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1. Principes, pratiques et normes www.unesco.org/shs/regards Avril – juin 2008 Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’unesco p. 3-5 Promouvoir des principes, des pratiques et des normes éthiques : Vers un cours de référence mondial d’éducation à l’éthique • Le projet «ABC» renforce son soutien à l’Afrique • La recherche sur l’embryon humain fait débat dans le monde arabe / p. 8-13 Orienter la recherche vers l’action au service des populations : Les sciences sociales contre le sida en Afrique • cedeao : vers un institut sur l’intégration régionale • Développement social : 2 e Forum régional en Asie du Sud • Extension du projet Diambars • La jeunesse au 1 er Forum de l’Alliance des Civilisations / p. 14-19 Contribuer au dialogue des civilisations et des cultures : Un séminaire sur le coût de la pauvreté en Jamaïque • Repenser l’Amérique latine • « Danse pour la vie » : un projet du programme pour l’Éducation des enfants en détresse / p. 28-29 Publications / p. 30-31 La tribune des lecteurs / p. 32 Lancement d’une coalition internationale des villes contre le racisme • Agenda 20 SOMMAIRE CULTURE DE LA PAIX p. 14 Une conférence sur la sécurité humaine dans les États arabes MONDIALISATION p. 6-7 Laisser la moitié de l’humanité vivre dans la pauvreté coûte cher et coûtera de plus en plus cher ENTRETIEN p. 6-7 Sylvie Kayitesi Zaïnabo « La pauvreté est un déni des droits humains » DOSSIER p. 20-27 Zoom sur le Canada DÉVELOPPEMENT DÉVELOPPEMENT PAUVRETÉ PAUVRETÉ

SHSregards, 20; SHSviews; Vol.:20; 2008 - UNESDOC …unesdoc.unesco.org/images/0015/001599/159931F.pdf · apporte aux États membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique

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1. Principes, pratiques et normes

www.unesco.org/shs/regards

Avril – juin 2008Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’unesco

p. 3-5 Promouvoir des principes, des pratiques et des normes éthiques : Vers un cours de référence mondial d’éducation à l’éthique • Le projet « ABC » renforce son soutien à l’Afrique • La recherche sur l’embryon humain fait débat dans le monde arabe /

p. 8-13 Orienter la recherche vers l’action au service des populations : Les sciences sociales contre le sida en Afrique • cedeao : vers un institut surl’intégration régionale • Développement social : 2e Forum régional en Asie du Sud • Extension du projet Diambars • La jeunesse au 1er Forum del’Alliance des Civilisations / p. 14-19 Contribuer au dialogue des civilisations et des cultures : Un séminaire sur le coût de la pauvreté en Jamaïque •Repenser l’Amérique latine • « Danse pour la vie » : un projet du programme pour l’Éducation des enfants en détresse / p. 28-29 Publications / p. 30-31 La tribune des lecteurs / p. 32 Lancement d’une coalition internationale des villes contre le racisme • Agenda

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SS OO MM MM AA II RR EE

CULTURE DE LA PAIX p. 14Une conférence sur la sécurité humaine dans les États arabes

MONDIALISATION p. 6-7Laisser la moitié de l’humanité vivre dans la pauvreté coûte cher et coûtera de plus en plus cher

ENTRETIEN p. 6-7Sylvie Kayitesi Zaïnabo

« La pauvreté estun déni des droitshumains »

DOSSIER p. 20-27

Zoom sur le Canada

PAUVRETÉ

DÉVELOPPEMENT

P A U V R E T É

D É V E L O P P E M E N TD É V E L O P P E M E N T

PAUVRETÉ

DÉVELOPPEMENT

P A U V R E T ÉP A U V R E T É

D É V E L O P P E M E N T

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« L’homme est le remède de l’homme. » Ce proverbe africain souligne l’exigence morale d’entraideet de solidarité pour combattre les différentes formes d’exclusion et d’injustice. Les milliers depersonnes qui ont déferlé le mois dernier dans la rue, en Afrique, en Asie ou en Amérique latine,pour crier leur colère contre la cherté des denrées de première nécessité, en même temps qu’ils fontresurgir le spectre de la faim dans le monde, nous invitent à un tel devoir. Ils sont bien la preuvevivante de l’urgence de la lutte à mener contre la pauvreté, si l’on ne veut pas voir la planète s’enli-ser dans une série de révoltes grosses de tous les dangers.

Aussi est-il important, en cette année de la commémoration du 60e anniversaire de laDéclaration universelle des droits de l’homme, de se référer à l’article 25 qui stipule que chaqueindividu a droit à un standard de vie lui permettant d’assurer le minimum vital, tant en termes desanté, d’alimentation que d’éducation. On comprend alors que la pauvreté, causant un nombre demorts équivalent chaque semaine à celui occasionné par le tsunami de décembre 2004, puisse êtreconsidérée comme un déni du droit humain le plus fondamental, celui de la vie. Lutter contre lapauvreté nous amène donc à militer contre tous les actes attentatoires à la dignité humaine. Il esttemps, comme y invite José Saramago, Prix Nobel de littérature portugais, de mettre en œuvre une« justice globale » susceptible de faire en sorte qu’il n’y ait « plus un seul être humain mourant defaim et de toutes ces maladies guérissables pour les uns, mais pas pour les autres. »

Pour sûr, la pauvreté est loin d’être une fatalité, comme le prouvent les expériences de l’Europe, laCorée du Sud, la Chine, qui viennent ainsi rappeler que la corruption, le niveau d’éducation, lesconditions de santé, les termes de l’échange, l’accès aux marchés et les conditions de migrationsconstituent des facteurs de pauvreté ou de développement, et qu’il est possible d’en venir à bout enmettant le système économique au service des populations les plus démunies.

Il est souhaitable, comme s’y efforce l’unesco, de donner à la mondialisation un visage humainen agissant notamment au niveau des leviers que constituent les investissements, les réformes etpolitiques nationales et internationales. C’est ainsi par exemple que le Secteur des sciences socialeset humaines, par le biais de son Programme pour la gestion des transformations sociales (most),apporte aux États membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (uemoa),un soutien pour relire et négocier les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté(dsrp), à la lumière des droits humains.

Notre objectif principal est en effet de « mettre la science au service de la lutte contre la pauvreté,de faire en sorte qu’elle soit au service de la paix. »

Soixante ans après la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il fautœuvrer à intégrer tous les habitants de cette planète dans l’Humanité. Celle qui se définit par lajouissance et l’exercice de droits innés et inaliénables. ¶

Pierre SanéSous-Directeur généralpour les sciences socialeset humaines

Afin de protéger l’environnement, shs regards est imprimé sur du papier à 80% recyclé.

shs regards est le nouveau nom de la shs Newsletter. Ce bulletin d’information trimestriel présente divers aspects de l’action menée par l’Organisation des NationsUnies pour l’éducation, la science et la culture (unesco) dans le domaine des sciences sociales et humaines. Il est également disponible en anglais, en russe et enespagnol sous forme électronique (www.unesco.org/shs). Les articles peuvent être reproduits à condition qu’ils soient accompagnés de la mention « reproduit deshs regards» en précisant la date, le numéro et, le cas échéant, le nom de l’auteur de l’article. © unesco, 2008. issn 1819-9704.

Directeur de publication : Pierre Sané. Rédactrice en chef : Cathy Bruno-Capvert. Comité de rédaction : Mimouna Abderrahmane, Khaled Abu-Hijleh, ÉliseAuvachez, Caroline Bacquet, Kristina Balalovska, Coraline Bardinat, Diana Body-Lawson, Loudette Corcellut, John Crowley, Flavia Cruz Moreira, Irakli Khodeli,Vincent Maugis, Antoine Pécoud, Carmel Rochet, NFaly « Vieux » Savané, Alexander Schischlik, Petra van Vucht Tijssen, Pauline Tousnakhoff.Conception graphique et réalisation : Atelier Takavoir + Anne Drezner. Illustration : Atelier Takavoir. Impression : OTT imprimeurs, 2008.

La pauvreté n’est pas une fatalité

« 60 ans après la proclamationde la Déclarationuniverselle des droits de l’homme,il faut œuvrer à intégrer tous les habitants de cette planètedans l’Humanité. »

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Avriljuin 200820

D.R.

1. Principes, pratiques et normes

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Vers un cours de référence mondialpour l’éducation à l’éthiqueL’unesco invite des étudiants en médecine et sciences de la vie à participer à un projet novateur dans le cadre de son programme pour la promotion de l’enseignementde l’éthique à travers le monde. Ils étudieront les principesfondamentaux et les implications des différents articles de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droitsde l’homme. Les résultats de cette expérience aiderontl’unesco à finaliser un cours de bioéthique de référence.

Du 21 au 25 avril 2008, des étudiants philippins en médecine etsciences de la vie devaient participer à un exercice de dissection d’ungenre unique. Sous leurs microscopes : ni grenouille, ni souris àexaminer, mais la Déclaration universelle sur la bioéthique et lesdroits de l’homme.

Organisé par l’Université des Philippines, à Quezon City, cet atelierde formation devait leur permettre d’explorer les principes fonda-mentaux de cette Déclaration et leurs implications dans le cadre descénarios réels qu’ils rencontreront probablement au cours de leurscarrières professionnelles. Au programme : études de cas, discussionset conférences plénières sur les différents articles du texte adopté àl’unanimité de la Conférence générale de l’unesco, en 2005.

Outre le gain de connaissances sur les questions éthiques commu-nément rencontrées dans le cadre clinique, cette formation devaitleur offrir des crédits universitaires comptabilisés dans le cadre deleurs études. Sans doute leur offrira-t-elle aussi la fierté d’avoir contri-bué à un projet-pilote. Les résultatsde cet atelier devraient, en effet,aider à finaliser une proposition deformation de base à la bioéthiquesusceptible de servir de référence,dans toutes les régions du monde,car suffisamment flexible pour nepas imposer un modèle particulieret pour refléter, au contraire, ladiversité des situations.

Développée dans le cadre du pro-gramme pour l’enseignement del’éthique, mis en œuvre par l’unesco

depuis 2004, cette proposition seradébattue lors d’une réunion d’un comité ad hoc sur l’enseignementde l’éthique prévue au siège de l’unesco, les 4 et 5 juin 2008.Quelques jours plus tard – dans le cadre du même programme –, uneréunion régionale d’experts se tiendra au Maroc et sera l’occasiond’étudier les différents programmes d’enseignement de l’éthiqueexistants à ce jour en Algérie, au Liban, au Maroc, en Mauritanie, enTunisie et en Syrie.

Après une série de réunions qui ont déjà eu lieu à Istanbul, Budapest,Moscou, Split, Téhéran et Muscat, la rencontre organisée, les 16 et 17juin 2008, avec la Commission marocaine pour l’unesco, sera, en

outre, l’occasion de faciliter la mise enplace d’un réseau d’experts désireux derenforcer mutuellement les capacités deleurs pays, à travers le partage de connais-sances et d’informations. Elle offriraégalement l’opportunité de planifier lesfutures activités et modalités de coopéra-tion de ce réseau, telles que le pilotagedu cours de bioéthique de référence quipourrait voir le jour.

Au total, elle viendra étoffer la carto-graphie mondiale des activités et desprogrammes d’enseignement à l’éthiqueexistants aujourd’hui à travers la planète,

que l’unesco s’emploie à dresser, tout en encourageant, partout, l’éta-blissement de réseaux de promotion de l’enseignement de l’éthique,avec la collaboration active d’experts nationaux en éthique. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Henk Tenhave, [email protected], tél. : +33 1 45 68 38 14www.unesco.org/shs/fr/ethics

Les étudiants en médecine seront invités à réfléchir aux implications de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme.

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I.T.

Promouvoir des principes, des pratiques et des normes éthiques

ENSEIGNEMENT

shsregards 20

« La Santé ne dépend pas uniquement des progrès de la recherche scientifique ettechnologique, mais également de facteurs psychosociaux et culturels. »Préambule de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme, 2005.

Promouvoir des principes, des pratiques et des normes éthiques

4 shsregards 20

Le bureau du Comitéinternational debioéthique de l’unesco

(cib) a finalisé leprogramme de travaildu cib pour 2008-2009.Constituant unvéritable foruminternational de promotion de réflexion sur labioéthique, ce derniercontinuera, ainsi, dansles deux prochainesannées, de contribuer à la promotion et la

dissémination de laDéclaration universellesur la bioéthique etles droits de l’hommede l’unesco.Dans cette perspective,il concentrera son travailsur les deux principesfondamentauxcontenus dans ce texteque sont laresponsabilité socialeen matière de santéainsi que le respect dela vulnérabilitéhumaine et de

l’intégrité personnelle.Le cib examineraégalement le récentrapport de l’Universitédes Nations Uniesintitulé : « La reproduc-tion par le clonagehumain est-elleinévitable ? Les optionsfutures pour la gouver-nance des NationsUnies », afin d’explorerles besoins et les possi-bilités d’une prise d’ini-tiative internationaledans ce domaine et

soumettra son analyseau Directeur généralde l’unesco avant lafin du biennium.La date de sa 15e sessionordinaire a par ailleursd’ores et déjà été fixée.Elle se tiendra du 27 au 28 octobre 2008 au siège de l’unesco,à Paris. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Sabina Colombo,[email protected],tél. : +33 1 45 68 38 03

Le clonage humain sur les plans de travail du cib* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

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Réunion sur la recherchepharmaceutique à DamasEn coopération avec leministère de l’Éducationsupérieure et le Conseilsuprême des sciencesde Syrie, le bureau de l’unesco au Cairedevrait organiser une réunion sur « La recherchepharmaceutique etl’éthique », à Damas(Syrie), en jullet 2008.Le but de cette réunionest de sensibiliser àl’éthique de la recherchepharmaceutique lesjuristes, éthiciens etchercheurs en industriespharmaceutiques,exerçant notammentdans les États arabes.Depuis l’adoption de laDéclaration interna-tionale sur les donnéesgénétiques humaines,adoptée, en 2003, parla Conférence généralede l’unesco, le mondes’est en effet doté d’un cadre éthique surl’utilisation d’échan-tillons ou de tissusgénétiques qui estencore loin d’être prisen compte partout.

La recherche pharma-ceutique représente,pourtant, un domaineoù ces principes sontindispensables pours’assurer que l’extensionde la recherche sur lesdonnées génétiqueshumaines ne viole pasles droits humains et la dignité humaine,spécialement dans lespays en développementoù la pauvreté rendune large partie de la populationparticulièrementvulnérable aux dangersde l’expérimentationd’une recherche non-éthique.À travers des réunionssimilaires, l’unesco

espère faire avancer la connaissance de ces principes éthiquestant parmi les expertset scientifiquesconcernés qu’auprèsdu grand public. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Orio Ikebe,[email protected],tél. : +202 2794 5599 Ext 151

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Dans le cadre d’unprojet sur la bioéthiqueet les médias conduitconjointement parl’Union russe desjournalistes et leComité de bioéthiquede la Fédération deRussie, un manuel à destination de lapresse vient d’êtrepublié par le bureau de l’unesco à Moscou.S’appuyant sur lesnormes déontologiques

des journalistes et laDéclaration universellesur la bioéthique et lesdroits de l’homme, cetouvrage recommandequelques principes àsuivre dans le traitementmédiatique des sujetsliés à la bioéthique.¶

Pour télécharger ce document :www.unesco.ru

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Trois ans après l’adoption, par les Étatsmembres de l’unesco, de la Déclarationuniverselle sur la bioéthique et les droits del’homme, le nombre de pays manifestantleur désir de mettre en place des comitésnationaux de bioéthique ne cesse de croître.

Afin d’aider ceux qui le souhaitent dans lacréation et le développement de ces méca-nismes indispensables pour apporter exper-tise et conseils aux décideurs politiques surl’éthique des sciences, et plus particulière-ment sur la bioéthique, l’unesco a mis enplace, en 2006, un programme de soutientechnique à ses États membres.

Surnommé « abc » – pour Assisting BioethicsCommittees –, ce dispositif verra se multi-plier, en 2008, les missions d’exploration etles ateliers de formation en Afrique, régiondu monde qui demeure la priorité mondialede l’unesco.

Sur ce continent résolument tourné vers ledéveloppement scientifique et technolo-gique, des missions d’exploration techniqueont déjà été entreprises au Gabon, auGhana, à l’île Maurice, à Madagascar, auMalawi et au Togo.

Elles ont permis la création de comitésnationaux de bioéthique à Madagascar et au

Togo en 2007, et à l’Île Maurice en mars 2008.D’autres structures de ce type devraient êtreprochainement inaugurées au Malawi, auGhana et au Gabon.

