17
Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13.328 » des « Pensées éclatées de Loteur de Sélignes » ® et © 13.299 Philippe Battesti : tableau 1.7 Avis à nos correspondants : Pierre Roubaud, et Loteur de Sélignes, son associé imaginaire se déclarant incapables de faire comme s’ils n’avaient pas pris connaissance d’un message lu, même sous le sceau du secret, les Editions Dubois pour la Mère Nicolas Gnik Gnak Gnouf se réservent le droit de publier toute la correspondance adressée à ces deux personnes réelle ou fictive en en masquant, sauf avis contraire de leur part, aussi bien les noms que les adresses. Avertissement N°1: ce qui suit n’est pas de la poésie : il s’y trouvera de la prose caractérisée, mais le reste des fragments ne pourra être appelé que de la poésie dégénérée, vu la faiblesse des contraintes que Loteur s’est données pour les rédiger, et le peu de soin qu’il a d’ailleurs pris à correctement les respecter. Dirons-nous qu’il s’agit de prosésie ? Non, ce ne sont pas des poèmes, mais des « prosèmes ou de la « poérosie » ». On les zaime ou ne les zaime pas. Avertissement N°2 : Consultez le site des frères Loteur http://un.ane.communiste.free.fr/ Note administrative Autorisation : Les Editions Dubois pour la Mère Nicolas autorise ses correspondants à transférer à qui bon leur semblera la Livraison ci-dessous reproduite des oeuvres de Loteur de Sélignes.

Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13.328 » des « Pensées éclatées de Loteur de Sélignes » ® et © 13.299

Philippe Battesti : tableau 1.7

Avis à nos correspondants : Pierre Roubaud, et Loteur de Sélignes, son associé imaginaire se déclarant incapables de faire comme s’ils n’avaient pas pris connaissance d’un message lu, même sous le sceau du secret, les Editions Dubois pour la Mère Nicolas Gnik Gnak Gnouf se réservent le droit de publier toute la correspondance adressée à ces deux personnes réelle ou fictive en en masquant, sauf avis contraire de leur part, aussi bien les noms que les adresses. Avertissement N°1: ce qui suit n’est pas de la poésie : il s’y trouvera de la prose caractérisée, mais le reste des fragments ne pourra être appelé que de la poésie dégénérée, vu la faiblesse des contraintes que Loteur s’est données pour les rédiger, et le peu de soin qu’il a d’ailleurs pris à correctement les respecter. Dirons-nous qu’il s’agit de prosésie ? Non, ce ne sont pas des poèmes, mais des « prosèmes ou de la « poérosie » ». On les zaime ou ne les zaime pas. Avertissement N°2 : Consultez le site des frères Loteur http://un.ane.communiste.free.fr/

Note administrative

Autorisation : Les Editions Dubois pour la Mère Nicolas autorise ses correspondants à transférer à qui bon leur semblera la Livraison ci-dessous reproduite des œuvres de Loteur de Sélignes.

Page 2: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Notes du Traducteur -Rappel des contraintes proposées à Loteur par Fréréné (en nombre de pieds, ou syllabes) : (xxxxx – xxx – xxxxx), ou : (xxxxx – xxx – xxxxx –xxxxxx-xxxx), ou : (xxxxx – xxxxxxx – xxxxx – xxxxxxxx – xxxxxxx), ou : (xxxxx – xxxxxxx – xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4, ou : 5 7 5 7 7, ou : 5 7 5 4 5 -Le signe * signifie que, exceptionnellement Loteur n’a pas voulu, ou, plus couramment n’a pas réussi à malgré sa bonne volonté, respecter la contrainte qu’il a choisie parmi les quatre répertoriées ci-dessus. Remarque : Fréréné affirme que Loteur s’est trompé dans l’énoncé des contraintes qu’il lui a recommandées : d’une part il ne lui aurait pas énoncé la contrainte 5 3 5 6 4 et d’autre part, au contraire, il lui aurait recommandé la contrainte 5 7 5. Loteur adopte donc, comme vous l’aviez sans doute déjà remarqué cette dernière contrainte, sans pour autant abandonner la précédente qu’il trouve, après plusieurs années de pratique, tout à fait à son goût. A propos du Rappel des contraintes ci-dessus prétendument proposées à Loteur par Fréréné, le 17/04/2013, Loteur a reçu la mise au point suivante (les grisés sont de Loteur) : ..\selignes 2013 2\selignes 103 bis contraintes frerene.doc Avertissement suivi d’un blâme : les personnages de ces histoires ressemblent tous, d’une façon ou d’une autre, à des personnages réels, mais sont fictifs : ressemblance n’est pas identité. Qu’on se le dise ! En rupture à gauche avec cette collaboration de classe qui prend pour prétexte le « réalisme « ou le « moindre mal », faites connaissance avec une position politique originale. Ce site pourrait vous intéresser : www.sitecommunistes.org

13.300 -Matériau I Si l’étrangleur doit être Anglais, avant d’être cuite, la brique doit être en glaise. Le vrai mot pour « alcool », n’est-ce pas « gnole » ? Pour extra-terrestre dites « alien ». Je n’ai vu dans la Mairie qu’impuissance. Venez z huer là la mère. –Et le père ? Où ? Pour manger préfère dix œufs de canne à dix yens. Le Zoo de Cannes a dix hyènes. Je demande au veau : « Qu’a la vache rousse, svelte ? » Il répond ; « Pis doux. Et c’est deux veaux qu’elle nous vêle ! » Tu veux savoir ce que ce vieux tableau mité rend sur le mur ? Le veau ne chiera que des bouses. « C’est là fric dû ! » sut donner son avis le Petit Prince sans rire. Des pilules, il en dore tant et plus. Pour manger nous n’avions point de fric assez. Colonisés homos et colons bis. De la corrida ils ont ramené six queues. C’est de l’argent, gente innocente dame. Le jambon d’Aoste rallie tous les suffrages. Tes jeux de mots, Viet, n’amusent personne. Va dans la rue si le sol tremble. Ecosse les pois. Pet hideux, galle à vomir, l’andouille. Elle a un goût fin, l’andouille blanche. Il grinçait des crocs assis sur le pot. Tu vois la Seine : lumière tamise et sonnerie : la Miss ici ! Pis encore : la Miss sourit. La garce vaut le gars, on ne peut pas, le freux, nier.

Elle a les cheveux en bataille l’andouille ! La corde à nœuds marque tous les mètres. Elle travaille et par dessus aide aux champs. Il remue le sol de son groin, l’andouille ! C’est la figure qu’eurent de l’avocat, laide, honnie soit qui mal y pense, les plaideurs. Je m’en tape les côtes d’y voir sa robe de bure qui n’a face aux boubous aucun charme. Comme alibi, Dora travaillait dans la scierie. Elle le tenait en pâle estime. Vous avez trouvé ces objets d’art, habits, ça, où dites ? J’affirme que vous n’avez qu’attardé, délirant, le major d’Annie. Dis-moi où crier mène. Ça n’ira que de mal en pis. Il parlait une sorte de sabir, manie il y a peu jugée innocente. Pour fuir, il laissa là os et viande séchée et rasade de vin. Il avait dans ce boucan beau se jeter des cris. Mon goal, fier joue en équipe de France. Vois où le corps de ta belle git ! Que de sang ! Elle a le magnétisme dans le sang Que lis-tu, Annie ? Qu’est-ce ? Est-ce ton nid ? Elle l’allaite au nid. Cette araignée dans le lit tue Annie. C’est la peinture qui plait. Là où tu lisais « Roi », j’ai lu, Luc, « Reine ». Où tu les mènes, ces lattes ? Chez qui ? Dans ce slow, va, qui te plait tant. Dans le poulailler, la poule y dort. Elles sont tenues par des cordes, vos cales ?

13.301 –Mauvaise conscience de Loteur Pendant que les bombes Françaises tombaient en masse Sur le pauvre peuple

De Syrie, je mangeais des Tartines de pain grillé Au beurre et à la Confiture De pastèques dites

« mérévilles ». Dis, qu’as- -tu fait, toi que Voilà contre ces Criminelles Guerres coloniales ?

