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GUIDE S’impliquer dans la certification pour faire valoir le point de vue des usagers Guide à destination des représentants des usagers

S’impliquer dans la certification pour faire valoir le point … · Glossaire CQ : compte qualité CDU : commission des usagers ... Cela nécessite d’accompagner cette expression

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  • GUIDE

    Simpliquer dans la certification pour faire valoir le point de vue

    des usagers

    Guide destination des reprsentants des usagers

  • Haute Autorit de Sant

    Service Dveloppement de la Certification 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX

    Tl. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax : +33 (0)1 55 93 74 00

    Haute Autorit de Sant 2014

  • 3

    Table des matires

    Glossaire ...................................................................4

    Mode demploi du guide.5

    Points clefs de la participation des reprsentants des usagers ...6

    La participation des RU dans la certification : Pourquoi ? Comment ? ...7

    Participer au compte qualit.....12

    Le compte qualit : quest-ce que cest ? .......................................................................................... 13

    Premire tape : forger son point de vue de RU en amont ............................................................ 14

    Deuxime tape : participer aux travaux du compte qualit avec les professionnels ...................... 15

    Les sources dinformation mobilisables par les reprsentants des usagers .................................... 19

    Les grilles de questionnement ..................................................................................................... 31

    Droits des patients et bientraitance ........................................................................................... 32

    Management de la qualit et gestion des risques ...................................................................... 40

    Parcours du patient ..................................................................................................................... 50

    Rencontrer les experts-visiteurs au moment de la visite de certification ....................................... 58

    Qui sont les experts-visiteurs ? ......................................................................................................... 59

    Comment procdent-ils ? .................................................................................................................. 59

    A quels moments les reprsentants des usagers sont-ils impliqus dans la visite ? ........................ 60

    Prparer la rencontre avec les experts-visiteurs .............................................................................. 62

    Guide dentretien entre reprsentant des usagers et expert-visiteur ............................................ 64

    Et aprs ....................................................................................................................................... 66

    Schma rcapitulatif des modalits de participation des RU la certification .................................... 68

    Membres du groupe de travail et de relecture ............................................................................... 69

  • 4

    Glossaire

    CQ : compte qualit

    CDU : commission des usagers

    CISS : collectif interassociatif sur la sant

    CRUQPC : commission des relations avec les usagers et de la qualit de la prise en charge1

    DPC : dveloppement des pratiques professionnelles

    EPP : valuation des pratiques professionnelles

    HAS : Haute Autorit de Sant

    PAQSS : programme damlioration de la qualit et de la scurit des soins.

    PNSP : programme national de scurit des patients

    RU : reprsentant des usagers

    1 Renomme commission des usagers dans le projet de loi de modernisation de notre systme de sant du 14

    avril 2015.

  • 5

  • 6

  • 7

    La participation des RU dans la

    certification : Pourquoi ? Comment ?

  • 8

    La Haute Autorit de Sant (HAS) est convaincue que limplication des reprsentants des usagers

    (RU) dans la certification est un levier pour amliorer la qualit et la scurit des soins. Chacun

    poursuivant ces mmes objectifs, le partenariat est naturel entre les RU et les professionnels de

    sant, les responsables mdicaux et managriaux.

    Lengagement des RU dans la procdure de certification contribue la transparence de la procdure et favorise la confiance en la certification.

    o La participation des RU renforce la finesse de lvaluation ralise dans la mesure o elle donne accs des retours, des points de vue ou regards de nature diffrente, qui, en les

    croisant avec ceux des professionnels, permettent dobtenir une photographie plus complte

    de la situation de ltablissement, de ses forces et faiblesses.

    o Une relle implication des RU, en collaboration avec les professionnels, favorise la rsolution des dysfonctionnements constats dans ltablissement.

    o Enfin, le RU peut jouer un rle dans linformation sur lexistence et les enjeux de la certification auprs du grand public.

    A terme, cette collaboration savre gagnant-gagnant : la procdure gagne en crdibilit et le RU

    en lgitimit.

    Lengagement des RU dans la certification participe louverture dun nouvel espace de dialogue et dinformation li la dmarche qualit et scurit des soins et la promotion des

    approches centres sur le patient.

    o Lobjectif de la certification vise une amlioration de la qualit et de la scurit des soins et de la prise en charge des patients et est de fait en adquation avec les missions de la

    commission des relations avec les usagers et de la qualit de la prise en charge2 (CRUQPC).

    o Les enjeux de la qualit ne se traitent pas uniquement par un abord technique ou professionnel ; ils ncessitent dtre mis en discussion au regard des questions de lusage,

    impliquant de ce fait lexpression dun point de vue extrieur, dun regard complmentaire.

    o Limplication des RU permet denrichir la mise en uvre des mthodes, notamment celles du patient traceur. Porte-parole de lexprience et des attentes des usagers, les RU sassurent

    de la prise en compte de lexpression des usagers et de la valeur accorde la subjectivit de

    cette expression.

    Lengagement des RU dans la certification renforce les droits collectifs et individuels des usagers.

    o Il ouvre lopportunit de construire une dynamique pour faire connatre et faire voluer la reprsentation des droits des usagers dans les cultures professionnelles et les

    tablissements.

    o Il favorise la collaboration et le dcloisonnement de deux mondes qui devront mieux se connatre, RU et soignants, pour construire un partenariat autour des enjeux de qualit et de

    scurit des soins.

    2 Renomme commission des usagers dans le projet de loi de modernisation de notre systme de sant du 14

    avril 2015.

  • 9

    Il est donc essentiel pour la HAS que les RU puissent prendre pleinement leur place dans la

    certification. Cela ncessite daccompagner cette expression afin quelle trouve place non seulement

    dans la certification mais galement dans la dmarche et la politique des tablissements.

    Pour ce faire, des RU ont t sollicits : ils ont fait des propositions quant leur participation la

    certification et contribu llaboration de ce guide destination de lensemble des RU dans les

    tablissements de sant.

  • 10

    UN GUIDE CONSTRUIT AVEC DES RU POUR LES RU

    LOBJECTIF DE CE GUIDE EST DE PROPOSER UN CADRE METHODOLOGIQUE SOUTENANT LIMPLICATION DES RU ET DES

    BENEVOLES ASSOCIATIFS INTERVENANT DANS LETABLISSEMENT.

    Il propose des grilles de questionnements permettant de rassembler les informations dont

    disposent les RU pour porter un regard valuatif sur la manire dont ltablissement satisfait ou

    non les exigences de la certification. Ces grilles se veulent tre une aide. Il ne sagit pas dy rpondre

    ligne ligne. Nhsitez pas ladapter votre situation, aux moyens dont vous disposez et vos

    enjeux.

    Pour la plupart, ce sont des sujets que vous avez dj abords. Ils ont vocation tre rgulirement

    mis lordre du jour en CRUQPC. Lutilisation de ce guide entre en rsonnance avec votre mandat

    de reprsentant des usagers. Il peut tre une aide pour mieux vous intgrer et participer la vie de

    ltablissement et pour vous faire connatre des professionnels de sant.

    Cette premire tape a vocation nourrir le dialogue avec ltablissement et poser les bases dune

    collaboration des RU au compte qualit et lvaluation des thmatiques. Ces lments, complts

    de ceux qui ressortiront du travail avec ltablissement, seront de nouveau utiliss pour lentretien

    avec les experts-visiteurs.

    Les questionnements qui figurent dans ce document intressent les tablissements et leurs

    professionnels, ainsi que les experts-visiteurs lors de la visite de certification. Alors, nhsitez pas

    porter leur connaissance tous les lments que vous aurez rassembls en rpondant aux

    questions figurant ci-aprs. Vous ne pourrez quenrichir la rflexion et les changes.

  • 11

    La certification en une page

    La certification des tablissements de sant est une obligation lgale depuis 1996. Elle est

    pilote par la HAS et value la qualit et la scurit des soins dlivrs par les tablissements de

    sant. Elle sintresse la fois la prise en charge du patient et au pilotage des tablissements.

    Les objectifs de qualit et de scurit atteindre par ltablissement sont fixs dans le manuel

    de certification : ce sont les rfrences.

    Jusquen 2014, pour savoir si ces objectifs taient atteints, l'tablissement s'appuyait sur

    l'ensemble des rfrences du manuel pour valuer les carts entre les exigences du manuel et la

    ralit du terrain. L'tablissement conduisait son auto-valuation . Sur la base de cette auto-

    valuation, la HAS dterminait les modalits de la visite par les experts-visiteurs.

    Premire tape de la certification, lauto-valuation nest aujourdhui plus obligatoire en tant

    que telle. Nanmoins, les exigences du manuel sont toujours d'actualit. L'tablissement ne fait

    pas parvenir son auto-valuation la HAS mais un autre support qui est appel compte

    qualit . Ce dernier a un caractre obligatoire et doit tre adress la HAS tous les deux ans. Le

    compte qualit a vocation prsenter les priorits daction de ltablissement sur lamlioration

    de la qualit des soins et de la scurit des patients, partir dun tat des lieux des forces et

    faiblesses de ltablissement sur des thmatiques dtermines par la HAS. Ces thmatiques

    rorganisent les critres du manuel de certification.

    Deuxime tape de la certification, la visite des experts-visiteurs dans ltablissement intervient

    gnralement une fois tous les 4 ans. Dans certaines situations la dure pourra varier,

    notamment en fonction du niveau de maturit de ltablissement et aller jusqu 6 ans. Ils

    viennent, lappui des lments rapports par ltablissement, valuer sur le terrain le niveau

    de mise en uvre. Leur action est dterminante pour prparer la dcision de certifier ou non

    ltablissement. Le temps de la visite sappuie sur de nouvelles mthodes qui seront dtailles

    ultrieurement.

    A lissue de la visite, les constats des experts-visiteurs sont envoys la HAS qui, sur la base de

    ce retour, prendra sa dcision. Le circuit de dcision implique les membres de la commission de

    certification des tablissements de sant, qui comprend des professionnels de sant de divers

    horizons et des reprsentants des usagers. La dcision finale est prise par le Collge de la HAS.

