant non polluant. Tanya souhaite agrandir le potager et multiplier les bus-marchés mobiles en étendant leur distribution aux autres quartiers de New York.

LES TROPHÉES FEMMES STOP HUNGER : UNE POUR TOUTES, TOUTES ENSEMBLE. Ils ont récemment été remis à 5 femmes, pour les soutenir financièrement et booster leurs actions. Portraits.

(de g. à d.) Tanya Fields, Luccilla Dayuori, Sia Germaine Millimono, Kèbè Lamah et Tina Kieffer en compagnie de Sophie Bellon, Présidente du Conseil d'Administration de Sodexo, et Rohini Anand, Directrice de la Diversité de Sodexo.

Zoom_Les Trophées Volontaires Les Trophées Volontaires ont rendu hommage aux initiatives de 3 collaborateurs de Sodexo : Oline Jaffré, chef de projet en Excellence opérationnelle ; Bruno Boukhénoufa, directeur logistique en Éducation et François-Xavier Violette, responsable régional des Achats. Le prix leur a été remis par Anna Notarianni, Présidente de Sodexo en France, en compagnie de Satya Ménard, Directeur Général des Plateformes Opérationnelles de Services du Groupe Sodexo.


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Luccilla Dayuori, fondatrice de l’association Tuna Women Development (Ghana), est devenue un exemple à suivre pour des centaines de femmes rurales à qui elle enseigne comment gérer l’exploitation de parcelles agricoles. Elle a formé 150 agricultrices qui ont elles-mêmes transmis ce savoir-faire à plus de 1 500 femmes. Outre les fruits et légumes, ces Ghanéennes ont choisi de diversifier leurs productions (miel, savon, bougies et tissu batik), pour assurer des revenus et nourrir leurs familles. L’ambition de Luccilla est désormais d’acquérir un nouveau tracteur, afin d’augmenter leur productivité.

Tina Kieffer, et son association Toutes à l’école au Cambodge, scolarise aujourd’hui 1 200 jeunes filles parmi les plus démunies, et les accompagne de l’âge de six ans jusqu’à leur premier emploi. C’est près de Phnom Penh que Tina a choisi de construire en 2006 son école-pilote Happy Chandara qui dispense gratuitement un enseignement de haut niveau à ces jeunes filles, leur permettant ainsi de devenir des femmes instruites, libres et en pleine santé, capables de participer demain à la vie économique du pays. Tina souhaite installer à l’école un potager en permaculture pour produire des fruits et légumes sains (lire page 6).

Sia Germaine Millimono et Kèbè Lamah, présidentes d’unions de femmes étuveuses de riz en Guinée forestière, une région montagneuse située au sud du pays. Dans ce pays pauvre où la moitié de sa population vit au-dessous du seuil de pauvreté, le riz est la base de l’alimentation. Sia Germaine et Kèbè ont fédéré plus de 500 femmes en coopératives d’étuvage pour produire et vendre un riz de qualité, nourrissant et cultivé localement, avec l’appui de partenaires locaux mais aussi du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies. Chaque semaine, 20 tonnes de riz approvisionnent les cantines scolaires, dynamisant ainsi la scolarisation et l’économie locale. L’enjeu est à présent d’enrichir les équipements (étuveuses, machines à décortiquer, silos, etc.) et d’étendre les aires de séchage.En plus du soutien financier apporté par Stop Hunger, Sodexo Guinée étudie la possibilité de développer des actions de mécénat de compétences pour garantir la sécurité alimentaire et la diversification nutritionnelle des repas scolaires distribués par le PAM.


