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–H 0) <u ? T) 0 ? t-( )-) <U S 0 ? 0 s ce +J fB <U S <U <D ~–f +-) C <D C! o 0 0 h -<u c <D 0 XXIV. –~o 1. ~nnée ~94 15 Juillet. La C6ographie BULLETIN DE LA Société de Eéographie PUBLIÉ TOUS LES~MOIS~PAn LE BARONHULOT Secrétaire général de la Société de Géographie, ET M. CHARLES RABOT Membre de la Commission centrale de la Société de Géographie, Secrétaire de la Rédaction. SOMMAIRE Audemard. Exploration hydrographique du Ya-long et du Yang-tseu supérieur (~t'ff une carte hors texte e< quatre /~H/'cs dans le texte) 1 D' A. Pécsî. Les lignes de fracture de la croûte terrestre (avec ~/ot~ /t~ dans le texte) 31 MOUVEMENT GËOGHAPHIQUE. Déplacement de 1a ligne de cote duns le golfe du Lion. Les phénomènes glaciaires dans les monts du Forez (avec Kne figure dans le <e.e). Un cas de capture aux environs de Genève (avec trois figures dans ~f' texte). Le partage du sol et les migrations rurales en Allemagne. Affaisse- ments produits par le tremblement de terre de Messine. La population du Dane- mark en 1H10. Les îles volcaniques du milieu de l'Atlantique. La géologie du Tchad. Les eaux souterraines du Yucatan. L'altitude du Huascaran. Exploration du massif du Juncal. L'éruption du volcan de Samoa. Phéno- mènes karstiques à Java. ACTES DE IjA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE. Séance extraordinaire du 26 mai 1911. Pays et peuples bimalayens, par M'"° L. Massieu. Séance du 2 juin 1911. Mission Jean Rodes. Mission de délimitation Côte d'Ivoire-Liberia-Guinée anglaise. Monument au général de Beyiié. Présentation d'ouvrages. En Irak-Arabie, par M. Henri Viollet. Trois mois au Maroc, par M. Gaston Vallée. Séance extraordinaire du 8 juin 1911. Dîner du 15 juin 1911 en l'honneur des missions françaises et des explorateurs présents à Paris 62 LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE. 78 ABONNEMENT PAXtS, 30 fr. DÉPARTEMENTS, 32 fr. ÉTnANGER, 34 fr. Le Numéro 3 fr. PARIS MASSON ET C' ÉDITEURS 120, BOULEVARD SAf~T-GERMAIN (6°) 1911

Société de Géographie 1911

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H 0) vent Vent d'ouest. IV

Vcntd'ouest.

Direction

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nuages et des vents terre. les cercles blancs les cumulus,

L.cs flches indiquent la direction les cercles noirsiescumuto-nimbus.

des

vents,

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XENRY

HUBERT.

L'influence du conflit des deux courants ariens se prcise donc encore du fait que l'orage s'observe interpos entre l'harmattan et la mousson. Les nets a cet gard. Cela tient ce exemples prcdents sont particulirement ont t observs proximit de l'origine des orages, mais c'est l qu'ils une condition qui n'est pas souvent ralise, et il y a un cas, plus gnral d'aiHeurs, o ce qu'on observe est, en apparence du moins, assez diffrent. C'est celui ou forage vient balayer la surface du sol dans une rgion o tait tranquille, la mousson pouvant alors auparavant l'atmosphre normale, faible ou nulle. On voit que dans ce cas l'orage se trouve au niveau mme de la mousson et non au-dessus, mais cela tient a ce que, ds qu'il

a t form, les cumulo-nimbus qui le constituent se trouvent bientt entrains dans un violent courant d'air qui s'tend jusqu'au sol, refoutant les masses gazeuses devant lui. A partir de ce moment le conflit possible des deux courants ariens, qui d'une faon peu prs certaine, s'est produit tout d'abord, n'intervient plus, et, l'orage, qui a acquis une individualit propre, traverse une grande allure des rgions qui pouvaient tre parfaitement calmes quelques instants plus tt. 11 n'y a donc l qu'une variante au cns prcdent, variante qui rsulte de ce qu'on observe l'orage une autre priode de son volutionQuelquefois, de se ce courant terminer quand arien au profit ont t la mousson et de de celui a une qui force suffisante, l'orage, aprs, par on conflit assiste qui que 2. ne les au conflit pas entrane mais tarde premiers

ce dernier,

cependant, la mousson

cumulo-nimbus

srieusement

dforms

1. Cela expliquerait on n'a jamais observe au Soudan que les orages fussent prpourquoi cds (le dpression, mais sont, au contraire, de pression. accompagns parfois d'une augmentation 2. Pendant tourbillonnaires autour d'un axe horizonta) normal au l'orage, des mouvements sens du dplacement de l'orage n'ont pas t observs. Par contre, les mouvements tourbillonnaires autour d'un axe vertical sont trs nets. Us sont toujours en sens contraire de la rotation des aiguilles d'une montre.