    Le rapport de certification est rendu public sur le site de la HAS et les conclusions doivent tre

    affiches et diffuses par ltablissement.

    Contrairement ce qui existait en V2010, la certification avec rserve nest plus possible. En

    fonction des rsultats, la HAS peut prononcer les dcisions suivantes :

    - Certification ; - Certification, assortie d'une ou plusieurs recommandations d'amlioration ; - Certification, assortie d'une ou plusieurs obligations d'amlioration ; - Sursis statuer pour la certification ; - Non-certification.

    Selon la dcision prononce, ltablissement peut avoir rendre compte la HAS des mesures

    prises pour y rpondre.

    La non-certification oblige ltablissement mener les actions correctives ncessaires pour

    prsenter un nouveau dossier.

  • 12

    Participer au compte qualit

  • 13

    1 Le compte qualit : quest-ce que cest ?

    Le compte qualit est un support aux dmarches damlioration continue de la qualit et la

    gestion des risques, utile dabord pour ltablissement. Il doit tre envoy tous les deux ans la HAS.

    Cette priodicit assure ainsi un processus plus continu. Elle permet dviter que ltablissement ne

    ralentisse sa dmarche pendant trois ans pour remobiliser ses professionnels un an avant la visite

    des experts-visiteurs.

    Avec le compte qualit, la HAS demande aux tablissements de suivre et dvaluer eux-mmes leurs

    progrs, en continu, sur les diffrentes thmatiques de la certification, partir de leurs priorits.

    Le contenu du compte qualit personnalise la dmarche de certification de chaque tablissement,

    celui-ci tant ralis dans chaque tablissement en fonction de la nature de son activit et de ses

    types de prises en charge. Sa structuration se fonde principalement sur les 21 thmatiques dfinies

    par la HAS, parmi lesquelles 14 sont obligatoires. Chacune de ces thmatiques est analyse selon le

    plan suivant :

    Une analyse des principaux risques ; il na pas vocation tre exhaustif sur tous les risques. Une analyse des lments objectifs dont dispose ltablissement pour svaluer : rsultats

    antrieurs de la certification, indicateurs nationaux, indicateurs locaux

    Une analyse ralise par ltablissement qui permet de comprendre notamment le contexte et les priorits pour lesquels il opte.

    Un plan daction.

    Il est fortement recommand que les RU connaissent et participent, en partie, la ralisation du

    compte qualit de leur tablissement. Ce dernier doit tre prsent et dbattu, non seulement au

    moment de sa ralisation en vue de la visite de certification, mais aussi au fil du temps, notamment

    lors des mises jour. Cela est dautant plus indispensable que le compte qualit relve de la mme

    logique et dun contenu en partie similaire au programme damlioration de la qualit et de la

    scurit des soins (PAQSS).

    Point de vue de RU

    Cest une vision plus positive, cest plus facile que les auto-valuations de la V2010, plus

    prcis, plus descriptif, plus humain, mais laccumulation des donnes peut perdre le

    lecteur.

    Cela montre davantage un mouvement, une dynamique de ltablissement, que la

    photographie un peu statique de la V2010, la rfrence la situation antrieure montre le

    caractre continu de la dmarche.

    Le compte qualit est un outil prcis, intressant, qui entre dans le concret, cest aussi un outil trs

    technique. Les RU doivent sy prparer sils veulent pouvoir peser dans la rflexion de

    ltablissement, sinon ils seront cantonns un rle passif.

  • 14

    2 Premire tape : forger son point de vue de RU en amont

    La premire tape de limplication des RU vise produire un point de vue collectif partir de

    diffrentes sources dinformation et sur la base dun questionnement lintersection des attentes

    de la certification et des priorits des usagers.

    Encore une fois, il convient de rappeler que cette dmarche se fonde naturellement sur les travaux

    de la CRUQPC. Cependant, les RU concerns par la certification ne se rduisent pas ceux de la

    CRUQPC, lenjeu est de rassembler lensemble des RU de ltablissement, y compris ceux qui sigent

    au conseil de surveillance dans les tablissements publics, et dans les autres instances qui ont en

    charge la douleur, les risques, etc. Limplication dans la certification doit galement renforcer les

    collaborations avec les associations intervenant dans ltablissement et permettre aux bnvoles

    associatifs de ltablissement dy participer galement.

    Pour aider les RU construire leur point de vue partir dobservations valides et pertinentes qui

    seront prises en compte par la direction et les quipes, ce guide propose :

    un recensement et une caractrisation des sources dinformation dont ils disposent. Les RU peuvent se faire aider par leur interlocuteur privilgi au sein de ltablissement pour

    accder ces diffrentes sources, sils le souhaitent. Lessentiel est de croiser les informations

    issues des diffrentes sources et plus particulirement les rclamations des usagers, leur niveau

    de satisfaction et le signalement des vnements indsirables.

    des grilles de questionnement construites partir des critres des trois thmatiques centrales de la certification les plus pertinentes du point de vue des RU :

    o Le management de la qualit et la gestion des risques. o Le parcours du patient. o Les droits des patients.

    Les questions proposes ne doivent pas tre apprhendes de manire exhaustive, elles sont

    surtout des guides de questionnements dont lenjeu est dorganiser toutes les connaissances dont les

    RU disposent dj et pouvoir les valoriser auprs des professionnels. Dans un premier temps, il

    convient de rpondre ces questions sans recherche supplmentaire, la plupart des lments tant

    abords rgulirement en CRUQPC. Les RU peuvent ensuite dcider dapprofondir un ou deux points

    en fonction de leurs enjeux. Dans ce cas-l, les sources dinformation prsentes ci-aprs sont une

    aide pour collecter de nouvelles donnes.

    Tmoignage de RU Javais adress chacun des autres RU le Guide des reprsentant des usagers et leur avais

    demand de slectionner ce qui leur semblait intressant au sens dun apport quelque peu spcifique

    en travaillant sur les fiches conseil de chacune des trois thmatiques. Cest ensemble que nous

    avons dcid des diffrents items. Jai ensuite ralis les fiches, leur ai retournes pour remarques.

    Cela nous a permis de prparer un document que nous avons prvu de transmettre notre expert-

    visiteur coordonnateur.

  • 15

    A partir de lensemble des donnes ainsi recueillies et analyses, il convient de synthtiser les

    lments que les RU souhaitent valoriser auprs de ltablissement. Cela pourra tre ralis partir

    dun document qui sera discut en CRUQPC puis adress la direction de ltablissement. Elle aura la

    responsabilit de le transmettre lensemble des responsables des thmatiques pour inclure le point

    de vue des usagers comme une donne dentre dans le reprage des risques dans le cadre des

    travaux sur le compte qualit.

    Cest loccasion pour les RU de dfinir les priorits faire valoir sur les diffrentes thmatiques, les

    points qui leur semblent tre des risques prendre en compte par ltablissement, les pistes

    damlioration prendre en compte dans le plan dactions.

    Conseil du RU :

    Le RU doit dabord valuer les ressources de ltablissement en bnvoles et RU avant de sengager

    dans tous les thmes de travail voqus ici. Sil est tout seul, il faut quil apprenne se limiter en

    attendant de trouver des collgues.

    Sils sont plusieurs, les RU ont tout intrt travailler en quipe : se rpartir le travail ; confronter

    leurs rsultats ; aboutir une position partage.

    3 Deuxime tape : participer aux travaux du compte qualit avec les professionnels

    La deuxime tape de limplication des RU se construit dans leur intgration aux groupes de travail

    mis en place par ltablissement. Ces derniers ont comme mission dlaborer ou de mettre jour le

    compte qualit. Ils analysent lensemble des donnes, dont le document synthtique labor par

    les usagers, les indicateurs relatifs aux diffrentes thmatiques ; ils hirarchisent les actions

    mener et suivent les plans daction affrents.

    Il est propos que les RU concentrent leur participation, au moins dans un premier temps, sur trois

    thmatiques de la certification :

    - Droits des patients ; - Management, qualit et gestion des risques ; - Parcours du patient.

    Ces trois thmatiques font partie du socle commun obligatoire du compte qualit et de la visite dans

    tous les tablissements quelle que soit leur activit. Par ailleurs, elles rassemblent, elles trois, la

    moiti des critres du manuel de certification.

    En sus de ces trois thmatiques, les RU peuvent galement choisir de sintresser la douleur, aux

    droits des patients en fin de vie, la prise en charge des urgences qui focalisent de nombreuses

    attentes de la part des usagers. Enfin, ltablissement travaille sur dautres thmatiques. Aussi, si le

    RU peut et souhaite sinvestir sur le sujet, sa participation doit-elle tre facilite.

  • 16

    Dans beaucoup dtablissements, il existe des groupes de travail ou de pilotage permanents sur ces

    thmes (exemple risques, droits des patients) dans lesquels les RU peuvent demander participer.

    Comment ltablissement travaille-t-il sur son compte qualit ?

    Depuis la V2010, la HAS nimpose plus dobligation en termes de mthodes. Bien au contraire, il sagit

    de laisser les tablissements de sant sorganiser selon leurs enjeux, leurs contraintes pour sassurer

    que ce travail dvaluation corresponde leurs besoins et soit appropri par tous. La dynamique

    repose sur une responsabilisation de tous les acteurs, chacun son niveau.

    Chaque tablissement sorganise comme il le souhaite et le RU a tout intrt demander tre

    inform des principes mthodologiques et de la dmarche choisie par ltablissement. En fonction

    de ces lments, les RU et le(s) responsable(s) de la dmarche dlaboration du compte qualit

    discuteront des modalits plus prcises de limplication des premiers.

    Ceci tant, certains grands principes sont incontournables pour llaboration du compte qualit,

    notamment la phase didentification et dvaluation des risques qui doit conduire dfinir des

    priorits daction et la phase de dfinition du plan daction.

