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SOMMAIRE
3 I- DONNEES GENERALES SUR LE CONGO
5 II- Pourquoi investir au Congo ?
6 III- ELEMENTS CARACTERISTIQUES DE LA
POLITIQUE D’INVESTISSEMENT AU CONGO 1- Contexte 2- Quelques éléments relatifs aux
investissements publics 3- Quelques éléments relatifs aux
investissements privés
9 IV- INCITATIONS AUX INVESTISSEMENTS 1. Le régime du droit commun 2. La charte des investissements 3. Les autres régimes spécifiques 4. Le Code général des impôts
22 V- AUTRES ASPECTS DU CADRE INCITATIF
AUX INVESTISSEMENTS
24 VI- OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTS - Pétrole & Hydrocarbures - Mines - Agriculture & Agro-industrie - Forêt & Industrie du bois - Bâtiments & Travaux Publics - Tourismes & Hôtellerie - Services Financiers
40 ABREVIATIONS
1 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
S.E.M. DENIS SASSOU N’GUESSO Président de la République du Congo
2 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
Pays ouvert et porte océane de l’Afrique centrale, le Congo, pays de transit par vocation, est unique dans
son hospitalité légendaire et regorge d’opportunités
d’investissements. Le pays s’appuie sur des atouts
multiples pour attirer des investissements.
REPUBLIQUE DU CONGO
I- DONNEES GENERALES SUR LE CONGO
Données géographiques
Situation géographique : Afrique centrale Frontières : Cameroun, RCA, RDC, Angola, Gabon Superficie : 342 000 km2/ Périmètre : 5.504 km
Climat : équatorial/subéquatorial (deux saisons de
pluies et deux saisons de sécheresse) Pluviométrie moyenne : 1700 mm Ensoleillement : toute l’année Température moyenne : 25°C
Façade maritime : 170 km (Océan Atlantique)
Données démographiques
Population : 5 186 000 habitants (BM 2016)
fortement jeune (67,5%) et urbanisée (61,8). Appartenance à deux (2) Communautés Economiques Régionales : la CEMAC et la CEEAC ; zone de libre-échange d’environ
130 millions d’habitants. Le Congo occupe le troisième rang de la CEEAC du
point de vue de l’Indice de l’intégration régionale en
Afrique et la première place de la dimension
infrastructure de cet indice. (CEA 2015) Densité : 13,5 habitants/km2 Taux de croissance démographique : 2,9%
Superficie
342
000km2
Périmètre
5504km Population
5186
000 hbts Taux de croissance
2,9 %
Espérance de vie
62,9 ans
API - CB Agence pour la Promotion
3 des Investissements
Espérance de vie : 62,9 ans Taux d’alphabétisation : 82,8%
Données économiques
PIB (2016) : 7, 834 Md USD (BM) (8,553 milliards USD en
2015 ; 14, 18 milliards USD en 2014) PIB / habitant (PPA) (2016) : 1 528,24 USD (BM) (1712,12
USD en 2015 ; 2910,5 USD en 2014 Taux de croissance (2016) : 1,9 % (BM) (6,8% en 2014 ;
2,6% en 2015) Taux d’inflation (2016) : 3,6% (0,9% en 2015, 0,9% en 2014) Principaux clients (2015) : Chine (53,5%), Etats-Unis
(11,2%), Australie (9,4%) (DGT) Principaux fournisseurs (2015) : Chine (18,5%), France
(18,4%), Italie (6,1%) (DGT) Production pétrolière (2016, prév.) : 284 931 barils
jours (241000 b/j 2015) (FMI)
Autres données
Indépendance : 15 août 1960 Capitale : Brazzaville Langue officielle : Français Monnaie : Franc CFA (XOF), 1 Euro = 655,957 Liberté d’entreprendre garantie par la constitution et la charte
des investissements Pays éligible à l’AGOA Indicatif téléphonique : +242
PIB (2016) PIB / Habitants Production Pétrolière
7,83 152 284
4MdUSD 8,24USD 931 barils
REPUBLIQUE DU CONGO
4 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
II- Pourquoi investir au Congo ?
Parce que le Congo est :
Une voie de desserte naturelle des autres pays de la sous-région Afrique centrale
grâce au Port en eau profonde (15m de tirant d’eau) de Pointe-Noire (Océan
atlantique), point de départ idéal pour la conquête de la côte Ouest-africaine
Un marché extensible, fort de l’intégration du pays dans deux communautés
économiques régionales (CEMAC/CEEAC) peuplées de 130 millions et de
l’ouverture du pays sur la Région des Grands lacs dont le Congo, un des douze
pays membres de la CIRGL (370 millions d’habitants) assure la présidence.
Un pays d’accueil, avec une liberté d’entreprendre et une liberté d’aller et venir
dans les pays environnants.
Riche en ressources et atouts naturels en abondance : d’importantes réserves de
pétrole, de gaz (130 milliards) de potasse (1,8 milliards), de fer (25 milliards), de poly
métaux (cuivre, plomb, zinc ; 800 millions de tonnes), 14000 MW de potentiel
énergétique, 10millions d’hectares de terre arables dont moins de 10% valorisées, 22
millions d’hectares de forêt couvrant 65% du territoire, position à cheval sur
l’équateur permettant le développement des cultures de contresaison, etc.
Un pays à volonté politique affichée pour approfondir la diversification
économique sur fond de développement accrue des secteurs hors pétrole
Une source d’opportunités d’investissements dans les secteurs émergents comme
les TIC (taux de pénétration de la téléphonie mobile de 140%), l’agriculture et
l’agroalimentaire, le tourisme, les mines, l’énergie, le bois et les transports.
Un pays à forte tradition d’accueil des Investissements Directs Etrangers (IDE) :
le pays a été la première destination des investissements en Afrique centrale, le
2ème à attirer le plus d’IDE, après l’Afrique du Sud1, le 3ème sur les 48 pays
d’Afrique subsaharienne derrière l’Afrique du Sud et le Nigéria.2
1- Rapports CNUCED publié les 24 juin 2015, 2- Rapport CNUCED 2012
5 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
III- ELEMENTS CARACTERISTIQUES DE LA POLITIQUE
D’INVESTISSEMENT AU CONGO
1- Contexte
Ces dernières années, la politique d’investissement au Congo se caractérise, d’une part,
par un dynamisme notoire des investissements publics qui ont proliféré cette dernière
décennie, notamment grâce aux effets bénéfiques du programme de la municipalisation
accélérée qui a permis de mailler l’ensemble du territoire national d’infrastructures de
base viables et d’autre part, par un potentiel d’attraction des Investissements Directs
Etrangers (IDE) tous azimuts, avec une nette prépondérance des IDE réalisés dans le
secteur pétrolier qui demeure le secteur dominant de l’économie congolaise (75% des
recettes fiscales et 90% des exportations en 2015). En 2014, avant les effets de la chute
du cours du baril, le secteur pétrolier pèse à hauteur de69% des IDE selon les
statistiques de la Banque Mondiale.
L’option de la diversification accrue de l’économie devenue une impérieuse nécessité du
fait de la baisse prolongée du prix du baril de pétrole, vise à corriger cette dépendance
de l’économie congolaise. Le Gouvernement a entrepris de mettre en place et d’exécuter
des mesures et programmes allant dans ce sens, dans le cadre de la mise en œuvre du
programme de société du Président de la République, devenu programme du
Gouvernement, « la marche vers le développement, notamment dans ses axes 2 et 3 qui
visent respectivement à ‘’consolider le rôle stratégique de l’Etat dans l’économie et dans
la sphère sociale’’ et à ‘’consolider et pérenniser la croissance économique inclusive par
la diversification et les réformes économiques’’.
Le Plan National de Développement (PND 2018-2022), se pose
comme un outil pour l’opérationnalisation de ces orientations stratégiques.