Page 3: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

13.302 -De : Indépendance des Chercheurs <[email protected]> Citation et commentaire Date : 11 octobre 2015 23:42 Objet : [Prep.Coord.Nat] Robotisation (3) - La première ferme entièrement robotisée ouvrira au Japon en 2017 http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/robotique-premiere-ferme-entierement-robotisee-ouvrira-japon-2017-60037/#xtor=EPR-17 Spread, une société japonaise spécialisée dans la culture industrielle de laitues dans un environnement contrôlé, travaille sur un site de production entièrement robotisé. Des semailles en passant par la germination, le replantage, l’arrosage, la récolte puis le conditionnement, toutes les étapes seront gérées par des machines. À la clé, des économies d’eau, d’énergie, de main d’œuvre et un coût de production qui pourrait diminuer de 50 %. Après le travail Agricole, le travail De l’ouvrier est

Appelé à se réduire Mais quid des prolétariats

Des échanges et de La production des services Et des connaissances ?

13.303

Vincent Roubaud : « Miku »

Page 4: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

13.304 -Le 13 oct. 2015 à 18:01, Loteur avait fait parvenir à Juliette Mc Houzine, le fragment 13.297 ci-dessous reproduit, auquel, le 14/10/2015 15:27, Juliette Mc Houzine a répondu : 13.297-Je vous parlerai De la très étrange Mansuétude de ma Cousine pour chaque Président en exercice Des Etats-Unis Yankees ; De sa très étrange Complaisance avec les signes D’égalité mis Entre « communisme et nazisme », Entre « Staline et Hitler » ;

De sa très étrange Justification des guerres Yankees en cours par Des expressions comme : « Ces Choses-là sont plus complexes », « Ce n’est pas nouveau », « Il y en a toujours eu » « Les autres ne sont Pas meilleurs » ou « Les gens sont Ceci », « Les gens l’ont voulu. » De sa très étrange Propension à voter, chaque

Fois, sous le prétexte D’un « moindre mal » pour

poursuivre L’expérience qui mène au pire.* De sa très étrange Extériorité vis-à- -vis des efforts (même S’ils paraissent dérisoires), Pour résister, autant que Cela est possible Au cours mauvais de l’Histoire.

« Peux tu me préciser. j'ai du mal a me croire concernée par les quelques couplets mettant en question la cousine a qui tu fais allusion et citer avec exactitude les propos qui ont provoqueéune mise en question radicale du comportement politique de l'une de tes deux cousines. Tu voudras bien me rassurer le plus tôt possible afin que je ne me sentes pas agressée personnellement j m » 13.305 -Le 16/ 10/ 2015, Loteur a répondu : Chère cousine, La cousine dont il est question dans les œuvres de Loteur de Sélignes, ne peut-être qu'un personnage de fiction : chaque livraison des œuvres de cet auteur est d’ailleurs précédée d'un avertissement explicite à ce sujet: Avertissement suivi d’un blâme : les personnages de ces histoires ressemblent tous, d’une façon ou d’une autre, à des personnages réels, mais sont fictifs : ressemblance n’est pas identité. Qu’on se le dise ! Fidèle à cette règle d’écriture, lorsque Loteur cite des textes de la cousine que tu es, il lui attribue le nom de Juliette Mc Houzine, ce qui n’a pas du tout été le cas dans la présentation du texte que tu incrimines. Mais ceci n’enlève en rien le caractère de fiction à cette J. Mc Houzine-là. Seule est alors impliqué le contenu du message de la véritable cousine, et non sa personne. Dans la livraison 138 des œuvres de Loteur, de toute façon, il ne s’agit même pas de J. Mc Houzine, mais d’une cousine non précisée. Des cousines au sens strict, d’ailleurs, Loteur en a plus de deux, car il faut mettre dans cette catégorie les cousines du côté de Mona son épouse. Mieux encore, dans le texte que tu incrimines le terme de cousin est pris au sens le plus large. Par exemple, dans Wikipédia, le terme est ainsi défini : « Un cousin est l'enfant de l'oncle ou de la tante d'une personne, quelle que soit la génération. Tous les descendants d'une fratrie sont cousins entre eux. Dans le langage courant, le terme « cousin » désigne souvent un cousin germain, c'est-à-dire le descendant immédiat d'une fratrie. Dans un sens plus général, on appelle parfois « cousin » tout individu avec lequel on possède au moins un ancêtre commun. On appelle cousin consanguin le cousin paternel et cousin utérin le cousin maternel. » Pour illustrer cette définition au sens large, une petite anecdote. Loteur est occupé, en Corse, à poser des hameçons appâtés pour capturer des anguilles à l’embouchure d’une rivière à moitié asséchée. Survient un garde-pêche. L’affaire est grave car Loteur est passible d’une condamnation en correctionnelle pour délit de braconnage. Arrive l’un des beaux-frères de Loteur. Celui-ci engage la conversation d’usage : « Qui êtes-vous ? Qui étaient vos pères et mères ? De quel village ? . -Mais nous sommes cousins ! », constate le garde-pêche qui aussitôt donne à Loteur des conseils concernant le meilleur endroit pour poser ses lignes. Dans le texte que tu incrimines, la cousine mise en cause accumule sous son seul nom des positions politiques et idéologiques que Loteur a rencontrées au cours des multiples conversations qu’il s’efforce journellement de susciter, dans son impatience de voir s’organiser une réponse victorieuse du peuple français devant la menace grandissante d’un développement fasciste de l’actuelle crise du capitalisme.

Page 5: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Quant au fond de la mise en cause politique des opinions de la « cousine de fiction », je suis très satisfait de te voir écrire qu’elle ne te concerne pas. Comme j’aimerai que ce soit le cas de toutes les « cousines » de mon pays (sans parler des cousins qui sont de ce point de vue souvent pires) ! Même Mona utilise parfois des expressions comme « les gens sont ceci ou cela : ils n’ont que ce qu’ils méritent » pour alimenter son désir de « laisser tout tomber », « vivre comme tout le monde » en « profitant de la vie » (dans la mesure des moyens dont elle dispose encore dans cette société qui avance à vitesse V vers le pire). Combien de fois suis-je encore moi-même tenté de me dispenser de mes devoirs de résistance au prétexte que « je suis bien vieux » et qu’il faudrait « faire place aux jeunes », comme si dans ces combats on n’avait pas besoin de tout le monde ! De même, les formules telles « Staline = Hitler », « Le communisme : on a vu où ça a mené » ou « Les choses ne sont pas si simples » servent encore très souvent de justification au refus de s’engager à la hauteur des enjeux dans une lutte résolue pour abolir la loi du pillage impérialiste en France comme ailleurs dans le monde, au service de l’accumulation du capital. Et je ne parle pas ici de mes ex-camarades de Parti qui ne voient rien à redire à une ligne politique qui les conduit à chanter la Marseillaise de l’union nationale contre le terrorisme en justification des actuelles ou prochaines guerres coloniales de l’Otan et à laisser sans protestation la France soutenir en Ukraine un pouvoir issu d’un putsch néonazi…, sans oublier une politique de chômage et précarité pour la jeunesse ! Etc. Voilà pourquoi, chère Cousine, je pense que tu aurais bien tort de te sentir agressée personnellement par le fragment 13.297 des œuvres de Loteur de Sélignes. A bientôt donc, de vive voix, pour poursuivre cette controverse, …et tout ce qui peut nous lier d’affection réelle et non fictionnelle, au titre de nos relations de cousins à cousines. (une pastèque à confiture ?). 13.306 Etre heureux, malgré Le confort matériel de Ta vie, plongé dans Une société pareille, Cela te serait possible ? Hélas, malgré tout Tes efforts, tu n’arriveras Pas à t’en sentir Capable. Pourtant, combien Des tiens paraissent sans mal Y parvenir ? Sans Doute ne s’agit-il là Que d’une façade : Par exemple, tu apprends Qu’un tel a sombré dans Une dépression

Terrible. Ou même qu’un Autre aurait tenté De se suicider ! Non, le Bonheur n’était pas la chose Neuve de l’Europe… Ni d’ailleurs celle du monde. Nous sommes entrés Dans une longue période De régression sociale et De barbarie. De Quelque côté que se tournent Nos yeux c’est partout Violence, corruption et L’indifférence des nantis. Et pourtant, partout, Le progrès rapide des Forces productives Saute à nos yeux. Les moyens

De vaincre les pénuries Comme jamais dans L’Histoire s’accumulent et, Donc de voir bannis Les sinistres effets de La concurrence entre tous Pour la survie. Nous Voyons bien cela, mais sans Parvenir pourtant A imaginer par où Nous viendrait la Raison Et les forces pour Faire tomber les murs de La prison sinistre Des rapports capitalistes De production et d’échange.