    La dmarche dvaluation des risques vise reprer et qualifier sur les diffrentes thmatiques les

    risques pour ltablissement de ne pas satisfaire un certain niveau de qualit et de scurit dans la

    prise en charge et la dlivrance des soins. Lidentification et lvaluation des risques en termes de

    gravit et de frquence sont ralises par un groupe pluriprofessionnel et aboutissent ce quon

    appelle un niveau de criticit (frquence X gravit). Ltablissement examine sil y a dj des mesures

    prises pour limiter ou prvenir ce risque, autrement dit sil maitrise le risque. Le niveau de criticit au

    regard du niveau de maitrise permet ltablissement de hirarchiser les actions mettre en place.

    Exemple

    Concernant la gestion des vnements indsirables, le risque de non signalement peut tre

    identifi. En fonction des lments disponibles, tels que le nombre de fiches de signalement qui

    arrivent au service qualit, leur htrognit selon les services, le nombre dvnements

    indsirables graves dont le service qualit a eu connaissance sans quil y ait eu auparavant un

    signalement de fait, etc., les membres du groupe de travail vont estimer si ce risque se rencontre

    souvent et sil y a des consquences pour les patients, pour les professionnels, pour ltablissement.

    Enfin, ils vont rechercher sil y a des actions dj mises en place pour inciter les professionnels

    signaler.

    A la fin de cette phase dvaluation, les risques les plus critiques, cest--dire les plus frquents et

    les plus graves, sont identifis et font lobjet de priorits dactions. Cela peut notamment passer par

    ltablissement dune cartographie des risques, cest--dire le positionnement des risques sur des

    axes reprenant les notions de frquence et gravit.

  • 17

    Comment les RU peuvent-ils collaborer avec les professionnels ?

    Les RU nont pas une vision exhaustive de tous les lments disponibles pour reprer et qualifier les

    risques. Nanmoins, partir du travail danalyse pralablement ralis, notamment partir du

    croisement entre les rclamations des patients et le bilan des vnements indsirables, les RU sont

    mme de reprer quelques risques quils pourront mettre en avant.

    Plus encore, lapport des RU rside probablement dans leur valuation de la gravit. Certains risques

    peuvent paratre anodins aux professionnels pris dans des contraintes et des enjeux techniques. Il

    appartient aux RU de pouvoir rappeler limpact de certains vnements sur la vie du patient et de

    fait leur niveau de gravit.

    Les positions diffrentes des uns et autres, le croisement de leurs points de vue ne peuvent

    quenrichir et rendre plus juste la qualification des risques. Cest loccasion pour le RU de faire valoir

    son expertise, son analyse, voire dexprimer ses interrogations avec ltablissement sur certains

    enjeux. Cest une belle opportunit de revenir sur des points clarifier, de lever des

    incomprhensions et surtout de mettre en vidence lintrt agir commun.

    In fine, les lments recueillis, dbattus, labors viennent nourrir le compte qualit.

    Il est noter que la possibilit est offerte quun RU soit co-pilote sur une thmatique de la

    certification, notamment sur celle qui porte sur les droits des usagers.

    Tmoignage de RU

    Jai t co-pilote avec la charge des relations avec les usagers sur la thmatique droits des usagers.

    Nous avons systmatiquement prpar et anim les runions ensemble. Jai eu un accs au systme

    dinformation de la HAS sur le compte qualit avec un accs lecteur.

    Zone daction prioritaire et urgente

  • 18

    En rsum, savoir lire un compte qualit pour un RU

    Le compte qualit est ainsi structur :

    Une premire partie prsente ltablissement, lengagement de la direction, lorganisation

    mise en place au sein de ltablissement avec le rle et la mission de chacun quant au

    management de la qualit et la gestion des risques. Il est notamment explicit le rle des

    instances (CME, COVIRIS, CSIRMTS) et leur articulation entre elles.

    Dans une deuxime partie, ltablissement prsente sa mobilisation sur la thmatique

    management de la qualit et gestion des risques , comme support toutes les autres

    thmatiques. Cette thmatique centrale permet dexposer lorganisation de ltablissement

    pour traiter des risques, les rpertorier et structurer la mthodologie utilise.

    Enfin, pour chaque thmatique du compte qualit :

    lanalyse des risques et lvaluation de la gravit du point de vue du patient : cest loccasion de croiser les points de vue et de construire des intrts partags avec

    ltablissement sur certains enjeux ;

    les indicateurs dont dispose ltablissement pour svaluer : les rsultats de la prcdente certification, les indicateurs gnraliss de type Icalin

    3, lindicateur sur la

    douleur, sur le dossier patient ; les indicateurs existant au niveau rgional, notamment

    ceux demands par lagence rgionale de sant dans le cadre des contrats pluriannuels

    dobjectifs et de moyens ; les indicateurs spcifiques ltablissement, choisis par ce

    dernier pour suivre ses actions damlioration. Il est noter que ces derniers sont

    probablement ceux qui sont les plus rvlateurs de la politique de ltablissement ;

    lanalyse des rsultats sous une forme rdactionnelle : cette partie fait le lien entre les donnes disponibles, lvaluation des risques et le contexte de ltablissement. Elle

    propose une interprtation qui permet de faire la synthse de toutes les donnes

    pralablement prsentes et introduit le plan daction. En gnral, cette partie est dun

    abord moins technique et peut faciliter la comprhension par les RU des lments qui

    ont prcd ;

    le plan daction qui reprend les objectifs poursuivis en fonction des risques identifis et de lanalyse des rsultats des indicateurs. Il sagit de la feuille de route pour les mois

    venir. Il est essentiel que les RU sen saisissent pour suivre sa mise en uvre.

    3 Indicateur Composition des Activits de Lutte contre les Infections Nosocomiales, il reflte lorganisation, les

    moyens et les actions mis en place pour lutter contre les infections nosocomiales.

  • 19

    Les sources dinformation mobilisables

    par les RU

  • 20

    Les diffrentes sources dinformation accessibles ont t recenses et prsentes ci-aprs. Toutes ne

    pourront pas tre mobilises tout le temps, dans tous les tablissements de sant et par tous les

    reprsentants des usagers. Laccs lgitime certaines sources dinformation peut ncessiter parfois

    une ngociation avec les professionnels et a tout intrt trouver sa formalisation dans le rglement

    intrieur de la CRUQPC.

    Les lments figurant dans les espaces bleus reprsentent ce que les RU souhaitent indiquer comme

    point de vigilance ou conseil destination de leurs pairs.

    Le registre des rclamations, les lettres de satisfaction et les lettres de rclamations

    Les lettres crites par les usagers de ltablissement ou les rclamations orales recueillies et

    formalises par crit sont des sources dinformation fondamentales sur la qualit de la prise en

    charge du point de vue de lusager. Au-del du motif initial de la plainte, les lettres regorgent de

    dtails qui renseignent sur la perception de lambiance dun service, sur lenvironnement en positif

    ou en ngatif.

    Ltablissement doit mettre disposition des RU toutes les rclamations et les loges. Que ce soit

    sous forme orale ou crite, les rclamations sont rassembles au sein du registre des rclamations,

    disponible auprs de la direction de ltablissement.

    Les RU en tant que membres de la CRUQPC reoivent les informations leur permettant

    dexercer leur mandat ; ils ont accs au registre des rclamations, contenant les retranscriptions des

    rclamations orales, les lettres in extenso et assorties des rponses de l'tablissement. Ils peuvent le

    consulter rgulirement. Ils ont galement accs aux rapports de mdiation.

    Ils participent la classification des rclamations par thme pour faciliter les croisements des

    donnes, lchelle dun tablissement mais galement au niveau des services. Il en est de mme

    pour les rponses de l'tablissement.4

    Les mdiateurs qui interviennent sur les rclamations sont des personnes ressources, des allis, pour

    les RU dans la comprhension des enjeux et les possibilits daction.

    Les rsultats des questionnaires de satisfaction, les questionnaires de sortie, avec les rsultats par

    service, les enqutes auprs des usagers des consultations

    Les tablissements ont une obligation de recueillir la satisfaction des usagers avec comme objectif

    de permettre la direction de ltablissement de bnficier dun indicateur pour piloter la politique

    de ltablissement sur les dimensions concernant les usagers accueillis.

    Ce recueil sorganise principalement partir de deux outils : le questionnaire de satisfaction

    distance de lhospitalisation et le questionnaire de sortie, au moment de la sortie, comme son nom

    lindique.

    4 Article R1112-80 du code de la sant publique.

  • 21

    Pour lensemble des tablissements de sant ayant une activit de mdecine/chirurgie/obsttrique,

    il existe un questionnaire unique obligatoire, comprenant un espace dexpression libre. Il est prvu

    une publication des rsultats partir de 2015, permettant des comparaisons inter-tablissement. Ses

    modalits de remplissage voluent vers un accs par voie lectronique. Il donne lieu lindicateur

    national Isatis.

    Le questionnaire de sortie est spcifique chaque tablissement et peut voluer rgulirement en

    fonction des actions menes et des rorganisations. Il contient gnralement des parties libres la

    fin du formulaire permettant une expression libre des usagers sur les amliorations quils

    souhaiteraient, les dysfonctionnements spcifiques quils ont pu constater, les remerciements ou les

    loges quils souhaitent adresser lquipe qui les a pris en charge.

    Enfin, les tablissements ou les services conduisent parfois des enqutes spcifiques sur un thme

    quils souhaitent approfondir ou sur lequel ils ont men des actions et dont ils souhaitent valuer

    limpact. Toutes ces enqutes permettent de connatre le point de vue de lusager.

    Ce sont des sources importantes car elles permettent de recueillir le point de vue direct des

    usagers, notamment quand figurent, en complment des questions fermes, des questions ouvertes.

    Ceci tant, les rsultats sont interprter avec prudence : trop denqutes et de questionnaires

    bnficient dun taux de rponse trop faibles pour que les rponses soient fiables ; les modalits de

    ralisation peuvent galement influencer les rponses. Il ne faut pas sous estimer la crainte de

    reprsailles que les usagers peuvent ressentir.

