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Gérer le parasitisme en élevage bio : Dans ce nouveau numéro de “l ‘Auxiliaire bio” , vous retrouverez un dossier central sur la gestion du parasitisme en élevage bio. Un pa- rasitisme mal maîtrisé peut avoir de multiples effets négatifs au sein d’un élevage : • indirects : diminution des performances du troupeau (moindre valori- sation des aliments, retards de croissance, dégradation de la produc- tion laitière…), affaiblissement des animaux infestés, faibles défenses immunitaire des jeunes (colostrum de mauvaise qualité), • directs : certaines parasitoses pouvant entraîner une mortalité élevée En agriculture biologique, la maîtrise du parasitisme passe obligatoi- rement par la prévention. Mais certains parasites ayant développé des résistances aux traitements allopathiques, ces précautions peuvent être utiles à un plus grand nombre d’éleveurs. Vous trouverez aussi dans ce numéro,les rubriques habituelle : gran- des cultures avec un article sur les couverts végétaux, le marâichage avec une approche sur la teigne du poireau, la transformation avec l’exemple de la distillerie du Peyrat mais aussi l’autonomie en élevage bovin viande… Vous pouvez retrouver ce numéro ainsi que les anciens numéros sur : www.penser-bio.fr La rédaction édito LAUXILIAIRE bio Bulletin technique du réseau bio de Poitou-Charentes Actualités techniques p.1 - Le Lycée Agricole de Venours - CS Agriculture Biologique au CFPPA de Melle Informations générales p.2-3 - Brèves Elevage p.4-6 - Autonomie et sécurité fourragère Dossier p.7-15 - Eléments clés pour un parasitisme maîtrisé - Elevage caprin : réguler le parasitisme - La recherche et la bio - Elevage bovin : paramphistomose Grandes cultures p.16-17 - Couverts en interculture en agribio Maraîchage p.18 - La teigne du poireau Viticulture p.19-20 - Journée Vitibio Transformation p.21-22 - Distillerie du Peyrat Formations p.22 Petites Annonces p.23 sommaire avec le soutien financier de : en collaboration avec N°9 / AOÛT 10 Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

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Gérer le parasitisme en élevage bio :

Dans ce nouveau numéro de “l ‘Auxiliaire bio”, vous retrouverez un dossier central sur la gestion du parasitisme en élevage bio. Un pa-rasitisme mal maîtrisé peut avoir de multiples effets négatifs au sein d’un élevage :

• indirects : diminution des performances du troupeau (moindre valori-sation des aliments, retards de croissance, dégradation de la produc-tion laitière…), affaiblissement des animaux infestés, faibles défenses immunitaire des jeunes (colostrum de mauvaise qualité),

• directs : certaines parasitoses pouvant entraîner une mortalité élevée

En agriculture biologique, la maîtrise du parasitisme passe obligatoi-rement par la prévention. Mais certains parasites ayant développé des résistances aux traitements allopathiques, ces précautions peuvent être utiles à un plus grand nombre d’éleveurs.

Vous trouverez aussi dans ce numéro,les rubriques habituelle : gran-des cultures avec un article sur les couverts végétaux, le marâichage avec une approche sur la teigne du poireau, la transformation avec l’exemple de la distillerie du Peyrat mais aussi l’autonomie en élevage bovin viande…

Vous pouvez retrouver ce numéro ainsi que les anciens numéros sur :

www.penser-bio.fr

La rédaction

édito

L’AUXILIAIRE bioBulletin technique du réseau bio de Poitou-Charentes

Actualités techniques p.1- Le Lycée Agricole de Venours

- CS Agriculture Biologique

au CFPPA de Melle

Informations générales p.2-3- Brèves

Elevage p.4-6- Autonomie et sécurité fourragère

Dossier p.7-15- Eléments clés pour un parasitisme

maîtrisé

- Elevage caprin : réguler le parasitisme

- La recherche et la bio

- Elevage bovin : paramphistomose

Grandes cultures p.16-17- Couverts en interculture en agribio

Maraîchage p.18- La teigne du poireau

Viticulture p.19-20- Journée Vitibio

Transformation p.21-22- Distillerie du Peyrat

Formations p.22

Petites Annonces p.23

sommaire

avec le soutien financier de : en collaboration avec

N°9 / AOÛT 10

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

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S’adressant aux personnes intéres-sées par l’agriculture biologique, ayant un projet d’installation ou de conversion en agriculture biolo-gique, ce certificat est destiné aux personnes possédant la capacité professionnelle agricole ou ne sou-haitant pas s’installer avec les aides. Il est articulé autour de 4 unités in-dépendantes capitalisables sur 5 années :- Réglementation et organisation d’un système de production an agri-culture biologique- Conduite technique des produc-tions- Analyse technico économique des productions et des conséquences d’une conversion

- Transformation et mise en marché des produits issus de l’agriculture biologique.La pédagogie retenue s’articule autour de l’alternance de phases en centre et de phases en entreprise.Public éligible :- demandeurs d’emploi- salariés en contrat de profession-

nalisation ou en congé individuel de formation.

Conditions d’entrée :- être âgé de plus de 18 ans- être titutlaire d’un diplôme de

niveau IV (bac pro, BP REA)Durée : 560 h en centre et 12 semaines de stage en exploitation réparties en 5 périodes

Rythme hebdomadaire :35 heures par semaineIntervenants :- formateurs du CFPPA- techniciens d’agrobio Poitou-

Charentes et des groupements départementaux

Renseignements :CFPPA de MelleBP 13 - 79500 MelleTél. : 05 49 37 24 44Courriel : [email protected] web : www.melle.educagri.fr

Inscriptions :À renvoyer à compter du 25 août 2010, par mail ou par courier.

Ouverture d’un CS Agriculture Biologique au CFPPA de MelleDu 20 décembre 2010 au 8 juillet 2011, le CFPPA de Melle (79) ouvrira un certificat de spécialisation “conduite de produc-tion en agriculture biologique et commercialisation”.

Actualités techniquesAu Lycée Agricole de Venours

Pour devenir- technicien conseil auprès des agri-culteurs installés ou en phase de conversion à l’agriculture biologi-que- contrôleur des organismes de cer-tification, contrôleur qualité- distributeur de produits biologi-ques, de l’agrofourniture à l’agro-alimentaire- chargé de mission auprès des col-lectivités, pour promouvoir des ac-tions de développement de la filière agro-biologique

Public- Titulaire d’un diplôme de niveau III (BTS, licence) ou d’une expérience professionnelle dans le secteur agri-cole.

Démarrage de formationDécembre 2010

Durée de la formation- 600 heures en centre- 420 heures en entreprise

Prise en charge de la formationSelon statut à l’entrée en formation

Thèmes abordés- contexte socio-économique, règle-mentation- techniques de production, dia-gnostic technico-économique- organisation du travail, animation- promotion de la filière, commercia-lisation

La formation est concue en par-tenariat avec l’ensemble des ac-teurs de la filière.

Elle s’appuie sur des visites, inter-ventions d’experts, témoignages, mises en situations profession-nelles…

Des stages et des travaux collec-tifs vous permettent d’enrichir votre projet professionnel.

Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles

Venours - 86480 ROUILLÉTél. 05 49 43 62 61

Site internet :www.venours.fr

E-mail :[email protected]

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

L’auxiliaire bioN°9 - Août 10

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Informations générales

Poissons, coquillages et algues marines : l’élevage bio réglementéDepuis le 1er juillet, la production aquacole bio de poissons, coquilla-ges et algues marines est encadrée par de nouvelles règles européen-nes. Applicables dans tous les États membres de l’Union, celles-ci régis-sent l’environnement de la produc-tion aquacole et la séparation des unités de production bio et non bio. Elles fixent aussi les conditions relati-ves au bien-être animal, notamment les densités de peuplement maxi-males. Outre de garantir la qualité de l’eau, elles interdisent l’utilisation d’hormones pour provoquer le frai, et limitent l’usage des médicaments vétérinaires. Les aliments pour ani-maux doivent être bio, et ceux à base de poissons doivent provenir de pêcheries gérées de façon dura-ble. En 2008, l’Europe comptait quel-que 123 exploitations aquacoles bio certifiées, sur un total de 225 à travers le monde. Ces exploitations étaient à l’origine de plus de la moi-tié de la production mondiale, soit 50 000 tonnes en 2008. Les cinq plus gros producteurs de l’Union sont le Royaume-Uni, l’Irlande, la Hongrie, la Grèce et la France. Le saumon reste l’espèce vedette.

Source : Echobio.fr

Désormais obligatoire, l’Eurofeuille s’afficheL’Eurofeuille, le nouveau logo bio européen, est entré en scène le 1er

juillet sur les étiquettes des pro-duits bio, pour une installation pro-gressive qui pourra durer deux ans. L’Union européenne laisse en effet aux fabricants le temps de refaire les impressions respectueuses des nouvelles règles d’étiquetage. Dé-sormais, toutes les denrées alimen-taires préemballées produites dans les États membres de l’Union et respectant le cahier des charges bio européen devront afficher ce logo. Les autres marques, à caractère privé, régional ou national, peuvent continuer à apparaître à ses côtés. La présence du nouveau logo de l’Union sera néanmoins facultative sur les produits bio non emballés et importés. Afin d’améliorer l’infor-mation du consommateur, le logo européen devra aussi mentionner le lieu d’obtention des ingrédients du produit, ainsi que le code de l’orga-nisme chargé des contrôles.

Source : Echobio.fr

Les poulets de l’Inra aux rendez-vous Tech & BioThorigné d’Anjou,23 et 24 juin 2010

L’Inra présentait AlterAvi Bio, un pro-jet sur l’élevage biologique de pou-lets de chair, aux rendez-vous Tech & Bio des éleveurs de l’Ouest, les 23 et 24 juin 2010 à la ferme expérimen-tale de Thorigné d’Anjou.Première plate-forme expérimenta-le d’élevage de volailles en plein air, AlterAvi sert à mieux comprendre le fonctionnement des systèmes d’éle-vage lorsque les animaux ont accès à un parcours extérieur. Depuis mars 2009 un premier projet scientifique, AlterAviBio, utilise cette plateforme pour acquérir des connaissances sur l’élevage biologique de poulets de chair. Il est porté par l’unité expéri-mentale Elevage alternatif et santé des monogastriques, située au Ma-

gneraud en Charente-Maritime.

Le projet AlterAvi BioSoutenu par le programme PSDR Grand Ouest, le projet scientifique AlterAviBio s’intéresse à l’élevage biologique de poulets de chair. De-puis mars 2009, chaque bande d’éle-vage de 6 000 poulets est répartie par groupes de 750 dans 8 modules d’élevage. Pendant 3 ans, différentes mesures et analyses sont conduites sur les animaux, l’air, le sol, les ali-ments et les rejets. Elles permettront de traiter les questions de recherche que pose l’élevage en plein air sur les plans comportemental, sanitaire et environnemental, et leurs consé-quences sur la durabilité du systè-me d’élevage, en fonction du type de parcours (chênaie ou prairie). Ainsi, selon le type de parcours, les premiers résultats sur les poulets de chair montrent une différence de :~ comportement exploratoire : les animaux sortent moins sur les chê-naies que sur les prairies,~ performances zootechniques : les poulets sont plus lourds sur les chê-naies que sur les prairies.Source : Inra Poitou-Charentes

Du côté de l’ITAB et de son réseau En 2010, les surfaces consacrées à la multiplication de semences en céréales biologiques se montent à 1 635 ha, soit à peu de choses près celles de 2009 (1611 ha). L’augmen-tation par rapport à l’année 2007 est elle de 27% (1292 ha). Variétés de céréales : surfaces en multiplication Elles concernent essentiellement le blé tendre (744 ha) et le triticale (513 ha). Le reste se répartit entre orge (144 ha), seigle (80 ha), épeautre (77 ha), avoine (77 ha). Source Gnis Au final, on note au fil des ans une

Brèves

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

L’auxiliaire bioN°9 - Août 10

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Informations générales

augmentation du nombre de va-riétés proposées en semences bio-

logiques. D’ailleurs, même si Renan est toujours la variété la plus large-

ment cultivée, sa proportion dimi-nue (source FranceAgriMer) : d’un tiers de l’assolement en blé bio en France en 2007, elle est passé à un quart en 2008 (32% / 23%). L’objectif à terme est que la gamme proposée s’étoffe de plus en plus, particuliè-rement par l’inscription de variétés sélectionnées spécifiquement pour l’AB. Deux lignées de l’INRA sont d’ailleurs actuellement officielle-ment évaluées par le GEVES dans des essais en AB.