6 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
2- Quelques éléments relatifs aux investissements publics
Les investissements publics contribuent à la bonne tenue des secteurs non
extractifs, à hauteur de 9,7% selon la Banque Mondiale, avec l’activité dans les
industries manufacturières, et les secteurs de l’électricité, du gaz et des
télécommunications. Les impacts de la politique de la municipalisation accélérée
démarrée en 2004 sont visibles et l’on estime que le Congo a pu créer l’essentiel
des conditions infrastructurelles requises pour l’expansion des investissements
privés de tous les horizons : la construction, la réhabilitation et/ou l’extension des
barrages hydroélectriques (Imboulou, Moukoukoulou, les différentes centrales
thermiques existantes, etc…), la variation positive des principaux indicateurs de
production et de distribution d’eau, les grands travaux d’infrastructures publiques
réalisés dans les BTP, la construction des infrastructures de transport comme les
aéroports dans quasiment tous les départements du Congo, la construction de la
route lourde Pointe-Noire Ouesso, l’implantation de la zone industrielle de
Maloukou, sont autant d’éléments non exhaustifs qui marquent positivement
l’aménagement du territoire congolais. De sorte que le lit des investissements
privés est quasiment fait au moyen de cette politique volontariste que l’Etat
entend poursuivre malgré la conjoncture.
Dans le même ordre d’idées de projets propices à l’investissement privé qui reste
au cœur des objectifs de croissance de l’économie congolaise, les améliorations
infrastructurelles dans le Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN) avec les
réalisations du projet du terminal à conteneurs de Pointe-Noire, ajoutent aux
avancées significatives enregistrées ces dernières années.
A titre indicatif, en termes de budget, en 2014, les investissements publics avaient
culminés à 27,4% du PIB, selon les statistiques du FMI, alors que ces mêmes
investissements se situaient à hauteur de 7,9% en 2010 selon la même source. A
partir de 2015, La baisse des recettes pétrolières a négativement impactée les
allocations budgétaires prévues pour le financement des investissements. Dans la loi
de finance initiale de 2015, les dépenses d’investissements étaient arrêtées à la somme de deux mille soixante-deux milliards trois cent quatre-vingt-quinze
millions (2062,395) de francs CFA. Dans la loi de finances révisée, les dépenses
d’investissements sont arrêtées à la somme de mille sept cent cinq milliards cent
quarante-six millions (1705,146) de francs CFA ; soit une baisse de 17 %.
Cependant, cet état de choses ouvre de meilleures perspectives
pour les investisseurs désireux de réaliser les opportunités
d’investissements existantes en termes de partenariats public privé (PPP).
7 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
3- Quelques éléments relatifs aux investissements privés
Le Congo est une destination naturelle des investissements potentiels, au regard
des statistiques de la CNUCED qui font souvent une part importante à l’évolution
de la situation des IDE au Congo.
C’est ainsi qu’en 2012, le rapport de la CNUCED indiquait que le Congo était le
8ème pays d’accueil des IDE sur l’ensemble du continent africain en termes de
stock, le 3ème sur les 48 pays d’Afrique subsaharienne (derrière l’Afrique du Sud
et le Nigéria) et de loin le premier en Afrique Centrale.
Selon le rapport de la CNUCED publié le 24 juin 2015, le Congo était le 2ème pays à avoir attiré le plus d’IDE en 2014, après l’Afrique du Sud, avec 5, 5milliards de
dollars de flux d’IDE contre 5,7 milliards de dollars à l’Afrique du Sud.
Toutefois, l’analyse de cette situation révèle qu’il s’agit essentiellement des IDE
pétroliers. Du fait de l’érosion du cours du baril de pétrole, la situation des IDE au
Congo s’est aussi dégradée : en 2015, les baisses généralisées des flux d’IDE en
Afrique subsaharienne ont été marquées par la forte baisse des flux d’IDE au Congo à hauteur de -73%, situant les flux d’IDE à 1, 5 milliards de dollar contre
1,7milliard de dollars à l’Afrique du Sud.
En rapport avec le PIB et la période évoquée ci-dessus pour les investissements
publics, les investissements privés dans l’ensemble représentaient 21,8% du PIB
en 2010, contre 21,1% en 2014. Le pic pour les investissements privés se situe
en 2012 avec 24,4% du PIB.
Dans les ‘’Perspectives économiques régionales : Afrique Subsaharienne’’, le
FMI, estime les Investissements Directs au Congo à 15, 4%, en pourcentage du
PIB, en 2015 et c’est la deuxième performance après le Mozambique, au
regard des 45 pays étudiés.
Les performances sus-
évoquées mettent en
relief, une certaine
tradition de pays d’accueil
des IDE que le Congo
revendique et c’est à
juste titre que la
CNUCED estime, dans
son rapport sur l’examen
de la politique
d’investissement (2014),
que le Congo figure parmi
8 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
les pays les plus performants de la région en termes d’attraction des
Investissements Directs Etrangers (IDE).
Le défi pour le Congo, c’est de diversifier les IDE en travaillant à capter
davantage d’investissements dans les secteurs hors pétrole. C’est ce à quoi le
Gouvernement s’est attelé en adoptant de nouvelles politiques sectorielles
comme celle du secteur du tourisme par exemple, en mettant en place les zones
économiques spéciales, en dynamisant la gouvernance du secteur forestier, en
encourageant de nouveaux investissements dans le secteur agricole, en
réformant le secteur des hydrocarbures avec l’adoption d’un nouveau code des
hydrocarbures ou encore en adoptant des réformes favorables à l’accroissement
des investissements privés dans les secteurs ciblés, etc.
Les meilleures perspectives annoncées par la Banque Mondiale, en termes de
croissance de l’économie congolaise qui devrait connaître une croissance
moyenne de 3,9% entre 2017 et 2019, sont de bon augure en vue de la création
des conditions optimales pour l’attraction des investissements privés de qualité.
IV- INCITATIONS AUX INVESTISSEMENTS
Les incitations aux investissements sont contenues principalement dans
la charte nationale des investissements (loi n°6-2003 du 18 janvier 2003 et son
décret d’application n° 2004-30 du 18 Février 2004). Le code général des impôts,
les codes sectoriels existants (code des hydrocarbures, code forestier, code
minier, code de l’eau, code de l’électricité, etc.) et les lois de finances sont autant
de sources de mesures attractives en constante évolution.
1. Le régime du droit commun se distingue notamment par :
Une exonération totale des droits d’enregistrement et du timbre ainsi
que l’exonération de la patente, à la création de l’entreprise ; L’exonération permanente de la taxe sur les transferts de fonds destinés
au remboursement des emprunts contractés à l’étranger ; Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IS) qui est passé de
33% en 2013 à 30% en 2014. L’objectif visé est de le ramener à 25% d’ici
2017 ; Le taux de TVA de 18% en général et de 5% pour les produits de
première nécessité ; La taxe unique sur les salaires (TUS) payée par les employeurs est de
7,5% des salaires bruts versés ;
2. La charte des investissements prescrit les
avantages qui se synthétisent comme suit :
9 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
DES REGIMES PRIVILEGIES
1- Régime G : Régime de
soutien aux grandes entreprises
qui réalisent un investissement
supérieur ou égal à 100 millions
de FCA
2- Régime S : Régime de
promotion des petites et
moyennes entreprises qui
réalisent un investissement au
moins égale à 30 millions et
inferieur à 100millions
• Régime de la zone de
développement préférentiel
Pendant la période d’installation et les
trois premiers exercices d’exploitation,
l’entreprise agréée au régime G bénéficie :
• Des dispositions du code des douanes
CEMAC relatives aux mécanismes du
perfectionnement actif pour les activités
tournées vers l’exportation ; • De la suspension des droits de
douanes sous forme d’admission
temporaire ou d’entrée en franchise pour
les activités de recherche en matière de
ressources naturelles ; • De la réduction de 50 % des droits
d’enregistrement pour la création
d’entreprise, les augmentations de capital,
les fusions des sociétés, les mutations des
actions et des parts sociales ; • Exonération totale de l’impôt, soit sur
les bénéfices des sociétés, soit sur le
revenu des personnes physiques ; • Autorisation de procéder à des
amortissements dégressifs ou accélérés ;
• Autorisation du report des résultats
négatifs sur les trois exercices suivants ;
• Application au taux zéro de la TVA sur
les productions exportées. • Durée : 5ans ; • En plus des avantages du régime G, les
entreprises agréés au régime S bénéficient
pendant cinq (5) ans de la réduction des
droits d’enregistrement pour la création de
l’entreprise ; les augmentations de capital ;
les fusions de sociétés, les mutations des
actions et des parts sociales
Toute entreprise exportatrice installée
dans les zones franches bénéficie d’une
modération d’impôts et taxes définies
par arrêté du ministre en charge des
finances.
