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1 Siparex La lettre / / 2016 - 1 er semestre - N° 65 UNE DYNAMIQUE POUR LA CROISSANCE Dans un environnement économique mondial pour le moins agité, la France continue de montrer des signes de faiblesse. La cause ? Des prélèvements obligatoires records – 57 % du PIB en 2015, des déficits abyssaux et une épargne abondante mais peu dirigée vers les entreprises. La sanction immédiate, c’est un chômage sans précédent et un déficit commercial qui ne cesse de se creuser en dépit d’un prix du pétrole en chute libre et d’un Euro plus faible, ce qui ne fait que confirmer une perte inquiétante de compéti- tivité de notre économie, no- tamment quand on la compare à nos principaux voisins. Face à ces événements, le diagnostic est parfaite- ment établi et les remèdes connus. Mais personne n’ose s’attaquer aux réformes profondes qu’exige la situa- tion, à commencer par faire sauter les verrous normatifs et réglementaires qui pa- ralysent l’économie française. La Grande-Bretagne et l’Allemagne se sont attelées à la tâche plus tôt que nous et s’en portent mieux. Pourtant, on aurait cent raisons de se montrer optimistes. Les chiffres le prouvent, à commencer par ceux des groupes du CAC 40 qui affichent une santé insolente. Cette dynamique des entreprises est confirmée par notre enquête annuelle auprès de nos participations dont une quarantaine d’ETI, qui tablent toutes sur une croissance de leur activité en 2016 et pour les 2/3 d’entre elles sur des créations d’emplois. Quelques exemples parmi nos participations : dans la mode enfantine, Sergent Major, en prenant le contrôle de l’enseigne Du Pareil Au Même, se trouve à la tête d’un réseau d’un mil- lier de magasins et d’un chiffre d’affaires qui dépassera les 400 M; dans les voyages, le lyonnais Marietton qui rachète Havas Voyages et devient le numéro un français. Dans l’écono- mie numérique, Believe Digital, participation de XAnge, le pôle innovation de notre Groupe, est devenu numéro un mondial de la distribution musicale en streaming face aux majors, avec un chiffre d’affaires en progres- sion de 58 % en 2015. Les gourous de l’économie en concluraient probablement que les « sous-jacents » ne sont pas si mauvais. Ce terme, vague- ment péjoratif, recouvre en fait le monde qui est le nôtre, celui de l’économie réelle, des Entre- prises. Il s’agit de reconnaître que le salut viendra de ces der- nières et que leurs attentes doivent guider les réformes. Elles n’ont pas besoin d’être protégées mais libérées. Le « Private Equity » peut d’ailleurs jouer un rôle d’exemple et de précurseur en aidant à développer un tissu industriel à nou- veau compétitif. C’est bien pourquoi Siparex pourra continuer à servir à la fois, sans que leurs intérêts s’opposent, ses inves- tisseurs et ses participations lors d’un cru 2016 qui s’annonce passionnant. En souhaitant que 2016 soit une année porteuse pour nous tous. Bertrand Rambaud Président Le « Private Equity » peut jouer un rôle d’exemple et de précurseur en aidant à développer un tissu industriel à nouveau compétitif. ÉDITO SOMMAIRE LE POUVOIR À L’ÉCONOMIE RÉELLE ! En direct des entreprises 02-05 06-07 08-09 10 12 L’invité Chez Siparex Midmarket • Investissements : Marietton, Demeures Caladoises, Exsto • Cessions : Legallais, Sicame, Flash Europe, Lever de Rideau, Stef • À l’honneur : Synchrone Technologies, Lacoste, Ausy, Sergent Major, IPC • Portrait : Pierre François, ancien président du groupe Sicame Régional • Investissements : Neos, Batiroc Protect, Croc’Nature Labojal TEP Étanchéité • Cessions : Silfox, JBT Innovation • Investissements : Enertime, Zenchef • Cessions : Shopmium, Marcel et Fils • À l’honneur : Connecthings, NewsRepublic, MicroDon, AB Tasty 3 questions à : Laurent Burelle (Plastic Omnium) • Actualité : Nouveau dispositif en Bourgogne Franche-Comté • Levées de fonds : Nord Ouest Entrepreneurs 4, Xpansion 2, Siparex XAnge Innnovation 2016 Club Agenda Carnet Norbert Dentressangle, ancien Président du groupe Norbert Dentressangle

Siparex - Rhône Alpes PME...mais peu dirigée vers les entreprises. La sanction immédiate, c’est un chômage sans précédent et un déficit commercial qui ne cesse de se creuser

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SiparexLa lettre / /2016 - 1er semestre - N° 65

UNE DYNAMIQUE POUR LA CROISSANCE

Dans un environnement économique mondial pour le moins agité, la France continue de montrer des signes de faiblesse. La cause ? Des prélèvements obligatoires records – 57 % du PIB en 2015, des déficits abyssaux et une épargne abondante mais peu dirigée vers les entreprises. La sanction immédiate, c’est un chômage sans précédent et un déficit commercial qui ne cesse de se creuser en dépit d’un prix du pétrole en chute libre et d’un Euro plus faible, ce qui ne fait que confirmer une perte inquiétante de compéti-tivité de notre économie, no-tamment quand on la compare à nos principaux voisins.

Face à ces événements, le diagnostic est parfaite-ment établi et les remèdes connus. Mais personne n’ose s’attaquer aux réformes profondes qu’exige la situa-tion, à commencer par faire sauter les verrous normatifs et réglementaires qui pa-ralysent l’économie française. La Grande-Bretagne et l’Allemagne se sont attelées à la tâche plus tôt que nous et s’en portent mieux.

Pourtant, on aurait cent raisons de se montrer optimistes. Les chiffres le prouvent, à commencer par ceux des groupes du CAC 40 qui affichent une santé insolente. Cette dynamique des entreprises est confirmée par notre enquête annuelle auprès de nos participations dont une quarantaine d’ETI, qui tablent toutes sur une croissance de leur activité en 2016 et pour les 2/3 d’entre elles sur des créations d’emplois.

Quelques exemples parmi nos participations : dans la mode enfantine, Sergent Major, en prenant le contrôle de l’enseigne Du Pareil Au Même, se trouve à la tête d’un réseau d’un mil-lier de magasins et d’un chiffre d’affaires qui dépassera les 400 M€ ; dans les voyages, le lyonnais Marietton qui rachète Havas Voyages et devient le numéro un français. Dans l’écono-mie numérique, Believe Digital, participation de XAnge, le pôle innovation de notre Groupe, est devenu numéro un mondial

de la distribution musicale en streaming face aux majors, avec un chiffre d’affaires en progres-sion de 58 % en 2015.

