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L’année passée a été riche en mises au point
et recommandations. Il était temps ! Les grands essais
de 2008 avaient laissé place au doute, voire au retour
d’un laxisme bien-pensant – et tellement plus facile.
Aujourd’hui, il est clairement annoncé qu’il faut se donner
les moyens de contrôler au mieux le diabète, tant que cela est
effi cace, en combinant les options médicamenteuses avec
les interventions éducatives auxquelles de nombreux abstracts
sont consacrés. Le temps du traitement des complications ou des
autres facteurs de risque n’est pas en rupture avec cette première
phase, comme le montreront également plusieurs interventions.
Pr Ronan Roussel (hôpital Bichat, Paris)
LA SÉLECTION DES COMMUNICATIONS AFFICHÉES, LA SÉLECTION DES COMMUNICATIONS AFFICHÉES, COMMENTÉES PAR NOTRE EXPERT DU JOUR COMMENTÉES PAR NOTRE EXPERT DU JOUR
Pr Ronan Roussel, hôpital Bichat, Paris
A U C O N G R È S D E L A S O C I É T É F R A N C O P H O N E D U D I A B È T E 2 0 13 [ M O N T P E L L I E R // 2 6 -2 9 M A R S 2 0 13 ]A U C O N G R È S D E L A S O C I É T É F R A N C O P H O N E D U D I A B È T E 2 0 13 [ M O N T P E L L I E R // 2 6 -2 9 M A R S 2 0 13 ]
COUPS DE CŒUR (agora rose) / 12 h 30 - 13 h 30
PO 27 : Dépistage des diabètes
monogéniques : encore plus rapide !
PO 29 : Quel rôle pour le récepteur de type 2
à l’angiotensine dans le diabète ?
PO 32 : Trop d’œstradiol
chez les hommes = danger ?
ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE (agora orange)
12h40 - PO 34 : Tabac et diabète :
le tabacologue est essentiel
13h10 - PO 37 : Qui revoit-on encore et
encore dans les services de diabétologie ?
ANGIOPATHIE (agora bleue)
12h50 - PO 41 : Association
entre complications microvasculaires
et dyslipidémie diabétique ?
13h00 - PO 42 : L’insuline : effet bénéfi que
sur la fonction endothéliale
ÉPIDÉMIOLOGIE (agora rouge)
12h30 - PO 45 : Étude DIALOG : facteurs
prédictifs des hypoglycémies
chez le diabétique sous insuline
12h40 - PO 46 : L’insuline Dégludec :
impact sur la qualité de vie
des diabétiques de type 2
12h50 - PO 47 : Diabète chez le cirrhotique :
quel lien ?
13h00 - PO 48 : Étude DIAttitude :
pourquoi l’inertie thérapeutique ?
LES POSTERS SÉLÉCTIONNÉS ET DISCUTÉS
CONTRÔLE DU DIABÈTE : PLUS DE SOUPLESSE, PAS DE LAXISME
ÉDITORIAL Édition du jeudi 28 mars
Liens d’intérêts potentiels : soutiens fi nanciers pour la recherche et des congrès et contreparties fi nancières pour des conférences de Sanofi , MSD, Servier, Lilly, Menarini, Novartis, Novo Nordisk, and Johnson and Johnson.
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et NutritionSFD 2013Coordination : Pr Pierre GourdySecrétaire de rédaction : Victoria ChakarianInfographie : Philippe Berbesque
Attention, ceci est un compte-rendu de congrès et/ou un recueil de résumés de communications de congrès dont l’objectif est de fournir des informations sur l’état actuel de la recherche ;
ainsi les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Ce compte-rendu de congrès a été
réalisé sous la seule responsabilité des auteurs, du coordinateur et du directeur de la publication, qui sont garants de l’objectivité de cette publication.
Imprimé en France
Pure Impression
34130 Mauguio
Dépôt légal : à parution
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction
par tous procédés réservés pour tous pays.