    Par ailleurs, les rponses lchelle dun tablissement peuvent tre difficiles interprter, il

    convient alors dobtenir des rsultats par ple ou par service. Il y a mme intrt dans certaines

    situations ce que les questionnaires puissent tre adapts lactivit des services. Le RU peut tre

    galement associ la rdaction du questionnaire.

    Le RU a besoin de connatre les questionnaires spcifiques utiliss dans l'tablissement ou tout autre

    dispositif mis en place l'initiative d'un service pour recueillir l'avis des usagers. Exemple : un service

    de dialyse met un cahier disposition des patients pour exprimer leur avis sur la qualit de leur prise

    en charge : lattente, leur ressenti, les observations des comportements...

    L'exploitation statistique des questionnaires doit tre complte par un recueil exhaustif des

    commentaires des usagers nots sur la partie libre quand la possibilit en a t laisse aux usagers.

    Enfin, le RU, dans le cadre de la CRUQPC, a intrt susciter des recoupements avec les

    rclamations, plaintes, loges...

    La visite de ltablissement

    La visite de ltablissement organise avec un professionnel ou un RU dj en place pour tout

    nouveau RU, puis de manire priodique dans le cadre du suivi des actions damlioration mise en

    uvre, peut tre riche denseignements. Elle permet daborder les questions de signaltique,

    daccessibilit pour les personnes en situation de handicap, dergonomie des locaux et de leur

  • 22

    caractre accueillant, du bruit, de la disponibilit des ascenseurs, de la prsence ou non des

    poubelles

    Faite en binme avec un professionnel, langle avec lequel on observe tant diffrent, la visite

    permet dchanger et denrichir les constats. Cela peut tre loccasion dchanger avec des

    professionnels. Ces visites gagnent tre organises et programmes dans le cadre de la CRUQPC.

    Si certains lieux sont libres daccs, sans autorisation ni accompagnement, dautres ncessitent

    lautorisation de la direction dtablissement, notamment les services cliniques, le bloc opratoire, la

    radiologie... Le RU peut alors visiter ces services, accompagn par un professionnel pour le guider,

    dans le respect du secret mdical.

    Cela est particulirement intressant au moment de sa prise de fonction, il peut alors tester le

    parcours dune personne arrivant dans ltablissement et tester la comprhension des panneaux

    d'orientation identifis par des termes mdicaux ou correspondant une organisation mdico-

    administrative, donc l'usage des professionnels de sant, pas forcment comprhensibles par

    l'usager. De mme, ces temps dobservation parfois informels permettent dvaluer les temps

    dattente que ce soit aux urgences ou dans les consultations Il sagit donc dans un premier temps

    de prendre connaissance de ltablissement partir de lusage des personnes, consultants, malades

    et proches. Mais, il est pertinent que le RU ritre rgulirement cette exprience afin de simprgner

    du fonctionnement de ltablissement et de constater, le cas chant, les volutions de certaines

    dimensions de la prise en charge.

    Les audits raliss par ltablissement, les visites de risque

    Les tablissements sont conduits mener rgulirement des audits, pour faire ltat des lieux dun

    sujet quils souhaitent travailler ensuite, ou pour valuer une politique quils ont mise en place.

    Sur la base de critres dfinis comme des rfrences de bonnes pratiques ou dorganisation, il sagit

    de relever des carts, des dysfonctionnements, puis de les analyser.

    Pour certaines thmatiques, il est souhaitable que le RU puisse y participer en tant quobservateur :

    dans la phase dlaboration du rfrentiel, dans la phase denqute sur le terrain aprs autorisation

    pralable du patient concern, ou lors de lanalyse des rsultats obtenus. Exemple : le parcours du

    plateau repas de sa conception sa consommation dans la chambre, la nutrition, le respect des

    droits, le parcours du patient en chirurgie ambulatoire Cette participation est complmentaire au

    travail de lauditeur et ne peut le remplacer.

    Dautres thmatiques sont trs techniques et se prtent moins la participation active du

    reprsentant des usagers.

    Ceci tant, que vous ayez particip ou non leur ralisation, il est indispensable que vous ayez accs

    aux rsultats de lensemble de ces audits sur la qualit de la prise en charge et des soins. Ils indiquent

    les risques, les pistes damlioration. Ils doivent donner lieu des plans daction dont le suivi de la

    mise en uvre vous donnera galement des indications sur la mobilisation de ltablissement et les

    obstacles rencontrs.

  • 23

    Notion voisine, la visite de risque est issue des domaines de lassurance et de lindustrie. Il sagit

    dune mthode utilise pour reprer et valuer les risques potentiels. Cette mthode repose sur

    plusieurs modes de recueil de donnes (utilisation dun rfrentiel, interview, visite sur site et

    observation). Elle peut tre pratique par la direction de ltablissement pour sautovaluer sur

    certaines activits mais elle est galement mise en uvre par les socits dassurance.

    Les audits dclenchs dans un tablissement de sant peuvent tre mens linitiative de

    secteurs dactivits diffrents et ne sont pas toujours connus de tous. Tous les rsultats des audits en

    lien direct avec le patient doivent tre prsents en CRUQPC, au comit de pilotage sur la qualit et

    la gestion des risques, notamment si des RU y sigent.

    Par ailleurs, il est souhaitable davoir accs aux documents en amont de laudit et de pouvoir

    changer avec les pilotes de ces projets au dmarrage de laudit pour se faire expliquer les objectifs,

    etc.

    Par ailleurs, un audit en binme avec un personnel soignant permet dtablir des liens de

    collaboration utiles sur le long terme.

    Il peut tre utile pour les RU qui connaissent mal le milieu hospitalier de participer une visite de

    risque comme observateur pour se former, pour dcouvrir ce milieu professionnel. Dans ces

    conditions-l, il faut que les soignants soient informs de la position du RU dans lquipe des visiteurs

    et quun document soit rdig et diffus destination des diffrentes parties prenantes.

    Lanalyse et la synthse anonymises des vnements indsirables

    Ce sont des vnements, des incidents qui surviennent au sein de ltablissement de sant et qui

    peuvent avoir des consquences nfastes pour le patient, les professionnels de sant, les visiteurs ou

    les biens. Ils doivent tre signals par les professionnels. Quelques rares tablissements mettent

    galement disposition des usagers des fiches de dclaration des vnements indsirables afin quils

    participent au signalement.

    Ces vnements indsirables peuvent concerner des domaines aussi divers que ladministration dun

    mdicament, un dysfonctionnement dans lorganisation du bloc opratoire, une situation de

    maltraitance ou de non-respect des droits des patients, un problme de livraison dun produit, une

    situation difficile entre professionnels ou entre professionnels et usagers, un problme de sous-

    effectif, de plateaux repas servis trop tard ou en quantit insuffisante, le dcalage dans le temps dun

    examen prvu ; les motifs sont nombreux.

    Ils sont traits par le rfrent qualit de ltablissement, ou la personne en charge de la coordination

    des risques lis aux soins, qui peut tre amen apporter une rponse prcise lincident qui sest

    produit ou qui va lincorporer dans sa base de donnes pour pouvoir analyser de manire plus

    globale les points de fragilit dans les tablissements.

    Les vnements indsirables graves lis aux soins sont dfinis au niveau national comme tant des vnements dfavorables pour le patient, ayant un caractre certain de gravit ( lorigine dun

    sjour hospitalier ou de sa prolongation, dune incapacit ou dun risque vital) et associs des soins

  • 24

    raliss lors dinvestigations, de traitements ou dactions de prvention 5. Pour les vnements

    indsirables les plus graves, une analyse spcifique pour aboutir un plan daction va tre mene.

    Les rsultats de lanalyse globale des vnements indsirables et les plans daction qui en dcoulent,

    comme lanalyse spcifique des vnements indsirables graves, sont une source intressante pour

    apprhender les fragilits de ltablissement et ses priorits damlioration. Cela permet galement

    dapprcier la capacit des professionnels percevoir la question de la gravit du ct des usagers.

    Outre la participation de certains RU au comit de vigilance et des risques, il est lgitime de

    demander rgulirement, a minima une fois par an, lors dune runion de la CRUQPC un bilan

    anonymis des vnements indsirables signals. Cela permet au RU davoir une vision sur les

    risques dans ltablissement, sur la manire dont les vnements indsirables sont rpertoris et

    traits. Il est galement souhaitable que les RU soient associs la rflexion sur la priorisation.

    Il est ncessaire dinterprter avec prudence une hausse des vnements indsirables dclars : ce ne

    sont pas ncessairement les vnements indsirables qui augmentent mais leur dclaration,

    indiquant une plus grande maturit et une plus grande matrise de ltablissement sur ses risques.

    Les vnements indsirables concernant les droits des malades doivent faire lobjet de focus

    particuliers.

    Le RU a tout intrt essayer de recouper les informations dont il dispose avec lanalyse des

    rclamations des patients et le bilan des vnements indsirables qui lui sont prsents, notamment

    le recoupement des thmatiques, dautant que les fiches dvnements indsirables relvent dune

    logique professionnelle, alors que les plaintes relvent dune logique dusager, les deux se

    compltant. Il peut dailleurs senqurir du fait que si ncessaire, lincident a galement fait lobjet

    dun signalement par les professionnels.

    Les vnements indsirables graves peuvent avoir des consquences mdiatiques et il est important

    que les RU soient informs dans le respect du secret mdical. Par ailleurs, dans le cadre de leur

    mandat de membres de CRUQPC, ils sont eux-mmes soumis un devoir de confidentialit.