10 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
DES MESURES D’INCITATIONS
Les incitations à l’exportation
Les incitations au réinvestissement des
bénéfices ( pour les entreprises
réalisant des investissements
nouveaux correspondant au
moins à un tiers (1/3) de ses
immobilisations existantes )
Toute entreprise capable d’exporter au
moins 20% de sa production bénéficie :
• Des dispositions du code des douanes
de la CEMAC, relatives au mécanisme
du perfectionnement actif ; • De l’exonération au cordon douanier,
des droits et taxes de sortie et à
l’exportation des produits manufacturés,
excepté la redevance informatique et la
taxe statistique ; • De l’application du taux zéro de la TVA
sur les produits exportés.
Toutefois, les produits non transformés
restent soumis au régime de droit
commun à l’exportation.
Toute entreprise qui réalise des
investissements nouveaux d’au moins 1/3
des immobilisations existantes, peut
bénéficier de la réduction de 50% de l’IS
et sur l’IRPP au cours des trois années qui
suivent la réalisation des investissements,
dans les conditions ci-après :
• Déclaration au secrétariat permanent
de la CNI de son plan d’investissement
ainsi que l’état de ses immobilisations
existantes ; • Vérification par la CNI de la conformité
de la déclaration citée ci-dessus et de la
réalisation effective des investissements
au cours de l’exercice final ; • Respect des engagements pris en
matière de création d’emploi et
d’augmentation de la capacité de
production de 10% au moins.
11 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
Incitation à l’implantation
des zones enclavées ( pour
les entreprises agrées au
régime G ou S)
Incitation à l’investissement à
caractère social et culturel
Toute entreprise nouvelle située dans une
zone enclavée dont 90% des effectifs de
ses unités de production y est installée,
bénéficie d’une exonération totale de l’IS
et de l’IRPP au cours des trois (3)
premiers exercices et de la réduction
de 50% de l’IS et l’IRPP, au cours de la
4e et 5e année d’exercice qui suivent les
trois premiers exercices.
Toute entreprise agrée au régime G ou
S, qui réalise un investissement à
caractère social et culturel peut
bénéficier d’un allègement fiscal défini
par arrêté du ministre en charge des
finances après décision de la CNI. Il faut noter que les avantages additionnels
de la zone enclavée et à caractère social et
culturel ne sont pas cumulatifs.
3. Les autres régimes spécifiques
Les autres régimes spécifiques offrant des avantages très souples aux capitaux
nationaux et étrangers et garantissant un meilleur retour sur investissement sont
les suivants : • Le régime fiscal des Zones Economiques Spéciales ; • Le régime fiscal des zones industrielles ; • Le régime fiscal de zone franche de santé ; • Le régime fiscal des zones industrielles ; • Le régime fiscal des holdings ; • Le régime fiscal d’intégration fiscale ; • Le régime fiscal des sociétés étrangères ; • Le régime fiscal des établissements de micro finances ; • Le régime fiscal des écoles privées ; • Le régime fiscal des entreprises agricoles, agropastorales, de la
pisciculture et de la pêche. Les dispositions des trois (3) premiers régimes cités se présentent comme ci-après :
3.1. Le régime fiscal des Zones Economiques Spéciales
Le régime applicable aux Zones Economiques Spéciales est constitué d’un
régime des changes, fiscal et douanier particulier qui se présente comme suit :
12 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
De la règlementation des changes
• Garantie de la liberté Les opérations courantes ;
de transfert des fonds Les opérations en capital en cas de cession
correspondant aux objets ci- ou de liquidation des investissements ou
contre des ventes d’actifs ;
Les distributions de bénéfices ou de
dividendes ;
Les remboursements des prêts bancaires
y compris les prêts d’actionnaires et les
intérêts générés ;
Les sommes dues à toute personne
physique ou morale résidant à l’étranger ;
Les paiements dus en application des
contrats de transfert de technologies,
d’assistance technique ou pour l’achat de
biens et de services à l’étranger.
Le transfert de fonds relatifs à l’un ou
plusieurs objets énumérés ci-dessus est
assujetti aux déclarations préalables, des
droits et taxes prévus par la loi
Du régime fiscal
• Mesures visant les a- Exonération de l’impôt sur les
développeurs sociétés pendant 15 ans à partir de l’année d’investissement, du bénéfice
des développeurs acquis à travers
le développement des terrains et
l’exploitation des infrastructures. Au-delà,
le taux de 10% est appliqué
b- Exonération de la taxe sur les transferts
des fonds en cas d’expropriation, des
bénéfices après impôts sur les sociétés
que se procurent les développeurs dans
la zone. Ces bénéfices sont imposables
à l’impôt sur les revenus des valeurs
mobilières au taux réduit de 5%.
c- Au cas où le développeur réinvestit
les bénéfices réalisés dans la zone après
la durée d’exonération de quinze ans,
le cinquième des sommes réinvesties est
13 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
• Mesures visant les entreprises
installées dans la zone
• Mesures visant les employés
admis en déduction des bases taxables à l’impôt sur les sociétés pendant une
période de cinq ans
En cours de période d’exonération, une
durée supplémentaire d’exonération de
cinq ans est accordée lorsque les
bénéfices réalisés sont réinvestis à la
hauteur du tiers de l’investissement. d- Application du taux réduit de 50% des
droits d’enregistrement et des taxes de
publicité foncière en ce qui concerne la
cession des droits fonciers des
développeurs aux entreprises ;
a- Les entreprises de haute technologie
agréées par l’agence de planification, de
promotion et de développement sont
exonérées d’impôts sur les sociétés
pendant dix ans à partir de l’année
d’investissements. Au- delà, le taux de
10% sera appliqué. b- Les actifs immobilisés des entreprises
de la zone sont amortissables suivant le
système d’amortissement accéléré.
Le taux de l’amortissement accéléré est
fixé à 40%.
L’annuité normale d’amortissement est
calculée sur la valeur résiduelle des
immobilisations en cause. c- les entreprises exportatrices de la zone
qui se trouvent hors de la zone franche
peuvent vendre leurs produits francs à
l’intérieur du pays après avoir payé les
taxes à condition que le taux de valeur
ajoutée de leurs produits soit supérieur à
20% et que le taux de commercialisation
sur le marché interne ne dépasse pas 30%
a- Les employés congolais de la zone
sont imposables à l’impôt sur les
revenus des personnes physiques dans
les conditions de droit commun.
14 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
b- Les employés, techniciens et cadres
étrangers de la zone sont exonérés de
l’impôt sur les revenus des personnes
physiques pour les éléments de
rémunération ci-après.
- Indemnités au logement, au repas et
au blanchissement en cas d’accès et de
départ de la fonction en République du Congo ; - Indemnités de transport tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ;
- Frais de formation en langue,
allocation des enfants.