Tout en continuant de travailler en colla-boration étroite avec ces pays durant les 3prochaines années afin de les aider à renfor-cer les capacités de ces structures nais-santes, le projet « ABC » conduira, en 2008,des missions similaires dans d’autres paysd’Afrique. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Jan Helge Solbakk, [email protected],tél. : +33 1 45 68 49 94

Le projet « ABC » renforce son soutien à l’Afrique

COMITÉS NATIONAUX DE BIOÉTHIQUE

L’unesco multipliera les missions en Afrique pour aider au développement de Comités nationaux de bioéthique

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Nouvelle réunion en 2009À l’issue de la réunion, les participants ont adopté une série derecommandations encourageant les pays à identifier les pratiquesde recherche qui soulèvent des questions éthiques et à intervenirdans ces domaines, y compris par la mise en place de systèmes d’au-torisation et de surveillance.

Tous ont souhaité qu’une autre réunion soit convoquée, dès 2009,avec les mêmes partenaires et tous les acteurs régionaux, afin d’éva-luer la mise en oeuvre des recommandations et établir des poli-tiques régionales efficaces. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Orio Ikebe, [email protected], tel. : +202 2794 5599 Ext 151

1. Principes, pratiques et normes

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☞ Appel à contributions* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

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La recherche sur l’embryon humain fait débat dans le monde arabeSoulevant des questions liées au commencement de la vie,la recherche sur l’embryon humain est un sujet délicatqui a été mis en débat au Caire (Égypte), à l’occasion d’uneconférence organisée par l’unesco où une enquête portantsur les réglementations en vigueur dans 16 États arabes a été rendue publique.

Une réunion d’experts sur les questions éthiques et juridiques de larecherche sur l’embryon humain a été organisée, du 12 au 14 février2008, par le bureau de l’unesco au Caire, en collaboration avec lebureau régional de l’Organisation mondiale de la santé pour les paysde l’Est méditerranéen et l’Organisation islamique pour l’éducation,les sciences et la culture.

À cette occasion, 20 experts du monde arabe et 5 experts interna-tionaux se sont rassemblés, dans la capitale égyptienne, pour échan-ger des informations sur les réglementations existantes et, tenter,ainsi, de palier au déficit de connaissances sur ce sujet et d’enpromouvoir une approche harmonieuse dans la région.

Soulevant des questions liées au commencement de la vie, larecherche sur l’embryon humain est, en effet, un sujet délicat, quitouche profondément les valeurs culturelles et religieuses de chaquesociété. Pour cette raison, les gouvernements s’efforcent d’équilibrerles ambitions scientifiques et les points de vue religieux, philoso-phiques, culturels et sociaux, par des mesures réglementaires. Dansle monde arabe, l’enseignement islamique joue, par ailleurs, un rôlesignificatif dans la modélisation d’une approche éthique de ce typede recherche.

Rejet du clonage humainReste que les approches sont encore nombreuses, comme en attes-tent les résultats d’une étude sur les réglementations nationales enmatière de bioéthique, intégrant la recherche sur les embryonshumains et le clonage humain, rendue publique à l’occasion de cetterencontre.

L’enquête, menée à l’initiative de l’unesco dans 16 États arabes,révèle en effet une disparité des dispositions juridiques des pays dela région mais aussi un consensus général pour rejeter la perspectivedu clonage humain, la création d’embryons humains pour larecherche et l’exploitation commerciale de ce type d’embryons.

Lors du débat qui a suivi sa présentation, une diversité de pointsde vue s’est exprimée. Si les experts en religion et en droit isla-mique ont confirmé que la tradition islamique ne s’oppose pascatégoriquement à la recherche sur les embryons humains, desdifférences existent entre les opinions des experts et les pratiqueslégales sur un grand nombre de questions, notamment sur lasource acceptable des embryons donnés pour la recherche ou à butreproductif.

BIOÉTHIQUE

Un chercheur de cnrs (France) examine des cellules souches embryonnaires humaines.

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À l’occasion du 1er

Forum de la régionArabe et de l’Estméditerranéen sur la bioéthique dans la recherche, qui setiendra au Caire(Égypte), du 12 au 14août 2008, un appel à contributions est

lancé par le bureau de l’unesco au Caire,l’Organisationmondiale de la santépour les pays de l’Estméditerranéen(oms/emro),l’Organisationislamique pourl’éducation, les sciences

et la culture (isesco) et l’Université deMaryland (États-Unis).Les propositions sontà envoyer avantle 15 mai 2008. ¶

Pour plus d’informations :www.emro.who.int/rpc

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Ancienne ministre de la Fonction publique et duTravail du Rwanda, Sylvie Kayitesi Zaïnabo, présidentede la Commission rwandaise des droits de la personne,a été élue à la tête du Réseau des Institutions nationalesafricaines des droits humains, en 2007.Elle aborde, dans cet entretien, la question des droitshumains en Afrique et la situation des réfugiés et desdéplacés victimes des conflits internes qui minent lecontinent et installent les populations dans uneprécarité qui les empêchent de vivre en harmonie et enpaix. Sylvie Kayitesi Zaïnabo invite par ailleurs à luttercontre la pauvreté perçue comme un déni des droitshumains, afin de permettre aux plus démunis d’avoiraccès à la nourriture, au logement décent, à l’éducationet à la santé.

Les Institutions nationales des droits humains occupent uneplace particulière dans le réseau mondial des organisationschargées de promouvoir ces droits. Que représentent-elles etcomment fonctionnent-elles en Afrique ?

Les Institutions nationales des droits humains occupent effec-tivement une place particulière dans le réseau mondial desorganisations en charge de promouvoir les droits de l’homme.En tant qu’institutions étatiques, elles constituent de véritablespasserelles entre la société civile et les gouvernements.

La création de ce type d’instances, dans chaque pays, s’estd’ailleurs faite sous l’orientation des « Principes de Paris » telsqu’ils ont été établis par la résolution n°1992/54 de laCommission des Nations Unies, elle-même confirmée parl’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolutionn°48/134 du 20 octobre 1993.

Selon ces principes, une Institution nationale est investie descompétences de protection et de promotion des droits humainset se doit aussi d’être indépendante des gouvernements en placepour être efficace.

Notons que jusqu’en 2007, sur 53 pays africains, on ne comp-tait des Institutions nationales des droits humains que dans 32pays seulement. Parmi elles, certaines sont en conformité avecles « Principes de Paris » et d’autres ne le sont pas encore. Cellesd’entres elles qui se trouvent à l’étape naissante de leur dévelop-pement rencontrent, par ailleurs, des difficultés, ayant à faireface à plusieurs défis dans la mesure où elles cherchent nonseulement à gagner la confiance des populations, mais aussi àêtre plus efficaces par rapport aux autres organisations dedéfense des droits de l’homme.

Quel est le rôle du Réseau africain des Institutions nationalesdes droits humains que vous présidez depuis 2007 ?

Ce réseau a été créé, en 1996, juste après l’adoption des« Principes de Paris », pendant une période caractérisée par lamise en place de plusieurs structures de ce type dans différentspays africains. Il a pour vocation de soutenir l’établissement etle renforcement des Institutions nationales des droits humainssur tout le continent et vise à améliorer le travail de chacuned’entre elles au niveau de son pays. Le fait d’être en réseaupermet par ailleurs d’assurer une plus grande visibilité des insti-tutions africaines au niveau international.

Mais cela fait peu de temps qu’il se nomme ainsi. À l’origine,cette organisation de coordination et de promotion avait prisl’appellation de « Comité de coordination des Institutions natio-nales africaines ». C’est seulement l’année dernière, en octobre2007, qu’elle a changé de nom pour se transformer en « Réseau »,à la suite d’une assemblée générale, qui s’est tenue en marge dela 6e Conférence des Institutions nationales des droits humainsen Afrique.

Présidente du Comité des droits de l’homme du Rwanda, êtes-vous la 1re femme élue à la tête de cette organisation ?

Non. Plusieurs autres femmes l’ont été avant. Depuis sa créa-tion, cette organisation a ainsi été présidée par la présidente dela Commission ougandaise des droits de l’homme, puis par laSecrétaire exécutive de la Commission des droits de l’homme duNigeria, en remplacement du président de cette Commission. û

Sylvie Kayitesi Zaïnabo :« La pauvreté est un déni des droits humains »

« Les Institutions nationales des droits humains occupent une place particulière dans le réseau mondial des organisations en charge des droits de l’homme.En tant qu’institutions étatiques,elles constituent de véritables passerelles entre la société civile et les gouvernements. »

1. Principes, pratiques et normes

û Comment votre réseau s’organise t-il pour apporter aide etassistance aux 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfantsqui fuient les zones de conflits en Afrique, conférant au conti-nent un triste record avec près de la moitié du nombre total depersonnes déplacées dans le monde ?

Le Réseau a une claire perception du problème des déplacésdans le monde et plus particulièrement en Afrique. La preuve enest l’organisation de la 6e conférence des Institutions nationalesafricaines des droits de l’homme qui avait pour but de renforcerle rôle des Institutions nationales en matière de protection desréfugiés, des personnes déplacées dans leurs propres pays et desapatrides. La conférence a été l’occasion de définir des stratégiesen vue d’une meilleure prise en charge de ce groupe de popula-tion vulnérable. Les institutions membres du Réseau se sontrésolues à apporter assistance aux personnes déplacées dansleur propre pays à travers leurs activités de protection.

Outre la question des réfugiés, quels sont les principaux défisauxquels l’Afrique doit faire face en termes de droits humains ?

Outre la question des réfugiés et des déplacés dans leurspropres pays, qui résulte des conflits internes, l’Afrique doit faireface à beaucoup d’autres défis qui affectent la jouissance effec-tive de leurs droits par les populations. Il s’agit notamment de lapauvreté qui est d’ailleurs perçue comme un déni des droitshumains. Le pauvre est en effet démuni de ressources pour accé-der aux denrées alimentaires, au logement décent, à l’éducation,aux soins de santé.

Le renforcement des droits des femmes est aussi un autreenjeu essentiel qui doit être relevé. Le rôle des femmes dans lareconstruction des pays en post-conflit et dans le développe-ment socio-économique de leurs pays est en effet crucial.

La réforme du système des Nations Unies modifie-t-elle vosrelations avec des partenaires comme l’unesco ?

Le Réseau africain des Institutions nationales des droitshumains devient de plus en plus visible dans les instances inter-nationales grâce à sa présence au sein du Bureau du Comitéinternational de coordination pour la promotion et la protectiondes droits humains et à son Secrétariat permanent qui luipermet de mettre en scène ses activités sur le plan international,grâce, entre autres, à l’organisation de nombreuses conférencesinternationales.

Aujourd’hui, nous collaborons ainsi avec d’autres institutionsnationales à travers le monde, mais également avec le HautCommissariat aux Droits de l’Homme, le Comité internationalde coordination pour la promotion et la protection des droits del’homme (cic), la Commission africaine des droits de l’homme etdes peuples, la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est etencore bien d’autres organisations intergouvernementales etnon gouvernementales.

Quant aux relations avec l’unesco, nous sommes très désireuxde les renforcer davantage, spécialement dans le cadre duprogramme d’éducation aux droits de l’homme car noussommes convaincus que les institutions nationales des droitshumains sont des partenaires stratégiques pour la mise enapplication de ce programme. ¶Propos recueillis par Nfaly « Vieux » Savané

Sylvie Kayitesi ZaïnaboNée en mai 1962, Sylvie Kayitesi Zaïnabo est titulaire d’une licence en droit de l’Universiténationale du Rwanda.Très engagée en faveur des droits des femmes et de l’enfant dans son pays, elle fut AssociateProtection Officer au Haut Commissariat pour les Réfugiés de 1996 à 1999, date à laquelle elle futnommée Secrétaire d’État au ministère des Terres,de la Réinstallation et de la Protection del’Environnement, puis ministre de la FonctionPublique et du Travail du Rwanda. ¶

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« Outre la question des réfugiés et des déplacés, l’Afrique doit faire face à beaucoup d’autres défis qui affectent la jouissance de leurs droits par les populations. »

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Orienter la recherche vers l’action au service des populations

Un colloque organisé, fin mars 2008, à Benoni (Afrique du Sud), par le Conseil de recherche en sciences humainesd’Afrique du Sud et le Comité sud-africain de liaison du programme most, a mis en lumière l’importance de mettre la recherche en sciences sociales au service de la lutte contre la pandémie du sida.

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé, sur les33,2 millions de personnes infectées par le virus du sida dans lemonde en 2007, 22,5 millions vivaient en Afrique subsaharienne,parmi lesquelles 61 % de femmes.

À eux seuls ces chiffres suffisent à dénoncer nombre d’injusticesdont sont victimes les populations des pays africains, dont l’inéga-lité d’accès à l’information, à la santé, et aux progrès scientifiques. Ilsdisent aussi l’urgence de mettre en œuvre des politiques de santépublique et d’accompagnement social particulièrement informéesafin d’être en mesure d’enrayer la pandémie.

Face au vih-sida, rapprocher les résultats de la recherche ensciences sociales des sphères de la décision politique est, en effet,tout aussi essentiel que de faciliter l’accès aux traitements des plusdémunis. Mais comment faire mieux et plus vite ?

Afin de trouver des éléments de réponses, le Conseil de rechercheen sciences humaines d’Afrique du Sud et le Comité sud-africain deliaison du programme pour la gestion des transformations socialesde l’unesco (most) ont réuni, du 26 au 27 mars 2008, à Benoni(Afrique du sud), chercheurs, décideurs politiques et représentantsde la société civile.

Deux outils majeursCette rencontre a permis de réfléchir sur l’importance des résultatsde la recherche en sciences sociales et la meilleure façon de traduireces résultats en politiques et en pratiques. Il y a été question departage d’expériences, du rôle joué par les think tanks et dessystèmes de médecine traditionnels.

Pierre Sané, Sous-Directeur général de l’unesco pour les sciencessociales et humaines, y a présenté le double défi posé, selon lui, parla pandémie du sida : rendre accessibles les résultats des recherchesexistants et établir des partenariats appropriés. Mettre la rechercheau service de l’action publique pour faciliter l’accès des décideursaux informations et recommandations des scientifiques est, en effet,l’une des priorités de l’unesco qui s’efforce, depuis sa création, defavoriser l’échange et la coopération entre les mondes scientifiqueset politiques, à travers, notamment, deux outils majeurs.

Fondée par l’Organisation en 1949, la Revue internationale dessciences sociales (riss) fut ainsi la première revue de vulgarisationscientifique rassemblant les résultats des recherches produites à

travers le monde dans des disciplines différentes. Aujourd’huiencore, elle propose un forum de réflexion et de discussions infor-mées à travers différents articles écrits par des membres éminentsde la communauté scientifique internationale. Depuis novembre2007, un deuxième outil a été créé : le serveur web du programmemost, véritable base de données en ligne permettant d’accéder auxrésultats d’une multitude d’études internationales menées ensciences sociales et humaines. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Germán Solinís, [email protected], tél. +33 1 45 68 38 37

RECHERCHE

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Mis en ligne aulendemain de la 34e

Conférence généralede l’unesco qui aréaffirmé l’importancede créer les conditionsd’un véritable dialogueentre scientifiques,décideurs politiques etacteurs de la sociétécivile, le serveurdéveloppé sous l’égidedu most offre un accès

gratuit et personnaliséà du matériel pertinentpour la formulation de politiques publiques(études de cas) concer-nant un lieu (ville,pays, région) et/ou une thématique liéeaux transformationssociales (urbanisation,phénomènes migra-toires, droits humains,développement

durable, etc). Cet outilsera progressivementalimenté par lesrecherches produites à travers le monde,notamment, grâce au réseau des Chairesunesco en sciencessociales et humaines. ¶

Pour accéder au serveur :www.unesco.org/shs/fr/most

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L’Afrique subsaharienne compterait 22,5 millions de séropositifs, parmi lesquels 61 % de femmes.

Les sciences sociales pour luttercontre le sida en Afrique

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Depuis le Cap-Vert, qui s’est proposé d’ac-cueillir le siège de cet institut et d’en garantirla liberté et l’autonomie de fonctionnement– en collaboration avec la cedeao et des orga-nismes tels que Ecobank, Trust Africa ou lecrdi –, l’iao devrait ainsi renforcer le dialogueentre les chercheurs, les décideurs politiqueset la diversité des acteurs du secteur privé etde la société civile.