Contact : [email protected]

+ de 100 ha Renan, Pirénéo

50 à 100 ha Attlass, Triso

20 à 50 haSaturnus, Chevalier, Aérobic, Apache, Nogal, Ataro, Camp Rémy

10 à 20 haArezzo, Capo, Lukullus, Titlis, Specifik, Astardo, Ephoros, Pactole

- de 10 haLudwig, Mayen, Epos, Cadenza, Midas, Sensas, Pannonikus, Graindor, koreli, Siala

Core Organic II : ça bouge au niveau européen ! Les “Era-Net” sont des projets initiés par la Commission Européenne, qui ont pour objectif de construire des coopérations entre activités de re-cherche nationale. Core organic est le réseau qui concerne la recherche en agriculture biologique ; un se-cond programme (Core organic II) a débuté le 1er mars 2010, pour une durée de trois ans. Il rassemble 27 partenaires de 22 pays européens ; le Ministère de l’Agriculture et l’IN-RA sont les représentants français relayant l’Era-net bio en France.- Core Organic II prévoit la mise en œuvre de deux appels à projet transnationaux, en vue d’initier des

projets de recherche, d’organiser la dissémination des résultats, d’étu-dier des modèles de financement. - La première annonce spécifiant les thèmes de recherche retenus pour le premier appel à projet est prévue le 1er juillet 2010 ; ces thèmes sont discutés et sélectionnés en fonction des priorités de recherche remon-tées dernièrement de chaque pays membre du réseau.Plus d’information sur www.coreor-ganic.org : - actualités sur Core Organic II - rapport final sur les activités et ré-sultats de Core Organic I. - A consulter, en particulier, les in-formations sur les 8 projets mis en place grâce au premier

programme, qui s’achèveront en 2010 (rubrique Research du site). L’un d’entre eux est piloté par une équipe française (Projet Agtec-Org piloté par l’ISARA-Lyon, sur l’amé-lioration de la qualité des blés biologi-ques). Deux programmes associent des partenaires français, l’un porte sur la prévention des maladies et des parasites chez les porcins bio-logiques (coordination française par InterBio Bretagne), l’autre sur les qualités sanitaire et sensorielle des produits bio (participation d’Agro-ParisTech).

Contact : [email protected]

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

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Elevage

Les Réseaux d’élevage ont conduit un travail sur l’autonomie et la sécurité des systèmes fourragers en élevages viande bovine agro-biologiques. L’autonomie est me-surée en comparant les achats nécessaires à la consommation globale de fourrage par le trou-peau. Cette étude montre qu’il faut avoir un chargement limité et faire suffisamment de stocks. Le chargement doit se situer autour des 1 UGB par ha de surface four-ragère (SFP) en tenant compte des pratiques, du potentiel des sols. Les stocks récoltés doivent également permettre de dispo-ser d’un stock de sécurité de 250 à 400 kg de Matières Sèches (MS) par UGB. La cohérence du système d’exploi-tation nécessite d’adapter le char-gement au potentiel sol et pratiques de l’éleveur. Il s’agit de produire ré-gulièrement la totalité du fourrage stocké et pâturé nécessaire à une alimentation correcte du troupeau sans utiliser d’engrais minéraux. Pour les systèmes de la région, le chargement devra se situer autour de 1,0 à 1,1 UGB par ha de surface fourragère. La présence à côté de cultures autoconsommées, céréales, mélanges ou protéagineux va ren-forcer le degré d’autonomie et faci-liter la complémentation des rations sur stocks. En cas de conversion à l’agriculture biologique, un dia-gnostic approfondi de la qualité et du potentiel des sols, des pratiques est indispensable pour bâtir un sys-tème adapté, sécurisé, performant et économe.

Faire suffisamment de stocksPour viser l’autonomie, il faut prévoir de 45 à 50 ares de stocks distribués ; par UGB. Ce sont des observations sur 10 ans avec des rendements moyens de 3,8 Tonnes MS par ha.

Autonomie et sécurité fourragère en viande bovine biologiqueCharger moins et stocker plus

Et pour bien sécuriser cette auto-nomie, il est nécessaire de garder en réserve 15 à 20% du besoin total ou un mois de consommation (325 Kg MS par UGB) pour pallier à une baisse de rendement. Les élevages qui doivent acheter régulièrement du fourrage pour couvrir leurs be-soins ont tout intérêt à sécuriser leur approvisionnement. L’achat de fourrage certifié agrobiologique de-mande de l’anticipation. Cet achat se déroule souvent en même temps que la réalisation de ses propres foins. Dans certaines régions, l’offre peut s’avérer suffisante.. Par contre dans des zones plus intensives, l’ap-provisionnement à proximité n’est pas possible. Dans ces secteurs, l’ac-quisition de l’autonomie doit être une priorité ou se faire à l’aide de fourrages transportés.L’étude montre également l’intérêt de produire ses concentrés pour compléter les rations à base de foin. Ces concentrés composés de triti-cale, mélanges céréaliers, mélanges céréales-protéagineux permettent d’améliorer le niveau énergétique des rations. Ils sont par contre sou-vent juste pour satisfaire les besoins azotés des rations. L’introduction de fourrages plus ri-ches en azote (luzerne et trèfle) amé-liore l’équilibre des rations.

Des éléments d’optimisation et de régulationLes cultures céréalières, si elles sont présentent, permettent d’ajuster la surface fourragère annuellement en réorientant certaines parcelles. Mais au préalable, il est nécessaire d’assurer une bonne valorisation du pâturage. Elle peut se réaliser selon deux axes : la durée de la période de pâturage et la conduite.L’allongement de la période de pâ-turage permet de réduire les besoins en stocks qui coûtent plus chers. Il

passe par une mise à l’herbe pré-coce. Si l’obligation de rentrer quel-ques lots d’animaux un mois après la mise à l’herbe intervient, l’économie réalisée sur les stocks et le bénéfice du déprimage des parcelles de fau-che est bien plus intéressant que les inconvénients de cette rentrée. Par contre il est souvent plus facile de valoriser bien l’herbe d’automne avec les lots de génisses, de vaches taries. Les vaches qui vêlent en fin d’été peuvent également pâturer en septembre, octobre sur des par-celles proches des bâtiments. Les autres lots prolongent et nettoient les prairies avant de rentrer de fin novembre à Noël pour les derniers lots. Le pâturage tournant (changement de parcelle toutes les semaines) per-met une meilleure valorisation de l’ordre de 20 % au printemps et de quelques pourcents en été selon la pousse de l’herbe. En effet il sera dans ce cas plus facile de court-cir-cuiter une parcelle pour la faucher. Par contre le pâturage continu (changement de parcelle au delà du mois permettra de maintenir globa-lement les performances. Il est aussi plus simple à conduire).Enfin le niveau de fertilisation orga-nique, dans le cas d’un hors sol bio présent sur l’exploitation, permettra d’améliorer le rendement de l’her-be.

Concernant les autres éléments de régulation, la restriction des apports est à limiter à des animaux en bon état qui sont dans une période de faibles besoins. Cela peut s’appli-quer temporairement à des vaches taries, à des génisses de plus de 15 mois pour du vêlage à trois ans, à des bœufs qui ont eu des perfor-mances soutenus. Par contre dans les phases à besoins élevés, après vêlage, période de reproduction,

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

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animaux de moins de un an, pé-riode de finition, toute limitation des quantités distribuées va se tra-duire par une forte baisse des per-formances. Enfin en cas de manque de stocks, la vente d’animaux peut être utilisée comme variable d’ajus-tement. Le maintien de l’autonomie par la réduction du cheptel ne peut se faire qu’exceptionnellement par la vente d’animaux triés qui ne cor-respondent pas pour le renouvelle-ment ou la valorisation en bœufs. Ensuite, des pistes efficaces existent pour optimiser le nombre d’UGB en abaissant l’âge au premier vêlage, en améliorant les intervalles entre vêlages.

Le dispositif des Réseaux d’Elevage

Dans le cadre des Réseaux d’Ele-vage animés par les Chambres d’Agriculture et l’Institut de l’Ele-vage, une vingtaine de fermes est suivie dans les départements des Pays de la Loire et Deux Sè-vres depuis une dizaine d’années. Cet observatoire couvre toute une diversité de systèmes de production : système naisseur, producteurs de broutards, nais-seurs engraisseurs de veaux sous la mère et naisseurs engraisseurs de bœufs. Un état des lieux sur l’autonomie alimentaire a été réalisé à partir des résultats de 3 à 7 campagnes selon les élevages, accompagné de l’analyse des pratiques qui ont permis ou non d’atteindre l’auto-nomie. Les élevages de l’échantillon uti-lisent le plus souvent une main d’œuvre familiale avec un ou 2 travailleurs. La surface moyenne exploitée de 108 ha est impor-tante avec cependant quelques petites structures de 60 ha.

L’herbe occupe en moyenne 86% de la surface et elle est seule dans un tiers des élevages. Là où les cultures sont présentes, l’herbe demeure le seul fourrage. Le foin et l’enrubannage fournis-sent 86% des stocks récoltés et dans les deux tiers des situations ce sont les seuls fourrages. Les autres fourrages stockés sont la betterave, le maïs et le mélange céréalier ensilé qui permettent souvent de couvrir un quart des stocks et d’avoir plus de sécurité. Le cheptel compte en moyenne 57 vêlages pour un chargement de 1,1 UGB par ha.

Pascal BissonCA 79 réseau bovin viande

Une enquête en 2008Pour analyser plus finement les dif-férences d’autonomies et de sécu-rité des systèmes fourragers, nous avons réalisé une enquête complé-mentaire dans une douzaine d’éle-vages étudiés. L’objectif était d’ex-pliquer comment certains élevages sont et restent autonomes alors que d’autres qui paraissent comparables ne le sont pas ou pas régulièrement. Est-ce des stratégies, des objectifs différents ? Est-ce que la qualité des sols ne le permet pas ? Que mettent en place les plus autonomes pour éviter les achats de fourrage ?L’enquête réalisée en fin de prin-temps 2008 donne des indications sur le fonctionnement pluriannuel et les leviers mises en place pour at-teindre les objectifs.

Le potentiel agronomique des éleva-ges biologiques enquêtés est limité. Ainsi les éleveurs déclarent un tiers de leurs surfaces en faible potentiel et un quart en bon potentiel. La dif-férence de rendement annoncée entre les deux est de 50% en foin : de 3 tonnes de matière sèche (TMS) à 4,5 TMS. Un quart de la surface présente de gros risques de séche-resse, 15% sont très humides et en moyenne la moitié de l’exploitation est qualifiée de saine. Le potentiel et la qualité des sols des élevages auto-nomes sont les mêmes que ceux de l’ensemble des élevages enquêtés et que ceux des élevages non autono-mes. L’herbe couvre 90 % des 110 ha de SAU. Le reste est occupé par une dizaine d’ha de cultures et à peine 2 ha de cultures fourragères. Les prai-ries naturelles représentent 57 % de l’herbe et sont souvent sur des sols à faible potentiel. Les élevages auto-nomes ont la même proportion de prairies permanentes que l’ensem-ble des élevages enquêtés.Le niveau moyen de chargement des élevages enquêtés est de 1,12 UGB par ha de surface fourragère avec un chargement de 1,02 UGB/ha SFP l’année la moins chargée et 1,23 UGB/ha SFP l’année la plus intensi-ve. Il s’agit globalement d’un niveau de chargement assez élevé compte tenu de la qualité des sols. Les éleva-ges autonomes sont chargés à 1,01 UGB/ha SFP alors que les non auto-nomes avec un chargement moyen de 1,22 UGB/ha SFP semblent attein-dre un niveau qui risque de compro-mettre l’autonomie.