EDIMARK SAS © octobre 1997
CPPAP : 0417 T 81756 - ISSN : 2100-9619
EDIMARK SANTÉ
2, rue Sainte-Marie, 92418 Courbevoie Cedex
Tél. : 01 46 67 63 00 - Fax : 01 46 67 63 10
E-mail : [email protected]
Site Internet : www.edimark.fr
100 % recyclé
Rédacteur en chef : Pr Pierre Gourdy
Directeur de la publication : Claudie Damour-Terrasson
Avec le soutien institutionnel de
la sélectionJEUDI 28 MARS
INSULINOSÉCRÉTION
STRESS DES CELLULES BÊTA : EFFET BÉNÉFIQUE DU LIRAGLUTIDE
PO 18 - C. Gleizes et al. (Strasbourg)
La greffe d’îlots s’accompagne d’une réaction infl ammatoire et
oxydante précoce médiée notamment par les microparticules (MPs)
qui sont des fragments de membrane plasmique émis par la cel-
lule stressée. Quel est l’effet d’un analogue du GLP-1 sur cette
réaction ? Cette étude a testé l’effet du liraglutide sur l’apoptose et
l’insulinosécrétion de cellules bêta de rats en culture soumises aux
MPs produites par ces mêmes cellules lors d’un stress oxydant ou
infl ammatoire. Alors que le stress oxydant ou infl ammatoire induit la
production de MPs qui induisent elles-mêmes une apoptose et une
diminution de l’insulinosécrétion, le liraglutide diminue l’apoptose
induite par le stress oxydant, favorise la sécrétion d’insuline et réduit
la génération de MPs. Le liraglutide a donc des effets protecteurs
sur les cellules bêta. Peut-on étendre ces résultats à la préservation
de la fonction bêta du diabétique de type 2 ?
Pr Ronan Roussel : Les microparticules suscitent énormément d’intérêt pour caractériser les cel-
lules qui souffrent : elles sont un marqueur inter-médiaire de cette souffrance relativement aisé à suivre, à la différence de tests cellulaires directs, parfois impossibles et toujours compliqués. Ces résultats illustrent un aspect innovant de la pro-tection bêta conférée par l’activation de la voie du GLP-1.
LE LOSARTAN PROTÈGE LA CELLULE BÊTA DE LA GLUCOTOXICITÉ
PO 17 - R. Cassel et al. (Lyon)
L’hyperglycémie est toxique pour la cellule bêta via l’induction
d’un stress du réticulum endoplasmique. Le losartan, inhibiteur du
récepteur de type 1 de l’angiotensine, diminue cette toxicité. Cette
étude a disséqué les mécanismes à l’origine de cette protection
en étudiant l’effet du losartan sur des cellules bêta pancréatiques
humaines cultivées en hyperglycémie. En milieu hyperglycémique,
on observe une diminution de la respiration mitochondriale et des
concentrations calciques cytosolique et réticulaire. Ces anomalies
sont normalisées par le losartan. De plus, il restaure l’expression
des pompes calciques réticulaires et les concentrations calciques
via l’activation de la voie PLC-IP3-calcium. Ces résultats suggèrent
que la dérégulation de l’homéostasie calcique est un élément clé
de la glucotoxicité pancréatique et que les sartans pourraient jouer
un rôle dans la prévention du diabète de type 2.
Pr R. Roussel : Plusieurs travaux ont décrit la protection expérimentale, morphologique et
fonctionnelle, des îlots par le blocage du système rénine-angiotensine. Il y a des traductions cliniques, mais le grand essai en rapport (DREAM évaluait le ramipril dans le prédiabète) a plutôt déçu. Le losar-tan a peut-être un effet spécifi que.
LE LOSARTAN PROTÈGE AUSSI DE LA LIPOTOXICITÉ
P 2114 - R. Cassel et al. (Lyon)
En plus du glucose, les acides gras libres en excès sont toxiques
pour la cellule bêta. Le losartan pourrait-il également avoir des effets
protecteurs sur cette lipotoxicité ? Les auteurs ont ici étudié des
cellules bêta murines soumises à de fortes doses d’un AGL, le pal-
mitate. Celui-ci active le système rénine angiotensine au niveau de la
cellule bêta en induisant une augmentation de l’angiotensinogène et
de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Il induit également un
stress du réticulum endoplasmique (RE), la sécrétion d’inducteurs de
la voie mitochondriale de l’apoptose et une altération de la respiration
mitochondriale. L’addition du losartan réduit le stress du RE ainsi que
l’homéostasie calcique réticulaire et la respiration mitochondriale.