13.307 -Citation (Erkmann-Chatrian, « Histoire d’un paysan », Livre Club Diderot, 1973, p. 752-753) et commentaire Il faut que je vous avoue une chose, dont je me suis bien repenti plus tard, et que j’aimerai mieux laisser de côté, si je ne vous avais promis toute la vérité : c’est qu’après avoir tant souffert dans ma jeunesse, après avoir mendié sur la grande route, gardé les vaches de maître jean, après avoir traîné la misère de toutes les façons, je me trouvais bien heureux de vivre comme un bourgeois, et que tout ce qui pouvait troubler mes affaires m'indignait. Qui, c'est la triste vérité ! Des pains de sucre pendus au plafond de notre boutique, des tiroirs garnis de sel, de poivre, de café, de cannelle, des gros sous et quelques pièces blanches dans le comptoir, pour un pauvre diable comme moi, c'était extraordinaire; je n'avais jamais rien espéré de pareil; et d'être assis le soir à ma table, de regarder Marguerite, de tenir mon petit Jean-Pierre, qui m'appelait «papa», ses grosses lèvres humides sur ma joue, cela m'attendrissait; j'avais peur de voir déranger cette bonne vie; et rien que d'entendre Chauvel trouver tout mal, crier contre le Directoire, les conseils, les généraux, et soutenir qu'il faudrait une seconde révolution pour tout remettre en ordre, cela me faisait pâlir de colère. Je me disais en moi-même:

Page 6: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

« Il en demande trop ! Tout va très bien, le commerce reprend, les paysans ont leur part, nous avons aussi la nôtre; pourvu que tout s'affermisse, qu'est-ce qu'il nous faut de plus? Si les émigrés et les prêtres essayent de renverser le gouvernement, nous serons toujours là et nos armées républicaines aussi; à quoi bon s'inquiéter d'avance?» Voilà les idées que j'avais. Chauvel le devinait sans doute; il criait quelquefois contre ces gens satisfaits qui ne s'inquiètent que de leurs affaires, et ne se doutent pas que tout peut leur être enlevé par ruse, faute d'avoir exigé des garanties solides, définitives, c'est-à-dire le gouvernement de la nation par elle-même. Je comprenais qu’il me parlait, mais je ne lui répondais pas et je m’obstinais à trouver tout bien Et Loteur criait Quelquefois Contre tous ces gens Satisfaits qui ne S’inquiétaient De rien sinon de Leurs propres affaires, Et surtout Se refusaient à Comprendre que le Confort de Leur vie résultait Des miettes tombées Du char sans Pitié ni remords De l’exploitation Du travail

Comme du pillage Des malheureux peuples Dominés. L’écho lointain des Guerres coloniales Ne les troublait Pas, ou si peu Que les plus sensibles Nourrissaient Seulement leur bonne Conscience de quelques Dérisoires Généreux gestes ou Dons de charité. Ils ne voulaient Surtout pas comprendre

Que la masse sans Trêve ni Repos grandissante Des capitaux, monstres Affamés, Menaçait leur vie Aussi sûrement Que pouvait Le faire une loi Naturelle. (c’est Ici que S’interrompt le texte Ecrit du fragment Numéro X des pensées de Loteur de Séligne.)

13.308 -Le 18/10/2015, Yves Ailes a écrit : A mes ami Mrapiens

Ah mes amis Mrapiens ! Il faut qu’on vous le dise Avant que vos forces s’épuisent, Il ne sert de rien De vouloir à tout prix S’opposer à la haine Des fachos malapris, Des idées hitlériennes . Rien ne se résoudra Que nous n’ayons vaincu L’hydre des USA Et les profits indus, Des rentiers impériaux.

Que nous n’ayons battu Les aigles impériaux, Les forces corrompues. Foin de tous vos efforts L’ennemi d’à présent, L’ennemi le plus fort, Comme il y a 60 ans, Ce n’est pas le poumon Comme l’aurait dit Molière, Mais c’est nous le disons L’américain Cerbère. Daesh est un agneau Al Quaida un zéphir Et tous les islamos

Que de gentils émirs. Ce qu’il nous faut abattre C’est l’Armada des USA Et tant pis si au Mrap Certains nombreux déjà Pensent que le fascisme est la Où l’on coupe les têtes Et où l’art on abat Où l’on redevient bêtes Sus d’abord aux USA ! C’est la le seul saint combat Le Monde on sauvera Et le fascisme passera !

13.309 -Et le 21/10/2015, Loteur a répondu Cher ami, je ne chercherai pas à polémiquer, ce qui serait une façon de s’enfermer les uns les autres dans des idées préconçues sans chercher ensemble à progresser vers une juste et donc efficace connaissance des réalités.

Page 7: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Si j’ai bien compris ton texte, tu me reproches de faire le jeu du fascisme : « Le fascisme est là où l’on coupe les têtes, et ou on abat l’art ». Donc, constates-tu, Daesh c’est du fascisme. Jusqu’ici, je te suis. Mais je ne te suis plus lorsque, parce que je défends la thèse que : « Ce qu’il nous faut abattre / C’est l’Armada des USA », tu me prêtes l’idée que : « Daesh est un agneau / Al Quaida un zéphir / Et tous les islamos / Que de gentils émirs. ». Me serais-je mal m’expliqué ? Ma thèse est qu’en Syrie, comme en maint autres pays tout autour de la planète, le fascisme religieux dit islamiste et le terrorisme qui va avec sont des instruments aux mains de l’impérialisme des Etats-Unis. Si cette thèse est exacte, alors, non seulement on doit abattre Daesh en Syrie et ses émules un peu partout dans le monde, mais il faut pour cela faire reculer leur commanditaire : l’impérialisme yankee aidé de ses vassaux. (Je t’en prie, cher ami, ne cherche pas à te débarrasser de cette réalité en caricaturant ma position : l’affaire est assez sérieuse pour qu’on ne la prenne pas à la légère.) Mais admettons, ainsi que tu le soutiens, que le fascisme religieux de Daesh soit, en Syrie, sans chercher à savoir qui se cache derrière lui, l’ennemi à abattre comme le fut en France l’envahisseur nazi du temps de l’Occupation. Admettons donc qu’il faille aujourd’hui en Syrie, comme en France à cette époque, unir en faisant abstraction de toutes les divergences secondaires, toutes les forces susceptibles d’engager effectivement le combat contre ce terrible ennemi. (cf. Aragon : « Quand les blés sont sous la grêle / Fou qui fait le délicat / Fou qui songe à ces querelles / Au cœur du commun combat)

-Pourquoi alors écarter, et pire combattre parmi ces forces, les principales de celles qui agissent sur le terrain et qui se sont regroupées en une union patriotique (communistes compris) derrière le pouvoir de Bachar Al Assad ? Ne serait-ce pas que l’on considère que l’ennemi à abattre n’est pas Daesh, mais Bachar Al Assad ? Pourquoi admettre dans le cadre de l’Otan l’intervention de la Turquie contre les Kurdes, quand on sait que ceux-ci sont avec le gouvernement syrien légal l’une des forces qui luttent le plus efficacement contre Daesh ? N’est-ce pas admettre que l’on considère que l’ennemi à abattre n’est pas Daesh, mais le mouvement autonomiste du Kurdistan ? Autrement dit, ceux qui associent la lutte contre Bachar Al Assad à la lutte contre Daesh font objectivement le jeu de Daesh. De même, ceux qui restent passifs ou complaisants devant l’agression de la Turquie contre les Kurdes font le jeu de Daesh.

Mais alors, que l’on ne m’oppose pas que je fais le jeu du fascisme islamique en défendant le principe de la souveraineté de la Syrie !

-Si Daesh est l’ennemi principal à abattre parce « qu’il coupe les têtes et abat l’art », pourquoi admettre dans la coalition pour s’en débarrasser, ces Etats dépendant des EUA que sont Israël, la Turquie, le Qatar ou l’Arabie Saoudite dont on sait le respect qu’ils ont de la vie humaine et de ses œuvres d’art ! Que sont devenues les œuvres d’art des pays dévastés par les bombes de l’Otan. Dans la seule ville de Faloudja, l’armée US se vantait d’avoir détruit 50.000 maisons lors de la première guerre d’Irak !