LE MECANISME DES ORAGES AU SOUDAN.

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DE DESORAGES. Nous avons vu qu'on pouvait e) MOUVEMENT TRANSLATION les cumulo-nimbus, d'orage taient susceptibles d'acqurir un prvoir que mouvement de translation propre. La preuve en est faite par les observations prcdentes. Si l'hypothse d'aprs laquelle les orages natraient du conflit des deux courants ariens est exacte, leur trajectoire doit tre intermdiaire entre celles de l'harmattan et de la mousson et plus voisine de cette de l'harmattan, qui est au Soudan le vent le plus vif et le plus constant. En d'autres termes, si toutes les forces agissantes taient connues, la direction des orages pourrait s'tablir en construisant le paralllogramme des forces. C'est bien ce que prouve l'observation, car tous les orages viennent grossirement de l'est (nord-est sud-est). En dehors de conditions toutes spciales, imputables surtout au relief, leur trajectoire est gnralement rectiligne', du moins dans la limite o les observations sont possibles. Les expriences les plus dcisives sont celles qu'on peut faire entre Koury et San, localits runissant, dans la rgion soudanaise, les conditions gographiques les plus normales. Par un hasard heureux, il se trouve que ces deux postes sont situs sur le passage des mmes orages, si bien qu'on a tout d'abord, d'aprs leur position sur la carte, la direction rigoureuse de la trajectoire. On voit qu'elle est est-sud-est c'est--dire qu'elle correspond prcisment ce qu'on ouest-nord-ouest, obtiendrait en composant les deux forces sud-nord de la mousson et est-ouest de l'harmattan, en donnant une valeur beaucoup plus importante cette dernire. Comme San et Koury, distants de 180 )d)omtres, sont relis tlgraphiquement, on a pu dduire facilement la vitesse des orages entre ces deux stations. Elle est d'environ 60 ~5 kilomtres l'heure RAMNENT DANSL'OUEST VAPEUR LA D'EAUAPPORTEE DUSUD f) LES ORAGES PAR LA MOUSSON. Les orages sont naturellement le sige de phnomnes et lectriques importants, qui seront tudis d'autre part. Ils sont mcaniques aussi accompagns de prcipitations trs violentes. Or, il est vident, comme le fait remarquer M. Marc, que la vapeur d'eau n'a pu venir originellement de l'est, et nous avons vu que la mousson seule l'apporte. Mais, par suite de la part que prend l'harmattan dans le mcanisme des orages, cette vapeur d'eau se trouve refoule vers l'ouest sous forme de cumulo-nimbus, qui se rsolvent en pluies d'orages le long de leur trajectoire.fl) LES PLUIES Dans RGULIRES ces conditions, VIENNENT s'il DU SUD, n'y avait LES PLUIES que des D'ORAGE VIENNENT elles DE L'EST. pluies d'orage,

1. A Odienn et Sikasso par exemple, la trajectoire des orages est assez variable et est souvent curviligne. 2. On remarquera des orages est trs suprieure celle de t'un que la vitesse (te translation des deux courants cela apparat ariens. Mais si l'on admet le conftit de ceux-ci, quelconque comme trs naturel. U se passe, en somme, un phnomne celui que l'on constate analogue d'eau entrent en conflit, ce'qui donne toujours naissance des mouvelorsque deux courants ments tourbillonnaires, dont la vitesse de dplacement est considrabte par rapport cclle des deux courants.

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HENRY

HUBEHT.

viendraient toutes de l'est. C'est ce qu'on observe, en effet, dans certaines rgions o il ne peut pas y avoir d'autres pluies, ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte. Puisque la dure de la mousson est grossirement proportionnelle au temps compris entre deux passages successifs du soleil au znith, elle dure d'autant moins longtemps qu'on s'lve davantage en latitude, et, a /~or