Du régime fiscal
• Des mesures visant les
entreprises installées dans la
zone
• Des mesures visant la zone
franche
a- Les équipements de production, les
matériaux de construction importés
réservés à l’usage propre de l’entreprise
sont exemptés de droits de douane, de
taxes d’importation et d’autres taxes. b- Les meubles et articles de bureau, de
même que les véhicule importés, réservés à l’usage propre de l’entreprise sont
exempte de droits de douane, de taxe
d’importation et d’autre taxes lorsque les
quantités importées sont conformes aux
besoins de l’entreprise. Les importations ci-dessus seront
soumises à l’approbation préalable de
l’agence de planification, de promotion
et de développement des zones
économiques spéciales.
a- Les entreprises installées dans la
zone franche qui s’engagent dans les
activités d’import-export sont dispensées
du régime de licence et du processus de
demande imposés par la loi d’import-
export de la République du Congo. b- L’administration crée un processus de
contrôle simplifié sur les importations et
exportations des entreprises de la zone ;
15 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
c- Les importations et exportations nécessaires à l’exploitation des
entreprises de la zone franche ne sont
pas soumises au régime de licence, de
quota et de quantité. d- Les ventes des biens depuis le territoire
douanier vers la zone franche, considérées
comme exportations, sont donc soumises à
la fiscalité de l’exportation de l’Etat. e- Les biens et services vendus depuis
la zone franche vers les territoires
douaniers, considérés comme
importations, sont soumis aux taxes
douanières et aux taxes d’importations. f- Les achats ou ventes de produits,
technologie et services effectués par les
entreprises dans la zone franche auprès
de l’étranger sont exemptés de toutes
taxes. g- Les transactions matérielles réalisées
entre les entreprises de la zone franche
sont exemptées de taxes de transaction. h- Les transferts de biens entre les
zones franches sont exemptés de taxes
exceptés ceux interdits par l’Etat. i- Les entreprises de transformation et
de fabrication implantées dans la zone
franche sont autorisées à vendre sur le
marché domestique des produits
fabriqués dans la zone franche sous
réserve que cette vente ne dépasse pas
30% de l’ensemble de leur production de
l’année courante. j- Il est interdit de résider dans la zone
franche. Les ventes en détail sont
interdites dans la zone franche.
16 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
3.2. Le régime fiscal des Zones Industrielles
Toute zone industrielle n’étant pas une Zone Economique Spéciale, il est prévu
un régime spécial des zones industrielles ainsi qu’il suit :
Nature des impôts Imposition (traitement fiscal)
a) Impôts directs d’Etat
Exonérés pendant 5 ans De 6 à 10 ans, taux réduits : IS 10%, TSS 0,50%
Impôts sur les sociétés Au-delà de 10 ans, taux réduits : IS 20% de
manière permanente, TSS 0,75% de manière
permanente
Exonérés pendant 5 ans.
BIC
De 6 à 10 ans, abattement de 50% (appliqué
sur l’IRPP) ;
Au-delà de 10 ans, abattement de 25%
(appliqué sur l’IRPP)
Taxe unique sur les salaires Taux réduit : 2,5% de manière permanente
b) Impôts directs locaux
CFPB, CFPNB et taxe Droit commun
d’occupation des locaux
Patente Réduction de 50% par rapport au droit commun
c) Impôts indirects
TVA Droit commun
d) Droits d’enregistrement
Droits d’enregistrement Exonérés pour la création d’entreprises
Taux réduit : 50% pour les axes de mutation
17 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
et TSS
3.3. Le régime fiscal des Zones franches de santé
Le régime fiscal des zones franches de santé institué aux termes de la loi de
finance 2014 est établi ainsi qu’il suit :
Nature des impôts Imposition (traitement fiscal)
a) Impôts directs d’Etat
Taxe unique sur les salaires Exonération totale
IRPP (pour les sociétés de Exonération totale
personnes)
Taxe unique sur les salaires Réduite à 2,5%
IRVM sur les dividendes Taux réduit à 5%
IRPP des médecins et du Réduit à 10% pour les médecins et le personnel
personnel qualifié étrangers ou de nationalité congolaise
b) Impôts directs locaux
CFPB, CFPNB et taxe Exonération totale
d’occupation des locaux
Patente
Exonération pendant les 10 premières années Réduction de 50% par rapport au droit commun
à partir de la 11è année
c) Impôts indirects
TVA
Exonération de la TVA à l’importation Application du taux 0% sur les consommations
intérieures
d) Droits d’enregistrement
Droits d’enregistrement
Exonérés pour la création d’entreprises Droit fixe sur tous les actes soumis à
l’enregistrement
18 Agence pour la Promotion API –
CB des Investissements
En outre, il se trouve spécifiquement un régime fiscal des entreprises de
fabrication d’aliments de bétail, de traitement et de transformation des produits
de l’agriculture, de la pisciculture et de la pêche, qui est établi comme suit :
Impôts directs d’Etat
Nature d’impôts
Impôt sur les sociétés et Taxe
spéciale sur les sociétés
Impôts sur les Revenus des
Personnes Physiques (IRPP)
catégorie bénéfice agricole.
Droits d’enregistrement
et de timbre
Taxe unique sur les salaires
(TUS = taxe forfaitaire sur les
salaires + taxe d’apprentissage
+ fond national de l’habitat).
(Art. 5 loi de finances 2015)
TVA
Avantages
Exonération totale sur une durée
indéterminée ;
Exonération totale de l’IRPP-catégorie
bénéfice agricole pour l’exploitant pour
une durée indéterminée (art. 36b du CGI)
Exonération des droits d’enregistrement
et de timbre sur l’enregistrement des
contrats de prêts pour l’investissement
conclut avec une banque implantée au
Congo (LOF 2015, art. 226 et 282, CGI
T2) ; Exonération partielle des droits
d’enregistrement des actes
d’augmentation de capital et de
prorogation des sociétés de : • 1% des droits pour les actes
d’augmentation de capital d’une valeur
comprise entre 1 et 2,5 milliard de F CFA ; • 0,5% pour des valeurs d’augmentation
de capital comprises entre 2,5 milliards à
5 milliards de F CFA ; • 0,1 pour les valeurs d’augmentation du
capital au-dessus de 5 milliards de F CFA. Exonération totale pour une durée
indéterminée de la TUS supportée par
l’employeur
Exonération totale des intrants
agropastoraux ; des engins, machines et
matériels agricoles, des petits matériels
de pêche (loi de finances 2015, art. 7-14
de la loi)
19 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
Droits de douane à l’importation
Impôts locaux
Nature d’impôts
Taxe foncière sur les
propriétés non bâties (art 265
et 266 du CGI, T1)
Taxe foncière sur les
propriétés bâties (art. 253)
20 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
Application du taux zéro sur les
productions à l’exportation ; Exonération
du cru produits au Congo par les
agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs
et les chasseurs. Exonération partielle des droits de douane à l’importation des machines agricoles.
Le taux applicable est de 2% de la
valeur en douane. Exonération totale de la taxe sur le
transfert de fonds destinés au
remboursement des emprunts contractés à l’étranger pour la réalisation d’un
programme d’investissement conclut
avec le gouvernement congolais (LOF,
2014, art. 4).