-Le massacre du haut du ciel de dizaines de milliers de Libyens par les armées françaises et anglaises de l’Otan, n’a-t-il rien à voir avec la destruction de Guernica durant la guerre d’Espagne dans les années 1930 ? Le martyre de l’Irak envahi par les Etats-Unis n’a-t-il rien à voir avec une forme de fascisme ? Et les centres de torture maintenus à Guantanamo, sans parler de tous les autres centres gardés secrets un peu partout dans le monde ? Quel est le critère de reconnaissance des « nouveaux Hitler », « sanguinaires tyrans » que l’impérialisme yankee aidé de ses vassaux a décidé, sur la base de cette étiquette made in USA, de débarrasser la planète au prix de centaines de milliers de vies, de millions de réfugiés et de la destruction de pays entiers ? Quel est ce critère si n’en font pas partie l’Arabie Saoudite, le Qatar, le pouvoir sioniste en Israël, les talibans dits « modérés », le nouveau gouvernement d’Ukraine qui comprend à des postes clés des nazis déclarés et fiers de l’être ? Cher ami, peux-tu trouver à cette question une autre réponse que la mienne, à savoir que ces derniers pays sont amis ou vassaux de l’impérialisme des EUA ? Il y a une autre question à laquelle j’aimerai te voir me répondre sans polémique et sur le fond : elle concerne l’étiquette d’antisémite que Charles Bouhanna nous a attribué à Mona et à moi. Qu’avait donc Charles Bouhanna à nous reprocher ? Je le cite : « La position officielle du MRAP sur BDS, a toujours été de refuser tous les produits élaborés dans les territoires occupés et non un boycott total sur TOUT ce qui peut exister en Israèl; Boycott scientifique, culturel, économique, universitaire... La position du Mrap est toujours légitime, tant qu'une décision autre n'est pas adoptée dans un congrès. » Mais ce qu’a fini par voter notre dernier congrès n’est pas « le boycott total de tout ce qui peut exister en Israël », mais, en substance, le boycott total des relations avec le colonialisme israélien. Charles Bouhanna suggèrera-t-il que la majorité des militants du Mrap a versé dans l’antisémitisme parce qu’elle ne s’est pas contentée du boycott des seuls « produits élaborés dans les territoires occupés » ? Franchement, je n’arrive pas à comprendre pourquoi, dans le différent qui m’a opposé à Charles et sans du tout faire référence au problème de fond qui nous est posé, tu as pris le parti de considérer que l’on pouvait sans m’offenser me traiter d’antisémite. N’est-ce pas pourtant ainsi que les partisans de la politique colonialiste du gouvernement d’Israël tentent depuis la fondation de cet Etat, d’intimider et faire taire toute critique ?

Page 8: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

PS I : voici ce que je lis dans le journal l’Humanité du 21 octobre 2015 : Syrie Les Russes attaquent des factions islamistes appuyées par les États-Unis Des frappes russes ayant ciblé la région côtière proche de Lattaquié, en pays alaouite, auraient provoqué la mort de 45 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (ONG proche des Frères musulmans syriens) basée à Londres. Parmi les victimes, le commandant de la Première Division-côtière, groupe faisant partie de l'Armée de la conquête, coalition de factions islamistes dominée par le Front al-Nosra (branche syrienne d'al-Qaida) et les djihadistes d'Ahrar Cham. Cette Première Division côtière est l'un des groupes qui reçoivent une aide militaire étrangère de la part de la Turquie, du Qatar, de l'Arabie saoudite, et ce, dans le cadre d'un programme soutenu par les États-Unis, lesquels leur fournissent entre autres des missiles antichars américains Tow. À Alep, le commandant d'un autre groupe, les brigades Nour al-Dine al-Zinki, a également été tué lundi dans des combats au sud de la ville. Quel aveu ! Ce n’est pas contre le fascisme religieux islamiste que l’Otan (dont l’armée française) dirigé par les USA se bat en Syrie, puisque au contraire il arme « la branche syrienne d’al-Qaida et les djihadistes d’Ahrar Cham » ! Pourtant, c’est au nom de la lutte contre le fascisme islamique, que le Mrap soutient l’intervention de la France, membre à part entière de l’Otan, en Syrie ! De la même manière en Ukraine, ce n’est pas contre le fascisme que les Etats-Unis aidés de leurs vassaux, dont la France, soutiennent un pouvoir entre les mains de néonazis ! PS II : voici ce que je lis dans le journal l’Humanité des 23-25 octobre 2015 (Les sous-lignages sont de Loteur) : QUI SONT LES ACTEURS DU CONFLIT SUR LE TERRAIN? Sur le terrain, face au régime de Bachar A1 Assad, les deux principales forces sont « l'EI » et l'Armée de la conquête. « L'EI » ou Daech administre un territoire à cheval sur la Syrie et l'Irak (…) « L'El » est (…) soutenu principalement par les États du Golfe, Arabie saoudite en tête, via des fondations religieuses, mais aussi par la Turquie qui l'instrumentalise dans sa guerre contre les Kurdes. La force de « l'EI », selon le Gafi (Groupe d'action financière contre le blanchiment de capitaux (voir le rapport de janvier 2015), ce sont aussi la dizaine de champs pétroliers qu'il exploite et qui sont curieusement épargnés par les frappes de la Coalition internationale menée par les États-Unis. Qui plus est, « l'El » contrôle l'oléoduc passant sur son territoire et qui relie Kirkouk au port turc de Ceyhan. Toujours selon le Gafi, la commercialisation du pétrole (350 000 barils par jour) rapporte à Daech autour d'un milliard de dollars par an. Seconde force dominante, l'Armée de la conquête, alliance militaire regroupant cinq formations islamistes djihadistes. Le Front al-Nosra (Djebhat al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaida) et Ahrar al-Sham (le plus grand groupe salafiste avec 20 000 combattants) en sont les fers de lance, suivis par l'autre groupe salafiste parrainé ouvertement par Riyad, Jaysh al-Islam (Armée de l'islam, 10 000 hommes) de Zahran Allouch, présent dans l'arrière-pays damascène. L'Armée de la conquête, soutenue par les pétromonarchies et la Turquie, est présentée par ces derniers comme l'alternative sunnite à « l'EI » (…) …si ces groupes divergent entre eux, et s'affrontent parfois avec « l'El » - comme ce fut d'ailleurs le cas en Afghanistan avant la chute de Kaboul en 1992 (…) - c'est pour une question de prééminence islamiste et rien d'autre car au fond - il suffit de lire leurs programmes -, ils sont tous pour l'établissement d'un État théocratique. Et dans les territoires syriens qu'ils administrent, la charia est appliquée sans états d'âme. (…) Imaginons dès lors ce qui se passerait si, demain, Damas tombait entre les mains de ces groupes islamistes. Peut-on croire un instant qu'ils vont instaurer les libertés démocratiques et le respect des droits humains, à commencer par ceux de la femme et des minorités non sunnites ? En résumé, les Etats-Unis, directement ou par l’intermédiaire de leurs vassaux régionaux concurrents entre eux mais vassaux, soutiennent les principaux groupes adversaires du régime de Bachar Al Assad, et ces groupes sont des représentants avérés de ce que l’on peut appeler un « fascisme religieux ». Ce n’est donc pas contre le fascisme religieux que les EUA et leurs vassaux interviennent à la tête de l’Otan, mais seulement contre Bachar Al Assad ! De quel droit les EUA et leurs alliés et vassaux, dont la France, peuvent-ils se réclamer pour justifier leur ingérence armée dans les affaires d’un pays souverain, si cette ingérence n’a, à l’évidence, aucune justification humanitaire ? Ô mes amis du Mrap, si dévoués pour porter assistance aux victimes directes ou indirectes de l’Otan, et si prompts à s’enrôler au nom de la liberté derrière leurs bourreaux, lisez ceci et dites-moi que ce que l’on y rapporte n’est que mensonge ! http://www.legrandsoir.info/l-asie-du-sud-est-oublie-la-terreur-occidentale-counterpunch.html ..\..\0 Mrap 2014 - 2015\L-instrumentalisation-de-l-antis_a4446.pdf

Page 9: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

http://ujfp.org/spip.php?article4465 : mais c’est la collaboration avec Israël que la direction du Mrap soutenue par Charles Bouhana entendait préserver d’un véritable boycott ! Vous contenterez-vous de me reprocher mon manque de « convivialité », ou tenterez-vous, enfin, de me répondre sur le fond ? 13.310 Enseignons-leur la Civilisation, à ces Barbares qui serrent Leurs femmes à vie réduites au Rôle de reproductrices Derrière leur voile. Leurs femmes, nous, chez nous,

nous Les importerons En masse pour nos bordels Légaux (lesquels représentent L’une des premières Sources de la réussite Du capitalisme D’outre-Rhin, ou de celui D’outre-Atlantique Notre inaccessible modèle)* 13.311 -Une triste vérité Si les dirigeants Yankees décidaient un jour Que le PCF, Le Mrap, la CGT, le

Journal l’Humanité doivent Cesser d’exister, Du jour au lendemain, ce Serait fait. Pour ça, Ils n’auraient qu’à leur couper Toutes les aides qu’ils reçoivent* De l’Etat : aide à La presse, avoirs fiscaux, Etc. C’est triste A dire, mais c’est ça qui Peut servir à expliquer Que de si nombreuses Organisations censées Pourtant lutter pour La paix et les libertés Apportent leu soutien aux Guerres coloniales En cours, ou, sous le prétexte D’un « moindre mal », Leur participation au Système de l’alternance Droite-Gauche, voire, On l’a vu récemment, à L’Union Nationale De tous les bons citoyens

Entonnant La Marseillaise Au secours de « la Démocratie en danger » 13.312 -Pastiche : Que Dieu veille sur Les pauvres, peut-être oui, Peut-être non, mais il est Cependant certain Qu’il déjeune, à l’office Chez le Grand Patron. 13.313 Energie fossile, Energie Facile : la guerre. Uranium fissile Energie Facile : la guerre ; Non ! L’énergie n’est Pas la cause Des guerres : la cause C’est la course au profit Capitaliste.