Les gourous de l’économie en concluraient probablement que les « sous-jacents » ne sont pas si mauvais. Ce terme, vague-ment péjoratif, recouvre en fait le monde qui est le nôtre, celui de l’économie réelle, des Entre-

prises. Il s’agit de reconnaître que le salut viendra de ces der-nières et que leurs attentes doivent guider les réformes. Elles n’ont pas besoin d’être protégées mais libérées.

Le « Private Equity » peut d’ailleurs jouer un rôle d’exemple et de précurseur en aidant à développer un tissu industriel à nou-veau compétitif. C’est bien pourquoi Siparex pourra continuer à servir à la fois, sans que leurs intérêts s’opposent, ses inves-tisseurs et ses participations lors d’un cru 2016 qui s’annonce passionnant. En souhaitant que 2016 soit une année porteuse pour nous tous.

Bertrand Rambaud Président

Le « Private Equity » peut jouer un rôle d’exemple et de

précurseur en aidant à développer un tissu industriel

à nouveau compétitif.

ÉDIT

OSO

MM

AIR

E

LE POUVOIR À L’ÉCONOMIE RÉELLE !

En direct des entreprises

02-05 06-07 08-09 10 12

L’invitéChez SiparexMidmarket• Investissements :

Marietton, Demeures Caladoises, Exsto

• Cessions :Legallais, Sicame, Flash Europe, Lever de Rideau, Stef

• À l’honneur :Synchrone Technologies, Lacoste, Ausy, Sergent Major, IPC

• Portrait :Pierre François, ancien président du groupe Sicame

Régional• Investissements :

Neos,Batiroc Protect,Croc’NatureLabojal TEP Étanchéité

• Cessions :Silfox, JBT

Innovation• Investissements :

Enertime,Zenchef

• Cessions :Shopmium,Marcel et Fils

• À l’honneur :Connecthings,NewsRepublic, MicroDon, AB Tasty

• 3 questions à : Laurent Burelle (Plastic Omnium)

• Actualité : Nouveau dispositif en Bourgogne Franche-Comté

• Levées de fonds : Nord Ouest Entrepreneurs 4, Xpansion 2, Siparex XAnge Innnovation 2016

• Club • Agenda• Carnet

Norbert Dentressangle, ancien Président du groupe Norbert Dentressangle

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Grâce au soutien actif de ses partenaires financiers historiques, le groupe lyonnais Marietton

présidé par Laurent Abitbol vient de prendre le contrôle d’Havas Voyages. La réalisation de cette acquisition structurante permet au Groupe Marietton de porter son volume d’affaires de 400 M€ à 1,2 Md€ et de se positionner ainsi comme le leader indépendant français du voyage, doté d’une triple expertise de touroperating, de voyages d’affaires et de distribution.En rachetant Havas Voyages au groupe américain Carlson Wagonlit Travel, Marietton a absorbé une entreprise qui représente deux fois sa taille, ainsi qu’une marque à forte notoriété et positionnée sur le premium.Le nouveau groupe couvre désormais l’ensemble du territoire national avec un réseau de 440 agences, auquel s’ajoutent une quinzaine de plateaux d’affaires, 2 call-centers et des plateformes web, en particulier celle d’Havas Voyages refondue dans le cadre de sa stratégie cross-canal et digitale.

Au travers de cette opération industrielle d’envergure, le dirigeant vise la mise en œuvre de nombreuses synergies, à travers la mutualisation des achats et le déploiement des produits maisons dans le réseau. L’année 2016 sera aussi marquée par l’ouverture dès le mois d’avril de ses 5 premiers clubs sous la marque « Naya Club ».Le parcours du groupe s’est considérablement accéléré depuis l’entrée de Siparex au capital de Marietton en 2007.Sur la période, son volume d’affaires a bondi de 52 M€ à 1,2 Md€, à travers la réalisation de 7 opérations de croissances externes.

Pour permettre à Marietton de financer le rachat d’Havas Voyages, Siparex a réinvesti 8,5 M€ à travers plusieurs fonds.Historiquement présent au capital, Siparex redevient avec cette nouvelle opération le premier partenaire financier de Marietton, la famille Abitbol conservant près de 40 % du capital. Contacts : Pierre Bordeaux-Montrieux, Augustin de Jerphanion, Guillaume Rebaudet

À l’occasion d’une restructuration de son capital, le groupe Demeures

Caladoises vient d’accueillir Siparex parmi ses actionnaires. Fondé en 1975 à Villefranche sur Saône dans le Rhône, ce groupe construit environ 500 maisons individuelles par an, de l’entrée au haut de gamme. Il dispose de 23 agences qui couvrent le quart Sud-Est de la France. Demeures Caladoises a enregistré une progression de son chiffre d’affaires de 13 % par an depuis 2011, sur un marché en recul de 10 %, pour atteindre 60 M€ en 2015.Le groupe s’est développé sur un marché cyclique en s’appuyant sur un élargissement constant de sa gamme et en réalisant une opération de croissance externe concrétisée

par le rachat en 2012 du constructeur Art et Traditions Méditerranée basé à Avignon. Parallèlement, il s’est renforcé dans l’aménagement foncier et la promotion immobilière, notamment auprès des bailleurs sociaux.L’arrivée de Siparex, qui a investi 5 M€ dans cette opération, va permettre à Demeures Caladoises, présidé par Régis Polosse, de renforcer le contrôle familial et de poursuivre sa dynamique de croissance avec l’ouverture de nouvelles agences.

Pour Régis Polosse, « La présence de Siparex va nous permettre de continuer à faire progresser le groupe en volume et en rentabilité et de saisir de nouvelles opportunités de croissance externe ».Contact : Jérôme Burtin

INVESTISSEMENTS

MARIETTON DÉCOLLE AVEC HAVAS VOYAGES

DEMEURES CALADOISES CONSOLIDE SES FONDATIONS

EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

/

OBO

Build-up

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Dans le cadre d’un LBO secondaire, Siparex vient d’entrer au capital d’Exsto à hauteur de 6 M€. Il

devient de fait le premier investisseur financier extérieur, le management consolidant à cette occasion ses positions autour de son Président Christophe Torrès qui devient le premier actionnaire du groupe.