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Quelles sont les raisons qui ont incité SAP France à faire partie des mécènes de la dernière Soirée des Donateurs ?Marc Genevois : au niveau international, la vision de SAP se traduit par « Help the world run better and Improve People’s Live », ce qui signifie que notre responsabilité est de contribuer au bien-être des personnes. L’éducation et la faim sont des axes majeurs d’engagement du Groupe dans le cadre de sa responsabilité sociale. Encourager et soutenir les jeunes, mais aussi des entrepreneurs sociaux, contribuer à nourrir les plus démunis y compris en situation d’urgence… En Afrique, par exemple, nous participons à des actions pour permettre à des petits agriculteurs à mieux vendre leur production et nourrir leurs familles… En France, nous soutenons très régulièrement Les Restos du Cœur… Nous nous sentons donc totalement et naturellement concernés par l’action de Stop Hunger et de Sodexo. Plus personnellement, j’ai commencé ma carrière chez SAP avec Sodexo en tant que client, d’une part, et d’autre part, j’ai passé huit ans en Afrique où la faim est une question à laquelle on est nécessairement sensibilisé.

Est-ce que cette soirée vous a donné envie de vous engager plus aux côtés de Stop Hunger ? M.G. : Plus que d’autres événements de ce genre, cet événement a été particulièrement apprécié, y compris par des collaborateurs de SAP qui n’y étaient pas a priori attentifs. Et donc, notre souhait serait d’étudier comment mieux collaborer ensemble et de manière plus régulière.

Entretien Marc Genevois_

Parmi les leaders mondiaux du marché des applications d'entreprise, SAP France fait partie des mécènes de la Soirée des Donateurs Stop Hunger. Marc Genevois, son Directeur Général, nous explique les raisons de son engagement.

« Je me sens concerné personnellement, et en tant que dirigeant d’entreprise, par la faim, donc naturellement par l’action de Stop Hunger. »Marc Genevois, Directeur Général SAP France et mécène


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Filles instruites, femmes

libres

De l’école à la vie active, l’association «Toutes à l’école » apporte gratuitement une éducation de haut niveau aux jeunes filles les plus démunies, tout en garantissant leur santé et en soutenant aussi leurs familles.

Toutes à l’école – Cambodge_ Zoom_Éducation, alimentation et santé… Plus qu’une école, Happy Chandara est un espace de vie pour les élèves, leurs familles et la communauté. Au programme :• éducation : classes de primaire

à la terminale, internat, centre de formation professionnelle, centre aéré…

• alimentation : repas quotidiens pour les enfants, paniers pour les familles, et apprentissage de bonnes pratiques agro-écologiques grâce aux potagers pour tous

• santé : suivi médical et dentaire pour tous, assistance sociale et psychologique, planning familial…

UNE ÉCOLE QUI NOURRITMoins du tiers des enfants scolarisés dans le monde sont des filles. Au Cambodge, 53 % de la population sont des femmes, mais ont rarement accès à l’enseignement. Les empreintes de la tradition et du conflit khmer perdurent.

Pour Tina Kieffer et son association, garantir l’éducation et la santé des filles, c’est leur permettre de bien grandir et devenir des femmes capables de participer demain à la vie économique de leur pays.

Située à proximité de la capitale, Phnom Penh, son école-pilote Happy Chandara scolarise aujourd’hui 1 200 jeunes filles et les accompagne de l’âge de six ans jusqu’à leur premier emploi. Ces jeunes filles, issues de familles souffrant de faim et de précarité, sont souvent destinées à travailler ou aider leurs mères à la maison plutôt qu’aller à l’école. Nourries chaque jour à l’école, elles peuvent poursuivre leur scolarité.

DES POTAGERS À L’ÉCOLE23 tonnes de fruits et légumes par an passent par les cuisines de Happy Chandara. Mais les produits locaux contiennent notamment nombre de pesticides et engrais chimiques, le Cambodge faisant partie des pays les plus contaminés au monde*.

* Efsa/European Food Safety Authority. The 2013 European Union report on pesticide residues in food.