Il bénéficie déjà d’un Comité de pilotage,constitué le 29 février 2008 à Lagos (Nigeria),en marge du 15e et dernier séminaire nationalchargé d’explorer « Les États-nations face audéfis de l’intégration régionale en Afrique del’Ouest ». Ce Comité de pilotage devrait, dès2008, ouvrir le chantier de l’iao en établis-sant une feuille de route pour le démarragedes activités de l’institut, en approuvant lesactivités préliminaires de recherche, deconsultation et de communication, en élabo-rant des stratégies relatives à la recherche defonds extra-budgétaires, et en informant lesgouvernements, les communautés scienti-fiques et les partenaires de l’intégration régio-nale sur l’avancement de la mise en place del’institut. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Boubacar Barry, [email protected],tél. : +221 33 824 93 01

1. Principes, pratiques et normes

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La série d’ateliers organisés, depuis2005, sous l’égide du programme mostde l’unesco, sur le thème « Les États-Nations face à l’intégration régionaleen Afrique de l’Ouest », est arrivée à son terme, avec la tenue du 15e

et dernier séminaire national, finfévrier, à Lagos (Nigeria). Sans attendre la conférence régionale qui devrait fairela synthèse de ce projet, un autre estd’ores et déjà sur les rails : le chantierde l’Institut de l’Afrique de l’Ouest...

Approuvé à l’unanimité par le Sommet desChefs d’État et de Gouvernement de laCommunauté des États d’Afrique de l’Ouest(cedeao), le 18 janvier 2008, à Ouagadougou(Burkina Faso), le projet de création d’unInstitut de l’Afrique de l’Ouest (iao) devraitêtre prochainement soumis à l’adoption duConseil exécutif de l’unesco.

Ce projet répond à un besoin qui n’a cesséde s’exprimer lors d’une série de séminairesorganisés, entre 2005 et 2008, dans les 15pays de la cedeao sous l’égide du program-me most de l’unesco : le besoin de regrou-per les multiples travaux de recherche et lesréseaux multidisciplinaires sur l’intégrationrégionale, afin d’améliorer la connaissancemutuelle entre les pays de la sous-région etaider à mieux mesurer les potentialités etles obstacles à leur coopération.

Au-delà de l’exigence de mise en commundes savoirs, l’iao a principalement pourobjectif de répondre à une autre exigence :celle de permettre aux décideurs de procé-der à des choix stratégiques qui favorisentla croissance économique, la protection desdroits humains et la sécurité humaine,grâce à des données factuelles et desanalyses produites par les plus éminentsspécialistes.

À travers lui, c’est donc de l’accélérationdu développement social, économique etculturel de tous les pays de l’Afrique del’Ouest, au bénéfice de toutes les popula-tions, dont il s’agit.

cedeao : vers un institutsur l’intégration régionale

PROJET

L’unesco au 3e Forum Espacio Vanguardia LatinaL’unesco participera à la 3e édition du ForumEspacio VanguardiaLatina qui se tiendra au siège de la BanqueInteraméricaine duDéveloppement (bid),à Washington d.c.

(États-Unis), du 29 avrilau 2 mai 2008.Organisée parl’association Espacio de Victulacion, quisoutient des projetsétudiants visantà « Repenser les Amériques » afin de contribuer à la transformation de l’Amérique ibériqueen une sociétéinclusive aux valeurshumanistes, cetterencontre annuelleréunira 150 des plusbrillants étudiantslatino-américainsd’Amérique latine et des États-Unis.À cette occasion,ils pourront échangeravec des membres de la communautéacadémique, desdécideurs politiques et des acteurs sociauxsur l’influence latino-américaine aux États-Unis sur les perspectives pourl’Amérique latine,ou encore sur le thème :« Le pouvoir d’un

hémisphère jeune :initiatives, réseaux et propositions pour catalyser lechangement dans les Amériques ».Lors de ce forum,ils seront notammentinvités à établir uneproposition de lignesd’action concrètes et réalisables.Cette rencontre vise,en effet, à offrir un espace de rencontrespour le partage d’idéesentre la jeunesse des Amériques, maiségalement à favoriserle développement deréseaux et d’initiativescommunes.Première agence des Nations Unies à développer desprogrammesspécifiques pour les jeunes, l’unesco

contribue à son succès,depuis 2006, enfacilitant notammentl’identification desjeunes participants,à travers lesCommissionsnationales pourl’unesco des paysconcernés. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Elise Auvachez,[email protected],tél. : +33 1 45 68 09 49

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Quatre des ouvragesrestituant les actes des séminaires qui se sont tenus dans les 15 États membresde la cedeao sur « Les États-Nationsface à l’intégrationrégionale en Afrique de l’Ouest » sontdisponibles aux éditionsKarthala et peuventêtre commandésdirectement sur leur

site internet, dans leurversion imprimée ouélectronique. Il s’agitde ceux consacrés auxcas du Bénin, du Mali,du Niger et du Sénégal.Très prochainementdevraient paraître ceuxrelatifs aux séminairesdu Ghana, de la Guinée-Bissau, de la Guinée-Conakry et du Togo. ¶Site web :http://www.karthala.com

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Orienter la recherche vers l’action au service des populations

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Les ministres du Développement social d’Asie du Sud ontparticipé au 2e Forum régional organisé dans le cadre duprogramme de l’unesco pour la gestion des transformationssociales (most), les 5 et 6 mars 2008, à New Delhi (Inde).

Après une première rencontre à Bhurban (Pakistan) en 2006, lesministres du Développement social d’Asie du Sud se sont retrouvés, àVigyan Bhawan, New Delhi (Inde), les 5 et 6 mars 2008, pour undeuxième Forum co-organisé, dans le cadre des activités du pro-gramme de l’unesco pour la gestion des transformations sociales(most), par le ministère du Développement des Ressources Humaines(mhrd), la Commission indienne pour l’unesco et le Conseil indien derecherche en sciences sociales (icssr).

Ministres et responsables administratifs d’Afghanistan, duBhoutan, des Maldives, du Népal, du Pakistan, du Sri Lanka etd’Afrique du Sud se sont ainsi réunis en présence du Sous-Directeurgénéral de l’unesco pour les sciences sociales et humaines, PierreSané, et du Professeur t.c.a. Anant, représentant l’icssr. Ensemble, ilsont partagé leurs expériences et réflexions autour de quatre sessionsprincipales sur :• Transparence, droit à l’information et développement social ;• Introduction aux liens entre recherche en sciences sociales et

formulation de politiques ;• De la recherche à la politique : itinéraire d’une législation indienne ;• La loi sur le droit à l’information et le Forum régional des ministres

du Développement social : perspectives futures.Après avoir salué les efforts de l’unesco pour institutionnaliser ce

mécanisme de partage des meilleurespratiques, et faciliter ainsi le développementsocial, les participants ont, tour à tour, insistésur la nécessité de lier recherche et processusde prise de décision politique pour créer unesolidarité sociale.

Un objectif communZola Skweyiya, ministre du Développementsocial d’Afrique du Sud et Président duprogramme most, a ainsi exposé le rôlecrucial que peut jouer le Forum régional entant que pierre angulaire du développementsocial dans la région, et souligné l’impor-tance de la mise en réseau de la rechercheau niveau international.

L’objectif du programme most de l’unesco

consiste précisément à réduire le fossé critique entre sciencessociales et politiques, en apportant une dimension scientifique auxpréoccupations d’ordre politique et un sens politique aux savoirsproduits par les sciences sociales. Pour Pierre Sané, en effet, « larecherche et la décision politique doivent impérativement fonction-

ner comme un véritable tandem, qui transportent nos sociétés versle progrès, grâce à une mécanique infatigable : la solidarité sociale. »Selon lui, les États peuvent intervenir efficacement pour promouvoirune meilleure santé publique, cibler les bénéfices sociaux et aborderles problèmes de pauvreté et d’inégalités avec leurs connaissancesdes réalités socio-économiques de leurs pays.

Arjun Singh, ministre du Développement des Ressourceshumaines de l’Inde, a précisé que dans le cadre de l’Association Sud-

Asiatique pour la Coopération Régionale(asacr), où les pays partagent une histoire,un héritage culturel et des défis communs,des efforts de coopération seront néces-saires afin de donner pouvoir et responsabi-lités aux individus. Selon lui, « le futurappartient à l’Asie du Sud » et il est néces-saire de rendre le développement social plusinclusif. Wasil Noor Mohmand, ministreadjoint du Travail et des Affaires sociales, desMartyrs et des Handicapés de l’Afghanistan,qui participait pour la première fois auForum, tout en jugeant la situation de sonpays « transitoire », a présenté les politiquesmises en œuvre pour créer des emplois,éradiquer la pauvreté, familiariser les jeunesavec les technologies, etc.

Lyonpo Thinley Gyamtsho, ministre de l’Éducation du Bhoutan,pays sur le point de célébrer le centenaire de la dynastie Wangchucket qui organise pour la première fois des élections basées sur le système de démocratie parlementaire, a proposé de créer un « produit national du bonheur » pour mettre en valeur le û

Développement social : le 2e Forum MOST

« Il faut renforcer la coopérationentre pays dans la recherche en sciences sociales à travers :l’échange de bonnes pratiques,de scientifiques et d’informations,la coopération horizontale dansle cadre de projets établissantdes réseaux d’institutions de recherche en sciences sociales. »Déclaration de New Delhi, 2008.

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Arjun Singh, le ministre du Développement et des Ressources humaines de l’Inde, à la tribune du Forum.

1. Principes, pratiques et normes

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û développement social de tous les peuples. Rasheeda Ali, ministreadjoint de la Planification et du Développement national desMaldives, a, pour sa part, rappelé que des médias dynamiques, unesociété civile en expansion, associés à des efforts gouvernementaux,permettent d’aborder le développement en prenant en comptemobilisation sociale, développement commu-nautaire et développement de ressourceshumaines.

L’autorité pour tousLe ministre du Sri Lanka a identifié la sécu-rité humaine comme une priorité pour larégion et appelé à une participation activedans la gouvernance afin de garantir le déve-loppement social. La présentation du Népalétait, quant à elle, centrée sur la loi sur ledroit à l’information, pierre angulaire de laréalisation des transformations démocra-tiques. Enfin, Shahid Malik, représentant duPakistan, a estimé que la recherche, quipermet le développement d’indicateurs etde données sur les questions sociales ayantun impact sur les politiques nationales, estun élément important du développement social. L’Ordonnance de2002 sur la liberté d’information a été la solution du Pakistan pourfavoriser un fonctionnement transparent du gouvernement.

Sur la question du droit à l’information, les intervenants indiensont présenté le mouvement qui a conduit à la formulation en Indede la loi « évènement » sur le droit à l’information (rti) adoptée en

2005. Aruna Roy, lauréate du prix Magasay, et Shekhar Singh,membre fondateur de la campagne nationale pour le droit d’accèsdes individus à l’information, ont insisté sur le caractère inaliénabledu droit à l’information, droit humain fondamental qui « autono-mise les populations du pays, même celles vivant à la limite de la

survie et de l’espoir ».Le président de la Commission de l’infor-

mation de l’Inde, Wajahat Habibullah, aprésenté cette loi et analysé la façon dont lerégime qu’elle a instauré a évolué en unmécanisme de régularisation des réclama-tions utilisé pour lutter contre la corruption.Il a également rappelé que « une vraiedémocratie requiert des citoyens informés etla transparence dans la diffusion de l’infor-mation est vitale pour son fonctionnementefficace ». Selon lui, l’essence de la loi rti setrouvait déjà dans la pensée de MahatmaGandhi qui précisait : « La véritable Swaraj(autonomie) ne viendra pas de l’acquisitionde l’autorité par quelques-uns mais de l’ac-quisition de l’autorité par tous ».

Les ministres ont signé le 6 mars 2008 laDéclaration de New Delhi qui, afin d’institutionnaliser le Forum, insistesur la nécessité de mettre en œuvre le Plan d’action exposé à Bhurbanet New Delhi et appelle à une réunion de bilan à mi-parcours pour unsuivi des activités développées par les différents pays. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Marina Faetanini, [email protected], tél. : +91 11 267 13000

régional en Asie du Sud

Le Conseil indien de recherche en sciences sociales Créé en 1969 par le gouvernementindien, le Conseil indien de rechercheen sciences sociales (iccsr) estnotamment chargé d’examiner la progression de la recherche en sciences sociales, d’indiquer lesdomaines dans lesquels elle doit êtrepromue et d’adopter des mesuresafin d’en favoriser le développement.À ce titre, il coordonne des activitésde recherche, encourage la rechercheinterdisciplinaire, produit des revues,sondages, monographies, rapports, etsubventionne la publication dethèses de doctorat. Il sponsoriseégalement des programmes et

projets de recherche en sciencessociales et attribue des bourses de recherche. Enfin, l’icssr, qui joueun rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et la communautéde recherche, apporte un soutienfinancier aux institutions,associations et revues engagées dans la recherche en sciencessociales.La faculté permanente de l’icssr necomptait pas moins de 500 institutsen 2005. En 2005-2006, l’icssr a ainsiapporté 27 % de ressources à cesinstituts, 19 % au gouvernement, 7 %aux autres entités gouvernementales

et 25 % à des projets de rechercheindépendants.Participant au 2e Forum des ministresdu Développement social d’Asie duSud, organisé, en Inde, en mars 2008,le représentant de l’icssr a soulignéle double lien existant entre rechercheet politique. Selon le Professeur t.c.a.Anand , la recherche apporte en effetdes éléments factuels à la formulationdes politiques mais également unedimension scientifique à la réponsepolitique.Il a attiré l’attention sur un nombreimportant d’études socio-économiques régionales qui ont

souligné la grande diversité deconditions économiques, sociales et politiques dans les différentesparties du pays et régions du monde.Il a noté que la recherche qui n’émanepas ou n’est pas immédiatementfocalisée sur des questions liées aux considérations de la politique en cours est souvent à la base d’une politique future. Il a appelé à un dialogue entre les différentesstructures étatiques d’une part,et entre la communauté académiqueet la société civile, de l’autre. ¶

Pour plus d’informations : www.icssr.org

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« Il faut promouvoir et faciliterl’adoption de législationsconférant le droit à chaquecitoyen d’obtenir les informationsdétenues par les gouvernementset autorités publiques pouréliminer les pratiques arbitraireset corrompues et améliorer la gouvernance régionale,nationale et locale. »Déclaration de New Delhi, 2008.

Orienter la recherche vers l’action au service des populations

Un an après l’entrée en vigueur de la Conventioninternationale contrele dopage dans le sport, le présidentdes États-Unis, GeorgeBush, a décidé de soumettre cetteconvention au Sénataméricain pouradoption.Dans une déclarationpubliée le 11 février2008, le Directeurgénéral de l’unesco,Koïchiro Matsuura,se félicite de cettedécision déclarant que« la rapide ratificationde la Convention par le Sénat américainen cette annéeolympique, seraitun message fort

aux athlètes à traversle monde que de telscomportements nesauraient être tolérés ».Il y rappelle que laconvention est « unearme indispensabledans la lutte contrecette pratiquedestructive quianéantit toutes lesvaleurs que représentele sport ». Ratifiée,fin mars 2008, par 79 États, elle engageles États parties à adopter des mesuresconformes au Codemondial antidopageadopté en 2003. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Paul Marriott-Lloyd,[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 33

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Burundi : sportifs et élusréunis contre le dopageUne réunion de hautniveau sur laConvention interna-tionale contre ledopage dans le sportdevrait se tenir, avantle mois de juillet 2008,à Bujumbura (Burundi).Organisée par leministère de laJeunesse, des Sports et de la Culture etle Comité nationalolympique du Burundi,en collaboration avecle Secteur des sciencessociales et humainesde l’unesco, cetterencontre visera à assurer l’informationde tous, et particulière-ment celle desmembres del’Assemblée nationale,du Sénat, et des

ministères concernésafin de favoriser lamise en œuvre rapidede cette convention.En rassemblant desdécideurs politiques,mais également dessportifs, des profes-sionnels du sport etdes juristes, elle devraitégalement permettred’échanger sur lesmodalités d’applicationet de mise enconformité de cetteConvention avec le codepénal du Burundi, moinsd’un an après quel’Assemblée nationalede ce pays eut ratifiéele texte. ¶Pour plus d’informations,merci de contacter :Yvonne Matuturu,[email protected],tél. : + 257 21 53 82 / 84

Dopage dans le sport :le Sénat américain saisi

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Une conférence de presse organiséeau siège de l’unesco, à Paris le 21février 2008, a été l’occasion de fairele point sur le succès de l’initiativelancée en 2000 par l’AssociationDiambars avec le soutien de l’unesco,ainsi que sur les projets d’extensionprévus en 2008.