    Les comptes rendus et le rapport de la CRUQPC

    Le lien entre CRUQPC et certification est naturel : toutes deux traitent de qualit de la prise en

    charge, des droits des patients

    Il est vident que le contenu mme des dbats au sein de la CRUQPC croise les lments qui sont

    recueillis pour la certification. Le rapport de la CRUQPC est rdig par lensemble de ses membres,

    notamment les RU. Son contenu doit mettre en exergue les lments damlioration issus de

    5 Michel P. et al, Les vnements indsirables graves associs aux soins observs dans les tablissements de

    sant, Solidarit sante n17, 2010

  • 25

    lanalyse des rclamations et plaintes des usagers ; la partie prconisations permet de construire

    un plan de travail pour lanne venir pour la CRUQPC.

    Si lactivit de la CRUQPC ne devait pas tre rduite son rle de gestion des rclamations,

    puisquelle comprenait un volet sur lamlioration de la qualit de laccueil et de la prise en charge,

    le projet de loi de modernisation de notre systme de sant a comme ambition de renforcer le volet

    qualit et gestion des risques de la toute nouvelle commission des usagers (CDU).

    L'analyse des rclamations individuelles est source d'actions d'amlioration de la prise en charge

    pour l'ensemble des patients. Cependant, cela ncessite souvent de multiplier les runions avec la

    CDU au-del des quatre sances rglementaires, pour permettre de rels dbats, sinon les rapports,

    les statistiques la transforment rapidement en chambre d'enregistrement.

    La mission de la CDU contribue au renforcement des gestions de risques a priori, particulirement sur

    les questions de linformation de la personne malade et de son entourage et de leur implication dans

    les dcisions et le suivi thrapeutique les concernant.

    Son rapport annuel, co-crit entre RU et professionnels de ltablissement, et ses comptes rendus

    constituent un dispositif de veille continue sur l'efficacit des actions mises en uvre au travers des

    modalits de suivi dfinies par le compte qualit.

    Les rencontres avec les usagers

    De manire vidente, les rencontres avec les usagers de ltablissement permettent dvaluer le

    quotidien dans les tablissements de sant. Pour les usagers, parler un RU peut parfois tre plus

    facile que de sexprimer auprs des professionnels dont ils ont le sentiment dtre dpendants. Ces

    tmoignages recueillis permettent dargumenter davantage en faveur de telle ou telle priorit.

    Les occasions dentrer en contact avec les usagers sont multiples :

    - Certains RU tiennent une permanence, parfois dans une Maison des usagers ;

    - Lobservation dans les salles dattente sont autant dopportunits pour tre sollicits par les usagers ;

    - Dans certains tablissements, aprs accord pralable des patients, les RU passent dans les chambres pour proposer le questionnaire de sortie ou de satisfaction, sur des priodes

    identifies ;

    - Les manifestations organises au sein de lhpital, comme la journe de sensibilisation sur le lavage des mains, la semaine scurit du patient, les journes dinformation sur les directives

    anticipes, sur la personne de confiance, sont de nouvelles occasions pour changer non

    seulement avec les personnes malades, hospitalises, mais galement avec leurs proches, etc.

    Cest loccasion de communiquer sur lexistence et le rle des RU.

    Les modalits doivent avoir t prsentes et discutes en CRUQPC et intgres au rglement

  • 26

    intrieur de cette instance. Un badge peut tre remis au RU afin dtre identifi par les personnels et

    de lui faciliter lchange avec ces derniers. Les professionnels connaissant ainsi mieux le reprsentant

    des usagers seront plus enclins informer les usagers de lexistence de leurs reprsentants et de les

    orienter vers eux.

    Pour ce faire, il convient que ltablissement communique sur le sujet :

    Les coordonnes des RU et les moyens de les joindre sont diffuss par diffrents moyens, notamment affiches dans le hall d'entre et dans tous les services de l'tablissement.

    Les permanences des RU et des bnvoles d'associations, la Maison des usagers sont largement communiques par diffrents moyens (flyer, journaux, internet) lorsque celles-ci

    existent.

    Les indicateurs de qualit et de scurit des soins

    Les indicateurs sont des donnes qui permettent de mesurer, dun point de vue quantitatif, latteinte

    dun objectif, une volution dans le temps : la traabilit de lvaluation de la douleur, la qualit de la

    tenue du dossier du patient Les tablissements ont obligation de renseigner certains indicateurs de

    qualit et de scurit des soins nationaux. Certains concernent le niveau global de ltablissement

    comme le courrier de fin dhospitalisation alors que dautres sont spcifiques des activits cliniques

    comme celui sur les prescriptions mdicamenteuses aprs un infarctus du myocarde. Ils peuvent

    faire lobjet de comparaison avec dautres tablissements. Les rsultats des indicateurs gnraliss

    par tablissement de sant de mme que les rsultats des certifications prcdentes sont rendus

    publics sur le site de Scope sant (http://www.scopesante.fr).

    Par ailleurs, ltablissement peut produire dautres indicateurs, soit la demande de lARS, soit en

    fonction de ses propres besoins afin de suivre lefficacit des actions quil mne. Laccs ces

    indicateurs est intressant, mais il est prfrable de bnficier de la prsence du responsable de

    laction, de la mise en place de lindicateur pour avoir une explication sur les raisons qui ont conduit

    llaborer, les informations quil fournit et comment linterprter.

    Les indicateurs sont des outils de mesure pas forcment appropriables demble. Lenjeu pour

    le RU est dengager le dialogue avec les professionnels de sant et damliorer ainsi sa

    comprhension des rsultats et leur interprtation. Il peut alors mieux apprhender les comparaisons

    avec les tablissements voisins.

    Lutilisation de Scope sant permet daccder tous les rsultats sur les indicateurs et la

    certification concernant ltablissement, mais galement de comparer ces rsultats ceux des

    autres tablissements dun mme territoire, ou de mme nature. Ces donnes de comparaison

    peuvent tre utiles linterprtation des rsultats. Les reprsentants d'usagers ont tout intrt

    aller voir sur Scope sant, comment se classe(nt) "son"/ "ses" tablissement(s). Si certains critres

    taient, pour la V 2010, classs en C, par exemple, il sagit de voir si l'tablissement a fait le

    ncessaire pour samliorer.

  • 27

    Les contacts avec les bnvoles associatifs intervenant dans ltablissement, les bnvoles

    daccompagnement et les membres des associations de patients sur des problmatiques

    spcifiques

    Dans un certain nombre dtablissements de sant, des bnvoles interviennent auprs des

    personnes malades ou hospitalises. Ces bnvoles peuvent tre issus dassociations de visite et

    daccompagnement ou dassociations de malades, qui mnent des actions dinformation, de soutien,

    de partage dexpriences. Ils peuvent aussi participer des actions dducation thrapeutique.

    Tous ces bnvoles sont prsents sur le terrain en contact direct avec les usagers et les

    professionnels et tmoins du quotidien des services. Leur savoir accumul est une source

    dinformation prcieuse pour le RU qui na pas le temps, la disponibilit, ni les moyens dtre ainsi

    quotidiennement sur le terrain. Ils peuvent relater ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins, les

    obstacles rencontrs par les usagers, par les professionnels. Quand ils constatent des difficults, ils

    en rfrent en gnral au cadre de sant et cela se rgle au niveau du service. Ils nont pas vocation

    porter une parole collective mais leurs changes avec les RU peuvent favoriser lutilisation de cette

    matire riche et vivante, issue du quotidien.

    Lexistence dune Maison des usagers peut faciliter laccs aux associations dj organises. En

    labsence dun tel lieu collectif, les associations ne peuvent intervenir dans les services que dans le

    cadre dune convention signe avec lhpital. Les RU peuvent contacter la personne en charge des

    relations avec les usagers, pour lui demander la liste des associations intervenant dans

    ltablissement.

    Il est noter que des bnvoles associatifs peuvent tre associs des projets, des groupes

    de travail indpendamment dun mandat de reprsentants dusagers.

    La construction dun lien avec les bnvoles associatifs doit irriguer les pratiques des reprsentants

    des usagers, au-del du travail sur le compte qualit. Dans certains tablissements, la quantit de

    bnvoles peut slever 70 ou 80, apportant une prsence sur le terrain que 4 RU mme trs

    motivs ne pourront jamais assurer. Il est ncessaire que les RU demandent ltablissement la liste

    des associations ayant sign une convention avec ltablissement.

    Par exemple, dans un hpital, les RU runissent une fois par an tous les responsables associatifs

    intervenant dans lhpital en leur demandant de tmoigner dun lment positif et dun lment

    ngatif quils ont pu constater sur le terrain. Les lments issus de cette runion viennent alimenter

    les dbats en CRUQPC.

    Les rencontres entre pairs (autres RU sur le territoire)

    Les RU prsents dans les autres tablissements peuvent galement tre une ressource pour mieux

    comprendre les enjeux de ltablissement de sant. La dimension territoriale peut aussi apporter un

    clairage sur les parcours : le passage du court sjour un tablissement de soins de suite et de

    radaptation, par exemple.

  • 28

    Certains collectifs interassociatifs sur la sant rgionaux ont instaur des runions de pairs entre RU ;

    ces runions peuvent tre le support ces changes dinformation. De mme, certaines confrences

    rgionales de sant et de lautonomie, partir de llaboration du rapport rgional annuel des droits

    des usagers, organisent des rencontres de reprsentants des usagers.

    Les RU reprsentent l'ensemble des usagers et pas seulement les usagers et patients de leur

    association. A ce titre, il est utile pour les RU de se concerter au bnfice du collectif d'usagers de la

    sant, pour intgrer tous les types de prises en charge et pathologies, des tablissements de sant

    sur un territoire.

    La participation des groupes de travail

    En fonction des actions damlioration programmes, des groupes de travail peuvent se constituer

    pour dfinir les modalits de mise en uvre, pour produire des outils permettant de suivre le

    dploiement effectif de ce qui a t dcid.

    Rgulirement, des RU sont invits ces groupes de travail. Les lments discuts, les comptes

    rendus, les actions engages sont autant dlments que les RU peuvent rutiliser pour largir leur

    vision et alimenter leur rflexion sur le sujet.