Implanté à Romans dans la Drôme, Exsto est spécialisé dans la formulation, le design et

le moulage de produits en polyuréthane. Ce marché de niche dans la plasturgie exige de hautes compétences mécaniques et chimiques développées chez Exsto grâce à son unité de R&D. Ses productions, qui couvrent un large spectre de types de pièces (de quelques grammes à plusieurs tonnes), sont destinées à de grands secteurs industriels, l’offshore pétrolier, l’automobile, l’aéronautique et le BTP.

Exsto a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 35 M€ en 2015 dont 60 % à l’international.

L’arrivée de Siparex dans le tour de table devrait permettre à Exsto de renforcer sa stratégie internationale. Elle se concrétisait dès 2010 par l’implantation d’une filiale au Brésil et en 2013 par celle de sa filiale américaine à Ann Harbour près de Detroit. L’entreprise prenait également en 2015 le contrôle de la société turinoise Technotec.

Contact : Romain Boisson de Chazournes

INVESTISSEMENTS

SIPAREX ACCOMPAGNE EXSTO À L’INTERNATIONAL

EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

/

CESSIONS/

MBO

Présent au capital de Sicame aux côtés des familles fondatrices et du management depuis plus de 15 ans, Siparex vient de céder sa participation.Implanté à Pompadour en Corrèze, Sicame est un groupe familial devenu une ETI spécialisée dans la conception, la production et la commercialisation d’une gamme complète d’équipements pour le transport de l’électricité, les réseaux aériens et souterrains de distribution, la connectique, ainsi que du matériel de sécurité et de protection électrique.Grâce notamment à l’appui de Siparex, Sicame a réalisé un parcours remarquable à l’international. En effet, l’entreprise a atteint un chiffre d’affaires de 350 M€ en 2015, dont les 2/3 hors des fron-tières. Ce désengagement permet à Siparex de réaliser une bonne performance en multipliant par deux son dernier investissement.

SICAME, DE L’ENTREPRISE FAMILIALE À L’ETI

Siparex cède la majeure partie de sa participation dans le Groupe Legallais à l’occasion de l’entrée au capital d’un nouvel investisseur. Groupe fondé en 1889, Legallais s’est imposé comme la référence du marché français de la distribution de quincaillerie avec près de 1 000 salariés et un portefeuille clients de plus de 40 000 professionnels. Depuis l’entrée de Siparex à son capital en 2010, Legallais a connu un doublement de son chiffre d’affaires qui a atteint 225 M€ en 2015.

LEGALLAIS DOUBLE SON CHIFFRE D’AFFAIRES EN 5 ANS

À l’occasion d’une recomposition du capital, Siparex a cédé sa participation détenue depuis 2010 au capital de Flash Europe. Basée en Moselle, l’entreprise, spécialisée dans le transport urgent et sensible, réalisait alors un chiffre d’affaires de 100 M€ contre 153 M€ aujourd’hui, à parts égales entre la France et l’international grâce à une implantation dans 18 pays.

Présent au capital du Groupe Stef depuis 2003, Siparex vient de céder la totalité de sa participation aux structures de management en affichant de très belles performances. Depuis l’origine Siparex aura investi 30 M€ au sein du groupe lors de 3 opérations.

Stef figure parmi les principaux acteurs européens du transport frigorifique et de la logistique du froid. Il emploie près de 14 400 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 2,8 Md€.

FLASH EUROPE EN ROUTE VERS D’AUTRES HORIZONS

Lors d’une opération qui a notamment permis aux principaux cadres dirigeants de renforcer leur position dans le capital de l’entreprise, Siparex vient de céder la participation qu’il détenait depuis 2007 dans le groupe Lever de Rideau, après un désengagement partiel intervenu en 2014.

Spécialisée dans l’événementiel, la société parisienne a réalisé un chiffre d’affaires de 48 M€ en 2014.

LEVER DE RIDEAU REPRIS PAR SES CADRES

LE MANAGEMENT SE RENFORCE CHEZ STEF

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

À L’HONNEUR/

Synchrone Technologies, société de conseils dans les domaines des systèmes d’information et des services informatiques, dont Siparex est actionnaire depuis 2015, vient de recevoir le prix du Technology Fast 50 Méditerranée, dans la catégorie ETI.

Ce prix récompense les entreprises technologiques de croissance qui ont réalisé de belles progressions de chiffre d’affaires sur 4 exercices. Sur cette période, Synchrone Technologies a affiché une croissance de 78 %.

Le groupe IPC, dont Siparex est actionnaire depuis 2013, vient d’acquérir la société Justinesy, l’opération présentant d’évidentes complémentarités à la fois stratégiques et géographiques. IPC, un des principaux distributeurs indépendants de produits d’entretien et d’hygiène à destination d’une clientèle professionnelle, est implanté dans l’Ouest et Justinesy dans le Sud-Est.

Le nouveau groupe qui va dégager d’importantes synergies réalisera un chiffre d’affaires de près de 50 M€.

Moins d’un an après l’en-trée de Siparex dans son capital, le groupe Lacoste, spécialiste de la distribu-tion de fournitures de bu-reau, vient de franchir une nouvelle étape en prenant le contrôle de Buroffice. Le rapprochement entre les deux entités a d’abord une logique géographique puisque le groupe Lacoste, implanté dans le Vau-cluse, rayonne sur les régions Rhône-Alpes, PACA et Languedoc Roussillon tandis que Buroffice, implanté à Toulouse, exerce son activité dans le grand Sud-Ouest et réalise un chiffre d’affaires de 9 M€ en 2015. Le nouvel ensemble, présidé par Jean-Daniel Lacoste, rejoint par Bernard Collomb qui fondait Buroffice en 2001, représente un chiffre d’affaires de 45 M€. Il est à noter, comme le souligne Jean-Daniel Lacoste, que « le projet de reprise a été préparé et mené à bien en étroite collaboration avec les équipes de Siparex ».