Avantages
Exonération totale permanente de
terrains d’une étendue inférieure à 5 ha,
exploités dans un rayon de 25 km des
agglomérations et destinés aux cultures
maraîchères ; Exonération pour une durée de six (06)
ans des terrains utilisés pour l’élevage
de gros bétail ; Exonération pour une durée de dix (10)
ans des terrains plantés en hévéas ou
palmiers à huile ; Exonération pour une durée de huit (08)
ans pour des terrains plantés d’arbres
fruitiers ; Exonération pour une durée de sept (07)
ans des terrains plantés en cafetiers ou
cacaoyers ; Exonération pour une durée de trois (03)
ans pour toutes les autres cultures Exonération totale des bâtiments
servant aux exploitations rurales
(hangars, greniers, caves celliers,
pressoir et autres) destinés à loger et
/ou à serrer les récoltes Exonération des
bâtiments affectés à usage agricole par
les coopératives agricoles ;
Patente Exonération des bâtiments affectés à
usage agricole par les coopératives
agricoles ;
4. Le Code général des impôts
Il se caractérise par une dynamique favorable à l’investissement, avec plusieurs
mesures qui ont été prises, particulièrement à travers les lois de finances des
années 2010 à 2015. Parmi les principales mesures, l’on distingue :
L’exonération des droits d’enregistrement pour la création d’entreprise ; L’exonération de la TSS et la patente pour le 1er exercice ; L’exonération totale des entreprises agricoles La baisse de l’impôt sur les sociétés de 38 à 30%
; La baisse de l’IRVM ; La diminution de 25 à 75% de la base d’imposition des
contributions foncières des propriétés bâties et non bâties ; La baisse des droits d’enregistrements pour les immatriculations
foncières ; La baisse de 5% du taux applicable à l’IRPP ; La baisse du taux de la taxe sur la valeur locative des locaux
professionnels (TVLLP) de 15 à 10% La possibilité de paiement différé ou échelonné des impôts, droits et taxes ;
et surtout le régime fiscal de faveur des Zones Économiques Spéciales.
Ainsi, depuis l’année 2010, le gouvernement de la République du Congo a
entrepris d’importantes réformes fiscales visant à réduire le nombre d’impôts et à
baisser certains impôts et taxes. Il est envisagé la réorganisation des services
d’assiette selon le modèle standard de l’interlocuteur fiscal unique dans le cadre
de l’amélioration du climat des affaires
Le plan national de développement 2012-2016 comprend un objectif de réduction
du taux de la pression fiscale de 26,5% du PIB hors pétrole en 2011, à 23,5% en
2016, grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale. Dans le cadre de la poursuite
de cet objectif, le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) a été graduellement
ramené à 30% dans la loi de finances 2014. Il devrait encore baisser à 25%, en
conformité avec une directive de la CEMAC.
Ce taux de 25% est déjà appliqué aux sociétés agricoles ou agropastorales, aux
micro-entreprises et aux institutions d’enseignement privé.
21 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
V- AUTRES ASPECTS DU CADRE INCITATIF AUX INVESTISSEMENTS
Au plan de la protection des investissements et autres garanties • Le Congo est membre de l’agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI)
• Le Congo est membre du centre international de règlement des différends liés aux investisseurs (CIRDI)
• Au plan local, le Congo a créé la CEMACO (centre de médiation et d’arbitrage
crée en juillet 2014), en droite ligne des prescriptions de l’OHADA (Organisation
Africaine pour l’Harmonisation du Droit des Affaires) qui encourage la création de
ce genre d’institution pour consolider la justice en faveur des investisseurs • Existence de la commission de lutte contre la corruption et de l’observatoire
anti-corruption.
Au plan des conventions fiscales internationales : • Le Congo a signé des conventions fiscales tendant à éviter la double imposition
avec un certain nombre de pays dont, notamment, la France, l’Italie, la Tunisie, l’ILE
Maurice.
• Il existe aussi une convention fiscale avec les pays de la sous-région CEMAC, une
convention fiscale avec le Maroc qui est en cours de négociation depuis 2013.
• Etat des Accords de promotion et de protection des investissements avec les
différents pays.
Pays
Date de signature Date d’entrée en
vigueur
République populaire de chine 20 Mar. 2000 13 Mar.2015
L’île Maurice 20 Déc. 2010 15 Déc. 2013
Tunisie 04 Oct. 2005 30 Déc. 2007
Italie 17 Mar. 1994 10 Jan. 2003
Les Etats unis 12 Fév. 1990 13 Aoû. 1994
Allemagne 22 Nov. 1965 14 Oct. 1967
Suisse 18 Avr.1962 11 Juil. 1964
République de Corée 08 Nov. 2006 13 Aoû. 2011
Grand Bretagne 25 Mai. 1989 09 Nov. 1990 Espagne 18 Déc. 2008 Namibie 17 Juil. 2007
Afrique du sud 01 Jan. 2005
Libye 2010
Portugal 04 Juin 2010
Angleterre 04 Oct. 2005
22 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
Au plan des récentes avancées en termes
d’amélioration du climat des affaires : • Plusieurs textes dont 6 décrets présidentiels et trois arrêtés ont été pris récemment
et vulgarisés, dans le but d’agir positivement sur le classement Doing business du
Congo. La création d’une entreprise est rendue possible en 48 heures. • Dans le but de faciliter et d’assouplir les procédures de création d’entreprise,
certains documents administratifs relatifs à la création et au fonctionnement des
entreprises ont été supprimés ou rendus gratuits par le gouvernement,
notamment la carte de commerçant et l’institution du guichet unique. • Aux termes du décret n° 2017-41 du 28 mars 2017, portant forme des statuts et
constitution du capital de la société à responsabilité limitée, il est levé l’exigence du
minimum requis pour la création d’une SARL : ‘’Le capital de la société à
responsabilité limitée est librement fixé par les associés dans les statuts’’ (Art. 4) • En outre, les statuts des sociétés à responsabilité limitée sont établis par acte
sous seing privé ou par acte notarié.
Au plan des télécommunications : • Le secteur de la téléphonie mobile au Congo compte actuellement trois
opérateurs : Airtel Congo, MTN Congo et Azur Congo. Le taux de pénétration de
la téléphonie mobile au Congo est évalué actuellement à 104%. • Le secteur de la téléphonie fixe est géré par un opérateur public, la Société
Congo Télécom ex Société des Télécommunications du Congo (SOTELCO). • Le Gouvernement du Congo s’est résolument engagé dans une stratégie de
déploiement des infrastructures de télécommunications de très haut débit en
République du Congo, établie autour d’un projet de réalisation d’un backbone
national en fibre optique (Projet de Couverture Nationale) et à son interconnexion
avec les pays limitrophes (Projet CAB-CIT CG) ainsi qu’avec le réseau mondial à
fibre optique (projet de câbles sous-marins WACS) • Le projet WACS est un projet de câble sous-marin à fibres optiques de 14.500
kilomètres de long et d’une capacité de 5,12 Tbit/s, qui va relier des pays
d’Afrique méridionale, d’Afrique de l’ouest et des pays d’Europe. Le projet est
réalisé par un consortium de 12 sociétés de télécommunication (Angola Cables,
Broadband Infraco, Cable& Wireless, MTN, Portugal Telecom, Congo Telecom,
Tata Communications & Neotel, Telecom Namibia, Telkom SA, Togo Telecom et
Vodacom) régi par un contrat de droit privé (Accord de construction et de
maintenance) signé le 08 avril 2009, date à laquelle il a également signé avec
Alcatel-Lucent, un contrat clés en main pour le déploiement du réseau sous-
marin WACS, entré en vigueur le 25 mai 2009.
23 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
Au plan institutionnel : Le Congo a travaillé ces dernières années à améliorer son système d’appui à l’entreprenariat et à l’investissement. Dans ce cadre, le pays s’est doté
particulièrement d’une Agence pour la Promotion des Investissements (API-
Congo en sigle) qui est le bras technique du Gouvernement, chargé de la mise
en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’investissement et de la
facilitation des investissements privés.
L’API-Congo est la porte d’entrée officielle des investisseurs au Congo et dans
son rôle d’attraction des investissements, outre la promotion proactive, l’accueil,
l’orientation, l’information, l’accompagnement et l’assistance multiforme aux
investisseurs, elle se positionne comme un véritable levier pour les investisseurs
qui recherchent des relais de croissance dans le pays et dans la sous-région
Afrique centrale.