Elevage

Groupe autonomie % d’autonomie en moyenne

Nombre d’années autonomes sur 10

Autonome 98 à 100% 9

Non autonome 57 à 85% 3

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Les autonomes récoltentplus de fourrage, des achatspour les non autonomesLes autonomes récoltent plus que les non autonomes et distribuent à système équivalent 10% de plus : en moyenne 1,85 contre 1,68 TMS par UGB. Par ailleurs, les quantités de fourrage récoltées et distribuées varient énormément d’une année sur l’autre. On note une différence significative de rendement en herbe récoltée les années favorables entre les deux groupes que l’on ne retrou-ve pas les années sèches. D’autre part, les autonomes récoltent 4 % de surface en plus par. Les constitutions de stocks ne correspondent pas tou-jours à la consommation de l’année. Ainsi les reports de stocks servent d’ajustement d’une année à l’autre. Face au besoin en fourrages stockés pour l’alimentation du troupeau, les autonomes basent la sécurité four-ragère avant tout sur le report de stocks qui peut atteindre 15 à 35 % des besoins. Pour les élevages structurellement non autonomes, le panel de ré-

ponses est beaucoup plus varié. En premier lieu, l’achat est la réponse apportée au manque de fourrage. Il représente 0,2 tMS/UGB le plus souvent sous forme de foin sur pied. Cette dépendance est d’autant plus problématique que selon les sec-teurs la densité d’exploitations en agriculture biologique est faible. Ils peuvent également distribuer moins de fourrage en sous-alimen-tant le cheptel, au risque de péna-liser la performance. Enfin, on peut s’étonner que dans les réponses ap-portées l’ajustement entre la SFP et les hectares en cultures ne soit cité qu’en quatrième.Ces stratégies sont exprimées dans le tableau 3 en pourcentage des ré-ponses en fonction de leur impor-tance pour atteindre l’objectif d’ali-menter le troupeau.

Les performances de reproduction de l’ensemble des élevages bio qui ont servi de support au travail sur l’autonomie et la sécurité du sys-tème fourrager sur la période 1999 à 2006 sont comparables à celles

observées par ailleurs. Les points forts relevés sont la faible mortalité des veaux (8,4%), le bon nombre de veaux sevrés par vêlage (0,95) et des points à améliorer comme l’écart entre vêlages (IVV) surtout des pri-mipares (392 jours), l’âge des génis-ses au premier vêlage (34,4 mois) et l’étalement des vêlages.

Un coût alimentaire plus élevé chez les non autonomesL’autonomie alimentaire permet de réduire les charges et notamment le coût alimentaire. Le coût alimen-taire comprend le coût des concen-trés (achetés ou autoconsommés), les achats de fourrage et les charges opérationnelles de la surface fourra-gère. Ces achats se traduisent systé-matiquement par un coût alimen-taire plus élevé comme le montre le tableau 4 où la différence atteint en moyenne dans l’enquête 27E par UGB entre les autonomes et les non autonomes. Pour l’exploitation cela représente 3.000E de charges sup-plémentaires.

[email protected]

Stratégies pour satisfaire le besoins en stocks

Excédents de stocks

Distribution de moins de

fourrage

Vente d’animaux

en plus

Plus deconcentrés

et paille

Achat defourrage

Plus de surface fourragère

Autonomes 54 11 16 9 7 3

Non autonomes 25 17 7 5 35 11

Tableau 3 : Fréquence des réponses apportées pour couvrir les besoins fourragers

Tableau 4 : Ecarts de coût alimentaire dans l’enquête

Coût alimentaire par UGB Moyenne

Autonomes 74

Non autonomes 101

Elevage

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L’auxiliaire bioN°9 - Août 10

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Dossier Parasitisme

Un parasitisme mal maîtrisé peut avoir de multiples effets négatifs au sein d’un élevage : • indirects : diminution des perfor-mances du troupeau (moindre va-lorisation des aliments, retards de croissance, dégradation de la pro-duction laitière...), affaiblissement des animaux infestés, faibles défenses immunitaire des jeunes (colostrum de mauvaise qualité),• directs : certaines parasitoses pou-vant entraîner une mortalité élevéePour éviter cela, le point sur quelques leviers sur lesquels les éleveurs peu-vent s’appuyer.

PrévenirEn agriculture biologique, la maî-trise du parasitisme passe obliga-toirement par la prévention. Mais certains parasites ayant développé des résistances aux traitements allo-pathiques, ces précautions peuvent être utiles à un plus grand nombre d’éleveurs.

Connaître les parasites et les risques sur son exploitationLe préalable indispensable est une bonne connaissance des parasites : de leur cycle de vie et des conditions favorables à leur développement Du stade larvaire au stade adulte, le développement parasitaire passe par des phases successives, dans l’herbe ou à l’intérieur de l’animal. Certains parasites peuvent éga-lement avoir besoin d’un hôte in-termédiaire pour se développer (grande douve, petite douve, param-phistome).A partir de là il est nécessaire d’iden-tifier les risques présents sur son ex-

ploitation et pour cela les éléments favorables au développement de parasites susceptibles d’infester son cheptel.

Développer l’immunité parasitaireComme pour les maladies micro-biennes et virales, les animaux déve-loppent des réactions immunitaires lors d’infestations parasitaires. Les jeunes sont plus sensibles aux di-verses infestations, il convient de les aider à constituer cette immunité.A la base, le troupeau doit être en bonne santé. Il doit disposer d’une alimentation équilibrée, en quantité suffisante. En effet, si l’état sanitaire des animaux est mauvais, le proces-sus d’immunité peut être affaibli. De même, suite à un traitement an-tiparasitaire, il peut être inexistant (suppression du cycle de la réaction immunitaire).Les réactions immunitaires chez les animaux sont provoquées principa-lement par le contact de parasites à des stades larvaires.Si les conditions d’élevage ont per-mis aux animaux de développer une bonne immunité, la résistance aux réinfestations se traduit par exem-ple par une réduction de l’excrétion d’œufs de strongles, de grande dou-ve ou d’ookystes de coccidies.

Limiter les risques au pâturage et en bâtimentLa conduite du pâturage est le meilleur outil pour maîtriser le pa-rasitisme. Une bonne gestion du pâturage peut aider à limiter les in-festations.Limiter le chargement global.

Au moment du pâturage, pratiquer un chargement plus fort mais ins-tantané.Assurer une rotation et respecter un délai d’assainissement de 6-8 semai-nes avant retour sur la parcelle.Éviter le pâturage ras, les larves se trouvant principalement sous 5 cm.

Éviter le pâturage lorsque l’enemble des facteurs de risques sont réunis.Faire pâturer les jeunes sur des par-celles séparéesLes mettre en contact avec les para-sites progressivement, sur des par-celles peu infestées (parcelles non pâturées, conditions moins favorables aux parasites).Alterner pâture et fauche.Alterner les espèces n’étant pas su-jettes aux mêmes parasites, dans la meure du possibleÉviter le pâturage sur des zones trop humides. Installer des abreuvoirs sur sols secs avec évacuation (ne pas créer de zones humides).Herser les bouses par temps sec et ensoleillés pour dessécher les lar-ves. Après hersage respecter une délai d’attente avant le pâturage.

Côté bâtiment, les animaux doivent être logés dans des bâtiments pro-pres et sains. L’éleveur doit main-tenir une litière propre et sèche. Le fumier doit être bien composté (élé-vation de la température).

Éléments clés pour un parasitisme maîtrisé en élevage [email protected]

Conditions pédo-climatiques Favorable à

Zone humide Grande douve

Climat très sec Petite douve

Climat chaud et humide Strongles

Repères :Entrée des animaux sur la parcelle

hauteur d’herbe(en cm)

en Ovin 8 à 10

en Bovin 15 à 20

Sortie des animaux sur la parcelle

hauteur d’herbe(en cm)

en Ovin 4 à 5

en Bovin 7 à 8

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Parasite Description Organe touché Symptomes

Haemonchus10-20 mm, rouge

18-30 mm, rougeset blanches

CailletteAnémie, enflures molles

sous la mâchoire et l’abdomen

Ostertagia 6-9mm bruns8-12mm Caillette Affaiblissement,

pas de gain de poids

Trichostrongylus 4-5,5 mm5-7 mm

Cailletteintestin grêle

Même que pour Haemonchus et aussi

diarrhée et perte de poids

Cooperia 5-7 mm6-9 mm intestin grêle

Anémie, enflures molles sous la mâchoire et

l’abdomen

Strongyloides 4-6 mm intestin grêle Anorexie, entérite,œdème

Œsophagostomum 12-17 mm15-22 mm Gros intestin Diarrhée vert foncé,

œdème

Chabertia 13-14 mm17-20 mm intestin grêle Anorexie, entérite,

œdème

Dossier Parasitisme

TraiterRappel réglementation :L’utilisation de médicaments al-lopathiques chimiques ou de synthèse ou d’antibiotiques est interdite à des fins de traitement préventif. La phytothérapie, l’ho-méopathie et l’utilisation d’oligo-éléments sont à privilégier. Si ces mesures s’avèrent inefficaces, il est possible de recourir à l’utilisa-tion de médicaments allopathi-ques, sous la responsabilité d’un vétérinaire. Sous ses conditions le nombre de traitements antipara-sitaires n’est pas limité. Les délais d’attente avant commercialisa-tion des animaux sont doublés.S’il n’y a pas de délais d’attente, un délai minimal de 48h doit ce-pendant être appliqué en éleva-ge bio.

Si les moyens préventifs ont été mis en œuvre sans résultat et qu’un pro-blème sanitaire est avéré sur un ou plusieurs individus ciblés (analyse co-prologique), il est nécessaire de traiter.

Le traitement est à penser en fonc-tion du niveau d’infestation :• Si l’analyse coprologique révèle une infestation faible et que les ani-maux concernés ne présentent pas de signes pathologiques avérés, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un traitement allopathique.• Si elle révèle une infestation moyenne elle est souhaitable en particulier pour certaines parasito-ses aux conséquences particulière-ment sévères (paramphistomes...).• En cas de fortes infestations le traite-ment allopathique est indispensable.

L’éleveur peut avoir recours à de la phytothérapie, homéopathie ou aro-mathérapie, mais si ces traitements s’avèrent inefficaces ou si l’infesta-tion est sévère, l’éleveur doit prati-que des traitements allopathiques.

Précautions à prendre en cas de traitement allopathiqueTous les traitements allopathiques n’ont pas le même impact sur l’en-vironnement. L’éleveur doit dans la

mesure du possible éviter les pro-duits à fortes rémanence ou ayant un impact sur les insectes copro-phages et leurs prédateurs.D’autre part, un sous dosage ou l’utilisation trop fréquente de ver-mifuges appartenant à une même classe thérapeutique peut entraîner des résistances.Pour l’éviter, il est important de bien cibler le produit à utiliser ; de doser suffisamment celui-ci, et de changer chaque année de classe de vermi-fuge.

Sources consultées pour la rédaction de ce dossier :

OPABA. Gestion du parasitisme interne en éle-vage bovin laitier biologique. Dossiers techniques de l’opaba. 4p. Consulté le 01/07/10. - Chambre d’Agriculture de la Vienne. Maîtrise du parasitisme en agriculture biologique.4p. - FIBL / Agridea / ITAB, 2010. Chèvres laitières bio : guide pratique pour l’éleveur. Fiche technique.p23-25. - La chèvre.com. Les parasites. consulté le 01/07/2010. - Bélan-ger D,Cockburn AM, Leboeuf A.,Villeneuve A.2007. Gestion intégrée du parasitisme gastro-intestinal chez les moutons, tp://www.agrireseau.qc.ca/Ovins/navigation.aspx?sid=15&pid=444&r=, consulté le /07/10

La maîtrise du parasitisme est une des problématiques sanitaires qui inquiète le plus les éleveurs caprins qui veulent passer en bio. Point sur les principaux parasites et les moyens de lutte dont disposent les éleveurs bio.Les vers gastro-intestinauxLes infestations de vers gastro-intes-tinaux sont un des plus importants problèmes sanitaires rencontré en élevage caprin. L’immunité naturelle des caprins est assez faible et toutes les classes d’âge sont touchées. Ces parasites sont souvent résistants aux traitements. Différentes espèces de vers gastro-intestinaux peuvent infester les chèvres :• les vers de la caillette (Haemonchus, Trichostrongylus, Ostertagia),

Élevage caprin : réguler le parasitisme

• les vers de l’intestin grêle (Trichis-trongylus, Cooperia Strongyloides)• les vers du gros intestin (Oesopha-gostomum, Chabertia,...)