13.314-Le 24/10/2015, Loteur a écrit : Où en es-tu, cher Camarade, lointain ami, De ton travail sur Le CME ? Pour ma part Je suis arrêté par une Tenace déprime Au milieu des miens que je Vois continuer Leur confortable vie comme Si la France n’était pas En guerre ; comme si

Le statut de la fonction Publique qui fait La sécurité de leur Emploi n’était pas en voie De démolition ; Comme si leurs enfants, mes Chers petits-enfants, N’étaient pas menacés de Devoir bientôt ne survivre Qu’en s’arrachant leurs Places, les uns les autres et Au service du Monstre jamais repus qu’est L’accumulation du capital.

Je les vois qui rient, Qui plaisantent, qui s’amusent Et je vois, autour D’eux, le fascisme qui monte, Comme j’ai vu, quelques fois, L’eau glacée de la Mer en hiver, surgir sous Mes pieds et soudain Envahir l’espace autour De moi, imprudent cueilleur De coquillages au Loin surpris dans un silence De marée montante.

13.315 -Et, le même jour, Denis Habendasher a répondu : Mon cher camarade, Je ne te répondrai pas en vers et contre tout mais en prose et avec toi et l'humanité tout entière qui est bien mal barrée, j'en conviens, et la première urgence est de se battre pour la paix, me semble-t-il, mais même le

Page 10: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Mouvement de la Paix n'est pas très offensif sur la question, empêtré qu'il est dans le soutien de fait à l'impérialisme de notre grande bourgeoisie arrimée à celui des USA relayé dans la partie occidentale de l'Europe par son féal germanique. Tout cela pour donner le cadre du CME dont l'étude ne me semble plus pouvoir se limiter au mécanisme unique et intime d'articulation du grand capital et d'un Etat national. Cela est particulièrement apparent avec le développement de l'intégration économico-politique au niveau de l'UE qui s'articule avec les différentes formes de domination économico-politique des USA sur celle-ci (propriété du capital d'entreprises prétendument françaises ou d'autre nationalités, lois extraterritoriales yankees, traités assurant la mainmise yankee sur les économies nationales étrangères...). Donc CME sans doute mais sous une forme à revoir complètement, au-dessus de mes forces, et pourtant il est nécessaire de combattre l'idéologie dominante qui voudrait que nous soyons au stade du néo-libéralisme. Mais une démarche élémentaire serait déjà de mettre en évidence qu'il n'y pas plus de néo-libéralisme qu'il n'y a de libéralisme économique depuis l'avènement du capitalisme sauf du point de vue de l'idéologie de ceux qui sont du côté du manche qui fait fonctionner le dit capitalisme. Autrement dit une attitude défensive ne serait déjà pas si mal face à la déferlante idéologique...idem pour la lutte contre l'anticommunisme, absolument vitale, qui se nourrit quotidiennement encore de l'antisoviétisme surtout par les attaques incessantes concernant la figure de Staline et la notion combien manipulée et manipulante de totalitarisme. Pour le reste, c'est-à-dire presque tout, j'arrive à me maintenir à flot psychologiquement en m'accrochant aux fétus de paille qui nagent parfois à la surface des eaux au sein desquelles nous sommes en train de sombrer. Accroche-toi, un fétu va bientôt passer à ta portée. DH 13.316 -Donc, le 25/10/2015, Loteur a écrit : De ta lettre d’encouragements, dont je te remercie, je retiens ces 5 mots, eux, profondément décourageants : « …au-dessus de mes forces ». Est-ce à dire que tu laisses tomber ta collaboration sur ce sujet du CME au projet que je voudrais commun d’un deuxième livre à propos des « contradictions, erreurs et limites de l’œuvre de Marx et de certaines de leurs conséquences possibles » ? Personnellement, je ne pense pas justifiée cette démission, si démission il y a : en effet, dans la première ébauche d’intervention sur le CME que tu m’as faite parvenir, et que j’ai assortie de quelques remarques, se trouve un matériau positif qui mériterait d’être publié, même s’il doit être accompagné de la critique que tu lui adresses maintenant, à propos de l’intégration-destruction des états nationaux dans des structures supra-antinationales dont la plus importante, mais non la seule, est l’Etat national des EUA lui-même, comme ton message le résume fort justement. Il me semble d’ailleurs que ta suggestion de se replier sur une critique défensive du concept de néolibéralisme, ne tient pas compte du fait qu’une telle critique ne se conçoit pas sans référence à une théorie satisfaisante du… CME ! De plus, à mon avis, l’existence des structures supra et antinationales n’abolit pas celle des Etats nationaux, même si ceux-ci sont amenés à s’intégrer à des structures pyramidales sous la domination d’un seul, reflets des structures pyramidales des grands monopoles capitalistes dominés par leur maison-mère. Par conséquent, même s’il n’est pas possible de limiter notre étude à celle du« mécanisme unique et intime d'articulation du grand capital et d'un Etat national », il est encore moins possible de s’en passer ; surtout si l’on veut comprendre comment fonctionne le capitalisme dans les Etats dominants, en particulier celui des EUA, mais aussi ceux de Grande Bretagne, France, Russie, Chine, Japon, etc. à la tête d’une zone d’influence propre, même si ces Etats sont eux-mêmes déjà plus ou moins vassalisés ou menacés de vassalisation par celui des EUA. Dans le Capital (« Le Capital », I, XII, « Editions Sociales », 1976, p. 234), Marx écrit : « Le capitaliste qui emploie le mode de production perfectionné s'approprie (…) sous forme de surtravail, une plus grande partie de la journée de l'ouvrier que ses concurrents. Il fait pour son compte particulier ce que le capital fait en grand et en général dans la production de la plus-value relative. Mais, d’autre part, cette plus-value extra disparaît dès que le nouveau mode de production se généralise et qu’en même temps s’évanouit la différence entre la valeur individuelle et la valeur sociale des marchandises produites à meilleur prix. » La production de la plus-value extra, par conséquent, suppose l’établissement d’un monopole, au moins temporaire, de l’emploi d’un mode de production perfectionné. Ainsi, le capitalisme de monopole se trouve sans cesse sécrété au sein même du théorique capitalisme de libre concurrence. Il est alors évident que les bénéficiaires de semblables monopoles ont tout intérêt à les prolonger dans le temps et les étendre dans l’espace dans toute la mesure du possible, y compris par le moyen de mesures étatiques, telles celles qui régissent le commerce des moyens de production, du travail qualifié, des connaissances (législation des brevets, droits d’auteur et copyrights, secret commercial ou militaire, notamment des marchandises non matérielles faciles à