VI- OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENTS En la matière, le Congo est un pays en friche qui regorge diverses opportunités
d’investissements qui ne demandent qu’à être exploitées. Les sept (7) domaines
prioritaires identifiés dans le Plan National de Développement et qui prennent en
compte les besoins inhérents à l’intégration avantageuse des secteurs de base
aux secteurs de transformation, présentent les différents domaines d’intérêts
potentiels pour les investisseurs comme suit :
1 PETROLE &
HYDROCARBURES
2 MINES
3 AGRICULTURE & AGRO- INDUSTRIE
4 FORÊT & INDUSTRIE
5 BATIMENTS & TRAVAUX PUBLICS
6 TOURISME & HOTELLERIE
7 SERVICES FINANCIERS
24 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
PETROLE & HYDROCARBURES
Le Congo est le quatrième plus grand producteur de pétrole d’Afrique
subsaharienne. 90% des exportations et 75% des recettes budgétaires
proviennent de ce secteur. Les difficultés actuelles inhérentes à la chute des
cours du baril de pétrole justifient les orientations stratégiques en cours de mise
en œuvre, visant l’intensification de la diversification économique de manière à
accroître significativement la croissance hors pétrole. Dès lors, le secteur
pétrolier servirait à consolider et à pérenniser la croissance économique globale
en la hissant à un niveau compatible aux objectifs de l’émergence économique
visée. Le nouveau code des hydrocarbures intègre cette vision.
Atouts et potentialités
Le Congo dispose de réserves importantes en pétrole brut, mais plus modestes en
gaz. Au rythme actuel de production, un tel potentiel permettrait au moins 20 ans
d’exploitation et d’activités annexes. Le Congo est aussi relativement compétitif en
termes de coûts d’exploration et d’exploitation, qui pourront encore s’améliorer avec
les efforts de réforme de la filière et les importants investissements en rationalisation
des capacités et des méthodes de production. A cela s’ajoute des perspectives
encourageantes pour de futures découvertes compte tenu de l’ampleur des
investissements d’exploration et les conditions naturelles favorables du pays.
25 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
Production pétrolière en 2015 : 241 000 barils/jour ; prévisions 2016 : 284 931
barils/jour Réserves de gaz : 130 milliards de m3 Réserves totales Pétrole (toutes catégories) = 8,25 milliards de
barils Réserves récupérées fin 2010 = 2,225 milliards de barils Réserves restantes 2010(toutes catégories) = 6 milliards
Opportunités d’investissements
De nombreuses opportunités d’investissements peuvent être recensées :
• Acquisition des permis de recherche et d’exploitation dans les zones
libres du bassin côtier et du bassin intérieur de la Cuvette ;
• Prise de participation dans les permis de recherche et d’exploitation déjà
attribués ;
• Extension des activités de l’usine de raffinage CORAF qui n’arrive qu’à
tourner à 70% de sa capacité pour satisfaire 70% de la demande nationale ;
• Construction d’un complexe ammoniac/urée ; • Fabrication de méthanol ; • Production de bitume routier ; • Fabrication des matières synthétiques ; • Production de l’oxygène ; • Installation de l’usine de propane ; • Transport et stockage massifs de produits pétroliers, pour dépasser le faible
stock de sécurité actuel (moins de 30 jours sur Brazzaville et Pointe noire) ;
• Conditionnement, transport et commercialisation du gaz ; • Production et commercialisation des lubrifiants et autres produits
pétrochimiques ;
• Construction des stations-services le long des routes et autoroutes ; • Construction des entrepôts de stockage des produits pétroliers dans tous
les aéroports et ports et des centres emplisseurs à l’intérieur du pays.
26 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
MINES
Le Congo dispose de réserves minières importantes. Ce potentiel minier demeure
sous exploré et sous exploité. La mise en œuvre de ce potentiel pourrait constituer
une source importante de revenus et contribue à diversifier l’économie largement
tributaire du pétrole. En l’état de la connaissance actuelle du sous-sol, plusieurs
indices de gisements d’or, de diamant, de potasse, de fer, de poly métaux et d’autres
substances minérales à usage agricole et industriel sont répertoriés.
Atouts, potentialités
Selon plusieurs études disponibles, le potentiel minier du Congo se présente
comme suit : - 25 milliards de tonnes des réserves de fer localisés dans les
départements de la Lékoumou (Mayoko, Zanaga, Bambama, Madzoumou) au
Sud du pays et de la Sangha (Mont Nabemba, Ivindo, Boundoudo, Avima,
Nabeba et Youkou) dans le Nord du pays ; - 3,2 milliards de tonnes de resserves de potasse localisées dans les
départements de Kouilou/Pointe-Noire ;
- 2,2 millions de tonnes de resserves de cuivre - 531 millions de tonnes de resserves de phosphate.
Pour réglementer l’investissement dans le secteur minier, la République du Congo a
adopté en avril 2005 un nouveau code minier par la loi n° 4-2005 du 11 avril 2005.
Ce code minier met en place des conditions attractives et établit un régime clair
27 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
concernant les accords pour l’exploration et l’exploitation minières. Le code minier attribue aussi, sous réserve qu’une licence minière soit accordée,
une part de 10% à l’Etat congolais dans tous les projets miniers. La redevance
minière varie de 2% à 7% selon les substances minérales non précieuses et de
5% en ce qui concerne les substances minérales précieuses, etc.
Opportunités d’investissements
Il existe plusieurs opportunités potentielles liées à la construction des unités de
transformation locale. Des appuis seront accordés aux industriels pour la
transformation locale des minerais, avec l’implantation : • des usines de première transformation : pelletisation et production de DRI
grâce à la disponibilité de gaz naturel et d’électricité ;
• des usines de seconde transformation : fonderies, usines d’affinage ; • des usines de troisième transformation (bonification) : usinage de pièces,
moulages (au sable, permanent, à la cire perdue, au plâtre et en mousse polystyrène),
Ateliers de fabriques de produits métalliques ; Le Gouvernement étudie l’option de construction d’une nouvelle zone
économique spéciale dédiée à l’acier et à la métallurgie (« Cité du Métal »).
D’autres opportunités existent dans la recherche et le développement de
nouveaux gisements prometteurs. A titre indicatif, il est signalé la découverte de traces de gypse dans le département de la
Bouenza. Le gypse est un minerai de premier plan pour la valorisation efficiente du
calcaire existant en abondance dans le pays parce qu’il est utilisé comme intrant dans la
fabrication du ciment. Actuellement, le Congo importe le gypse, alors que le pays
s’achemine vers une production record de ciment avec pas moins de cinq (5) cimenteries qui seront actives à terme. Parmi celles-ci, la cimenterie Dangoté,
située dans le département de la Bouenza, avec une production attendue de 1 500
000 tonnes de ciment par an.
28 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
AGRICULTURE & AGRO-INDUSTRIE
Malgré la place prépondérante qui lui est reconnue depuis toujours à travers
plusieurs politiques et initiatives nationales (depuis longtemps l’agriculture avait
été déclarée priorité des priorités), l’agriculture congolaise demeure sous
exploitée, nonobstant d’indéniables potentialités existantes. Par conséquent, le
tissu de l’industrie agroalimentaire est quasi inexistant hormis la sucrerie et
quelques petites et moyennes industries opérant essentiellement dans le
conditionnement de l’eau minérale, de jus de fruits et de lait.
La part du secteur agricole dans le PIB est tombée de 20% dans les années 1980 à 3,4% en 2013. La forte dominance des exploitations traditionnelles de petite
taille, l’exode rural et le vieillissement des actifs agricoles font partie des facteurs
explicatifs de ces contreperformances.
Ces insuffisances se traduisent notamment par un déficit chronique de la
balance alimentaire avec des importations alimentaires qui se chiffrent à plus de
200 milliards de FCFA en moyenne annuelle, ces cinq (5) dernières années.