Les symptômes dépendent de l’es-pèce de vers (pelage hérissé, amai-grissement, anémie, œdèmes, diar-rhées...)

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Surveiller et prévenirLes infestations fortes prennent du temps pour se développer. Une surveillance régulière peut donc permettre d’intervenir assez tôt et de maîtriser la parasitose. Les analyses coprologiques peu-vent être réalisées : 3 à 4 semaines après la mise à l’herbe, puis tou-tes les 6 semaines pour surveiller l’évolution. Il peut également être intéressant d’en réaliser avant et après le traitement pour déceler les résistance et éventuellement changer de traitement et 10 à 12 jours après l’administration du vermifuge pour en vérifier l’effi-cacité.

Comme pour les autres espèces animales, une bonne gestion du pâturage (pâturage tournant, alter-nance des espèces, éviter les zones humides...) et réformer/sélectionner en fonction de la résistance aux vers sont des bases essentielles pour évi-ter les infestations.

Il est également possible d’affoura-ger avec des plantes riches en tan-nins condensé (lotier corniculé).Quand à l’affouragement en plante médicinales crédités de propriétés vermifuges, il faut y avoir recours avec précautions et leur efficacité peut être limité (difficulté de dosage, forte fluctuation des teneurs en fonc-tion des saisons, sites, variations de sensibilité des animaux hôtes).

TraiterEn cas d’infestation avérée, il est né-cessaire de traiter. Il est préconisé de traiter dans le pâturage actuel, pour que les animaux n’infestent pas une nouvelle parcelle. Sauf en cas de problèmes de résistance (les para-sites résistants se développeront alors dans la nouvelle parcelle et les traitments y seront donc toujours difficiles).Pour les chèvre il est nécessaire d’administrer des traitements plus élevés que pour les ovins (transit in-testinal plus rapide).Administrer le vermifuge a jeun per-met d’augmenter le contact au pro-duit / parasites dans le tube digestif. Pour cela il ne faut pas affourager pendant 24 à 36 h avant le traite-ment.

Dossier Parasitisme

Apparence et mode de vie Importance, symptômes, diagnostic Prévention, traitements

Cestodes(ténias)

Corps en forme de nouille plate, segmenté, souvent long de plusieurs mètres. Vivent dans l’intestin grêle.

Jeunes bêtes : Diarrhées si forte infestation.Chèvres adultes : en général pas de problèmes.Diagnostic : segments de vers dans les excréments, œufs identifiés par un examen coprologique.

Prévention impossible.Traitement : si des jeunes bêtes sont fortement infestées.

Coccidies(div. espèces : d’Eimeria et de Cryptosporidium)

Unicellulaires.Vivent dans l’intestin grêle.Sans hôte intermédiaire.

Très largement répandus.Jeunes bêtes : diarrhées et déshydratation dangereuses surtout au début de l’été.Diagnostic par examen coprologique.

Prévention : Hygiène !Stabulation : Désinfection, litière sèche.Pâturage : pas de pâturages et de parcours humides.Traitement : Dans les fermes à problèmes, selon les instructions du vétérinaire.

Vers pulmonaires (VP)grands (Dictyocaulus filaria) ou petits (div. espèces de protostrongylidés)

Vers ronds de 2 à 9 cm de long.Dans les tissus pulmonaires ou les bronches.Petits VP avec hôte intermédiaire (mollusques), grands VP sans.

Souvent pas de symptômes, toux, inflammations locales des tissus pulmonaires, pneumonie bactériennes.Identification des larves par examen coprologique (pas toujours de routine!).Grands VP très rares en Suisse.

Prévention : Grands VP cf. vers gastro-intestinaux, impossible pour les petits VP.Traitement : Selon instructions du vétérinaire en cas de fortes infections et de toux.

Grande douve du foie(Fasciola hepatica)

Ver suceur plat de 2 à 5 cm sur 0,4 à 1,3 cm.Migre à travers le foie dans les voies biliaires.Hôtes intermédiaires : des mollusques gastéropes.

Symptômes souvent faibles (amaigrissement, aménie, diarrhée).Evolution plus grave et cas mortels possibles à partir de la fin de l’été.Diagnostic par examen du foie des bêtes abattues ; par examen coprologique (pas toujours de routine!).

Prévention : Ne pas pâturer dans les biotopes humides, conserver correctement les fourrages.Traitement : Selon les instructions du vétérinaire.

Petite douve du foie(Dicrocoelium dendriticum)

Ver suceur mince foliacé de 1 cm sur 0,2 cm.Migre à travers le foie dans les voies biliaires.Hôtes intermédiaires : escargots et fourmis.

Largement répandue.Peu de dommages.Diagnostic par examen du foie des bêtes abattues; par examen coprologique (pas toujours de routine !)

Prévention : Impossible.Traitement : Normalement pas possible et pas nécessaire.

Autres parasites des chèvres laitières et les possibilités de lutte

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Le parasitisme interne des petits ru-minants constitue un problème récur-rent et une des craintes majeures des éleveurs ovins biologiques. Diverses observations attestent que la majo-rité des parasites du tube digestif sont concentrés chez moins de 20 % des animaux. La principale difficulté ré-side dans le repérage de ces animaux très infestés, faute de quoi, les traite-ments sont presque toujours admi-nistrés à la totalité du troupeau ou du lot. Peu d’outils permettent d’évaluer la charge parasitaire des animaux (ou ses répercussions) de manière simple et rapide. Les analyses coprologiques, classiquement utilisées, ne peuvent concerner que quelques individus (temps de prélèvement et coût) et n’apportent, en outre, qu’une infor-mation partielle sur le niveau d’infes-tation.Présentation des résultats d’une étude portant sur la comparaison et l’éva-luation de trois outils, dont la mise en œuvre simple et rapide devrait per-mettre d’estimer le niveau de conta-mination des ovins en parasites.

Matériel et méthodeL’étude a été conduite au sein de dix-neuf d’exploitations herbagères du Massif Central, conduites en agri-culture biologique, et a porté sur un total de trois cent soixante agneaux d’herbe. Deux périodes d’observa-tions ont été effectuées (début juin et juillet), afin d’accroître la diversité des parasites susceptibles d’être rencontrés ainsi que leurs effets sur les animaux.Trois outils pressentis d’estimation de la charge parasitaire ont été tes-tés. Ils sont pour chaque agneau :

Observations :• Le “coup d’œil du berger” basé sur l’appréciation de l’état général des animaux par l’éleveur. Les agneaux

ont été classés en trois groupes se-lon l’état général (+, =, -). Ce concept vise à permettre à l’éleveur, au “jugé” de ses animaux, de détecter ceux qui lui semblent présenter un état général altéré, présageant une infestation parasitaire. Dans cha-que exploitation, c’est l’éleveur lui-même qui détermine l’affectation de l’agneau dans la classe.• Le système FAMACHA© évaluant l’anémie oculaire consécutive à la présence de certains parasites hématophages (en particulier le strongle de la caillette Haemonchus contortus), par référence à une pa-lette de couleurs standard. Les ani-maux sont répartis en cinq groupes. Ils sont classés dans l’ensemble des exploitations par le même opéra-teur.

Analyses :• La spectrofluorométrie d’échan-tillons de laines prélevées sur cha-que individu (répercussions de l’infes-tation). En effet, au dire des éleveurs, l’aspect visuel de la laine est modifié par l’infestation parasitaire. Le but visé ici est de tester une méthode précise, simple de mise en œuvre et d’en vérifier la pertinence.Chaque observation ou échantillon est comparé aux résultats indivi-duels d’analyses coprologiques pra-tiquées sur les agneaux, [exprimés en œufs par gramme (opg)], et qui servent de références.

RésultatsLes principaux parasites rencontrés sont les strongles digestifs chez 95% des animaux, les strongyloïdes (40% à 62% lors du deuxième prélèvement), les Nematodirus (63%) et les Trichu-ris (45%). Les niveaux d’excrétion lors des deux prélèvements sont en moyenne de 1000 et 1500 opg pour les strongles digestifs, avec des

maxima jusqu’à 15000 opg, pour les strongyloïdes de 940 avec un maxi-mum à 110000 opg. La moyenne pour les Nematodirus et les Trichuris se situe entre 140 et 250 opg avec un maximum à 3700. Ces niveaux très élevés pour cer-tains, laissent présager un effet sur la santé, l’état général et éventuelle-ment l’anémie.Les comparaisons statistiques de l’appréciation de l’état général, du système FAMACHA©, des spectres de quatre gammes de longueurs d’ondes de la laine en spectrofluo-rimétrie ont été effectuées en lien

Dossier Parasitisme

La recherche et la bio : D’après “les indicateurs du parasitisme chez les ovins viande en élevage biologique : évaluation et avenir”BOUILHOL M. (1), FOESSEL M (1), CABARET J. (2) (1) ENITA Clermont - USC 2005 - F 63370 Lempdes (2) INRA - IASP 213 - F 37380 Nouzilly

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avec les résultats des analyses co-prologiques.Les corrélations et tests statistiques ne démontrent pas de liens directs de l’ensemble des variables obser-vées avec les résultats de copro-

logie, mais attestent plutôt d’une indépendance de chacun d’eux. Les analyses en composantes prin-cipales et factorielles discriminan-tes réalisées sur les échantillons de laine en vue de décrire leurs liaisons

avec les classes présentées ci-dessus n’ont pas corroboré les hypothèses de départ. Il n’a par ailleurs pas été montré de lien entre variables.

Cette étude donne une photogra-phie du parasitisme en élevage biologique. Certains animaux sont assez infestés sans présenter de symptômes alarmants. Le système FAMACHA© est plus opérationnel en régions chaude où les parasites hématophages sont davantage pré-sents.Cependant il devrait être possible d’identifier les animaux à risque en combinant les indicateurs et en pri-vilégiant certaines périodes pour les observations. L’identification d’ani-maux sentinelles reste à mettre en œuvre afin de mieux définir les da-tes des traitements collectifs.

Dossier Parasitisme

FAMACHA ® :La technique FAMACHA® a été dé-veloppée en Afrique du Sud dans le but d’identifier les animaux for-tement affectés par Haemonchus contortus. Considérant sa biologie, les animaux moyennement et for-tement infestés présentent habi-tuellement des signes d’anémie. Un de ces signes est la pâleur des muqueuses. La technique est très simple : on compare la couleur de la conjonctive (muqueuse de l’œil) à une charte de couleurs (la charte FAMACHA® 2.15) et une cote de 1

à 5 est attribuée à l’animal. La cote 1 représente un animal en bonne santé (du moins non anémique) et la cote 5 représente un animal très anémique. L’utilisateur se réfère ensuite à ces cotes pour décider quels animaux doivent être trai-tés avec un agent antiparasitaire. Bien évidemment, cette charte n’est appropriée que pour le suivi des infestations par des parasites hématophages et l’utilisateur doit toujours considérer que l’anémie peut avoir une autre origine que la présence de parasites.

La paramphistomose en France ne suscite d’intérêt que depuis les années 80, en élevage bovin essentiellement. Les cas cliniques étaient limités aux secteurs humides comme le marais vendéen. En décembre 1988, la com-mission de parasitologie de la Société Nationale des Groupements Tech-niques Vétérinaires est informée du fait qu’au sein de plusieurs exploita-tions, après traitement douvicide, des symptômes évocateurs de fasciolose, comme la cachexie, persistent, avec coproscopie positive associée ; des études ultérieures ont démontré qu’il s’agissait en fait de paramphistomes dont les œufs présentaient de gran-des similitudes avec ceux de la grande douve Fasciola hepatica.