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Bon à savoir_La permaculture ou comment bien s’alimenter tout en respectant la terre et les êtres vivants.C’est d’abord une démarche éthique qui vise à prendre soin de la nature, des êtres humains et à partager équitablement. Concrètement, c’est un potager à taille humaine, conçu et organisé pour imiter la nature, où chaque plante et chaque insecte ont leur place, où les légumes se ressèment à leur gré, où l’on recycle l’eau... C’est du jardinage manuel, autosuffisant, respectueux de l’environnement et productif : on évite d'arroser et de labourer, on récolte ses graines, on soigne les légumes et les fruits avec des purins végétaux, on profite des plantes associées, on récupère les déchets, on profite de l’énergie solaire et des couvertures végétales… Bref, dans un potager en permaculture, la nature fait bien les choses… avec l’aide des jardiniers !

Pour consommer des produits frais et sains, un projet de potagers en permaculture a donc vu le jour. Non seulement il produira près d’un tiers des fruits et légumes consommés et permettra de réduire les achats (7 tonnes produites pour une économie d’environ 20 000 dollars par an), mais on y formera également les élèves, leurs parents et les petits maraîchers locaux aux techniques agricoles durables.

Un potager a déjà vu le jour et d’autres sont à naître grâce au financement de 35 000 euros du fonds de dotation Stop Hunger.


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Le soleil se lève

à l’est

Changer la vie et l’avenir de femmes parmi les plus démunies dans une région rurale du sud de la Roumanie, tel est l’objectif que ce sont fixés les équipes de Sodexo et de World Vision*, rassemblées par Stop Hunger dans un partenariat de trois ans.

Stop Hunger & World Vision – Roumanie_

* ONG internationale qui aide plus de 4 millions d’enfants dans près de 100 pays. En Roumanie, WV Romania, présente depuis 26 ans, a aidé plus de 500 000 personnes démunies.

C’est un programme d’entrepreneuriat rural, exigeant et fondé sur une mobilisation multipartite, qui a démarré en février dernier, sur le terrain de Predesti et à Mihaesti, deux communes situées à moins de 200 km de Bucarest.

C’est un travail de concertation, de co-construction et de formation avec l’ONG World Vision, les équipes de Sodexo et les « comités consultatifs locaux » de ces deux municipalités, promoteurs du programme au sein de la population. On y trouve des élus locaux, des cultivateurs, des enseignants, des parents, une assistante sociale et aussi des responsables religieux. Leur objectif : identifier, convaincre, mobiliser, former et accompagner une soixantaine de femmes dans la création et le développement de deux coopératives agricoles locales, sources de travail et de revenus, et d’activité économique des communautés.

Un séminaire de travail de trois jours a eu lieu récemment avec ces comités visant à échanger, partager des méthodes et une vision commune, tout ceci pour définir des activités économiques concrètes et viables qui répondent tant aux besoins des femmes qu’à ceux de leurs communautés.

Un premier travail d’analyse a permis d’identifier des groupes de femmes parmi les plus démunies, la plupart étant : des mères célibataires et ayant plus de deux enfants, des femmes d’origine roms, ainsi que des femmes employées par de toutes petites exploitations agricoles qui forment « l’agriculture de subsistance », très répandue dans les campagnes roumaines. C’est une production vivrière d’autosuffisance – ou d’autoconsommation – sur de très petites parcelles qui permet de se nourrir et de nourrir sa famille.

Pour aider à la création et booster l’activité de ces coopératives, plusieurs propositions ont été également faites, portant principalement sur le partage d’expertises, qu’il s’agisse de cuisine, nutrition et formation à l’hygiène alimentaire, mais aussi de finance dans l’élaboration des « business plans », de marketing ou d’informatique dans le développement de la plateforme de vente en ligne des produits locaux, de détection des débouchés commerciaux, etc.

Prochaines étapes : analyse des besoins des communautés et des bénéficiaires, et formations sur le rôle de l’autonomisation des femmes.

Les membres des Comités consultatifs de Predesti et Mihaesti.


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Stop Hunger et le Programme Alimentaire Mondial renouvellent leur partenariat pour trois ans. Prerana Issar, Directrice des partenariats privés du PAM, et Clodine Pincemin, Directrice Générale de Stop Hunger, croisent leurs regards sur leurs priorités et actions communes.