Page 11: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

reproduire (tels les logiciels informatiques, les marques commerciales ou les contenus artistiques et littéraires), « bonnes pratiques de laboratoire », clauses de confidentialité, embargos sur les moyens de production, rémunération avantageuse des personnels qualifiés rares, etc.). Mais les mesures étatiques en question ont aussi pour rôle de préserver les intérêts d’ensemble du système contre certains intérêts capitalistes particuliers. Par exemple, le système doit se protéger contre l’établissement de monopoles trop prolongés des connaissances et des innovations nécessaires à la croissance de la productivité d’ensemble de la société. En résumé le principe même de la production de la plus-value extra exige non seulement le passage du capitalisme de libre concurrence au capitalisme monopoliste simple, mais aussi le passage de celui-ci au capitalisme monopoliste d’Etat national. Puis, au-delà des CME nationaux, ce n’est pas, selon moi, vers l’établissement d’un super-Etat monopoliste a-national que tend, aujourd’hui, la socialisation de la production à l’échelle mondiale imposée par la recherche de la plus-value extra, mais à la domination d’un super-Etat national ayant vassalisé tous les autres et les mettant en concurrence (comme la maison-mère d’un monopole domine ses sous-traitants et filiales tout en les mettant en concurrence sur la base de la réalisation du taux de profit maximum favorable à l’accumulation prioritaire de ses propres capitaux). En ce début du 21ème siècle, mon hypothèse est que les EUA sont le CME national le mieux placé pour jouer ce rôle d’intégrateur hégémonique du capital mondial. En conclusion, je t’invite cher camarade à ne pas renoncer au bien au nom d’un inatteignable mieux, mais à présenter dans le chapitre traitant de la théorie du CME dans notre ouvrage collectif, ce qui est déjà acquis, et qui n’est pas rien, pour présenter en conclusion les questions à résoudre et les conjectures à valider ou infirmer lors d’études ultérieures. PS : un autre aspect de l’importance de la théorie du CME en relation avec l’œuvre de Marx, tient à la place qu’occupent les déterminismes politiques, non en superstructure des déterminismes économiques, mais intégrés à ceux-ci en une structure économico-politique unique. Camaradement tien Loteur 13.317 Il y avait eu Un terrible Accident de la Route : un camion, de Plein fouet avait Pris dans un virage Un bus, et (c’est ça qui avait Plus tard intrigué les Enquêteurs) il S’était aussitôt Embrasé. On déplorait donc Plusieurs dizaines de Victimes dont Certaines n’étaient Que blessées Très grièvement, et Le Président avait Profité de Cette circonstance Pour dire aux Familles en deuil (sans oublier celles qui Ne l’étaient pas

Encore, mais ça Ne pouvait Tarder, vu l’extrême Gravité de certaines Brûlures sur Le corps de plusieurs Rescapées) …pour exprimer (le Président) sa sincère Compassion et Annoncer, (C’était Le moins qu’il Pouvait faire en la Présence de nombreux Ministres qui Avaient exigé D’être, eux Aussi, du voyage) …annoncer que la France Prendrait le plus Tôt possible toutes Les mesures Pour que et que…, et On faisait alors dire Aux spécialistes Que c’était vrai que L’état des

Routes secondaires Risquaient bientôt de toutes Se dégrader Vues les restrictions Budgétaires Des départements Et collectivités (mais pas du tout Du budget de la Guerre, ni Des moyens donnés Aux entreprises de Production et Commerce des armes -mais de ça On ne disait rien : C’est Loteur qui avait L’idée mauvaise De vous en toucher Un mot et, Sur sa lancée de Remarquer comment cet Cet accident Ne pouvait manquer De fournir Un bon sujet de Conversation à tous

Page 12: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

Les promeneurs De chiennes et de chiens. Cependant, Loteur faisait preuve Alors d’un total manque D’élémentaire Convivialité, Devenant Fort désagréable, Car il mettait sur le Tapis qu’au même Moment, une bombe (Made in France Et acheminée par Les soins d’un bombardier Et d’un pilote Du dernier cri) …cette Bombe avait Embrasé tout un Groupe de maisons dans Un hameau de Syrie, ou dans un Historique Et donc touristique Quartier d’une célèbre Ville que même Un voisin disait Avoir lui- Même visitée, un Jour quand il était à Peu près valide. Mais Loteur tentait De ne pas Laisser le sujet De conversation se Détourner du Nombre des victimes

De la bombe Made in France et donc Compétitive, ce Qui permettait De rafler à nos Concurrents Des marchés avec Des emplois à la clé Et parmi les Victimes, Loteur Demandait A ses voisins de Penser aux « anciens », ce Qui était tout A fait normal, vu Que dans le Bus qui, au début De la conversation Avait pris feu, Il y avait de Très nombreux Anciens, ce qui est Terrible quand on y Pense. Au seuil De dix morts sous les Bombes, on N’en parle pas. Au Seuil de cent morts non plus. Ni même au seuil De mille. Ni a Celui de dix Mille De cent mille. Peut-être à celui de Un million ? Pas Sûr, vu que ce seuil On l’avait Depuis fort longtemps Dépassé dans nos guerres

Economiques. 13.318 Parler politique Avec les voisins, c’est comme Vouloir façonner Une statue avec de De la merde diarrhéique : La forme retombe Aussitôt que tu la lâches De tes pauvres mains. Non, je ne vois pas A ce jour De force capable De nous défendre contre La dictature Mondiale du grand Capital yankee. Comment Dire cette horreur : Pendant qu’une de Ses bombes tombaient sur la Syrie, en famille Nous regardions Le match de rugby. Et bientôt ils vont Compléter Le désastre de Leurs bombes par celui De milliers, de Millions, de milliards (comme des Mouches) de leurs drones. Le Mrap national Lui, voulait Que, surtout on ne Boycotte pas leur Fabrication.

13.319 -Citation (Erckmann-Chatrian, « Histoire d’un paysan », Livre Club Diderot, 1973, p.702-703) et commentaire : « Le grand Elof, désolé, nous dit qu'alors les sans-culottes en masse avaient eu peur d'être compris dans le décret de mise hors la loi, et qu'au lieu d'aller soutenir Robespierre et les hommes purs à l'hôtel de ville, le plus grand nombre étaient allés rejoindre Barras aux Tuileries en criant: «Vive la Convention » et qu’avant une ou deux heures du matin, avant le jour, toute la garde nationale était descendue des deux côtés de la Seine, malgré la fusillade d'une poignée de patriotes qui voulaient résister le long de la rivière ; qu’elle avait envahi la maison commune, où se trouvaient les vrais représentants du peuple; que Henriot avait été jeté par les fenêtres; que Robespierre avait reçu un coup de pistolet à la figure; qu'on avait traîné Couthon dans un égoût; que Lebas s'était tué; que Saint-Just, Robespierre jeune, enfin tous les soutiens de la république, à travers les coups de pied, les coups de crosse, les soufflets et les crachats, avaient été ramenés en prison et Robespierre transporté sur une planche à la Convention, où l'on n'avait pas même voulu le voir, soi-disant parce que sa vue aurait

Page 13: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

souillé les regards des fricoteurs; - et que finalement ces martyrs, avec une quantité d'autres jacobins, officiers municipaux, etc., tous hors la loi, avaient été traînés à la guillotine, place de la Révolution, au milieu des cris, des tas de boue et des affronts de toute sorte, tellement humiliés et maltraités qu'ils ne pouvaient plus se tenir debout ; et que le pauvre Couthon, aux trois quarts mort, roulait sous les pieds des autres, dans la charrette, demandant pour seule grâce d’être achevé ; qu’en face de l’échafaud on avait gardé Maximilien Robespierre le dernier, pour voir guillotiner ses amis : que le bourreau, un royaliste, lui avait arraché son bandeau et l’avait exposé tout vivant, la figure mâchurée, aux yeux du peuple furieux, et puis qu’il avait été tué comme les autres. »

Ça ne vous rappelle Rien ? Moi, si : La fin, par exemple De Kadhafi. Ou celle De Ceausescu. C’étaient des triomphes De l’Etat De droit ; grands moments

Pour la démocratie : L’Otan vainqueur ! Chantons victoire et Louons notre Seigneur. Célébrons La gloire de l’Otan Toujours vainqueur !

13.320 Nous étions à la Table autour d’un bon repas : Les mets que l’on nous Avait présentés devant Les yeux démontraient, et sans Possible erreur, que La production s’était faite Mondiale. Si l’on Calculait l’âge moyen Des convives on arrivait A pas loin de quatre Fois vingt ans, résultat qui Jurait avec la Conviction de chacun d’être Demeurés fidèles à cet Idéal auto- -désigné comme l’unique Représentant de La jeunesse de ce monde. Il y eut un débat au Sujet de la ferme « aux mille vaches ». Les femmes Se prononçaient contre ; Les hommes, ce jour-là en Petite minorité, Se prononçaient pour. Les femmes se plaignaient que Les fruits d’aujourd’hui N’avaient plus aucun goût et Que même, dans la campagne On n’entendait plus Le chant d’aucun oiseau. Les Femmes détestaient Cette ferme géante où Les vaches étaient condamnées A « une vie contre- -nature ». Leur empathie Pour ces malheureux Animaux les aurait (presque) Conduites à se faire à la Fin, « végétariennes ».