C’est une alliance majeure qui vient de se concrétiser dans le marché exigeant de la mode enfantine avec le rapprochement entre Sergent Major et la société Du Pareil Au Même. Ayant su innover afin de consolider sa croissance et ses résultats, pendant que DPAM faisait face à certaines difficultés, Sergent Major, qui compte Siparex à son capital depuis 2011, a vu dans cette croissance externe une opportunité stratégique de premier plan. Ce rapprochement a en effet beaucoup de sens car les deux sociétés sont très complémentaires notamment en termes de réseau, le nouveau groupe ayant comme objectifs de réussir

son intégration et de renforcer sa présence à l’international. Le nouvel ensemble ainsi constitué atteint désormais une taille très significative et représente un chiffre d’affaires de 400 M€, avec un réseau de distribution de 1 130 magasins.

UNE BELLE RÉCOMPENSE POUR SYNCHRONE TECHNOLOGIES

CAP VERS LE SUD POUR IPC

LE GROUPE LACOSTE SE RAPPROCHE DE BUROFFICE

SERGENT MAJOR PREND UNE TAILLE AVEC DU PAREIL AU MÊME

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AUSY SE RENFORCE À L’INTERNATIONALÉtape décisive dans la stratégie internationale d’Ausy, dont Siparex est actionnaire depuis 2011 : le rachat de la société nord-américaine Celerity. Ausy est l’une des premières sociétés françaises de conseil en haute technologie dans le pilotage et l’organisation des systèmes d’information et la R&D externalisée. Spécialisée dans le management des systèmes d’information et la transformation digitale, Celerity, implantée en Virginie, a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 80 M$ principalement dans le secteur de la finance avec des positions solides dans la santé et les médias. L’intégration de Celerity permet à Ausy de franchir le cap des 200 M€ de chiffre d’affaires hors de France dès cette année.

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET

Davantage que le portrait d’un homme lié au destin d’une entreprise, celui de Pierre François, à la tête du groupe corrézien Sicame pendant 38 ans est avant tout le récit d’un parcours exceptionnel auquel Siparex était associé dès 1996. Parcours qui faillit prendre une orientation nouvelle dès 2008. En effet, tout semblait prêt pour la fusion avec le Finlandais Ensto, ce qui aurait constitué un groupe dans la connexion électrique de basse et haute tension de 400 M€ de chiffre d’affaires.

Pierre François s’imaginait déjà parcourir les quelques arpents de vigne qu’il projetait d’acheter dans le Sud-Ouest pour faire son vin. Un vin qui lui aurait ressemblé, à la fois avec de la présence, un rien de poivre et beaucoup d’élégance. La faillite de Lehman Brothers, en précipitant le monde dans la crise, remettait tout en question. Le groupe finlandais n’avait plus les moyens nécessaires pour assumer la part qui lui incombait dans la fusion. Le vieux rêve de Pierre François de se voir en une sorte de gentleman-farmer de la vigne s’envolait. Il devait à nouveau s’impliquer totalement dans la gestion d’un groupe qu’il fallait remobiliser sur un autre projet après la défection du finlandais.

C’est la définition d’un nouveau projet de croissance à 5 ans basé sur la poursuite de l’internationalisation du groupe et soutenu par une opération financière de 40 M€ à laquelle participait Siparex, qui a convaincu les familles et le management de repartir sur la période 2010/2015.

À l’arrivée de Pierre François en 1977, l’entreprise familiale créée en 1955 par Basile Lachaud, spécialisée dans la connectique en basse tension, réalisait 10 M€ de chiffre d’affaires. Elle employait plus de 200 salariés à Pompadour près de Limoges et une centaine dans ses filiales en France et à l’étranger.

En fait, rien ne prédestinait le jeune étudiant Pierre François, engagé à gauche, délégué de l’Unef, à rejoindre un jour le monde de l’entreprise et à diriger un groupe présent aujourd’hui dans 25 pays

et employant 2 400 salariés. Rien, sinon les hasards de la vie, ses diplômes d’ingénieur et de sciences économiques, et peut-être surtout son goût pour le risque et le travail en équipe. Parmi la somme de défis un peu fous qui ont jalonné le parcours de Pierre François à la tête de Sicame, l’acquisition en 1982 de la société stéphanoise Dervaux était peut-être le plus audacieux – Sicame doublait de taille – et celle en 2006 de FCI-Europe /Asie (40 M€ de chiffre d’affaires/ 10 M€ de pertes).

Lors de l’entrée initiale de Siparex en 1996 dans son capital, Sicame réalisait un chiffre d’affaires de 108 M€ et employait 1 200 personnes. Pour Pierre François il était indispensable de se déployer à l’international pour prendre le relais d’un marché de première électrification saturé en France. L’augmentation du capital de 25 millions de francs de l’époque à laquelle participait alors Siparex permettait notamment de financer le rachat d’une filiale de Legrand.

Lors de la prise de contrôle majoritaire du groupe par Equistone, présent au capital depuis 2009, Siparex a pu céder la totalité de sa participation et Pierre François rêver à nouveau de ses vignes. Mais au-delà des chiffres c’est surtout un parcours exemplaire aux côtés d’un homme, d’une entreprise et de son management qu’aura accompli Siparex en 18 ans. « 18 ans, ce n’est pas une relation furtive » n’a pas manqué de souligner Benoît Métais, dont l’équipe a accompagné l’entreprise durant cette longue période.

Portrait

PIERRE FRANÇOIS, ANCIEN PRÉSIDENT DU GROUPE SICAME

SICAME

• Activité : Réseaux de distribution d’énergie• CA : 350 M€• Financement de croissance

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INVESTISSEMENTS/Invest PME et Carvest viennent de participer à hauteur de 870 000 € au financement de la reprise majoritaire de Neos par son principal dirigeant. Cette opération s’inscrit dans

une logique de transmission du fils du co-fondateur, Bernhard Horstmann, à celui qui a développé l’entreprise au long de ces 20 dernières années, Christophe Bernad, jusqu’alors actionnaire minoritaire.Implantée à Beaune, Neos est spécialisée dans l’installation de centres de tri et de valorisation des déchets ménagers, industriels et issus du BTP. L’entreprise réalise des installations clés en main dans le cadre d’appels d’offres de marchés publics et privés et réalise un chiffre d’affaires de 12 M€ avec 40 collaborateurs.L’arrivée d’investisseurs financiers permettra aussi à Neos de mener à bien ses projets de développement produits.Contacts : Patrick Blasselle, Mathilde Faglin