Avancer ensemble contre la faim

Partenariat Programme Alimentaire Mondial_

Q.1- Vous êtes partenaire de Stop Hunger depuis trois ans. Vous êtes ensemble dans une dynamique durable en tous points. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Prerana Issar - PAM : Éliminer la faim d’ici à 2030* signifie que les personnes les plus vulnérables aient accès à une aide alimentaire et nutritionnelle pour vivre une vie pleine et riche. Pour cela nous renforçons nos coopérations avec les gouvernements et les entreprises, nous mettons en place des systèmes alimentaires durables, nous travaillons avec les petits producteurs locaux pour les connecter à nos programmes de cantines scolaires. Le PAM fournit des repas scolaires gratuits dans 76 500 cantines à plus de 16,4 millions d’enfants parmi les plus pauvres au monde. Avec l’appui de Stop Hunger et des experts de Sodexo, nous modélisons un programme durable de repas scolaires gratuits, et nous intensifions nos actions auprès des femmes qui représentent la solution la plus efficace contre la faim.

Clodine Pincemin - Stop Hunger : Notre feuille de route avec le PAM prévoit 3 directions : le programme durable des repas scolaires, l’autonomisation des femmes et l’aide d’urgence. En s’appuyant sur l’écosystème de Sodexo – ses collaborateurs et leur entourage, ses clients, ses consommateurs et ses fournisseurs – c’est un modèle et un potentiel d’action uniques que Stop Hunger construit avec le PAM. Il lui permet notamment de travailler avec les experts de Sodexo pour optimiser et fiabiliser ses systèmes et son impact. C’est le cas du coupon alimentaire, unique et sécurisé, standardisé à l’échelle de l’organisation, qui a été créé en 2016 et qui a

« Notre feuille de route avec le PAM prévoit 3 directions : le programme durable des repas scolaires, l’autonomisation des femmes et l’aide d’urgence. » Clodine Pincemin, Directrice Générale Stop Hunger* Le Défi Faim Zéro des Nations Unies pour le développement à l’horizon 2030 : éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire,

améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.

« Éduquer, former, financer et épauler les femmes est évident pour créer un système alimentaire durable qui permette de passer le relais aux gouvernements. » Prerana Issar, Directrice des partenariats privés du PAM


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un double avantage en situation d’urgence : il est mis à disposition en deux fois moins de temps, avec un coût divisé par quatre, et les populations démunies ont accès à une nourriture locale diversifiée, plutôt qu’à des rations importées.

P.I. : Le PAM a toujours été l’agence humanitaire phare pour la réponse alimentaire dans le monde, maintenant dans le cadre de l’agenda 2030*, nous accélérons notre impact en nous projetant sur le long terme. Apporter un soutien aux gouvernements pour plus d’autonomie dans la gestion des cantines, aider les fermiers à trouver des débouchés et à vendre leurs produits, fiabiliser et garantir aussi ces productions et leur qualité, tout en fluidifiant les échanges et systèmes de paiement.Les cantines scolaires s’inscrivent parfaitement dans ce schéma de développement durable où la préparation des repas, à partir des produits locaux frais, stimule les économies locales. Avec Stop Hunger, nous pouvons nous appuyer sur des expertises en approvisionnements, en hygiène et sécurité alimentaire, en nutrition, et garantir ainsi la décentralisation et la qualité des repas scolaires.

C.P. : Oui, c’est à cela que répond le « YEAH! Program ». Il permet à des collaborateurs de Sodexo de mettre leurs compétences au service de ce programme international de repas scolaires gratuits. En octobre 2016, deux d’entre eux se sont portés volontaires pour contribuer à mettre en place un modèle de cuisine centrale en Tunisie, préparant 1 500 repas par jour, avec des achats auprès de producteurs locaux, du maraîchage avec des jardins potagers dans les écoles, et une distribution appropriée dans une région rurale et isolée… Tout cela pour garantir des repas sains et bons à des enfants défavorisés (lire page 12).

Q.2- On a bien compris l’intérêt de ces expertises et d’un écosystème unique avec Stop Hunger, et l’on en devine l’impact. Quel rôle et quels moyens sont concrètement donnés aux femmes ?