Ces résultats renforcent le rôle potentiellement bénéfi que du losartan
dans le maintien de la fonction cellulaire bêta face à la lipotoxicité.
Pr R. Roussel : La protection tous azimuts conférée par le losartan contre les agressions de la cellule
bêta que l’on pense critiques dans la progression du diabète de type 2 sont impressionnantes, tout au moins expérimentalement. Dans quelle mesure les mécanismes impliqués selon ces travaux ont leur pendant dans les cellules vasculaires ?
ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE (2/2)
TABAC ET DIABÈTE : LE TABACOLOGUE EST ESSENTIEL
PO 34 - M. Habchi et al. (Dijon)
Tabac et diabète ne font pas bon ménage mais le sevrage tabagique
est un processus long et diffi cile. La volonté d’arrêter de fumer est
une première étape décisive vers le sevrage. Quel est l’intérêt de
l’intervention d’un tabacologue ? Cette étude a comparé à 3 mois
la volonté d’arrêter de fumer de 80 patients diabétiques fumeurs
répartis par randomisation, soit dans un groupe intervention (n = 35)
avec consultation systématique auprès d’un tabacologue, soit dans
un groupe contrôle (n = 45). Les groupes étaient comparables en
termes d’âge, d’équilibre glycémique, d’antécédents cardiovascu-
laires et de consommation tabagique. Trois mois après l’inclusion,
La Gazette de Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition | Édition du 28 mars 2013
Rédaction : Dr Louis PotierCH Bichat - Claude Bernard
Avec le soutien institutionnel de
49 % des patients dans le groupe intervention ont essayé d’arrêter
de fumer contre 27 % dans le groupe contrôle (p = 0,043). Parmi
les patients ayant essayé d’arrêter de fumer, 29 % des patients
du groupe intervention ont eu recours aux substituts nicotiniques
contre 0 % dans le groupe contrôle (p = 0,039). Dans l’analyse
multivariée, le seul paramètre corrélé à l’essai d’arrêt du tabac est
la consultation systématique auprès du tabacologue. Ces résultats
suggèrent que l’intervention d’un tabacologue auprès des patients
diabétiques fumeurs hospitalisés devrait être plus systématique.
Pr R. Roussel : Ces travaux ont un potentiel im-portant pour le soin, car ils montrent que l’on
peut sortir effi cacement du schéma habituel dans le sevrage, à savoir qu’il faut attendre que le patient soit dans une phase propice de motivation pour ini-tier le processus : ici, la consultation tabacologique systématique a pu le déclencher, semble-t-il.
EFFICACITÉ D’UN SUIVI INFIRMIER DANS LE CADRE DE RÉSEAUX DE SANTÉ
P 1084 - M. Varroud-Vial et al. (Corbeil-Essonnes)
Malgré l’amélioration des thérapeutiques, la prise en charge du
diabète reste souvent diffi cile. Cette étude a évalué l’effi cacité d’une
prise en charge infi rmière dans le cadre d’un réseau de santé (éla-
boration d’un plan personnalisé de santé suivi de 5 consultations
dans l’année) de 443 patients en diffi culté (déséquilibre persistant,
hospitalisation, barrière au traitement). Seuls 248 patients ont béné-
fi cié d’un suivi complet. Le taux d’hospitalisations et le recours aux
urgences ont été améliorés. L’HbA1c moyenne a baissé de 8,7 %
à 7,9 %, et de façon plus importante lorsque l’HbA1c initiale était
supérieure à 8 %. Malgré des diffi cultés d’inclusion et de suivi
liées à la complexité des patients et aux réticences des médecins,
l’appui au suivi médical habituel de diabétiques en diffi culté par des
infi rmiers intervenant dans le cadre de réseaux pourrait présenter
une aide complémentaire à la prise en charge du diabète.
Pr R. Roussel : À quoi servent les réseaux ? La question est légitimement posée par les fi nan-
ceurs publics. Pragmatiquement, à combler des lacunes dans le système de santé répond cet essai. Manque cependant le bras témoin de soins infi r-miers similaires hors du contexte du réseau, mais chacun se fera son opinion...
MESURE DE L’HBA1c : UN TRAITEMENT À PART ENTIÈRE ?