Siparex, vient de participer au renforcement des fonds propres de la société Batiroc Protect afin de lui permettre notamment de développer son parc de matériel de location et d’accélérer son développement national. Cette entreprise basée à Feyzin dans

le Rhône conçoit, commercialise et loue des garde-corps de chantier à destination des entreprises du bâtiment en s’appuyant sur une très forte culture de l’innovation. Le chiffre d’affaires de Batiroc Protect a fortement progressé ces deux dernières années, stimulé par l’activité location de son produit phare, la Mac Protect. Cette activité de location s’est développée très vite et représente déjà le quart d’un chiffre d’affaires de 2,8 M€ en 2015. Le FRI Rhône-Alpes, lancé par la Région Rhône-Alpes et géré par Siparex, a investi 600 000 € dans cette opération.Contact : Xavier Chappelon

NEOS ACCUEILLE DE NOUVEAUX INVESTISSEURS

SIPAREX PROTÈGE BATIROC PROTECT

EN DIRECT DES ENTREPRISES / RÉGIONAL

Post-Création

MBI

Afin de financer la reprise de Croc’Nature par Hervé Garaut, son Directeur Général depuis 2012, et le

développement de l’enseigne, Invest PME, associé à Bpifrance, a participé à une opération d’apport en fonds propres de 960 000 €. Croc’Nature, fondé en 1981 près de Besançon, s’est imposé dans la distribution de produits bio alimentaires, cosmétiques et ménagers. Avec cette reprise Hervé Garaut entend accroître le nombre d’ouvertures de magasins. En 2015 Croc’Nature a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 12 M€ avec 7 magasins en Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes.Contact : Bénédicte de Chevigny

CROC’NATURE MET LES BOUCHÉES DOUBLESMBO

Transmission

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INVESTISSEMENTS/

CESSIONS/

La reprise de Bati Étanche par TEP Étanchéité, pilotée et financée par Siparex, s’inscrit dans une logique de complémentarité à la fois géographique, industrielle et

stratégique. Elle permet en effet au nouveau groupe présidé par Patrick Gidoin d’atteindre une taille critique, avec un chiffre d’affaires de 15 M€.

Opérant toutes deux sur le même métier, l’étanchéité, mais avec des spécialisations différentes, le bitume pour Bati Étanche et le PVC pour TEP Étanchéité, les deux entreprises ont également des implantations géographiques complémentaires, en Ile de France et dans le Sud. TEP Étanchéité, implantée à Saumur, réalise 60 % de son chiffre d’affaires dans la rénovation des bâtiments anciens et dispose aussi d’un réel savoir-faire auprès des acteurs du nucléaire. Ce marché est particulièrement dynamique, stimulé par « le plan Fukushima » qui impose au nom de la sécurité d’agrandir les équipements de rétention existants. Le Groupe Siparex a participé à l’opération à hauteur de 3,3 M€.Contacts : Sébastien Boulard, Édouard Ribaute

27 mois seulement après son investissement dans le groupe Silfox lors d’un MBO, Siparex vient de céder sa participation à l’occasion d’un LBO secondaire. Implantée en région parisienne, Silfox, créée en 1992, s’est rapidement imposée dans la distribution de semi-conducteurs spécialisés dans

l’évacuation de la chaleur et la connectique. Cette cession a généré de bonnes performances pour les fonds gérés par Siparex

Proximité Innovation. Le groupe Siparex reste toutefois investi dans la société, puisque le fonds mezzanine Intermezzo a participé au nouveau tour de financement.

Entré au capital du Groupe JBT en 2010, Siparex vient de céder la participation qu’il détenait dans ce spécialiste de l’injection plastique en salle blanche. Implanté à Lons le Saunier dans le Jura, l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de 20 M€ lors de l’entrée des fonds Franche-Comté. Il atteint aujourd’hui 55 M€.

TEP ÉTANCHÉITÉ SE JOINT À BATI ÉTANCHE

SILFOX REPREND SON INDÉPENDANCE

UNE BELLE PROGRESSION POUR JBT

EN DIRECT DES ENTREPRISES / RÉGIONAL

Capital développement

LBO

Afin de financer l’acquisition de la société Labojal par Éric Goudou, jeune dirigeant ayant un parcours de manager opérationnel

dans le secteur bancaire, Rhône-Alpes PME a participé à hauteur de 800 000 € à cette opération. Créée en 1974 et implantée à Thizy-les-Bourg dans le Rhône, Labojal est spécialisée dans la fabrication à façon de détergents et de produits de maintenance industrielle sous forme liquide. L’entreprise dispose d’un outil industriel performant et d’une équipe de R&D capable de relever les défis liés à la protection de l’environnement. Jacques Longère, dirigeant opérationnel depuis 1998 et propriétaire de Labojal depuis 2011, a développé l’entreprise sur des produits de niche en misant sur la réactivité, la qualité du service et la production de petites séries. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 7,5 M€ en 2015. Éric Goudou s’est entouré d’un ensemble d’actionnaires disposant de compétences variées dans le domaine de la gestion d’entreprise, et a convaincu Jacques Longère de l’accompagner dans le développement commercial de Labojal.Contacts : Cyril Fromager, Julien Dupuy

MBI

UNE NOUVELLE ÉTAPE POUR LABOJAL

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / INNOVATION

CESSIONS/À l’occasion du rachat de Shopmium par l’américain Quotient, XAnge a cédé la participation qu’il détenait

depuis 2013 dans cette start-up qui s’est spécialisée dans le marketing promotionnel des enseignes sur les téléphones mobiles. XAnge était entré au capital de cette société à l’occasion d’une seconde levée de fonds de 4,3 M€. La start-up parisienne également présente à New York revendique à ce jour plus de 2 millions d’utilisateurs réguliers et des clients tels que Coca Cola, SC Johnson, Heineken ou l’Oréal.

SHOPMIUM CHANGE DE DIMENSION REDISTRIBUTION D’ACTIONNAIRES POUR MARCEL & FILS

INVESTISSEMENTS/Après un premier investissement en 2011, l’équipe innovation de Siparex vient de réinvestir 250 000 € dans le capital d’Enertime afin de lui permettre d’accélérer sa croissance à l’international dans les pays émergents et en Chine. Enertime fabrique des turbines de récupération de chaleur industrielle issue par exemple des aciéries ou des cimenteries (technologie ORC) pour en faire de l’énergie verte. En Chine, la société vient récemment de signer un contrat de fourniture de ces turbines avec le n° 1 chinois de l’acier, Shanghai Baosteel.Contact : Andréas Gall

L’acquisition de XAnge Private Equity par le groupe Siparex a été finalisée fin juillet 2015 et s’est traduite en décembre par le rapprochement des équipes et la fusion juridique des sociétés de gestion XAnge Private Equity et Siparex Proximité Innovation.La marque XAnge devient la marque Innovation du Groupe Siparex et Siparex Proximité Innovation en est la société de gestion.Les opérations étant antérieures à la fusion, nous conservons dans cette lettre l’appellation de XAnge PE pour évoquer les investissements et cessions réalisés.