    Le coordonnateur des soins est un interlocuteur privilgi particulirement intressant pour les

    RU. Aussi, les travaux avec la commission de soins infirmiers, de rducation et mdicotechniques,

    sont-ils particulirement utiles pour faire les liens avec le compte qualit.

    De mme, linvestissement dans des travaux connexes ceux des instances habituelles permet de

    tisser voire de renforcer les liens avec des acteurs essentiels de la qualit et de la gestion des risques :

    le prsident de la commission ou de la confrence mdicale dtablissement ainsi que la personne

    responsable de la qualit.

    Il est souhaitable dailleurs que ltablissement prvoie un accs facilit des RU aux comptes rendus

    de certains groupes de travail auquel les RU ne participent pas.

    Le retour des patients traceurs

    Outre lutilisation de la mthode du patient traceur comme mthode dinvestigation de la

    certification, la mthode du patient traceur6 est galement une mthode damlioration de la qualit

    des soins de plus en plus utilise par les tablissements de sant. A partir de ltude dun dossier de

    patient, de lchange avec les professionnels et avec le patient lui-mme ou son entourage, elle

    permet de reprer les carts ventuels par rapport une bonne pratique. Cette mthode permet

    dexplorer de nombreux lments contenus dans le manuel de certification, notamment tout ce qui

    touche aux critres de qualit du parcours du patient, de la promotion de la bientraitance et du

    respect de ses droits, de son information. Elle permet aussi de vrifier que certaines pratiques de

    scurit sont respectes : lidentification du patient, la gestion du mdicament

    6 http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1661702/fr/le-patient-traceur-en-etablissement-de-sante

  • 29

    Les rsultats anonymiss de cette mthode apportent des lments intressants qui peuvent tre

    utiles au reprsentant des usagers. Dans certains tablissements, les RU sont associs la mise en

    uvre de cette mthode.

    L'association du RU cette mthode utilisable comme mthode damlioration par les

    tablissements de sant permet des changes directs sur des situations relles de prise en charge,

    pour une meilleure comprhension sur les obligations des uns et le ressenti des autres, afin

    d'instaurer une confiance et un rel partenariat au bnfice de la qualit de la prise en charge des

    usagers. Les modalits de cette collaboration doivent tre dfinies en amont dans la stratgie de

    dploiement de la mthode.

    La participation du RU lentretien avec le patient, avec laccord de ce dernier, peut permettre de

    faire apparatre des lments que des professionnels niraient pas chercher.

    Ceci tant, les associations et les RU constatent une grande difficult chez les patients de sexprimer

    librement et sur leur exprience. En effet, dans une majorit de situation, ils se sentent

    reconnaissants vis--vis des personnes qui les ont soigns, voire qui les ont sauvs et se montrent

    alors rticents faire valoir ce qui a t moins positif. Dans dautres situations, ils craignent

    consciemment ou inconsciemment des reprsailles sils mettent des critiques. Il convient den tre

    conscient et de sensibiliser les professionnels sur les limites de lexpression dun patient hospitalis. Il

    est galement souhaitable de recouper ces tmoignages avec dautres lments, dautres sources

    dinformation : les rclamations, les sorties contre avis mdical, le ressenti des professionnels, le

    ressenti des bnvoles

    Les contacts avec les professionnels

    De mme que les contacts avec les usagers sont riches denseignements sur le quotidien, les

    changes avec les professionnels peuvent vous renseigner sur leurs difficults, leurs contraintes

    Vous pouvez les rencontrer loccasion des visites de ltablissement, des groupes de travail, ainsi

    que lors des manifestations organises par ltablissement, comme lors de la semaine scurit du

    patient

    Les formations sont galement un temps propice aux changes avec les professionnels, notamment

    lors des formations conjointes, mais galement lorsque le formateur est un RU et quil intervient en

    tant que tel dans la formation des professionnels, par exemple sur les droits des usagers.

    Tout ce qui permet de construire un partenariat entre les RU et les professionnels sur le terrain

    est essentiel pour faire avancer les pratiques et les organisations.

    La proximit avec les cadres de sant, ou cadres suprieurs de sant, est prcieuse pour ce faire, ces

    derniers tant responsables, avec les mdecins, de la qualit des soins dans les services. En

    engageant un dialogue avec les cadres sur la base d'informations portes par les reprsentants des

    usagers, cela peut favoriser la mise en discussion les contraintes des uns et les attentes des autres

    afin de faciliter une meilleure mise en uvre des droits. Cela permet aux RU dapprofondir leur

  • 30

    connaissance du terrain et aux professionnels de dcouvrir combien parfois le ressenti de lusager est

    loin des proccupations stricto des professionnelles.

    Les formations conjointes peuvent porter sur les droits des usagers, le respect, la dignit, sur le

    management par la qualit, la gestion des risques.

    Plan de formation de ltablissement

    Le plan de formation rassemble lensemble des actions de formation dfinies dans le cadre de la

    politique de gestion du personnel de ltablissement. Il reflte les priorits de ltablissement et doit

    tre en cohrence avec le programme damlioration de la qualit et de la scurit des soins.

    Il est lgitime et souhaitable que le plan de formation et le nombre de participants soient

    prsents une fois par an la CRUQPC, ainsi que le bilan de lanne prcdente par service.

  • 31

    Les grilles de questionnement

    Ces grilles de questionnement ont comme objectif de guider les RU pour faire le bilan collectivement

    des informations dont ils disposent dj et reprer sils souhaitent approfondir certains aspects mal

    apprhends. Mthodologiquement, elles doivent non seulement permettre didentifier les

    difficults et les axes de progrs de ltablissement mais aussi permettre de tmoigner de la

    mobilisation dont ltablissement a su faire preuve ou pas depuis la dernire visite de certification.

    Lutilisation de ces grilles ne doit pas viser lexhaustivit mais faciliter llaboration dun point de vue

    des reprsentants des usagers. La premire tape consiste faire le tri des dimensions, critres,

    questions que les reprsentants des usagers collectivement souhaitent traiter.

    Elles nont pas non plus vocation transformer le reprsentant des usagers en contrleur ou en

    enquteur mais peuvent aisment servir de support un change constructif entre les reprsentants

    des usagers et ltablissement. Cet change est souvent ncessaire pour interprter certaines

    donnes recueillies, par exemple le nombre de signalements de maltraitances par an.

    En routine, elles peuvent offrir des occasions de dialogue au sein de la CRUQPC, des espaces des

    usagers quand ils existent, dans les lieux de concertation et de pilotage auxquels vous tes associs

    dans les tablissements.

  • 32

    Grille de questionnement sur la thmatique

    Droits des patients et bientraitance

    Lvaluation de la thmatique droits des patients doit dmontrer que

    ltablissement prend en charge lusager et accueille son entourage, en

    respectant leurs droits et liberts et que les professionnels de ltablissement

    coutent et prennent en compte le point de vue de lusager et de ses proches.

  • 33

    Thmatique droits des patients - Critre 10a La promotion de la bientraitance La prvention de la maltraitance

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT SE MOBILISE SUR LE SUJET DE LA BIENTRAITANCE ?

    Quelles sont les actions positives mises en place par lES sur le sujet ?

    Les RU ont-ils t associs la dfinition et lvaluation des actions damlioration mises en place par lES ?

    Combien de rclamation y a-t-il eu pour motif de maltraitance ? Y a-t-il une procdure de signalement de maltraitance ? Interne ? Externe ? Est-elle utilise ?

    Combien de signalements/an ? Dans quels services ? Comment sont gres les dclarations faites ?

    Quelles sont les actions de sensibilisation des professionnels la prvention de la maltraitance

    et la promotion de la bientraitance /an ?

    Dans quels services ? Combien de professionnels concerns/ES ?

    Ces actions rpondent des objectifs, lesquels ?

    Quelle est la ralit de la mise en uvre des actions choisies ?

    Lvaluation de leur impact est-elle prvue ?

    Les RU ont-ils t impliqus dans les formations des professionnels ?

    Les tmoignages des usagers montrent-ils une prise en compte de leurs attentes et de leurs prfrences au quotidien : soins corporels, organisation des soins, choix dans la restauration

    Points de vigilance

    Le nombre de signalements est souvent difficile interprter : un nombre important de

    signalements peut tre rvlateur de dysfonctionnements rcurrents ou au contraire dune

    sensibilisation forte des professionnels. Linterprtation de donnes chiffres tant toujours

    dlicate, ces donnes doivent surtout tre utilises comme support de dialogue avec les

    professionnels.

    Concernant les chartes de bientraitance, elles peuvent avoir t rdiges par un petit groupe de

    professionnels, lessentiel est que la dynamique se poursuive et que ltablissement soit vigilant

    la mise en en uvre effective des principes de la charte. Ceci conduit examiner quels sont les

    lments sur lesquels les professionnels sont sensibles en termes de maltraitance.

    Par ailleurs, il est toujours prfrable que les usagers soient associs leur rdaction.

  • 34

    Thmatique droits des patients - Critre 10b Le respect de la dignit et de lintimit du patient

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES USAGERS SONT RESPECTES DANS LEUR DIGNITE ET DANS LEUR INTIMITE A

    TOUS LES TEMPS DE LEUR PARCOURS ?

    Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    La question est-elle pose aux patients dans les questionnaires de sortie ? Si oui avec quels rsultats ?

    Les questions lies la dignit et lintimit des patients sontelles voques dans des lettres de plaintes et de rclamations ?

    y a-t-il eu des valuations dans ce domaine, si oui lesquelles ? pourquoi ? par qui ? quen a-t-on fait ?

    Quel est ltat des chambres, des sanitaires, de larchitecture des services, des salles dattente

    de consultations, des boxes dans lesquels sont reus les patients, dans les services

    dhospitalisation mais galement en service dimagerie ou durgences ? Quelles sont les

    conditions de brancardage des patients ?

    Comment les professionnels sorganisent-ils pour prendre en compte les contraintes

    architecturales dans la dlivrance des soins ?