Huit ans après la création de l’associationDiambars, ses membres fondateurs et desreprésentants de l’unesco se sont réunis, le21 février 2008, au siège de l’Organisation, àParis (France), pour dresser le bilan des 5premières années de fonctionnement dupremier institut de type « sport-études »créé à Saly (Sénégal).

Le centre, fondé par l’association Diambars,compte aujourd’hui plus de 80 élèves, sélec-tionnés sur des critères sportifs, qui suiventune formation de 5 ans, intégralement gra-tuite, durant laquelle les 3/4 du temps d’étudesont consacrés au travail scolaire et le tempsrestant à la pratique du football. En soi, celapourrait déjà constituer un motif de satis-faction. Le bilan s’avère cependant encoreplus positif, tant sur le plan sportif qu’auniveau éducatif.

Afrique du Sud et TanzanieEn effet, 12 jeunes ont d’ores et déjà intégrél’équipe nationale junior et le taux de réussitedes élèves au Brevet des collèges est de 82 %,pour une moyenne nationale qui avoisine les45 %. Selon Bernard Lama, un des fondateursde cette initiative : « Le plus important, c’estque tous aient pu acquérir une éducation, desconnaissances et un savoir-faire qui leur permet-tront de s’insérer socialement et profession-nellement. » Et ce d’autant plus que ce projetconcerne souvent « des jeunes en rupturecomplète avec le milieu scolaire, déscolariséspour certains, et analphabètes pour d’autres »,selon Saër Seck, Président de l’associationDiambars au Sénégal.

L’initiative devrait donc être étendue àd’autres pays, à commencer par l’Afrique du

Sud où un institut, en cours de création, s’ap-puiera sur les spécificités nationales pourproposer une formation sportive et éduca-tive de qualité. Une étude de faisabilitédevrait être également menée en Tanzanieafin d’étudier les modalités de mise en placed’un institut similaire, tandis que, dès l’an-née 2008, les premiers jeunes ayant intégrél’institut Diambars de Saly se présenterontau baccalauréat.

Chef de file des Nations Unies pour l’éduca-tion physique et le sport, l’unesco a apportéson soutien financier, ainsi que son exper-tise, à ce projet afin de promouvoir une édu-cation de qualité basée sur des valeurs tellesque la collaboration, l’intégrité, le fair play etla discipline, tout en contribuant à dévelop-per une communauté d’enseignants à mêmed’utiliser leurs compétences dans les struc-tures existantes au niveau national. ¶Pour plus d’information, merci de contacter :Marcellin Dally, [email protected], tél. : +33 1 45 68 45 36

Extension du projet Diambarssoutenu par l’unesco

ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

Parmi les bénéficiaires du projet Diambars, 12 jeunes ont déjà intégré l’équipe nationale junior et 82 % ontobtenu leur Brevet des collèges.

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1. Principes, pratiques et normes

Le 1er Forum de l’Alliance des Civilisa-tions (AoC), s’est tenu les 15 et 16 janvier2008, à Madrid (Espagne), en présenced’une cinquantaine de jeunes affiliésà diverses organisations internationalesdont 12 recommandés par l’unesco.À l’issue de ces travaux auxquels ont participé de nombreux leaderspolitiques et religieux, un fonds de solidarité visant à soutenir les projets jeunesse en faveur dudialogue interculturel a été créé.

Le 1er Forum de l’Alliance des civilisations(AoC) a réuni les 15 et 16 janvier 2008 àMadrid (Espagne) des décideurs politiqueset des acteurs de la société civile du mondeentier, parmi lesquels quelque 50 jeunesaffiliés à diverses organisations internatio-nales, dont 12 recommandés spécifiquementpar l’unesco. Ils ont participé à des sessionsconsacrées à la jeunesse, aux médias, audialogue entre les cultures et les religions.Elles ont été l’occasion de discussions etd’échanges autour de projets mis en œuvrepar des jeunes sur ces mêmes thèmes dansla quarantaine de pays représentés.

Initiative internationale en faveur des jeunesCette 1re édition du Forum a permis la créa-tion d’un Fonds de solidarité jeunesse poursoutenir des projets centrés sur les échangesinterculturels et interreligieux, la visibilitédes jeunes dans les médias et la construc-tion d’une paix durable. Le lancement d’uneinitiative internationale pour l’emploi desjeunes, avec le développement de projetspilotes dans 5 pays du Moyen Orient, aégalement été annoncé.

Le Secrétariat de l’Alliance, qui a saisi l’oc-casion pour annoncer sa volonté de renforcerles échanges internationaux entre étu-diants, a approuvé la création d’une sectionjeunesse sur le site internet de l’Alliance. Sonobjectif est de favoriser la diffusion d’infor-mations sur les projets et initiatives jeunes

des pistes d’actions communes. L’unesco

participera ainsi à des initiatives conjointes,notamment, la mise en place d’un portailinternet. Il s’agira de mettre en ligne desressources pour les jeunes en rapport avecles thèmes de l’AoC en permettant notam-ment l’accès à des publications, des notes derecherche, ainsi que des informationsportant sur les possibilités de financementet les modules de formation.

Dialogue interculturel et interreligieuxInitiative lancée par le Secrétaire général desNations Unies en 2005 et soutenue par lesgouvernements espagnol et turc, l’AoCapporte, à travers un réseau de partenairesou « Groupe d’amis » éponyme constitué pardes gouvernements et organisations multi-latérales (dont l’unesco), son soutien audéveloppement de projets visant à promou-voir compréhension et réconciliation entreles nations et les peuples au niveau interna-tional. L’Alliance considère, dans une telleperspective, la jeunesse comme un acteurincontournable du dialogue interculturel etinterreligieux. Elle a d’ailleurs été identifiéedans le rapport 2006 du Groupe de hautniveau de l’AoC comme : « une source demobilisation mais également comme desacteurs autonomes et des partenaires ».

L’AoC travaille en étroite collaborationavec des organisations internationales oudes conseils nationaux de jeunesse afin d’in-clure la jeunesse dans son travail et sa prisede décision

Nathalie Grandjean, jeune déléguée de laSuisse auprès de l’onu, a ainsi estimé que lesidées et discussions des jeunes « ont pu êtrelargement partagées avec les leaders d’au-jourd’hui qui ont pu à leur tour nous donnerdes conseils, mais également identifier desprojets qui mériteraient d’être plus soute-nus ». ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :[email protected]

La jeunesse au premier Forum de l’Alliance des Civilisations

JEUNESSE

Coopération inter-agences :Que fait l’unesco ?Leader au sein du système des Nations Uniesen matière de jeunesse, l’unesco entendcontribuer à l’autonomisation des 15-24 ans.Élaboration d’indicateurs, tels que l’Indice dedéveloppement de la jeunesse (idj), prise encompte des besoins urgents des jeunes ensituation de pauvreté, promotion de leursdroits, soutien à ses États membres dans laformulation de politiques jeunesse et auxorganisations de jeunesse sont parmi lesnombreuses initiatives auxquelles l’unesco,co-sponsor de l’onusida, s’associe. ¶Pour plus d’informations : www.unesco.org/fr/youth

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qui œuvrent pour la promotion d’un dialogueinterculturel et interreligieux. Enfin, un fonds« média » a été créé pour financer des produc-tions originales, en marge des productionsdes médias de masse.

Une réunion de suivi entre les partenairesdu volet jeunesse de l’AoC (parmi lesquels la Section pour la Jeunesse de l’unesco,le Conseil de l’Europe, le Secrétariat duCommonwealth, le Forum européen desJeunes, le Forum des Jeunes de la ConférenceIslamique) s’est ensuite tenue à Istanbul(Turquie), fin février 2008, pour identifier

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Fin 2008, une importante conférence internationale sur la sécurité humaine dans les États arabes sera organisée,au Caire (Égypte), par la Ligue des États arabes, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unieset l’unesco.

L’unesco, le Bureau de coordination des affaires humanitaires desNations Unies et la Ligue des États arabes organisent, au siège decette dernière, au Caire (Égypte), une conférence internationale surla sécurité humaine dans les États arabes, les 3 et 4 décembre 2008.

Cette rencontre de haut niveau, à laquelle participera le Sous-Directeur général de l’unesco pour les sciences sociales et humaines,se tient dans le cadre d’un projet préparé de concert par ces trois orga-

nisations avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour lasécurité humaine qui lui a consacré 214.500 dollars des États-Unis.

Son objectif : aider les décideurs politiques, les universitaires, lesacteurs de la société civile et les populations, dans leur ensemble, àmieux comprendre et à davantage se saisir du concept de sécuritéhumaine pour améliorer la sécurité humaine dans les pays concer-nés, grâce à une coopération stratégique et à l’élaboration et la miseen œuvre de politiques publiques appropriées.

Pour les organisations partenaires du projet, la sécurité humainedevrait, en effet, être aujourd’hui l’affaire de tous. Probablement parceque « la sécurité humaine est bien davantage que l’absence du conflitviolent. Elle comprend les droits humains, la bonne gouvernance et l’ac-cès au développement économique, à l’éducation et à la santé »,comme l’explique le Fonds des Nations Unies pour la sécurité humaine.

Une notion qui ne cesse d’évoluerDurant deux jours, dans la capitale égyptienne, des représentantsdes 22 États membres de la Ligue arabe, des universitaires et desacteurs de la société civile de toute la région, ainsi que des cher-cheurs et des experts internationaux, seront donc invités à débattrede ce que recouvre, pour eux, ce concept apparu pour la premièrefois en 1994, dans le Rapport sur le développement humain duProgramme des Nations Unies pour le Développement, et qui n’acessé, depuis, d’évoluer.

Près d’une décennie plus tard, l’extension et l’application de cettenotion à différents contextes et cultures continuent en effet d’êtrediscutées, comme l’ont démontré les multiples rencontres interna-tionales et réunions régionales déjà organisées sur ce sujet par leSecteur des sciences sociales et humaines de l’unesco depuis 2001, û

Une conférence au Caire sur la sécuri

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CULTURE DE LA PAIX

La sécurité humaine est bien davantage que l’absence du conflit violent…

Contribuer au dialogue des civilisations et des cultures©

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aradesc enquête sur les droits culturels au Maghreb et en ÉgypteDans le cadre des activités du réseauarabe de recherche-action sur les droits économiques, sociaux et culturels (aradesc), développé en collaboration avec l’Organisationislamique pour l’éducation,les sciences et la culture (isesco),le bureau de l’unesco à Rabata récemment lancé une étude sur les droits culturels dans les Étatsarabes, qui est l’une des priorités derecherche identifiée par ce réseau.Menée par l’Institut Arabe des Droitsde l’Homme de Tunis, avec laparticipation de l’Observatoire de la diversité et des droits culturels

de Fribourg, cette étude couvrel’ensemble des États du Maghreb et l’Égypte et se propose de dresserun état des lieux de la situation et de la recherche sur tous les plans(législations, pratiquesadministratives, politiques publiques,jurisprudence, liens entre la rechercheet les décideurs politiques).Elle offrira ainsi une analyse del’approche conceptuelle des six paysen matière de droits culturels etpermettra de mesurer la mise enœuvre des lois, politiques etpratiques, en mettant en exergue lesquestions les plus importantes pour

la région, les obstacles à laréalisation de ces droits et desexemples de bonnes pratiques.Après une réunion technique,organisée à Rabat, les 28 et 29 avril2008, afin d’en finaliser lescontenus, les résultats de l’étudeseront rendus publics lors d’uneconférence régionale à laquelleparticiperont, courant 2008,des experts en droits culturels du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, de l’Observatoire de la diversité et des droits culturels et du Comité des Nations Unies sur les Droits économiques, sociaux

et culturels. L’étude sera ensuitepubliée et diffusée aux partenairesconcernés.Créé en 2006, le réseau aradesc

regroupe les institutions nationalesde droits humains, les ong, ainsi queles Chaires unesco, les universités et les centres de recherche de l’Algérie,de l’Égypte, de la Libye, du Maroc,de la Mauritanie et de la Tunisie. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Souria Saad Zoy, [email protected],tél. : +212 37 67 03 72 - 4 Site web du réseau :www.unesco.ma/aradesc

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té humaine dans les États arabesû dans le but, notamment, de contribuer à l’élaboration et à la vali-dation de cadres éthiques, normatifs et éducatifs pour la promotionde la sécurité humaine et la prévention des conflits à la source.

Ces rencontres ont ainsi fait émerger des points de recoupementmais également l’existence de distinctions, entre les aires régionales etculturelles, sur les problématiques, les défis et les priorités couverts parl’idée de sécurité humaine. Nul doute que celle du Caire permettraencore d’avancer. Et ce d’autant plus que les participants à cette confé-rence seront également invités à réfléchir ensemble à un possible pland’action pour la région arabe sur la base d’un document conceptuelpréparé par Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient (France).

Cinq études, commandées spécialement à des experts de larégion, seront, par ailleurs, discutées. L’éradication de la pauvreté, ladémocratie et les droits humains, les questions environnementales,ou encore la gestion des situations de conflit et de post-conflit dansles États arabes seront ainsi au cœur des débats de plusieurssessions, tandis qu’une session entière permettra d’éclairer lesdébats du point de vue des experts internationaux.

De fait, la conférence de décembre 2008 prolongera le débat ouvertlors d’une précédente rencontre organisée par l’unesco, à Amman(Jordanie), en mars 2005, en coopération avec le Centre régional pourla sécurité humaine auprès de l’Institut jordanien de diplomatie.

Pendant deux jours des experts de la région arabe et des expertsinternationaux avaient déjà échangé sur les thèmes de la sécuritéhumaine et de la paix dans la région, et de leur pertinence dans cecontexte culturel, politique, économique. Ensemble, ils avaient validéun document portant sur les cadres éthiques, normatifs et éducatifspour la promotion de la sécurité humaine dans les États arabes 1. Desactes de cette conférence avaient ensuite été publiés en anglais eten arabe 2.

Les conclusions et les recommandations de la conférence interna-tionale de 2008 seront, elles aussi, traduites dans plusieurs langueset publiées afin d’alimenter les futurs documents d’orientation stra-tégique prévus dans le cadre de ce projet. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :La Section Sécurité humaine, démocratie et philosophie, peace&[email protected]

Site de l’ocha : http://ochaonline.un.org (en anglais)Site de la lea : http://www.arableagueonline.org (en arabe)

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À l’occasion de la Journéeinternationale pour l’élimination de la discrimination raciale,un événement organisé au siège de l’unesco, le 19 mars 2008, a offertune opportunité de réfléchir sur les droits des migrants.Co-organisée par l’unesco

et l’association française « Le Pari(s)du vivre-ensemble », en partenariatavec Respect Magazine, cetterencontre qui a rassemblé plusieurscentaines de personnes – dont de nombreux jeunes gens –s’est déroulée en trois temps.Elle a débuté par le vernissage del’exposition « D’un visage à l’autre.Regards croisés sur l’histoire deFrance et d’Algérie, d’hier etd’aujourd’hui » qui rassemble desphotos de Guillaume Lecoque,légendées par des élèves d’uneclasse de 3e du collège Léon Blum deVilliers-le-Bel (France), récompenséepar le Prix Evens pour l’éducationinterculturelle.Un film documentaire, La Vie avantla mienne, réalisé par des élèves de 4e qui ont interrogé leurs parentssur leurs origines, les raisons des chemins de l’exil et leur vécu en France, a ensuite été projeté,suivi par un débat sur « L’école et

l’immigration », présidé par PatriciaSitruk, Directrice générale de la Citénationale de l’histoire del’immigration.Cette soirée a été l’occasion d’uneréflexion collective entre despersonnalités de tous horizons etdes acteurs de terrain sur la diversitéculturelle à l’école, la transmissionde l’histoire ou encore sur le rôle quepeuvent jouer parents, éducateurs,chercheurs et membres de la sociétécivile afin que l’école – lieu derencontre privilégié – contribue à la préservation et la valorisation dela diversité des sociétés du 21e siècle.En cette année de commémorationdu 60e anniversaire de la Déclarationuniverselle des droits de l’homme,l’unesco lancera, en juillet 2008,à l’occasion du 3e Forum internationaldes droits de l’homme de Nantes(France), une Coalitioninternationale des villes contre le racisme et les discriminations,qui viendra fédérer les coalitionsrégionales créées à son initiative,à travers le monde, depuis 2004. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Kornelia Guse, [email protected],tél. +33 (0)1 45 68 44 62

Journée contre le racisme à l’unesco

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* * * 1 Promoting Human Security:Ethical, Normative and EducationalFrameworks in the Arab StatesBechir Chourou111 p., unesco, 2005.shs/fph/phs/2005/PI/H/2

Ce document peut être téléchargé,en anglais et en arabe, à l’adresse suivante :unesdoc.unesco.org

* * * 2 Human Security in the Arab StatesDocument d’orientation stratégiqueprésenté à la conférence international sur la sécurité humaine dans les Étatsarabes, 14-15 mats 2005, Amman (Jordanie).164 p., unesco 2007. shs/hs/2007/pi/05

Ce document peut être téléchargé,en anglais et en arabe, à l’adresse suivante :unesdoc.unesco.org

Contribuer au dialogue des civilisations et des cultures

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MONDIALISATION

Laisser la moitié de l’humanité vivre dans la pauvreté coûte cher et coûtera de plus en plus cher

Un séminaire organisé, à Kingston(Jamaïque), en mars 2008, a permis à d’éminents chercheurs d’Amériquelatine de revenir sur les coûtsmultiples de la pauvreté dans lesCaraïbes, mais surtout de présenterles options dont disposentla communauté internationale pour faire face à un phénomène qui concerne près d’une personne sur deux à travers le monde.

