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Sociologie et pastorale. Diocèse de CoutancesReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 4 (Jul. - Dec., 1957), p. 203Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115327 .

Accessed: 12/06/2014 23:19

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finissent par attirer dans leur parti les pr~tres et les 16vites. Le livre retrace l'histoire de ces luttes oh le Prophtte, presqu'abandonn6 de tous, n'obtient I'audience que d'un petit groupe, seul capable de comprendre son su- blime enseignement.

A qui cherche l'exactitude des faits, le livre paraitra d~cevant; mais on resiste difficile- ment A l'attirance du personnage extraordi- naire qu'a su crier Shalom Asch.

J. H.

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Sociologie et pastorale. Diocese de Cou- tances. Coutances (Manche), Editions Notre- Dame, 1957, 84 p. et 17 pl.

Cette monographie est certainement la plus interessante de celle qui ont dte publides a la suite des enquites diocdsaines sur le catho- licisme frangais. La precision des procedures, la richesse de l'exploitation statistique, l'ana- lyse des causes et I'dlaboration d'une pastorale trbs informde par la sociologie atteignent ici un niveau remarquable. Nous retiendrons en particulier les correlations qui se dessinent entre la taille des exploitations agricoles et les taux de pratique des propridtaires de celles-ci. La simple mesure du conformisme cultuel est depass6e de plusieurs favons, notamment par des remarques sur la mentalit6 et par des perspectives d'integration du catho- licisme dans la societ6 globale.

Ce travail nous semble un precieux encou- ragement pour une enquite qui partirait des donnees accumulhes par les folkloristes au sujet de la vie religieuse normande et qui s'attacherait B relier les statistiques aux analyses du contenu psychologique de la religion populaire. De l'exp~rience du sacr6 ?

l'organisation d'une grande religion, nous verrions s'agencer concrktement le jeu des classes sociales et des particularites locales.

J. M.

142 THOMPSON (R.H.T.). The Church's Understanding of Itself. A study of four Birmingham Parishes. (La conception que Il'Eglise a d'elle-m~me. Etude de quatre paroisses de Birmingham). Londres, S.C.M. Press, 1957, 110 p.

Malgre ses dimensions reduites, cette etude marque une date dans la sociologie religieuse britannique. C'est, ? notre connaissance, la premiere publication d'enquites sur la vie religieuse des paroisses en Angleterre (d'au- tres enqubtes non encore publiees sont en cours). On ne peut nier en effet qu'une certaine

BULLETIN DES OUVRAGES

mbfiance A l'6gard de l'intrusion de la sociologie dans la religion vecue des individus et des groupes ait retard6 outre-Manche l'6closion d'6tudes comme celle-ci. On notera que, comme en France, c'est la conscience d'une crise qui a ddtermirn des gens d'Eglise (ici membres de l'Eglise anglicane) A lever le voile.

Crise ressentie d'une manibre quelque peu diff~rente du climat frangais. C'est moins le fait brutal d'une abstention massive de la pratique que le sentiment d'un assourdisse- ment progressif des resonances religieuses qui a ici donn6 l'impulsion. Aussi est-il normal que la voie de l'enqu~te subjective ait domino. On s'6tonne pourtant de ne pas voir mentionnes les travaux frangais qui, sur un problkme un peu different, ne pouvaient manquer d'appor- ter d'utiles enseignements. L'auteur est amend Ai distinguer la paroisse (au sens territorial et dbmographique) et la congregation (les parois- siens effectifs). Celle-ci est d~termin6e par l'inscription sur le ar6le 6lectoralh de la paroisse combinee avec la rdponse favorable A la question: a Croyez-vous que vous avez besoin d'une forme quelconque de croyance religieuse pour vivre une vie pleine et heu- reuse ? . Ceci dit, l'analyse demographique et socio-professionnelle de la congrdgation ,

est effectube; elle n'est pas rapportee i celle de la paroisse . Les termes de comparaison restent internes: ainsi la repartition socio- professionnelle de la congregation est comparbe A celle des plres de baptises et des plres de mari6s: la disproportion entre la premiere rdpartition et les autres n'est pas sans intbr~t et semble pouvoir s'interpreter comme une tendance plus prononcee B la pratique seule- ment a saisonnire n dans le bas de l'6chelle sociale, mais comment sont 6tablis les a r6les blectoraux et quelle selection economique de fait a pu y jouer i l'insu de l'enquiteur ? La fr~quence de l'assistance aux offices, de la priare, de la lecture de la Bible sont l'objet de questions qui 6clairent d'un jour assez curieux un secteur de comportement peu etudid jusqu'ici. On sera frapp6 par le d~sbquilibre existant entre la frequence dominante de la pribre quotidienne et la frdquence bien moindre de la lecture de la Bible, et encore bien moindre des ( discussions religieuses ,. Mais la question 6tait-elle bien posse ? L'6chelle quotidiennement, frdquemment, rarement, ja- mais pour les ( discussions religieuses ,, est 6videmment beaucoup trop imprecise. La recherche de differenciations sociales dans les

r~ponses aurait pu, d'autre part, donner des indications int~ressantes.

Enfin, on marquera avec faveur une s~rie

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