P 2079 - E. Sobngwi et al. (Cameroun)
La mesure de l’HbA1c peut être un levier pour l’amélioration
glycémique lorsque celle-ci est disponible et expliquée au patient.
Cette étude réalisée en Afrique subsaharienne a analysé l’effet
de la mesure de l’HbA1c avec feedback immédiat aux patients et
éducation ciblée, sans aucune autre intervention thérapeutique,
sur le contrôle du diabète à 1 an. 1 349 patients ont été inclus.
L’HbA1c initiale était autour de 9 %. En 12 mois, la réduction
moyenne de l’HbA1c était de - 1,0 ± 2,3 %, cette diminution étant
de plus de 1 point pour 40 % des patients. En parallèle, 38 à 71 %
des patients ont diminué leur excrétion urinaire d’albumine en
12 mois de suivi. L’HbA1c commenté et expliqué améliore donc
signifi cativement l’équilibre glycémique à un niveau comparable
à l’addition d’un hypoglycémiant oral. Ces résultats suggèrent
que la mise à disposition du dosage de l’HbA1c pourrait être une
intervention prioritaire en Afrique du fait du potentiel de réduction
des coûts et des complications du diabète.
Pr R. Roussel : En physique quantique, on consi-dère que l’on transforme le système étudié quand
on l’observe (le chat de Schrödinger en sait quelque chose, le pauvre). Le Dr Sobngwi nous montre que le diabète est une science analogue : mesurer le dia-bète, c’est déjà le traiter.
ANGIOPATHIE (2/2)
INSULINE : EFFET BÉNÉFIQUE SUR LA FONCTION ENDOTHÉLIALE
PO 42 - M. Fysekidis et al. (Bondy)
L’action endothéliale de l’insuline est encore débattue. Cette étude
a évalué l’effet in vivo chez l’homme d’une insulinothérapie de
4 semaines chez 42 diabétiques de type 2 (DT2) déséquilibrés et
naïfs d’insuline sur la fonction vasculaire. La fonction vasculaire
a été évaluée par mesure du fl ux sanguin cutané (FSC) par laser
doppler et la réponse à l’acétylcholine. Des marqueurs sanguins
endothéliaux ont également été mesurés. Après insulinothérapie, le
FSC a augmenté à jeun et en postprandial. La réponse à l’acétyl-
choline était améliorée à jeun. Les taux de VCAM-1 et sélectine E
étaient abaissés après traitement. Chez les DT2, l’insulinothérapie
semble donc améliorer la fonction endothéliale et le FSC à jeun
augmente sous insulinothérapie. Même si après traitement le FSC
à jeun ne corrélait pas avec la glycémie, l’effet de l’amélioration
du contrôle glycémique reste diffi cile à exclure.
Pr R. Roussel : Ces résultats vont dans le sens de ceux d’ORIGIN (pas de toxicité vasculaire de l’in-
sulinothérapie précoce) et de la démonstration expéri-mentale récente du rôle délétère pour le vaisseau d’un défaut sélectif, à son niveau, des voies de signalisation de l’insuline (Rask-Madsen. Cell Metab 2010).
La Gazette de Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition | Édition du 28 mars 2013
la sélectionJEUDI 28 MARS
La Gazette de Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition | Édition du 28 mars 2013
SCINTIGRAPHIE AU GALLIUM 67 AU SECOURS DU DIAGNOSTIC DE L’OSTÉITE DU PIED DIABÉTIQUE
P 1090 - B. Segrestin et al. (Paris)
Une des problématiques du mal perforant plantaire est de savoir s’il
existe une ostéite sous-jacente et quel germe est alors en cause.
La scintigraphie au Gallium 67, marquant les neutrophiles et donc
les foyers infectieux, pourrait aider à la prise en charge. Cette étude
a évalué chez 86 patients suspects d’ostéite chronique, l’effet de
la réalisation d’une scintigraphie au Ga67, celle-ci étant complé-
tée par une biopsie osseuse percutanée en cas de positivité. Une
antibiothérapie adaptée a ensuite été conduite pour une durée de
8 semaines. Les 23 patients présentant une scintigraphie négative
ont tous guéris. Sur les 63 scintigraphies positives, 39 biopsies ont
été positives. L’association de la scintigraphie au Ga67 couplée à la
biopsie osseuse percutanée est une méthode diagnostique sensible,
simple et peu coûteuse de l’ostéite. L’utilisation de cet algorithme
diagnostique permettrait d’écarter ce diagnostic et ainsi d’éviter une
antibiothérapie inutile dans plus de la moitié des cas.