    Les professionnels sont-ils sensibiliss la manire de sadresser aux patients, notamment

    pour les plus vulnrables (ge, situation sociale, handicap) ?

    Points de vigilance Le respect de la dignit est difficile apprcier, dautant que cela se joue en gnral dans lintimit

    des soins laquelle les reprsentants des usagers nont pas accs. Ceci tant, quelques lments

    peuvent alerter et tre lobjet dinterpellation de ltablissement par le reprsentant des usagers :

    La chambre dhospitalisation est reconnue comme rsidence prive du patient, ce qui implique certaines prcautions prendre pour les professionnels.

    Il y a un risque dinfantilisation pour les personnes les plus ges, do une attention porter sur la manire de sadresser eux et sur le fait de continuer les considrer

    comment des interlocuteurs part entire.

    Les phases de travaux dans un tablissement sont des priodes particulirement risque pour lintimit des usagers.

    Les chambres deux lits sont risques de non-respect de lintimit. Des stratgies peuvent tre mises en place pour pallier ce manque dintimit, comme lutilisation de paravents

    La visite dans les hpitaux universitaires peut entraner la prsence de nombreux professionnels dans la chambre et tre vcue comme une intrusion si lavis de la personne

    hospitalise nest pas sollicit.

  • 35

    Thmatique droits des patients - Critre 10c Le respect de la confidentialit

    des informations relatives au patient

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LA CONFIDENTIALITE DES INFORMATIONS RELATIVES AU PATIENT EST RESPECTEE A TOUTES LES ETAPES DE SA PRISE EN CHARGE ?

    Quelles sont les actions intressantes que lES a mises en place sur le sujet ? A-t-il men un audit sur le sujet ?

    Comment les professionnels se sont-ils organiss pour respecter la confidentialit des informations concernant les personnes hospitalises ou consultantes ?

    Lamnagement des locaux permet-il deffectuer les transmissions dans un lieu ferm propice lchange oral sans que des personnes trangres nentendent des

    informations confidentielles ?

    Ces lieux existent-ils dans tous les services ? Les locaux des admissions permettent-ils des changes protgs entre usagers et

    professionnels au niveau des admissions ?

    Points de vigilance

    Avec linformatisation des dossiers des patients, le risque est prgnant que des personnes passant

    dans le couloir ou dans les bureaux accdent des informations confidentielles, du fait des

    ordinateurs allums sur les chariots dans les couloirs, ou dans les salles de soins avec des vitres.

    De mme, linformatisation des dossiers pose aussi la question de la scurit dans la transmission

    des informations relatives au patient.

    Enfin les panneaux daffichage dans les units de soins sont parfois positionns la vue de tous et

    comportent des informations de nature confidentielle.

  • 36

    Thmatique droits des patients - Critre 10d Accueil et accompagnement de lentourage

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES MODALITES DACCUEIL ET DACCOMPAGNEMENT DE

    LENTOURAGE FAVORISENT LE ROLE DE CE DERNIER ?

    Y a-t-il une rflexion sur les modalits daccueil et daccompagnement de lentourage ? Lesquelles ?

    Dans des situations particulires (enfants, proche qui travaille, fin de vie), un amnagement des horaires est-il prvu et propos ?

    Est-il prvu un systme de rfrent pour les familles ?

    Quelles sont les modalits de prise en compte du point de vue de lentourage et du recueil de sa satisfaction ?

    Y a-t-il une organisation et une prise en charge de lentourage quand il y a annonce dun diagnostic grave chez le patient ?

    Comment le dispositif de personne de confiance est-il mis en uvre ? le patient est-il suffisamment sollicit pour dsigner une personne de confiance,

    notamment quand il sagit dune personne en situation de vulnrabilit ?

    Y a-t-il des campagnes de sensibilisation dans ltablissement ?

    Quelle est lorganisation prvue pour permettre lentourage du patient de rencontrer le corps mdical ?

    Est-il possible de prendre facilement rendez-vous ? Quelle ractivit ? Quel est le lieu de rencontre : un bureau, un couloir ou un salon prvu pour ces

    rencontres ?

    Comment sont penses et organises linformation et limplication de lentourage au moment de la sortie du patient ?

    Points de vigilance

    Lquilibre est parfois difficile trouver entre la place des proches et la place des patients. Les

    professionnels peuvent parfois avoir le sentiment de porter atteinte aux droits du patient en

    prenant en compte les demandes des proches ou en leur donnant des informations. Ceci tant, un

    certain nombre de solutions sont trouver du ct de lorganisation : amnagement des lieux,

    organisation des temps dinformation Le fait de faciliter les liens entre le patient et ses proches

    est important notamment lorsque cela concerne des enfants, des adolescents ou des personnes

    ges.

    Par ailleurs, les proches ont aussi besoin dinformation, de temps de rencontre protg avec

    lquipe soignante, ou de soutien psychologique ou social en cas dannonce de mauvaises

    nouvelles .

  • 37

    Thmatique droits des patients - Critre 10 e Gestion des mesures de restrictions de libert

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES MESURES DE RESTRICTIONS DE LIBERTE QUI SONT PARFOIS PRISES, RESPECTENT LES DROITS DES PATIENTS ? Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    Les mthodes de restriction de libert utilises permettent-elles le respect de la dignit ?

    Leur application est-elle systmatiquement prescrite et rgulirement rvalue ? Est-ce systmatiquement trac dans le dossier du patient ? Les patients et les proches sont-ils suffisamment informs des motivations de cette

    restriction de libert ? Le rapport bnfice-risque est-il explicit et discut ?

    Quen disent les soignants ?

    Points de vigilance

    La restriction des liberts concerne majoritairement les services de psychiatrie et de griatrie. Elle

    est mise en uvre pour lutter contre le risque de fugue ou de mise en danger des patients. Parfois

    ncessaire, elle ne peut tre systmatise et doit tre constamment rinterroge.

    Cela peut passer par des moyens dtourns comme le fait que le patient soit contraint de rester en

    pyjama. De telles pratiques sont des atteintes la dignit et doivent tre combattues.

    Elle concerne galement les pratiques de contention, comme le fait dattacher systmatiquement

    des personnes ges leur fauteuil pour viter des chutes. Or la contention est une prescription

    mdicale et ne saurait tre une dcision pour faciliter les soins.

    Les professionnels se heurtent parfois des contraintes architecturales et qui les conduisent voir

    dans la fermeture des portes dun btiment des solutions. Hors cela conduit invitablement limiter

    la libert de circulation de patients hospitaliss leur demande.

    Dans certains cas, cela concerne galement des situations de mise en isolement en cas de risque de

    contamination.

  • 38

    Thmatique droits des patients - Critre 11a Information du patient sur son tat de sant et les

    soins proposs

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES PROFESSIONNELS ONT ADOPTE DES PRATIQUES QUI FAVORISENT LINFORMATION EFFECTIVE DES PATIENTS SUR LEUR ETAT DE SANTE ET LES SOINS PROPOSES ? Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    A-t-il ralis un audit de traabilit des informations dans les dossiers ? avec quels rsultats ?

    Quels sont les lments, dont je dispose, qui me permettent de savoir si linformation est

    donne aux patients ?

    Si les patients ont linformation quils dsirent ? Sils se sont sentis laise pour poser des questions ? Sils ont des rponses aux questions quils se posaient ? Si les informations sont claires, comprhensibles et donc comprises ? Si les modalits de dlivrance de linformation sont adaptes et respectueuses des

    personnes ?

    Sils sont systmatiquement informs de la possibilit de dsigner une personne de confiance ?

    Points de vigilance

    La question de linformation du patient est minemment complexe. En effet, il ne suffit pas que les

    professionnels aient donn de linformation, lenjeu est que les patients laient comprise et quelle

    soit approprie. Linformation sinscrit dans un processus itratif entre patient et professionnels.

    Point de mthode : ce sont les examens des rclamations et des questionnaires de sortie ainsi que

    les relations avec les associations qui peuvent permettre dapprocher cette problmatique.

  • 39

    Thmatique droits des patients - Critre 11b Consentement et participation du patient

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES PROFESSIONNELS ONT DEVELOPPE DES PRATIQUES QUI FAVORISENT LE CONSENTEMENT ET LA PARTICIPATION DU PATIENT

    Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    Des organisations sont-elles mises en place dans les services pour recueillir le consentement

    du patient et, le cas chant, le refus de soins ?

    Cela se fait-il loccasion dun change ? Est-il expliqu aux patients quils peuvent reprendre un consentement, demander

    un deuxime avis mdical, faire connatre leurs prfrences, leurs contrainte, choisir

    le mdecin rfrent dans le service ?

    Les professionnels sont-ils forms sur le sujet ?

    - Sont-ils sensibiliss la spcificit de certains publics (personnes ges avec troubles cognitifs, personnes avec des troubles psychiques, enfants).

    Points de vigilance

    Le consentement du malade aux soins est une obligation conscutive au caractre contractuel de la

    relation mdecin-malade. La notion de consentement clair implique que le mdecin est tenu de

    prsenter clairement au patient tous les risques d'une conduite thrapeutique et quil doit sassurer

    de la comprhension par le patient de linformation donn.

    Le consentement doit tre libre, cest--dire sans contrainte, et clair, cest--dire prcd par une

    information.

  • 40

    Thmatique droits des patients - Critre 11c Information du patient en cas de dommage

    associ aux soins

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LES PROFESSIONNELS ONT DES PRATIQUES DINFORMATION SYSTEMATIQUE DU PATIENT EN CAS DE DOMMAGE ASSOCIE AUX SOINS ?

    Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    Quel est le niveau de sensibilisation et de formation des professionnels sur lannonce dun dommage associ aux soins ?

    Sur le cadre lgal et sur les bonnes pratiques ? Y a-t-il eu des dmarches de formation auprs des professionnels sur ce sujet ?

    Est-il prvu des modalits dinformation du patient en cas de dommage associ aux soins ?

    Lorganisation du dispositif dinformation est-elle en place ? A-t-il servi ? A-t-il t valu ? Laccs au dossier mdical est-il facilit si le patient en fait la demande ?