En 1984, une première carte de l’ex-tension du parasite est établie avec une prédominance en Vendée et Marais Poitevin.Entre 1986 et 1988 sont effectués à l’École Nationale Vétérinaire de

Toulouse des examens coprosco-piques systématiques sur les selles de bovins et d’ovins provenant d’un maximum de régions. Les résultats positifs émanent de l’Aude, l’Ariège, l’Aveyron, du Cantal, de la Corrèze, la Haute-Garonne, la Mayenne, la Haute-Saône, du Tarn, du territoire de Belfort et des Vosges. Une autre étude lancée en 1997-1998 recher-che l’existence du parasite dans des départements qui n’avaient pas encore été testés : s’ajoutent alors aux départements précédemment évoqués la Manche, la Meuse, les Pyrénées atlantiques, le Rhône et la Seine maritime. Aucun cas n’est signalé dans les Ardennes, le Finis-tère, la Loire Atlantique, le Nord et la Somme.En Limousin, ce parasite a pris une place importante et ses consé-quences économiques en termes de morbidité et de mortalité sont loin d’être négligeables. En Creuse, l’hiver doux de 2006 et l’été 2007

humide semblent responsables des 70% de prélèvements positifs contre 54% l’année précédente, avec de fortes infestations et, phénomène nouveau et important : 27 des 48 prélèvements sur des animaux de première année de pâture étaient positifs. Cette apparente augmenta-tion de l’impact du paramphistome confirme l’ensemble des observa-tions faites dans différents dépar-tements comme l’enquête dans les abattoirs de Mirecourt (88) et de Ve-narey-lés-Laumes (21).Une question demeure: quel a été le rôle de l’utilisation des douvicides spécifiques, qui contrairement aux anciennes molécules n’avaient plus aucune efficacité sur le paramphis-tome? La Nature a peur du vide : le paramphistome et la grande douve vivent dans la même niche écologi-que, le paramphistome a pu occu-per toute la place laissée libre par la grande douve.

Elevage bovin : paramphistomose

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Le parasiteEn France, trois espèces de param-phistomes sont considérées comme pathogènes chez les ruminants :- Paramphistomum daubneyi (chez les bovins exclusivement)- Paramphistomum ichikawai (chez les ovins)- Paramphistomum cervi (= leydeni) (chez les ruminants sauvages, d’où l’expression, « douve du chevreuil»).Il existe une spécificité relative des différentes espèces par rapport à leurs hôtes, cependant on peut aussi retrouver le Paramphistomum ichi-kawai chez les bovins (dans des pro-portions toutefois moindres que chez les ovins). Le paramphistome peut se rencontrer, au stade adulte, dans le rumen de tous les ruminants, d’où son appellation courante “douve de la panse”. Il se fixe aux papilles du ru-men comme présenté sur la photo ci-contre. A l’état adulte, il y vit grou-pé en colonies de quelques dizaines à quelques centaines d’individus et il est chymivore. (il se nourrit de la “ ” résultant de la digestion des aliments dans le rumen).

Le cycle biologique est comparable à celui de la

grande douveLe terme “douve de la panse” (dési-gne parfois le paramphistome et peut induire une confusion avec la grande douve) rappelle que les cycles biolo-giques du paramphistome et de la grande douve sont comparables et superposables. Ces deux parasites ont des hôtes intermédiaires co-lonisant des biotopes semblables, dont au moins un est commun : «la limnée tronquée». Seules divergent vraiment la phase interne du cycle, les localisations et surtout la longé-vité des parasites.

Les étapes du cycle• Phase externeLes paramphistomes adultes pré-sents dans le rumen des bovins pondent des œufs qui sont rejetés dans le milieu extérieur avec les fé-cès des hôtes définitifs. Ils doivent

impérativement tomber en milieu aqueux. L’œuf donne naissance à un miracidium qui éclot en 25 jours maximum si la température est fa-vorable : 22 à 28°C (Euzeby 1975). Ils nagent alors à la recherche d’un mollusque hôte intermédiaire. Ils subissent pour celui-ci une forte attraction et se concentrent autour. La survie des miracidiums dans le milieu extérieur ne dépasse pas 24 heures. Au contact de l’hôte inter-médiaire, les miracidiums pénètrent activement dans la cavité palléale et se fixent dans sa partie postérieure. Ils passent par le pneumostome qui est toujours ouvert puis par la cavité remplie d’eau.Treize jours après l’infestation, on retrouve de volumineux sporocys-tes (1 mm sur 300 μm) dans la cavité palléale. Ils sont de forme oblongue et renferment 10 à 15 rédies. Après l’éclosion des sporocystes, les rédies se localisent dans l’hépatopancréas de l’hôte intermédiaire où a lieu une multiplication clonale (Abrous et al. 1997).Dans ces rédies, prennent naissance des cercaires. Elles se fixent en po-sition sous épithéliale où elles com-plètent leur développement. Entre le 26ème et le 70ème jour, les cercaires sont émises. Elles nagent 20 à 30 mi-nutes avant de se fixer sur un sup-port végétal immergé (Augot et al. 1996). Elles s’enkystent alors en 30 à 40 minutes et se transforment en métacercaires dont la survie dans le milieu extérieur atteindrait 6 mois.

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Paramphistomes fixés entre les papilles du rumen.

Paramphistomes fixés entre les papilles du rumen.

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La contamination des bovins s’ef-fectue par ingestion des métacer-caires.• Phase interneAprès ingestion des métacercaires par l’hôte définitif, les parasites sont libérés dans l’abomasum (la caillet-te). Les jeunes paramphistomes migrent alors vers le duodénum. Ils se fixent à la paroi puis s’enfoncent dans la sous-muqueuse et se nour-rissent de sang.Trois à six semaines plus tard, les pa-rasites quittent la paroi et migrent de façon rétrograde jusqu’au réti-culorumen (réseau et rumen). Ils s’y fixent par leur ventouse postérieure et se nourriraient du contenu de ces réservoirs gastriques.C’est dans le réseau et le rumen que le parasite termine son évolution et acquiert sa maturité sexuelle entre 42 et 87 jours. Les œufs apparais-sent alors dans les matières fécales. Les paramphistomes sont très pro-lifiques et les œufs sont toujours très nombreux dans les excréments. Les parasites adultes ont une très longue durée de vie, qui atteindrait cinq ans en l’absence de traitement.La description de ce cycle peut paraî-tre complexe, mais, encore une fois, les études sont peu nombreuses et des interrogations demeurent. On retrouve des paramphistomes chez des bovins qui ne pâturent pas et la longue durée d’enkystement des métacercaires sur des herbes pour-rait expliquer leur présence sur des fourrages conservés, les oiseaux et en particulier les corvidés (corbeaux, corneilles…) pourraient également participer au cycle.

Des symptômes frustres mais une atteinte pouvant être sévèreLes symptômes de cette parasitose vont se développer après plusieurs cycles de vie du parasite, quand ce dernier aura « colonisé » une partie

importante de la paroi du rumen entraînant ainsi des perturbations dans son fonctionnement. Le pa-ramphistome est un parasite pa-thogène par accumulation, ce qui veut dire que c’est sa présence en nombre qui va perturber l’animal (la longévité du parasite est remarqua-ble, 5 à 7 ans, d’où l’effet cumulatif des infestations). Les signes d’infestation sont généralement peu caractéristi-ques (diarrhée chronique, amaigris-sement, ballonnement) et peuvent engendrer au fil du temps une perte d’état général et une altération du potentiel de l’animal.Les paramphistomes sont généra-lement considérés sous nos latitu-des comme peu ou pas pathogè-nes. Il est certain que ces parasites n’ont pas le pouvoir pathogène de la grande douve ou des nématodes hématophages du tube digestif. Ce-pendant, plusieurs observations sur des animaux malades ou morts ont mis en évidence différents troubles aigus ou chroniques pouvant être directement liés à la présence de paramphistomes.

Symptomatologie du stade larvaire immatureAu cours de cette phase, les parasi-tes immatures sont localisés dans la caillette et le duodénum. Cette forme aiguë est peu décrite et cer-tainement sous diagnostiquée car mal connue.Rimbaud et al. (1995) ont réalisé un examen post-mortem sur 683 bo-vins adultes et jeunes présentant des épisodes de diarrhée. La mor-bidité sur ce troupeau était de 37% et la mortalité de 5,7%. Lors des autopsies, les auteurs ont remarqué une forte infestation par des param-phistomes immatures. Dorchies et al. (2002 b) décrivent cette param-phistomose aiguë larvaire à travers trois cas cliniques. Elle est caractéri-sée par une diarrhée liquide noirâ-

tre ou brun verdâtre, d’apparition brutale, sur des animaux jeunes, en fin de printemps ou fin d’automne. Cette diarrhée nauséabonde et in-coercible est parfois striée de rouge vif en raison de la présence de for-mes immatures de paramphistomes rejetées avant leur installation dans le rumen. Même si plusieurs cas de mortalités ont été décrits dans le cas d’infestations massives, l’état général des bovins atteints n’est pas toujours altéré. Les formes im-matures exercent une action mé-canique et traumatique lorsqu’el-les s’enfoncent dans la muqueuse abomasale ou duodénale. Elles sont à l’origine de la paramphistomose larvaire aiguë. Les lésions de cette forme aiguë sont rarement décri-tes : on note généralement une in-flammation sévère avec œdème de la caillette et de l’intestin grêle, ac-compagnée de taches hémorragi-ques. Dorchies et al. (2002 b) présen-tent des observations nécropsiques récentes : l’aspect extérieur du tube digestif n’était pas modifié. Diffé-rentes lésions étaient présentes en fonction de l’ancienneté de l’infes-tation : œdème des plis de la caillet-te, ulcères hémorragiques au niveau de la caillette, piqueté hémorragi-que du duodénum et du jéjunum avec congestion de la muqueuse. Des paramphistomes immatures ont été mis en évidence, parfois en grand nombre, fixés à la muqueuse duodénale. Il est remarquable que l’on découvre des coproscopies po-sitives sur des broutards dès 5 ou 6 mois parfois associées à des signes digestifs et pulmonaires. Des trou-bles pulmonaires (une toux sèche, discrète mais régulière, qui a lieu à tout moment. Souvent, on n’y fait même pas attention. Les vaches tous-sent aussi bien debout que couchées.) sont confondus avec ceux des stron-gles pulmonaires (toux en “coup de fusil”, brutale, l’animal tire la langue

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loin en avant, ne tousse pas au repos et est nettement aggravé par le mou-vement.) Ces troubles pulmonaires pourraient être liés à des migrations larvaires le long de la trachée, les antiparasitaires contre les strongles n’ont aucun effet et on retrouve des coproscopies positives au param-phistomes sur ces animaux quel-ques temps plus tard.

Symptomatologie liée au stade adulte matureElle a été pendant longtemps consi-dérée comme asymptomatique. Cependant, dans les régions où la prévalence est forte, différents symptômes sont observés dans la forme chronique due à la présence de paramphistomes adultes dans le rumen.Ces suspicions ont été confirmées par des coproscopies positives ou des autopsies.Une météorisation chronique est le signe d’appel le plus fréquent. Ce lé-ger tympanisme dû à une atonie du rumen est souvent lié à une inappé-tence et peut évoquer une réticulite traumatique (présence d’un corps étranger). En effet, l’autopsie de bo-vins suspects de réticulite trauma-tique a révélé uniquement la pré-sence de paramphistomes adultes en quantité massive dans le rumen (Dorchies et al. 2000).La diarrhée est rare mais les matiè-res fécales sont généralement plus molles et plus sombres que chez des animaux non infestés. D’un point de vue hématologique, Denev et al. (1982) cités par Dorchies et al. (2002 a) ont observé une augmenta-tion des leucocytes sanguins et des gammaglobulines, en même temps qu’une diminution du taux d’hémo-globine. Ce parasite se nourrit du «» du rumen et fixé entre les papilles, il entraîne des troubles de son fonc-tionnement d’où baisse d’assimila-tion, amaigrissement, chute de pro-

duction.A l’ouverture des réservoirs gastri-ques, les paramphistomes sont fixés à l’épithélium par leur ventouse, à la base des papilles. Ils sont surtout re-groupés en colonies autour des pi-liers du rumen mais on les retrouve aussi fréquemment dans les mailles du réseau.L’essentiel des lésions est provo-qué par cette fixation : on note une abrasion des papilles avec perte de substance. Au point de fixation de la ventouse, il se développe une for-mation bourgeonnante en bouton, recouverte d’un épithélium plat continu, parfois hypertrophié.

Comment est diagnostiquée la paramphistomose ?