Pr R. Roussel : Ces résultats sont encourageants pour les équipes qui ont accès facilement à la
scintigraphie. Les bons taux de succès incitent à comparer dans un essai cette approche à celle plus communément recommandée de l’IRM, qui sem-blait avoir rendu caduque la scintigraphie (Teh. Br Med J 2009).
COUPS DE CŒUR ! (2/2)
QUEL RÔLE POUR LE RÉCEPTEUR DE TYPE 2 À L’ANGIOTENSINE DANS LE DIABÈTE ?
PO 29 - M.A. Begorre et al. (Angers)
Le système rénine-angiotensine est un régulateur majeur du sys-
tème cardiovasculaire. L’angiotensine agit via ses deux récepteurs :
AT1R et AT2R. AT1R (cible des sartans) est bien connu pour ses
propriétés hypertensives et hypertrophiques. Mais quels sont les
rôles de AT2R lors du diabète ? Les auteurs, en inhibant AT2R ou en
utilisant des souris diabétiques défi cientes en AT2R (AT2R-/-), ont
étudié leur fonction vasculaire. Alors que la relaxation endothélium-
dépendante est signifi cativement diminuée chez les animaux dia-
bétiques contrôles, l’inhibition d’AT2R améliore cette relaxation.
De plus, le diabète induit un remodelage artériel au niveau des
artères des animaux contrôles mais pas chez les animaux AT2R-/-.
Ces résultats préliminaires suggèrent donc que AT2R pourrait être
une cible thérapeutique potentielle dans les complications cardio-
vasculaires du diabète.
Pr R. Roussel : Le récepteur de type 2, AT2R, et non de type 1, a des fonctions vasculaires mal
connues. Habituellement réputé bénéfi que pour la fonction endothéliale (vasodilatation liée au fl ux), il deviendrait ici délétère au cours du diabète. Or, les sartans en inhibant AT1R augmentent la sti-mulation d’AT2R : une nouvelle version du double blocage en vue ?
TROP D’ŒSTRADIOL CHEZ LES HOMMES = DANGER ?
PO 32 - P.J. Saulnier et al. (Poitiers)
Le dimorphisme sexuel pour le risque de survenue de complica-
tions cardiovasculaires et rénales chez les diabétiques de type 2
(DT2) suggère un effet des stéroïdes sexuels. Les auteurs ont
évalué si les concentrations de stéroïdes sexuels et/ou les poly-
morphismes du gène CYP19A1, codant pour l’aromatase, s’asso-
ciaient au risque de complications chez 288 hommes DT2 issus de
la cohorte prospective SURDIAGENE (n = 1 467). Après ajustement
sur l’âge, la pression artérielle, le eDFG et l’albuminurie, les sujets
avec des concentrations de E2 plus élevées présentaient un risque
augmenté de décès toutes causes mais pas d’événements cardio-
vasculaires ni rénaux. Les variants de CYP19A1 ne s’associaient
pas aux concentrations de E2 et n’interféraient pas sur la relation
E2/mortalité. Ces résultats suggèrent donc un lien entre le taux de
E2 et la mortalité (mais pas les complications cardiovasculaires ou
rénales) qui est indépendant du polymorphisme de l’aromatase.
Pr R. Roussel : Samy Hadjadj a récemment montré dans un essai randomisé que le raloxifène, un
SERM, réduisait chez des femmes diabétiques méno-pausées l’albuminurie, un marqueur de souffrance rénale mais aussi plus généralement vasculaire. Ici, son équipe montre chez l’homme diabétique, un résultat connexe, l’association de l’œstradiol plasma-tique et de la mortalité.
Rédaction : Dr Louis PotierCH Bichat - Claude Bernard
Pour une consultation exhaustive des posters : Diabetes and Metabolism 2013(39);Special Issue 1.Retrouvons-nous demain !