Laisser les populations en situation de pau-vreté coûte plus cher que de développer despolitiques publiques destinées à les aider àen sortir.

Telle était l’idée sous-jacente d’un sémi-naire sur le coût de la pauvreté dans lesCaraïbes organisé par l’Institut internationalpour le changement social, politique etéconomique, à Kingston (Jamaïque), du 17 au19 mars derniers.

Cette rencontre, soutenue par le pro-gramme des sciences sociales et humainesde l’unesco, a offert une occasion inédite deprendre toute la mesure des conséquencesdu fait que près de la moitié de la populationvit en dessous du seuil de pauvreté.

Durant deux jours, de multiples interve-

nants, parmi lesquels d’éminents chercheursd’Amérique latine, ont passé au crible lapauvreté et ses différents aspects.

Après une présentation de la situationdans les Caraïbes, particulièrement touchéespar la pauvreté, le coût global de ce qui repré-sente un profond déni des droits humains aété exposé, ainsi que son coût social, écono-mique, environnemental et psychologique,avec toujours le même constat : la pauvretécoûte cher.

Arnoldo K. Ventura, membre du cabinet duPremier ministre de la Jamaïque, a ainsirappelé l’effort de solidarité requis, à tous lesniveaux, et la nécessité d’inclure les pluspauvres dans la recherche de solutions lesconcernant, en plaçant l’accès aux sciences etaux technologies au centre de son analyse.

Cette rencontre fut également l’occasionde présenter l’action conduite par l’unesco

pour apporter sa pierre aux efforts interna-tionaux de lutte contre la pauvreté à travers,notamment, le soutien que l’Organisationfournit à ses États membres pour relire etnégocier les Documents de stratégie deréduction de la pauvreté (dsrp) à la lumièredes droits humains.

Dès l’ouverture de cette rencontre, PierreSané, Sous-Directeur général de l’unesco

Des enfants d’un quartier défavorisé de Quito (Equateur)

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KR pour les sciences sociales et humaines, asouligné le déni des droits humains les plusfondamentaux que constitue la pauvreté,n’hésitant pas à interpeller les participantsen demandant : « Peut-on parler de dévelop-pement mondial quand la mondialisationsemble être à l’origine d’une inégalité ? »

En cette année de commémoration du 60e

anniversaire de la Déclaration universelle desdroits de l’homme, il a considéré que l’un desdéfis majeurs du 21e siècle consiste à concréti-ser le droit de toute personne à ce que règne,sur le plan social et sur le plan international,un ordre tel que les droits et libertés énoncésdans cette déclaration puissent y trouverplein effet, comme le proclame l’article 28.

Selon lui, l’inégalité engendrée par lapauvreté pose, en effet, un véritable défi,dépossédant des millions d’hommes, defemmes et d’enfants de la dignité pourtantreconnue comme inhérente à tous lesmembres de la famille humaine dès 1948.Invitant à se mobiliser pour « une justicemondiale », il a notamment rappelé les leviersque constituent les investissements, les réfor-mes et les politiques nationales et interna-tionales et a appelé à changer les règles debase pour donner à la mondialisation unvisage humain. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Chifa Tekaya, [email protected], tél. : +33 1 45 68 47 20

« La pauvreté et lesdroits humains : undéfi mondial degouvernance » sera lethème de la session duParlement britanniqueà laquelle Pierre Sané,Sous-Directeur généralde l’unesco pour lessciences sociales ethumaines, a été invitéà participer, le 9 juin

2008, par le think tankOne World Trust. Il yexposera l’approche de l’unesco en matièrede lutte contre lapauvreté, consistantà envisager cettedernière comme undéni de droits humainsrelevant du droitinternational. ¶

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Visite de Pierre Sané au Parlement britannique

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Un espace de réflexion mis au service du développement.

Le Réseau internationalde femmes philosophes,dont la création a étéinitiée par l’unesco,bénéficie, depuis le 8mars 2008, d’un siteweb. Cet outil inéditpropose aux internautesun véritable répertoirevirtuel de quelque1 200 femmesphilosophes à traversle monde, une lettre

d’informationpériodique surl’actualité du mondede la philosophie, et lapossibilité de rejoindrele Réseau en s’inscrivantdirectement en ligne. ¶

Le site web du Réseauinternational de femmesphilosophes :www.unesco.org/shs/fr/philosophy/women_philosophers

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région et l’alimentation du débat public seranotamment publiée.

Ce projet vise à créer un espace de réflexionà partir du débat et du dialogue scientifique.Dans la présente conjoncture régionale, il estindispensable de renouveler la discussionsur la recherche en sciences sociales, ainsique de prendre en compte les aspects trans-nationaux de la pensée contemporaine et lesnouvelles réflexions sur la région. Le projetdoit donc proposer une vision holistique dela réalité dans le cadre d’un nouvel agendapour les sciences sociales latino-américaines.

Le Système des Nations unies et l’unesco

portent un intérêt particulier à ce projetpuisqu’il s’insère dans le processus actuel deréforme des deux Organisations. Dans l’épi-centre de ces réformes, les sciences socialesjouent un rôle essentiel : celui d’apporter uneréflexion qui clarifie et qui guide les déci-sions en matière de politiques de développe-ment. La relation entre les sciences socialeset l’élaboration et la conduite des politiquespubliques doit être renouvelée de manièresignificative ; le Secteur des sciences socialeset humaines de l’unesco a placé cette rela-tion au centre de son programme. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Julio Carranza, [email protected], tél. : +598 2 413 20 75

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Le projet « Repenser l’Amériquelatine », initié en 2002 par le bureaude l’unesco à Mexico, a pour objectifprincipal de proposer une nouvelleapproche de la réalité socio-économique, politique et culturelle de l’Amérique latine.

Du 24 au 26 mars derniers, une réunion portantsur le projet Repenser l’Amérique a eu lieu àQuito (Equateur), dans le cadre de l’accord decoopération signé entre l’unesco et la Facultélatino-américaine de sciences sociales (flacso)qui regroupe des unités de recherche etd’enseignement de différents pays d’Améri-que latine (Argentine, Brésil, Chili, CostaRica, Cuba, Equateur, Guatemala, Mexique,République Dominicaine et Salvador).

Articuler recherche et politiqueLa réunion de Quito a ainsi été consacrée àune discussion sur la stratégie de mise enœuvre du projet Repenser l’Amérique latinepour les deux années à venir. Une série derecherches portant sur le renforcement del’articulation entre recherche et politiquespubliques, l’élaboration de propositionsinnovantes sur le développement dans la

Repenser l’Amérique latine à partir de ses réalités sociales

RÉSEAUX ACADÉMIQUES

Vers une journée de l’identité latino-américaine ? Le 30 janvier figurera-t-il bientôt à l’agendamondial comme le Jourde l’identité latino-américaine etcaribéenne ? La proposition en a étéfaite, en février 2008,par le Conseil du ProjetJosé Martí, qui étaitréuni à La Havane(Cuba), à l’occasion de la 2e rencontre« Pour l’équilibre dumonde » organiséedans le cadre de ceprojet, en présence duSous-Directeur généralde l’unesco pour lessciences sociales ethumaines, Pierre Sané.Rappelant que cettedate correspond à la publication, en1891, au Mexique, del’œuvre de José MartíNuestra América, lesnombreux intellectuelset décideurs politiquesmembres du Conseilont exhorté lesministres de la Cultureà appuyer cetteproposition afin depréserver une histoirecommune, la vie etle travail de penseursimportants, etla mémoire d’unmouvement pourl’indépendance,la souveraineté et ledéveloppementdes droits et de

l’égalité pour tous.Mis en œuvre en 2003,avec l’appui del’unesco, le Projet desolidaritéinternationale JoséMartí vise à promouvoir, dans le monde entier,la pensée du premierhéros del’Indépendancecubaine, en tant queréférence éthique et politique pour la consolidation de la souveraineté,de la justice sociale,de la solidarité,du droit et de la paix.À travers lui, desréseaux de soutien en faveur des régionset des pays pauvressont développés et desprojets de coopérationsont mis en place,avec des agencesinternationales, pour le renforcement de la solidarité au niveaumondial. Des initiativesen faveur de la redistri-bution des richessessont égalementencouragées et desrencontres « Pourl’équilibre du monde »sont organisées. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Julio Carranza,[email protected],tél. : +598 2 413 20 75

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Le Centre National des Écoles d’Art de Cuba a reçu la première donation menée dans le cadre d’un projetconjoint du programme pour l’Éducation des enfants en détresse de l’unesco et la Fondation Repetto,né de la volonté de soutenir des écoles de danse qui favorisent l’insertion et le développementpersonnel des enfants démunis grâce à la pratique artistique.

« Danser est le fin mot de vivre et c’est par danser aussisoi-même qu’on peut seulement connaître quoi que cesoit : il faut s’approcher en dansant » écrivait le peintrefrançais Jean Dubuffet.

Ce n’est pas Jean-Marc Gaucher, président de la toutejeune Fondation Repetto qui le démentirait. Encoremoins les enfants des Ateliers d’art populaires de Cubaqui, fin janvier 2008, ont bénéficié d’une actionconduite dans le cadre du programme pour l’Éduca-tion des enfants en détresse, coordonné par le Secteurdes sciences sociales et humaines de l’unesco.

La rencontre de Repetto et de l’unescoUne donation de plus de 2 tonnes d’articles dedanse – d’une valeur commerciale de plus de116.000 € – a ainsi été remise, par Pierre Sané,Sous-Directeur général de l’unesco pour lessciences sociales et humaines, à la directricedu Centre National des Écoles d’Art de Cuba,Niurka Martin Santa Maria.

Cette donation constituait la premièreétape d’un projet que l’on pourrait croireinspiré des pensées de Dubuffet tant sonnom leur fait écho, puisqu’il s’intitule« Danse pour la vie ». Il est le fruit d’une

rencontre : celle d’une Fondation portant les valeurs d’une « maison »qui, depuis longtemps, accompagne les premiers pas des danseurs etdanseuses avec une organisation internationale qui œuvre, depuistout aussi longtemps, pour le dialogue des cultures à travers l’éduca-tion, la science et la culture...

À l’occasion du 60e anniversaire de la marque Repetto, laFondation éponyme souhaitait élaborer un projet permettant dedonner plus de sens et d’envergure à cet anniversaire. Le rendre plus« humain » en quelque sorte. Cette démarche l’a amenée à serapprocher de l’unesco et de son programme pour l’Éducation desenfants en détresse, tant pour son expertise, sa crédibilité, saconnaissance du terrain et du travail des associations, que pour sacapacité à visiter, évaluer et superviser les projets à échelle humainequi pouvaient être mis en place avec les fonds collectés.

Trois temps fortsL’unesco, et ce programme en particulier, ne pouvait qu’ac-cueillir positivement une telle démarche, encourageant vive-ment ce type de partenariat où le savoir-faire de chacun crée

une alliance à même de changer durablement le destin demilliers d’enfants défavorisés. De plus, la renommée et lavisibilité de Repetto et de ses artistes collaborateurs sontdes atouts considérables pour le travail de l’Organisation :

un rappel important que l’engagement de tous est vitalpour lutter contre la situation tragique de millions d’en-

fants dans le monde en développement.L’idée ? Soutenir dans le monde, des écoles de danse

favorisant l’intégration des enfants en détresse par lapratique artistique. Et puisque l’école traditionnelle nesuffit pas, à elle seule, à dispenser une éducation auxenfants exclus, il est indispensable d’imaginerd’autres approches novatrices et alternatives. Proposerune alliance unique entre l’art et l’humanitaire en est

une : la danse constitue un outil formidable pourintroduire et soutenir l’éducation.

Très vite, le projet conjoint « Danse pour lavie » est né. Très vite, aussi, une marraine pres-

tigieuse s’y associe : Alicia Alonso, PrimaBallerina Assoluta, fondatrice et directrice du

Ballet National de Cuba et Ambassadricede bonne volonté de l’unesco. Trois

premières écoles de danse sont sélec-tionnées, en 2007, pour bénéficier de ce

partenariat : edisca, au Brésil, Dancefor All, en Afrique du Sud, et lesAteliers d’art populaires de Cuba. û

Contribuer au dialogue des civilisations et des cultures

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PROGRAMME POUR L’ÉDUCATION DES ENFANTS EN DÉTRESSE

Des élèves des 3 écoles du projet« Danse pour la vie » se retrouveront à Paris fin 2008 pour une représentation unique.

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« Danse pour la vie » en Afrique du

© Jean-Paul Gaultier par Lemoro

1. Principes, pratiques et normes

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Les enfants de l’école de Cuba se sont réunisautour des directeurs des trois écoles, desreprésentants de l’unesco

et de la Fondation Repetto.

Pierre Sané, Sous-Directeur général del’unesco pour les sciencessociales et humaines remetune partie de la donationd’articles de danse aux Ateliers d’artpopulaires de Cuba.

Les écoles d’Afrique du Sud, du Brésil et deCuba seront équipées de matériel de danse pour un apprentissage plus serein.

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û Si, de bout en bout, l’opération profitera auxenfants les plus démunis, trois temps forts ryth-ment cette coopération.

Tout d’abord : une donation de matériel. LaFondation Repetto a en effet souhaité que desarticles fabriqués par la marque bénéficient à ceuxqui en ont le plus besoin et pour qui une paire de« pointes » neuves est un rêve inaccessible. En janvier2008, le projet a donc marqué unepremière étape à Cuba, avantl’Afrique du Sud et le Brésil oùd’autres enfants recevront, àleur tour, une importantedonation dans le courant del’année 2008.

Un outil d’éducationEnsuite : une vente auxenchères. Dans le cadre du 60e

anniversaire de Repetto, plus de 60artistes de renom ont été sollicités pour« customiser », en fonction de leur personnalité, de leurressenti et de leur imagination un des nombreux articlesde la marque (ballerine, tutu, chaussons etc). Grâce à l’engagementde nombreux créateurs, une collection unique, surprenante et rare aété réalisée. Cette collection, qui fait actuellement l’objet d’uneexposition itinérante, achèvera son tour du monde en octobre 2008,à Paris, où chaque pièce sera vendue à l’occasion d’une vente aux

enchères au profit du programme pour l’Éducationdes enfants en détresse.

Enfin, troisième et dernier « tableau » de cette coopé-ration : un ballet « sans frontières » offrira au programme

de l’unesco l’occasion de montrer à un large public lesrésultats extraordinaires des projets de terrain qu’il

soutient. En octobre 2008, 10 enfantsde chacune des trois écoles dedanse de Cuba, d’Afrique du Sud etdu Brésil, danseront, en effet,

ensemble, sur la même scèneeuropéenne. Cet exceptionnelballet « sans frontières » a pris

forme à Cuba lors d’une missionmenée, en décembre 2007, qui a

permis la rencontre des troisdirecteurs d’école.Avec toute leur passion, ces trois

artistes, que des milliers de kilo-mètres séparent, ont immédiatement adhéré

à l’idée d’organiser, à distance, une chorégra-phie commune mettant en lumière le langage

universel de la danse et la réussite de projets sociaux quiutilisent la danse comme outil d’éducation. « C’est par danser, disaitDubuffet, qu’on peut seulement connaître quoi que ce soit » ... ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Françoise Pinzon-Gil, [email protected],tél. : +33 1 45 68 44 26/24

Sud, au Brésil et à Cuba

© Chantal Thomass par Lemoro

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Dossier réalisé par :Elisabeth Barot, Chargée de programmespour les droits de la personne, les sciencessociales et humaines et la condition de la femme, Commission canadienne pour l’unesco.