L’un des hommes rappela Que des milliards d’êtres Humains (le vocable « homme » étant prohibé Dans cette assemblée Très majoritairement Féminine) des Milliards donc d’êtres humains Souffraient de malnutrition. L’autre être humain masculin, A propos du goût Perdu des fruits, rappela Un dessin de Jean Effel où l’on voyait une Vieille très ridée se plaindre, Devant son miroir, Que « ça ne valait pas les Miroirs d’avant guerre ». Mais, des bombardements en Tapis aux quatre coins de La sphère planète On n’avait rien à en dire, Etant à cent pour Cent d’accord pour dénoncer L’impérialisme yankee Dont les faucons se Bâtissaient de nouveaux nids Aux quatre et quarante Coins de notre habitable et De plus en plus habitée Vieille Terre. Mais, de Son côté, et pour le compte De qui, les Chinois Se contentaient jusqu’ici (dans l’ambition de conquête Mondiale nécessaire A tout capital comme à Tout système auto- Multiplicatif), donc, se Contentaient jusqu’ici de Se payer un peu Partout des entreprises.

13.321 Vie en liberté D’une salariée aisée Non protégée par Le statut de La fonction publique : Toute sa vie, elle L’aura passée à se mettre Bien avec des patrons.* 13.322 Explique-moi donc, Chemla, comment ils feront Pour honorer leur Prétendue dette, les Grecs, Sans nationaliser toutes Les ressources de Leur pays, sans interdire La ponction démente Des revenus extorqués De leur travail sous la forme De ces profits que Pourtant leur a déclaré « légitimes » leur Héro choyé des média. Au moins, regarde comment Le scénario de Leur drame a été écrit, Télévisée en Toutes les langues, sur toutes Les chaines : « Les Grecs ne veulent Pas honorer leurs Dettes ! » Et bien, ce sera De leur faute si On nous oblige à leur place A les payer ! Que sais-tu De ce qu’en pense un Obama, chef d’orchestre en Coulisse de ce Vaudeville criminel Pour le théâtre de l’Otan ?

Page 14: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

13.323 Contrairement aux Idées reçues, ce n’est pas Le capitaliste Qui commande au capital, Mais exactement l’inverse ! 13.324 J’ai demandé à L’enfant vietnamien moderne : « Quel est ton but dans La vie ? ». Il m’a répondu : « Réussir mes études et Gagner beaucoup de Dollars. » A ses grands-parents Enfants, j’avais, à L’époque, posé la même Question. A laquelle ils Avaient répondu : « Libérer tout mon pays Et le reconstruire Indépendant et moderne Juste et beau car secourable. » Et c’était vrai : ils Avaient secouru leurs Voisins du Cambodge Menacés de disparaître Sous la dictature d’un Valet dément de L’impérialisme yankee.

13.325 « On ne le dira, Et on ne le pensera Jamais assez que La défaite en Urss de la Révolution soviétique Fut une terrible Catastrophe pour l’ensemble De l’humanité. -Et après ? A quoi ça te Mène de le ressasser ? -Ça me mène à cette Question : cette catastrophe Etait-elle en fait Inévitable ? Faut-il Se résigner à rester Pour l’éternité Enfermé dans la prison Absurde, démente, De l’enfer capitaliste ? En France, l’hôpital, A la Libération, Avait été décrété Gratuit. Pourquoi faut- -il qu’il ne le soit plus ? Et Les plages n’étaient pas encore, A Cuba, réservées Aux riches touristes. Vois Comme au mois de juin Dernier une invasion de Chenilles a bouffé en quelques Jours toutes les feuilles

Des buissons de buis qui chez Nous, à Glassnost, dans Notre petite-bourgeoise Résidence, bordaient les Parterres de fleurs ! C’était affreux : il ne nous Restait plus à voir que Des tiges grisâtres, sales, Baveuses ! Ça s’était fait En seulement quelques Jours. On croyait nos bordures Perdues. Et puis, un Jardinier à la retraite Nous fit remarquer que les Tiges étaient restées, Sous leur écorce grisâtre, Encore vertes et En effet, quelques semaines A peine plus tard, de premières Feuilles ont pointé, Intactes de cet enfer ! J’ai toujours eu en Horreur cette sorte de Pensée magique, mais je N’ai pas réussi A m’empêcher de faire un Lien entre une telle Résurrection et l’espoir Qui me reste, enfoui Sous les tas d’ordures, Mensonges et vérités Amères, que reviendra Le temps triomphant des cerises.*

13.326 -Le 26/10/2015, Denis Habendasher a écrit : Mon cher camarade, D'accord avec ton hypothèse: "Puis, au-delà des CME nationaux, ce n’est pas, selon moi, vers l’établissement d’un super-Etat monopoliste a-national que tend, aujourd’hui, la socialisation de la production à l’échelle mondiale imposée par la recherche de la plus-value extra, mais à la domination d’un super-Etat national ayant vassalisé tous les autres et les mettant en concurrence (comme la maison-mère d’un monopole domine ses sous-traitants et filiales tout en les mettant en concurrence sur la base de la réalisation du taux de profit maximum favorable à l’accumulation prioritaire de ses propres capitaux). En ce début du 21ème siècle, mon hypothèse est que les EUA sont le CME national le mieux placé pour jouer ce rôle d’intégrateur hégémonique du capital mondial." Mais peut-être peut-on envisager que l'UE devienne un super-Etat national, bien évidemment vassalisé par les EU. Cela étant dit en introduction afin de mettre en évidence que je n'ai pas de désaccord avec les éléments théoriques que tu avances sur le CME. Mais si ce travail me semble au-dessus de mes forces, ce n'est pas que mes forces me manquent mais ce sont en fait les motifs d'activité qui me font défaut. Bien évidemment, ce n'est pas apparu du jour au lendemain mais est lié au contact militant que j'ai pu avoir dans diverses situations. De nombreuses fois, auprès de camarades de ma cellule ou du Snesup (auprès de camarades ne remettant pas en cause l'existence du CME) je suis intervenu pour que les interventions renvoyant au système économico-politique prennent en compte le fonctionnement du CME. Autrement dit, c'est comme si je pissais dans mon violon. Cela redouble d'autre travaux en cours qui me semblent vains: une conférence pour mes camarades de When concernant le XXè congrès du PCUS et ses suites ou je sens bien, à constater certaines réactions, que cette conférence n'aura pas plus d'effet que celles que j'ai pu tenir précédemment (et elles sont un certain nombre, dont celle sur le CME), ou sur un autre plan et envers un

Page 15: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

autre public, des travaux sur l'Orientation scolaire et professionnelle et la psychologie dans leurs aspects politiques, idéologiques, scientifiques...C'est aussi la vraie déconfiture et un isolement théorique qui me fait penser que malgré tous mes efforts, je n'ai rien pu changer, bien au contraire. Ce n'est pas de la déprime mais simplement la prise en compte d'une adversité monstrueuse (!). Je ne suis pas plus déprimé qu'à la pensée que l'heure de la mort approche. Comment faire pour changer les choses? Je suis retraité et je n'ai plus des rapports qu'avec des retraités sauf mes enfants avec qui je n'ai pas trop de difficultés politiques du point de vue des interventions que je peux avoir auprès d'eux : il y a même eu quelques satisfactions militantes, mais mes enfants sont loin, non pas parce que je voyage beaucoup : au contraire, certain de ces voyages visent à me rapprocher d'eux. Mais vivre avec des vieux racornis ne fait pas beaucoup avancer. Où est le temps où en symbiose avec mes étudiants nous menions des luttes pour obtenir de moyens d'enseignement et cela débouchait sur quelques engagements politiques pour certains d'entre eux? Voilà, je n'abandonne pas complètement le travail sur le CME mais je suis désabusé, comme un vieux con... Salut et fraternité DH 13.327 -Le 30/10/2015, Loteur a répondu