En changeant de nom, 1001 Menus, devenu Zenchef, change aussi d’ambition. Cette start-up spécialisée dans les logiciels à destination des restaurants veut en effet accélérer son implantation internationale.

Pour atteindre son objectif, Zenchef vient de lever 6 M€ auprès de ses investisseurs historiques et de nouveaux, dont XAnge.Aujourd’hui Zenchef dispose d’un portefeuille clients de plus 2 500 restaurants en France, au Royaume-Uni et en Espagne pour lesquels il a créé des sites internet, les a référencés dans des annuaires comme Yelp et Tripadvisor et gère leurs réservations en ligne.« Notre nouvelle levée de fonds va nous permettre d’accéder notamment aux marchés allemand et italien » explique Xavier Zeitoun, PDG et fondateur de Zenchef.Contact : Cyril Bertrand

ENERTIME SE DEVELOPPE EN CHINE ZENCHEF POURSUIT SA STRATÉGIE À L’INTERNATIONAL

XAnge vient de céder la participation qu’il détenait depuis 2011 dans la société Marcel & Fils à l’occasion d’une nouvelle levée de fonds de 4 M€ de la société fondée à Aix-en-Provence en 2008. Employant aujourd’hui une centaine de salariés, le Groupe Marcel & Fils est un des leaders régionaux de la distribution de produits bio essentiellement alimentaires. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 21 M€ en 2015.

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EN DIRECT DES ENTREPRISES / INNOVATION

À L’HONNEUR/

AND THE WINNER IS... AB TASTY

AB Tasty a remporté le E-commerce Award Technology en 2015 pour sa solution originale de testing et de personnalisation mobile, ABTasty for App. Ce prix récompense les meilleures innovations dans le domaine de l’e-commerce. AB Tasty permet à ses clients de définir en quelques minutes à peine une stratégie de tests. Cette application très simple d’utilisation permet aussi à un éditeur de site web d’optimiser l’architecture ainsi que le design de son site en fonction des tests qui ont donné les meilleurs résultats. AB Tasty est une participation d’XAnge.

LES NOUVELLES DU MONDE DE NEWS REPUBLIC

Participation d’XAnge, News Republic est une application désormais mondialement pré-installée sur les nouveaux smartphones HTC donnant aux utilisateurs un accès instantané à plus de 1 500 sources d’informations globales et locales dans le monde. News Republic leur offre aussi une personnalisation de leur actualité en fonction de leurs centres d’intérêt.

MicroDon, dont Siparex est actionnaire depuis 2012 à travers la SCR S’Fair, qui accompagne les sociétés innovantes et solidaires, s’est fortement mobilisée pour venir en aide aux victimes des attentats de novembre 2015. L’entreprise dont le cœur de métier est le développement et la mise en place d’outils innovants de levée de fonds pour les associations, a mis à la disposition de « Paris Aide aux Victimes » son programme l’Arrondi. Il permet, lors d’un achat dans les magasins partenaires, d’arrondir le montant de son ticket de caisse à l’euro supérieur pour soutenir des actions de générosité locales.

MICRODON PLUS SOLIDAIRE QUE JAMAIS

Connecthings, société dans laquelle Siparex Proximité Innovation est présent depuis 2012, accélère son implantation internationale. En effet, cette entreprise, présidée par Laetitia Gazel-Anthoine, spécialiste de la balise intelligente, vient de procéder à des recrutements stratégiques sur la côte Est des États-Unis où elle compte équiper dès cette année 5 grandes villes, une vingtaine d’ici 2 ans, avec son système qui permet aux utilisateurs de transports en commun, d’être renseignés en temps réel en recevant l’information directement sur leur mobile à partir de « tags » - petites puces NFC, iBeacon ou QR codes - disséminées dans la cité.

CONNECTHINGS SE BRANCHE AUX ÉTATS-UNIS

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CHEZ SIPAREX

Comme l’a souligné Bertrand Rambaud, « Laurent Burelle fait partie de ces patrons qui doivent servir de modèle aux autres ». En effet, après son frère, Laurent Burelle a su faire de Plastic Omnium qu’il préside depuis 2001, un des tout premiers équipementiers automobiles au monde avec un chiffre d’affaires de 5,3 Md€ en 2014.

Cela ressemble aux cinq piliers de la sagesse, ce sont les 5 « I » de Plastic Omnium. Peut-on dire qu’ils symbolisent la réussite du groupe ?

D’une certaine façon oui, dans la mesure où ils sont les garants d’un développement durable. Prenons-les dans l’ordre. À la base il y a le « I » d’Indépendance, qui passe par le contrôle du groupe. Sans contrôle capitalistique, il n’y a pas d’indépendance possible. Quand notre père créait Plastic Omnium en 1946 il détenait 5 % du capital. Aujourd’hui nous en contrôlons 56,6 %, contre seulement 51,3 % en 2000. Cette indépendance nous a permis en quelque 69 ans d’existence, de rester une quarantaine d’années sans verser le moindre dividende. Ayant toujours inscrit notre stratégie dans le long terme, nous avons privilégié le « I » d’Investissement. Investir dans de nouvelles usines, puisque Plastic Omnium en compte 115 réparties dans le monde, mais également dans la R&D qui absorbe 6 % de notre chiffre d’affaires, car l’Innovation – notre 3e « I » - est l’autre clé de l’indépendance. Nos centres de R&D emploient plus de 2 200 salariés à travers le monde sur un effectif total de 25 000 personnes. Plus d’un millier en France, d’abord à Lyon, puis à Compiègne où nous avons ouvert à l’automne dernier un centre de recherche qui emploie 400 personnes de 25 nationalités différentes. L’autre « I », c’est celui d’International.