Atouts et potentialités Le secteur agricole de la République du Congo bénéficie de nombreux atouts,
parmi lesquels : - la position du pays à cheval sur l’équateur et son patrimoine végétal varié lui
confèrent des possibilités de cultures étalées sur toute l’année. A titre d’exemple, le
pays dispose de 21 espèces de manguiers, 6 de mandariniers et 4 d’orangers ;
29 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
- le pays dispose de plus de 10 millions d’hectares de terres cultivables
dont à peine 10% sont mises en valeur ;
- le Congo figure parmi les pays les plus arrosés du continent africain, avec
une pluviométrie annuelle comprise entre 1200 à 2000 mm ; - un vaste réseau hydrographique organisé autour de deux principaux basins : le basin du fleuve Congo au nord et celui du Kouilou-Niari au sud ouest ; - des pâturages naturels abondants propices à l’élevage ; - un marché urbain largement demandeur et solvable du fait même de
l’urbanisation, auquel s’ajoutent des opportunités d’exportation tant vers le
marché sous régional que vers le marché international ; - un cadre largement libéralisé et fiscalement favorable et un engagement
affirmé du gouvernement pour l’exonération des droits et taxes de douane sur
l’importation du matériel et équipements agricoles. La relance en cours des cultures de rente comme le cacao et le palmier à huile
constitue un potentiel important pour le développement futur des produits comme les
huiles alimentaires et le biodiésel. L’entreprise Eco-Oil Energie, qui a repris les
anciennes installations de la Sangha Palm et de la Régie nationale des palmeraies
du Congo (RNPC), a déjà réhabilité 3 500 hectares de palmiers à huile dans la
Sangha et démarré sa production à titre expérimental, avec une capacité attendue de
100 000 à 150 000 litres d’huile par heure. À terme, 50 000 hectares de palmiers
devraient être plantés, dont 45 000 serviraient à la production de biodiesel. 180 000
hectares de forêts concédés à la société Atama Plantation ont également été
défrichés pour permettre la culture de palmiers à huile.
Atouts du sous-secteur pêche-aquaculture :
• Deux bassins principaux ayant chacun un grand nombre d’affluents : le
bassin du fleuve Congo, du Kouilou –Niari, des lacs et des lagunes ;
• Côte de 170 km sur l’océan atlantique ; • Potentiel de capture de la pêche maritime : plus de 80 000 tonnes par an ; • Potentiel de capture de la pêche continentale : de l’ordre de 100 000 tonnes par an ; • Potentiel important des bassins du Congo, du Kouilou –Niari et de la Basse Alima pour le développement de l’aquaculture ; • Des espèces rares et prisées qui peuvent faire l’objet d’un élevage
d’exportation : les crustacés tels que les Missalas, certaines espèces de
poissons comme le Malangwa, le Djombo, le Ngolo, etc.
Opportunités d’investissements
Les atouts suscités sont autant de possibilités de développement et de
diversification des produits agro-industriels et halieutiques.
30 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
Plus spécifiquement, il y a possibilité de : • développer des cultures de rente : cacao, café, palmier à huile, l’hévéa • développer les cultures vivrières: produits maraîchers, maïs, manioc, etc.… • développer l’arboriculture fruitière sur l’ensemble du territoire national • développer l’élevage des bovins, ovins, caprins, porcins et de la volaille • réaliser les stations piscicoles et aquacoles • réaliser les activités de traitement et de transformation industrielle des
produits halieutiques
• réaliser les activités de traitement et de transformation industrielle des
produits agro-pastoraux sur l’ensemble du territoire national
• développer les industries d’intrants agricoles et d’aliments de bétail • la production de viande de bœuf, de volaille et d’œufs ; • la construction et la gestion d’abattoirs ; • la transformation de fruits ; • la mise en place d’une unité de montage des tracteurs et d’autres
équipements agricoles en vue de promouvoir les activités de mécanisation en cours ;
• la location et la maintenance du matériel et d’engins agricoles ; • la création des sociétés spécialisées dans la production des semences
améliorées, l’aliment de bétail et d’engrais;
• l’appui dans le domaine de l’amélioration des pâturages en vue de
soutenir l’élevage bovin et de petits ruminants ;
• le transport et le conditionnement de produits agropastoraux constituent
autant de créneaux porteurs.
31 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
FORET & INDUSTRIE
Une exploitation forestière respectueuse de l’environnement, la promotion des
plantations forestières et agro forestières, la transformation plus poussée du
bois, tels sont les principaux traits caractéristiques de la politique sectorielle dans
ce domaine.
Atouts et potentialités
• 12, 8 millions d’hectares concernés par l’exploitation forestière au Congo • Une faune et une flore abondantes composées de : 6500 espèces
végétales, 200 espèces de mammifères, plus de 700 espèces d’oiseaux, 45
espèces de reptiles et plus de 632 espèces d’insectes. • Majeure partie des produits non ligneux non exploités et mal connus • Important secteur porteur de croissance : 2ème contributeur au PIB et
aux exportations après le pétrole.
• Existence d’un code forestier incitant à la transformation plus poussée du
bois (85% de minima)
• Prépondérance de l’aménagement durable des exploitations forestières • Forte demande en logement et en matériaux de construction, sur le
marché national et régional
• Mise en œuvre en cours du Programme National d’Afforestation et de
Reboisement (PRONAR) visant un million d’hectares de plantations forestières à
objectifs multiples, pour la période 2011-2020.
32 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
Opportunités d’investissements
• Exploitation forestière sous aménagement durable • Mise en place des unités de valorisation des déchets de l’exploitation
forestière (élagage, débardage, mise en fagots et broyage des rémanents
forestiers, collecte et pressage de copeaux de bois) • Implantation des industries de bois de première transformation
(tranchage, déroulage, sciage, etc.…) • Implantation des industries de bois de deuxième transformation (meubles,
contre-plaqués, papiers, emballages, cartons, charpentes, menuiserie, etc.…)
• développer, une industrie de kits d’assemblage en bois incorporant
également différents matériaux et permettant de produire en série des logements ;
• plantations domaniales pour la production de bois d’œuvre avec des
espèces de production du bois de service et bois d’œuvre ;
• plantations avec des espèces à croissance rapide (Eucalyptus clones
créés et certifiés par la recherche forestière, Acacia auriculiformis, etc.…) pour la
production du bois-énergie ; • plantation pour la production du bois de service (Perches, Gaulettes,
Poteaux de lignes électriques et téléphoniques dont les déchets sont utilisés en
énergie) ;
• plantations avec des espèces locales et améliorées pour la production
des PFNL (huiles, résines, fruits et légumes).
33 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
BATIMENTS & TRAVAUX PUBLICS
Atouts
L’industrie de la construction bénéficie actuellement d’un climat favorable à son
développement du fait notamment : • De la politique de la municipalisation accélérée ; • de la politique de modernisation d’habitats sociaux dans le pays ; • des politiques de grands travaux de construction d’infrastructures de
transport (routes, ponts, chemins de fer, ports, aéroports) au Congo, en RDC et
dans toute la sous-région Afrique Centrale (Cameroun, RCA, Gabon, Guinée
Equatoriale, Tchad) ; • des grands programmes de construction d’ouvrages de production et de
transport d’énergie, d’eau et d’assainissement (barrages hydroélectriques,
centrales thermiques, lignes de transport d’énergie électrique, conduites
d’irrigation agricole) au Congo et dans toute la sous-région ; • du programme de reconstruction après la catastrophe du 4 mars 2012 ; • du programme de construction des infrastructures de transport et de sport
pour la préparation des jeux africains de 2015 à Brazzaville.