C.P. : Elles sont le cœur du système ! En Tunisie, l’organisation des achats locaux inclut les Organisations Communautaires de Femmes Rurales. Au sud de la Guinée, le PAM et Stop Hunger soutiennent le commerce de riz étuvé produit localement par 500 femmes dans deux coopératives, et aussi la formation de milliers d’autres à cette production de qualité. Ce riz approvisionne aujourd’hui principalement les écoles de la région. Ces deux exemples montrent clairement qu’en soutenant la production des femmes rurales, on peut servir des repas gratuits nourrissants à des millions d’enfants, et avoir un impact positif sur leur vie et leur avenir, mais plus largement sur ceux des communautés locales et des pays.

P.I. : Il faut savoir qu’en Afrique ce sont des petits paysans – je devrais dire paysannes – qui produisent 80 % des ressources agricoles ! Éduquer, former, financer et épauler les femmes est donc évident pour créer un système alimentaire durable qui permet de passer le relais aux gouvernements. Autre exemple, en Inde, les repas scolaires sont en majorité cuisinés par des femmes. Donc, à la demande de l’État indien, une formation à l’hygiène, la qualité et la sécurité alimentaire se déroule dans le nord-est du pays. Grâce aux experts de Sodexo, plus de 3 700 formateurs et personnels de cuisine sont en train d’être formés. Développer leurs compétences est aussi un moyen de trouver un emploi par ailleurs.

Plus de

16 millions d’enfantsparmi les plus pauvres au monde bénéficient des repas scolaires gratuits du PAM.

* Le Défi Faim Zéro des Nations Unies pour le développement à l’horizon 2030 : éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.


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TROIS MODÈLES DE COOPÉRATION AU SERVICE DES CANTINES SCOLAIRES DU PAM

• Putumayo, Colombie : 13 000 écoliers déjeunent en toute sécurité dans cette région difficile d’accès, au cœur de la jungle dernièrement aux mains des FARC. Leurs repas sont gratuits, diversifiés et cuisinés sur place avec des produits frais achetés à des petits fermiers locaux. À l’issue de cette coopération, un guide de mise en œuvre sur les approvisionnements locaux et durables a été élaboré et diffusé par le PAM dans leurs agences et à différents gouvernements tels que l’Arménie, la Guinée, le Honduras, la Namibie et le Niger.

• Dhenkanal, Inde : l’expertise nutrition, hygiène, sécurité alimentaire des équipes de Sodexo contribue aujourd’hui à préparer des repas sains à 137 000 enfants dans plus de 1 700 écoles. Une formation de personnels éducatifs a eu lieu en 2016, portant sur les bonnes pratiques en restauration et sur l’intégralité du processus de préparation des aliments (depuis l’achat jusqu’à la conservation et le stockage) pour garantir la sécurité sanitaire des repas. Elle s’inscrit dans un programme d’assistance du PAM destiné au gouvernement indien notamment dans cette région pauvre du nord-est du pays.

• Côte d’Ivoire : plus de 70 000 enfants ont pu bénéficier d’un repas complet lors de la rentrée, mi-octobre 2016, en Côte d’Ivoire. Le PAM a fait appel au soutien financier de Stop Hunger pour assurer la restauration scolaire gratuite dans des centaines d’écoles.

Coupon alimentaire unique et sécurisé


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Pour collaborer activement aux repas scolaires gratuits du Programme alimentaire mondial, Stop Hunger a lancé le « YEAH! Program » : 10 missions par an, de 3 jours à 2 semaines, sont ainsi proposées aux experts de Sodexo.

En bref_Futures missions Deux futures missions sont en préparation pour l’été : l’une au Cambodge portant sur l’évaluation des standards de sécurité alimentaire et l’autre au Kenya sur le renforcement des approvisionnements en produits maraîchers, notamment auprès de producteurs locaux.