Aujourd’hui la France ne représente plus que 13 % de notre chiffre d’affaires. Nous ne remercierons jamais assez Renault de nous avoir entraînés dans leur sillage en 1977 pour construire notre première usine robotisée au Japon. C’était notre première incursion sur le continent asiatique où nous réalisons aujourd’hui 17 % de notre chiffre d’affaires. Indépendance, Investissement, Innovation, International, donnent au final un groupe parfaitement intégré.

La moyenne de distribution des dividendes ne représente que 20 à 25 % des résultats chez Plastic Omnium, soit deux fois moins que la moyenne des entreprises du CAC 40, on sent chez vous une pointe de fierté ?

C’est sans doute un héritage de notre vieux Saint-simonisme lyonnais qui veut que l’année où l’on achète un imperméable, on n’achète pas de paire de chaussures… Plus sérieusement, si nous avions fait du pay-out normal, cela ne nous aurait pas permis, dans un monde ultra compétitif, de consacrer autant de ressources à notre développement international, à notre R&D, et d’avoir du free cashflow afin d’augmenter notre contrôle sur une entreprise qui est restée fidèle à sa dimension familiale. Oui, on peut dire que j’en suis fier. Comme en a été fier avant moi mon frère Jean et avant nous notre père Pierre Burelle.

On entend beaucoup d’industriels déplorer la multiplication des règlementations, on dirait au contraire qu’elles vous stimulent ?

Je dirais que les règlementations peuvent présenter de grandes opportunités. Par exemple, pour répondre aux impératifs de réduction des émissions d’oxyde d’azote, les NOX, nous avons développé des systèmes de dépollution performants (fondés sur la technologie de réduction catalytique sélective, en anglais « SCR ») qui nous assurent une forme de leadership dans le monde. La tendance étant plus que jamais à l’allègement des véhicules pour émettre moins de CO2, après le plastique nous travaillons sur les matériaux composites à densité réduite et nous allons proposer bientôt à l’industrie automobile un châssis 100 % en fibre de carbone. En même temps, nous travaillons sur les voitures de demain, les voitures autonomes, qui seront des véhicules beaucoup plus compliqués, nécessitant des investissements plus lourds. Il va falloir concevoir des machines énormes qui feront en même temps les ailes, le capot et tout l’avant de la voiture avec des carrosseries intelligentes.

L’innovation est plus que jamais la clé de l’industrie automobile. C’est enthousiasmant.

3 QUESTIONS À…

LAURENT BURELLE, PRÉSIDENT DE PLASTIC OMNIUM

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ACTUALITÉS

CLUB

LEVÉES DE FONDS//

Après une fin d’année marquée par des interventions de grands témoins exceptionnels, Norbert Dentressangle à Lyon et Laurent Burelle à Paris (lire les articles dans cette lettre), nous vous invitons cette année, à participer à nos prochains rendez-vous de janvier/février, qui seront axés sur les

Perspectives économiques 2016.Nous vous proposerons également des rencontres entre dirigeants lors de nos « Régionales », ainsi que des tables rondes thématiques, principalement orientées sur les problématiques et enjeux de la révolution numérique.

CARNET//

Agenda Interventions de Marc Touati, Président Fondateur du Cabinet ACDEFI, sur le thème :

« Perspectives économiques et financières 2016 : la croissance en état d’urgence »

• 19 janvier à Nantes, en partenariat avec Nantes Place Financière

• 27 janvier à Lille, en partenariat avec le Crédit Mutuel Nord Europe

• 4 février à Paris, en partenariat avec le Mouvement Desjardins

Intervention de Patrick Artus, Chef économiste de Natixis, sur le thème : « Les enjeux 2016 : appréhender les risques et consolider la croissance »

• 1er février à Lyon, en partenariat avec PWC et en collaboration avec Lyon Place Financière et Tertiaire

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Déjà présent en région Franche-Comté depuis près de 20 ans, Invest PME vient d’ouvrir un bureau à Dijon, animé par Mathilde Faglin, Directrice des participations et Elsa Gessner, Chargée d’affaires.75 M€ sont maintenant disponibles pour investir dans les PME de la Région Bourgogne/Franche-Comté, tant dans le domaine de la création (fonds Bourgogne Franche-Comté Création 4), que celui du redéploiement (fonds Bourgogne Franche-Comté Défis 2) et du capital développement/transmission (Industrie et Filières 4).

Les FPCI XPansion2 et Nord Ouest Entrepreneurs 4 ont chacun atteint leur objectif de souscription avec respectivement 48 M€ et 45 M€. L’équipe dispose désormais d’une capacité d’investissement significative, pouvant aller jusqu’à 4 M€ en co-investissement, pour financer le développement d’entreprises en croissance et rentables sur l’ensemble du territoire.

BELLE COLLECTE POUR LE FCPI SIPAREX XANGE INNOVATION 2016

Ce 1er fonds issu de la fusion des sociétés de gestion Siparex Proximité Innovation et XAnge PE, réalise une levée de plus de 18 M€, en hausse par rapport à l’an dernier grâce à la confiance renouvelée de nos partenaires historiques et du réseau de collecte d’XAnge (La Banque Postale).

FINALISATION DES LEVÉES DE FONDS INVESTISSEMENT RÉGIONAL

LE DISPOSITIF DE FONDS GÉRÉS PAR INVEST PME ÉTENDU À LA BOURGOGNE

Siparex @siparex

NICOLAS GOIRAN A REJOINT L’ACTIVITÉ INVESTISSEMENT RÉGIONAL DU GROUPE SIPAREX

Nicolas Goiran (Ingénieur INSA de Lyon Génie Civil et Master d’ingénierie financière - EM Lyon) est Membre du Directoire Régional de Siparex Proximité Innovation. Il était précédemment Directeur Associé chez Turenne Capital, après avoir exercé pendant 14 ans au sein de l’activité Capital Développement d’XAnge Private Equity ainsi que chez Mbo Partenaires à Lyon à sa création.