Opportunités d’investissements
• Implantation des industries des matériaux de construction • Entreprise de construction, de réhabilitation, entretien des bâtiments
34 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
et ouvrages divers (logements sociaux, bâtiments de services, infrastructures de
transport, équipements industriels, ouvrages agricoles etc.…)
• Implantation d’unités de fabrication d’articles de charpente et de plafonnage • Implantation des scieries industrielles • Implantation d’industries métallurgiques • Implantation d’industries métalliques • Construction de briqueteries, de tuileries • Entreprises d’exécution des travaux des BTP
35 API - CB Agence pour la Promotion
des Investissements
TOURISME & HOTELLERIE
Atouts touristiques
Concernant le patrimoine naturel, il est constitué des parcs et de réserves avec
toute la biodiversité qu’ils renferment ainsi que de nombreux sites d’intérêt
touristiques. Le pays a érigé près de 13,3% de son territoire en aires protégées,
au nombre de 16, sous différents statuts, il s’agit notamment de : - quatre (4) parcs nationaux (OdzalaKokkoua ; NouabléNdoki,
ConkouatiDouli, Ntokou-Pikounda)
- neuf (9) réserves sous différents statuts (réserves de faune de Mont
Mfouari, de Nyanaga nord, de Tsoulou et de la Léfini, la réserve de la biosphère
de Dimoneka, la réserve communautaire du lac Télé, les réserves de la Patte
d’Oie et de Tchipounga, les sanctuaires de gorilles de Lossi et de LesioLouna), - deux domaines de chasse (Nyanga sud et Mont Mavoumbou)
Deux sites culturels d’une grande importance ont été inscrits sur la liste
indicative de l’UNESCO. Il s’agit de l’ancien port d’embarquement des esclaves
de Loango et du domaine royal de Mbé.
Le Congo peut miser sur le tourisme fluvial, avec l’organisation de croisières sur
le majestueux fleuve Congo. Un produit qui peut intéresser la clientèle
internationale que locale.
36 Agence pour la Promotion
API - CB des Investissements
La clientèle locale, pour sa part, peut compter actuellement sur divers produits
mis en valeur par des privés : activités sportives (golf notamment), pêche
sportive en mer et loisirs balnéaires dans le département du Kouilou, où la côte
dispose de plages et de sites naturels de toute beauté (gorges de Diosso) autour
de Pointe-Noire, largement fréquentés par les Congolais aisés et les expatriés.
Sur le plan artistique et culturel, la présence de nombreux peintres, sculpteurs et
musiciens, peut faire du Congo une destination culturelle de renom. Brazzaville
est la terre de la musique, elle abrite tous les ans, le Festival Panafricain de
musique (FESPAM). La capitale congolaise qui fût à l’époque coloniale la
capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF) et une ville cosmopolite, qu’elle
est restée, comporte également une école de peinture (Ecole de Poto-Poto) et
divers monuments et places rappelant les moments forts de son histoire :
Basilique Sainte Anne, stèle dédiée à De Gaulle, Mausolée Marien NGOUABI,
Mausolée Pierre SAVORGNAN De Brazza, etc.
Les capacités d’hébergement du pays recensées en 2012 étaient de 987 hôtels, offrant
un total de 12 427 chambres, avec une forte concentration dans les départements de
Brazzaville et de Pointe-Noire. Le parc hôtelier Congolais a considérablement augmenté
depuis 1999, de 182 établissements, on est passé à 990 en 2013, soit une croissance de
44,4% en 13 années et une moyenne annuelle de 14,5% (MTE, 2015). Le taux
d’occupation des hôtels est resté stable jusqu’en 2011 autour de 49% mais il masque les
différences régionales et de qualité, ainsi que des variations saisonnières. Alors que la
part importante du tourisme d’affaires exige le développement des capacités d’accueil de
qualité, l’offre d’hébergement est limitée.
Opportunités d’investissements
• aménagement des sites touristiques (parcs nationaux : (OdzalaKokkoua ;
NouabléNdoki, ConkouatiDouli, Ntokou-Pikounda) ;
• aménagement du site touristique des cataractes (embouchure du fleuve Congo/ Djoue) • aménagement du Parc zoologique de Brazzaville ; • aménagement du site touristique des chutes de la Loufoulakari ; • construction des infrastructures d’hébergement conformes aux normes
internationales (hôtels 4 et 5 étoiles) ;
• exploitation d’agences de voyages ; • organisation des évènements culturels et artistiques ; • construction d’un complexe touristique à l’île Mbamou ; • réhabilitation de l’hôtel COSMOS ; • création de l’Institut de Formation Touristique (I.F.T) à Brazzaville ; • Projet de création et de gestion des parcs d’attraction et des loisirs à
Brazzaville et Pointe-Noire.
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SERVICES FINANCIERS
Configuration du secteur financier
La République du Congo est membre de la CEMAC, une communauté
économique et monétaire où six pays membres font usage en commun du Franc
CFA, et où la BEAC, institut d’émissions des francs de la Coopération financière
en Afrique centrale (FCFA), est la Banque centrale des six États. La convertibilité
à taux fixe du franc CFA avec l’euro est garantie par la Banque de France depuis
1999, comme cela était précédemment le cas avec le franc français.
Depuis cette date, le taux EUR/XAF est de 655,957. Ce mécanisme a l’avantage
d’assurer au système monétaire de la sous-région une grande stabilité et une
inflation modérée.
Cependant, sur le plan financier, il est fort regrettable que les possibilités
d’obtention de lignes de crédits sont limitées dans la CEMAC, conduisant ainsi à
la faible contribution du secteur bancaire à l’investissement.
Selon le FMI (2015), sur 90% d’abonnés, seulement 20% en moyenne ont un
prêt ou une ligne de crédit, ce qui est largement inférieur à 37,7% en moyenne
dans les pays émergents ou en développement. En plus, dans la CEMAC, près
de 70% en moyenne de prêts sont soumis à la garantie dont la valeur dépasse
sensiblement en moyenne le montant du prêt.
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Au Congo, selon le FMI (2015) seulement 9% de la population adulte possède
un compte formel, ce qui est inférieur à la moyenne de la CEMAC. 20% de nantis
ont un compte formel contre 1,1% de pauvres, alors que le ratio pauvres/nantis
bancable est de 18 environ, ce qui fait du Congo le pays ayant l’inclusion
bancaire le plus faible d’Afrique sub-saharienne.
En dehors des monnaies traditionnelles (fiduciaire, scripturale et électronique),
vient s’ajouter une autre monnaie ayant pour support le réseau internet. Le
développement de cette monnaie (Monnaie Mobile) est rendu possible grâce au
développement des techniques de communications et d’information. Celle-ci
pourrait peut-être, dans l’avenir, contribuer à faciliter l’accès aux services
financiers, restreints par les banques traditionnelles.
La structure du système bancaire congolais comprend notamment 11 banques,
essentiellement des banques commerciales, 62 Etablissements de micro finances
dont la majorité est concentrée à Brazzaville (13) et Pointe Noire (23), 7 compagnies
d’assurances opérant pour la plupart dans la branche générale type incendie-
accident et risques divers (IARD) et 13 courtiers d’assurances dont des courtiers
internationaux comme ASCOMA Congo ; Gras Savoye, etc. et des courtiers locaux
parmi lesquels figurent CCDE, H de B, 2i, MT, Global Conseils & Assurances, etc.
Ces courtiers d’assurances doivent disposer d’une garantie financière de 10 millions
de FCFA avant d’être autorisés à exercer par le Ministère de tutelle.
Opportunités d’investissements
• Investissement dans une banque de développement • Investissement dans une banque d’affaires • Investissement dans le secteur de la micro finance • Investissement dans le secteur des assurances • Investissement dans un fond de garantie pour l’accompagnement des
promoteurs, dans la création d’entreprises et/ou pour l’appui des entrepreneurs
dans la réalisation de nouveaux investissements. • Investissement dans les financements innovants comme le mobile banking • Investissement dans le capital risque
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BIC Bénéfices Industriels et Commerciaux
CEEAC Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale
CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale
CFPNB Contribution Foncière des Propriétés Non Bâties
CNI Commission Nationale des Investissements
CNUCED Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
CFPB Contribution Foncière des Propriétés Bâties
IRPP Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques
IRVM Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières
IS Impôt sur les Sociétés
TSS Taxe Spéciale sur les Sociétés
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
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