Par coproscopies(il n’existe pas de dosage sérologique). L’échantillonnage nécessite des prélèvements de fèces sur 1 ou 2 animaux par lot, en choisissant ceux qui paraissent les plus atteints. Les animaux ne sont pas égaux de-vant le parasitisme et une analyse moyenne sur un lot perd de sa si-gnification.Suivant les résultats des analyses réalisées, un traitement contre la grande douve et/ou le paramphis-tome peut être réalisé.Si les animaux s’avèrent parasités, il faut aussi se poser des questions sur l’état des parcelles où les bovins ont pâturé.En effet, la grande douve et le pa-ramphistome affectionnent parti-culièrement les zones humides où l’on rencontre des limnées (petits escargots aquatiques) nécessaires à la réalisation de leurs cycles biolo-giques.En bref, la lutte contre ces parasites

passe aussi par l’utilisation et l’amé-nagement des zones humides et des points d’eau sur votre exploitation.

Par des histologies du laitL’analyse histologique de lait (réa-lisée par la société Symbiopôle) ne peut, en aucun cas, affirmer la pré-sence de paramphistome, mais elle permet malgré tout de supposer sa présence et, par le recoupement avec les symptômes individuels, in-diquer le niveau de risque. On consi-dère donc que la présence de pa-ramphistome est probable lorsque :

• le taux de polynucléaires éosino-philes (cellules qui traduisent une irri-tation) est supérieur à 10 % (réaction typique de la présence parasitaire),• il y a présence de cellules pulmo-naires simultanément : quelques “mille” et jusqu’à 1 ou 2% (consé-quence possible d’un parasite pulmo-naire),

Cela va permettre de dire qu’un parasitisme touche notamment le poumon et le rumen. La pro-portion de profils histologiques de laits en faveur du paramphistome est passée, entre 2000 et l’hiver 2008/2009, de 1% des troupeaux à 95% des troupeaux.

D’un point de vue visuel par le symptôme dit “la selle de cheval”. Ce symptôme n’est pas toujours présent ni facile à identifier; il se ca-ractérise par une zone de poils or-ganisés différemment du reste de la robe, en arrière des épaules sur en-viron 50 à 80 cm de longueur et 30 à 50 cm de hauteur, à cheval sur le dos. Il indique que le parasite adulte est actif dans la panse sans vouloir dire ni que l’animal souffre, ni qu’un traitement soit nécessaire.Ce signe est parfois bien visible sur certaines races comme la Charolai-

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se ou la Limousine, alors que la race Holstein le marque très peu.

Quels antiparasitaires utiliser ?

Aucune spécialité ne dispose actuel-lement d’AMM pour le traitement de la paramphistomose.Cependant des essais ont démon-tré que, concernant la lutte contre le paramphistome, une seule molé-cule chimique est efficace et dispo-nible: l’oxyclozanide (Zanil et Dou-vistome N.D.) qui s’utilise à raison de 30ml/100 kg de poids vif sans dose stop.A côté des traitements allopathi-

ques classiques proposés par les vétérinaires conventionnels, se dé-veloppent des moyens alternatifs qui font appel à la phytothérapie ou à l’aromathérapie. Des produits comme la PHYSTOLINE N.D. du La-boratoire Biomat ou le SOLUPHYT-P N.D. du Laboratoire Symbiopôle sont utilisés avec satisfaction par de nombreux éleveurs.

ConclusionFace à l’extension et aux consé-quences du paramphistome, il serait temps de vérifier nos connaissances sur le sujet et de vérifier de nouvel-les hypothèses avancées pour ex-pliquer les observations faites sur le terrain. Le cycle et le rôle des lar-

ves, les défenses mises en place par l’animal, car nous observons sou-vent que au-delà de 5 ans les vaches ne manifestent que peu ou pas de signes cliniques : quelle type d’im-munité se met en place?Les réponses à ces questions de-vraient nous permettre de limiter ou d’éviter le recours à des traitements chimiques de plus en plus lourds et dans ce cas avec des produits qui n’ont pas d’A.M.M. ni pour le para-site, ni pour la dose utilisée.

Denis FRICSources :Thèse de Doctorat Vétérinaire de Nicolas LOOCK “param-phistomose bovine, enquête épidémiologique dans l’Est de la France”.Document non publié de Philippe PASSARD formateur indé-pendant et Pierre Dubourq (symbiopôle)Divers travaux et communications de parasitologie vétéri-naire (Dorchies, Euzeby.)

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La vache de droite montre des poils secs et dressés à l’emplacement de la “selle de cheval”.

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Grandes cultures

En Poitou-Charentes, les couverts en interculture sont pour l’instant peu mobilisés dans les systèmes céréa-liers en agrobiologie. Ces couverts en interculture sont perçus comme des concurrents dans le calendrier avec les faux semis. Vous trouverez dans ces lignes des éléments de ré-flexion pour mieux intégrer ces plan-tes de couverture et maximiser leur effet dans les systèmes de culture.

Fertiliser les couverts plutôt que les cultures : nourrir le sol pour nourrir la plante.Les systèmes céréaliers bios sont souvent décalqués des systèmes conventionnels, en utilisant des pro-duits bio en remplacement des pro-duits de synthèse : ainsi les apports d’engrais sont effectués sur les cé-réales, soit sous forme de bouchons, soit sous forme de compost au mo-ment de la période des forts besoins en minéraux de la culture. Le climat et parfois le manque d’incorporation des produits organiques limite leur efficacité. Des producteurs remet-tent en question l’intérêt de cette fertilisation de printemps et envisa-gent de précocifier les apports. Dans le cas de climat très favorable à l’ab-sorption de l’azote, des apports de fin janvier sur des céréales risquent d’avoir des effets préjudiciables (dé-veloppement en excès de maladies). Une approche qui mériterait d’être explorée, serait d’utiliser les couverts végétaux comme digesteur d’en-grais organiques pour les incorporer dans le sol. D’une part, un apport de

fertilisant permet d’assurer la levée des couverts, cela s’est particulière-ment vérifié à l’automne 2009, où les couverts qui ont le mieux levé étaient ceux qui avaient bénéficié d’apports organiques. D’autre part, si on choisit des mélanges à base de légumineuses, on peut compter sur des restitutions d’azote pour la culture de printemps suivante (maïs, tournesol) relativement importan-tes (près de la moitié de l’azote piégé par un couvert, voir paragraphe sui-vant). L’autre part de l’azote conte-nu dans l’engrais vert se libérera sur du moyen terme (5 à 15 ans) et pourra donc contribuer à l’alimen-tation en azote des céréales d’hiver.

Couverts en interculture et faux semis : des pistes pour une complémentarité.On pense souvent que les couverts en interculture limitent le recours aux faux semis. C’est partiellement vrai. En effet, la période optimale de semis pour garantir une levée des couverts est la 2ème quinzaine d’août. On dispose ainsi d’un mois et demi pour réaliser un premier déchauma-ge de post récolte, puis un déchau-mage par exemple à l’implantation du couvert, si on choisit d’implanter un couvert avec un semoir à petites graines fixé sur le déchaumeur. Enfin, il est possible de détruire le couvert à partir du 15 novembre. La présen-ce du couvert facilite la destruction dans le sens où la consommation d’eau facilite la portance. Une des-truction au 15 novembre avant l’im-

plantation d’une culture de prin-temps est par exemple compatible avec la destruction d’un stock de graines de vulpins, (germination re-groupée d’octobre à décembre). Enfin les adventices qui ont leur période de levée sur de septembre à octo-bre sont peu présentes dans les sys-tèmes bio, car aucune culture n’est pour l’instant semée à cette époque.Certaines espèces auraient un ef-fet allélopathique. Cela signifie que leur développement ou la décom-position de leurs parties aériennes provoque la mort des graines en germination. Il peut être intéressant de mobiliser cette caractéristique avant une culture de printemps pour détruire le stock de graines qui pourrait poser problème dans la céréale qui suivra la culture de printemps. Les plantes qui ont montré des effets allélopathique au champ sont l’avoine et l’épautre.

Et la réglementation ?Depuis la publication de l’arrêté directive nitrates en juillet 2009, l’implantation des couverts en interculture est obligatoire sauf dans le département de la Vienne.(voir tableau ci-dessous).Semis avant le 10 septembre (ou dans les 10 jours après récol-te de maïs ensilage), et destruc-tion après le 15 novembre (sauf 79 : semis avant 15 septembre et destruction après 15 décembre).Dérogations sur les CIPAN, à demander au cas par cas :En 17 : marais et terres argileu-

Couverts en interculture en agribio

Récoltes Semis Exemple Obligations

Automne Printemps Maïs / Tournesol CIPAN, sauf aprèsmaïs grain broyé et enfoui

Eté Printemps Blé / Pois, Blé / Maïs CIPAN

Eté Automne Pois / Blé Repousses en 86 et 79, enfouissement pailles en 17

Quelles sont les obligations de couverture des sols en hiver ?

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ses à plus de 35% d’argile ; zones à outarde : repousses possiblesEn 79 : 3 ha minimum en cou-vert jusqu’en 2012, sur le reste de la surface : repousses du précé-dent et/ou broyage des résidus

Couvrir le sol même en interculture courte, pourquoi pas ?Couvrir le sol entre une cultu-re récoltée en été et une autre implantée en automne peut avoir au moins deux avantages : • dans le cas d’une succession lé-gumineuse/ céréale, la quantité d’azote laissée par la légumineuse (pois, féverole) ne sera que par-tiellement valorisée par la céréale suivante, car l’azote laissé par les résidus de légumineuses est très lessivable et la céréale ne com-mencera à absorber l’azote qu’à partir de la montaison (début mars).• Dans le cas d’une succession paille/paille, l’implantation d’un trèfle permettrait de fournir de l’azote pour la culture suivante.

Des résultats probants dans la Drôme depuis 2001.Différentes espèces de couvert en interculture ont été testées dans le contexte de la Drôme, dans des ro-

tations soja/blé/maïs. Ces références ont été acquises en système irrigué sur des argilo calcaires profonds. Les couvert sont implantés entre le blé et le maïs, de deux manières : soit dans le blé au mois d’avril avec in-corporation des graines avec la her-se étrille, soit en fin d’été, au semoir à céréales. Les couverts sont broyés 3 semaines avant l’implantation du maïs. Des mesures sont réalisées à la fois sur les couverts et sur le maïs qui suit. Les gains de rendement pour le maïs suivant les couverts sont d’autant plus importants que le cou-vert a capté de l’azote. la capacité des couverts à capter de l’azote est augmentée quand leur cycle de pro-duction est rallongé. Les meilleurs résultats sont obtenus avec la lu-zerne ou le mélilot implanté au prin-temps dans le blé précédent le maïs.Les modalités implantées en fin d’été sont aussi intéressantes. Le bilan économique final permet pour 5 modalités (luzerne et méli-lot, vesce à deux densités, trèfle de perse), de dégager un bilan écono-mique au moins égal à la pratique de l’agriculteur qui a hébergé l’essai. NB : les résultats complets de l’expé-rimentation sont disponibles sur de-mande. Une brochure réalisée par les Chambres d’Agriculture de Poitou-

Charentes fait le point sur l’utilisation des légumineuses dans les couverts.

En pratique,• intégrer les légumineuses dans les couverts, les utiliser en asso-ciation avec une graminée (l’ef-fet sur la culture suivante est com-parable à une légumineuse pure).• Implanter le couvert sur un sol pro-pre, en particulier la priorité est don-née à l’épuisement des chardons.• Eviter les mélanges avec une moutarde (effet inhibant sur le développement du couvert) • Choisir des espèces qui se dévelop-pent rapidement, et qui soient géli-ves. Trèfle d’alexandrie, de Perse, len-tilles, certaines vesces de printemps• Eviter certaines espèces qui favori-sent les limaces (vesce d’hiver, seigle)• Soigner le semis pour les légu-mineuses à petites graines (trè-fles) : positionner la graine en sur-face, rouler après le semis. Dans ce cas éviter le semis à la volée• Ne pas réduire les densi-tés de semis pour assurer une bonne couverture du [email protected]

Contacts :Olivier GUERIN, Julien BERNARDEAU, Marc POTTIER,Thierry QUIRIN, Clément BESSETTES, Sébastien MINETTE.

Grandes cultures

0 10

Mélilot (20 kg/ha)

Luzerne (25 kg/ha)

20 30 40 50 60 70

72,6

65,2

Semis sous couvert dans le blé précédent

Vesce commune (150 kg/ha)

Vesce commune (100 kg/ha)

Pois (150 kg/ha)

Fèverole (200 kg/ha)

Trèfle de perse (15 kg/ha)

Trèfle d'alexandrie (25 kg/ha)

Trèfle incarnat (30 kg/ha)

Phacélie (témoin) (15 kg/ha)

-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80

29,343,2

55,544,1

46,559,2

66

-3,4

Semis de fin d’été

Gain derendement

en q/hapar rapportà un sol nu

sans fertilisationazotée

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Maraîchage

La teigne du poireau, Acrolepiopsis assectella, également couramment dénommée “ver du poireau”, est un ravageur qui peut être très préjudi-ciable en culture de poireaux biolo-giques.