Coordination :Petra van Vucht Tijssen, Secteur des sciences sociales et humaines de l’unesco.

Pour plus d’informations,merci de contacter :Commission canadienne pour l’unesco

350, rue Albert, C.P 1047 Ottawa, OntarioK1P 5V8 Canada

Courriel : [email protected]él. : + 1 613 566 44 14 ou +1 800 263 55 88

Voir aussi : www.unesco.ca

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le Canada

Les sciences sociales et humaines au sein des Commissions nationalespour l’unesco :

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Une commission décloisonnant les sciences

Indispensables pour forger des partenariats avec la société civile, lescollectivités locales, les milieux universitaires, le secteur privé et biend’autres acteurs, elles contribuent à l’élaboration des orientations stra-tégiques de l’Organisation, sont d’une importance vitale pour accroîtrela visibilité et protéger l’image de cette dernière, et sont amenées àintervenir davantage dans les exercices communs de programmationdes différentes agences des Nations Unies au niveau des pays.

Un forum relativement indépendantPartageant toutes les mêmes valeurs et objectifs, chacune est pour-tant différente de l’autre. Ainsi, celle du Canada, qui compte parmiles États fondateurs de l’Organisation, bénéficie, depuis sa création,d’un statut relativement indépendant du pouvoir fédéral.

En 1949, le pays confie à une commission royale – dite « CommissionMassey-Léveque » – une vaste enquête sur l’avancement des arts,des lettres et des sciences au Canada. Deux ans plus tard, cettedernière rend un rapport qui recommande la création du Conseil desArts du Canada et envisage, en son sein, la mise en place d’une divi-sion permettant d’associer aux travaux de l’unesco les principaux

SHSregards poursuit son voyage à travers le monde afind’explorer la manière dont les sciences sociales et humainessont appréhendées au sein des commissions nationalespour l’unesco. Après les Philippines, ce dossier estl’occasion de faire étape au Canada où la commissionnationale pour l’unesco développe ses activités en traitantensemble les sciences sociales, humaines et naturelles.Un mot semble guider son action : l’intersectorialité.

Mises en place par les fondateurs de l’unesco qui y voyaient un moyenessentiel de mener à bien les activités de l’Organisation dans chaqueÉtat membre, les commissions nationales pour l’unesco forment unréseau sans équivalent au sein du système des Nations Unies.

« Elles sont un véritable trésor », soulignait récemment KoïchiroMatsuura, Directeur général de l’Organisation, à l’ouverture d’unséminaire d’information pour les nouveaux Secrétaires généraux descommissions nationales.

28984C’est, en millions de dollars, le montantconsacré à la recherche-développement au Canada, en 2007.(Source : Statistique Canada)

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groupes nationaux qui s’intéressent aux problèmes d’éducation, derecherche scientifique et de culture, comme y invite l’article vii del’Acte constitutif de l’Organisation.

La Commission canadienne pour l’unesco (ccu) est ainsi officielle-ment instituée, par décret, le 14 juin 1957.

Bénéficiant du statut d’organisme autonome du Conseil vis-à-visdu gouvernement, elle fonctionne, depuis, comme un forum deconsultation et de réflexion qui permet aux représentants des juri-dictions fédérales provinciales et des organisations de la sociétécivile de travailler ensemble sur des questions d’intérêt commun.

Sa relative indépendance ne s’applique pas qu’aux relationsqu’elle entretient avec les différents paliers de gouvernement cana-dien. Comme un écho aux notions de liberté et de rigueur détermi-nant les arts sous le Conseil desquels elle déploie son action, elleentretient avec la structure de l’unesco une relation tout aussi libreet rigoureuse.

Une transversalité créativeAprès avoir été structurée, durant 43 ans, en commissions secto-rielles reproduisant le schéma des 5 grands programmes del’Organisation, la ccu a ainsi choisi, en l’an 2000, de ramener à 3 lenombre de ses commissions internes regroupant les questions rela-tives à la culture et à la communication et l’information au seind’une même commission, et faisant se rejoindre, dans une autre, lessciences naturelles et les sciences sociales et humaines.

Il n’est qu’à lire la réponse de la commission canadienne au ques-tionnaire soumis par l’unesco dans le cadre de la préparation duprojet relatif à la stratégie de l’Organisation pour 2008-2013, pourcomprendre que cette approche vise à encourager la recherche de« solutions innovatrices relatives aux enjeux contemporains ».

Dans ce document transmis en juillet 2006, elle estime ainsiqu’« il est nécessaire de stimuler les initiatives et de créer denouveaux savoirs, d’encourager l’action et de faire une associationnovatrice entre les enjeux pour aborder des problèmes communs ».

Est-ce l’influence de son comité exécutif dont les 3 principauxresponsables sont tous d’éminents spécialistes en sciences sociales ? 1

Au plus près du terrain, elle s’emploie à concrétiser cette transversa-lité créative considérant, notamment, que « l’éthique, l’éthique dessciences et la bioéthique ont autant une dimension sociétale que scien-tifique et doivent par conséquent embrasser l’ensemble des sciences. »

Dès qu’il s’agit de questions d’intérêt commun pour ses troiscommissions sectorielles, des groupes ad hoc sont constitués, tel celuisur l’éthique qui a conduit à la publication Construire une culture de ladélibération et de la responsabilité. Dans le même esprit, la Coalitiondes villes canadiennes contre le racisme et les discriminations, déve-loppée par la commission chargée des sciences, intéresse tout û

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û autant celle chargée de l’éducation et celle traitant de la cultureet de la communication.

Ici, ni l’espace de la réflexion, et encore moins celui de l’action, nesont réservés aux seuls « spécialistes ».

Deux fois par an, les membres des commissions – qui appartiennentchacun à un des réseaux canadiens ou internationaux nourrissant leperpétuel flux des idées qui circulent à travers le monde – échangentleurs idées, permettant aux uns de se familiariser avec la perspectivedes autres. Les représentants gouvernementaux apprennent àconnaître les priorités de l’unesco et comment ses programmespeuvent contribuer aux objectifs des ministères. Les idées débattuesguident aussi le secrétariat de la commission et constituent le filconducteur du soutien accordé aux ong canadiennes.

Dans tous les domaines, l’intersectorialité, le décloisonnement etle partage d’informations semblent être les maîtres mots de lacommission canadienne qui affirme : « Toute recherche, applicationou activité scientifique a une dimension sociale, culturelle et poli-tique. Il est primordial que les résultats des activités de programmede l’unesco dans le domaine des sciences soient exprimés dans unlangage qui sera compris des stratèges politiques à tous les niveauxet que ces résultats soient communiqués aux décideurs. » ¶Petra van Vucht Tijssen et Cathy Bruno-Capvert

* * *1 Michèle Jean, présidente de la commission canadienne, présida le Comité international debioéthique. Martha B. Stone, vice-présidente, spécialiste des sciences de l’information, diri-gea une division d’un organisme de soutien à la recherche pour le développement, le crdi.David A. Walden secrétaire général, est spécialisé en histoire et en sciences politiques.

Le professeur Alex Michalos, présidentde la commission pour les sciencesnaturelles, sociales et humainesdepuis 2004, quittera ses fonctionscette année. Membre de deux groupesd’experts de l’unesco en 2007,il a notamment contribué au pland’évaluation des activités pour la Décennie pour l’éducation au service du développement durable(2005-2014) et aux discussions sur la mesure de la diversité desexpressions culturelles.

Le monde de la recherche scientifiquerevendique souvent son indépendancepar rapport à celui des décideurspolitiques. Comment la commissionchargée des sciences contribue-t-elle à établir un dialogue productif entre ces deux mondes ?En jouant pleinement son rôle decatalyseur d’idées et de lieu de rencontreentre différents acteurs, c’est-à-dire enencourageant réellement ce dialogue.La commission est, en effet, structuréeformellement pour inclure des citoyens,des décideurs politiques et des

scientifiques au sens large du terme« science », comprenant des chercheursen sciences naturelles, en sciencessociales et humaines.Chacune de ces réunions permet à cesdifférents groupes de se rencontrer etd’échanger leurs points de vue. L’échangese construit à partir de différents étatsd’esprit, mandats, objectifs etperspectives catalysant tout un ensembled’idées novatrices. L’existence même d’un organisme officiel, tel que cettecommission, permet par ailleurs d’attirerl’attention sur le rôle que les sciences û

3 questions à… Alex Michalos

27,1%C’est la proportion de lapopulation canadiennevivant dans des métropolesd’au moins 100 000 habitants, en 2006.(Source : Statistique Canada)

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û sociales et humaines peuvent jouer à plusieurs niveaux.Selon moi, ce cadre nous offre aussi le privilège de pouvoir découvrir avec quiet comment des Déclarations, telles celle sur la bioéthique et les droits del’homme, se sont développées.C’est passionnant d’étudier les accords et désaccords au niveau international,d’analyser les espoirs et les craintes quimènent au développement des ententesentre pays et individus. Cela nous faittous avancer. C’est un exercice qui estbeaucoup plus vieux que l’unesco ou lesystème des Nations Unies. Quand nousessayons de définir en groupe commentmieux vivre ensemble dans la paix,la productivité et le bonheur, nousparticipons à une des tâches les plus

essentielles et humaines de notre espèce.Le futur de celle-ci, et peut-être même de notre planète, dépend du succès de cet engagement commun. À sa manière,la commission apporte une modestemais importante contribution à laréalisation de ce succès à long terme.

La commission des sciences canadiennetravaille-t-elle avec d’autres comités de ce type au sein d’autres commissionsnationales ?Le développement de la coopération avecd’autres commissions sectorielles estrelativement récent. Elle tend à se limiterà l’Europe et à l’Amérique du Nord.Les 3es journées francophones debioéthique organisées en octobreprochain au Québec en sont un bel

exemple, car elles sont le fruit d’unecollaboration entre différentescommissions, en particulier laCommission française, et leurspartenaires. Autre exemple : la Coalition des municipalités contre le racisme et les discriminations. Le cas du Canadaest, en effet, particulier dans la mesureoù la commission canadienne, plutôtqu’une municipalité, a joué un rôle trèsactif dans le lancement de cette coalition au niveau national. Son expérienceconstitue une source d’inspiration pourd’autres commissions. Et il est devenuclair que ce programme offre auxcommissions nationales l’opportunité de jouer un rôle important dans sa miseen œuvre au niveau national etrégional. û

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45,7 %C’est la part des personnes de plus de 15 ans ayant eu accèsà une information en matièrede santé durant l’année 2001.(Source : Statistique Canada)

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Gouvernance de l’éthique et de la bioéthique

A u Canada, l’interaction entre les décideurspolitiques et les acteurs de la société

civile sur les questions liées à l’éthique et à la bioéthique continue de se consolider.Ainsi, pour contribuer à l’élaboration des 3 Déclarations qui seront adoptées par l’unesco en 1997, 2003 et 2005, laCommission a organisé des consultationssystématiques sur chaque projet de texteavec un grand nombre de partenaires de lasociété civile. Parallèlement, les ministèresconcernés se sont organisés ensemble pourpréparer la position officielle du Canada en la matière tout en tenant compte des avis recueillis lors des consultations.Actuellement, des efforts sont entrepris pourétablir un état des lieux dans l’enseignementde l’éthique. Celui-ci permettra d’analyser et de clarifier le contenu standard minimumdes diplômes et certificats accordés enéthique et en bioéthique à travers le pays,et pourrait alimenter la base de donnéesmondiales sur l’éthique mise en ligne par l’unesco (GEObs).

Le Canada se prépare aussi à accueillir les 3es journées francophones de bioéthique du 20 au 22 octobre 2008 à Québec, autourdu thème « La bioéthique : un nouvel espacepour la gouvernance, la diversité et le partagedans les pays de la Francophonie ». Placéessous le haut patronage de l’unesco et del’Organisation internationale de laFrancophonie, avec l’appui des gouvernementsdu Canada, de la France et du Québec, ellessont organisées par la Commissioncanadienne pour l’unesco, la Commissionpour l’éthique de la science et de latechnologie du Québec, la Commissionfrançaise pour l’unesco et l’Associationinternationale droit, éthique et science.Selon Michèle Jean, membre de lacommission sectorielle des sciences etancienne présidente du Comité internationalde bioéthique de l’unesco, « c’est une occasionexceptionnelle de sensibilisationinternationale aux enjeux de la bioéthique ».Seront réunis chercheurs, universitaires,membres de comités d’éthique et de

bioéthique de l’unesco, dans le but d’accroîtrela compréhension mutuelle, de stimuler la recherche et de promouvoir l’importanceà accorder aux normes éthiquesd’encadrement de la recherche fondamentaleet clinique, et des pratiques sanitaires dans les pays de la Francophonie.Abordant les aspects géoculturels de labioéthique, les participants échangerontsur l’idée que le pluralisme des pratiquespermet d’éclairer l’universalité des principeset des valeurs portées par la bioéthique. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Elisabeth Barot, [email protected],tél. : + 1 613 566 44 14 ou +1 800 263 55 88

û Pensez-vous qu’il soit plus difficile de travailler avec des Commissionsnationales d’autres régions du mondequ’entre institutions d’une mêmerégion ? Travailler avec des institutions, ou mêmeavec des commissions nationales de la même région, peut comporter autantde défis que de coopérer au niveauinterrégional. Il ne faut pas oublier que les commissions nationales de paysdits « riches » peuvent également avoirdes difficultés à obtenir un financement pour leur programme d’activités.Au fond, je pense que c’est le projet qui fait la différence. Si nous partageonsune vision commune, il est bien plusfacile de travailler ensemble. Depuis1999, la ccu finance ainsi régulièrement

la participation de jeunes représentantsde Haïti, de Saint-Kitts-et-Nevis, de la Jamaïque et du Venezuela au Forumdes jeunes de l’unesco qui se tient à la veille de chaque Conférencegénérale. Cette année, nous collaboronsavec 15 autres commissions nationalespour l’unesco pour le recrutement de jeunes participants au volet jeunessede la 32e session du Comité du patrimoinemondial qui se tiendra à Québec du 21 juin au 10 juillet 2008. ¶

Propos recueillis par Petra van Vucht Tijssen« C’est le projet qui fait la différence. »

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RUne coalition de villes canadiennes contre le racisme et les discriminations

L e Canada, 2e plus grand pays du mondepar sa superficie, dispose d’un système

élaboré de lois et de traités dans le domainedes droits humains. Néanmoins, d’un boutdu pays à l’autre, une mobilisation de chacunest nécessaire pour tenter de venir à bout duracisme et des discriminations qui continuentà être des obstacles au développementde groupes et d’individus vulnérables.Selon les substrats historiques et les vagues de migrations internes ou internationalesplus récentes, les communautéséconomiquement et socialementmarginalisées varient selon les régions.Dans ce contexte, la commission canadiennepour l’unesco invite, depuis quelques années,les municipalités du Canada à se joindre à la Coalition canadienne des municipalitéscontre le racisme et la discrimination(cmard), et à participer ainsi à la coalitioninternationale promue par l’unesco.Les communautés locales et les municipalitésconstituent un terrain idéal pour combattrele racisme et les discriminations, car les politiques, à ce niveau, ont souventun impact direct sur la vie des populations.Vingt-cinq municipalités sont ainsiactuellement engagées dans cette Coalition.

Tenant compte des spécificités des formesde discrimination dans leur région, les villessignataires élaborent et adaptent leurpropre plan d’action en vue de la réalisationprogressive de 10 engagements communs.Elles poursuivent ou engagent le dialogueavec les communautés, y compris lespopulations autochtones, et leurspartenaires, pour identifier les priorités,partager les leçons apprises, fonctionnerplus efficacement et rendre public leursrapports d’étape sur l’exécution des 10 engagements.