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Vous avez fait de Norbert Dentressangle un groupe mondial et venez d’en céder la totalité du capital à l’américain XPO. La décision n’a-t-elle pas été difficile à prendre ?Très difficile, avec une charge émotionnelle très forte mais je suis allé jusqu’au bout, dans l’intérêt du groupe Norbert Dentressangle et de ses collaborateurs. Nous nous sommes inter-rogés avec ma famille sur l’après. Quel projet d’entreprise pour notre holding ? Quel projet entrepreneurial ?Les réponses à ces questions nous ont amenés à développer une holding d’investissement financier et industriel et à poursuivre les activités actuelles de Dentressangle Initiatives, holding familiale créée en 1998. En résumé, nous continuons à entreprendre. Cela démontre que les familles d’entrepreneurs doivent selon les circonstances savoir bouger, faire des choix parfois douloureux si elles veulent continuer d’aller de l’avant.Vos enfants n’ont-ils jamais songé à prendre votre succession ?À l’aube de mes 60 ans j’ai su que j’allais devoir faire face à un nouveau défi, celui de la transition générationnelle avec mes deux enfants et que je serais le moment venu amené à leur transmettre les responsabilités et les devoirs associés à la direction et à l’actionnariat du groupe. À ce moment-là nous avons signé une charte familiale qui a défini entre autres les droits et les devoirs de chacun et créé un conseil de famille ayant notamment en charge l’organisation de cette succession. Après 2 ans et demi de travail, les enfants ont conclu qu’ils ne se voyaient pas endosser la responsabilité du groupe, très lourde à bien des égards, eux-mêmes ayant pris des orientations profession-nelles différentes au sein de la holding familiale en investissant dans l’économie numérique et l’immobilier. Donc, il fallait que je trouve une solution pour transmettre la responsabilité actionnariale du groupe à d’autres.Cela a pris du temps ?7 ans, le temps de réfléchir à plusieurs scéna-rios pour réussir la transmission tout en mettant

en œuvre une stratégie visant à ouvrir le champ des solutions, comme de rendre le capital plus liquide, donc le groupe plus attractif et plus visible tout en faisant évoluer son équilibre métier et géographique. Notre priorité étant les États Unis. Le premier acte de cette stratégie de croissance mondiale est l’acquisition de Jacobson, présent sur l’ensemble du territoire américain avec ses 6 500 salariés. C’est une étape cruciale dans la mondialisation du groupe qui devient un acteur visible sur le marché dynamique de la logistique aux USA. Comme l’intégration se passe bien, quelques mois après l’acquisition, je me dis que le moment est bien choisi pour renforcer nos fonds propres, afin de financer de nouvelles acquisitions. Nous entamons alors un processus d’augmentation de capital. C’est dans ce contexte que Brad Jacob, fondateur de XPO, nous contacte pour la première fois. Nous finirons par nous rencontrer à Paris et après de longues discussions nous finirons par nous mettre d’accord.Comment êtes-vous devenu ce groupe mondial ?D’abord en ayant la passion d’entreprendre et en relevant des défis successifs. J’ai créé ma première société en 1978, ND transport Limited à Londres, je me suis fixé comme premier objectif de devenir le leader sur le marché du transport routier de marchandises entre le conti-nent et la Grande-Bretagne. Nous connaîtrons 10 années de croissance forte et ininterrompue sur cet axe, avec l’obsession de la performance économique et une culture forte, garantissant la maîtrise d’une croissance rapide.Quelques mois plus tard je lançais à Saint Val-lier dans la Drôme la société Norbert Dentres-sangle avec un capital de 15 000 euros en partie prêté par mes parents.35 ans plus tard cette entreprise était devenue un groupe mondial présent sur 5 continents, actif dans 3 métiers : le transport routier de marchandises, la logistique et le freight forwar-ding (commission de transport international par voie aérienne et maritime) réalisant un chiffre d’affaires de 5,5 Md€.Très présent sur le terrain, je dois vous avouer que c’est passionnant de voir à quel point on

peut mobiliser des équipes, les fédérer et les faire progresser.Quand votre objectif a-t-il été atteint ?10 ans plus tard nous étions devenus leaders du transport routier à destination de la Grande Bretagne avec plus de 600 traversées de la Manche par jour. Nous avons dégagé des capacités financières significatives alors qu’à cette époque le secteur connaissait plutôt des marges limitées.Il vous faut alors trouver de nouveaux relais de croissance ?Effectivement, en 1989 nous décidons de relever un autre défi de taille, devenir le n° 1 du transport routier en Europe en faisant de la perspective du marché unique européen une superbe opportunité de développement, avec la volonté d’accompagner nos clients partout où ils iraient en Europe. Et pour servir ces clients, il a fallu élargir la gamme de services, acquérir de nouveaux savoir-faire dans d’autres secteurs d’activité, étendre notre réseau tout en restant compétitifs.C’est à partir de ce moment-là que nous allons multiplier les opérations de croissance externe en déployant une marque unique et en dévelop-pant un modèle d’intégration fort. En 1994 nous décidons d’introduire Norbert Dentressangle en bourse pour financer une croissance que nous anticipions très soutenue. Après avoir été entrepreneur pionnier, me voilà devenu entre-preneur manager… Quand l’entreprise fête ses 20 ans, Norbert Dentressangle est leader du transport en Europe avec 3 800 véhicules, 7 300 collaborateurs et 650 M€ de chiffre d’affaires. Le nouveau défi qui nous attend est de devenir leader européen de la logistique. La suite vous la connaissez, ce sera la mondialisation du groupe…Qu’allez-vous faire à présent ?Je vais m’attacher à transmettre mon sa-voir-faire et à accompagner le parcours actionnarial de mes enfants, intervenir en tant qu’entrepreneur chaque fois que le besoin s’en fera sentir, bref créer les conditions de réussite de la transmission et continuer à créer de la valeur.

Norbert Dentressangle L’intervention de Norbert Dentressangle lors d’un événement du Club Siparex est une parfaite illustration de la transmission réussie d’un groupe mondial né dans la région Rhône-Alpes. Premier investissement de Siparex dans le secteur du transport en 1993, il a ouvert la voie à beaucoup d’autres dans ce métier « mettant en valeur l’intérêt du monde financier pour les activités de transport » comme l’a rappelé Norbert Dentressangle, ancien Président du groupe éponyme.

L’INVITÉ

27, rue Marbeuf Paris 8e, Tél. : 01 53 93 02 20 • 139, rue Vendôme Lyon 6e, Tél. : 04 72 83 23 23 • Besançon • Dijon • Lille • Limoges • Nantes • Strasbourg • Madrid • Milan • Munich Contact : Priscille Clément, Directeur de la communication, [email protected] - Internet : http://www.siparex.com - La Lettre de Siparex/I.S.S.N. - 1244-1643Directeur de la publication : Bertrand Rambaud. • Conception, réalisation : Capmot.