Descriptionla teigne est un petit papillon d’une envergure d’environ 16 mm. Elle se caractérise par la présence de deux taches blanches sur les ailes. La larve mesure entre 10 et 12mm. L’abdo-men est jaune - vert clair avec huit taches noires sur chaque segment.

Adulte et larve de la teigne du poireau

Dégâtsles larves réalisent des galeries dans le feuillage puis pénètrent dans le cœur du poireau. Les feuilles se dé-chirent (aspect lacéré), la croissance des plantes est ralentie et les plan-tes peuvent dépérir. La période à ris-que s’étend de juin à septembre.

BiologieLes premiers vols d’adultes ont lieu vers mars-avril, lorsque la tempéra-ture nocturne dépasse 10-12°C. La femelle dépose ses œufs en général sur les feuilles (parfois aux pieds des plantes). Une femelle pond jusqu’à 100 œufs pendant sa durée de vie. L’éclosion a lieu 5 à 10 jours après la ponte. La larve réalise des mines dans les feuilles du poireau. Après 2 à 5 jours au stade “baladeur”, elle pénètre à l’intérieur du cœur du poi-reau où elle sera protégée jusqu’à la nymphose. On compte deux à trois générations par an (la durée du cycle

dépend des conditions climatiques). Les périodes de vol des papillons peuvent être déterminées en faisant du piégeage sexuel avec des pièges delta contenant des phéromones.

Lutte 1. Éloigner les parcelles par rapport aux poireaux d’hiver et détruire ra-pidement les résidus de cultures. 2. Utiliser un filet anti-insecte pen-dant les périodes de vols des adul-tes (barrière physique)3. Traiter avec un produit à base de Bacillus thuringiensis (sélectif des lépidoptères et respectueux de la faune auxiliaire) : les larves ingèrent la substance lorsqu’elles se nourris-sent des feuilles de poireau. La bac-térie se développe dans le corps de la larve en produisant une toxine qui provoque sa mort.

Pour une bonne efficacité du traitement : • traiter avant que les larves ne pénètrent dans le fut du poireau : piégeage en parcelle et observation des plants (pas d’efficacité du Bacil-lus lorsque les larves ont pénétré dans le cœur du poireau). • traiter le soir (les ultraviolets détrui-sent les bacilles), lorsque les tempé-ratures sont comprises entre 15 et 22°C, et pas en période de sécheres-se (moins d’efficacité avec peu d’hu-midité). Les bacilles agissent entre 5 et 10 jours suivant les conditions d’application. • répéter le traitement car l’éclosion des larves peut être échelonnée dans le temps (2 à 4 semaines en fonction des conditions climatiques).

→ La protection des poireaux vis-à-vis de la teigne relève de la mise en place des mesures prophylaxiques, d’un suivi régulier des parcelles et d’une capacité de réaction pour intervenir au bon moment avec le Bacillus.

Essai “Lutte contre la teigne du poi-reau en agriculture biologique” à l’ACPEL (Association Charentes Poi-tou d’Expérimentation Légumière)

En 2010, un essai de lutte contre la teigne du poireau en agriculture biologique est mené par l’ACPEL. L’expérimentation a lieu sur une par-celle de poireaux d’un producteur de Charente. L’objectif est d’amélio-rer la lutte contre la teigne. Pour cela, des pièges delta sont installés dans la parcelle, afin de déterminer la pré-sence de vol de papillons. Différen-tes stratégies de positionnement du Bacillus thuringiensis seront ap-pliquées. Le Success 4 (spinosad), non homologué contre la teigne du poireau mais homologué depuis cette année contre le thrips, sera utilisé afin d’obtenir des références d’efficacité avec ce produit. Enfin, un nématode entomopathogène (= parasite d’insecte) sera également employé dans l’essai pour étudier son efficacité. Les résultats de l’essai seront connus cet hiver.

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La teigne du poireau

Piège delta utilisé pour déterminer le vol des adultes

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Suite au succés de la démons-tration de l’an passé, à Salles d’Angles, les membres de l’asso-ciation Vitibio ont souhaité son re-nouvellement au printemps 2010.La problématique n’a pas changé : Comment entretenir le cavaillon pour limiter le développement du cou-vert végétal ? La principale période d’intervention est le printemps : les adventices poussent beaucoup, alors que ce n’est, normalement, plus le cas en été et en automne.En viticulture biologique, aucun outil n’est utilisable tous les ans de la même manière. Au cours d’un prin-temps sec, les interventions seront aisées et en plus l’herbe se dévelop-pera peu. La pression sanitaire est moindre, le viticulteur plus disponible.En revanche, un printemps hu-mide compliquera la maîtrise de l’enherbement. En sols calcaires, les outils animés, risquent de favo-riser les phénomènes de chlorose.

Autant d’interrogations auxquelles des réponses ont pu être trouvées par les viticulteurs le 22 avril à Jonzac.

Une organisation bien rodéeIl n’est pas facile de réunir toute les conditions pour faire évoluer une quinzaine de matériels d’entretien du cavaillon simultanément. Mais nous avons trouvé une grande par-celle chez Jean François BOSSUET, viticulteur à Jonzac et membre de Vitibio. LE GAB 17 était présent afin de répondre aux questions sur les MAE et l’installation en vi-ticulture biologique. La Chambre d’agriculture de Charente Mariti-me assurait l’animation technique autour des démonstrations. Les membres de Vitibio ont organisé

les parkings le fléchage et le repas.En résumé une organisation effi-cace où chacun connaît sa place.En ce qui concerne l’organisation de la démonstration, notre objectif est de privilégier les petits groupes de viticulteurs. Cela permet à chacun d’observer le matériel en action et de poser des questions qui profitent à tous. Nous avons donc imaginé 4 ateliers qui ont fonctionné simulta-nément et 4 groupes de viticulteurs qui se déplacent d’atelier en atelier.

Une météo clémenteUne démonstration sur le terrain est toujours tributaire de la mé-téo. Il a fait beau jusqu’à 17h15. La pluie est alors arrivée, chas-sant les derniers viticulteurs…Mais surtout il est important de noter que pour l’entretien du ca-vaillon, la météo est essentielle.La parcelle avait été chaussée en février. Comme il n’avait pas plu depuis, le travail des lames n’a pas été facilité. En outre l’herbe n’avait pas poussé, faute de pluie.Les démonstration d’entretien du couvert végétal sous le rang n’ont pas été très concluantes.Mais c’est aussi une réalité dans les exploitations, où la météo n’est pas toujours adaptée…Les viticulteurs savent bien qu’ils utiliseront des outils diffé-rents selon les conditions météo. Encore beaucoup de participantsLa majorité des viticulteurs aujourd’hui s’interroge sur la limita-tion de herbicides.Tous sont curieux de voir fonction-ner différents outils, simultanément, c’est encore mieux. Le beau temps aidant, plus de 400 viticulteurs sont venus à Jonzac le 22 avril.

Point de vue technique

3 ateliersPour organiser ce type de démons-tration, il faut d’abord un bon carnet d’adresses. Joël DEBORDE, Conseiller machinisme à la Chambre d’Agri-culture de Charente-Maritime nous indique celles des principales mar-ques, distributeurs, et autres inspec-teurs commerciaux… Ensuite, il faut présenter les objectifs de la journée pour intéresser les exposants po-tentiels. Avec Vitibio, nous avons privilégié les distributeurs locaux, déjà investis dans le travail du sol.Enfin, il a fallu organiser les ateliers pour que cette démonstration reste conviviale et soit le lieu d’échan-ges techniques et commerciaux.

Travail mécanique du sol Nous avons voulu créer deux ateliers : Travail du sol (décavaillonneuses) et entretien du sol (lames, outils animés)Les décavaillonneurs et interceps permettent de conserver le ca-vaillon propre. Leur conception avec assistance hydraulique ou hydro-pneumatique, palpeur, permet des vitesses d’avancement de 5–6 km/h. Des constructeurs proposent l’effa-cement au niveau des ceps à l’aide de système double déclenchement tâteur et effort sur la lame. Certains ont conçu un matériel polyvalent de base, sur lequel les équipements peuvent être changés (lame plate, module de décavaillonnage, outil rotatif…). Les performances de ces matériels sont adaptés au vi-gnoble actuel. Attention toutefois à ne pas sous-estimer les besoins nécessaires en débit hydraulique pouvant atteindre 50 litres/minute.

ViticultureL’entretien du cavaillon en viticulture biologiqueJournée technique organisée par Vitibio,22 avril 2010 - A Jonzac

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Entretien de l’herbe, tonte de l’herbe ou désherbage thermique ?A l’image du taille bordure utilisé en espaces verts, le principe du ro-tofil est simple : des fils de plastique tournent horizontalement et sec-tionnent les adventices. Broyage, tonte ou rotofil, ces outils ne dé-truisent donc pas les plantes ad-ventices qui repousseront. Cette technique est intéressante quand l’herbe est assez haute et qu’il est dif-ficile d’intervenir (humidité, pluie…).Elle peut donc être utilisée en com-plément d’une technique d’entre-

tien du sol, mais aussi seule, selon la concurrence du couvert végétal à la vigne. Parfois le nettoyage au pied du cep est imprécis. Certaines épam-preuses assurent cette fonction.Créer un choc thermique : tel est le principe du désherbage thermique. Ce choc permet d’éclater les cellules des mauvaises herbes. La techni-que la plus développée est celle du brûleur avec exposition directe aux flammes, qui fonctionnent au gaz.Les résultats visuels sur adventices jeunes sont concluants. Attention, les racines (que l’on ne voit pas) ne sont pas inactives pour autant. Les

limites de ce type de désherbage sont liées à une vitesse d’avance-ment réduite 2–3 km/h, au nom-bre d’interventions sur l’année et à l’investissement qui reste élevé.

Il est donc difficile d’établir un pro-gramme-type d’intervention entre les outils. Souvent c’est la succes-sion à la demande (pluviométrie, croissance de l’herbe, disponibilité…) des différents outils qui permet de maîtriser le couvert végétal.

Contact :[email protected]

Viticulture

PROGRAMME

14h• Présentation de l’Association VITIBIO

• L’agriculture Bio en Charente-Maritime

• L’entretien du cavaillon : une problématique d’actualité

14h15• Démonstration des 4 Ateliers

Lame Décavaillonneur Rotatif Herbe

Actisol Arriza Agrofer Avif 33

Clemens Belhomme Boisselet Herbanet

Ferrand Egretier Boisumault Naturagriff

Souslikoff Souslikoff

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Situation :Houlette (16)

Surfaces : -18 ha de vignes, dont 1 ha de sauvignon blanc, 65 ares de cabernet franc et le reste en ugni blanc- 54 ha de céréales

Producteur :EARL du Peyrat(associés : Jean-François RAULTet son épouse)

Transformateur :SARL Distillerie du Peyrat (associés : Jean-François RAULT, son épouse et son pèreGérant : Jean-François Rault.

Nombre d’UTH :2.5 (Jean-François s’occupe à 40% de l’exploitation et à 60% de la Distillerie).

Quels produitscommercialises-tu ?L’EARL du Peyrat réalise trois types d’opérations commerciales :• elle vend du raisin (cépages sauvi-gnon et cabernet franc) à la Coopéra-tive des Vignerons Bio des Charentes pour transformation ultérieure en vins et pineau• elle vend du jus de raisin blanc à l’en-treprise Foulon à Mâcon.• elle fait vinifier et distiller à façon par la SARL du Peyrat le raisin de cépage ugni blanc. Elle récupère l’eau de vie, la stocke et la cvend en conventionnel à une maison de négoce de cognac.

La SARL Distillerie du Peyrat, quant à elle :• vend de la prestation de service pour distillation de cognacs bio• achète des vins ou des cognacs bio, les transforme voire les stocke et les revend sous sa marque.