4 étapes à franchirAdhérer à la Coalition permet de mobiliserune large diversité de partenaires à larecherche de solutions. Quatre étapes sontà franchir. La première est la préparation de la décision d’adhérer par le Conseil de la ville . La deuxième est la consultationdes partenaires sur les démarches à entreprendre pour définir les priorités (16 municipalités sont actuellement à cetteétape). Troisièmement, des mécanismes de consultation permanents sont mis sur pied pour faciliter et surveiller la mise en œuvre des engagements. La quatrième

étape est la phase de développement d’unepolitique ou d’un plan spécifique pour la lutte contre le racisme. Plusieursmunicipalités ont déjà franchi cette étape,parmi lesquelles les villes de Saskatoon,Toronto, Windsor et Wood Buffalo.Dans les municipalités engagées, les besoinsparticuliers des populations autochtones en milieu urbain sont mieux reconnus.Plusieurs municipalités mettent ainsi en place des initiatives qui vont de la réconciliation symbolique audéveloppement de groupes de travailspécifiques auxquels participent desreprésentants de ces communautés pourtraiter les problèmes concrets et proposerdes solutions.Une rencontre du groupe de travail de lacmard avec les partenaires pancanadiensidentifiés par les municipalités s’est tenue,à Ottawa, le 25 février 2008, pour consoliderles efforts entrepris et entamer ledéveloppement d’une communauté de pratiques par une mise en réseau accruedes municipalités. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Elisabeth Barot, [email protected],tél. : + 1 613 566 44 14 ou +1 800 263 55 88

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L’Année polaire internationale :un programme multidisciplinaire

L ’Année polaire internationale (api) est unprogramme multidisciplinaire de science,

de recherche et d’observations sur l’Arctiqueet l’Antarctique. Il vise à repousser lesfrontières scientifiques, à mieux comprendreles processus polaires et leur interaction,à nous rendre plus aptes à détecter leschangements, à maintenir la participationdes résidents de l’Arctique aux activités de recherche, à recruter et à former laprochaine génération de scientifiques etd’experts, et à susciter l’intérêt du public.Coordonnée par le Conseil internationalpour la science et l’Organisationmétéorologique mondiale, l’api réunit unesoixantaine de pays, dont le Canada, et desdizaines de milliers de chercheurs engagésdans une collaboration scientifique

internationale sans précédent. Deuxièmenation polaire au monde par sa superficie,le Canada y joue un rôle d’autant plusimportant que les changements dansl’Arctique s’y feront inévitablement sentir :60 % des projets déjà mis en œuvre par l’api

profite de la participation des Canadiens ouse déroulent, en partie, sur le sol canadien.Dans ce programme, les sciences sociales et humaines jouent, quant à elles, un rôleparticulier en contribuant à la définition des thématiques de l’année polaire, commel’explique Jean-Marie Beaulieu, Directeurdes sciences polaires à la Commissioncanadienne des affaires polaires, égalementmembre de la commission chargée dessciences au sein de la commission canadiennepour l’unesco.

L’impact des transformations physiques sur les populations est, en effet, au cœur des préoccupations de la recherche surl’Arctique et l’Antarctique. Les populationsautochtones participent à la planificationdes problématiques traitées et à l’intégrationdes connaissances autochtones dans lacollecte des données. C’est l’occasion defaire connaître l’historique de cette région,d’analyser les processus culturels et sociauxqui ont formé l’endurance et la durabilitédes sociétés circumpolaires, et d’identifierleurs contributions uniques à la citoyennetéet à la diversité culturelle globales. ¶Pour plus d’informations, merci de contacter :Jean-Marie Beaulieu, [email protected]

19,8%C’est le pourcentage d’habitantsdu Canada nés à l’étranger,en 2006.(Source : Statistique Canada)

Justice sociale et démocratie :une Chaire unesco de philosophie

L a 8e chaire du réseau des Chaires unesco

de philosophie a été créée en 1999 à l’Université du Québec à Montréal, où elleest rattachée à la Faculté des scienceshumaines et au département de philosophie.Centrée sur la philosophie politique etla philosophie du droit, cette Chaire traitedes fondements philosophiques de la justicesociale et de la démocratie à l’heure de la mondialisation.Elle a vocation à confronter la rigueur de la réflexion philosophique aux problèmesdu monde actuel, et de la rendre accessibleau plus grand nombre. C’est un lieuprivilégié de circulation d’enseignants,de chercheurs et d’étudiants. C’est aussi une scène de libre expression qui accepte

le pluralisme des références et des écoles et cherche le dialogue au-delà des frontières.Pôle d’attraction sur l’axe Nord-Sud duréseau des Chaires de philosophie, elletravaille avec la communauté philosophiquedu Canada, de l’Afrique et de l’Amériquelatine et soutient financièrement etscientifiquement le Centre de rechercheinterculturelle qui s’occupe des problèmesdes communautés indiennes du Canada.Visant les spécialistes de la philosophie,étudiants et professeurs de toutes disciplines,mais aussi les responsables politiques et syndicaux, et les citoyens, elle proposediverses activités : conférences-débats et ateliers de discussion sous le hautpatronage de la Société Royale du Canada –

Académie des Lettres et Sciences humaines,séminaires de recherche virtuels encollaboration avec l’Agence universitaire dela Francophonie, Prix Jean-Jacques Rousseaurécompensant annuellement le meilleuressai en sciences humaines, tables-rondes et colloques, réseautage transcanadien,bourses, etc.La Chaire tente ainsi de contribuer à la dynamique des débats liés auxtransformations de la post-modernité,à l’institution d’une société juste etdémocratique, et à une culture de la paix. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Josiane Boulad-Ayoub, Titulaire de la Chaire,[email protected]

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liensMetropolis : un réseauinternationalfavorisant la recherchecomparative etl’élaboration depolitiques publiquessur la migration, ladiversité et l’intégrationdes immigrants dansles villes au Canada etdans le monde entiercanada.metropolis.net /international.metropolis.net- - -La Fédérationcanadienne dessciences humaines – et sa série des petitsdéjeuners portantà l’attention des parlementaires,des hautsfonctionnaires,du grand public et des médias les plusrécentes conclusionsde la recherchewww.fedcan.ca/francais/boh- - -Conseil de recherchesen sciences humainesdu Canadawww.sshrc.ca- - -

Centre de recherchesur l’immigration,l’ethnicité et lacitoyennetéwww.criec.uqam.ca- - -Chaire en paysage et environnementde l’Université de Montréalwww.paysage.umontreal.ca- - -Associationfrancophone pour le savoirwww.acfas.ca

sur unesco.caRéponse de laCommission canadiennepour l’unesco auquestionnaire del’unesco relatif au projetde stratégie à moyenterme 2008-2013 (34 c/4) et au projetde programme etde budget pour 2008-2009 (34 c/5)55 p., ccu, 2006.- - -

Construire une culturede la délibération et de la responsabilité.Trousse d’information.86 p., ccu, 2003.- - -Rapports annuels du secrétaire généralwww.unesco.ca/fr/commission/ressources/ - - -Appel à une coalitiondes municipalitéscontre le racisme et la discrimination 32 p., ccu / acccdp, 2005.- - -Déclaration d’adhésionà la Coalitioncanadienne desmunicipalités contre le racisme et ladiscrimination1 p., signée à Calgary par 13 municipalités canadiennes le 1er juin 2007.- - -

à lireIdentification desobstacles à la ratifica-tion de la Conventionde l’onu sur laprotection des droits de tous les travailleursmigrants et desmembres de leur famille :le cas du CanadaV. Piché, E. Pelletier et D. Epale.31 p., unesco, 2006.shs/2006/mc/9- - -Indicateurs pourl’évaluation despolitiques municipalesvisant à contrer le racisme etla discriminationJ.-C. Icart, M. Labelle et R. Antonius.88 p., unesco / criec, 2005.shs/2006/web/ccar-dp/3- - -Ethics in education:the role of teachercodes. Canada and South AsiaS. Van Nuland et B.P. Khandelwal.345 p., unesco / iiep, 2006.isbn 92-803-1284-7- - -

En collaboration avecl’Union interparlemen-taire, l’unesco metà la disposition detoutes les Commissionsnationales pourl’unesco et desmembres de sonSecrétariat un guidepratique sur les parle-ments, leur mode defonctionnement et lamanière de faire appelà eux. Rédigé enpensant égalementaux parlementaires, cemanuel contient aussides informations debase sur le fonctionne-ment de l’unesco etsur les domaines précisdans lesquels les élusnationaux peuventapporter une contribu-tion utile tels la ratifi-cation des instrumentsnormatifs.Les parlementaires sont,

en effet, désormais, des partenaires de premierordre pour les organi-sations internationales.Sur les quelque 200 Étatsexistant dans le mondeaujourd’hui, 181 sontdotés d’un parlement. ¶

Guide de la pratique parlementaire24 p., unesco/uip, 2003.isbn 92-9142-174-X

Pour télécharger ce guideen anglais, en arabe ou en français :http://unesdoc.unesco.org

Pour plus d’informationsou pour se procurer la brochure, merci decontacter :[email protected],tél. : +33 1 45 68 18 67

Pour aller plus loin

Dossier« Youthscape » : un projet pour rendre les jeunesdavantage acteurs de leurs villes

C réé en 2007, le projet « Youthscape »vise à amener les jeunes, en particulier

les plus marginalisés, à créer des municipalitésplus résilientes. Il s’appuie sur lesenseignements que l’Institut internationalpour le développement et les droits desenfants (iicrd) a tiré du projet « Grandir enville au Canada », développé dans le cadredu programme most de l’unesco avec desjeunes de Vancouver, Halifax et Gatineau,qui ont participé, de 2003 à 2006, à laconception et la planification de leurs villes.Soutenu par la fondation de la famille J. W. McConnell, 5 villes canadiennes yparticipent : Calgary, Halifax, Rivière desPrairies, Saskatoon et Thunder Bay. L’Institut

est chargé de faciliter et de soutenir larecherche et l’apprentissage intercommu-nautaire, et de développer une communauténationale d’engagement de la jeunesse au Canada. Pour ce faire, il bénéficie d’ungroupe de conseillers auquel appartient unreprésentant de la commission canadiennepour l’unesco.L’idée force ? Les jeunes, agents dedéveloppement de communautés résilientes,sont un atout pour la société, même si celan’est pas toujours reconnu par les commu-nautés et les systèmes existants. Pour yremédier, « Youthscape » cherche à mobiliserdes partenaires du secteur public, privé et non gouvernemental dans le but de

transformer des organisations, des pro-grammes et des espaces communautairespar l’engagement explicite et documentédes jeunes. Dans plusieurs municipalités,des initiatives originales ont déjà été prisespour élargir la participation des 15-24 ansdans le développement des politiques,de l’étude de leur système de transports auxchangements dans les perceptions publiquesnégatives envers les jeunes, en passantpar le développement d’organisations plusaccueillantes pour la jeunesse. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Institut international pour le développementet les droits des enfants, [email protected]

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PUBLICATIONS

Israël-Palestine :dialogue de sociétés

Présentation, à l’unesco, de troispublications consacrées au dialogueisraélo-palestinien élaborées dans le cadre du programme « Sociétésciviles dans le dialogue » mené,depuis 2002, avec des partenairesisraéliens et palestiniens…

Une réunion organisée au siège del’unesco, en mars 2008, en présencede Pierre Sané, Sous-Directeurgénéral de l’Organisation pour les sciences sociales et humaines,de Walid Salem, du Centre palestinienpour la dissémination de ladémocratie et le développementcommunautaire (panorama) etde Edy Kaufman, du Centre pour la recherche et la coopération de Jérusalem (crc), a été l’occasionde présenter plusieurs publicationsdu programme de l’unesco

« Sociétés civiles dans le dialogue ».Mis en œuvre depuis 2002,ce programme vise à aider les leadersd’organisations de la société civile à concevoir ensemble un futurcommun par le dialogue etla recherche orientée vers l’actionpolitique.À travers lui, l’Organisation souhaitecontribuer à l’établissement d’undialogue constructif entre les deuxsociétés : condition essentielle à la construction d’une paix durable.Elle a ainsi particulièrementencouragé la mise en place d’unForum permanent de dialogue entre

Israël et les Territoires palestiniens,et promeut une collaboration activeentre chercheurs et universités.Dans ce cadre, une étude de la coopération entre organisationsde la société civile israéliennes et palestiniennes a été menée par des partenaires issus des deuxsociétés et a abouti à la publicationd’un premier ouvrage présentantles principales organisations et leur degré d’engagement dans le dialogue.Un second livre propose une analysecritique des initiatives de dialogueet des efforts de coopération passés entre ong israéliennes et palestiniennes.Enfin, une troisième publicationexpose un projet de « principesdirecteurs » pour le dialogue et la coopération, afin de permettrel’établissement d’une coopérationacadémique et intellectuelle entre institutions israéliennes et palestiniennes. ¶

Mapping of Mainstream Israeli andPalestinian Organizations Willing to Engage in DialoguePréparé pour le programme de l’unesco

« Sociétés civiles dans le dialogue » par panorama.102 p., unesco, 2007.Téléchargeable sur :http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001575/157520e.pdf

The Evaluation of Cooperation BetweenPalestinian and Israeli NGOs: An AssessmentPréparé pour le programme de l’unesco

« Sociétés civiles dans le dialogue » par ipcc et jiss

172 p., unesco, 2007.Téléchargeable sur :http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001561/156120e.pdf

Proposed Guiding Principles for Israeli/Palestinian Academic Cooperation:Translating the Shared Adherence to Academic Freedom into ActionPréparé pour le programme de l’unesco

« Sociétés civiles dans le dialogue » par panorama et crc

34 p., unesco, 2007.Téléchargeable sur :http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001564/156437e.pdf

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La détérioration descentres historiquespassée au crible

Comptant parmi les nombreusespublications de l’unesco qui nemanqueront pas de susciter l’intérêtdes participants au prochain Forumurbain mondial qui se tiendra àNanjing (Chine) en octobre 2008, le60e numéro de la collectionÉtablissements humains etenvironnements socioculturels vientde paraître en anglais.Cet ouvrage rassemble les actes d’unséminaire international intitulé « Larevitalisation urbaine : un équilibreentre la cohésion sociale et laconservation du patrimoine »,organisé par la Division des sciencessociales, de la recherche et despolitiques et le bureau de l’unesco àBeijing du 21 au 23 janvier 2007.Partant du constat, largementpartagé, de la détérioration descentres urbains historiques, commerésultat d’une multitude de facteurssocio-économiques, cette réunionavait offert l’occasion à desprofesseurs et décideurs urbains,venus de différents pays, deprésenter certaines bonnes etmeilleures pratiques mises en placepar des maires et des experts àtravers le monde. Ces expériencesmontrent que la revitalisation descentres historiques, basée sur unjuste équilibre entre cohésionsociale et compétitivité économique,débouche sur un développementurbain des plus harmonieux. ¶

Balanced Urban Revitalization for SocialCohesion and Heritage ConservationHuman Settlements and Socio-CulturalEnvironment Series, Vol. 60.155 p., unesco, 2008.shs/srp/urb/2008/pi/h/1

Pour plus d’informations,merci de contacter :Brigitte Colin, [email protected],tél : +33 1 45 68 37 54

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Le vieillissementà la Une de la riss

Symbole du progrès et del’amélioration de la conditionhumaine, l’allongement de la duréede la vie soulève des inquiétudes ausein de la communauté internationaleet appelle des politiques concertées.C’est en Europe – continent le plustouché par ce phénomène – que l’on trouve les débats politiques et sociaux les plus vigoureux.La Revue internationale des sciencessociales y consacre son n°190présentant les résultats desprincipaux projets de recherchefinancés par l’Union européenne sur ce sujet et proposant un bilancritique d’un paradigme conçu afinde répondre au vieillissement entant que défi social et politique à lafois transversal et multisectoriel. ¶

Le vieillissement actifRevue internationale des sciences sociales 190534 p., Éditions Blackwell/unesco, 2007.issn 0020-8701

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Des sciences utiles à l’action politique

Le numéro 189 de la RISS, intitulé« Articuler recherche et politique »,vient de paraître en anglais.Il présente, dans un premier dossier,le résultat du travail mené dans le cadre du 1er Forum internationalsur les interfaces entre politiques et sciences sociales, organisé par l’unesco, en février 2006,en Argentine et Uruguay. Un seconddossier, consacré aux recompositionsidentitaires dans les sociétés post-conflit, aborde les conséquences des conflits qui peuvent entraînerune rupture dans les communautésconcernées, ainsi que destransformations sociales profondes.Ces articles soulignent la diversitédes dynamiques identitaires etle rôle crucial qu’y jouent les ancienscombattants, les exilés et les héros à travers des études de cas de plusieurs pays. ¶

Articuler recherche et politiqueRevue internationale des sciences sociales 189534 p., Éditions Blackwell/unesco, 2007.issn 0020-8701

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Publications

1. Principes, pratiques et normes

Migrants en Chine :bilan d’un projet

Intégration des enfants de migrants par l’éducation :la politique de Moscou

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Collaborant depuis plusieurs annéesdéjà, l’unesco et l’Organisationinternationale pour les migrations(oim) ont récemment décidé derenforcer leur partenariat pourpromouvoir ensemble, à travers un Réseau des musées de lamigration, l’échange d’informationset d’expériences sur l’histoire de l’immigration et les mémoiresdes migrants, en soutenant, notam-ment, l’installation et le développe-ment de musées dans les paysd’accueil.Après une réunion d’experts qui s’est tenue en 2006 à Rome (Italie),les deux organisations ont ainsi créé