Mettre sescompétences au service de Stop Hunger

« Yeah! Program »_

Fin octobre 2016, deux collaborateurs de Sodexo en France se sont portés volontaires pour la toute première mission : aider à mettre en place un modèle de cuisine centrale en Tunisie, étape importante dans un projet de développement de la restauration scolaire lancé il y a trois ans et financé par l'État tunisien. Cette cuisine fournira gratuitement jusqu'à 1 500 repas par jour pour les enfants défavorisés d'une école primaire située à Nadhour, à 90 km au sud de Tunis, et de 10 autres écoles satellites.


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« YEAH! » POUR VIVRE UNE EXPÉRIENCE NOUVELLE ET HUMAINE- Côté volontaires, c’est vivre ses valeurs…

se sentir utile, développer ses compétences en s’ouvrant sur une autre réalité, faire partie d’un réseau avec d’autres volontaires… tout en contribuant à la responsabilité citoyenne de Sodexo.

- Côté PAM, c’est bénéficier de compétences, développer des outils, optimiser la qualité de ses programmes alimentaires durables au profit des écoliers les plus démunis. 44 pays souhaitent bénéficier de l’intervention des experts du « YEAH! Program ».

- Côté Stop Hunger, c’est permettre aux volontaires de vivre leur engagement contre la faim et mettre en pratique leurs propres valeurs.

« Mon rôle était avant tout d’organiser l’approvisionnement de cette cuisine en lien avec des groupements de producteurs locaux existants, notamment les Organisations Communautaires de Femmes Rurales, et fiabiliser la distribution. Il fallait également structurer la création de jardins potagers sur chacune des écoles. Une façon pour les enfants de s’approprier la terre pour faire pousser des produits qui alimenteront en partie leur cantine. Les directeurs d’école que nous avons rencontrés étaient très demandeurs. Notre but était de faire du conseil et des préconisations. C’est ensuite à l’État tunisien de prendre les décisions. Notre défi était d’adapter notre expertise à une autre région et à une autre culture. Ce projet devrait se concrétiser d’ici fin 2017. Il est considéré comme un projet pilote, une cuisine modèle. Les enjeux sont donc énormes. Pour moi, cela a été, avant tout, une très belle expérience de vie. »

« Ma mission était de créer un circuit logistique pour alimenter les écoles des repas en liaison chaude préparés à la cuisine centrale. Ma proposition devait pouvoir être transposable sur des projets futurs ailleurs dans le pays. Au départ, les responsables tunisiens avaient prévu des plateaux-repas, ce qui était très difficile à mettre en place. Nous avons donc proposé des solutions alternatives sur la distribution des repas, notamment des containers isothermes à étages. Proposer des repas complets à des enfants était pour moi une mission très forte. J’étais content de pouvoir appliquer dans ce pays ce que Sodexo m’a apporté depuis 20 ans. J’ai mis mes expériences et mes compétences au service d’une cause qui me tenait à cœur… Et notamment compte tenu de mes origines, j’avais envie que ce projet aboutisse et je me suis beaucoup impliqué pour cela. »

Paroles d’experts_

Bruno Boukhénoufa, Directeur Logistique Éducation

François-Xavier Violette, Responsable Régional des Achats


Actus STOP HUNGEREn 2017, plus de 100 000 euros de dons ont été faits par le fonds d’urgence Stop Hunger pour venir en aide aux populations sinistrées sur 4 continents.

Une assistance

alimentaire vitaleÉtats d’urgence_

DÉLUGE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE Cette collectivité d'outre-mer, principalement l’île de Tahiti, a été durement touchée par des événements climatiques exceptionnels à deux reprises, le 21 janvier et le 19 février 2017. En raison de fortes pluies (l’équivalent d’un mois en trois jours), les rivières ont débordées, entraînant inondations et coulées de boues. Habitants évacués, routes submergées, ponts détruits, voitures emportées, électricité coupée et aéroport international fermé… L’état de calamité naturelle a été déclaré.Pour venir en aide à des centaines de familles sinistrées, sans toit, sans nourriture ni vêtements, Stop Hunger a fait un don à la Croix-Rouge française de la Polynésie, qui a pu également compter sur l’appui de SIPAC, principal fournisseur local de Sodexo.