    La CRUQPC est-elle informe de ces situations ?

    Points de vigilance

    Linformation du patient en cas de dommage associ aux soins est obligatoire, la loi prvoit un

    dlai de 15 jours suivant la dcouverte du dommage, les bonnes pratiques recommandent de le

    faire au plus tt. Cest important pour que les patients puissent faire face cette preuve, se

    reconstruire et pour sauvegarder la confiance dans les professionnels et participer aux dcisions

    qui seront prises en connaissance de cause.

  • 41

    Grille de questionnement sur la thmatique

    Management de la qualit et gestion des risques

    Lvaluation de cette thmatique permet de sassurer que ltablissement a mis en place

    une dmarche de gestion de la qualit des soins et de la scurit des patients :

    Dmarche globale : dans lensemble des secteurs dactivits (service, ple, unit) de ltablissement partir dune politique dfinie de gestion de la qualit et de la

    scurit des soins ;

    Dmarche collective : diffuse, connue et applique par les professionnels ; les usagers et leurs reprsentants qui sont informs et associs ;

    Dmarche organise : objectifs et moyens dtermins par secteurs, ples, units ; Dmarche suivie : latteinte des objectifs et lefficacit des actions sont

    rgulirement mesures dans chacun des secteurs et les rajustements ncessaires

    sont mis en uvre.

    Certains critres de cette thmatique ne font pas lobjet dune fiche de questionnement, du fait de

    leur caractre particulirement technique.

  • 42

    Thmatique Management de la qualit et gestion des risques critres 1 e/8a Politique/ programme damlioration

    de la qualit et de la scurit des soins

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT A UNE POLITIQUE VOLONTAIRE POUR SINSCRIRE DANS UNE DEMARCHE DE QUALITE ET DE SECURITE DES SOINS ?

    La retrouve-t-on clairement affirme dans le projet dtablissement ?

    Quelles sont les priorits de la politique de l'ES et de ses modalits de dclinaison dans les secteurs dactivits et les services ?

    Est-ce que cela se retrouve dans les plans de formations proposs aux personnels ?

    Ltablissement a-t-il dvelopp une politique en rapport avec la bientraitance, formalise et intgre au programme damlioration de la qualit et de la scurit des

    soins de l'ES ?

    Comment les travaux de la CRUQPC et les enseignements de son rapport d'activits sont-ils intgrs dans la rvision du projet dtablissement ?

    Quest-ce qui me permet de dire que le programme damlioration de la qualit et de la scurit des soins est tabli en lien avec les attentes et les priorits des usagers ?

    Y ai-je t associ ? Quelles sont les sources d'informations utilises pour identifier et hirarchiser

    les actions mener :

    o les lments du rapport annuel de la CRUQPC ? o les plaintes et rclamations des usagers ? o l'analyse des dysfonctionnements ? o les risques identifis dans l'ES ? o les recoupements faits avec l'analyse des plaintes et rclamations en

    CRUQPC ?

    Points de vigilance

    La rponse ces questions ncessite que limplication du reprsentant des usagers sur les

    dimensions qualit des soins et scurit du patient soit antrieure. Cela na de sens que si la

    collaboration existe via limplication effective de la CRUQPC.

    Pour ce faire, les RU doivent participer lcriture du rapport de la CRUQPC et confronter les

    rsultats au projet dtablissement.

    Par ailleurs, les tablissements communiquent gnralement auprs de leurs professionnels les

    lments de politique et de programme qualit ; les RU ont tout intrt prendre connaissance

    des documents, journaux internes que produit ltablissement.

    Enfin, la politique qualit de ltablissement doit tre rgulirement revue et adapte, cela peut

    tre loccasion pour les reprsentants des usagers dengager le dialogue sur le sujet.

  • Guide Implication des RU en certification Avril 2015 43

    Thmatique Management de la qualit et gestion des risques - Critre 1f/ 28a

    Politique d'organisation et d'valuation des pratiques professionnelles

    Dploiement des dmarches dvaluation des pratiques professionnelles

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT FAVORISE LEVALUATION DES PRATIQUES

    PROFESSIONNELLES ET LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU ?

    Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ? Quelles sont les thmatiques et situations faisant l'objet d'valuations des pratiques

    professionnelles de l'tablissement ?

    Y intgre-t-on, notamment : la dimension bientraitance/maltraitance dans les services ? la prise en charge des populations vulnrables ?

    Comment sont communiqus les rsultats des EPP/DPC ? A qui ?

    Points de vigilance

    L'valuation des pratiques professionnelles (EPP) consiste analyser ses pratiques au regard des

    recommandations professionnelles afin de reprer des carts possibles et identifier des axes

    damlioration pour une meilleure qualit des soins dlivrs aux patients. Elle sinscrit aujourdhui

    dans un dispositif plus large : le dveloppement professionnel continu qui comprend galement un

    volet formation.

    Tous les professionnels de sant sont concerns par la mise en place de lvaluation des pratiques

    professionnelles ; cette dmarche est obligatoire pour tous les professionnels. La mise en uvre

    des EPP/DPC doit se traduire en termes dactions damlioration. Cest, aujourdhui, un indicateur

    de limplication mdicale sur le sujet.

  • Guide Implication des RU en certification Avril 2015 44

    Thmatique Management de la qualit et gestion des risques - Critre 1g

    Dveloppement dune culture qualit et scurit

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT SEST ORGANISE POUR DEVELOPPER UNE CULTURE DE LA QUALITE ET DE LA SECURITE ?

    Quelles sont les actions positives que lES a mises en place sur le sujet ?

    Quelles sont les actions concrtes dployes par les personnels pour favoriser :

    Linformation des usagers et des professionnels sur les dmarches damlioration de la scurit ?

    La formation des personnels uvrant dans lES et des usagers (par exemple, lutilisation des solutions hydro-alcooliques) pour amliorer qualit et scurit ?

    La communication entreprise en faveur des usagers pour les rendre acteurs de la scurit ?

    Comment s'organise la communication interne des rsultats d'audits, enqutes, EI, EIG, etc. ?

    Ex : visites des activits risques par un organisme assureur : diffusion des rsultats aux professionnels de sant ?

    Points de vigilance

    La culture de scurit sinscrit dans une culture non culpabilisante des erreurs afin de progresser

    collectivement. Les meilleures quipes ne sont pas celles qui ne font pas derreurs, toutes en font,

    mais qui sont suffisamment en confiance pour en parler et pour sorganiser dans la rcupration

    des erreurs pour limiter limpact sur les patients.

    La position de la direction est, ce niveau, essentielle, elle permet lvolution des mentalits dans

    le temps.

  • Guide Implication des RU en certification Avril 2015 45

    Thmatique Management de la qualit et gestion des risques -critre 2b /9b

    Implication des usagers, de leurs reprsentants et des associations valuation de la satisfaction des usagers

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT FACILITE LINTERVENTION DES RU, DES ASSOCIATIONS,

    VOIRE IMPLIQUE DES USAGERS SUR DES PROJETS ?

    En tant que reprsentant des usagers, ai-je le sentiment que ltablissement est prt nous

    considrer comme des partenaires, quelle que soit linstance dans laquelle je sige ?

    Diffuse-t-il de linformation sur les RU et les associations ? Existe-t-il un professionnel clairement dsign pour tre linterlocuteur des reprsentants des

    usagers, associations et usagers ?

    Comment les RU ont-ils t accueillis au moment de leur arrive ? Quest-ce qui est mis leur disposition pour faciliter lexercice de leur mandat ? (local, connectique, communication sur leur

    existence).

    Le point de vue des RU est-il cout, pris en compte, notamment en CRUQPC ? La disponibilit des RU est-elle sollicite avant dlaborer le calendrier dfinitif des runions des instances ? Ont-ils pu

    poser des questions en questions diverses , ou mettre un point l'ordre du jour de la runion

    suivante de la CRUQPC ? Leurs avis sont-ils transcris dans les comptes rendus de la CRUQPC ?...

    Les RU ont-ils un accs systmatique et intgral au texte des lettres de rclamation des usagers ? Le recueil des rclamations orales est-il organis ?

    Concernant les associations de malades, leur prsence est-t-elle facilite au sein des services ?

    Quel est leur retour sur leur collaboration avec les professionnels au sein des services ? En positif et en ngatif ? Quelles sont leurs relations avec la direction ?

    Concernant les usagers, la prise en compte de leur avis est-elle effective lors de l'laboration du PAQSS ?

    Points de vigilance Les lments de qualit qui doivent tre systmatiquement relevs par les reprsentants des usagers

    sont les suivants :

    Le positionnement dans la hirarchie de la personne charge des relations avec les usagers et sa disponibilit ;

    La valorisation des interventions des reprsentants des usagers dans les travaux de la CRUQPC ; Laccs systmatique et intgral aux documents prsents en CRUQPC et aux lettres de

    rclamations et les rponses in extenso de lhpital ;

    Leffectivit du suivi de recommandations de la CRUQPC.

    Par ailleurs, les questionnaires de sortie, les questionnaires de satisfaction et le traitement des

    rclamations ne sont des sources dinformation utiles et fiables que si ltablissement incite leur

    promotion auprs des usagers afin que suffisamment de questionnaires soient renseigns.

  • Guide Implication des RU en certification Avril 2015 46

    Thmatique Management de la qualit et gestion des risques -critre 2 e

    Indicateurs, tableaux de bord et pilotage de ltablissement

    QUEST-CE QUI ME PERMET DE DIRE QUE LETABLISSEMENT COMMUNIQUE ET UTILISE LES INDICATEURS QUIL A A

    SA DISPOSITION ?

    Les RU ont-ils connaissance des rsultats des indicateurs de qualit et de scurit des soins nationaux, des tableaux de bord internes de qualit et de scurit des soins par secteur

    d'activits de lES ? Ces informations leur sont-elles communiques et expliques ?

    Les rsultats des indicateurs