Le Réseau des musées de la migrationpublie une lettre d’information

un site internet entièrement consacréà ce projet où les informations sontdisponibles en anglais, en espagnol,en français, en italien et en portugais.Elles viennent également de lancerune lettre d’information électronique,dont le 1er numéro, couvrant la périodemars-avril 2008, présente l’actualitéliée aux migrations et au multicultu-ralisme (événements, initiatives,publications). ¶

Pour s’abonner à cette lettre d’information(uniquement en anglais), merci de consulterle site web du Réseau des musées de la migration :www.migrationmuseums.org

Publiée sur internet grâce au soutienfinancier du programme pour les sciences sociales et humaines de l’unesco , la Revue internationaledes sociétés multiculturelles (ijms)consacre le 2e numéro de son 9e

volume aux migrations du travailentre les différents pays de l’Asie et du Pacifique.Coordonné par Amarjit Kaur etIan Metcalfe, tous deux professeursà l’Université de New England(Australie), ce numéro compileplusieurs articles qui offrent unvéritable panorama des mouvementsmigratoires dans cette région du monde confrontée, depuis

À la Une de l’ijms :les migrations dans la région Asie-Pacifique

les années 80, à une croissance rapidede la demande de migrants qualifiésdans des catégories professionnellesspécifiques.Il publie également deux tribunes :l’une qui s’interroge sur la fin des modèles nationaux en Europe,tandis que l’autre explore la viequotidienne et l’intégration socialedes immigrés dans les grandes et petites villes norvégiennes. ¶

Pour lire l’ijms (uniquement en anglais) :www.unesco.org/shs/ijms

Pour plus d’informations sur cette revue :Paul de Guchteneire,[email protected],tél. : +33 1 45 68 38 50

Le bureau régional de l’unesco

à Beijing et l’Académie chinoise des sciences sociales (cass) viennentde publier le bilan du projet« Ensemble avec les migrants »développé, entre 2002 et 2007,dans 8 sites pilotes en Chine.Rédigé en chinois et en anglais,cette publication expose, dans unepremière partie, les principaux défisauxquels la Chine doit faire face,avant d’explorer, dans les chapitressuivants, les phénomènesmigratoires à l’intérieur du pays,ainsi que le contexte, les objectifs,les partenariats et les stratégies

développés. En conclusion, l’ouvrageprésente des suggestions,recommandations et réflexions sur les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre de ce projetqui avait pour objectif de réduire la pauvreté chez les jeunes femmesmigrantes en les sensibilisant,notamment, sur leurs droits en matière de santé, d’éducation et d’emploi.Particulièrement exemplaire,le projet « Ensemble avec lesmigrants » a rencontré un vif succèspermettant de mettre en place un véritable réseau de partaged’informations et de soutien entremigrants, tout en sensibilisantles populations et les décideurspolitiques sur la nécessité de favoriser leur intégration dans les zones urbaines et d’améliorerleurs conditions de vie. ¶

2002-2007, Ensemble avec les migrantsRecherche et action contre la pauvreté en ChineAuteur et rédacteur en chef : Ilaria Caraceni366 p., unesco Beijing, 2007.

Pour plus d’informations,merci de contacter :Mimouna Abderrahmane,[email protected],tél. : +33 1 45 68 46 38

Un ouvrage sur l’expérienced’intégration sociale et culturelledes enfants de migrants dans lesystème éducatif de Moscou vientde paraître en russe, avec un résuméen anglais.Cette étude, réalisée par la Chaireunesco d’éducation internationale(multiculturelle) du MoscowInstitute for Open Education,en collaboration étroite avec leDépartement de l’éducation de la ville de Moscou et le bureau de l’unesco à Moscou, est le résultatd’une recherche interdisciplinaireutilisant les approches historiques,législatives et sociologiques

pour présenter la politique mise enœuvre par les autorités moscovitesen faveur d’une société multiculturelleet multiconfessionnelle.Depuis 15 ans déjà, Moscoudéveloppe, en effet, une politiqued’éducation particulière en directiondes enfants de migrants, qui souventne parlent pas le russe et neconnaissent ni la législation,ni l’histoire, ni la culture de leursville et pays d’accueil. Chaqueannée, plus d’un million de migrantsinternationaux arrive ainsi à Moscouet pas moins de 30 000 élèves, issusde familles migrantes, ont étérecensés durant l’année scolaire2006/2007. Afin de favoriser leurintégration, la ville édite notammentdes manuels et a mis en place des groupes de préparation etdes écoles spécialisées.Les auteurs de l’enquête souhaitentque ces pratiques positivesd’adaptation au système éducatif,par divers moyens linguistiques,sociaux et culturels, pourrontinspirer d’autres régions et pays. ¶

Pour télécharger le livre sur le site du bureau de l’unesco à Moscou :http://www.unesco.ru/files/docs/integration_of_migrants_children_moscow_experience_layout.pdf

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Le 5e Forum des Jeunes de l’unesco s’esttenu les 12 et 13 octobre derniers,quelques jours avant l’ouverture de la 34e session de la Conférence généralede l’Organisation. À cette occasion,174 délégués, représentant 116 pays,se sont assis dans la même salle, derrièreles plaques de leurs pays respectifs.Nombreux étaient ceux qui représen-taient et parlaient au nom de leur payspour la première fois de leur vie.Ils étaient accompagnés par 87 observa-teurs de réseaux de jeunesse, d’ong

et d’oig du monde entier.

Durant deux jours, le Forum des Jeunesa délibéré sur les thèmes qui devaientêtre discutés une semaine plus tard par le« Parlement » de l’unesco. Il nous a ainsiété possible d’articuler notre perspectivesur les thèmes prioritaires de l’agenda du prochain biennium de l’unesco.Ceci a permis non seulement que les préoccupations des jeunes soientprises en compte par l’Organisation, mais

également que celles de l’Organisationsoient prises en compte par les jeunes.Les conclusions du Forum des Jeunes ont été rassemblées dans un rapport de 8 pages contenant les problématiquesque nous voulions évoquer aux tablesrondes ministérielles de la ConférenceGénérale, que le Secteur des sciencessociales et humaines a mis en ligne sur lesite internet dédié à l’action de l’unesco

en faveur de la jeunesse.Par ailleurs, un certain nombre de

propositions pour améliorer l’impact du Forum ont été rédigées et inclusesdans une lettre officielle adressée etremise en mains propres au Directeurgénéral de l’unesco. Si l’objectif principalde cette lettre était d’améliorer ledéroulement des Forums à venir,nous avons pu constater que certainesrecommandations formulées ont étémises en place immédiatement. Le rapportfinal du Forum des Jeunes a ainsi étéajouté à la somme des documents mis à la disposition des ministres participant û

« Ensemble,nous sommes le présent » par Verónica Vallejo et Daniel Frelén

Appel à contributions

Ce magazine est le vôtreSi vous souhaitezréagir à l’actualité duSecteur des sciencessociales et humaines,ou publier un articleou des photographiessur un sujet lié auprogramme dessciences sociales ethumaines del’unesco, n’hésitezpas à nous faire partde vos propositions à l’adresse suivante :[email protected]

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La tribune des lecteurs

Le Sultanat d’Oman soutient shsL’Ambassadeur, Délégué permanent du Sultanat d’Oman auprès de l’unesco,nous écrit après avoir lu le précédentnuméro de shsregards et nous encourage,notamment, à poursuivre notre enquêtesur le travail des commissions nationales.

û aux tables-rondes organisées en margede la Conférence générale, et, pour la première fois, la Présidente du Forumdes Jeunes a pu intervenir pendant la table-ronde ministérielle sur « Éducationet Développement économique » poursouligner les points principaux de notrerapport et encourager une analyse et un débat autour de nos propositions.

Le rapport final du 5e Forum des Jeunesde l’unesco a également été présentépendant l’une des sessions plénières de la Conférence générale. Malgré toutcela, nous avons ressenti une certainefrustration.

Le développement du ForumSi ce Forum a été marqué par desdiscussions intéressantes et de bonnesconclusions sur les thèmes débattus,il nous semble en effet que cet évènementn’est pas aujourd’hui à la hauteur de ce qu’il pourrait être véritablement.Pour assurer le total déploiement de sonpotentiel, nous avons fortement besoindu soutien, non seulement de l’unesco,mais aussi de chacun de ses Étatsmembres.

Nous n’avons pas pu achever les débatsdans le court laps de temps qui nous a étéalloué pour l’édition 2007 du Forum,ce qui nous a obligé à déléguerl’élaboration et la ratification du rapportfinal à un comité de rédaction. Notreassemblée a donc décidé de former un comité de recommandations, chargéde rédiger un document contenant des propositions pour améliorer lefonctionnement du Forum des Jeunes.Ce rapport invite à un changementprofond, regrettant le temps insuffisantimparti à la préparation des élus duForum (Président, Rapporteur général,Comité de rédaction, etc) et des déléguésen général. À nos yeux, il ne fait aucundoute que davantage de temps et deressources aideraient vraiment à amélioreret à développer le Forum des Jeunes.

Les délégués de la Conférence généralenous ont manqués.… Et nous, leur avons-nous manqué ?Une autre chose nous a manqué :la présence des délégués « adultes » à la Conférence générale. Inversement,

il y avait une insuffisance de déléguésdes jeunes à la Conférence générale.Et pour tout dire, nous ne croyons pas que le développement durable, l’un des thèmes traités pendant le Forum des Jeunes et la Conférence générale,soit possible si les jeunes et les « adultes »marchent sur des chemins différents.Une véritable créativité et de nouvellesidées émergent avec de nouvelles formesde dialogue et d’échange. C’est pourquoinous espérons que le prochain Forum des Jeunes aura lieu en même temps quela Conférence générale. Ceci permettraitaux jeunes d’écouter les débats de cettedernière et prendre un rôle actif au seindes délégations nationales de leurs pays –ceci permettant également aux déléguésà la Conférence générale d’apprendre du Forum des Jeunes.

La plupart des États membres n’ont pas permis aux délégués des jeunes de participer aux débats à l’intérieur de leur délégation. Au moment del’ouverture de la Conférence générale le 15 octobre, moins d’un quart desdélégués du Forum des Jeunes étaientprésents. Pourtant, il serait dans l’intérêtde tous que les États membres del’unesco utilisent les compétences des jeunes qu’ils ont nommés pours’inspirer et comprendre la générationpour laquelle ils élaborent des politiques.En interagissant avec nous, ils verrontque nous avons en fait quelque chose à dire !

La jeunesse n’est pas ici pour remplacerles générations précédentes : nous,comme vous, voulons saisir l’opportunitéde contribuer à une société durable.C’est votre responsabilité de nous laisserparticiper à la construction de cettesociété. Et c’est notre responsabilité de donner le meilleur de nous-mêmespour y parvenir. Nous ne sommes pasplus le futur que nos aînés sont l’Histoire.Ensemble, nous sommes le présent, et,ensemble, nous pouvons avoir un impactsur le monde d’aujourd’hui et de demain. ¶

Verónica Vallejo Verónica Vallejo née enEquateur en 1987, a été éluePrésidente du 5e Forum des Jeunes de l’unesco,après avoir fait partie de la délégation d’Equateur au 1er Forum des Jeunes des Amériques de l’unesco.Elle poursuit des études de droit à la UniversidadTécnica Particular de Loja et d’ingénierie à la EscuelaSuperior Politécnica deChimborazo et fut lauréate du concours national et du concours inter-facultéd’art oratoire. ¶

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Daniel FrelénNé en Suède en 1981, DanielFrelén travaille actuellementcomme « Planning Officer »pour l’administration dugouvernement de lamunicipalité d’Örebro. Il estmembre du Conseil exécutifde l’organisation cisv

International et, après avoirparticipé au sommet desJeunes européens de Rome en 2007, il a été l’un des deuxreprésentants de la délégationsuédoise au 5e Forum desJeunes de l’unesco dontil a été le Rapporteur général. ¶

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Avril4 avrilConférence parlementaireinternationale « Mondialisationdes processus migratoires :Problèmes de réglementationjuridique ». Moscou, Russie.([email protected])

10-11 avrilAtelier de formation des jeunesleaders sur l’éthique des scienceset technologies.Bangkok, Thaïlande.([email protected])

24-26 avrilRéunion du comité de pilotage de la Coalition européenne des villes contre le racisme et lesdiscriminations. Botkyrka, Suède.([email protected])

27-30 avrilConférence nationale de lajeunesse. Brasilia, Brésil.([email protected])

28-29 avrilRéunion technique du réseauaradesc sur les droits culturelsdans la région arabe.Rabat, Maroc.([email protected])

29 avril-2 maiForum « Vanguardia Latina 2008 ».Washington dc, États-Unis.([email protected])

Mai7-9 maiSession de formation pour les maires anglophones etles autorités locales sur le guide de l’unesco Des Quartiershistoriques pour tous. Séville,Espagne. ([email protected])

12 maiSession d’ouverture du Master en sciences sociales et affaireshumanitaires. Jérusalem, Israël.([email protected])

22 maiSession d’information du cigeps

sur le document de travail :Le sport pour la paix et ledéveloppement. Paris, France.([email protected])

22-25 maiLancement du projet « Le sportpour la paix ». Istanbul, Turquie.([email protected])

26-30 maiForum des intellectuels pour la Corne de l’Afrique.Djibouti, République de Djibouti.([email protected])

28 mai1re réunion des responsables de Chaires unesco en droitshumains en Europe.Moscou, Russie([email protected])

28-31 maiSommet ibéro-américaind’éducation physique et sportive.La Havane, Cuba.([email protected])

Juin4-9 juinFestival européen des sports et jeux traditionnels.Ukraine. ([email protected])

16-17 juinConférence internationale sur la sécurité humaine dans la région arabe.Le Caire, Égypte.([email protected])

20 JuinLancement d’une coalition des villes contre le racisme dans les États Arabes. Casablanca,Maroc. ([email protected])

16-21 juinAssemblée de la jeunesse de l’Alliance mondiale pour la participation citoyenne.Glasgow, Royaume-Uni.([email protected])

18 juinConférence régionale sur « le vih/

sida et les droits humains ».Baku, Azerbaïdjan.([email protected])

19 juinConférence internationale « Les premières grandesmigrations des peuples ».Paris, France. ([email protected])

23 juinForum mondial de la jeunesse.Bandung, Indonésie.([email protected])

30 juin-3 juillet3e édition du Forum mondial des droits humains.Nantes, France.([email protected])

www.unesco.org/shs32 shsregards 20

Comptant parmi les fondateurs et parte-naires du Forum mondial des droits humainsorganisé tous les 2 ans par la ville de Nantes(France), l’unesco profitera de la 3e éditionde cette rencontre, qui se déroulera du 30juin au 3 juillet 2008, pour annoncer la créa-tion d’une coalition internationale des villescontre le racisme et les discriminations.

Considérant les collectivités locales commeun espace privilégié pour combattre leracisme et les discriminations, l’Organisationa lancé, en 2004, un appel en direction desmunicipalités qui a permis la création decoalitions de villes dans les 5 grandes régions

du monde et le développement, par chacuned’entre elles, d’un plan d’action en 10 pointspour faire face aux formes de discriminationsspécifiques à leur région.

La coalition internationale, dont la créationsera officiellement annoncée à Nantes, fédé-rera l’ensemble de ces réseaux régionaux etpourra également intégrer des municipalitésne faisant pas partie de ces coalitions maisdésirant bénéficier de cet espace d’échanged’expériences pour améliorer leurs politiqueslocales en faveur de l’intégration de toutesles populations.

En cette année de commémoration du 60e

anniversaire de la Déclaration universelle desdroits de l’homme, le 3e Forum mondial desdroits humains offre une occasion privilégiéede rencontre pour tous les acteurs des droitsde l’homme en leur permettant, notamment,de débattre sur l’actualité de la Déclaration,la place des droits humains dans le contexteactuel de mondialisation et au sein del’Europe, ainsi que sur l’intervention citoy-enne en matière de droits humains. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Kornelia Guse, [email protected], tél. : +33 (0)1 45 68 44 62Site web du Forum de Nantes : www.spidh.org

Ag

enda

ÉVÉNEMENT

Une coalition internationale des villes contre le racisme lancée au 3e Forum mondial de Nantes