FEUX DÉVASTATEURS ET HISTORIQUES AU CHILI Les pires feux de forêt de son histoire ont duré plus de six mois, notamment en janvier et février 2017. Selon le gouvernement, plus de 500 000 hectares au centre et au sud ont été ravagés par les incendies, équivalent à la moitié de l’île de Porto Rico. Près de 6 000 résidants ont dû fuir leurs foyers et plus de 1 000 maisons ont été rasées par les flammes.Sodexo, partenaire fondateur de Stop Hunger, s’est mobilisé notamment pour offrir des repas aux pompiers, aux volontaires et aux services d’urgence dans 6 villes et zones rurales de la région du BioBío, au sud de la capitale Santiago.En parallèle, grâce à son fonds d’urgence, Stop Hunger a décidé d’apporter son soutien financier notamment à l’ONG Desafio Levantemos Chile.

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Stop Hunger_Newsletter / Juin 2017#4Share

INONDATIONS TITANESQUES AU PÉROUVictime depuis décembre dernier du phénomène « El Niño », le Pérou a fait face jusque récemment à des pluies diluviennes et des inondations sans précédent. Sous la bannière de Stop Hunger, Sodexo Pérou est venu en aide aux populations locales sinistrées, dont 114 collaborateurs. En plus de 3 000 repas déjà distribués, Sodexo a aussi mobilisé quatre de ses clients et surtout le Président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, avec ses ministres, pour une aide alimentaire d’urgence d’envergure : 86 500 repas chauds par jour ont été servis début avril, préparés dans une cuisine centrale installée spécialement dans une région sinistrée. Un appel aux dons auprès des collaborateurs de Sodexo a été lancé, complété d’une aide d’urgence de Stop Hunger. Et la campagne annuelle du Servathon au Pérou est totalement dédiée à l’aide aux victimes des inondations.

CYCLONE À MADAGASCAR

Le cyclone « Enawo » a frappé l’île le 7 mars dernier, avec des vents estimés à 300 km/heure. La région la plus touchée est située à l’extrême nord-est, détruite à 80 %. Parmi les pays les plus pauvres du monde, Madagascar souffre déjà de graves pénuries alimentaires, notamment de riz, l’aliment de base des populations. Et les récoltes viennent d’être totalement détruites. Une aide financière a donc été versée immédiatement à l’association malgache Akamasoa dirigée par le Père Pedro Opeka, déjà soutenue en 2016 lors de la 2e Soirée des Donateurs de Stop Hunger. La direction internationale des Achats de Sodexo s’est aussi mobilisée, permettant notamment un don généreux de 162 tonnes de pâtes Panzani.

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Pour en savoir plus : www.stop-hunger.orgPour nous contacter : Stop Hunger - 255 quai de la Bataille de Stalingrad, 92866 Issy-les-Moulineaux cedex 9, France Tél. : +33 (0)1 57 75 80 46 [email protected]

stophunger.ww / https://www.facebook.com/stophunger.ww/

@StopHungerWW / https://twitter.com/StopHungerWW

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FAMINE EN AFRIQUEUne très sévère famine s’est déclarée dans certaines régions du Sud Soudan, et trois autres pays sont aussi menacés : la Somalie, le Nigeria et le Yémen. Déjà, dans ces 4 pays, les populations meurent par manque de nourriture et ont besoin d’aide de toute urgence.Au Soudan du Sud, un million de personnes sont confrontées à la famine. En cause : conflits et effondrement de l’économie.Ce nombre pourrait atteindre les 5,5 millions en juillet, et plus de 20 millions dans ces 4 pays, si la crise alimentaire n’est pas stoppée dès maintenant.Pour soutenir le PAM, Stop Hunger a lancé une campagne de levée de fonds et doublera le montant collecté.

Plus de

20 face à la faminePour donner, rendez-vous sur le site www.stop-hunger.org

millions de personnes


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