L’essentiel est pour moi la première partie de ta dernière phrase : « Voilà, je n'abandonne pas complètement le travail sur le CME… », à condition de corriger la phrase par la délétion du mot « complètement ». Concernant, maintenant, mon hypothèse que tu fais tienne, voici le texte d’un message qui va dans le même sens même si certaines affirmations méritent confirmation ou discussion (pour quoi pas dans ton étude concernant le CME) : par exemple : « renforcer la présence militaire des États-Unis dans le bassin Asie-Pacifique, alors qu’actuellement ils sont présents militairement dans 135 pays dans le monde. » Quels sont ces 135 pays ? 10 2015 accord transpacifique.doc Quant à ton désenchantement au regard de la situation actuelle du combat révolutionnaire, il est aussi le mien : en témoignent maintes pleurnicheries lisibles dans Loteur de Sélignes. Ce désenchantement, d’ailleurs est à la mesure de nos illusions passées, dont nous avons bien du mal à ne pas éprouver le regret. Comme c’était encourageant de croire à la marche révolutionnaire rapide de l’Histoire humaine sous la direction de l’Etat Soviétique décrit comme celui « du peuple tout entier » et qui venait, pour renforcer nos illusions, avec le mouvement anticolonialiste de remporter une série de fabuleuses victoires. Nous n’en finissons pas de tomber de haut, assistant à la destruction systématique de toutes les conquêtes de décennies de luttes prolétariennes et patriotiques anti-impérialistes. Cependant, entre deux phases de réflexions amères et même désespérées, je constate que, chaque fois qu’il est possible de franchir la barrière d’hostilité que dresse contre nous la propagande adverse, nos idées, notre façon d’interpréter les contradictions de notre époque trouvent un terrain de plus en plus favorable dans les consciences. Ce qui devrait nous encourager à ne pas baisser les bras devant l’actuelle adversité. Reprenant mon étude des textes de Staline traduits chez nous sous le titre « Les problèmes économiques du socialisme » (noté St 2), je suis frappé par leur caractère dogmatique et autoritaire. C’est rarement qu’on n’y trouve le souci de vérification des thèses avancées par confrontation avec une réalité objective. Le critère de vérité est le plus souvent réduit à une référence à une citation de Marx ou de Lénine. Nulle-part n’est envisagée la possibilité que ces deux auteurs aient pu se contredire ou se tromper. Je m’en veux donc, personnellement de n’avoir pas reçu avec un élémentaire esprit critique ce que les dirigeants du PCF nous disaient alors de l’œuvre de Staline, et bien sûr, plus tard de l’oeuvre de ceux qui lui ont succédé, notamment avec la thèse (suicidaire sinon assassine pour le socialisme) du passage achevé de l’Union Soviétique au stade d’un « Etat du peuple tout entier ». Ceci écrit, je te fais part en vrac de quelques formules qui me sont venues à l’esprit et à propos desquelles je sollicite ton avis, formules placées sous le titre : « Obstacles internes sur la route, via le socialisme, vers le communisme ». -Toutes les contradictions internes de la société socialiste (contradictions de classes, mais aussi nationales) sont exacerbées du fait des agressions commises par les Etats impérialistes.

-La valeur sociale d’un travail est égale au temps social moyen actuel nécessaire pour l’accomplir. Faute d’un moyen de mesurer cette valeur, la planification de l’économie socialiste ne peut que sombrer dans l’opportunisme et l’arbitraire, source de corruption et d’inefficacité économique.

- Reprise par les dirigeants des sociétés socialistes, la thèse de Marx réduisant à la production matérielle la création de la valeur sociale, a entretenu sinon engendré un ouvriérisme générateur de contradictions de classe entre travailleurs manuels et intellectuels, entre les ouvriers et les travailleurs producteurs des services et autres produits dits « immatériels » tels les connaissances et les contenus littéraires et artistiques. -La pénurie engendre la concurrence qui nourrit la corruption, maladie permanente, et à la fin mortelle de tous les Etats Socialistes sans exception.

Page 16: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,

-Le socialisme est condamné à périr s’il ne parvient pas à assurer une croissance de la productivité du travail plus rapide que la société capitaliste vers l’abondance. -Le stakhanovisme facteur de l’accumulation socialiste primitive est à l’innovation ce que la plus-value absolue est à la plus-value extra. L’essentiel de la croissance de la productivité du travail dans la société socialiste comme dans la société capitaliste vient de l’extérieur de l’entreprise, engendrant chez les travailleurs des attitudes réactionnaires contre le progrès. La classe dite « ouvrière » progressivement réduite au profit du prolétariat des services et productions dites immatérielles est particulièrement soumise à ces tendances réactionnaires. La classe révolutionnaire jusqu’au bout n’est pas la classe ouvrière définie comme assurant la production des bien dits matériels, mais le prolétariat au sens strict, c’est-à-dire ne bénéficiant d’aucun surplus par rapport au strict nécessaire à sa survie en tant que prolétaire, prolétariat étendu à tous les prolétaires producteurs de marchandises. -La richesse ou la misère ne se mesure pas seulement à la valeur des biens matériels ou des services dont il est possible de disposer, mais aussi à la valeur des besoins à satisfaire. Exemples : -l’emploi féminin d’où les machines allégeant le travail domestique, les gardes d’enfant, crèches, grands-parents disponibles, les écoles maternelles et primaires -l’ordinateur, les moyens et temps de transport domicile-lieu de travail, la carte bancaire, l’assurance, le téléphone portable, la télévision, le niveau de plus en plus élevé d’instruction, donc la formation initiale et permanente, la connaissance de la langue anglaise,

-C’est être bien loin / du matérialisme, du / marxisme, que croire / qu’un général en chef, ou / un premier secrétaire* / / / …d’un Parti construit / nécessairement sur un / absolu primat / de la discipline dans / un pays en guerre, que / / / …ce général et / secrétaire nanti de / tous les pouvoirs puisse / ne pas être formaté, donc / déformé par sa fonction. -Staline écrit (St 2, p.17) : « Les propos sur la force de travail comme marchandise et sur le « salariat » des ouvriers paraissent assez absurdes dans notre régime : comme si la classe ouvrière qui possède les moyens de production se salariait elle-même et se vendait à elle-même sa force de travail. Il n’est pas moins étrange de parler aujourd’hui de travail « nécessaire » et de « surtravail » : comme si dans nos conditions, le travail des ouvriers donné à la société en vue d’élargir la production, de développer l’instruction, de protéger la santé publique, d’organiser la défense nationale, etc. n’était pas aussi nécessaire à la classe ouvrière aujourd’hui au pouvoir, que le travail dépensé pour survenir aux besoins personnels de l’ouvrier et de sa famille. Il est à noter que Marx dans sa Critique du programme de Gotha, où il analyse non plus le capitalisme, mais entre autres la première phase de la société communiste reconnaît que le travail consacré à la société pour élargir la production, pour l’instruction, la santé publique, les frais d’administration, la constitution des réserves, etc., est aussi nécessaire que le travail dépensé pour subvenir aux besoins de consommation de la classe ouvrière. » Il est clair que, dans cette citation, Staline n’envisage que le travail et les intérêts de la classe ouvrière. A propos de la notion de « travail nécessaire », il oppose le travail consacré aux services tels l’instruction, la santé publique, l’administration, la défense nationale, etc. aux « besoins de consommation de la classe ouvrière » ! Comme si ces services ne faisaient pas partie des besoins de consommation, non seulement de la classe ouvrière productrice des biens matériels, mais aussi des autres classes de la société, parmi lesquelles, d’ailleurs, dans l’ouvrage ici cité (St 2), Staline semble ne reconnaître d’existence en tant que classe qu’à la paysannerie kolkhozienne. Quelles sont alors les positions de classe des travailleurs chargés de développer les différents services nécessaires à la société, Staline ne se pose pas cette question. Il semble supposer acquis que le travail des ouvriers puisse être sans contradiction « donné » à la société tout entière, sans que se pose la question de savoir si, face à ce don, la société respecte vis-à-vis de chacune de ses composantes individuelles ou collectives, voire nationales, le principe suivant lequel chacune doit recevoir de la société selon son travail. Cette indifférence à l’existence des couches ou classes non « ouvrières » de la société, Staline la manifeste encore lorsqu’il soutient (St 2, p.59) que « l’économie politique est la science qui étudie les lois de la production sociale et de la répartition des biens matériels… ». Ceci écrit, me référant au dicton affirmant que « à chaque jour suffit sa peine » (suffit à quoi ? Hélas pas à la révolution prolétarienne de mes vœux !), j’en termine avec ce message, en souhaitant à ses lecteurs bon courage, dont le courage de me faire part de leurs observations critiques à son sujet. Loteur. 13.328 Il aurait fallu Consoler le peuple allemand D’avoir pris pour une Victoire sa défaite par Le nazisme et pour une Défaite, plus tard, Sa libération par les Troupes soviétiques.(1) Mais il n’a pas été le

Moins du monde nécessaire De consoler le Peuple français après sa Défaite écrasante (qui l’a laissé indifférent) Dans la guerre de Libye. 1 Or, au cours de cette Libération, des centaines De milliers de femmes

Furent violées par les troupes Soviétiques, ce qui, bien Sûr, ne pouvait les Aider, pas plus que les troupes Soviétiques, à Voir dans la défaite de L’Allemagne nazie, une Libération du Malheureux peuple allemand.

Page 17: Sélignes 139 octobre 2015 II : « Les fragments 13.299-13 ...un.ane.communiste.free.fr/selignes/selignes 139 octobre 2015 II frag … · xxxx –xxxxx), soit 5 3 5, ou 5 3 5 6 4,