Pourquoi ne pas vendre sous ta mar-que les cognacs provenant de tes sur-

faces en Ugni blanc ?Parce que la distillerie à reçu un ap-pui de la Région pour développer la filière cognac bio. Le fait d’acheter des vins ou des cognacs à d’autres pro-ducteurs, de les transformer et de les stocker participe réellement au déve-loppement de la filière.

Quand et pourquoi as-tu fait le choix de la bio ?J’ai converti les terres de l’EARL en 1998 et j’ai fait certifier la distillerie en 1999, après un peu plus de 6 années de réflexion. En effet, j’ai toujours été convaincu que l’avenir de l’agriculture passait obligatoirement par le main-tien de la biodiversité et le dévelop-pement d’activités “propres” au regard de l’environnement.De plus, j’avais l’impression que je pourrai vivre de la bio, mais il a fallu le temps de cheminement intérieur pour que cette impression se trans-forme en certitude et m’aide à fran-chir le cap. Enfin, j’étais convaincu que la certification me permettrait de me démarquer commercialement de mes concurrents.Aujourd’hui je pense que j’ai fait un choix judicieux car je constate que mes vignes sont plus belles et plus saines depuis qu’elles sont en bio. De plus, je trouve les cognacs bio meilleurs : je suis persuadé que la distillation concentre tout ce qu’il y a dans le vin, le bon comme le mauvais. Moins on y ajoute de mauvaises choses (produits chimiques), plus la concentration se fait sur le “bon” du vin, donc meilleurs sont les produits finis!Comment s’organise le travail dans les vignes, sur l’année ?La taille de la vigne se fait de novem-bre à début avril. Ensuite les bois sont tirés et les vignes attachées en arcure haute. J’emploie un ouvrier pour faire ce travail. Puis d’avril à septembre, j’interviens avec un ouvrier à mi-temps, pour réa-liser les opérations de désherbage et les traitements.

Pour la maîtrise de l’herbe, j’utilise plu-sieurs outils complémentaires les uns des autres et employés selon la plu-viométrie. Tout ce matériel, spécifique à la bio, est détenu en CUMA. En règle générale, voici comment je procède :• j’effectue un premier passage de désherbage mécanique au moyen de l’Herbanet, un désherbeur de type ro-tofil qui intervient sur le rang • dès que le sol le permet, j’effectue ensuite un travail intégral de l’inter-rang, en surface, sauf en sauvignon où j’ai choisi d’enherber un rang sur deux. J’utilise un déchaumeur à disques, le Discovigne associé à un outil complet (décompacteur + herse rotative + lame hydrolique intercep)• un troisième, quatrième, cinquième voire sixième passage associe un cultivateur et une faucilleuse. Si be-soin j’utilise en complément une lame intercep pour un travail efficace sur le rang.Pour ce qui concerne les traitements au cuivre, je traite mes vignes, tous les 8 jours en moyenne, de mai à mi-juillet. J’utilise des cuivres sous forme d’hydroxyde de cuivre (action sur le mildiou) et de gluconate de cuivre, une forme pénétrante qui évite le les-sivage et qui s’avère intéressante en préventif (Labicuper).Selon la météo, j’utilise également un produit à base d’essence d’agrumes (prev-B2) qui a un effet asséchant et donc qui crée un milieu défavorable aux maladies (mildiou, oïdium).J’utilise également du soufre mouilla-ble, en 7 ou 8 passages de mai jus-qu’au 10 juillet. Si la pression maladie est forte, je réalise un poudrage en complément.Je vendange en général entre le 25 septembre et le 5 octobre, sur 4 à 5 jours. J’utilise la machine à vendanger, les bennes à vendange inox, la pompe de reprise et le pressoir de la CUMA. Le raisin pressé est ensemencé en levu-res et laissé en fermentation naturelle de 48 à 96 heures. Ensuite je procède à la distillation du

TransformationZoom sur la Distillerie du Peyrat,interview de Jean-François RAULT, son gérant

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Transformation

vin, dans un alambic charentais, à re-passe, propriété de la SARL du Peyrat. Enfin, l’EARL récupère l’eau de vie, la met en fûts pour stockage pendant un à deux ans avant sa commercialisa-tion, en conventionnel, au négoce.Comment s’effectue la commercialisa-tion des produitsComme je l’ai déjà expliqué, je ne com-mercialise que les cognacs que ma SARL distille à partir de vins achetés ou qu’elle achète à d’autres producteurs et qu’elle fait vieillir. Je suis toujours en recherche de bons cognacs bio.Je vends 80% de ces cognacs à l’export, le reste étant commercialisé en France, au particulier sur place à la distillerie,

dans des magasins, des épiceries fines, des restaurants, des cavistes… J’ai fait ce choix car d’une part le marché du cognac, qu’il soit bio ou convention-nel, est surtout tourné vers l’export et d’autre part car j’ai aujourd’hui les capacités à approvisionner le marché international… tout en restant une entreprise de taille modeste. Il faut savoir que à eux seuls les tout petits producteurs suffisent à couvrir les be-soins du marché français.Je vends essentiellement du cognac VSOP, un peu de XO et très peu de VS. Afin d’obtenir une quantité suffisante de vieux cognacs qui entrent dans la composition du VSOP et donc faire

face à une demande grandissante, j’ai dû acheter des stocks importants de cognacs à faire vieillir (jeunes et déjà vieux cognac). Comme cela demande une trésorerie non négligeable, j’ai trouvé des partenaires prêts à inves-tir dans la constitution d’un tel stock. Aujourd’hui, je pense être capable de m’adapter à une demande suscepti-ble de s’accroître, du fait de ma par-ticipation annuelle au salon Biofach en Allemagne, et donc à la signature d’importants contrats à l’étranger, no-tamment avec le monopole suédois. Interview réalisée

par Béatrice POULON,[email protected]

Formations Formation FNAB

Destinée aux animateurs, techniciens, agents de développement, agriculteurs. La nouvelle règlementation bio 21 septembre 2010, à Paris.

Approfondissement des techniques de panification fermièreAnimatrice : Béatrice PoulonRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Paysan boulanger les aspects juridique, fiscaux et sociauxAnimatrice : Béatrice PoulonRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Triage et stockage des grains à la fermeAnimatrice : Béatrice PoulonRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Connaître les huiles bio et leurs vertues, savoir les conseiller à vos clientsAnimatrice : Béatrice PoulonRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Créer son atelier en maraichage bioAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Planifier ses cultures en maraîchage bioAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Diminuer ses besoins en eau en maraîchageAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Elagage des pommiers en verger bioAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Etre autonome dans la protection de ses cultures biologiquesAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Etre autonome en aromathérapie dans la protection de ses cultures biologiquesAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Réussir sa conversion bio en Grandes CulturesAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Choix des cultures et désherbage mécanique en grandes cultures bioAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Perfectionnement en ostéopathie vétérinaireAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Anticiper les changements technico-économiques et réduire ses coûts de productionAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

Adapter sa communication auprès des autres agriculteurs pour améliorer la dynamique réseau, le parrainage et la conversion bioAnimatrice : Karine TrouillardRenseignements & Inscriptions :GAB 17 - Tél. : 05 46 32 09 68Mail : [email protected]

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Petites Annonces

Exploitation À vendre : génisses laitières

Prim’holstein à terme en Septembre/Octobre 2010.M. Philippe Proutière - 79250 Neuil les Aubiers - Tél. : 06 70 32 24 00

A louer : 9 ha de terres destinés au maraîchage. Ces deux parcelles d’un seul tenant se situent entre la Vienne et l’ancienne N10 près de Dangé St Ro-main. Possibilité d’irriguer. Possibilité de vente directe. Terres disponibles dès le 30 septembre 2010.Mme BALANCHETél. : 05 49 93 07 46 et 06 71 20 33 62.

Recherche stocks fourragersDes Adhérents du GAB61 (Orne) secteur L’Aigle, en C1, se voient en grande diffi-culté. Dans quelques jours malgré une sécurité fourragère, ils n’auront plus rien à manger pour leurs animaux. Pas d’eau donc pas d’herbe + un hiver long. Nous faisons appel aux départements pas trop éloignés de la Basse-Norman-die, pour que des agriculteurs ayant un peu de stocks fourragers leur vendent.Veuillez trouver leurs coordonnées :M. Mme Taupin-Clouard à L’Aigle - Tél. 02 33 24 34 13

Manque de fourrages bio en Poitou-Charentes : Demandez une dérogation à votre Organisme Certi-ficateur L’INAO instruira les demandes de dé-rogation individuelles, à rédiger par chaque producteur en remplissant un formulaire type à solliciter auprès de votre organisme certificateur. Le réseau Agrobio Poitou-Charentes et les 4 GAB restent attentifs aux possibles offres émanant de la Région et des régions voisines. Le travail de mise en lien entre vendeurs et acheteurs est en cours, et le restera jusqu’à la fin de la dérogation. Vous pouvez demander la liste des pro-ducteurs bio vendeurs de fourrages bio dans les GAB.Ou les retrouver sur le site :www.penser-bio.frà la rubrique professionnels/forum.

Recherche stocks fourragersDe nombreux agriculteurs bio bretons ont eu des rendements en fourrages très inférieurs cette année. Ils recher-chent donc du fourrage bio pour consti-tuer des stocks pour l’hiver. Nos région voisines n’ont rien à proposer, nous élar-gissons donc nos recherches.

Emmanuelle GauthierChargée de mission “Développement de

l’agriculture biologique” et “Réglemen-tation”

Fédération Régionale des Agrobiologis-tes de Bretagne 17 rue du Bas village - CS 3772535577 CESSON-SEVIGNE CedexTél : 02 99 77 32 34Mail : [email protected] : http://biobzh.agrobio-bretagne.org/tech/

Emploi / Salarié Recherche Chef de culture légu-

mièreSENILLE CDD temps partiel (6 mois)ADEFA VIENNE Agropole - 2133 Route de Chauvigny - BP 50 009 - 86550 MIGNA-LOUX BEAUVOIRTél. : 05 49 44 75 25 - Fax : 05 49 44 74 63Mail : [email protected]

Jeune homme de 18 ans, ayant depuis l’enfance une expérience dans l’élevage caprin , effectué des stages en bio cette année lors de mon an-née à l’IRÉO des Herbiers et participé à l’auto-construction avec ma mère de notre maison en paille et bois cordé, je cherche un maître d’apprentissage en élevage caprin pour mon inscription en septembre en CCTAR à Meslay près de Nantes. J’habite à la Rochelle. Maël BATAILLÉ12 ter rue du petit Versailles17440 AYTRÉTél: 06 46 52 30 77 et 05 46 31 52 92. Mail : [email protected].

Recherche collaborateursDescription :Ferme en bio-dynamie de 47 ha à domi-nante viticole, avec 12 ha de vignes en appellation des Coteaux du Quercy et en

complément un troupeau de vaches allai-tantes de 14 blondes d’aquitaine. Vinifica-tion et mise en bouteille au domaine avec vente directe de vin et de viande en colis. Actuellement 4 emplois équivalent temps plein dont 2 emplois à pourvoir prochai-nement.Recherche :Couple d’agriculteurs pour travailler en-semble pendant 4 à 5 ans et prendre ma suite à mon départ à la retraite.Les conditions :Une période d’essai de 1 an en associa-tion, avec prise d’un minimum de parts sociales de l’EARL dans un premier temps. Logement possible sur place. Rémunéra-tion et intéressement au résultat.Envoyer CV, lettre de candidature :Bernard BOUYSSOU - Domaine de LafageLieu dit “Lafage” - 82270 Montpezat de Quercy

Divers Je suis à la recherche de semoule

bio pour faire des pâtes fraiche dans mon camion et de la farine bio égale-ment pour mes pâtes à pizza, alors avis aux producteurs passionnés. Cordiale-ment.Jean-fabrice NORMANDE-mail : [email protected]

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L’auxiliaire bio n°9Le bimestriel technique

du réseau bio Poitou-Charentes

Rédaction rubriques :Pascal Bisson - CA 79

Benoit Voetzel - CA 17Olivier Guérin - CA 17

Jean-Pierre Gouraud - Agrobio PCBéatrice Poulon - GAB 17Karine Trouillard - GAB 17

Rédaction dossier :Catherine Petit - Agrobio PC

Denis Fric - Gablim

Conception :Stéphanie Guilbot

Jean-Pierre GouraudItalic 79

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

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